la détection des jeunes talents
TRANSCRIPT
DEFINITIONS, LIMITES,
TENDANCES ET EXEMPLES
LA DETECTION DES
JEUNES TALENTS
Georges CAZORLA
DESS
2002-2003
LA DETECTION DES JEUNES TALENTS
• QUELQUES DEFINITIONS ET REFLEXIONS
PREALABLES...
• D’UNE DEMARCHE COMMUNE...
• ...A DES APPLICATIONS SPECIFIQUES.
LE PROGRAMME TRI-EVAL
(Fédération Française de
Triathlon)
LA FILIERE D’ACCES VERS
LE HAUT NIVEAU
(Fédération Française de Rugby)
1.QUELLES DEFINITIONS PREALABLES ?...
• « déceler l’existence de ce qui est caché »,
• afin de tenter de savoir si, parmi une grande population de jeunes pratiquants sportifs ou non
• certains d’entre eux ont plus de chances d’acquérir à long terme...
• les capacités requises par l’exercice d’un sport ou d’un groupe de disciplines sportives envisagées au plus haut niveau
• au moment où ses capacités atteindront leur développement optimal.
DETECTER EST :
• la détection qui relève de procédures
d’évaluation envisagées ici en milieu
sportif,
• de la formation du talent qui dépend de
l’environnement : famille, école, club et
structure d’entraînement dans lequel le
jeune pourra évoluer.
...Bien que les deux actions soient
interdépendantes il y a lieu de distinguer :
• un sujet qui présente des aptitudes généralement très supérieures à la moyenne,
• ce qui nécessite un système normé de références
dans la discipline considérée (observation, batterie de
tests généraux et spécifiques)-
• autorisant à pronostiquer de fortes probabilités
d’atteindre, à plus ou moins long terme, une haute
performance dans un domaine donné
• ... si, bien entendu, ce jeune en a la volonté et s’il rencontre les conditions les plus favorables à son épanouissement sportif.
UN TALENT SPORTIF EST :
2- QUELLES LIMITES ?
Au niveau éthique et social
• Atteindre un haut niveau futur de performance est-ce bien
l’objectif de l ’enfant… ou bien celui de ses parents, de son entraîneur ou encore de sa fédération ?
• Les connotations et les a priori négatifs du concept « détection »
• Le rôle de la famille et son opinion sur le sport et les
sportifs
• La difficile harmonisation entre le sport et les études
• La difficulté d ’un pronostic à long terme avec des enfants en pleine transformation ,
• La difficulté de discriminer des rôles respectifs de l’hérédité et de l’environnement dans la réalisation d’une performance,
• Les performances précoces et l’âge biologique du jeune,
• L’absence de différenciation des capacités motrices chez l’enfant en bas-âge,
Au niveau technique
• Les âges différents selon les sports auxquels la meilleure performance peut être atteinte.
• Les importantes différences interindividuelles des stades de maturation psychomotrice au cours des périodes pubertaires et post pubertaires.
• Les grandes turbulences psycho-sociales et morpho-fonctionnelles de ces mêmes périodes.
Au niveau technique (suite)
• Chaque sportif de haut niveau a construit SA
performance d’une façon singulière et difficilement
reproductible, d ’où l ’aspect aléatoire d ’un pronostic
précoce pour un cursus difficile à prévoir,
• Suivant l ’étape de l ’apprentissage, la performance
résulte de facteurs différents et leurs interactions
peuvent évoluer en fonction du niveau de maturation et
de pratique (expériences de Fleishman et Hempel),
Au niveau technique (suite)
LES LIMITES ET LEURS CONSEQUENCES
Plutôt que d’opérations «infaillibles» de détection des talents, il est
plus opportun de tenir compte des tendances actuelles et des
méthodes d’accompagnement susceptibles de former les jeunes
talents et donc d’augmenter la probabilité d’atteindre l’excellence
La grande difficulté de valider des tests ou
batteries de tests prédictifs à long terme.
« A ce jour il n’existe pas de méthodes connues
qui permettent de prédire avec précision qui, parmi
des enfants en bas-âge, peut devenir un musicien,
un mathématicien, ou un athlète exceptionnel»
(Montpetit et Klentrou, 1990)
Radiographies de la main de deux enfants âgés de 11 ans et 9 mois
Âge osseux :
9 ans 10 mois
Âge osseux :
13 ans 6 mois
les facteurs liés à la performance évoluent en
fonction de l’âge et probablement du niveau
d’entraînement et d’apprentissage
• EXEMPLE DE LA NATATION
Régression multiple et performance au 400m crawl
9 ans +/- 0.3 (n:78) :Taille - VO2 max
12 ans +/- 0.2 (n:67) :(Poids / Taille),VAM, VO2 max
14 ans +/- 0.5 (n:81) :(Membres inf / taille), Long. Glisse, économie de nage
16 ans +/- 0.8 (n:98) :(Puiss. eau / puiss. à sec) Long. glisse
(VO2max /poids eau) (périmètre thoracique / taille) économie de nage
Analyse des biographies de grands champions
Réalisées à partir de questionnaires et d’anamnèses, les biographies
de grands champions sont riches d’enseignements et font apparaître
un certain nombre de constantes :
Les champions sont souvent issus de parents eux-mêmes
anciens sportifs de bon niveau.
Leur milieu familial peut considérablement varier avec la discipline
mais d’une façon générale offre de nombreuses analogies au sein
d’un sport donné.
La nature du "climat" familial entretenu par les parents autour de la
pratique sportive joue un très grand rôle surtout pendant les phases
d'initiation et de développement de l'expertise.
En général tous les grands champions ont eu dans leur enfance
une vie motrice très riche.
• A un certain âge, généralement proche de la puberté, il se sont souvent
identifiés à un champion bien connu (d’où le rôle de “ locomotive ” joué par
l’élite sportive) et ont trouvé là une motivation pour mieux accepter les
contraintes d’un entraînement intensif.
• Au moment de la période pubertaire, tous les champions ont pu bénéficier
d’un gros volume d’entraînement.
• C’est surtout à cet âge qu’ils relatent avoir rencontré un entraîneur de haute
compétence et surtout très humain , très compréhensif, respectueux mais
exigeant ( tableau suivant)
• Leurs progrès les plus significatifs ont été enregistrés à des périodes
variables selon les sports mais toujours à des âges très proches au sein
d’une même discipline.
Initiation Développement Expertise
Individus
performants
• joyeux, enjoués • curieux,
• enthousiaste
• particulier
• accroché, motivé
• dévoué
• obsédé
• responsable
Intervenant
(entraîneur)
• gentil
• enthousiaste
• aimable
• centré sur les
apprentissages
• ferme, intense
• respectueux
• habile
• exigeant
• couronné de
succès
• respecté
• Affectivement
attachant
Parents
• partagent l’excitation
• offrent du soutien
• recherchent des
conseillés expérimentés
• font des
sacrifices
• activités
limitées
Caractéristiques : d'individus talentueux, des intervenants
et des parents aux différentes périodes de leur carrière
( d’après Bloom, 1985 . In : Salmela, et Durant-Bush, 1994 )
…ou comment
se tromper le moins possible !
La détection des jeunes
talents
• l’état de développement des capacités
généralement très au dessus de la moyenne à un
jeune âge biologique donné;
• la vitesse de développement de ces capacités
lorsqu’elles rencontrent les conditions les plus
favorables;
• et la motivation que manifeste d’une façon
constante le jeune pour aller le plus loin possible
dans la pratique sportive (pratique délibérée)
3. LES TENDANCES...
TROIS CRITERES PERMETTENT DE JUGER S’IL S’AGIT
REELLEMENT D’UN TALENT OU NON :
4- LES CONSEQUENCES ...
L’émergence du talent n’est jamais fortuite mais s’inscrit dans le cadre d’une politique sportive qui nécessite :
• une démarche s’articulant autour d’un programme d’évaluation
• démarche qui requiert elle-même des réponses claires aux deux questions suivantes :
- pourquoi vouloir détecter ?
- et comment détecter ?
• Constituer une forme de «garde-fou» initial au service du jeune lui-même,
• Offrir aussi toutes les chances à ceux qui présentent les capacités et la motivation pour s’orienter vers la pratique du haut niveau,
• Leur apprendre à mieux connaître et à mieux gérer leurs capacités,
• Réduire la durée nécessaire pour atteindre une performance de haut niveau,
• Augmenter le nombre et la compétitivité des sportifs visant des niveaux élevés de performance,
4.1- POURQUOI DETECTER ?
• Réduire les investissements d’une fédération, le volume
de travail et la dispersion de l’entraîneur,
• Augmenter l’efficacité de l’entraînement envisagé de la
façon la plus scientifique possible,
• Augmenter le nombre de succès internationaux d’une
nation sans nuire à la santé de ses jeunes sportifs.
POURQUOI DETECTER ? (suite)
* Statistiques issues des jeux olympiques de Séoul - 1988 -
I - PAYS POSSEDANT UN SYSTEME DE DETECTION
PAYS DEBUT DE LA
DETECTION
NOMBRE
D'HABITANTS
NOMBRE DE
MEDAILLES*
NOMBRE D'HABITANTS
PAR MEDAILLE
1 RDA 1962 17 M 102 1
166 666
2 BULGARIE 1980 8,5 M 35 1
242 857
3 HONGRIE 1978 10,5 M 23 1
456521
4 ROUMANIE ? 22 M 24 1
916 666
7 URSS 1970 255 M 132 1
1 931 818
TOTAL 313 M 316 1
990 506
EFFICACITE DES SYSTEMES DE DETECTION DU
TALENT SPORTIF
II - PAYS NE POSSEDANT PAS UN SYSTEME DE DETECTION
PAYS NOMBRE
D'HABITANTS
NOMBRE DE
MEDAILLES*
NOMBRE D'HABITANTS
PAR MEDAILLE
5 COREE 38 M 33 1
1 151 515
6 RFA 62 M 40 1
1 550 000
8 USA 217 M 94 1
2 308 510
9 France 55 M 16 1
3 437 500
10 Italie 57 M 14 1
4 071 728
TOTAL 429 M 197 1
2 177 665
Rappel : AVEC SYSTEME DE DETECTION :
1
990 506
• OBTENIR UN CONSENSUS DE LA BASE AU SOMMET
(famille, parents, école, éducateurs,club, entraîneurs,
fédération, dirigeants, Ministère des Sports, Ministère de
l’Education..)
• UTILISER UN MODELE OPERATIONNEL EPROUVE
• S’APPUYER SUR UNE ORGANISATION NATIONALE BIEN
STRUCTUREE
• POSSEDER LES STRUCTURES D’ACCUEIL, D’ETUDES,
D’ENTRAINEMENT ET DE SUIVI A PROPOSER A CHAQUE
JEUNE «DETECTE»
4.2- COMMENT DETECTER ? :
La démarche...
LA DEMARCHE DOIT REPONDRE A QUATRE CONDITIONS :
• Dépend essentiellement des niveaux :
• d’information (des parents, éducateurs, entraîneurs,
sportifs, cadres techniques, élus, administrateurs...)
sur ce qu’est réellement la détection des talents
• de formation des éducateurs sportifs et des
entraîneurs aux techniques de l’évaluation et aux
pédagogies de l’entraînement des jeunes sportifs
débutants et en devenir
A- LE CONSENSUS :
Doit comprendre les cinq ensembles suivants :
1- l’analyse des exigences de chacun des sports considérés
2- la mise en évidence des facteurs jouant un rôle dans
l’expression du talent en regard de ces exigences
3- le choix ou la conception et la validation de batteries de
mesures et de tests correspondant à l’évaluation de ces
facteurs en fonction de l’âge et du niveau de pratique
4- l’organisation nationale des différentes opérations
d’évaluation requises
5- le recueil et le traitement des résultats dans la perspective
de la détection du talent
B- LE MODELE OPERATIONNEL :
• Analyse des experts + étude de la
bibliographie + analyse à partir de travaux
expérimentaux.
Exemples de la natation, du rugby , football et
du triathlon
L’ANALYSE DES EXIGENCES DE CHACUN
DES SPORTS CONSIDERES
CAPACITES
TECHNIQUES
CAPACITES
PHYSIOLOGIQUES
CAPACITES
PSYCHOLOGIQUES
CAPACITES
COGNITIVO-TACTIQUES MORPHOLOGIE
CAPACITES
PHYSIQUES
NIVEAU PERFORMANCE
FOOTBALL
Interactions de différents facteurs susceptibles de
déterminer le niveau de performance en football
- Taille
- Alignement
segmentaire
- Poids spécifique
- Formes corporelles
- Qualité de l’épiderme
- Surfaces propulsives
- Rapports segmentaires
- Puissance et endurance
musculaires
- Puissance propulsive totale
/ puissance utile
- Amplitude des cycles
locomoteurs
- Cadence optimale du
mouvement
PERFORMANCE NATATION
GLISSE
PROPULSION
- Aérobie
- Anaérobie
- alactique
- lactique
APPORT
ENERGETIQUE
- Motivation
- Résistance au stress
- «Affect»
- Volonté...
PSYCHOLOGIQUE
• Analyse des biographies des grands champions
• construction d’un profil de référence du sportif de
haut niveau dans chaque discipline considérée
• observations longitudinales
• analyse multifactorielle de la performance réalisée à
différents âges biologiques
D- LA MISE EN EVIDENCE DES FACTEURS A PRENDRE EN
COMPTE :
Facteurs susceptibles de jouer un rôle
important dans l’expression du talent • Facteurs anthropométriques :
Taille, poids, rapports segmentaires, rapports entre tissus musculaires et adipeux, centre de gravité du corps, harmonie des proportions...
• Capacités physiques : Vitesse de réaction et d’action motrice, endurance-vitesse, endurance-force, force dynamique et statique, souplesse, coordinations
• Capacités physiologiques : Puissance et endurance aérobie et anaérobie
• Capacités neuro-motrices : Equilibre, spacio-temporelle, manipulation d’objets, de balle, expression rythmique, sens de la glisse
• Capacités cognitives
Raisonnement, créativité, sens d’observation, d’analyse,
d’apprentissage, d’adaptation et d’anticipation, capacité
tactique,intelligence motrice
• Capacités psychologiques
Concentration, application et assiduité à l’entraînement,
persévérance, accepter la frustration, endurance
psychologique et motivation, stabilité psychique, maîtrise du
stress
• Conditions sociales
Acceptation du rôle joué, organisation de l’équipe,
rapports entraîneur-entraîné
E- LE CHOIX, LA CONCEPTION ET LA VALIDATION DE
BATTERIES DE TESTS
pertinence (ou congruence), non redondance,
accessibilité, validité, fidélité...
les tests doivent répondre aussi au critère de prédictivité
Outre les critères méthodologiques habituels
pour valider des tests ou des batteries de tests :
• LA PREDICTIVITE. Un test est dit prédictif
lorsque, quels que soient l'âge et le niveau
d 'apprentissage ou d’entraînement du sujet, la
corrélation entre deux ou plusieurs résultats
demeure significative ,ce qui permet ,connaisant
l'un , de pronostiquer l 'autre (exemple des tests
des nageurs étudiés par Bulgakova 1977 )
EVALUATION DE LA STABILITE DES RESULTATS DE MESURES ET DE
TESTS EN FONCTION DE L’AGE ( Corrélations entre 11 et 16 ans)
INDICES 11:16
Taille 0.864
Poids 0.700
Capacité vitale 0.729
Mobilité de l'articulation de l'épaule 0.609
Force de traction 0.717
Longueur de glisse 0.602
Temps total au 4 x 50m 0.537
Résultat au 50m 0.444
100 m 0.642
200 m 0.522
400 m 0.653
800 m 0.851
• Nécessitent par fédération :
• une bonne organisation nationale
• un coordonnateur national
• une batterie de tests validés accompagnés de protocoles clairs et d’une fiche de recueil des résultats
• un centre de traitement spécialisé utilisant une logistique informatique et statistique éprouvée :
- réalisation de barèmes - élaboration de profils individuels - techniques dites «de l’entonnoir» et des «points cumulés»
- suivi et estimation de la vitesse des progrès
F- LE RECUEIL ET LE TRAITEMENT DES RESULTATS
ITINERAIRE DES RESULTATS AVANT LEUR TRAITEMENT
CLUB
1
SPORTIFS ENTRAINEUR ENTRAINEUR ENTRAINEUR
Responsable
Régional
Responsable
Régional
Responsable
Régional REGION
n...
n / région
n / nation
2
Responsable National
DTN
CENTRE NATIONAL DE
TRAITEMENT DES RESULTATS
(Université de Bordeaux 2)
4 Correction-
saisie
transmission-
coordination
BATTERIE DE TESTS +
OBSERVATIONS
BATTERIE DE TESTS +
OBSERVATIONS 3
ITINERAIRE DES RESULTATS
CENTRE NATIONAL DE
TRAITEMENT DES RESULTATS
(Université de Bordeaux 2)
5
Responsable National
DTN Barèmes - Profils
6
REGION Responsable
Régional
7
CLUB ENTRAINEUR ENTRAINEUR ENTRAINEUR
8 SPORTIFS
Responsable
Régional
Responsable
Régional
TRAITEMENT DES RESULTATS
Exemple : technique dite «de l’entonnoir» appliquée
au football
3700 niveau district population initiale
40% des meilleures notes
«valeur football» 1480
40% des meilleures notes «technique
en mouvement» parmi les 40 %
meilleures notes «valeur football» 592
40% des meilleures notes
«vitesse» parmi la dernière population
40% des joueurs les plus «puissants»
parmi les joueurs précédents
Enfin, 40% des joueurs précédents qui
présentent la meilleure puissance aérobie
maximale
236
94
37
TRAITEMENT DES RESULTATS
Pour être efficace la technique de l’entonnoir doit :
1- inverser l’ordre du traitement,
2- être complétée par la technique des points cumulés.
Cette technique requiert un système de référence normé en
fonction des âges auxquels sont réalisées les premières
étapes de la filière d ’accès vers le haut niveau.
Par ce double traitement il est possible de vérifier si ce sont
les mêmes jeunes qui passent les différents tamis de
l’entonnoir et qui obtiennent le meilleur score cumulé.
• ETAPE 1 : AVANT 10 ANS
Apprentissage et développement psychomoteur optimal : pratique multiforme + pratique spécifique
de deux ou trois sports
DECOUVERTE SPORTIVE ET AIDE AU CHOIX DU PREMIER SPORT
ECOLE + CLUB
4.3- LE PROGRAMME
LE PROGRAMME DOIT ENVISAGER CHACUNE DES ETAPES QUI
CONDUISENT VERS LE HAUT NIVEAU : «FILIERE HAUT NIVEAU»
• ETAPE 2 : 10 - 11 ANS DEBUT DE L’ENTRAINEMENT
Développement moteur général + développement des capacités
spécifiques d’un sport donné.
AIDE AU CHOIX D’UN SPORT ET REPERAGE DES TALENTS
ECOLE - COLLEGE - CLUB - FEDERATION
• ETAPE 3 : 12 - 14 ANS AUGMENTATION DU VOLUME DE L’ENTRAINEMENT
ET DEBUT DE L'ENTRAINEMENT SPECIALISE
Développement spécifique des capacités requises par un sport donné
FORMATION DES TALENTS
CLUB - COLLEGE SPECIALISE (sport-études) - FEDERATION
• ETAPE 4 : 15 - 17 ANS - INTENSIFICATION ET SPECIALISATION PLUS
POUSSEES
Développement optimal des capacités requises par un sport donné
CONFIRMATION DU TALENT
CLUB - COLLEGE ET LYCEE SPECIALISES - FEDERATION
4.3 LE PROGRAMME (suite 1)
• ETAPE 5 : 18 - 20 ans et plus - ENTRAINEMENT DE HAUT NIVEAU Individualisation, optimisation de l’entraînement et perfectionnement technique SELECTION ELITE CLUB - LYCEE - ARMEE OU AUTRES STRUCTURES SPECIALISEES - FEDERATION
"SELECTIONNER" est choisir parmi une population de sportifs confirmés ceux qui seront les plus aptes à exceller immédiatement ou à court terme dans une spécialité ou à un poste donné.
• des objectifs spécifiques
• une organisation respective
• les collaborations avec les structures institutionnelles
correspondantes : école, club, sport scolaire,
université, sport universitaire, armée, sport militaire...
• un programme d’évaluation d’accompagnement
Pour chacune des étapes précédentes, définir :
• une formation des éducateurs sportifs et entraîneurs
• les qualités que devraient posséder les sportifs
débutants, en devenir ou confirmés et ce, sport
par sport
• les modalités pédagogiques d’entraînement à utiliser
• les modes de préparation technique, physique
et psychologique adaptés aux différents âges
• les conditions matérielles de l’entraînement
Si la détection s’opère à un âge précoce l’école
ne peut demeurer en dehors d ’une opération qui
concerne les jeunes dont elle assume une partie
de l’éducation physique.
L’école et le milieu sportif peuvent-ils être complé-
mentaires ?
5- QUELLES COMPLEMENTARITE ENTRE
MILIEU SPORTIF ET MILIEU SCOLAIRE ?
• Education Physique Scolaire : un des objectifs principaux de l’EPS est de développer chacune des qualités qui permettent à la motricité de l’enfant et de l’adolescent de s’exprimer pleinement quelle que soit la situation rencontrée.
• Pour le sport de compétition, le développement de l’ensemble de ces qualités, ou bien uniquement de celui de quelques unes d’entre elles, est subordonné à la réalisation de la meilleure performance possible.
DIFFERENCE DANS LEURS OBJECTIFS RESPECTIFS
LES LIMITES...
Milieu sportif : le jeune choisit-il sa première pratique
sportive en toute liberté ? (enquête France-Eval)
Le milieu scolaire a-t-il les moyens de ses ambitions
pour développer efficacement la motricité du jeune ?
POURCENTAGES REPRESENTES PAR LE NOMBRE D’HEURES D’EPS ET LA
DUREE EFFECTIVE D’ACTIVITE MOTRICE D’UN COLLEGIEN DANS UNE ANNEE
CIVILE ET SCOLAIRE
Nombre
d’heures
dans une
année civile
365 x 24 = 8736
Nombre
d’heures
dans une
année scolaire
69.2 %
Nombre
total d’heures
de cours
effectifs
(26h/semaine)
Nombre total
d’heures
d’EPS
(3h/semaine)
6048 h 936 h
Référence 100% 10.7 %
108 h
1.23 %
Durée totale
d’activité
motrice
effective
(11 min / h)
19 h 48 min
0.22 %
• Enseignants EPS et entraîneurs :
- s’adressent souvent aux mêmes publics
- utilisent les mêmes activités sportives
- se fondent sur les mêmes lois de l’apprentissage, du développement moteur, voire de l’entraînement
- font souvent appel aux mêmes outils d’évaluation afin :
. d’identifier et apprécier les qualités motrices
. de relativiser leur importance dans la réalisation d’une action
. et de mesurer leur niveau de développement
• Ils ont donc besoin des mêmes outils, qu’ensemble ils doivent développer.
RAPPROCHEMENT AU NIVEAU DE LEURS MOYENS
EN CONSEQUENCE :
L’école n’a pas les moyens de développer de façon
optimale l’ensemble des qualités motrices de l’enfant
et de l’adolescent
une complémentarité : milieu scolaire - milieu sportif
s’avère indispensable afin de :
- développer la santé du jeune
- améliorer leurs capacités, physiques, physiologiques
et psychosociales
- enrichir la palette de leurs gammes motrices
- aider le jeune à mieux choisir le sport ou les familles
de sport les plus conformes à son goût et à ses
aptitudes (étape 1 du programme détection)
2%2,60%
14%
26,50%
2,80%
6%
2,10%
8,50%
1%1,70%
13,50%
2,30%
17%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Atlhé Gym Judo Foot Hand Bask Rug. Nata Danse Patin Tennis Mult Autres
OPERATION NATIONALE : FRANCE EVAL 1988
Pratique des APS au plan national : Garçons 7-11 ans
2,80%
13,20%
4,30%
1,70% 1,90%
6,90%
14,30%
28,20%
1,80%
11%
0,70%
16%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Atlhé Gym Judo Foot Hand Basket Nata Danse Patin Tennis Mult Autres
OPERATION NATIONALE : FRANCE EVAL 1988
Pratique des APS au plan national : Filles 7-11 ans
Sur ce dernier point l’éducateur physique n’est-il
pas le meilleur guide ?
En incitant l’enfant dont l’observation et
l’évaluation ont préalablement permis d’objectiver
les potentialités et les goûts à pratiquer en club
l’activité sportive découverte à l’école, l’éducateur
scolaire est le mieux placé pour l’aider à choisir le
sport dans lequel il pourra trouver toutes les
satisfactions liées à la réussite.
MOTIVATION POUR
PRATIQUER UN
SPORT
Capacités insuffisantes ou non
adaptées= ECHEC = Perte de
motivation = abandon
Adéquation des qualités personelles
et de celles requises par la pratique
considérée = REUSSITE =
Renforcement de la motivation =
poursuite de la pratique
Ainsi, sans fusion ni confusion de leurs
objectifs respectifs, les activités éducatives
sportives de l’école et celles du sport de
compétition peuvent sur ce terrain trouver
leur indispensable complémentarité
En tout état de cause, enfants et parents
demeurent libres de leur choix final.
Merci pour votre attention .