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1 / 16 La brigade logistique 1 prend de la hauteur 4 «Celui qui veut des résultats doit en transmettre le sens ! » Le commandant de la brigade omas Süssli lors du rapport annuel à Ecublens 8 Travailleurs de l’ombre pour le grand tube Le bat CT 1 à l’engagement lors de l’inauguration du tunnel de base du Gothard 14 Gare aux chariots élévateurs ! Reportage sur l’entrepôt à allées étroites

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La brigade logistique 1 prend de la hauteur 4 «Celui qui veut des résultats doit en transmettre le sens !»

Le commandant de la brigade Thomas Süssli lors du rapport annuel à Ecublens

8 Travailleurs de l’ombre pour le grand tubeLe bat CT 1 à l’engagement lors de l’inauguration du tunnel de base du Gothard

14 Gare aux chariots élévateurs !Reportage sur l’entrepôt à allées étroites

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Editorial

Le monde VUCA continue d’évoluer …

… et ce de plus en plus rapidement. Durant ces derniers mois, nous avons eu en Europe de longues périodes avec de fortes pluies quoti-diennes et beaucoup d’orages. Il en est résulté des inondations. Des voies de communication ont été coupées, des manifestations ont dû être interrompues ou même annulées. Dans le même temps, des re-cords de chaleur, couplés à une grande sécheresse, ont été enregistrés ailleurs dans le monde. Des récoltes sont perdues, des animaux dis-paraissent, des êtres humains perdent leurs moyens de subsistance. L’Etat islamique appelle publiquement à commettre des attentats en Europe, alors qu’il perd du terrain dans son califat. L’Europe, et avec elle aussi la Suisse, continue de préparer l’arrivée d’un grand nombre de requérants d’asile, étant donné que près de 40’000 personnes prennent chaque jour la route quelque part dans le monde. Pendant de nombreuses années, la Grèce, « membre vacillant de l’Europe », fut le sujet de débats à Bruxelles, alors que l’insatisfaction d’autres citoyens européens a été dans le même temps sous-estimée. Avec le Brexit, les Britanniques sont responsables d’une grande vague d’in-certitude sur les marchés financiers et économiques.

Ce ne sont que quelques exemples qui montrent à quel point le monde moderne est connecté et en même temps vulnérable. Nous parlons ici d’un monde VUCA, à savoir d’un monde volatil, incertain, com-plexe et ambigu.

La réponse aux nombreuses questions implicites et aux peurs com-préhensibles au sein de la population doit être de nous concentrer avec force sur les êtres humains et leurs besoins. C’est la raison pour laquelle nous nous entraînons avec intensité lors d’engagements exi-geants et proches de la réalité. C’est pourquoi nous exerçons aussi la mobilisation. C’est seulement de cette façon que nous pouvons rester un partenaire fiable qui peut s’investir en faveur des concitoyennes et concitoyens de notre pays en cas de situations confuses.

Lors de mes nombreuses rencontres et discussions avec vous à l’occa-sion de mes visites au sein de la troupe, j’ai pu vous expliquer pourquoi j’ai besoin de vous, pourquoi l’armée a besoin de vous et pourquoi la Suisse a besoin de vous. Vous m’avez en même temps prouvé que nous sommes prêts lorsqu’on a besoin de nous. Prêts à aider notre pays et ses citoyens, prêts à les protéger et, quand cela est nécessaire, prêts à se battre pour eux. Cela me donne la certitude que nous sommes sur le bon chemin et je vous en remercie. Dans la brigade logistique, nous pouvons rendre de nombreuses choses possibles. Cela, nous en sommes conscients.

Je vous souhaite une belle période estivale et reposante. Je compte sur vous. La Suisse compte sur vous.

Brigadier Thomas SüssliCommandant de la brigade logistique 1

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Sommaire

Impressumarmée.ch, le magazine des militaires de la br log 1, paraît deux fois par année en allemand et en françaisProchaine édition :2/2016 Délai rédactionnel : 01.10.2016 Parution : 12.2016Editeur : Chef de l’Armée et commandant de la br log 1Rédaction : Lieutenant-colonel Philippe Matter, chef communication br log 1 ; of spéc Philipp Arnold,of journaliste br log 1 ; Cdmt br log 1, Worblentalstrasse 36, 3063 IttigenTraduction : Sergent Nicolas MartiMise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BerneImpression : Kromer Print AG, LenzburgChangements d’adresse: Les militaires incorporés les annoncent par écrit à leur chef de section de leur lieu de domicile. Tous les autres les annoncent par écrit au commandement de la br log 1Copyright : DDPS, domaine DéfenseInternet : www.logistikbrigade.ch www.logistikbasis.ch www.armee.ch

2 Editorial La parole est au brigadier

4 «Nous sommes une armée d’engagement !» Rapport de la brigade logistique 1 à Ecublens VD

8 Un événement grandiose autour d’un tunnel record Le bat CT 1 lors de son engagement à l’inauguration du tunnel de base du Gothard

10 La communication est le b.a.-ba Le bat CT 1 s’entraîne avec le simulateur électronique tactique pour les formations

mécanisées (ELTAM)

12 Les premières appréhensions ont été dissoutes Le bat hôp 2 au travail

14 Toujours plus haut Un article du bat log 101

16 La collaboration avec l’Hôpital de l’Île comme temps fort Le bat log san 81 à l’entraînement avec les forces civiles

18 «Le bat log 52 va me manquer» Interview du commandant en partance

20 Se présenter et dire merci Exercice Familia : un aperçu du bat aide cdmt 15

24 Waidmannshail Colonne

Table des matières

4 «Celui qui veut des résultats doit en transmettre le sens ! » Le commandant de la brigade Thomas Süssli lors du rapport annuel à Ecublens

8 Travailleurs de l’ombre pour le grand tubeLe bat CT 1 à l’engagement lors de l’inaugura-tion du tunnel de base du Gothard

14 Gare aux chariots élévateurs ! Reportage sur l’entrepôt à allées étroites

Photo de couvertureLe sdt Schneider (Bat log101) descend en rappel depuis sa cabine (exercice de panne durant le CC) (Photo : bat log 101)

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Rapport de la brigade logistique 1

Rapport de la brigade logistique 1 à Ecublens VD

«Nous sommes une armée d’engagement !» Pour son premier rapport en tant que commandant de la brigade, le brigadier Thomas Süssli s’est exprimé sur des sujets actuels. Voici un extrait de son discours lors du rapport de brigade à Ecublens VD.

Officier spécialiste Philipp Arnold, officier journaliste de la brigade logistique 1

Le commandant de la brigade concer-nant …

… la situation au niveau de la politique mondiale« Nous vivons dans l’une des périodes les plus passionnantes de l’histoire. Cela concerne autant les chances que les risques. Nous vivons dans un monde VUCA. Un monde volatil, incertain, complexe et am-bigu. Jusqu’aux années quatre-vingt, la plus grande menace de la Suisse au niveau de la politique de sécurité était une grande boule rouge qui aurait pu rouler d’est en ouest sur la

carte mondiale. Cette grande boule s’est heu-reusement brisée à la fin des années quatre-vingt. Afin de vivre dans un monde ouvert et paisible, les armées ont alors été réduites. Par rapport à cette grande boule rouge, nous avons aujourd’hui de nombreuses petites boules. Plusieurs d’entre elles ne roulent plus, mais elles volent ou interagissent dans le cyberespace. Hormis les annonces quoti-diennes incessantes du monde VUCA dans les médias, nous pouvons aussi observer de plus en plus d’images où des armées sont en engagement, que ce soit contre le terrorisme en Europe, ou pour apporter de l’aide à la population en cas de catastrophes naturelles. La situation est claire – nous sommes deve-nus une armée d’engagement. L’engagement est un élément central. »

… l’apport de prestations à la première tentative« Les attentes placées en vous l’année der-nière étaient une nouvelle fois élevées. Pour l’accomplissement de nombreuses missions, des prestations inédites vous ont été exigées. Il fallait parfois fournir une prestation non seulement du premier coup, mais aussi à l’improviste. Imaginez-vous une entreprise civile comptant près de 500 collaborateurs qui est fondée le lundi, qui est déjà produc-tive et qui fournit des prestations de manière fiable le mardi. Peu de monde parviendrait à réaliser cela. Fournir des prestations à la première tentative est une grande force de notre armée de milice. Les soldats entrent en service lors du CR ou lors d’un engagement, ils s’organisent, s’équipent, puis vont ensuite

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Rapport de la brigade logistique 1

se former avant d’entamer leur activité mili-taire. L’armée de milice permet d’engager rapidement les moyens et les spécialistes. »

… l’attitude positive«Une attitude positive augmente la confiance de la population. Afin de conserver cette confiance, il faut cependant un comporte-ment irréprochable. Est-ce que vous vous sentiriez en sécurité dans un avion, si le pilote avait l’air crasseux et négligeait sa tenue ? Est-ce que vous vous laisseriez ausculter par un médecin mal soigné ? Ou alors avez-vous déjà vu un policier avec une tenue incorrecte ?»

… « la culture de la faute» et les correc-tions« Lorsque moi-même j’étais encore comman-dant de bataillon, je me suis demandé lors de l’analyse de la mission ce qu’il fallait pour remplir la mission à la première tentative. Il faut que la troupe possède les compétences

adéquates. Il faut une planification rigoureuse et une préparation approfondie. Mais il faut surtout un entraînement régulier et exigent au sein de la formation. Durant cet entraîne-ment, nous devons donner à nos subordonnés la possibilité de commettre des fautes afin qu’ils puissent apprendre de celles-ci. Pour

Les chiffres de la brigade

• Un réfugié sur douze venus en Suisse en 2015, a été transporté par la compagnie d’intervention de la logistique 104.

• Les militaires de la cp interv log 104 ont roulé 26 fois autour de la Terre sans être victimes d’un accident particulier.

• Les prestations des bat log en faveur de la Base logistique de l’armée correspondent à environ 120 places de travail à temps plein.

• L’ensemble des marchandises transportées par le bataillon CT et par les bataillons lo-gistiques correspond à 110 chars d’assaut Leo ou 605 camions IVECO 4x4.

• Les 1’169 jours accomplis par les bataillons hôpital correspondent à environ 250 aides-soignants à temps plein pour les quatre ba-taillons.

• Les heures accomplies par le bataillon lo-gistique sanitaire en faveur de la pharmacie de l’armée correspondent à environ un de-mi-million de francs de coûts salariaux.

«Une attitude positive augmente la confiance de la population. Afin de conserver cette confiance, il faut cependant un comportement irréprochable.»

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cela, il faut de la confiance et du courage. C’est la « culture de la faute » et elle nous rend meilleurs. Elle est très efficace, car nous apprenons durablement de nos fautes. Et bien souvent, nous savons nous-mêmes mieux que quiconque ce qui n’a pas fonctionné. Nous devons systématiquement apprendre de nos fautes après chaque engagement et chaque exercice. Les corrections ont un rôle clé à jouer. C’est seulement en évaluant systémati-quement ce que nous pouvons faire mieux la fois suivante, en définissant des mesures et en les appliquant de manière conséquente, que nous faisons des progrès et pouvons gagner.

… le recrutement des cadres« Lorsque nous parlons de l’armée, des images d’armes, de véhicules, d’avions et de ma-chines nous viennent à l’esprit. Ceci n’est pas l’armée. Nous sommes l’armée. Des citoyens suisses en uniforme. Les machines sont mises en mouvement par des gens qui dirigent et planifient. Pour accomplir ces tâches, nous devons motiver et pouvoir convaincre les meilleurs. Je suis fier que nous ayons réussi encore une fois cette année à trouver les meilleurs pour les nouvelles fonctions et les nouveaux postes. »

… les attentes envers l’armée« En tant que soldats, il n’est pas de notre responsabilité que de juger la probabilité d’un engagement de l’armée. Les rôles sont claire-ment définis. Nous sommes soumis au primat de la politique. Nous, l’armée, nous n’entrons pas par nous-mêmes en engagement et ne nous imposons pas. Si toutefois nous sommes engagés, les attentes de la population sont élevées. Lorsque nous sommes mobilisés, les crises et les catastrophes sont déjà là. Celles-ci arrivent sans crier gare. C’est d’ailleurs aussi le cas maintenant pour les guerres. Nous savons du point de vue tactique que la réserve est mobilisée afin de provoquer la décision. L’armée est la réserve de la Suisse au niveau de la politique de sécurité. Si nous sommes appe-lés à l’engagement, cela signifie probablement que les moyens civils sont épuisés ou que leur capacité de résistance est menacée. On attend de nous que nous produisions rapidement de l’effet. De l’effet dans la protection ou dans l’aide à la population. La vérité est aveuglante : nous sommes une armée d’engagement ! »

… les engagements extraordinaires « C’est une erreur de raisonnement que de se préparer uniquement au cas classique. Nous devons pouvoir effectuer des engagements variés de manière flexible. L’armée est appe-lée à l’engagement lorsque les moyens civils ne suffisent plus, c’est-à-dire dans un cas extraordinaire. C’est une compétence princi-pale de l’armée que de pouvoir surmonter ces

«Nous vivons dans l’une des périodes les plus passionnantes de l’histoire.

Cela concerne autant les chances que les risques.»

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situations. Il s’agit d’exercer notre savoir-faire aussi lors des situations difficiles. Si cela est nécessaire en engageant nos vies. »

… le sens de l’armée« Pour les soldats suisses, l’armée ne fait aucun sens. » Des titres pareils sont doulou-reux. L’absence de sens est un problème qui me fait souci. Lors d’une visite à la troupe l’an dernier, j’ai demandé à l’un de nos sol-dats à la garde ce qu’était sa mission. Il m’a répondu qu’il devait garder l’entrée. Je lui ai alors dit : « Je vois cela », et lui ai ensuite demandé pourquoi il devait garder cette entrée. Il ne le savait pas. Il ne savait pas pourquoi il devait garder l’entrée, il ne savait pas à quoi faire particulièrement attention, il ne savait pas ce qu’était la menace. Et le

pire : il ne savait pas ce qu’en était le sens. Et cela juste après les incendies criminels de Hinwil. Ce que nous avons tous besoin, c’est de connaître le sens, le pourquoi, la raison de notre apport à l’ensemble. La chose suivante vaut donc pour tous les chefs : celui qui veut des résultats doit en transmettre le sens ! »

… les perspectives 2016« 2016 sera une année exigeante. La dyna-mique actuelle continue. Nous n’avions pas prévu l’annexion de la Crimée, l’Etat isla-mique, le terrorisme en Europe ou encore les grands flux de réfugiés. 2016 sera également une année VUCA. En 2016, il y aura aussi des attentats terroristes. Il n’est pas exclu que certains d’entre eux se déroulent près de chez nous. Le changement va se poursuivre et

continuera d’enlever aux gens leurs moyens de subsistance. Ce ne sont pas des prédictions de voyante, mais une analyse réaliste de ce monde VUCA. Nous espérons le meilleur et nous préparons au pire. » n

Le rapport de brigade

Le rapport annuel de la brigade logistique 1 a eu lieu le 22 janvier 2016 au Swiss Tech Convention Center d’Ecublens VD. Le commandant de la bri-gade logistique 1 Thomas Süssli y a salué près de 800 personnes. Hormis le brigadier Süssli, d’autres orateurs ont pris la parole. Le division-naire Thomas Kaiser, chef de la Base logistique de l’armée, a exprimé ses attentes envers la brigade logistique 1. Le commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée, a quant à lui parlé des défis actuels de l’armée.

«C’est une erreur de raisonnement que de se préparer uniquement au cas classique. Nous devons pouvoir effectuer des engagements variés de manière flexible.»

«C’est seulement en évaluant systématique-ment ce que nous pouvons faire mieux la fois suivante, en définissant des mesures et en les

appliquant de manière conséquente, que nous faisons des progrès et pouvons gagner.»

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GOTTARDO 2016

Un événement grandiose autour d’un tunnel recordLa compagnie circulation 1 du bataillon circulation et transport 1 a apporté son soutien, aussi bien au portail nord qu’au portail sud, lors de la grande fête d’inauguration du tunnel de base du Gothard.

Major Roger Büchler, officier presse et information du bataillon circulation et transport 1

Le bataillon circulation et transport 1 (bat CT 1) est un bataillon im-portant pour l’ensemble de la diversité d’engagement. Rien que cette année, il apporte son soutien à de nombreuses manifestations comme Gottardo 2016, le Tour de Suisse et la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres.

Quand arrivent Merkel et Co.C’est le 1er juin 2016 que le nouveau tunnel de base du Gothard a été inau-guré par les Chemins de fer fédéraux ainsi que par les nombreux repré-sentants de la classe politique. Placée sous haute surveillance, cette fête a pu se dérouler sans problème, aussi grâce à l’inlassable travail de tous les bénévoles. Les remerciements vont aussi à la compagnie circulation 1, qui a une nouvelle fois démontré sa maîtrise et qui a réalisé du très bon travail. « Le but est atteint lorsque nos clients sont satisfaits. Cette fois-ci, il s’agit des polices cantonales tessinoise et uranaise ainsi que de tous les visiteurs connus ou moins connus de cet historique mercredi », a déclaré le capitaine Diego Heinen, commandant de la compagnie circulation 1. De nombreux chefs d’Etat ainsi que des représentants officiels de l’éco-nomie et de la politique nationale et internationale avaient fait le déplace-ment. Les soldats circulation étaient chargés de réguler le flux de circula-tion et d’orienter les visiteurs vers leurs places attribuées.

Flexible au travail, même avec la grande foule du week-endLa journée a débuté tôt. La diane était en effet à quatre heures, sui-

vie par le déjeuner et le déplacement en direction des secteurs d’engagement. Après une courte donnée d’ordres de la

police cantonale, les postes prédéfinis ont été pris et tenus. La cohorte de visiteurs ne s’est pas fait attendre. Les gens sont arrivés en train, en bus, à vélo et en voiture aux emplacements où avaient lieu les cé-rémonies d’ouverture. Pour les sections circulation, les missions re-çues ne dépassaient pas le cadre habituel. Tout le monde a ainsi livré une solide prestation.

Grâce aux éléments mobiles de réserve, les goulets d’étrangle-ment ont pu être rapidement et simplement surmontés. Les éléments de réserve ont également été en action lors des repas et des pauses. Les postes ont ainsi pu être tenus sans problème et en continu. Les éléments à l’engagement n’ont pas eu trop de stress, vu que l’afflux de visiteurs voyageant en transports individuels n’était pas énorme. Un échange a donc pu avoir lieu avec les piétons, mais aussi avec la po-lice. Les biscuits militaires distribués à la population ont par ailleurs trouvé un accueil très favorable.

Une longue journéeTout le monde était conscient que les journées seraient longues. Ce n’est toutefois qu’après le premier jour de travail que les derniers ont remarqué que réguler la circulation fatiguait aussi le physique. Le temps changeant, mêlant soleil, nuages et pluie légère, a exigé une adaptation permanente aux conditions météorologiques. Le voyage de retour depuis le portail sud a duré près d’une heure. Après le retour dans les cantonnements, il ne restait ainsi qu’à peine suffisamment de temps pour une marche de service régulée. Après avoir mangé, réta-bli le matériel et s’être douchés, les militaires fatigués ont pu trouver le repos nécessaire afin d’être en forme le lendemain.

Salutations de la cuisineAfin que les soldats et les cadres puissent accom-plir du bon travail, il faut un personnel

Les soldats de la cp circ 1/1 lors de la relève au portail nordDepuis la gauche : le chef de cuisine sergent W. Kuhn, le soldat H. Gimmi, le soldat L. Hinder et l’appointé-chef M. Keller

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Bat CT 1

d’exploitation à l’arrière. La possibilité de pouvoir s’entretenir avec le personnel de cuisine et d’avoir ainsi un aperçu de leur travail nous livre encore davantage de précisions sur cet engagement.

Au menu vendredi soir : du bœuf braisé, accompagné de gnocchi et de légumes braisés. C’est une équipe de cuisine motivée que nous rencontrons autour de 16h30. Il règne une atmosphère agréable. Le chef de cuisine et ses trois cuisiniers de troupe sont en plein prépa-ratifs pour le souper. Interpellé sur l’ordre régnant dans la cuisine, le chef de cuisine nous confie la chose suivante : « C’est une ques-tion d’hygiène et cela va de soi ». Il faut avoir la capacité de s’impo-ser afin que la cuisine soit en ordre. Pour le chef de cuisine, ce point a de l’importance. Dans cette cuisine, on veille également à propo-ser de la viande trois fois par jour, si cela est possible, et un dessert au moins trois fois par semaine.

Les différents métiers représentés dans cette cuisine ne pour-raient pas mieux convenir. L’équipe se compose en effet d’un bou-cher et de trois cuisiniers. La « Küchencrew », comme l’équipe de cui-sine aime se présenter, a aussi effectué l’exercice de tir et la marche.

Comme la coopération avec la compagnie est très importante, l’équipe de cuisine apporte elle aussi sa contribution à la bonne hu-meur générale lorsqu’elle le peut. Il peut s’agir d’une distribution spontanée de chocolat ou d’un bon dessert. Des menus variés ont éga-lement de l’influence sur le moral de la troupe. Le sergent Wolfgang Kuhn a ainsi une fois préparé un repas de Noël le 23 décembre. Ce-lui-ci consistait en une soupe raffinée, une entrecôte de cheval et un gratin de pommes de terre. Le plat principal a été suivi par un tira-misu en guise de dessert.

Nous laissons l’appointé-chef Mathias Keller, les soldats Lars Hinder et Herbert Gimmi ainsi que leur chef, le sergent Wolfgang Kuhn, couper les légumes et pré-parer leur nouvelle merveille.

Prendre du bon temps a aussi sa placeAprès un week-end de service très intensif, terni par aucun incident, tout le monde a pu se réjouir d’une diane un peu plus tardive. Le lun-di a en effet été placé sous le signe de la récupération. Un déjeuner copieux a ainsi été servi aux militaires qui ont pu s’accorder davan-tage de temps qu’à l’accoutumée, chose que la troupe a énormément appréciée. Tout le monde a pu se resservir et discuter de divers su-jets. La cuisine fut généreuse tant et si bien que personne n’est repar-ti avec l’estomac creux.

Etant donné qu’il ne s’agissait certainement pas du dernier en-gagement de la compagnie circulation 1 dans le cadre de grandes ma-nifestations, tous les militaires attendent désormais avec impatience les engagements de ces prochaines années. Les autres compagnies du bataillon circulation et transport 1 vont cependant être à l’œuvre à l’occasion de différentes autres grandes ma-nifestations comme le Tour de Suisse, la Fête fé-dérale de lutte et des jeux alpestres ainsi que pour des missions en faveur de la cen-trale de transport de l’armée. n

Depuis la gauche : les soldats S. Schneuwly, M. Renggli et F. Jaun au portail sud pour réguler le trafic

Le sdt S. Studer et l’app chef S. Hediger, tous les deux de la cp circ 1/1, à l’engagement au portail sud

La bonne humeur règne aussi chez les cadres. Depuis la gauche : sergent-chef M. Tanner, D. Schneeberger, D. Ingold et M. Ortelli

Le soldat F. Hechenberger à l’engagement au portail sud (cp circ 1/1)

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Bat CT 1

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Rubriktitel

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Entraînement ELTAM

La communication est le b.a.-baLe bataillon circulation et transport 1 révise sa doctrine d’engagement à l’aide d’un simulateur et tire des enseignements intéressants pour l’engagement de la circulation et du transport.

Major Roger Büchler, officier presse et information du bataillon circulation et transport 1

Le bataillon circulation et transport 1 (bat CT 1) est un bataillon im-portant pour l’ensemble de la diversité d’engagement. Il fait partie des bataillons possédant un degré de disponibilité élevé afin de pouvoir agir rapidement en cas d’événements extraordinaires.

La communication est un élément critiqueDans le cadre d’un entraînement de formation qui a eu lieu l’année dernière lors du cours de répétition, des points importants pour l’en-gagement du bat CT 1 et qui ne fonctionnent pas de manière opti-male ont été identifiés. L’exercice consistait en une simulation d’un tremblement de terre à Bâle. Le bataillon circulation et transport 1 a été engagé en faveur des autorités civiles en tant qu’« explorateur de la première heure ». A cette occasion, la communication s’est révélée être un élément critique. Les connaissances générales, comme par exemple la conduite des véhicules, la lecture de carte ou la discipline à la radio, ont été très bien exécutées. Le contenu de l’information et les difficultés techniques avec le système radio ont en revanche posé des problèmes à tous les niveaux. Comme la communication « bot-tom-up » (de bas en haut) est importante lors d’un engagement en tant qu’« explorateur », le bat CT 1 s’est penché sur le problème de la doc-trine d’engagement en général.

La technique de transmission comme point critiqueDans le bat CT 1, les moyens radio se composent des SE-x35 et SE-240.

La liaison radio n’a cependant pas pu être maintenue de manière stable. La situation s’est donc avérée difficile. Il était en effet prévu d’évaluer les résultats de l’exercice. En raison de l’absence d’annonce, il n’a toutefois pas été possible de contrôler les schémas. C’était frus-trant. L’exercice a malgré tout pu être jugé grâce aux nombreux as-sistants d’exercice et aux arbitres supplémentaires provenant des propres rangs. Des points forts ont ainsi pu être dégagés. Ceux-ci se concentrent sur la communication du point de vue de la technique et du contenu ainsi que sur la forme de la transmission.

Dans le domaine de l’engagement des moyens radio au niveau technique (installation/configuration), les spécialistes des com-pagnies et de l’EM doivent maîtriser les appareils et connaître le cadre d’engagement technique. C’est une question d’instruction. Un autre point doit toutefois aussi être mis en lumière : dans ce scénario concret, il faut que les informations arrivent rapidement afin de pou-voir établir immédiatement une représentation de la situation la plus précise que possible. Lorsqu’un motard s’attache une radio autour de la poitrine et porte un casque, il doit obligatoirement s’arrêter pour passer un message radio. Dans le pire des cas, il doit même enlever son casque. La situation est encore plus précaire lors de la réception des messages. Le motard n’entend rien lorsqu’il est au volant. Cet état de fait constitue un défi envers le matériel utilisé.

Que se passerait-il si ?Lors des cours de répétition, le gros du bat CT 1 apporte son soutien à de grandes manifestations civiles comme le Tour de Suisse, la Fête fédérale de Lutte et des Jeux alpestres, la Fête fédérale de Tir et bien

Bat CT 1

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Bat CT 1

d’autres. Le bat CT 1 en a les moyens. Mais que se passe-t-il si les mi-litaires du bat CT 1 sont engagés en tant qu’« explorateurs de la pre-mière heure » et apportent leur soutien en faveur des autorités civiles ? La routine fait alors défaut. C’est pourquoi la doctrine d’engagement doit être adaptée. Les modèles de conduite pour l’acquisition des in-formations et l’engagement des moyens radio doivent être enseignés. Que faut-il annoncer et quand (schéma d’annonce)? Il est impératif de passer des messages radio courts avec les informations essentielles, mais en veillant à en passer le moins possible.

Un phénomène actuel est la transmission très rapide d’informa-tions et la mise à disposition de celles-ci à un groupe défini de per-sonnes. Ce sont les moyens de communication modernes qui per-mettent cette diffusion très rapide de l’information. Sommes-nous cependant capables de recevoir à une telle vitesse les informations né-cessaires, si nous ne pouvons pas nous connecter aux réseaux que nous utilisons aujourd’hui chaque jour? Il faut des systèmes radio fiables qui satisfont au degré de spécialisation des formations circulation et trans-port. Pour faire court: le bat CT 1 connaît son métier. Les militaires du bataillon doivent toutefois pouvoir entraîner la transmission de l’infor-mation dans un cadre tactique avec des systèmes adaptés. Pour cela, le simulateur électronique tactique pour les formations mécanisées, qui se rapproche énormément des conditions réelles, convient bien (EL-TAM, voir dans l’encadré).

Développement techniqueA l’avenir, voici à quoi pourrait ressembler l’équipement technique des soldats: une caméra sur le casque, une garniture de conversation inté-grée pour les motards ainsi que des systèmes radio pour les camions. Des systèmes modernes pour d’autres corps d’armes sont déjà en test aujourd’hui. Ils contiennent des GPS, des garnitures de conversa-tion, des systèmes infrarouges ainsi que des caméras. C’est un défi et un grand investissement que d’évaluer le domaine de la communica-tion d’un bataillon circulation et transport. Le degré de spécialisation et la fonction stratégique de ce bataillon sont en effet uniques au sein de l’armée suisse. Le bat CT 1 doit malgré tout pouvoir se développer – dans tous les domaines. C’est dans ce but que les responsables du ba-taillon s’investissent.

ConclusionLe bataillon a déjà pu prouver à de nombreuses reprises qu’il maî-trisait ses compétences principales en apportant son soutien à plu-sieurs grandes manifestations civiles. Le bat CT 1 souhaite néan-moins s’améliorer sur les points suivants :

• Communication (contenu et transmission)• Manœuvres tactiques des chefs (formation au commandement /

rythme des ordres) • Section commandement (par analogie aux détachements de

commandement)• Equipement technique

Le schéma d’annonce ordonné doit être compris et exercé jusqu’à l’échelon des soldats. Chacun doit être en mesure de transmettre des informations par les canaux définis sans rencontrer de problème.

La doctrine d’engagement doit être aujourd’hui constamment répétée puisque les soldats n’effectuent plus que quelques cours de répétition. Cela commence par l’instruction à l’école de recrues et doit être poursuivi lors de tous les cours. C’est seulement ainsi que des manœuvres techniques de haute qualité peuvent être assurées. Il en va de même pour les chefs qui doivent entraîner le rythme des ordres. Pouvoir commettre des fautes et apprendre de celles-ci est en effet élémentaire.

Le simulateur ELTAM est un instrument optimal pour conti-nuer de promouvoir la communication et la formation au comman-dement. Il faut continuer d’utiliser cet outil. La doctrine d’engage-ment de notre formation doit être constamment contrôlée et adaptée où cela est nécessaire. A ce propos, les simulations nous révèlent que les sections commandement, par analogie aux détachements de com-mandement, sélectionnent à l’échelon défini quelles informations doivent être transmises avec quel degré d’urgence et à quel moment. Ces missions doivent être dès le début définies avec précision afin que les sections commandement soient en mesure de filtrer correc-tement les informations.

L’équipement technique doit être contrôlé et adapté à la doctrine d’engagement afin de pouvoir à l’avenir transmettre rapidement les informations souhaitées. Il faut pour cela développer des solutions qui pourront être intégrées facilement aux moyens actuels. n

ELTAM: un moyen d’instruction moderne:

Le simulateur électronique tactique pour les formations mécanisées (en allemand ELTAM) permet d’effectuer des exercices sur un terrain virtuel généré par ordinateur qui a une superficie de 1666 km2. Les exercices ne sont pas imposés. Leur déroulement, semblable à la réalité, dépend du comportement des formations en exercice. Une petite partie des « ob-jets » consiste en de vrais équipages de modèles de chars et de chars de grenadiers (« objets pourvus d’un équipage»), la majorité des « objets » étant sans équipage, générés par ordinateur et dirigés par les chefs de section à l’aide de places de travail à écrans multifonctionnels, assistés par ordinateur.L’armée dispose grâce au « simulateur électronique tactique pour les for-mations mécanisées » d’un moyen d’instruction moderne pour former les commandants et les états-majors de tous les bataillons et compagnies de combat mécanisés au combat interarmes. Après la remise à la troupe en 2002, le système a été constamment développé et amélioré pour l’uti-lisation en simulation.

Pour de plus amples informations : → http ://www.he.admin.ch/internet/heer/fr/home/themen/ ausbildungszentren/mazthun/simulatoren/eltam.html

SP 2016

Bat hôp 2

Les premières appréhensions ont été dissoutes De tels engagements permettent aux soldats de donner un sens à leur service militaire : du 18 au 24 avril 2016, près de cent soldats du bataillon hôpital 2 investirent les quatre hôpitaux neuchâtelois ainsi qu’un EMS. Ils furent épaulés par une équipe de professionnels.

Officier spécialiste Lucas Imhof, officier presse et information du bat hôp 2

Après plusieurs mois d’une minutieuse préparation entre la direction des hôpitaux neuchâtelois et l’état-major du bataillon hôpital 2, placé pour la première fois sous le commandement du lt col Denis Orange, ce sont plus de 300 soldats qui entrèrent en service le 11 avril à Moudon. Le premier exer-cice auquel l’entier du bataillon prit part,

fut celui de la mobilisation, le but étant de simuler une entrée en service réelle. Une fois arrivés sur la place d’armes de Moudon, les soldats furent orientés vers différents postes où, sous un soleil radieux, ils répétèrent les manipulations de l’arme personnelle et des moyens de contrainte. Ils suivirent ensuite les différentes formations techniques, no-tamment l’instruction du service sanitaire et du service NBC. Après une mobilisation réussie, les compagnies furent transférées

dans leurs cantonnements respectifs dans la région neuchâteloise. L’exercice d’état-major « EPSON 2 » qui, pour la première fois eut lieu simultanément à la mobilisation, permit aux officiers de l’EM d’être au plus proche de la réalité.

D’abord la formation, puis l’examenTous les officiers et sous-officiers s’étaient consacrés, une semaine auparavant, aux tra-vaux préliminaires à l’arrivée des soldats. Il

La remise du drapeau dans la cour d’honneur du Château de Colombier.

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s’agissait d’installer des postes d’instruction dans le Centre opératoire protégé (COP) de l’hôpital de Neuchâtel Pourtalès pour per-mettre aux soldats de suivre, tel une piqûre de rappel, une formation intensive en vue d’être engagés au sein de différents sites hospitaliers du canton. L’examen qui clôtura la semaine de formation des soldats sanitaires, condition sine qua non pour pouvoir être engagé auprès de patients réels, fût supervisé tant par des cadres des HNE que des militaires. Son fort taux de réussite démontra à quel point les sol-dats du bat hôp 2 étaient motivés à vivre une expérience inoubliable au sein des services de la santé publique.

En binôme avec un infirmier Plus de 90 soldats furent engagés au sein de quatre hôpitaux et un EMS. Épaulé par une équipe de professionnels et après que les premières appréhensions liées au sérieux du milieu dans lequel ils furent engagés ont été dissoutes, les soldats des Compagnies Hôpi-tal 2/1 et 2/2 purent prendre part aux tâches quotidiennes des équipes d’infirmières.

Les portes de plusieurs services leur furent ouvertes, notamment celles des services de médecine interne, de chirurgie, des soins intensifs, des soins continus, des urgences et du centre thérapie et réadaptation (CTR). Plusieurs soldats de la compagnie état-major s’affairèrent dans les coulisses des hôpitaux en participant à différentes tâches inhérentes à leurs domaines de compétences, notam-ment au magasin central, en cuisine, dans l’intendance et dans le transport de patients.

Des partenaires crédiblesLe bataillon hôpital 2 n’en est pas à son pre-mier engagement de la sorte. En avril 2015 déjà, il fut engagé auprès de l’hôpital de Fribourg. Cet ultime pas que franchissent les soldats en passant la porte des hôpitaux résulte du travail effectué tout au long de leur carrière militaire. Ces engagements réels font du bataillon hôpital 2, un partenaire crédible pour venir en aide à la population en cas de besoin. De plus, ces engagements permettent aussi aux soldats de donner un sens à leur service. Certes, il reste encore du

travail dans le but de répondre aux missions que les bataillons hôpitaux doivent remplir. En effet, il y a lieu de partir du principe que rien n’est jamais acquis. Néanmoins, forts de cette nouvelle expérience, tous ont partagé la volonté de renouveler un engagement de la sorte dès que l’opportunité se représentera.

C’est dans la cour d’honneur du château de Colombier que la cérémonie de remise du drapeau clôtura le CR 2016. Lors de son discours, le cdt de bat donna rendez-vous à ses soldats pour le CR 2017 qui aura lieu (en principe) dans le canton du Valais ou d’autres engagements l’attendent, lui et ses hommes. n

Le premier poste de l’exercice de la mobilisation.

La journée des partenaires dans le COP de l’hôpital de Neuchâtel Pourtalès.

L’exercice SSI DUE

En marge de l’engagement aux HNE, la troupe prit part à l’exercice «SSI DUE» à Moudon. Il s’agissait d’entraîner une des autres missions d’un bataillon hôpital : l’installation et l’exploi-tation d’une station de soins improvisée (SSI). Ce fût l’occasion d’entrainer bien plus, notam-ment la coordination entre les compagnies et l’EM, clé de l’efficacité du bataillon.

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SP 2016

Bataillon logistique 101

Toujours plus haut Le centre logistique de l’armée de Hinwil possède depuis le mois d’avril 2016 un entrepôt à allées étroites. A l’occasion du SP trp 2016, il a pu compter sur le soutien d’un groupe ravitaillement composé de six chauffeurs d’entrepôts à allées étroites du bataillon logistique 101. Dans les lignes qui suivent, nous allons détailler le parcours du soldat Philipp Schneider (21 ans), en commençant par la réception de sa convocation jusqu’à son travail comme soldat ravitaillement dans la cabine d’un chariot élévateur d’entrepôts à allées étroites, en passant par la mobilisation et l’instruction immédiate.

Officier spécialiste Remo Schraner, officier presse et information du bataillon logistique 101

« Pour préparer de manière optimale ces trois semaines d’engagement, j’ai dû me rendre pour un jour au centre logistique de l’armée de Hinwil le vendredi précédant le cours de cadres (CC) afin d’y effectuer une répéti-tion circulation et transport (CT). Tous les chauffeurs de notre bataillon ont dû prouver qu’ils étaient encore en mesure de conduire les véhicules avec sûreté et routine. Les mili-taires comme moi, qui n’ont pas de contact avec des chariots élévateurs (GASTA) ou d’autres véhicules dans la vie civile, doivent en effet être prêts à être engagés dans les plus brefs délais.

Cette répétition était la condition nécessaire pour effectuer l’instruction de chauffeur d’entrepôts à allées étroites la semaine suivante. Elle a été organisée par l’Association suisse pour la Formation pro-fessionnelle en Logistique (ASFL). L’ASFL est une organisation civile qui forme elle-même des logisticiens. Comme je n’avais encore jamais travaillé dans un entrepôt à rayon-nages hauts auparavant, ce cours s’est avéré être très intéressant et instructif pour moi ainsi que pour mes camarades. Nous, les chauffeurs de chariots élévateurs à fourche (GASTA), avons par exemple été formés à la gestion des pannes. J’ai notamment appris à descendre en rappel depuis ma cabine haute de onze mètres. J’espère vraiment que cela ne m’arrivera jamais en dehors de l’instruction !

Jusqu’à onze mètres de hauteurQuelques informations sur les chariots élévateurs : les BT-Vector VCE150 sont par-ticulièrement bien adaptés au commission-nement en hauteur. Ils possèdent en effet une stabilité d’inclinaison renforcée, une capacité de charge jusqu’à 1500 kg et une hauteur d’ascenseur d’environ onze mètres. Les caractéristiques de ces véhicules sont indispensables pour le travail dans un entre-pôt à allées étroites, où certaines des 12’000 palettes se situent parfois à hauteur élevée.

Etant donné que les deux instructions citées ci-dessus représentent une charge importante pour l’armée suisse, les militaires engagés pour le travail dans un entrepôt à allées étroites sont ceux qui n’ont encore effectué aucun cours de répétition ou ceux qui n’accomplissent que leur premier ou deuxième service après l’école de recrues.

Mobilisation C’est en compagnie d’environ 400 camarades du bataillon logistique 101 que je suis entré en service sous la forme d’une mobilisation lors du premier jour du cours de répétition. Le but du SP trp 2016 était en effet d’entraî-ner l’engagement en se rapprochant le plus possible de la réalité ainsi que de se préparer selon les prescriptions du Développement de l’Armée (DEVA). Le bataillon logistique 101 sera dès 2018 un moyen de première intervention pour le commandement de l’armée et deviendra ainsi une formation de milice à disponibilité élevée. Cela signifie que des contrôles d’identité et des visites sanitaires d’entrée (VSE) ont été effectués lors de l’entrée en service. De plus, l’ensemble de l’équipement personnel a été contrôlé. Le matériel supplémentaire nécessaire pour le CR et les véhicules ont ensuite été touchés.

S’en est suivie l’instruction immédiate correspondant au degré de menace ALPHA : Les connaissances sur le comportement de la garde ont été rafraîchies grâce à des exercices pratiques. L’usage de l’arme personnelle a quant à lui été entraîné dans un premier temps par des manipulations, puis par des exercices pratiques de tir.

Tout cela s’est déroulé avant même la prise des cantonnements militaires. Les sol-

dats ne sont néanmoins pas les seuls à avoir été mis à contribution ! L’EM du bataillon logistique 101 a lui aussi eu fort à faire. Paral-lèlement à notre mobilisation, il a planifié les engagements logistiques en faveur de la Base logistique de l’armée (BLA). Cette mission a dû être effectuée très rapidement, car la mobilisation a été achevée dès le deuxième jour à l’occasion de la prise de l’étendard.

Prêt ! C’est encore durant la première journée que le commandant du bataillon logistique 101 a donné ses ordres aux compagnies. De cette manière, les commandants de compagnie ont pu préparer l’engagement. Ainsi, moi et quelques camarades nous sommes retrou-vés au centre logistique de l’armée (CLA) de Hinwil. Notre mission était d’entreposer le matériel centralisé de différents corps de troupe (sacs de couchage, vaisselle, vêtements, outils,…) dans l’entrepôt à allées étroites.

La plupart des marchandises ont été li-vrées par camions sur des palettes provenant de magasins extérieurs. Elles ont été touchées dans le secteur de remise à l’étage supérieur de l’entrepôt à allées étroites. Le contenu des caisses en bois a alors été exactement compté

Du secteur d’entrée, les marchandises sont transportées dans l’entrepôt à allées étroites.

Le sdt Schneider avec Thomas Maurer, direc-teur remplaçant de l’entrepôt. La collabora-tion entre civils et militaires fonctionne !

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et étiqueté, et les informations ont été intro-duites dans le système électronique. Le maté-riel est ensuite parvenu à l’étage inférieur dans le secteur d’entrée des marchandises grâce à un monte-charge. De là, les palettes correspondantes ont été transportées dans la grande halle de l’entrepôt à allées étroites (et à l’inverse lors du déstockage vers le secteur de sortie des marchandises).

C’est à ce moment-là que je suis entré en action avec mon chariot élévateur d’entre-pôts à allées étroites : j’ai scanné le code barres collé sur les palettes afin de pouvoir voir dans ma cabine sur quelle étagère la marchandise devait être entreposée. Afin de pouvoir garantir un stockage et un dés-tockage efficace, les caisses ont été classées selon leur degré d’utilisation. Il fallait donc les poser à l’avant de l’étagère si elles étaient utilisées couramment ou alors plutôt à l’arrière si elles restaient stockées durant un certain temps.

Le but du SP trp 2016 Il devrait ainsi être possible de commis-sionner plusieurs centaines de palettes par jour durant les heures de pointes lors d’une mobilisation. Dans un tel cas, nous devons en effet au plus tard après 48 heures pou-voir équiper deux corps de troupe par jour. Cela signifie que nous devons préparer pour chaque formation près de 1’000 palettes de matériel ainsi que les véhicules. Avec le Déve-loppement de l’Armée (DEVA), le bataillon logistique 101 deviendra une formation de milice à disponibilité élevée. Lors du SP trp, il doit donc pouvoir entraîner l’établissement de la disponibilité d’engagement de l’armée avec le plus d’efficacité possible. Grâce entre autres à l’instruction dans l’entrepôt à allées étroites du centre logistique de l’armée de Hinwil, le bataillon logistique 101 sera prêt lorsque le Développement de l’Armée sera mis en application en 2018.

Le soutien logistique durant la mobili-sation des autres formations à disponibilité élevée est notre devoir et notre mission ! Nous sommes ceux qui rendent l’engagement des autres formations possible !

Nous y parviendrons !«Je suis heureux d’être un soldat ravitaille-ment du bataillon logistique 101. La collabo-ration avec les employés de la Base logistique de l’armée au centre logistique de Hinwil est en effet très enrichissante et je suis convaincu que nous sommes prêts – quoi qu’il arrive. Nous y parviendrons ! » n

L’entrepôt à allées étroites du CLA de Hinwil avec le chariot élévateur « BT-Vector VCE 150 »

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Bat log san 81

La collaboration avec l’Hôpital de l’Île comme temps fort

Durant son SP trp 2016, le bataillon logistique sanitaire 81 (bat log san 81) a approfondi sa collaboration avec la pharmacie de l’armée. En cas de situation particulière, l’unique bat log san de l’Armée suisse ravitaillerait les troupes en médicaments, apporterait son aide à la production de médicaments et – si cela se révélait nécessaire – établirait la collaboration avec les partenaires civils.

Capitaine Dan Schnider, officier presse et information du bat log san 81

La pharmacie de l’armée, située à Ittigen près de Berne, possède un atelier de production ultramoderne et emploie un personnel haute-ment qualifié. Il est néanmoins possible que même les meilleurs col-laborateurs ne suffisent pas en cas de catastrophe. C’est à ce moment-là que le bat log san 81 entrerait en action.

Cette collaboration avec la pharmacie de l’armée fut justement le thème de l’exercice EPSON / SAN, qui s’est déroulé le 28 et 29 avril dernier. En cas de situation particulière, les produits de la pharma-cie de l’armée doivent être acheminés aussi rapidement que possible aux centres logistiques de toute la Suisse, plus précisément à Grol-ley, Thoune, Othmarsingen, Hinwil et au Monte Ceneri. Cette mis-sion logistique est prise en charge par le bat log san. Dans le cadre de cet exercice, la distribution des médicaments a donc été entraînée. Il s’est alors avéré que la troupe avait besoin de davantage de chauf-feurs et de véhicules pour accomplir la mission avec plus d’efficacité.

Les militaires du bat log san 81 apportent également leur soutien aux spécialistes de la pharmacie de l’armée dans la production. Cette tâche a elle aussi été entraînée à l’échelle grandeur nature durant l’exer-cice. Les militaires ont produit ce que la pharmacie de l’armée fabrique de toute façon peu avant l’été : de la crème solaire pour la troupe.

Connaître les visages en cas de crise Pour le lieutenant-colonel Kaj Mazenauer, commandant du bataillon,

la troisième mission de l’exercice fut la plus passionnante : la colla-boration avec les partenaires civils. Une telle collaboration avait dé-jà été exercée il y a deux ans avec l’entreprise Bichsel d’Interlaken. Cette fois-ci, ce ne sont pas moins que les spécialistes de la pharmacie de l’Hôpital de l’Île qui se trouvaient en face des militaires du bat log san 81. Après quelques difficultés initiales, une confiance réciproque s’est établie et la pharmacie de l’hôpital a mis son atelier de produc-tion à la disposition du bat log san 81 durant la nuit – dans le cadre d’exercices théoriques. La coopération s’est si bien déroulée que des militaires pourront produire des médicaments au sein de l’Hôpital de l’Île lors d’une phase ultérieure. Cette collaboration devrait por-ter ses fruits en cas d’urgence : connaître les visages en cas de crise.

Un bilan tout à fait positifA la fin de l’exercice, le commandant de bataillon s’est montré satis-fait. Il se dit convaincu de pouvoir réussir avec son bataillon en cas de catastrophe. Pour lui, il est toutefois clair que le bat log san 81 a urgemment besoin de davantage de personnel – en particulier des pharmaciens et laborantins, mais également tous ceux qui souhaite-raient accomplir leur service sous cette forme.

Le brigadier Thomas Süssli, qui était par ailleurs le directeur de l’exercice, était lui aussi content. Le commandant de la brigade s’est réjoui que l’ensemble de la troupe ait montré une grande volonté de réussir. Le brigadier Thomas Süssli a toutefois rappelé au commandement du batail-lon qu’il devait à l’avenir surveiller sa capacité de résistance dès le début. n

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Au PC d’EM improvisé, tout est méticuleusement planifié.

Discussions avec des représentants de l’Hôpital de l’Île de Berne. Les soldats se préparent à la production.

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Bataillon logistique 52

SP trp 2016

«Le bat log 52 va me manquer» Le lieutenant-colonel EMG Dominik Winter est à la tête du bat log 52 jusqu’à la fin de l’année 2016. Dans le civil, il est respon-sable de la gestion de crise chez Swisscom. Retour sur ses trois années en tant que commandant du bataillon logistique 52.

Capitaine Immanuel Wüthrich, officier presse et information du bat log 52

Lieutenant-colonel Winter, comment résumeriez-vous en une phrase vos trois dernières années en tant que commandant du bataillon logistique 52?Intensives, instructives, variées, avec de nombreuses rencontres fantastiques.

En tant que commandant, quel était le plus grand défi ?Le système « logistique de l’armée » est complexe. Et le bat log 52 y est situé en plein milieu. En tant que commandant, je dois faire le lien entre plusieurs interlocuteurs différents. Chacun de nos prestataires, le centre logistique d’Othmarsingen, la BLA à Berne, l’armée dans son ensemble, la brigade logistique 1 et naturellement tous les militaires de notre bataillon ont à juste titre des besoins ou soumettent des prescriptions. Concilier toutes ces demandes représente un vrai défi, aussi en dehors du service proprement dit.

Quel fut l’événement le plus marquant?Il n’y a pas qu’un seul événement marquant. Il y en a plusieurs. Ce sont tous ces moments où quelqu’un m’a apporté son aide active en toute simplicité. C’est cet esprit de « faiseur » du bat log 52 que j’ai pu ressentir à tous les niveaux.

En quoi la fonction de cdt de bat vous a-t-elle attiré?J’avais l’impression de pouvoir amener une grande expérience de mes activités militaires et civiles. J’ai voulu me lancer cet immense défi de mettre cette expérience au profit d’une meilleure logistique de l’armée, mais aussi en faveur d’un meilleur service militaire pour nos soldats et nos cadres. En tant que chef, je voulais apporter ma contribution et participer à la prise de décision.

A votre avis, quelles sont les capacités essentielles que doivent posséder un collaborateur d’EM du bat?Un collaborateur d’EM doit en premier lieu être polyvalent et être un collaborateur de projet créatif et fiable. Les compétences techniques n’arrivent qu’en deuxième position, quand bien même un collabora-teur d’EM doit naturellement aussi les posséder.

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à grader / à accepter une fonction de cadre dans l’armée? Est-ce que le jeu en vaut la chandelle?Absolument. Il faut certes beaucoup s’investir, mais on en reçoit en tout cas autant en retour. Nous acquérons une vraie expérience de conduite très directe, étant donné que nous travaillons avec des êtres humains que nous devons motiver et à qui nous devons transmettre le sens de notre activité. Ils n’ont en effet pas toujours choisi d’être là. Nous apprenons à diriger dans une organisation grande et complexe, dont le style de conduite et le ton ne diffèrent aujourd’hui plus vraiment de ceux d’une entreprise civile. Et cela dans un environnement où chacun nous fait part de ses impressions avec ouverture et honnêteté et apporte son soutien lorsque cela est nécessaire, ce qui n’est malheu-reusement plus toujours le cas dans les entreprises privées. Celui qui a une fonction de conduite à l’armée a été spécialement sélectionné et instruit pour cela. Cela se remarque et on en profite énormément.

Avez-vous évolué en tant qu’être humain? Qu’est-ce que cela vous a apporté?J’ai gagné la certitude que nous pouvons atteindre beaucoup de choses avec une équipe, respectivement avec un bataillon. De plus, je ne dois pas répondre en personne à toutes les exigences placées en moi. Ces trois dernières années, je suis devenu plus calme et plus serein. Le rôle de cdt de bat demande aussi un apprentissage. Au début, il y a de la tension. Plus tard, le déroulement est connu. Cela donne confiance.

Quelles expériences de conduite en tant que commandant de bataillon pourrez-vous utiliser dans le civil ? Lors de chaque service militaire, je me rends compte à quel point

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Bataillon logistique 52

une mission claire est importante. C’est trop facile et quelque peu injuste de laisser deviner à un subordonné ce qui l’attend. Je pars malheureusement du principe que nous tous ne connaissons que trop bien ce genre de missions vagues. Dans l’armée suisse, nous avons une culture du feedback très directe. Nous osons également davantage parler du comportement personnel, ce qui est moins le cas dans la vie commerciale. Là, la priorité est nettement mise sur les faits. Il manque souvent la conscience qu’un collaborateur doit se développer, et qu’il doit être dirigé, coaché et motivé pour cela.

En quoi votre fonction et votre instruction militaires vous ont-elles aidé dans le civil ?Sans ma formation d’officier de carrière et d’officier EMG, je n’aurais pas mon emploi actuel comme responsable de la gestion de crise chez Swisscom. Pour mon travail, j’ai justement besoin des processus et des capacités que j’ai acquis à l’armée. Dans mon environnement de travail, je rencontre souvent des personnes provenant de l’administration fédérale ou cantonale, d’organisations de sécurité et de l’armée. Le rang, mais aussi l’expérience, le réseau et le langage aident aussi. L’organisation, la formation, le déroulement et la terminologie y sont très similaires. De plus, la formation d’officier EMG m’aide dans la planification et l’application de tous mes projets.

De votre point de vue, comment a évolué la conduite militaire depuis l’époque de votre école de recrues en 1995?Lorsque j’allais à l’ER, personne n’avait de natel. Une année plus tard, la plupart des recrues en possédaient déjà un. Toute la planification et la donnée d’ordres étaient plus rigides, mais aussi mieux pensées. Les conclusions hâtives étaient bien moins fréquentes. La conduite mili-taire est aujourd’hui elle aussi cadencée par les e-mails et WhatsApp. Il y a des avantages et des inconvénients. La digitalisation rend beaucoup de choses possibles qui étaient inimaginables auparavant. Je trouve très important que nous, en tant qu’armée, nous adaptions à la technologie et l’intégrions dans les processus afin de rester crédibles ainsi que de ne pas perdre les gens qui ont grandi avec elle. Je crois toutefois que la conduite orientée sur les êtres humains n’a pas évolué. Lors de notre ER, nous étions déjà traités avec beaucoup de respect et je pense que cela est toujours le cas aujourd’hui. Notre respect vis-à-vis des cadres était cependant plus grand autrefois. C’était comme cela dans toute la société. De nos jours, il n’y a plus d’autorité de base d’office. En tant que chef, je dois aujourd’hui encore davantage pousser, convaincre, motiver et expliquer afin d’être reconnu. Cela a aussi son charme !

Que vous manquera-t-il lorsque vous ne serez plus aux commandes du bat log 52?Les gens du bat log 52 vont me manquer. J’ai rencontré de très bons camarades avec les-quels accomplir une performance extraordinaire était une joie. Cela va me manquer. J’avais un EM équilibré et des commandants de compagnie possédant différents caractères. Tout

le monde s’est très bien complété et il en est résulté quelque chose de plus grand que la somme de chaque individu.Le sentiment d’être commandant va également me manquer. C’est un fardeau, mais en même temps un honneur et souvent aussi une joie que d’être le chef d’une si grande unité. J’aime beaucoup « ma boutique », elle va me manquer.

Et pour terminer : que conseillez-vous au nouveau commandant du bataillon? Le bat log 52 est prêt. Il fonctionne bien. Il doit cependant recevoir encore et toujours de nouvelles impulsions. Je recommande à mon successeur d’affronter les missions et d’aller à la rencontre des hommes en étant ouvert. Je me ferais une idée, écouterais et analyserais. Mais je n’attendrais pas trop longtemps avant de faire part de mes visions et de mes objectifs afin d’amener ma touche personnelle. Il y a toujours quelque chose à améliorer. n

Cher lieutenant-colonel, nous vous remercions pour cet entretien.

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Interviews de l’EM

Se présenter et dire merci Voici le but que s’était fixé le lt col EMG Plüss, cdt du bat aide cdmt 15, pour l’exercice FAMILIA qui a eu lieu à la fin de la deuxième semaine du CR. « Je veux donner aux familles des militaires de mon bataillon la possibilité de nous rendre visite, de voir ce que font ici leurs pères, maris, frères ou fils, et surtout les remercier pour leur soutien à la maison ainsi que pour leur confiance.» Les interviews réalisées auprès des quelques 160 visiteurs des compagnies et de l’EM doivent permettre de donner un petit aperçu de cette manifestation réussie.

Major Marc Geyer, cdt bat rempl du bat aide cdmt 15 et soldat Amadeo Colonnello

« J’aurais volontiers apporté ma contribution» Michael, qu’est-ce que cela te fait de retrouver ton ancien EM?Je me sens comme chez moi ! Cela m’a fait plaisir d’être invité et c’est intéressant de voir les anciens et les nouveaux visages de l’EM.

Le service militaire te manque-t-il ?Oui et non. D’un côté, quand je vois que ce que le bataillon accomplit, j’aurais volontiers apporté ma contribution. D’un autre côté, je savoure aussi le temps que je passe avec ma famille.

Qu’as-tu le plus apprécié pendant ton service militaire?Très clairement les exercices avec l’ensemble du bataillon, quand tout le monde était engagé. J’aimais beaucoup quand il y avait de l’action.

Aurais-tu souhaité une telle manifestation lors de ton service militaire?Nous avions déjà autrefois des manifestations publiques. Je trouve cependant très bien de faire quelque chose dans ce cadre. Cela favorise l’acceptation du service militaire dans les familles. n

Le cap Christian Durrer, actuel of eng de l’EM, avec sa fille Malea et son prédécesseur, le cap Michael Egli

Le S2 du bat lors de son dernier jour au sein du bat aide cdmt 15 (départ au RM) : le maj Rainer Marti avec sa femme Keily Cristina et le cdt du bat, le lt col EMG Dominique Plüss

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Interviews de l’EM

« Je peux prendre du temps pour ma famille»

Quels sont tes sentiments durant ce dernier CR?Je remarque que cela devient gentiment une routine. De plus, mon absence de quatre semaines devient un défi de plus en plus grand dans mon entreprise et naturellement pour la famille.

Le service militaire va-t-il te manquer?Les véhicules lourds vont sûrement me manquer. En tant qu’of CT, mon cœur riait toujours lorsque le moteur des camions se mettait à rugir ou quand les détachements de commandement se mettaient en mouvement en compagnie des soldats circulation et des chars et pouvaient se déplacer sans retard. C’était aussi toujours beau de voir que les actions planifiées pouvaient être appliquées à la lettre et qu’elles fonctionnaient.

Qu’est-ce que cela te fait de pouvoir accueillir ta famille ici lors du CR?Cela fait naturellement plaisir. C’est pour une fois autre chose qu’une remise d’étendard. Ici, je peux vraiment prendre du temps pour ma

famille et lui donner un petit aperçu de mes tâches pendant ces quatre semaines de service militaire.

Une question à ta femme Rebekka. Comment acceptes-tu le fait que ton mari soit quatre semaines au service militaire?Je pense que c’est une question d’état d’esprit. D’un côté, cela nécessite une certaine organisation avec les enfants, étant donné que moi aussi je travaille. D’un autre côté, je me réjouis énormément lorsqu’il rentre content à la maison le vendredi soir ou le samedi matin.

Comment trouves-tu cette journée de visite?C’est intéressant de connaître l’environnement dans lequel il se trouve durant cette période. Les enfants se sont réjouis durant tout le trajet. Ils demandaient tout le temps où était leur papa. C’est une manifestation tout à fait réussie. n

Le cap Simon Gasser lors de son huitième et dernier CR en tant qu’of CT de l’EM avec ses fils Jon et Carl

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Interviews cp QG 15/1

«Family Day» – journée de visite de la cp QG 15/1 – 29 avril 2016

L’armée – plongée dans un monde nouveauMünsingen. Cette année, la compagnie QG 15/1 du bat aide cdmt 15 a brillé en donnant un aperçu exclusif du quotidien de l’armée suisse. Des visiteurs en provenance de toute la Suisse ont été accompagnés dans les installations par leurs bien-aimés en service, pendant que les soldats et les cadres répondaient à leurs questions aux différents postes. Sur le terrain étaient exposés des installations d’émission et de radio, des camions, des véhicules de transport ainsi que le tout nouvel équipement FIS FT, pour ne citer que quelques temps forts. Les visiteurs étaient fascinés et en même temps surpris. Ce qu’ils ont pensé de cette journée, des moyens techniques ou de l’armée suisse en général, vous allez le découvrir dans les interviews qui suivent. Mais lisez donc par vous-mêmes !

La mère est fière

Qu’est-ce que cela vous fait quand votre fils est absent de la maison quatre semaines par année et accomplit son service militaire?Je ne le remarque plus trop puisqu’il n’habite plus à la maison. L’ER était par contre très spéciale. J’ai dû m’y habituer. Mais c’était une bonne préparation à son déménagement définitif. Entre temps, je suis naturellement très fière qu’il soit devenu officier.

Franziska Brand du canton de Berne

Le père n’a aucune idée

Vivez-vous aujourd’hui quelque chose de nouveau?Oui. Pour être honnête, je ne savais pas vraiment ce que mon fils faisait à l’armée. Nous lui avions déjà rendu visite à l’école d’officiers de Frauenfeld. Mais ici, c’est vraiment quelque chose de nouveau. Nous découvrons les véhicules et la transmission en campagne. Je ne savais qu’une telle chose existait sous cette forme.

Famille Van dem Boezem du canton de Berne

La sœur est fascinée

Qu’attendiez-vous de cette journée?Qu’il ne pleuve pas (elle rit). Non sérieusement, d’avoir un aperçu de la vie militaire, de voir ce que vous faites toute la journée, à quoi cela ressemble et la manière dont c’est organisé. Je suis surprise en bien. Je n’aurais pas pensé avoir l’occasion de me rendre dans les différentes pièces, comme les douches ou les dortoirs. Les véhicules FIS FT m’ont aussi énormément fascinée. Je ne savais pas qu’il était possible de déplacer toute la technique ainsi que l’alimentation électrique et de l’établir de façon mobile. Mes attentes ont donc été dépassées.

En tant que personne externe, trouvez-vous que l’armée, respectivement les CR, font sens?Faire sens… Difficile à dire. Je ne sais pas ce que vous faites durant ces 4 semaines, mais cela doit sûrement être bien. Non, je trouve bien de sacrifier ce temps et de s’engager avec l’armée pour le pays. Je trouve surtout bien dans l’armée que des valeurs comme la camaraderie, la capacité de travailler en équipe ou les compétences sociales soient mises en avant. Cela fait donc sûrement sens autant d’un point de vue militaire que d’un point de vue humain.

Xenia Colonnello du canton de Bâle-Campagne

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Interviews cp QG 15/1

Le père repense à son serviceAvez-vous l’impression que l’armée est actuellement attractive pour les jeunes hommes?Absolument, je suis d’avis que c’est une bonne chose et que la Suisse a besoin de l’armée. J’en suis d’autant plus convaincu lorsque je repense à mon propre service militaire. Cela doit cependant être intéressant pour ceux qui font l’armée. Jusqu’à présent, je n’en ai encore vu aucun avec une tête d’enterrement… Et la fonction avec les installations à ondes dirigées m’a l’air très intéressante. C’est aussi pour moi quelque chose de nouveau. Je ne peux pas juger si ce qu’on entend toujours sur l’armée est vrai. Par exemple, comme quoi l’organisation est mauvaise avec beaucoup de temps morts et de temps d’attente. Nous avions autrefois toujours un programme fixe. J’étais dans l’artillerie de forteresse. Cela se déroulait ainsi : entrée en service – préparation – tir. Il se passait à mon époque vraiment quelque chose lors des CR.

Christoph Tofaute du canton de Nidwald

La copine est tranquille

Est-ce difficile pour vous lorsque votre partenaire est absent pendant 3 semaines à cause du CR?Non, non, qu’il aille seulement… Nous n’habitons pas encore ensemble et je ne le vois pour ainsi dire que le week-end. La différence est que je ne le vois plus entre deux, comme c’est parfois le cas. Il m’appelle de temps en temps, mais je remarque quand même qu’à la maison, c’est nettement plus tranquille que d’habitude.

Savez-vous ce qu’est sa tâche à l’armée et ce qu’il y fait toute la journée ?Oui, il fait un peu de moto ! Mais il en fait aussi quand il est à la maison, donc je pense que cela lui plaît – et je le comprends. Moi-même, je ne fais pas de moto, mais je prends volontiers parfois place sur le siège arrière.

Nina Walker du canton d’Uri

Le soldat Marquez a effectué en avril 2016 son premier CR au sein du bat aide cdmt 15. Durant les exercices, il était responsable du maintien de la liaison radio dans le char 002 de la section dét cdmt. Lors de la journée de visite, son père Francisco est venu le voir. Celui-ci a trouvé la journée très instructive et intéressante. Il a en effet pu se faire un bon aperçu de la fonction de son fils qui est soldat de détachement de commandement. Cet Espagnol de naissance considère l’armée comme un élément important pour la protection et la sécurité de la Suisse.

Interviews de la cp dét cdmt 15/2:

Le sergent Zimmermann a reçu la visite de sa copine Svenja. Celle-ci pense qu’une telle journée favorise l’acceptation de l’armée dans la population. Pour elle, la journée a été très intéressante et instructive. L’équipement moderne du char FIS HE l’a particulièrement impressionnée. Lorsqu’elle a eu l’honneur d’essayer la veste de protection, elle a ressenti de la compassion pour les soldats. La veste était en effet un peu trop lourde pour elle. Pendant les quatre semaines du CR, elle avoue que son copain lui manque de temps en temps. Sa joie en est toutefois d’autant plus grande quand il rentre le week-end. Elle serait très ravie de pouvoir à nouveau prendre part à une journée de visite l’année prochaine.

Lors son premier CR, le lt Luzia Reber a dirigé la section tm subord. A l’occasion de la journée de visite, elle a reçu deux amis. Tous deux sont officiers de milice actifs dans l’infanterie dét cdmt (plt Hollenstein et plt Lüdin). Lors de la journée de visite, ils ont trouvé intéressant de

pouvoir observer une compagnie de détachements de commandement sous la perspective d’un civil. L’après-midi a été pour eux très intéressant et informatif. Tous deux verraient d’un bon

œil qu’une telle manifestation publique ait aussi lieu dans leur compagnie. Selon eux, une telle journée permet de rapprocher l’armée de la population.

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Colonne

WaidmannsheilLa fierté et l’avenir de l’armée suisse, ce ne sont ni les avions, ni les chars, ni les Duros et encore moins les Panzerfausts. Ce sont au contraire les jeunes recrues solides qui suivent leur instruction de base sur les places d’armes de Suisse. Nous pouvons lire à de nom-breuses places, chez les jeunes naturellement sur les réseaux sociaux, que l’armée est peu « sexy ». C’est assez étonnant lorsqu’on entend les soldats et les cadres lors des sorties. Des sujets comme les belles voi-tures, les femmes, et aujourd’hui naturellement aussi les hommes, ainsi que les expériences héroïques vécues durant les sorties, sont dis-cutés au moyen de descriptions finement imagées. La discussion finit par devenir sérieuse et les jeunes femmes ainsi que les jeunes hommes passent alors en revue les instructions de la semaine écoulée. Là aus-si, il s’agit de présenter les événements avec beaucoup de finesse. Si on ne peut pas faire mieux que l’orateur précédant, il vaut alors mieux se taire. Ils exposent avec fascination la responsabilité qu’ils prennent pour le pays, les outils et les armes avec lesquels ils travaillent et les buts qu’ils ont atteints. L’insouciance de la jeunesse disparaît et mal-gré les représentations quelque peu outrancières, il devient clair aux yeux de tous qu’il ne s’agit pas d’une discussion futile. Il faut en effet satisfaire aux exigences.

Durant la soirée, le sujet particulièrement sensible, naturelle-ment aussi pour moi, de l’instruction au tir vient sur la table ou plus précisément autour de la table. Debout ou couché ? Dans un box ou dans un stand? Je constate que ces questions, qui paraissent deve-nir importantes à partir d’un certain âge, en particulier lorsqu’il fait mauvais temps, n’intéressent pas les jeunes. Cela leur est égal. Plus l’instruction est complexe et représente un défi, mieux c’est. En ef-fet, ils voient alors un sens à l’instruction. Il s’agit d’être prêt quand notre pays a besoin de nous. Le moniteur de tir, représenté comme « un instructeur de drill » particulièrement correct et toujours avec une pensée pour la sécurité, ne se fait pas toujours ménager. Personne n’ose cependant remettre en question son sérieux, car il est impor-tant qu’il effectue son travail comme il le fait. Il en va en effet de la sécurité de tous.

Je me retrouve soudainement avec mes camarades à une instruc-tion de tir lors du cours de répétition. Le coup d’envoi de mon en-volée lyrique est donné – nous avons aujourd’hui en effet à nouveau l’honneur d’aller au stand de tir. Je précise au stand, car ce détail a fi-ni par prendre de l’importance pour moi, vu le temps froid et humide qu’il fait actuellement. Evidemment, je garde cette pensée pour moi, étant donné je n’aimerais pas passer pour une poule mouillée. Bien que nous ayons été autrefois drillés, le dernier tir remonte à un peu plus d’une année. Nous dégraissons l’arme et répétons les prescrip-tions de sécurité. Je me demande alors ce que je fais là. Tirer n’est en effet pas ma tasse de thé.

Mes trois premiers coups terminent leur course hors cible. Que vais-je bien pouvoir raconter ce soir lors du verre de l’amitié ? Je vais me faire humilier. Puis vient mon salut. « Même une poule aveugle parvient de temps en temps à trouver une graine ». Dans mon cas, il s’agit par chance du viseur. Neuf, neuf, neuf, dix, dix et plus ou moins ainsi de suite. C’est serré entre nous, puisque même le camarade qui est couché à côté de moi et qui n’avait jusqu’à présent atteint que le champ derrière la ciblerie, tire, lui aussi, dans la cible cette fois-ci. L’instructeur de tir lui avait en effet fait sa fête l’année passée. C’est vraiment grandiose. Cela grouille à nouveau dans tous les sens. Je suis soudain pris d’ambition et oublie mon désintérêt pour le tir. Est-ce que la distinction, voir même la couronne est à ma portée ? La ré-alité est quand même brutale. Je manque la couronne pour un seul point. Quand je serai à la maison, je passerai ce détail sous silence et me vanterai au contraire d’avoir obtenu la distinction.

Je tourne maintenant le dos à la « table des cheveux courts » et suis à nouveau la discussion de la « table des cheveux gris ». J’entends que les mots « santé », « famille », « enfants » et « métier » y sont les sujets do-minants. Mais cependant, et moi-même j’en suis le premier surpris, le tir de concours plus ou moins réussi de ce jour donne lieu à des cé-lébrations : distinctions, couronnes et naturellement des propos non moins fleuris sur les coups qui ont terminé hors cible. C’est intéressant d’écouter les raisons avancées pour tenter d’expliquer l’échec person-nel. En ce qui me concerne, je n’ai pas vu d’oiseau ou d’abeille ; cela serait en effet spécial, vu le temps plutôt maussade et froid.

Lorsqu’on observe la situation avec un peu de distance, une com-paraison dans le temps est vraiment réjouissante. Le but était et reste pour tout le monde toujours le même : l’armée a pour mission de base d’établir et de maintenir la disponibilité d’engagement. Les soldats et les recrues veulent faire bonne figure au sein de la formation, respec-tivement ne pas en faire une trop mauvaise, ce qui finalement revient au même. Ils veulent viser, tirer, toucher la cible et, si c’est possible, être encore admirés pour cela. Si cela ne suffit pas, on trouve des ex-cuses ou on le passe sous silence.

Il y a donc encore et toujours de l’espoir pour l’avenir de l’armée suisse et pour notre pays.

Waidmannsdank

Sur cette page, un militaire de notre brigade nous livre anonyme-ment et à intervalles réguliers ses impressions du service militaire. Son avis ne doit pas forcément correspondre à celui de la rédaction du journal « armée.ch ».

2 Il capo dell’esercito si esprime in merito alla sua partenza

6 Una carriera variata nel promovimento della pace

10 Reclute norvegesi presso la scuola dei blindati a Thun

4 Prestazioni alpinistiche di punta alla Patrouille des Glaciers

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Lettera del capo dell’esercito in merito alla sua partenza

«Gli incontri con i militari di ogni livello rappresentano un privilegio»Stimati militari, soldati, sottufficiali e ufficiali,durante la riunione del 23 marzo 2016 il Consiglio federale ha accet-tato di sostituirmi quale capo dell’esercito con effetto dal 1° genna-io 2017. Da questa data resterò a disposizione del capo del DDPS per compiti particolari fino al 31 marzo 2017, per poi beneficiare del pen-sionamento anticipato. Ringrazio i miei capi per la fiducia riposta in me durante tutti questi anni.

Da ormai 40 anni sono un militare dell’Esercito svizzero. Alla fine del 2016 saranno ben 33 anni, durante i quali ho potuto lavorare quale ufficiale di professione, di cui otto al vertice dell’esercito. Nel corso della mia pluridecennale attività ho avuto il privilegio di co-noscere e apprezzare molti di voi. Insieme abbiamo raggiunto mol-teplici obiettivi. Ringrazio sinceramente voi e i vostri familiari per l’importante contributo fornito durante questo lungo viaggio, per il vostro sostegno, la vostra benevolenza e la dedizione da voi dimo-strata a favore della nostra causa comune.

Nel 1984 ho pagato il grado di capitano. Da allora, quale uffi-ciale di milizia e di professione ho potuto ricoprire numerose fun-zioni di capo e ho avuto l’occasione di poter istruire, accompagna-re, sostenere e dirigere comandanti di diversi livelli di condotta. Sì, il grande privilegio di cui ho potuto godere è aver potuto collabora-re con comandanti e capi, quadri, soldati e collaboratori determina-ti, credibili e competenti, che si impegnano a favore del nostro Pae-se e della sua popolazione.

Vi ringrazio di cuore per aver contribuito con impegno, lealtà e senso della responsabilità quali militari dell’esercito di milizia al suc-cesso e all’adempimento dei compiti, offrendomi nel contempo l’op-portunità di preziosi contatti umani.

La data dell’avvicendamento quale capo dell’esercito va innan-zitutto vista nell’ottica della causa comune. Alla positiva conclusio-ne del dibattito sull’ulteriore sviluppo dell’esercito (USEs) alle Ca-mere federali seguirà ora una pluriennale fase d’attuazione. Chi ne acquisisce la responsabilità, deve poter definire autonomamente pa-rametri importanti, ad esempio nell’ambito del personale, e dete-nere la condotta per diversi anni. Considerando che già dalla metà del 2017 le prime scuole per i quadri si svolgeranno secondo il nuo-vo modello, il passaggio di consegne per il 1° gennaio 2017 è assolu-tamente ragionevole.

Per quanto riguarda l’USEs basta indicare quanto segue:la soluzione odierna (Esercito XXI con la fase di sviluppo 08/11) è peggiore sotto tutti i punti di vista rispetto a quella decisa dal Parla-mento, in particolare per quanto riguarda la prontezza, l’istruzione (dei quadri) e l’equipaggiamento (completo). Gli effettivi reali a di-sposizione non permettono un esercito più grande, senza un sovrac-carico per i militari in servizio e solo il quadro finanziario definito dal Parlamento permette una politica di spesa più flessibile, stimo-lando nel contempo un utilizzo parsimonioso delle risorse finanzia-rie. Chi vuole inoltre fornire un contributo positivo a favore dell’eser-cito o della sicurezza del Paese, non dovrebbe mettere a repentaglio questi progressi.

Dal mio punto di vista la scelta della data è corretta anche perché il capo del Dipartimento ha ora il tempo di designare il mio succes-sore. Inoltre durante l’anno in corso potrò continuare a contribui-re con la mia esperienza a tre affari essenziali per il futuro dell’Eser-cito svizzero:- il rapporto in vista dell’acquisto di un nuovo aereo da combatti-

mento;- la pianificazione dell’armamento nel quadro del limite di spesa

recentemente accordato;- i preparativi e la condotta di possibili impieghi sussidiari (di

sicurezza) a favore delle autorità civili in relazione ai flussi mi-gratori.

L’elenco dei compiti imminenti non è esaustivo, ma soprattut-to dal terzo punto potete evincere quale sia la vostra importanza per l’adempimento dei compiti dell’esercito. Senza voler cadere nel pessi-mismo, l’attuale situazione della Svizzera in materia di sicurezza ren-de più presumibili impieghi dell’esercito. Stando alle deduzioni del servizio informazioni e in base ai recenti sviluppi, saranno necessa-rie decisioni politiche per adeguare il piano dei servizi in modo da garantire la prontezza dell’esercito. Se possiamo evitare un impiego tanto meglio, ma se c’è bisogno di noi, saremo pronti ad adempiere il compito. Per dirla in altre parole, l’esercito ha bisogno del vostro so-stegno e di quello della vostra formazione e io vi ringrazio della vo-stra disponibilità. Sono lieto sin d’ora di potervi incontrare nell’am-bito del servizio o in un’altra occasione.

Porgo a tutti voi personalmente i miei migliori auguri e vi saluto cordialmente

Il vostro CAPO DELL’ESERCITOComandante di Corpo André Blattmann

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Nuovo sistema di rappresentazione cartografica dell’esercito

«Albireo», la porta d’accesso alla geoinformazionePer il noto sistema di rappresentazione cartografica dell’esercito, «PCMap swissline», gli anni cominciano a farsi sentire. Nel quadro del progetto GeoInfo Difesa, l’applicazione cartografica è stata aggiornata dal punto di vista tecnico e del design. «Albireo» sarà disponibile dall’estate 2016.

Michael Lanini, ufficiale Geo mil Difesa

Il sistema di rappresentazione delle carte (KADAS) Albireo deve il suo nome a una stella binaria della costellazione del Cigno, di grande importanza nella navigazione astro-nomica. Le novità del nuovo prodotto inclu-dono un’interfaccia utente intuitiva, la facile integrazione dei geoservizi presenti sulla piattaforma di utilizzo dell’infrastruttura di geodati militari, oltre che un’interoperabilità illimitata con altri sistemi d’informazione e di condotta dell’esercito. La nuova interfaccia utente è arricchita di una barra multifunzio-ne che ricorda i comuni strumenti di Office e consente il posizionamento classico delle funzionalità. Grande importanza è stata data all’ergonomia, alla semplicità e all’usabilità.

Interoperabile con altri sistemiIl KADAS Albireo consente l’accesso a un’ampia offerta di geoservizi e geodati standardizzati. È fortemente ispirato alle offerte del geoportale della Confederazione (map.geo.admin.ch). Naturalmente funziona anche offline, garantendo una grande fles-sibilità negli impieghi senza connessione di rete, in Svizzera come all’estero. Grazie all’integrazione di simboli e segni tattici conformemente al regolamento 52.002.03 il KADAS Albireo permette di scambiare informazioni sulla posizione con altri sistemi d’informazione e di condotta dell’esercito quali FABIS e FIS FT. Anche i militari che non hanno regolare accesso ai sistemi sopramen-zionati sono così equipaggiati di un potente strumento ausiliare per la preparazione di impieghi e servizi di perfezionamento.

Il codice sorgente aperto consente l’ulteriore sviluppoIl sistema è stato sviluppato insieme all’Ufficio federale di topografia e alla ditta Sourcepole AG. Il KADAS Albireo si fonda sul progetto open source Quantum GIS (www.qgis.org). Grazie al suo codice di programmazione aper-to, può essere arricchito in maniera modulare di ulteriori applicazioni e funzioni, permetten-do molteplici possibilità di ulteriore sviluppo. Per esempio, si possono integrare facilmente

funzionalità specifiche quali plug-in e in tal modo ridurre progressivamente il numero di soluzioni ad hoc nel settore della Difesa. Ne risultano netti vantaggi sul piano della gestio-ne congiunta dei geodati e su quello dell’im-piego di dati cartografici uniformi secondo il principio «Operating off the same map».

Il KADAS Albireo sarà disponibile dall’estate 2016 sulla maggior parte delle piattaforme TIC dell’esercito e dell’ammi-

nistrazione militare. Dall’autunno 2016 è prevista una versione light, pensata in particolare per l’impiego nel quadro delle funzioni di milizia. Durante l’introdu-zione del KADAS Albireo saranno orga-nizzati corsi divulgativi, ma il suo fun-zionamento è talmente intuitivo che non dovrebbero esserci difficoltà di utilizzo, specialmente per la giovane generazione «Google (Maps)».

Il modulo di rappresentazione in 3D …

… e il modulo di presentazione della situazione nel nuovo software.

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Patrouille des Glaciers

Al campo di allenamento con le pattuglie militari straniere Quest’anno la Patrouille des Glaciers ha registrato oltre 4700 partecipanti, di cui quasi 1800 militari. L’unità organizzativa Relazioni internazionali delle Forze terrestri si occupa dei partecipanti stranieri, gestendo le formalità di entrata in Svizzera, l’organizzazione del soggiorno e l’iscrizione. Abbiamo incontrato i suoi collaboratori a Fiesch (VS), tra il controllo del mate-riale e la serata informativa.

Letizia Paladino, Comunicazione Forze terrestri

È ancora presto, ma davanti alla porta del controllo del materiale si è già formata una lunga coda. «Offriamo ai partecipanti stra-nieri l’opportunità di effettuare il controllo del materiale direttamente a Fiesch, anziché a Zermatt o a Evolène. Così guadagnano tempo prezioso ed evitano inutili sposta-menti», spiega Jean-Louis Hug, capo della cellula relazioni internazionali e del campo di Fiesch. Gli atleti militari, principalmente di provenienza europea, sono stati invitati dalle Forze terrestri a gareggiare sul mitico tracciato della Patrouille des glaciers.

«Gli inviti sono gestiti dalle Relazioni internazionali. Prima di tutto invitiamo le forze armate dei Paesi vicini, poi le altre. Ma accogliamo anche la gendarmeria, la polizia alpina e i pompieri», afferma Jean-Louis Hug. «Sono stati invitati anche militari americani. Purtroppo non sono riusciti a formare una squadra da tre ed è venuta una persona sola.

Per permetterle di partecipare, il comando ha messo in piedi la prima squadra militare internazionale nella storia della Patrouille des glaciers».

Alloggio in un ex ospedale militareDal 2000 è previsto un campo di allenamento per l’acclimatazione dei partecipanti. «Al-cuni atleti ben allenati non sopportavano l’altitudine e hanno dovuto interrompere la corsa al primo rilievo», ricordano i tenenti colonnelli Pierre Vallat e Olivier Cingria, presenti nel campo sin dall’inizio. «Nei primi tempi le condizioni erano molto più modeste. Partecipavano soltanto una dozzina di squa-dre e cinque, sei nazioni». A testimonianza del successo dell’iniziativa, quest’anno una quarantina di pattuglie militari interna-zionali hanno accettato l’invito dell’unità Relazioni internazionali.

I militari stranieri sono molto conten-ti della loro sistemazione nell’ex ospedale militare di Fiesch, oggi centro sportivo e

villaggio di vacanze. «Non potremmo of-frire questo genere di prestazioni se non beneficiassimo di tariffe speciali risalenti all’epoca dell’ospedale militare», svela Jean-Louis Hug. «Una squadra si occupa dell’amministrazione e della logistica. Sia-mo anche a disposizione per i problemi di ordine quotidiano».

La prima pattuglia militare internazio-nale della storiaUn po’ isolato in mezzo agli atleti del con-trollo del materiale, il capitano Matthew Hickey, responsabile del programma World Class Athlete, attende che qualcuno lo in-formi sul seguito del programma. L’Esercito americano non è riuscito a costituire una squadra di tre partecipanti e lui ha deciso di venire in Svizzera da solo. «Da noi lo sci alpinismo non è uno sport molto diffuso. Abbiamo specialisti della montagna, ma non fanno competizioni», spiega Matthew Hickey. «Intendiamo introdurre questa di-

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sciplina nell’Esercito statunitense per venire ad affrontare le grandi nazioni europee nelle prossime stagioni».

Per permettere al capitano Matthew Hickey di affrontare il tracciato, l’organiz-zazione ha iscritto una pattuglia militare internazionale. Si tratta di una prima volta nella storia della Patrouille des Glaciers. «Sono molto felice di partecipare insieme al capitano Melanie Birtwistle. Ancora non co-nosciamo il nostro futuro compagno di squa-dra, ma questa pattuglia è un’occasione in più per sottolineare l’importanza dello sport all’interno dell’esercito», si rallegra Matthew Hickey. E Melanie Birtwistle aggiunge: «È un onore fare parte della prima pattuglia inter-nazionale. Sono un po’ spaventata, perché ho iniziato a fare sci alpinismo soltanto due mesi fa. Di solito pratico triathlon e sci di discesa».

A causa delle condizioni metereologiche avverse, le corse A2 e Z2 sono state annullate e le pattuglie straniere non hanno potuto partecipare alla corsa.

Militari francesi, tedeschi e austriaci a sostegno dell’Esercito svizzero

Sulle vette, gli specialisti di montagna dell’E-sercito svizzero non sono soli. Quest’anno sono accompagnati da una trentina di mem-bri della 27a brigata di fanteria di montagna dell’Esercito francese, ma anche da una ven-tina di militari tedeschi e da una decina di mili-tari austriaci. La collaborazione è stata avvia-ta dal colonnello Max Contesse, comandante della Patrouille des Glaciers nel 2013. «La Pa-trouille des Glaciers è senza dubbio una delle più grandi corse di sci alpinismo delle Alpi, ma è soprattutto, sul piano militare, un importan-te impegno operativo con 4700 concorrenti e quattro giorni di prove, su terreno ghiacciato a 3500 metri di altitudine», spiega il maggio-re Jean-Cyrille Audouit, addetto dell’ufficiale di comunicazione della 27a brigata di fanteria di montagna. Gli specialisti di montagna, in colla-borazione con l’Esercito svizzero, assicurano il tracciamento dell’itinerario nei posti di Tête Blanche, Riedmatten e Tsena Réfien, il soste-gno e la sicurezza dei concorrenti e il suppor-to sanitario.Contattati a metà della scorsa settimana, tut-ti i militari stranieri si sono detti soddisfat-ti dell’esperienza. «La collaborazione con i mi-litari svizzeri è molto positiva. I nostri soldati sono molto soddisfatti del partenariato e l’e-sperienza è proficua per tutti: lo scambio di know-how permette il buon svolgimento del-la manifestazione», conclude uno dei mem-bri della 27a brigata di fanteria di montagna dell’Esercito francese.

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L’insolita carriera di un militare di milizia

Dall’allevamento di polli in Nigeria al servizio di promovimento della paceIl primotenente Oliver Röthlisberger ha intrapreso una carriera nel promovimento militare della pace dell’Esercito svizzero. Attualmente è comandante di una casa LMT in Bosnia ed Erzegovina e in seguito lavorerà nello sminamento umanitario nel Sudan del Sud. Al termine degli studi ha contribuito per qualche mese a riavviare un allevamento di polli in Nigeria.

Cornelia Mathias, sost capo Comunicazione SWISSINT

«La tempesta Lothar ha messo a soqquadro non soltanto le foreste na-zionali, ma l’intera economia forestale», così il 34enne Oliver Röthlis-berger ricorda il ciclone del 1999. Il mercato è stato invaso da legno a basso costo e il settore ha reagito con una riduzione dei posti di lavoro. Dopo la formazione di selvicoltore, Röthlisberger lavora per qualche tempo come giardiniere paesaggista, prima di conseguire la maturità professionale. Un forte interesse per gli alimenti, oltre che per la loro produzione e la loro commercializzazione, lo spinge a studiare tecno-logia alimentare con approfondimento in economia aziendale presso la Scuola universitaria professionale di scienze agronomiche, foresta-li e alimentari (HAFL). Dopo il bachelor, Röthlisberger lavora alcuni anni per un distributore grossista svizzero. In seguito, parallelamen-te all’attività professionale, consegue un master in economia azien-dale presso la Berner Fachhochschule e decide di partire all’estero.

L’allevamento di polli in NigeriaDurante gli studi, Röthlisberger contatta un amico di vecchia data, nonché ex collega di lavoro, con l’intenzione di fargli visita. L’amico gestisce un allevamento di polli in Nigeria. Come poi si scoprirà, una malattia e dipendenti inaffidabili hanno reso l’allevamento impro-duttivo. Con una formazione in business development e molta espe-

rienza nell’ambito di progetti, il bernese è risoluto a riportare in vi-ta l’allevamento. Così, dopo sei mesi di preparazione, Röthlisberger parte cinque mesi in Nigeria, dove realizza con successo il suo pro-getto avicolo.

Al ritorno in Svizzera, Röthlisberger partecipa a un corso d’in-troduzione di tre settimane per le missioni di promovimento della pa-ce presso il centro di competenza SWISSINT di Stans. Due anni pri-ma, attraverso l’attività nell’associazione degli ufficiali della Berner Fachhochschule, è entrato in contatto con le Relazioni internaziona-li Difesa e si è poi candidato per l’impiego nello sminamento uma-nitario. Poiché tale impiego avrà luogo soltanto l’anno successivo, SWISS INT offre a Röthlisberger una possibilità d’impiego come co-mandante di una casa LMT in Bosnia ed Erzegovina.

Le prime esperienze nel promovimento militare della paceDopo il reclutamento presso il Centro di competenza SWISSINT, Röthlisberger viene istruito durante dieci settimane per il suo primo impiego di promovimento della pace nell’Esercito svizzero. Da circa sei mesi il primotenente è impiegato in Bosnia ed Erzegovina, dove dirige con grande abilità un LOT (Liaison and Observation Team) di otto militari. In seguito svolgerà un impiego di un anno nell’ambito dello sminamento umanitario per il centro di competenza SWISS-INT nel Sudan del Sud, al termine del quale il bernese potreb-

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Come proteggersi dalle zecche

Le zecche possono trasmettere sia malattie batteriche che virali. Una delle malattie virali è la meningoencefalite verno- estiva (TBE o FSME). Se il virus si propaga, si può sviluppare una meningite. Il Servizio medico militare presenta misure per proteggersi dai morsi delle zecche e raccomanda di farsi vaccinare contro la TBE.

Ardian Jakupi, comunicazione BLEs

Negli ultimi otto-dieci anni, il numero dei casi di meningoencefalite da zecche o meningoencefalite verno-estiva è drasticamente aumen-tato in Svizzera. Come indica il nome, la maggiore probabilità di in-fettarsi con il virus va dalla primavera fino a settembre. Per il 5–15 per cento delle persone che contraggono il virus della TBE può ma-nifestarsi una meningite. Le forme più gravi della malattia possono provocare dei postumi permanenti. Per prevenire i morsi delle zec-che si raccomanda di indossare buone scarpe e scegliere abiti aderen-ti e che coprano tutto il corpo. Dopo ogni escursione in un bosco, in particolare nella Svizzera nordorientale, è consigliato ispezionare si-stematicamente il proprio corpo alla ricerca di zecche. È inoltre da prendere in considerazione anche la vaccinazione contro la TBE. Per i militari in servizio la vaccinazione è gratuita e, di regola, si svolge durante la scuola reclute. In un secondo tempo, occorrerà rivolger-si all’infermeria che valuterà la necessità di una vaccinazione. I ci-vili possono informarsi presso il proprio medico e chiedere di farsi vaccinare. La vaccinazione consiste in tre iniezioni che garantisco-no una protezione per un periodo di dieci anni.

Il promemoria «zecche» del Servizio medico militare si trova nella pagina web della Base logistica dell’esercito:

→ http://www.lba.admin.ch/internet/lba/it/home/themen/sanit/ milit.html

Si possono inoltre trovare informazioni utili sulle malattie da zecche nella pagina web del Laboratorio Spiez:

→ http://www.labor-spiez.ch/de/the/bs/dethebsnrzk.htm

Suggerimenti ulteriori per la prevenzione contro i morsi delle zecche:

• indossare buone scarpe e abiti chiusi• evitare il sottobosco• spruzzare repellenti sulla pelle e insetticidi sui vestiti• dopo essere stati in un bosco, ispezionare corpo e vestiti • ispezionare anche gli animali domestici (ad es. cani, gatti o cavalli)

Stato 2016: zone in cui si raccomanda la vaccinazione contro la TBE

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be frequentare il corso per osservatore militare dell’ONU a Stans, per assolvere un altro impiego di promovimento della pace come os-servatore militare.

Resistente ma flessibile, come il bambù«Mio nonno mi ha insegnato a mettere in discussione le cose e a vol-te anche a seguire una strada non convenzionale». Il nonno è stato quindi il principale promotore del suo sviluppo professionale e per-sonale. Röthlisberger è convinto che un giorno potrà riunire tutte le competenze maturate nelle attività precedenti, ma non sa ancora se ciò avverrà in campo civile o militare: «Nel 1999 la tempesta Lothar mi ha insegnato che ciò che è rigido si rompe, mentre il bambù si pie-ga e poi si raddrizza». È molto robusto e resistente, ma può anche ce-dere, sostiene Röthlisberger. Questo principio si applica alle moderne organizzazioni, ma è fondamentale anche per i singoli indivi-dui ed è decisivo per il successo a lungo termine.

Un Trio per Rio Dal 5 al 21 agosto a Rio de Janeiro le atlete e gli atleti svizzeri lotteranno per medaglie e diplomi ai Giochi olimpici estivi. Tra loro ve ne saranno alcuni che hanno approfittato della promozione dello sport di punta da parte dell’esercito e che durante i campi d’allenamento hanno utilizzato le infrastrutture del Centro nazionale dello sport di Macolin e del Centro sportivo nazionale della gioventù di Tenero.

Letizia Paladino, Comunicazione Forze terrestri

Il Dipartimento federale della difesa, della protezione della popola-zione e dello sport DDPS racconta in una serie di resoconti come il suo «Trio per Rio» (composto da sportivi di punta incorporati qua-li militari a contratto temporaneo e da soldati sport) si prepara in

vista dei Giochi olimpici. Informiamo regolarmente su come si alle-neranno la campionessa di mountainbike Jolanda Neff, gli atleti del ciclismo su pista e i canottieri del quattro senza pesi leggeri.

Jolanda Neff: «Vedremo come andrà a finire a Rio»La frattura dell’osso sinistro del metacarpo a dicembre ha scombussolato il programma della duplice vincitrice della Coppa del mondo generale di mountainbike Jolanda Neff. Ciononostante la 23enne sportiva di punta impiegata come militare a contratto temporaneo è fiduciosa in vista dei Giochi olimpici 2016 che si svolgeranno a Rio de Janeiro, dove prevede di esse-re al via sia nella gara su strada che nella mountainbike.

Kurt Henauer, Comunicazione UFSPO

Jolanda Neff ha assolto la scuola reclute per sportivi di punta RS 3/12. La giovane sangallese di Rheintal definisce oggi questa esperienza come un colpo di fortuna. «Con Linda Indergand e Katrin Stirnemann eravamo tre donne a praticare la medesima disciplina sportiva, è stato fantastico», affer-ma ripensando al periodo trascorso a Lyss e a Macolin. Oggi apprezza le sei settimane annuali del corso di ripetizione per sportivi di punta: «Possiamo allenarci insieme in Svizzera e all’estero ed è entusiasmante».

La promozione dello sport di punta da parte dell’esercitouna mountainbike, apprezza anche la possibilità di farsi un’idea di altre disci-pline sportive. Lei stessa quando era più giovane ha praticato diversi sport, per sei anni ha fatto ginnastica «e con la famiglia andavamo spesso a scia-re, fare snowboard, gite in montagna e sci di fondo».

Grazie ai suoi successi e al suo potenziale nella disciplina del cross-coun-try mountainbike, dopo la scuola reclute per sportivi di punta Jolanda Neff è stata scelta come sportiva di punta impiegata in qualità di militare a con-tratto temporaneo. «Anche questo per me è stato un colpo di fortuna e so-no contenta di poter rappresentare la Svizzera», afferma in merito al privile-gio di essere tra i 18 atleti che possono approfittare del sostegno da parte dell’esercito. Per una giovane atleta come lei è stato un segno importan-te il fatto che si puntasse e si contasse su di lei. «Oltre al sostegno finanzia-rio è una conferma che si è sulla giusta strada e questo infonde coraggio», dichiara Neff, ritenendo una bella cosa che anche le donne vengano soste-nute.

La caduta in allenamentoQuest’inverno l’allenamento e le gare di Jolanda Neff non si sono svolti pro-prio nella maniera in cui si era immaginata. In allenamento si è fratturata l’osso sinistro del metacarpo e non ha potuto partecipare come previsto al-le gare di ciclocross. Di recente al campo di allenamento sull’isola di Gran Canaria ha dovuto quindi un po’ improvvisare la preparazione sulla bicicletta da corsa. «In discesa andavo con una mano sola e frenavo solo dietro», di-ce con naturalezza. Andare in bicicletta da corsa sulla strada per lei fa parte dell’allenamento, come di tanto in tanto fare qualche giro sulla pista del ve-lodromo di Grenchen, dove in occasione della gara non ufficiale del CS Om-nium è stata la migliore in quattro discipline.

Come gestire il ruolo di favoritaNella gara olimpica di mountainbike Jolanda Neff è considerata dal pubbli-co tra le favorite e può ambire a qualche medaglia. Ma non si lascia mette-re sotto pressione. «Il mio primo obiettivo è di rimettermi in forma e devo lasciarmi il tempo necessario per farlo», afferma Neff, fiduciosa che po-trà ripetere i risultati conseguiti in passato. «E vedremo come andrà a fini-re a Rio».

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«Non andremo alle olimpiadi solo per partecipare»La squadra svizzera era pronta per i Campionati del mondo di ciclismo su pista che si svolgono dal 2 al 6 marzo a Londra. Gli atleti che gareggiano nella disciplina dell’inseguimento hanno approfittato dei corsi di ripetizione per sportivi di punta dell’e-sercito per preparare al meglio questo primo grande appuntamento della stagione. La prova generale per i Giochi olimpici di Rio de Janeiro è tuttavia fallita: la squadra è stata eliminata nelle qualificazioni.

Letizia Paladino, Comunicazione Forze terrestri

A pochi giorni dall’appuntamento londinese Silvan Dillier, Frank Pasche, Oli-vier Beer (soldati sport) e Théry Schir affermavano di essere sereni. «I Cam-pionati del mondo sono l’ultimo grande test prima delle olimpiadi di agosto», ha spiegato Frank Pasche (SR 1/2014). «È importante rimanere concentrati ed evitare l’errore di voler cambiare tutto per Rio». Stephan Küng, campione del mondo in carica, ha saltato l’appuntamento di Londra per riprendersi al 100 per cento dalla mononucleosi.

Una situazione ottimaleGrazie ai corsi di ripetizione per sportivi di punta, la squadra svizzera di in-seguimento può allenarsi presso il velodromo di Grenchen e allo stesso tempo utilizzare le infrastrutture dell’esercito a Macolin. «La situazione è praticamente perfetta. Beneficiamo delle infrastrutture, del vitto e dell’al-loggio di Macolin e ci alleniamo sulla pista di Grenchen che dista solo 30 mi-nuti», afferma soddisfatto Silvan Dillier (SR 1/2011). «I giorni di servizio che prestiamo presso l’esercito sono un’occasione d’oro per prepararci ai gran-di appuntamenti».

Dopo i mondiali nel Regno Unito, gli atleti si incontreranno ogni tre settima-ne per qualche giorno per perfezionare la tecnica e la complicità di squadra. «L’esercito ha creduto per primo nel nostro progetto. Grazie ai corsi di ripe-tizione, i ragazzi si possono incontrare più spesso e ciò ci evita di ricomin-ciare ogni volta da zero», afferma soddisfatto Daniel Gisiger, allenatore del-la nazionale di ciclismo su pista.

Una stagione incentrata su RioUna carriera professionale su strada e una carriera su pista non vanno sem-pre d’accordo. Per preparare queste olimpiadi alcuni atleti hanno dovuto de-streggiarsi tra i loro obblighi. «Ho appena ottenuto un contratto di due anni con una squadra Continental svizzera, la quale mi permette di concentrar-mi unicamente sulla pista fino alle olimpiadi, dopodiché potrò dedicarmi alla strada», precisa Frank Pasche. Olivier Beer (SR 1/2014), che invece fa parte di una squadra elite svizzera, è contento di essere tornato ad allenarsi. «La brutta caduta di ottobre in Colombia mi ha tenuto lontano dalle piste per un mese. È difficile tornare in sella, ma sono contento della mia forma fisica at-tuale e di poter partecipare dando il meglio di me stesso».

«Vogliamo la rivincita!»Con il quattro senza pesi leggeri i campioni del mondo di canottaggio 2015 vogliono disputare la loro migliore gara ai Giochi olimpici 2016 di Rio de Janeiro e prendersi la rivincita per il quinto posto ai Giochi olimpici di Londra 2012. Ciò è quanto affermano nella seguente intervista Mario Gyr e Simon Schürch.

Marco Zwahlen, Comunicazione DDPS

Avete trascorso alcune settimane in Nuova Zelanda, patria del vostro allenatore Ian Wright. Come si svolta la preparazione?Simon Schürch: i giorni in Nuova Zelanda erano densi e comportavano estenuanti allenamenti sull’ergometro, nella sala pesi, sulla bicicletta da cor-sa e naturalmente sull’acqua nel quattro e nel due senza pesi leggeri do-ve, in varie combinazioni, ci siamo spronati e sfidati a vicenda. Le giornate erano lunghe e fisicamente estenuanti, ma il nostro allenatore non manca-va mai di ripeterci: «So che siete stanchi, completamente spompati e a ter-ra, ma voglio che rimaniate concentrati fino al grande appuntamento». Dopo l’ultima stagione siamo fiduciosi che il suo sistema di allenamento così du-ro funzioni, anche se a livello fisico siamo completamente esausti. Tutto ciò è molto faticoso a livello mentale, ma la passione per il nostro sport e il no-stro obiettivo comune a Rio ci stimolano ad affrontare gli allenamenti.

Il team del quattro senza pesi si trova letteralmente nella stessa barca …Mario Gyr: il canottaggio è lo sport di squadra per antonomasia. Si vince insieme, ma si perde anche insieme. Quale atleta in un team di quattro per-sone i miei sogni e obiettivi sono nelle mani dei miei compagni e viceversa. In caso di infortunio o di assenza improvvisa, il nostro percorso e i nostri obiettivi subirebbero una brusca battura d’arresto. Ogni membro del nostro quartetto non si assume quindi la responsabilità unicamente nei confronti di se stesso, ma anche degli altri tre membri del team e dell’allenatore.

Nel contempo, tuttavia, nel due senza pesi vi allenate sia in modo congiunto che gli uni contro gli altri. Qual è il significato di questa situazione di concorrenza?Mario Gyr: il canottaggio è una disciplina sportiva particolare poiché ri-unisce l’equilibrio e l’interazione tra prestazioni individuali e funzionamen-

to quale team. Durante tutto l’inverno si compete contro i propri compagni di squadra. In primavera e in estate bisogna invece tornare ad essere una squadra unita per poter gareggiare contro le altre Nazioni e conquistare una medaglia. Non è quindi sempre facile quando l’obiettivo finale è quello di vin-cere una medaglia ai mondiali o ai Giochi olimpici con i propri compagni di squadra, ma lungo il percorso si è costretti, nel quadro di piccoli obiettivi in-termedi, a gareggiare gli uni contro gli altri.

Quindi non siete solo amici, ma anche avversari?Mario Gyr: sotto questo punto di vista, sì. A livello puramente mentale si tratta di sfide ben più grandi di quanto si possa realizzare dall’esterno. Gior-no dopo giorno, settimana dopo settimana, ci si allena con le stesse perso-ne, sullo stesso lago, si mangia allo stesso tavolo, si dorme innumerevoli notti nella stessa camera e ci si sfida nel corso di sei mesi per conquistare un posto nel team. Non appena selezionati, ci ritroviamo invece sulla stes-sa barca e non siamo più avversari, ma compagni di squadra con un unico obiettivo: fare in modo che l’imbarcazione sia la più veloce possibile e ciò funziona unicamente se si agisce come un’unità e un team.

Quali sono gli obiettivi del team per i Giochi olimpici?Mario Gyr: i Giochi olimpici 2016 di Rio saranno i nostri secondi Giochi olimpici e dopo l’amara esperienza del quinto posto a Londra 2012 voglia-mo prenderci la rivincita. Non ci sono scuse, intendiamo mostrare quali so-no le nostre reali capacità e il giorno X disputare la nostra migliore gara di canottaggio. È per questo motivo che ci alleniamo nel modo più duro e intel-ligente possibile.

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Reclute norvegesi seguono l’istruzione sui blindati svizzeri Durante l’ultima SR invernale alcune reclute dalle uniformi un po’ particolari hanno seguito l’istruzione presso la scuola dei blindati 22 a Thun. Cinque militari norvegesi sono infatti entrati in servizio con le reclute svizzere per essere istruiti sul car-ro Leopard. Un’esperienza resa possibile grazie ad una consolidata Convenzione tra le due nazioni.

Letizia Paladino, Comunicazione Forze terrestri

Nella nebbia autunnale di Bure le uniformi norvegesi sono difficilmente riconoscibili. Eppure sono presenti in quattro equipaggi di carri Leopard. Oggi le reclute usciranno per la prima volta nel terreno. «L’esercizio si prefigge in primo luogo di tastare il polso alla truppa. Ci sposteremo ed esploreremo i luoghi per la prima volta. Gli esercizi veri e propri inizieranno più tardi», spiega l’aiu-tante sottufficiale André Wullschleger che si occupa dell’istruzione dei conducenti di carri armati in seno alla scuola dei blindati 22. Pri-ma di partire, tutti i sistemi di comunicazione devono funzionare per permettere alla truppa di restare in contatto e affinché gli istruttori possano impartire le loro istruzioni.

Un piccolo problema di comunicazione blocca la sezione di carri armati; occorrerà avere un po’ di pazienza prima che possano raggiungere la zona d’esercitazione. Final-mente i veicoli possono partire verso il terreno

d’allenamento e vediamo per la prima volta i cinque norvegesi mentre escono dai carri. Ripartiti tra le reclute svizzere, i norvegesi si distinguono dai loro camerati unicamente per l’uniforme. Sono perfettamente integrati. «La sola differenza che si nota tra una recluta svizzera e una recluta norvegese è il grado di motivazione», afferma scherzando l’aiutante Wullschleger e aggiunge: «Questi giovani sono stati scelti per venire qui. In un certo senso si tratta per loro di una ricompensa; perciò si impegnano a fondo».

Esercizio di tiro e ispezioneQualche settimana più tardi, ritroviamo le reclute norvegesi sulla piazza d’armi di Hinterrhein (GR). L’ispezione del brigadiere Wellinger avrà luogo il giorno seguente e la tensione è vieppiù percettibile. Dopo 20 settimane, l’istruzione delle reclute svizzere e norvegesi sta volgendo al termine e tutti vogliono mostrare quanto hanno appreso. «Siamo qui da quasi sei mesi e abbiamo im-

parato molto sul carro armato Leopard e sul piano umano», spiega Christian Holm, caposezione e militare di professione in Norvegia. E il suo collega Håkon Andreas Hyttedalen, conducente di carri armati, aggiunge: «È un’esperienza arricchente sia a livello militare che personale. Ho conosciuto persone che normalmente non avrei mai in-contrato. Diverse di loro verranno a visitarmi in Norvegia quest’estate».

Anche per gli istruttori è stata un’e-sperienza impareggiabile. «Eravamo un po’ scettici quando abbiamo appreso la novità. Militari di un altro Paese, una lingua stra-niera. Non avremmo mai potuto immaginare che tutto sarebbe stato così facile», afferma soddisfatto aiutante Wullschleger. «All’inizio hanno avuto dei problemi con la lingua, i colleghi hanno dovuto aiutarli. Abbiamo do-vuto spiegare le cose a più riprese ma sono dei giovani motivati. Hanno un obiettivo ben pre-ciso e si sono integrati bene. È stata un’ottima esperienza, da ripetere in ogni momento».

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I norvegesi in Svizzera

Christian Holm, caposezione e militare di professione in Norvegia«Partecipare a un simile progetto è un’esperienza personale molto arricchente», spiega Christian Holm, caposezione in fase di formazione. «Vi sono differenze enormi tra il sistema d’istruzione svizzero e quello norvegese. Per esempio, da noi i capisezione sono militari di professione, mentre in Svizzera so-no di milizia. L’istruzione quale soldato è ripartita su un anno, mentre in Svizzera l’istruzione degli equipaggi di carri armati dura 21 settimane».

Håkon Andreas Hyttedalen, conducente di carri armati«Abbiamo saputo che erano stati messi a concorso quattro posti per prestare la propria scuola reclute in Svizzera e così ho deciso di tentare la sorte. Prima di venire in Svizzera, abbiamo seguito un’istruzio-ne di cinque settimane in Norvegia», spiega soddisfatto Håkon Andreas Hyttedalen. «Dovevamo avere basi di tedesco per poter presentare la nostra candidatura, ma ciononostante le prime settimane sono state veramente difficili. Non ho capito la metà di quello che mi si diceva. Per fortuna i nostri camera-ti svizzeri ci hanno dato una mano».

Furusethagen Knut André, puntatore«Al contrario della Norvegia, dove cominciamo la giornata alle 06.00 e finiamo alle 18.00, in Svizzera il ritmo è molto più sostenuto. Bisogna essere pronti a lavorare alle 05.00 e raramente si finisce prima delle 23.00. Per fortuna fa meno freddo che in Norvegia dove le temperature possono scendere a 30 – 40 gradi sotto zero», ci confida il soldato André Knut Furusethagen. «Dopo aver conosciuto il simu-latore della piazza d’armi di Thun e la piazza d’armi di Bure, abbiamo ora una bella panoramica delle piazze d’armi svizzere. In Norvegia non possiamo allenarci nel tiro come a Hinterrhein».

Kristian Kleppang, conducente di carri armati«Volevo fare servizio militare e diventare conducente di carri. Quando ho sentito parlare di questa pri-ma esperienza tra la Svizzera e la Norvegia, ho colto al volo l’occasione», afferma Kristian Kleppang. «Abbiamo un sistema di milizia simile a quello svizzero. Da noi tutti sono tenuti a prestare servizio mi-litare, ma solo una persona su sei viene effettivamente scelta. I nostri esercizi durano sempre una set-timana e sono molto duri a livello fisico mentre qui la maggior parte degli esercizi non dura più di una giornata. Tuttavia, si dorme molto meno e la fatica si fa decisamente sentire».

Helgeland Even, puntatore«Volevo diventare esploratore paracadutista nell’esercito norvegese ma non ho superato gli esami fi-nali. Ho iniziato l’istruzione quale conducente di carri e saputo del progetto di scuola reclute in Sviz-zera», spiega Even Helgeland. Ho studiato tedesco per cinque anni ma gli inizi sono comunque stati difficili. Sono già stato a sciare diverse volte con i miei camerati durante i fine settimana. Anche i miei genitori sono venuti in vacanza in Svizzera per sciare».

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L’esercito perfeziona l’autoprotezione

In maniera sistematica per una maggiore sicurezzaL’autoprotezione è un aspetto molto importante per l’Esercito svizzero. Senza la protezione è infatti limitato nello svolgimen-to dei suoi incarichi oppure non è più in grado di adempiere ai suoi compiti. Per questo motivo l’autoprotezione rientra nei compiti permanenti e costituisce anche un importante tema d’istruzione nelle scuole e nei corsi.

Urs Müller, Comunicazione SMCOEs

Diversi avvenimenti verificatisi negli ultimi tempi hanno indotto l’esercito a verificare ap-profonditamente le proprie misure di autopro-tezione. Da quest’analisi è emerso che nell’e-sercito le basi e le disposizioni per la protezione dei propri militari, del proprio materiale e delle proprie infrastrutture non mancano. I regolamenti importanti a tale riguardo sono «Sicurezza integrale» (52.059), «Servizio di guardia per tutte le truppe» (51.301) come pure le prescrizioni di sicurezza e i regolamenti spe-cifici alle armi e agli apparecchi. L’imposizione e l’applicazione permanente di tutte queste disposizioni costituisce una grande sfida. In questo contesto svolge un ruolo importante la sensibilizzazione: la sicurezza non è una cosa ovvia, ma presuppone una costante attenzione e vigilanza.

Quattro livelli di minacciaCiò che può essere migliorato riguardo all’au-toprotezione dell’esercito sono gli strumenti e le possibilità per poter reagire rapidamente e senza complicazioni ai cambiamenti che su-bentrano nella situazione della sicurezza sul piano militare. A tale scopo l’obiettivo, come standard di sicurezza minimo, è che vengano adottate le medesime misure di sicurezza in tutto l’esercito. Per questo motivo nel mese di settembre 2015 sono stati introdotti quattro livelli di minaccia generali.

Da questi quattro livelli di minaccia sono stati dedotti livelli di protezione con le relative misure da adottare. Grazie a questo mecca-nismo ora è possibile valutare e classificare

uniformemente la situazione di sicurezza a livello militare, per poi disporre un disposi-tivo unificato per tutto l’esercito. Per tutti i livelli di minaccia valgono le misure generali di protezione (per esempio protezione delle informazioni, identificazione delle persone e controllo agli accessi). Oltre a ciò, vengono poi ordinate le misure di un livello di protezione definite per un determinato livello di minac-cia. Questo modo di procedere consente di agire in modo rapido, flessibile e lungimirante. Il livello di minaccia e di protezione non sono tuttavia abbinati tra loro in maniera definitiva. Quindi è senz’altro possibile abbinare al livello di minaccia ALPHA il livello di protezione 2, se la situazione in un determinato settore lo esige. Per esempio, nel livello di minaccia ALPHA, durante un impiego di protezione

di una conferenza, nel settore d’impiego può valere il livello di protezione 2. Nell’ambito della mobilità, ciò significa ad esempio che gli spostamenti al di fuori delle aree sorvegliate possono essere effettuati solo a nuclei. Per restare all’esempio precedente, nel livello di protezione 3 sono prescritti spostamenti a gruppi e nel livello di protezione 4 sono richie-ste comunicazioni regolari da parte dei gruppi.

Ulteriore sviluppo e istruzioneL’ulteriore sviluppo e l’istruzione nell’au-toprotezione dell’esercito hanno luogo in fasi successive. Il 1° gennaio 2016 ha avuto inizio l’istruzione sulle misure del livello di protezione 1. All’istruzione partecipano i militari e i collaboratori dell’Aggruppamen-to Difesa. Dal 1° gennaio 2017 verrà inoltre svolta l’istruzione sulle misure del livello di protezione 2. L’istruzione sulle misure dei li-velli di protezione 3 e 4 sarà svolta in maniera capillare solo in caso di necessità. Per contro, dall’inizio del 2017 i quadri saranno istruiti su tutti i livelli di protezione.

Il dispositivo di «autoprotezione dell’e-sercito» si svilupperà ulteriormente. Verranno fatte esperienze, verranno tratti insegnamenti e verranno introdotti miglioramenti. Di-sponibilità, sensibilizzazione alla minaccia, vigilanza e volontà di autoprotezione sono importanti presupposti personali e mentali per individuare tempestivamente i potenziali peri-coli, disinnescare l’effetto sorpresa e prevenire danni e perdite, oppure perlomeno ridurli.

Livello di minaccia Definizione

ALPHAMinaccia di base generale contro l’Esercito svizzero (personale, immobili, materiale e informazioni).

BRAVOMinaccia definita in modo più concreto, accresciuta, prevedibile con maggio-re precisione nei confronti dell’Esercito svizzero rispetto al livello di minaccia «ALPHA» e/o eventi più specifici.

CHARLIEOccorre considerare attacchi violenti contro la SVIZZERA o l’Esercito sviz-zero e/o si sono verificati attacchi più pesanti rispetto al livello di minaccia BRAVO.

DELTASi è verificato un attacco massiccio diretto nei confronti della SVIZZERA o dell’Esercito svizzero oppure un tale attacco è imminente.

Livello di minaccia ALPHA BRAVO CHARLIE DELTA

Grado di protezione0 (Misure generali di protezione)

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