journal des acteurs de la rÉnovation … · peut y découvrir les travaux d’étudiants de...
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J O U R N A L D E S A C T E U R S D E L A R É N O V A T I O N U R B A I N E - N ° 1 2
GuadeloupePointe-à-Pitre, ville d’art, d’histoire… et de rénovation
BelfortLes quartiers des Résidenceset des Glacisen images
> EN ACTIONS pages 2 et 5 > 100% GUADELOUPE page 6 > FOCUS page 4
L’actualité des projets d’Argenteuil,Calais, Clichy-la-Garenne, Haumont,Mantes-la-Jolie, Nancy, Sainte-Livrade-sur-Lot, Strasbourg, Sedan
340projetsconventionnés
D É C E M B R E 2 0 0 9
ÇA FAIT DÉBAT page 3
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Jean-François Copé et Jean-Marc Ayrault répondent
Quel rôle pour le mairedans la rénovation ?
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Le musée d’Argenteuil présente
jusqu’au 19 décembre l’exposi-
tion « Réinventer la ville ». On
peut y découvrir les travaux
d’étudiants de l’Ecole nationale
supérieure de création indus-
trielle (ENSCI) qui se sont inté-
ressés à la dalle d’Argenteuil
comme objet de création. Mani-
feste de design urbain, leur ap-
proche se concrétise dans un
mobilier urbain ludique et mo-
dulable, des concepts de signa-
létique ou encore des modes de
déplacement nouveaux sur un
sol animé…
Interview d’un étudiant en écoute sur www.anru.fr
Deux mini-terrains de football couverts ont été livrés au cœur du Val Fourré, aprèsplus d'un an de travaux. Ils ont été inaugurés en présence de Rama Yade, secrétaired'État aux Sports le 3 octobre. www.manteslajolie.fr
Plus de foot au Val Fourré
> Strasbourg
Début octobre, le projet urbain
développé au Neuhof a rem-
porté le prix 2009 de l’aménage-
ment urbain du Groupe Le Moni-
teur, dans la catégorie ville de
plus de 50 0000 habitants. « Il est
assez rare que le prix soit oc-
troyé à un projet de rénovation
urbaine. C’est une reconnais-
sance du travail réalisé depuis
maintenant près de dix ans » se
félicite Philippe Bies, adjoint au
maire et vice-président de la
communauté urbaine en charge
de la rénovation urbaine.www.strasbourg.eu
Le Neuhof, prix de l’aménagementurbain 2009
2 / Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009
> TERRAIN EN ACTIONS
250millions d’eurospour les Internats d’excellencesont confiés
à l’ANRU pour
favoriser
la mixité sociale
dans les internats
en accueillant
les enfants et
les adolescents
des quartiers
www.espoir-banlieues.fr
> Mantes-la-Jolie
C'est une première. Le service
Insertion de la Ville de Sedan, a
été sollicité par une importante
entreprise de travaux publics
ardennaise, URANO, pour mettre
en œuvre plusieurs sessions de
formation aux certificats d'apti-
tude à la conduite en sécurité
(CACES), nécessaires sur les chan-
tiers de rénovation. URANO s'est
engagée à mettre à disposition
un terrain d'apprentissage, un
local pour les formations théo-
riques et surtout du matériel
(engins de chantier, carburant…).
Huit sessions de formation ont
concerné 67 personnes de juin
2006 à octobre 2009. www.sedan.fr
Une aptitudecertifiée
> Sedan
> Argenteuil
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Le 16 octobre, une fresque mu-
rale décorant l’école maternelle
Georges Andrique, quartier du
Beau Marais, a été inaugurée.
Elle a été réalisée par les enfants
et adolescents du centre social,
dans le cadre des ateliers de la
citoyenneté et d’actions d'in-
sertion. L'inauguration a été
clôturée par un lâcher de ballons
par les enfants de l'école et
leurs parents. www.mairie-calais.fr
> Calais
Le nouveauvisage de l'école
La convention cadre régionale
d’accompagnement du PRU de
la ville a été signée le 23 octobre
au CAFI (centre d’accueil des
Français d’Indochine). Elle enté-
rine le soutien de la région Aqui-
taine aux bailleurs, mais égale-
ment des subventions pour la
réalisation d’infrastructures,
d’espaces publics et des travaux
sur les bâtiments et lieux de mé-
moire emblématiques du camp
qui a accueilli les rapatriés d'In-
dochine : pagode, église et bâti-
ment de l’ARAC (association des
résidents et amis du CAFI).
Mémoired’Indochine
> Ste-Livrade s/Lot
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Jouer avec la dalle
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Une proposition de sol et mobilier urbain pour la dalle d’Argenteuil
Le tram au carrefourReuss, au Neuhof
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Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009 / 3
>>>>>> Selon vous, quel rôle le
maire doit-il jouer dans la
rénovation urbaine ?
Le rôle du maire est fondamen-
tal dans la définition, l’appli-
cation et le suivi de la rénova-
tion urbaine de sa ville. C'est,
selon l'intuition initiale de Jean-
Louis Borloo, le maire qui doit
être le premier porteur de ce
projet d’envergure et c’est
ce principe qui guide mon ac-
tion depuis le lancement du
programme de renouvellement
urbain à Meaux. Je crois en effet
que, sans ce leadership, il n’y
pas d'adhésion des habitants et
surtout il n’y a pas de cohé-
rence avec le développement
global de la ville. Pour ma part,
je suis le garant de la cohésion
des acteurs (maîtres d'ouvrage,
financeurs, acteurs publics) et
de la proximité avec les habi-
tants. J’assure également au
quotidien la « responsabilité »
de la nouvelle image de nos
quartiers, ainsi que le suivi et
la gestion quotidienne des ter-
ritoires rénovés.
Le PRU meldois est-il l'occa-
sion de repenser la gestion
des quartiers, et plus large-
ment les relations entre ville,
bailleurs et habitants ?
À Meaux, depuis 2004, il y a eu
une refonte totale de l'organisa-
tion spatiale et foncière de près
de 200 hectares de quartiers. Ini-
tialement « tout domaine pu-
blic », l'espace est aujourd'hui
partagé et géré de façon diffé-
renciée. La ville se partage ainsi
entre un véritable espace public
redessiné et recentré sur sa vo-
cation première d’une part, et
une sphère privée bien délimi-
tée (espaces résidentiels de
proximité, jardins privatifs, es-
paces communs privés) d’autre
part. Le rôle et la responsabilité
des acteurs s'en trouvent clari-
fiés au quotidien, avec une meil-
leure lisibilité du fonctionne-
ment des espaces et des ser-
vices offerts pour les habitants.
Aujourd’hui, le projet touche à
sa fin. Quels sont aujourd’hui
aux yeux des habitants ses
progrès majeurs ?
Sans aucun doute, le change-
ment radical d’image des quar-
tiers et la fierté retrouvée de
tous les habitants ! La diversifi-
cation de l’habitat, des espaces
publics et la création d’équipe-
ments emblématiques comme
le parc Chenonceau, le parc
du Pâtis ou encore l’espace
Caravelle permettent au quoti-
dien de créer une attractivité
résidentielle des quartiers à
l'échelle de la ville et du Pays
de Meaux.
Avec le programme de renou -
vellement urbain, nous avons
franchi une nouvelle étape en
faveur d’une ville rassemblée,
partagée par tous, sans distinc-
tion d’origine, de quartier, d’âge
ou de métier. C’est toute la ville
de Meaux qui profite d’une
convivialité réinventée !
Quels obstacles
a-t-il fallu dépasser ?
La lourdeur des procédures,
la multiplicité des intervenants,
l’assemblage des financements
complémentaires à l'ANRU peu-
vent être de véritables obsta-
cles à la mise en place des opé-
rations d’aménagement. Ainsi,
puisque la dynamique de mise
en œuvre est la garantie du suc-
cès de ce type de projet, nous
avons tout mis en œuvre à
Meaux pour éviter ces écueils.
C’est la rapidité d'exécution qui,
à Meaux, a concrétisé la réus-
site de ce changement « sur
tout l'espace en simultané » et
sur un temps court (6 à 8 ans).
www.ville-meaux.fr
Maire de Nantes depuis 1989,
que la démarche ANRU vous
a-t-elle apporté par rapport
aux précédents programmes
de Politique de la Ville ?
Depuis 1989, mon engagement
en faveur de l’ensemble des
quartiers nantais est une prio-
rité majeure et constante. C’est
depuis vingt ans une exigence
pour notre cohésion sociale
et l’amélioration croissante de
notre qualité de vie.
La création de l’ANRU a consti-
tué une nouvelle étape natio-
nale dans la manière de conce-
voir la Politique de la Ville.
Elle a permis de mobiliser des
moyens financiers non négli -
geables en complément des
moyens locaux importants que
nous avons engagés dans le
cadre de nos projets de renou-
vellement urbain. Par exemple,
l’ANRU participe à hauteur de
20% au financement du grand
projet de ville de Malakoff, dont
la ville de Nantes et Nantes Mé-
tro pole supportent plus du tiers
des 254 M€ d’investissements.
Quelle part prenez–vous au
projet et quels ont été vos
choix en termes de dévelop-
pement urbain et social des
quartiers concernés ?
La municipalité s’est attachée à
ce que tous les quartiers vivent,
participent et contribuent au
développement et à la crois-
sance de Nantes. Ainsi, si vous
regardez la carte de notre ré-
seau de tramway, vous verrez
qu’il dessert tous les quartiers
nantais, notamment les grands
quartiers populaires. Notre
politique de solidarité et de
cohésion sociale repose sur la
mobilité qui facilite l’insertion
professionnelle et sur un pro-
gram me ambitieux de réhabili-
tation durable des logements
sociaux — la ville de Nantes en
compte plus de 24 000. L’enjeu
est que chacun de ces quartiers
soit ouvert sur la ville et que
chacun se sente fier de son
quartier et de sa ville.
Comment gérez-vous l’attente
des habitants durant les chan-
tiers ? Et celle des habitants
des quartiers hors ZUS ?
L’implication des habitants di-
rectement concernés par les
transformations du quartier
constitue un facteur indispen-
sable à la réussite du projet et à
son enrichissement tout au
long de la période de chantier.
Les nouveaux conseils de quar-
tier, que nous venons de créer,
permettent aux Nantais, dans
un cadre démocratique, ouvert
et participatif, de contribuer ac-
tivement aux projets et aux
choix concernant l’évolution de
la ville. Nous mettons en place
une information de proximité
à destination de tous les Nan-
tais. Au cœur même du quartier,
les habitants peuvent se rensei-
gner, exprimer leurs attentes,
leurs doutes, leurs besoins et
leurs propositions afin que
ce projet soit pleinement co-
élaboré. Par exemple, une bou-
tique dédiée au grand projet
de ville Malakoff est ouverte
dans le centre commercial de
ce quartier. www.nantes.fr
Jean-François Copé, député-maire de Meaux
Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes
’’Pour un projet co-élaboré
> IDÉES ÇA FAIT DÉBAT
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Quel rôle pour le maire dans la rénovation ?
‘‘ Le maire, premier porteur du projet
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4 / Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009
> TERRAIN FOCUS BELFORT
Vivre ensemble. Aux Résidences, l’opération « habitat senior » offre aux aînés un espace de vie partagé.
La relance aux Résidences.780 000 euros supplémentaires obtenus
au titre du plan de relance ont permis
d’entamer la réhabilitation du foyer
des jeunes travailleurs des Résidences.
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Souvenir. L’opération « Mémoire et quartier » a permis auxhabitants des Glacis de renouer avec leur passé commun etleur quotidien d’avant la démolition des tours 12-14 rue Parant.
Passerelle. Les Résidences sont désormais reliées au centre-ville de Belfort par la passerelle du Fort Hatry.
Renouveau commercial. Aux Glacis, les boutiques du centrecommercial réaménagé ont de nouveau pignon sur rue.
www.mairie-belfort.com
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Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine •DÉCEMBRE 2009 / 5
EN ACTIONS
Parmi les derniers projets conventionnés
AuvergneLe Puy-en-Velay, Guitard, Chadrac/Bouteyre19/09/09
BretagneVannes, Ménimur, 22/10/09
DOM (Guadeloupe)Les Abymes, Le Raizet et Grand Camp, 03/07/09
Ile-de-FranceNanterre,Université,18/05/09Limeil,Saint-Martin,20/05/09Pavillons-sous-Bois,La Poudrette,12/06/09Villiers,Hautes-Noues,03/07/09Thiais,Grands Champs,09/07/09Paris,GPRU Joseph Bédier,20/07/09Cité Michelet,20/07/09Clichy-la-Garenne,Victor Hugo,21/09/09
Nord-Pas de CalaisMons-en-Barœul, nouveau Mons,07/07/09Liévin,Calonne, Marichelles, Europe,10/07/09Denain,Duchateau,07/09/09
Rhône-AlpesAnnemasse, Le Perrier,17/11/09
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L'opération « quartiers musi -
ques » vise à valoriser les riches -
ses humaines et culturelles des
quatre quartiers en rénovation
du Grand Nancy. Organisée en
octobre par l’équipe du 36e fes-
tival Nancy jazz pulsations dans
le cadre des « Aventures parta-
gées », elle a proposé une série
de concerts chez les habitants.
Accueillies en résidence dans
les quartiers de Champ le Bœuf,
du Haut du Lièvre et de Van-
dœuvre Nations, deux forma-
tions se sont produites : Zi-
mawé (musique traditionnelle
burkinabée) et Fada (quartet
jazz et slam).www.nancyjazzpulsations.com
> Boulogne-sur-Mer> Nancy
Le swing des quartiers
> Toulouse
Le quartier Reynerie accueillera
la plus grande bibliothèque du
réseau de lecture publique de la
ville de Toulouse. Dessiné par
l’agence King Kong, cet équipe-
ment innovant vise à donner un
accès à la lecture et aux techno-
logies de communication au
plus grand nombre. Sur près de
1 400 m2, il proposera des collec-
tions de CD et de DVD ainsi que
de nombreux postes informa-
tiques à la disposition du public.
Des concerts, projections, confé-
rences et débats y seront organi-
sés régulièrement, dans l'espace
d'exposition de l'entrée, ou dans
l'auditorium de 50 places.
La plus grande bibliothèque au Mirail
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Talents des cités, huitième…Le 24 octobre, les onze lauréats nationaux de l’édition 2009 ont été récompensés au Sénat. Sur les 2 200 dossiers présentés cette année, 298 ont été distingués au niveaunational et en région avec, en perspective, la création de plus de 692 emplois. DavidDouillet, député des Yvelines, et Erik Orsenna, écrivain et académicien étaient conviésen tant que grands témoins Talents des Cités 2009. Fadela Amara, secrétaire d’État char-gée de la Politique de la Ville, Gérard Larcher, président du Sénat et Antonella Desneux,directrice de la Citoyenneté et secrétaire générale du Bureau du Développement Dura-ble de SFR ont notamment remis leur distinction à Fatima Kouider et Malika Makhou-khi, d’EASY PAYE, lauréates Grand prix Talents des Cités 2009 – Espoir Banlieues, parrai-nées par le Sénat et Louisa Djouad, de MOBIL’EMPLOI, lauréate Mention spéciale Talentsdes Cités 2009, parrainée par la fondation SFR. www.talentsdescites.com
Fin septembre, l’opération de
rénovation urbaine a été lancée.
Une de ses particularités réside
dans le travail consacré à l’ha -
bitat privé insalubre. Patrick
Strzoda, préfet des Hauts-de-
Seine, a ainsi précisé que Clichy
est la « seule ville du départe-
ment dont le programme prévoit
la démolition d’immeubles pri-
vés insalubres ». L’intervention
portera sur l’acquisition des
bâtiments, le relogement des oc-
cupants, la démolition partielle
ou totale des immeubles et leur
revente. Le projet adopte paral-
lèlement une approche biocli-
matique qui devrait permettre
de réduire les charges locatives.
> Clichy-la-Garenne
Résorber l’habitat insalubre privé
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Pierre Sallenave en visite àClichy, en compagnie du maire,Gilles Catoire .
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6 / Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009
>> Comment la rénovation
d’une ville labellisée « Ville
d’art et d’histoire» s’opère-
t-elle, notamment dans le
centre ancien ?
Nous avons procédé au recense-
ment des dents creuses et des
maisons abandonnées pour
construire, à terme, 300 loge-
ments répartis en plusieurs
dizaines d’immeubles. Chacune
des opérations est donc archi -
tecturalement singulière et
appartient à différentes rues du
centre-ville. Chacune a été
traitée en tenant compte de
son environnement et de la
proximité de bâtiments classés.
Le projet est soumis à l’archi-
tecte des Bâtiments de France
qui peut imposer de le revoir.
L’opération est en cours, mais les
premières unités livrées mon-
trent combien le logement social
nouveau est loin de défigurer la
ville et, au contraire, l’enrichit.
Comment le projet favorise-
t-il la mixité sociale dans les
différents quartiers ?
Contractuellement, sont recons-
truits autant de logements
sociaux que de démolis, plus
30% de logements intermé-
diaires. Par ailleurs, nous intro-
duisons du logement social de
qualité dans le centre-ville. Au
terme de la rénovation, il existera
dans tous les quartiers à la fois
du logement social et du loge-
ment intermédiaire. Le traite-
ment urbain associé apporte
une réponse commune et de
qualité aux populations ayant
vocation à échanger, se croiser et
vivre ensemble : une place créée,
un cinéma réapproprié, un éclai-
rage public de qualité installé au
bénéfice de tous. Enfin, partout
nous développons le logement
étudiant.
La Ville a développé un fonds
de garantie d’aide au loyer.
Quels sont ses principes ?
La rénovation urbaine de Pointe-
à-Pitre aboutira à la reconstruc-
tion de plus de 1500 logements
sociaux. La qualité de ce bâti,
ses normes antisismiques font
que le coût du loyer va au-delà
des possibilités financières des
familles les plus pauvres. La Ville
a donc engagé plus de 7 millions
de fonds de garantie afin que
le différentiel de loyer demandé
à chaque famille relogée n’ex-
cède pas 150€. Cet effort excep-
tionnel est la clé de l’accession
des populations les plus pau-
vres à un logement social dé-
cent. Il est cependant limité dans
le temps (12 ans) et nous espé-
rons que le niveau d’allocation
logement et d’aide pour les
charges limitera la sollicitation
de ce fonds.
De manière très inhabituelle,
le secteur en rénovation
inclut le cimetière…
Les cimetières en Guadeloupe
sont des lieux de traditions qui
culminent lors des fêtes de la
Toussaint. À cette époque, les fa-
milles se rencontrent par mil-
liers autour des caveaux fami-
liaux et les illuminent. Le cime-
tière de Pointe-à-Pitre est l’un des
plus importants de la Guade-
loupe et nombre de ses tombes
font l’objet d’une demande de
classement. Le parti pris urbain
dans la rénovation est donc de ne
plus le cacher à l’arrière de barres
HLM mais de l’ouvrir aux quar-
tiers environnants et de dessiner
dans ses abords immédiats des
espaces urbains : espaces verts,
aires de sport, etc.
100% GUADELOUPE
Entretien avec Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre
Marie-Claude Coco,relogée au 36, rue duCommandant Mortenol
Le logement social enrichit la ville
>> Comment les crédits
du plan de relance seront-ils
employés ?
Le plan de relance va permettre
de concrétiser cinq opérations du
projet de rénovation urbaine de
Pointe-à-Pitre qui ne pouvaient
pas l’être faute de financement.
La première est le déplacement
de la station de refoulement du
SIEPA (syndicat intercommunal
de l'eau de Pointe-à-Pitre et
Abymes). La mise à disposition
du foncier de l'ancien stade de
Pointe-à-Pitre est nécessaire à
la réalisation des premiers
logements dans le cadre du pro-
jet de rénovation urbaine. Il est
apparu en cours d'opération
qu'une des parcelles appartient
au SIEPA et accueille une station
de refoulement en activité. Le
déplacement de cette dernière
est donc indispensable à la
maîtrise foncière et à l’aména -
gement des emprises devant
accueillir des constructions.
L'aménagement de la place du
marché central doit par ailleurs
participer à la redynamisation
économique, touristique et so-
ciale du centre-ville qui accueille
une partie importante des relo-
gements (300). Il est prévu la
piétonisation d'une portion de la
rue Frébault, principale artère
commerciale de la ville.
Le renforcement du réseau d'ali-
mentation en eau potable (AEP)
de Pointe-à-Pitre n'était pas ins-
crit dans la programmation ini-
tiale, dans la mesure où les opé-
rations de construction prévues
auraient pu se faire sans lui. Cela
aurait impliqué cependant des
surcoûts de construction, liés à
l’utilisation de surpresseurs, et
de gestion, liés à leur entretien.
L’intervention de type « VRD pri-
maires », permet la mise en capa-
cité du réseau de la ville. La réa-
lisation de cette opération dans
le cadre du plan de relance
contribue donc à inscrire le pro-
jet dans une logique de dévelop-
pement durable.
La deuxième tranche de la recon -
struction du groupe scolaire
Raphaël Jolivière bénéficiera
aussi du plan de relance. L’opéra-
tion permettra la réalisation de
l'école pré-élémentaire et des
équi pements annexes, dans une lo-
gique de cohésion sociale et d'amé -
nagement global du quartier.
Enfin, le développement du cen-
tre d'animation culturelle et édu-
cative de Bergevin, équipement
de proximité participant grande-
ment à la cohésion sociale du
quartier, sera poursuivi grâce à la
réalisation d'un bâtiment multi-
activités.
www.relance.gouv.fr
Entretien avec Marcel Renouf, sous-préfet de la Guadeloupe
Cinq actions plan de relance
« On est bien »Je suis très satisfaite. Il y a
quel ques défauts dans les
appartements, mais il fallait
nous reloger rapidement, et
puis, c’est mieux que mon
ancien logement. C’est sécu-
risé, on a essayé de mélanger
les locataires, les jeunes, les
moins jeunes… Le relogement
a été bien fait.
Le nouveau quartier est plus
calme, comparé à l’ancien,
Henri IV, où il y avait de la
musique, beaucoup de jeunes,
et forcément beaucoup de
bruit. Tout se passe bien,
on est tranquilles. On est bien.
Chaque semaine je vais rendre
visite à mes anciens voisins.
Il y avait beaucoup de per-
sonnes âgées à mon étage,
qui m’avaient vue grandir.
Elles ont été touchées par le
fait que nous ne soyons pas
relogés tous ensemble. Cela
leur est difficile de nous voir
éparpillés, mais chaque per-
sonne choisit son logement.
Remise des clés en présence de Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre
www.ville-pointeapitre.fr
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Journal des Acteurs de la Rénovation Urbaine • DÉCEMBRE 2009 / 7
LA POLITIQUE DE LA VILLEA SON MAGAZINE
Le premier numéro d’« Ensem-
ble la ville » est paru ! Co-édité
par le secrétariat d’Etat à la po-
litique de la ville et le Secréta-
riat général du CIV, en partena-
riat avec l’ANRU et l’Acsé, le ma-
gazine trimestriel d’informa-
tion est consacré à la politique
de la ville. Il met à l’honneur les
acteurs de terrain concernés
par les problématiques sociales
et urbaines des quartiers.
www.ville.gouv.fr
BRÈVES D’AGENCE
e
»
En créant deux directions opé -
rationnelles, l'ANRU renforce sa
capacité de soutien et d'appui
aux délégués territoriaux, à
leurs équipes au sein des servi -
ces de l'Etat ainsi qu'aux acteurs
locaux.
L'une, centrée sur la région fran-
cilienne, est confiée à Aude
Dufourmantelle, l'autre, compé-
tente sur le reste du territoire
national, à Guillemette Karpelès,
qui exerçait la fonction de direc-
trice de la coordi nation terri -
toriale depuis juin 2007.
Les directions opérationnelles
accompagneront, à partir du
1er janvier 2010, les délégués
territoriaux de l'Agence, dans
la mise en œuvre du Program me
National de Rénovation Urbaine
(PNRU).
Par ailleurs, une direction de
l’ani mation et de l’appui aux ac-
teurs de la rénovation urbaine
est placée sous l'autorité d'Eric
Le Guern. Cette toute nouvelle
direction aura trois missions
principales : apporter expertise
et appui technique aux porteurs
de projet, contribuer à la mon-
tée en puissance des compé-
tences de leurs équipes ainsi
que des délégations territoriales
et structurer les échanges
d’expérience.
La direction de la stratégie et du
développement des program -
mes, menée par Pascale Rieu
poursuivra les expertises, le
suivi des points d’étape, l'expli-
citation et l'enrichissement des
modalités de financement du
PNRU, tout en préparant de nou-
veaux programmes, comme celui
qui concerne la requalification
des quartiers anciens dégradés.
La direction financière de Cathe-
rine Lacaze, qui en a la respon-
sabilité depuis février 2009, va se
réorienter vers l’accompagne-
ment et la qualification des
équipes d’instruction, la créa-
tion d'une mission d'audit et le
développement du contrôle de
gestion.
L'agence comptable, confiée en
mai 2009 à Alfred Fuentes, s’at-
tachera à la réussite de la mise
en place de la délégation élargie,
à la réduction des délais de
paiement et à l'amélioration
des procédures afin de déve-
lopper la qualité comptable.
Enfin, le dialogue avec les élus et
les partenaires de l’Agence sera
encore renforcé à l’initiative
d’Anne Peyricot, nommée en
mai dernier directrice des rela-
tions institutionnelles.
Assistante parlementaire à l’As-
semblée nationale de 1995 à 2003,
Anne Peyricot devient attachée
parlementaire au cabinet de la
ministre déléguée à la Recherche
et aux Nouvelles technologies en
2003 puis, en 2004, à celui du mi-
nistre de la Santé et de la Protec-
tion sociale avant de rejoindre
l’Association Nationale des Indus-
tries Alimentaires (ANIA) comme
directrice des Relations institu-
tionnelles. De 2005 à 2007, elle est
la conseillère parlementaire de
Brice Hortefeux, alors ministre
délégué aux Collectivités territo-
riales avant d’intégrer, en 2007, le
cabinet de Christine Boutin, mi-
nistre du logement et de la ville.
Élue municipale depuis 2001,
Anne Peyricot est aujourd’hui
adjointe au maire du 17e arron-
dissement de Paris, chargée des
Transports et de l’Espace public.
Contact : [email protected]
Démarche stratégique
« Au plus près du terrain »
Anne Peyricot, directrice des relations institutionnelles
Diplômé de l’École Nationale du
Trésor public, lauréat du concours
d’inspecteur principal, Alfred
Fuentes a été inspecteur du Tré-
sor public à la Trésorerie Générale
des Yvelines, puis de la Corrèze.
Auditeur à la Trésorerie générale
des Deux-Sèvres à Niort en 1988,
puis directeur départemental
du Trésor public en 1995, il est
nommé fondé de pouvoir du tré-
sorier-payeur général (TPG) de la
Meuse. Il intègre en 1997 la direc-
tion des Ressources humaines de
la direction générale de la Comp-
tabilité Publique du ministère
des Finances. Promu chef des ser-
vices du Trésor public en 2000, il
rejoint la Trésorerie générale de
Poitou-Charentes comme fondé
de pouvoir du TPG. Nommé fondé
de pouvoir de la payeuse géné-
rale du Trésor à Paris en 2004, il
veillera à la mise en place de la
nouvelle constitution financière
et à la certification des comptes
de l’État. En 2008, il prend la tête
de la direction nationale d’Inter-
ventions domaniales, avant de re-
joindre l’ANRU en qualité d’agent
comptable, après avoir été promu
au grade de TPG.
Alfred Fuentes, agent comptable
Architecte urbaniste en chef de
l'État, Aude Dufourmantelle a oc-
cupé de nombreux postes en ad-
ministration centrale comme au
sein de services déconcentrés.
Adjointe du directeur technique
de l'Agence nationale de l'habitat
entre 1989 et 1993, elle est nom-
mée chargée de mission au cabi-
net de Bernard Bosson, ministre
de l'Équipement, des Transports
et du Tourisme, avant de prendre
la direction de l'école d'architec-
ture Paris-La Seine jusqu’en 2000.
Chargée de mission à l'inspection
générale de l'architecture et du
patrimoine au ministère de la Cul-
ture, puis du corps des archi-
tectes et urbanistes de l'État, au
ministère de l'Équipement entre
2000 et 2003, elle y deviendra
sous-directrice des personnels
administratifs et contractuels,
avant d’être nommée, en 2005,
sous-directrice des personnels
administratifs, maritimes et des
transports terrestres au minis-
tère de l'Écologie, du Développe-
ment et de l'Aménagement dura-
bles. Depuis octobre 2007, Aude
Dufourmantelle était directrice
de la DDE de l'Eure.
Aude Dufourmantelle, directrice opérationnelle
Ingénieur en chef des Ponts et
chaussées, en poste à la DDE de
la Guadeloupe, puis des Yvelines
jusqu’en 1999, Eric Le Guern de-
vient en 2000 adjoint au direc-
teur du service Navigation de la
Seine au ministère de l’Equipe-
ment, du Logement, des Trans-
ports, du Tourisme et de la Mer.
En 2003, il est nommé adjoint à
la directrice générale, chef du
Département Modernisation et
Animation des Services Décon-
centrés (DGAFAI) au ministère de
l’Ecologie et du Développement
Durable. En 2005 il est chargé
par interim de la sous-direction
du développement profession-
nel au MTETM, puis en mars 2006
de la sous-direction du dévelop-
pement scientifique et tech-
nique au MEEDDAT. Eric Le
Guern était depuis juillet 2008,
sous-directeur de l'animation
scientifique et technique dans
ce même ministère devenu mi-
nistère de l'Ecologie, de l'Ener-
gie, du Développement Durable
et de la Mer.
Eric Le Guern, directeur de l’animation et de l’appui
Retrouvez l’organigramme de l'ANRU sur www.anru.fr > L’ANRU par A + B > L’organisation de l’ANRU
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Quelle est la genèse
des échanges avec
la délégation indienne ?
À l’origine de ces échanges, il y a
une première rencontre, au
cours d’un séminaire en Inde,
entre un membre de l’Agence et
la Jawaharlal Nehru national ur-
ban renewal mission (JNNURM),
mission nationale à l’échelle
de l’Inde, présentant des simi-
larités très fortes avec l’ANRU.
Par l’intermédiaire d’un orga-
nisme qui montait un séminaire
rassemblant des villes bénéfi-
ciaires du programme en Es-
pagne, nous avons proposé à la
délégation qui se rendait dans
ce pays de faire, au retour, une
halte à Paris et de rencontrer
l’Agence, pour que les deux
structures puissent dialoguer
directement. La délégation, em-
menée par le directeur indien
de la mission nationale de réno-
vation urbaine, était composée
de villes qui bénéficient du pro-
gramme national de rénovation
urbaine indien, représentées
par l’équivalent des maires
et/ou préfets.
Quelles perspectives de
collaboration cette visite
ouvre-t-elle ?
Elle a ouvert deux pistes poten-
tielles : une collaboration entre
les deux structures nationales,
notamment sur les questions
de planification, de gestion des
villes, de financements inno-
vants, et d’une meilleure prise
en compte des personnes les
plus en difficulté. Une autre
piste consiste en une coopéra-
tion directe de ville à ville.
Journal publié par l’ANRU, 69 bis rue de Vaugirard, 75006 Paris
Directeur de publication : Pierre Sallenave
Directrice de la rédaction : Élizabeth Broge
Comité de rédaction : Élizabeth Broge, Aziza Ezzedgui, Catherine Lacaze,
Maryse Leduc, Isabelle Séry
Conception & réalisation : à vrai dire la ville / Graphisme : François Lemaire
Impression : édiphisme - Imprimé sur papier recyclé
l QUELLE POLITIQUE
DE LA VILLE POUR DEMAIN ?
du 11 au 12 décembre,
à Poitiers
l « LA GESTION URBAINE
DE PROXIMITÉ : une ambition
et une pratique au service
des habitants des quartiers »
organisé par le secrétariat
général à la Ville,
le 17 décembre à Paris
l "QUOI DE NEUF,
ACTEUR (S) ?" L'ACTUALITÉ
DES POLITIQUES DU
LOGEMENT ET DE L'HABITAT
organisé par Le Réseau
des acteurs de l'habitat,
le 4 février, à Paris
>> Quel rôle joue l’UESL dans
la rénovation des quartiers
d’habitat social ?
Dans le cadre du Protocole
National Interprofessionnel
(PNI), signé en septembre 2008,
les partenaires sociaux de
l’UESL ont inscrit au cœur des
priorités d’emploi des fonds
d’Action Logement, la produc-
tion de 30 000 logements éco-
nomiquement accessibles sup-
plémentaires par an. Par ail-
leurs, Action Logement, qui a
largement contribué à la créa-
tion de l’ANRU, est désormais
pour trois ans le financeur
quasi-exclusif de l’Agence. Ce
qui lui donne un rôle plus qu’im-
portant dans la rénovation des
quartiers d’habitat social. C’est
la raison pour laquelle les parte-
naires sociaux ont souhaité que
leur participation à la gouver-
nance de l’Agence soit renforcée.
Le 1% Logement permet-il
de réintroduire une certaine
diversité sociale ?
Action Logement s’est fixé
comme orientation de favoriser
la mixité sociale et la diversité
des statuts d’occupation, notam-
ment dans les quartiers en réno-
vation urbaine. L’action de l’asso-
ciation Foncière Logement (FL),
dans le cadre des projets de
rénovation urbaine, en est une
illustration, puisque sa mission
première est de réaliser des loge-
ments locatifs libres dans des
zones traditionnellement à forte
densité sociale, attirant ainsi des
ménages ne répondant pas aux
critères de ressources du loge-
ment social et qui ont le choix
de leur lieu d’installation. Par
ailleurs, pour rappel, la priorité
d’Action Logement est d’aider
les salariés à se loger. Grâce
à Action Logement, chaque an-
née, plus de 61 000 nouvelles
familles sont logées dans un
logement locatif et près d’1 mil-
lion d’aides est distribué.
www.uesl.fr
> HORIZONS
« Participer à la gouvernance de l’ANRU »Entretien avec Jérôme Bédier, président d’Action Logement/UESL
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L’ANRU a accueilli une délé -
gation de décideurs indiens
engagés dans des démarches
de rénovation urbaine. Visite
sur sites et réflexions straté-
giques au menu d’une journée
riche d’échanges.
En prolongement du sommet
EuroIndia de Valladolid, une
délégation d’une vingtaine de
représentants de villes indien -
nes a été reçue le 8 octobre der-
nier à l’ANRU. Toutes partici-
pent au programme de la Jawa-
harlal Nehru national urban re-
newal mission (JNNURM). Créée
en 2005, cette structure dépen-
dant du gouvernement indien
est proche de l’ANRU par de
nombreux aspects. L’une et
l’autre partagent, par-delà des
contextes différents, des préoc-
cupations similaires, telles que
l’intégration des populations
pauvres ou l’émergence de la
qualité urbaine.
Le matin, les membres de la
délé gation ont pu découvrir les
réalités de la rénovation ur-
baine française en visitant trois
sites franciliens : Plaine Com-
mune, Garges-lès-Gonesse et Cli-
chy-Montfermeil. Chacun d’eux
avait été sélectionné selon sa
spécificité. Ainsi, la dernière
visite proposée était-elle axée
sur l’enclavement, le zonage et
la dégradation de l’habitat, celle
de Garges-lès-Gonesse sur la
transformation des grands en-
sembles et les enjeux du déve-
loppement durable. Le site de
Plaine commune, enfin, a mon-
tré l’articulation entre dévelop-
pement économique et terri-
toires en difficulté.
La deuxième partie de la jour-
née s’est déroulée au siège de
l’Agence. La délégation, accueil-
lie par Pierre Sallenave, direc-
teur général, et son équipe,
a pu échanger avec ses interlo -
cuteurs français autour des
thématiques de la rénovation
urbaine dans notre pays. Alain
Lecomte leur a présenté le
contexte national et les poli-
tiques du logement. Pierre
Sallenave a exposé la stratégie
de l’ANRU et ses perspectives
d’action.
Au terme de ces présentations,
les représentants indiens ont
été reçus par leur ambassadeur
à Paris. La journée s’est achevée
par la visite de l’exposition du
Grand Paris à la Cité de l’Archi-
tecture.
L’ANRU a l’habitude d’accueillir
tout au long de l’année des
représentants étrangers. Des
équipes brésiliennes et maro-
caines ont récemment été re-
çues. Mais cette visite se distin-
guait par le nombre et l’impor-
tance des villes représentées,
peuplées souvent de plus de
5 millions d’habitants, comme
Delhi, Ahmedabad, Chandigarh,
ou encore Raipur. Elle constitue
également une première car les
échanges autour des bonnes
pratiques et de l’ingénierie ont
ouvert des perspectives de col-
laboration active entre les deux
structures. jnnurm.nic.in
ICI ET AILLEURS
UNE DÉLÉGATION INDIENNE ET LA RÉNOVATION URBAINE
Si loin, si prochesEntretien avec Marie Defay, chargée de mission, direction de la stratégie et de la coordination du Programme, ANRU
ISTO
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