la france en villes - cours complet

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L'évolution des paysages urbains en France Renouveau des centres, mutation des périphéries La ville est un espace que l'on voit et dans lequel on déambule et qui véhicule des représentations. Paysages en géographie: ne pas oublier le paysage urbain, pas que naturel. Paysages péri-urbains: lotissements, pavillons.... Extension des villes, généralisation de l'urbain se sont accompagnés de profonde modification du paysage urbain mais aussi de la dilution de la traditionnelle opposition ville/campagne avec des paysages dits « intermédiaires ». Y-a-t-il des paysages caractéristiques des centres et des périphéries? La généralisation de l'urbain serait-il un vecteur d'uniformisation des paysages? I-La définition du modèle centre-périphérie et son application aux villes françaises 1) La définition du modèle centre/périphérie Samir Amin, le développement inégal, 1973: économiste. Marxiste à la base devenu maoiste. Il développe la thèse qu'il existe un dével inégal entre les centres du capitalisme( appareil de production, ascenseur social efficace, société de consommation) et les périphéries qui sont dominés économiquement. Cela veut donc dire que les périphéries sont les lieux où on extrait les matières premières mais elles sont valorisées dans les sens. Les périphéries constituent un réservoir de main d'œuvre, de matières premières. Périphéries dominés/ intégrés Le terme clé est la dépendance économique. On peut distinguer les périphéries dominées(flux à sens unique: capitaux, matières premières, hommes) et les périphéries intégrées( flux dans les deux sens). Pas forcément un modèle radio-concentrique On a tendance à résumer ce modèle à un modèle radio- concentrique quand on parle de la ville( centre ville / banlieue): voir sur le site HyperGéo la définition par Grataloup. Ce modèle suppose des relations dissymétrique, de relation-dépendance, pas seulement une position géographique, mais il peut y avoir des corrélations entre les deux. Les banlieues sont des périphéries et extérieurs. Mais les aéroports sont des centres à l'extérieur. Les quartiers en difficultés peuvent être non excentrés sur le plan géographique. Pour Grataloup, la notion de périphérie dominée est un pléonasme.

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Page 1: La France en Villes - Cours Complet

L'évolution des paysages urbains en FranceRenouveau des centres, mutation des périphéries

La ville est un espace que l'on voit et dans lequel on déambule et qui véhicule des représentations.

Paysages en géographie: ne pas oublier le paysage urbain, pas que naturel. Paysages péri-urbains: lotissements, pavillons.... Extension des villes, généralisation de l'urbain se sont accompagnés de profonde

modification du paysage urbain mais aussi de la dilution de la traditionnelle opposition ville/campagne avec des paysages dits « intermédiaires ».

Y-a-t-il des paysages caractéristiques des centres et des périphéries? La généralisation de l'urbain serait-il un vecteur d'uniformisation des paysages?

I-La définition du modèle centre-périphérie et son application aux villes françaises1) La définition du modèle centre/périphérie

Samir Amin, le développement inégal, 1973: économiste. Marxiste à la base devenu maoiste. Il développe la thèse qu'il existe un dével inégal entre les centres du capitalisme( appareil de production, ascenseur social efficace, société de consommation) et les périphéries qui sont dominés économiquement. Cela veut donc dire que les périphéries sont les lieux où on extrait les matières premières mais elles sont valorisées dans les sens. Les périphéries constituent un réservoir de main d'œuvre, de matières premières. Périphéries dominés/ intégrés

Le terme clé est la dépendance économique. On peut distinguer les périphéries dominées(flux à sens unique: capitaux, matières premières, hommes) et les périphéries intégrées( flux dans les deux sens).Pas forcément un modèle radio-concentrique

On a tendance à résumer ce modèle à un modèle radio-concentrique quand on parle de la ville( centre ville / banlieue): voir sur le site HyperGéo la définition par Grataloup. Ce modèle suppose des relations dissymétrique, de relation-dépendance, pas seulement une position géographique, mais il peut y avoir des corrélations entre les deux. Les banlieues sont des périphéries et extérieurs. Mais les aéroports sont des centres à l'extérieur. Les quartiers en difficultés peuvent être non excentrés sur le plan géographique. Pour Grataloup, la notion de périphérie dominée est un pléonasme.

2) Quels critères pour les périphéries?La distance

Ne se limite pas à la distance kilométrique. La périphérie peut être de différentes façon loin du centre. Question de l'accessibilité, de la desserte. Certains quartiers peuvent aussi avoir la représentation d'un quartier enclavé. Les villes plus petites sont souvent plus périphériques. On peut prendre le critère de la desserte par le train et le TGV. Le Mans et Alençon: identique mais Le mans se dével grâce au TGV, Alençon chute.Quartiers cibles de la politique de la ville

Aides de la France, du FEDER. Sont aidés les villes anciennement périphériques, les villes d'Outre-mer, Corse. Les zones AFR(aides à finalité régionale) sont les zonages où on va donner la prime à l'aménagement du territoire. Ce sont des aides directes à l'investissement des entreprises. Les villes des DOM TOM sont les plus aidées.

ZUS, ZRU, ZFU: voir TD. La situation économique

Faiblesse de l'industrie, de l'implantation d'entreprise. Dans les quartiers en difficultés on peu d'emplois, pas de commerces. L'État tente d'attirer els entreprises avec des avantages fiscaux. On a aussi une forte tertiarisation souvent: taux important de fonctionnaires.

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Critères démographiques et socio-économiquesMoyen d'age trop jeune ou trop âgée peut être un signe de périphérie. Singes de pauvreté:

taux de chômage, allocations, RMI...Ex: Paris. Forte dissymétrie est/ouest sur le revenu moyen. A l'échelle nationale, Le nord et

le sud sont en difficultés.

3) Le modèle centre/périphérie à l'échelle inter-urbainea) La domination parisienne

Gravier, Paris et le désert français. Centralité parisienne longtemps perçue comme un déséquilibre à corriger. Métropoles d'équilibre: symbole de cette volonté.

On oppose le système français déséquilibré avec le système allemand multi-polaire. Paris regroupe presque tout les sièges sociaux, les services aux entreprises. 40% des

chercheurs, 25% des cadres. Vitrine pour la France, première destination touristique mondiale. Réseau en étoile autour de Paris. Aujourd'hui on voit bcp moins comme un défaut. Fin des métropoles d'équilibres. Avec la

mondialisation et la métropolisation on y considère plus comme une chance. b) Des villes de province au rayonnement inégal

TailleS'explique d'abord par la taille. Lyon, Lille, Marseille: les grandes métropoles régionales ont

un rayonnement important. Accessibilité

Mais on a aussi le critère de l'accessibilité: difficultés pour villes du Massif Centrale. Il y a parfois des renversements comme Lille: ville frontière, région en difficulté, désormais dynamisme par sa position en Europe, le tunnel sous la Manche, Euralille.

Pour des villes comme Orléans, proche de Paris avec bonne accès TGV peut entrer en dépendance: la population va travailler à Paris. Accessibilité peut être à double tranchant. Réseau urbain

On a aussi l'importance du réseau urbain. La centralité de Lyon s'appuie sur une forte armature urbaine: Lyon s'appuie sur St Etienne, Grenoble, Bourg en Bresse...Toulouse absorbe tout le dynamisme, Nancy-Metz sont trop concurrentes.

Les villes du massif centrale n'ont pas d'espace à dominer. Mais c'est le massif on a un le maillage le plus important. Le sud est très peu urbain. Dans tout le quart nord-est on a une forte influence de Lyon.

3) Les villes des DOM-TOM: des centres régionaux, mais des périphéries à l'échelle nationaleExemple de la Guyanne. Les principales villes sont Cayenne, Kourou, St Laurent du Maroni.

Voir croquis: littoral dynamique et même littoral utile plus petit. Kourou: cas particulier: isolat ou vecteur de dynamisme?

4) Le modèle centre/périphérie à l'échelle intra-urbaine.a) Vers une inversion ou du moins une dilution de la relation centre-périphérie?

Les centres ont connut un déclin. On a souvent une ex-urbanisation de l'activité, l'émergence de nouvelles fonctions pour la périphérie, le développement de nouvelles activités. On peut parler de polycentralité. Augmentation des mobilités de périphérie vers d'anciennes périphéries.

Mais actuellement avec la métropolisation il y a quand même une revalorisation de la proximité de la cendtralité: gentrification des quartiers centraux, dével de nouveaux centres, réhabilitation, patrimonialisation.

b) Quelles périphéries?Pas seulement la banlieue ou le péri-urbain. L'un des grands enjeux des périphéries sont les

quartiers en difficultés, par forcément dans les banlieues, pas toujours dans des grands ensembles. Les quartiers de grands ensembles

Difficultés sociales, forme d'habitat spécifique aujourd'hui décriée.

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Voir ex Villeneuve à GrenobleEx: le mirail : quartier de grand ensemble et d'urbanisme sur dalle(fait pour favoriser le

déplacement piéton et limité la circulation des véhicules). Touché par l'explosion d'AZF. Deux sous-quartier: Reynerie et Belefontaine. Projet ambitieux: lac. Volonté de véritable cité-satellite. Les quartiers centraux voire hyper-centraux.

Ils peuvent avoir aussi un statut périphérique. Ex du quartier Belsunce à Marseille. Se situe au centre ville de Marseille, pres de la

Canebière. A coté de la gare. Depuis longtemps perçu comme enclavé. Organisation compacte avec un maillage de rues étroites. Cet enclavement est en fait plus perçu que réel et lié depuis longtemps à un fort taux de population immigré nord-africaine. Rapidement considéré comme infréquentable dès l'après guerre. Il est économiquement déconnecté: surtout des commerces de proximité(épicerie, restauration), de réseau( activités dans l'électroménager réservés aux touristes maghrébins), de précarité. Ceci entraine une mise à l'écart du quartier, moins de mélange de population: engrenage. Prophétie auto-réalisatrice: on pense qu'un quartier est dangereux donc il le devient.

c)Y a t il des paysages caractéristiques des centres ou des périphéries?Centre: CBD, gratte-ciel: La Défense, la Part-Dieu. Barres HLM: périphéries. On a aussi la

question des lotissements dans les périphéries, des grandes surfaces.

II- Le renouveau des centres1) Du déclin au renouveau

a)Le déclin des centres La centralité des villes françaises repose sur une alliance entre villes, églises, place du

marché. Apogée en 1950. Déclin à partir de 1970 avec la voiture: péri-urbanisation, exurbanisation des activités, centre trop étroit. Ceci provoque le départ des populations aisés, des jeunes. Multiplication des friches industrielles. De plus , apparition des hyper-marchés dans les périphéries accélère le déclin des centres, disparition des cinémas de quartiers tués par les multiplexes.

Paupérisation et vieillissement des centres dut à la dégradation des habitats. Ex: Vieux Lyon. A Montelimar, phénomène accentuer par les pouvoirs public avec une concentration dans le centre de logements sociaux.

Aujourd'hui, la notion de patrimoine a pris bcp d'importance. b) Le rôle des pouvoirs publics.

Loi Malraux: 1962: loi qui prône la réhabilitation des quartiers historiques. A l'origine de la réhabilitation du Vieux Lyon ou du Marais. S'oppose à la rénovation.

Loi SRU: volonté de redynamisation des centres, frein à l'étalement urbain. Géré par l'ANRU(agence national pour la rénovation urbaine).

Réhabilitation: mise au normes sanitaires, ravalement de façade, piétonisation des centres. c)Des phénomènes spontanés

Effet de mode avec les bobos: gentrification. Loft(souvent anciens bâtiments industriels), maisons anciennes. Revalorisation des commerces de proximité: bio.

2) Revalorisation de l'urbanité et la centralitéa)Valorisation du patrimoine

On privilège la réhabilitation sur les rénovationsb) Valorisation des mobilités douces

Création de paysages spécifiques: rôle du tramway. Pelouse trace une coulée verte. Tramway au milieu, espace pour la voiture se réduit. Rangées d'arbres, trottoirs larges. Parfois même dével du tram quand c'est peu utile, effet de mode(Marseille). Pour Paris utiliser surtout de banlieue à banlieue.

c)Développement des activités tertiaires et des espaces publics

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Grands immeubles en verres, espaces publics. Paris rive gauche en lien avec la bibliothèque nationale.

Projet Giant: à Grenoble, projet de dével urbain en lien avec le techopôle pour en faire un nouveau centre. Devél de bâtiments d'habitations, de commerce. Bâtiments asseptisés.

La réhabilitation du quartier Belsunce est passée la création de nouveau espace public: création de la bibliothèque de l'Alcazar. Mais il n'y a pas eu d'autres espaces publics no d'espaces verts.

3) De la patrimonialisation aux nouveaux centresa) Des centres muséifiés?

Volonté de préservation du patrimoine avec derrière la volonté de faire collé l'image des centres anciens avec celle d'une arte postale. Volonté de conserver ce qui attire le touriste: le pittoresque, l'ancien.

Même le centre du Havre pourtant pas ancien a été classé par l'UNESCO. Même les grands ensembles peuvent être classés et protégés comme les Courtillères près de Paris: quartier fermé sur lui même en forme de deux fer à cheval: protestation des habitants.

b)Les grands projets: l'exemple d'EuroméditerranéeIls osnt nombreux. Voir Euroméditerranée, EuraLille, Confluence. Publicité de Euroméditerranée: mise en avant du port de plaisance, industriel, recherche,

enseignement supérieur, fete de ville, paysage urbain en verre. Projet Euro-médit: Marseille a une position littorale, a une segementation importante de ces

quartiers, pas de forte unité urbaine. 16 arrondissements. Importantes spécificités territoriales: centre-ville: en profonde restructuration pour retrouver son attractivité. Marseille sud: partie la plus riche. Marseille Est: activités industrielles, territoire en reconversion. Marseille nord: grands ensembles: défi social, très mauvaise réputation.

Mise ne place de lourdes opérations de réhabilitation pour retrouver une attractivité. Les arrondissements 1,2,3,13,14,14,16 sont parmi les territoires les plus pauvres de France. Dans ce contexte né le projet Euroméditerranée. Date de 1995: création de l'EPA. Participe l'État, la ville de Marseille, la communauté urbaine, la région, le ocnseil générale. Statut d'opération d'intérêt national. Projet centré sur le centre ville.

Doit permettre à Marseille de jouer pleinement son rôle de métropole: manquait des fonctions métropolitaines supérieurs. Objectif locaux et bcp plus fastes. Dével d'un pole attractive prêt de la gare st Charles et les bassins industriels dans le cœur historique. Avait déjà une boinne désert: 3 autoroutes, gare. On avait aussi du terrains grâce aux friches et un patrimoine. On voulait aussi tirer parti du front de mer. On voulait redessiner des ouvertures sur la mer, dével une mixité d'usage et de fonctions( dével de la culture, le toursime, bureaux, commerce). Valorisation par « Plus belle la vie ». Volonté d'attirer des entreprises, pas de quartier d'affaires. Volonté de dével la culture.

III) Des entrées de ville aux lotissements, les conséquences paysagères de l'ex-urbanisation et de la périurbanisation

Ex-urbanisation plus utilisé pour les activités. L'ex-urbanisation est un terme plus vague. La péri-urbanisation désigne réellement une discontinuité au niveau du tissu urbain.

On utilise les deux termes pour ne pas exclure les banlieues avec les paysages d'entrée de ville. La notion de péri-urbain désigne un phénomène plus précis, plus récent, fondé sur la notion de non continuité mais d'accessibilité. Le développement de péri-urbain se fait soit pas tâche, soit le long des voies de communications.

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Article « comment la France est devenue moche », fondé sur « La ville franchisée » (livre à pas lire mais il y a beaucoup de cartes). Attention ne pas juger sur des jugements de valeurs esthétique. En même temps, la dimension esthétique est tout de même aujourd'hui un critère important.

Comment juger l'esthétique sans tomber dans des jugements beau/moche.

Comment les représentations influent sur la construction ? Quels nouveaux types de représentations véhiculent-ils ?

1er lotissements : pavillons Loucheur dans les années 20, puis dans les grandes vagues d'urbanisation (70-80). 83 : lois de décentralisation qui donne tous les pouvoir au maire dans le cadre de l'urbanisation. La france conserve pour son urbanisation deux fois plus de terres agricoles qu'en Allemagne.

A) La «   ville-campagne   », ville insoutenable   ?

. 2004, colloque à Cerisy-la-Salle : « Les trois sources de la ville campagne »

. Berque Augustin (spcialiste japon, pauysages urbains), Bonnin Philippe, Ghorra-Gobin Cynthia (spécialiste ville américaine), La ville insoutenable., Belin, 2006.

Colloque : comparaison entre villes d'Asie et europe/Amérique du Nord.

Le but est d'étudier la généalogie d'une forme d'habitat qui pour les organisateurs a défait l'ancienne relation ville-campagne

Au départ, la campagne est façonné par l'agriculture (et naturels, mais pas dans les faits en France). Aujourd'huin la fonction agricole n'est exercée que par une partie minime de la population et de plus en plus des modes de vie urbain ont remplacé dans les campagnes les populations paysannes d'autrefois. Desserement des fonctions urbains, les limites de la ville deviennent de plus en plus floues et dans tout ça, rôle central de l'automobile.

En une quarantaine d'année, on a vu la densité urbaine divisée par deux sur une étendue multipliée par 4/5.La question : quelle viabilité pour cette nouvelle forme d'habitat ? Pour les auteurs, c'est un habitat non viable qui porte ses propres contradictions : gaspillage d'espace, d'énergie (voiture = transport) et qui, selon eux, repose sur une contradiction fatale a plus ou moins long terme : la quête de la nature entraîne par définition la destruction de la nature. Seconde contradiction : attiré par un idéal villageois qui se traduit par un mode de vie individualiste qui tend même vers la ségrégation (gated communities). Pour David Mangin, les lieux de grands commerce forment aujourd'hui les lieux de brassages à grand échelle. Il dénonce la prolifération d'environnement de plus sécurisés, de moins en moins publics et gratuits. Le stratégies d'évitement sociale et « raciale » ne se traduisent pas forcément par des gated communities mais aussi par la carte scolaire, les stratégies consuméristes (enseignement privés, etc) qui ont tendance à vouloir éviter les mesures de mixités sociales qu'on leur impose.

Quelles motivations pour ces citadins qui idéalisent la vie rurale ? On va nous plutot voir les conséquences au niveau du paysage.

Angle d'approche de moins en moins délaissé. L'incompatibilité de notre mode de vie actuelle avec le maintien de la biosphère (développement durable). Mais ceci dépasse le champ de l'écologie : on touche aussi au domaine de l'éthique avec la ségrégation, l'acroissement des inégalités. On touche aussi au domaine de l'esthétique : les auteurs n'hésitent pas à parler d'enlaidissement des paysages.

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B) La construction du paysage périurbain

1°)La notion de paysage en géographie

Espace à travers le prisme de l'oeil humain. Le paysage est un produit de la société : soit parce qu'il est façonné par l'homme soit parce que ses représentations le sont. On le oit d'un certain poitn de vue, avec des représentations.

Vision toujours subjective: certains point de vue, un regard incluencé par le culturel et les représentations.

Déf de Lévy-Lussault: « Agencement matériel d'espace-naturel et social- en tant qu'il est appréhendé visuellement de manière horizontale ou oblique, par un observateur. Rerpésentaiton située, le paysage articule plusieurs plans, permettent l'identification des objets contenus et comprend une dimension esthétique ».

2°) Etude de Cas: l'influence de Cézanne sur les représentations du paysage aixois.

L'auteur de l'étude part de cette anoonce immobilière: «  Au pays de Cézanne, Propriété de charme, pour amoureux de la nature, 300m² habitables, prestations de qualité, piscine à débordemetn, vue sur la vallée... »Pour une population aisée. Cela prouve qu'aujourd'hui encore Cézanne a une influence. Mais les paysages d'aujourd'hui ressemblent ils encore aux peintrues de Cézanne?Cézanne associe Aix à la montagne Sainte-Victoire. La ville en est aujourd'hui indissociable. A cela s'associe d'autres symboles: pins, acqueduc. Mais c'est aussi un ceetain point de vue: campagne abstraite sans campagnards. On a donc une vision qui idéalise la provence. On a une œuvre qui attire les nouveaux cadres. Avec Cézanne on passe d'une nature paysane à ne nature paysage. Quand on regarde une photo on voit que le paysage est bcp moins provençal. On a deux grandes catégories de péri-urbain:

colons: cadres, nouvellement arrivé, attiré par les hautes technologies, à la recherhce d'un cadre naturel.

Les héritiers et les locaux: ceux qui vivent dans la région depuis longtemps et ceux qui viennent de Marseille: vision plus traditionnelle de la campagne.

Aujourd'hui, c'est plus le premier modèle qui domine. Les cadrs sont aussi demandeurs de nouveaux lotissements: « petite californie, ranch provençaux, 4x4 japonais ». Photo vu du sud est: on voit du mitage des terres agricoles par les lotissements; Zone commercial d'Aix les Milles: prêt des échangeurs et de l'axe de communication qui relie Aix à la gare TGV et l'aéroport. On a aussi à proximité le développement de zone résidentiel. AU sud on a encore des terres agricoles qui dimineunet. Nord d'Aix en Provence: Venelles: anciens village devenu pour les catégories aisées avec des villas. On a donc un paysage mitté par les lotissements, devenu très routier avec une urbanisation linéaire à travers les grands axes. Les représentations idéalisés font toujours vendre. Ville chère car situatioj de blocage, réserves foncières épuisés, marché qui privilégie les classes fortunées.

Aix-Les milles (aix en provence) : la zone commerciale a été implémantée à l'extérieur, près des échangeurs, sur l'axe qui relie Aix à la gare TGV + aéroport. On a aussi le développement de zones résidentielles et un reste de terres agricoles qui vont être de plus en plus grignotées.

Venelles, village près d'Aix en provence gagnée par l'urbanisation. Habitations type villa, plutôt aisée (maisons non uniformes, pas mitoyennes, arbres, cadre naturel artifiel). Nord d'Aix.

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Près d'aix : Paysage très routier, entouré de lotissements, urbanisation linéaire le long des grands axes. Paysage intermédiaire à l'attrait toujours renouvellé. Mais cette atractivité à pour conséquence la destruction du cadre naturel recherché. S'ajoute à ça le problème de l'immobilier à Aix en Provence : ville très cher, car autour d'Aix et dans Aix, situation de blocage : les réserves foncières sont assez largement épuisées et du coup on a un marché résidentiel qui privilégie largement les classes fortunées. Ca devient un problème car le développement des nouvelles technologie attirent des cadres jeunes, avec enfants, qui ont de plus en plus de mal à se loger.

C) Qu'est-ce que la périurbanisation   ?

1°) Définition

Dans la ville insoutenable, la périurbanisation est présentée comme un phénomène généralisée au moment T. Europe, Asie orientale et Amérique du nord sont les trois sources de ce modèle, qui s'applique dans le monde entier. Thierry Paquot préfère parler de sprawl (terme anglais d'étallement urbain). Car le terme périurbain est plus un moment des années 70-80-90.

En 1962, l'Insee définit la notion de ZPIU, Zone de peuplement industriel et urbain. Au départ, cette notion n'est pas intéressante pour les géographes. ZPIU = définition statistique qui vise, à partir des migrations alternantes, de la proportion des ménages agricoles, variation de la population et présence d'activités liées à la ville. On définit à partir de là ce qui est considéré comme « un Tiers Espace sous l'influence directe d'une agglomération ». Ceci devient asssez rapidement obsolète

1996 : apparition des Aires urbaines : zonage défini au moment ou la vague de périurbanisation telle qu'on l'envisageait est en train de s'arrêter. Ca vise à identifier des zones qui captent l'essentiel de la croissance démographique. Commune d'Aire urbaine = commune dont plus de 40% de la population travaille dans le pole urbain qui doit peser au moins 5000 emplois. Mais les définitions de l'INSEE réduisent le concept en envisageant surtotu les dimensions spatiales de mobilités et en laissant de côté la dimension sociale, l'idée que c'est un modèle émergeant d'urbanité.

Au delà des définitions statistiques (Roux Emmanuel, Vanier Martin, la Périurbanisation : problématiques et persepctives. => ouvrage qui se concentre uniquement là dessus.) Le périurbain est un sujet de controverse. Se poursuit-elle ? Pour certains c'est derrière nous, pour d'autres, mouvement qui se poursuit de plus en plus en profondeur dans le territoire. Certes, période de revalorisation des centres, mais mouvement de périurbanisation qui se poursuit de plus en plus en profondeur dans les territoires.Urbanisation généralisée ou mutation de la vie dans les campagnes ? Etalement urbain et densification opposé à l'apparition de nouvelles centralités.

A retenir : c'est à la fois un processus et un nouveau mode de vie (ne pas hésiter au concours à parelr des sociales) qui peut être envisagé sous différents angles : soit une métropolisation extensive de plus en plus diffusante, très en profondeur dans les territoires, qui s'accompagne d'un boulversement des distances. Soit une mutation des campagnes et certains auteurs parlent de périrural (mais péri autour de quelque chose => quelque chose = urbain)

2°) La question des limites

Ne pas enfermer un processus diffus et en mouvement dans la définition statistique. Il faut la connaître mais aller au delà. Manuel atlande = p. 99 – 104.polypolarisé : idem que pole urbain (40%, 5 000) avec 2 poles ou plus.

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Représentations et conflits d'usage, au delà des définition statistique : du pt de vue des acteurs locaux, transformation mal vécue et mal maitrisée des modalités d'occupation des sols. Il y a une pression résidentielle de plus en plus forte et une pression économique : un terrain agricole coute moins cher qu'un terrain destiné à construire.Espace hybride, dans lequel on va voir augmenter les conflits d'usage. On parle de mixte urbain/rural, ville diffuse, rurbanisation, ville émergente, espace inermédiaire, etc.Attention aux idées reçues : les grandes période de périurbanisation, jusqu'en 1990. Les villes les plus touchées : les villes moyennes. (ville de 5 000 à 20 000 habitants)

Augmentation de l'exposition aux risques : bétonisation (problème d'écoulement d'eau, imperméabilisation des sols, plus d'arbes = crues qui s'écoule plus brutalement). Augmentation de la vulnérabilité mais aussi agravation des aléas. Pb de l'endiguement des fleuves. Gestion urbanistique : l'échelle communale dépassée.Maitrise de l'étalement urbain et de la spéculation immobilière : conflits d'usage = grand enjeu.

3°) Etude de cas : Dysfonctionnement des marches du logement en zone touristique

Aix les bains : problème : étalement urbain important et envolée des prix. Liée entre autre aux résidences secondaires. Problème surtout posé au sud, littoraux, régions de montagnes.

Impact direct des résidences secondaires sur l'équilibre du logement et difficulté de se loger dans ces zones. Souvent, le périurbain théatre de conflit d'usage. Dans les zones touristiques, un nouveau problème s'ajoute. Pb spécifique car ces zones, leur attractivité repose encore plus sur le cadre naturel. Problème aussi pour les habitants qui ont de plus en plus de mal à se loger.

Solutions proposées : OPAC : Offfices publics d'aménagement et de construction. Construit des logements et gère des parcs locatifs.. Notamment les logements sociaux. Mais suivant les départements, pas la même orientation. Opac du Rhône, on insiste sur la solidarité, la dimension sociale. En Savoie, plutôt site commercial et gestion immobilière (favorise moins les logements sociaux et la cohésion sociale?) Loi Raffarin de 2004 : droit à l'expérimentation pour limiter les résidences secondaires. Nouvelle loi de décentralisation : énumère l'ensemble des nouvelles compétenes par l'Etat aux collectivités locales. Concerne essentiellement la région et le département surtout. Elle donne aux départements un droit à l'expérimentation qui peut être utilisé par les collectivités locales pour essayer de maitriser. On leur donne notamment le droit dans le domaine assez vague des expérimentations écomiques.La CIPRA : Commission internationale pour la protection des Alpes association initialement portée par les parcs nationaux qui participle à la définition et la promotion d'une politique de développement dans le territoire alpin. « Les mauvaises herbes peut être taillées ». Ils militent pour une action en faveur d'une limitation ds résidences secondaires sur le modèle suisse : elles restent vide pendant des mois, nuisent à l'image de la localité, nuit au tourisme (hotellerie), détruisent le paysage. Référence clair à l'exemple de la suisse montrant qu'il existe des instruments. Ca peut être des achats de terrains, des taxes sur les logements de terrains.

4°) Au delà du périurbain : Pour certains auterus, il faut aller plus loin que cette notion

Thierry Paquot estime (p 21-24 Atlande) dans l'Après-ville que ce terme est criticable. Pour lui c'est un néologisme commode aujourd'hui constamment employé qui ne désigne selon lui « qu'un court moment du processus de généralisation de l'urbain ».

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Pour lui, ce terme fait référence à l'extension radio concentrique de la ville centre et ça ne suffit pas à traduire la complexité de la généralisation de l'urbain aujourd'hui. Il n'y aurait plus d'opposition centre-périphérie, qui se transformerait en un contunum urbain ou il devient diffiicle de de distinguer le central du périphérique. Car déclin des centres et émergence d'une nouvelle périphérie : il parle de poly centralités.

De nombreux autres termes fleurissent : exemple la « ville-campagne » qui « est vécu sous les espèces de la campagne ». Pour eux, le point commun entre tous ces termes, il s'agit essentiellement d'une dynamique essentiellement urbaine mais dans laquelle c'est un habitat de type rural qui est recherché.

La « ville-franchisée » ? L'auteur choisit ce terme car double sens. Franchise commerciale (enseignes type McDo) constituent un signe ostensible des transformations urbaines en périphéries : change le paysage et le vocabulaire. On ne se donne plus rendez vous devant l'Eglise mais à Carrouf. Franchise = franchise territoriale. De plus en plus, les territories français deviennent de grandes entreprises privées ou publiques gardées et accessibles sous condition. Ex : les zone privées, les polices privées, municipales (ex. surveillance de voisinage)

D) Les conséquences paysagères du desserrement urbain et de la préurbanisation.

1°) Les entrées de villes : des lieux stratégiques pour les activités économiques.

Les entrées de villes sont souvent cosntitués de ZAC, Zones d'amménagement Concerté. Paysage assez monotone et identique d'une ville à l'autre (alors que les centres sont différents). Donc sans partir sur des considérations beau/moche, on peut dire que c'est homogène : panneaux pulicitaires, etap hotel, hangars vastes en tole. Les décoland et autres bricorama font parti du mythe pavillonaire..

Les ronds-points : caractéristique des paysages urbains en France, qui se développe particulièrement en périphérie et dans le périurbain : parfois parseméns de fleurs, mini-cascade.

Ralentissement du trafic, sécurité routière. Phénomène socio-culturel qui tend à transformer le paysage urbain et périurbain. En France on compte plus de 30 000 ronds points (la moitié du total mondial) et 3 fois plus qu'au Royaume unis. En 97, aux Usa, 30 et 1000 aujourd'hui. A partir de 1972, les maires peuvent multiplier les ronds-points, car loi le permettant. Décidée donc par les maires. Chaque commune va tendance à en construire. Pourquoi en france ? Car beaucoup de communes, rôle des maires, et phénomène socio-culturel. Emplacement idéal en plus. A partir de 1982, loi de décentralisation de Defer, renforcement des pouvoir des élus locaux et surenchère dans l'ornementalisation des ronds points.

Cela contribue à ce que Berque apelle la « perte d'authenticité des lieux et, ainsi, à la sérialisatio, partout sur la planète, d'espaces de plus en plus banals ».

2°) L'évolution des paysages ruraux gagnés par la périurbanisation

mitage du paysage par les lotissements et l'habitat dispersé.

A l'origine des lotissements, un certain nombre de mythes, de représentations, autour du lotissement bourgeois.Ex : Le Vézynay né à partir de 1856 quand Alphonse Palut achète les terrains de la forêt du Vézynay, propriété de la couronne. Dès 1858, il faut construire une ville jardin crée de toute pièce. Ville à vocation résidentielle, alors que normalement elle s'organise autour d'activités. Pas de vocation productive, interdiction de toute activité industrielle. Permet aux bourgeois de fuir la métropole parisienne mais en gardan un rapport de dépendance. Très vite, gare supplémentaire sur

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la ligne Paris/Saint-Germain-en-Lay, pour déservire Vézynay.

A l'époque, on saisit déjà l'importance des mobilités car une publicité offrait à tout nouvel acquéreur le transport gratuit pendant un an. Consignes strictes : construction interdite sur pelouse, pas de cloture de plus de 1m10, pas de construction à moins de 10 mètres des clotures (paysage très discontinu) : pas d'apparence urbaine dense. C'est ce qui est recherché aujourd'hui dans ces lotissements péri-urbains.

Multiplication des chalets à la Clusaz : mitage de résidences secondaires.

Cordemais, Loire-Atlantique : l'étalement urbain fait se cotoyer les lotissements avec la centrale thermique alors qu'on l'avait construite à l'écart de la ville : facteur de risque.

Costières de Nîmes : terres agricoles avec viticulture (AOC) et arboriculture : les habitations envahissent les zones agricoles.

Conclusion :

prééminence de l'habitat dispersé mide de vie fondé sur l'automobile Conflits d'usage augmentation des risques

Ccl générale :

La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) du 13 décembre 2000, hormis la construction de logements sciaux, a pour but de redensifier les centres et limiter l'étalement urbain, grâce au renouvellement urban des centres.

Les SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), inspiré par la loi SRU, sont censés prendre en compte les impacts (économiques, sociaux, écologiques) de l'extension urbaine. Il vise à établir à moyen et long terme l'évolution d'un territoire et l'organisation de ses grandes zones urbaines. Il est géré par la communauté d'agglomération en générale.

Montpellier est la première ville à mettre en place un SCOT en 2005, car c'est une ville extrêmement touchée par la péri-urbanisation (ville du sud près des côtes = tropisme, enseignement supérieur, nouvelles technologies). La communauté d'agglomération contient 31 communes. En 50 ans, Montpellier est passé du 20e au 8e rang des villes françaises au niveau démographique. Dans les années 60, 150 000 habitants, aujourd'hui plus de 250 000 avec une agglomération de presque 400 000 habitants.

Les territoires urbanisés ont été multipliés par... 10 ! Centre ancien, développement XIXe (Haussmann), développement Xxe (grands ensembles) et péri-urbanisation. En effet, attrait de la ville == explosion des prix. D'où extension vers les zones plus éloignés, rurales. Ce développement se fait aux dépens de l'agriculture : conflit d'usage, augmentation de la pression foncière dans un contexte viticole difficile (le vin de Montpellier n'est pas du bon vin). Les classes populaires vont être plutôt exclues du centre (quartiers de grands ensembles, etc). Conséquences écologiques.La périurbanisation se diffuse généralement soit à partir d'un bati existant (village déjà existant), ou développement autour des axes de communications, ou nouveau bati périurbain détaché d'un noyau

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ou axe de communication ancien.

Exemple : village de Saint-Mathieu-de-Tréviers : Surface batie multipliée par 5 entre 61 et 94, 500 habitants entre 1962 et 3700 en 1999. On voit l'extension de Saint-Mathieu et surtout de Tréviers (pls gros axe de communication). Nouveau bâti périurbain également, peut-être un cadre naturel plus intéressant ?

La route de la mer : projet du SCOT, dont le but est d'organiser la périurbanisation pour faire de cette route non pas un axe encombré, destiné aux migrations pendulaires, mais une véritable rue de la mer. Le but est d'en faire une avenue agréable qui s'apparentrait aux grandes avenues qu'on parcourt pour aller vers la mer dans les villes litorales (arbres, etc). Lutte contre l'aspect uniformisé de l'espace. Mais finalement on veut créer le sunset boulevard de l'agglomération.

Le SCOT prend aussi en compte des unités agro-paysagères. Ils vont instaurer des corridors écologiques :au lieu de zones vertes enclavés, relier les zones entre elles pour permettre la circulation des espèces. A Montpellier, plan de la trame verte pour éviter la fragmentation des espaces de nature, cause important de perte de biodiversité. Permet également de construire des pistes cyclabes ,des chemins, etc.

Pour être appliqué, le SCOT doit être intégré dans les différents PLU (Plan Locaux d'Urbanisme) car ce sont ces derniers qui délivrent les permis de construire notamment.

Annexe : Les nouveaux outils d'aménagement du territoire instaurés par la loi SRU

maitrise étalement urbain et développement durable

1°) SCOT et PLU

Le SCOT remplace le SDAU (Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme) et a pour but de coordonnée les politiques en matière d'urbanisme, de développement économique, de mobilité à l'échelle d'une aire urbaine, même s'il peut en exister sur des territoires ruraux.

Le PLU remplace le POS (Plan d'Occupation des Sols) et s'applique à une commune ou un groupement de communes.

Ils ont en commun deux objectifs : maîrise de l'étalement urbain, mieux intégrer les exigences du développement durable.

Différence : le SCOT ne défini pas de zonage précis, mais seulement des grandes orientations qui vont être imposé aux PLU. C'est le PLU qui définit ce zonage précis et est censé respecter les orientations du SCOT.Ces dispositifs ne sont pas obligatoires. Certaines communes ont encore des COS, et pas des PLU. Certaines petites communes vont avoir un document plus simple, une carte communale.

Le SCOT n'est pas obligatoire mais est très fortement conseillé notamment dans les zones urbaines car la loi impose la création d'un SCOT pour ouvrir de nouvelles zones et des zones naturelles à l'urbanisation. Toutes les communes situés à moins de 15 km de la mer ou à moins de 15 km d'une agglomération de plus de 50 000 habitants sont obligés de créer un SCOT ne peuvent pas modifier

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les PLU sans la création de SCOT.

Exemple de PLU : www.grandlyon.com/PLU.90.0.html2°) Différence PLU/POS ?

Le PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable) est un document obligatoire qui oblige les communes à organiser leur territoire dans le respect de l'environnement pour une durée de 15 ans, donc plus long que les PLU/POS. C'est un document qui doit être réalisé simultanément avec les PLU/SCOT. La différence est que le PLU a un rôle de prévision accru par rapport au POS. Ceci est théorique.

3°) SCOT/ SDAU

Le SCOT ne doit être validé tout les 10 ans, moins que le PADD.

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L'île de France : les nouveaux enjeux d'une aire urbaine en recomposition

On va axer surtout sur la périphérie, moins sur Paris déjà étudié.

L'Île de France est aujourd'hui essentiellement une vaste aire urbaine dominée par Paris mais dont l'organisation est en train d'évoluer et nécessite de nouveaux modes de gouvernance, incarné notamment par le projet du Grand Paris.

On va se focaliser sur ces nouveaux modes d'aménagements.

Nouveaux enjeux : maitriser l'étalement urbain et favoriser la redensification ou, dans le cas des villes

nouvelles, la densification des centres. Prendre en compte la diversification des fonctions et l'émergence de nouvelles centralités

dans les banlieues passer outre la limite Paris-banlieue, source d'inégalité et d'incohérence dans lesp rojets

d'aménagement Mieux gérer les mobilités

Problème : les aménageurs se heurtent toujours à deux problèmes principaux. Délimiter des territoires d'action pertinents d'aménagements.Tendance, critiquées, à l'isolationisme parisien : réseau en étoile, organisation concentrique.

Organisation de plus en plus dépassée.

La limite de l'île de France ne correspond pas aux limites de l'aire urbaine, qui la dépasse. Inversement, certaines parties de l'île de France ne font pas partie de l'île de France, notamment des zones de Seine et Marne rurales.

Paradoxalement, l'aire urbaine parisienne est plus peuplée que l'île de France.

Chiffres de 2007 : L'unité urbaine (= agglomération => ville centre + banlieues, pas de coupures de plus de 200 mètres entre deux constructions.) parisienne est 10 millions d'habitants : de Melun à Mantes-la-Jolie et incluse entièrement la petite couronne : 92, 93, 94.

Aire urbaine parisienne = polarisation de la commune centre sans continuité du bâti. Elle fait 11,8 millions d'habitants.

Ile de France : 11,6 millionsUnité urbaine seule (??!!) : 7 millions.

Le périphérique, construit en 1973, délimite la petite banlieue et la banlieue extérieure. Certaines portes sont tellement emmelés qu'on l'apelle le plat de nouilles. C'est un frein à tout projet d'aménagement urbain.

Les portes qui avaient un rôle militaire ont un rôle d'échangeur autoroutier et renforce la limite nette entre Paris et sa banlieie, limite qui n'existe pas dans d'autes métropoles européennes.

Mais il n'y a pas forcément rupture si nette (cf. Saint Mandé). Il y a aussi des frontières floues au niveau des représentations. La Défense n'est pas dans Paris, même si tout le monde le croit.

L'aménagement de la banlieue est un enjeu ancien car elle présente un certain nombre

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d'avantages : disponibilité foncière, de plus en plus une bonne accessibilité. On essaie d'y rejeter les activités industrielles visibles, les pauvres, les morts (cimetières), les grands centres commerciaux et de plus en plus de nouveaux quartiers d'activités.

On peut constater que la vision radio-concentrique, qui conserve certes une certaine réalité, est de moins en moins en adéquation avec les évolutions des banlieues, qui ne sont plus seulement des banlieues dortoirs.

I) Diversification des fonctions et émergence de nouvelles centralités en banlieue

A) La tertiarisation du paysage parisien gagne la banlieue.

Exemple, ZAC rive gauche, (pas en banlieue?)

1958 : aménagement du quartier de la Défense (EPAD : Etablissement Public pour l'Aménagement de la région de la Défense).

2010 : intégration au projet du « Grand Paris » (EPADESA : Etablissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche)

Paris Quartier Central des Affaires (QCA) incluse le secteur de la Défense. Au final, ce n'est peutêtre pas un nouveau centre en banlieue mais une annexe de Paris dans cette optique.

Concentre plus de 2/3 des transactions immoblières de bureau en Ile de France. Donc tout de même un déplacement du centre des affaires vers l'ouest alors que classiquement, triangle d'Or entre les Avenues Montaigne, Champs-Elysée, Georges V.

Défense = 200 000 salariées et 4 millions de m² de bureau en 2007

aménagement du quartier de la Plaine Saint-Denis : quartier qui a su tirer parti du Stade de France, construction imposée par la FIFA à la France pour les 80 000 places.Vitrine architecturale pour Paris et tremplin pour l'aménagement du quartier. Auparavant, l'une des plus grandes zones industrielles d'Europe. Récemment, multiplication des implantions d'entreprise.Stade de France, construit sur un ancien site industriel, l'Usine du Gaz de Paris, a très fortement contribué à la desinstruallisation du quartier et à apporter une mixité fonctionelle (résidentiel, tertiaire).Quartier qui a de l'espace et unetrès bonne accessibilité avec autoroute, RER.

B) La luttre contre les « villes-dortoirs » et l'émergence de nouvelles centralités.

En 1961, De Gaulle choisi paul Delouvrier pour élaborer le SDAU : à l'origine des villes nouvelles, accorde de l'importance à la circulation, d'ou importance du RER.

Par rapport au modèle anglais, Paris a crée des villes-nouvelles plus proches de la capitale, moins autonomes que dans le modèle londonien. Car on affirme avant tout la suprématie parisienne. A la fois, on ne veut pas créer de villes-dortoirs, ni concurencer la suprématie parisienne. On lui doit également les ZAD (Zones d'Aménagement Différés) : site acquéris à prix bas pour les villes nouvelles, revendus ensuit plus fort.

Juste avant les villes nouvelles, les villes satellites en 1957 : Montereau, Meaux, Mantes-la-Jolie. Montereau initialement promu pôle de développement régional dans ce cadre, devient dans le schéma directeur de la région parisienne en 1980 « une grande zone d'activité apte à recueillir des activités polluantes ou nuisantes ».

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Le cliché de la cité-dortoir n'a-t-il pas une certaine réalité ?

Fonction résidentielle, liée un mode de vie spécifique, métro-boulot-dodo (à citer en dissert'). Ces cités dortoirs sont d'abord une solution pour palier au manque de logement en région parisienne. Des régions souvent bien équipées vu comme un véritable progrès à l'époque. Mais rapidement, représentations négatives, enjeu pour les aménageurs dont le but est de créer de véritables centralités avec mixité urbaines. Pour autant, succès ? Mitigé. Pour l'émergenace de nouveaux pôles, ceci c'est fait en dehors de la politique des villes nouvelles, en commençant d'abord par le banlieue proche.

C) Des loisirs et commerces de plus en plus nombreux en banlieue.

On voit s'implanter de plus en plus de grands centres commerciaux en banlieue : Créteil-Soleil, près de créteil et à côté de la base de loisir déservi fin 2012 par le métro. Vélizy II également.

Pareil pour les activités de loisir : celle à côté de Créteil-soleil.

Or, depuis 25 ans, la nature des dépalcements en région parisienne a évolué. Avant, on se déplaçait pour le travail/étude. Aujourd'hui, en 2003, les déplacements pour motif personnels (loisirs, achats) sont devenus majoritaires.

Conséquences : - fortes évolutions horaires de fréquentation des axes de communication.

- au niveau de la répartition des déplacements dans l'espace, les dépalcements internes à la banlieue sont aujourd'hui largement majoritaires : 70% de l'ensemble des déplacements.

Face à ça, les anciennes organisations des transports sont de moins en moins adaptés.

II) Les mobilités en île de France, la fin d'un modèle radioconcentrique ?

A) les évolutions des mobilités.

La voiture reste le moyen de transport principal en île de France : 44%. Mais sa croissance ralentit.

Le deuxième moyen de transport est la marche, à 34%. On prend ici en effet l'ensemble des déplacements, pas seulement les déplacements pendulaires. Malgré l'augmentation des distance/temps, 35% des déplacements ont lieu à l'intérieur d'une même commune (12% interne à Paris, 23% interne aux communes de banlieues). 13% de déplacement de type radial : banlieue à banlieue. 4% des déplacements diamétraux : Paris à banlieue.

En gros, très grande majorité des déplacements motorisés au sein de la zone dense (paris, banlieue intérieure et extérieure == agglomération). Dans la Grande couronne, hors banlieue extérieure, soit les zones plutôt périurbaines, les déplacements intrazonaux sont majoritaires.Concernant les villes nouvelles, les franges de l'agglomération, les relations avec Paris et même le reste de la zone dense sont peu importantes, alors que relations privilégiées avec la banlieue extérieure. Enfin, en ce qui concerne les zones rurales, liens privilégiés avec les agglomérations secondaires, rurales. Déplacement vers la zone dense sont quasi inexistants.

Les migrations pendulaires sont donc à minimiser.

Dernier cas à prendre en compte, les travailleurs extérieures à la région. Deux catégories :

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travailleurs des villes du bassin parisien, les villes cathédrales : profitent des liaisons ferroviaires avec Paris qui permettent des déplacements sur de très longues distances. Ils sont en progression car ils vont dans des pôles économiques qui s'éloignent de Paris et se rapprochent des zones les plus éloignés de l'aire urbaine. Les emplois se rapprochent des zones les plus éloignés de l'aire urbaine en fait.

Hormis

L'élargissement de l'aire urbaine est très fortement lié au renforcement des bassins d'emplois secondaires de plus en plus éloignés de Paris. L'élargissement de ces aires urbaines ont pour conséquence la diminution des navettes vers Paris.

B) une organisation concentrique mal adaptée au fonctionnement multipolaire du territoire

Pour beaucoup de banlieusars, il n'y a pas d'offres de transport en commun capable de remplacer la voiture car peu de liaisons transversales. Objectif : nouvelles politiques de mobilité en lien avec le projet du « grand paris » :

Conserver les bénéfices d'agglomération éviter les effets de congestion que provoque une concentration trop forte sur un seul centre.

Il ne s'agit pas de contester la suprématie parisienne car avec la mondialisation, la métropolisation, la valorisation des centres, Paris apparaît comme un atout. On ne veut pas se passer des « bénéfices d'agglomération » : notion de géographie économique, les entreprises vont s'installer préférentiellement dans les endroits où il y a déjà une forte densité d'entreprises pour bénéficier de tous les services et des réseaux prééxistants, d'une bonne accessibilité, etc.

III) De nouveaux enjeux de gouvernance : la question du « Grand Paris »

On a vu dans I et II que la densification et l'évolution des mobilités dans l'aire urbaine font que les modes de gouvernance et l'organisation telle qu'elle est ne suffisent plus à gérer correctement cette aire urbaine parisienne. Le projet du grand Paris va êter une des solutions envisagées pour répondre à ces problèmes.

A retenir d'une manière générale derrière le Grand Paris, les politiques publiques sont dans uen logique de centration, pas d'étalement. Comme dans tous les projets actuels en fait.

Introduction : « Paris Hors les Murs »

Grand Paris = volonté de sortir de l'isolationisme parisien. C'est pourquoi l'expression Grand Paris ne fait pas l'unanimité. Ainsi certains auteurs affirement qu'à l'expression Grand Paris ils prefèrent l'expression Paris Métropolitain. Au cnetre du problème : gouvernance et raisonnement urbain.

Enjeu local, régional et international. Le projet du Grand Paris doit permettre de favoriser le rayonnement international Parisien.

Grand Paris est un terme qui convient bien quand on envisage ce projet comme le moyen de renforcer Paris comme pôle international, mais moins parlant comme un moyen de mettre en place une gouvernance qui ne soit plus centrée sur Paris dominant sa banlieue.

1°) premier enjeu : la question des frontières, Paris intra muros, Paris extra-muros.

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Le Grand Paris va avoir comme objectif d'aller à l'encontre de l'isolationisme parisien de plus en plus critiqué par de nombreux élus de la région.

Exemple évident : sur la forte distinction problématique entre paris intra et extra muros : organisation originale du métro qui ne relie pas les gares entre elles, ne permet pas le passage des trains. Prolongement récent vers la proche banlieue. Mais dans l'organisation originelle, entièrement centré vers Paris. Les frontières sont aussi symboliques. Les liaisons de périphérie à périphérie passent par Paris.

Exemple récent du problème de cette distinction : vélib' pas développé dans la proche banlieue. D'abord limité en 2007 à Paris, étendu en 2008 à certaines communes de banlieue sur une bande de 1,5 km après u ncertain nombres d'errements juridiques. Ce grand Paris des vélos est très réduit et réservé à des trajets paris-banlieue. Certaines communes de banlieues sont réduites créer des systèmes parallèles.

2°) Les étapes et les outils du projet

une question ancienne : la question des transports a souvent été l'enjeu premeir du Grand Paris, notamment avec la création du Stif en 2000 : syndicat des transports parisiens devient le syndicat des transports d'île de France.

Juillet 2006 : conférence métropolitaine de l'agglomération parisienne, sous l'impulsion de Delanoe, Pierre Mansat et plusieurs éluis de banlieue. Rompre avec la tradition de relation entre Paris et sa banlieue : l'ignorance réciproque, méfiance, rejet vers la banlieue des nuisances. Réalisations : création d'un syndicat mixte Paris-Métropole en 2009 et autres réalisations concrêtes.

Tous ces projets transgressent les limites administratives

Projet de la porte de la chapelle : volonté de réflexion commune entre Paris et plaine commune (plaine commune = communauté d'agglomération créée dans la mouvance de Paris-métropole en association avec Saint-Ouen). Les objectifs de ce projet sont de réamménagent urbain : reconfiguration de l'échangeur, enfouissement d'une partie de la liaison ferroviaire, étude d'intermodalité. Favorisation de tram, lignes de bus : plus de liens dans le quartier. Développement commercial commun.

Les docks de Saint-Ouen : désignés éco-quartier par l'état en 2009. nouveaux quartiers urbains par l'île de France. Volonté de préserver une partie du patrimoine du quartier lié au dock. Vaste projet de renouvellement urbain. Bonne partie des habitants qui s'opposent au porjet au motif que la banlieue ne souhaite plus être l'arrière cours de la capitale. Proteste notamment contre le projet de construction d'une dizaine de tours de 16 à 17 étages, appelées émergences dans le projet.

A la suite de la création de ce syndicat mixte, il faut mentionner le fait que ça a été un grand succès. Pb : il y a eu pb de compatibilté avec l'objectif initial et ce que le syndicat est devenu. A l'origine, but de gérer la zone dense de la région île de France ; Sauf que le syndicat a été victime de son succès et couvre quasi la totalité de l'île de France. C'est donc aussi l'un des grands enjeux du grand Paris, c'est de décider quel territoire va être recouvert par le Grand Paris.

Le schéma directeur va être une véritable étape dans la prise de conscience des enjeux métropolitains car on voit qu'entre le schéma directeru de 94 et le shcéma révisé en 2004, il y a eu d'importantes évolutions.

Les schémas directeurs ont disparus sauf pour Paris : le SDIF (schéma directeur de l'île de France) est la seule région qui a conservé un shcéma directeur à l'échelel de la région.

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Juillet 2006 : Conférence métropolitaine de l'agglomération parisienne : les réalisations

Dock de Saint Ouen: Saint-Ouen : banlieue où l'on rejette les activités nuisibles : cimetière, nombreux entrepots, voies ferrovières, etc

Dock de saint-Ouen classé écoquartier par l'état en 2009, et déclaré Nouveau Quartier Urbain par la région IDF.Suscite l'opposition d'uine partie des habitants au motif que la banlieuene serait : cf plus haut

Porte de la Chapelle : bien Pantin, pas Saint Ouen : même type de quartier. Enfouir une partie de la liaison ferroviaire. Reconfigurer l'échangeur.

Porte e Paris, site en saturation, stratégique entre la Plaine de Saint Denis et le sud. Le but est de recrer du lien entre différents types de tissus urbains. But : on entend rien à cause de ces sacs à merdes.

25 juin 2009 : La Conférence se transfrme en Assise e la métropole : création du syndicat mixte Paris Mtropole.

De quoi doit on )parler Quel territoire ? Grand Paris, agglo, métropole, région ?

Pierre Mansat, adjoint communiste au maire de Paris chargé de Paris Métropole a déclaré « Tout sauf le Grand Paris ». Il s'élève contre l'expression dominatrice du Grand Paris, avec un Paris qui domine sa banlieue.Projet cible : cœur de l'agglo.

Le schéma directeur : une étape dans la prise de conscience des enjeux métropolitains : il n'existe plus sauf pour la RP.

Entre 94 et 2004 : normalement, on devrait encore être dans la configuration du Schéma de 94, prévu jsuqu'en 2015. Mais il a été révisé en 2004. Le SDRIf de 94 ne prend pas du tout en ocmpte Paris en fait, seulement la banlieue, et donc coupe la banlieue de Paris : finalement il est dans une configuration classique.

Entre 2004 et 2008, nouveau SDRIF, avec Paris plus pensé comme à côté mais approche métropolitaine qui invite Paris à ne plus se penser à coté de sa région, et la région à ne pas se concevoir comme une île e nfrance : la région à une échelle plus large que le bassin parisien.

Objectif concret : création de 60 k logement par ans. Question du transport : favoriser le polycentrisme, rechercher la densification

urbaine. Essayer de mieux prendre en compte la mobilité au sein de l'ile de France : extension du métro. Création d'une double rocade entre tram et métro au niveau de la petite couronne. Renforcement de la desserte pour la Grande Couronne avec des réseaux ferrés, radio, tram-train et desertes locales en tram.

Mais pas toujours applicables, problèmes de financements.

Projet Tram train entre Massy et Evry, but : relier en 32 minutes ces villes. Concerne des villes peu déservies par les transports en commun. Desservies par le RER seulement, et juste quelqus villes,

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certaines pas reliées. Paris faisait de certaines villes uniquement des lieux de communication. Le projet initial, trop onéreux, a été abandonné en 2006 mais en 2009, projet plus modeste

Une partie de la ligne en mode ferrovière, une partie en mode tramway (alliant vitesse quand nécessaire et accessibilité)

3°) Enjeux et débats

Faut-il nouvelle institution en plus de la Région ? … on passe, déjà vu.

4°) Conclusion :

Le Grand Paris doit répondre à la fois à un problème spécifiquement parisien : comment rompre l'isolationisme de Paris, renforcer les relations entre Paris et les collectivités locales franciliennes. Intégrer les enjeux mtropolitiains dans la politiques parisienne : Paris n'appartient pas qu'aux Parisiens.

Mais le Grand Paris est aussi finalement une problématique commune à l'ensemle des Grandes Villes du Monde. Comment gouvernenr des régions urbaines aux limites économiques floues, avec plusieurs collectivités locales, un enchevêtrement des échelles.

Il faut fait la part entre itnéret locaux et métropolitains.

Pose aussi des problèmes de gouvernance : leadership à la région => contestation de l'état et des collectivités locales.

Annexe : essai de typologie de la banlieue parisienne : cf. SPIRAL. En fait périphérie, pas seulement banlieue

Cité des Courtillières : www.tourisme93.com

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La Nature dans la ville

Pas le même sujet que « la Ville Durable ». Ce dernier est un sujet à la mode, et désormais les politiques publiques font intervenir le durable à toute les sauces, ce qui rend ce sujet difficile.

Il ne faut pas tomber dans les clichés : éco-quartiers, réalisations durables. Attention aussi à la bien pensence.

Nature en ville : question plus ancienne, qui ne se superpose pas à la précédente. Ce n'est pas seulement l'ancêtre des questions sur la ville durable et en outre, la ville durable ne se limite pas aux questions sur la nature.

*Deuxième point : sujet qui peut sembler contradictoire car l aville semble être le lieu de la lutte contre la nature. Elle fait partie de la ville mais sous des formes désirées : formes non désirées : rats, blattes, etc. Les cours d'eau sont endiguées, maitrisés, etc. Et lutte contre les indésirables. Quand on dsire plus de natre en ville, ce n'est pas n'importe quelle nature.

De « la nature en ville » à « la ville dans la nature ». On ne peut plus raisonner sur une économie ville-campagne comme par le passé. Els statiosn de montagnes aujourd'hui sont des espaces urbains

Comment la question de la nature en ville a t(elle évoluée ? Dans quelle mesure le bouleversement des relations ville-campagne et l'irruption du développement durable ont influencé les représentations, l'usage et les modes d'aménagement de la nature en ville.

On verra comment le pb de la nature en ville a été traité historiquement.

Le système de parc et jardins publics Hausmannien strucutre nos villes et constitue encore aujourd'hui la majorité des espaces verts en ville.

I) Des jardins publics aux espaces verts, un héritage historique structurant

A) L'héritage haussmannien

1°) Le système des parcs et jardins

Actuellement, plus de 80% de la superficie des espaces verts aménagés à Paris proviennent directement de l'héritage Haussmannien.

Bois de Vincenne et bois de Boulogne sont davantage vue comme des espacees de natures conservés par la ville. En réalité, ce sont des espaces de nature ultra maitrisé et contrôlés.

Deux bois est/ouest et bute chaumont, parc Monsoury au sud.

Egalement parc, squares et promenades urbaines (champs élysées). Avenues arborées, plantées : Parc way

Pour réaliser ces espaces verts, Haussmann s'appuie sur l'ingénieur Jean-Charles Alphond.

La encore, Paris bénéficie d'une régime spécial : jusqu'en 1877, il n'y avait pas de maires à Paris,

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seulement un préfet. Haussmann opère à partir de 1852/53. haussmann a donc un grand pouvoir sur l'aménagement de Paris avec rgime spécial d'expropriation qu iexiste à Paris et e nfait le terrain d'action privilégié de ces types d'aménagements.Toutes les grandes villes se sont inspirés des aménagements haussmanniens., que ce soit pour les immeubles ou les espaces vert.Les conceptions d'Haussmann sont celle d'une architecture géométriques. Mais il veut percer le tissu urbain, pas seulement crée du neuf à l'extérieur. C'est une des premièers fois que la ville se reconstruit sr elle même.

Les 12 percées symétriques qui rayonnent depuis la place de l'Etoile.Exemple tyîque, l'île de la citée complètement réaménagées sous Haussmann.

Les systèmes de Parc de Haussmann à JCN Forestier (1861 – 1930)

Sous haussmann, la ville sous ensemble de systèmes : système de voirie avec grands axes, systèmes des égouts, des transports, des parcs et jardins. Ce dernier est un système à part entière, appelé espaces verdoyants par Haussmann. Leur fonction est respiratoire : pensée hygiéniste, participant à l'aération des populations, mis sur le même pied qu'une place.

Les parcs viennent boucher les trous du tissus urbains qu'Haussmann a préalablement identifié.

Avant Haussmann, jardin des plantes déjà développé en lien avec les museum. Souvent, fonctions d'exposition, pas de nature. Au Moyen âge, très peu de jardin :potagers. A la Renaissance : jardins d'agréments. Il y a même avant Haussmann des jardins publics : Parc Borély à Marseille. La mairie décide d'en faire un jardin public en 1775.

Cette conception systémique des espaces verts va être poursuivies par Jclaude Nicolas Forestier en 1923. Il ocncçoit cette année là un système de parcs pour Paris :

les alignements d'arbres : améliorer la visibilité urbaine. Au départ, essentiellement des platanes. Sous Haussmann, on passe de 50 k arbres en 1850. En 1870, 95k. Effort poursuivi par Forestier. Aujourd'hui, on essaie de diversifier ces plantations, presque trop : problèmes d'allergie.

Jardins d'enfants : à proximité des écoles, lieux fermés, pas ouvert sur la rue. Jardins de quartiers, squares haussmanniens grands parcs urbains : Monseaut, Monsouris parcs sub-urbains : espaces de natures intégrés dans la ville qui restent dans leur

configuration originelle avenues jardins : parkway. Jonction entre différents espaces vers, au sein d'une avenue,

plus élaborée qu'un simple alignement d'arbre.

2°) La construction d'un paysage urbain et de la atre comme espace public

A la préoccupation hygiéniste d'Haussmann, préoccupation esthétique : salon de jardins destinés à être contemplés par le public selon des dispositions précises. Le public est poussé à développer des dispositions pour apprécier la beauté du paysage.

Sous haussmann, le beau est le paysage construit ou on décèle tous les signes de l'urbanité. D'ailleurs, on reproche parfois à ces parcs leur aspect factice. Mis en scène idéalisée. State, kiosque : fausses grottes pyrénéenes, cascades artificielles, points de vues élevés, etc.Pts de vue élevées = dégager la vue. Falaises des buttes chaumont, etcLes signes de l'urbanité qu'on y décèle font de cette nature un véritable paysage urbain sont avant tout le mobilier urbain : bancs publics, lampadaires, kiosques, abris, pavillons, poubelles. On a les mêmes abris aux bois et aux champs élysées ; Contribue à renforcer la perception de la ville comme une totalité et à faire des espaces verts une

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partie de l'urbain. Aujourd'hui on a changé de point de vue : les bancs sont taggués don cmoches, mes poubelles dégueulasses, etc. Mais à l'époque participe réllement à la beauté du paysage urbain.

Espaces verts dénaturalisés : sous Haussmann, souvent les arbres sont entourés d'une grille. Espaces vers participent à la création de véritables espaces publics . Ce ne sont plus des lieux résidentiels. Le terme jardin public est révélateur, qui apparaît un peu avant Haussmann mais s'y généralisé.La nature devient un équipement public et il y a d'ailleurs une tradition spécifique en la matière française : pas marcher sur les pelouses par exemple. La nature sous Haussmann s'approprie par le regard, pas par le corps : on ne vas pas abimer le paysage

Mais en juin 2001 à Paris, le nouvel adjoint au maire chargé des espaces verts décide de l'ouverture de quatre site : parc floral, bagatelle, monceau, serres d'auteuil.

Pour Monceau, on passe de 180m² de pelouse autorisée à 39400 m². Mais quand on ouvre les pelouses ce ne sont pas des gazons destinés à recevoir le pietinnement. Le parc de la vilette, dont les pelouses ont toujours été ouverte, c'est de la grande pelouse. Dans d'autre parcs, il a fallu modifier.

Changement en usage : appropriation des espaces verts : en même temps, ces espaces sont souvent moins perçus comme beau. Etude des aménageurs : en gros, le calcul c'est que chaque habitants puisse avoir un parc au dessus de chez eux car au dela de 10 minutes de marche, les gens vont avoir tendance à prendre la voiture. 7 personne sur 10 sont prêtes à marcher. Moins de mobilier urbain taggués. Puis changement de perception du beau : on cherche la vraie campagne, une nature préservée, plus sauvage, plsu rural.

B) Le Corbusier et la charte d'Athènes

Avec le Corbusier, on passe du jaridn public aux espaces verts. Conception qui s'ppose à celle d'haussman et a aussi laissé son emprunte.

Au départ, le Corbusier n'a pas prévu les places de parking évidemment. Charte d'Athènes 1933, à l'époque, dans les conceptions urbanistiques, la voiture n'est pas très présente. Pensée très quantifiée : quand on construit un logement, il faut faire tant de nombre de crèches, tant d'epsaces verts, tant de nombre d'écoles. Par rapport à Haussmann, on assiste à un relatif appauvrissement dl a pensée sur l'espace vert.

Finalement, pas une volonté réelle d'aménager les espaces verts. On s'oppose à ce qui soppose à la nature : on va empécher que les espaces soient batis, mais on va pas forcément essayer d'aménager la nature.

Idée d'une nature sauvage.

Pour le Corbusier, ville moderne doit permettre d'habiter, travailler, se récréer, circuler. L'homme évoluer dans un endroit ou doit soleil, espace, verdure doivent prédominer.

Quartier de Firminy-Vert (Cité Radieuse de Firminy) : ville industrielle, minière, au lourd passé. Réhabilitaton du centre ville organisée par Eugène Claudius Petit qui a fait appel en phase finale au Corbusier, avant aux élèves de ce dernier. La Cité Radieuse se veut un leiu d'application de la Charte d'Athènes.

Dans les quartiers de Grands Ensemble, les espaces vers se trouvent entre les immeubles : ceux-ci tournent le dos à la rue. Le Corbusier s'opposait farouchement également aux cité jardins, qui dispersent habitants et conduit à l'isolement social. L'idéal sont des villes ne hauteurs, plus denses.Caractéristique des années 60 et 70.

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Evolution tout de même dans les années 70 : on ne se contente pas de laisser la nature. L'espace vert, toujours central, test beaucoup plus sophistiué. On parle de dalles paysagères (la Villeneuve à Grenoble, Le Mirail. Pb de ces espaces verts : fermés sur eux mêmes, modèle rejeté ajourd'hui car seuls ceux des immeubles alentours en profitent. Il l'est moins que c equ'il pourrait l'être en fait, profité, car peut s'y développer une certaine insécurité.

C) Les villes nouvells : mettre la ville à la campagne

La question de la nature en ville peut se retrouver ici. Dans le cadre des villes nouvelles, on a vu se développer la volonté de mettre la ville à la campagne. Exemple : l'Isle-d'Abeau, crée en 1972, à l'est de Lyon, près de Bourgouin. Démographie faible. C'st la dernière ville nouvelle française. L'Isle d'Abeau n'a pas de continuité avec Lyon, ville destinée à être automone.

Particularité : ville polynucléaire, ce qui n'st pas le cas de toutes les villes nouvelles, avec plusieurs noyaux. Pas la même configuration que Marne la vallée car conçue comme une ville de quartier, de village, avec au départ 5 à 10 km entre les différents pôles, pour que la nature au milieu exitste il faut maintenir une activité agricole.

D'autre types de réflexions sont nécessaies

II) Vers de nouvelles formes de planification territoriale

Quelles évolutions actuelles dans la gestion de la nature en ville ?

A) Un changement d'échelle : la grande échelle paysagère

Le premier enjeu, le premeir grand changement est le changement d'échelle

les parcs sont de moins en moins conçus isolément : cf. les trames vertes et bleues.Le grenelle environement aboutit au plan « Restaurer et Valoriser la Nature en Ville » L'un

des engagements qui donne lieu à la loi du 3 aout 2009 et au plan ville durable. L'un des principaux enjeux est une nouvelle échelle. Notamment de raisonner à l'échelle de bassin versants dans leur ensembles, quand on réfléchi aux cours d'eau en ville. cf. cours sur les SCOT.Objectif : favoriser la biodiversité en luttant contre la fragmentation des espaces naturels, de plus en plus forte à cause de la périurbanisation.

Ca va permettre le développement d'espaces de loisirs et de mobilité douce:marche, vélo.

Problème des espaces fragmentés : encourage l'utilisation de la voiture.

Les trames vertes et bleues apparaissent sur les Scot et finalement on peut traverser lyon sans quitter les espaces naturel. Voies de chemins de fers, friches, avenues bordes d'arbres.

Les Cimetières sont souvent encore une coupure dans l'urbanisation, une enclave un angle mort mais dep lus en plus on a pour objectif de les intégrer. DE plus en plus, les cimetières apparaissent comme des potentialiés d'espace verts.On en fait ep lus en plus des lieux de calmes et de détente, voire comme des traversées piétonnes.

Cf Nantes : cimetières paysagers

Cimetière intercommunal de Joncherolles conçu en 1976 comme un parc, il est d'ailleurs encore en

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ocours d'aménagmeent, extension de 10 hectares prévu. Considéré comme permettant une liaison pietonne entre les villes Pierfite, Epinay, Saint Ouen Saint Denis et une dernière

B) La problématique du développement durebla et ses conséquences

Qu'est ce que ca change la politique du développement durable ?

Développement durable = justice intra et intergénérationnelle

Loin d'être la notion sicentifique que certain voudraient y voir, le développement durable s'avère avant tout un ensemble de représentations qui structure le débat politique contemporain. C'est essentiellement un nouveau référentiel.

Au départ, le développement durable a été largement rejeté car allait contre la rationalité économique.

Puis au fur et à mesure l'idée s'est imposée.Aurjoud'hui, c'est consensuel, banalisé. Personne ne va aller contester des évidences telles que le CO2 c'est pas bien, faut en avoir moins.Il y a onc un aspect marketing, un argument de vente pour les nouveau quartiers.

1°) Favoriser la densification urbaine

La densification urbaine est souvent l'objet de représentations négatives. Souvent, quand on dit densification, on pense aux grands ensembles. Pourtant, ce n'est pas un habitat très dense que le centre d'un village car entouré de vastes espaces non habités. Les zones haussmanniennes, ou vivent les populations aissées, sont 4 fois plus denses que ces zones

Certains chercherus nuancent les effets bénéfiques de la densification : études soulignent induit une mobilité de compensaition (effet BBQ) : les habitants des centres vilels très denses auraient tendance d'avantage à quitter ces centres le WE.

Quoi qu'il en soit, on est dans une concetpion de la ville qui a pour but de conserver des espaces de nature a grane échelle avec des trames vertes et la densification des espaces urbanisées déjà existantes. On veut éviter l'étalemet urbain et la morcellisation des espaces de nature.

2°) Lutter contre le changement climatique

Le Grenelle de l'environnement avait cette préoccupation principalement.A l'échelle locale, limitation de l'usage de la voiture, de l'énergie des batiments, et au niveau

des espacesverts l'apparition de nouveau types d'espace exprimentaux :

Facade végétalisée : exemple facade du musée du quai branly, fonction esthétique et environnementale : photosynthèse, protection et isolation des batiments (humidité, chaleur). Finalement, ce qui change par rapport aux conceptions ancienne, on essaie de reproduire les fonctions de la nature avant même de penser à l'aspect récréatif.

Toitures végétalisées !.

On imite pas tant le paysage naturel que les fonctions de ce paysage.

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De plus en plus, on essaie de profiter des bénéfices de la nature sans les inconvénients. On va essayer de profiter au mieux de

Portes d'Asnière, XIIIe arrondissement.

Balcons pourvus de pots en étons plantés de banbous arrosés automatiquement.

3°) Le poids de la demande sociale

Lde développement durable est censé améliorer la justice sociale et la démoratie participative. Or, on constate qu'il y a une demande sociale importante sur la nature en ville. Particulièrement important sur le jardinage (va de paire avec le succès des Amap). Rôle prépondérant es associations dans ce domaine.

CCL : deux paradoxes :

Relation à la nature. Finalement, la ville s'est construite en luttant contre la nature (rejete nuisibles, animaux, y compris domestiques (vache, etc)).

Au point que certaines initiatives today soulèvent des questions, comme la généralisation des trames bleus, de plans d'eau qu'on va laisser évoluer seul. Ne risque-t-on pas de voir le paludisme ? Les facades également on lutte ocntre les insectes

Depuis Haussman, retournement : plus paysages urbains artificiels mais paysages de nature sauvage, ou tout du moins qui paraît sauvage.Souvent abrasion de la dune et aménagement d'un jardin sur un sol plus classique, ou on peut faire pousser ce qu'on veut. Donc on dirait de la nature, mais en fait totalement artificiel

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La ville high-tech

Les nouveaux espaces technopolitains

cf. La France, territoire et aménagement face à la mondialisation, Colombal

Les nouveaux espaces industriels sont essentiellement dédiés à l'activité d'innovation, reposant sur certains principes censés favoriser le développement local : concentration, proximité géographique, alliance université-recherche-industrie. Il s'agit du technopôle.

C'est un thème central dans l'étude de la « France en villes » mais qui pose un problème de sources.

De nombreux termes ont été utilisés pour décrire le phénomène : district technologique, parc technologique, parc scientifique. Aujourd'hui on parle aussi de cluster. Différence entre une technopole et un technopôle.

« Les technopôles sont des réalisations mises en œuvre par des villes dont les stratégies de développement économique s'appuient sur la valorisation de leur potentiel universitaire et de recherche en espérant que celui-ci entraîne une industrialisation nouvelle à l'initiative de l'entreprise de haute technologie, crées ou attirées sur place ». Géographie des technopôles, 1991

Définition de Pierre Laffite, fondateur de Sophia Antipolis : réunion en un même lieu d'activité de hautes technologies, centres de recherche entreprises universités ainsi que des organismes financiers facilitant les contact personnels entre ces milieux, qui produit un effet de synergie d’où peuvent surgir des idées nouvelles, des innovations techniques et donc susciter des créations d'entreprise.

3 composantes : université, recherche, industrie. Concentration géographique (quelques exceptions, Montpellier = technopole sans chapeau) Environnement de qualité Présence d'une stratégie intentionnelle d'acteurs (les collectivités locales en général, mais

d'autres acteurs peuvent intervenir avant) Dans l'idéal, le technopôle... FAIT CHIER

Une technopole serait une ville impliquée entièrement dans la production et l'utilisation des hautes technologies, d'après George Benko : c'est un terme controversé. Exemple : Sophia-Antipolis, Toulouse, Montpellier, Grenoble.. Pour être une technopole, une ville doit posséder plusieurs pôles, être dotée d'une forte capacité d'innovation et de polarisation et d'un fort rayonnement qui lui permettrait d’entraîner le développement régional voire nationale. On peut considérer que c'est le cas d'une ville comme Toulouse dans le cas de l'aéronautique.

Pour lui, les technopoles sont peut nombreuses dans le monde : ce sont les grandes métropoles. Volume des dépenses dans la R&D, proportion des lieux industriels/recherche, niveau de perfectionnement des produits fabriqués, taux de croissance de l'emploi, organisation institutionnelle du site.En fait, terme controversée mais à valeur pédagogique.

Un des aspects les plus importants pour parler de technopoles, c'est la reflexion sur l'aménagement urbain liée au développement de la haute technologie. Martin Vanier, à propos de Grenoble, parle de technopole en quête d'horizon métropolitain. Grenoble est ainsi une technopole, mais n'est pas une

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métropole à part entière, donc en contradiction avec Benko.

Problématique : les villes d'une part et les industries d'autre part on connu d’important développement grâce à la mondialisation. La métropolisation apparaît ainsi comme la traduction urbaine de la mondialisation. On insiste dans le même temps sur la technopolisation du trritoire française et les technopôles se situent le plus souvent à proximité des aires urbaines.

On a un archipel métropolitain qui se distingue de plus en plus du reste du territoire et qui se distingue par sa puissance économique et le développement d'activités de haute technologiue. Dans le même temps, disparité croissantes entre les territoires gagnants et perdants.

L'ambition aujourd'hui dans les politiques publiques est une reconnaissance à l'échelle mondiale et le développement des compétitivités sur une logique de pôles. Ces politiques d'aménagements entrent en rupture avec l'idée d'une équité territoriale. Un des symboles de ce retournement est l'éphémère passage de la DATAR à la DIACT.

Assiste-t-on à une technopolisation des espaces français, quelles sont les caractéristiques de ces nouveaux espaces technopolitains, quels modèles de vies cela conduit-il.

I) la mutation des espaces industriels

Crise de l'industrie traditionnelle qui a eu pour conséquences des évolutions dans les espaces de l'industrie en France : avant on avait à peu près un nord est industrialisée et un sud-ouest agricole. Aujourd'hui, les villes du nord sont en crise et on a une évolution technopolitaine des vills du sud.

La tertiarisation de l'industrie : Apparition d'un quatrième terme, le qaternaire, terme discutable dont le sens varie, parfois utilisé pour caractériser le développement des hautes technologies. En tout cas, ce développement s'accompagne d'un fort développement des secteurs d'accompagnement et de l'économie de la connaissance. Dans ces technopoles, la fonction production n'est qu'une partie, il y a beaucoup de R&D.

A) L'évolution des facteurs de localisation

A l'origine, dans le nord-est, car proximité de la ressource et industrie à faible valeur ajoutée donc importance du transport. Aujourd'hui, concentration vers les grandes villes et les espaces accessibles à toutes les échelles. Double mouvement qui permet d'analyser la relation ville-industrie. A l'échelle nationale, concentration dans les grandes villes qui accompagne le phénomène de métropolisation. A l'échelle urbaine, on a plutôt au contraire une exurbanisation des activités et une installation en périphérie des agglomérations. Attention, exceptions : bioparc rive gauche, presqu’île scientifique à Grenoble.

Les villes essaient d'attirer les entreprises en mettant en valeur facteurs : Capital humain Offre de formation et de recherche (médecine à Montpellier) Aménité Accessibilité Contexte politique et économique local (plusieurs entreprises, mais pas concurentes)

B) L'évolution des paysages industriels urbains

Depuis environ un demi siècle, le paysage industriel urbain a changé. Avant, des zones

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industrielles situées quasi exclusivement à côté des autoroutes, voies express et échangeurs. Aujourd'hui, diminution du nombre d'emplois dans l'industrie qui rend ces zones surdimensionnées : phénomènes de friches. Question de la cohabitation ville/industrie avec AZF également. Directive SEVESO.Finalement, ces nouveaux espaces technopolitains semblent régler le problème car tertiarisation de l'industrie et R&D : moins à risque. Diversité et mixité des fonctions.

Sophia Antipolis : regroupement recherche publique et privée sur le modèle du cluster inspiré par la Silicon valley. Paysage industriel spécifique qui se prête mieux à la cohabitation : espaces périurbains. A Sophia antipolis, collines de Valbonne. A nancy-brabois, espace verts de loisirs qui cohabitent. Ecole polytechnique de Saclay, sur le technopole de Paris Sud.

Faible densité du bâti industriel et technologique.

Exemple, Mulhouse

C) Des technopôles aux pôles de compétitivité : concentratio net proximité géographique

Cette idée de nécessité de la proximité géographique est l'idée que l'innovation est un facteur de la croissance économique. Et que tu coup les entreprises innovantes et les labos de recherche doivent être situé côté à côte. Du coup, on a vu dans les année 80/90 se multiplier des zones dédiées à l'activité d'innovaiton pour favoriser le développement local. C'est là qu'on a vu apparaître ne série de terme : district technologiques, clusters, etc.

Le pôle de compétitivité à vocation mondiale de ??? : conforter la position dominante de Rhone alpes dans le domaine de la biologie médicale ,notamment vaccin (institut pasteur).D'abord des grandes enterprises fr et etrangères Biomérieux, Mérral, Sanofypasteur, mais aussi des PME PMI locales en association avec des acteurs universitaires hospitaliers, des institutions publiques notamment liens importants avec le CEA de Grenoble et les collectivités territoriale : Grand Lyon et sa Région et la région Rhône Alpes : pôle à vocation mondiale qui a la possibilité de s'appuyer sur un réseau industriel dense : environ 28 000 emplois dansle secteur des biotechnologie dans la région. Depuis les années 90, environ 50 PME crées.

Le modèle industirel actuel favorise les métropoles ou les agglo qui peuvent se prévaloir d'une dimension européenne.

II) Des espaces adaptés aux contraintes de la mondialisation

A) Ou sont les territoires productifs gagnants ?

Les territoires gagnats sont ceux adaptés aux contraintes de la mondialisation mais qui restent tjrs menacés par les conjonctures. A l'échelle nationale, villes de l'ouest et du sud. A locale, district industriel ou parc technologiquesLe phénomène de métropolisation va de paire avec affirmation métropolitaine et recherche de compétitivité.

Selon le groupe GaWC, Paris obtient la note maximal mais aucune autre ville française. Mais critère sur les villes globales. Certaines villes comme Grenoble ou Toulouse ont une visibilité à l'échelle mondiale mais dans des domaines précis.

Au sein des aires urbaines des villes françaises au fort développement métropolitain en fait.

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D'après la géographie des technopolesde Benko de 91, les technopoles seraient : rennes nantes, toulouses, metz, etc. Sophia antipolise = parc évolué. Et les complexe machin

B) Les premiers technopoles : trois modèles de développement

1) La cité scientifique d'île de France : s

étend de Saint Quentin à Evry, dans le sud de Paris. Au centre, éttat pavillonaire. Villes nouvelles, villes comem Anton. Les zones d'activités se développent autjours des grands villes Palaiseaun Massy, etc. Espace dont on vante l'accessibilité, qui se marque par la présence assez proche de Orly, autoroutes. Mais mauais transports en communs.Zone qui a profité rapidement de la décentralisation de Paris. Le CEA de Saclay date ainsi de 1952. Grandes universités, (HEC, Paris 11, Paris 12, SUPELEC).Aujourd'hui : projet de décloisonnement du CEA et autour de la fac d'Orsay, crée un parc technologique sur le modèle grenoblois

2) Sophia antopolice : un parc international d'activité et la première volle nouvelle technopolitaine cée exnihilo en france

Crée à l'iitative de Pierre Lafite. En 1960, il publie un article dans le monde, le quartier latin aux hcamps, pour déplacer recherche et enseignement dans milieu rural. En 1962 né l'association sophia Antipolis

Antipolis = mot inventé faisant référene à Antibe et Polis. 1972, naissance du parc international d'activité de Valbonne Sophia Antipolis (Valbonne = villae qui se trouve à l'origine. Déclaré OIN (comme la défense ou Euroméditerranée)Atout de sa localisation : 18 km de l'aéroport de Nice, 2e aéroport international français. De même, gare de Nice TGV Antibes, même si sophia pas directement désservie. Par contre, A8 dessert directement Asophia. Bien sur, on a essentiellement vu se développer des centres de recherche, des grandes écoles et universités nouvelles, pas déclocalisées comme dans Paris Sud. Création de logements, de commerce. En 1989, 1500 logements : petit collectif mais avec surface extérieure privative (habitat interdmédiaire).

Favorisé par l'installation d'IBM près de Nice, Texas instruments : favorise développement des poles telecom, info, etc.

Autre pôle : science de la santé.

30 000 eemplois, 4500 étudiants et chercheurs

3°) La ZIRST de Meylan, un véritable technopôle.

Un des plus anciens parcs technologiques de France.

Entre 54 et 75, on passe de 63 k habitants à 389 k.dès 1955, installation du CNG, centre d'étude nucléaire de Grenoble. C'est devenu le premier centre de recherche régional, délocalisation du CEA parisien.

Pourquoi localisation à Meylan : A proximité du campus. Rapprocheemnt entre emplois et habitants, Meyla nétant une zone peuplée par cadre et techniciens vac habitat pavillonaire. Conséquences : en 1989, 17 entreprises , 4k emplois avec ttefois une minorité de 50 établissement seuelemtn avec un profil industirel et une majorité de bureau d'études et bc d'entreprises dans le

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même domaine donc en concurrence. C'est pourquoi Genko conteste technopole. Today, cette ZIRST a été rebatisé innovallée.

C) Deux villes-technopoles

Toulouse et montpellier car avaient des particularités communes : Toulouse : a bénéficié de la politique de décentralisation parisienne menée par l'état depuis les années 60 et entreprises. Vocation spatiale avec la décision dès 68 de transférer le centre national d'étude spatial à Rangueil qui a entrainé la délocalisation de Patra ou Alcatel Espace. Pourquoi à Toulouse ? A la fois potentiel de recherche avec de nouveau labos dans les années 90. Une des pls grandes villes unversitaires de france cond fort potentiel de main d'oeuvre qualifiée. Faiblesse du tissu industriel de la région midi pyrénée. Lyon Biopole peut s'appuyer sur un réseau dense, pas à Toulouse. Donc sa faiblesse, forte dépendance d'une industrialisation récente et venue de l'extérieure. Plus construction de l'Airbus. Technopole avec espace de concentrationde l'activité de pointe. Premier secteur industriel : aérospatial, aéronotique à l'ouest, biotechnologie

Montepellier : Europole

Le maire de l'époque, eroge Fraiche, a contribué à faire de Montepllier une technopole : i la voul uemttre en palce un pole global. Dès 1965, isntallation d'IBM : médecine aussi

D) une économie fondée sur les synergies et la mise e nréseauLe développement éocnomique du Grand paris et le projet grand métro

Projet : accroitre synergie de la cpaitale par mise en réseau des pôles les plus importants.s

III) un nouevau modèle d'urbanité ?

A) Des projets urbains ambiieux : quoi ressemble une ville high-tech ?

Sophia Antipolis : Ville nouvelle Coexistence entre fonction résidentielle et industrielle. Les nouveaux projets ont pour but de favoriser la mixité des fonctiosn urbaines.

Grenoble : projet Giant, espace technopolitain a ucoeur de l'agglo. On se situe dans les limites de la ville centre et le projet est d'ouvrir le CEA et de faire e la presqu'il scientifique un véritable quatier urbain voire une deuxième centre.

B) L'exemple du développement des nanotechnologies à Grenoble vers une reconnaissance à l'échelle mondiale.

Développement des nanotechnologie à Paris Sud et Grenoble. Grenoble projet antérieur à Paris. Projet urbain, contrairement à Paris ou priurbain. Donc réaménagement urbain. Grenoble, vers une reconaissance à l'échelle mondiale.

Jean Therme, dircteur du CEA a un projet pour faire de Grenoble une ville à l'échelle mondiale, pas réaménager un seul quartier. Il a réussi à convaincre les élus de faire son projet. Presqu'ile scientifique : pas ou peu d'habitations, les rares près des voies ferrés pour classes pauvres. Batiment

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industriels lié à la haute technologie.

Au départ, la premièer construction est Lunatec. Europol, quartier de la gare rénové sur le modèle de La Part Dieu

Pole minatec (inauguration en 2006) Alliance Crolles 2 (commune périurbaine), Nanobio (inauguration en 2009), Pole (mondial!) de compétitivité minalogic, projet Giant

Association entre le développement des nanotechnologie et projet de renouvellement urbain à Grenoble

C) Les limites du modèle.

A Grenoble, forte opposition, de la part d'élu verts et d'un micro groupe d'opposant, Pièces et Main d'Oeuvre (PMO), des citoyens anonymes, qui apelle ça les nécrotechnologies.En 2006, pour inauguration, le quartier a été bouclé par peur de représailles, inauguration reportée au 2 juin au lieu du 1er..

Renforce clivages et inégalités avec finalement des écarts de plus en plus grands entre les quartiers de Grands Ensembles qui aui mieux fournissent de la maind'oeuvre pour faire le ménage et ces nouveaux quartiers urbains asceptisés qui participent à la destruction des vieux quartiers

CCL : finalement ces espaces technopolitains sont en progression aps seulement dans les villses qui s'affichent comme des technopoles mais dans toutes les villes de France car les hautes technologies sont le seu lsecteur d'avenir pour l'industrie française et bénéficient, pour l'instant, d'une image très positive.

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L'aménagement urbain des cours d'eau

De la maîtrise à la mise en valeur

Question centrale. La ville met en valeur mais aussi pollue. Elle peut être utilisée pour la bonne image de la ville mais peut aussi être une menace. Finalement la relation ville-cour d'eau est centrale pour 3 raisons :Les sites de cours d'eau sont des implantations privilégiés pour les villes : fonction de défense, avec souvent un surplomb par rapport au cours d'eau (Rennes sur l'ille-et-Vilaine, Nancy sur la Moselle) et une fonction de commerce. En plus, les villes se développent dans les vallées.

L'extension de l'urbanisation pose de nouveaux problèmes que ne posait pas l'activité agricole : en cas d'innondation, plus grande vulnérabilité.

Pourtant, la mise e nvaleur des cours d'eau est au cœur de nombreux projets de renouvellement urbain.

Comment assurer le développement et la densification des activités métropolitaines en tenant compte des risques alors même que la pénurie d'espace ne laisse libre que des terrains exposés ?D'autant qu'on ne peut pas se limiter à cette notion de contrainte et de risque : une ville a intérêt, dans el cadre de la compétition, d'utiliser le cours d'eau pour améliorer son image, pas d'insister sur sa vulnérabilité.Enfin, il faut prendre en compte les spécificités de chaque ville. Le cours d'eau peut-être une rupture ou on essaie de les ignorer, en le couvrant.

I) Les cours d'eau urbain, un atout à maitriser.A) Urbanisation des vallées et aménagement des cours d'eau

Navigabilité et aménagement : urbanisation des valéesCanalisation, endiguement, et recouvrement.

Des ports, aujourd'hui certains ont fermé  : Paris Rive Gauche, Rambaut et Edouard Hérriot à Lyon. Tout ça nécessite des aménagements pour améliorer la navigabilité. Grande compagnie, la Compagnie Nationale du Rhône, crée en 1933, qui a une triple mission : navigation, irrigation, production d'électricité. En 1934, la CNR a reçu de l'état la concession du Rhône pour 99 ans. Elle crée ainsi le port Edouard Hérriot, de nombreux barrages. 400 km de digues sur le Rhône.

Il faut donc canaliser le cours d'eau, qui a tendance a changé de lit. Important aussi pour l'urbanisation. L'idéal est u nlit rectiligne et un débit pas trop variable.

Or, les vallées sont des espaces tout désigné pour l'urbanisation. Donc dans des secteurs à risque, dans des vallées inondables:PAris, Lyon Toulouse, Bordeaux, Metz, etc.. 1er tiers : Xxe siècle, urbanisation sous forme de lotissements.En IDF, depuis 1960, forte croissance urbaine d'abord concentrée sur les grandes vallées ou se trouvent assi les axes de communication. Pas de prise en compte de l'ampleur du risque alors que moult rivières (Eurre, Essone, Oise, etc.). 1982, loi sur l'indemnisation des catastrophes naturelles qui renvoient aux PSS, Plan de Surface Submersibles, qui existaient déjà avant.1987:création des PPR, Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles. Anexés aux POS et des sanctions sont prévus pour le non respect

Dernière étape, 1995, loi Barnier : ajout des PER, Plan … des Risques.

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Série de lois de préventions donc. Malgré ça, entre 82 et 99, toiujours en IDF, 1550 hectares st urbanisés dans les zones à risques, avec pression sur les départemens du Val de Marne (Choisy le Roi, Alfort ville, Yvelines, Essone, Seine et Marne. Entre 90 et 99, plus de 32 000 personns sy sont installés, dt les 2 tiers en petite Couronne, haute seine et Val de Marne.

Pourquoi ? Toutes les communes soumises aux risques n'ont pas encore de PPRI, elles étaient 61% en 2007, seuls espaces dispo restant. Elle s'accompagne de travaux d'endiguement voir de recouvrement des cours d'eau : Laisse à Chambéry, Vilaine à Renne. Ex : place de la république à Rennes, dalle de béton arméRenne, au départ site de promontoir qui domine l'estuaire de l'ille et de la Vilaine. Développé d'abord sur site en hauteurs. A partir du XVe siècle, on gagne les terraisn amrécageux du sud avec dévelppement de part et d'autre du cours d'eau Xxe siècle, à nouveau sur les hauteures environnantes. La vilaine possède un lit peu profond donc fréquentes inondations, donc dès le XVI, travaux envisagés. Effectués entre 1841 et 1861. mais en 1966, inondation catastrophique et récemment aussi.

B) Des villes vulnérables

Par définition, la ville est l'espace le plus vulnérable au risque. Tous les risques : glissements de terrains, carrières (éboulement, effondrement, notamment à cause du métro), sismique, climatiques, canicules (îlot de chaleur urbain = pollutin plus murs qui accumulent la chaleur et la restituent la nuit), industriels et technologiques.

Paradoxe : avat la ville espace de sécurité, aujourd'hui danger ; En fait, avant la ville était aussi danger : épidémies, smog londonien. Le risque le plus étendu est celui de l'inondation.Important : les villes st aussi sous la dépendance des risques induis : inondations peuvent provoquer des conséquences pus grave que l'inondation en elle même.

La vulnaribilité de l'agglo parisienne aurait des conséquences sur l'ensemble du réseau urbain car forte concentration des pvrs de décision, nœud de transport. Crue de référence : 1910. En cas de crue 1910 staïle, menace 7 000 hectare de zone urbanisée et dégat évalué à 10 à 12 milliards d'euro. Département des haute seine et paris plus exposé avec 20 et 11 % respectivement de leur superficie totale. La production d'eau potable serait réduite d'un tiers. 70% du métro arrêté, la moitié du trafic du RER, pour 30 à 50 jours. Plus de gaz pour 300 k, electricité pour 350k. Patrimoine historique vulnérable ; louvres, Orsay, BNF, gare Austerlitz. Zone dense et vulnérable dans ue crue centenale

même enjex plus locaux en Province. En 2003, usine lustuctru à Arles fermée à cause de crue du Rhône.Pb : pas seulement les éventuelles vies humainesmais bien matériel qui met en danger le potentiel productif de la ville.

Les aménagements et l'urbanisation ont pour effet d'augmenter l'aléa en plus de la probabilité.

C) Des catastrophes urbaines récurrentes

Crues rapides : Crue de Louvèze, 1992, à Vaison la Romaine : 46 morts. De plus, la spécificité du milieu méditerranéen ces crues est que ce ne sont pas spécialement des gros cours d'eau. Exemple, le paillon, fleuve en partie couvert à Nice. Phénomènes apides, brutaux, qui créent la stupeur malgré la prévisibilité, surtout que culture de risque affaiblie avec arrivée de nouveaux urbains.Innondations à Nimes, en 88 : 11 victimes, énormes dégats. Innondations annuelles en automne. A Nimes particularité, pas vraiment un cours d'eau : ville batie au pied des guarigues, plateau calcaire

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de 200 m altitude. 6 cadereau arrivent à Nimes. 3 de ces vallées sèchent déboiuchent directement dans la ville, les autres dans les banlieues. Elles sont facilement oubliées par les habitants (Oued). Ceux-ci sont anthropisé, rétrécis, finissant par des routes 45 000 sinistrés, milliers de voiture à la casse.

Ninondations lente : Somme, Aube. Généralement moinsde victimes mais peuvent être plus destructrices : événement longs, stagnations paralysent plus longtemps et plus de dégats.

II La gesion urbaine des cours d'eau : une évolution des stratégies.

A) Les limitesd e l'endiguement.

Accélère les crues, car si on dépasse le niveau, bim bam oum. Loi Barnier insiste sur la nécessité de restaurer les champs d'inondation et de laisser un espace de liberté aux cours d'eau. Possible seulement dans zones rurales. Même si la nécessité d'une gesiton plus durable inscrite dans la loi, forte demande urbaine pour constructiond e barrage et endiguement. Ex : région parisienne, Grand Lacs de la Seine existants, 4 lacs barrage avec capacité de 800 000 de m3 géré par un établissement public. plus 24 millions propriété d'EDF et mis à dispo en cas de crue. Permet d'baisser la ligne d'eau de 60 c en cas de crue majeure.Projet des Lacs des côtes de champagne, et d'autres sur les affluents de l'Yonne. Ils sont soutenus par la chambre de commerce et de l'industrie car au vu des enjeux, chaque cm gagné en cas de crue st important.Au Mans, on apelle encore à la construction de digues

B) Etude de cas : Nice

Nice construite sur la paillon, bordé à l'ouest par le Var.

1°) une urbanisaiton qui tente de faire abstraction du paillon ?

Paillon : fleuve en pente raide. Crues violentes et rapides : fleuve qui fait bc de mal et peu de profit (Vauban). Endigué dès le moyen age et aménagement très tôt pour profiter de la vallée. Risque augmenté avec urbanisation : coefficient de ruissellement 30% dans les collines, 50 à 70% dans les secteurs urbanisés. Importance des pentes favorise ruisselement et canalisation augmente les aléasLe lit a été considérablement modifié. En 1610, mobile, très large, plusieux chenaux. Depuis nettement rétréci. Urbanisation augmente de plus en plus le lit du fleue couvert depuis le XIXe : début en 1868, finit en 1972. A chaque extrémité, barrière de radarss et de caméra car c'est là que Spaggieri a fait son casse de la Sogé de Nice.Entre XIXe moitié XX, très forte urbanisation, installation de population sans connaissance du danger, spéculation immobilière.Phase de croissance urbaine après 1945 a accompagné l'achèvement de la couverture du lit du paillon, couvert jusqu'au palais des expos. Vallée du paillon = site d'implantation de zones industrielles et d'habitations type rgands ensemble.

2°) Le Var, nouvel espace à risque très convoité

nouveaux quartiers industriels, plus dynamiques (hautes technologie), nouvells zones résidentielles. Autoroutes, principales voix de chemins de fer. Finalement, sur la bande cotière, densité supérieure à 10 000 hab/km². Aéroport sur un podler. Crue du var de 94, aéroport fermé 3 jours. Au départ, le Var est vu comme une frontière entre deux entités historiquement dépendantes. Aujourd'hui, ça reste une coupure mais de plus en plus apparittion d'un polycentrisme, avec un premier centre, la ville ancienne de nice, ville de retraité, tourisme. Cote ouest, centre dynamique, du coup le var apparaît

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de moins en moins comme une frontière : développement des deux côtés du var

3°) Vers une remise e nvaleur du Paillon ?

Passerelle sur le Paillon entre la rue de Fontan et la rute Montolivo : le petit viaduc du Millau niçois. Projet qui devait être réalisé cette année. Ouvrage choisi par les riverains eux même parmi 3 modèle. Coute 3 millions d'euro. Style moderne. Revetement souple, piétonne et cyclabe.Pdt longtemps, les rives des cours d'eau ont cherché à des autoroutes urbaines. En 2006, on avait du détruire la passerelle du génie pour privilégier les mobilité en construisant une liaison qui passait osus le quartier, au détriment de la cohérence du quartier séparé par le Paillon : quartier coupé en deux. La création de cette passerelle a pour but de revaloriser le quartier : cohérence, rneouveau du quartier. Projet porté notamment par Christian Estrosi. Projet d'un éco quartier, mouvement de reconquête des ocurs d'eau.

III) Ver une reconquête des cours d'eau ?

Osmose, distanciation ,reconquête : 3 stades.Mais critiqué, car gomme la spécificité des relations ville cours d'eau .Idéologiquement marqué pour légitimer les aménagements actuels plutot qu'à expliquer l'évoluton desrelations.

A) Une utilisation disparate des berges selon les villes

Fonctions industrialo portuaire : La reconqueête des berges prends la forme de recomposition urbaine sur des espaces de friches : Paris rive gauche. Lyo, fermeture du port Rambaud en 93 et concentration des activité à Edouard Hérriot. Rambaud englobé dans confluence, qui ne s'tablit pas seulement sur les friches.

Fermeture des chantiers navaux = fermeture de l'île de Nantes.Fonctions de stationnement et de circulation. En recul, même si délicat de fermer des parkings, donc moins en recul que lors des friches. Ex à Lyon, les quais du côté de Perrache occupé par la circulation. Quai d'Isère à Grenoble, on peut pas vraiment marcher.

A Lyon, opration des Berges du Rhone a quand même permi de supprimer 1500 places de parkings. Quai des Chartons à Bordeaux : nécessaire d'éloigner le boulevard.Ex : Paris Plage.

Autre aspect.*dans les communes priurbaines, les berges se pretent à l'option écologique : renaturalisation, trames vertes et bleues. L'eau est une faon de reépondre à la deande de loisir, promenade.

Spécificité française : à Londre, moins cet aspect récréatif : opération dockland consiste plutt à l'habitation. Réappropriation de l'Isère par ses habitant,sun cours d'eau mois intégéra à l'aménagement que le Rhône, qui finalement est un fleuve dont les berges se pretent à l'aménagement, alors que dans l'Issère, les berges surplombent le fleuvent car bc de variations

Bordeaux : quartier de la bastide plurifonctionnel : habitations, entrepots, etc.

Se transforme aujourd'hui en véritable quartier de cntre ville.

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B) Etude de cas : Lyon confluence

Espace vaste, 150 ha. Extension urbaine et désenclavement de la presqu'ile. A Avignon maénagmeent ausis mais moins centrale car ville seulement sur la rive gauche du Rhone.Lancé par R. Barre en 95, mis au point en 2000. Première phase lancée en 2003, avec un pôle de loisir et de commerce associé à une place nautique de 4 ha, replaçant le choix initial d'un port de plaisance. Pole destiné à accueillir des bateaux de plaisance, pa un port mais halte éventuelle, en plus d'un rôle d'accueil de manif sportifs et culturelles. Presque la taille de Bbellecour. Ouverture esthétique sur l'espace urbain.S'accompagne du prolongement de la ligne de tram, contruction de logement, de bueau et du musée des Confluences. Ce projet doit s'étaler jusqu'en 2030. créer un nouveau quartier avec mixité des foncions urbaines. Dimensoons supra locale devant permettre d'accroitre le rayonnement lyonnais. Autres projets a lyon en lien avec des cours d'eau : rive de saône, surtout périurbain, avec vocations plus écologiques.

Ccl : aujourd'hui, les cours d'eau apparaissent vraiment comme un enjeu central ds bc de projets de renouvellement urbain,comme le pivot autour duquel s'articulent de nombreux projets. Ca ne doit pas faire oublier les nombreux problèmes que pose l'urbanisation à proximité des cours d'eau.

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Les villes des outre-mers

I.Introduction

Le cours disponible sur Spiral (donné l’an dernier en TD) reprend les principales problématiques pour le CAPES ; ont été comparées Fort-de-France, Saint-Denis et Pointe-à-Pitre. Un sujet sur les outre-mers n’est pas très difficile à traiter ; les problématiques sont faciles à trouver et peu nombreuses. Ici on prendra d’autres exemples que ceux du cours de l’an dernier : Guyane (Kourou), Papeete (Polynésie), Nouméa (Nouvelle-Calédonie), etc. On verra les nuances à apporter aux problématiques vues l’an dernier en TD qu’étaient l’éloignement et la dépendance à la métropole. La bibliographie donnée est assez restreinte ; il s’agit de références classiques.

Les villes des outre-mers, bien plus que les villes de la métropole, sont sujettes à une explosion urbaine ; les outre-mers ont connu une urbanisation plus proche des Pays en Voie de Développement que des pays industrialisés car leur transition démographique a été beaucoup plus tardive qu’en France métropolitaine. Jean-Pierre Doumenge parle de « macrocéphalie » pour cette urbanisation rapide car elle s’appuie essentiellement sur les ville-capitales. Elle a eu lieu surtout entre les années 1960 et les années 2000. Elle a eu des impacts sur l’environnement, l’aménagement et le mode de vie des habitants. On en voit les conséquences dans l’espace urbain. On retrouve les phénomènes communs aux villes de la métropole mais en plus accentués ; et il y a des problèmes spécifiques. Il y a ainsi une saturation des réseaux, qui ne suivent pas ; et le problème est souvent accentué par l’exiguïté des espaces. Les embouteillages sont plus forts qu’une métropole. De plus, s’est développé un habitat précaire,d’autant plus qu les villes des outre-mers se développent dans un contexte spécifique de tropicalité, d’insularité et de risques naturels (l’aménagement de l’espace est fortement contraint, notamment pour les axes de communication ; il faut prendre en compte le contexte physique). Il y a aussi le contexte historique qui pèse, avec le passé colonial ; cela explique le plan en damier des villes mais surtout le fait qu’elles soient tournées vers une économie d’exportation (autour du port, tourné vers l’extérieur). Il y a aussi l’éloignement par rapport à la métropole. Tout cela soulève des enjeux propres qui n’existent pas en métropole. Certains ont parlé de « ville-capitale, ville cannibale » à propos de la Martinique voire d’autres territoires.

Si le sujet au CAPES n’exclut pas l’outre-mer, il faut l’inclure en traitant de points communs ; ou justifier son exclusion. Dans un sujet sur l’accessibilité, on peut signaler qu’elle est encore moins bonne en outre-mer et que les aéroports sont encore plus importants. Si le sujet porte spécifiquement sur l’outre-mer, il faut en monter les spécificités en plus des points communs ; on est alors plus dans la comparaison. Jean-Pierre Doumenge parle à propos de la Martinique d’ « île-ville [concept important] symbolisant l’outre-mer » et d’une « urbanité qui n’a pas réellement à voir avec la France mais plutôt avec les pays tropicaux en développement ». En fait la situation est entre les deux. Jean-Christophe Gay insiste de son côté sur un éloignement et une altérité avec la métropole qui sont à relativiser. L’éloignement est un aspect important à traiter. L’éloignement vaut par rapport à la métropole mais aussi pour les villes entre elles. Papeete voit s a périurbanisation se développer sur plusieurs îles ; concrètement des gens vont tous les jours travailler en ferry. Mayotte n’est pas l’exemple le plus morcelé mais l’éloignement pèse. L’île française la plus proche est la Réunion. Il y a, comme souvent, une faible intégration au niveau régional (peu de relations avec l’Afrique). Les Comores sont pauvres et sous la coupe d’un régime islamique autoritaire. L’île est un peu coupée de son espace régional. Idem pour la Guyane et les Antilles. Il y a souvent un morcellement important, surtout pour les ex pays d’outre-mer. L’archipel Tuaoatu s’étend sur plus de 1 000 km. Et Papeete peut être très loin. En Guadeloupe, Pointe-à-Pitre est partagée sur deux île, reliées par un pont (ce qui produit des embouteillages). Il y a une offre aérienne importante aussi. On note que Saint-Denis est surtout orientée vers Paris et la France (de manière quasi exclusive). Vient ensuite son espace proche (La Réunion, Madagascar, les Comores et un peu l’Afrique du

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sud). Pour l’Île Maurice, les destinations sont plus variées : Paris, Londres, Rome, l’Afrique, l’Asie et même l’Australie. Sur le plan du tourisme notamment, l’attractivité des deux îles n’est pas la même (mais c’est aussi dû au milieu naturel).

L’éloignement est en partie à relativiser grâce au développement de moyens modernes de communication et à Internet ; il y a eu une importante baisse des billets d’avions depuis les années 1980. Cela nuance les problèmes d’éloignement, ; et l’île Maurice et les Bahamas sont prospères. Le problème est plutôt pour Jean-Christophe Gay celui de l’exclusif, l’éloignement à la France en lien avec les relations entretenues avec la métropole. Il faut nuancer le déterminisme géographique et donner une importance plus grande à l’histoire selon lui : le pacte colonial interdisait à l’origine tout commerce avec l’étranger et toute concurrence faite à la métropole. L’exclusif colonial a été aboli en 1861 par Napoléon III mais 150 ans après l’extraversion de l’économie et les relations exclusives avec la métropole ne sont que peu remises en cause. Il y e une faible intégration des villes dans leur espace régional ; la proximité physique avec les États voisins est faiblement valorisée. L’isolement est davantage provoqué et subjectif, entretenu selon Jean-Claude Gay qui insiste sur ce point. L’altérité est également une caractéristique à nuancer, surtout dans les villes. On a l’idée de caractères spécifiques mais c’est bien souvent faux. La présence de palmiers n’est pas caractéristique ; il y en a aussi à Nice. Les abords des grandes villes présentent peu de différences d’avec les grandes villes de la métropole : on trouve les mêmes enseignes, la même signalisation routière et le même mobilier urbain que pour une ville de la métropole. D’une manière générale, il y a un recul du particularisme (à nuancer), surtout dans les grandes villes ; cela contraste avec les îles isolées, les villages plus lointains ou les zones où la présence française est moins forte (Mayotte). Malgré tout, les caractéristiques démographiques et socio-économiques spécifiques induisent des enjeux différents. L’administration est pléthorique ; il y a beaucoup de fonctionnaires, ce qui est la marque d’un retard de développement (dépendance à l’aide française). On note aussi la faiblesse du secteur industriel. La balance commerciale est ultra-déficitaire à l’exception de celle de la Nouvelle-Calédonie (qui est tout de même plus déficitaire que celle de la métropole), grâce au nickel. Les outre-mers exportent donc beaucoup moins qu’ils ne sont obligés d’importer, notamment pour les denrées alimentaires. Les outre-mers ne sont en fait pas très exportateurs (ce qui est contre-intuitif au premier abord). Le caractère triangulaire de la pyramide démographique est celui des Pays en Voie de Développement ; c’est différent du champignon qu’on a en France (le haut de la pyramide est large et le bas rétréci). Mais la Martinique et la Guadeloupe se rapprochent beaucoup plus de la métropole que le cas de Mayotte que nous avons pris là.

Il y a une forte dépendance vis-à-vis de la métropole et des aides européennes ; il y a une importante différence de statut dans le rapport avec la métropole. Parler des DOM-TOM est un abus de langage car cela n’existe plus. Le plus simple est de parler d’ outre-mer ». On parle de DROM pour ceux qui sont à la fois des départements et des régions. Voir le film L’ordre et la morale. La Nouvelle-Calédonie est de plus en plus indépendante. Le but officiel de la réforme de 2003 était de simplifier. Mayotte fait désormais partie des DROM. Wallis-et-Futuna est très dépendant (on y trouve la plus forte proportion d’emplois publics). La défiscalisation a des conséquences sur l’aménagement urbain. Le modèle centre-périphérie est une clé de lecture privilégiée pour comprendre l’organisation des outre-mers, notamment du point de vue urbain. Les relations asymétriques sont souvent exacerbées. Il y a les mêmes phénomènes de périurbanisation et une saturation plus grande des réseaux qu’en métropole. Tout est plus exacerbé. On peut opposer le littoral et l’intérieur, l’agglomération principale et les autres villes, les enclaves (militaires, spatiales et touristiques) et l’espace plus traditionnel. En Polynésie, l’archipel de la Société (celui où se trouve Tahiti et donc Papeete) s’impose aux 4 autres ; les îles du vent dominent les îles sous le vent ; Tahiti commande au reste de l’archipel ; Papeete écrase l’ensemble de l’île et domine le reste du territoire. Il y a un contraste entre les vides et les pleins, avec l’apparition comme en métropole de phénomènes de polarisation urbaine. Sur toute l’étendue de l’espace guyanais, l’espace utilisé repose sur 3 villes situées sur la frange littorale : Saint-Louis, Cayenne et Kourou. En Nouvelle

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Calédonie, il y a une dichotomie très forte entre Nouméa et le reste (qu’on appelle « la Brousse »).

On constate aussi des phénomènes de ségrégation plus importants qu’en métropole, par exemple dans la répartition entre la population autochtone et celle allochtone (qui vient d’ailleurs). Les autochtones représentent la majorité de la population d’outre-mer : 87 % mais on monte à 90 % à la Martinique et tombe à seulement 51 % en Guyane, où il y a des implantations scientifiques et qui se trouve sur le continent (forte immigration, notamment illégale, depuis le Brésil et le Surinam, avec lesquels la France une frontière). On trouve 12 % de métropolitains en Guyane pour 32 % d’étrangers. La population de la Guyane se concentre au nord sur une large bande littorale et sur le front pionnier. En Nouvelle-Calédonie, les populations se concentrent dans les agglomérations principales et les communes voisines à activité touristique et à vocation résidentielle ; c’est vrai pour les allochtones et encore plus pour les métropolitains. Les villes qui ont des activités spécifiques attirent aussi : Kourou (spatial), Hao et Tureia en Polynésie (essais nucléaires, surtout avant ; cela a attiré une forte population originaire de la métropole). Pour ce cours, il y a deux aspect à envisager : l’explosion urbaine, plus récente et plus rapide qu’en métropole et l’urbanisation vue à travers le prismes des relations de dépendance avec la métropole.

II.L’explosion urbaine

Un phénomène rapide et brutal mais encadré par les pouvoirs publics

Il y a eu une croissance urbaine plus tardive donc plus brutale qu’en métropole à rapprocher des Pays en Voie de Développement mais encadrée par les pouvoirs publics français de métropole. Il y a nécessité de gérer des problèmes spécifiques comme l’exiguïté, le morcellement, les conditions physiques et climatique (à nuancer : pas de déterminisme), l’héritage colonial (avec des phénomènes qu’on n’observe plus en France comme de l’habitat précaire type bidonvilles). Malgré tout, on note des caractéristiques très françaises notamment avec les grands ensembles typiques des années 1950-1970 qui sont dans les outre-mers exactement ceux qu’on peut trouver en France. Il y a eu une application différente, souvent bien plus forte dans les outre-mers, de la décentralisation. Prenons l’exemple de Cayenne en Guyane. Il y a ce qu’on appelle « l’île de Cayenne » qui comprend Cayenne, Rémire, Montjoly et Matory ; elle s’étend sur 238 km² et constitue le principal foyer de peuplement de la Guyane. C’est un espace délimité par le fleuve de Mahury et la rivière de Cayenne, ainsi qu’une autre (inutile d’apprendre tous les noms). Ce n’est donc pas une vraie île ni dans la mer ni sur une rivière (comme l’île de la Cité à Paris) mais un espace entre la mer et des rivières. 54 % de la population de Guyane se trouve concentrée dans la zone qui représente 0,3 % du territoire. On peut parler de macrocéphalie urbaine tout en gardant à l’esprit que cela ne faisait jamais que 84 000 habitants en 1999, dont 60 % dans la ville de Cayenne-même. Soit la taille d’une ville moyenne ; on touche là un des paradoxes des villes d’outre-mer : il y a des ville capitales avec des attributs majeurs mais elle sont assez petites.

En 1948, il y avait 10 600 habitants dont 10 000 à Cayenne. L’urbanisation a été très rapide et brutale, encore plus dans les villages entourant Cayenne. On peut parler de véritable explosion urbaine car en 60 ans la population de Cayenne a été multipliée par 5 et celle des communes limitrophes par 56. Il y a donc eu une diffusion de l’urbanisation en profondeur dans le territoire, avec le comblement de vides interstitiels et une urbanisation sur la mangrove et les zones inondables. Avec les photos aériennes de 1998, on peut voir la progression de l’urbanisation, avant tout le long des axes de communication, radiaux jusque dans les années 1960 puis concentriques. Cayenne est la plus petite des villes-capitales de l’outre-mer français mais c’est celle qui a connu la croissance la plus forte. Il a fallu construire rapidement des logements (mauvaise qualité) ; il y a de gros retards dans les infrastructures (comme les transports en commun) ; la population est très disparate, incluant un grand nombre d’immigrants illégaux (Brésil, Surinam surtout ; cf le fait que l’État reconnaisse 5 000 travailleurs dans la forêt alors qu’il y a 25 000 clandestins). On ne peut pas

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appliquer les mêmes seuils à l’outre-mer ; Cayenne ne s’analyse pas comme une ville moyenne (c’est important si on a un sujet sur les ville moyennes). En 1946, on repère parfaitement sa trame orthogonale typiquement coloniale de la ville ; les bâtiments datent rarement de plus d’un siècle en outre-mer avec les catastrophes naturelles (comme les volcans) ou non (incendies) ; ce qui reste, c’est donc surtout la trame, le plan souvent en damier avec des îlots rectangulaires. En 1 et 2, on trouve l’extension des faubourgs au début du XXème siècle ; la ville se développe autour du cimetière alors qu’il était en dehors de la ville avant. Dans les années 1950-1960, au sud-est et à proximité du centre-ville sont apparus des quartiers pauvres de maisons individuelles (voir en 3 et 4 les cités Césaire et Thémire). En 5 (Matolo) et 6 (Baduel) l’urbanisation a commencé à suivre les grands axes. Entre 1963 et 1976, on a construit les grands ensembles de Miza ; on y trouve essentiellement de grands ensembles de tours et quelques villas individuelles ; il y a peu de loisirs et de commerces à proximité. C’est un urbanisme typique de l’époque. Cayenne était à l’origine un bagne puis une ville tournée vers l’économie d’exportation ; c’était un port. Dans les années 1970, l’ancien port était envasé et on a reporté le trafic vers le port de Degrad des Cannes. Aujourd’hui tout est urbanisé sauf la mangrove. Le croquis est un croquis de localisation, pas problématisé (ce n’est pas ce qu’il faut faire pour un croquis intermédiaire).

Des traits communs dans l’organisation…

Les villes des outre-mers sont essentiellement des villes littorales, même s’il y a des exceptions ; elles ont donc une fonction portuaire et une extraversion économique. La plus grande agglomération intérieure est celle du Tampon à, la Réunion avec 60 000 habitants environ en 1999 pour l’agglomération. On peut aussi souligner l’importance de l’héritage colonial avec des plans orthogonaux. Il y a aussi eu des incendies à Pointe-à-Pitre (1871), à Saint-Denis (1914) ; mais le pire concerne Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon touché en 1844, en 1865, en 1867 et 1902. Il ne reste donc pas grand-chose du bâti initial ; les constructions étaient alors majoritairement en bois et les bâtiments anciens ont donc disparu. Le passé urbain se caractérise aussi par le développement après guerre (avant 1940 pour Fort-de-France). On note aussi une urbanisation plus en tache qu’en réseau ; la seule exception est la Réunion où Saint-Denis est relayé par d’autres villes comme Saint-Paul et Saint-Pierre mais aussi Saint-Benoît et Saint-André-au-vent, Saint-Leu et Saint-Joseph ; on a une capitale, des ville secondaires et d’autres encore plus petites donc une organisation. Papeete et Nouméa ont une extension en tache typique ; cela ne signifie pas que la forme de la ville est ronde et dense ; il y a un étirement tout le long du littoral à cause du relief avec une urbanisation continue sur 40 km à Papeete. Enfin il subsiste de l’habitat précaire, avec en même temps les mêmes grands ensembles tels qu’on peut les observer en métropole.

… Et dans les conséquences de l’urbanisation

De forts impacts sur l’environnement La mangrove est d’abord touchée ; l’aéroport de Pointe-à-Pitre empiète largement dessus, comme le quartier de grands ensembles du Rézé à Pointe-à-Pitre avec des barres encore plus grandes qu’en Île-de-France ; cf cartes topographiques. À Nouméa en plus, les mangroves sont aussi un moyen d’écouler les scories issues de l’exploitation et de la fonte du minerai de nickel ; cela a permis entre autres de créer l’actuel port (polder) en eau profondes ; on trouve aussi d’autres infrastructures et la zone industrielle de Ducas a été doublée (avec une usine métallurgique qui a triplé en surface). On a aussi réalisé des marinas dans la baie des pêcheurs, la baie de l’orphelinat et d’autres encore. Il y a aussi eu un nouveau quartier d’habitation avec Rivière Salée. L’urbanisation empiète de plus en plus sur la mangrove. Il y a aussi l’eau qui est touchée, les lagons en particulier le cas échéant ; la pollution est due entre autres au déversement des eaux usées (urbanisation).

L’importance des conflits d’usage Elle est renforcée avec une importante périurbanisation sur les pentes, au détriment des terres

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agricoles. Il y a une fragilité et une vulnérabilité accrue, avec la concentration de l’habitat précaire dans les zones les plus à risques. De manière générale à la Réunion, la canne à sucre domine la côte au vent mais la périurbanisation progresse, au détriment des petites et moyennes exploitations. Les grands domaines sont ceux qui ont le plus les moyens de résister à la pression foncière. Un habitat pavillonnaire moderne grignote les champs ; c’est de l’habitat pour les ouvriers et les employés. La conséquence directe est un recul très important de la canne à sucre dans les Antilles et à la Réunion avec le passage de 80 000 ha consacrés en 1960 à cette culture à moins de 45 000 ha en 2000, soit une baisse de 45 %. Malgré tout la canne à sucre couvre encore 59 % de la SAU à la Réunion, contre 10 % en Martinique.

La saturation des réseaux routiers C’est aussi un point commun avec les villes de métropole mais la question se pose avec plus d’acuité ; les rocades sont saturées en début et en fin de journée. À Pointe-à-Pitre, il y a les zones à fonction résidentielle et les principales zones industrielles de part et d’autre du pont (est vs ouest), la ville s’étendant sur deux îles (une grande et une plus petite). D’après Doumenge, c’est à Fort-de-France, Saint-Denis et Papeete que la situation est la plus critique. À Papeete notamment certains ont fait le choix de vivre à Taravao, situé à l’opposé, depuis que la commune a connu une politique d’équipement en commerces et services ; d’autres vivent à Moorea et prennent quotidiennement la navette aérienne ou maritime. Dans un contexte de morcellement insulaire, il faut dépasser l’automobile. Mais le réseau routier reste saturé ; l’explication en est le faible développement des transports en commun, la croissance urbaine ayant sûrement été trop rapide pour la municipalité. Les emplois se sont desserrés de Saint-Denis vers Saint-Paul et les autres grandes villes à la Réunion mais ce schéma n’est pas valable partout ; à la Réunion, l’aéroport et le port (situé à « Le Port »…) sont hors du chef-lieu. Il y a eu création de milliers d’emplois qui ont favorisé le Port, la Possession et Saint-Paul ; Jarry sur Basse Terre a aussi vu le développement d’une zone industrielle. Dans la majorité des cas, les emplois n’ont pas suivi cependant le glissement de la population vers la périphérie. Les habitants sont de plus en plus loin du chef-lieu alors que les emplois y restent toujours ; cela occasionne des problèmes de migrations pendulaires. Près des ¾ des habitants qui travaillent à Papeete n’y résident pas ; et une grande partie des résidents de la ville n’ont pas de travail. Les solutions pour remédier à la situation sont limitées, à cause de l’exiguïté des îles notamment. Il y a besoin d’ouvrages d’art coûteux ; la route des tamarins a besoin d’un espace plat donc il faut aménager beaucoup ; le projet de tram-train a été oublié. Les problèmes de financement sont révélateurs d’autre part de la dépendance par rapport à la métropole.

Des quartiers en grande difficulté Il y a des phénomènes de ségrégation importants ; on observe les mêmes quartiers de grands ensembles qu’en France parfois en plus grands et en plus massifs avec les mêmes difficultés. Il y a un habitat spontané aussi, qui progresse toujours, pas tellement à la Réunion et aux Antilles mais à Mayotte et en Guyane ; il y a des grands ensembles et des taudis durcifiés, ce qui en fait ne relève pas d’un habitat spontané et récent et est plus insalubre donc que précaire. L’habitat spontané est précaire et insalubre ; puis il se durcifie et est souvent légalisé même si on fait des travaux de rénovation. À Cayenne on observe l’installation de Brésiliens et surtout de Haïtiens avec l’essor de quartiers comme Chaumière et Cogneau-Lamirande surnommé Little Haïti, ce qui est assez révélateur. À Mamoudzou, capitale de Mayotte, il y a arrivée d’immigrants des Comores, notamment dans le quartier sous-intégré de Kaouéni. À Papeete, l’habitat précaire est surtout le fait d’habitants d’autres îles qui migrent ; les quartiers portent les noms de beaucoup d’îles de Polynésie comme Toubouaï. Sur les 750 ZUS de France, 34 se trouvent dans les DROM (le reste des outre-mers n’est pas concerné) soit 1/20 pour moins de 1/30 de la population ; il y a donc une surreprésentation. Il y a la même surreprésentation pour les ZRU (14 sur 410) ; idem pour les ZFU comme le Quartier du Chaudron à la Réunion. Les grèves de 2009 contre la vie chère se sont transformées en émeutes ; ces grèves n’ont pas les mêmes origines qu’en France mais se concentrent aussi dans les quartiers en difficulté.

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III.Une urbanisation sous le signe de la dépendance

Étude de cas   : le programme spatial et l’essor de Kourou

La décision de construire le Centre Spatial Guyanais remonte à 1964. Le site est très bon pour plusieurs raisons. D’abord c’est au niveau équatorial que la couche de l’atmosphère est la plus fine, ce qui permet une meilleure satellisation. La position en latitude rend le site bien plus approprié que Cap Canaveral ou Baïkonour. La vitesse tangentielle fournie par la rotation de la Terre est plus forte aussi, à condition que le tir se fasse vers l’est ; il faut donc qu’il n’y ait pas de foyer de peuplement (risques de retombées) à l’est. Or la Guyane présente à l’est une façade maritime ; c’est l’idéal. En plus il n’y a pas de cyclones et l’activité sismique est faible. Il y a aussi beaucoup d’espace disponible et de la main-d’œuvre. Kourou relève de l’espace technopolitain. On a exproprié les agriculteurs et les éleveurs, qui s’adaptent difficilement à la ville et ont été installés dans la Cité du Stade, dite « cité des Relégués », nom évocateur. On a aussi détourné la route nationale. Un autre atout de Kourou est la présence du fleuve et du port (Pariacobo), qui permet la réception des modules de fusées, construits en Europe. Dans les années 1980, est apparue la société Arianespace et d’autres industries en lien avec l’activité spatiale comme EADS LaunchVehicle, Air Liquide, Euroropulsion et Régulus ; plus récemment, s’est installé Soyouz. À Kourou en 1961, il y avait 659 habitants ; c’était un village. L’urbanisation est assez récente, très organisée par les pouvoirs publics (orthogonale). En 1999, il y avait 19 000 habitants ; cela reste une petite ville, une enclave technopolitaine en Guyane. Au niveau économique, cela représente le quart du PIB de la Guyane et 50 % de la production totale du département ; le poids économique de Kourou est sans commune mesure avec sa taille. Un quart des actifs, directs, indirects ou de manière induite relèvent de Kourou. Conséquence : la création d’infrastructures (centrale électrique, écoles, modernisation routière, allongement des pistes aéroportuaires de Rochambeau). Kourou contribue à l’image d’Eldorado de la Guyane pour les pays voisins. On note le paysage très français de Kourou, empreinte des politiques publiques venues de la métropole (cf ronds-points). Cela dépasse la zone urbanisée.

Étude de cas   : Tahiti, un territoire porté par le Centre d’Expérimentation du Pacifique

Il y a eu des essais nucléaires, aujourd’hui arrêtés mais il y a encore les conséquences du CEP sur l’emploi et l’urbanisation. Le CEP a été créée en 1962, ie environ à la même époque que Kourou. Il y a eu une installation sur plusieurs îles, principalement Tahiti qui est le centre de commandement ; il y a eu installation de nombreux métropolitains, civils et militaires, et de leur famille. Une des conséquences directes a été la modernisation du port de Papeete. Mururoa et Fanga-Taufa sont les îles des essais, inhabitées. La ville la plus proche est sur une autre île à 100 km. Les villes les plus à proximité ont vu la construction de pistes d’aviation et d’ouvrages portuaires, d’habitations ; voir Hao, base arrière située à 500 km des essais (piste d’aviation très longue pour accueillir des longs courriers depuis la métropole). Il y a eu installation de nombreux métropolitains à Hoa, Tureia (située à 100 km) et Mangareva (à 400 km des tirs) ; il y a eu construction d’abris où on rassemblait la population. La dernière période des essais a eu lieu sous Chirac en 1995-1996. Les retombées des essais ont été considérables en matière d’urbanisation ; plus de 10 000 métropolitains se sont installés à Tahiti. Comme aujourd’hui (même si c’est remis en cause), les fonctionnaires outre-mer sont mieux payés ; les populations en provenance de la métropole avaient un pouvoir d’achat très élevé. Un des problèmes des outre-mers a été l’élévation artificielle du coût de la vie (cf manifestations contre la vie chère). Des milliers de Polynésiens ont été embauchés par le CEP, ce qui a entraîné l’explosion urbaine de Papeete. En 1962, il y avait 45 000 habitants ; en 1971 on était à 79 000 (explosion en moins de 10 ans). Il y a eu un boom du secteur du BTP pour les logements et les infrastructures et création d’emplois administratifs. Conséquence importante : la progression très importante du niveau de vie avec une grande qualité de vie des métropolitains. La population a peu

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protesté contre les essais. À l’arrêt des essais, activité éphémère, le territoire aurait dû ne plus être porté à bout de bras ; mais on ne pouvait pas supprimer d’un coup les financements. Il y a eu un engagement de l’État à maintenir les flux financiers pour 10 ans sinon il y aurait eu une catastrophe économique et sociale. Il y a donc eu création d’un fonds pour la reconversion de la Polynésie française doté en 2002 de 320 millions d’euros, qui a servi à financer de grands travaux d’infrastructures et des logements sociaux essentiellement. L’indépendance est beaucoup plus proche pour la Polynésie française que pour les DROM ; elle reçoit donc peu d’aides européennes. Mais son économie dépend fortement de la métropole ; le développement a été rapide, exogène et artificiel en Polynésie en général et à Papeete en particulier.

L’émergence de nouveaux secteurs touristico-résidentiels   : une nouvelle forme de dépendance   ?

Le développement n’est pas totalement exogène et artificiel parfois, sans tomber dans le cas néo-calédonien (la Nouvelle-Calédonie veut prendre le nickel à son avantage et avance vers l’indépendance ; le contexte est particulier avec un développement certes pas complètement exogène et artificiel même si les entreprises ne sont pas locales mais dans un contexte particulier car il y a eu de vraies révoltes contre la France). La Pointe du Bout est le coeur touristique de la Martinique, avec par exemple le méridiens des Trois Îles, inauguré en 1973. Il y a des marinas, avec les mêmes infrastructures que celles qu’on observe sur la Côte d’Azur. au second plan de la photo, on voit une marina ie un complexe avec des logements les pieds dans l’eau souvent en hébergement collectif ; la marina est organisée autour du port de plaisance mais c’est un type de bâti et pas juste le port. Il y a eu création artificielle d’épis rocheux (comme à Menton) pour abriter les anses (plages abritées) destinées au tourisme balnéaire. Le complexe a un peu vieilli aujourd’hui mais était luxueux lors de son ouverture. La grande anse au fond est l’Anse Mitan à dominance résidentielle. Le commerce et le tourisme ont mité la zone entre les deux zones. Les Trois Îles est la première commune touristique de la Martinique, avec le cinquième de la capacité hôtelière de l’île ; elle se situe près de l’aéroport du Lamantin. Il y a une marina de type méditerranéen (c’est une des particularités de la Méditerranée normalement) ; la Martinique a vu l’essor de communes sur le modèle de stations balnéaires de métropole, avec des création ex-nihilo par les pouvoirs publics ou une invention par le tourisme (cf Sète ; dans ce cas le village existe déjà mais son activité est transformée par la fréquentation d’une catégorie de population pendant un certain temps). Un des problèmes qui se pose aujourd’hui aux Antilles est que le tourisme est en crise depuis plusieurs années ; idem à la Réunion avec les cyclones, les volcans, le chikungunya. Aux Antilles, le problème, outre la modernisation, est la très forte concurrence régionale ; idem pour la Réunion avec l’île Maurice, les Seychelles et même Madagascar. Le parc d’hôtellerie est en assez mauvais état par rapport aux standards internationaux et la desserte aérienne est mauvaise sauf avec la France ; le climat social, avec beaucoup de grèves, n’arrange rien. Le coût de la main d’œuvre est surtout plus élevé que dans les Antilles, ce qui est la conséquence négative d’une chose positive : le niveau de vie plus élevé grâce aux flux métropolitains. Les paquebots de croisière tendent à éviter les îles françaises au profit des îles voisines ; les île françaises sont plus chères et les prestations ne sont pas meilleures en qualité, au contraire.

Des paradis fiscaux   ?

Cet titre est évidemment excessif mais il y a un fond de vérité. Il y a des dispositions fiscales avantageuses (au-delà de l’octroi de mer) quoi ont des conséquences sur l’urbanisation. La défiscalisation est intéressante pour les classes moyennes supérieures (à partir de 4 000 € d’impôts par an). L’objectif des mesures est de favoriser l’emploi et de développer l’économie via la construction et la rénovation de logements en contrepartie d’une réduction d’impôts. Les investissements dans le BTP se font très simplement, à la banque ; on obtient un crédit/dégrèvement d’impôts sans avoir beaucoup de choses à faire. C’est une des dernières grandes niches fiscales qui

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existent encore en France ; elle est très efficace, surtout pour ceux qui ont le plus d’impôts à payer… Il y a besoin d’avoir initialement des fonds à investir. Une activité s’est créée pour répondre à cette demande spécifique ; la conséquence est une augmentation des loyers car cela accroît la demande foncier comme cette niche fiscale légale de spéculation permettant de payer moins d’impôts facilement bénéficie à beaucoup ; cela contribue donc indirectement à maintenir l’habitat informel car ce ne sont pas des logements auxquels les populations locales ont accès. L’avantage est pour les métropolitains car les logements construits sont destinés aux plus riches (même si comme en métropole il y a des dispositifs pour favoriser l’accession à la propriété, en théorie). Il y a un problème de marché immobilier.

IV.Conclusion

Quels sont les grands enjeux à retenir ? La macrocéphalie quasi systématique et à peu près inévitable. La croissance urbaine à d eux vitesses avec des conflits d’usages et des enjeux exacerbés par

l’exiguïté. Le développement de l’urbanisation sous le signe de la dépendance par rapport à la

métropole. La différence des enjeux actuels selon les statuts des outre-mers : la Nouvelle-Calédonie

voire la Polynésie posent la question de l’arrêt ou d’une très forte baisse des flux financiers en provenance de la métropole en cas d’indépendance ; quelles conséquences cela aurait-il pour les villes éventuellement concernées ? Pour les DROM, les problématiques sont globalement communes à celles de la métropole (avenir commun), avec quelques spécificités. Il y l’enjeu futur d’une meilleure intégration à l’espace régional, notamment pour le tourisme dans le cas des Antilles. Pour Mayotte et la Guyane, l’immigration illégale entretient la croissance urbaine rapide et mal maîtrisée.