la rotonde - Édition du 30 mars 2009

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2 www.larotonde.ca

Mais, avec l’arrivée de l’ancien ministre et ambassadeur Allan Rock, les attentes étaient par-

ticulièrement élevées. Après une pé-riode de croissance sans précédent sous Gilles Patry et son programme Vision 2010, tous se demandaient de quoi serait fait le mandat de l’ex-politicien.

Dès l’annonce de son investiture, certains ont remis en question l’idée de nommer une personnalité publi-que à un poste traditionnellement réservé aux universitaires. Il faut rappeler que, malgré sa brillante carrière dans le domaine public, Al-lan Rock n’a pas dépassé le niveau du baccalauréat.

Le passé professionnel de Rock a

Actualités

L’entrée d’un nouveau recteur est toujours pleine de promesses de changement...

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aussi servi de base à plusieurs criti-ques tout au long de l’année. De fait, plusieurs lui reprochent de mettre l’accent sur l’image de l’Université et de créer un faux sentiment d’échan-ge entre la haute administration et la population étudiante. Par-delà ces

reproches, l’année fut mouvementée pour le nouveau venu. Entre autres, il a dû affronter à plusieurs reprises le groupe de militants mené par Mi-reille Gervais et Marc Kelly. Après l’arrestation de ce dernier en plein Sénat, le groupe a notamment fait

dérailler les trois réunions suivantes. Cette année, deux étudiants et une chercheuse ont intenté une poursui-te judiciaire l’administration pour une somme de 150 000$ à la suite de la fermeture du laboratoire où le professeur Denis Rancourt travailait.

Si Rock dit apprécier le dialogue avec les leaders étudiants de la FÉUO et de la GSAÉD, il avoue son incompré-hension face aux méthodes et aux objectifs de la poignée d’activistes qui cherchent à se faire entendre lors des réunions du Sénat.

Tout ce dossier se mêle avec celui de Denis Rancourt, professeur de physique à l’Université, qui voit son emploi compromis à cause de ses pra-tiques très controversées. Le profes-seur-militant n’a pas non plus hésité à attaquer Rock tout au long de l’année, notamment dans une étonnante sor-tie pour dénoncer ses supposés liens avec le « lobby israélien ».

Un autre défi, moins médiatisé celui-là, auquel le nouveau recteur aura eu à faire face est celui des changements importants au sein de la haute administration. En ef-fet, seuls les vice-rectorats aux res-sources et à la recherche n’auront pas connu de changement depuis un an, avec respectivement Victor Simon et Mona Nemer à leur tête. Pour le reste, Rock a créé un nou-veau poste de vice-recteur, celui à la gouvernance, par intérim, qui a été confié, à Nathalie Des Rosiers la doyenne de la Faculté de droit civil.

Bref, comme le recteur le dit lui-même, ce fut une année d’appren-tissage. Et il a appris à la dure.

Photo Mathieu Langlois

(Ex-)politicien

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32008-2009 en revue

Une année mitigée

ean Hal-denby, président de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) résume son année 2008-2009 à la barre du navire de Fédéra-tion comme étant «pleine de défis». Et on ne peut qu’être d’accord avec lui, au terme de cette année particu-lièrement agitée. Crise après crise, conflit après conflit, la FÉUO a fait les manchettes des médias étudiants et animé bien des discussions entre étudiants.

L’année avait pourtant commen-cé par une victoire, avec l’abandon du Code de conduite. Une victoire par les étudiants et pour les étu-diants, clamait en substance Hal-

denby lors de son discours de ren-trée en septembre.

Le climat s’est dégradé en no-vembre, période prévue pour tenir le référendum d’affiliation à la Fé-dération canadienne des étudiants et des étudiantes (FCÉÉ). Si le OUI à l’affiliation en est ressorti vain-queur par une mince différence, la population étudiante n’avait jamais été aussi largement divisée qu’après cette campagne rude et sans merci. Les décisions de Faris Lehn et du président de la FÉUO, membres lo-caux du Comité de surveillance réfé-rendaire ayant pour mandat de re-présenter la FÉUO, ont notamment été vertement critiquées.

D’autres problèmes sont arri-vés après le congé des fêtes, avec le changement des modalités de vote proposé par le Comité des élections. En effet, le vote électronique en a fait sourciller plus d’un au Conseil d’administration, un candidat à la présidence ayant même publique-ment exprimé sa méfiance envers un tel système. À cette occasion, on a même fait intervenir le Comité d’ar-bitrage étudiant, chargé de trancher entre les pours et les contres de la tenue d’un vote électronique.

Dans la foulée de ce débat polari-sant, les élections annuelles et leurs conséquences ont divisé un peu plus encore un campus déjà très

fracturé. Car si le processus élec-toral en lui-même a couronné Sea-mus Wolfe sans réel débordement, c’est plutôt la contestation des élec-tions, menée par Renaud Philippe Garner, qui a créé des remous. Af-frontements après affrontements, les deux camps se sont opposés sur toutes les plateformes. Les élus ont critiqué ce qu’ils ont qualifié d’«uti-lisation malhonnête» des médias par les perdants. Ces derniers ont continué à attaquer les conflits d’intérêt dans lesquels les premiers se seraient compromis.

Il faut ajouter à tout cela deux pro-jets qui ont connu une fin abrupte, pour cette année du moins. En effet,

le laissez-passer universel pour les transports en commun et l’idée d’un nouveau Centre étudiant ont eu du plomb dans l’aile en 2008-2009. Loin de les considérer comme des échecs, Haldenby note plutôt le progrès qui a été effectué dans ces dossiers depuis septembre et semble confiant de voir le prochain exécutif prendre la relève.

Au niveau des accomplissements de l’équipe actuelle, il faut noter la collaboration dans le cas du Bureau de l’ombudsman de l’Université, qui devrait finalement ouvrir en début d’année prochaine, ainsi que la création groupe de travail sur le racisme, qui a récemment entamé ses travaux.

FÉUO

DPhoto Mathieu Langlois

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Photo Mathieu Langlois

Plus discrète, moins riche et comp-tant moins de membres que son équivalent au premier cycle, l’As-sociation des étudiants diplômés (GSAÉD) a tout de même réussi à tirer son épingle du jeu cette année. Loin des scandales et des crises, ces travailleurs de l’ombre ont connu plusieurs victoires.

«On a été pris dans un certain im-mobilisme, modère tout de même Serge Dupuis, commissaire aux af-faires universitaires. On a accompli une fraction de ce que l’on voulait accomplir, malgré tous nos efforts.»

Le visage extérieur de la GSAÉD, c’est bien sûr le café Nostalgica. Dé-ficitaire depuis de nombreux exer-cices budgétaires, on l’a finalement vu sortir du rouge et recommencer à faire du profit en 2008-2009, ce qui lui permet de payer les années d’impôt qu’il a en retard. Cela se fait par contre au prix d’une hausse ap-préciable des prix des repas.

De plus, un important projet d’agrandissement a été lancé cette année. Même si aucune date n’est encore fixée, les commissaires ont exprimé leur volonté de voir le Nos-talgica occuper l’ensemble du bâti-ment rue Cumberland. L’association vient d’ailleurs de se faire confirmer une subvention de 200 000 dollars de la part de l’université pour ce projet. Aucune date n’est cependant fixée pour le déménagement des bu-reaux administratifs qui occupent l’autre partie de l’édifice.

Un autre grand succès de l’Asso-ciation des Étudiants Diplômés cette année est d’avoir réussi à atteindre les 8% de participation aux élections générales. Si ce chiffre paraît bien maigre en comparaison de celui de la FÉUO, il dépasse de beaucoup les at-tentes dans un contexte où il n’était pas assuré que le quorum référen-daire atteigne 5%. Les nouveaux commissaires ont été élus en mars.

Cette victoire en cache aussi une autre, qui est le soutien important au référendum de partage des ser-vices qui entrera en vigueur l’année prochaine. Les étudiants diplômés pourront ainsi profiter de neuf des services de la FÉUO en monnayant une somme de 27$ par an. Ces ser-vices verront donc leur budget aug-menter en proportion.

Seule ombre au tableau : on se souvient de l’échec du projet de Charte des droits étudiants qui de-vait remplacer le Code de conduite honni par de nombreuses person-nes. Serge Dupuis admet d’ailleurs qu’il s’agit d’un grand raté pour son mandat et celui de ses collègues. Il espère voir le projet bouclé dans les prochains mois, avant la fin du mandat de Nathalie Desrosiers. Ce-pendant, la GSÉAED a tout même participé en tant que membre actif à la concrétisation du projet du Bu-reau de l’ombudsman.

Travailleurs dans l’ombre

GSAÉD

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52008-2009 en revue

Arrivée sur le campus il y a trois ans et d’abord impliquée auprès de divers groupes étudiants,

notamment la campagne pour une réduction des droits de scolarité, la Société des débats anglais et le club étudiant néo-démocrate, Amy Kishek ne tarde pas à faire sa mar-que à l’U d’O.

C’est lors de sa deuxième année qu’elle connaît son baptême en poli-tique étudiante. Élue au poste de vi-ce-présidente aux affaires académi-ques de l’Association étudiante des études politiques, internationales et de développement (AÉÉPID), elle entame son mandat en dénonçant la tenue d’un concours de bikinis-sous la supervision de guides de la Semaine 101. À la suite de la tenta-tive ratée de destituer le président Austin Menyasz, elle et quatre de ses collègues démissionnent inopi-nément de leur poste.

Parallèlement, elle crée, avec un groupe d’étudiantes, un chapitre lo-cal du volet jeunesse d’Equal Voice, organisme ayant pour mandat de fa-voriser la participation féminine sur la scène politique. En 2008, elle en prend les rênes. Le programme de mentorat qu’elle met alors en place se voit accorder un financement de 1,2 million de dollars de la part du gouvernement fédéral. Ce jeudi 2 avril, elle tentera de faire recondui-re son mandat à la tête du groupe étudiant à l’occasion de l’assemblée générale.

À croire que ses journées durent 72 heures : elle mène campagne, en février 2009, pour le très contesté poste de gouverneur étudiant, élec-tion qu’elle remporte haut la main.

Dans la foulée de la contestation des élections devant le Comité d’ar-bitrage étudiant, elle se range tou-tefois du côté de ceux qui étaient jusqu’alors ses adversaires politi-ques et annonce qu’elle témoignera pour la partie plaignante. À la suite du fiasco de l’audience, elle choisit de livrer son témoignage en ligne par le biais d’un blogue acerbe révé-lant les irrégularités dont elle a été témoin au cours de son implication à la FÉUO. Elle y critique du même coup le galvaudage du terme « pro-gressisme » sur la scène politique étudiante.

Au Conseil d’administration (CA) de la FÉUO, auquel elle siège en tant que représentante de la Faculté des sciences sociales, elle tente en vain de prévenir les incartades qu’elle considère inconstitutionnelles. Tou-jours dans le dossier de la contesta-tion, elle met en garde les adminis-trateurs tentés de voter malgré un conflit d’intérêts flagrant, encore une fois sans succès. Ce faisant, elle s’attire les réprimandes de Dean Haldenby, président de la FÉUO, et Federico Carvajal, président d’as-semblée du CA, pour avoir transféré des documents lus au grand public ,mais qui étaient jugés confiden-tiels.

Pour son dévouement, sa force de caractère et son intégrité, La Roton-de nomme Amy Kishek personnalité de l’année.

Une vraie progressiste

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Photomontage Mathieu Langlois

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Une adhésion mouvementée

L’arrivée d’Allan Rock en juin avait suscité quelques lueurs d’espoir auprès de la Fédération

étudiante de l’Université (FÉUO) et l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) qui espérait que celui-ci adopterait une approche différente vis-à-vis des frais de scolarité du pre-mier cycle. La lune de miel aura été de courte durée. En octobre, on ap-prenait officiellement que le Bureau des gouverneurs (BdG) avait l’inten-tion de voter une motion proposant la hausse des frais de scolarité. La dernière hausse remontait à 2006 dans le cadre de la conjoncture éco-nomique, il était évident qu’en fin de compte, ce seraient les étudiants qui payeraient la facture.

Au début du mois de novembre,

Seamus Wolfe, vice-président aux affaires universitaires de la FÉUO, et Federico Carvajal, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD, ont joint leurs efforts pour présenter les revendications étudiantes au projet devant le BdG. Ils ont alors proposé à l’Université de geler le niveau des frais actuels et d’augmenter le lobbying au près du gouvernement. Malgré cette proposition, les 13 membres du BdG ont voté la hausse des frais de scola-rité avec huit votes pour, trois contre et deux abstentions.

L’augmentation est d’environ 4% pour la plupart des programmes et va jusqu’à 8% pour plusieurs program-mes professionnels (Droit civil, mé-decine, MBA, etc.). C’est une hausse moyenne de 4,2%, soit 7 millions de

dollars de plus dans les coffres de l’Université. Une partie de l’argent servira à financer les bourses, tandis que l’autre permettra l’amélioration de « l’expérience étudiante », un concept qui reste à définir.

La FÉUO et la GSÉAD n’ont pas gagné le vote et une fois de plus, plusieurs étudiants critiquent l’administration et, sa prétendue ouverture alors que la décision se prennait dans les coulisses. La pré-sentation de dix candidatures pour occuper les deux postes disponibles aux élections de février dernier est signe qu’il y a un regain d’intérêt. Après cette année, il y a fort à parier que la FÉUO gardera le BdG à l’œil dans les enjeux qui affectent direc-tement les étudiants.

Crache le cashFrais de scolarité

C’est à la fin du mois de novembre que la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO)

s’affilie finalement à la plus grande association étudiante au Canada, après une campagne difficile pour tous.

La FÉUO s’était désaffiliée de la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes (FCÉÉ) en 1995, après en avoir été membre actif pendant 9 ans. Depuis, la question de réin-tégrer la FCÉÉ n’avait été soulevée que de façon ponctuelle.

En août dernier, le dossier re-vient sur la table après l’adhésion partielle de la FÉUO à la FCÉÉ, à la suite d’une décision du Conseil d’administration (CA) de la FÉUO. Dès la fin du mois, on annonce un référendum pour novembre.

Quelques semaines plus tard, on apprend que la campagne débutera le 7 novembre pour se terminer le 20, après trois jours de scrutin. Des membres du camp du NON, dont Ryan Kennery, membre du CA pour la Faculté des arts, soutiennent alors que la campagne, qui prendra place deux jours seulement après la jour-née À bas les frais du 5 novembre, organisée par la FCÉÉ, influencerait les étudiants à voter en faveur de l’ad-hésion.

Après la contestation au sujet de la date du référendum, c’est contre le libellé de la question référendaire

que l’on proteste. En effet, Kennery et Michèle Lamarche, représentants officiels du NON, expliquent que le préambule à la question incite à vo-ter en faveur. Roxane Dubois, por-te-parole du camp du OUI, affirme, quant à elle, que les étudiants sau-ront faire la part des choses.

Le dévoilement des règlements référendaires suscite également beaucoup d’émoi. Après des désac-cords quant au budget permis et la promotion hors-campus, le Co-mité de surveillance du référendum conclut finalement à un «consensus et compromis», malgré le mécon-tenement de plusieurs personnes. S’ensuit alors une campagne hou-leuse où affiches arrachées, insultes, harcèlement et intervention du Ser-vice de protection ont pris place.

Le OUI l’emporte avec une fai-ble majorité de 51,2% et un taux de participation d’environ 21%. Moins d’une semaine après l’annonce des résultats, on remet en doute leur légitimité. Au moment du réfé-rendum, la procédure d’affiliation partielle n’avait pas été ratifiée et l’application des règlements réfé-rendaires de la FCÉÉ n’était donc pas obligatoire, ce qui remettrait en question la tenue même du référen-dum. Après consultation de Marc Labrosse, avocat de la FÉUO, on conclut à la légitimité des résultats consacrant la réintégration.

FCÉÉ

Photo Guy Hughes

Photo Mathieu Langlois

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72008-2009 en revue

C’est à la fin de l’année dernière que l’administration universi-taire a lancé un projet de Code

de conduite qui allait terminer le mandat de Gilles Patry, prédéces-seur d’Allan Rock, dans la contro-verse.

Face à une proposition de régle-mentation des comportements in-dividuels des étudiants, le campus a fait front commun pour s’y opposer. La défense de la liberté d’expression et d’association était parmi les préoc-cupations des étudiants. Ainsi, le 25 avril 2008, on a vu plusieurs centai-nes de manifestants venir exprimer

leur opposition au Code sur la pe-louse de Tabaret pour ensuite envahir le pavillon. Fin de session oblige, les nouveaux exécutifs des associations étudiantes prennent le relais de l’op-position à l’ébauche de document.

L’été passe et le projet semble pren-dre beaucoup de plomb dans l’aile avec l’arrivée d’Allan Rock à la barre. En effet, le nouveau recteur retire Pamela Harrod du dossier, l’une des plus farouches partisanes du Code de conduite selon les leaders étudiants. Avec Bruce Feldthusen et Catherine Lee pour représenter l’Université, Rock diffuse une image d’ouverture

qu’il confirme en fermant définiti-vement cet épisode et en annonçant la publication imminente d’un nou-veau document. «Au-delà du Code» devient le nouveau mot d’ordre de l’administration.

Rapidement, l’idée d’une Charte est mise en place par le nouveau recteur : un document qui prévoit les responsabilités des étudiants, certes, mais aussi celles des autres membres de la communauté univer-sitaire ainsi que leurs droits.

Bien que l’idée ait été lancée dès le début du mois de septembre, bien peu de progrès ont été réalisés sur ce

dossier pendant l’année. L’entrée en fonctions de Nathalie DesRosiers, vice-rectrice à la gouvernance par intérim a donné un peu d’espoir aux différents intervenants, mais celle-ci s’est concentrée sur un projet pa-rallèle : le bureau de l’ombudsman.

L’administration, la FÉUO et la GSAÉD semblent toutes trois s’accorder une note négative dans ce dossier, notamment en ce qui concerne les consultations étudian-tes. De fait, on n’avait qu’à visiter la plateforme d’échange sur Inter-net pour se convaincre de l’échec de celle-ci.

Ni Code, ni Charte Droits étudiants

Photo Jason Chiu

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RévolUtionFÉUO - 27,2%

Après une intense campagne d’une dizaine de jours, c’est finalement Seamus Wolfe qui est élu à la prési-dence de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Après deux ans à la vice-présidence aux affaires universitaires, Wolfe rem-porte le scrutin avec 36 % des votes. Renaud-Philippe Garner, son plus proche opposant, a terminé avec près de 30 % des voix. Aux finances, Roxanne Dubois est reconduite dans ses fonctions assez facilement, me-nant Maureen Hassinoff à la défaite. De leur côté, Julie Séguin et Michèle Lamarche remportent leurs plébisci-tes respectifs, soit pour les postes de vice-présidente aux communications et vice-présidente aux affaires étu-diantes repectivement. Pour sa part, Ted Horton remporte une lutte à quatre pour le poste de vice-président aux affaires universitaires contre Ca-meron Montgomery, Jeremy Stuart et Sidney Loko. À ce jour, les résul-tats des élections font l’objet d’une contestation à la suite d’accusations de formation d’équipe parmi certains candidats, une pratique défendue en vertue de la Constitution de la FÉUO. Plus de 27% des membres de la Fédé-ration ont exprimé leur voix à l’occa-sion de ces élections, soit plus que la participation des deux dernières an-nées additionnées.

Du côté des référendums, ceux proposant la création de nouvelles cotisations ont été battus. Ainsi, les projets des Villages du millénaire et celui du Service de counselling par les aînés autochtones se sont vu refuser un soutien financier par la population étudiante. En outre, les électeurs ont soutenu l’initiative du Campus sans fumée et l’arrêt de la vente de produits du tabac dans les commerces de la FÉUO.

GSAÉD - 8%

Peu de suspense du côté des étu-diants diplômés, qui ont toutefois participé à leurs élections dans un nombre rarement vu. Les postes de sénateurs de l’Université ont été remportés par Matthew Mount et Parasloo Jashmidi, respectivement en sciences et en humanités. Ju-lia Morris, l’actuelle représentante des étudiants aux cycles supérieurs pour le Bureau des gouverneurs, a été reconduite dans ses fonctions. Sans opposition, Gaétan-Philippe Beaulière, Gerardo Barajas Garrido, Breanna Roycroft, Tansy Etro-Beko et Myriam Hebabi ont été élus com-missaires pour la prochaine année. Un référendum était aussi soumis aux électeurs, afin de savoir s’ils sou-haitaient cotiser à une partie des ser-vices de la FÉUO. L’option du OUI l’a emporté avec 66% des scrutins ex-primés. Désirée Lamoureux, Direc-trice des élections, s’est montrée très satisfaite du taux de participation, a annoncé que 8% des électeurs éli-gibles avaient exprimé leur droit de vote. Ce taux dépasse largement les 5,2% de l’année dernière.

Recevoir un bulletin de vote virtuel dans sa boîte de réception et expri-mer son choix d’un clic de souris. Voilà ce que la FÉUO a permis à ses membres, cette année, avec le vote électronique. Pendant trois jours, les 10, 11 et 12 février 2009, plus de 8 000 membres de la Fédération étudiante ont exprimé leur voix de cette façon. C’est Wassim Garzouzi (photo), du Bureau des élections, qui a mené ce projet à terme.

Mais le cheminement de ce pro-jet na pas été sans embûches. Dès sa présentation au Conseil d’admi-nistration (CA), le vote électronique s’est attiré les foudres d’une frange assez importante des membres du CA. Parmi leurs inquiétudes récur-rentes, on se souviendra de l’idée d’un trafic important de numéros d’identification personnels ou encore celle de rassemblements trop arrosés pendant lesquels des candidats mal intentionnés pourraient faire voter des étudiants en état d’ébriété. Ce premier échange aura duré une heu-re, où plusieurs doutes se sont révé-lés et la remise en question du sys-tème a été discutée. La session s’est finalement conclue sur une adoption de ce mode de scrutin.

Toutefois, tous les détracteurs de cette innovation n’ont pas baissé les bras. Quelques jours seulement après la décision controversée du Conseil d’administration, Myriam Bérubé, directrice de la Faculté d’éducation, a présenté une plainte au Conseil d’arbitrage étudiant (CAÉ), l’organe judiciaire de la Fédération étudiante. Alors que l’enjeu divisait le campus et que quelques futurs candidats se rangeaient chacun dans l’un ou l’autre des camps, le CAÉ a finale-ment jugé que cette méthode de vote était permise par la Constitution.

Le groupe qui luttait contre l’idée ne s’est toutefois pas laissé abattre et a décidé d’utiliser le Conseil d’ad-ministration pour tenter un dernier tour de force. Une demande d’appel et une proposition pour indirecte-ment empêcher le vote électronique en imposant de présenter une carte étudiante pour s’exprimer ont tou-tes deux été rejetées. La campagne pouvait aller de l’avant.

Si le processus d’adoption a été tumultueux, le vote électronique en tant que tel n’a pas été victime de problèmes majeurs. Toutefois, des milliers de courriels anglophones contenant les mots de passe ont été reçus plusieurs heures en retard, provoquant le mécontentement de certains anglophones et le système présentait des irrégularités pour les utilisateurs du fureteur Chrome.

Au final, le vote électronique aura fortement contribué à l’augmenta-tion drastique du taux de participa-tion, avec un 27,2% qui représente plus que le score des deux dernières années réunies. Même si l’objectif avait été fixé à 30%, Wassim Garzou-zi, instigateur du projet, croit que le vote électronique à l’Université d’Ot-tawa « est là pour rester ».

électoraleÉlections étudiantes

Vote électronique

la FÉUO et la GSAÉD dépassent toutes les attentes quant au

taux de participation dans leurs élections respectives

Photo Mathieu Langlois

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92008-2009 en revue

De tous les dossiers de cette année, aucun n’a autant soulevé les passions que celui de la contestation des élections de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

À la suite du scrutin, des candidats défaits prennent connais-sance d’hypothétiques manquements au règlement électoral inscrit dans la Constitution. En effet, le règlement 4.7.1, in-terdit la participation à plus d’une campagne à la fois. Mené par Renaud-Philippe Garner, candidat défait à la présidence, le groupe rassemble également Alexandre Chaput, défait par Jean Guillaume au poste de vice-président aux affaires socia-les et Maureen Hasinnof, candidate défaite aux finances. Après avoir été mis au courant de courriels qui confirmeraient la thèse

qu’une coalition officieuse aurait été formée par les candidats nouvellement élus, le trio dépose une plainte devant le Comité d’arbitrage étudiant (CAÉ). Lors de la première audience du CAÉ et dans une salle bondée, la défense dit refuser le pro-cessus d’arbitrage en invoquant une impartialité des juges et d’autres irrégularités dans le processus d’appel. Le public, sur-volté et bruyant, est de toute évidence en majorité du côté de la défense et ne cache pas son soutien en arborant des pancartes réclamant le maintien des résultats électoraux. Le chahut est tel que le président Dean Haldenby dénoncera par la suite ces « comportements irrespectueux et belliqueux ». Autre rebon-dissement dans cette affaire, à la suite d’une motion apportée

au Conseil d’administration de la FÉUO (C.A.) par Haldenby, la composition du Comité d’appel est réformée et les juges qui avaient précédemment choisis sont relevés de leurs fonctions. Le vote au C.A. rend certains mécontents puisque Wolfe, Sé-guin et Dubois ont tous voté pour cette motion qui concerne pourtant une affaire ayant une implication directe avec eux. Par la suite, deux étudiants, Luc-Yan Picker et Guy Hughes ont déposé une plainte, dénonçant le président du C.A., Frederico Carvajal, qui n’a pas pris en compte des absentions, basant sa décision sur un avis de l’avocat de la FÉUO . Au moment de mettre sous presse, de nouveaux arbitres ont été nommés, mais le CAÉ n’a toujours pas tenu de nouvelle audience.

Travail d’équipe ?

Contestation des élections

Photos Mathieu Langlois

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1932 : Naissance de La Rotonde.1942 : Naissance du Fulcrum.2008-2009 : Émergence d’une blo-gosphère politique.

Voilà les trois dates que l’histoire des médias écrits de l’Université d’Ottawa devrait retenir. Même si on avait déjà vu un premier blogue à saveur politique à l’occasion de la campagne électorale de l’année dernière, il n’en reste pas moins que c’est cette année que le phénomène a réellement pris son envol.

Tout au long de la course de la FÉUO, les plus mordus ont pu sui-vre les rebondissements et les décla-rations fracassantes de la campagne à travers ces médias offrant un an-gle nouveau sur le petit monde de la politique étudiante.

Alors que certains d’entre eux ont mis fin à leurs activités rapidement après la campagne, d’autres sont restés et continuent à nous offrir des informations qui trouveraient parfois difficilement leur place dans les médias traditionnels. Un petit nombre est né après les élections, à la faveur du climat qui entoure la contestation de celles-ci.

Ces blogues obligent les journaux étudiants à se moderniser et à re-doubler d’effort pour offrir la cou-verture la plus pertinente possible. Un échange sain se crée aussi entre blogueurs.

C’est pourquoi La Rotonde tient à souligner l’arrivée (ou le retour!) de Danielle O’Hanley, Lindsay Short, Ashley Andrews (de gauche à droi-te, en haut, dans la photo); Serge Miville et Kyle Ryc (en bas, photo); ainsi que Amialia Savva, Samuel Breault, Ken Joly, Amy Kishek et de tous les blogueurs anonymes dans la (petite) communauté médiatique de l’Université,

Longue vie à vous!

Les p’tits nouveaux

Après l’adhésion des sauveteurs de l’Université d’Ottawa à la section locale 2626 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), l’année 2008 aura aussi été marquée par l’adhésion de la quelque centaine d’employés de la Fédération étu-diante à la section 4943 du plus grand syndicat canadien.

Aux dernières nouvelles, on en est à la rédaction d’une première convention collective suivant un modèle fourni par le syndicat de

l’association étudiante de l’Univer-sité Carleton.

Idée lancée par un groupe res-treint d’employés il y a de cela plu-sieurs mois, la grande majorité des employés appuierait aujourd’hui le projet dans l’optique d’obtenir de meilleures conditions de travail. « Toutes les grandes corporations pour lesquelles j’ai travaillé ont des politiques de travail et des at-tentes claires sur papier. Ici, nous n’avons pas ce genre de politiques

et je trouve ça très nuisible parce que ça laisse beaucoup de zones grises et fait place à l’interpréta-tion. Avec un syndicat, nous pour-rions travailler avec l’exécutif sur l’adoption de telles politiques », explique Aaron Driscoll du service de marketing de la FÉUO, en no-vembre dernier.

Plusieurs employés s’étaient éga-lement plaints, au cours des derniers mois, du fait que l’élection annuelle des membres de l’exécutif qui font

office de cadres à la FÉUO, nuisait à la stabilité de l’organisation. La situation actuelle mettant certains membres de l’exécutif nouvellement élus aux prises avec le Comité d’ar-bitrage étudiant en atteste.

D’autres employés critiquaient la pression parfois insoutenable venant d’une surcharge de travail récurrente. « On m’a souvent dit de sacrifier une part de mon salaire pour la cause étudiante. Ça m’a sou-vent foutu une pression désagréable

sur les épaules, on me demandait de faire des heures supplémentai-res sans être payé, j’avais même des break-down parfois », expliquait au même moment un ancien employé de la FÉUO qui a préféré garder l’anonymat.

Plusieurs associations et fédéra-tions étudiantes canadiennes dont celles de l’Université Carleton et le collège Algonquin dans la région d’Ottawa, bénéficient actuellement de la protection d’un syndicat, .

L’union fait la force Syndicat de la FÉUO

Blogosphère politique

Photo Mathieu Langlois

Page 11: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

112008-2009 en revue

Septembre dernier : le Service des sports (SdS) annonce la mise en place d’heures réservées aux

femmes à la piscine et au centre d’entraînement. Encouragée par l’Association des étudiants musul-mans, Pam Hrick, présidente de la FÉUO l’année dernière, s’était enga-gée à faire de cette requête l’un de ses chevaux de bataille. À l’issue des négociations menées entre le Centre de ressources des femmes et le SdS, ce sont finalement quatre heures d’accès aux infrastructures sportives qui sont accordées à l’usage exclusif des étudiantes.

Rapidement, les médias étu-diants s’emparent de l’affaire. Dans le , Ben Myers lance le bal avec un éditorial incisif fustigeant ce qu’il voit comme une initiative irréfléchie et sexiste. S’ensuit un déferlement de lettres de lecteurs, encensant ou malmenant tour à tour cette prise de position.

Après plusieurs semaines d’un débat qui ne tarit pas, l’équipe édi-toriale y met abruptement fin en refusant de publier de nouvelles lettres, suscitant de nouveau la gro-gne de plusieurs personnes. Si les

Encore tout nouveau dans le paysage étudiant et politique, le Regroupement des associa-

tions étudiantes francophones et bilingues de l’Ontario (RAÉFBO) a commencé à se faire connaître parmi les différents lobbies étu-diants. Créé il y a moins d’un an, le RAÉFBO regroupe pour l’instant les associations étudiantes des Universités de Glendon, d’Ottawa et Laurentienne ainsi que des col-lèges Boréal et de la Cité collégiale. Leurs principaux objectifs sont de défendre les intérêts francophones en éducation, réfléchir sur l’avenir et l’amélioration de l’enseigne-ment en français et finalement, de faire pression auprès des instances compétentes.

Le but premier de l’association est de valoriser l’éducation post-se-condaire francophone en Ontario. Celle-ci dénonce les carences dans les programmes francophones de la province. Le RAÉFBO signale égale-ment les lacunes à l’Université d’Ot-tawa. Selon ce regroupement, le site web de l’Université est dans l’erreur lorsqu’on y affirme qu’il est possible

de faire toutes ses études dans l’une des deux langues officielles du Ca-nada. À ce chapitre, Serge Dupuis souligne à nouveau que dans le cadre d’un cours en français, le matériel didactique se doit d’être disponible dans la même langue. Dupuis et Ser-ge Miville, deux membres fondateurs du Regroupement, sont convaincus qu’améliorer la qualité de l’éducation francophone de la province aura un impact décisif sur l’économie de cel-le-ci. Dupuis, commissaire à l’exter-ne de la GSAÉD, avance que chaque dollar investi pour l’éducation fran-cophone rapportera beaucoup à la province puisque les diplômés fran-cophones gagnent des salaires plus élevés que la moyenne. Le RAÉFBO a également pour but de faire pres-sion sur les élus de la province afin de faire avancer la cause du français. À ce titre, leur action semble porter ses fruits puisque le Regroupement s’est déjà entretenu avec le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Il y a fort à parier que le rassemblement sera de plus en plus visible sur les différents campus francophones et bilingues de la province dans les mois à venir.

Les francos se rassemblent

Pas de couilles!Accès non mixte aux installations sportives

tensions se dissipent peu à peu par la suite, les périodes d’entraînement pour femmes demeurent un sujet chaud sur le campus.

Depuis, toutefois, le Service des sports a constaté un faible acha-landage durant ces heures, ce qui le force à réévaluer les avantages et la pertinence du projet-pilote.

RAÉFBO

Photo Jessica Rose

Photo Amanda Garreau

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12 www.larotonde.ca

Denis Rancourt

Denis Rancourt, professeur de physique à la Faculté des sciences, n’a pas reçu de charge d’enseigne-ment au premier cycle cette année. Suivant une méthode d’enseigne-ment différente de la pédagogie tra-ditionnelle, Rancourt soutient que les étudiants devraient apprendre davantage par eux-mêmes. C’est après avoir attribué un A+ à tous les étudiants de deux classes l’an dernier qu’on a décidé de ne pas lui redonner de mandat au premier cycle.

À la fin septembre, Gary Slater, doyen à la Faculté des études supé-rieures, initie les procédures pour étudier la capacité de Rancourt à superviser des thèses de maîtrise et de doctorat, puisque deux étudiants de Rancourt auraient abandonnés leur thèse et des erreurs auraient été décelées dans deux autres.

Le 10 décembre, on le convoque à une réunion: Robert Major, vice-recteur aux études, André Lalonde, doyen de la Faculté des sciences, et Nathalie Des Rosiers, vice-rectrice à la gouvernance par intérim, l’infor-ment que le doyen Slater recomman-

de son congédiement au Bureau des Gouverneurs. Entre temps, Rancourt est suspendu et banni du campus.

Début janvier, Rancourt com-mence à attaquer le recteur Rock, blâmant «ses relations avec le lobby israélien». Selon lui, ces groupes auraient influencé les décisions poli-tiques prises par l’Université. À la fin du même mois, Rancourt est arrêté pour avoir été présent sur le campus alors qu’il en avait été banni.

En février, c’est au tour d’anciens étudiants de Rancourt de subir les ré-percussions de cette saga. En plus de devoir trouver un nouveau supervi-seur, certains sont victimes de chan-tage de la part de l’Université. C’est le cas de Joseph Hickey à qui on aurait menacé de retirer sa bourse s’il ne se trouvait pas un autre superviseur.

Il faut noter que ces événements ne sont que le squelette d’une pro-blématique qui remonte à aussi loin que septembre 2005. Des procédu-res légales ont été entreprises de-puis et se déroulent parallèlement.

Marc Kelly

Marc Kelly est sûrement l’un

des étudiants les plus connus de la population étudiante en général. À force de coups de théâtre publici-sés par des courriels massivement diffusés, le nom de l’activiste s’est taillé une place dans l’esprit de plusieurs, souvent comme syno-nyme de provocateur. Étudiant du professeur Rancourt, Kelly a pris part aux différentes conférences de presse du professeur Rancourt.

À travers sa participation à toute cette saga, on retiendra particulière-ment son arrestation du 1er décem-bre devant les Sénateurs rassemblés et qui a donné le coup de départ aux perturbations subséquentes. Sur une note un peu plus légère, Allan Rock se souviendra sans doute longtemps de l’irruption inopinée de Kelly dans son bureau qui a déclenché chez Rock une colère impressionnante.

Marc Kelly a aussi été candidat à la présidence de la Fédération étu-diante. Si l’administration n’a pas réellement eu à se faire de mauvais sang, l’activiste a tout de même ter-miné avec 7% des voix exprimées. Un score très respectable pour un étudiant qui se réclame lui-même du radicalisme.

L’institution prise d’assaut

Rancourt & Kelly

Photo Mathieu Langlois

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132008-2009 en revue

Si les transports en commun sont importants pour toute la société, ils sont vitaux pour la com-

munauté de l’Université d’Ottawa. Deux grands dossiers concernant ces services massivement utilisés ont animé bien des discussions cette année.

Grève

Premièrement, plusieurs étu-diants de l’Université se souvien-dront de la longue grève des em-ployés d’OC Transpo qui a perturbé le quotidien de nombre d’entre eux. Pendant 51 jours, les citoyens de la grande région d’Ottawa se sont vu

privés de leur service de transport, faisant naître la frustration chez certains d’entre eux.

Plus localement, l’Université a rapidement mis sur les rails un service alternatif de transport en autobus afin de dépanner la popu-lation étudiante qui était en période d’examen lors du commencement

Laissez-passer, grève et controverse

OC

Tra

nspo

du conflit de travail. Plusieurs par-cours ont donc été inaugurés avec le soutien financier de la Fédération étudiante, qui s’est finalement reti-rée du projet, officiellement à cause des coûts rattachés.

D’ailleurs, la déclaration de sou-tien de la FÉUO à la section locale du syndicat a suscité l’ire de plu-sieurs de ses membres, qui ont re-proché à la Fédération d’oublier l’intérêt premier de ses membres : la reprise du service. Cette récri-mination a d’ailleurs été utilisée à de nombreuses reprises pendant la campagne électorale qui a rapide-ment suivi l’entente de principe.

Une autre initiative originale de l’administration relative au dé-brayage a été la création d’un ré-seau d’hébergement afin d’aider les étudiants pour lesquels il était devenu presque impossible d’as-sister aux cours. La communauté universitaire était ainsi invitée à suivre l’exemple d’Allan Rock, rec-teur de l’Université, qui a lui-même accueilli deux étudiants pendant quelques jours.

Laissez-passer universel

Un autre sujet relatif au transport en commun et qui a fait les man-chettes cette année a été le projet de laissez-passer universel lancé par la FÉUO. Initié par un référendum étudiant qui fixait à 125$ son prix maximum pour chaque étudiant, le projet ne verra finalement pas le jour cette année.

Premier revers à la fin de l’an-née dernière alors que le Conseil municipal se prononce contre cette idée, malgré l’avis de son Comité du transport en commun. Les partisans du projet dénoncent alors le fait que le vote se soit fait sans les aviser et avant la date prévue pour le traite-ment de cette question.

Malgré cet échec, l’exécutif de la FÉUO est revenu à la charge à la fa-veur de la longue grève hivernale, en croyant pouvoir profiter de la perte du nombre d’utilisateurs pour promouvoir son projet. La tentative se conclut par un nouvel échec le 12 mars dernier alors que le Conseil municipal a anéanti les espoirs de voir un laissez-passer universel dans les mains des étudiants d’Ottawa en septembre prochain. Ted Horton, vice-président aux affaires univer-sitaires élu, promet de travailler pour faire en sorte que ce projet se concrétise dans l’avenir.

Photo Martin Lalande

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14 www.larotonde.ca

Élections La RotondeLa Rotonde élira prochainement son Rédacteur en chef pour l’année de production 2009-2010

Les candidats au poste, Simon Cremer et Mathieu Gohier, présenteront leurs plateformes respectives mercredi soir, 1er avril à 20h, au 109 Osgoode.

Le scrutin sera ouvert jusqu’à vendredi 3 avril, 16h.

Tous sont invités à venir assister au débat.

Les membres suivants sont éligibles à voter :

Bruno GélinasNedggy MauricinVéronique StrasbourgKarine HébertCatherine Blanchard

Joanie DemersAmanda BelandeFrançois-Olivier DoraisCaroline MorneauCamila JuarezCéline BastoRoman BernardPhilippe Teisceira-Lessard

Mathieu GohierSonia NoreauRomain GuibertAlexandre Lequin-DoréHouda SoussiAmanda GarreauMathieu LangloisSimon Cremer

Critères pour l’obtention du statut du journaliste:3 contributions et 3 réunions de bénévolesouÊtre membre du comité de rédaction

Attention: Les journalistes peuvent donner le statut de journaliste à tout bénévole qui en fait la demande. La décision doit être prise lors d’une réunion des journalistes et seuls les journalistes ont le droit de vote.

Attention: Si jamais vous avez contribué à 3 reprises et que vous avez assisté à 3 réunions et que votre nom ne figure pas dans la liste, prière d’en faire part à Céline Basto par courriel au [email protected]

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152008-2009 en revue

Global knowledge.Local learning.

L’univers du savoirà votre portée

President’s

du recteur

Partenaires médiatiques :

L’Université est �ère de présenter les Conférences du recteur, une série de quatre conférences captivantes données par des gens de chez nous sur divers sujets.

Élargissez vos horizons et trouvez réponse à vos questions : assistez à la série de conférences gratuites de l’Université d’Ottawa!

Un rendez-vous à ne pas manquer à l’Université canadienne!

Toutes les conférences sont gratuites et ouvertes au public. Si vous ne pouvez être des nôtres, joignez-vous en direct aux discussions sur le Web! Consultez le programme de la série et réservez votre place à :

www.recteur.uOttawa.ca/conferencesdurecteur

Chantal Laroche, professeure au programme d’audiologie et d’orthophonie de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, présentera la seconde conférence de la série, intitulée

L’impact du bruit sur nos vies, du berceau à la berceuse.

Le mercredi 1er avril, 19 hsalle 4101 du pavillon Desmarais (55, avenue Laurier Est, Ottawa)

Université d’Ottawa

L’Université canadienneCanada’s university

L’Institut d’études des femmes a le plaisir de vous inviter à la Conférence annuelle Shirley Greenberg en études des femmes intitulée

Femmes du monde prononcée par

Céline Galipeau chef d’antenne du Téléjournal et journaliste, Radio-Canada

Le vendredi, 3 avril 2009 à 17 h Auditorium des anciens 85, rue Université

INFO : [email protected]

ENTRÉE LIBRE

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C E D P C E H RU C U - 2 1 1 G6 1 3 5 6 2 - 5 8 0 0 X 4 7 8 9c e d p @ f e u o . c ac e h r @ s f u o . c aw w w . c e d p . f e u o . c aw w w . c e h r . s f u o . c a

D i v e r s i t é s e x u e l l e

R a c i s m e

A c c o m m o d e m e n t r e l i g i e u x

E n j e u x r e l a t i f s a u g e n r e e t a u x f e m m e s

L i n g u i s m e

H a n d i c a p & a c c e s s i b i l i t é

S E S S I O N S - T H È M E S

É V È N E M E N T S O U V E R T S A U P U B L I C

SYMPOSIUMs u r l a d i v e r s i t é e t l ’ a c c e s s i b i l i t é s u r l e c a m p u s

w w w . d a c . f e u o . c a

d u 8 a u 1 0 m a i , 2 0 0 9

S o i r é e c i n é m a d e l a F o l i e d e s a r t s

D i s c o u r s d e l ’ H o n . S é n a t e u r O l i v e r

C o n c e r t R o c k s p e c t u e u s e m e n t

v ô t r e

D A T E L I M I T E D ’ I N S C R I P T I O N L E 8 A V R I L À 1 2 H 0 0 ( M I D I )

I n s c r i v e z - v o u s d è s a u j o u r d ’ h u i a u w w w . d a c . f e u o . c a

C o p y r i g h t É l i s a b e t h A u g e r - V o y e r 2 0 0 7

P h o t o : V i s i o n M o n o c u l a i r e p a r / b y É l i s a b e t h A u g e r - V o y e r .

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Arts et culture

Le prochain article sera de natu-re comparée et aura pour titre : Une LIEU en français. Nombre de joueurs : un seul; catégorie :

libre et d’une durée de deux para-graphes. Caucus! »

Son mandat est quelque peu inu-sité : promouvoir la langue françai-se par le biais de l’art de l’improvi-sation. Un mandat facilement res-pecté, car toutes les improvisations (sans exception) doivent être effec-tuées en français uniquement. Cette institution francophone du campus réussit à réunir les étudiants, non seulement en les divertissant avec humour, mais aussi parce que le public réalise l’importance de la promotion de la langue française à l’Université canadienne. De plus, la LIEU encourage aussi le développe-ment de la créativité, du talent et de la personnalité de ses membres.

Tous les jeudis soir à 20h30, heu-re avancée de l’Est, les quatre équi-pes s’affrontent devant un public assoiffé de divertissement et de lan-gue française, que, généralement, les Rouges, les Jaunes, les Bleus et les Mauves sont capables de satis-faire. La petite routine du jeudi soir de cette institution étudiante qui a fêté ses 25 ans cette année permet au public de se détendre et d’oublier ses soucis. Stéphane Belmadani, v-p pub de la LIEU et joueur des Bleus, a confié à La Rotonde que «l’impro-visation est une passion et qu’elle l’alimente. Ce qui est plaisant pour le public, aussi c’est que, non seu-lement c’est gratuit, mais il y a toujours un bon spectacle.» Patrik Guillotte, v-p externe de la LIEU et capitaine de l’équipe des Mauves, estime que « la LIEU permet de ren-contrer des gens extraordinaires qui sont prêts à s’auto-ridiculiser pour faire oublier les moindres soucis des spectateurs présents en offrant une guérison par le rire!». La majorité des joueurs de toutes les équipes a un bon bagage, car elle fait de l’im-provisation depuis le secondaire. La grande finale se déroulera à l’Audi-torium des Anciens le jeudi 3 avril prochain, un rendez-vous à ne pas manquer!

Un(e) LIEU en français Im

provisation

Photos Amanda Garreau

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18 www.larotonde.ca

Au secondaire, la seule chose qui égayait mes examens de mathéma-tiques était la présence de petits dessins qui tentaient vainement de dissimuler la blancheur de mes pages. Véritables odes au décro-chage scolaire, ils avaient le mé-rite de purger les frustrations nées de la torture pythagoricienne qui m’éclatait la tête. Autour de moi, les étudiants abattus ne jetaient pas même un coup d’oeil vague aux chiffres que leur vomissait la calcu-latrice. La blancheur de nos pages éclaboussait toute la salle de classe de paresse.

Aujourd’hui je n’ai plus d’exa-men de mathématiques mais com-me tous les étudiants qui subissent

l’atroce expérience de la fin de ses-sion actuellement, je me retrouve parfois dans ce même état lamen-table qui accompagnait ces exa-mens. Alors je reprends mes vieux crayons et je me venge. Je vous le confesse, mes petits bonshommes en allumette ne payent pas de mine. Mais les formes qui naissent sous la pointe étonnée de mon crayon font plus que délasser mon esprit abruti par la mémorisation des surnoms des rois de France. Elles exorcisent les pensées noires qui naissent dans mon esprit fourbu. Alors étudiants de toutes les universités, je vous le dis en toute franchise: faire la cari-cature de vos professeurs, ce n’est pas mesquin, c’est salvateur.

Qu’il s’agisse de démoralisation, de culpabilisation, de dégoût, je vis la fin de session, et tout autre moment franchement décourageant, avec pour seule motivation sa conclusion. Désorientée, vide, je travaille à la laborieuse intégration et extraction d’un savoir que j’aurais plutôt envie de vomir. Je finis par être complè-tement déconnectée. Je deviens une sorte de spectatrice qui s’emmerde à regarder son propre quotidien. Mais ça ne dure jamais longtemps! Car tous les jours, je m’emplis d’un peu plus d’art, ce qui me re-donne un souffle de vie. Et il est une forme d’art qui a imman-quablement et irrésistiblement le

don de m’arracher de ma stupeur. Une sublimation du quotidien, une essentialisation du rocambolesque, le théâtre - car c’est de lui qu’il s’agit - est à la fois miroir et vitrine, in-trospection et exploration des pos-sibles. Si le tourbillon de la fin de session fait tourner la mayonnaise de ma vie, la désarticulant dans une sorte de fatras bien peu appé-tissant, le théâtre est ce jaune d’œuf salvateur qui la fait remonter, lui redonne sa forme et son goût. Une véritable réconciliation avec moi-même qui me rappelle que mon histoire est en pleine création, que tout reste à construire, que tout est possible.

Guide de survie culturel

Acte de survie

Se dessiner une porte de sortie

« Fin de session » signifie plu-sieurs choses : énormément d’étu-des, de lectures, de café, de Redbull, des remises de travaux, des rencon-tres de groupe interminables sans oublier le plus important: le man-que de sommeil. Alors comment survivre en fin de session?

Mon remède miracle pour passer à travers est d’écouter de la musique. Il faut faire confiance à la culture, car elle nous permet de nous évader dans un autre monde.

Elle nous transporte dans un club de danse ou même dans nos rêves. La musique est joie comme elle peut être tristesse. Elle a une réponse à nos problèmes et nous

aide dans nos pensées critiques. C’est aussi une manière de nous re-laxer ou de bouger lorsqu’on ne peut plus lire et relire les mêmes notes pour un examen. La musique est un art qui peut déterminer différentes choses pour n’importe quelle per-sonne qui tend l’oreille.

En terminant la session, nous se-rons plus que contents, car lorsque nous irons finir notre dernier exa-men, nous chanterons à voix haute et crierons à tue-tête : « Celebration Tonight ». Terminer sa fin de ses-sion est toujours difficile et deman-de beaucoup d’effort intellectuel. Alors pourquoi ne pas la passer en écoutant de la bonne musique?

Thérapie pour une fin de session

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192008-2009 en revue

En fin de session, je me retrouve la bouche sèche et le regard ha-gard à fixer mon ordinateur, tel un prisonnier qui se laisse émouvoir par la fine éclaircie de lumière que laisse passer une fenêtre de type meurtrière dans son cachot. Pour contrevenir à la léthargie inévitable qui s’empare toujours de moi pen-dant la fin de session, lorsque je dois étudier tard le soir, je m’en remets à l’art ou, plus précisément, à la mu-sique techno. Mon visage blanc et l’air fixe qui le caractérise ne man-quent jamais de passer de cet état de « masque mortuaire » à un grand sourire productif. Le rythme sacca-

dé et quasi voluptueux qui livre les paroles peu recherchées de la mu-sique techno réussit à chaque fois à me replonger dans mes bouquins comme si l’électricité de mon cer-veau avait besoin de cette pulsation répétitive et fixe pour se concentrer. Les chansonnettes exploitées par les génies des tables tournantes de-viennent alors un chant liturgique qui, j’en suis sûre, réunit une foule d’étudiants en fin de session, parse-mée à travers le monde, au niveau de concentration nécessaire pour lire 200 pages en une nuit et en faire une critique intéressante.

Guide de survie culturel

Pulsation libératrice

Tout le monde le sait : quand arrive ce moment de l’année où le soleil se pointe plus tôt et nous fait l’honneur de sa présence plus tard, mais où les professeurs nous lancent des travaux de tout bord, par tous les côtés, le mo-ral et la motivation ne sont pas vrai-ment au rendez-vous. C’est plutôt leur cousine ennemie, procrastination de son prénom, qui fait surface et nous attrape de son rire mesquin. Tout s’avère une bonne raison de ne pas faire ses travaux. Même le ménage semble plus attrayant! La Compagnie Créole a beau chanter à fond la caisse dans la radio, rien n’y fait. Et puis lorsqu’on se sent enfin prêt, lorsqu’on décide avec toute notre bonne vo-lonté d’aller ouvrir Word, arrive le syndrome de la page blanche, cette effrayante sorcière qui nous fait nous arracher les cheveux. C’est la fin! Tou-

ché coulé, on se dit qu’on n’y arrivera jamais. Est-ce la température qui in-flue autant sur notre tempérament ou est-ce le fait que la fin de session (qui veut aussi dire vacances dans le voca-bulaire de grand nombre d’étudiants) arrive? Qu’importe la raison, rien ne vaut quelques sorties culturelles pour se dégourdir les neurones! Comme le disait un grand sage de mon coin de pays: «La tête n’en prend pas plus que le derrière». Alors pourquoi ne pas allez voir de bons spectacles de musi-que, des représentations de théâtre ou bien faire un saut au cinéma? À cette époque de l’année, les artistes ne sont pas en vacances et des films restent à l’affiche au cinéma! Allez faire un tour sur les sites de vos groupes préférés et vous découvrirez peut-être qu’ils pas-sent tout près de chez vous dans un futur proche.

Ça y est, la non désirée fin de session cogne à nos portes avec son lot d’examens, de travaux, de longues nuits de travail ou de procrastination, de rencontres d’équipes à la bibliothèque et de moments où l’on veut se cacher la tête dans le sable en espérant que la fin de session va passer. Le meilleur moyen de passer à travers cette dure période est de prendre deux heures de son temps pour re-garder un bon film. J’entends déjà les cris de « Sacrilège! » et de « Je n’ai pas deux heures pour écouter un film, j’ai trop à faire! ». Ne dé-sespérez point, tout est possible en

ce bas monde. Il faut bien choisir son film. N’y allez pas pour un film qui est à l’opposé de vos choix ha-bituels et qui risque de vous laisser plus perplexe qu’autrement. Il faut choisir ce qui vous détend, ce qui vous fait oublier vos tracas, peu importe que ce soit une comédie, un film d’action ou un film dans une langue que vous ne comprenez pas. (Si votre choix se porte sur la dernière catégorie, je vous lève mon chapeau.) Bien évidemment, il ne faut pas négliger ses travaux et ses examens. Mais, parfois, un peu de détente est nécessaire pour mieux travailler.

C’est bon pour le moral!

Comment survivre à sa fin de session grâce au cinéma

Photo Mathieu Langlois

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20 www.larotonde.ca

Les élections ont fusé de tou-tes parts cette année, tant au niveau fédéral que provincial (si on est québécois), qu’à la

FÉUO, à la GÉSAD ou au Bureau des Gouverneurs. Toutefois, malgré la lourde abondance des débats dé-mocratiques, un important aspect de notre vie social semble avoir été complètement mis de côté. Les Arts semblent de moins en moins une question publique. Les coupu-res à tous les niveaux se suivent et se ressemblent. Dès le 1er avril, la suppression de deux programmes pesant 13,7 millions de dollars en-trera en vigueur. Derrière ces chif-fres abstraits se cachent des artistes qui auraient besoin de financement pour continuer à créer et à faire de leurs communautés des endroits où rayonne la culture et qui se démar-quent à l’international.

C’est ce qu’a dénoncé Vote cultu-re, une initiative née de la frustra-tion de voir sabordés les budgets des programmes artistique culturel et du patrimoine au niveau fédéral. Le 24 septembre dernier, la salle académique du département de théâtre s’est remplie de gens ayant la culture à cœur et qui souhaitaient entendre ce que les candidats au niveau fédéral avaient à dire sur le sujet. Pour cette occasion Wadji Mouawad, directeur artistique du Théâtre français au Centre natio-nal des arts, et Martin Faucher, le président du Conseil québécois du théâtre, se sont entretenus avec

Les politiciens ne sont pas

nous des soucis des artistes. Ces soucis sont grandissants depuis les restrictions décidées par le gouver-nement Harper. Et celà malgré le fait que l’art soit un élément essen-tiel d’une vie collective. Quand bien même la vie collective ne serait pas un souci profond pour le gouverne-ment fédéral, il n’en reste pas moins que chaque dollar investi dans la culture rapporte 11 fois sa valeur de façon directe ou indirecte. Il est donc erroné de voir les investisse-ments dans le domaine de la culture comme « un luxe ». Au-delà même de l’aspect bassement financier de la question, les peuples ont besoin d’œuvres d’art tant pour répondre à leur soif identitaire que pour former une communauté. Comme l’a fait remarquer l’initiative Vote culture : l’art est un besoin.

13,7 millions de dolars coutés

à la hauteur de l’art

Il est presque impossible de ne jamais avoir été café Nostalgica lorsqu’on étudie à l’Université d’Ot-tawa. Centre culturel incontourna-ble du campus voire de la ville d’Ot-tawa, le Nostalgica, que tous les ha-bitués ont affublé du petit surnom affectueux « Nostalge » est pourtant comme le dit Philippe Lafrenière, coordinateur des événements cultu-rels.« le secret le mieux gardé d’Ot-tawa ». Voilà pourquoi cette année a été marquée par la promotion du café afin de nous révéler son grand potentiel. Pourtant, bien que quelques pau-vres malchanceux n’aient toujours pas fait du « Nostalge » leur lieu de prédilection, ce café demeure le point culturel par excellent du cam-pus. On y offre un événement cultu-rel gratuit presque tous les soirs de la semaine en plus d’y exposer les œuvres des artistes locaux. Cette année, le café Nostalgica a su chauffer d’un peu d’art et de culture l’ambiance de notre campus gris et froid. Pendant l’année,à chaque jour de la semaine les étudiants ont pu profiter d’événements culturels gra-tuits. Les lundis étaient consacrés à la poésie ou parfois à des parties de Trivial Pursuit. Les mardis, c’était le People Projet, un groupe folk-

funk dont les racines sont à la fois au Mexique, au Brésil, au Canada et en Europe, qui a su réchauffer le cœur des étudiants de l’Université. C’est le Jazz qui reprenait la scène le mercredi lorsqu’au début de l’année Yves Larouche animait les Soirées Jazz et même lorsque l’organisateur a dû quitter l’événement, la passion du Jazz étant ce qu’elle est, la soirée a survécu. C’est le ieudi que le « Nos-talge » se déchaîne et pourrait écla-ter tant il y a du monde. La soirée Scène ouverte accueille des poètes, des chanteurs et tous ceux qui sont tentés par l’opportunité ainsi offerte de se donner en spectacle devant le public fidèle du Nostalgica. Pour finir la semaine aussi bien qu’elle a commencé, le Nostalgica a pris l’ha-bitude de recevoir un artiste invité tous les vendredis. Par sa qualité, sa diversité et son enthousiasme, qua-lités qui font son grand potentiel, le Nostalgica fut cette année plus que jamais un grand lieu culturel incon-tournable du campus de l’université d’Ottawa. De plus, il est important de remarquer que, cette année, ce café a une bonne année financière, sortant le Nostalgica d’un budget déficitaire qui perdurait depuis déjà trop longtemps.

Qualité diversité enthousiasmeNostalgica

Photo Mathieu Langlois

Photo Jessica Rose

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C’est un public des plus enthou-siastes qui a accueilli les can-didats de la finale de la com-pétition de danse, à l’agora

du Centre universitaire, le 24 mars. Plus de 300 spectateurs sont venus encourager les danseurs et, par leur participation active, ont fait de cette compétition de danse un événement interactif. Lorsque certains sau-taient en hurlant de joie, on ne pou-vait pas condamner ce débordement car cette réaction était justifiée par l’atmosphère de fête et d’émerveille-ment qu’a su créer le talent épous-touflant des participants. Le but de la FÉUO, qui était de rejoindre des membres de communautés parallè-les, a été atteint.

Le talent époustouflant des par-ticipants a tenu le public en haleine pendant les deux heures de la com-pétition. La seule ombre au tableau a été le peu de place réservée à la langue française. Même si Joël La-rose, un des animateur, a assuré la présence du français lors de l’événe-ment, la soirée s’est plutôt déroulée en anglais et ce, surtout au niveau des juges. La soirée était donc inaccessi-ble aux francophones. Bien que les

juges étaient eux-même danseurs, leurs commentaires manquaient de substance. Il aurait été intéressant de savoir ce qu’ils avaient à dire au niveau de la technique employée par les danseurs. Des commentaires plus soutenus portant directement sur la performance des particiants auraient été les bienvenus.

Les grands gagnants ont été les danseurs du groupe DY-VERSE qui, au moyen de leurs chorégraphies originales et remarquablement bien exécutées, ont réussi à émouvoir le public et les juges. Dwanse Bellot, Kenny Bellus, Ghordon Bellus, Ar-naldo Laures, Bilal Akkami, Simon Bahalars, Michael Ampali Baiden et Adrian Bakalarz se sont vu remet-tre, non seulement la première pla-ce, mais aussi le grand prix de 1000 dollars. Bellot a confié à La Rotonde que la danse était pour lui une forme de méditation personnelle. Il a fallu plusieurs rencontres vécues comme un rituel pour que les danseurs de DY-VERSE crééent leurs chorégra-phies. C’est un travail très intime que les membres de DY-VERSE ont offert aux spectateurs lors de la fi-nale de la compétition de danse.

Chorégraphie spectaculaire

Com

pé de danse

Photos Mathieu Langlois

Page 22: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

22 www.larotonde.ca

Le 19 mars dernier, c’est dans un gymnase de la Cité collégiale transformé en salle grandiose que s’est déroulée la cinquième

remise des prix Trille Or, un gala qui récompense le succès des artistes franco-ontariens. Il a été coproduit par la Société Radio-Canada (SRC) et l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM). Cette soirée a été animée par Rebec-ca Makonnen, animatrice de Studio 12, une émission de variété qui passe sur les ondes de la SRC.

Une atmosphère de joie régnait dans la salle: les personnes présen-tes s’amusaient et applaudissaient. Les catégories de prix étaient va-riées, puisqu’il y avait des prix pour le Meilleur album de musique instrumentale ou pour le Meilleur groupe, sans oublier la nouvelle ca-tégorie Artiste ou groupe de l’Ouest canadien par excellence. Le prix pour cette catégorie a été remporté par la chanteuse Anique Gran-ger, qui s’est montrée très émue et contente de le recevoir.

Deux artistes ont remporté plu-sieurs prix : côté masculin, Damien Robitaille a remporté quatre sta-

tuettes, notamment celle de l’inter-prète masculin de l’année et celle du meilleur vidéoclip. Ensuite, côté féminin, Tricia Foster a reçu trois prix, pour l’auteur, compositeur ou auteur-compositeur par excellence.

Chaque artiste et groupe a prou-vé sa passion pour la musique en offrant des performances avec grâce, sincérité et diligence. Les performances étaient originales et furent exécutées par plusieurs artistes comme Tricia Foster, le groupe Swing, Damien Robitaille, R-Léo, Alexandre Désilets, Konflit Dramatik, Anique Granger, Cindy Doire, Chuck Labelle et la Ligue du bonheur. L’originalité de leurs prestations donnait un nouveau sens à la musique de ces artistes. Il faut souligner la performance du groupe Swing, très dynamique et particulièrement appréciée par l’audience.

Ce gala a été une belle opportuni-té de découvrir de nouveaux talents sur la scène musicale franco-onta-rienne. Cette soirée a été très réussie et la musique était agréable. Le ta-lent des chanteurs franco-ontariens n’a pas fini de nous émerveiller.

Des lauréats en or

Trille

Or

Photos Amanda Garreau

Page 23: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

232008-2009 en revue

Lors des soirées I-pod battle le, 1848 est tout sauf en-nuyant et inhabité. Le public est alors une partie intégran-

te du spectacle et la responsabi-lité du succès ou de l’échec de la soirée lui revient. Mais ce public toujours nombreux et épars n’est pas seul. Les participants du I-pod battle savent les motiver en leur offrant les chansons les plus popu-laires, les plus entraînantes, que contient ce petit compagnon mu-sical que tout le monde traîne avec soi. Déguisés selon un thème pour produire un effet dramatique, qui ne manque pas de créer un cer-tain impact dans l’assistance, les participants ont ce je-ne-sais-quoi qui leur permet de créer une at-mosphère de fête extraordinaire. Cette nouvelle mode, qui a envahi les campus universitaires euro-péens et nord-américains, a été lancée à Paris par le groupe TTC. Les règles sont simples : deux équipes s’affrontent dans le but précis de faire crier et chanter le plus de gens possible le plus fort possible. Les gagnants sont déter-minés par un sonomètre activé par la foule. C’est la démocratie qui s’impose sur les piste de danse.

Toutefois, les I-pod battle ne sont malheureusement pas inclu-sifs. Le 26 mars dernier, lors de la finale, l’événement n’était pas accessible aux francophones, car les animateurs ne se sont expri-més qu’en anglais. Un unilingue francophone n’aurait pas pu parti-ciper à cette soirée dynamique et excitante.

Cet engouement nouveau s’est d’abord emparé de l’Europe, puis du Québec (surtout de Montréal), et il frappe maintenant l’Univer-sité d’Ottawa, pour le plus grand plaisir de ses étudiants qui vien-nent nombreux à ce genre de soirée. Il ne suffit d’assister qu’à une seule de ces soirées pour com-prendre pourquoi il était impensa-ble de faire une revue de l’année sans eux. L’atmosphère électrique réussit à faire revivre les vieilles chansons pop, rock, hip-hop, rap, qui vivent toutes en nous, et à faire chanter et danser le dernier des ti-mides, qui est inévitablement em-porté par l’énergie incroyable de l’événement.

Une guerre électrisanteiPod battle

Photos Jessica Rose, Mathieu Langlois

Page 24: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

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La Rotonde tient sa réunion des bénévoles ce mardi, à midi, au 109 Osgoode.

Venez discuter du journal, rencontrer l’équipe et connaître les évènements à venir!

Page 27: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

272008-2009 en revue

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La Cavalcade 09

Il y aura désormais un nom gravé éternellement dans l’histoire des Gee-Gees. Un nom qui sera as-socié pendant longtemps, très

longtemps, au meilleur quart-arri-ère de l’histoire des Gee-Gees. C’est celui de Josh Sacobie, qui a gradué cette année, mettant un terme à son ère, une ère prolifique couronnée par des records d’équipe, à laquelle son seul regret sera peut-être l’absence d’une Coupe Vanier. S’il n’y avait pas eu une liste des blessés intermi-nable, avec ses receveurs décimés, il aurait pu étendre ses records à des marques nationales et aspirer au titre suprême. La déception se fait sentir après trois éliminations en quatre ans contre Western, mais les blessures font partie du jeu et il reste que les performances de Sa-cobie auront été exceptionnelles. Après trois matchs, il s’alignait vers une pluie de records grâce au tandem formé avec Ivan Birungi (417 verges en trois matchs). Mais l’ancien re-ceveur d’Acadia a subi une fracture à un pied. C’est ce qui a mis fin à sa saison régulière, lui qui pourchas-sait aussi des records. C’était le début de la fin pour Ottawa, qui a, sans cesse, jonglé avec les blessures pour trouver des receveurs en forme pour capter les passes du vétéran quart-arrière. Au final, il a tout de même terminé sixième du Canada cette saison. Mais il ne s’est jamais préoccupé des records, est toujours demeuré humble pour donner tout le crédit à ses coéquipiers. « À la fin

Josh de l’année

Josh Gibson-Bascombe Josh Wright

JGB est l’un des rares joueurs du campus à avoir son nom inscrit dans une équipe d’étoiles du SIC.

L’aîné des frères Gibson-Bas-combe s’est taillé une place dans la deuxième, grâce à une moy-enne de 17,6 points par match, ce qui le place sixième en Ontario. JGB a aussi bénéficié de l’arrivée d’un autre Josh en deuxième moitié de saison, Wright celui-là. Les deux ont tout de suite dé-montré une alchimie ahurissante, multipliant les jeux spectaculaires et taillant des défenses en pièces. Mais Western savait que la rec-ette pour freiner Ottawa était de menotter les Josh et c’est ce qu’ils ont fait pour mettre fin au rêve ottavien de remporter un titre na-tional. Les deux seront de retour l’an prochain avec une soif de vengeance.

(Athlète masculin de 2009)

Finalistes

de la journée, des records vont être battus, des noms vont être rempla-cés, les années vont passer, mais les souvenirs resteront à jamais, et j’en ai beaucoup », confiait Sacobie.

En carrière, les chiffres parlent d’eux-mêmes: il est au deuxième rang canadien pour les touchés (79), et au troisième pour les verg-es (9885) et les passes complétées (637). Ce sont tous des sommets pour un Gris et Grenat.

Plus souvent qu’à son tour, il s’est retrouvé dans la première équipe d’étoiles nationale, a été nommé joueur par excellence en Ontario et,

en 2007, il était en nomination pour le trophée Hec Creighton remis au meilleur joueur du Canada.

Au-delà des chiffres, Sacobie était un leader hors-pair sur et en dehors du terrain. Membre de la Première Nation St. Mary’s Maliseet, le joueur étoile a eu la chance de faire un dis-cours au Sénat canadien devant des jeunes, en plus d’être le porte-parole de la campagne Un filet d’espoir à l’Université. Chaque été, durant la saison morte, il retournait auprès des Premières Nations pour aider des jeunes en difficulté et y organis-er des activités sportives.

Il fallait trouver de l’expérience pour combler les départs de Christine Lamey, Kirsten Brouse et Laura Simons, cette dernière

laissant un trou béant au poste de passeuse. Lionel Woods avait pré-vu le coup avant même la saison 2007-2008 et était allé dénicher une joueuse de talent pour com-bler ce trou. À l’aube de la saison, il avait déclaré que son programme avait l’habitude de compter sur les meilleures passeuses du Canada: on attendait 2008-2009 pour qu’il ab-atte sa carte et démontre qu’il avait fait bonne pioche encore une fois. Après avoir passé la dernière saison sur le banc en raison des règlements sur les transferts, Tess Edwards a enfin pu démontrer l’étendue de ses capacités cette année, impression-nante à son poste naturel même si elle n’y avait pas joué depuis plu-sieurs saisons. Cela devrait lui per-mettre de se tailler une place à un camp de l’équipe nationale.

Le mot recrue serait plutôt mal employé pour la décrire. Ed-wards a passé quelques années à

l’Université du Kentucky dans le prestigieux circuit universitaire américain, la NCAA, avant d’opter pour un retour aux sources : elle avait un palmarès reluisant en On-tario au secondaire.

Cette année, elle s’est même per-mis d’établir un record d’équipe avec 62 as au service, une marque qui l’a placée au sommet du Sport interuniversitaire canadien (SIC) cette saison et qui l’a certainement aidée à décrocher une place au sein de la première équipe d’étoiles de la division Est de l’Ontario.

« C’était une transition impor-tante, parce que j’étais hors des ter-rains depuis près de deux ans. [Nos entraîneurs] m’ont beaucoup aidée à faire la transition entre ne pas jou-er et jouer en tant que passeuse.

Il ne fait aucun doute que c’était difficile, mais c’était un vrai plaisir de retrouver le terrain. L’attente en a valu la peine. Je suis contente de mon jeu, mais je sais que j’en ai encore plus dans le ventre et j’ai hâte d’être à la prochaine saison », dévoile Edwards.

Athlète féminine émerGente

Tess Edwards

Josh Sacobie

Photo Joël Côté-Cright

Photo Guy Hughes

Page 29: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

292008-2009 en revue

ses deux plus jeunes francs-tireurs, Matthieu Methot et Sean Smyth, avant le dernier match de la saison. Si la saison des Gee-Gees a été on ne peut plus diffi cile, l’émergence de Methot comme l’un des meil-leurs marqueurs de l’Ontario donne toutes les raisons de croire au suc-cès futur de l’équipe.

Athlète mASCulin reCrue

Avec les départs de Kim Kerr et Mandi Duhamel de l’attaque après l’an dernier, la for-mation de Shelley Coolidge

se devait de trouver de nouveaux atouts en attaque. L’un d’eux s’est avéré être Fannie Desforges, en qui les attentes étaient élevées avant la saison, tout comme celles en Saman-tha Delenardo. Des deux recrues, c’est Desforges qui a tiré son épin-gle du jeu, terminant deuxième au chapitre des points chez les recrues de la FQSÉ. Auteure de quatre buts

et six mentions d’aides, elle a signé l’une des performances de l’année en réussissant le seul coup du cha-peau ottavien le 18 octobre sur une victoire 6-2 contre Concordia.

Elle, qui a aussi terminé deux-ième de son équipe à ce chapitre derrière Joyce Spruyt, une ancienne de St. Mary’s, a failli envoyer Ottawa au match de la troisième place aux Nationaux. En prolongation face à Moncton, elle a vu son tir frapper le poteau. Quelques instants plus tard, les Aigles Bleus ont été en mesure de

voir leur tir faire bouger les mailles du fi let et l’ont emporté 2-1.

Le résultat fi nal est certes déce-vant pour Ottawa, mais l’attaque était pilotée par de jeunes joueuses et elle devrait être on ne peut plus menaçante l’an prochain. Après Desforges et Delenardo, Coolidge avait accueilli dans ses rangs Alicia Blomberg et Jodi Reinholcz. Toutes les quatre ont démontré de très belles capacités et devraient profi ter de cette expérience pour être plus menaçantes dans moins d’un an.

Aucune recrue masculine n’a eu un impact aussi grand dans son équipe que Matthieu Methot.

L’ancien des 67’s a mené les siens avec 18 buts en 28 matchs, menant également toutes les recrues de la conférence Est du SUO et terminant sixième marqueur du Canada. On peut mesurer l’incidence d’un joueur aux succès de son équipe. Certes, les Gee-Gees n’ont pas réalisé une grande saison en hockey masculin, mais enlevez Methot et l’équipe au-rait été dans de sales draps.

Bien que le gros de la charge of-fensive ait été pris en main par les vétérans Dan McDonald et Yannick Charron, Methot était, match après match, une menace offensive. C’est ce qui lui vaut bien des honneurs: sa constance. À n’importe quel niveau, il serait normal qu’un ath-lète de première année, aussi tal-entueux soit-il, peine à enchaîner les bonnes performances. Methot a effectué la plus longue séquence de matchs consécutifs (10) avec au moins un point de tout l’Ontario. Peu importe le match et peu im-porte la situation, Methot était tou-jours dangereux.

« Voilà le futur du programme », annonçait Dave Leger, en parlant de

Tu as couru 327 verges contre Guelph la semaine dernière, marquant trois touchés, bri-sant même le record onta-rien. Qu’as-tu mangé avant le match ?Big Bad Davie Mason : Dix pan-cakes et deux bols de Wheaties. Le déjeuner des champions.

On s’insulte beaucoup sur la glace. Quel est le meilleur trash talk que tu aies enten-du pendant un match ? Le Dinosaure Martin Hérard : [Rires] Je ne sais pas si je peux répondre…Allez…Physiothérapeute qui l’accompa-gne : La meilleure insulte, selon moi, vient d’un gardien. Il était sur le banc et un joueur de l’équi-pe adverse voulait l’insulter en se moquant du fait qu’il ne jouait pas. Il a dit : « Hey, t’es blessé ? » Il faut dire qu’il a un certain ac-cent quand il parle anglais. [Ri-res] Il a répondu : « Ya, ya. I gat hinjured focking yor sistor last night ! » [Rires]

À la décharge du Chat, il faut dire que sa situation était autre-ment plus complexe. L’équipe de football, reconnue pour son attaque Star Wars, a été frappée par une véritable avalanche de blessures, notamment au poste de receveur. Et la recrue n’a pas été épargnée. Au milieu d’une saison où, de semaine en se-maine, personne ne savait ce qui allait arriver aux Gee-Gees, Le Chat a pu remplacer au pied levé Davie Mason, l’un des meilleurs porteurs de ballon du Canada, lui aussi blessé plus souvent qu’à son tour. En plus d’avoir inscrit cinq touchés en autant de matchs, ses 425 verges au sol le placent au huitième rang ontarien.

félix potvin-desjardinsFinaliste

Matthieu Methot

Athlète féminine reCrue

Fannie Desforges

Tirs de barrage » best of

Oui, Mathieu Desjardins. Nous aussi, on était pas mal surpris (et amusés).

Big Bad Davie Mason nous a dit qu’il pouvait manger 70 ailes de poulet. Du haut de tes 2 mètres 11, peux-tu stoc-ker plus d’ailes ? DAX : J’ai essayé une fois au Honest Lawyer [où les ailes sont à volonté] et je suis arrivé à 62. Depuis ce fameux soir, je ne suis plus capable de manger des ailes.

Depuis Phil Jackson, plu-sieurs entraîneurs adoptent des stratégies « zen », de la méditation, du yoga, etc. Dave Deaveiro est-il allé dans cette direction ?DAX : Non, non. Coach Dave ne fait que crier.

Pourquoi les joueuses de volley ont-elles des shorts si serrés ?V pour Véronique Yéon : Pour mieux bouger ? [Rires] Je n’en ai aucune idée, sérieusement... Je ne sais pas si tu peux imagi-ner faire des plongeons à terre, les jambes écartées, avec des shorts de basket, je pense qu’el-les auraient pas mal de trous. Il y en a qui pensent que c’est pour une autre raison, mais...

Photo Romain Guibert

Photo Romain Guibert

Page 30: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

30 www.larotonde.ca

On attendait les Ivan Birungi, Ron Kelly, Justin Wood-Roy et autres receveurs de ce monde pour capter les dernières

passes de la carrière de Josh Saco-bie. Le prolifi que quart-arrière de l’Université a dû être le premier sur-pris quand, à la fi n de la saison, l’un de ses meilleurs receveurs n’était nul autre que son remplaçant. Les blessures ont décimé de fond en comble les receveurs des Gee-Gees, si bien que même l’entraîneur Denis Piché ne savait plus trop qui était dans le caucus. Au fi nal, c’est Brad Sinopoli qui est sorti du lot pour épauler le peu de joueurs en forme qui restaient sur le terrain. Et il les a épaulés avec brio.

Celui qui sera le quart-arrière de l’équipe au cours des trois prochaines années en a épaté plus d’un avec son athlétisme et son adaptation à un nouveau poste. La vitesse qu’il a démontrée est de bon augure pour Ottawa, qui devrait avoir un quart-arrière très mobile et d’autant plus dangereux, pilotant une attaque pouvant frapper dans les airs ou au sol.

Aux 355 verges qu’il a accumulées par la passe, il a ajouté une moy-enne d’un peu plus de 10 verges par attrapé en saison régulière, mais il s’est surtout démarqué en séries. Il a inscrit le seul touché par la passe contre Guelph, dans un match dominé par la course. Davie Mason, dans une performance historique et à coup sûr la plus belle de l’année, avait éclipsé le record ontarien en amassant 327 verges et trois tou-chés au sol. Contre Queen’s, il a été le meilleur receveur des siens.

Puis, lors de l’élimination du Gris et Grenat face à Western, son fait d’armes aura été et restera à ja-mais symbolique. Sinopoli a capté la dernière passe de la carrière de son mentor, marquant le passage du fl ambeau, marquant la fi n de sa saison au poste de receveur et le début de son ère en tant que quart-arrière. « En tant que vétéran, tu t’attends à enseigner aux jeunes. Et j’ai appris beaucoup de Brad en retour. Je suis convaincu qu’il fera une belle carrière et je le lui sou-haite. J’achèterais un billet pour le voir jouer », avance Sacobie.

Utilises-tu ton frère dans NHL09 ?Matt Methot : Oui, en fait, je fais quelques échanges pour aller le chercher, et le faire jouer en pre-mière ligne.

Quelque chose qu’on ne sait pas de Denis Piché?Big Tet : Wo... Qu’est-ce que vous savez de lui?Qu’il a l’habitude de « cass-er » les journalistes de La Ro-tonde... [NDLR : On ne vous donnera pas d’exemples. On tient à notre dignité.][Rires] Derrière son attitude de pitbull, il n’est pas si méchant que ça... C’est un très bon père de fa-mille. Il s’occupe beaucoup de ses fi lles [NDLR : une règle d’or en football est de laisser Denis voir ses fi lles avant de l’interviewer après un match].

Tdb » best of

Le sixième homme de Dave Deaveiro est l’un des athlètes à s’être le plus améliorés depuis l’an dernier, où il était une recrue. Nemo a démontré une très belle complicité avec les joueurs du cinq de départ. Il s’est classé au sixième rang de l’équipe au chapitre des points marqués et du temps de jeu.

L’an prochain, il devrait passer

de sixième homme à partant, pre-nant sûrement la place du vétéran David Labentowicz. Avec Nemo, la relève à ce poste est donc assurée et entre de bonnes mains. C’est un poids de moins sur la conscience de l’entraîneur Dave Deaveiro, qui doit trouver un digne successeur à Dax Dessureault. À ce compte, sur-veillez Louis Gauthier.

Athlète mASCulin émerGent

LR : Votre gardienne, Jessica Audet, a 32 ans. Comment fait-elle pour maintenir ce rythme ? Érika Pouliot : Elle mange beau-coup de légumes !

Un tir à trois points à prendre : Émilie Mo-rasse ou Donnie Gibson ?ÉM : Moi.Marie-Ève Caouette : Émilie Moraaaasse...ÉM : Moi.MÈC : ...for three ! Quoique sous pression, c’est vrai que Donnie est pas mal bon.ÉM : Ouais, mais franchement, j’ai mon orgueil. [Rires]

Le meilleur nightlife: Otta-wa, ou Rouyn ?Ovni : ROUYN !Joanie Beauregard-Veillette : À Rouyn, tu vas rencontrer tout le monde, parce que tout le monde va au même bar. [...] Pas de coverà Rouyn.Ovni : Pas de fi les d’attente.JBV: Pas de fi les d’attente.Ovni : Donc pas de joueurs de basket qui passent devant tout le monde...

Qui se voit offrir le plus de verres quand vous sortez ?Kelly Weir : Moi.Allison Forbes : Elle ? [Courte ré-fl exion]. Nan, probablement Émi-lie [Rires]. Je pense que les gens voient sa façon de danser et veu-lent l’amener au bar pour qu’elle quitte la piste de danse.

nemanja BaleticFinaliste

Brad Sinopoli

Rien à faire, on ne vous parlera pas des questions qu’on a déjà posé à Denis Piché.

Photo Joël Côté-Cright

Page 31: La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

312008-2009 en revue

Si quelqu’un peut trouver un mot pour décrire ce qu’a ap-porté Andy Sparks, entraîneur recrue, au programme de bas-

ket-ball en moins d’un an, bravo. Si c’était sa première année uni-versitaire, sa trentaine d’années passée à entraîner maintes équipes fera taire les détracteurs lui re-prochant son manque d’expérience. Mais la plus belle preuve pour faire oublier qu’il n’avait jamais été entraîneur-chef au niveau in-teruniversitaire est sur le terrain. Ses prouesses ont été reconnues et il a remporté, haut la main sans doute, le titre d’entraîneur de l’année dans la division Est du Sport universitaire ontarien (SUO). Sparks a pris cette équipe en main en juillet et il va sans dire qu’il n’a pas été en mesure de faire son propre recrutement. Il a hérité de la formation dirigée par Carlos Brown, son prédécesseur; une formation jeune, qui a compilé un dossier de 3-19 en 2007-2008, ratant les séries, et qui a perdu les services de Sarah Van Hooydonk, sa joueuse étoile.

De tout cela, il a fait un conte de fées, emmenant ses joueuses au Championnat national à Regina, après avoir terminé deuxième dans l’Est ontarien. En séries provincial-es, elles ont éliminé les troisièmes et éternelles rivales, Carleton, avant de dominer Toronto, premières en saison régulière. Mais l’histoire s’est malheureusement terminée en fi-nale contre Windsor, numéro deux du Canada, et par deux défaites aux Nationaux. Quoi qu’il en soit, cela demeure exceptionnel.

Comment sont-ils arrivés à ces prouesses ? Ce serait à l’entraîneur

et aux joueuses de le dire. D’un point de vue extérieur à l’équipe, c’est le signe d’un changement drastique dans l’éthique de travail, le leader-ship et la façon d’aborder un match. Les filles ne pouvaient plus se con-tenter d’une victoire, cherchaient et trouvaient toujours un détail à améliorer.

Cela démontre à quel point le rôle d’un entraîneur est crucial. Et avec l’expérience acquise cette année, tant pour l’entraîneur que les joueuses, la saison prochaine s’annonce encore plus surprenante.

Si l’arrivée de Sparks a eu un ef-fet monstre sur les performances de l’équipe, il n’est pas beaucoup moindre sur celle de la garde Émi-lie Morasse. Après chaque match, on parlait d’un effort d’équipe et de l’absence d’une joueuse étoile au sein du Gris et Grenat, surtout après le départ de Sarah Van Hooy-donk. Néanmoins, on ne peut pas nier qu’Émilie Morasse a été la clé de voûte des Gee-Gees cette an-née et a aidé à orchestrer plusieurs fins de match à couper le souffle. Et c’est d’autant plus surprenant qu’elle était une verte recrue il y a un an.

L’athlète de Beauport possède surtout un tir à trois points dévas-tateur, elle qui a terminé sixième en Ontario en en récoltant 44. Sa moyenne de 13,36 points par match (le double de l’an dernier) la place aussi au sommet de son équipe. Il y a un an, Van Hooydonk trônait à ce chapitre avec une moyenne de 11,45. La garde de deuxième année a même terminé deuxième au niveau des rebonds (123), derrière Hannah Sunley-Paisley.

L’équipe de soccer avait une al-lure moins offensive cette année, malgré l’abondance de potentiel in-dividuel, un potentiel encore jeune. Néanmoins, cela ne l’a pas empê-chée de se qualifier pour les Na-tionaux pour la dixième fois en 15 ans. Une victoire 1-0 contre Cape-Breton représente le seul match remporté par une équipe féminine à un championnat national.

Une grande part du crédit revient donc à Steve Johnson pour avoir réussi à trouver de nouvelles combi-naisons gagnantes, au risque d’être

moins dominateur. Johnson avait tout de même un regard mitigé sur sa dernière saison.

Si, d’un côté, ses joueuses ont bien fait en période de reconstruc-tion, de l’autre, il aurait aimé avoir plus de succès aux Provinciaux (défaite en finale contre Laurier, en tirs de barrages), et aux Nation-aux (nouvelle défaite contre les Golden Hawks pour la cinquième place) où la compétition était moins relevée que les années pré-cédentes.

Même si la formation aurait

pu en faire plus, la milieu de ter-rain Catherine Scott est l’une des grandes artisanes du succès d’Ottawa. Avec huit partantes de 2007-2008 absentes, Scott, trans-férée de McGill, a amené un bagage d’expérience et de leadership in-déniable pour encadrer les jeunes. Elle a surtout apporté une touche de balle redoutable, s’avérant être une menace constante sur chaque coup franc et corner, dont un, mil-limétré sur la tête de Rachael Swet-nam, qui a envoyé les Gee-Gees au carré d’as provincial.

Andy Sparks, Émilie Morasse et Basket féminin

Steve Johnson, Catherine Scott, Soccer fémininFinalistes

entrAîneur de l’Année, équipe et Athlète féminineS de l’Année

Photos Simon Cremer

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32 www.larotonde.ca

Érika, dans une édition an-térieure des Tirs de barrage, tu avais mentionné que tes préférés chez le Canadien étaient les frères Kostitsyn. Cela a-t-il changé ?Érika Pouliot : Ouais, et puis Steve Bégin, aussi, qui est parti… Main-tenant, c’est Mike Komisarek.

Christine, on sait que tu es fan des Sénateurs…Christine Allen : Anton Volchenkov.

Je lui ai déjà parlé… Sym-pathique, même s’il n’est pas très bavard…CA : Ouais, mais il n’a pas besoin de parler ! [Rires]

Qui, dans l’équipe, ne devrait pas faire une carrière de mannequin ?Nemo : Warren Ward. Il prend-rait tellement de temps avant d’être devant la caméra, qu’ils abandonneraient.

Tdb » best of

La formation de Dave Deaveiro a conclu l’année sur deux victoires au Championnat national. Ce n’était pas les deux victoires

espérées, mais une défaite aurait été bien pire, aurait réellement gâché la saison et, surtout, aurait entaché davantage la fi n de l’ère de Dax Des-sureault et David Labentowicz. Avec un dossier de 19-3 et deux victoires aux Nationaux, il est tout de même légitime d’honorer cette équipe.Avant ces deux victoires, les Gee-Gees avaient déjà failli à l’ouvrage et échoué dans la satisfaction de leur attente: remporter le tournoi national. Numéro deux ou trois au Canada pendant une grande partie de l’année, Ottawa s’est écroulé un certain vendredi 13 contre Western. Une deuxième défaite contre les Mustangs cette année, mais celle-ci était plus que crève-cœur. Et elle authentifi ait la rivalité entre ces deux universités, après un scénario identique en football.

Toute l’année, le Gris et Grenat a été menaçant et perçu comme l’une des rares équipes qui pourraient empêcher Carleton de remporter un sixième titre national en sept ans. Mais Ottawa, dauphin de Carleton en saison régulière, a atteint un pic trop tôt et a été absent des grandes confrontations contre les Ravens (lors de la Classique de la capitale ou de la demi-fi nale ontarienne).

Ce n’est pas sans rappeler l’an dernier, où les Gee-Gees avaient été spectaculaires un poil trop tôt contre Toronto en séries, avant de se faire battre par Carleton, puis Brock, pour ne pas aller aux Nationaux. Cette année, ils y sont allés par la petite porte, battant Windsor en petite fi nale ontari-enne, mais ne sont pas ressortis avec les plus beaux lauriers. Ils ont fi ni cinquièmes, battant Concordia en fi nale de consolation.

« On a été performants au mau-vais moment, au milieu de la saison plutôt que vers la fi n. On a frappé le bas au mauvais moment. C’est bien de fi nir sur une victoire. Il y a deux moyens, être champions, ou cham-pions de consolation. Cela console, mais pas tant que ça », confi ait Dessureault, déçu de ne pas avoir goûté au trophée suprême en cinq ans, mais heureux d’avoir fait partie d’une équipe gagnante.

Le centre termine sa saison, la meilleure de sa carrière, sur un goût amer, quittant aussi le dernier match après cinq fautes person-nelles. Il est néanmoins très satis-fait de son tournoi national, où il a accumulé 46 points et 24 rebonds après l’affront contre Western. Une performance qualifi ée de sensation-nelle par son entraîneur, comme celle de Labentowicz. Ces deux-là ont montré tout leur caractère pour

On dit souvent que le hockey interuniversitaire a ceci de particulier que les équipes ont toutes beaucoup de profondeur, plus qu’au junior majeur. Mais pour qu’une équipe connaisse du succès, il faut que certains joueurs soient prêts à prendre les rênes, une fois de temps en temps. Dan Mc-Donald nous en avait donné un avant-goût l’an dernier : il avait joué un rôle important dans le retour d’Ottawa en deuxième moitié de saison et il a carrément explosé cette année, totalisant 14 buts et 27 passes en 25 matchs pour se placer au 12e rang au Canada. Une performance qui lui a valu une place dans la première équipe d’étoiles de la division Est, le trophée R.W. Hugh remis au joueur le plus gentilhomme du Canada et un billet pour la East Coast Hockey League, où il joue maintenant profes-sionnellement avec les Grizzlies de l’Utah.

Athlète mASCulin finiSSAnt et équipe mASCuline de l’Année

dan mcdonald

fi nir en gagnants.Ces performances ont couronné

une année qui a vu Dax se hisser à la première équipe d’étoiles de l’Est ontarien et hériter du trophée Ken Shields remis à l’athlète sachant le mieux combiner ses performances sur le terrain, en classe et dans la communauté. Souvent spectaculai-re, tant en attaque qu’en défense, il a terminé cinquième du Canada pour les blocs (39), premier de l’équipe au niveau des rebonds (148) et troisième pour les points par match (15,2).Joueur défensif en Ontario Est l’an dernier, c’est donc un joueur poly-valent qui quitte Ottawa comme l’un

des meilleurs centres de l’Université. Qu’adviendra-t-il de son numéro? Retiré? « On devait jouer en rouge, mais on a joué en blanc lors du dernier match parce que mon nu-méro 15 s’est déchiré au lavage. À la blague, je disais que c’était un signe », concluait Da X Factor.

Selon lui, la relève est entre de très bonnes mains, celles de Louis Gauthier. C’est sans compter qu’il reste une année à JGB, Josh Wright et Donne Gibson. Après cela, le trou sera encore plus dur à combler. Ce sera une année de la dernière chance pour JGB, le meilleur joueur de l’histoire de l’U d’O.

Finaliste

Dax Dessureault, basket masculin

Admettons qu’il y a un pho-tographe de La Rotondederrière le fi let pendant le premier tir de barrage des fi nales provinciales, et que la fi lle qui l’a effectué l’a raté. Est-ce que ça se pourrait que ça soit de la faute du photo-graphe?MEG : C’est sûr que c’est décon-seillé d’avoir un fl ash dans le vi-sage avant un tir de penalty, mais une bonne joueuse ne se laissera pas déconcentrer. Je me rappelle qu’a RMC, on a eu un tir de penal-ty et c’est Nikki qui l’a pris. Il y a avait un partisan de l’autre équipe qui criait toujours son nom pour la déconcentrer et elle a marqué quand même. Après elle s’est re-tournée vers lui pour applaudir et lui faire un beau gros sourire !ÉD : À moins qu’il utilise le fl ash à plusieurs reprises avant et pen-dant que la fi lle botte... Autre-ment, je ne crois pas qu’on peut le blâmer! Surtout pas un photogra-phe de La Rotonde![NDLR : Soulagé, Simon?][NDDP: Oui, très]

Photo Alexandre Lequin-Doré

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C’est l’une des joueuses qui en avaient le plus sur les épaules avec le départ de Christine Lamey et elle a réussi à tirer son épingle du jeu en menant l’équipe au chapitre des attaques décisives (129). « J’ai été plus active, mais je reste le type de

Athlète féminine finiSSAnte

FinalisteAriane thibault

Jess AudetIl n’y a pas de poste plus important

que celui de gardien de but. Et les Gee-Gees ont pu s’estimer très heureuses d’avoir une joueuse de

la trempe de Jessika Audet pendant deux ans. Elle qui avait gagné deux titres nationaux avec les Stingers en 1998 et 1999 a apporté un leader-ship et une présence sans égaux au sein d’une très jeune équipe. Et tout cela sans parler de sa présence sur la glace.

Audet a su maintenir une moy-enne de 2,48 buts par match, avec un pourcentage d’efficacité de .912, la plaçant parmi les meilleures gar-diennes de la Conférence québécoise (FQSÉ). Ottawa a sans doute conclu sa saison sur une fausse note, ter-minant dernier au championnat na-tional. Mais l’an dernier, Audet avait brillé en fin de match, puis en tirs de barrage, pour permette au Gris et Grenat de créer la surprise en battant St. Francis Xavier lors du match de la cinquième place aux Nationaux.

Il est toujours plus difficile de juger de la performance d’une équipe quand il n’y a pas de grand

trophée à la fin de la saison, mais Ottawa a été une équipe dangere-use pendant toute l’année, donnant d’ailleurs quelques sueurs froides à cette monstrueuse machine de hockey qu’est McGill. Si les Gee-Gees ont failli réaliser la surprise contre les Martlets à quelques occa-sions et si elles ont pu se qualifier au tournoi national, c’est en en bonne partie grâce au brio de celle que l’on surnomme « Grandma ».

Et s’il n’y avait pas eu la présence de Charline Labonté, la gardienne d’Équipe Canada, dans les buts de McGill, Audet aurait eu sa place dans la première équipe d’étoiles québécoise plutôt que la deuxième. Il reste à voir de quelle façon Shel-ley Coolidge comblera la perte d’une gardienne spectaculaire qui a gardé Ottawa au sommet cette an-née. Pour rester dauphin de McGill l’an prochain, Ottawa devra faire vite pour trouver une remplaçante, d’autant plus que la lutte se fera désormais à cinq dans la FQSÉ, l’Université de Montréal ayant un nouveau programme.

leader plus calme qui communique plus avec chacun en particulier. Je résume mes quatre années en une suite de hauts et bas, où j’ai appris à pousser et garder la tête haute lors des périodes les plus difficiles et ap-précier les beaux moments, parce que tout va si vite », déclare Thiba-ult, qui a hérité d’une place dans la première équipe d’étoiles de l’Est du SUO et qui a à son palmarès un titre provincial acquis en 2007.

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Photo Romain Guibert

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mars 2009 • Vol. LXXVI No.24

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La Rotonde est le journal étudi-ant francophone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par les Publications La Rotonde inc., et distribué à 5000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés.

La Rotonde est membre du Carrefour international des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas respons-able de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

La relation entre les médias étudiants de l’Université d’Ottawa et les instances gou-vernementales telles que la FÉUO et la GSAÉD peut être incestueuse. La proximité

que nous avons avec ces différents acteurs, que nous côtoyons régulièrement, pourrait, dans un cas extrême, ne pas permettre aux médias de garder une distance fondamentale afi n de pour-suivre leurs buts. Mais cette situation n’est pas réservée aux médias étudiants. Au niveau des médias nationaux, nous voyons des politiciens et journalistes changer de camps régulièrement et c’est considéré comme « normal ».

Le temps est révolu où l’administration uni-versitaire ou la FÉUO retiraient les journaux des kiosques comme ce fut le cas pour La Rotonde, en 1958, lorsque nous avons critiqué la reine Eliza-beth II ou plus récemment, en 2005, lorsqu’une lettre anonyme a été publiée. Même cas du côté de nos confrères anglophones, quand, en 2004, cette publication a mis sur sa page de couverture un broc de bière accompagné d’un titre à conno-tation négative : Frosh. C’est d’ailleurs cet événe-ment qui a donné l’impulsion au Fulcrum de lut-ter pour son indépendance. Il y a clairement eu de l’ingérence dans le travail de nos journalistes étudiants. Bien sûr, avec l’indépendance vient la liberté d’administrer nos propres affaires sans devoir passer par la Fédération étudiante et de faire respecter notre voix sans avoir peur des ac-tions que la FÉUO pourrait entreprendre. En fait, de plus en plus de médias deviennent indépen-dants de leurs associations : mordre la main qui nous nourrit n’est rien d’autre qu’une situation extrêmement confl ictuelle.

Certes, La Rotonde et le Fulcrum affi chent fi èrement leur indépendance. Mais quand l’on doit écrire un éditorial à saveur critique, la ques-tion ne peut que se poser : quelles seront les ré-percussions, à long terme, pour notre média ? Y aura-t-il des représailles ? La FÉUO a indéniable-ment fait l’objet de nombreuses critiques de la part de La Rotonde cette année et cela ne peut qu’enclencher une réfl exion : l’indépendance est-elle suffi sante ?

Cette question est encore plus vitale alors que nous célébrons le premier anniversaire d’indépendance de la FÉUO et que nous dépen-dons toujours des bonnes relations avec la Fé-dération afi n de mener à son terme sa transition, en bonne et due forme. Quand il doit pondérer entre la publication d’une critique et les répercus-sions à long terme, le journaliste pourrait se sen-tir entre l’arbre et l’écorce. Et cette situation est problématique : rien n’est plus facile pour les in-stances gouvernementales que de mettre des bâ-tons dans les roues et tourner le dos aux médias. Cette année, nous avons heureusement eu la chance de pouvoir compter sur le professionnal-isme de nos représentants étudiants de la FÉUO et de la GSAÉD. Mais à l’avenir, il se peut que les personnes en charge de nos associations ne sachent pas dissocier la critique que nous leur adressons de leur fonction de canalisateurs de cotisations. Après tout, ce sont ces mêmes per-sonnes qui nous signent les chèques et rien de plus simple qu’un « oubli » afi n d’entraver les fonctions des médias étudiants. Passer les co-tisations par l’administration universitaire est, de loin, une option viable puisque, comme nous

le savons, la structure en place est telle que les étudiants ont très peu ou aucune voix quant aux décisions prises.

Les médias sont des chiens de garde et ne devraient pas à avoir faire face à ce genre de préoccupations lorsqu’ils adressent leur parole à qui que ce soit. L’indépendance est, assurément, un moyen de contrer les confl its d’intérêts entre la corporation qui régit le média et les critiques que nous pouvons adresser. C’est également une opportunité d’avoir un contrôle sur notre propre gestion. Évidemment, c’est également à La Rotonde de bâtir sur sa nouvelle situation, d’élaborer ses propres politiques, de se défi nir par rapport à la FÉUO. L’avenir de notre indépen-dance ne dépend pas entièrement des élus qui se-ront à la FÉUO au cours des prochaines années: elle dépend aussi de ce que La Rotonde veut faire de sa propre indépendance. Cependant, il faut se rendre compte que La Rotonde et le Fulcrum ne sont que partiellement indépendants.

Toutefois, afi n de prévoir un problème qui pourrait éventuellement sugir, il faudrait possi-blement trouver un moyen de faire passer nos co-tisations par une organisation neutre. À présent, nous ne pouvons que compter sur le profession-nalisme de nos représentants étudiants et cette situation ne peut être qu’inquiétante.

Zoom productions devrait sérieusement pren-dre en considération cette réfl exion, puisque après tout, Zoom a été désigné par référendum comme média étudiant et non comme outil pro-motionnel de la FÉUO. Bien que Zoom ait fait du chemin cette année, ce média devrait lutter pour sa vraie raison d’être.

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emordre la main qui nous nourrit Éditorial

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LA FÉUO AIMERAIT REMERCIER TOU.TE.S SES EMPLOYÉ.E.S, SES BÉNÉVOLES ET SES PARTICIPANT.E.S D’AVOIR FAIT DE L’ANNÉE 08-09 UNE EXPÉRIENCE FANTASTIQUE!

Assurez-vous de rester au courant des activités d’été et d’automne à la FÉUO en visitant notre site web: www.feuo.ca

Et si vous croyez avoir ce qu’il faut… Devenez une Guide 101, pour ces petits nouveaux qui arriveront en septembre 2009!Écrivez à [email protected]

Merci, bonne chance dans vos exams, et on vous verra en septembre!

Ce jeudi le 9 avril, joignez-vous à nous… À la Débauche de fin d’année de la FÉUO! Les billets coûtent 5$ (Bureau de la FÉUO)

METRIC, MALAJUBE ET BEDOUIN SOUNDCLASHAu Centre Civic, le 1er avril 2009, de 19h à 23h

Billets à seulement 10$ FÉUO (07, UCU) et Kiosk 5 de la FÉUO (le comptoir sur l’étage 0, É.I.T.I.)

Pour la quatrième année consécutive, la Fédération étudi-ante et l’Université de Carleton combinent leurs efforts pour

vous présenter un concert du tonnerre! www.pandamonium2009.com

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