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L’ AFFECTATION DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE EN AUVERGNE À L’ISSUE DES ÉPREUVES CLASSANTES NATIONALES EN 2007 Depuis 2004, les Épreuves Classantes Nationales de médecine (ECN) ont remplacé le concours d’internat afin d’accéder au troisième cycle d’études médicales. En fonction de leur rang de classement et des postes ouverts par les décideurs publics, les futurs médecins peuvent choisir un poste d’interne dans une des onze disciplines (anesthésie–réanimation, biologie médicale, gynécologie médicale, gynécologie obstétrique, médecine générale, médecine du travail, pédiatrie, psychiatrie, santé publique, spécialités médicales, spécialités chirurgicales) et dans un lieu géographique de formation (les 28 subdivisions). Tous les étudiants en 4ème année de deuxième cycle des études médicales (DCEM) - primo-inscrits ou redoublants - passent ces épreuves mais la validation de celui-ci reste nécessaire. Les internes de première année de troisième cycle peuvent en faire autant dans l’espoir d’améliorer leur classement, ainsi que les résidents en médecine générale de dernière année (à titre transitoire). Le nombre de passages des ECN n’est pas limité mais un même étudiant ne peut participer que deux fois à la procédure d’affectation (c’est-à-dire au choix d’un poste). Une différence importante entre le fonctionnement des concours de l’internat et celui des ECN concerne la médecine générale ; en effet depuis la mise en place des ECN, les étudiants souhaitant exercer la médecine générale sont tenus de se présenter aux ECN ce qui leur permettra, en outre, de choisir une autre subdivision, ce qui n’était pas le cas avant la réforme, d’être spécialiste en médecine générale et ainsi de pouvoir accéder à certains DESC (diplôme d’études spécialisées complémentaires). Mars 2008 ISSN n°1249-4097 Photostat réalisé par Huguette Perrier – Drass Auvergne – Service Statistiques et Etudes – Tél. : 04.73.74.50.35 Les étudiants auvergnats sont souvent majoritaires dans les disciplines La moitié des étudiants de troisième cycle affectés à Clermont-Ferrand sont auvergnats. Quelle que soit la discipline, les étudiants restent majoritairement à Clermont-Ferrand Pour trois spécialités, biologie médicale, gynécologie obstétrique et santé publique, tous les étudiants auvergnats ont été affectés sur place ; à l’inverse pour la pédiatrie l’affectation est hors Auvergne. Pour l’anesthésie réanimation, les affectations sont majoritairement hors Auvergne. A l’inverse pour la psychiatrie, la médecine générale, les spécialités médicales ou chirurgicales, les étudiants auvergnats sont affectés majoritairement à Clermont-Ferrand. Seulement trois étudiants ont été contraints de quitter leur subdivision d’origine alors que 29 ont été volontaires pour partir. Les étudiants affectés en Auvergne ayant effectué leur second cycle dans une autre Unité de Formation et de Recherche sont principalement originaires de régions limitrophes. Parmi les cinq premières UFR d’origine, une est située à Montpellier, deux sont situées en Rhône-Alpes, une à Aix-Marseille et une à Toulouse. Comme observé au préalable, ce phénomène se vérifie moins pour les étudiants formés en 2006 à Clermont-Ferrand et optant pour un changement de subdivision. Parmi les étudiants affectés à Clermont-Ferrand et non originaires de cette subdivision, 48 ont été contraints et 17 volontaires Des arrivées plus nombreuses que les départs 32 étudiants issus de l’UFR de Clermont-Ferrand ont été affectés dans une autre subdivision, et 67 étudiants d’une autre UFR ont rejoint celle de Clermont-Ferrand. Parmi les flux d’entrées les plus favorables : la médecine générale, 32 arrivées et seulement 14 départs ; les spécialités médicales 11 arrivées et 5 départs ; la pédiatrie avec 5 arrivées et 1 départ. Parmi les flux de sorties les plus importants : l’anesthésie réanimation avec 5 départs et seulement 4 arrivées. On note des arrivées importantes en provenance des subdivisions de Montpellier (16 dont 4 en spécialités médicales, 5 en médecine générale et 3 en anesthésie réanimation), d’Aix-Marseille (médecine générale, psychiatrie et spécialités médicales), de Grenoble (médecine générale), de Toulouse (médecine générale et spécialités médicales) et de Saint-Étienne ( médecine générale). Quatre spécialités sont pourvues majoritairement par des étudiants auvergnats: la psychiatrie, la santé publique, la gynécologie obstétrique et la médecine générale. Pour les postes en pédiatrie les étudiants viennent tous d’autres régions. Pour les autres spécialités il y a à peu près égalité entre les étudiants auvergnats et les autres.

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L’ AFFECTATION DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ENAUVERGNE À L’ISSUE DES ÉPREUVES CLASSANTESNATIONALES EN 2007

Depuis 2004, les Épreuves Classantes Nationales de médecine (ECN) ontremplacé le concours d’internat afin d’accéder au troisième cycle d’étudesmédicales. En fonction de leur rang de classement et des postes ouvertspar les décideurs publics, les futurs médecins peuvent choisir un posted’interne dans une des onze disciplines (anesthésie–réanimation, biologiemédicale, gynécologie médicale, gynécologie obstétrique, médecinegénérale, médecine du travail, pédiatrie, psychiatrie, santé publique,spécialités médicales, spécialités chirurgicales) et dans un lieugéographique de formation (les 28 subdivisions).

Tous les étudiants en 4ème année de deuxième cycle des études médicales(DCEM) - primo-inscrits ou redoublants - passent ces épreuves mais lavalidation de celui-ci reste nécessaire. Les internes de première année detroisième cycle peuvent en faire autant dans l’espoir d’améliorer leurclassement, ainsi que les résidents en médecine générale de dernièreannée (à titre transitoire). Le nombre de passages des ECN n’est pas limitémais un même étudiant ne peut participer que deux fois à la procédured’affectation (c’est-à-dire au choix d’un poste). Une différence importanteentre le fonctionnement des concours de l’internat et celui des ECNconcerne la médecine générale ; en effet depuis la mise en place des ECN,les étudiants souhaitant exercer la médecine générale sont tenus de seprésenter aux ECN ce qui leur permettra, en outre, de choisir une autresubdivision, ce qui n’était pas le cas avant la réforme, d’être spécialiste enmédecine générale et ainsi de pouvoir accéder à certains DESC (diplômed’études spécialisées complémentaires).

Mars 2008

ISSN n°1249-4097 Photostat réalisé par Huguette Perrier – Drass Auvergne – Service Statistiques et Etudes –Tél. : 04.73.74.50.35

Les étudiants auvergnats sont souvent majoritaires dans les disciplines

La moitié des étudiants de troisième cycle affectés à Clermont-Ferrand sont auvergnats.

Quelle que soit la discipline, les étudiants restent majoritairement à Clermont-Ferrand

Pour trois spécialités, biologie médicale, gynécologie obstétrique et santé publique, tous les étudiantsauvergnats ont été affectés sur place ; à l’inverse pour la pédiatrie l’affectation est hors Auvergne. Pourl’anesthésie réanimation, les affectations sont majoritairement hors Auvergne. A l’inverse pour lapsychiatrie, la médecine générale, les spécialités médicales ou chirurgicales, les étudiants auvergnatssont affectés majoritairement à Clermont-Ferrand. Seulement trois étudiants ont été contraints de quitterleur subdivision d’origine alors que 29 ont été volontaires pour partir.

Les étudiants affectés en Auvergne ayant effectué leur second cycle dans une autre Unité de Formationet de Recherche sont principalement originaires de régions limitrophes. Parmi les cinq premières UFRd’origine, une est située à Montpellier, deux sont situées en Rhône-Alpes, une à Aix-Marseille et une àToulouse. Comme observé au préalable, ce phénomène se vérifie moins pour les étudiants formés en2006 à Clermont-Ferrand et optant pour un changement de subdivision.

Parmi les étudiants affectés à Clermont-Ferrand et non originaires de cette subdivision, 48 ont étécontraints et 17 volontaires

Des arrivées plus nombreuses que les départs

32 étudiants issus de l’UFR de Clermont-Ferrand ont été affectés dans une autre subdivision, et 67étudiants d’une autre UFR ont rejoint celle de Clermont-Ferrand. Parmi les flux d’entrées les plusfavorables : la médecine générale, 32 arrivées et seulement 14 départs ; les spécialités médicales 11arrivées et 5 départs ; la pédiatrie avec 5 arrivées et 1 départ.Parmi les flux de sorties les plus importants : l’anesthésie réanimation avec 5 départs et seulement 4arrivées. On note des arrivées importantes en provenance des subdivisions de Montpellier (16 dont 4 enspécialités médicales, 5 en médecine générale et 3 en anesthésie réanimation), d’Aix-Marseille (médecinegénérale, psychiatrie et spécialités médicales), de Grenoble (médecine générale), de Toulouse (médecinegénérale et spécialités médicales) et de Saint-Étienne ( médecine générale).

Quatre spécialités sont pourvues majoritairement par des étudiants auvergnats: la psychiatrie, la santépublique, la gynécologie obstétrique et la médecine générale. Pour les postes en pédiatrie les étudiantsviennent tous d’autres régions. Pour les autres spécialités il y a à peu près égalité entre les étudiantsauvergnats et les autres.

Comme le montre le graphique ci-après, la répartition des postes ouverts en Auvergne selon la discipline estsensiblement identique à celle observée sur l’ensemble du territoire national hormis, et ce de façon peusignificative, chez les généralistes avec un ratio légèrement moins important en Auvergne.

Au plan régional, le nombre de postes ouverts à Clermont-Ferrand par le Ministre est en augmentation parrapport aux années précédentes (107 en 2006, 87 en 2004). La part des postes ouverts en Auvergne représente2,5 % des postes ouverts en France (5 366) ce qui est légèrement supérieur au poids de la populationauvergnate dans l’ensemble de la France (2,2 %).

Les spécialités médicales demeurent la discipline la plus recherchéepar les étudiants auvergnats

136 postes ouverts en Auvergne en 2007 dont 70 en médecine générale

En 2007 en Auvergne, 116 étudiants originaires de la subdivision de Clermont-Ferrand étaient inscrits auxépreuves. Parmi les 116 étudiants présents au concours 13 n’ont pas validé leur DCEM (12 %). Endéfinitive ce sont 101 candidats qui ont été affectés suite aux ECN avec DCEM validés. A l’issue desépreuves classantes nationales 2007 l’étudiant clermontois le mieux placé se classait au 6ème rang dansle choix spécialités médicales. 18 % des étudiants se situaient dans le premier quartile du classement,un quart dans le second, 23% dans le troisième et un tiers dans le dernier quartile. Onze étudiantsfiguraient dans les 1000 premiers du classement. Les spécialités médicales demeurent les plus priséestous sexes confondus, suivies par l’anesthésie - réanimation, les spécialités chirurgicales, la pédiatrie etla gynécologie - obstétrique. A l’inverse, les postes de santé publique et biologie médicale n’attirent pasou peu les candidats ayant obtenu les meilleures places au classement des ECN. Aucun étudiantauvergnat n’a opté pour la médecine du travail. Ces spécialités sont assez mal connues des étudiants enDCEM4.

Des auvergnats très attachés à leur région

P ropor tion d' È tudia nts e ffe c tua nt le ur 3 Ë m e c yc le da ns le ur s ubdiv is ion d' or igine

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

MONTPELL

IER

GRENOBLENANTES

BORDEAUXDIJO

NLY

ONPOIT

IERS

AIX-M

ARSEILLE

RENNESTO

URSTO

ULOUSE

ANGERS

NICE

CAENPA

RIS-ID

F

SAINT ETIE

NNEREIM

SBESANCON

LIMOGES

ROUENBREST

STRASBOURGAM

IENS

LILLE

CLERM

ONT-FERRANDNANCY

La situation observée, exclusivement à partir du classement pour ce qui concerne l’Auvergne sembleconfirmer les préférences observées nationalement. Toutefois, il convient de noter que la méthodologieutilisée au niveau national n’a pas uniquement tenu compte du classement. En effet, le choix de ladiscipline n’est pas toujours le seul critère de décision et donc pas exclusivement lié au classement.Certains étudiants peuvent choisir une discipline « moins prisée » afin d’être affectés dans une autresubdivision. Malgré tout, on peut dire d’un étudiant qui avait le choix, dans la subdivision dans laquelle ila été affecté, entre deux disciplines et qui en choisit une, que son choix a été dicté par la préférence. Nesont pas pris en compte, les étudiants n’ayant pas eu le choix de la discipline dans leur subdivision ni ceuxayant à choisir entre plusieurs subdivisions.En Auvergne, en 2007, à l’issue des épreuves classantes nationales, parmi les étudiants (hors résidents)ayant eu le choix entre la médecine générale et une autre discipline, 54 % des femmes ont choisi lamédecine générale pour seulement 43% chez les étudiants de sexe masculin. Ces ratios sont 51 et 43pour la France.

Prés de 7 candidats auvergnats sur dix poursuivront leurs études de 3ème cycle à Clermont-Ferrand cequi est nettement supérieur au taux de rétention observé au plan national (50%). La poursuite d’études de3ème cycle hors de la subdivision de Clermont-Ferrand est plus souvent dictée par un choix personnel(32%) que par la contrainte (3%) du fait de l’impossibilité de s’inscrire dans la discipline souhaitée.

En Auvergne en 2007, tous les postes ouverts ont été pourvus ce qui n’a pas été le cas dansd’autres subdivisions (essentiellement pour ce qui concerne la médecine générale). Cetteobservation est confirmée pour les futurs médecins généralistes ce qui représente une différencenotable par rapport à la situation nationale. Pour mémoire, sur le plan national, 8,6 % des postesouverts sont restés vacants. 51% des postes pourvus concernent la médecine générale (70). Auplan national, sur les 5 366 postes ouverts, 4 905 ont été pourvus soit 91 %. 14 subdivisions sur 28n’ont pas été en mesure de répondre à l’ensemble de leurs besoins essentiellement pour ce quiconcerne les futurs médecins généralistes. Sur les 461 postes non pourvus au plan national, 452concernent la médecine générale et 6 la médecine du travail.

Parmi ceux qui ne seront pas affectés à Clermont-Ferrand, ils le seront en général dans une région peuéloignée. Ce choix ne semble pas être dicté par une obligation, compte tenu de l’attractivité des UFR deGrenoble et Lyon et de la faible représentation des régions ayant le plus de postes à pourvoir.