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    Les phnomnes montaires se situent au centrede la vie conomique et sociale. Pourtant, laconnaissance que nous en avons est imparfaite.

    Ce livret, ralis par les services de la Banque deFrance, a pour objectif dapporter des lmentsdinformation sur la monnaie et la politiquemontaire depuis le passage leuro.

    SOMMAIREDU LIVRET

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    PLAN ET MINUTAGEDU PROGRAMME

    Ce film est conu pour tre visionn dans son ensemble,mais aussi pour tre utilis sous forme de chapitrespermettant une utilisation pdagogique organise ensquences thmatiques.

    Dans cette optique, on trouvera ici un plan dutilisation

    comportant le minutage de chaque squence.

    Introduction.

    1 04 : Les formes de la monnaie.

    2 28 : La cration montaire.

    3 58 : Le risque de linflation.

    5 32 : Les conditions de la cration montaire.

    7 02 : Le rle des banques centrales.

    8 10 : LEurosystme et la cration montaire.

    10 08 : Gnrique de fin.

    2

    Ce livret daccompagnement adopte la mme structure quele film, en dveloppant ses thmes de faon plus appro-fondie.

    Il aborde successivement les points suivants :

    p. 4 : Les formes de la monnaie.

    p. 8 : La cration montaire.

    p. 12 : Le risque de linflation.

    p. 15 : Les conditions de la cration montaire.

    p. 20 : Le rle des banques centrales.

    p. 24 : LEurosystme et la politique montaire.

    p. 28 : Glossaire.

    Banque de France 2009Les reproductions usage ducatif et noncommercial sont autorises en citant la source.

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    LES FORMES DE LAMONNAIE

    La monnaie prend diverses formes et remplit des fonctionsessentielles.

    Depuis que les hommes travaillent, ils ont besoin dchangerles richesses quils produisent.

    En labsence de monnaie, le vendeur et lacheteur doiventchacun disposer dun bien que lautre dsire acqurir au

    mme moment. La comparaison des valeurs est dif ficile. Lundes biens changs peut tre prissable et difficile conserver comme monnaie dchange pour une transactionfuture.

    Utiliser un instrument dchange intermdiaire devientncessaire la fois pour valuer les biens par rapport untalon unique et pour conserver leur valeur pendant uncertain temps.

    Le troc pur et simple ne semble jamais avoir exist. Lamonnaie joue un rle dintermdiaire indispensable dans leschanges. Chaque civilisation a invent des formes demonnaie (le btail, lpi dorge) mais peu peu lesmtaux prcieux ont constitu leur support dominant.

    Sous leur forme brute, un pesage tait ncessaire chaquetransaction. Pour viter cet inconvnient, les pouvoirs publicsse mirent frapper des pices dont ils garantissaient le

    poids et la contenance en mtal prcieux : la monnaie mtal-lique tait ne.

    Le dveloppement des changes commerciaux entranalapparition de banquiers qui dlivraient leurs clients desreus en change de leurs pices mtalliques.

    Ces reus taient dune utilisation beaucoup plus pratique, etils prirent la forme de billets de banque, libells pour dessommes rondes.

    Progressivement, les gouvernements ont rserv le privilgede lmission des billets une seule banque : linstitutdmission, ou banque centrale*. La Banque de France a tcre le 18 janvier 1800 par le premier consul Napolon

    Bonaparte. Elle bnficiait dun privilge dmission tenduprogressivement tout le territoire.

    La valeur de ces billets reposait sur la confiance du public,les billets pouvant tout moment tre changs contre despices dor. Il sagissait l dune monnaie fiduciaire* (dulatin fiducia : confiance). Le franc Germinal est dfini en1803 par rapport un poids dor et dargent ; cetterfrence restera inchange pendant cent vingt-cinq ans.

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    LES FONCTIONS DE LA MONNAIE.

    Depuis Aristote, on la dfinit par trois fonctions.

    Unit de compte, elle sert dtalon des valeurs des biens etservices, et permet les calculs ncessaires leur change:elle permet de fixer un prix des biens et services.

    Moyen de rglement, la monnaie est linstrument deschanges, et permet dviter les inconvnients du troc.

    Rserve de valeur, la monnaie tablit un pont entre leprsent et le futur puisquelle peut tre conserve (on dit

    thsaurise) en vue dune utilisation ultrieure. Cettefonction de rserve de valeur est bien assure aujourdhuidans la plupart des pays occidentaux, grce la vigilancedes banques centrales, gardiennes de la valeur de lamonnaie.

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    Par la suite, les banques centrales* ne furent plus contraintesdchanger les billets : ceux-ci taient devenus la principaleforme de la monnaie, en remplacement des espces* dor etdargent.

    Plus rcemment, les rglements par jeu dcritures entrecomptes bancaires se sont bien plus dvelopps que lespaiements par pices et billets. Le dpt bancaire, simple

    criture sur un compte, constitue la monnaie scripturale*: ilreprsente un droit recevoir des billets de banque, toutcomme les billets reprsentaient auparavant un droit recevoir des espces* en mtal prcieux. Ce droit a pourcontrepartie lobligation pour la banque de pouvoir toutmoment rembourser le montant de son dpt son clientsous forme de billets.

    Enfin, au cours des dernires annes, linnovation technolo-gique a conduit lapparition dune nouvelle forme de

    monnaie : la monnaie lectronique. Il sagit principalementaujourdhui dunits lectroniques stockes sur une carte puce, appele porte-monnaie lectronique et alimente partir dun compte bancaire.

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    Lorsquils sintressent lvolution de la quantit demonnaie prsente dans lconomie, les conomistes ontlhabitude de regrouper ces diffrentes composantes de lamasse montaire en sous-ensembles embots, appels agrgats montaires M1, M2 et M3.

    Lagrgat le plus petit, M1, contient uniquement lensembledes pices et des billets en circulation ainsi que des dpts

    vue auprs des banques, soit ce qui correspond la visionla plus intuitive de la monnaie et aux avoirs les plusliquides.

    Le plus grand agrgat, M3, comprend jusquaux titres dedette court terme (dune dure infrieure deux ans) mispar les banques et changs sur les marchs financiers etaux parts dOPCVM montaires. Ces derniers placementssont en effet les moins liquides de la masse montaire,cest--dire les plus difficiles convertir sans dlai et sans

    cot en moyen de paiement. Ils sont moins liquides, parexemple, quun livret dpargne et bien sr quun compte dedpt que lon peut dbiter simplement avec son chquier.

    Le tableau ci-aprs dtaille la composition de la massemontaire dans la zone euro*, les encours de crdits et leurstaux de croissance fin 2008.

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    LA CRATIONMONTAIRE

    La masse montaire* est compose de lensemble des billets,des comptes de dpt* et de tous les placements que lonpeut facilement transformer en argent liquide comme leslivrets dpargne, les comptes terme* ou les OPCVMmontaires*. Par dfinition, on exclut de la masse montaireles placements long terme (plans dpargne logement,placements en obligations) et les placements risqus(actions).

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    attendant, elle doit payer ses fournisseurs, acheter dumatriel et rmunrer ses salaris.

    Elle sadresse donc sa banque, qui va pouvoir lui accorderun crdit*, moyennant intrt* bien entendu. La banqueinscrit le montant du crdit* au compte de lentreprise : labanque a cr de la monnaie.

    Cest ainsi que la banque augmente par le crdit* le montantdes dpts et cre de la monnaie. De son ct, lentre-preneur sengage rembourser le crdit* et les intrts*correspondants, grce aux profits quil compte retirer de sonactivit.

    Lentrepreneur a maintenant les moyens de produire, puisde vendre sa production. Il peut alors rembourser sonbanquier, et ses recettes lui permettent de payer les intrts*de son emprunt, qui sont la rmunration de la banque.

    Quand elle a reu le remboursement, la banque annule lecrdit accord et la quantit de monnaie diminue.

    Au total, la masse montaire* ne cesse de varier au rythmedes crations et des destructions continuelles de monnaie.

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    Cette masse montaire* nest pas fige, et elle nest pas lie une base physique de mtal prcieux. Elle volue avec lesbesoins et les rsultats de lactivit conomique, et celagrce aux banques.

    Si lon ne faisait quchanger des pices, des billets et desdpts inscrits sur des comptes, il ny aurait pas de variationde la masse montaire. Mais ce nest pas ce qui se passe enralit.

    Prenons le cas dune entreprise*: pour fonctionner, elle asouvent besoin dargent frais. Car il lui faut du temps pourfabriquer ses produits, les vendre et tre paye. Et en

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    Agrgats Crdits aumontaires secteur priv

    Encours Taux de fin dc 2009 croissance 2008

    en milliards en %Billets et pices en circulation 711 13,4+ Dpts vue 3 267 1,4= M1 3 978 3,3

    + autres dpts montaires 4 028 13,6= M2 8 006 8,2+ Instruments ngociables 1 380 3,7 = M3 9 386 7,5Crdits au secteur priv 10 779 5,7dont :Crdits aux entreprises 4 829 5,7 Crdits la consommationdes mnages 632 1,7

    Crdits lhabitat des mnages 3 492 1,5

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    LE RISQUEDE LINFLATION

    DfinitionOn appelle inflation* un accroissement auto-entretenu duniveau gnral des prix. Ce dernier est mesur par un indicedes prix la consommation (ou IPC), qui correspond au prix dun panier de biens et de services reprsentatifsde la consommation des mnages. Des statistiques de prix la consommation tant publies chaque mois, linflation peuttre mesure comme une variation de lIPC dun mois

    lautre ou comme une variation de lIPC au cours des douzederniers mois ( glissement annuel ). En dcembre 2008,linflation dans la zone euro sest ainsi tablie +1,6 % englissement annuel.

    Une autre faon dapprhender linflation consiste voirquune hausse du prix des biens et des services correspond une diminution du pouvoir dachat de la monnaie. Enprsence dinflation, on obtient moins pour un euro aujour-dhui quhier : la monnaie se dprcie par rapport aux biens

    de consommation. En tant que gardienne de la valeur de lamonnaie quelle met, la banque centrale se doit donc dtreparticulirement vigilante face linflation.

    Linflation par les cotsLes causes de linflation court et moyen termes sontmultiples. En effet, linflation peut rsulter dune hausse desprix des matires premires, des prix de lnergie parexemple (hausse du prix du ptrole), ou de perturbations

    climatiques (scheresse ou gel par exemple affectant laproduction agricole). Ces hausses augmentent les cots deproduction des entreprises et se rpercutent plus ou moinsfortement (selon ltat de la concurrence notamment) sur lesprix de vente aux consommateurs. En retour, les revendica-tions salariales saccroissent et linflation sinstalle. Demme, une dprciation du taux de change de leuro par

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    rapport aux autres monnaies, en augmentant mcani-quement le prix en euros des produits et des servicesimports de ltranger, peut contribuer accrotre linflation.

    Linflation par la demandeEnfin, ct de cette inflation par les cots affectant loffrede biens et de services, il existe dautres sources dinflation,lies cette fois la demande de biens et services. Ainsi, un

    accroissement exagr du crdit, en fournissant auxmnages ou aux entreprises des liquidits pour augmenterleurs achats de biens et de services plus vite que naugmenteloffre, peut contribuer lapparition de pressions inflation-nistes.

    ce stade, il importe de noter que ces diverses causes delinflation peuvent se combiner, contribuant alors faire delinflation un phnomne largement auto-entretenu. Ainsi, lahausse des biens la consommation incite les salaris

    rclamer des hausses de salaires pour compenser les pertesde pouvoir dachat. En alourdissant en retour les cots deproduction, ces hausses de salaires sont susceptibles de setraduire terme par de nouvelles hausses des prix des biensde consommation.

    Linflation phnomne montaire plus long terme, lopinion qui prvaut parmi les cono-mistes est que le niveau gnral des prix est fortement li

    la quantit de monnaie prsente dans lconomie. Au boutdun temps suffisamment long pour que loffre et la demandede biens et de services squilibrent dans lconomie, uneaugmentation de la masse montaire se traduit surtout parune hausse de linflation.

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    Dans la ralit, la cration montaire* est conditionne parplusieurs mcanismes rgulateurs.

    Si les crdits* que consent une banque commercialeservaient uniquement rgler des agents conomiquesayant un compte chez elle, une banque pourrait crer indfi-niment de la monnaie. Si tous les fournisseurs, tous lessalaris et tous les clients de lentreprise* avaient leur

    compte dans la mme banque que la sienne, ce circuitresterait en effet en quilibre

    Mais dans la ralit, tous ces acteurs conomiques peuventavoir des comptes dans dautres banques. Largent cr parle banquier prteur va se retrouver en dpt dans dautrestablissements bancaires. Et il ne faut pas oublier quunebanque doit avoir chaque jour une trsorerie suffisante,aussi bien pour faire face tous ses rglements envers lesautres banques que pour satisfaire les retraits en espces*

    de sa clientle.

    Mais mme si une banque a de nombreux clients, les diversmouvements de fonds ne squilibrent pas toujours entreeux. Pour maintenir leur situation en quilibre, les banquesdoivent faire appel au march interbancaire* o elleschangent chaque jour entre elles de la monnaie quellessempruntent les unes aux autres.

    LES CONDITIONS DE LACRATION MONTAIRE

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    LES AVANTAGES DE LA STABILIT DES PRIX

    La stabilit des prix est un facteur essentiel du maintien dupouvoir dachat des mnages. Linflation entrane uneamputation rgulire du pouvoir dachat alors que lastabilit des prix contribue au maintien du niveau de vie. La

    valeur de lpargne est prserve quand les prix sontstables.

    La stabilit des prix est favorable lemploi. Lexpriencedes dernires annes montre que ce sont les pays dont letaux dinflation tait le plus faible qui prsentaient les tauxdintrt comparativement les plus bas et une dynamiquedinvestissement et de cration demplois plus forte. Lastabilit des prix est une condition ncessaire mais passuffisante pour une croissance saine et durable, et pourcombattre le chmage.

    La stabilit des prix soutient la comptitivit lexpor-tation parce que les prix des biens exports voluent moins

    vite que ceux des concurrents. Un pays inflationniste tend perdre des parts de march.

    La stabilit des prix contribue la cohsion sociale et la stabilit politique. Cas extrme dinflation, lhyperin-flation est un danger potentiel pour lconomie et ladmocratie : elle ruine et dstabilise les classes moyennes etles salaris. Cest ce qui sest pass en Allemagne en 1923.De plus, les personnes les plus dmunies ne peuvent seprmunir contre linflation.

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    - les changes extrieurs : les entreprises* importent etexportent en dehors de la zone euro*, les mnages et lesentreprises achtent et vendent des titres, ce qui occasionnedes entres et des sorties dargent en dehors du systmebancaire europen ;- les retraits en espces* : les banques doivent pouvoir faireface aux demandes de billets de leurs clients et elles nepeuvent obtenir ces billets quauprs de leur banque

    centrale*, en France la Banque de France.

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    Il faut, bien entendu, envisager maintenant ce secteurbancaire lchelle de lensemble des pays de la zoneeuro*. Mais mme ainsi, le secteur bancaire ne vit pas encircuit ferm : une certaine quantit de monnaie senchappe en permanence. Trois lments contribuent cettefuite de la monnaie hors du circuit bancaire :- les circuits des finances publiques : la monnaie passe du

    systme bancaire au circuit des finances publiques natio-nales lorsque les particuliers et les entreprises* acquittentleurs impts ;

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    sur leur compte la banque centrale, pour effectuer unrglement si besoin est.

    Pour maintenir sa situation de trsorerie en quilibre,chaque banque doit donc faire appel quotidiennement aumarch interbancaire* o elle emprunte ou prte chaquejour de la monnaie dautres banques commerciales, ou la banque centrale. Ces emprunts entre banques ayant uncot (le taux de lintrt au jour le jour sur le march inter-bancaire), les banques sont naturellement incites surveiller le solde de leur compte auprs de la banquecentrale.

    Enfin, dans la zone euro* comme dans de nombreux paysou zones montaires, les banques commerciales sontobliges de conserver un certain montant de rserves,

    indpendamment de ce quelles auraient voulu conserverspontanment auprs de la banque centrale : ce sont lesrserves obligatoires dont le montant, fluctuant, dpend enparticulier de lencours des dpts collects par chaquebanque commerciale. Dans la zone euro, les rserves sontrmunres. Cette obligation de constitution de rservescontribue crer une demande permanente de monnaie debanque centrale de la part des banques commerciales.

    Dans la zone euro, le montant des rserves obligatoirespour lensemble du systme bancaire sest lv en moyenne 211 milliards deuros en 2008. Le montant total desrserves dtenues par les banques commerciales auprs duSystme europen de banques centrales* tait, comme cestgnralement le cas, lgrement suprieur.

    19

    LA NOTION DE MONNAIE CENTRALE

    La cration montaire* par les banques commerciales, parle biais du crdit*, nest pas indpendante de la quantit demonnaie que la banque centrale est elle-mme prte offriraux banques commerciales. Cette monnaie centrale*, oubase montaire, est compose de deux lments quiapparaissent au passif du bilan de la banque : les billets encirculation dans lconomie dune part, les comptes de dptdes banques commerciales auprs de la banque centraledautre part. Ces dpts des banques commerciales auprsde la banque centrale, analogues au compte courant dunparticulier auprs de sa banque, sont appels les rserves.

    Les banques commerciales ont besoin de monnaie debanque centrale sous forme scripturale (rserves) pour deuxraisons :

    tout dabord, pour rgler la banque centrale les billetsquelles dtiennent pour faire face aux retraits du public.Ainsi, les retraits de billets aux guichets des banquescommerciales par le public imposent aux banques centralesde se tourner vers la banque centrale pour obtenir denouveaux billets, en contrepartie dune diminution quiva-lente du montant de leur compte la banque centrale ; ensuite, pour rgler chaque jour le solde de leurs opra-tions interbancaires : la monnaie de la banque centrale estle moyen ultime de rglement entre banques, ce qui revient dire que la banque centrale est la banque des banques..Pour tre sres de pouvoir faire face leurs obligationsquotidiennes vis--vis des autres banques, les banquesdoivent donc veiller maintenir une somme minimale

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    LE RLE DESBANQUES CENTRALES

    Les banques centrales*, comme la Banque de France, ne secontentent pas de fournir des billets aux banques commer-ciales. Elles peuvent leur accorder des crdits* pour leurfournir la monnaie de banque centrale* dont elles ontbesoin.

    La banque centrale tant par dfinition la seule pouvoirfournir la monnaie centrale*, ce moyen de rglement ultime

    dont les autres banques ont constamment besoin, elle estentirement libre den fixer le prix. Ce prix est le tauxdintrt directeur*. Aujourdhui, dans les conomiesdveloppes, le taux dintrt directeur est le principalinstrument dont disposent les banques centrales pour agirsur lconomie et en particulier pour uvrer en faveur de lastabilit des prix. On dit que les banques centrales modernesconduisent une politique de taux dintrt*.

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    Le taux directeur dtermine trs largement le taux dintrt trs court terme des prts entre banques sur le march inter-bancaire. Dans la zone euro, la Banque centraleeuropenne (BCE) a fix son principal taux directeur 1 %en mai 2009. La BCE fixe galement, pour des raisonstechniques, deux autres taux directeurs qui encadrent lepremier dans une sorte de corridor. En pratique, le tauxdintrt trs court terme sur le march interbancaire reste

    lintrieur de ce corridor de taux (cf. graphiqueci-dessous).

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    Le corridor des taux directeurs et le taux du marchinterbancaire au jour le jour dans la zone euro

    La banquedes banques

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    La politique montaire affecte, en modifiant le tauxdirecteur, un certain nombre de variables conomiques quiagissent leur tour soit directement sur les cots et les prix,soit indirectement sur le niveau de la demande des agentsconomiques puis sur linflation.

    Ces variables conomiques sont notamment le taux dechange*, le cours des actions, le volume total des prts que

    les banques vont consentir aux agents conomiques etc. Enoutre, une modification du niveau des taux directeurs envoieun signal aux mnages et aux entreprises*.

    Ce signal est intgr dans les calculs des agents et influedonc sur leurs anticipations de prix et dactivit, anticipa-tions qui elles-mmes dterminent en retour le comportementdes agents aujourdhui. Par exemple, lorsque la politiquemontaire se resserre, les mnages qui prvoient dacheterun logement peuvent anticiper que le cot des prts immobi-

    liers va augmenter et changer leurs projets en consquence.

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    Le taux directeur conditionne le taux auquel les banques serefinancent sur le march interbancaire. Lorsque ce tauxaugmente, une banque donne voit donc ses cotsaugmenter et elle va chercher rpercuter cette hausse enaugmentant son tour les taux des prts quelle consent.

    Paralllement, le taux trs court terme servant derfrence pour le calcul des taux de march plus long

    terme (taux des prts un mois, trois mois, un an etc.), unehausse du taux directeur tend se rpercuter sur tous lesautres taux de march.

    Par cascade, les taux directeurs vont ainsi toucherlensemble des taux dintrt* dans lconomie. Une modifi-cation des taux auxquels les mnages et les entreprisespeuvent sendetter a un impact sur lactivit conomique etsur le rythme de linflation*.

    Concrtement, une hausse du taux directeur aura plutttendance, toutes choses gales par ailleurs, ralentirlinflation. On parle alors de resserrement de la politiquemontaire. Inversement, une baisse du taux directeurcorrespond un assouplissement de la politique montaire.

    Cet effet dune hausse du taux directeur sur linflation viaune hausse induite des taux dintrt plus ou moins longterme constitue ce que lon appelle un canal de trans-

    mission de la politique montaire : dans le cas prsent, ilsagit plus particulirement du canal du taux dintrt .Les canaux de transmission de la politique montaire sontnombreux et leur efficacit varie selon les caractristiquesdes conomies et dans le temps.

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    La Banque de France assure donc, en France, la mise enuvre de la politique montaire unique.

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    LEUROSYSTME ET LAPOLITIQUE MONTAIRE

    La monnaie europenne repose sur un systme fdral. Lesbanques centrales* de tous les pays qui ont adopt leuro(16 en 2009) et la Banque centrale europenne* (BCE)forment ensemble lEurosystme*.

    La politique montaire de lEurosystme est dfinie au seindu Conseil des gouverneurs de la BCE o sigent les seizegouverneurs des banques centrales nationales* de la zoneeuro, parmi lesquels le gouverneur de la Banque de France,Christian Noyer, et les membres du Directoire de la BCE.

    Les membres de lEurosystme dfinissent une politiquemontaire unique, en fonction de la situation danslensemble de la zone euro* et non de situations nationalesou rgionales. La dcision daugmenter ou de diminuer lestaux directeurs* est prise collgialement. Le Conseil desgouverneurs se runit habituellement au sige de la BCE Francfort et deux fois par an dans une autre banque centrale

    de la zone euro.

    Les banques centrales nationales sont charges de mettre enuvre la politique montaire unique auprs des banquescommerciales rsidentes dans leurs pays respectifs. En effet,chaque banque centrale nationale est linterlocuteur uniquedes tablissements de crdit implants dans son pays.Chaque banque centrale nationale, comme en France laBanque de France, participe ainsi directement llabo-ration de la politique montaire de lEurosystme* et la meten uvre en appliquant les taux directeurs dans ses prtsaux banques commerciales de son propre pays.

    24

    Eurosy

    stme

    1 %

    mai 09

    1,25%mai 09

    3,90%mai 09

    Tauxdirecteur

    Taux du marchinterbancaire

    Taux offertpar la banqueL'Eurosystme

    et la cascade

    des taux

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    des prix dans la zone euro, tels que les cots salariauxunitaires, diverses mesures de lactivit relle, des indica-teurs de prix et de cots, des enqutes ralises auprs desentreprises et des mnages de la zone euro, la balance despaiements et de nombreux indicateurs des conditions finan-cires (taux de change de leuro, structure des taux dintrt,rendements obligataires) ;

    - dune analyse montaire conduite pour apprcier lestendances moyen et long termes de linflation en raison dela relation troite existant entre la monnaie et les prix surlongue priode. Elle sappuie sur lagrgat montaire largeM3, ses composantes et ses contreparties, en particulier lecrdit.

    La stabilit des prix constitue lobjectif principal de lapolitique montaire de lEurosystme*. Sil est souvent mis enavant dans lactualit, essentiellement par rapport au dollar,

    le taux de change de leuro ne constitue pas un objectif ensoi mais il sagit dun indicateur important pour lestimationdes risques pour la stabilit des prix. En tout tat de cause,Il faut souligner quune moiti des changes commerciaux(50 %) seffectue lintrieur de la zone euro*, et donc eneuros.

    27

    Lobjectif de la politique montaire unique est lastabilit des prixLa politique montaire de lEurosystme* a pour objectif lastabilit des prix. Cet objectif est inscrit dans le trait delUnion europenne (trait de Maastricht*). Afin de prcisercet objectif, le Conseil des gouverneurs de la BCE* a adopt,en 1998, la dfinition suivante : La stabilit des prix estdfinie comme une progression sur un an de lindice desprix la consommation harmonis (IPCH) infrieure 2 %dans la zone euro . Cette dfinition quantifie sinscritdans la continuit de celle qui avait t adopte par laBanque de France avant le passage leuro.

    Le Conseil des gouverneurs a confirm en 2003 cettedfinition, en prcisant quil visera maintenir des tauxdinflation* des niveaux infrieurs, mais proches de 2 % moyen terme. En adoptant cette dfinition de la stabilit desprix, lEurosystme entend se prmunir aussi contre les

    risques ventuels de dflation (une baisse gnralise duniveau des prix).

    Un cadre danalyse fond sur un ensemblelarge dinformations conomiquesLa stratgie de politique montaire de lEurosystme reposesur un cadre danalyse large de linformation conomiquedisponible, structur selon les deux approches complmen-taires relle et montaire du phnomne inflationniste etde ses causes. Il sagit :

    - dune analyse conomique pour dterminer les risques court et moyen termes pesant sur la stabilit des prix. Elleest fonde sur lutilisation dune large gamme dindicateursconomiques et financiers prcurseurs de lvolution future

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    Compte de dpt ou dpt vueEnsemble des sommes figurant sur le compte dun clientdans une banque ou auprs dun autre organisme financieret qui est immdiatement disponible, sans pravis ni dlai.Il sagit de monnaie scripturale* (une criture). Une sommedpose sur un compte de dpt peut tre tout momentchange par son dtenteur contre de largent liquide, outransfre au compte dun autre dtenteur par chque,

    virement ou carte de paiement Un compte de dpt peut

    tre ouvert auprs des tablissements de crdit (banques etcaisses dpargne) et en France auprs de la Poste.

    Compte termeSomme confie une banque pour une dure convenue,moyennant le paiement dintrts* par la banque ausouscripteur. Le retrait de la somme avant la date convenueentrane une perte totale ou partielle des intrts.

    Conseil des gouverneurs de la BCEIl dfinit la politique montaire et fixe les taux dintrt direc-

    teurs de lUnion montaire. Il comprend les gouverneurs desbanques centrales nationales* des pays qui ont adoptleuro (16 compter du 1erjanvier 2009), et les membresdu Directoire de la BCE (6). Ses missions essentielles sontnotamment de dfinir et de mettre en uvre la politiquemontaire de la zone euro*.

    Cration montaireOpration aboutissant produire une quantit nouvelle demonnaie. Le crdit* est un mode de cration montaire : il

    fait apparatre sur un compte une somme qui nexistait pasauparavant.

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    GLOSSAIRE

    Banque centrale nationaleEn France, la Banque de France. Dans le cadre du Systmeeuropen de banques centrales (SEBC)*, chaque banquecentrale nationale prpare les dcisions du Conseil desgouverneurs* de la BCE* et est charge de les mettre enuvre. Elle assure lentretien des billets et la circulation dela monnaie fiduciaire*. Les banques centrales tiennent lescomptes des banques commerciales de leur pays et super-

    visent les oprations de compensation entre les banques.

    Elles ont le monopole de la dlivrance de la monnaiecentrale* qui permet aux banques dquilibrer leur trso-rerie et de faire face aux retraits de billets. Certaines dentreelles, comme la Banque de France, assurent aussilimpression dune partie des billets en euros et ont dautresmissions de rglementation et de contrle des banques etintermdiaires financiers.

    Banque centrale europenne (BCE)Mise en place en juin 1998. Elle fait partie, avec lesbanques centrales nationales* de lUnion europenne, du

    Systme europen de banques centrales (SEBC) * et, aveccelles de la zone euro, de lEurosystme*. Son rle consistenotamment dfinir la politique montaire de la zone euro*(c'est le Conseil des gouverneurs* qui prend les dcisions), dtenir et grer les rserves officielles de change des tatsmembres de la zone, et promouvoir le bon fonctionnementdes systmes de paiement dans la zone euro*.

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    DptSomme dtenue par un acteur conomique auprs dunorganisme financier, et inscrite son compte.

    EntrepriseInstitution qui combine du capital et du travail pour produireun bien ou un service vendu sur un march dans le but denretirer un profit.

    EspcesLes billets et les pices.

    EuroNom retenu pour dsigner la monnaie europenne par leConseil europen runi Madrid les 15 et 16 dcembre1995. Il a t introduit en janvier 1999 pour la monnaiescripturale et en janvier 2002 pour les billets et les pices.Leuro est la monnaie unique des pays de la zone euro.

    Eurosystme

    Lensemble form par les banques centrales nationales despays qui ont adopt leuro et par la BCE. Au 1er janvier2009, lEurosystme comprend les 16 banques centralesde : lAllemagne, lAutriche, la Belgique, Chypre,lEspagne, la Finlande, la France, la Grce, lItalie, lIrlande,le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, laSlovaquie et la Slovnie. La zone euro est ouverte aux paysde lUnion europenne qui en feront la demande et qui satis-feront un certain nombre de critres conomiques etpolitiques : les critres de convergence*.

    Les attributions essentielles de lEurosystme sont :- de dfinir et de mettre en uvre la politique montaire dela zone euro ;- dmettre la monnaie fiduciaire dans la zone euro ;- de promouvoir le bon fonctionnement des systmes depaiement.

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    CrditOpration par laquelle une banque (les banques repr-sentant la majorit des organismes de crdit) ajoute unecertaine somme sur le compte de lun de ses clients. Encontrepartie, celui-ci sengage rembourser le capital et uncertain montant dintrts* selon des modalits convenues.Le terme de crdit dcrit la fois ce qui est un prt pour labanque et un emprunt pour son client.

    Critres de convergenceEnsemble de critres dfinis lors du trait de Maastricht* etservant de base pour valuer la capacit dun pays parti-ciper lUnion conomique et montaire et donc intgrerla zone euro*. Ils concernent la stabilit des prix et deschanges, le niveau des taux dintrt long terme, lasituation des finances publiques, lindpendance desbanques centrales nationales* par rapport au pouvoirpolitique. Stabilit des prix

    Taux dinflation moyenne des trois meilleures perfor-

    mances + 1,5 % Stabilit des changesRespect des marges normales de fluctuation duMcanisme de change europen

    Situation budgtaireDficit public en pourcentage du PIB3 %Dette publique en pourcentage du PIB 60 %

    Taux longsTaux dintrt long termemoyenne des taux des troismeilleurs en matire dinflation + 2 %

    Indpendance de la banque centrale*.

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    Monnaie de banque centrale/Monnaie centraleCest la monnaie mise par une banque centrale*. Unepartie est destine au public : ce sont les billets. Lautrepartie, quon appelle monnaie centrale , est destineuniquement aux tablissements de crdit : en France, ce sontles comptes que les banques dtiennent auprs de la Banquede France, et qui permettent leurs paiements rciproques.

    Monnaie fiduciaire

    Par opposition la monnaie en mtal prcieux dont lavaleur tient la matire mme du mtal des pices, les billetsde banque avaient lorigine une valeur fiduciaire, cest--dire reposant sur la confiance (du latin fiducia). La banquemettrice tait tenue alors tout moment de les rembourseren or, obligation qui a aujourdhui disparu. La monnaiefiduciaire comprend les billets et les pices.

    Monnaie scripturaleDpt sur un compte vue, assorti, en gnral, de la mise disposition dun carnet de chques, mais qui permet

    galement lutilisation de moyens de paiement varis, parexemple les cartes bancaires.

    OPCVM montaireOrganisme qui emploie les fonds de ses clients desplacements court terme. Les Sicav (socits dinvestis-sement capital variable) constituent avec les FCP (fondscommuns de placement) les organismes de placementcollectif en valeurs mobilires (OPCVM). Les titres dOPCVMmontaires peuvent tre instantanment rachets sans risque

    important de perte en capital, ce qui les rend proches desplacements liquides tels que les livrets.

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    InflationUne hausse auto-entretenue du niveau gnral des prix.

    IntrtSomme due par lemprunteur au prteur en plus du capitalprt. Il reprsente la rmunration du prteur.

    Maastricht, trait de MaastrichtTrait sur lUnion conomique et montaire sign en fvrier

    1992 par les chefs dtat et de gouvernement des tatsmembres de lUnion europenne. Les tats membres sy sontengags respecter un certain nombre de critres deconvergence* en vue de la cration dune monnaie unique.Le Royaume-Uni et le Danemark bnficient dun protocoleleur permettant de ne pas adopter la monnaie unique sils lesouhaitent. Le trait de Maastricht a t approuv en Francepar rfrendum.

    March interbancaireMarch o les banques se prtent et sempruntent tout ou

    partie des sommes dont elles ont besoin pour quilibrer leurtrsorerie.

    Masse montaireEnsemble constitu par les disponibilits montaires (billets,pices et comptes vue) et tous les placements facilementconvertibles en argent liquide, sans risque important deperte en capital comme les comptes sur livrets, les comptes terme* ou les OPCVM montaires*.

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    Taux directeursCe sont les taux fixs par dcision du Conseil des gouver-neurs* qui sappliquent aux oprations de lEurosystme surle march interbancaire*. Ils conditionnent les taux dumarch interbancaire* et ceux des crdits offerts par lesbanques leurs clients. Les taux directeurs sont les mmesdans tous les pays membres de la zone euro*.

    Valeurs mobilires

    Les actions et les obligations.Zone euroLensemble des pays qui ont adopt leuro et dont lesbanques centrales participent lEurosystme. Ils sont 16depuis le 1er janvier 2009. Ce sont : lAllemagne,lAutriche, la Belgique, Chypre, lEspagne, la Finlande, laFrance, la Grce, lItalie, lIrlande, le Luxembourg, Malte, lesPays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovnie.

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    Systme europen de banques centrales (SEBC)Le SEBC se compose de la Banque centrale europenne*(BCE) et des banques centrales nationales* des pays delUnion europenne. Tant que certains membres de lUnioneuropenne nont pas encore adopt leuro, il existe doncune diffrence entre le SEBC et lEurosystme*. LeDanemark, le Royaume-Uni et la Sude ne participent pasaux dcisions de politique montaire de lEurosystme etcontinuent avoir leur monnaie et leur politique montaire

    propres. Ils sont membres du SEBC. Les derniers pays ayantaccd lUnion europenne ont tous adhr au SEBC :Bulgarie, Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte,Pologne, Slovnie, Slovaquie. La Slovnie, Chypre, Malte etla Slovaquie ont intgr la zone euro.

    Taux dintrtPourcentage dfinissant le montant de lintrt* annuelproduit par une somme prte.

    Taux de base bancaire (TBB)

    Taux dintrt* de rfrence propos par une banque sesclients. Il est fonction du taux du march interbancaire*, etproche du taux quelle propose pour ses crdits aux PME.Pour tablir ce TBB, la banque majore le taux du marchinterbancaire, pour tenir compte de ses cots de fonction-nement, des risques encourus pour chaque type de prt et desa propre marge bnficiaire.

    Taux de change, cours de changePrix auquel sont changes entre elles les diverses monnaies.

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