la prévention de l’obésité au sein des écoles primaires :...

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La prévention de l’obésité au sein des écoles primaires : les interventions de l’infirmière scolaire. Caroline Métraux Étudiante Bachelor Filière Soins infirmiers Noémie Montendon Étudiante Bachelor Filière Soins infirmiers Directrice de travail : Marie-Christine Follonier TRAVAIL DE BACHELOR DÉPOSÉ ET SOUTENU A LAUSANNE EN 2013 EN VUE DE L’OBTENTION D’UN BACHELOR OF SCIENCE HES-SO EN SOINS INFIRMIERS Haute Ecole de Santé Vaud Filière Soins infirmiers

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La prévention de l’obésité au sein des écoles primaires : les

interventions de l’infirmière scolaire.

Caroline Métraux

Étudiante Bachelor – Filière Soins infirmiers

Noémie Montendon

Étudiante Bachelor – Filière Soins infirmiers

Directrice de travail : Marie-Christine Follonier

TRAVAIL DE BACHELOR DÉPOSÉ ET SOUTENU A LAUSANNE EN 2013 EN VUE DE

L’OBTENTION D’UN BACHELOR OF SCIENCE HES-SO EN SOINS INFIRMIERS

Haute Ecole de Santé Vaud Filière Soins infirmiers

RÉSUMÉ

Titre : La prévention de l’obésité au sein des écoles primaires : les interventions de l’infirmière

scolaire.

Contexte : La forte recrudescence de l’obésité, qui est une épidémie mondiale en constante

augmentation, se remarque particulièrement au sein du milieu scolaire.

Objectif : Identifier les interventions de prévention que l’infirmière scolaire pourrait mobiliser afin de

réduire et juguler l’obésité chez les enfants de 6 à 12 ans.

Méthode : Les recherches ont été effectuées sur 2 bases de données ; CINHAL et PubMed. Sept

articles écrits entre 2004 et 2013 ont été sélectionnés pour la revue de littérature. Les articles devaient

contenir les notions de prévention, d’action ou de programme préventif. Ils devaient traiter du surpoids

et/ou de l’obésité chez les enfants de 6 à 12 ans et s’adresser aux infirmières. Les données extraites des

articles ont été insérées dans des tableaux puis synthétisées.

Résultats : Il n’existe pas d’intervention type à proposer aux infirmières scolaires pour effectuer de la

prévention de l’obésité chez les enfants. Cependant, des pistes ressortent, telles que l’utilisation d’une

approche cognitive afin de construire les programmes de prévention.

Conclusion : Si la prévention de l’obésité infantile doit être développée et affinée, il s’avère que

concevoir les soins, de toutes pathologies, sous l’angle préventif concourait à diminuer les coûts de la

santé.

Mots-clés : Infirmières scolaires, enfants, obésité, prévention, milieu scolaire et émotions

AVERTISSEMENT

Les prises de positions, la rédaction et les conclusions de ce travail n’engagent que la responsabilité de

ses auteurs et en aucun cas celle de la Haute école de santé Vaud, du Jury ou du Directeur du Travail

de Bachelor.

Nous attestons avoir réalisé seules le présent travail, sans avoir utilisé d’autres sources que celles

indiquées dans la liste de références bibliographiques.

Métraux Caroline & Montendon Noémie, le 12 juillet 2013.

REMERCIEMENTS

Nous souhaitons remercier chaleureusement notre directrice de travail de Bachelor Madame Marie-

Christine Follonier qui nous a guidé et encouragé tout au long de ce travail. En outre, elle a su partager

ses savoirs avec beaucoup de patience et de gentillesse.

Nous remercions Madame Véronique Berseth, et Monsieur Olivier Gfeller, collaborateurs personnels

des Conseillers d'Etat Monsieur Pierre-Yves Maillard en charge du Département de la santé et de

l'action sociale et Madame Anne-Catherine Lyon en charge du Département de formation de la

jeunesse et de la culture, pour leurs précieuses réponses ainsi que le temps qu’ils nous ont accordé.

Nous tenons aussi à remercier Madame Danièle Droz, infirmière scolaire de l’établissement secondaire

de Vevey, qui nous a accueilli pour nous expliquer comment la prévention de l’obésité est abordée au

sein de l’établissement où elle exerce.

Nos remerciements vont aussi aux relectrices de ce travail, Mesdames Marine Berthoud et Sophie

Métraux pour leur aide précieuse.

Un grand merci également à toutes les personnes qui nous ont encouragées et soutenues durant

l’élaboration de ce document et au cours de notre formation.

Nous avons une pensée particulière pour Madame Béatrice Voutaz qui avait effectué le projet du

travail de Bachelor à nos côtés mais qui a finalement pris une autre direction professionnelle.

TABLE DES MATIÈRES

1 Introduction ................................................................................................................................1

2 Problématique .............................................................................................................................2

2.1 Concepts et définitions ........................................................................................................4

2.1.1 L’obésité ......................................................................................................................4

2.1.2 Développement de l’enfant de 6 à 12 ans ......................................................................4

2.1.3 La prévention ...............................................................................................................5

2.1.4 Le rôle de l’infirmière scolaire .....................................................................................5

3 Question de recherche .................................................................................................................6

4 Méthode ......................................................................................................................................7

4.1 Base de données et mots-clés ...............................................................................................7

4.2 Les 7 articles sélectionnés .................................................................................................. 10

5 Analyse ..................................................................................................................................... 15

5.1 Tableaux d’analyse ............................................................................................................ 15

5.2 Synthèse de l’analyse ......................................................................................................... 22

6 Discussion................................................................................................................................. 25

6.1 Résumé des résultats .......................................................................................................... 25

6.2 Limites du travail............................................................................................................... 25

6.3 Caractère généralisable des résultats .................................................................................. 26

6.4 Confrontation des résultats avec la question de recherche ................................................... 26

6.5 Mise en perspective des résultats avec la littérature ............................................................ 28

6.6 Implication pour la pratique et la recherche ........................................................................ 28

7 Conclusion ................................................................................................................................ 29

Liste de références bibliographiques.................................................................................................. 30

Liste bibliographique ........................................................................................................................ 33

Annexes ............................................................................................................................................ 34

1

1 INTRODUCTION

Afin de clore le parcours d’étudiante infirmière1, il est demandé de réaliser un travail de Bachelor. Il a

été choisi d’accomplir celui-ci sous la forme d’une revue de littérature scientifique. Un travail à 2,

plutôt que seule, a été privilégié.

Le choix de la thématique a été effectué en fonction des intérêts de chacune des auteurs. Les grands

pôles étaient un intérêt pour le domaine pédiatrique ainsi que la prévention. C’est en construisant

autour de ces 2 thèmes que la question de recherche est née.

Le travail qui suit s’articule de la manière suivante :

En premier lieu, il est exposé comment la problématique, qui nous a amené à la question de recherche,

s’est construite. Afin de bien cerner les concepts clés de la question de recherche, une définition de

chacun d’entre eux est proposée.

Dans un second temps, la méthode de recherche pour sélectionner les articles scientifiques pertinents

est présentée. Ensuite, outre ce chapitre, un résumé de chacun des articles sélectionnés et une brève

présentation de certains des auteurs est exposée. Suite à ce chapitre, l’analyse des 7 articles mobilisés

dans cette revue d’articles scientifiques est élaborée. Cette partie est le cœur du présent travail.

L’analyse comporte 2 sous-chapitres : Le premier se présente sous forme de tableaux, alors que le

second met en commun, sous forme narrative, les résultats pertinents des tableaux.

Pour terminer, une discussion est proposée. Celle-ci reprend les thèmes suivants ; résumé des résultats,

limites du travail, caractéristiques généralisables des résultats, confrontation des résultats avec la

question de recherche, mise en perspective des résultats avec la littérature et implication pour la

pratique et la recherche.

Les apprentissages effectués au travers de ce travail sont exposés dans la conclusion.

1 Avertissement au lecteur : dans ce document le générique féminin n’est utilisé qu’à seul fin de faciliter la lecture.

2

2 PROBLÉMATIQUE

L’obésité s’installe avec inquiétude dans notre société. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a

relevé une augmentation significative du surpoids et de l’obésité durant ces 28 dernières années. En

2008, l’OMS dénombrait plus de 1,4 milliard d’adultes présentant un surpoids, parmi lesquels 500

millions étaient obèses. Ces chiffres ont presque doublé depuis 1980. L’obésité ainsi que le surpoids

tuent chaque année 2,8 millions de personnes. Ce taux a même dépassé celui de la mortalité due à

l’insuffisance pondérale (OMS, 2013a, n.p.).

Ce problème de santé publique ne s’arrête pas aux frontières des pays dits riches. L’ensemble des pays

du globe s’y trouve être confronté. Cette problématique est même devenue tellement préoccupante que

l’OMS l’a inscrite parmi ses priorités et la traite telle une épidémie (Bernier, 2006, p. 11).

L’OMS (2013b) a mis en avant certaines modifications de comportement, telles qu’une consommation

accrue d’aliments caloriques, riche en graisses et en sucre, amoindrie en éléments nutritifs comme les

minéraux et les vitamines. Ces changements de comportement ont amené à une amplification de la

problématique du surpoids et de l’obésité. La diminution de l’exercice physique dûe entre autres au

développement des réseaux des transports publics, à l’utilisation du véhicule personnel et à

l’urbanisation, participe également au phénomène. De plus, la façon de consommer les aliments a

évolué ; le temps imparti à la préparation des repas ainsi qu’à leur prise ont nettement diminué. Le

pouvoir du marketing tient de même une place importante dans notre façon de consommer (n.p.).

L’époque actuelle est très paradoxale car les connaissances scientifiques afin de lutter contre le

surpoids et l’obésité sont largement développées. De plus, la minceur est considérablement prônée. Or,

les taux de surpoids et d’obésité peinent à s’inverser (Le Run, 2005, p. 119).

Cette épidémie ne s’arrête pas aux personnes adultes, elle s’étend aussi aux enfants. C’est d’ailleurs

dans cette couche de la population que le problème inquiète le plus fortement. En effet, plus de 42

millions d’enfants sont touchés par le surpoids ou l’obésité, dont 35 millions dans des pays en

développement. De plus, la population infantile déjà en surpoids présente un risque important d’être

obèse une fois adulte. De surcroît, ils ont à un âge précoce, une prédisposition majorée de contracter

des maladies non transmissibles telles que le diabète ou des maladies cardio-vasculaires (OMS, 2013c,

n.p.).

D’après les recherches effectuées, le surpoids et l’obésité font partie des 5 premiers facteurs de risque

de décès au niveau mondial. Il est démontré que 44 % des personnes obèses tendent à devenir

diabétiques, 23 % des personnes atteintes de cardiopathie ischémiques sont en surcharge pondérale

voire obèses, de même que certains cancers incomberaient au surpoids et à l’obésité dans 7 à 41 % des

cas. (OMS, 2013a, n.p.)

3

La Suisse ne fait malheureusement pas exception à ce phénomène. Une étude réalisée sur son territoire

a démontré qu’en 47 ans, de 1960/65 à 2007, il y a eu une progression du surpoids et de l’obésité chez

les enfants de 6 à 13 ans ; l’augmentation de l’obésité chez les garçons étant de 11,4 % et de 7,3 %

chez les filles. Si les chiffres restent en constante augmentation, le surpoids et l’obésité infantile

pourraient toucher 16,8 % de garçons et 22,7 % de filles d’ici à 2022 (Schneider, H., Venetz, W. &

Gallani Berardo, C., 2009b, p. V).

Ce phénomène de l’obésité et du surpoids infantile doit être pris au sérieux car le problème et ses

corollaires suivent souvent l’enfant jusqu’à l’âge adulte. Les politiques ainsi que les services de santé

suisse ont pris conscience de cette problématique et ont lancé plusieurs programmes de prévention afin

de contrer l’augmentation de l’obésité infantile. Voici quelques exemples de programmes et d’actions

proposés à ce jour :

« Ça marche! Bouger plus, manger mieux » est un programme lancé en 2008 par le Canton de Vaud

visant à promouvoir le mouvement et l’alimentation favorables à la santé. Afin de le soutenir et de le

rendre accessible à chacun, un dispositif se nommant « a dispo ! » a été mis sur pied pour rassembler

en un endroit unique l’ensemble des informations utiles à la prise en charge des enfants et adolescents

en surpoids ou obèses (« Obésité et surpoids, » 2012).

« L’école bouge » est un programme destiné à faire bouger les enfants au sein de leur classe ainsi que

dans les structures d’accueil de jour (« L’école bouge, » 2012).

« Buvez de l’eau » est une action qui promeut l’hydratation avec de l’eau au lieu de boissons sucrées

qui ont des impacts négatifs sur la santé des enfants (« Buvez de l’eau, » 2012).

De plus en plus de programmes se mettent déjà en place dans le cursus de la scolarité obligatoire.

Effectivement, l’école primaire est un lieu où tous les enfants sont réunis indépendamment de leur

niveau socio-économique et intellectuel (Bucher Della Torre, Akré, Michaud & Suris, 2008, p. 9).

Comme mentionné dans un article de la Revue Médicale Suisse « Le but …. est de stabiliser le poids

pendant la croissance, afin de normaliser l’incidence de masse corporelle à long terme et de ralentir

l’apparition de complications » (Farpour-Lambert, Nydegger, Kriemler, L’Allemand & Puder, 2008,

p. 533). Si l’impulsion à la création de tels programmes est généralement donnée par les politiques de

même qu’ils définissent les règles de l’action, se sont ensuite les établissements scolaires qui

s’engagent à intégrer les projets au sein des classes. Pour ce faire, la participation de tous les acteurs

scolaires est primordiale ; du directeur scolaire en passant par les enseignants sans oublier l’infirmière

scolaire. Si cette dernière est la mieux placée afin d’offrir de la prévention contre l’obésité, il convient

toutefois de noter que ces campagnes de prévention en milieu scolaire sont là pour soutenir et appuyer

l’éducation fournie par les parents à l’intérieur de chaque famille, et non pour la remplacer. En effet, la

collaboration entre tous les acteurs ainsi que les parents s’avère donc indispensable (Bucher Della

Torre, Akré, Michaud & Suris, 2008, pp. 4-9).

4

Ce travail cherchera à donner quelques éléments de réponse aux infirmières scolaires sur les différents

outils qui leurs sont offerts afin de prodiguer de la prévention contre l’obésité infantile.

Plusieurs concepts importants de la problématique doivent être définis. La suite de ce travail s’y

attache en reprenant les concepts principaux qui sont l’obésité, les enfants de 6 à 12 ans, la prévention

et finalement le rôle de l’infirmière scolaire.

2.1 CONCEPTS ET DÉFINITIONS

2.1.1 L’obésité

Le surpoids et l’obésité sont définis selon l’OMS (2013a), « comme une accumulation anormale ou

excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé » (n.p.). Ces notions de surpoids et d’obésité

sont souvent évaluées chez les enfants d’après l’indice de masse corporelle (IMC).

L’IMC « est une mesure simple du poids par rapport à la taille couramment utilisée pour estimer le

surpoids et l’obésité chez l’adulte [et l’enfant]. Il correspond au poids divisé par le carré de la taille,

exprimé en kg/m2 » (OMS, 2013a, n.p.). D’après les standards de l’OMS (2013a), la personne en

surpoids doit avoir un IMC égal ou supérieur à 25. Et celle souffrant d’obésité doit avoir un IMC égal

ou supérieur à 30 (n.p.).

2.1.2 Développement de l’enfant de 6 à 12 ans

L’enfant âgé de 6 à 12 ans se situe, selon la théorie du développement psychosocial d’Erikson, dans la

phase de développement de la compétence/infériorité. Selon cette théorie, l’enfant va acquérir une

certaine confiance en lui, au travers des réussites accomplies dans les diverses activités qu’il va

entreprendre. Il va aussi développer une bonne estime de soi s’il arrive à répondre aux exigences de

ses proches (Ball & Bindler, 2010, p. 67).

En ce qui concerne la croissance et le développement physique, cette période d’âge scolaire est la

dernière où les enfants des 2 sexes se ressemblent encore physiquement. Concernant le développement

cognitif, l’enfant est désormais capable de résoudre des problèmes après avoir fait un processus

d’analyse. C’est aussi durant cette période qu’il acquiert la notion de conservation. Il prend conscience

que les choses ne changent pas malgré le fait que leurs aspects et leurs présentations peuvent être

modifiés. Le développement psychosocial amène l’enfant à coopérer avec ses amis afin d’accomplir

différentes tâches. Ce processus va lui donner la possibilité de ressentir un sentiment de satisfaction.

Pour finir, l’enfant prend conscience de ce qu’est la sexualité. Il comprend que son corps va se

modifier à l’avenir. Ceci l’amène à poser une multitude de questions à ses parents. Il est important

pour l’enfant d’âge scolaire de recevoir des réponses claires et authentiques, car il est en pleine

construction de l’estime de soi (Ball & Bindler, 2010, pp. 100-103).

5

2.1.3 La prévention

La banque de donnée en santé publique (BDSP) (S.d.), définit les trois types de prévention existante

comme suit :

· La prévention primaire consiste à offrir des informations à l’ensemble de la population saine

concernant un problème de santé. Les messages répandus par ces actions cherchent à diminuer

les causes et les facteurs de risque de certaines problématiques de santé et de réduire le

pourcentage de la prévalence de certaines pathologies.

· La prévention secondaire propose un dépistage rapide ainsi qu’un traitement précoce de

problème de santé. A ce stade de la prévention, l’on recherche à identifier le plus rapidement

possible les éventuelles maladies. De ce fait, l’on espère pouvoir soigner précocement les

personnes afin de juguler l’avancée de la maladie et éviter les conséquences à long terme.

· La prévention tertiaire, quant à elle, regroupe diverses actions ayant pour but de diminuer les

conséquences d’une maladie donnée. Elle est mise en place afin de proposer aux personnes

touchées par un problème de santé, une qualité de vie la plus agréable possible (n.p.).

2.1.4 Le rôle de l’infirmière scolaire

L’infirmière scolaire est une professionnelle qui exerce dans tous les établissements scolaires publics.

Sa mission est de prendre en charge et de soutenir les enfants et les adolescents dans leur santé

mentale, physique et sociale. Elle propose une aide en collaboration avec le médiateur scolaire, les

enseignants, les parents ainsi que la direction des écoles afin d’accompagner les enfants dans le

processus d’intégration et la vie intra et extra-scolaire. Au besoin, elle offre une écoute, un soutien et

des conseils aux enfants ainsi qu’à leur famille. De plus, elle met en place et gère des programmes de

promotion et de prévention tels que les vaccinations (Unité de promotion de la santé et de prévention

en milieu scolaire (Unité PSPS), s.d.).

6

3 QUESTION DE RECHERCHE

La question de recherche a été posée en suivant l’acronyme « PICOT » :

· Population : les enfants de 6 à 12 ans ;

· Intervention : les interventions de prévention proposées par l’infirmière scolaire ;

· Comparaison : Ø ;

· Outcome : la diminution de l’obésité ;

· Temps : durant la scolarité primaire.

Suite à cette façon de mettre en relief les différents concepts ressortant de la problématique, la

question de recherche suivante a pu être formulée :

Quelles sont les interventions les plus efficaces que pourrait proposer l’infirmière scolaire afin

de prévenir l’obésité chez les enfants de 6 à 12 ans ?

7

4 MÉTHODE

Dans ce chapitre sera présenté la méthode utilisée pour rechercher les articles employés lors de cette

revue de littérature scientifique. Vous y trouverez les descripteurs utilisés en fonction des bases de

données, les combinaisons effectuées et le nombre d’articles sélectionné. Il sera aussi présenté les

critères de recherches ainsi que les critères d’inclusion et d’exclusion qui ont permis de sélectionner

les articles finaux. Pour terminer, chaque article choisi sera listé et suivi d’un résumé.

Lors de la réalisation du projet de travail de Bachelor, la question de recherche était centrée sur les

émotions ressenties lorsque les enfants étaient en surpoids ou obèses. Ceci explique la présence des

émotions dans les mots-clés sélectionnés pour la recherche des articles. Étant donné que ces

recherches ont mené à des articles pertinents malgré le changement de la question de recherche, il a été

décidé de les garder.

4.1 BASE DE DONNÉES ET MOTS-CLÉS

Afin de pouvoir répondre à la question de recherche citée ci-dessus, des investigations ont été

entreprises de la manière suivante :

Les mots-clés de la question de recherche ont été dégagé d’après l’acronyme « PICOT ». Ces mots-

clés sont ; infirmières scolaires, enfants, obésité, prévention, milieu scolaire et émotions.

Ensuite, ces termes ont été traduits en anglais grâce au traducteur « google translate ». Une fois les

mots-clés traduits en anglais, ils ont été transformé en termes adéquats selon la base de données. En

Exact Subject Heading pour CINAHL et en Mesh term pour PubMed. Ainsi les termes sélectionnés

pour la recherche des articles sur la base de données PubMed sont : Child, Obesity, Primary

prevention, Child nutrition disorders, Affect, Expressed emotion, Self concept. Pour les recherches

entreprises sur la base de données CINAHL, les mots-clés sont ; Child, Obesity, Preventive health

care, Primary health care, Health promotion, Public health, School health, School health nursing,

School nurses, Medical practice, Emotion, Self concept, Affect.

Les recherches ont dans un premier temps été effectuées sur la base de données PubMed. Afin

d’optimiser les chances de trouver des articles pertinents, il a été décidé d’associer tous les Mesh terms

ensembles selon diverses combinaisons et croisements possibles. C’est donc une trentaine

d’associations qui ont été introduites dans la base de données. Voici les associations pour lesquelles

des articles de recherche ont été présélectionnés pour une première traduction et lecture.

· Child AND Primary prevention ont été couplé. Cette combinaison a donné 757 résultats. Cette

association n’était pas assez précise pour une première sélection.

8

· Child AND Obesity AND Primary prevention ont été associés, ce qui a donné 19 résultats.

Tous les articles ont été sélectionnés pour une première lecture.

· Child AND Obesity AND (Self concept OR Affect OR Expressed emotion) AND Primary

prevention ont été mélangés ce qui a donné un total de 1 article trouvé. Il a été sélectionné

pour une première lecture.

· Child Nutrition Disorders AND (Self concept OR Affect OR Expressed emotion) ont été

fusionnés. 2 articles ont été trouvés et sélectionnés pour une première lecture.

· Obesity AND Affect ont été couplés ce qui a donné 4 résultats. Ils ont tous été sélectionnés

pour une première lecture.

Suite à la lecture des titres et des résumés d’articles, les autres associations de Mesh term sur PubMed

n’ont pas amené à trouver d’article qui semblait être pertinent pour ce travail.

Une fois les recherches terminées sur PubMed, il a été fait selon le même principe sur la base de

données CINAHL. Cette fois-ci c’est une vingtaine d’associations d’Exact Subject Heading qui ont été

effectuées. Voici les associations pour lesquelles des articles de recherche ont été présélectionnés pour

une première traduction et lecture :

· Child AND Obesity AND (Emotion OR Self concept OR Affect) AND (Preventive health care

OR Primary health care) ont été associés, ce qui a donné 4 résultats. Après lecture des

résumés, ils ont tous été sélectionnés pour une première lecture.

· Child AND Obesity AND (Preventive health care OR Primary health care) AND School

nurses ont été fusionnés, ce qui a donné 17 résultats. Après lecture des résumés, 1 des articles

a été sélectionné pour une première lecture.

· Child AND Obesity AND Primary health care AND Medical practice ont été couplés, ce qui a

donné 2 résultats. Après lecture des résumés, 1 des articles a été sélectionné pour une première

lecture.

· Child AND Obesity AND School health nursing AND Health promotion ont été mélangés, ce

qui a donné 16 résultats. Après lecture des résumés, 1 des articles a été sélectionné pour une

première lecture.

· Obesity AND School health AND Public health ont été associés, ce qui a donné 2 résultats.

Après lecture des résumés, 1 des articles a été sélectionné pour une première lecture.

Suite à la lecture des titres et des résumés d’articles, les autres articles trouvés grâce aux diverses

associations d’Exact Subject Heading sur CINAHL n’ont pas été retenus car ils ne semblaient pas être

pertinents pour ce travail.

9

Lors de toutes les recherches, des « critères de recherches » ont été introduits dans les bases de

données, ceci dans le but de limiter le nombre d’articles apparaissants. Ces critères sont les suivants,

Pour Pubmed :

· Années de publication : Les 10 dernières années ;

· Type d’article sélectionné : « Clinical Trial », « Practice Guideline », « Randomized

Controlled Trial », « Comparative Study », « Controlled Clinical Trial », « Multicenter

Study »;

· Limite d’âge : enfant de 6 à 12 ans.

Pour CINAHL :

· Année de publication : Entre 2002 et 2012 ;

· Type d’article sélectionné : Article de recherche ;

· Limite d’âge : Enfant de 6 à 12 ans (sauf pour la recherche « Obesity AND School health AND

Public health »).

3.1.1. Critères d’inclusion et d’exclusion

Une fois que la trentaine d’articles a été présélectionnés, ils ont tous été traduits en français. Après une

lecture de ceux-ci, 5 articles ont été choisis afin d’être analysés de manière plus approfondie pour le

travail de Bachelor. Tous les autres articles lus ont cependant été gardés et certains ont permis

d’alimenter la discussion de ce travail. Afin de sélectionner ces 5 articles, des critères d’inclusion et

d’exclusion ont été préalablement établis. Il a donc été décidé de retenir les articles comportant un ou

plusieurs des critères suivants :

· Article adressé aux infirmières scolaires et/ou au personnel médical, ou présence d’une

infirmière scolaire et/ou de personnel médial dans la recherche ;

· Recherche effectuée de préférence au sein des établissements scolaires ;

· Personnes étudiées devant être des enfants de 6 à 12 ans ou des infirmières scolaires ;

· Notion de prévention, d’action préventive ou de programme à but préventif devant se

retrouver dans l’article de recherche ;

· Article traitant du surpoids, de l’obésité ou de la prévention de ce phénomène chez les

enfants ;

· Population à l’étude ne devant pas être trop ciblée, ou du moins semblable à la population

européenne ;

· Articles écrits en anglais ou en français.

10

2 articles des 7 retenus, n’ont pas été trouvés sur les bases de données. Ceux-ci ont été fournis par la

directrice du présent travail.

4.2 LES 7 ARTICLES SÉLECTIONNÉS

Voici la liste des 7 articles retenus pour alimenter la revue de littérature scientifique, ainsi qu’un bref

résumé de ceux-ci:

Article N°1:

· Kubik, M. Y., Story, M. & Davey, C. (2007). Obesity prevention in schools: Current role and

future practice of school nurses. Preventive Medicine, 44, 504–507.

Cet article présente une étude quantitative. L’étude cherche à savoir quelles sont les responsabilités

des infirmières scolaires ainsi que leurs opinions vis-à-vis de la prévention de l’obésité infantile. Cette

recherche se déroule au Minnesota. Un corpus de 275 infirmières a été sollicité par l’envoi d’un

questionnaire comportant 64 items. En définitif, 221 infirmières ont adhéré à cette étude en le

remplissant et en le renvoyant. Une fois l’analyse des questionnaires faite, différents résultats ont pu

être dégagés. Plus de 75 % des infirmières appuient le fait que l’école est le bon endroit afin d’offrir de

la prévention primaire et secondaire en lien avec l’obésité infantile. Pas moins de 40 % des

professionnelles travaillant au sein des services de santé des écoles estiment qu’elles devraient utiliser

plus fréquemment la mesure de l’IMC, afin de dépister les enfants à risque d’obésité ou obèses. Il

ressort clairement que les infirmières sont demandeuses de formations et de soutiens afin d’offrir une

prévention primaire et secondaire de qualité contre l’obésité infantile.

L’une des auteurs de cette étude est Mme Kubik, Martha Y., professeure à l’école d’infirmière de

l’Université du Minnesota. Cette dernière est à l’initiative du projet de cette étude. Ses intérêts de

recherches s’orientent principalement autour des thèmes suivants : Les comportements de santé des

adolescents, l'activité physique et la nutrition en milieu scolaire tout en mettant l'accent sur la jeunesse.

Article N°2:

· Jacobson, D. & Mazurek Melnyk, B. (2012). A Primary Care Healthy Choices Intervention

Program for Overweight and Obese School-Age Children and Their Parents. Journal of

Pediatric Health Care, 26(2), 126-138.

Cet article présente une étude quantitative visant à mesurer la faisabilité et l’efficacité d’un

programme d’aide aux enfants en surpoids ou obèses appelé « Healthy choices intervention (HCI) ».

La théorie cognitive a guidé l’élaboration de ce programme. Cette étude a suivi 17 binômes d’enfants

en âges scolaire et de leurs parents/tuteurs durant le programme HCI. L’étude a été conduite au travers

11

de 7 entretiens (3 téléphoniques et 4 cliniques). Tout au long du travail, une multitude d’échelles ont

été utilisées afin d’évaluer l’IMC, l’activité physique, les croyances, les choix et comportements de

santé, l’anxiété, la dépression, le concept de soi et les compétences sociales. Toutes les interventions

ont été offertes par des infirmières de soins primaires. Des effets positifs ressortent de cette étude. En

ce qui concerne les parents, ils ont augmenté significativement leurs connaissances en alimentation,

ainsi que leurs croyances et leurs comportements face au surpoids et/ou l’obésité. Les enfants quant à

eux, n’ont pas présenté de diminution significative de leur IMC, ils ont en revanche démontré une

augmentation de l’activité physique et des connaissances nutritionnelles. Ces changements étaient

statistiquement significatifs. L’étude fait aussi ressortir que les enfants ayant participé avaient une

meilleure estime de soi ainsi qu’une diminution de l’anxiété. Afin que cette étude soit généralisable, il

serait bon de la reconduire à plus grande échelle.

L’une des auteurs de cette étude est Mme Jacobsen Diana, une spécialiste du développement de

l’enfant et de l’adolescent.

Article N°3:

· Larsen, L., Mandleco, B., Williams, M. & Tiedman, M. (2006). Childhood obesity: Prevention

practices of nurse practitioners. Journal of the American Academy of Nurse Practitioners, 18,

70–79.

Il s’agit d’un article qui présente une étude quantitative ayant plusieurs buts : 1) Décrire la prévention

pratique des infirmières praticiennes sur l’obésité infantile. 2) Comparer les pratiques infirmières

suivant le domaine où elles exercent ; Médecine familiale et générale ou exclusivement pratique

pédiatrique. 3) Identifier s’il y a une relation entre les différentes pratiques infirmières et les variables

démographiques. 4) Examiner les ressources et les obstacles à la mise en œuvre de prévention

pratique. En tout, 607 infirmières de la zone « Intermountain » ont été sollicitées par l’envoi d’un

questionnaire abordant divers aspects de leur pratique tels que : démographie de la zone où ils

exercent, facteurs de risques de l’obésité, connaissance des directives données par les politiques en

matière de prévention de l’obésité. De plus, l’enquête a posé 3 questions ouvertes sur les ressources et

obstacles rencontrés dans le traitement et la prévention de l’obésité infantile. Sur les 288

questionnaires qui ont été remplis et retournés, puis passés au filtre de différents critères d’inclusion,

seuls 99 participantes ont été retenues. Suite à l’analyse des données récoltées, les résultats les plus

marquants de cette étude sont que si l’utilisation de l’IMC est recommandée dans les directives de

prévention de l’obésité, cet outil n’est malheureusement pas assez employé malgré le fait que 73,7 %

des participants à l’étude aient connaissances de ces directives. De plus, les facteurs de risque de

l’obésité infantile sont encore mal connus des professionnels. Pour finir, l’un des obstacles à la

prévention est l’attitude des parents rarement enclins à changer leurs habitudes. Tous les participants à

l’étude s’accordent à dire que l’école est le bon endroit pour fournir de la prévention contre l’obésité.

12

L’un des auteurs de cette étude est Mme Larissa Larsen infirmière praticienne en pédiatrie.

Article N°4:

· Rosário, R., Araújo, A., Oliveira, B., Padrão, P., Lopes, O., Teixeira, V., … Moreira, P.

(2013). Impact of an intervention through teachers to prevent consumption of low nutrition,

energy-dense foods and beverages. A randomized trial. Preventive Medecine, 56(1), 20-25.

C’est un article qui présente une étude quantitative, un essai randomisé contrôlé (RCT). L’étude a pour

but d’examiner les effets d’un programme d’intervention en éducation alimentaire dispensé par des

enseignants formés, à des enfants de 6 à 12 ans durant 6 mois de leur année scolaire. Ce sont 7 des 80

écoles publiques élémentaires d’une ville du nord du Portugal qui ont été sélectionnées par un

échantillonnage aléatoire et selon les contraintes du personnel pour l’évaluation et l’intervention. En

tout, 574 enfants âgés de 6 à 12 ans ont été invités à participer à l’étude et un total de 239 filles et 225

garçons ont accepté d’y participer. C’est alors 2 groupes qui ont été créés : 233 participants pour le

groupe d’intervention (3 écoles) et 231 participants pour le groupe témoin (4 écoles). De plus, une

évaluation anthropométrique de chaque participant a été faite avant l’intervention ainsi qu’après cette

dernière. A partir de ces données, l’IMC de chacun des participants a été calculé. L’apport alimentaire

a été recueilli d’après un rappel alimentaire de 24 heures. Ceci a été fait avant et immédiatement après

l’intervention. Les aliments consommés ont été classés en 5 catégories. L’activité physique des enfants

a été évaluée grâce à un questionnaire donné aux parents. Les caractéristiques sociales,

démographiques et familiales ont été investiguées sur le même questionnaire que celui évaluant

l’activité physique. Les résultats les plus marquants qui ressortent de l’étude sont que le groupe

d’intervention a diminué sa consommation d’aliments riches après l’essai, tandis que le groupe témoin

a augmenté sa consommation de ces mêmes aliments alors qu’au début de l’étude la consommation

des 2 groupes n’était pas différente. Ces résultats encouragent la formation en cours d’emploi des

enseignants des écoles élémentaires sur le long terme pour fournir une éducation alimentaire. En effet,

l’étude a pu démontrer qu’un programme de nutrition livré et enseigné par des professeurs formés était

efficace pour atténuer la hausse de consommation des aliments riches chez les écoliers.

L’un des auteurs de l’étude est Madame Rafaela Rosàrio enseignante au sein de l’université de Minho

dans la filière des soins infirmiers.

Article N°5:

· Morrison-Sandberg, L.F., Kubik, M. Y. & Johnson, K.E. (2011). Obesity Prevention Practices

of Elementary School Nurses in Minnesota: Findings From Interviews With Licensed School

Nurses. The journal of school nursing, 27(1), 13-21.

13

Il s’agit d’un article qui présente une étude qualitative ayant poursuivi plusieurs buts : 1) Mieux

comprendre les cours offerts par les infirmières scolaires au sein des écoles élémentaires en lien avec

la prévention de l’obésité. 2) Relever l’opinion et les croyances des infirmières scolaires vis-à-vis de

leurs pratiques au sein des écoles élémentaires du Minnesota concernant la prévention de l’obésité. 3)

Saisir l’intérêt pour les infirmières scolaires dans le développement de leur rôle de prévention de

l’obésité. Ce sont 23 infirmières scolaires agréées par le ministère de l’éducation du Minnesota qui ont

été contactées. 21 d’entre elles ont accepté de participer à l’étude qui s’est déroulée en effectuant des

entretiens semi-structurés de 45 à 90 minutes sur la période de juin à septembre 2009. Suite à l’analyse

des résultats, il ressort que 90 % des infirmières pensent que le manque de prévention de l’obésité

résulte principalement d’une insuffisance en dotation. De plus, 76 % estiment que devant faire face à

de nombreux problèmes de santé chronique, elles n’ont alors plus assez de temps pour effectuer de la

prévention. Or, 50 % des infirmières aimeraient pouvoir offrir plus de prévention. Pour 17 des 21

infirmières, l’obésité est un problème préoccupant, malheureusement les efforts actuels de prévention

sont insuffisants, limités et informels. Beaucoup d’infirmières sont prêtes à intensifier les efforts

fournis pour la prévention de l’obésité. Les auteurs de l’étude considèrent qu’il y a des efforts à faire

et des points à améliorer dans la prise en charge de la prévention de l’obésité infantile. Par exemple,

offrir plus de temps et de personnel formé à l’approche de la prévention de l’obésité en milieu scolaire.

Les auteurs de l’étude sont toutes des chercheuses infirmières de l’Université du Minnesota,

notamment Mme Kubik, Martha Y., chercheuse qui s’orientent principalement sur les thèmes

suivants : Les comportements de santé des adolescents, l'activité physique et la nutrition en milieu

scolaire tout en mettant l'accent sur la jeunesse.

Article N°6:

· Harvey O’Brien, S., Holubkov, R. & Cohen Reis, E. (2004). Identification, Evaluation, and

Management of Obesity in an Academic Primary Care Center. Pediatrics, 114(2), 154-159.

Il s’agit d’un article qui présente une étude quantitative rétrospective dont les buts sont de déterminer

les taux d’identification de l’obésité par les résidents en pédiatrie, les infirmières praticiennes et les

enseignants dans un contexte de soins primaires scolaires, ainsi que de décrire les mesures prises par

ces fournisseurs afin d’évaluer et de gérer l’obésité. Ce sont les notes de 2'515 dossiers, écrites par des

résidents en pédiatrie, des infirmières praticiennes, des enseignants et des médecins de la faculté de

Pittsburgh qui ont été analysées. Tous ces prestataires gravitent dans un contexte de soins primaires

scolaires. Ces notes ont été élaborées au cours des visites ponctuelles auprès d’enfants. Le but de leur

analyse était de faire ressortir l’étendue de l’évaluation des prestataires ainsi que le type de

recommandations (surveillance et suivi) fournies pour la gestion de l’obésité. Il en ressort que 244

patients répondaient à la définition de l’obésité (48 % de garçons, 52 % de filles). Les prestataires ont

détecté l’obésité dans seulement 53 % des cas, ce qui correspond à 129 enfants sur 244. Sur les 129

14

identifications, 81 % de dossiers contenaient une histoire diététique et 27 % une description de

l’activité physique. Les auteurs ont pu mettre en avant que même si les prestataires de soins dépistent

le surpoids ou l’obésité chez un enfant, ces derniers n’utilisent pas toujours ce diagnostic de façon

optimale. L’étude met en avant que les professionnels s’enquièrent plutôt des facteurs alimentaires au

détriment de l’activité physique, ce qui peut être inquiétant car l’obésité est une maladie

multifactorielle. Malheureusement, l’obésité n’a pas été détectée par les fournisseurs dans la moitié

des visites effectuées. Il est donc important de mettre en place une sensibilisation et une identification

accrue de l’obésité et du surpoids dans le cadre des soins primaires, en particulier chez les jeunes

enfants.

Article N°7:

· Pbert, L., Druker, S., Gapinski, M. A., Gellar, L., Magner, R., Reed, G., Schneider, K. &

Osganian, S. (2013). A School Nurse-Delivered Intervention for Overweight and Obese

Adolescents. Journal of School Health, 83(3), 182-193.

Il s’agit d’un article qui présente une étude quantitative, un essai randomisé contrôlé (RCT). Le but

étant de tester la faisabilité et l’efficacité de la mise en place d’interventions par l’infirmière scolaire

dans la gestion du poids en tenant compte de l’IMC, de l’alimentation, de l’activité physique et du

comportement sédentaire chez les adolescents en surpoids et obèses. Ce sont 82 adolescents avec une

moyenne d’âge de 15,8 ans, provenant de 6 écoles différentes du Massachusetts qui ont participé à

l’étude. Ces adolescents ont bénéficié d’un suivi personnalisé offert par l’infirmière scolaire se

trouvant dans l’établissement. Une récolte de données (comprenant le poids et la taille, le calcul de

l’IMC, la pression artérielle, le tour de taille, la mesure à mi-chemin entre la cage thoracique et le bord

supérieur de la crête iliaque) a été faite à temps 0, temps 2 mois et temps 6 mois. L’étude a démontré

une augmentation significative de la prise du petit-déjeuner à 2 mois mais pas d’évolution à 6 mois.

Une diminution de la consommation de boissons sucrées à 6 mois à également été notée.

Malheureusement, aucun changement dans l’activité physique n’a pu être remarqué ; le temps passé

devant l’écran et les jeux vidéo n’ont pas été influencés par l’intervention.

L’un des auteurs de cet article est Mme Mary Gapinski, infirmière conseillère en santé scolaire au sein

du département de la santé public du Massachussetts.

Après avoir résumé les 7 articles sélectionnés pour cette revue de littérature, des tableaux les

synthétisants sont présentés dans le chapitre suivant. À la suite de ces tableaux, 4 thèmes, se retrouvant

dans la majeure partie des articles, sont présentés sous forme narrative. Ces thèmes synthétisent les

résultats.

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s à

l’ét

ude .

C

omm

enta

ires

: ·

Les

aut

eurs

dép

lore

nt q

u’il

ait

été

dif

fici

le

d’ob

teni

r la

ple

ine

part

icip

atio

n de

s en

fant

s et

des

par

ents

aux

act

ivit

és p

révu

es.

·

Les

enf

ants

et p

aren

ts tr

ouve

nt le

pro

gram

me

HC

I in

form

atif

et

util

e.

·

L’é

tude

ser

ait u

tile

afi

n de

fai

re c

hang

er l

es

croy

ance

s de

s en

fant

s da

ns l

’opt

ique

qu’

ils

se p

roje

tten

t dan

s un

e vi

sion

de

vie

sain

e.

Tou

tefo

is, e

lle

ne s

erai

t peu

t-êt

re p

as

suff

isan

te à

am

ener

une

per

te d

e po

ids.

·

L’o

bési

té d

es e

nfan

ts e

st in

flue

ncée

par

le

surp

oids

et/

ou l

’obé

sité

des

par

ents

. ·

L’é

tude

dev

rait

êtr

e re

cond

uite

sur

un

plus

lo

ng t

erm

e et

ave

c pl

us d

e pa

rtic

ipan

ts p

our

qu’e

lle

soit

rée

llem

ent

sign

ific

ativ

e.

·

L’a

spec

t fi

nanc

ier

est

soul

evé

en f

in d

’étu

de

car

aucu

ne a

naly

se d

es c

oûts

n’a

été

ef

fect

uée

dura

nt c

e pr

ojet

. Les

aut

eurs

pr

opos

ent

donc

d’e

ffec

tuer

un

essa

i co

ntrô

rand

omis

é pr

enan

t aus

si e

n co

mpt

e l’

aspe

ct

fina

ncie

r de

la p

réve

ntio

n.

17

Des

crip

tion

de

l’arti

cle/

bu

t D

escr

ipti

on d

es

inte

rven

tion

s É

chan

till

on/m

étho

dol

ogie

R

ésul

tats

L

imit

es/c

omm

enta

ires

Art

icle

N°3

; L

arse

n L

., &

al.

(200

5).

Etu

de q

uant

itat

ive

de

type

des

crip

tive

. è

U

tili

sati

on d

’un

éché

anci

er

tran

sver

sal.

But

: D

écri

re le

s ac

tion

s de

pré

vent

ion

des

infi

rmiè

res

prat

icie

nnes

su

r l’

obés

ité

infa

ntil

e.

Com

pare

r le

s pr

atiq

ues

infi

rmiè

res

suiv

ant l

e do

mai

ne o

ù el

les

exer

cent

; m

édec

ine

fam

ilia

le e

t gé

néra

le o

u ex

clus

ivem

ent

de la

pr

atiq

ue p

édia

triq

ue.

Iden

tifi

er s

’il y

a u

ne

rela

tion

ent

re l

es

diff

éren

tes

prat

ique

s in

firm

ière

s et

les

vari

able

s dé

mog

raph

ique

s.

Exa

min

er l

es r

esso

urce

s et

les

obs

tacl

es à

la m

ise

en œ

uvre

de

prév

enti

on.

Éth

ique

: É

tude

ap

prou

vée

par

l’in

stit

ut

Rev

iew

con

seil

.

·

L’é

tude

a é

té m

enée

so

us l

a fo

rme

d’un

qu

esti

onna

ire

form

é de

plu

sieu

rs p

arti

es :

- U

n qu

esti

onna

ire

dém

ogra

phiq

ue ;

- U

n qu

esti

onna

ire

sur

les

fact

eurs

de

risq

ues

de

l’ob

ésit

é in

fant

ile

; -

Un

ques

tion

nair

e su

r le

s di

rect

ives

do

nnée

s pa

r le

s au

tori

tés

afin

de

prév

enir

l’o

bési

infa

ntil

e.

·

De

plus

, 3 q

uest

ions

ou

vert

es o

nt é

posé

es s

ur le

s re

ssou

rces

et

les

obst

acle

s qu

e le

s in

firm

ière

s re

ncon

tren

t dan

s le

ur

mis

e en

pra

tiqu

e de

la

pré

vent

ion

de

l’ob

ésit

é in

fant

ile.

·

L’é

chan

till

onna

ge

com

pren

d de

s in

firm

ière

s pr

atic

ienn

es

dans

le d

omai

ne d

e la

m

édec

ine

géné

rale

et

fam

ilia

le (

76,8

%)

et

d’au

tres

dan

s le

do

mai

ne d

e la

péd

iatr

ie

(23,

2 %

).

·

607

ques

tion

nair

es o

nt

été

envo

yés,

288

son

t re

venu

s re

mpl

is e

t 99

on

t ét

é re

tenu

s po

ur

l’ét

ude.

C

ritè

res

d’in

clus

ion

: -

Aut

oris

atio

n en

pr

atiq

ues

avan

cées

tenu

es a

u m

oins

de

puis

200

3 ;

- E

xerc

er d

ans

les

soin

s pr

imai

res

en m

ilie

u pé

diat

riqu

e ou

en

mil

ieu

géné

ral/

fam

ilia

l ;

- C

onta

cts

avec

des

en

fant

s âg

és d

e 2

à 20

an

s.

·

82,8

% d

es p

arti

cipa

nts

étai

ent d

e fe

mm

es c

ontr

e 17

,2 %

d’h

omm

es.

Rés

ulta

ts :

·

L’u

tili

sati

on d

e l’

IMC

est

rec

omm

andé

e da

ns

les

dire

ctiv

es d

e pr

éven

tion

de

l’ob

ésit

é m

ais

il n

’est

mal

heur

euse

men

t pas

ass

ez u

tili

mal

gré

le f

ait q

ue 7

3,7

% d

es p

arti

cipa

nts

en

aien

t con

nais

sanc

e.

·

L’é

tude

dém

ontr

e qu

e le

s pr

ofes

sion

nels

of

fren

t un

e bo

nne

éduc

atio

n en

ce

qui

conc

erne

la n

utri

tion

, la

prat

ique

phy

siqu

e et

le

rôl

e pa

rent

al. C

e de

rnie

r, e

st c

epen

dant

plu

s di

ffic

ile

à ab

orde

r po

ur la

maj

orit

é de

s pa

rtic

ipan

ts, d

e pe

ur d

’off

ense

r le

s pa

rent

s.

·

Les

fac

teur

s de

ris

que

de l’

obés

ité

sont

enc

ore

mal

con

nus

des

prof

essi

onne

ls d

e la

san

té.

·

L’u

n de

s ob

stac

les

à la

pré

vent

ion

de la

san

est

l’at

titu

de d

es p

aren

ts r

arem

ent

encl

ins

à ch

ange

r le

urs

habi

tude

s.

·

Un

man

que

d’im

plic

atio

n au

niv

eau

scol

aire

es

t dé

nonc

é (d

istr

ibut

eurs

de

bois

sons

ga

zeus

es, d

e «

mal

bouf

fe »

…).

·

Le

peu

de m

oyen

s fi

nanc

iers

des

par

ents

est

au

ssi

un f

rein

à la

pri

se e

n ch

arge

et à

la

prév

enti

on d

e l’

obés

ité

infa

ntil

e.

·

Une

dif

fére

nce

de c

onna

issa

nces

est

vis

ible

en

tre

les

infi

rmiè

res

prat

icie

nnes

dan

s le

do

mai

ne d

e la

méd

ecin

e gé

néra

le e

t fam

ilia

le

et c

eux

au s

ein

de la

péd

iatr

ie. L

es p

rem

ière

s de

vrai

ent ê

tre

mie

ux f

orm

ées

et m

ettr

e ré

guli

èrem

ent l

eurs

con

nais

sanc

es à

jour

.

Lim

ites

: L

’étu

de a

été

men

ée d

ans

une

zone

géo

grap

hiqu

e bi

en d

éfin

ie.

Les

éch

elle

s ut

ilis

ées

dans

l’ét

ude

ont p

eu é

té d

écri

tes

et le

s it

ems

offe

rts

aux

part

icip

ants

éta

ient

re

stri

ctif

s (j

amai

s, r

arem

ent,

parf

ois,

so

uven

t ou

tou

jour

s). U

n bi

ais

à l’

étud

e po

urra

it ê

tre

les

répo

nses

ap

port

ées

par

les

infi

rmiè

res

(dés

ir

de p

rati

que

≠ ré

alit

é).

Com

men

tair

es :

·

Les

aut

eurs

pro

pose

nt d

’éte

ndre

l’

étud

e à

d’au

tres

zon

es

géog

raph

ique

s.

·

Les

aut

eurs

sug

gère

nt d

e do

nner

de

s m

oyen

s fi

nanc

iers

et d

es

form

atio

ns a

ux in

firm

ière

s pr

atic

ienn

es a

fin

de m

ieux

co

nten

ir la

pro

gres

sion

de

l’ob

ésit

é in

fant

ile.

·

Mal

gré

des

dire

ctiv

es a

utor

ités

, l’

IMC

est

insu

ffis

amm

ent

util

isé

et p

arfo

is c

ontr

over

sé.

·

Sel

on d

es r

eche

rche

s fa

ites

pou

r l’

étud

e, l

’obé

sité

par

enta

le p

eut

avoi

r un

impa

ct s

ur c

elle

des

en

fant

s.

18

Des

crip

tion

de

l’arti

cle/

bu

t D

escr

ipti

on d

es

inte

rven

tion

s É

chan

till

on/m

étho

dol

ogie

R

ésul

tats

L

imit

es/c

omm

enta

ires

Art

icle

N°4

; R

osár

io, R

., &

al.

(201

3).

Étu

de q

uant

itat

ive,

ess

ai

rand

omis

é co

ntrô

lé.

But

: E

xam

iner

les

eff

ets

d’un

pr

ogra

mm

e d’

inte

rven

tion

en

éduc

atio

n al

imen

tair

e (c

onso

mm

atio

n d’

alim

ents

et

de b

oiss

ons

à fo

rte

dens

ité

éner

géti

que)

dis

pens

é pa

r de

s en

seig

nant

s fo

rmés

, à d

es e

nfan

ts d

e 6

à 12

ans

dur

ant 6

moi

s de

leu

r an

née

scol

aire

. É

thiq

ue :

Les

par

ents

de

s en

fant

s fa

isan

t par

tie

de l

’étu

de o

nt d

onné

leur

co

nsen

tem

ent,

selo

n le

s no

rmes

éth

ique

s én

oncé

es d

ans

la

décl

arat

ion

d’H

elsi

nki.

L’a

utor

ité

de p

rote

ctio

n de

s do

nnée

s po

rtug

aise

s a

appr

ouvé

l’é

tude

.

·

Une

éva

luat

ion

anth

ropo

mét

riqu

e de

ch

aque

par

tici

pant

a é

effe

ctué

e au

déb

ut e

t à

la f

in d

e l’

étud

e.

·

Le

proc

essu

s s’

est

déro

ulé

sous

la

form

e de

qu

esti

onna

ires

év

alua

nt :

- L

’act

ivit

é ph

ysiq

ue ;

-

Les

car

acté

rist

ique

s so

cial

es ;

- L

a co

nsom

mat

ion

d’én

ergi

e de

bas

e.

·

Tou

t au

long

de

l’ét

ude,

le

s in

terv

enti

ons

offe

rtes

au

x en

fant

s on

t été

di

spen

sées

par

15

ense

igna

nts

qui o

nt é

préa

labl

emen

t for

més

gr

âce

à 12

ses

sion

s de

co

urs

de 3

heu

res

chac

une.

·

Le

prog

ram

me

d’in

terv

enti

on a

été

bas

é su

r le

mod

èle

de

prom

otio

n de

la s

anté

de

Pen

der

et d

e la

théo

rie

soci

o-co

gnit

ive.

·

7 su

r 80

des

éco

les

publ

ique

s él

émen

tair

es

ont

été

séle

ctio

nnée

s gr

âce

à un

éc

hant

illo

nnag

e al

éato

ire.

·

Tou

tes

vien

nent

de

vill

es d

u no

rd d

u P

ortu

gal.

·

574

enfa

nts

âgés

de

6 à

12 a

ns o

nt é

té in

vité

s à

part

icip

er à

l’ét

ude.

·

464

enfa

nts

ont a

ccep

d’y

part

icip

er :

- 23

9 fi

lles

; -

225

garç

ons

; -

Moy

enne

d’â

ge

de 8

,3 a

ns.

·

2 gr

oupe

s on

t été

cr

éés

: -

233

part

icip

ants

po

ur le

gro

upe

d’in

terv

enti

on ;

- 23

1 pa

rtic

ipan

ts

pour

le g

roup

e té

moi

n.

·

L’u

nité

de

rand

omis

atio

n ét

ait

l’éc

ole.

Rés

ulta

ts :

·

23,3

% d

es e

nfan

ts o

nt é

clas

sés

en s

urpo

ids

et 9

,5 %

ob

èses

lor

s de

la p

rem

ière

év

alua

tion

ant

hrop

omét

riqu

e .

·

91,6

% d

es e

nfan

ts é

taie

nt

clas

sés

com

me

séde

ntai

res

ou à

fa

ible

act

ivit

é ph

ysiq

ue lo

rs d

e la

pr

emiè

re é

valu

atio

n an

thro

pom

étri

que.

·

Le

nive

au d

’édu

cati

on d

es

pare

nts

étai

t plu

s él

evé

dans

le

grou

pe d

’int

erve

ntio

n (c

ette

di

ffér

ence

a é

té p

rise

en

com

pte)

. ·

La

cons

omm

atio

n de

boi

sson

s et

d’

alim

ents

ric

hes

étai

t ide

ntiq

ue

dans

le g

roup

e té

moi

n et

le

grou

pe d

’int

erve

ntio

n au

déb

ut

de l

’étu

de.

·

Le

grou

pe t

émoi

n a

augm

enté

sa

cons

omm

atio

n d’

alim

ents

ric

hes

aprè

s l’

inte

rven

tion

. ·

Le

grou

pe d

’int

erve

ntio

n a

dim

inué

sa

cons

omm

atio

n d’

alim

ents

ric

hes

aprè

s l ’

essa

i (5

2 %

).

·

Auc

un e

ffet

n’a

été

rem

arqu

é su

r le

s bo

isso

ns s

ucré

es e

t ric

hes

Lim

ites

: L

es é

cole

s fa

isan

t par

tie

de l

’étu

de

ont

été

choi

sies

alé

atoi

rem

ent.

L’é

chan

till

on

d’éc

ole s

éta

it d

e pe

tite

tail

le. L

e gr

oupe

d’

inte

rven

tion

et l

e gr

oupe

de

cas

tém

oin

n’ét

ait p

as to

tale

men

t ide

ntiq

ues

aprè

s la

ra

ndom

isat

ion

(niv

eau

de s

cola

rité

des

pa

rent

s). L

a cr

oiss

ance

et l

e ch

ange

men

t du

be

soin

en

éner

gie

des

enfa

nts

n’on

t pas

été

pr

is e

n co

mpt

e du

rant

cet

te é

tude

. Un

biai

s de

l’

étud

e po

urra

it ê

tre

une

sure

stim

atio

n de

s do

nnée

s vi

sant

à é

valu

er le

niv

eau

d’ac

tivi

phys

ique

. C

omm

enta

ires

: ·

Cet

te in

terv

enti

on e

ncou

rage

la

form

atio

n de

s en

seig

nant

s en

cou

rs

d’em

ploi

sur

le

long

ter

me.

·

Les

aut

eurs

de

l’ét

ude

pens

ent

pouv

oir

la d

iffu

ser

à d’

autr

es d

istr

icts

sco

lair

es

et l

’éla

rgir

à d

’aut

res

aspe

cts

tels

que

l’

envi

ronn

emen

t. ·

L’é

tude

a p

u dé

mon

trer

qu’

un

prog

ram

me

de n

utri

tion

livr

é et

en

seig

né p

ar d

es p

rofe

sseu

rs f

orm

és

étai

t eff

icac

e po

ur a

ttén

uer

la h

auss

e de

co

nsom

mat

ion

des

alim

ents

ric

hes

(sol

ides

) ch

ez le

s en

fant

s.

·

Le

choi

x de

dis

pens

er u

n te

l pro

gram

me

en é

cole

élé

men

tair

e es

t pri

mor

dial

car

c’

est

à ce

sta

de d

e vi

e qu

e le

s ha

bitu

des

alim

enta

ires

se

form

ent.

19

Des

crip

tion

de

l’arti

cle/

bu

t D

escr

ipti

on d

es

inte

rven

tion

s É

chan

till

on/m

étho

dol

ogie

R

ésul

tats

L

imit

es /

com

men

tair

es

Art

icle

N°5

; M

orri

son

-San

dber

g, L

.F.,

& a

l. (2

011)

.

Étu

de q

uali

tati

ve.

But

: M

ieux

com

pren

dre

les

cour

s of

fert

s pa

r le

s in

firm

ière

s sc

olai

res

au

sein

des

éco

les

élém

enta

ires

en

lien

av

ec l

a pr

éven

tion

de

l’ob

ésit

é . R

elev

er

l’op

inio

n et

les

croy

ance

s de

s in

firm

ière

s sc

olai

res

vis -

à-vi

s de

leu

rs

prat

ique

s au

sei

n de

s éc

oles

élé

men

tair

es d

u M

inne

sota

con

cern

ant

la p

réve

ntio

n de

l’

obés

ité.

Sai

sir

l’in

térê

t des

in

firm

ière

s sc

olai

res

dans

le d

ével

oppe

men

t de

leu

r rô

le d

ans

la

prév

enti

on d

e l’

obés

ité .

É

thiq

ue :

Étu

de

appr

ouvé

e pa

r l’

univ

ersi

té d

u M

inne

sota

Ins

titu

tion

al

Rev

iew

Boa

rd.

·

L’é

tude

se

base

sur

de

s en

tret

iens

sem

i-st

ruct

urés

eff

ectu

és

de ju

in à

sep

tem

bre

2009

. ·

Les

ent

revu

es d

e 45

à 9

0 m

inut

es o

nt

été

enre

gist

rées

, pu

is r

etra

nscr

ites

m

ot à

mot

pou

r en

fa

cili

ter

l’an

alys

e sy

stém

atiq

ue. E

lles

on

t en

suit

e ét

é ex

amin

ées

et

revu

es p

ar d

es ti

ers.

·

Les

ent

reti

ens

abor

daie

nt l

es

suje

ts s

uiva

nts

avec

le

s in

firm

ière

s :

- P

réve

ntio

n pr

imai

re e

t se

cond

aire

en

mil

ieu

scol

aire

; -

Col

labo

rati

on

avec

les

act

eurs

en

tour

ant

l’en

fant

.

·

La

popu

lati

on d

e l’

étud

e co

mpo

rte

des

infi

rmiè

res

scol

aire

s ag

réée

s pa

r le

min

istè

re d

e l’

éduc

atio

n du

M

inne

sota

. ·

La

mét

hode

de

recr

utem

ent e

st la

su

ivan

te :

-

I nfi

rmiè

re s

cola

ire

agré

e au

se

in d

e l’

étab

liss

emen

t ;

- É

cole

pri

mai

re a

vec

plus

de

300

élèv

es ;

-

20 %

des

étu

dian

ts q

ui

part

icip

ent a

u pr

ogra

mm

e du

go

uver

nem

ent

fédé

ral

(réd

ucti

on/g

ratu

ité)

des

rep

as

scol

aire

s.

L’é

chan

till

onna

ge d

ans

les

diff

éren

ts

dist

rict

s a

été

fait

de

la f

açon

sui

vant

e :

- S

épar

atio

n de

s di

stri

cts

en

diff

éren

tes

zone

s (r

ural

e,

subu

rbai

ne e

t ur

bain

e) ;

- C

haqu

e ré

gion

doi

t co

nten

ir a

u m

inim

um 6

éco

les.

·

Apr

ès c

es 2

éta

pes,

un

écha

ntil

lon

de 2

9 di

stri

cts

scol

aire

s a

été

iden

tifi

é.

·

23 in

firm

ière

s sc

olai

res

agré

ées

ont

été

cont

acté

es.

·

21 d

’ent

re e

lles

ont

acc

epté

de

part

icip

er à

l’ét

ude.

Rés

ulta

ts :

·

90 %

des

infi

rmiè

res

pens

ent q

ue le

pr

inci

pal p

robl

ème

vien

t d’

un m

anqu

e de

do

tati

on (

fina

ncie

r et

per

sonn

el).

·

76 %

pen

sent

que

les

pri

ncip

aux

prob

lèm

es a

uxqu

els

elle

s do

iven

t fa

ire

face

son

t des

pro

blèm

es d

e sa

nté

chro

niqu

e, c

e qu

i les

em

pêch

ent d

e fa

ire

de l

a pr

éven

tion

. ·

Plu

s de

50

% r

elèv

ent l

es p

robl

èmes

fa

mil

iaux

, com

mun

auta

ires

, (ac

cès

aux

soin

s, p

robl

ème

pare

ntau

x, f

inan

cier

s).

·

80 %

déc

lare

nt q

ue l’

obés

ité

est

préo

ccup

ante

(17

sur

21

part

icip

ants

).

·

13 p

arti

cipa

ntes

ont

men

tion

né q

ue

l’ob

ésit

é es

t un

e qu

esti

on im

port

ante

, ai

nsi q

ue le

s m

alad

ies

asso

ciée

s et

la

stig

mat

isat

ion.

·

2/3

pens

ent q

ue le

s ef

fort

s ac

tuel

s de

pr

éven

tion

son

t ins

uffi

sant

s, li

mit

és,

info

rmel

s, n

on c

oord

onné

s.

·

50 %

aim

erai

ent o

ffri

r pl

us d

e se

rvic

e de

pr

éven

tion

. ·

Les

obs

tacl

es à

la

prév

enti

on d

e l’

obés

ité

sont

: D

es p

aren

ts n

on r

écep

tifs

au

prog

ram

me,

une

res

tric

tion

du

pers

onne

l. ·

Les

inf

irm

ière

s so

nt c

onsc

ient

es d

e la

perc

ussi

on p

sych

osoc

iale

de

l’ob

ésit

é (p

énib

le p

our

l’en

fant

, nui

t à la

san

men

tale

, im

age

corp

orel

le).

Lim

ites

: L

e ty

pe d

’éch

anti

llon

nage

est

trop

lect

if. L

’éch

anti

llon

nage

est

co

nfin

é au

Min

neso

ta (

Eta

t ave

c de

s ex

igen

ces

déjà

exi

stan

tes

en

mat

ière

d’é

duca

tion

ali

men

tair

e).

La

popu

lati

on d

e l’

étud

e (i

nfir

miè

res

scol

aire

s ag

réée

s),

lim

ite

la g

énér

alis

atio

n de

s ré

sult

ats

obte

nus.

C

omm

enta

ires

: ·

Des

étu

des

supp

lém

enta

ires

su

r le

rôl

e de

l’in

firm

ière

sc

olai

re d

ans

la p

réve

ntio

n de

l’o

bési

té e

t de

s pr

ogra

mm

es d

onné

s so

nt

indi

quée

s.

·

Les

aut

eurs

pen

sent

qu’

il y

a

des

effo

rts

à fa

ire

et d

es

poin

ts à

am

élio

rer

dans

la

pris

e en

cha

rge

de la

pr

éven

tion

de

l’ob

ésit

é.

(Off

rir

plus

de

tem

ps e

t de

pers

onne

l édu

qué

à l’

appr

oche

de

la p

réve

ntio

n de

l’o

bési

té e

n m

ilie

u sc

olai

re).

20

Des

crip

tion

de

l’arti

cle/

bu

t D

escr

ipti

on d

es

inte

rven

tion

s É

chan

till

on/

mét

hod

olog

ie

Rés

ulta

ts

Lim

ites

/com

men

tair

es

Art

icle

N°6

; H

arve

y O

’Bri

en, S

., &

al.

(200

4).

Étu

de q

uant

itat

ive

rétr

ospe

ctiv

e .

è

Mil

ieu

natu

rel.

But

: D

éter

min

er l

es ta

ux

d’id

enti

fica

tion

de

l’ob

ésit

é pa

r le

s ré

side

nts

en

pédi

atri

e, le

s in

firm

ière

s pr

atic

ienn

es e

t les

en

seig

nant

s da

ns

un c

onte

xte

de

soin

s pr

imai

res

acad

émiq

ues.

D

écri

re l

es m

esur

es

pris

es p

ar c

es

four

niss

eurs

afi

n d’

éval

uer

et d

e gé

rer

l’ob

ésit

é.

Éth

ique

: L

’étu

de

a ét

é ap

prou

vée

par

le c

omit

é de

s dr

oits

de

l’h

omm

e et

par

le

com

ité

d’ét

hiqu

e de

l’h

ôpit

al p

our

enfa

nts

de

Pit

tsbu

rg.

·

Les

not

es d

es

pres

tata

ires

de

l’éc

hant

illo

nnag

e de

s 2’

515

doss

iers

ret

enus

on

t ét

é an

alys

ées.

·

244

doss

iers

ont

vu

leur

con

tenu

ana

lysé

se

lon

les

crit

ères

su

ivan

ts :

- U

ne h

isto

ire

diét

étiq

ue

adéq

uate

; -

Une

des

crip

tion

du

niv

eau

de

l’ac

tivi

phys

ique

de

l’en

fant

; -

Men

tion

de

l’ob

ésit

é lo

rs d

e l’

exam

en

phys

ique

; -

Pro

posi

tion

s de

ch

ange

men

ts

d’al

imen

tati

on ;

- P

rise

en

char

ge

spéc

ifiq

ue t

el q

ue

le l

abor

atoi

re

sang

uin.

·

Tou

s le

s ac

teur

s (d

es

rési

dent

s en

péd

iatr

ie,

des

infi

rmiè

res

prat

icie

nnes

, des

en

seig

nant

s et

des

m

édec

ins

de l

a fa

cult

é) g

ravi

tent

da

ns u

n co

ntex

te d

e so

ins

prim

aire

s sc

olai

res.

·

Les

pro

fess

ionn

els

ont

effe

ctué

des

vi

site

s au

près

des

en

fant

s qu

’ils

re

ncon

trai

ent d

ans

leur

trav

ail.

Afi

n d’

être

incl

us d

ans

l’ét

ude,

les

vis

ites

de

vaie

nt ê

tre

: ·

Pon

ctue

lles

; ·

Pas

de

post

-ho

spit

alis

atio

n ;

·

Enf

ant d

e pl

us d

e 3

moi

s.

Rés

ulta

ts:

·

244

sur

2’51

5 pa

tien

ts r

épon

daie

nt à

la

défi

niti

on d

e l’

obés

ité

(48

% d

e ga

rçon

s, 5

2 %

de

fill

es).

·

62 %

des

pat

ient

s ét

aien

t ex

amin

és p

ar d

es

méd

ecin

s ré

side

nts,

25

% p

ar d

es

infi

rmiè

res,

13

% p

ar d

es m

édec

ins

trai

tant

s.

·

129

sur

244

enfa

nts

ayan

t éta

ient

dét

ecté

s ob

èses

par

les

pro

fess

ionn

els

ont r

eçu

des

info

rmat

ions

qua

nt à

l’o

bési

té.

·

Sur

les

129

iden

tifi

cati

ons,

81

% d

e do

ssie

rs

cont

enai

ent u

ne h

isto

ire

diét

étiq

ue e

t 27

%

une

desc

ript

ion

de l’

acti

vité

phy

siqu

e.

·

Les

pro

fess

ionn

els

ont a

bord

é da

ns 7

1 %

de

s ca

s le

cha

ngem

ent

d’al

imen

tati

on, d

ans

33%

des

cas

l’a

ugm

enta

tion

de

l’ac

tivi

phys

ique

, et

dans

5 %

des

cas

la

lim

itat

ion

du t

emps

de

TV

. ·

83 %

des

pro

fess

ionn

els

ont r

ecom

man

une

surv

eill

ance

étr

oite

(di

étét

icie

n 22

%,

dépi

stag

e en

docr

inie

n 13

%, e

ntre

tien

jo

urna

l ali

men

tair

e 9

%, d

épis

tage

ca

rdio

vasc

ulai

re 3

%).

·

L’i

dent

ific

atio

n pa

r le

pre

stat

aire

de

l’ob

ésit

é a

été

affe

ctée

par

l’âg

e et

le d

egré

d’

obés

ité

du p

atie

nt (

âge

prés

cola

ire

31 %

, ad

oles

cent

s 76

%).

·

L’i

dent

ific

atio

n n’

a pa

s ét

é in

flue

ncée

par

le

nive

au d

e fo

rmat

ion

du p

rest

atai

re o

u le

se

xe d

u pa

tien

t.

Lim

ites

: C

ette

étu

de n

’a é

té m

enée

que

sur

la

base

de

note

s éc

rite

s d’

entr

etie

n. C

es

note

s ne

ref

lète

nt p

eut -

être

pas

en

tièr

emen

t les

obs

erva

tion

s ai

nsi

que

les

acti

ons

fait

es p

ar l

es f

ourn

isse

urs

de

soin

s, l

e pa

tien

t et

sa

fam

ille

dur

ant

l’en

trev

ue.

Com

men

tair

es:

·

Mêm

e si

les

pre

stat

aire

s de

soi

ns

dépi

sten

t le

surp

oids

ou

l’ob

ésit

é ch

ez u

n en

fant

, ils

n’u

tili

sent

pas

to

ujou

rs c

e di

agno

stic

de

faço

n op

tim

ale.

·

Les

pre

stat

aire

s s’

inqu

iète

nt p

lutô

t de

s fa

cteu

rs a

lim

enta

ires

au

détr

imen

t de

l’ac

tivi

té p

hysi

que.

C

eci

est

inqu

iéta

nt c

ar l’

obés

ité

est

une

mal

adie

mul

tifa

ctor

iell

e.

·

Mal

heur

euse

men

t l’o

b ési

té n

’est

qu

e pe

u dé

pist

ée. E

lle

n’a

pas

été

déte

ctée

par

les

fou

rnis

seur

s da

ns

la m

oiti

é de

s vi

site

s ef

fect

uées

. ·

Il y

a u

ne n

éces

sité

de

sens

ibil

isat

ion

accr

ue e

t d’

iden

tifi

cati

on d

e l’

obés

ité

dans

le

cad

re d

es s

oins

pri

mai

res,

en

part

icul

ier

chez

les

enf

ants

en

bas

âge

ou a

yant

un

surp

oids

.

21

Des

crip

tion

de

l’arti

cle/

bu

t D

escr

ipti

on d

es in

terv

enti

ons

Éch

anti

llon

/mét

hod

olog

ie

Rés

ulta

ts

Lim

ites

/com

men

tair

es

Art

icle

N°7

; P

bert

, L.,

& a

l. (2

013)

.

Etu

de

quan

tita

tive

, ess

ai

cont

rôlé

ra

ndom

isé .

B

ut :

Tes

ter

la

fais

abil

ité

et

l’ef

fica

cité

de

la

mis

e en

pla

ce

d’un

e in

terv

enti

on p

ar

l’in

firm

ière

sc

olai

re p

our

la

gest

ion

du p

oids

pa

r ra

ppor

t à

l’IM

C,

l’al

imen

tati

on,

l’ac

tivi

phys

ique

et

le

com

port

emen

t sé

dent

aire

che

z le

s ad

oles

cent

s en

su

rpoi

ds e

t ob

èses

. É

thiq

ue:

Les

pa

rent

s et

les

pa

rtic

ipan

ts o

nt

donn

é le

ur

cons

ente

men

t.

·

Les

int

erve

ntio

ns p

ropo

sées

par

les

in

firm

ière

s se

bas

ent s

ur l

a th

éori

e co

gnit

ivo-

com

port

emen

tal.

·

Les

don

nées

ont

été

réc

olté

es

d’oc

tobr

e 20

08 à

oct

obre

200

9.

·

La

coll

ecte

de

donn

ées

s’es

t dé

roul

ée

en 3

tem

ps ;

tem

ps 0

, tem

ps 2

moi

s et

te

mps

6 m

ois.

A c

haqu

e ét

ape

les

donn

ées

suiv

ante

s on

t été

réc

olté

es :

·

Le

poid

s et

la

tail

le ;

·

Le

calc

ul d

e l’

IMC

; ·

La

pres

sion

art

érie

lle

; ·

Le

tour

de

tail

le ;

·

La

mes

ure

à m

i-ch

emin

ent

re la

ca

ge th

orac

ique

et l

e bo

rd

supé

rieu

r de

la c

rête

ilia

que.

·

Div

ers

ques

tion

nair

es e

t ins

trum

ents

on

t ét

é ut

ilis

és a

fin

d’év

alue

r :

·

L’a

ctiv

ité

phys

ique

;

·

Le

com

port

emen

t ali

men

tair

e ;

·

Le

tem

ps d

evan

t la

TV

et l

es je

ux

vidé

o ;

·

Les

var

iabl

es s

ocio

dém

ogra

phiq

ues

; ·

L’a

uto-

effi

caci

té ;

·

Les

obs

tacl

es à

une

ali

men

tati

on

sain

e et

à l

’exe

rcic

e ph

ysiq

ue.

·

Les

inf

irm

ière

s sc

olai

res

(7

part

icip

ante

s) o

nt r

empl

i un

ques

tion

nair

e au

to-a

dmin

istr

é su

r l’

info

rmat

ion

dém

ogra

phiq

ue, l

e ni

veau

de

conf

ianc

e, l’

eff i

caci

té e

t le

s ob

stac

les

qu’e

lles

ont

ren

cont

ré.

·

Les

par

tici

pant

es o

nt é

té c

hois

ies

dans

6 é

cole

s se

cond

aire

s. (

3 éc

oles

gro

upes

tém

oin

et 3

éco

les

rece

veus

es d

e l’

inte

rven

tion

.)

·

176

adol

esce

nts

en s

urpo

ids

et

obès

es o

nt é

té s

élec

tion

nés

Cri

tère

s d’

incl

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22

5.2 SYNTHÈSE DE L’ANALYSE

Suite à l’analyse de chaque article dans les tableaux ci-dessus, les résultats des tableaux ont été

croisés. Il ressort 4 points importants de cette mise en commun des résultats.

Offrir de la prévention de l’obésité dans les écoles, mais à conditions de donner plus

d’apport théorique, de moyens financiers et de temps aux fournisseurs de soins.

Le milieu scolaire est perçu comme un endroit adéquat afin d’offrir de la prévention de l’obésité.

Comme le dit Kubik et al. (2007) 76 % des infirmières scolaires estiment que l’utilisation des services

de santé permet d’offrir de la prévention contre l’obésité infantile (p. 506, traduction libre). L’étude

effectuée par Rosàrio et al. (2013) va aussi dans cette direction tout en insistant sur le fait que cette

prévention devrait être entreprise dès l’école primaire. Effectivement, selon ces auteurs, dispenser des

programmes de prévention de l’obésité en école élémentaire est fondamental car c’est à ce stade du

développement de l’enfant que les habitudes alimentaires se forment. Néanmoins, afin d’offrir des

services de qualité, les fournisseurs de soins sont dans l’ensemble demandeurs d’apports théoriques,

de temps et de moyens financiers (traduction libre). Les résultats de certains articles (Kubik & al.

2007 ; Larsen & al., 2005 ; Morrison-Sandberg & al., 2011) démontrent bien ceci : les auteurs Kubik

et al. (2007) proposent aux infirmières scolaires de mettre à jour leurs connaissances afin de renforcer

leurs compétences liées à la prévention de l’obésité infantile dans le but d’améliorer cette offre en

soins spécifiques (p. 506, traduction libre). L’étude de Larsen et al. (2005) suggère quant à elle de

donner des moyens financiers aux infirmières praticiennes afin de mieux juguler la progression de

l’obésité infantile. De plus, ils conseillent que les infirmières praticiennes s’informent et mettent à jour

plus régulièrement leurs connaissances (p. 77, traduction libre). Pour terminer, il est mis en avant dans

l’étude de Morrison-Sandberg et al. (2011) que 90 % des infirmières pensent que le principal problème

du manque de prévention provient notamment d’une dotation insuffisante (p. 15, traduction libre).

Allant dans cette même direction, l’étude de Jacobson et al. (2010) propose d’effectuer un essai

contrôlé randomisé qui prendrait en compte l’aspect financier de la mise en place d’un programme tel

que le HCI (p. 135, traduction libre).

Seule l’étude de Pbert et al. (2013) rapporte que les infirmières ont déclaré ne pas ressentir le besoin

d’augmenter leurs heures de travail afin de fournir de la prévention contre l’obésité infantile. Pour

elles, le manque de temps n’est donc pas un obstacle à la mise en place de programmes de prévention

(p. 188, traduction libre).

L’aspect multidimensionnel de l’obésité n’est pas toujours une réalité dans l’offre de la

prévention.

Les interventions offertes lors de la prévention de l’obésité se focalisent beaucoup sur l’aspect

nutritionnel. En effet, l’article écrit par Harvey O’Brien et al. (2004) stipule que les professionnels,

23

lors des consultations, ont abordé dans 71 % des cas un changement d’alimentation, dans 33 % des cas

l’augmentation de l’activité physique et uniquement dans 5 % des cas une limitation du temps passé

devant la TV (p. 156, traduction libre). Les prestataires s’inquiètent plutôt des facteurs alimentaires au

détriment de l’activité physique. Ceci est préoccupant car l’obésité est une maladie multifactorielle

(p.157, traduction libre). Les résultats de 2 études (Jacobson & al., 2010 ; Pbert & al., 2013)

confirment la tendance d’un focus sur l’alimentation au détriment de l’activité physique. Les auteurs

observent une augmentation des heures passées devant la TV durant la semaine mais à contrario, ce

temps diminue le week-end (Jacobson & al., 2010, traduction libre, p. 132). De plus, aucun

changement dans l’activité physique n’a pu être remarqué et le temps passé devant l’écran et les jeux

vidéo n’ont pas été influencé par l’intervention (Pbert & al., 2013, traduction libre, pp. 188-189).

Il semble que même si les résultats ne démontrent pas de changement au niveau de l’activité physique

et des moments passés devant un écran, les receveurs de prévention trouvent utile d’aborder cette

facette de l’obésité. Pbert et al. (2013) énonce que les étudiants qui ont reçu l’intervention l’ont

trouvée très utile afin d’apprendre à manger sainement et être plus actifs physiquement (p. 188,

traduction libre).Toutefois, toutes les études ne démontrent pas une lacune des prestataires de soins

concernant l’activité physique. En effet, l’étude de Larsen et al. (2005) démontre que les

professionnels offrent une bonne éducation en ce qui concerne la nutrition, la pratique physique et le

rôle parental (p. 75, traduction libre).

Le rôle et l’implication des parents dans la prévention de l’obésité chez leurs enfants.

Aborder l’obésité d’un enfant avec ses parents n’est pas forcement chose aisée. L’étude de Larsen et

al. (2005) le met en avant en démontrant que les professionnels offrent une bonne éducation en ce qui

concerne la nutrition, la pratique physique et le rôle parental. Cependant, le rôle parental est plus

difficile à aborder pour la majorité des participants, de peur d’offenser les parents (p. 75, traduction

libre). De plus, même si les fournisseurs de soins impliquent les parents dans leurs démarches, ces

derniers n’adhèrent pas toujours aux programmes proposés (p. 76, traduction libre). Différents articles

(Jacobson & al., 2010 ; Larsen & al., 2005 ; Morrison-Sandberg & al., 2011) font référence à cette

difficulté. Jacobson et al. (2010) déplorent qu’il ait été difficile d’obtenir la pleine participation des

enfants et des parents aux activités prévues (p. 132, traduction libre). De plus, Larsen et al. (2005)

mettent en avant que l’un des obstacles à la prévention de l’obésité infantile est la réticence des

parents à changer leurs habitudes de vie (p. 76, traduction libre). Morrison-Sandberg et al. (2011)

ressortent aussi différents obstacles tels que des parents non réceptifs au programme ou une restriction

du personnel. (p. 19, traduction libre).

24

L’utilisation de modèle telle que la théorie socio-cognitive, cognitive ou cognitivo-

comportemantale.

Les articles utilisés dans cette revue de littératures scientifiques ne s’articulent pas tous avec un cadre

théorique. Cependant, 3 articles (Jacobson & al., 2010 ; Rosàrio & al., 2013 ; Pbert & al., 2013) font

référence à un cadre théorique relativement similaire pour les 3 études. En effet, ils contiennent tous

une approche fondée sur la psychologie cognitive. Cette approche « vise à modifier les sentiments et

les actes en influençant les structures de la pensée du patient. » (Cottraux, 2004, traduction libre, p.

46).

Jacobson et al. (2010) stipulent que la théorie cognitive a guidé l’élaboration du programme HCI.

Selon les parents et les enfants, ce programme de prévention HCI demandait une implication

permanente. Effectivement, pour tendre à un changement au niveau du processus cognitif, les

participants devaient effectuer des exercices quotidiennement. Malgré cette approche contraignante,

les parents et les enfants ont trouvé le programme HCI informatif et utile (p. 132, traduction libre).

Dans l’étude de Rosàrio et al. (2013) le programme d’intervention a été basé sur la théorie socio-

cognitive. Cette approche a permis aux professeurs de créer des outils interactifs et malléables auprès

des enfants (p. 24, traduction libre). Pour finir, l’étude effectuée par Pbert (2013) illustre que les

interventions proposées par les infirmières, qui se basent sur la théorie cognitivo-comportemental, ont

permis un changement dans le comportement alimentaire (p. 186, traduction libre). Les infirmières se

sentent dans une position privilégiée afin d’amener les enfants à acquérir de bonnes compétences en ce

qui concerne les prises de décision quant à leurs habitudes de vie. Grâce aux outils en leur possession,

elles pensent avoir les moyens pour être le plus efficace possible (pp. 191-192, traduction libre).

25

6 DISCUSSION

Le travail effectué ci-dessus démontre bien que la prévention de l’obésité est un sujet actuel qui

préoccupe à travers le monde. La partie du travail qui suit va permettre de discuter des résultats

obtenus au travers de nouvelles sources. De plus, l’importance d’un tel travail pour la pratique

infirmière sera démontrée.

6.1 RÉSUMÉ DES RÉSULTATS

Après avoir croisé les différents résultats obtenus au travers de nos grilles d’analyse, divers points clés

en ressortent. Premièrement, la distribution de programmes de prévention efficaces demande du

temps, de l’argent et des compétences pointues de la part des professionnels de la santé ; autant

d’éléments que ces derniers n’ont pas toujours l’impression d’avoir. Deuxièmement, l’obésité est une

pathologie complexe qui demande une approche multidimensionnelle. La prévention dispensée pour

lutter contre cette affection ne prend pas systématiquement cette dernière caractéristique en compte.

Troisièmement, pour prétendre un jour juguler cette problématique, une approche systémique doit être

offerte lors des programmes de prévention. En effet, la famille tient une place importante dans cette

démarche, elle ne doit alors pas être mise de côté. Pour terminer, il a été démontré dans certaines

recherches que l’utilisation d’un modèle se basant sur une approche cognitive permettrait d’ancrer des

outils au sein des programmes de prévention de l’obésité.

6.2 LIMITES DU TRAVAIL

Il est important de prendre en compte certaines limites inhérentes au présent travail. L’une d’elle

s’avère être que l’une des 7 études utilisées dans cette revue d’articles scientifiques n’intègre pas des

participants dans la tranche d’âge donnée dans l’énoncé de la question de recherche. Effectivement,

l’article de Pbert et al. (2013) a inclus des enfants âgés en moyenne de 15,8 ans (traduction libre),

alors que la question de recherche ciblait les enfants de 6 à 12 ans. De plus, alors que la question de

recherche porte sur les interventions offertes aux infirmières scolaires afin de promouvoir la

prévention de l’obésité, les articles retenus ne prennent, cependant pas tous en compte uniquement

l’infirmière scolaire dans les intervenants à la prévention de l’obésité. En sus, ces interventions ne se

déroulent pas toujours en milieu scolaire. En effet, il y a la présence de médecins, de professeurs et

d’infirmières praticiennes dans certains des articles, de même que les interventions se sont parfois

déroulées au sein d’unité de soins primaires. Ceci démontre bien que la prévention demande une

approche multidisciplinaire.

Les connaissances linguistiques des auteurs de ce travail de Bachelor n’ont pas permis de prendre en

compte certains articles pouvant être pertinents, mais malheureusement écrits dans une langue pas

26

assez maîtrisée par les étudiantes pour être bien compris. En outre, les recherches des articles se sont

déroulées sur deux bases de données différentes, elles n’ont pas été étendues ailleurs car la quantité

d’article trouvé était suffisante. Cependant, des recherches sur d’autres bases de données auraient

peut-être pu amener des articles différents ou complémentaires.

6.3 CARACTÈRE GÉNÉRALISABLE DES RÉSULTATS

Les résultats présents dans ce travail de Bachelor ne sont malheureusement pas généralisables d’un

point de vue géographique. En effet, 6 des 7 études utilisées dans cette revue d’articles scientifiques

ont été effectuées aux Etats-Unis. Les habitudes de vie des américains ne sont pas identiques à celles

rencontrées dans la culture européenne dont l’Helvétie de plus, la population américaine comporte une

prévalence plus forte de l’obésité par rapport à la Suisse. En 2010, les Etats-Unis comptaient 14,94 %

d’enfants obèses et 2,07 % d’enfants atteint d’obésité extrême (Centers for Disease Control and

Prevention, 2012, traduction libre, n.p.) contre 5 à 8 % d’enfants obèses en Suisse (Hôpitaux

Universitaire Genevois, 2010, n.p.). De surcroît, leur système de santé est différent du système suisse.

Toutefois, les programmes de prévention découverts à la lecture des articles scientifiques pourraient

tous être aménagés afin d’être proposés dans des lieux où converge une population identique, tels que

les garderies, les écoles secondaires, les gymnases, les universités ainsi que les écoles

professionnelles. Il serait même envisageable d’étendre de pareilles approches en les modifiant pour

qu’elles soient utilisables dans le milieu des adultes, comme les services de santé au sein des

entreprises.

6.4 CONFRONTATION DES RÉSULTATS AVEC LA QUESTION DE

RECHERCHE

La revue de littérature scientifique effectuée ne permet pas de faire ressortir une intervention

spécifique utilisable par les infirmières scolaires dans le canton de Vaud afin d’offrir la meilleure des

prévention de l’obésité infantile. Néanmoins, des pistes pour construire des programmes de prévention

efficaces ont été mentionnées dans les résultats. L’intégration des parents dans les programmes de

prévention de l’obésité doit être favorisée. Comme l’explique l’étude d’Edvardsson, K., Edvardsson,

D. et Hörnsten (2009) les infirmières décrivent une difficulté à aborder l’obésité des enfants avec les

parents de ceux-ci. Cette difficulté est d’autant plus présente si les parents eux-mêmes présentent un

surpoids ou une obésité. Malgré tout, cette étude démontre que cet exercice ardu est réalisable en ayant

une approche objective et menée avec tact (traduction libre). Si le fait d’aborder le sujet de l’obésité

des enfants avec leurs parents reste laborieux pour la majorité des professionnels de la santé, il est

indispensable afin d’offrir une prise en charge et une prévention optimales chez les enfants.

27

Dans le même sens, des moyens financiers suffisants sont indispensables à la mise en place de

programmes de prévention. Bien que la prévention soit onéreuse, elle reste une approche primordiale

dans la santé communautaire car si elle porte les bénéfices escomptés, ce sont les coûts de la santé

engendrés par l’obésité qui pourraient être diminués. En constante évolution en Suisse, les coûts liés à

l’obésité étaient de 2’648 millions de francs en 2001 et sont passés à 5’755 millions de francs en 2006

(Schneider, Venetz, & Gallani Berardo, 2009a, p. XII). Ces chiffres donnent raison aux divers

intervenants des études de cette revue de littérature scientifique. La majorité d’entre eux demande une

réévaluation des fonds offerts à la prévention de l’obésité.

En ayant plus de moyens financiers, la prévention pourrait alors offrir un large panel à la prise en

charge de l’obésité. Comme remarqué dans le sous-chapitre 5.2. « SYNTHÈSE DE L’ANALYSE »

l’obésité est une maladie multifactorielle, si l’aspect de l’activité physique est quelque fois un peu

délaissé dans les interventions, que dire de l’approche psychologique qui est généralement omise alors

que cette approche mériterait un peu plus d’attention. En effet, comme le démontre une étude qui met

en relation l’obésité infantile avec le concept de soi, l’anxiété et les symptômes dépressifs, une prise

en charge des aspects psychologiques est importante. Il a été démontré par Jacobson et Mazurek

Melnyk (2011) que les enfants dont l’aspect psychologique lié à l’obésité est pris en charge, ont plus

de facilité à adhérer aux programmes de prévention et ainsi combattre leur surpoids ou leur obésité

(traduction libre).

Comme dit auparavant, aucun moyen précis de prévention n’a pu être dégagé lors de ce travail.

Néanmoins, on peut retenir que d’asseoir les programmes de prévention sur une théorie découlant

d’une approche cognitive reste une piste à utiliser. Comme l’appuient divers écrits, il ne suffit pas

d’émettre des conseils ou de chercher à changer les habitudes de vie, mais il s’agit de faire un travail

plus en profondeur. Ceci peut s’effectuer grâce à diverses approches cognitives qui vont ancrer et faire

évoluer vers un mieux les multiples aspects que recouvre l’obésité (Farpour-Lambert, Nydegger,

Kriemler, L’Allemand & Puder, 2008 ; Latrèche, Authier, Vogel, Mosset, Portner & Perroud, 2008 ;

Molinari-Büchi, Barth, Janner & Frey, 2010).

La certitude ressortant de cette revue de littérature est que les établissements scolaires sont des

endroits clés pour fournir de la prévention. (Katz, O’Connell, Yeh, Nawaz, Njike, Anderson, Cory &

Dietz, 2005, traduction libre, p. 2). En Suisse, tous les enfants sont scolarisés, ceci permet alors de

toucher l’ensemble de cette population.

28

6.5 MISE EN PERSPECTIVE DES RÉSULTATS AVEC LA LITTÉRATURE

De nouvelles recherches ont été faites sur les bases de données PubMed et CINHAL le 6 Juin 2013.

Aucun nouvel article n’a été trouvé sur la base de donné PubMed.

En ce qui concerne la base de donnée CINAHL, un article a pu être trouvé grâce à la combinaison ;

Child AND Obesity AND School health nursing AND Health promotion. Ce dernier est :

· Jain, A. & Langwith, C. (2013) Collaborative School-Based Obesity Interventions: Lessons

Learned From 6 Southern. Districts Journal of school health, 83(3), 213-222.

Cette étude met l’accent sur l’aide qui pourrait être proposée aux fournisseurs de prévention de

l’obésité dans les milieux scolaires. Pour ce faire, un programme « Activer for Kids (AFK) » a été

offert aux infirmières scolaires afin de les soutenir dans leur démarche de prévention. Les auteurs ont

décidé de mener cette étude qualitative car ils ont remarqué que les infirmières scolaires manquaient

de connaissances, de soutiens et de moyens financiers pour prodiguer de la prévention de l’obésité de

qualité (Jain & Langwith, 2013, traduction libre). La lecture de cet article a confirmé les analyses

faites au travers de cette revue de littérature scientifique. Effectivement, les conclusions tirées lors de

l’analyse de cette présente revue de littérature scientifique sont similaires à celles qui ont poussé les

auteurs à entreprendre l’étude mentionnée ci-dessus.

6.6 IMPLICATION POUR LA PRATIQUE ET LA RECHERCHE

Cette revue de littérature scientifique a permis de mettre en avant que les infirmières scolaires ont un

réel rôle dans la prévention de l’obésité infantile. En particulier car le milieu scolaire est un lieu avec

un potentiel à large portée pour prodiguer de la prévention. Pour le futur, il serait intéressant de

développer l’approche multifactorielle de la prise en charge de la prévention de l’obésité infantile dans

les écoles. En regard des programmes proposés par l’état de Vaud, un potentiel manque se dégage, à

savoir la prise en compte des émotions dans une pathologie complexe telle que l’obésité infantile. Il

est à noter que les programmes de prévention de l’obésité infantile sont réévalués et ajustés

fréquemment en fonction de la demande et des besoins. Ceci démontre bien l’utilité de mener des

études afin de savoir si les programmes proposés à ce jour apportent les effets escomptés. Ce n’est que

grâce à ce genre d’étude que pourront être impulsés des changements dans une direction appropriée.

La pratique infirmière semble avoir un rôle primordial dans la prévention. Que celle-ci soit offerte à

des enfants ou à des adultes. Agir en amont permettrait d’économiser en aval.

29

7 CONCLUSION

Le travail effectué est le fruit d’une première expérience dans l’écriture d’une revue de littérature

scientifique. Celle-ci a été complexe mais très enrichissante. Ce travail nous a permis de bien définir la

place que l’infirmière doit tenir lorsqu’elle entreprend des recherches dans ses champs de

compétences. De plus, l’élaboration de cet écrit nous a amené à de nombreux apprentissages tels que :

l’utilisation des bases de données, la lecture critique d’articles scientifiques et l’utilisation d’une

écriture synthétique. Ces éléments nous seront utiles tout au long de notre carrière professionnelle afin

de développer et d’approfondir des connaissances.

Nous avons été étonnées par les résultats de nos recherches car nous pensions trouver une réponse

ciblée à notre questionnement. Cependant, ceci a permis de développer notre esprit d’analyse afin de

faire émerger les éléments pertinents en regard de notre question de recherche.

Pour conclure, le fait d’avoir élaboré ce travail à 2 nous a conduit à nous enrichir mutuellement de nos

divergences d’opinions. De surcroît, nos méthodes de travail différentes nous ont obligé à s’adapter

aux besoins de chacune. Cette force nous sera utile pour notre futur professionnel car le métier

d’infirmière s’exerce majoritairement en équipe et demande une adaptation constante.

30

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34

ANNEXES

Annexe I ; Grille de lecture de l’article quantitatif N°1 :

· Kubik, M. Y., Story, M. & Davey, C. (2007). Obesity prevention in schools: Current role and

future practice of school nurses. Preventive Medicine, 44, 504–507.

Annexe II ; Grille de lecture de l’article quantitatif N°2 :

· Jacobson, D. & Mazurek Melnyk, B. (2012). A Primary Care Healthy Choices Intervention

Program for Overweight and Obese School-Age Children and Their Parents. Journal of

Pediatric Health Care, 26(2), 126-138.

Annexe III ; Grille de lecture de l’article quantitatif N°3 :

· Larsen, L., Mandleco, B., Williams, M. & Tiedman, M. (2006). Childhood obesity: Prevention

practices of nurse practitioners. Journal of the American Academy of Nurse Practitioners, 18,

70–79.

Annexe IV ; Grille de lecture de l’article quantitatif N°4 :

· Rosário, R., Araújo, A., Oliveira, B., Padrão, P., Lopes, O., Teixeira, V., … Moreira, P.

(2013). Impact of an intervention through teachers to prevent consumption of low nutrition,

energy-dense foods and beverages. A randomized trial. Preventive Medecine, 56(1), 20-25.

Annexe V ; Grille de lecture de l’article qualitatif N°5 :

· Morrison-Sandberg, L.F., Kubik, M. Y. & Johnson, K.E. (2011). Obesity Prevention Practices

of Elementary School Nurses in Minnesota: Findings From Interviews With Licensed School

Nurses. The journal of school nursing, 27(1), 13-21.

Annexe VI ; Grille de lecture de l’article quantitatif N°6 :

· Harvey O’Brien, S., Holubkov, R. & Cohen Reis, E. (2004). Identification, Evaluation, and

Management of Obesity in an Academic Primary Care Center. Pediatrics, 114(2), 154-159.

Annexe VII ; Grille de lecture de l’article quantitatif N°7 :

· Pbert, L., Druker, S., Gapinski, M. A., Gellar, L., Magner, R., Reed, G., Schneider, K. &

Osganian, S. (2013). A School Nurse-Delivered Intervention for Overweight and Obese

Adolescents. Journal of School Health, 83(3), 182-193.

Annexe I

Grille de lecture de l’article quantitatif N°1 :

· Kubik, M. Y., Story, M. & Davey, C. (2007). Obesity prevention in schools: Current role and

future practice of school nurses. Preventive Medicine, 44, 504–507.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre

Le titre précise bien les concepts clés :

· Prévention de l’obésité dans les écoles ;

· Rôle actuel et futur de l’infirmière scolaire. La population à qui la prévention est fournie pourrait mieux être définie (âge des élèves).

Résumé

Le résumé est complet. Il contient :

· L’objectif : Déterminer les responsabilités des infirmières scolaires dans la prévention de l’obésité afin de soutenir celles-ci dans leurs actions ;

· La méthode : Étude sous forme de questionnaire ;

· Les résultats de la recherche ;

· La conclusion. Le problème est compréhensible dans le sous-titre objectif et la discussion trouve sa place dans le sous-titre conclusion.

Introduction

Problème de recherche

Le problème de recherche est clairement cité : Il s’agit de comprendre si le milieu scolaire est un endroit approprié pour faire de la prévention primaire et secondaire contre l’obésité. L’étude se questionne quant à la place qu’occupe l’infirmière scolaire dans la prévention primaire et secondaire. De plus, elle s’interroge sur les moyens mis à disposition afin de lutter contre l’obésité.

Recension des écrits

Les auteurs citent différents écrits. Ces derniers sont tous présents dans les références de l’article. Les auteurs signalent que la prévention primaire et secondaire de l’obésité dans les écoles est un concept relativement nouveau.

Cadre de recherche La prévention primaire et secondaire est introduite comme étant le concept clé de cette étude.

Buts, questions de recherche

Le but est défini : Il s’agit de déterminer la responsabilité des infirmières dans les services de prévention de l’obésité, d’évaluer les connaissances et les croyances sur l’appréciation de l’obésité ainsi que de connaitre les facteurs associés au soutien et à l’offre de service.

Méthode

Population et échantillon

La population de l’étude est bien définie : Ce sont 275 infirmières scolaires du Minnesota qui forment l’échantillon de participants admissibles. Les participants à l’étude sont que des infirmières titulaires d’une licence de l’école du Minnesota. De plus, elles sont toutes enregistrées pour de la pratique courante comme infirmière auxiliaire autorisée dans la santé publique. Afin d’accroître leur échantillonnage, les auteurs ont décidé de renvoyer un questionnaire 2 semaines après le premier envoi si les infirmières n’avaient pas répondu au premier questionnaire. Au final, se sont 221 infirmières qui ont retourné le questionnaire. Ceci donne un totale de 80 % de participation à l’étude.

Considérations éthiques L’étude a été approuvée par l’Université du Minnesota Comité sur l’utilisation de sujets humains dans la recherche.

Devis de recherche C’est une étude descriptive. Elle utilise un échéancier transversal (les données sont recueillies en une seule fois, un questionnaire). L’étude se fait dans un cadre naturel.

Mode de collecte des données

C’est au travers d’un sondage développé en 64 points que l’étude a été menée. L’analyse factorielle est l’une des composantes principales qui a été utilisée pour développer une échelle d’évaluation. L’échelle d’évaluation utilisée a été développée par les auteurs de la recherche, ceci apporte une diminution de la fiabilité des résultats.

Conduite de la recherche

L’étude a été conduite sous forme de questionnaire. Les données ont ainsi été collectées. Ce processus est explicité dans le tableau N°1 : Scales and reponse items from Minnesota School Nurse Survey, 2005.

Analyses des données

Des statistiques descriptives ont été utilisées pour examiner la prévalence des variables. La régression logistique a été utilisée pour évaluer les associations entre les principales variables. Ceci en vue de répondre aux hypothèses de départ qui étaient : Les services de santé scolaires doivent-ils être ou non utilisés pour la prévention de l’obésité ? Doit-on soutenir les infirmières scolaires dans la prévention de l’obésité en milieu scolaire ?

Résultats

Présentation des résultats

Les résultats sont clairement inscrits avec des chiffres dans un texte littéraire. Les résultats sont retranscrits dans le tableau N°2 :Associations between the opinions and beliefs of licensed school nurses in Minnesota and years and type of nursing experience and performance of child and school level obesity prevention tasks and nurse support for using SHS for obesity prevention, 2005.

Discussion

Interprétation des résultats

Les résultats obtenus appuient le discours des infirmières scolaires. C’est en effet leur rôle d’offrir de la prévention primaire et secondaire au sein des écoles afin de lutter contre l’obésité. Point fort de l’étude : Un taux de réponse élevé au questionnaire. Limites de l’étude : Utilisation d’un échantillonnage de personnes toutes membres d’une organisation professionnelle.

Conséquences et recommandations

Les auteurs recommandent d’offrir aux infirmières scolaires des mises à jours des compétences et des connaissances liées à l’obésité afin d’améliorer les efforts mis en place pour la prévention de l’obésité.

Annexe II

Grille de lecture de l’article quantitatif N°2 :

· Jacobson, D. & Mazurek Melnyk, B. (2012). A Primary Care Healthy Choices Intervention

Program for Overweight and Obese School-Age Children and Their Parents. Journal of

Pediatric Health Care, 26(2), 126-138.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre

Le titre présente les 2 concepts clés de l’article :

· Programme d’intervention en soins primaires ;

· Surpoids et obésité. La population de l’étude est définie :

· Enfants d’âges scolaires en surpoids ou obèses accompagnés de leurs parents.

Résumé

Le résumé contient :

· Le but : Tester la faisabilité, l’acceptabilité et l’efficacité préliminaire d’une théorie basée sur le programme d’intervention Healthy Choices (HCI) ;

· La méthode : Un groupe de 17 enfants âgés de 9 à 12 ans en surpoids ou obèses ainsi que leurs parents (17 adultes) ont été choisi pour une étude d’une durée de 7 semaines ;

· Les résultats : Les enfants et les parents trouvent le programme HCI utile est informatif ;

· La discussion.

Introduction

Problème de recherche

Le problème est cité : Tester la faisabilité, l’acceptabilité, et les premiers effets à court terme d’une théorie basée sur la reproductibilité de l’intervention Helthy Choices (HCI). Ce programme est basé sur des données probantes actuelles et les recommandations du comité d’experts au sein d’établissements de soins primaires. L’étude a une signification particulière pour la discipline infirmière. Elle permet de vérifier si la méthode HCI est probante, si tel est le cas, celle-ci pourra être utilisée à plus grande échelle au sein de la communauté infirmière.

Recension des écrits

Une recension des écrits est présentée. Elle a été faite avant de débuter l’étude pour voir où en était les recherches sur le sujet de la prévention de l’obésité ainsi que de la lutte contre celle-ci. La recension des écrits faite par les auteurs relate le peu de recherches qui se sont penchées sur les effets des programmes d’intervention sur l’obésité et le surpoids en tenant compte à la fois des aspects de la santé physique mais aussi de l’approche psycho-sociale. Les écrits utilisés dans l’article sont tous recensés à la fin de celui-ci.

Cadre de recherche Le cadre théorique utilisé lors de l’élaboration du projet HCI est la théorie cognitive. Cette théorie intègre l’aspect cognitif, affectif, les processus sociaux et le développement du comportement. Ce cadre est décrit et expliqué.

Buts, questions de recherche

Le but est d’évaluer si le programme HCI est un programme efficace et utilisable. La question de recherche n’est pas clairement retranscrite. Nous pouvons néanmoins la comprendre facilement (Si l’évaluation du programme HCI est positive, ceci pourrait avoir un impact sur la dynamique psycho-sociale des sujets étudiés).

Méthode

Population et échantillon La population de l’étude est bien détaillée. Il y a 2 tableaux

· N°1 : Demographic data ;

· N° 2 : Demographic data represented as percentage. Pour permettre de bien cerner cette population. Les auteurs de l’étude ont choisi 17 enfants en surpoids et obèses, ainsi que leurs parents ou tuteurs (17 adultes). La population choisie vient d’un milieu urbain. Cette étude a été conduite dans un contexte de soin primaire. Les critères d’inclusion pour la population choisie sont :

· IMC 85ème percentile ;

· Anglophone ;

· Pas de psychose ou de trouble de la santé mentale ou retard du développement ;

· Aucune restriction sur l’alimentation ou l’activité physique ;

· Parent ou tuteur prêt à participer à l’étude.

Devis de recherche Etude quantitative effectuée dans un milieu naturel de type échéancier longitudinal.

Considérations éthiques L’étude a été approuvée par l’Institut Review Board à l’Arizona State University.

Mode de collecte des données

Les outils utilisés afin de récolter les informations sont les suivants :

· L’échelle (the Beck Youth Inventory) pour évaluer la confiance en soi, l’anxiété et la dépression (faite de 3 sous-échelles de 20 questions chacune) ;

· L’échelle d’un mode de vie sain (HLBS) ;

· L’échelle (Healthy Choices) mesure l’intention de faire des choix en matière d’activités et de nutrition ;

· Un système d’évaluation des compétences sociales (SSRS). Questionnaire qui obtient des renseignements sur le développement social. Utilise 4 sous-échelles de compétences sociale (parents et enfants), et 3 sous-échelles de problèmes comportementaux (parents) ;

· Un questionnaire sur les connaissances de l’activité physique pour les enfants (ARD) a été utilisé ;

· Un questionnaire sur les connaissances de nutrition (NKQ) a été employé ;

· L’inventaire State-Trait-Anxiety (STAI) a été utilisé pour les adultes. Celui-ci est une auto-évaluation par rapport à l’état d’anxiété et le caractère ;

· L’inventaire de dépression de Beck afin d’évaluer la dépression chez les adultes.

Les questions posées et ce qu’elles ciblent sont bien décrites.

Conduite de la recherche

Chaque parent/tuteur et enfant ont participé à une session de collecte de données de référence et à 4 séances d’interventions cliniques en alternance avec 3 sessions téléphoniques. Ses différentes séances sont expliquées dans le tableau N°3 : Healthy Choices Intervention weekly session content. Les données ont, dans un premier temps, été analysées sous forme de statistiques descriptives. Par exemple, le poids a été converti en percentile et l’IMC en fonction de l’âge et de la taille de l’enfant. Les données récoltées ont été traitées à l’aide du programme : Statistical Package for Social Sciences.

Crédibilités des données Afin de réduire le risque d’erreur dans l’interprétation des données, les auteurs ont recherché les études « similaires » pour voir si leurs résultats semblaient probants.

Analyses des données L’organisation et l’analyse des données sont bien détaillées. Les résultats des données sont bien exposés et explicités.

Résultats

Présentation des résultats

Les tableaux présents dans l’article appuient bien les résultats écrits dans la recherche. De plus, ils les résument bien

· Tableau N°4 : Child preliminary effects of the HCI ;

· Tableaux N°5 : Parent preliminary effects of the HCI. Les résultats sont expliqués à l’intérieur d’un texte narratif. La valeur « P » n’est pas toujours en dessous de 0.05.

Discussion

Interprétation des résultats

Les résultats sont critiqués par les auteurs. Elles nomment par exemple une difficulté à obtenir la pleine participation des parents et des enfants aux activités prévues. Les auteurs mettent en avant le fait que cette étude a été réalisée avec un échantillon de petite taille. Ceci ne permet donc pas sa généralisation. L’étude a pu avoir un biais, car les enquêteurs et les auteurs sont les mêmes personnes. Les instruments choisis (échelles...) étaient fiables et valides, cependant les questionnaires d’auto-évaluation ont pu être biaisés par les réponses données (pour paraître socialement « conforme »).

Conséquences et recommandations

Un échantillon de petite taille a été utilisé dans cette étude. Malgré tout, cette approche a démontré des effets bénéfiques (augmentation d’une activité physique et des connaissances nutritionnelles). La théorie prédit que le HCI permettrait de renforcer et d’accroître non seulement les connaissances des enfants sur les différents modes de vie sains, mais aussi les croyances des enfants sur leur capacité à mener une vie saine. Cependant, elle ne prédit pas qu’une telle intervention induirait la perte de poids. Suite à l’étude, les enfants signifient une diminution de l’anxiété et des symptômes dépressifs. Les parents font part d’une augmentation de leur activité physique et de leurs connaissances nutritionnelles, malgré le fait que le programme HCI soit prioritairement destiné aux enfants. Les résultats permettent de commencer à répondre à des questions relatives à l’influence psychologique et sociale lorsque l’enfant est en surpoids ou obèse. Les résultats obtenus sont positifs mais demanderaient à être vérifiés à une plus grande échelle. Les données sont suffisamment riches pour appuyer les conclusions. Si le programme HCI venait à être mis en place à grande échelle, l’aspect pécunier devrait alors être approfondi.

Annexe III

Grille de lecture de l’article quantitatif N°3 :

· Larsen, L., Mandleco, B., Williams, M. & Tiedman, M. (2006). Childhood obesity: Prevention

practices of nurse practitioners. Journal of the American Academy of Nurse Practitioners, 18,

70–79.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre Le titre démontre bien que l’article traitera de la prévention de l’obésité infantile. De plus, on comprend que cet article sera axé sur les pratiques préventives que les infirmières praticiennes ont en leur possession.

Résumé

Le résumé reprend avec pertinence l’étude menée. On comprend bien où l’article va mener. Il contient :

· L’objectif : Décrire la prévention effectuée par des infirmières praticiennes concernant l’obésité infantile, comparer les pratiques, identifier les relations entre les variables démographiques des infirmières praticiennes et la pratique de la prévention offerte, et pour finir examiner les ressources et les obstacles connus vis-à-vis de la prévention de l’obésité infantile ;

· Les sources de données : Un questionnaire basé sur les facteurs de risques de l’obésité infantile ;

· La conclusion : Les outils recommandés par l’académie américaine de pédiatrie afin de dépister l’obésité infantile ne sont pas toujours utilisés par les professionnels de la santé ;

· L’implication pour la pratique : La majorité des infirmières praticiennes connaissent les recommandations faites par l’académie américaine de pédiatrie mais ne les utilisent pas spécialement.

A travers tous ces items l’on retrouve la problématique, la méthode et la discussion.

Introduction

Problème de recherche

Par cette étude, il s’agit de se pencher sur la pratique de la prévention de l’obésité infantile faite par des professionnels de la santé comme les infirmières praticiennes. Le problème est clairement justifié car, comme le décrivent les auteurs de l’étude, l’obésité infantile augmente en flèche depuis une dizaine d’années. De plus, cette augmentation amène les enfants obèses ou en surpoids à développer des problèmes de santé de type cardiovasculaire, de l’asthme, etc. Le problème a une signification particulière pour la pratique infirmière. En effet, ce corps de métier a un rôle majeur à jouer dans la prévention de l’obésité infantile mais l’on peut se demander si ces professionnels utilisent correctement les outils qui leur sont offerts.

Recension des écrits

Une grande recension des écrits est faite dans l’introduction. Les auteurs de la recherche s’appuient pour chaque donnée sur des articles qui sont cités dans le texte ainsi que référencés à la fin de l’écrit. L’état de la prévalence et des risques de l’obésité infantile est très clairement synthétisé. L’introduction met en avant certaines pistes données par les autorités, comme par exemple l’académie américaine de pédiatrie, afin de faciliter la prévention de l’obésité.

Cadre de recherche Le concept clé de cette étude (la prévention de l’obésité infantile) est défini et mis en évidence.

Il ne semble pas y avoir de cadre conceptuel. De plus, les auteurs ne justifient pas son absence.

Buts, questions de recherche

Les buts de cette étude sont énoncés :

· Décrire la prévention pratique des infirmières praticiennes sur l’obésité infantile ;

· Comparer les pratiques infirmières selon la spécialisation des infirmières praticiennes ;

· Identifier s’il existe une relation entre les différentes pratiques infirmières et les variables démographiques concernant ces dernières ;

· Examiner les ressources et les obstacles à la mise en œuvre de prévention pratique.

Une hypothèse est faite dans l’introduction, à savoir : Les directives des autorités quant à la prévention de l’obésité infantile, par exemple l’utilisation de l’IMC, sont-elles respectées par les professionnels ?

Méthode

Population et échantillon

La population de l’étude comprend des infirmières praticiennes généralistes et des infirmières praticiennes en pédiatrie. Toutes font partie de la zone géographique de l’Intermountain. (La population étudiée est mieux décrite sous l’item résultats : Âge moyen de 45 ans, la majorité travaille dans une zone urbaine, le nombre moyen d’années de pratique est de 10 ans, la majorité déclare être au courant des directives données par les politiques.) 607 questionnaires ont été envoyés. 288 questionnaires sont revenus remplis. Seuls 99 questionnaires ont été retenus pour l’étude. Pour tenter d’accroître l’échantillon, un rappel a été envoyé à tous ceux qui n’avaient pas répondu 2 semaines après le premier envoi. De plus, un délai supplémentaire a été accordé pour le retour des enquêtes. Les critères d’inclusion dans l’échantillon de l’analyse étaient les suivants :

· Infirmières autorisées en pratiques avancées ;

· Infirmières détentrices d’un permis de pratique avancé depuis décembre 2003 ;

· Infirmières qui exercent dans les soins primaires en milieu pédiatriques et infirmières en milieu familial ;

· Ont été exclues les infirmières praticiennes qui n’étaient pas en contact avec des enfants de 2-20 ans et celles qui travaillaient dans une unité pédiatrique spécifique (type cardiologie pédiatrique).

Considérations éthiques L’Institutional Review Conseil a donné son approbation et un formulaire de consentement a été adressé avec chaque envoi.

Devis de recherche L’étude est descriptive, sous forme d’un échéancier transversal. Les données sont recueillies en 1 seule fois (1 questionnaire).

Mode de collecte des données

Toutes les participantes ont rempli un questionnaire démographique, un questionnaire sur les facteurs de risques pour l’obésité infantile ainsi que les directives de prévention données par les autorités. Les outils de mesure pour l’étude ont été importés mais le questionnaire a été revu et testé par 2 infirmières praticiennes en famille qui ont une expérience en pédiatrie.

Conduite de la recherche

L’enquête a demandé aux infirmières de s’évaluer à travers une échelle de 1 à 5 vis-à-vis de la fréquence à laquelle ils exécutaient les choses suivantes :

· Utilisation régulière de l’IMC afin de dépister le surpoids ;

· Conseiller les parents sur la pratique de la bonne nutrition, l’activité physique et la réduction de la sédentarité ;

· Identifier spécifiquement les enfants à risques de surpoids et d’obésité.

De plus, dans le questionnaire les infirmières devaient répondre à 3 questions ouvertes sur les ressources et les obstacles qu’ils rencontraient lors de la mise en pratique de la prévention de l’obésité infantile.

Analyses des données

Les données ont été saisies dans le logiciel SPSS. Des statistiques descriptives ont été utilisées pour décrire la démographie des échantillons ainsi que pour les réponses personnelles de la pratique infirmière classées sur une échelle de 1 à 5. Puis, une corrélation a été faite grâce au coefficient de Pearson pour examiner la relation entre les caractéristiques démographiques et les réponses au questionnaire. Pour analyser les réponses concernant les ressources et les obstacles, une méthode qualitative a été utilisée. Les réponses ont été retranscrites puis analysées sous l’angle de la fréquence des mêmes réponses données.

Résultats

Présentation des résultats

Une grande différence apparait entre les infirmières praticiennes travaillant en milieu pédiatrique et celles travaillant dans le milieu familial. Ceci est démontré à travers le tableau N°2: Comparing the practices of NPs by specialty, practice setting, and awareness of childhood obesity prevention guidelines, qui n’est pas expliquer littéralement. Les résultats ressortis à travers les questions ouvertes sont expliqués et démontrés grâce aux figures ;

· Figure N°1 : Barriers NPs faced in preventing childhood obesity ;

· Figure N°2 : Resources NPs used in preventing childhood obesity.

Discussion

Interprétation des résultats

L’IMC n’est pas assez souvent utilisé afin de dépister le surpoids et l’obésité dans la population infantile. Cependant, il est difficile de comparer son utilisation avec d’autres études car il n’en existe pas. Les résultats sont interprétés selon les analyses découlant de l’étude. La discussion s’appuie sur des études déjà existantes. Les limites sont définies : L’étude ne s’étend qu’à la zone Intermountain. De plus, un facteur de désirabilité peut tronquer les réponses données par les infirmières praticiennes.

Conséquences et recommandations

Si l’étude devait être reconduite les auteurs proposent de l’étendre à tous les pays. L’étude démontre qu’il faut donner aux infirmières praticiennes les moyens pour pouvoir mettre en place les mesures nécessaires afin de réduire la problématique de l’obésité infantile.

Annexe IV

Grille de lecture de l’article quantitatif N°4 :

· Rosário, R., Araújo, A., Oliveira, B., Padrão, P., Lopes, O., Teixeira, V., … Moreira, P.

(2013). Impact of an intervention through teachers to prevent consumption of low nutrition,

energy-dense foods and beverages. A randomized trial. Preventive Medecine, 561(), 20-25.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre

Dans le titre se retrouvent les concepts clés (l’impact d’une intervention afin d’éviter la consommation des aliments énergétiques et de faible nutrition). La population de l’étude est nommée implicitement (les enfants scolarisés). Par contre, les acteurs principaux de l’étude sont nommés explicitement (les enseignants).

Résumé

Le résumé est complet. Il contient :

· L’objectif : Étudier les effets d’un programme de prévention sur la consommation d’aliments riches en énergie et en matière grasse, dispensé par des enseignants formés à la nutrition ;

· La méthode : 464 enfants de 6 à 12 ans scolarisés au sein de 7 écoles élémentaires portugaises (3 alloués à l’intervention, 4 cas témoins). Étude randomisée. Le programme est basé sur le modèle de promotion de la santé de Pender et de la théorie sociocognitive ;

· Les résultats : Le groupe d’intervention a rapporté une diminution de la consommation d’aliments riches. Le groupe des cas témoins a rapporté une augmentation de la consommation d’aliments riches ;

· La conclusion.

Introduction

Problème de recherche

Dans cette étude, il s’agit d’identifier si un programme de prévention et de promotion d’une alimentation saine offerte au sein des écoles élémentaires par des enseignants formés a un impact sur les enfants de 6-12 ans quant à leur consommation d’aliments riches en énergie. Au vu de l’augmentation de la disponibilité et de l’apport d’aliments à forte densité énergique dans le cadre des repas à l’école, la recherche effectuée fait sens. L’étude est plus axée sur le rôle que pourrait prendre les enseignants dans la promotion et la prévention de la santé.

Recension des écrits Les auteurs ont fait une recension des écrits. Cette dernière est référencée tout au long du texte et se retrouve dans la bibliographie.

Cadre de recherche Le programme d’intervention est basé sur le modèle de promotion de la santé (Pender, 1996) et sur le modèle de la théorie sociocognitive (Bandura, 1986).

Buts, questions de recherche

Le but de l’étude est d’examiner les effets d’un programme d’intervention en éducation alimentaire (consommation d’aliments et de boissons à forte densité énergétique), dispensé par des enseignants formés, à des enfants de 6 à 12 ans durant 6 mois de leur année scolaire.

Méthode

Population et échantillon

7 des 80 écoles publiques élémentaires d’une ville du nord du Portugal ont été sélectionnées par un échantillonnage aléatoire et selon les contraintes du personnel pour l’évaluation et l’intervention. 574 enfants âgés de 6 à 12 ans ont été invités à participer à l’étude. 464 enfants (dont 239 filles et 225 garçons) ont accepté. Les principales raisons de la non-

participation à l’étude étaient un transfert d’école, le refus des parents, ou l’absentéisme. 2 groupes ont été créés. 233 participants pour le groupe d’intervention et 231participants pour le groupe témoin. Les auteurs n’ont pas cherché à agrandir l’échantillonnage.

Considérations éthiques

Des formulaires de consentement écrits ont été remplis et signés par les parents des enfants faisant partie de l’étude, selon les normes éthiques énoncées dans la déclaration d’Helsinki. Les enfants ont donné leur accord oral. L’autorité de protection des données portugaises (CNPD-comissào Nacional de Proteçào de Dados) a approuvé l’étude. Le protocole de l’étude a été inscrit au registre des essais cliniques (NCT01397123).

Devis de recherche Étude quantitative, essai randomisé contrôlé (RCT).

Mode de collecte des données

Une évaluation anthropométrique de chaque participant a été faite avant l’intervention ainsi qu’après l’intervention. A partir de ces données, l’IMC de chacun des participants a été calculé. L’apport alimentaire a été recueilli d’après un rappel alimentaire de 24 heures. Ceci a été fait avant et immédiatement après l’intervention. Ces rappels prenaient en compte l’heure et le lieu du repas ainsi que le type d’aliment consommé. Les aliments consommés ont été classés en 5 catégories. L’activité physique des enfants a été évaluée grâce à un questionnaire donné aux parents. 4 niveaux d’activité physique ont été créés afin de les classer. Les caractéristiques sociales, démographiques et familiales ont été investiguées sur le même questionnaire que celui relatif à l’activité physique.

Conduite de la recherche La recherche a débuté avec une évaluation anthropométrique de chaque participant. Le processus a été fait sous forme de questionnaire (questionnaire sur l’activité physique et caractéristique social).

Analyses des données Les auteurs ont utilisé une transformation logarithmique des variables. L’analyse des données a été réalisée en utilisant SPSS, version 18.0.

Résultats

Présentation des résultats

Les résultats sont présentés sous forme de tableaux et de textes littéraires :

· Figure N°1 : Population présente à chaque étape de l’étude ;

· Tableaux N°1 : Caractéristiques des enfants avant et après intervention ;

· Tableaux N°2 : Impact sur les enfants des interventions de prévention quant aux aliments riches en énergies et en graisses ainsi que des boissons sucrées ;

· Tableaux N°3 : Ratio des consommations des aliments riches en graisses. La valeur «P » de chaque tableau n’est pas toujours en dessous de 0.05.

Discussion

Interprétation des résultats

L’étude démontre l’efficacité du programme sur les aliments riches en matières grasses et en énergies, mais pas sur les boissons énergisantes ou sucrées. Les résultats ne peuvent pas être extrapolés pour démontrer les changements d’habitude alimentaire à long terme. Malgré tout, ils montrent l’impact du programme d’éducation à un stade de vie crucial où les habitudes alimentaires se forment. Points forts : C’est la première fois qu’une telle étude est mise en place. Cette intervention encourage la formation des enseignants en cours d’emploi sur le long terme. L’étude permet une flexibilité et une créativité de la part des enseignants. L’étude pourrait être diffusée à d’autres districts scolaires et pourrait être ouverte à d’autres aspects tels que l’environnement. Limites : Les écoles faisant partie de l’étude ont été choisies aléatoirement. De plus, l’échantillon d’école était de petite taille. Le groupe d’intervention et le

groupe de cas témoin n’étaient pas totalement identiques après la randomisation (niveau de scolarité des parents). La croissance et le changement du besoin en énergie des enfants n’ont pas été pris en compte durant cette étude.

Conséquences et recommandations

Les auteurs proposent d’étendre cette approche à d’autres aspects, tels que l’environnement et l’éducation physique. La formation donnée aux enseignants lors de la préparation à l’étude devrait être dispensée à d’autres personnes, telles que les gérants de magasin, les parents, ….

Annexe V

Grille de lecture de l’article qualitatif N°5 :

· Morrison-Sandberg, L.F., Kubik, M. Y. & Johnson, K.E. (2011). Obesity Prevention Practices

of Elementary School Nurses in Minnesota: Findings From Interviews With Licensed School

Nurses. The journal of school nursing, 27(1), 13-21.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre Le titre présente la population de l’étude (infirmières scolaires agréées) ainsi que le concept (prévention de l’obésité en milieu scolaire élémentaire).

Résumé

Le résumé n’est pas structuré de manière claire (paragraphe), néanmoins les auteurs retranscrivent clairement :

· Le but : Mieux comprendre les cours liés à l’obésité dans la pratique offerte par les infirmières scolaires au sein des écoles primaires du Minnesota. De plus, l’étude cherche à saisir les intérêts qu’ont les infirmières scolaires dans la mise en œuvre des programmes de prévention de l’obésité ;

· La méthode : Entrevues semi-structurées auprès d’infirmières scolaires autorisées provenant de 21 districts scolaires du Minnesota ;

· Les résultats.

Introduction

Problème de recherche

Le phénomène de l’étude est remis dans son contexte : Augmentation de l’obésité infantile, augmentation des problèmes de santé associés, persistance de l’obésité à l’âge adulte, répercussions psychologiques et sociales. Il y a une signification majeure pour la discipline infirmière. Ce sont les infirmières qui sont amenées à offrir de la prévention sur l’obésité dans les établissements scolaires. Les postulats sous-jacents sont implicitement décrits : Les infirmières scolaires ont-elles un réel rôle dans la prévention de l’obésité ? Sont-elles vraiment les mieux placées pour cela?

Recension des écrits

Une importante recension des écrits a été entreprise par les auteurs (les recherches antérieures montrent que les infirmières scolaires pensent que les services scolaires doivent être utilisés pour la prévention de l’obésité). Les auteurs présentent l’état actuel des connaissances et des données existantes sur l’obésité infantile.

Cadre de recherche Les auteurs ne mettent pas en avant l’utilisation d’un cadre conceptuel. Des bases théoriques en rapport avec l’obésité (prévalence, complication, impacte) sont présentées.

But, questions de recherche

Le but énoncé est le suivant : Mieux comprendre les cours offerts par les infirmières scolaires, en lien avec la prévention de l’obésité, au sein des écoles élémentaires. Relever l’opinion et les croyances des infirmières scolaires vis-à-vis de leurs pratiques au sein des écoles élémentaires du Minnesota concernant la prévention de l’obésité. Pour finir, saisir l’intérêt qu’ont les infirmières scolaires au développement de leur rôle dans la prévention de l’obésité.

Méthode

Population et échantillon

La population de l’étude est décrite (infirmières scolaires agréés par le ministère de l’éducation du Minnesota). La méthode de recrutement du district est la suivante :

· Infirmière scolaire agrée au sein de l’établissement ;

· Ecole primaire avec plus de 300 élèves ;

· 20 % des étudiants qui participent au programme du gouvernement fédéral (réduction/gratuité) des repas scolaires.

L’échantillonnage dans les différents districts a été fait de la façon suivante :

· Séparation des districts en différentes zones (rurale, suburbaine et urbaine) ;

· Chaque région doit contenir au minimum 6 écoles. Après ces 2 étapes d’inclusion et d’exclusion, un échantillon de 29 districts scolaires a été identifié. 23 infirmières scolaires agréées ont été contactées. 21 d’entre elles ont accepté de participer à l’étude. Les raisons de refus pour les autres infirmières scolaires sont le manque de temps ou de connaissances sur la pratique de la prévention de l’obésité dans les écoles. Il n’est pas précisé si la saturation des données a été atteinte.

Devis de recherche Étude qualitative.

Considérations éthiques L’étude a été approuvée par l’université du Minnesota Institutional Review Board. Les participantes ont reçu une compensation sous forme de bon cadeau d’une valeur de 50 dollars.

Mode de collecte des données

L’étude se base sur des entretiens semi-structurés (questions ouvertes). Ces entrevues de 45 à 90 minutes ont été enregistrées, puis retranscrites mot à mot pour en faciliter l’analyse systématique. Ensuite, 2 chercheurs formés ont rigoureusement consigné les données par codage et catégorisation pour en faciliter la relecture. Les transcriptions ainsi obtenues ont alors été examinées conjointement. Des tiers chercheurs ont facilité la résolution des différences de codage et de catégorisation. Les questions posées dans les formulaires parvenus aux infirmières scolaires agréées peuvent être obtenues sur demande auprès des auteurs.

Conduite de la recherche

L’étude se base sur des entretiens semi-structurés effectués de juin à septembre 2009. Ces entrevues de 45 à 90 minutes ont été enregistrées, puis retranscrites mot à mot pour en faciliter l’analyse systématique. Ensuite, 2 chercheurs formés ont rigoureusement consigné les données par codage et catégorisation pour en faciliter la relecture. Les transcriptions ainsi obtenues ont alors été examinées conjointement. Des tiers chercheurs ont facilité la résolution des différences de codage et de catégorisation. La procédure du codage des données ainsi que la collecte et l’analyse de celles-ci sont très bien expliquées.

Crédibilité des données La crédibilité des résultats de recherche a été assurée par la recherche de consensus entre les chercheurs dans le codage et la catégorisation de données. Ceci a été facilité grâce à l’aide de tiers chercheurs.

Analyse des données L’organisation et l’analyse sont décrites. Il n’y a pas de résumé des résultats.

Résultats

Présentation des résultats

Les résultats sont retranscrits de façon méthodologique. Ils sont classés sous différentes catégories :

· Caractéristiques de l’échantillon ;

· Priorités des infirmières scolaires ;

· Pratiques actuelles de la prévention de l’obésité ;

· Problèmes psychosociaux ;

· Collaboration communautaire ;

· Acceptabilité et la faisabilité des programmes de prévention de l’obésité dans les milieux scolaires dirigés par les infirmières agréées ;

· Résultats dans les différents lieux où l’étude a été menée.

Il n’y a aucun graphique, figure ou modèle présentés dans l’étude.

Discussion

Interprétation des résultats

Les résultats sont discutés à la lumière de recherches antérieures. Ces résultats sont en partie semblables aux recherches antérieures (prise en charge de la prévention de l’obésité dans les écoles par les infirmières scolaires, collaboration des infirmières scolaires avec d’autres fournisseurs de soins de santé,…). Ils ne soulèvent pas le caractère transférable des conclusions.

Conséquences et recommandations

Il y a un paragraphe des limites et des points fort de l’étude. Points forts de l’étude :

· Une des premières recherches à décrire le rôle de l’infirmière scolaire dans les écoles élémentaires ;

· Utilisation d’une conception qualitative de l’étude. Limites de l’étude :

· Type d’échantillonnage trop sélectif ;

· Echantillonnage confiné au Minnesota (état avec des exigences déjà existantes en matière d’éducation en santé) ;

· Recherches spécifiques aux infirmières scolaires agréées, ceci limite la généralisation des résultats obtenus.

Les auteurs recommandent que des recherches et des études supplémentaires sur le rôle de l’infirmière dans la prévention de l’obésité et des programmes donnés soient entreprises. Les auteurs ne précisent pas vraiment les conséquences des résultats, mais décrivent qu’il y a des efforts à faire et des points à améliorer dans la prise en charge de la prévention de l’obésité. Par exemple, offrir plus de temps et de personnel éduqué pour la prévention de l’obésité en milieu scolaire. Les données sont suffisamment riches pour bien appuyer les conclusions.

Annexe VI

Grille de lecture de l’article quantitatif N°6 :

· Harvey O’Brien, S., Holubkov, R. & Cohen Reis, E. (2004). Identification, Evaluation, and

Management of Obesity in an Academic Primary Care Center. Pediatrics, 114(2), 154-159.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre La population et la tranche d’âge de celle-ci ne sont pas clairement définies, mais il est sous-entendu que l’étude portera sur des enfants (centre de soins primaires). Les concepts clés sont définis (identification, évaluation et gestion de l’obésité).

Résumé

Le résumé est très complet. Il contient :

· La problématique : L’identification et la gestion de l’obésité dans la pratique clinique n’a jamais été étudiée ;

· L’objectif : Déterminer les taux d’identifications de l’obésité par les résidents en pédiatrie ;

· Les participants : Les résidents en pédiatrie, les infirmières praticiennes et les médecins de la faculté ;

· Les résultats de l’étude ;

· La conclusion

Introduction

Problème de recherche

Le phénomène de l’obésité dans la société infantile est expliqué. Dans un premier temps, l’objectif de l’étude n’est pas clairement défini. Cependant, au dernier paragraphe de l’introduction, l’étude stipule clairement que l’objectif de celle-ci est de déterminer les taux d’identification de l’obésité par les résidents en pédiatrie, les infirmières praticiennes et les enseignants dans un contexte de soins primaires académiques et de décrire les mesures prises par ces fournisseurs de soins à l’évaluation et à la gestion de l’obésité. Les auteurs démontrent qu’il n’y a encore jamais eu d’étude sur les performances des cliniciens dans l’évaluation de l’obésité. Le problème a une signification pour la discipline infirmière car ce métier est l’un des premiers à entrer en contact avec des patients à risque d’obésité ou obèses. L’utilisation d’outils adéquats pourrait aider à lutter contre l’épidémie d’obésité.

Recension des écrits

Les auteurs ont fait une recension des écrits. Ceux-ci figurent tous dans les références de l’article. La recension des écrits met en avant un taux d’obésité infantile en constante augmentation. De plus, les écrits montrent qu’il y a un réel besoin de détection précoce ainsi que d’une prise en charge efficace des enfants à tendance au surpoids et/ou obèses. Cependant, aucune étude concernant l’efficacité de la détection et de la gestion de l’obésité n’a été faite auparavant. Ceci démontre l’importance de cette étude.

Cadre de recherche

Les concepts clés sont : une identification, une gestion et une évaluation efficace de l’obésité. Mais ils ne sont pas définis sur le plan conceptuel. Les concepts sont liés au but de l’étude. Les auteurs n’expliquent pas pourquoi il n’y a jamais eu de recherche sur le sujet.

But, questions de recherche

Le but de l’étude est énoncé de manière concise mais précise. Elle désire déterminer les taux d’identification de l’obésité par les résidents en pédiatrie, les infirmières praticiennes et les enseignants dans un contexte de soins primaires scolaires. De plus, elle vise à décrire les mesures prises par ces fournisseurs afin d’évaluer et de gérer l’obésité. L’une des hypothèses émise par les auteurs est qu’une détection ainsi qu’une identification rapide seraient primordiales car plus l’obésité est détectée tôt, plus

les efforts à fournir pour la juguler seront moindres.

Méthode

Population et échantillon

La population étudiée est clairement décrite. Il s’agit des résidents en pédiatrie, des infirmières praticiennes, des enseignants et des médecins de la faculté gravitant dans un contexte de soins primaires scolaires. Ils ont effectué des visites auprès des enfants qu’ils rencontraient dans leur travail. Puis, les auteurs de cette étude ont étudié les entrevues résultant des visites. Tous les dossiers d’entrevues n’ont pas été étudiés, seuls 2’515 dossiers ont été choisis parmi 3’007 dossiers au total. La taille de cet échantillonnage a été déterminée selon les types de visites ainsi que l’âge de l’enfant (visite ponctuelle qui ne soit pas un suivi de plus de 3 mois, pas de visite post-hospitalisation, …) Il n’y a pas de moyen clairement défini pour accroître l’échantillonnage.

Considérations éthiques L’étude a été approuvée par le comité des droits de l’homme et le comité d’éthique de l’hôpital pour enfant de Pittsburgh.

Devis de recherche C’est une étude quantitative rétrospective effectuée en milieu naturel.

Mode de collecte des données

Les notes des prestataires de l’échantillonnage des 2’515 dossiers retenus ont été analysées afin d’y faire ressortir l’étendue de l’évaluation médicale ainsi que le type de recommandations (surveillance et suivi) fournies pour la gestion de l’obésité. Ces notes ont été triées selon 5 variables (âge, sexe, taille et poids de l’enfant ainsi que le niveau de formation du prestataire). Ces données ont été entrées dans des tableaux, qui ont été analysés. Le tri des différentes données récoltées a été fait en suivant les recommandations et surveillance médicale de l’académie américaine de pédiatrie.

Conduite de la recherche

Les auteurs décrivent le processus de collecte de données. Elles ont sorti des données de différentes notes des prestataires lors de la rencontre avec des enfants. Ces données ont été triées puis insérées dans divers tableaux. Ceci a été effectué en s’appuyant sur la préconisation des recommandations et surveillances médicale de l’académie américaine de pédiatrie.

Analyse des données

Lors de l’analyse des données, un test a été effectué afin de définir si les 5 variables (âge, sexe, taille et poids de l’enfant ainsi que le niveau de formation du prestataire) ont influencé l’identification de l’obésité par le prestataire. Les données ont été analysées grâce au logiciel SPSS 11.0 pour Windows et selon l’IMC de chaque enfant (classé en 4 catégories).

Résultats

Présentation des résultats

Les résultats sont donnés sous forme de tableaux accompagnés d’un texte un texte narratif.

· Tableau N°1 : Les pratiques des prestataires de soins primaires dans l'évaluation et la gestion des patients atteints d'obésité ;

· Tableau N°2 : Taux d'identification du fournisseur de l'obésité selon l'âge de l'enfant ;

· Tableau N°3 : Taux d'identification fournisseur de l'obésité selon le degré d'obésité ;

· Tableau N°4 : Comportements de pratique du dispensateur selon la tranche d'âge des enfants obèses ;

· Tableau N°5 : Comportements de pratique du dispensateur selon la sévérité de l’obésité.

La valeur «P » de chaque tableau est en dessous de 0.05.

Discussion

Interprétation des résultats

Les interprétations émises par les auteurs sont conformes aux résultats des analyses. L’étude démontre que même si les prestataires de soins dépistent le risque et/ou

l’obésité chez un enfant, ce dernier n’utilise pas toujours ce diagnostic de façon optimale. Les prestataires s’inquiètent plutôt des facteurs alimentaires au détriment de l’activité physique. Les auteurs stipulent que ceci est inquiétant car l’obésité est une maladie multifactorielle. Malgré tout, l’obésité n’est pas systématiquement dépistée. Limites de l’étude : L’étude n’a été menée que sur la base de notes écrites d’entretiens. Ces notes ne reflètent peut-être pas entièrement les observations ainsi que les actions faites par les fournisseurs de soins, le patient et sa famille, durant les entrevues.

Conséquences et recommandations

Les résultats sont décourageants car seule la moitié des enfants obèses ont été diagnostiqués comme tel. Alors que l’on sait que l’étape la plus importante de la prise en charge de l’obésité est l’identification de celle-ci dans un temps opportun. Les années d’expérience et les formations supplémentaires des fournisseurs de soins n’aident en rien au dépistage et au traitement de l’obésité. Les auteurs suggèrent une plus grande sensibilisation auprès des prestataires de soins. Les auteurs disent que des futures recherches sont nécessaires afin de déterminer si la documentation existante est fiable. Ceci sera utile pour les fournisseurs de soins afin de détecter si cette documentation est pertinente dans la détection de l’obésité ainsi que la mise en place d’actions pour lutter contre l’épidémie.

Annexe VII

Grille de lecture de l’article quantitatif N°7 :

· Pbert, L., Druker, S., Gapinski, M. A., Gellar, L., Magner, R., Reed, G., Schneider, K. &

Osganian, S. (2013). A School Nurse-Delivered Intervention for Overweight and Obese

Adolescents. Journal of School Health, 83(3), 182-193.

Eléments d’évaluation Questions pour faire la lecture critique

Titre

Le titre présente bien les concepts centraux de l’étude :

· Les interventions livrées par l’infirmière scolaire contre le surpoids et l’obésité ;

· Les adolescents.

Résumé

Le résumé contient :

· Le but : Évaluer la faisabilité et l’efficacité des interventions livrées par l’infirmière scolaire afin d’améliorer l’alimentation et l’activité physique pour réduire l’indice de masse corporelle chez les adolescents en surpoids et obèses ;

· La méthode : Les participants ont été choisis dans 6 écoles secondaires. 3 d’entre elles faisaient partie du groupe témoin et les 3 autres étaient receveuses de l’intervention. L’intervention s’est déroulée en 3 étapes. 1) Récolte des données (IMC,..) 2) Récolte des données à 2 mois 3) Récolte des données à 6 mois ;

· Les résultats ;

· La conclusion.

Introduction

Problème de recherche

L’obésité chez les adolescents est en constante augmentation. Ce qui leur donne une prédisposition à rester obèses à l’âge adulte. C’est à l’adolescence qu’ils prennent de l’indépendance dans leur façon de vivre. C’est pour ceci que cette étude désir promouvoir des modes de vie sains afin d’influencer de manière bénéfique la vie de ces futurs adultes. Le problème est justifié dans le contexte des connaissances actuelles. Cette problématique a été peu étudiée jusqu’alors. Le problème a une signification particulière pour la discipline infirmière. En effet, les infirmières scolaires sont les mieux placées pour effectuer des interventions de gestion de poids. De plus, elles ont les compétences et la crédibilité nécessaires pour offrir une assistance en matière de santé. Elles peuvent fournir un soutien continu dans le milieu scolaire et sont facilement accessibles sans l’implication des parents, sans coût supplémentaire pour la famille et sans que l’étudiant n’ait à quitter l’école.

Recension des écrits

Une recension des écrits a été faite, elle démontre que les auteurs de l’étude ont cherché à savoir ce qui avait déjà été fait en matière de la recherche sur la prévention de l’obésité jusqu’alors. Puis, elles ont dirigé leurs études vers une problématique et une tranche d’âge un peu moins étudiée à leurs yeux.

Cadre de recherche La théorie cognitivo-comportementale est utilisée lors des interventions livrées par les infirmières scolaires.

Buts, questions de recherche

Le but de l’étude est de tester la faisabilité et l’efficacité de la mise en place d’intervention par l’infirmière scolaire pour la gestion du poids par rapport à l’IMC, l’alimentation, l’activité physique et le comportement sédentaire chez les adolescents en surpoids et obèses.

Méthode

Population et échantillon

Les participants ont été choisis dans 6 écoles secondaires. 3 des écoles faisaient partie du groupe témoin et les 3 autres étaient receveuses de l’intervention. Une fois la population définie, les adolescents en surpoids et obèses ont été recrutés grâce à des annonces dans l’école, des dépliants, des affiches et par l’infirmière scolaire de l’établissement. Puis, 176 adolescents ont été sélectionnés selon les critères suivants ; Critères d’inclusion à l’étude :

· Tous les participants avaient un percentile égal ou supérieur à 85 ;

· Un des parent devait être anglophone ;

· Le consentement des parents était nécessaire. Critères d’exclusion à l’étude :

· Les participants ne devaient pas être amenés à déménager hors du Massachusetts ;

· Les participants ne devaient pas avoir de contre-indication médicale à l’intervention ;

· Les participants ne devaient pas être atteints d’une maladie psychiatrique ;

· L’obésité des participants ne devait pas être causée par un facteur génétique, endocrinien ou médicamenteux ;

94 adolescents ont été exclus (IMC trop haut ou trop bas, prise de médication, refus des parents, refus des participants, autres raisons). Finalement 82 participants ont été intégrés à l’étude. Ces participants étaient majoritairement des femmes (70 %), et de race blanche (77 %). Ils étaient âgés de 15,8 ans en moyenne. 69,5 % des participants étaient obèses, le reste était en surpoids. La figure N°1 démontre le choix des participants.

Considérations éthiques Les parents et les participants ont donné leur consentement. Il n’est pas mentionné dans l’étude si une commission d’éthique l’a approuvée.

Devis de recherche Etude quantitative randomisée.

Mode de collecte des données

Les données ont été récoltées d’octobre 2008 à octobre 2009. La collecte de données s’est déroulée en 3 temps :

1) Temps 0 : Poids, taille, calcul de l’IMC, pression artérielle, tour de taille, mesure à mi-chemin entre la cage thoracique et le bord supérieur de la crête iliaque ;

2) Temps 2 mois après intervention : Idem que temps 0 ; 3) Temps 6 mois après intervention : Idem que temps 0.

De plus, divers questionnaires et instruments ont été utilisés afin d’évaluer l’activité physique, le comportement alimentaire, le temps devant la TV et les jeux vidéo, les variables sociodémographiques, l’auto-efficacité ainsi que les obstacles à une alimentation saine et à l’exercice physique. Les participants ont évalué l’utilité ainsi que leur ressenti durant les interventions. Les infirmières scolaires ont quant à elles rempli un questionnaire auto-administré sur l’information démographique, le niveau de confiance, l’efficacité et les obstacles qu’elles ont rencontré.

Conduite de la recherche

Les interventions offertes aux adolescents ont été pensées pour induire 5 changements de comportement importants. Les interventions ont été données en s’inspirant de la théorie cognitivo-comportementale pour faciliter les changements de comportements et l’auto-efficacité. Les 7 infirmières scolaires (toutes des femmes, âge moyen de 46,2 ans) qui ont offert ces interventions ont reçu des cours durant une journée. Aucune d’entre elles n’avait reçu auparavant une pareille formation. Différents instruments d’évaluation ont été utilisés durant cette étude :

· Un instrument évaluant les comportements alimentaires sains et malsains des adolescents a été conçu. ;

· L’activité physique a été évaluée sur une période de 7 jours en s’appuyant sur un matériel capable de définir si cette activité est d’intensité légère, modérée ou vigoureuse ;

· Le temps passé devant la télévision et les jeux informatiques a aussi été évalué ;

· Les variables sociodémographiques ont été évaluées grâce à des questionnaires ;

· Un questionnaire a été donné aux participants afin d’évaluer leur ressenti durant les interventions.

Les infirmières ont aussi été amenées à remplir un questionnaire auto-administré afin d’évaluer l’information démographique, le niveau de confiance, l’efficacité et les obstacles qu’elles ont rencontré durant l’intervention.

Analyses des données

Différents modèles ont été utilisés afin d’analyser les données récoltées tous au long de l’étude, comme par exemple des modèles linéaires mixtes et des modèles de régressions logistiques. Toutes les données ont été traitées en utilisant le programme Stata 10.1.

Résultats

Présentation des résultats

L’effet sur les adolescents du groupe d’intervention à 2 et 6 mois (Cf. tableau N°2) :

· De petits changements favorables ont été observés. (Le tour de taille, la pression artérielle systolique, l’IMC). Cependant, ces changements n’étaient pas significatifs ;

· Il y a eu une augmentation significative de la prise de petit déjeuner à 2 mois mais pas d’évolution à 6 mois ;

· Les adolescents ont diminué leur consommation de boissons sucrées à 6 mois ;

· A 6 mois il a été reporté que le groupe d’intervention déclarait à 86,2 % manger 1 fois ou moins par semaine au fast-food. (cas témoin 57,4 %).

Les étudiants qui ont reçu l’intervention l’ont trouvée très utile afin d’apprendre à manger sainement et à être plus actifs physiquement. Malgré tout, aucun changement dans l’activité physique n’a pu être remarqué. Les étudiants affirment également avoir été plus à l’aise pour parler de leur problème de poids aux infirmières scolaires que ceux du groupe de contrôle. Le temps passé devant l’écran de TV et les jeux vidéo n’a pas été influencé par l’intervention. Les infirmières n’ont pas déclaré avoir besoin d’augmenter leurs heures de travail afin de fournir cette intervention aux adolescents. De plus, le manque de temps n’est pas un obstacle à la mise en place de tels programmes. Les résultats sont présentés sous forme de tableaux (N°2, N°3 et N°4) et ceux-ci sont expliqués de manière littéraire.

Discussion

Interprétation des résultats

L’étude explique que même si le changement de comportement alimentaire n’a été efficace que sur un court terme (2 premiers mois), la possibilité de mise en place d’une intervention plus intensive pourrait avoir un impact plus durable et ainsi rendre significatif les changements sur le tour de taille, la pression artérielle systolique, l’IMC. Points forts de l’étude :

· Une étude randomisée avec un échantillon d’élèves relativement élevé ;

· Une grande fidélité d’adhérence à l’étude ;

· Les infirmières ont toutes pu fournir la même intervention car elles ont eu une formation identique au préalable.

Limites de l’étude :

· Le temps de contact des infirmières scolaires auprès des élèves était considéré comme court ;

· Le recours à l’auto-évaluation du changement de comportement a pu affecter la fiabilité des réponses des élèves ;

· Le petit nombre d’écoles utilisé pour cette étude et la zone géographique limitée dans laquelle elles se situaient ne permet pas une généralisation des résultats.

Conséquences et recommandations

Grace à cette étude, les auteurs mettent en avant que les interventions afin d’aider les personnes en surpoids ou obèses sont possibles au sein des établissements scolaires. De plus, les infirmières scolaires sont tout à fait à même de conduire celles-ci. Les auteurs suggèrent que de telles interventions soient mises en place avec une plus grande intensité en augmentant les contacts avec les infirmières scolaires, ce qui permettrait peut-être d’améliorer l’impact de cette approche thérapeutique innovante. Cette étude démontre que les infirmières scolaires sont en excellente position pour s’attaquer au problème de l’obésité. Effectivement, un grand pourcentage des enfants et adolescents fréquentent les écoles publics. L’impact de ce genre de programmes est donc important. En outre, ceci ne demande pas des dépenses excessives. Grace à cette étude, les auteurs mettent en avant qu’un éventuel remaniement des rôles de l’infirmière scolaire lui permettrait peut-être de dégager plus de temps pour la promotion et la prévention de l’obésité.