l’interventionmasso.kinésithérapique! en!entreprise!:! … · 2014. 9. 4. ·...
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L’intervention Masso-‐Kinésithérapique en entreprise :
Massage bien-‐être et Massage thérapeutique.
Adrien HENRY
Travail Ecrit de Fin d’Etudes En vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de Masseur-‐Kinésithérapeute
Année scolaire : 2013-‐2014
REGION DES PAYS DE LA LOIRE
Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation
Pays de la Loire.
54, rue de la Baugerie – 44230 SAINT-‐SEBASTIEN SUR LOIRE
Remerciements • Merci à toutes les personnes qui ont contribué à la diffusion du questionnaire. • Merci à tous les salariés qui ont bien voulu prendre du temps pour participer à cette
étude. • Merci à mon tuteur de mémoire, Mr. Cercleron, pour son suivi, ses conseils et relectures. • Merci à mes parents pour leur soutien, leurs conseils et relectures. • Merci à Catherine (médecin du travail) pour son aide et le partage de ses connaissances. • Merci à Laura pour sa présence et son soutien tout au long de la réalisation de ce
mémoire.
Résumé Le massage en entreprise est une pratique en plein développement. De nombreuses offres existent afin de répondre à la demande de plus en plus importante des salariés. L’objectif de ce mémoire est de vérifier si la demande est réellement présente, et selon quelles modalités. Pour cela, un questionnaire destiné à des salariés en activité dans des entreprises a été réalisé puis les réponses analysées. Le sujet abordé soulève de nombreuses questions concernant la pratique du massage : faut-‐il mettre en avant l’aspect de « bien-‐être » ? La dimension thérapeutique de cette pratique doit-‐elle entrer en compte dans l’intervention en entreprise ? Quel praticien est le plus apte à réaliser ce type de massage ? The massage business is a practice in full development. The offer is large to answer to employee’s request. The purpose of this work is to know if the request exists, and how it can be done. For this, the creation and the analysis of a questionnaire for employees is necessary. The subject raises a lot of questions about the practice of massages, do we have to focus on the well-‐being of the massage ? Or on the therapeutic aspect of it ? Which person is the most suitable to do this kind of massages ?
Mots-‐clés : Bien-‐être, Entreprise, Massage, Thérapeutique.
Keywords :
Well-‐being, Company, Massage, Therapeutic.
Table des matières
I. Introduction ................................................................................. 1 II. Développement de la réflexion ................................................... 1 1. Contexte et intérêt de l’étude ......................................................................................... 1 2. Questionnement initial. .................................................................................................... 2 a. Champ d’intervention en entreprise : le massage ................................................. 2 b. Bien-‐être et thérapeutique .............................................................................................. 2 c. Masseur et masseur-‐kinésithérapeute ........................................................................ 3
3. Problématique ...................................................................................................................... 3 4. Hypothèses ............................................................................................................................. 4 III. Présentation de l’étude .............................................................. 4 1. Introduction ........................................................................................................................... 4 2. Matériel et méthode ........................................................................................................... 4 a. Population étudiée .............................................................................................................. 4 b. Protocole de l’étude ............................................................................................................ 4 c. Moyen utilisé .......................................................................................................................... 5 d. Outil d’analyse de pourcentage ..................................................................................... 6
3. Résultats .................................................................................................................................. 6 4. Analyse de pourcentage ................................................................................................. 15 a. Introduction ......................................................................................................................... 15 b. La demande .......................................................................................................................... 16 c. Le confort en entreprise .................................................................................................. 19 d. Massage bien-‐être : confort et douleurs .................................................................. 20 e. Masseur-‐kinésithérapeute : confort et douleurs. ................................................. 21 f. Massage thérapeutique .................................................................................................... 21
5. Discussion ............................................................................................................................ 22 6. Conclusion ........................................................................................................................... 24 IV. Discussion ................................................................................ 24 V. Conclusion ................................................................................ 29 Bibliographie
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I. Introduction
Ayant grandi dans un environnement familial proche des petites et moyennes entreprises, j’ai pu cotoyer ce milieu et y être confronté à de nombreuses reprises. Lorsque je me suis orienté vers les études de masso-‐kinésithérapie, j’ai rapidement fait un rapprochement entre la kinésithérapie et les conditions de travail.
Parmi la population active, 90,3% des emplois totaux sont des emplois salariés (1). L’entreprise est une unité économique de production de biens ou de services à but commercial, elle est composée de personnes salariées, qui perçoivent une rémunération en échange d’un travail fourni. Cependant, le salarié peut être amené à subir des contraintes en relation avec ses conditions de travail. Je me suis donc intéressé, dans un premier temps, à un phénomène connu : la prévention des troubles musculo-‐squelettiques. Très vite la notion d’ergonomie est apparue, m’entraînant vers un champ d’intervention qui s’éloignait, me semble-‐t-‐il, trop de la kinésithérapie. C’est pourquoi, au fur et à mesure de ma réflexion, j’ai préféré m’orienter vers une intervention plus globale visant le bien-‐être du salarié. Pour cela, il était nécessaire de cibler le type d’intervention qui pourrait être réalisé en entreprise.
C’est ainsi que mes recherches se sont orientées vers le massage. De nombreux types de massage ont émergé au fil du temps, n’ayant pas tous le même but. Il existe plusieurs définitions, qui incluent ou non la notion de thérapeutique (2), de mieux-‐être et de bonne santé (3).
Ces différentes définitions ont alors orienté ma réflexion vers deux aspects du massage : l’aspect bien-‐être et l’aspect thérapeutique. C’est donc sur cette base que mon questionnement initial a débuté :
-‐ Les salariés en entreprise ont-‐ils besoin d’être massé ? -‐ La demande est-‐elle suffisamment forte ? -‐ Existe-‐t-‐il déjà des interventions de massage en entreprise ? -‐ Quel type de massage serait le plus adapté et le plus demandé ? -‐ Au-‐delà de l’aspect purement législatif et réglementaire, l’apport de la dimension thérapeutique du MK est-‐elle indispensable pour satisfaire au mieux la demande de l’entreprise ?
II. Développement de la réflexion
1. Contexte et intérêt de l’étude
Le sujet de la Kinésithérapie en entreprise m’est apparu dès le début de mes études principalement au regard de la situation professionnelle de nombreuses personnes de mon entourage. Ma vision du travail se résumait ainsi à une personne travaillant dans un bureau, en position assise, derrière un écran d’ordinateur entraînant inévitablement des conséquences néfastes sur sa santé.
Lors de ma 2ème année de formation en école de Masso-‐Kinésithérapie, des cours d’ergonomie ont complété ma formation et m’ont entraîné vers une réflexion à propos du
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rapport entre le monde de l’entreprise et le métier de Masseur-‐Kinésithérapeute. Il y était abordé la question de la prévention des troubles musculo-‐squelettiques, ou bien des aménagements des postes de travail en prenant en compte les conditions de travail. Il était donc indispensable d’établir un lien entre deux professions : le masseur-‐kinésithérapeute et l’ergonome. Cependant, la frontière entre ces deux métiers m’a semblé mal définie. C’est pourquoi, compte-‐tenu du risque de m’égarer vers un domaine trop éloigné de la kinésithérapie, j’ai orienté mes recherches vers un autre champ d’intervention en entreprise : le massage.
Le massage en entreprise est une pratique en pleine évolution, il existe de très nombreux organismes, instituts, agences et fédérations qui proposent leurs services. Cette étude va permettre de collecter de nombreuses informations relatives au salarié, afin d’obtenir une vision globale de ses conditions de travail. On pourra alors avoir une idée plus claire sur les demandes existantes concernant le massage en entreprise.
2. Questionnement initial.
a. Champ d’intervention en entreprise : le massage Les premières traces de la technique de massage remonte à des millénaires en Chine,
en Inde et au Japon. En France, l’intérêt pour le massage fait son apparition au XVIIème siècle grâce à la progression des connaissances en terme d’anatomie et de physiologie. C’est à la fin du XVIII ème siècle, en 1779, que le terme « masseur » et le verbe « masser » apparaissent dans les dictionnaires le Robert et le Larousse. En 1922, le diplôme d’infirmier-‐masseur est délivré, dans un contexte difficile d’entre-‐deux-‐guerres. Juste avant la quatrième République (1946 – 1958), les diplômes de « moniteur de gymnastique médicale » et de « masseur médical » sont créés, mais l’absence d’autonomie, de responsabilité et d’autorité se fait sentir. C’est pourquoi ces deux diplômes vont fusionner en 1946 pour créer le diplôme d’état de masseur-‐kinésithérapeute, incluant le monopole de la gymnastique médicale et du massage. (4)
Il existe de nombreux types de massages, qui ne se réalisent pas de la même façon,
et qui n’ont pas les mêmes buts. Il est indispensable d’associer le massage à plusieurs notions : « bien-‐être », « thérapeutique » ou encore « douleur ». En effet, on trouve différentes définitions du massage faisant intervenir ces termes. Selon le dictionnaire Larousse (2), le massage est défini comme « L’ensemble des techniques utilisant les mains (pétrissage, pressions, vibrations, etc.) et s'exerçant sur différentes parties du corps dans un dessein thérapeutique ». Le dictionnaire en ligne Reverso (5) définit l’action de masser comme moyen pour « assouplir et soulager les douleurs ». Le décret de compétence relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession de masseur-‐kinésithérapeute (6) défini le massage comme étant une « manoeuvre externe, réalisée sur les tissus, dans un but thérapeutique ou non, de façon manuelle ou par l'intermédiaire d'appareils autres que les appareils d'électrothérapie, avec ou sans l'aide de produits, qui comporte une mobilisation ou une stimulation méthodique, mécanique ou réflexe de ces tissus. »
On se retrouve donc face à deux buts principaux de cette pratique : le massage à visée de « bien-‐être » et le massage à visée « thérapeutique ».
b. Bien-‐être et thérapeutique Le bien-‐être se défini comme un « état agréable résultant de la satisfaction des
besoins du corps et du calme de l’esprit » (7).
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La thérapeutique se défini comme la « partie de la médecine qui s’occupe des moyens – médicamenteux, chirurgicaux ou autres – propres à guérir ou à soulager les maladies » (8). Cette notion de thérapeutique fait donc intervenir le champ médical avec les termes « médecine » et « maladie ».
La définition du bien-‐être met en jeu une subjectivité propre à chaque personne, concernant la satisfaction des besoins du corps. A l’inverse, le terme thérapeutique possède une visée plus objective et met en avant la médecine et les moyens de lutte contre une maladie. Ces deux termes n’ont donc pas la même signification, la pratique du massage bien-‐être sera donc différente de celle du massage thérapeutique.
Le massage bien-‐être aura une visée principalement de confort, de détente et de
relaxation, tandis que le massage thérapeutique sera réalisé dans un but précis, afin de lutter contre différents problèmes de santé qui auront été définis au préalable grâce à un bilan réalisé par le praticien.
c. Masseur et masseur-‐kinésithérapeute Les notions de bien-‐être et de thérapeutique sont maintenant définies et nous entraînent vers un autre questionnement : le praticien qui va réaliser le massage. Le masseur-‐kinésithérapeute est formé dès sa première année d’études au massage, à l’installation du patient, aux différentes techniques et à son application dans la pratique de la kinésithérapie. Il existe également des praticiens qui se désignent comme masseur, sans avoir passé le diplôme d’état de masseur-‐kinésithérapeute. On se retrouve donc dans une situation où le praticien a suivi une formation plus ou moins longue pour obtenir des connaissances sur la pratique du massage et ainsi le réaliser en institut, en salon d’esthétique et autre. Lorsque l’on met en commun l’aspect bien-‐être et thérapeutique avec les différences de formation des praticiens, on constate qu’un masseur sera limité à la pratique du massage bien-‐être, tandis qu’un masseur kinésithérapeute va pouvoir, grâce à ses connaissances, apporter cette dimension thérapeutique. On peut alors se demander si une formation de massage est suffisante pour réaliser un massage bien-‐être, ou bien si cette pratique présente des dangers de par une formation trop courte et incomplète ? A l’inverse, le masseur-‐kinésithérapeute de par sa formation a acquis des connaissances sur la santé qui lui permettent de réaliser ces techniques en toute sécurité et de façon appropriée. Ces différences de praticiens et de formation constituent une polémique en pleine expansion, et soulèvent de nombreuses problématiques qui seront développées dans un second temps au cours de cette étude.
3. Problématique A la suite de mes recherches et du questionnement initial effectué, j’ai pu établir une problématique afin de cibler au mieux mon étude. Pour cela, il était nécessaire dans un premier temps de cibler la population concernée : le salarié. Par la suite, il apparaît clairement que l’intervention développée ici sera la pratique du massage au sein de l’entreprise. Enfin, la notion de comparaison est apportée avec l’opposition des termes « bien-‐être » et « thérapeutique ». Cette réflexion m’a donc permis d’établir la problématique qui m’a guidé tout au long de cette étude : « Dans le cadre du massage, l’intervention masso-‐kinésithérapique au sein d’une entreprise doit-‐elle se limiter au massage bien-‐être ou peut-‐elle aller plus loin et apporter une dimension thérapeutique aux salariés ? ».
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4. Hypothèses Les hypothèses retenues abordent plusieurs aspects à travers l’étude menée :
! « Le massage bien-‐être ne se suffit pas à lui-‐même, la dimension thérapeutique du masseur-‐kinésithérapeute est indispensable pour répondre au mieux à la demande du salarié d’entreprise ».
Dans un second temps et dans l’optique où la dimension thérapeutique apparaît
indispensable dans l’intervention en entreprise, une autre hypothèse se présente :
! « Le masseur-‐kinésithérapeute est plus qualifié pour pratiquer l'art du massage en entreprise que n'importe quelle autre personne formée à celui-‐ci, de par sa formation thérapeutique ».
III. Présentation de l’étude
1. Introduction Une fois la problématique posée, et l’hypothèse énoncée, il est nécessaire dans un
contexte d’étude de choisir le type d’outil à utiliser. Il en existe plusieurs à disposition, le questionnaire, l’entretien et l’observation. Dans un premier temps, il m’est paru indispensable de récolter l’avis de la population concernée : le salarié d’entreprise. C’est pourquoi je me suis orienté vers l’élaboration d’un questionnaire, afin d’obtenir un nombre conséquent de réponses à analyser pour répondre au mieux à ma problématique.
L’objectif de ce questionnaire est donc de connaître la réelle demande du salarié concernant la pratique du massage en entreprise. Plus spécifiquement, on cherche à savoir si l’intervention masso-‐kinésithérapique en question doit s’arrêter au massage bien-‐être ou si elle peut aller plus loin et apporter une dimension thérapeutique bénéfique.
2. Matériel et méthode
a. Population étudiée La population étudiée au cours de ce questionnaire concerne tout salarié en entreprise, c’est-‐à-‐dire toute personne ayant un contrat lui permettant, en échange d’un travail fourni, d’obtenir un salaire. Il existe de nombreuses différences entre les salariés, selon le milieu dans lequel il travaille, selon la taille de l’entreprise, selon le nombre d’heures qu’il effectue par semaine, selon la distance qui le sépare de son domicile et bien d’autres critères. Toutes ces variabilités individuelles ont donc été incluses dans le questionnaire afin de les croiser avec les réponses obtenues, pour une analyse plus précise. Aucun critère d’inclusion ou d’exclusion n’ont été défini afin d’obtenir le plus de réponses possibles.
b. Protocole de l’étude L’élaboration du questionnaire fait suite au questionnement initial et à la problématique retenue. Il a donc été nécessaire de suivre un plan pour collecter au mieux les réponses des salariés. Pour cela, plusieurs critères indispensables sont entrés en jeu. Dans un premier temps il était nécessaire d’obtenir les informations générales concernant le salarié, afin d’établir son profil. Par la suite, les questions sont orientées sur la situation du salarié, c’est-‐à-‐dire les conditions extérieures liées à son travail. Une troisième partie s’intéresse, cette fois-‐ci, aux caractéristiques psychologiques et physiques du salarié, afin de
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connaître son mode de vie, son approche vis-‐à-‐vis de son travail et ses habitudes de vie. La dernière partie du questionnaire s’intéresse à l’avis du salarié concernant le massage bien-‐être, la masso-‐kinésithérapie et l’intervention d’un masseur au sein de son entreprise. En résumé, on obtient un questionnaire construit de la façon suivante :
• Les informations générales concernant le salarié : o Sexe. o Age. o Nom de l’entreprise. o Type d’activité de l’entreprise. o Nombre de salariés. o Poste occupé. o Ancienneté.
• La situation du salarié : o Distance Domicile-‐Entreprise. o Moyen de transport. o Temps moyen de transport. o Nombre d’heures de travail par semaine. o Nombre de jours de travail par semaine. o Type de travail : en roulement ou non.
• Etat physique et psychologique du salarié : o Pratique du sport. o Satisfaction au travail. o Stress. o Fatigue. o Anxiété. o Confort du poste de travail. o Tensions physiques. o Douleurs.
• Avis du salarié concernant la pratique du massage bien-‐être, la masso-‐kinésithérapie, et la demande d’intervention.
Le questionnaire est donc mis en place en suivant le plan ci-‐dessus. Plusieurs
relectures ont été effectuées et il a été soumis à de nombreuses personnes afin de le modifier, compléter et finaliser (tuteur de mémoire, cadre de santé, proches, étudiants).
Suite à la validation de la version finale par mon tuteur, le questionnaire est mis en ligne le 30 Septembre 2013, et fermé le 24 Octobre 2013.
c. Moyen utilisé Afin de diffuser au mieux ce questionnaire, celui-‐ci a été réalisé à l’aide de l’outil en ligne Google Document. Ce choix m’a paru le plus adapté car la méthode de diffusion est simple et permet d’obtenir de nombreuses réponses. En effet, cet outil va créer un lien vers le questionnaire, la personne interrogée n’a plus qu’à répondre aux questions et envoyer ses réponses. La récolte des données se fait de façon automatique au sein d’un document Excel en ligne. C’est donc à partir du lien vers le questionnaire que sa diffusion a été possible. Dans un premier temps, j’ai partagé le lien sur les réseaux sociaux en précisant bien la population ciblée. Par la suite, j’ai pu me rapprocher d’une entreprise par l’intermédiaire d’un proche occupant un poste de Directeur des Ressources Humaines. Le questionnaire a donc été
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diffusé au sein de l’entreprise et j’ai pu obtenir de nombreuses réponses, expliquant le pic observé sur le graphique n°1 de l’Annexe n°1.
d. Outil d’analyse de pourcentage Afin de réaliser l’analyse des réponses obtenues, l’outil Google Document fourni un résumé des réponses sous forme d’analyse brute question par question. En complément, l’outil Excel est utilisé afin de croiser des données pour une analyse statistique plus précise.
3. Résultats A la fermeture du questionnaire, le 24 Octobre 2013, le nombre de réponses obtenues est de 118. Les résultats sont les suivants :
• Vous êtes :
! On observe que parmi les 118 salariés qui ont répondu, il y a une majorité d’hommes (68%).
• Quel âge avez-‐vous ?
! La tranche d’âge la plus représentée correspond aux 20-‐30 ans (32%).
• De quelle entreprise êtes-‐vous salarié(e) ?
! On retrouve des entreprises telles que Air France, Crédit Agricole, Culligan France, Danone Research, IBM, Ingénica, Olympia, Drivy, Radio Nova, Trujas SAS, parmi 38 entreprises différentes. La majorité des personnes interrogées est salariée de l’entreprise Ingénica (56,78%). Les autres entreprises représentent de faibles pourcentages (de 1 à 7%).
• Dans quel type d’activité s’inscrit votre entreprise ?
! On retrouve de faibles pourcentages (de 1 à 7%) d’activités comme l’informatique, le transport, l’automobile, le spectacle, l’agroalimentaire ou encore le service web. L’activité la plus représentée correspond à l’ingénierie industrielle avec 37,3%.
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• Combien y a-‐t-‐il de salariés dans votre entreprise ?
! La moitié des salariés fait partie d’une entreprise occupant de 50 à 249 salariés (59 sur 118).
• Quel poste occupez-‐vous actuellement ? ! Parmi les postes occupés au sein de l’entreprise, on retrouve des directeurs(rices) (7,6%), des ingénieur(e)s (15,25%), des assistant(e)s (5%), des responsables (7,63%), des consultant(e)s, des dessinateurs/projeteurs (22,88%), des graphistes ou encore des cadres techniques.
• Quelle est votre ancienneté dans l’entreprise ?
! 42% des salariés font partie de l’entreprise depuis 1 à 5 ans.
• Quelle est environ la distance qui sépare votre domicile de votre lieu de travail ?
! On observe que 31% des salariés habitent à moins de 10 km de leur lieu de travail et 50% à moins de 20 km.
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• Quel moyen de transport utilisez-‐vous le plus souvent pour vous rendre sur votre lieu de travail ?
! On constate que 59% des salariés se déplacent en voiture.
• Combien de temps en moyenne vous faut-‐il pour vous rendre à votre travail ? (temps moyen d’un aller simple).
! Les résultats sont relativement homogènes, le pourcentage le plus élevé de 23% étant celui relatif à un trajet compris entre 30 et 45 minutes.
• Combien d’heures de travail effectuez-‐vous par semaine ?
! 86% des salariés travaillent plus de 35h par semaine.
• Combien de jours travaillez-‐vous par semaine ?
! 97% des salariés travaillent 5 jours par semaine.
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• Votre situation dans le poste vous fait-‐elle porter des charges ?
! 71% des salariés ne portent pas de charge, contre 27% qui en portent occasionnellement.
• Travaillez-‐vous en roulement ?
! Seulement 1 salarié sur les 118 interrogés travaille en roulement.
• Combien d’heures par semaine en moyenne consacrez-‐vous au sport ?
! La moitié des salariés pratique de 1 à 3 heures de sport par semaine.
• A première vue, pensez-‐vous avoir besoin de l’intervention d’un masseur au sein de votre entreprise ?
! Plus de 40% des salariés interrogés pensent avoir besoin de l’intervention d’un masseur dans leur entreprise.
• De façon générale, diriez-‐vous que vous êtes satisfait(e) de votre situation de travail ?
! 80% des salariés interrogés sont satisfaits de leur situation.
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• Etes-‐vous stressé(e) au travail ?
! 65% des salariés sont parfois stressés au travail.
• Ressentez-‐vous une forme de fatigue au travail ?
! 69% des salariés ressentent de la fatigue au travail.
• Etes-‐vous anxieux(se) concernant votre travail ?
! 60% des salariés sont anxieux.
• Diriez-‐vous que vous êtes installé(e) en position de confort à votre poste de travail ?
! 52% des salariés sont installés en position de confort à leur poste de travail, contre 37% qui ne le pensent pas.
• Ressentez-‐vous des tensions physiques au cours de votre travail ?
! 28% de salariés ressentent des tensions physiques au travail, et 48% en ressentent parfois. De plus, seulement 24% des salariés ne ressentent pas de tensions physiques au travail.
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• Avez-‐vous des douleurs quelconques lors de vos journées de travail ?
! 31 salariés ont des douleurs pendant leur journée de travail, et 65 en ont parfois. Au total, 81% des salariés se plaignent de douleurs durant leur journée de travail.
• Si oui, quelle(s) est/sont la/les localisation(s) la/les plus fréquente(s) de la douleur ?
! Les douleurs au dos sont les plus retrouvées (35%), suivies par les yeux, le cou et la tête.
• Avez-‐vous des douleurs quelconques après vos journées de travail ?
! 26 salariés ont des douleurs après le travail, 68 personnes en ont parfois. On totalise donc entre 22% et 58% de salariés ayant des douleurs à caractère fréquent ou occasionnel après leur journée de travail.
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• Si oui, quelle(s) est/sont la/les localisation(s) la/les plus fréquente(s) de la douleur ?
! Les douleurs au dos sont une nouvelle fois les plus citées (33%).
• Avez-‐vous déjà bénéficié d’un massage bien-‐être ?
! 62% des salariés interrogés n’ont jamais bénéficié d’un massage bien-‐être.
o Si oui, dans quelles circonstances ?
! Les circonstances sont multiples, soit en Spa, en institut, dans un cadre personnel, chez une esthéticienne ou encore en voyage à l’étranger. • Avez-‐vous déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute ?
! 54% des salariés ont déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute.
o Si oui, dans quelles circonstances ?
! On retrouve principalement des séances pour lutter contre des douleurs du rachis (41%) d’origine dorsale, lombaire ou cervicale. On dénombre également 13,8% de séances suite à des accidents sportifs ou pour des soins sportifs. De plus, 5% des salariés ont consulté un masseur kinésithérapeute suite à une grossesse, 5% suite à une opération, et 5% ont des connaissances qui pratiquent ce métier. On retrouve également en faible quantité des soins post-‐fractures, ou des soins suite à des tendinopathies. On retrouve également une consultation pour des soins de kinésithérapie respiratoire.
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• Avez-‐vous déjà entendu parler du massage en entreprise ?
! 53% des salariés n’ont jamais entendu parler du massage en entreprise.
• Pensez-‐vous que cette pratique améliorerait votre confort au travail ?
! 64% des salariés pensent que la pratique du massage améliorerait leur confort au travail.
• Préféreriez-‐vous que le massage soit réalisé par un masseur issu d’une formation de
massage ou par un masseur-‐kinésithérapeute ?
! 48% des salariés préféreraient le masseur kinésithérapeute, contre 37% qui n’ont pas de préférence.
• Pensez-‐vous qu’un massage « bien-‐être » serait suffisant pour améliorer votre
confort au travail ?
! Alors que 31% seraient favorables au massage bien-‐être (contre 32% défavorables), il est important de noter que 37% des salariés ne savent pas répondre à la question.
• Pensez-‐vous qu’un massage « bien-‐être » serait suffisant pour lutter contre vos
douleurs ?
! On retrouve ici 46% des salariés qui ne savent pas répondre à la question.
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• Pensez-‐vous, dans le cadre du massage, qu’il est nécessaire d’établir un échange avec le masseur afin de lui faire part de vos gênes et/ou douleurs éventuelles au travail ?
! 80% des salariés pensent que l’échange avec le masseur est nécessaire.
• Selon vous, serait-‐il nécessaire d’établir avec le masseur une prise en charge adaptée
à votre situation pour lutter au mieux contre les gênes et/ou douleurs décrites ?
! 69% des salariés pensent que la mise en place d’une prise en charge adaptée serait nécessaire.
• Pensez-‐vous qu’un masseur-‐kinésithérapeute serait plus apte à répondre à vos
« maux » qu’un masseur ?
! 52% des salariés pensent qu’un masseur-‐kinésithérapeute serait plus apte à répondre à leurs maux.
• Quelle que soit votre réponse, indiquez pourquoi :
! Les salariés ayant répondu « Oui » mettent en avant les connaissances plus approfondies du masseur-‐kinésithérapeute concernant le corps humain, la médecine, la traumatologie, le professionnalisme et l’expérience. ! Les salariés ayant répondu « Non » n’ont pas spécifié de justification. ! Les salariés ayant répondu « Ne sait pas » mettent en avant leur absence de connaissance concernant la différence de formation entre un masseur et un masseur-‐kinésithérapeute.
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• Si votre médecin est amené à vous prescrire des séances de kinésithérapie, souhaiteriez-‐vous bénéficier de l’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute au sein de l’entreprise ?
! 60% des salariés souhaiteraient effectuer leur prise en charge masso-‐kinésithérapique au sein de leur entreprise.
• Si « Oui », veuillez préciser à quel moment de la journée vous aimeriez en bénéficier :
! 39 % des salariés souhaiteraient réaliser leur séance après leur journée de travail.
• Maintenant que vous avez répondu aux questions ci-‐dessus, pensez-‐vous avoir besoin de l’intervention d’un masseur ou d’un masseur-‐kinésithérapeute au sein de votre entreprise ?
! On constate que la demande la plus retrouvée correspond à l’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée.
4. Analyse de pourcentage
a. Introduction L’analyse de pourcentage est une étape indispensable afin de croiser plusieurs données pour répondre à la problématique fixée au début de l’étude. Afin d’y répondre, plusieurs axes d’analyse vont être développés et de nombreuses données vont nous apporter des éléments importants pour valider ou invalider l’hypothèse de départ. Dans un premier temps, l’analyse portera sur la demande qui existe en entreprise concernant la pratique du massage, selon plusieurs critères qui seront développés par la suite. En continuité, on cherchera à savoir quels sont les critères qui influent sur le confort du salarié au travail, et s’ils imposent une demande d’intervention d’un masseur en
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entreprise. Une troisième partie sera réservée à l’avis du salarié concernant la corrélation entre le bien-‐être et le confort, en fonction de ses expériences personnelles. La notion de thérapeutique intervient ensuite dans une partie qui s’intéressera une nouvelle fois à l’avis du salarié mais par rapport à la corrélation entre le bien-‐être et la douleur. Cette dimension thérapeutique sera évoquée en analysant les réponses des salariés concernant le type d’intervention possible dans leur entreprise.
b. La demande Le massage en entreprise est une pratique proposée par de nombreux organismes, institutions et autres. A travers le questionnaire proposé aux salariés, il est indispensable d’analyser la demande qui existe et de savoir selon quels critères cette demande sera plus forte, ou au contraire moins forte. Ces critères sont nombreux et prennent en compte en premier lieu les informations générales de la personne : l’âge du salarié, son sexe, la taille de son entreprise, son ancienneté, la distance et le temps qui sépare son domicile de son lieu de travail, le nombre d’heures par semaine ou bien le port de charge lors de son travail. L’aspect psychologique entre également en jeu, on retient alors la présence de stress au travail, de fatigue ou encore d’anxiété, reflétant un état de satisfaction ou de non-‐satisfaction au travail. Lorsque l’on questionne le salarié sur son besoin de bénéficier de l’intervention d’un masseur au sein de son entreprise, on obtient 49 réponses positives, 42 réponses négatives, et 27 réponses indécises. Prenons en compte ces réponses en fonction des critères citées ci-‐dessus : Question posée : « À première vue, pensez-‐vous avoir besoin de l’intervention d’un masseur au sein de votre entreprise ? »
Critères évalués : Age et sexe. Annexe 1, Tableau n°1 et n°2.
Chez les femmes, 57,89% souhaitent l’intervention d’un masseur contre 33,75% chez les hommes. En complément, on remarque que la tranche d’âge 50-‐60 ans chez les hommes représente le plus de demande (42,11%). Chez les femmes, sur les 4 tranches d’âge, seules les 20-‐30 ans ne représentent que 29,41% de demande contre environ 80% pour le reste. On peut donc dire que la demande est plus forte chez les femmes, et que les salariés plus âgés sont plus demandeurs.
Critère évalué : Taille de l’entreprise. Annexe 1, Tableau n°3.
On observe que 45,76% des salariés d’une entreprise comprise entre 50 et 249 salariés souhaitent l’intervention d’un masseur, ainsi que 48,39% des salariés d’une entreprise de plus de 249 salariés. La demande est plus faible dans les entreprises de moins de 50 salariés puisqu’elle est inférieure à 27,27% dans ce type de structures. On constate donc que la demande est la plus forte dans les entreprises de moyenne et grande taille.
Critère évalué : Ancienneté dans l’entreprise. Annexe 1, Tableau n°4. On remarque que la demande la plus forte concerne les salariés ayant une ancienneté de 5 à 10 ans, et que la demande la plus faible concerne les salariés ayant une ancienneté inférieure à 1 an.
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Critères évalués : Distance et temps de trajet. Annexe 1, Tableau n°5 et n°6.
La demande d’intervention est la plus forte pour les salariés éloignés d’une distance de 40 à 50 km de leur lieu de travail, et la plus faible pour ceux éloignés d’une distance de 30 à 40 km. On observe également que les salariés ayant un temps de trajet de 0 à 10 minutes sont les plus demandeurs, alors que les moins demandeurs ont un temps de trajet de 10 à 20 minutes.
Critère évalué : Nombre d’heures de travail par semaine. Annexe 1, Tableau n°7. On observe que la demande d’intervention est majoritaire chez les salariés travaillant au moins 35 heures par semaine, contre une faible demande chez les salariés travaillant moins de 35 heures par semaine. Critère évalué : Port de charge. Annexe 2, Tableau n° 8. Seulement 2 salariés portent souvent des charges lors de leur travail. Nous obtenons une demande d’intervention chez ces salariés de 100%. Ce résultat est cependant peu fiable car l’échantillon est trop faible. De plus, on note que la demande est de 46,88% chez les salariés portant occasionnellement des charges.
Critère évalué : Satisfaction au travail. Annexe 2, Tableau n°9
64,29% des gens non satisfaits au travail souhaitent bénéficier de l’intervention d’un masseur au sein de leur entreprise, contre 36,17% des gens satisfaits.
Critère évalué : Stress au travail. Annexe 2, Tableau n°10. La présence de stress au travail est un critère de demande d’intervention puisqu’on observe que 63,64% des salariés stressés souhaitent bénéficier d’un masseur au sein de leur entreprise. A l’inverse, l’absence de stress ne signifie pas forcément une absence de demande d’intervention puisqu’on obtient des résultats égaux : parmi les salariés non stressés, la moitié souhaite une intervention tandis que l’autre moitié n’en souhaite pas. Les salariés étant parfois stressés ne reflètent pas de tendance significative puisque 33,77% d’entre eux souhaitent une intervention contre 37,66% qui n’en souhaitent pas. Critère évalué : Anxiété au travail. Annexe 2, Tableau n°11. L’anxiété au travail est un critère qui suit le même aspect que le stress. En effet, on retrouve une demande d’intervention pour 64,27% des salariés anxieux, tandis que l’absence d’anxiété ne signifie pas spécifiquement une absence d’intervention : on obtient 40,63% de demande d’intervention contre 43,75% d’absence de demande. Les salariés étant parfois anxieux ont une demande également homogène et similaire au stress, avec 38,03% de demande d’intervention et 32,39% d’absence de demande.
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Critère évalué : Fatigue au travail. Annexe 2, Tableau n°12.
On constate ici que la moitié des salariés ressentant une forme de fatigue (50,62%) fait la demande d’intervention d’un masseur en entreprise. A l’inverse, 44,83% des salariés ne ressentant pas de fatigue ne souhaitent pas d’intervention. Critère évalué : Pratique du sport. On constate qu’une personne pratiquant peu ou pas de sport sera demandeur d’une intervention à hauteur de 40%. Il en est de même pour une personne pratiquant de 1 à 3 heures de sport, et pour une personne pratiquant plus de 3 heures de sport par semaine. Bilan : Grâce à l’analyse précédente, on peut établir les critères qui influent ou non sur la demande d’intervention. On obtient donc les conclusions suivantes :
• La demande est plus forte chez les femmes que chez les hommes. • L’âge est un critère d’augmentation de la demande : elle est plus forte chez les
hommes de 50-‐60 ans et chez les femmes de plus de 30 ans. • Plus l’entreprise est grande, plus la demande est élevée. • L’ancienneté n’est pas un critère évident à l’augmentation de la demande : les
salariés ayant moins d’un an d’ancienneté sont les moins demandeurs, et ceux ayant entre 5 et 10 ans d’ancienneté sont les plus demandeurs. Cette notion est très salarié-‐dépendante, plusieurs situations peuvent se rencontrer, un salarié ayant peu d’ancienneté peut être satisfait au travail ou ne pas l’être, tout comme un salarié ayant plus de 10 ans d’ancienneté peut se sentir satisfait à son travail, ou non satisfait s’il considère que cette durée est trop longue. Ce critère n’est donc pas significatif dans la demande d’intervention d’un masseur.
• La distance séparant le domicile du travail pourrait être un critère d’augmentation des demandes. Or, la demande la plus forte ne correspond pas aux salariés ayant une distance de plus de 50 km, et la demande la plus faible correspond à une distance de 30-‐40 km. Ce critère n’est donc pas significatif dans la demande d’intervention.
• Cette demande étant la plus forte pour les salariés séparés de leur travail par un temps de trajet faible (0-‐10 minutes), le temps de trajet domicile-‐entreprise n’est pas un critère significatif d’intervention.
• Le port de charge est un critère significatif. En effet, plus le salarié est amené à porter des charges, plus la demande est élevée.
• Les salariés non satisfaits au travail sont plus demandeurs que les salariés satisfaits, ce critère est donc significatif dans la demande d’intervention.
• Les salariés stressés et anxieux sont également plus demandeurs. • La fatigue est un critère significatif, la moitié des salariés fatigués souhaite bénéficier
d’une intervention. • La pratique du sport n’est pas un critère significatif, les demandes sont homogènes
quel que soit le profil sportif du salarié. On constate donc, à première vue, que la demande d’intervention d’un masseur en entreprise est présente (42%). Cette demande est influencée par de nombreux critères : le
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sexe, l’âge, la taille de l’entreprise, le port de charge, la satisfaction au travail, le stress, l’anxiété et la fatigue. A l’opposé, l’ancienneté, la distance/temps domicile-‐entreprise et la pratique du sport ne semblent pas entrer en compte dans la demande.
c. Le confort en entreprise Le confort au travail est un aspect intéressant à analyser pour connaître la situation des salariés et les phénomènes qui peuvent découler d’une mauvaise installation au poste de travail. On cherche ici à savoir si la notion de confort possède un lien avec de possibles tensions physiques ou douleurs quelconques. Pour analyser ce critère, on s’appuiera sur les réponses à la question suivante : « Pensez-‐vous que cette pratique (massage en entreprise) améliorerait votre confort au travail ? ». Les réponses à cette question seront croisées avec 5 critères : l’installation au poste, les tensions physiques, les douleurs pendant le travail, les douleurs après le travail et la localisation des douleurs. Question posée : Pensez-‐vous que cette pratique améliorerait votre confort au travail ? ! 64% des salariés pensent que la pratique du massage améliorerait leur confort au travail.
Critère évalué : Installation au poste. Annexe 2, Tableau n°13. 75% des salariés qui ne sont pas installés de façon confortable à leur poste de travail pensent que la pratique du massage en entreprise améliorerait leur confort. En parallèle, 57,38% des salariés bien installés à leur poste pensent que le massage en entreprise améliorerait encore plus leur confort. Critère évalué : Tensions physiques au travail. Annexe 2, Tableau n°14. On observe ici que 78,79% des salariés qui ressentent des tensions physiques au travail, et 66,67% de ceux qui en ressentent parfois, pensent que la pratique du massage améliorerait leur confort. En parallèle, 42,86% des salariés ne ressentant pas de tensions pensent également que cette pratique améliorerait leur confort.
Critères évalués : Douleurs pendant/après le travail. Annexe 2, Tableau n°15 et Annexe 3, Tableau n°16.
On remarque ici que plus de 80% des salariés qui ont des douleurs pendant ou après le travail pensent que le massage améliorerait leur confort. De plus, environ 63% des salariés présentant parfois des douleurs sont du même avis. Critère évalué : Localisation des douleurs pendant le travail. Annexe 3, Tableau n° 17. On constate ici que la présence de douleurs influe de façon considérable l’avis des salariés concernant l’amélioration du confort par le massage. En effet, pour chacune des localisations ou combinaisons de localisations, plus de 60% des salariés pensent que le massage améliorerait leur confort. De plus, on note que lorsqu’un salarié se plaint de douleurs à plus de trois endroits différents, on obtient 100% de réponses positives concernant l’amélioration du confort par le massage.
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On peut donc en conclure que l’intervention en entreprise aura un rôle majeur dans l’amélioration du confort du salarié. En effet 64% des personnes interrogées pensent que cette pratique améliorerait leur confort. De plus, plusieurs critères sont clairement significatifs : l’installation au poste, les tensions physiques au travail, les douleurs pendant ou après le travail et la localisation de ces douleurs. Le masseur aura donc un rôle spécifique pour intervenir sur chacun de ces critères afin d’améliorer le confort du salarié.
d. Massage bien-‐être : confort et douleurs La corrélation entre les notions de bien-‐être et de confort peut paraître évidente pour un masseur-‐kinésithérapeute ou pour un personnel de santé, mais ne l’est pas forcément pour une personne qui ne fait pas partie du corps médical. L’analyse suivante porte sur l’avis du salarié concernant le champ d’action du massage bien-‐être, en fonction de ses expériences personnelles. On étudie donc les réponses aux questions suivantes : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour améliorer votre confort au travail ? » et « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour lutter contre vos douleurs ? ». On va donc croiser les réponses obtenues avec les expériences personnelles de chacun sur le massage bien-‐être (salariés en ayant bénéficié, d’autres non). Massage bien-‐être et confort : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour améliorer votre confort au travail ? ». Annexe 3, Tableau n°18. On constate ici que 37,29% des salariés ne savent pas répondre à la question. Cependant, parmi les salariés ayant répondu, on remarque que l’association bien-‐être et confort est plus importante chez les personnes ayant déjà bénéficié d’un massage bien-‐être (44,44% contre 21,92%). De plus, l’absence de réponse est plus importante chez les personnes n’ayant jamais bénéficié d’un massage bien-‐être (42,47% contre 28,89%). Massage bien-‐être et douleur : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour lutter contre vos douleurs ? ». Annexe 3, Tableau n°19. L’association du massage bien-‐être avec le traitement de la douleur reste une notion vague pour les salariés, on remarque bien que 44,92% des salariés ne savent pas répondre à la question. Cependant, parmi les réponses obtenues, on observe que les salariés ayant déjà bénéficié d’un massage bien-‐être sont 37,78% à penser que cette pratique ne suffit pas pour lutter contre les douleurs (contre 20%). De plus, même chez les salariés n’ayant jamais bénéficié d’un massage bien-‐être, on obtient 30,14% de personnes ayant répondu « Non » à la question (contre 17,81% ayant répondu « Oui »). On peut donc dire que les expériences personnelles de chacun interviennent dans l’avis du salarié concernant le massage bien-‐être et son champ d’action. L’absence de réponse reste forte et ce sont des notions mal acquises de façon générale. Cependant, le salarié ayant déjà vécu une expérience de massage bien-‐être est plus apte à répondre à la question de façon correcte. En effet, le massage bien-‐être ayant une visée principalement de confort, il va la plupart du temps être suffisant pour améliorer le confort du salarié. A l’inverse, un massage bien-‐être ne sera pas suffisant pour lutter de façon efficace contre les douleurs rencontrées. On retrouve donc ces notions de façon correcte dans les réponses obtenues.
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e. Masseur-‐kinésithérapeute : confort et douleurs. Le masseur-‐kinésithérapeute possède un rôle majeur dans le traitement de la
douleur ainsi que dans l’amélioration du confort de la personne. Il peut réaliser des massages dans une optique de bien-‐être ou bien dans une optique de diminution de la douleur. Ces deux domaines sont parfois méconnus de la population, spécifiquement l’aspect bien-‐être que peut apporter un masseur-‐kinésithérapeute. C’est pourquoi, au travers de l’analyse suivante, nous allons chercher à connaître l’avis des salariés en fonction de leur expérience et de leur approche de ce métier.
Masseur-‐kinésithérapeute et confort : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour améliorer votre confort au travail ? ». Annexe 3, Tableau n°20. Le nombre de personnes qui ne savent pas répondre à la question reste élevé (37,29%). Cependant, parmi les réponses obtenues, 34,38% des personnes ayant déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute pensent que le massage bien-‐être suffit pour améliorer le confort (contre 29,69%). A l’inverse, 35,19% des personnes n’ayant jamais été en contact avec ce métier pensent que ce n’est pas suffisant (contre 25,93%).
Masseur-‐kinésithérapeute et douleur : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour lutter contre vos douleurs ? ». Annexe 3, Tableau n°21. On observe également sur le tableau que 44,92% des salariés ne savent pas répondre à la question posée. Cependant, les personnes ayant déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute sont plus aptes à répondre (60,94% de réponses) contre 48,15% pour les salariés n’ayant pas rencontré de masseur-‐kinésithérapeute. De plus, la majorité des salariés considère qu’un massage bien-‐être n’est pas suffisant pour lutter contre les douleurs (37,50% et 27,78%). On retrouve ici les mêmes notions qu’au paragraphe précédent. Les salariés ayant été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute sont d’une part plus aptes à répondre, et d’autre part de façon correcte concernant la corrélation entre bien-‐être, confort et douleur. Le massage bien-‐être est une pratique qui contient une visée de confort global, de satisfaction des besoins du corps. Le masseur bien-‐être va se focaliser sur la détente de la personne, son confort, sans se soucier des particularités que peut présenter cette personne. La différence fondamentale entre le massage bien-‐être et le massage thérapeutique est donc une notion délicate, qu’une personne ne maitrise pas de façon systématique.
f. Massage thérapeutique Le massage thérapeutique est pratiqué dans un but précis de lutte contre des douleurs, des pathologies ou des maladies. Il impose au préalable de fixer l’élément cible sur lequel le massage va agir. C’est pourquoi il devient indispensable d’établir un échange entre le masseur et le patient. Aux vues des réponses à certaines questions, cette notion semble mal définie au sein de la population, c’est pourquoi une analyse plus précise doit être faite pour déceler les incohérences retrouvées dans les réponses. Nous mettons donc en relation le besoin d’échange entre le masseur et le patient et l’avis de ce patient sur les effets du massage bien-‐être.
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Question : « Pensez-‐vous, dans le cadre du massage, qu’il est nécessaire d’établir un échange avec le masseur pour lui faire part de vos gênes/douleurs éventuelles ? ». Annexe 3, Tableau n°22. On constate que 90 salariés sur 118 (76,27%) pensent qu’il est nécessaire d’établir un échange avec le masseur. Cependant, parmi ces 90 personnes, 20 pensent qu’un massage bien-‐être est suffisant pour lutter contre les douleurs. Or, par définition, lors d’un massage bien-‐être, il n’y a pas systématiquement d’échange entre le masseur et le patient. Ces 20 réponses sont donc incohérentes, certainement par manque de connaissance sur la pratique du massage bien-‐être qui n’inclut pas d’échange. A l’inverse, parmi ceux qui pensent qu’un massage bien-‐être ne suffit pas à lutter contre leurs douleurs, on obtient 31 réponses cohérentes qui correspondent aux salariés souhaitant établir un échange avec le masseur. Question : « Selon vous, serait-‐il nécessaire d’établir avec le masseur une prise en charge adaptée à votre situation pour lutter au mieux contre les gênes et/ou douleurs décrites ? » Annexe 3, Tableau n°23. Dans la continuité de l’analyse effectuée ci-‐dessus, on obtient les mêmes conclusions. En effet, sur les 74 salariés qui souhaitent établir une prise en charge adaptée, 20 réponses sont en incohérence par rapport à l’efficacité du massage bien-‐être sur les douleurs. On constate bien ici qu’en réalité, la majorité des salariés souhaiteraient établir un échange et une prise en charge adaptée lors de l’intervention. Or, ces deux aspects sont indispensables à la pratique du massage thérapeutique et ne sont pas présents lors d’un massage bien-‐être. La notion de thérapeutique étant délicate à traiter, l’utilisation de ces aspects permet de savoir ce que souhaite réellement le salarié pour que l’intervention dont il va bénéficier soit la plus complète et la plus efficace possible. Au-‐delà de l’aspect thérapeutique ou bien-‐être, c’est donc le professionnel qui est mis en avant de par ses compétences.
5. Discussion L’analyse précédente a permis de faire ressortir de nombreux éléments indispensables pour répondre à la problématique fixée au départ. On constate que si la demande d’intervention est présente, elle dépend de plusieurs critères qui sont salariés-‐dépendants.
Dans un second temps, on a cherché à savoir si le champ d’action du massage bien-‐être était clairement délimité dans la pensée du salarié. On constate que cette notion apparaît très vague pour les salariés puisqu’ils sont nombreux à ne pas savoir répondre aux questions concernant ce sujet. On peut alors se demander selon quels critères le salarié va choisir le type d’intervention qu’il souhaite. Etant donné le nombre d’absence de réponses, on peut dire que le salarié connaît mal le champ d’action d’un massage bien-‐être et le champ d’action du masseur-‐kinésithérapeute. Pour ces salariés n’ayant eu aucune expérience et ne maitrisant pas ces notions, il va être nécessaire de savoir vers quel type d’intervention ils vont s’orienter. En parallèle, pour les salariés qui ont déjà bénéficié d’un massage bien-‐être ou d’une séance de masso-‐kinésithérapie, il sera intéressant de savoir vers quel type d’intervention ils vont s’orienter. Il est donc nécessaire d’analyser la demande en fonction des expériences personnelles pour savoir si l’intervention en entreprise doit se limiter au massage bien-‐être ou au massage thérapeutique. Une personne ayant seulement bénéficié d’un massage bien-‐être va-‐t-‐elle se
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diriger vers ce type d’intervention ? Une personne ayant déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute seulement va-‐t-‐elle choisir cette intervention ? Quelle intervention va choisir une personne ayant déjà vécu ces deux expériences ? Pour répondre à ces questions, le croisement des données de la question finale du questionnaire par rapport aux expériences personnelles est nécessaire. On a donc dénombré le nombre de demandes total sur les 118 salariés interrogés, sachant que plusieurs interventions étaient possibles (choix multiple). On retrouve au total : -‐ 38 demandes d’intervention d’un masseur pour le bien-‐être. -‐ 49 demandes d’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée. -‐ 24 demandes d’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d’une prescription médicale. Les tableaux n°24 et n°25 de l’Annexe 4 permettent de déterminer, selon les expériences professionnelles de chaque salarié, vers quelle intervention ils se dirigent. Après analyse de ces tableaux, on obtient les conclusions suivantes : ! Salariés sans aucune expérience de massage :
On constate ici que 27,77% de ces salariés souhaitent l’intervention d’un masseur pour leur bien-‐être, contre 16,67% pour une prise en charge adaptée. On peut donc en conclure qu’un salarié sans expérience va plus s’orienter vers un massage bien-‐être, même si la demande d’une prise en charge adaptée est présente, en quantité légèrement plus faible (16,67%).
! Salariés ayant été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute uniquement : On observe ici que la demande d’un massage bien-‐être est de 8,11% seulement contre 27,03% pour une prise en charge adaptée. On peut donc établir la même conclusion que précédemment, les salariés préfèrent l’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute lorsqu’ils ont vécu cette expérience au préalable.
! Salariés ayant bénéficié d’un massage bien-‐être uniquement : On observe que 16,67% des salariés souhaitent un massage bien-‐être, et 11,11% souhaitent une prise en charge adaptée. De plus, la majorité souhaite bénéficier des deux interventions, à hauteur de 22,2%. On peut donc en déduire que la demande de massage bien-‐être uniquement est plus élevée que la demande de prise en charge adaptée, mais que ces salariés vont également s’orienter sur les deux types d’interventions.
! Salariés ayant bénéficié d’un massage bien-‐être et ayant été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute :
On remarque ici que la demande la plus forte correspond à la prise en charge adaptée à hauteur de 18,52%, contre 11,11% de massage bien-‐être. On peut donc en conclure qu’un salarié ayant vécu les deux expériences va s’orienter majoritairement vers l’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée.
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La demande d’intervention est contrastée, elle va dépendre des expériences professionnelles de chacun et de l’idée que se fait le salarié concernant la pratique du massage bien-‐être, ou le champ d’action du masseur-‐kinésithérapeute.
Un autre type d’intervention a été abordé au cours du questionnaire : l’intervention d’un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d’une prescription médicale. Elle consiste à proposer aux salariés des séances de masso-‐kinésithérapie lorsque celui-‐ci en a besoin, à la suite par exemple d’une blessure bénigne, ou bien pour le traitement de pathologies à caractère chronique nécessitant un suivi régulier. Cet aspect permet au salarié d’organiser son emploi du temps et de bénéficier de séances au sein de son entreprise. On observe au sein du questionnaire que 60% des salariés souhaiteraient bénéficier de ce type d’intervention si leur médecin était amené à leur prescrire des séances de rééducation. Ce résultat peut s’expliquer par le manque de temps des salariés pendant leur semaine de travail, par le temps de trajet qui les sépare de leur domicile, les contraignant à rentrer à des heures tardives empêchant tout rendez-‐vous avec un masseur-‐kinésithérapeute. La mise en place d’une intervention de ce type permettrait aux salariés demandeurs d’effectuer leurs soins au cours de leur journée de travail : ils sont 39% à préférer une séance à la fin de leur journée, et 24% pendant leur travail.
6. Conclusion La demande du massage en entreprise est présente, les salariés sont demandeurs et leur situation au travail justifie cette demande. En effet, la présence de stress, de fatigue et d’anxiété représente un critère non négligeable de demande. De plus, plusieurs situations d’inconfort au travail sont retrouvées : elles sont provoquées par une mauvaise installation au poste, des tensions physiques et des douleurs au cours du travail. Lors de l’analyse des résultats du questionnaire, on a pu constater que les salariés, dans le cadre de l’intervention d’un masseur, souhaitent en majorité la mise en place d’une prise en charge adaptée et d’un échange avec le praticien. Ces deux aspects sont caractéristiques d’une intervention thérapeutique, et ne sont généralement pas utilisés en préalable d’un massage bien-‐être.
Suite à l’analyse des réponses et aux croisement des données, on peut valider l’hypothèse de départ : Le massage bien-‐être ne se suffit pas à lui-‐même, la dimension thérapeutique du masseur-‐kinésithérapeute est indispensable pour répondre au mieux à la demande du salarié d’entreprise.
IV. Discussion L’étude réalisée par questionnaire a permis de collecter de nombreuses réponses à travers sa diffusion large par des réseaux sociaux et des connaissances. La quantité de réponses est importante afin d’obtenir une analyse fine et précise, cependant la méthode utilisée ne permet pas de contrôler avec précision la situation de la personne qui y répond. On se retrouve donc dans un contexte controversé : la population a été ciblée de façon globale, ce qui a pour avantage d’obtenir de nombreuses réponses, mais pour inconvénient d’élargir de façon trop importante le type de population. Il aurait été nécessaire de cibler avec plus de précision les salariés concernés. Cette possibilité pourrait être retrouvée dans le cas où l’on aurait contacté une seule entreprise pour participer à l’étude. De plus, le questionnaire étant à type fermé pour la plupart des questions, il a été difficile d’élaborer les réponses afin de faire ressortir au mieux la pensée du salarié et sa réponse. Il est à noter également que l’absence de connaissances par rapport aux différents types de massage et aux différences de formations des praticiens a entrainé une absence de réponses
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importante. Cet aspect a été interprété et est significatif, mais il diminue le nombre de réponse et donc la pertinence d’analyse de pourcentage. Pour aborder cette difficulté, deux choix se sont présentés : le premier choix était de définir, au début du questionnaire, les termes de bien-‐être et de thérapeutique afin que le salarié se fasse une idée de ces deux notions avant d’entamer le questionnaire. Le deuxième choix qui m’a paru le plus judicieux était de ne pas définir ces notions afin de laisser au salarié le choix de ses réponses en fonction de ses expériences et de ses connaissances. L’analyse a donc été plus difficile en utilisant le choix numéro deux, cependant, le choix numéro un aurait orienté de façon trop importante les réponses du salarié, et aurait rendu l’exploitation des expériences personnelles impossibles. Le questionnaire possède de nombreuses limites et mériterait des modifications de son contenu, notamment pour le ré-‐utiliser ultérieurement afin d’établir le profil d’une entreprise en vue d’une intervention masso-‐kinésithérapique. Le massage en entreprise est une pratique en plein essor, on constate que 47% des salariés ont déjà entendu parler de cette pratique. Elle permet en effet d’agir sur le stress, la pression, la fatigue et les conflits internes au travail (9). A travers une recherche internet utilisant plusieurs moteurs de recherche et les mots clés « massage » et « entreprise », on constate qu’il existe déjà de nombreuses propositions de massage en entreprise. L’article de la revue « Kinésithérapie, les annales » (9) développe les recherches qui ont été effectuées concernant le massage en entreprise. On constate que les sites internet proposant ce service sont très nombreux et cachent parfois d’autres propositions douteuses. Au-‐delà de l’aspect pratique, on constate que l’orientation commerciale est clairement mise en avant dans l’aspect des sites internet. Il est donc légitime de se demander quel est le réel objectif de ces organismes qui proposent des massages. Cependant, les points communs qui ont été retrouvés définissent un schéma similaire : des séances de massage assis individuel d’une durée de 15 à 20 minutes, réalisées par des praticiens dont les compétences restent floues. Il est nécessaire d’effectuer une seconde recherche plus précise sur l’analyse d’un organisme proposant le massage. L’équation boléenne « Massage ET Entreprise » utilisée avec le moteur de recherche « Google » fait ressortir de nombreux sites. On s’intéressera ici au site http://www.massage-‐concept.fr. Ce site correspond à un institut de massage situé à Paris qui propose des prestations en entreprise. Ces massages ont une durée de 10 à 20 minutes, nécessitent peu de place et se pratiquent habillé ou en tenue de travail, sur chaise ergonomique fournie par le praticien. Le site propose d’effectuer un devis pour mettre en place une intervention. Au-‐delà de l’aspect pratique, on observe que les praticiens de l’institut sont qualifiés d’experts ou de spécialistes en différents types de massage. Les praticiens ne sont donc pas détenteurs d’un diplôme de masseur-‐kinésithérapeute. On est alors en mesure de se demander quelles sont les différences entre le praticien expert en massage et le masseur-‐kinésithérapeute, afin de savoir lequel des deux serait le plus apte à répondre aux besoins d’un salarié. Au cours du questionnaire de l’étude, cette question a pu être évoquée. On constate que 52% des salariés pensent qu’un masseur-‐kinésithérapeute serait le plus apte à lutter contre leurs maux plutôt qu’un masseur. En parallèle, 47% des salariés ne savent pas répondre à la question. Comme évoqué au cours de l’analyse brut, on retrouve des justifications différentes :
! Réponses « Oui » : Connaissances plus approfondies du masseur-‐kinésithérapeute concernant le corps humain, la médecine, la traumatologie, le professionnalisme et l’expérience.
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! Réponses « Non » (2%) : Pas de justification. ! Réponses « Ne sait pas » : Absence de connaissances concernant la différence de
formation entre un masseur et un masseur-‐kinésithérapeute. Les résultats analysés démontrent qu’une partie des salariés connaît la spécificité du masseur-‐kinésithérapeute lui permettant de traiter au mieux les maux d’une personne. A l’inverse, une autre partie des salariés ne connaît pas la différence de formation qui existe entre un masseur et un masseur-‐kinésithérapeute, il ne peut donc pas répondre à la question. Il est donc nécessaire d’étudier les différentes formations qui sont proposées. Il existe en France des formations de massage proposées par des écoles diverses et variées. En prenant en exemple l’école Azenday (10), le masseur intervenant en entreprise peut bénéficier d’une formation en massage assis comprenant plusieurs parties : -‐ Sur le bien-‐être du masseur. -‐ Sur les postures du masseur. -‐ Sur la gestion de la pression à exercer pendant la séance. -‐ Sur le montage, le réglage et le repliage de la chaise. -‐ Sur l’apprentissage pratique. -‐ Sur les révisions pendant la formation. -‐ Sur l’apprentissage théorique du massage assis, des conseils et astuces. Le déroulement du massage se fait de la façon suivante : -‐ La durée est de 15 à 20 minutes. -‐ La personne massée garde ses vêtements. -‐ Le masseur intervient au niveau du dos, des épaules, de la nuque, du crâne, des bras et des mains, avec des techniques de pétrissages et de pressions. Cette pratique du massage assis en entreprise apparaît alors très limitée, le praticien masseur issu d’une formation de ce type ne possède aucune connaissance concernant le corps humain, l’anatomie et la physiologie humaine. De plus, il est très limité sur ses techniques et ne remplit pas les conditions optimales de réalisation d’un massage. En effet, le fait que le patient reste habillé en totalité limite les effets des techniques ainsi que le toucher du praticien. De plus, l’examen visuel préalable à un massage ne peut pas être réalisé, le praticien peut donc passer à côté d’un élément de contre-‐indication au massage. Cette pratique semble donc très limitée et présente des négligences concernant sa réalisation de façon efficace et en toute sécurité. Le gain de temps, l’aspect commercial et la rentabilité semblent avoir pris le dessus sur la réalisation du massage en lui-‐même.
Il apparaît donc clairement que le masseur-‐kinésithérapeute, au-‐delà de l’aspect purement législatif et de par sa formation thérapeutique, est plus qualifié pour pratiquer l'art du massage en entreprise que n'importe quelle autre personne formée à celui-‐ci. La deuxième hypothèse retenue qui était « le masseur-‐kinésithérapeute est plus qualifié pour pratiquer l’art du massage en entreprise que n’importe quelle autre personne formée à celui-‐ci, de par sa formation thérapeutique » est validée.
Cette notion nous amène vers un sujet au cœur d’un débat actuel : le monopole du
massage. Lorsque l’on recherche plus précisément les modalités d’exercices des massages proposés par exemple par l’institut étudié précédemment (http://www.massage-‐concept.fr), on observe qu’une « Charte Qualité » est utilisée pour définir ces modalités. On note alors 7 « engagements » qui concernent la qualité des prestations, la personnalisation, l’écoute, le recrutement, la confidentialité, l’hygiène et les contre-‐indications. L’engagement n°7 à propos des contre-‐indications indique : « Avant chaque prestation, le masseur ou la masseuse s’assurera avec conviction que la constitution du visiteur est compatible avec les
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massages bien être pratiqués par Massage Concept. Le massage de relaxation, dit modelage, n’est en aucun cas un recours médical reconnu ». Par l’utilisation du terme « modelage », l’institut s’assure du non rapprochement entre cette pratique et le terme de massage dans le métier de masseur-‐kinésithérapeute. Cette notion est renforcée par la mention « en aucun cas un recours médical reconnu ». L’utilisation du terme modelage permet à l’organisme de s’inscrire dans la législation française concernant la pratique massage. En effet, la loi n°96-‐603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat, modifiée par la loi n°2010-‐853 du 23 juillet 2010 – art. 48 (11) stipule : « Quels que soient le statut juridique et les caractéristiques de l'entreprise, ne peuvent être exercées que par une personne qualifiée professionnellement ou sous le contrôle effectif et permanent de celle-‐ci les activités suivantes : -‐ Les soins esthétiques à la personne autres que médicaux et paramédicaux et les modelages esthétiques de confort sans finalité médicale. On entend par modelage toute manœuvre superficielle externe réalisée sur la peau du visage et du corps humain dans un but exclusivement esthétique et de confort, à l'exclusion de toute finalité médicale et thérapeutique. Cette manœuvre peut être soit manuelle, éventuellement pour assurer la pénétration d'un produit cosmétique, soit facilitée par un appareil à visée esthétique ». Il est donc bien défini que le massage, ou modelage, proposé par l’institut possède une visée de bien-‐être uniquement. La question du monopole du massage est ici résolue par l’utilisation du terme « modelage » afin de rester dans la législation française. Cependant, ce terme de modelage n’est utilisé qu’une seule fois dans la charte qualité de l’institut, alors que le terme de massage est utilisé dans toute la présentation de l’institut, des soins et des praticiens. L’institut utilise donc ce terme de massage à tort afin de définir une technique qui correspond en réalité à un modelage, qui est un terme très récent et peu utilisé par la population. Ces notions de massage et de modelage ont donc été introduites dans la modification de la loi n°93-‐603 du 5 juillet 1996 par la loi du 2 août 2005, suite à plusieurs débats concernant la pratique du massage par les esthéticiennes (12). En effet, le rajout des termes de « modelage esthétique de confort sans finalité médicale » a permis de définir la pratique du palper-‐rouler et des manœuvres superficielles qu’utilisent les esthéticiennes pour réaliser certains soins de beauté. Cette modification a donc mis fin à des procès intentés par des masseurs-‐kinésithérapeutes contre des esthéticiennes pour atteinte du monopole du massage. La deuxième modification de la loi n°93-‐603 du 5 juillet 1996 par la loi n°2010-‐853 du 23 juillet 2010 défini le terme de modelage, comme cité précédemment. Les esthéticiennes possèdent donc leur propre champ d’action, et cette modification permet de différencier deux catégories du massage : le bien-‐être d’un côté (sans finalité médicale, pour les esthéticiennes, appelé désormais modelage), la thérapeutique de l’autre (pour les kinésithérapeutes). La création de cette modification met donc un terme aux débats sur le massage pratiqué par les esthéticiennes. Cependant, la pratique du massage par toute autre personne formé à celui-‐ci reste ambiguë. En effet, si on prend en exemple l’école Azenday qui propose des formations de massage en France, on observe sur leur site internet que le terme « massage » est employé pour décrire toutes les formations proposées. Une simple phrase en bas de la page nous précise que : « Le terme massage est utilisé uniquement pour traduire les techniques étrangères en français. Ces "massages" sont non thérapeutiques, ne s'apparentant à aucune pratique médicale ni paramédicale occidentale. » Par cette phrase, l’école se dégage de toute responsabilité concernant l’emploi du terme massage alors qu’il est utilisé dans la totalité du site internet.
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La différence entre le modelage et le massage n’est donc pas encore tranchée, et certains instituts, écoles et autres continuent de l’utiliser en précisant de plusieurs façons que ce terme ne s’apparente en rien à la pratique médicale ou paramédicale du massage. Il existe en France la Fédération Française de Massage Bien-‐Etre (13) qui est une fédération régit par la loi du 1er Juillet 1901 et ses statuts, ayant pour but « la promotion et l’organisation du massage de bien-‐être ». Elle a donc pour engagement deux points principaux : « -‐ La défense de la pratique du massage de bien-‐être excluant toute pratique médicale, paramédicale ou sexuelle ; -‐ La reconnaissance des massages de bien-‐être auprès des pouvoirs publics, comme profession à part entière. » Il existe donc une réelle proposition de reconnaissance d’une profession à part entière pour la pratique du massage par un autre praticien que le masseur-‐kinésithérapeute. La fédération a d’ailleurs mis en place une pétition (14) afin d’obtenir une reconnaissance officielle par les pouvoirs publics, permettant à chaque praticien d’exercer légalement la profession de masseur. Il y a actuellement (12 Avril 2014), 9052 signatures. Il est nécessaire de rappeler le cadre de la pratique du massage et du titre de masseur selon la loi. Le débat actuel sur le massage (15) réside dans le fait d’une confusion au sein des textes de loi. En effet, cette confusion au sein de l’ordonnance n°2008-‐507 du 30 mai 2008, transposant dans le droit français la directive européenne n°2005/36, a laissé entrevoir une possible perte du monopole du massage des masseurs-‐kinésithérapeutes. Cette ordonnance a en effet modifié l’article L. 4321-‐8 du Code de la Santé Publique, afin de mettre la législation française en conformité avec la réglementation européenne concernant la reconnaissance des diplômes et des titres obtenus dans d’autres états européens. Le monopole du massage est conservé, la jurisprudence a bien consacré le monopole des masseurs-‐kinésithérapeutes sur les massages, même à visée esthétique. Le débat reste d’actualité et la fédération française de massage bien-‐être revendique la création et la reconnaissance de la profession de masseur bien-‐être. Cependant, selon les textes de lois, la pratique du massage est exclusivement réservée aux masseurs-‐kinésithérapeutes et toute personne n’ayant pas la qualification nécessaire s’expose à un délit passible d’un an de prison et 15 000€ d’amende (15). Cette discussion nous amène inévitablement vers un questionnement concernant ce débat : doit-‐on, en tant que masseur-‐kinésithérapeute, revendiquer nos droits et notre monopole du massage, ou peut-‐on évoluer vers la création d’une nouvelle profession de masseur afin de satisfaire la demande grandissante au sein de la population ? La création d’une nouvelle profession cadrée empêcherait la pratique frauduleuse ou tendancieuse du massage, mais retirerait un champ de compétence à la profession de masseur-‐kinésithérapeute. Il existe déjà de nombreux champs de compétences qui sont redistribués au sein d’une équipe pluridisciplinaire. En effet, il existe dans plusieurs centres de rééducation une redistribution des rôles avec par exemple de plus en plus de prise en charge de pathologies des membres supérieurs par les ergothérapeutes, ou encore la reprise sportive par des professeurs d’activités physiques adaptées, ou par des préparateurs physiques. Cette redistribution est-‐elle favorable au devenir de la profession de masseur-‐kinésithérapeute, de par le travail en pluridisciplinarité, ou va-‐t-‐elle retirer au fil du temps des champs de compétences à ce métier ?
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V. Conclusion Le massage en entreprise est une pratique en plein essor, la demande est forte et à travers cette étude, on observe bien que cette intervention apporterait une amélioration non négligeable du confort des salariés, et une réduction des douleurs rencontrées au cours de la journée. Au-‐delà de ces effets, la question du type de praticien s’est posée, et on a pu éclaircir la situation et se rendre compte que la dimension thérapeutique du masseur-‐kinésithérapeute est indispensable pour répondre au mieux à la demande du salarié d’entreprise. Cette étude, et notamment l’élaboration du questionnaire, nécessite quelques modifications pour qu’il soit le plus complet possible. En effet, dans l’optique d’une intervention en entreprise, il serait intéressant d’utiliser le questionnaire afin d’établir le profil d’une seule entreprise à travers les résultats des réponses des salariés, pour connaître les problèmes généraux et établir une problématique globale pour cibler au mieux l’intervention masso-‐kinésithérapique. L’entreprise souhaitant bénéficier d’une intervention de ce type pourrait alors contacter un masseur-‐kinésithérapeute de son propre chef pour gérer des problèmes de santé récurrents au sein de sa structure. Cependant, elle pourrait également bénéficier d’une intervention de ce type à travers le médecin du travail. En effet, une circulaire de la direction générale du travail du 9 novembre 2012 relative à la mise en œuvre de la réforme de la médecine du travail et des services de santé au travail permettrait « de faire fonctionner les équipes pluridisciplinaires de santé afin d’apporter aux entreprises adhérentes des prestations améliorées. La complémentarité des différents acteurs et leur coordination doivent permettre à chacun de trouver sa place. Pour ce faire, la mise en place de protocoles de coopération permet d’établir un cadre de fonctionnement dans le respect des compétences et spécificités de chacun de ces professionnels. » (16). Il est précisé dans cette circulaire que l’équipe pluridisciplinaire peut être composée de médecins du travail, d’infirmières ainsi que d’autres professionnels recrutés après avis du médecin du travail. Il est donc l’acteur de la création d’une équipe pluridisciplinaire, et de la cohérence de cette équipe ainsi que son inscription dans « une démarche globale et exclusive de préservation de la santé physique et mentale des travailleurs ». La pluridisciplinarité est au cœur de la réforme et des projets de la médecine du travail, elle est définie comme facteur de réussite qui doit s’ancrer dans le projet de service pluri-‐annuel. Il serait alors possible à travers le médecin du travail, d’organiser une intervention masso-‐kinésithérapique en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire.
Le massage en entreprise pourrait donc, à travers les réformes de la médecine du travail, s’inscrire dans les services proposés aux entreprises afin de participer à la santé et au bien-‐être du salarié au travail. Le masseur-‐kinésithérapeute pourra également intervenir en entreprise afin de permettre aux salariés de réaliser leur séance de masso-‐kinésithérapie au sein de leur entreprise. Il existe actuellement une association nommée « Kiné Ouest Prévention » (17) qui participe à de nombreux congrès du CNPK (Comité National de Prévention en Kinésithérapie). Cette association regroupe de nombreux kinésithérapeutes ayant suivi un programme de formation afin d’intervenir en entreprise dans un but de prévention des problématiques rencontrées au travail, tel que les troubles musculo-‐squelettiques ou le stress.
Le champ d’action du masseur-‐kinésithérapeute en entreprise est donc très large, il existe déjà des interventions à visées préventives, mais celles-‐ci pourraient s’élargir, en allant du massage bien-‐être et thérapeutique, jusqu’à la réalisation de séance suite à une prescription médicale, en passant par un suivi régulier du salarié et des conseils personnalisés afin de lui permettre de travailler dans des conditions optimales.
Bibliographie 1. INSEE. Emploi salarié et non salarié au 31 décembre 2012. [En ligne].; 2012 [consulté le 22 Octobre 2013].; http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=natnon03146/ 2. Larousse. Massage. [En ligne].; [consulté le 22 Octobre 2013].; http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/massage/49717/ 3. Wikipédia. Massage. [En ligne].; [consulté le 22 Octobre 2013].; http://fr.wikipedia.org/wiki/Massage. 4. Ordre des Masseurs-‐kinésithérapeute. Mon Kiné, partenaire de ma santé durable. [En ligne]. ; 2011 [consulté le 23 Octobre 2013]. ; http://publications.ordremk.fr/wp-‐content/uploads/2011/06/guide2011.pdf/ 5. Reverso. Massage. [En ligne].; [consulté le 22 Octobre 2013].; http://dictionnaire.reverso.net/francais-‐definition/massage/ 6. Alain Juppé JBHG. Décret n°96-‐879 du 8 octobre 1996 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession de masseur-‐kinésithérapeute. [En ligne].; 1996 [consulté le 22 Octobre 2013].; http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1A00E7BEB6C128AE379E04FACBAEE071.tpdjo08v_1?cidTexte=JORFTEXT000000195448&categorieLien=id/ 7. Larousse. Bien-‐être. [En ligne]. [consulté le 22 Octobre 2013].; http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/bien-‐%C3%AAtre/9159/ 8. Larousse. Thérapeutique. [En ligne]. [consulté le 22 Octobre 2013].; http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/th%C3%A9rapeutique/77749/ 9. Eudriller P. Entreprise : "Vous avez un massage!".; Kinésithérapie, les annales. 2002 Octobre: p. 43-‐48. 10. Massage Formation [En ligne]. [consulté le 3 Décembre 2013].; http://www.formation-‐massage.com/formation-‐massage-‐assis.html/ 11. République Française. Legifrance. [En ligne]. ; 2010 [consulté le 3 Décembre 2013]. ; http://www.legifrance.gouv.fr/ 12. Codemard HM. Le massage : un exercice réservé.; Kinésithérapie, La Revue. 2008: p.4-‐12. 13. FFMBE. Fédération Française de Massage Bien-‐Etre. [En ligne]. [consulté le 7 Décembre 2013. ; http://www.ffmbe.fr/ 14. FFMBE. Pétition : Donner un « coup de main » aux massages-‐bien-‐être. [En ligne]. [consulté le 10 Décembre 2013].; http://www.agir-‐massages-‐bien-‐etre.org/?page_id=42/ 15. Conrard S. Les Kinés ont bien le monopole.; Kiné Actu. 2013 Mai 30. 16. Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Circulaire DGT n°13 du 9 novembre 2012. Bulletin officiel. Médecine du travail ; 2012. 17. Kiné Ouest Prévention. [En ligne]. ; [consulté le 2 Janvier 2014]. ; http://www.kineouestprevention.com/ 18. Trudelle P. Méthodologie de l’enquête.; Kinésithérapie, La Revue. 2002 : Décembre : p.14-‐16.
Annexe 1
Un Homme
Somme Hommes
Sexe !
Age ! 20-‐30 ans 30-‐40 ans 40-‐50 ans 50-‐60 ans Oui 28,57% (6) 35,00% (7) 30,00% (6) 42,11% (8) 33,75% (27)
Non 52,38% (11) 35,00% (7) 55,00% (11) 26,32% (5) 42,50% (34) Ne sait pas 19,05% (4) 30,00% (6) 15,00% (3) 31,58% (6) 23,75% (19)
Total 100,00% (21) 100,00% (20) 100,00% (20) 100,00% (19) 100,00% (80)
Une Femme
Somme Femmes
Sexe !
Age ! 20-‐30 ans 30-‐40 ans 40-‐50 ans 50-‐60 ans Oui 29,41% (5) 81,82% (9) 80,00% (4) 80,00% (4) 57,89% (22)
Non 41,18% (7) 0,00% (0) 0,00% (0) 20,00% (1) 21,05% (8) Ne sait pas 29,41% (5) 18,18% (2) 20,00% (1) 0,00% (0) 21,05% (8)
Total 100,00% (17) 100,00% (11) 100,00% (5) 100,00% (5) 100,00% (38)
Taille ! Moins de 10 salariés
Entre 10 et 49 salariés
Entre 50 et 249 salariés 250 salariés et plus Total
Oui 16,67% (1) 27,27% (6) 45,76% (27) 48,39% (15) 41,53% (49)
Non 33,33% (2) 54,55% (12) 27,12% (16) 38,71% (12) 35,59% (42)
Ne sait pas 50,00% (3) 18,18% (4) 27,12% (16) 12,90% (4) 22,88% (27)
Total 100,00% (6) 100,00% (22) 100,00% (59) 100,00% (31) 100,00% (118)
Graphique n°1
Tableau n°1 : Sexe et âge. (Hommes)
Tableau n°2 : Sexe et âge. (Femmes)
Tableau n°3 : Taille de l’entreprise.
Ancienneté ! < 1 an 1 à 5 ans 5 à 10 ans > 10 ans
Oui 35,29% (6) 36,73% (18) 55,00% (11) 43,75%(14)
Non 52,94% (9) 34,69% (17) 25,00% (5) 34,38% (11)
Ne sait pas 11,76% (2) 28,57% (14) 20,00% (4) 21,88% (7)
Total 100,00% (17) 100,00% (49) 100,00% (20) 100,00% (32)
Distance ! 0-‐10 km 10-‐20 km 20-‐30 km 30-‐40 km 40-‐50 km '+ de 50 km
Oui 44,44% (16) 30,43% (7) 37,50% (12) 37,50% (3) 77,78% (7) 40,00% (4)
Non 33,33% (12) 43,48% (10) 37,50% (12) 50,00% (4) 11,11% (1) 30,00% (3)
Ne sait pas 22,22% (8) 26,09% (6) 25,00% (8) 12,50% (1) 11,11% (1) 30,00% (3)
Total 100,00% (36) 100,00% (23) 100,00% (32) 100,00% (8) 100,00% (9) 100,00% (10)
Temps ! 0-‐10 mn 10-‐20 mn 20-‐30 mn 30-‐45 mn 45 mn -‐ 1h '+ d'1h
Oui 61,54% (8) 35,00% (7) 48,00% (12) 33,33% (9) 35,71% (5) 42,11% (8)
Non 15,38% (2) 60,00% (12) 28,00% (7) 22,22% (6) 50,00% (7) 42,11% (8)
Ne sait pas 23,08% (3) 5,00% (1) 24,00% (6) 44,44% (12) 14,29% (2) 15,79% (3)
Total 100,00% (13) 100,00% (20) 100,00% (25) 100,00% (27) 100,00% (14) 100,00% (19)
Heure de travail ! < 35h > 35h 35h
Oui 40,00% (2) 37,62% (38) 75,00% (9)
Non 60,00% (3) 36,63% (37) 16,67% (2)
Ne sait pas 0,00% (0) 25,74% (26) 8,33% (1)
Total 100,00% (5) 100,00% (101) 100,00% (12)
Tableau n°4 : Ancienneté dans l’entreprise.
Tableau n°5 : Distance Domicile-‐Entreprise.
Tableau n°6 : Temps de trajet Domicile-‐Entreprise.
Tableau n°7 : Nombre d’heure de travail par semaine.
Annexe 2
Port de charge ! Jamais Occasionnellement Souvent
Oui 38,10% (32) 46,88% (15) 100,00% (1)
Non 40,48% (34) 25,00% (8) 0,00% (0)
Ne sait pas 21,43% (18) 28,13% (9) 0,00% (0)
Total 100,00% (84) 100,00% (32) 100,00% (1)
Satisfaction ! Oui Non Ne sait pas
Oui 36,17% (34) 64,29% (9) 60,00% (6)
Non 39,36% (37) 28,57% (4) 10,00% (1)
Ne sait pas 24,47% (23) 7,14% (1) 30,00% (3)
Total 100,00% (94) 100,00% (14) 100,00% (10)
Stress ! Parfois Oui Non Ne sait pas
Oui 33,77% (26) 63,64% (14) 50,00% (9) 0,00% (0)
Non 37,66% (29) 13,64% (3) 50,00% (9) 100,00% (1)
Ne sait pas 28,57% (22) 22,73% (5) 0,00% (0) 0,00% (0)
Total 100,00% (77) 100,00% (22) 100,00% (18) 100,00% (1)
Anxiété ! Parfois Oui Non Ne sait pas
Oui 38,03% (27) 64,29% (9) 40,63% (13) 0,00% (0)
Non 32,39% (23) 28,57% (4) 43,75% (14) 100,00% (1)
Ne sait pas 29,58% (21) 7,14% (1) 15,63% (5) 0,00% (0)
Total 100,00% (71) 100,00% (14) 100,00% (32) 100,00% (1)
Tableau n°8 : Port de charge.
Tableau n°9 : Satisfaction au travail.
Tableau n°10 : Stress au travail.
Tableau n°11 : Anxiété au travail.
Fatigue ! Oui Non Ne sait pas
Oui 50,62% (41) 24,14% (7) 12,50% (1)
Non 32,10% (26) 44,83% (13) 37,50% (3)
Ne sait pas 17,28% (14) 31,03% (9) 50,00% (4)
Total 100,00% (81) 100,00% (29) 100,00% (8)
Confort installation ! Oui Non Ne sait pas Total
Oui 57,38% (35) 75,00% (33) 61,54% (8) 64,41% (76)
Non 9,84% (6) 6,82% (3) 7,69% (1) 8,47% (10)
Ne sait pas 32,79% (20) 18,18% (8) 30,77% (4) 27,12% (32)
Total 100,00% (61) 100,00% (44) 100,00% (13) 100,00% (118)
Tensions physiques ! Oui Non Parfois
Oui 78,79% (26) 42,86% (12) 66,67% (38)
Non 6,06% (2) 17,86% (5) 5,26% (3)
Ne sait pas 15,15% (15) 39,29% (11) 28,07% (16)
Total 100,00% (33) 100,00% (28) 100,00% (57)
Douleurs Pendant le travail ! Oui Non Parfois
Oui 87,10% (27) 36,36% (8) 63,08% (41)
Non 3,23% (1) 27,27% (6) 4,62% (3)
Ne sait pas 9,68% (3) 36,36% (8) 32,31% (21)
Total 100,00% (31) 100,00% (22) 100,00% (65)
Tableau n°12 : Fatigue au travail.
Tableau n°13 : Installation au poste.
Tableau n°14 : Tensions physiques au travail.
Tableau n°15 : Douleurs pendant le travail.
Annexe 3
Douleurs Après le travail ! Oui Non Parfois Ne sait pas
Oui 84,62% (22) 47,83% (11) 63,24% (43) 0,00% (0)
Non 7,69% (2) 21,74% (5) 4,41% (3) 0,00% (0)
Ne sait pas 7,69% (2) 30,43% (7) 32,35% (22) 100,00% (1)
Total 100,00% (26) 100,00% (23) 100,00% (68) 100,00% (1)
Localisation Pendant
Le travail ! Dos Cou, Dos Yeux, Dos Tête, Yeux, Cou, Dos Tête, Dos Tête, Yeux Yeux, Cou, Dos
Oui 81,25% (13) 71,43% (10) 63,64% (7) 100% (5) 80% (4) 66,67% (4) 100% (3) Non 6,25% (1) 7,14% (1) 9,09% (1)
Ne sait pas 12,5% (2) 21,43% (3) 27,27% (3)
20% (1) 33,33% (2) Total 100% (16) 100% (14) 100% (11) 100% (5) 100% (5) 100% (6) 100% (3)
Déjà bénéficié d’un massage bien-‐être ! Oui Non Total
(Pas de réponse) 0,00% (0) 5,48% (4) 3,39% (4)
Oui 20,00% (9) 17,81% (13) 18,64% (22)
Non 37,78% (17) 30,14% (22) 33,05% (39)
Ne sait pas 42,22% (19) 46,58% (34) 44,92% (53)
Total 100,00% (45) 100,00% (73) 100,00% (118)
Déjà bénéficié d’un massage bien-‐être ! Oui Non Total
Oui 44,44% (20) 21,92% (16) 30,51% (36)
Non 26,67% (12) 35,62% (26) 32,20% (38)
Ne sait pas 28,89% (13) 42,47% (31) 37,29% (44)
Total 100,00% (45) 100,00% (73) 100,00% (118)
Tableau n°16 : Douleurs après le travail.
Tableau n°17 : Localisations des douleurs pendant le travail.
Tableau n°18 : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour améliorer votre confort au travail ? »
Tableau n°19 : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour lutter contre vos douleurs ? »
Déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute ! Oui Non Total
Oui 34,38% (22) 25,93% (14) 30,51% (36)
Non 29,69% (19) 35,19% (19) 32,20% (38)
Ne sait pas 35,94% (23) 38,89% (21) 37,29% (44)
Total 100,00% (64) 100,00% (54) 100,00% (118)
Déjà été en contact avec un masseur-‐kinésithérapeute ! Oui Non Total
(Pas de réponse) 3,13% (2) 3,70% (2) 3,39% (4)
Oui 20,31% (13) 16,67% (9) 18,64% (22)
Non 37,50% (24) 27,78% (15) 33,05% (39)
Ne sait pas 39,06% (25) 51,85% (28) 44,92% (53)
Total 100,00% (64) 100,00% (54) 100,00% (118)
Echange entre masseur et patient nécessaire ?
(Pas de réponse) Oui Non Ne sait pas Total
(Pas de réponse) 75,00% (3) 0,00% (0) 0,00% (0) 3,77% (2) 4,24% (5)
Oui 0,00% (0) 90,91% (20) 79,49% (31) 73,58% (39) 76,27% (90)
Non 0,00% (0) 4,55% (1) 10,26% (4) 1,89% (1) 5,08% (6)
Ne sait pas 25,00% (1) 4,55% (1) 10,26% (4) 20,75% (11) 14,41% (17)
Total 100,00% (4) 100,00% (22) 100,00% (54) 100,00% (53) 100,00% (118)
Prise en charge adaptée ?
(Pas de réponse) Oui Non Ne sait pas Total
(Pas de réponse) 100,00% (4) 4,51% (1) 0,00% (0) 11,32% (6) 9,32% (11)
Oui 0,00% (0) 90,91% (20) 66,67% (26) 52,83% (28) 62,71% (74)
Non 0,00% (0) 0,00% (0) 17,95% (7) 3,77% (2) 7,63% (9)
Ne sait pas 0,00% (0) 4,55% (1) 15,38% (6) 32,08% (17) 20,34% (24)
Total 100,00% (4) 100,00% (22) 100,00% (39) 100,00% (53) 100,00% (118)
Tableau n°20 : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour améliorer votre confort au travail ? »
Tableau n°21 : « Pensez-‐vous que le massage bien-‐être est suffisant pour lutter contre vos douleurs ?»
Tableau n°22 : « Pensez-‐vous, dans le cadre du massage, qu’il est nécessaire d’établir un échange avec le masseur pour lui faire part de vos gênes/douleurs éventuelles ?»
Tableau n°23 : « Selon vous, serait-‐il nécessaire d’établir avec le masseur une prise en charge adpatée à votre situation pour lutter au mieux contre les gênes et/ou douleurs décrites ? »
Massage bien-‐être suffisant pour lutter contre les douleurs ?
Massage bien-‐être suffisant pour lutter contre les douleurs ?
Annexe 4
Massage bien-‐être !
Non Non Contact avec Masseur-‐Kinésithérapeute ! Non Oui
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être 27,77% (10) 8,11% (3)
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée 2,78% (1) 8,11% (3)
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale 2,78% (1) 8,11% (3)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale
10,81% (4)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée 16,67% (6) 27,03% (10)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale 2,78% (1) 8,11% (3)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée, Pas d'intervention 2,78% (1)
Ne sait pas 22,22% (8) 18,91% (7)
Pas d'intervention 22,22% (8) 10,81% (4) Total 100% (36) 100% (37)
Tableau n°24 : Type d’intervention en fonction de l’expérience professionnelle.
Massage bien-‐être !
Oui Oui Contact avec Masseur-‐Kinésithérapeute ! Non Oui
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être 16,67% (3) 11,11% (3)
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale 5,56% (1)
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée 22,2% (4) 11,11% (3)
Intervention d'un masseur pour votre bien-‐être, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale 5,56% (1) 7,41% (2)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale 16,67% (3) 7,41% (2)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée 11,11% (2) 18,52% (5)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée, Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute à la suite d'une prescription médicale
11,11% (3)
Intervention d'un masseur-‐kinésithérapeute pour une prise en charge adaptée, Pas d'intervention
Ne sait pas 16,67% (3) 22,22% (6)
Pas d'intervention 5,56% (1) 11,11% (3)
Total 100% (18) 100% (27)
Tableau n°25 : Type d’intervention en fonction de l’expérience professionnelle.