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La neige s’annonce pour bientôt et le temps des fêtes arrive. Donc, joyeuses fêtes de fin d’année,
belles balades en ski et en raquettes et bonnes batailles de boules de neige, comme dans le film La Guerre des
tuques, qui amuse les petits et fait rire les vieux. En cette période troublée, nous en avons besoin. Quel rapport
avec l’histoire? N’a-t-elle pas toujours été jalonnée de guerres? La morale à tirer du film est : mieux vaut s’aimer
que de se faire la guerre.
L’histoire du téléphone « Du télégraphe au téléphone sans fil » Mardi 24 novembre 2015, 19 h 30, salle Pierre-Paiement, 157775, rue de la Caserne à Sainte-Geneviève Réservation : 514 620-6271 – Laisser un message dans la boîte vocale.
Le conférencier Ken Lyons, retraité de Northern Electric, passionné des télécoms, instigateur d’un musée, nous parlera de cette invention qui a bouleversé notre manière de communiquer avec nos relations et donc notre vie quotidienne. Rappelons-nous du temps où les gens devaient se rendre au cabinet du médecin ou du dentiste pour prendre rendez-vous ou encore se déplacer au bureau local du téléphone pour appeler une ambulance.
À quand remonte la première ligne téléphonique à Sainte-Geneviève? Qui étaient les premiers usagers du téléphone à Sainte-Geneviève et dans l’île Bizard?
.Exposition sur le téléphone
La Société patrimoine et histoire tient en même temps une exposition sur le téléphone. Sur les murs de la salle Pierre-Paiement et dans les vitrines du patrimoine, des appareils téléphoniques de plusieurs générations sont exposés et certains raviveront vos souvenirs. Venez les voir, même en dehors de la conférence, à nos heures d’ouverture, soit du mardi au vendredi, de 13 h 30 à 16 h 30. Vous aurez alors tout l’espace voulu pour circuler dans la salle et dans le couloir.
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Visite d’un ancien soldat du régiment Carignan-Salières, le 27 septembre
André Poutré dit Lavigne, personnifié par Robert Lavigne, fils
de notre célèbre tailleur de pierre de Sainte-Geneviève
Gaétan Lavigne, nous a rendu visite et nous a parlé de son
rôle dans ce célèbre régiment qui a sauvé la Nouvelle-
France. Le conteux du village, André Laniel, lui a posé des
questions très pertinentes. À la fin de la conférence, Robert
Lavigne nous a montré un parchemin certifiant son
ascendance patrilinéaire jusqu’à son ancêtre André Poutré
dit Lavigne, qui lui a été décerné solennellement par le maire
de Montréal, M. Denis Coderre, un descendant d’un autre
ancien soldat du régiment de Carignan-Salières. Ce fut un
après-midi réussi à laquelle ont participé 31 personnes.
Colloque sur le régiment de Carignan-Salières à la Bibliothèque nationale, le 7 novembre
À propos de ce fameux régiment, cinq personnes de la SPHIB-SH ont participé à ce colloque d’une journée,
organisé par la Fédération histoire Québec. L’auditorium de la Bibliothèque nationale, rue Viger, était rempli à
pleine capacité. Nous avons eu droit à des conférences très intéressantes par Marcel Fournier, Louis Gagnon,
Denys Delage, Réal Fortin, Alain Laberge, Gilles Tremblay, Louis Richer et Jean-Pierre Chartier, chacun nous
ayant exposé avec éloquence les divers aspects de cette entreprise audacieuse du
XVIIe siècle sans laquelle la Nouvelle-France n’aurait sans doute pas survécu.
À la fin du colloque, un invité surprise, Pierre-Karl Péladeau, a aussi reçu un
parchemin portant son ascendance patrilinéaire et d’autres documents préparés par
la Société de généalogie canadienne française, prouvant qu’il descend d’un ancien
soldat du régiment de Carignan-Salières. Dans un bref discours, celui-ci nous a
notamment dit qu’il était en faveur de l’enseignement de l’histoire dans les écoles, y
compris dans les CEGEP, une déclaration chaudement applaudie par l’assistance.
Drapeau du régiment Carignan-Salières
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Vernissage de l’exposition de Jean-Pierre et Marthe Bertrand le 4 octobre
Ce fut un après-midi mémorable pour la famille et les amis de M. et Mme Bertrand ainsi que pour de nombreux anciens collègues pompiers, qui avaient tenu à rendre hommage à leur ancien chef, celui qui a consacré 50 années de sa vie à lutter contre les incendies à Pierrefonds, à Sainte-Geneviève et à l’île Bizard. M. Bertrand était très ému de ce témoignage d’appréciation. Environ 70 personnes ont assisté à cette rencontre.
L’exposition concomitante sur les pompiers présentait d’ailleurs, à l’entrée, son ancien costume de chef des pompiers ainsi que son portrait. Dans les vitrines du patrimoine étaient exposés de nombreux objets se rapportant aux pompiers, grâce notamment au concours de Benoit Bardier, Serge Potvin et Michel Hénault du Musée des Pompiers de Montréal, et bien sûr d’André Laniel, devenu notre spécialiste des expositions.
Conférence sur la mise en valeur du milieu naturel, le 13 octobre 2015
Au cocktail qui a suivi, notre groupe a eu
l’honneur de lui serrer la main et d’être
photographié en sa compagnie, s’étant trouvé
par hasard sur son chemin quand il se rendait au
buffet.
Mme Sabine Courcier et M. Claude Thiffault ont exposé le projet de paysage humanisé dans l’île Bizard, qui suit son cours après son approbation par le conseil d’arrondissement et la Ville de Montréal. Le dossier est maintenant entre les mains du gouvernement. Environ 24 personnes y ont assisté. Merci à ces deux conférenciers qui se dévouent sans compter, depuis plusieurs années, pour la réalisation de ce projet, avec l’espoir qu’il va enfin aboutir et qu’il servira d’exemple pour les suivants.
M. Jean-Pierre et Mme Marthe Bertrand en compagnie de Mme Suzanne Marceau, maître de cérémonie.
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Visite de l’église de Sainte-Geneviève, le 25 octobre
Notre conteux du village, André Laniel, a guidé la visite de l’église de Sainte-Geneviève le 25 octobre, à laquelle une vingtaine de personnes en provenance de l'Ontario, de St-Eustache, de Rivière-des-Prairies, de Montréal et des environs ont participé. Anne Colette qui y a assisté a félicité André Laniel en ces termes : « L’information était intéressante et accessible, la présentation amusante et relax. On entendait et comprenait bien votre voix. Félicitations. »
Présentation du film L’île Bizard à vendre, le 12 novembre
Richard Saint-Pierre, le réalisateur, et André Laniel, l’intervieweur, avaient tenu à faire les choses en grand : entrée solennelle des acteurs sur tapis rouge et costumes de soirée. C’était une parodie des soirées de grande première, mais chacun a pris le jeu très au sérieux. Environ 40 personnes étaient présentes.
C’est une vidéo partie d’un commentaire de M. Laurent Wilson, ancien courtier immobilier de Sainte-Geneviève, à propos des fonds du Vatican ayant servi à l’achat de terres de l’île Bizard dans les années 1960-1970. Malgré tous les efforts, cette hypothèse n’a pu être confirmée avec certitude car les actes de notaire donnent le nom du vendeur, celui de l’acheteur, le prix payé, mais sans préciser d’où viennent les fonds. Toutefois, des rumeurs ont bel et bien circulé à propos de ces fonds du Vatican. Après ceux du Vatican, les fonds arabes ont aussi été mis en cause vers 1975. Plusieurs articles de journaux dans La Presse et Le Devoir sont parus à cet effet, au moment de la prise de possession de 60 % de l’île Bizard par Campeau. Mais les faits ont été démentis par la suite. Serge Gagné, qui a rédigé le chapitre 7 du livre Aux confins de Montréal, l’île Bizard des origines à nos jours, a étudié à fond la période de 1960 à 2001. Il nous a brièvement exposé la biographie rocambolesque de Robert Campeau, le promoteur visionnaire qui voulait faire de l’île une cité des loisirs. Il avait bien commencé, avec un plan d’urbanisme audacieux qui prévoyait 100 000 habitants dans l’île en 2000. En 1978 la loi sur la protection des terres agricoles a chamboulé son projet, puis le krach boursier de 1987 a aussi mis fin abruptement à d’autres entreprises financières hasardeuses qui lui ont fait perdre sa fortune et son prestige. Voyez cette vidéo à https://www.facebook.com/videosDesVillages/
Sainte-Geneviève d’hier à aujourd’hui présentée au Manoir Sainte-Geneviève, le 18 novembre
À l’initiative du président de la SPHIB-SG, Philippe Voisard, André Laniel a présenté le montage de photos de Sainte-Geneviève, d’hier à aujourd’hui, devant une trentaine de résidents au manoir Sainte-Geneviève. Comme toujours le «conteux» a su dérider son auditoire.
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Maison Godefroy-Wilson
La visite de la maison Godefroy-Wilson avec les membres du CCU a finalement eut lieu le 5 novembre 2015. La SPHIB-SH y avait délégué Francine Chassé et avait demandé la présence de l’architecte spécialisé en patrimoine, M. Michel Létourneau, qui avait rédigé le premier rapport sur la maison vue de l’extérieur. Il nous a rendu son deuxième rapport très récemment après avoir vu l’intérieur de la maison. Il confirme dans ce dernier que les éléments fondations, huisseries, murs et charpente du toit sont de factures anciennes et en bon état. Le carré principal de la maison daterait entre 1810 et 1851, la cuisine d’été étant postérieure, pouvant remonter entre 1885 et 1901. Or, Michel Labrosse dit Raymond, l’ancêtre de presque tous les Labrosse et les Raymond originaires de l’île Bizard, s’est marié avec Marie Proulx en 1821, puis avec Émilie Brayer dit Saint-Pierre en 1831. Il a eu 20 enfants de ses deux épouses; il est décédé en 1867. Maxime Wilson, l’arrière-grand-père d’André Wilson, a acheté la propriété en 1883 et l’a revendue à son fils Godefroy en 1885. Ce serait donc la maison ancestrale de deux importantes lignées familiales de l’île Bizard et des environs.
Patronymes doubles et dédoublement
par Éliane Labastrou
Lors du récent colloque de la FHQ sur le régiment de Carignan-Salières, M. Marcel Fournier a abordé la question
des patronymes doubles. Il a expliqué que le capitaine de régiment donnait un nom à ses soldats lors de leur
engagement, comme ce fut le cas dans le régiment de Carignan-Salières. De là seraient venus des noms de
famille doubles comme Poutré (devenu Poudret et Poudrette) dit Lavigne ou Lamagdeleine dit Ladouceur,
Lalonde dit Lespérance, Bouin dit Dufresne. Venus plus tard, mais aussi comme soldats de la marine, Pierre
Sauvé dit Laplante (1652-1737) et Pierre Brayer dit Saint-Pierre (…-1759) ont aussi laissé leur nom de militaire à
leurs descendants.
D’autres noms de famille doubles provenaient du lieu d’origine, pour distinguer deux patronymes semblables,
tels que Martin dit Langoumois, dont l’ancêtre Pierre était originaire de l’évêché d’Angoulême, ou Proulx dit
Poitevin, dont l’ancêtre Jacques était originaire du Poitou.
M. Fournier a omis de mentionner une troisième raison qui motive plusieurs patronymes doubles de notre
région, tels que Martin dit Hilaire, Claude dit Nicolas, Proulx dit Clément et Labrosse dit Raymond. Toutes ces
Dans son rapport, M. Létourneau confirme en outre que la maison possède une valeur patrimoniale exceptionnelle. Ses recommandations peuvent se résumer ainsi : Option n° 1 – Réhabiliter la maison et l’intégrer dans un projet de construction contemporain; Option 2 - Déménager la maison sur un nouveau site voisin de son emplacement actuel; Option 3 – Déconstruire la maison, classer et conserver tous ses éléments et en photographier toutes les étapes pour une éventuelle reconstruction.
Nous ne connaissons pas encore la recommandation du CCU à ce sujet. Nous vous tiendrons au courant.
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familles portaient, comme deuxième nom de famille, le prénom de leur premier ancêtre venu au Canada ou
dans la région. Ainsi, Hilaire Martin (1692-1756), fils de Pierre Martin dit Langoumois, a légué son prénom Hilaire
à ses descendants soit comme deuxième prénom, tel que Joseph-Hilaire, soit comme deuxième nom de famille,
comme Martin dit Hilaire. Nicolas Claude (1712-1794), arrivé au Canada vers 1751, est l’ancêtre des Claude dit
Nicolas. Clément Proulx (1710-1760), fils de Jean Préaux, originaire de la région de Nantes, s’est établi dans la
région de Québec, mais son fils Clément est venu dans notre région et c’est là que son nom a évolué en Proulx.
Ses descendants prirent le nom de Proulx dit Clément sans doute pour les distinguer des Proulx dits Poitevin qui
existaient aussi dans la région. Raymond Labrosse dit Bourguigon (1695-1768), originaire de Bourgogne et venu
comme soldat en 1720, est l’ancêtre des Raymond dits Labrosse ou Labrosse dits Raymond, d’abord établis à
Pointe-Claire.
Une loi canadienne de 1881 a obligé tous les porteurs d’un patronyme double à opter pour l’un ou l’autre de
leurs deux noms de famille. C’est ainsi que plusieurs familles se sont divisées en deux branches portant des
noms différents. Ainsi en est-il des Proulx dits Clément, dont des lignées portent le nom de Proulx et d’autres
celui de Clément. Il en est de même des Labrosse dits Raymond dont certains descendants ont conservé le nom
de Labrosse et d’autres ont opté pour celui de Raymond. Plusieurs familles n’ont généralement gardé que leur
deuxième nom de famille : Poudrette dit Lavigne devenu Lavigne, Lamagdeleine dit Ladouceur devenu
Ladouceur, Bouin dit Dufresne devenu Dufresne et Brayer dit Saint-Pierre devenu Saint-Pierre souvent abrégé
en St-Pierre. Par contre, d’autres ont opté pour leur premier nom de famille : Lalonde dit Lespérance devenu
Lalonde; Sauvé dit Laplante devenu Sauvé; Claude dit Nicolas devenu Claude; Proulx dit Poitevin devenu Proulx;
Martin dit Hilaire devenu Martin.
Ces désignations compliquent la tâche des généalogistes, mais, comme leurs ancêtres, ils savent défricher le
terrain.
La Fédération Histoire Québec et les Éditions
Histoire Québec participent au Salon du livre de
Montréal en cours du 18 au 23 novembre et
notre livre Aux confins de Montréal, l’ÎLE BIZARD
des origines à nos jours est bien en évidence sur
les rayons du kiosque n° 443.
Une invitation à aller y faire un tour.