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CHAQUE JOUR, LA FRANCOPHONIE SE MOBILISE POUR APPORTER DES SOLUTIONS ÉCONOMIE ET NUMÉRIQUE

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CHAQUE JOUR, LA FRANCOPHONIE SE MOBILISE POUR APPORTER DES SOLUTIONS

ÉCONOMIE ET NUMÉRIQUE

LA FRANCOPHONIE, C’EST AUSSI BÂTIR UNE MONDIALISATION

À VISAGE HUMAIN

25 % de jeunes européens sans emploi. Près de 50 % dans certains pays

en développement où des millions de femmes sont également écartées de la vie économique. En Afrique subsaharienne, 60 % des chômeurs

ont moins de 30 ans. C’est l'un des plus grands défis pour assurer la sécurité et la stabilité

des pays francophones. Combien de jeunes parmi ceux qui se laissent séduire par les dis-

cours prônant la haine et la violence ? Combien de fratries éclatées, de familles endeuillées ;

combien de vies gâchées, d’espérances déçues, de promesses non tenues ?

Pour rester fidèle à l’esprit de ses fondateurs, la Francophonie a le devoir d’agir

car il ne saurait y avoir de développement humain sans une insertion économique

harmonieuse dans la société. C’est l’une des conditions de la dignité.

Forte de la diversité de ses membres, de sa capacité à parler dans de multiples

enceintes, de la puissance de ses réseaux, la Francophonie a repensé sa stratégie

économique afin de renforcer les écosystèmes locaux, nationaux et régionaux.

Cette stratégie poursuit quatre objectifs :1. contribuer à l’insertion socio-économique des femmes et des

jeunes en soutenant l’entrepreneuriat, par le déploiement d’incubateurs de petites et moyennes entreprises, y compris des entreprises individuelles, dans des filières pourvoyeuses d’em-plois stables et décents, dans des secteurs d’avenir, d’innovation et de développement responsable : économie verte, agriculture raisonnée, économie sociale et solidaire, industries de la culture et du numérique ;

2. faciliter la création et le développement d’entreprises formelles et aider les entrepreneurs à se développer en contribuant à l’amé-lioration du climat des affaires et de l’environnement entrepre-neurial  : introduction de labels et certifications, de standards de qualité, renforcement institutionnel, normatif, stratégique et financier ;

3. permettre aux entrepreneurs du Sud de trouver des débouchés en accédant au marché global ;

4. mettre en réseau les acteurs pour faciliter l'échange d'expé-riences et la diffusion de bonnes pratiques, identifier les pro-blèmes et les solutions et mener collectivement un plaidoyer auprès de la communauté internationale.

Au travers de toutes ces actions, la Francophonie poursuit une quadruple ambition :1. positionner durablement la communauté francophone des af-

faires dans la reconfiguration accélérée de la gouvernance éco-nomique et commerciale mondiale, notamment en pesant lors de la négociation des grands accords régionaux ;

2. favoriser l’émergence de véritables chaînes de valeurs franco-phones, connectées entre elles dans des domaines clefs pour le développement socio-économique : les services éducatifs, les services de santé, les services financiers, les services numé-riques ;

3. accroître l’influence des francophones dans l’invention de nou-velles régulations, normes et standards et la construction d'une croissance partagée à visage humain ;

4. faire vivre la Francophonie d’aujourd’hui et de demain, en accor-dant la priorité aux initiatives innovantes.

Le Fonds francophone pour l'innovation nu-mérique (FFIN) propose de mettre la créativité nu-mérique au service de l’innovation sociale, en réponse aux besoins socio-économiques des pays en développement francophones. À ce titre, les activités du Fonds visent à ap-puyer les politiques publiques de ces pays, grâce à la concep-tion d’applications numériques réalisées par des jeunes pro-fessionnels locaux. Les appels à candidatures nationaux du FFIN visent à sélectionner et valoriser des talents motivés par la création d’outils numériques utiles au développement de leurs pays. Le concours de développement informatique (hackathon) organisé par le Fonds constitue, à ce titre, un es-pace de collaboration et d’émulation durant lequel les com-pétiteurs s’unissent pour créer des applications innovantes et socialement utiles. Le FFIN vise également à éveiller et ren-forcer les capacités entrepreneuriales des jeunes profession-nels du numérique sélectionnés dans les pays partenaires. Les projets soutenus par le FFIN se déploient autour de six thèmes  : développement durable, entrepreneuriat, gouver-nance, langue et culture, cybersécurité et éducation.

• 8 concours nationaux de création de solutions numériques organisés en 2015-2016 (Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Maroc, Sénégal, Tunisie, Viet-nam).

• 69 projets d’applications conçus dont 18 primés (do-tation financière et accompagnement au prototypage des initiatives).

• 2 concours d’innovation mobilisant 104 jeunes jour-nalistes et développeurs (Bénin, Cameroun et Togo).

• 20 projets d’applications multimédias dont 6 primés pour la transition de l’audiovisuel vers le numérique.

• 191 jeunes développeurs qui ont conçu des applica-tions utiles à une gestion efficace des problèmes environ-nementaux.

• 50 développeurs — dont 15 développeuses — qui ont participé à un hackaton « spécial média », un concours de développement de produits et de services audiovisuels innovants dans le domaine du numérique.

• 147 experts d’Afrique francophone formés à la gou-vernance de l’internet et aux enjeux de la cybersécurité.

Le programme de promotion du commerce interrégional dans l’espace francophone

La vitalité de la Francophonie tient à plusieurs fac-teurs  : une langue universelle, sa vitalité démogra-phique, sa diversité. Elle tient aussi à la richesse et la force de ses réseaux, formels ou informels.

Mettant à profit les complémentarités économiques et commerciales des régions et pays francophones, l’OIF s’engage aux côtés des acteurs économiques pour faciliter échanges, partenariats et rapprochements en accordant une importance particulière à l’émergence de modèles de co-investissement et de coentreprise.

Plus de 500 opérateurs économiques en provenance d’Afrique, d’Asie, de l’océan Indien, d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Est ont ainsi pu participer à dif-férents séminaires économiques dans des secteurs porteurs (énergies, riz, anacarde, etc.) en vue d’al-liances commerciales ou industrielles.

Le Réseau francophone de l’innovation, Finnov Créé à l’initiative de l’Organisation internationale de la Fran-cophonie avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec l’Agence universitaire de la Franco-phonie, le Finnov est un réseau multilatéral, multisectoriel et intégré. Il s’adresse à l’ensemble de la communauté franco-phone, qu’il rassemble autour d’une plateforme de l’innova-tion. Le Finnov vise principalement à favoriser l’échange d’in-formations et la mise en relation des acteurs francophones impliqués dans le domaine de l’innovation (numérique et économie du savoir, technologies et économies vertes, in-dustries culturelles et économie de la culture, etc.) en leur offrant des services de veille et des espaces collaboratifs sur sa plateforme en ligne. L’ambition est de fournir à terme un outil de référence pour l’orientation des politiques publiques et privées en faveur de l’innovation au sein de l’espace fran-cophone.

• 221 réseaux

• 770 membres individuels

• 19 communautés actives

Le programme de promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes en Afrique subsaharienne francophone s’adresse prioritairement aux jeunes de 18 à 35 ans et aux femmes. Il est doté d’un budget quadriennal de 11 millions d’euros et bé-néficie des contributions exceptionnelles financières et techniques du Canada, du Canada-Québec, du Cameroun, de la France, du Gabon, du Sénégal et de la Suisse.

Le programme a pour objectif de :1. Accompagner des porteurs de projets et des entrepreneurs par la mise en place d’incubateurs d’entreprises qui proposent des services d’appui comme la formation à l’entrepreneuriat, le tutorat, le dévelop-pement de plans d’affaires, la formation au numérique, l’accès aux financements.

2. Renforcer l’environnement entrepre-neurial afin de faciliter la création d’entre-prises formelles et d’aider les entreprises à saisir les opportunités de croissance et de développement.

3. Favoriser l’échange d’expériences entre les acteurs de l’entrepreneuriat.

Le programme de promotion de l’em-ploi par l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes en Afrique sub-saharienne francophone, c’est :

• 12 pays partenaires : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, Répu-blique démocratique du Congo, Sénégal et Togo.

• 8 missions de démarrage réalisées : Burkina Faso, Bénin, Cameroun, Répu-blique démocratique du Congo, Gabon, Madagascar, Mali, Sénégal.

• 7 plans d'action en cours d'implé-mentation et 5 supplémentaires à venir.

Mais, ce sont aussi des collaborations techniques avec d’autres organisations régionales et internationales investies dans des programmes d’appui à l’en-trepreneuriat des jeunes et des femmes comme l’Organisation pour l’harmonisa-tion en Afrique du Droit des Affaires (Oha-da), le Centre du commerce international, la Banque mondiale et l’Agence française de développement.

Pays bénéficiaires du programme Hub & Spokes

Pays bénéficiaires du programme de promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat chez les femmes et les jeunes

Pays bénéficiaires de Profadel/OIF

« INCUBONS », 1er incubateur d’entreprises soutenu par l’OIF à Madagascar« Incubons » incarne le soutien de l’OIF aux jeunes entrepreneurs du Sud qui innovent, créent des emplois et prennent des risques. Ce jeune incubateur spécialisé dans l’économie sociale et solidaire a pour mission d’accompagner et de soutenir des projets à fort impact sociétal pour former une génération d'entrepreneurs respon-sables. Actuellement 7 entreprises, pré-sentes sur tout le territoire malgache, sont accompagnées afin de renforcer leur mo-dèle économique et de devenir des entre-prises sociales, viables et pérennes. L’ap-pui de l’OIF doit permettre à « Incubons » de diversifier ses services, d’accueillir plus d’entrepreneurs et de les mettre en réseau avec les autres acteurs francophones de l’entrepreneuriat.

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IF

Le Programme d’appui au développement local, Profadel/OIF existe depuis 2012. Il met à la disposition des communautés des outils méthodologiques pour les ai-der dans le développement de leurs localités. Il a vocation à être dupliqué et intégré dans les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté. En phase d’expérimentation, 12 localités du Rwanda, du Sénégal et du Togo ont bénéficié du programme qui a donné lieu à un atelier de restitution en décembre 2015. À l’issue de la phase expérimentale, la démarche innovante de l’OIF connaît un début de duplica-tion par les autorités nationales dans deux des trois pays bénéficiaires : au Rwanda, il est envisagé par le ministère de l’Administration locale d’étendre l’expérience de plani-fication aux 416 secteurs du pays ; au Sénégal, grâce à l’Agence de développement local, le programme est éten-du dans 5 des 14 régions du pays, à travers la mise en œuvre de deux projets inspirés du Fonds d’impulsion de l’économie locale (Fidel). Quand vision, volonté et méthode se rencontrent, les résultats sont au rendez-vous !

• 11 plans locaux

• 18 projets de développement (production végé-tale et animale, microfinance, infrastructures collec-tives, eau, hygiène et assainissement)

• 50 000 bénéficiaires

La création d’un réseau des ministres francophones du commerce  : la concertation est l’une des forces de la Franco-phonie. Pour approfondir le processus de concertation francophone enclenché depuis plusieurs années en marge des conférences mi-nistérielles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou de l’Union africaine, le Réseau des ministres francophones du Com-merce a été lancé avec le soutien de l’OIF à l’occasion de la Xe Conférence ministérielle de l’OMC, en décembre 2015, à Nairobi. Ce réseau a pour principaux objectifs de favoriser la concertation et le plaidoyer, ainsi que d’approfondir le dialogue des ministres et des décideurs en charge du commerce sur des enjeux vitaux pour les économies du Sud : l’insertion harmonieuse à l’économie mondiale, les processus d’intégration économique régionale et interrégionale, et la négociation des accords commerciaux multipolaires. La créa-tion de ce réseau renforce la capacité des pays francophones à pe-ser dans les négociations sur la gouvernance économique mondiale et les négociations commerciales, notamment pour ce qui concerne la prise en compte des spécificités des pays moins favorisés ou vulnérables comme les Pays les moins avancés ou certains États insulaires subissant de plein fouet les conséquences du change-ment climatique. Elle conforte les autres réseaux francophones qui se structurent dans le domaine économique tels que le Réseau nor-malisation et Francophonie, le Réseau francophone des acteurs de l’innovation, l’Union bancaire francophone, le Réseau des agences francophones de promotion des investissements, pour ne citer que les plus récents.

Mobilisation du Réseau des ministres des finances des pays francophones à faible revenuL’OIF plaide pour une meilleure gouvernance économique mondiale as-sociant plus étroitement les pays en développement à la définition des normes et standards internationaux et leur accordant une assistance technique adaptée à leurs besoins. Depuis 2010, elle facilite la concer-tation et le plaidoyer des ministres des finances des pays francophones à faible revenu, en marge des assemblées du FMI et de la Banque mon-diale, et les appuie pour que leurs propositions et préoccupations soient mieux relayées et prise en compte par les institutions internationales. Sous la présidence du Sénégal, les ministres se sont principalement in-téressés, en 2015 et 2016, aux politiques fiscales internationales, régio-nales et nationales prioritaires pour accroître rapidement et significative-ment la mobilisation de leurs ressources intérieures, ainsi qu’aux besoins d’assistance technique les plus pressants pour les mettre en œuvre. Ils ont un besoin crucial d’accroitre leurs recettes publiques pour financer leurs stratégies d’émergence, développer la résilience de leurs écono-mies, assurer la protection des plus démunis et prendre des mesures d’adaptation aux changements climatiques. Les propositions du réseau ont été discutées à haut niveau avec le FMI, la Banque mondiale et l’OC-DE, ainsi qu’avec les pays membres du G20. Madagascar, qui prendra la présidence du réseau en même temps que la présidence du Sommet de la Francophonie, poursuivra ces travaux et conduira une réflexion sur les conditions d’un développement maîtrisé des partenariats public-privés pour le développement.

Hub & Spokes fruit d’un partenariat multipartiteDepuis 2005, une quarantaine de pays du groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) bé-néficient du Programme de renforcement des capacités commerciales des pays ACP, com-munément appelé Hub & Spokes, en raison du déploiement d’un réseau de conseillers régio-naux (Hub) et de conseillers nationaux (Spokes). Financé majoritairement par la Commission européenne, ce programme est mis en œuvre au niveau des États et des organisations d’in-tégration régionale par l’OIF et le Secrétariat du Commonwealth, qui sont à la fois co-financeurs et facilitateurs.Plus spécifiquement, l’OIF déploie son expertise en matière de politiques commerciales dans 14 pays ACP (5 en Afrique centrale et 9 en Afrique de l’Ouest) et auprès de quatre organisations d’intégration régionale d’Afrique centrale et de l’Ouest : la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communau-té économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) et l’Union éco-nomique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Contacts :Direction de la Francophonie économique et numériqueM. Kako Nubukpo, directeur, [email protected]

FFIN : ffin.francophonie.orgFinnov : francophonieinnovation.orgHub & Spoke : hub-spokes.org

Presse : [email protected]

L’Organisation internationale de la Francophonie est une institution fondée sur le partage d’une langue, le français, et d’une commune exigence de dialogue entre les cultures qui la composent.

Qu’il s’agisse du rapport de l’Homme à la cité (la démocratie, la diversité culturelle, l’éducation), de la création de richesses (le développement durable, le numérique), ou de la promotion des valeurs (le droit, la paix dans le monde, l’égalité femme-homme), le mouvement francophone est un espace de concertation et une force de propositions irremplaçables, grâce à la puissance de ses réseaux.

Son ambition est de travailler au bien commun, d’une part, en faisant vivre l’idée même de la diversité dans un monde global qui tend vers l’uniformisation, d’autre part, en aidant ses États et gouvernements membres à mieux s’insérer dans les flux d’échanges de la mondialisation pour améliorer les conditions de vie de leurs populations, notamment des jeunes et des femmes.

L’OIF rassemble à ce jour 80 États et gouvernements représentant tous les continents, dont 57 membres et 23 observateurs. On estime à 274 millions le nombre de locuteurs de français dans le monde. Ils seront 700 millions en 2050.

ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE19-21, avenue Bosquet, 75007 Paris — FranceTél. : +33 (0) 1 44 37 33 00francophonie.org

OIFfrancophonie

Crédits :Direction de la programmation et du développement stratégique,Direction de la communication et des instances de la Francophonie,Direction de la Francophonie économique et numérique.