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Page 1: La veille technologique - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782100011124.pdf · 4 La veille technologique Certains vont, paraît-il, jusqu’à faire de l’espionnage

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La veille technologique

La veille est un réflexe naturel plus ou moins développé dans nos sociétés modernes. Elle est la preuve d’un dynamisme vital et d’un esprit de prospective.

Son professionnalisme, le perfectionnement de ses méthodes et l’évolution de son éthique en font un métier utile à l’entreprise soucieuse d’anticiper son avenir.

Le rôle des acheteurs est très important pour la veille. Ainsi, au cours d’une mission de conseil dans une des plus importantes sociétés françaises, où je participais à la rédaction de cahiers des charges de produits en recherche et développement, la présence d’un acheteur était considérée comme indispensable. Celui-ci négociait de très nombreux et importants contrats de recherche et développement pour les différents départements de l’entreprise. Il pouvait ainsi participer utilement à la veille interne.

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Défi nition Remarque Lien Internet 3

La veille technologique

La veille technologique

A. L’intérêt de la veille technologique

Veille technologique, intelligence économique, peuvent être défi nies comme l’ensemble des actions de recherche, de traitement et de diffusion de l’information, en vue de son exploitation.

Toutes les actions sont menées dans le respect des règles légales et déontologiques, dans les meilleures conditions de qualité, de délai et de coût, avec toutes les garanties de préservation du patrimoine de l’entreprise.

a. Pourquoi la veille ?

Les consommateurs acheteurs (particuliers, entreprises ou collectivités) ne manquent pas, avant d’acquérir un bien, de comparer :

– les prix ;

– la qualité (les fonctionnalités) ;

– l’effi cacité du service après-vente ;

– les délais de livraison ;

– le niveau de certifi cation ;

– la fi abilité du fournisseur ;

– le degré de technicité du produit en attendant la sortie du futur modèle.

Bien souvent, le bouche à oreille restant un bon moyen de s’informer, ils prêtent l’oreille aux remarques des autres acheteurs. Si bien qu’un fournisseur peut voir sa clientèle s’étioler, voire disparaître, s’il ne prend pas en considération la demande et les remarques de ses clients, et n’écoute pas leurs nouvelles attentes, qui révèlent l’évolution du marché.

Quelques exemples permettent de mieux comprendre qu’il est essentiel d’anticiper l’évolution du marché, pour pouvoir continuer à vendre ses produits :

– en quelques années, le disque vinyle a totalement disparu et a été remplacé par le disque compact ;

– la machine à écrire a cédé la place à l’ordinateur, et peut-être que demain les CD-Roms et autres disques numériques disparaîtront à leur tour, au profi t des réseaux, comme Internet.

La veille se justifi e donc pleinement lorsqu’elle permet de faire évoluer des produits dans l’intérêt du consommateur acheteur.

Elle sera d’autant plus effi cace qu’elle n’aboutira pas à simplement copier le concurrent. En effet, le simple « copieur » arrive souvent trop tard sur le marché, et en ne faisant que reproduire le produit, il oublie que celui-ci n’est pas un simple objet fabriqué par l’entreprise créatrice, mais qu’il est porteur de sens pour son fabricant et ses clients, qu’il est le fruit de multiples interactions entre les clients et l’entreprise, et qu’il est issu d’une histoireclients, qu’il est le fruit de multiples interactions entre les clients et

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Le mot

intelligence, provenant de l’anglais « intelligency » signifi e plus exactement renseignements. Les appellations veille et veille technologique regroupent d’autres types de veille tels que veille concurrentielle, veille environnementale, veille technologique produit, veille technologique procé-dés...

Pour comprendre, voire imiter le succès d’une entreprise, il faut le comprendre dans sa globalité, et non se contenter d’imiter ses produits fi nis.

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La veille technologique

Certains vont, paraît-il, jusqu’à faire de l’espionnage industriel, en faisant embaucher un de leurs dessinateurs par l’entreprise concurrente. Cela est vraisemblable, même si cette pratique va à l’encontre du respect de la déontologie et du droit des entreprises. En tous cas, cela révèle le prix que certaines entreprises accordent aux bons renseignements.

Les énormes investissements que les grandes entreprises japonaises, coréennes ou américaines consacrent aux activités de renseignement industriel, et les nombreuses disparitions d’entreprises qui se sont fi ées à leur seule intuition doivent amener à réfl échir et inciter à mettre en place une veille.

b. Comment en faire bon usage ?

1. EN NE SE CONTENTANT PAS DE COPIER

Le fabricant de montres Swatch aurait pu copier les producteurs de montres japonais, en fabricant des produits simplement moins chers et de meilleure qualité. Cela est tentant pour un industriel, mais risqué. Et Swatch a délibérément pris le parti d’innover en proposant un produit au design unique, à bas prix. On pourrait résumer sa stratégie par la formule : « De l’audace et rompre avec faire la même chose »résumer sa stratégie par la formule : « De l’audace et rompre avec

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On peut donc faire de la veille en évitant de copier (et de faire les mêmes erreurs que les concurrents) et en innovant pour mieux satisfaire les besoins des clients.

2. EN ÉVITANT DE S’INTOXIQUER PAR LA SURABONDANCE D’INFORMATIONS

Qui n’a pas été surpris en écoutant un P.D.G. ou un ingénieur, de retour d’un voyage d’études, s’exprimer avec enthousiasme sur la façon de réaliser un produit dans tel ou tel pays ? Et pourtant, ses collègues sont déçus parce que malgré l’avalanche d’informations qu’il a reçues, il ne peut répondre à des questions simples et essentielles : effectif de l’entreprise, qualifi cation des opérateurs, degré d’automatisation, fl exibilité, organisation du travail, système d’incitations, type de soudage...

3. EN DÉVELOPPANT UNE CULTURE DE VEILLEUR

Rappelons l’exemple de ce visiteur d’une usine qui se faisait expliquer dans les moindres détails le mode opératoire pratiqué par une opératrice effectuant un assemblage et cela jusqu’à ce qu’il se sente capable d’effectuer lui-même ce travail.

Il faut que, sorti d’un atelier, l’on puisse réciter le mode opératoire à partir des opérations MTMIl faut que, sorti d’un atelier, l’on puisse réciter le mode opératoire

, connaître les temps d’exécution, redéfi nir les outillages, et même faire des suggestions d’amélioration. Avec un peu d’entraînement, cette attitude devient vite une compétence. Elle fait partie de la culture des veilleurs.

La veille doit donc s’intéresser à des domaines nombreux et différents, tels que le produit, le procédé, le marché...

Swatch a choisi d’imiter ses concurrents sur certains points, comme le prix et la qualité, tout en singularisant ses produits par leur design.

Étude des mouvements élémentaires d’un opérateur.