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Le Courrier des addictions (15) – n ° 2 – Avril-mai-juin-2013 31 s q u e K i o s q u e K i o s q u e K i o s q u e K i o s q u e Tabac & Liberté, lettre trimestrielle d’infor- mation n os 69, 70 – Terrible chambre à gaz de la cigarette ! Dans son éditorial de la dernière newsletter du réseau de médecins européens Tabac & Liberté, le Dr Pierre Rouzaud, toxicologue, parle de “la chambre à gaz du tabagisme” dans laquelle, écrit-il, “le cigarettier a réussi à enfermer l’indi- vidu […] Dans le four de la cigarette, la combus- tion libère les différents toxiques mortels : peu importe que ce soit le monoxyde de carbone ou tout autre irritant ou un quelconque can- cérigène, peu importe que ce soit par accident cardiovasculaire cérébral, par bronchopneumo- pathie terminale ou par cancer : l’acte final est toujours le même : c’est un acte de décès. Le cigarettier a bien conçu sa chambre à gaz. Il a fabriqué, obtenu et commercialisé un outil qui lui assure un commerce flamboyant et ô combien lucratif […] Il faut dire que ce com- merce de morts est permis, licite et légal.” Un peu dure, voire excessive, l’assimilation avec les chambres à gaz nazies pour faire partir en fumée sur le bûcher des vanités lucratives les 3 acteurs de “ce ballet macabre” : les cigarettiers, l’État et les buralistes ! Mais le Dr Pierre Rouzaud, qui est aussi le directeur de la publication de cette excellente newsletter de Tabac & Liberté, n’a jamais eu sa langue (pas de bois !) dans sa poche. Et il a, sans doute, raison ! Dans le n o 70, Étienne André fait, dans son édi- torial, une synthèse de la dernière journée du GEST dont le dernier numéro du Courrier des addictions s’est fait largement l’écho. Association Tabac & Liberté. Publication Tabac & Liberté, réseau de professionnels de santé (directeur de la publi- cation : Dr Rouzaud) :10, rue des Arts, 31000 Toulouse. Tél. : 05 62 88 67 74/05 61 44 90 46/06 24 44 88 41. Email : [email protected] La Santé de l’homme n o  421, septembre-octobre 2012, Rennes : “Noz’am- bule” contre l’alcoolisa- tion excessive À regarder de près : l’ex- périence du dispositif Noz’ambule de préven- tion de l’alcoolisation des jeunes dans la rue, mis en place à Rennes en 2008 et qui vient de donner lieu à une évaluation (conduite par le Centre d’information régional sur les drogues et les dépendances [Cirdd] de Bretagne). La Santé de l’homme en donne, dans ce numéro, les premiers résultats : les jeunes qui sont dans la rue les jeudis et vendredis soir sont majoritairement des lycéens et des étu- diants, pour “retrouver des amis, faire la fête, décompresser”. Leurs consommations d’alcool est surtout festive, et elles se passe plutôt dans des espaces privés que dans la rue. Au moment de l’enquête, 72 % avaient déjà bu, 7 %, 6 verres 421 Septembre-Octobre 2012 numéro Rennes : « Noz’ambule », contre l’alcoolisation excessive Enquête sur la santé des collégiens La dépression en France Les jeunes et l’éducation pour la santé par les pairs et plus. Parmi ceux qui avaient consommé dans des espaces privés, 12 % avaient surconsommé, contre 8 % de ceux qui se retrouvaient dans des espaces publics et 2 % dans les bars. Soixante pour cent de ces jeunes connaissaient l’existence de Noz’ambule et 80 % s’en disaient satisfaits. Si, en première partie de soirée, ce sont les équipes de Noz’ambule qui doivent aller au-devant des jeunes, en deuxième partie, c’est l’inverse. Enfin, ils se souviennent d’avoir reçu des informations sur la consommation d’alcool et la réduction de risques liés à cette consommation (31 %), les outils de prévention (19 %), le déroulement de la soirée (7 %) et la sexualité (7 %). Selon Françoise Mou- nier-Vogeli et Dominique Dubois, les auteurs de cet article, Noz’ambule touche bien son public du fait qu’il est présent dans la rue : “L’accès au matériel de prévention est un facteur d’attrac- tion des jeunes vers un dispositif qu’ils semblent apprécier. Mais il semble difficile d’en mesurer totalement les effets sur le plan de la prévention. Intégralement accessible sur : www.inpes.sante.fr. Inpes, 42, boulevard de la Libération, 93203 Saint-Denis Cedex La presse médicale & Quaterly Medical Review, décembre 2012;41(12), n o Autoimmune endo- crine diseases, Addictions Dans ce numéro, tout un dossier de près de 100 pages a été consacré aux addictions. Avec des articles signés D. Touzeau, P. Courty, N. Authier, J. Lavoste, A. Charles-Nicolas, H. Delavenne- Garcia, F. Duarte Garcia, L.J. Jehel, A. Dervaux, A. Nacache, O. Cottencin, L. Karila, B. Rolland, D. Guardia, F. Noble, N. Marie, J.L. Vénisse, F. Cohen, A.L. Le Faou, M. Raynal, etc. www.em-consulte.com/revue/lpm-www.sciencedirect.com DVD Fédération Addic- tion. L’errance des jeunes dans les villes euro- péennes. Usagers de drogues, d’alcool et autres substances psychoactives Cet outil est le fruit du travail mené par la Fédé- ration Addiction pendant 3 ans avec 7 municipalités européennes dans le cadre du programme Democracy Cities and Drugs, piloté par le Forum européen pour la sécurité urbaine. Il contient une charte d’accueil des jeunes en errance dans les villes, élaborée par ces 7 villes et support de cette réflexion. Elles ont expérimenté une méthode de travail qui a porté ses fruits sur les territoires concernés. Cet outil contient donc autant la démarche méthodolo- gique formalisée, “l’approche démocratique des phénomènes de l’errance”, que des expériences et apports d’experts. Ils sont proposés sous la forme de textes en pdf, d’écrans, de vidéos ou d’images. Fédération Addiction, 9, rue des Bluets, 75011 Paris. Tél. : 01 43 43 72 38. Email : infos@federationaddiction. fr. ; www.federationaddiction.fr Actualité et dossier en santé publique n o 81 – “Lutte contre le tabagisme : toujours une priorité” Le tabac est encore la première cause de morta- lité évitable. Il est responsable de 73 000 décès chaque année et de pathologies graves (insuffi- sances respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers). Si, depuis 1981, suite à la loi Évin, la consommation de tabac a baissé, elle stagne depuis les années 2000 et on note même récem- ment une augmentation du tabagisme chez les jeunes et les femmes. Enfin, il y a toujours une surreprésentation des catégories socioprofes- sionnelles défavorisées parmi les fumeurs. Ce dossier d’Actualité et dossier en santé publique (ADSP), coordonné par François Bourdillon, nouveau président de l’OFDT (cf. p. 14), dresse un bilan de ce qui a été fait et plaide pour une relance des mesures de lutte contre le tabagisme. Au sommaire : “La lutte contre le tabagisme : une urgence durable” (Jean-Yves Grall) ; “Épi- démiologie du tabac” (François Beck, Romain Guignard, Catherine Hill et Daniel omas) ; “Tabac et société”, adolescence, “Évaluation de la mesure d’interdiction de vente de tabac aux mineurs”, les campagnes de communication, le marketing des industriels et l’antimarketing, les politiques publiques, l’état des lieux du cadre réglementaire, les grandes étapes de la lutte contre le tabagisme en France, la prévention du tabagisme en milieu scolaire… Avec les collaborations de S. Spilka, C. Mutatayi, O. Le Nézet, F. Navarro, E. Godeau, E. Béguinot, J.M. Fourès, J. Guilbert, C. Ben Lakhdar, P.Y. Bello, B. Lepetit, B. Dautzenberg, G. Dubois, D. Jourdan, K. Gallopel-Morvan, etc. 60 pages, 21 x 27 cm, 17,00 €, vente en librairie Entrelacs, bulletin numérique du Réseau des microstructures La Coordination nationale des réseaux de microstructures médicales (CNRMS) vient de se doter d’un bulletin numérique trimestriel pour promouvoir et épauler les microstructures médicales. En tête du sommaire du numéro 1, d’avril 2013 : une interview de Danièle Jour- dain-Menninger, présidente de la MILDT, qui répond à 3 questions posées par le Dr George- Henri Melenotte, président du CNRMS, à l’occasion de la visite qu’elle a rendue à l’équipe strasbourgeoise. Elle y affirme : “Les micros- tructures ont aujourd’hui fait la preuve de leur pertinence et de leur effectivité. La MILDT sou- tiendra leur développement avec l’idée qu’elles puissent être un modèle alternatif aux maisons de santé pluridisciplinaires dans le cadre des addictions. Les microstructures ayant toujours fait preuve d’anticipation et d’innovation, il serait intéressant, voire nécessaire, qu’elles expérimentent aujourd’hui un élargissement de leur domaine d’intervention à l’insertion pro- fessionnelle de leurs patients.” On lira également un “Focus” sur le nouveau Réseau Toxicomanie Ville Hôpital 54 (RTVH 54), à Nancy et Jar-

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Le Courrier des addictions (15) – n ° 2 – Avril-mai-juin-201331

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Tabac & Liberté, lettre trimestrielle d’infor-mation nos 69, 70 – Terrible chambre à gaz de la cigarette !Dans son éditorial de la dernière newsletter du réseau de médecins européens Tabac & Liberté, le Dr Pierre Rouzaud, toxicologue, parle de “la chambre à gaz du tabagisme” dans laquelle, écrit-il, “le cigarettier a réussi à enfermer l’indi-vidu […] Dans le four de la cigarette, la combus-tion libère les différents toxiques mortels : peu importe que ce soit le monoxyde de carbone ou tout autre irritant ou un quelconque can-cérigène, peu importe que ce soit par accident cardiovasculaire cérébral, par bronchopneumo-pathie terminale ou par cancer : l’acte final est toujours le même : c’est un acte de décès. Le cigarettier a bien conçu sa chambre à gaz. Il a fabriqué, obtenu et commercialisé un outil qui lui assure un commerce flamboyant et ô combien lucratif […] Il faut dire que ce com-merce de morts est permis, licite et légal.” Un peu dure, voire excessive, l’assimilation avec les chambres à gaz nazies pour faire partir en fumée sur le bûcher des vanités lucratives les 3 acteurs de “ce ballet macabre” : les cigarettiers, l’État et les buralistes ! Mais le Dr Pierre Rouzaud, qui est aussi le directeur de la publication de cette excellente newsletter de Tabac & Liberté, n’a jamais eu sa langue (pas de bois !) dans sa poche. Et il a, sans doute, raison ! Dans le no 70, Étienne André fait, dans son édi-torial, une synthèse de la dernière journée du GEST dont le dernier numéro du Courrier des addictions s’est fait largement l’écho. Association Tabac & Liberté. Publication Tabac & Liberté, réseau de professionnels de santé (directeur de la publi­cation : Dr Rouzaud) :10, rue des Arts, 31000 Toulouse. Tél. : 05 62 88 67 74/05 61 44 90 46/06 24 44 88 41. Email : asso.tabac­et­[email protected]

La Santé de l’homme no 421, septembre-octobre 2012, Rennes : “Noz’am-bule” contre l’alcoolisa-tion excessiveÀ regarder de près : l’ex-périence du dispositif Noz’ambule de préven-tion de l’alcoolisation des jeunes dans la rue, mis en place à Rennes en 2008 et qui vient de donner lieu à une évaluation

(conduite par le Centre d’information régional sur les drogues et les dépendances [Cirdd] de Bretagne). La Santé de l’homme en donne, dans ce numéro, les premiers résultats : les jeunes qui sont dans la rue les jeudis et vendredis soir sont majoritairement des lycéens et des étu-diants, pour “retrouver des amis, faire la fête, décompresser”. Leurs consommations d’alcool est surtout festive, et elles se passe plutôt dans des espaces privés que dans la rue. Au moment de l’enquête, 72 % avaient déjà bu, 7 %, 6 verres

421Septembre-Octobre 2012

num

éro

Rennes : « Noz’ambule »,

contre l’alcoolisation

excessive

Enquête

sur la santé

des collégiens

La dépression

en France

Les jeunes et l’éducation

pour la santé par les pairs

et plus. Parmi ceux qui avaient consommé dans des espaces privés, 12 % avaient surconsommé, contre 8 % de ceux qui se retrouvaient dans des espaces publics et 2 % dans les bars. Soixante pour cent de ces jeunes connaissaient l’existence de Noz’ambule et 80 % s’en disaient satisfaits. Si, en première partie de soirée, ce sont les équipes de Noz’ambule qui doivent aller au-devant des jeunes, en deuxième partie, c’est l’inverse. Enfin, ils se souviennent d’avoir reçu des informations sur la consommation d’alcool et la réduction de risques liés à cette consommation (31 %), les outils de prévention (19 %), le déroulement de la soirée (7 %) et la sexualité (7 %). Selon Françoise Mou-nier-Vogeli et Dominique Dubois, les auteurs de cet article, Noz’ambule touche bien son public du fait qu’il est présent dans la rue : “L’accès au matériel de prévention est un facteur d’attrac-tion des jeunes vers un dispositif qu’ils semblent apprécier. Mais il semble difficile d’en mesurer totalement les effets sur le plan de la prévention.”Intégralement accessible sur : www.inpes.sante.fr. Inpes, 42, boulevard de la Libération, 93203 Saint­Denis Cedex

La presse médicale & Quaterly Medical Review, décembre 2012;41(12), no Autoimmune endo-crine diseases, AddictionsDans ce numéro, tout un dossier de près de 100 pages a été consacré aux addictions. Avec des articles signés D. Touzeau, P. Courty, N. Authier, J. Lavoste, A. Charles-Nicolas, H. Delavenne-Garcia, F. Duarte Garcia, L.J. Jehel, A. Dervaux, A. Nacache, O. Cottencin, L. Karila, B. Rolland, D. Guardia, F. Noble, N. Marie, J.L. Vénisse, F. Cohen, A.L. Le Faou, M. Raynal, etc.www.em­consulte.com/revue/lpm­www.sciencedirect.com

DVD Fédération Addic-tion. L’errance des jeunes dans les villes euro-péennes . Usagers de drogues, d’alcool et autres substances psychoactivesCet outil est le fruit du travail mené par la Fédé-ration Addiction pendant 3 ans avec 7 municipalités européennes dans le cadre

du programme Democracy Cities and Drugs, piloté par le Forum européen pour la sécurité urbaine. Il contient une charte d’accueil des jeunes en errance dans les villes, élaborée par ces 7 villes et support de cette réflexion. Elles ont expérimenté une méthode de travail qui a porté ses fruits sur les territoires concernés. Cet outil contient donc autant la démarche méthodolo-gique formalisée, “l’approche démocratique des phénomènes de l’errance”, que des expériences et apports d’experts. Ils sont proposés sous la forme de textes en pdf, d’écrans, de vidéos ou d’images.Fédération Addiction, 9, rue des Bluets, 75011 Paris. Tél. : 01 43 43 72 38. Email : [email protected]. ; www.federationaddiction.fr

Actualité et dossier en santé publique no 81 – “Lutte contre le tabagisme : toujours une priorité”Le tabac est encore la première cause de morta-lité évitable. Il est responsable de 73 000 décès chaque année et de pathologies graves (insuffi-sances respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers). Si, depuis 1981, suite à la loi Évin, la consommation de tabac a baissé, elle stagne depuis les années 2000 et on note même récem-ment une augmentation du tabagisme chez les jeunes et les femmes. Enfin, il y a toujours une surreprésentation des catégories socioprofes-sionnelles défavorisées parmi les fumeurs. Ce dossier d’Actualité et dossier en santé publique (ADSP), coordonné par François Bourdillon, nouveau président de l’OFDT (cf. p. 14), dresse un bilan de ce qui a été fait et plaide pour une relance des mesures de lutte contre le tabagisme. Au sommaire : “La lutte contre le tabagisme : une urgence durable” (Jean-Yves Grall) ; “Épi-démiologie du tabac” (François Beck, Romain Guignard, Catherine Hill et Daniel Thomas) ; “Tabac et société”, adolescence, “Évaluation de la mesure d’interdiction de vente de tabac aux mineurs”, les campagnes de communication, le marketing des industriels et l’antimarketing, les politiques publiques, l’état des lieux du cadre réglementaire, les grandes étapes de la lutte contre le tabagisme en France, la prévention du tabagisme en milieu scolaire… Avec les collaborations de S. Spilka, C. Mutatayi, O. Le Nézet, F. Navarro, E. Godeau, E. Béguinot, J.M. Fourès, J. Guilbert, C. Ben Lakhdar, P.Y. Bello, B. Lepetit, B. Dautzenberg, G. Dubois, D. Jourdan, K. Gallopel-Morvan, etc.60 pages, 21 x 27 cm, 17,00 €, vente en librairie

Entrelacs, bulletin numérique du Réseau des microstructuresLa Coordination nationale des réseaux de microstructures médicales (CNRMS) vient de se doter d’un bulletin numérique trimestriel pour promouvoir et épauler les microstructures médicales. En tête du sommaire du numéro 1, d’avril 2013 : une interview de Danièle Jour-dain-Menninger, présidente de la MILDT, qui répond à 3 questions posées par le Dr George-Henri Melenotte, président du CNRMS, à l’occasion de la visite qu’elle a rendue à l’équipe strasbourgeoise. Elle y affirme : “Les micros-tructures ont aujourd’hui fait la preuve de leur pertinence et de leur effectivité. La MILDT sou-tiendra leur développement avec l’idée qu’elles puissent être un modèle alternatif aux maisons de santé pluridisciplinaires dans le cadre des addictions. Les microstructures ayant toujours fait preuve d’anticipation et d’innovation, il serait intéressant, voire nécessaire, qu’elles expérimentent aujourd’hui un élargissement de leur domaine d’intervention à l’insertion pro-fessionnelle de leurs patients.” On lira également un “Focus” sur le nouveau Réseau Toxicomanie Ville Hôpital 54 (RTVH 54), à Nancy et Jar-

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ville, et des nouvelles du Réseau addiction de la Somme et des Vosges.Réseaux adhérents : CASA 65, Midi­Pyrénées ; RESAAD 72, Pays de Loire ; Réseau addiction de la Somme­Le Mail, Pi­cardie ; Réseau Canebière, PACA ; RMS Alsace ; RMS Vosges­La Croisée, Lorraine ; RTVH 54, Lorraine.Si vous souhaitez recevoir Entrelacs ou réagir à ses articles, contactez la CNRMS, 12, rue Kuhn, 67000 Strasbourg. Tél. : 03 88 52 04 04. Email : coordination­nationale@reseau­rms.org

L’Indispensable, guide à l’inten-tion des membres de l’entou-rage d’une personne atteinte de maladie mentale, UnafamEn avant-première de la semaine d’information de Santé Mentale (18 au 24 mars 2013), l’Union nationale des associations de familles de malades atteints de maladies

mentales (Unafam) a lancé la publication de ce guide pour aider les membres de l’entou-rage d’une personne souffrant de troubles psy-chiques à entrer dans l’univers de la maladie. Il est issu d’un projet de coopération entre le Québec et la France, initié en 2009, qui a permis à des familles québécoises et françaises de se rencontrer. Comprendre, communiquer, gérer son stress, accepter, lutter contre les préjugés ne sont que quelques-uns des thèmes abordés dans ce guide.L’Indispensable est disponible en téléchargement sur le site de l’Unafam : www.unafam.org

Des femmes, des drogues... “Je consomme... Et alors ?” – Brochure de AIDES“Parce que le regard sur les femmes qui consom-ment des substances psychoactives doit changer, parce que leurs spécificités doivent être prises en compte, il est urgent d’agir”, écrit Graciela Cattaneo, vice-présidente de AIDES, pour pré-senter une nouvelle brochure : “Je consomme... Et alors ?”. Être femme et consommer des pro-duits, c’est être confrontée à des risques spéci-fiques vis-à-vis de sa santé, et notamment de sa santé sexuelle, mais aussi à une stigmatisation

plus forte. “Pour accompagner les femmes consommatrices de drogues dans leur réflexion personnelle et dans leurs dif-férentes démarches (accès à du matériel d’injection, accès aux soins, aux droits sociaux, à la procréation...), AIDES et les auteurs de cette brochure analysent donc les obstacles rencontrés et les solutions possibles. Il s’agit d’abord de déculpabiliser celles que la

société ne voudrait voir que comme des mères, des épouses, des femmes sages, responsables et attentives. Il s’agit ensuite de faire front contre certains professionnels − soignants, agents

sociaux, représentants de l’ordre public − qui, au lieu d’aider ces femmes, les jugent, les congé-dient, les agressent parfois.Il y a aussi quelques principes de réduction des risques à respecter pour éviter les transmissions de virus, les dommages veineux et les overdoses, des conseils pour parvenir à s’affirmer dans une relation sexuelle et ne plus avoir à subir des pra-tiques que l’on ne désire pas, d’autres pour faire appliquer ses droits en cas de grossesse désirée ou non désirée. Quelques pages rappellent qu’il est possible d’arrêter et de se sevrer. Des témoi-gnages, des coups de cœur et coups de gueule et une liste de bonnes adresses complètent la brochure. À télécharger sur le site de AIDES : http://www.aides.org

Tendances n° 84, Nouveaux produits de synthèse et Internet, OFDT, janvier 2013L’OFDT vient de sortir un Tendances spéciale-ment consacré aux nouvelles drogues de syn-thèse qui déferlent sur Internet depuis 2010. D’après Pierre Chappard, coordinateur du Réseau français de réduction des risques ( www.reductiondesrisques.fr), “Internet est en train de révolutionner non seulement la manière dont les usagers s’informent sur les drogues, mais aussi la manière dont ils les achètent, avec l’émergence de ces nouvelles drogues de synthèse qui sont dans une zone grise au niveau légal, mais qui imitent les effets des drogues illicites.” Depuis 2010, l’Office européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) repère une nouvelle drogue par semaine, principalement des canna-binoïdes de synthèse et des cathinones (comme la méphédrone), mais aussi des opiacés, des ben-zodiazépines, des amphétamines, des drogues hallucinogènes et délirogènes... “Mais les risques aussi sont bien là : pas de connaissances des effets à moyen et long terme ; comme dans le marché

illicite, les vendeurs de ce marché non régulé peuvent vous vendre n’importe quoi ; des dosages qui peuvent être de quelques milligrammes pour cer-taines drogues avec les risques d’overdose qui en découlent ; des risques de syndrome sérotoninergique pour certaines de ces drogues similaires au MDMA...”http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/tend/tend84.html

Swaps nos 68 et 69, 3e et 4e trimes tres 2012 − Salles de consommation − Quelle réduction des risques pour quelles drogues en 2013 ?À défaut d’ouverture des salles elles-mêmes, un débat sur les salles de consommation supervi-sées s’est ouvert dès l’essor de la réduction des risques au milieu des années 1990... Cependant, en France, pays où la réduction des risques est inscrite dans la loi de santé publique, les salles de consommation constituent encore un débat éthique, comme le précise Élisabeth Avril dans cette livraison de Swaps, et aussi un débat poli-tique et sociétal. Le point sur cette question qui sera certainement à l’ordre du jour de nombreux débats qui agiteront le “field” au cours de cette année ! Le n° 69 de Swaps est, pour sa part, consacré au premier colloque commun Cnam/AIDES/vih.org qui s’est tenu le 29 novembre dernier au Conservatoire national des arts et métiers, en préambule de la journée internatio-nale de lutte contre le sida (voir notre dernier numéro du Courrier des addictions).Swaps : PISTES, Chaire d’addictologie du Conservatoire na­tional des arts et métiers (CNAM), Case courrier 1D4P20­ 292, rue Saint­Martin, 75141 Paris Cedex 03. Tél. : 01 56 01 74 36. Email : [email protected] − www.pistes.fr/swaps ; http://www.vih.org PdP

vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvIl n’est jamais trop tard pour arrêter de fumerDeux études américaines viennent confirmer l’intérêt d’arrêter de fumer avant 40 ans ; pour ceux qui n’arrêtent pas, la mortalité continue de croître. Dans la première étude1, les auteurs montrent, une fois de plus, que les fumeurs perdent environ 10 ans d’espérance de vie par rapport aux non-fumeurs, et que l’arrêt du tabac avant l’âge de 40 ans réduit le risque de mortalité d’environ 90 %. Ainsi, les fumeurs ayant arrêté entre 25 et 34 ans gagnent environ 10 ans. Ceux ayant arrêté entre 35 et 44 gagnent 9 ans. Ceux ayant arrêté entre 45 et 54 ans gagnent 6 ans. Et ceux qui ont arrêté entre 55 et 64 ans gagnent tout de même 4 ans ! La seconde étude2 est aussi très importante, car elle montre que le risque de mortalité est maintenant quasi identique chez les femmes et chez les hommes, et que ce risque continue d’augmenter pour certaines maladies. Ainsi, alors que le risque de cancer du poumon commence à se stabiliser chez les hommes durant la dernière décennie, il continue de croître chez les femmes. En revanche, en ce qui concerne la bronchopneumopathie chronique obstructive, le risque croît de façon exponentielle par rapport à l’âge, chez les hommes comme chez les femmes, et aucune tendance à la baisse n’est observée. Lire la synthèse dans La Lettre de la Société Française de Tabacologie (SFT) n° 37, de janvier 2013.1 Jha P, Ramasundarahettige C, Landsman V et al. 21st-century hazards of smoking and benefits of cessation in the United States. N Engl J Med 2013;368(4):341-50. Article en libre accès http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMsa12111282 Thun MJ, Carter BD, Feskanich D et al. N Engl J Med 2013;368(4):351-64. Article en libre accès : http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMsa1211127