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PRESSTROYES . avril 2013 . N° 219 5 5 127 240 ont été inscrits au budget d’investissement voirie en 2013. Un chiffre qui recouvre la restructuration de Chomedey dont le Grand Troyes est maître d’ouvrage et le programme de réfection des voies, auquel la collec- tivité consacre cette année plus de 2,3 millions d’euros. Un plan, établi en fonction de l’état des routes et des urgences, tout en garantissant une cohérence du plan de circulation. Près de 3,7 millions d’euros, inscrits en fonctionnement, sont également dévolus à l’entretien des chaussées. Ces travaux, dont une part importante est effectuée en interne, ne concernent pas uniquement la réfection des bitumes. Signalisation, maçonnerie, entretien des feux… Zoom sur les services et les hommes qui œuvrent, supervisent, étudient et innovent pour améliorer l’état des rues, boulevards et mails troyens Dossier La voirie

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PRESS’TROYES . avril 2013 . N° 219 5

5 127 240 € ont été inscrits au budget d’investissement voirie en 2013. Un chiffre qui recouvre la restructuration de Chomedey dont le Grand Troyes est maître d’ouvrage et le programme de réfection des voies, auquel la collec-tivité consacre cette année plus de 2,3 millions d’euros. Un plan, établi en fonction de l’état des routes et des urgences, tout en garantissant une cohérence du plan de circulation. Près de 3,7 millions d’euros, inscrits en fonctionnement, sont également dévolus à l’entretien des chaussées. Ces travaux, dont une part importante est effectuée en interne, ne concernent pas uniquement la réfection des bitumes. Signalisation, maçonnerie, entretien des feux… Zoom sur les services et les hommes qui œuvrent, supervisent, étudient et innovent pour améliorer l’état des rues, boulevards et mails troyens

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Les travaux prévus cette année Outre la piétonisation de la rue Aristide-Briand, partie intégrante de la requalification du forum de l’Hôtel de Ville qui sera achevée cet été, le programme voirie prévoit la réfection,reprise ou réhabilitation totale de plusieurs axes de la ville

Quid des voies privées ?Les services de la Collectivité ne peuvent pas systématiquement et automatiquement inter-venir sur les 24 km de voirie privées que compte la ville, eu égard à leur statut.Indépendamment de l’exercice des pouvoirs de police du Maire sur les voies ouvertes à la circulation publique, leur intégration au domaine public routier communal induit, d’une part un intérêt en termes de dessertes ; et d’autre part, une décision expresse de la Collecti-vité. L’intégration de voies privées dans le domaine public communal suppose que celles-ci présentent un bon état général, postulat nécessaire au regard des finances publiques.

180C'est le nombre de kilomètres de voiries entretenus par la Ville qui compte 200 hectares d'espaces publics.

La réfection d’une rue est l’occasion de répondre aux normes éta-blies depuis la construc-

tion. Des pistes cyclables sont ainsi créées, à chaque fois que cela est possible et co-hérent, l'accessibilité des personnes han-dicapées étudiée et les réseaux enfouis. La réglementation sanitaire européenne prévoit un abaissement de la norme de concentration en plomb dans l’eau du ro-binet à 10 microgrammes par litre contre 25 auparavant. Les branchements plomb doivent donc être éliminés… Mais tous ne sont pas accessibles. Ainsi, rue de Gour-nay, comme cela avait été utilisé rue de la Cité dans des copropriétés sinueuses, les 7 branchements situés sous le cours d’eau ont bénéficié d’un traitement bre-veté. Les canalisations sont d’abord net-toyées, avant d’y introduire un fin tube de polyéthylène téréphtalate (PET). L’in-jection d’eau sous pression à 80°C per-met d’expanser ce tube qui se colle alors aux parois de l’ancienne canalisation, la gainant entièrement. Résultat, une eau isolée du plomb, le tout en seulement quelques heures.

Une rue entièrement éclairéeen LEDLes travaux de voirie sont aussi une oc-casion de moderniser le mobilier et les équipements urbains. La peinture des passages piétons est ainsi de plus en plus fréquemment remplacée par des bandes blanches collées, qui résistent mieux aux températures basses. Dans un autre do-maine, l’ensemble du matériel d’éclairage public de la rue Poirier, voie de desserte résidentielle rénovée entre la chaussée du Vouldy et le quartier des Sénardes, est entièrement passé en diodes électrolumi-nescentes fin mars. Grâce à cette tech-nologie LED, employée pour la première fois sur la totalité d’une rue troyenne, la consommation électrique devrait baisser de près de moitié.

• Rue Jaillant-Deschainets : les 300 m entièrement réhabilités entre les rues Paul-Dubois et de la Monnaie seront livrés fin juin. Les bordures de trottoirs, qui seront élargis, sont en cours de pose. Du stationnement enclavé pour les per-sonnes à mobilité réduite et des contai-ners enterrés sont prévus.

• Avenue des Lombards : la reprise de la structure de chaussée nécessite un décaissement de 25 à 30 cm sur les 620 m reliant la rue Anatole-France à la rue du 8 mai 1945. Les bordures et trottoirs seront conservés. Une voie de bus acces-sible aux 2 roues sera créée. Des travaux réalisés en juillet et août ; proximité des établissements scolaires et de formation oblige. Ils seront menés par demi-chaus-sée, après une intervention d’ERDF sous trottoirs, afin de permettre l’accès des riverains et des urgences de l’hôpital sans interruption. • Rue Charles-Gros : les 200 m situés

entre la rue des Anciennes tanneries et la rue émile-Zola seront entièrement repris, de l’enrobé aux trottoirs, pour accompa-gner les travaux d’extension du Conseil général. Des travaux sur le réseau d’eau potable auront lieu en août, les établis-sements scolaires et la clinique étant fermés, tandis que les travaux de voirie débuteront en septembre pour s’achever en décembre.

• Placette de la ZAC des 3 Seine : un aménagement piéton de cet espace en-core en friche, situé entre la patinoire et le bowling, se déroulera de mi-juin à fin juil-let. Des arbres seront plantés, des bancs installés et l‘espace fermé à la circulation par des potelets.

• Chaussée du Vouldy : sur Troyes, un tronçon de 300 m et un de 100 m sont concernés, entre la rue des Buttes et la place de la basse Moline. Les travaux de réseaux terminés, la reconstruction complète de la chaussée avec la mise en place d’une voie verte débutera en mai. Une bande paysagée sera créée pour départager les voies de circulation. Sur les 100 m communs avec Saint-Ju-lien, entre la rue de la Haute-Moline et la rue des Judas, seules les structures de chaussée, dégradées par le passage des poids-lourds, seront reprises. Le tout sera achevé fin septembre.

Les réseaux enfouis

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Des pelleteuses… et des hommes Quand on pense voirie, on imagine un ballet de camions-bennes, pelleteuses et rouleaux pour aplanir le bitume encore chaud. Si la Ville possède un chargeur de 7 tonnes, une mini- pelle de 3,5 t, 2 camions-bennes de 7 t et 4 de moins de 3,5 t, le service voirie, ce sont également des hommes aux métiers différents, regroupés au sein de plusieurs services

Si la disparition des râteliers de poteaux avec fils laisse les hiron-delles sans per-choir, elle permet aux trottoirs d’être

plus accessibles. Basse tension, téléphone, fibre optique, électricité pour éclairage public, tout est désormais enterré. Ces travaux, effectués à la faveur d’une rénovation de voirie, ont un impact im-portant pour la collectivité. En termes de planning d’abord, ceux-ci devant être inclus dans le calendrier général des travaux. Ceux d’enfouissement peuvent s’avérer longs et compliqués. D’autant que la Ville n’a pas le droit de pénétrer sur une propriété privée alors qu’une ligne téléphonique doit, par exemple, être reliée au domicile de l’abonné. L’opéra-tion, aisée lorsqu’il s’agissait de se raccor-der à un poteau via un fil en aérien, peut s’avérer difficile en souterrain, surtout si le chemin entre la maison et la rue fait 200 mètres !L'organisation du service public de distri-bution d'électricité et de gaz est confiée aux communes depuis plus d’un siècle. Comme l’ensemble des communes du département, Troyes adhère depuis 6 ans au Syndicat Départemental d'Energie de l’Aube (SDEA) qui est devenu l’autorité organisatrice des distributions publiques de ces énergies. A Troyes, c’est également le SDEA qui gère le réseau électrique d’éclairage public. Autant de travaux qui ne sont donc pas forcément opérés directement par la Ville mais qu’elle doit prendre en compte.Dans la rue Jaillant-Deschainets, les conduites de gaz ont ainsi subi un dé-gazage qui a occasionné des travaux complémentaires. Suite à des explosions d’immeubles, à Mulhouse, Lyon ou Dijon, GRDF a dû changer ses protocoles. Ces accidents avaient en effet été causés par des poches de gaz migrantes, issues de conduites de gaz inutilisées ou fendues. Chaque canalisation dont l’usage est abandonné est donc désormais ventilée, soit par le percement de la chaussée afin de laisser s’échapper le gaz (comme rue Jaillant-Deschainets), soit par perforation couplée à un brûlage du gaz.

Les étudesLe bureau d’étude travaux de la Ville est constitué de 6 personnes qui travaillent à la conception, aux études de faisabilité techniques, à la réalisation de plans et à l’écriture de cahiers des charges. Ces der-niers sont établis pour les appels d’offres des travaux, souvent d'ampleur, confiés à des entreprises extérieures.

La signalisation• L’équipe de signalisation verti-cale pose, entretient et remplace, en cas de dégradation, les diffé-rents panneaux de circulation comme les stop, tourne à gauche… Ces 4 agents s’occupent également de la signalisation temporaire et du fléchage lors de travaux. • Encadrés par le même chef de service, les 5 membres du service signalisation horizontale sont chargés du marquage au sol des passages piétons et bandes blanches… Cette activité nécessitant de bonnes conditions météorologiques, ces agents polyvalents réparent et posent les illuminations de fin d’année durant l'hiver.• Les 7 agents du service signalisation tricolore, outre les 72 carrefours à feux, gèrent aussi l’entretien des 13 bornes ou barrières de contrôle d’accès automati-sées située dans le Bouchon. Munies de caméra, la gestion technique est ainsi pilotée à distance et les interventions nécessaires signalées en temps réel. Leur ouverture, par badge pour les rive-rains et sur demande via un interphone, est en revanche une mission de la Police municipale.

La « voirie »15 personnes dont 8 maçons-paveurs ont pour mission de remplacer les bordures, changer les avaloirs cassés… Les 7 can-tonniers se chargent quant à eux de com-bler les trottoirs ou chaussées déformés. Ce service gère également les 24 aires de jeux de la ville dont il entretient les mo-dules ludiques.

Le suivi de chantierParce que tout ne peut être fait en in-terne, la collectivité dispose d’un service travaux. 6 personnes, dont un chef de service, suivent tous les chantiers confiés par la Ville par appel d’offres à des entre-prises extérieures. En moyenne, la ville en compte 15 simultanés, de différentes ampleurs.