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BRGML'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE

Gisements stratiformes à métaux de baseRésumés de la sélection bibliographiquede la Chronique de la recherche minière

(1990-1996 -n° 500 à 522)

Ph. Lagny

juin 1996R 38978

BRGMSERVICE DE LA RECHERCHE

Département Métallogénie et GéodynamiqueBP 6009 - 45060 ORLEANS Cedex 02 - France - Tél.: (33) 38 64 34 34

BRGML'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE

Gisements stratiformes à métaux de baseRésumés de la sélection bibliographiquede la Chronique de la recherche minière

(1990-1996 -n° 500 à 522)

Ph. Lagny

juin 1996R 38978

BRGMSERVICE DE LA RECHERCHE

Département Métallogénie et GéodynamiqueBP 6009 - 45060 ORLEANS Cedex 02 - France - Tél.: (33) 38 64 34 34

Gisements stratiformes à métaux de base - Sélection bibliographique

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

LAGNY Ph. (1996) - Gisements stratiformes à métaux de base. Résumés de la Sélectionbibliographique de la Chronique de la recherche minière (1990-1996 - n°s 500 à 522).Rap. BRGM R 38978, 88 p.

) BRGM, 1996 : ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

Rapport BRGM R 38978


En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

LAGNY Ph. (1996) - Gisements stratiformes à métaux de base. Résumés de la Sélectionbibliographique de la Chronique de la recherche minière (1990-1996 - n°s 500 à 522).Rap. BRGM R 38978, 88 p.

) BRGM, 1996 : ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.



Introduction

Ce fascicule rassemble l'ensemble des résumés d'articles concemant les gisements de métauxde base liés aux strates (stratabound chez les auteurs anglo-saxons) parus dans la Chroniquede la recherche minière de 1990 à 1995 (n° 500 à 522).

Ces gisements ont en commun d'être encaissés préférentiellement dans certaines formationssédimentaires ou volcano-sédimentaires, c'est-à-dire de présenter un contrôle stratigraphiqueet lithologique. Les minéralisations de certains d'entre eux peuvent être effectivement disposéssuivant la stratification et suivre parfois fidèlement les structures sédimentaires de leurs rochesencaissantes (cas des Kupferschiefer du Permien d'Allemagne et de Pologne) ; d'autres, aucontraire, sont discordantes à des degrés divers par rapport à leur encaissant, tout en restantconfinées à une formation "porteuse" (cas des gisements Pb-Zn en roches carbonatées deplate-forme).

Les résumés d'articles ont été répartis en un certain nombre de chapitres correspondantgénéralement à de grandes familles de gisement :

- Amas sulfurés volcano-sédimentaires des séries anciennes 5- Minéralisations volcano-sédimentaires actuelles

des domaines océaniques 35- Gisements Pb-Zn-(Ba) de type Sedex 43- Shales et grès cuprifères ou plombifères

(gisements de type Kupferschiefer et "red beds") 55- Gisements Pb-Zn en roches carbonatées de plate-forme

(type Mississippi Valley) 59- Gisements inhabituels 75- Etudes régionales 81

A la fin des chapitres les plus étoffés, le lecteur trouvera rassemblés les résimiés des articlesde synthèse consacrés aux types de gisement concemés et/ou des études régionales deprovinces ou de districts. Le demier chapitre, Etudes régionales, reprend, en les classant parpays, les résumés des articles consacrés aux ressources minérales d'un pays dans lequel lesgisements stratiformes à métaux de base ont une importance significative. Enfm, dans lechapitre Gisements inhabituels sont regroupés divers gisements qui ne trouvent pour l'instantpas de place bien définie dans les classifications en usage ; c'est le cas par exemple desgisements péridiapiriques, ou bien des black shales porteurs de platinoides associés à diversautres métaux, découverts récemment au Canada et en Chine.

Un examen rapide de l'ensemble fait apparaître un certain nombre de tendances qui reflètentcertaines évolutions des centres d'intérêt en métallogénie et, par conséquent, ceux del'exploration. L'importance relative des différents chapitres le traduit fort bien et permet devoir en particulier que les gisements Pb-Zn de type Red Beds, de même que les gisements de



Introduction

Ce fascicule rassemble l'ensemble des résumés d'articles concemant les gisements de métauxde base liés aux strates (stratabound chez les auteurs anglo-saxons) parus dans la Chroniquede la recherche minière de 1990 à 1995 (n° 500 à 522).

Ces gisements ont en commun d'être encaissés préférentiellement dans certaines formationssédimentaires ou volcano-sédimentaires, c'est-à-dire de présenter un contrôle stratigraphiqueet lithologique. Les minéralisations de certains d'entre eux peuvent être effectivement disposéssuivant la stratification et suivre parfois fidèlement les structures sédimentaires de leurs rochesencaissantes (cas des Kupferschiefer du Permien d'Allemagne et de Pologne) ; d'autres, aucontraire, sont discordantes à des degrés divers par rapport à leur encaissant, tout en restantconfinées à une formation "porteuse" (cas des gisements Pb-Zn en roches carbonatées deplate-forme).

Les résumés d'articles ont été répartis en un certain nombre de chapitres correspondantgénéralement à de grandes familles de gisement :

- Amas sulfurés volcano-sédimentaires des séries anciennes 5- Minéralisations volcano-sédimentaires actuelles

des domaines océaniques 35- Gisements Pb-Zn-(Ba) de type Sedex 43- Shales et grès cuprifères ou plombifères

(gisements de type Kupferschiefer et "red beds") 55- Gisements Pb-Zn en roches carbonatées de plate-forme

(type Mississippi Valley) 59- Gisements inhabituels 75- Etudes régionales 81

A la fin des chapitres les plus étoffés, le lecteur trouvera rassemblés les résimiés des articlesde synthèse consacrés aux types de gisement concemés et/ou des études régionales deprovinces ou de districts. Le demier chapitre, Etudes régionales, reprend, en les classant parpays, les résumés des articles consacrés aux ressources minérales d'un pays dans lequel lesgisements stratiformes à métaux de base ont une importance significative. Enfm, dans lechapitre Gisements inhabituels sont regroupés divers gisements qui ne trouvent pour l'instantpas de place bien définie dans les classifications en usage ; c'est le cas par exemple desgisements péridiapiriques, ou bien des black shales porteurs de platinoides associés à diversautres métaux, découverts récemment au Canada et en Chine.

Un examen rapide de l'ensemble fait apparaître un certain nombre de tendances qui reflètentcertaines évolutions des centres d'intérêt en métallogénie et, par conséquent, ceux del'exploration. L'importance relative des différents chapitres le traduit fort bien et permet devoir en particulier que les gisements Pb-Zn de type Red Beds, de même que les gisements de



type Kupferschiefer ne sont plus tellement d'actualité. A l'opposé, les amas sulfurés ont faitl'objet de très nombreux articles et les gisements de type Mississippi Valley font toujoursl'objet d'une attention soutenue. Les premiers, activement prospectés, ont donné lieu à denombreux articles renfermant fréquemment de bonnes descriptions de gisements (Canada etAustralie notamment), ainsi qu'à des synthèses régionales ; il faut noter en particulier lapublication de plusieurs articles sur les provinces de Chine continentale. Il faut aussi soulignerque les résultats de l'exploration des fonds océaniques permettent depuis peu desrapprochements mieux fondés entre les minéralisations actuelles et les gisements fossiles : lesdécouvertes de manifestations hydrothermales à métaux de base (Pb, Zn, Cu) et barytine enposition d'arrière-arc dans le bassin de Lau et la fosse d'Okinawa peuvent être considéréescomme des événements remarquables. En ce qui conceme les gisements de type MississippiValley, les articles les plus marquants concement les travaux visant à dater les minéralisationspar paléomagnétisme ou par géochimie isotopique suivant des techniques très sophistiquées.

Ont alimenté la Sélection bibliographique de la Chronique depuis 1990 :Michel Jébrak, Philippe Lagny, Jean Lhégu, Jean-Claude Michel et Georges Pouit.



type Kupferschiefer ne sont plus tellement d'actualité. A l'opposé, les amas sulfurés ont faitl'objet de très nombreux articles et les gisements de type Mississippi Valley font toujoursl'objet d'une attention soutenue. Les premiers, activement prospectés, ont donné lieu à denombreux articles renfermant fréquemment de bonnes descriptions de gisements (Canada etAustralie notamment), ainsi qu'à des synthèses régionales ; il faut noter en particulier lapublication de plusieurs articles sur les provinces de Chine continentale. Il faut aussi soulignerque les résultats de l'exploration des fonds océaniques permettent depuis peu desrapprochements mieux fondés entre les minéralisations actuelles et les gisements fossiles : lesdécouvertes de manifestations hydrothermales à métaux de base (Pb, Zn, Cu) et barytine enposition d'arrière-arc dans le bassin de Lau et la fosse d'Okinawa peuvent être considéréescomme des événements remarquables. En ce qui conceme les gisements de type MississippiValley, les articles les plus marquants concement les travaux visant à dater les minéralisationspar paléomagnétisme ou par géochimie isotopique suivant des techniques très sophistiquées.

Ont alimenté la Sélection bibliographique de la Chronique depuis 1990 :Michel Jébrak, Philippe Lagny, Jean Lhégu, Jean-Claude Michel et Georges Pouit.



AMAS SULFURES VOLCANO-SEDIMENTAIRESDES SERIES ANCIENNES



AMAS SULFURES VOLCANO-SEDIMENTAIRESDES SERIES ANCIENNES



Barrett T.J., Cattalani S., MacLean W.H. (1993). - Volcanic lithogeochemistryand alteration at the Delbridge massive sulfide deposit, Noranda, Quebec. J.Geochem. Expiar., 48, n° 2, pp. 135-173.La lithogéochimie des éléments immobiles (Ti, Al, Zr, Nb et Y) de la pile volcaniquecontenant l'amas sulfuré de Delbridge (ceinture de roches vertes de Noranda) et de lazone d'altération de ce demier met en évidence im résultat important : la minéralisationse localise à un "break" séparant une unité inférieure d'affinité tholéiitique et ime unitésupérieure moyennement alcaline. Cette distinction est confirmée par le spectre desterres rares, plus plat dans l'unité inférieure, et des rapports LajsjA^N différents dans lesdeux unités. Il faut souligner que cette distinction se retrouve à la mine de Mobrun quiappartient au même district. La lithogéochimie permet donc de localiser au sein d'imepile volcanique im niveau potentiellement porteur d'amas sulfiires centrés sur un piped'altération à coeur chloriteux et ime auréole plus large à quartz-séricite affectantégalement le toit. Ajoutons que cette différence de chimisme entre les volcanites du muret du toit est im élément à prendre en compte pour le problème de la source des métaux.

Benyakhlef R., Modafi G., Billaud P. (1994). - La mine polymétallique deGuemassa au Maroc. Mines et Carrières, 16, pp. 67-75.Avec des réserves de 12 Mt à 10,5 % Zn, 3,06 % Pb, 0,60 % Cu et 60 g/t Ag, unecadence d'exploitation de 750 000 t/an, une production de 75 000 t Zn/an, la mine deGuemassa (Hajar) se place parmi les 10 premières mines mondiales de zinc. Moins dehuit ans ont été nécessaires pour la mise en exploitation par la Compagnie minière deGuemassa, filiale de l'Omnium Nord-Africain (ONA), de ce gisement encaissé dans lasérie volcano-sédimentaire viséenne affectée par deux épisodes de déformation. Legisement, caché sous 100 m de couverture mio-pliocène, est coiffé par im chapeau de fersous lequel se développe une zone de cémentation riche de plusieurs mètres depuissance. L'amas sulñiré massif (200 x 500 m pour une puissance de 10 à 100 m) seprolonge latéralement par une minéralisation litée et s'enracine localement sur imstockwerk. Cet article donne aussi des informations sur la méthode d'exploitation(tranches montantes remblayées), le traitement des minerais (récupération de 92 % duzinc, 81 % du plomb et 57 % du cuivre) et les infrastmctures générales de la mine. Lesconcentrés sont exportés essentiellement en direction de l'Europe.

Bemier L.R., MacLean W.H. (1993). - Lithogeochemistry of a metamorphosedVMS alteration zone at Montauban, Grenville Province, Quebec. Explor. Mining.Geol, 12, n° 4, pp. 367-386.On pouvait se demander si le protolithe des gneiss de l'encaissant du gisement desulfures massifs de Montauban était volcanique et/ou sédimentaire (voir note de lecturedans la Chronique n° 492, 1988). L'étude lithogéochimique (majeurs et traces) de cesgneiss datés à 1440 Ma permet d'en faire des équivalents métamorphisés devolcanoclastites rhyodacitiques et andésitiques d'arc insulaire et d'arrière-arc d'affinitécalco-alcaline. Les faciès à cordiérite, anthophyllite et sillimanite seraient l'équivalentmétamorphique des faciès hydrothermalisés initiaux à chlorite magnésienne, sericite,talc et quartz. Ces nouvelles données tendent à rattacher Montauban au type Kurokodans un environnement d'arc insulaire plutôt qu'au type exhalatif-sédimentaire. Les

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Barrett T.J., Cattalani S., MacLean W.H. (1993). - Volcanic lithogeochemistryand alteration at the Delbridge massive sulfide deposit, Noranda, Quebec. J.Geochem. Expiar., 48, n° 2, pp. 135-173.La lithogéochimie des éléments immobiles (Ti, Al, Zr, Nb et Y) de la pile volcaniquecontenant l'amas sulfuré de Delbridge (ceinture de roches vertes de Noranda) et de lazone d'altération de ce demier met en évidence im résultat important : la minéralisationse localise à un "break" séparant une unité inférieure d'affinité tholéiitique et ime unitésupérieure moyennement alcaline. Cette distinction est confirmée par le spectre desterres rares, plus plat dans l'unité inférieure, et des rapports LajsjA^N différents dans lesdeux unités. Il faut souligner que cette distinction se retrouve à la mine de Mobrun quiappartient au même district. La lithogéochimie permet donc de localiser au sein d'imepile volcanique im niveau potentiellement porteur d'amas sulfiires centrés sur un piped'altération à coeur chloriteux et ime auréole plus large à quartz-séricite affectantégalement le toit. Ajoutons que cette différence de chimisme entre les volcanites du muret du toit est im élément à prendre en compte pour le problème de la source des métaux.

Benyakhlef R., Modafi G., Billaud P. (1994). - La mine polymétallique deGuemassa au Maroc. Mines et Carrières, 16, pp. 67-75.Avec des réserves de 12 Mt à 10,5 % Zn, 3,06 % Pb, 0,60 % Cu et 60 g/t Ag, unecadence d'exploitation de 750 000 t/an, une production de 75 000 t Zn/an, la mine deGuemassa (Hajar) se place parmi les 10 premières mines mondiales de zinc. Moins dehuit ans ont été nécessaires pour la mise en exploitation par la Compagnie minière deGuemassa, filiale de l'Omnium Nord-Africain (ONA), de ce gisement encaissé dans lasérie volcano-sédimentaire viséenne affectée par deux épisodes de déformation. Legisement, caché sous 100 m de couverture mio-pliocène, est coiffé par im chapeau de fersous lequel se développe une zone de cémentation riche de plusieurs mètres depuissance. L'amas sulñiré massif (200 x 500 m pour une puissance de 10 à 100 m) seprolonge latéralement par une minéralisation litée et s'enracine localement sur imstockwerk. Cet article donne aussi des informations sur la méthode d'exploitation(tranches montantes remblayées), le traitement des minerais (récupération de 92 % duzinc, 81 % du plomb et 57 % du cuivre) et les infrastmctures générales de la mine. Lesconcentrés sont exportés essentiellement en direction de l'Europe.

Bemier L.R., MacLean W.H. (1993). - Lithogeochemistry of a metamorphosedVMS alteration zone at Montauban, Grenville Province, Quebec. Explor. Mining.Geol, 12, n° 4, pp. 367-386.On pouvait se demander si le protolithe des gneiss de l'encaissant du gisement desulfures massifs de Montauban était volcanique et/ou sédimentaire (voir note de lecturedans la Chronique n° 492, 1988). L'étude lithogéochimique (majeurs et traces) de cesgneiss datés à 1440 Ma permet d'en faire des équivalents métamorphisés devolcanoclastites rhyodacitiques et andésitiques d'arc insulaire et d'arrière-arc d'affinitécalco-alcaline. Les faciès à cordiérite, anthophyllite et sillimanite seraient l'équivalentmétamorphique des faciès hydrothermalisés initiaux à chlorite magnésienne, sericite,talc et quartz. Ces nouvelles données tendent à rattacher Montauban au type Kurokodans un environnement d'arc insulaire plutôt qu'au type exhalatif-sédimentaire. Les



minerais riches en or sont associées aux zones d'altération hydrothermales à cordiérite-anthophyllite, tandis que les amas sulfurés polymétalliques sont dans des faciès silico-carbonatées à diopside-trémolite (anciennes exhalites). Une transposition de ces corpsminéralisés au cours de la déformation explique leur disposition subparallèle actuelle.Signalons enfin qu'ime découverte récente de SOQUEM, située à une cinquante dekilomètres au nord de Montauban, confirme l'intérêt de la province de Grenville pour larecherche d'amas sulfurés polymétalliques à or.

Bitter P.H. (Von), Scott S.D. et Schenk P.E. (1990). - Early Carboniferous-temperature hydrothermal vent communities from Newfoundland. Nature, 344,pp. 145-148.L'une des originalités des griffons hydrothermaux à sulfures des rides océaniquesactuelles est d'être associés à des oasis de vie (vers, crabes, brachiopodes, etc. ) ; onconnaissait peu de phénomènes analogues dans les formations anciennes. Cette lacuneest en partie comblée par une découverte récente dans les calcaires carbonifères(340 Ma) de la baie St. Georges, sur la côte ouest de Terre-Neuve. Les auteurs décrivent17 "mounds" carbonates à bryozoaires, brachiopodes et tubes de vers ; ces demiersrenferment des sulfiires (pyrite, marcasite, sphalerite, galène) associés à des sulfates deBa et Sr. Ces "mounds" se distinguent cependant de ceux des rides océaniques par unmilieu de dépôt peu profond et une température beaucoup plus basse des solutionshydrothermales salines (de l'ordre de 100° C). Signalons que de tels griffons ont étéaussi décrits récemment dans les Terres noires du Callovo-Oxfordien de Beauvoisindans la Drôme.

Boulter CA. (1993). - Comparison of Rio Tinto, Spain, and Guayanas Basin, ,Gulf of Califomia: An explanation of a supergiant massive sulphide deposit in anancient sill-sediment complex. Geol, 21, pp. 801-804.Les volcanites de la série encaissant les amas sulfurés de Rio Tinto sont réinterprétéescomme un complexe de sills interstratifiés dans des sédiments, assez semblable à celuidu bassin de Guyanas, dans le golfe de Califomie. Cependant, à Rio Tinto, levolcanisme est bimodal, il comporte proportionnellement plus de sills et ceux-ci sontpresque pénécontemporains du volcanisme puisque l'on y observe des bordures depépérite. Les hydroclastites seraient plus abondantes que les pyroclastites. Cescaractéristiques pourraient avoir joué un rôle dans la formation des amas sulfiires géantsde la province sud-ibérique : les sills sont en effet susceptibles de limiter les circulationsde fluides à certaines zones faillées. D'autre part, leurs variations d'épaisseur seraientsusceptibles de modifier la topographie du fond marin en créant des cuvettes où peuvents'accumuler les sulfures.

Chadwick J. (1993). - Guemassa demonstrates Moroccan enterprise. Min. Mag.,169, n° 2, pp. 76-81.La mine de Hajar a été ouverte en décembre 1992 par la Compagnie Minière deGuemassa (CMG) dont les actionnaires sont l'ONA et le BRPM. Il s'agit d'uneexploitation de classe mondiale d'une capacité de 750 à 930 000 t/an de minerai. Cegisement "aveugle" représente 12 Mt avec des teneurs de 10,5 % Zn, 3 % Pb, 0,7% Cu

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minerais riches en or sont associées aux zones d'altération hydrothermales à cordiérite-anthophyllite, tandis que les amas sulfurés polymétalliques sont dans des faciès silico-carbonatées à diopside-trémolite (anciennes exhalites). Une transposition de ces corpsminéralisés au cours de la déformation explique leur disposition subparallèle actuelle.Signalons enfin qu'ime découverte récente de SOQUEM, située à une cinquante dekilomètres au nord de Montauban, confirme l'intérêt de la province de Grenville pour larecherche d'amas sulfurés polymétalliques à or.

Bitter P.H. (Von), Scott S.D. et Schenk P.E. (1990). - Early Carboniferous-temperature hydrothermal vent communities from Newfoundland. Nature, 344,pp. 145-148.L'une des originalités des griffons hydrothermaux à sulfures des rides océaniquesactuelles est d'être associés à des oasis de vie (vers, crabes, brachiopodes, etc. ) ; onconnaissait peu de phénomènes analogues dans les formations anciennes. Cette lacuneest en partie comblée par une découverte récente dans les calcaires carbonifères(340 Ma) de la baie St. Georges, sur la côte ouest de Terre-Neuve. Les auteurs décrivent17 "mounds" carbonates à bryozoaires, brachiopodes et tubes de vers ; ces demiersrenferment des sulfiires (pyrite, marcasite, sphalerite, galène) associés à des sulfates deBa et Sr. Ces "mounds" se distinguent cependant de ceux des rides océaniques par unmilieu de dépôt peu profond et une température beaucoup plus basse des solutionshydrothermales salines (de l'ordre de 100° C). Signalons que de tels griffons ont étéaussi décrits récemment dans les Terres noires du Callovo-Oxfordien de Beauvoisindans la Drôme.

Boulter CA. (1993). - Comparison of Rio Tinto, Spain, and Guayanas Basin, ,Gulf of Califomia: An explanation of a supergiant massive sulphide deposit in anancient sill-sediment complex. Geol, 21, pp. 801-804.Les volcanites de la série encaissant les amas sulfurés de Rio Tinto sont réinterprétéescomme un complexe de sills interstratifiés dans des sédiments, assez semblable à celuidu bassin de Guyanas, dans le golfe de Califomie. Cependant, à Rio Tinto, levolcanisme est bimodal, il comporte proportionnellement plus de sills et ceux-ci sontpresque pénécontemporains du volcanisme puisque l'on y observe des bordures depépérite. Les hydroclastites seraient plus abondantes que les pyroclastites. Cescaractéristiques pourraient avoir joué un rôle dans la formation des amas sulfiires géantsde la province sud-ibérique : les sills sont en effet susceptibles de limiter les circulationsde fluides à certaines zones faillées. D'autre part, leurs variations d'épaisseur seraientsusceptibles de modifier la topographie du fond marin en créant des cuvettes où peuvents'accumuler les sulfures.

Chadwick J. (1993). - Guemassa demonstrates Moroccan enterprise. Min. Mag.,169, n° 2, pp. 76-81.La mine de Hajar a été ouverte en décembre 1992 par la Compagnie Minière deGuemassa (CMG) dont les actionnaires sont l'ONA et le BRPM. Il s'agit d'uneexploitation de classe mondiale d'une capacité de 750 à 930 000 t/an de minerai. Cegisement "aveugle" représente 12 Mt avec des teneurs de 10,5 % Zn, 3 % Pb, 0,7% Cu

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et 70 g/t Ag. Prévue pour une durée de vie de 16 ans, l'exploitation devrait foumir75 000 1 de zinc, 32 000 1 de plomb et 12 000 t de cuivre par an. Le traitement utilise laflottation différentielle. Le gisement, de type hydrothermal-sédimentaire, est situé entre120 et 400 m de profondeur. La minéralisation est constituée par de la pyrrhotite, de lablende, de la galène et de la chalcopyrite. L'argent est associé aussi bien à la galènequ'aux sulfures de cuivre.

Chadwick J. (1995). - Kidd Creek. Min. Mag., 172, n° 2, pp. 72-76.Le gisement de Kidd Creek, réputé pour être l'un des plus grands gisements de sulfuresmassifs du monde, est situé à l'extrémité occidentale de la ceinture d'Abitibi, dansl'Ontario. Les corps minéralisés, concordants sur une formation volcanique felsiqueredressée à 70-80°, sont plissés et fracturés. Les deux corps principaux sont séparés parune zone de cisaillement. Trois types de minerai y sont rencontrés : en veinules, massifà texture mbanée et bréchique. Le corps nord est à chalcopyrite massive ou semi-massive, avec pyrite et sphalerite. Le corps sud est à sphalerite, pyrite et chalcopyrite ;au mur se trouve une zone enrichie en Ag, As, Bi, Co, In, Se. À fin 1993, l'exploitafionpassait le cap des 100 Mt et les réserves (prouvées et probables) représentaient encore30,6 Mt à 67 g/t Ag, 2,82 % Cu, 5,85 % Zn, 0,19 % Pb compte tenu d'une récupérationde 90 %.

De Roo J.A., Williams P.F., Moretón C. (1991). - Structure and evolution oftheHeath Steele base metal sulphide orebodies, Bathurst camp, New Brunswick,Canada. Econ. Geol, 86, n° 5, pp. 927-943.Ce gisement (30 Mt à 6-7 % Cu + Pb+Zn) est, avec Brunswick n° 12, l'un des plusimportants du district ordovicien de Bathurst qui en comporte une vingtaine. Commedans tout ce district, la minéralisation est associée à une formation ferrifère et se situe aucontact de volcanites ("augen schists") et de métasédiments. Cinq lentilles minéraliséesse localisent dans des charnières de la première phase de déformation Dl. Ceci impliquequ'elles résultent soit d'une remobilisation de sulfures antérieurs syngénétiques, soit d'undépôt métasomafique guidé par le jeu d'une shear zone Dl au contact métasédiments-volcanites. La seconde hypothèse implique que le "fragmentai ore" soit d'originetectonique et non sédimentaire et que la zonalité métallique, les altérations, les veinulessécantes ne traduisent pas une activité associée à un griffon synsédimentaire. Cesdifférents points font effectivement l'objet de discussions et d'interprétations variées. Onremarque ici que l'étude tectonique complique, sans le résoudre, le problème de lacaractérisation du modèle minéralisé et que, pour éviter la contradiction, il faut admettreque les concentrations résultent d'une remobilisation.

DeMatties T. A. (1990). - The Ritchie Creek main zone: a Lower Proterozoiccopper-gold volcanogenic massive sulfide deposit in northem Wisconsin. Econ.Geo/., 85, n° 8, pp. 1908-1916.Dans le Protérozoïque inférieur du Wisconsin, au sud du Canada, un nouveau petit amassulfuré redressé à la verticale a été trouvé par géophysique sous 30 m de recouvrementglaciaire (1 Mt de minerai à Cu-Au, dont 0,5 Mt à 2,1 1% Cu, 0,37% Zn et 0,3 g/t Au).Cette découverte vient s'ajouter à plusieurs autres (Flambeau, Crandon, etc ; voir

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et 70 g/t Ag. Prévue pour une durée de vie de 16 ans, l'exploitation devrait foumir75 000 1 de zinc, 32 000 1 de plomb et 12 000 t de cuivre par an. Le traitement utilise laflottation différentielle. Le gisement, de type hydrothermal-sédimentaire, est situé entre120 et 400 m de profondeur. La minéralisation est constituée par de la pyrrhotite, de lablende, de la galène et de la chalcopyrite. L'argent est associé aussi bien à la galènequ'aux sulfures de cuivre.

Chadwick J. (1995). - Kidd Creek. Min. Mag., 172, n° 2, pp. 72-76.Le gisement de Kidd Creek, réputé pour être l'un des plus grands gisements de sulfuresmassifs du monde, est situé à l'extrémité occidentale de la ceinture d'Abitibi, dansl'Ontario. Les corps minéralisés, concordants sur une formation volcanique felsiqueredressée à 70-80°, sont plissés et fracturés. Les deux corps principaux sont séparés parune zone de cisaillement. Trois types de minerai y sont rencontrés : en veinules, massifà texture mbanée et bréchique. Le corps nord est à chalcopyrite massive ou semi-massive, avec pyrite et sphalerite. Le corps sud est à sphalerite, pyrite et chalcopyrite ;au mur se trouve une zone enrichie en Ag, As, Bi, Co, In, Se. À fin 1993, l'exploitafionpassait le cap des 100 Mt et les réserves (prouvées et probables) représentaient encore30,6 Mt à 67 g/t Ag, 2,82 % Cu, 5,85 % Zn, 0,19 % Pb compte tenu d'une récupérationde 90 %.

De Roo J.A., Williams P.F., Moretón C. (1991). - Structure and evolution oftheHeath Steele base metal sulphide orebodies, Bathurst camp, New Brunswick,Canada. Econ. Geol, 86, n° 5, pp. 927-943.Ce gisement (30 Mt à 6-7 % Cu + Pb+Zn) est, avec Brunswick n° 12, l'un des plusimportants du district ordovicien de Bathurst qui en comporte une vingtaine. Commedans tout ce district, la minéralisation est associée à une formation ferrifère et se situe aucontact de volcanites ("augen schists") et de métasédiments. Cinq lentilles minéraliséesse localisent dans des charnières de la première phase de déformation Dl. Ceci impliquequ'elles résultent soit d'une remobilisation de sulfures antérieurs syngénétiques, soit d'undépôt métasomafique guidé par le jeu d'une shear zone Dl au contact métasédiments-volcanites. La seconde hypothèse implique que le "fragmentai ore" soit d'originetectonique et non sédimentaire et que la zonalité métallique, les altérations, les veinulessécantes ne traduisent pas une activité associée à un griffon synsédimentaire. Cesdifférents points font effectivement l'objet de discussions et d'interprétations variées. Onremarque ici que l'étude tectonique complique, sans le résoudre, le problème de lacaractérisation du modèle minéralisé et que, pour éviter la contradiction, il faut admettreque les concentrations résultent d'une remobilisation.

DeMatties T. A. (1990). - The Ritchie Creek main zone: a Lower Proterozoiccopper-gold volcanogenic massive sulfide deposit in northem Wisconsin. Econ.Geo/., 85, n° 8, pp. 1908-1916.Dans le Protérozoïque inférieur du Wisconsin, au sud du Canada, un nouveau petit amassulfuré redressé à la verticale a été trouvé par géophysique sous 30 m de recouvrementglaciaire (1 Mt de minerai à Cu-Au, dont 0,5 Mt à 2,1 1% Cu, 0,37% Zn et 0,3 g/t Au).Cette découverte vient s'ajouter à plusieurs autres (Flambeau, Crandon, etc ; voir

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Chronique n° 460, 1981) faites depuis une vingtaine d'années dans cette nouvelleprovince, dont les gisements, à l'exception de Crandon (62 Mt), ont des volumes et desteneurs modestes. Ritchie Creek appartient à un type "classique"; il est localisé enbordure d'un appareil volcanique acide et montre à son mur une zone d'altération àminéralisation disséminée. Il montre cependant deux particularités : d'une part uneteneur relativement élevée en cuivre et très peu de zinc, d'autre part un enrichissementen or, faible dans un niveau d'apparence stratiforme de la zone d'altération du mur, plusélevé (secondaire ?) dans une zone de faille transverse. Dans ce demier cas, l'or estassocié à l'altaïte (tellurure de Pb) et à une anomalie Pb de 400 à 1500 ppm.

Galey A.G., Bailas A.H., Kitzler G. (1993). - Geological setting andhydrothermal alteration of the Chizel Lake and North Chizel Zn-Pb-Cu-Ag-Aumassive sulfide deposits, Snow Lake, Manitoba. Expl Mining Geol, 2, n° 4,pp. 271-295.La description de ces amas sulfurés, situés dans le district oriental de la provinceprotérozoïque (1860 à 1900 Ma) de Snow Lake au Canada, apporte des précisions à laconnaissance d'une province qui contient l'important gisement de Flin-Flon dans ledistrict occidental (voir note de lecture dans la chronique n° 513). Là aussi, il s'agit degisements centrés sur des griffons, associés à un "break" du volcanisme acide ; lesvolcanites acides sont intercalées entre deux séries de volcanites basiques d'arctholéiitique. Des précisions sont apportées sur l'existence de cinq séquences volcaniques,Chizel Lake se localisant au sommet de la troisième séquence. Cependant, il existed'autres amas à l'intérieur de la séquence 1 et à son sommet marqué par un niveau repèrerégional généralement stérile sauf à la mine Anderson. Ceci confirme l'existence deplusieurs épisodes de minéralisation dans la province. Les amas sont à pyrite-sphalériteavec des enrichissements en Pb-Ag-Au au sommet et Cu-Pb-As-Au-Ag à la base. Ilssont enracinés sur des zones d'altérations métamorphisées semi-concordantes à séricite-disthène au sommet passant en profondeur à une association à chlorite-staurotide puisbiotite-grenat. Des pipes sécants à quartz-sphalérite et à amphibole-chlorite riches enCu-As-Au-Ag correspondent à deux phases hydrothermales ultérieures. Ces gisementsmontrent de nombreuses analogies avec ceux de la province protérozoïque deBergslagen en Suède.

Galley A.G. (1993). - Characteristics of semi-conformable alteration zonesassociated with volcanogenic massive sulphide districts. J. Geochem. Explor., 48,n° 2, pp. 175-200.Dans les différents environnements à amas sulfurés pris en compte par cette étude (arcsinsulaires, rifts continentaux et océaniques), il existe des zones d'altération étendues etpuissantes qui pourraient résulter de métasomatoses associées à des circulationsconvectives d'eau de mer plutôt qu'à une différenciation magmatique ou aumétamorphisme. Au cours du premier stade d'évolution, l'altération des volcanites est enrelation avec le fonctionnement de cellules de convection superficielles de bassetempérature (40 à 150°C) et se traduit par un lessivage de Si, Ca, Na, Fe et Mn et unapport de K et Mg, contemporains du dépôt de sédiments chimiques à Fe et Mn. Durantle second stade, l'augmentation du gradient thermique provoqué par des intmsions

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Chronique n° 460, 1981) faites depuis une vingtaine d'années dans cette nouvelleprovince, dont les gisements, à l'exception de Crandon (62 Mt), ont des volumes et desteneurs modestes. Ritchie Creek appartient à un type "classique"; il est localisé enbordure d'un appareil volcanique acide et montre à son mur une zone d'altération àminéralisation disséminée. Il montre cependant deux particularités : d'une part uneteneur relativement élevée en cuivre et très peu de zinc, d'autre part un enrichissementen or, faible dans un niveau d'apparence stratiforme de la zone d'altération du mur, plusélevé (secondaire ?) dans une zone de faille transverse. Dans ce demier cas, l'or estassocié à l'altaïte (tellurure de Pb) et à une anomalie Pb de 400 à 1500 ppm.

Galey A.G., Bailas A.H., Kitzler G. (1993). - Geological setting andhydrothermal alteration of the Chizel Lake and North Chizel Zn-Pb-Cu-Ag-Aumassive sulfide deposits, Snow Lake, Manitoba. Expl Mining Geol, 2, n° 4,pp. 271-295.La description de ces amas sulfurés, situés dans le district oriental de la provinceprotérozoïque (1860 à 1900 Ma) de Snow Lake au Canada, apporte des précisions à laconnaissance d'une province qui contient l'important gisement de Flin-Flon dans ledistrict occidental (voir note de lecture dans la chronique n° 513). Là aussi, il s'agit degisements centrés sur des griffons, associés à un "break" du volcanisme acide ; lesvolcanites acides sont intercalées entre deux séries de volcanites basiques d'arctholéiitique. Des précisions sont apportées sur l'existence de cinq séquences volcaniques,Chizel Lake se localisant au sommet de la troisième séquence. Cependant, il existed'autres amas à l'intérieur de la séquence 1 et à son sommet marqué par un niveau repèrerégional généralement stérile sauf à la mine Anderson. Ceci confirme l'existence deplusieurs épisodes de minéralisation dans la province. Les amas sont à pyrite-sphalériteavec des enrichissements en Pb-Ag-Au au sommet et Cu-Pb-As-Au-Ag à la base. Ilssont enracinés sur des zones d'altérations métamorphisées semi-concordantes à séricite-disthène au sommet passant en profondeur à une association à chlorite-staurotide puisbiotite-grenat. Des pipes sécants à quartz-sphalérite et à amphibole-chlorite riches enCu-As-Au-Ag correspondent à deux phases hydrothermales ultérieures. Ces gisementsmontrent de nombreuses analogies avec ceux de la province protérozoïque deBergslagen en Suède.

Galley A.G. (1993). - Characteristics of semi-conformable alteration zonesassociated with volcanogenic massive sulphide districts. J. Geochem. Explor., 48,n° 2, pp. 175-200.Dans les différents environnements à amas sulfurés pris en compte par cette étude (arcsinsulaires, rifts continentaux et océaniques), il existe des zones d'altération étendues etpuissantes qui pourraient résulter de métasomatoses associées à des circulationsconvectives d'eau de mer plutôt qu'à une différenciation magmatique ou aumétamorphisme. Au cours du premier stade d'évolution, l'altération des volcanites est enrelation avec le fonctionnement de cellules de convection superficielles de bassetempérature (40 à 150°C) et se traduit par un lessivage de Si, Ca, Na, Fe et Mn et unapport de K et Mg, contemporains du dépôt de sédiments chimiques à Fe et Mn. Durantle second stade, l'augmentation du gradient thermique provoqué par des intmsions



subvolcaniques entraîne l'apparition de circuits convectifs plus profonds et plus chauds(140-300°C) et un métamorphisme métasomatique de faciès schistes verts (spilitisation).A plus haute température, la silice précipite, créant une barrière imperméable souslaquelle les métaux sont lessivés et emmagasinés dans des amphibolitesmétasomatiques. La décharge des solutions provenant de tels réservoirs serait à l'originedes amas sulfurés sous-marins enracinés sur des zones d'altération hydrothermaled'extension limitée et de chimisme différent de celui des altérations précédentes, avec,en particulier, un lessivage de Na. Les zones d'altération semi-concordantes d'extensionrégionale pourraient ainsi constituer un guide pour la sélection de formationsvolcaniques potentiellement porteuses d'amas sulfurés. Un modèle schématique illustreet résume l'hypothèse de l'auteur.

Galley A.G. (1995). - Target vectoring using lithogeochemistry: Applications tothe exploration for volcanic-massive sulphide deposits. CIMBull, 88, n° 990, pp.15-27.L'utilisation de la lithogéochimie en exploration connaît un succès de plus en plusmarqué au Canada pour rechercher des gisements de sulfures massifs inaccessibles parles méthodes géophysiques. L'article présente une synthèse de la plupart des approcheslithogéochimiques développées au Canada au cours de ces demières années, avec desexemples choisis principalement dans les ceintures de roches vertes archéennes :caractérisation des ensembles volcaniques favorables par les éléments en trace et lagéochimie des éléments alcalins, détermination des différents types d'altérationsassociées aux amas sulfurés basée sur les rapports de Pearce et les calculs de bilans demasse. On aborde également la géochimie des niveaux exhalatifs, l'utilisation desisotopes de l'oxygène à l'échelle régionale et l'utilisation de la chimie minérale afin demieux situer les zones minéralisées. Un excellent résumé, et une bibliographiepertinente.

Gemmell J.B., Large R.R. (1992). - Stringer system and alteration zoneunderlying the Hellyer volcanic-hosted massive sulfide deposit, Tasmania,Australia. Econ. Geol, 87, pp. 620-649.Le gisement de Hellyer, découvert en 1983 dans la ceinture volcanique cambrienne deMount Read, est un amas sulfiire de 17 Mt à 13% Zn, 6,8% Pb, 0,3% Cu, 160 g/t Ag et2,3 g/t Au. La zone d'altération hydrothermale sous amas comporte une zone centralesiliceuse passant latéralement à une zone à chlorite, puis à chlorite-carbonates, sericite etséricite-quartz. La zone centrale siliceuse, en forme de pipe cylindrique, a été reconnuejusqu'à 350 m de profondeur; elle se surimpose à la zone à chlorite, partiellementdétmite par la silicification, et son coeur siliceux massif est constitué de quartz à graintrès fin contenant de la pyrite et de faibles quantités de sericite. Les auteurs ont identifiéhuit stades successifs de mise en place des "stringers" dans la zone de stockwerksassociés aux altérations. Trois d'entre eux sont minéralisés (2 A à 2 C) ; ils sont encadréspar des stringers stériles anté- (1) et post-minéralisation (3 à 6). C'est dans la partiesiliceuse centrale que les stringers minéralisés sont les plus abondants, avec uneparagenèse à pyrite, chalcopyrite, sphalerite, galène barytine ; les sulfures de métaux debase sont surtout exprimés dans le stade 2 B, alors que la pyrite caractérise le stade 2 A

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subvolcaniques entraîne l'apparition de circuits convectifs plus profonds et plus chauds(140-300°C) et un métamorphisme métasomatique de faciès schistes verts (spilitisation).A plus haute température, la silice précipite, créant une barrière imperméable souslaquelle les métaux sont lessivés et emmagasinés dans des amphibolitesmétasomatiques. La décharge des solutions provenant de tels réservoirs serait à l'originedes amas sulfurés sous-marins enracinés sur des zones d'altération hydrothermaled'extension limitée et de chimisme différent de celui des altérations précédentes, avec,en particulier, un lessivage de Na. Les zones d'altération semi-concordantes d'extensionrégionale pourraient ainsi constituer un guide pour la sélection de formationsvolcaniques potentiellement porteuses d'amas sulfurés. Un modèle schématique illustreet résume l'hypothèse de l'auteur.

Galley A.G. (1995). - Target vectoring using lithogeochemistry: Applications tothe exploration for volcanic-massive sulphide deposits. CIMBull, 88, n° 990, pp.15-27.L'utilisation de la lithogéochimie en exploration connaît un succès de plus en plusmarqué au Canada pour rechercher des gisements de sulfures massifs inaccessibles parles méthodes géophysiques. L'article présente une synthèse de la plupart des approcheslithogéochimiques développées au Canada au cours de ces demières années, avec desexemples choisis principalement dans les ceintures de roches vertes archéennes :caractérisation des ensembles volcaniques favorables par les éléments en trace et lagéochimie des éléments alcalins, détermination des différents types d'altérationsassociées aux amas sulfurés basée sur les rapports de Pearce et les calculs de bilans demasse. On aborde également la géochimie des niveaux exhalatifs, l'utilisation desisotopes de l'oxygène à l'échelle régionale et l'utilisation de la chimie minérale afin demieux situer les zones minéralisées. Un excellent résumé, et une bibliographiepertinente.

Gemmell J.B., Large R.R. (1992). - Stringer system and alteration zoneunderlying the Hellyer volcanic-hosted massive sulfide deposit, Tasmania,Australia. Econ. Geol, 87, pp. 620-649.Le gisement de Hellyer, découvert en 1983 dans la ceinture volcanique cambrienne deMount Read, est un amas sulfiire de 17 Mt à 13% Zn, 6,8% Pb, 0,3% Cu, 160 g/t Ag et2,3 g/t Au. La zone d'altération hydrothermale sous amas comporte une zone centralesiliceuse passant latéralement à une zone à chlorite, puis à chlorite-carbonates, sericite etséricite-quartz. La zone centrale siliceuse, en forme de pipe cylindrique, a été reconnuejusqu'à 350 m de profondeur; elle se surimpose à la zone à chlorite, partiellementdétmite par la silicification, et son coeur siliceux massif est constitué de quartz à graintrès fin contenant de la pyrite et de faibles quantités de sericite. Les auteurs ont identifiéhuit stades successifs de mise en place des "stringers" dans la zone de stockwerksassociés aux altérations. Trois d'entre eux sont minéralisés (2 A à 2 C) ; ils sont encadréspar des stringers stériles anté- (1) et post-minéralisation (3 à 6). C'est dans la partiesiliceuse centrale que les stringers minéralisés sont les plus abondants, avec uneparagenèse à pyrite, chalcopyrite, sphalerite, galène barytine ; les sulfures de métaux debase sont surtout exprimés dans le stade 2 B, alors que la pyrite caractérise le stade 2 A



et la barytine le stade 2 C. L'étude des isotopes du soufi-e permet d'envisager un modèledans lequel les fluides hydrothermaux, qui comportaient initialement une forteparticipation de sulfates marins réduits, ont ensuite évolué vers des fluides où dominaitle soufre d'origine magmatique.

Gibson H.L., Watkinson D.H., Watkins J.J., Labrie M., Doiron G. (1993). -Volcanological reconstmction of the Corbet breccia pile, and Cu-Zn massivesulfide deposit, Noranda, Quebec. Explor. Min. Geol, 1, n° 1, pp. 1-16.Le gisement de Corbet, découvert en 1974 par sondage profond dans la subprovincearchéenne de l'Abifibi, a livré 2,75 Mt de minerai à 3 % Cu, 0,96 % Zn, 2,06 g/t Ag et1 g/t Au avant que la mine ne soit fermée en 1986. Corbet est l'un des 17 amas sulfiireslocalisés dans la caldeira de Noranda, à proximité de centres d'émission rhyolitiques etandésitiques contrôlés par des failles synvolcaniques ; la caldeira forme le coeur ducomplexe volcanique de Noranda (3,5 Ga), dont le diamètre est d'environ 35 km pourune puissance de 7,5 à 9 km. Le gisement de Corbet, comprenant plusieurs lentillesminéralisées, s'est formé dans un petit cratère d'explosion magmatique etphréatomagmatique dont les brèches forment le mur du gisement ; l'altérationhydrothermale centrée sur ces brèches déborde largement les limites du gisement etconsiste en une vaste auréole à chlorite bordée par un halo à sericite.

Grenne T. (1989). - The feeder zone to the Lokken ophiolite-hosted massivesulfide deposit and related mineralization in the central Norwegian Caledonides.Econ. Geol, 84, n° 8, pp. 2173-2195. Grenne T., Vokes F.M. (1990) - Sea-floorsulfides at the Hoydal volcanogenic deposit, central Norwegian Caledonides.Econ. Geol, 85, pp. 344-359. Cook N.J., Halls C, Kaspersen P.O. (1990) - Thegeology of the Sulitjelma ore field, northem Norway: some new interpretations.Econ. Geol, 85, n° 8, pp. 1720-1737.Cette série d'articles se rapporte aux gisements des nappes des Caledonides de Norvège,considérés comme des dépôts volcano-sédimentaires associés à une série ophiolitiqueordovicienne. A Lokken, le principal gisement (25 à 30 Mt de minerai), T. Grenne décritun pipe bréchique étendu (100 à 300 m de large et plus de 300 m d'aval-pendage) auquelsont associées les altérations et sur lequel est centrée la minéralisation stratiforme. AHoydal, petit gisement situé près de lokken, T. Grenne et F.M. Vokes décrivent unconduit hydrothermal contrôlé par une ligne de fracture soulignée par des brèches depente ; l'ensemble présente des analogies avec les gisements sous-marins actuels desrides océaniques. Dans le district de Sulitjelma (20 amas totalisant 35 Mt de minerai),qui a parfois été comparé au type Besshi, Cook et al rapportent la minéralisation au typeChypre. A signaler une altération potassique inhabituelle pour ce type de gisementtransposée par la schistosité, si bien qu'elle se présente maintenant presque dans leprolongement latéral des amas. On remarque que tous ces gisements sontsubéconomiques, avec des teneurs qui ne sont pas précisées mais qui ne dépassent 1 à3% de cuivre et quelques pourcents de zinc. Notons enfin que dans aucun de ces articlesil n'est fait mention des quartz-kératophyres que F.M. Vokes (1968) considérait commetypiquement associés aux amas sulfurés des Caledonides de Norvège et qui,classiquement, ne sont pas présents dans les séries ophiolitiques.



et la barytine le stade 2 C. L'étude des isotopes du soufi-e permet d'envisager un modèledans lequel les fluides hydrothermaux, qui comportaient initialement une forteparticipation de sulfates marins réduits, ont ensuite évolué vers des fluides où dominaitle soufre d'origine magmatique.

Gibson H.L., Watkinson D.H., Watkins J.J., Labrie M., Doiron G. (1993). -Volcanological reconstmction of the Corbet breccia pile, and Cu-Zn massivesulfide deposit, Noranda, Quebec. Explor. Min. Geol, 1, n° 1, pp. 1-16.Le gisement de Corbet, découvert en 1974 par sondage profond dans la subprovincearchéenne de l'Abifibi, a livré 2,75 Mt de minerai à 3 % Cu, 0,96 % Zn, 2,06 g/t Ag et1 g/t Au avant que la mine ne soit fermée en 1986. Corbet est l'un des 17 amas sulfiireslocalisés dans la caldeira de Noranda, à proximité de centres d'émission rhyolitiques etandésitiques contrôlés par des failles synvolcaniques ; la caldeira forme le coeur ducomplexe volcanique de Noranda (3,5 Ga), dont le diamètre est d'environ 35 km pourune puissance de 7,5 à 9 km. Le gisement de Corbet, comprenant plusieurs lentillesminéralisées, s'est formé dans un petit cratère d'explosion magmatique etphréatomagmatique dont les brèches forment le mur du gisement ; l'altérationhydrothermale centrée sur ces brèches déborde largement les limites du gisement etconsiste en une vaste auréole à chlorite bordée par un halo à sericite.

Grenne T. (1989). - The feeder zone to the Lokken ophiolite-hosted massivesulfide deposit and related mineralization in the central Norwegian Caledonides.Econ. Geol, 84, n° 8, pp. 2173-2195. Grenne T., Vokes F.M. (1990) - Sea-floorsulfides at the Hoydal volcanogenic deposit, central Norwegian Caledonides.Econ. Geol, 85, pp. 344-359. Cook N.J., Halls C, Kaspersen P.O. (1990) - Thegeology of the Sulitjelma ore field, northem Norway: some new interpretations.Econ. Geol, 85, n° 8, pp. 1720-1737.Cette série d'articles se rapporte aux gisements des nappes des Caledonides de Norvège,considérés comme des dépôts volcano-sédimentaires associés à une série ophiolitiqueordovicienne. A Lokken, le principal gisement (25 à 30 Mt de minerai), T. Grenne décritun pipe bréchique étendu (100 à 300 m de large et plus de 300 m d'aval-pendage) auquelsont associées les altérations et sur lequel est centrée la minéralisation stratiforme. AHoydal, petit gisement situé près de lokken, T. Grenne et F.M. Vokes décrivent unconduit hydrothermal contrôlé par une ligne de fracture soulignée par des brèches depente ; l'ensemble présente des analogies avec les gisements sous-marins actuels desrides océaniques. Dans le district de Sulitjelma (20 amas totalisant 35 Mt de minerai),qui a parfois été comparé au type Besshi, Cook et al rapportent la minéralisation au typeChypre. A signaler une altération potassique inhabituelle pour ce type de gisementtransposée par la schistosité, si bien qu'elle se présente maintenant presque dans leprolongement latéral des amas. On remarque que tous ces gisements sontsubéconomiques, avec des teneurs qui ne sont pas précisées mais qui ne dépassent 1 à3% de cuivre et quelques pourcents de zinc. Notons enfin que dans aucun de ces articlesil n'est fait mention des quartz-kératophyres que F.M. Vokes (1968) considérait commetypiquement associés aux amas sulfurés des Caledonides de Norvège et qui,classiquement, ne sont pas présents dans les séries ophiolitiques.



Hall J.M. (1992). - Interaction of submarine volcanics and high-temperaturehydrothermal activity proposed for the formation of the Agrokipia volcanicmassive sulfide deposits of Cypms. Canad. J. Earth Set, 29, pp. 1928-1936.Le gisement d'Agrokipia est situé dans I'ophiolite crétacée de Chypre. Deux foragesscientifiques l'ont récemment exploré afin de mieux connaître ses conditions deformations. La minéralisation est encaissée dans les volcanites basaltiques massivesd'une épaisseur de 300 m, qui représentent vraisemblablement un ancien lac de lavessous-marin. On y observe le passage de textures vitreuses à des textures aphanitiques àpartir de 100 m du sommet de cette unité. Le pourcentage de verre atteint parfois 60 %.On propose d'interpréter la minéralisation comme un event de source hydrothermaleactive sous le lac de lave. Les fluides hydrothermaux seraient alors susceptibles depercoler dans la lave subliquide.

Herzig P.M., Hannington M.D., Scott S.D., Maliotis G., Rona P.A., Thompson G.(1991). - Gold-rich sea-floor gossans in the Troodos ophiolite and on the Mid-Atlantic ridge. Econ. Geol, 86, n° 8, pp. 1747-1755.Latéralement à l'amas sulfuré de Skouriotissa, situé dans le nord-est du Massifophiolitique du Troodos (Chypre), les terres d'ocre intercalées dans des pillow lavasminéralisés sont considérées comme des produits remaniés et oxydés de laminéralisation sulfurée d'un mont hydrothermal fossile. Elles sont constituées degoethite, jarosite et quartz, accompagnés d'oxydes de fer amorphe et de faibles quantitésd'hématite et de gypse. L'analyse de quelques échantillons de ces ocres montre qu'ellescontiennent des teneurs élevées en or (0,58 à 28,4 g/t) ; les grains d'or, d'une grandepureté, ont été identifiés dans une matrice à jarosite et hématite. Les auteurs interprètentces enrichissements secondaires d'or comme le résultat de l'oxydation sous-marine dessulfures, phénomène comparable à celui qui a été mis en évidence récemment sur lechamp hydrothermal actuel de TAG sur la ride Médio-Atlantique, où l'on a identifié desgossans sur les pentes d'un mont de sulfures en cours de formation depuis 40 à50 000 ans. La composition de ces gossans est très comparable à celle des ocres deSkouriotissa, mais s'en distingue par la présence d'atacamite abondante associée à lajarosite ; les teneurs en or les plus élevées se rencontrent lorsque les oxydes de fercontiennent ces deux minéraux (5,8 à 23 g/t). L'exemple de Skouriotissa ouvre desperspectives à l'exploration puisque l'on peut envisager de rechercher des niveauxd'ocrés riches en or au-dessous de la zone d'altération supergène.

Huston D.L. (1993). - The effect of metamorphism on the wall rocks of theBalcooma and Dry River South volcanic-hosted massive sulfide deposits,Queensland, Australia. J. Geochem. Expl, 48, pp. 211-301.Deux des amas sulfiires de la province volcanique cambro-ordovicienne du Nord-Est duQueensland (voir note de lecture dans la Chronique n° 506, 1992), montrent deux typesd'altération hydrothermale au mur des gisements. L'une, la plus étendue et la plusprofonde, est à pyrite-quartz-muscovite ; elle est centrée sous les amas (Dry River Southet Balcooma), mais peut s'étaler de manière stratiforme comme à Balcooma. Elle setraduit par un gain de Fe, Si, K, Rb, S, Cu, Zn et un départ de Na, Ca, Sr. L'autre



Hall J.M. (1992). - Interaction of submarine volcanics and high-temperaturehydrothermal activity proposed for the formation of the Agrokipia volcanicmassive sulfide deposits of Cypms. Canad. J. Earth Set, 29, pp. 1928-1936.Le gisement d'Agrokipia est situé dans I'ophiolite crétacée de Chypre. Deux foragesscientifiques l'ont récemment exploré afin de mieux connaître ses conditions deformations. La minéralisation est encaissée dans les volcanites basaltiques massivesd'une épaisseur de 300 m, qui représentent vraisemblablement un ancien lac de lavessous-marin. On y observe le passage de textures vitreuses à des textures aphanitiques àpartir de 100 m du sommet de cette unité. Le pourcentage de verre atteint parfois 60 %.On propose d'interpréter la minéralisation comme un event de source hydrothermaleactive sous le lac de lave. Les fluides hydrothermaux seraient alors susceptibles depercoler dans la lave subliquide.

Herzig P.M., Hannington M.D., Scott S.D., Maliotis G., Rona P.A., Thompson G.(1991). - Gold-rich sea-floor gossans in the Troodos ophiolite and on the Mid-Atlantic ridge. Econ. Geol, 86, n° 8, pp. 1747-1755.Latéralement à l'amas sulfuré de Skouriotissa, situé dans le nord-est du Massifophiolitique du Troodos (Chypre), les terres d'ocre intercalées dans des pillow lavasminéralisés sont considérées comme des produits remaniés et oxydés de laminéralisation sulfurée d'un mont hydrothermal fossile. Elles sont constituées degoethite, jarosite et quartz, accompagnés d'oxydes de fer amorphe et de faibles quantitésd'hématite et de gypse. L'analyse de quelques échantillons de ces ocres montre qu'ellescontiennent des teneurs élevées en or (0,58 à 28,4 g/t) ; les grains d'or, d'une grandepureté, ont été identifiés dans une matrice à jarosite et hématite. Les auteurs interprètentces enrichissements secondaires d'or comme le résultat de l'oxydation sous-marine dessulfures, phénomène comparable à celui qui a été mis en évidence récemment sur lechamp hydrothermal actuel de TAG sur la ride Médio-Atlantique, où l'on a identifié desgossans sur les pentes d'un mont de sulfures en cours de formation depuis 40 à50 000 ans. La composition de ces gossans est très comparable à celle des ocres deSkouriotissa, mais s'en distingue par la présence d'atacamite abondante associée à lajarosite ; les teneurs en or les plus élevées se rencontrent lorsque les oxydes de fercontiennent ces deux minéraux (5,8 à 23 g/t). L'exemple de Skouriotissa ouvre desperspectives à l'exploration puisque l'on peut envisager de rechercher des niveauxd'ocrés riches en or au-dessous de la zone d'altération supergène.

Huston D.L. (1993). - The effect of metamorphism on the wall rocks of theBalcooma and Dry River South volcanic-hosted massive sulfide deposits,Queensland, Australia. J. Geochem. Expl, 48, pp. 211-301.Deux des amas sulfiires de la province volcanique cambro-ordovicienne du Nord-Est duQueensland (voir note de lecture dans la Chronique n° 506, 1992), montrent deux typesd'altération hydrothermale au mur des gisements. L'une, la plus étendue et la plusprofonde, est à pyrite-quartz-muscovite ; elle est centrée sous les amas (Dry River Southet Balcooma), mais peut s'étaler de manière stratiforme comme à Balcooma. Elle setraduit par un gain de Fe, Si, K, Rb, S, Cu, Zn et un départ de Na, Ca, Sr. L'autre



altération est à quartz-chlorite ± biotite et se localise dans des pipes sécants, sous leszones riches en cuivre ; elle se caractérise par un gain en Mg, Fe, Mn, Si, S et un départde K, Na, Ca, Rb et Sr. Enfin, une auréole géochimique, caractérisée par un faibleenrichissement en Fe, S, Cu, Zn et une perte de Na, Ca, Sr entoure le gîte de Balcoomajusqu'à 200 m au-delà des zones visiblement altérées. Entre cette auréole et la zoned'altération à chlorite de Balcooma, la muscovite est remplacée par la staurotide et labiotite en porphyroblastes. On y constate un gain en Mg, Fe, Mn, Si, Cu, Sr et une pertede K et S, ce changement de composition se produisant au cours de la phase tectono-métamorphique postérieure au dépôt des amas.

Kase K., Yamamoto M., Nakamura T. et Mitsuno C. (1990). - Ore mineralogyand sulfur isotope study of the massive sulfide deposit of Filon Norte, TharsisMine, Spain. Mineral Deposita, 25, n° 4, pp. IZ^-l^d.Le gisement du Filon Norte est le plus important des nombreux corps minéralisésreconnus à Tharsis. Constitué pour l'essentiel de pyrite à grain fin, cet amas sulfuré a1 500 m d'extension, pour un aval-pendage de plus de 400 m et une puissance moyennede 80 m ; la teneur moyenne du minerai pyriteux est de 46,5% S, 0,7% Cu, 0,8% Pb et1,8% Zn. Outre la pyrite, il contient des quantités mineures de sphalerite, chalcopyrite,galène et arsenopyrite ; la palette des minéraux accessoires ou rares comporte pyrrhotite,tétraédrite, boumonite, ménéghinite, stannite, cassiterite, famatinite ou stibioluzonite etcovellite secondaire. Le stockwerk de la zone d'altération chloriteuse sous amas contienten particulier des minéraux de bismuth (bismuth natif, bismuthinite, aïkinite et untellurure). La présence dans le minerai de pyrrhotite monoclinique et le contenu en ferde la sphalerite indiquerait une température de dépôt inférieure à 250° C, tandis que lesvaleurs isotopiques du soufre dans l'amas, très comparables à celles obtenues dans lesschistes noirs du mur, indiquerait une source commune de cet élément,vraisemblablement d'origine biogénique.

Khin Zaw, Large R.R. (1992). - The precious metal-rich South Herculesmineralization, westem Tasmania : a possible sea-floor replacement volcanic-hosted massive sulfide deposit. Econ. Geol, 87, n°3, pp. 931-952.Le gisement de South Hercules a été découvert récemment à 1 km au sud du gisementd'Hercules, dans la ceinture volcanique cambrienne de Mount Read. Les réservesgéologiques sont estimées à 0,7 Mt à 1,9% Pb, 3,5% Zn, 0,1% Cu, 147 g/t Ag et 2,7 g/tAu. La minéralisation est encaissée dans des sédiments tufacés intercalés entre un murde volcanites acides porphyriques silicifiées et un toit constitué de shales noirs.Contrairement aux autres gisements de la province, South Hercules ne contient que trèspeu de faciès sulfurés massifs. Les faciès sulfurés sont principalement constitués dedisséminations et de filonnets à sphalérite-galène dans les shales tufacés fortementsilicifiés ; vers la base apparaît un niveau semi-massif à sphalerite, galène ± pyrite, etlocalement vers le sommet, une lentille de pyrite massive à barytine. Les faciès sulfuréspassent verticalement et latéralement à un faciès carbonaté (kutnahorite et rhodocrosite)remplaçant plus ou moins complètement les roches encaissantes. Les teneurs les plusélevées en or (> 10 g/t), déposé sous forme d'electrum, ont été observées dans la lentilleà pyrite ± barytine et dans la zone à disséminations et filonnets. L'ensemble des



altération est à quartz-chlorite ± biotite et se localise dans des pipes sécants, sous leszones riches en cuivre ; elle se caractérise par un gain en Mg, Fe, Mn, Si, S et un départde K, Na, Ca, Rb et Sr. Enfin, une auréole géochimique, caractérisée par un faibleenrichissement en Fe, S, Cu, Zn et une perte de Na, Ca, Sr entoure le gîte de Balcoomajusqu'à 200 m au-delà des zones visiblement altérées. Entre cette auréole et la zoned'altération à chlorite de Balcooma, la muscovite est remplacée par la staurotide et labiotite en porphyroblastes. On y constate un gain en Mg, Fe, Mn, Si, Cu, Sr et une pertede K et S, ce changement de composition se produisant au cours de la phase tectono-métamorphique postérieure au dépôt des amas.

Kase K., Yamamoto M., Nakamura T. et Mitsuno C. (1990). - Ore mineralogyand sulfur isotope study of the massive sulfide deposit of Filon Norte, TharsisMine, Spain. Mineral Deposita, 25, n° 4, pp. IZ^-l^d.Le gisement du Filon Norte est le plus important des nombreux corps minéralisésreconnus à Tharsis. Constitué pour l'essentiel de pyrite à grain fin, cet amas sulfuré a1 500 m d'extension, pour un aval-pendage de plus de 400 m et une puissance moyennede 80 m ; la teneur moyenne du minerai pyriteux est de 46,5% S, 0,7% Cu, 0,8% Pb et1,8% Zn. Outre la pyrite, il contient des quantités mineures de sphalerite, chalcopyrite,galène et arsenopyrite ; la palette des minéraux accessoires ou rares comporte pyrrhotite,tétraédrite, boumonite, ménéghinite, stannite, cassiterite, famatinite ou stibioluzonite etcovellite secondaire. Le stockwerk de la zone d'altération chloriteuse sous amas contienten particulier des minéraux de bismuth (bismuth natif, bismuthinite, aïkinite et untellurure). La présence dans le minerai de pyrrhotite monoclinique et le contenu en ferde la sphalerite indiquerait une température de dépôt inférieure à 250° C, tandis que lesvaleurs isotopiques du soufre dans l'amas, très comparables à celles obtenues dans lesschistes noirs du mur, indiquerait une source commune de cet élément,vraisemblablement d'origine biogénique.

Khin Zaw, Large R.R. (1992). - The precious metal-rich South Herculesmineralization, westem Tasmania : a possible sea-floor replacement volcanic-hosted massive sulfide deposit. Econ. Geol, 87, n°3, pp. 931-952.Le gisement de South Hercules a été découvert récemment à 1 km au sud du gisementd'Hercules, dans la ceinture volcanique cambrienne de Mount Read. Les réservesgéologiques sont estimées à 0,7 Mt à 1,9% Pb, 3,5% Zn, 0,1% Cu, 147 g/t Ag et 2,7 g/tAu. La minéralisation est encaissée dans des sédiments tufacés intercalés entre un murde volcanites acides porphyriques silicifiées et un toit constitué de shales noirs.Contrairement aux autres gisements de la province, South Hercules ne contient que trèspeu de faciès sulfurés massifs. Les faciès sulfurés sont principalement constitués dedisséminations et de filonnets à sphalérite-galène dans les shales tufacés fortementsilicifiés ; vers la base apparaît un niveau semi-massif à sphalerite, galène ± pyrite, etlocalement vers le sommet, une lentille de pyrite massive à barytine. Les faciès sulfuréspassent verticalement et latéralement à un faciès carbonaté (kutnahorite et rhodocrosite)remplaçant plus ou moins complètement les roches encaissantes. Les teneurs les plusélevées en or (> 10 g/t), déposé sous forme d'electrum, ont été observées dans la lentilleà pyrite ± barytine et dans la zone à disséminations et filonnets. L'ensemble des



observations faites sur ce gisement très particulier permet de penser que la mise en placede la minéralisation s'est effectuée par imprégnation et remplacement, au-dessous del'interface eau-sédiment. Les données isotopiques, celles des inclusions fluides, demême que les teneurs très basses en cuivre et un rapport (Au+Ag)/(Pb+Zn) relativementélevé permettent de penser à des conditions de température modérées.

Kosakevitch A., Garcia Palomero F., Leca X., Leistel J.M., Lenôtre N., Sobol F.(1992). - Contrôles climatique et géomorphologique de la concentration de l'ordans les chapeaux de fer de Rio Tinto (Province de Huelva, Espagne). CR. Acad.ScL, Paris, 316, Sér. II, pp. 85-90.Situés à l'extrémité orientale de la Ceinture pyriteuse sud-ibérique, les amas sulfurés deRio Tinto ont donné lieu, par altération supergène, à des chapeaux de fer aurifères. Lesteneurs en or varient de 1,8 à 2,5 g/t, alors que dans le protore sulfuré elles ne sont quede 0,3 à 0,5 g/t. Les chapeaux de fer se sont formés à la suite d'un abaissement de lanappe phréatique au cours d'une phase d'érosion d'âge miocène supérieur. Les conditionsclimatiques et géomorphologiques ont permis le lessivage partiel du fer, son transport etsa précipitation sous forme de dépôts limonitiques dans des bassins fluviátiles. Cesphénomènes ont favorisé une concentration d'or résiduel dans les chapeaux de fer.

Lacroix J., Daigneault R., Charbrand F., Guha J. (1993). - Structural evolution ofthe Grevet Zn-Cu massive sulfide deposit, Lebel sur Quevillon area, Abitibi sub¬province, Quebec. Econ. Geol, 88, n° 6, pp. 1559-1577.Ce nouveau gisement trouvé par SEREM Canada et VSM Exploration au nord-ouest dela province d'Abitibi, comporte quatre corps minéralisés totalisant 18,5 Mt à 7,22 % Zn,0,41 % Cu, 0,15 % Pb et 31,3 g/t Ag. Ils sont localisés dans un couloir de déformationen bordure nord d'un pluton tonalitique subvolcanique et encaissés dans une imbricationmétrique à décimétrique de volcanites basiques et surtout acides recoupées de nombreuxdykes. Connu pour le moment seulement par sondage, le modèle original de ce gisementest encore mal établi. Les auteurs insistent ici sur l'importance des effets d'unetectonique comportant plusieurs phases successives de compression et de cisaillement.Ces effets sont schématisés dans un bloc diagramme reconstitué à partir d'observationssur des affleurements ou des échantillons. Pour le moment, on ne peut cependant pasaffirmer qu'il s'agisse de plusieurs lentilles minéralisées dans des unités lithologiquesdistinctes ou d'un seul gisement démembré en plusieurs lentilles sous l'effet deretirement et du boudinage.

Larocque A.C.L., Hodgson CJ. (1993). - Carbonate-rich footwall alteration at theMobmn mine, a possible Mattabi-type deposit in the Noranda Camp. Explor.Min. Geol, 2, n° 2, pp. 165-169.Cet article souligne la diversité au sein du district de Noranda en Abitibi (Canada) desmodèles de gisement appartenant au type volcano-sédimentaire, comme le montrel'exemple du gisement de Mobrun. Celui-ci se distingue du modèle classique du districtpar : sa localisation plus élevée dans la série volcanique, avec, au mur, des formations àdominante plus felsique que mafique ; un niveau minéralisé associé à des faciès acides



observations faites sur ce gisement très particulier permet de penser que la mise en placede la minéralisation s'est effectuée par imprégnation et remplacement, au-dessous del'interface eau-sédiment. Les données isotopiques, celles des inclusions fluides, demême que les teneurs très basses en cuivre et un rapport (Au+Ag)/(Pb+Zn) relativementélevé permettent de penser à des conditions de température modérées.

Kosakevitch A., Garcia Palomero F., Leca X., Leistel J.M., Lenôtre N., Sobol F.(1992). - Contrôles climatique et géomorphologique de la concentration de l'ordans les chapeaux de fer de Rio Tinto (Province de Huelva, Espagne). CR. Acad.ScL, Paris, 316, Sér. II, pp. 85-90.Situés à l'extrémité orientale de la Ceinture pyriteuse sud-ibérique, les amas sulfurés deRio Tinto ont donné lieu, par altération supergène, à des chapeaux de fer aurifères. Lesteneurs en or varient de 1,8 à 2,5 g/t, alors que dans le protore sulfuré elles ne sont quede 0,3 à 0,5 g/t. Les chapeaux de fer se sont formés à la suite d'un abaissement de lanappe phréatique au cours d'une phase d'érosion d'âge miocène supérieur. Les conditionsclimatiques et géomorphologiques ont permis le lessivage partiel du fer, son transport etsa précipitation sous forme de dépôts limonitiques dans des bassins fluviátiles. Cesphénomènes ont favorisé une concentration d'or résiduel dans les chapeaux de fer.

Lacroix J., Daigneault R., Charbrand F., Guha J. (1993). - Structural evolution ofthe Grevet Zn-Cu massive sulfide deposit, Lebel sur Quevillon area, Abitibi sub¬province, Quebec. Econ. Geol, 88, n° 6, pp. 1559-1577.Ce nouveau gisement trouvé par SEREM Canada et VSM Exploration au nord-ouest dela province d'Abitibi, comporte quatre corps minéralisés totalisant 18,5 Mt à 7,22 % Zn,0,41 % Cu, 0,15 % Pb et 31,3 g/t Ag. Ils sont localisés dans un couloir de déformationen bordure nord d'un pluton tonalitique subvolcanique et encaissés dans une imbricationmétrique à décimétrique de volcanites basiques et surtout acides recoupées de nombreuxdykes. Connu pour le moment seulement par sondage, le modèle original de ce gisementest encore mal établi. Les auteurs insistent ici sur l'importance des effets d'unetectonique comportant plusieurs phases successives de compression et de cisaillement.Ces effets sont schématisés dans un bloc diagramme reconstitué à partir d'observationssur des affleurements ou des échantillons. Pour le moment, on ne peut cependant pasaffirmer qu'il s'agisse de plusieurs lentilles minéralisées dans des unités lithologiquesdistinctes ou d'un seul gisement démembré en plusieurs lentilles sous l'effet deretirement et du boudinage.

Larocque A.C.L., Hodgson CJ. (1993). - Carbonate-rich footwall alteration at theMobmn mine, a possible Mattabi-type deposit in the Noranda Camp. Explor.Min. Geol, 2, n° 2, pp. 165-169.Cet article souligne la diversité au sein du district de Noranda en Abitibi (Canada) desmodèles de gisement appartenant au type volcano-sédimentaire, comme le montrel'exemple du gisement de Mobrun. Celui-ci se distingue du modèle classique du districtpar : sa localisation plus élevée dans la série volcanique, avec, au mur, des formations àdominante plus felsique que mafique ; un niveau minéralisé associé à des faciès acides



d'explosion plutôt qu'à des coulées ; la présence sous les amas sulñirés de pipesd'altération mal définis et sans zonalité minéralogique nette ; enfin par une altérationsemi-concordante développée au sommet du mur de l'amas, caractérisée par unecarbonatation prenant le pas sur la silicification. Par ces caractères, Mobrun se rattachedavantage au modèle Mattabi, dans le district de Sturgeon Lake (Ontario), qu'au modèleNoranda. La différence entre ces deux modèles proviendrait d'une mise en place sousune tranche d'eau supérieure (Noranda) ou inférieure (Mattabi) à 500 m. Cet exempleillustre la nécessité de ne pas s'enfermer dans un cadre typologique trop étroit, puisqu'ilpeut exister des variantes du modèle général, qui, même dans un district bien connu, ontpu échapper à la prospection en raison de contrôles spécifiques inhabituels.

Larocque A.L.C, Hodgson C.J., Lafleur P.J. (1993). - Gold distribution in theMobmn volcanic-associated massive sulfide deposit, Noranda, Quebec. Econ.Geol, 88, n°6, pp. 1443-1459.Le gisement de Mobrun, qui appartient au district de Noranda, est situé à 30 km aunord-est de Rouyn-Noranda. Il est actuellement exploité par la société Cambior etcomporte plusieurs amas sulfurés dans un encaissant rhyolitique, renfermant desréserves évaluées à près de 18 Mt de minerai à 0,70-0,84 % Cu, 2,51-5,87 % Zn, 27,67-42,5 g/t Ag et 1,75-2,27 g/t Au. Le minerai est constitué essentiellement de pyrite,sphalerite et chalcopyrite auxquelles s'ajoutent de petites quantités d'arsénopyrite,digénite et tétraédrite ; de la galène est associée à des fractures tardives ; l'electrum a étéobservé essentiellement dans des veines tardives, mais aussi en inclusion dans la pyriteet la sphalerite. Des analyses à la microsonde de la pyrite primaire ont montré qu'ellecontenait entre 0,2 et 10 ppm d'or "invisible" (< 0,1 |im). L'étude stmcturale etgéochimique des différents horizons minéralisés permet de préciser le rôle de ladéformation et du métamorphisme à l'origine de la libération de l'or réfractaire et de sareconcentration locale sous une forme récupérable.

Larson J.E., Hutchinson R.W. (1993). - The Selbaie Zn-Cu-Ag deposits, Quebec,Canada : an example of evolution from subaqueous to subaerial volcanism andmineralization in an archean caldera environment. Econ. Geol, 88, n° 6, pp.1460-1482.Le gisement de Selbaie dans le nord de la province archéenne de l'Abitibi a étédécouvert en 1974 ; il est exploité depuis 1981 et la cadence de production est de7000t/jour depuis 1989. Il comporte trois corps minéralisés totalisant 30 Mt à 1,21 %Cu, 1,91% Zn, 0,63 g/t Au et 37 g/t Ag. Dans cette province, il constitue un rareexemple d'une association d'amas sulfiires volcanogéniqucs et de veines épithermales àor et métaux de base, localisés dans une caldera avec un volcanisme felsique d'abordsous-marin puis aérien. La minéralisation économique est constituée essentiellement pardes veines et des disséminations épithermales, alors que les amas sulfurés sont à pyritedominante et sont associés à des exhalites (cherts, carbonates) s'étendant sur plus de10 km. Une forte altération hydrothermale est présente au mur de ces amas ; desveinules de pyrite et de carbonates renfermant des teneurs élevées en Ag leur sontassociées. Aux minéralisations épithermales sont associées des altérations à chlorite,sericite, carbonates manganésiferes et à hématite ; cette demière est inhabituelle en

1 6 Rapport BRGM R 38978


d'explosion plutôt qu'à des coulées ; la présence sous les amas sulñirés de pipesd'altération mal définis et sans zonalité minéralogique nette ; enfin par une altérationsemi-concordante développée au sommet du mur de l'amas, caractérisée par unecarbonatation prenant le pas sur la silicification. Par ces caractères, Mobrun se rattachedavantage au modèle Mattabi, dans le district de Sturgeon Lake (Ontario), qu'au modèleNoranda. La différence entre ces deux modèles proviendrait d'une mise en place sousune tranche d'eau supérieure (Noranda) ou inférieure (Mattabi) à 500 m. Cet exempleillustre la nécessité de ne pas s'enfermer dans un cadre typologique trop étroit, puisqu'ilpeut exister des variantes du modèle général, qui, même dans un district bien connu, ontpu échapper à la prospection en raison de contrôles spécifiques inhabituels.

Larocque A.L.C, Hodgson C.J., Lafleur P.J. (1993). - Gold distribution in theMobmn volcanic-associated massive sulfide deposit, Noranda, Quebec. Econ.Geol, 88, n°6, pp. 1443-1459.Le gisement de Mobrun, qui appartient au district de Noranda, est situé à 30 km aunord-est de Rouyn-Noranda. Il est actuellement exploité par la société Cambior etcomporte plusieurs amas sulfurés dans un encaissant rhyolitique, renfermant desréserves évaluées à près de 18 Mt de minerai à 0,70-0,84 % Cu, 2,51-5,87 % Zn, 27,67-42,5 g/t Ag et 1,75-2,27 g/t Au. Le minerai est constitué essentiellement de pyrite,sphalerite et chalcopyrite auxquelles s'ajoutent de petites quantités d'arsénopyrite,digénite et tétraédrite ; de la galène est associée à des fractures tardives ; l'electrum a étéobservé essentiellement dans des veines tardives, mais aussi en inclusion dans la pyriteet la sphalerite. Des analyses à la microsonde de la pyrite primaire ont montré qu'ellecontenait entre 0,2 et 10 ppm d'or "invisible" (< 0,1 |im). L'étude stmcturale etgéochimique des différents horizons minéralisés permet de préciser le rôle de ladéformation et du métamorphisme à l'origine de la libération de l'or réfractaire et de sareconcentration locale sous une forme récupérable.

Larson J.E., Hutchinson R.W. (1993). - The Selbaie Zn-Cu-Ag deposits, Quebec,Canada : an example of evolution from subaqueous to subaerial volcanism andmineralization in an archean caldera environment. Econ. Geol, 88, n° 6, pp.1460-1482.Le gisement de Selbaie dans le nord de la province archéenne de l'Abitibi a étédécouvert en 1974 ; il est exploité depuis 1981 et la cadence de production est de7000t/jour depuis 1989. Il comporte trois corps minéralisés totalisant 30 Mt à 1,21 %Cu, 1,91% Zn, 0,63 g/t Au et 37 g/t Ag. Dans cette province, il constitue un rareexemple d'une association d'amas sulfiires volcanogéniqucs et de veines épithermales àor et métaux de base, localisés dans une caldera avec un volcanisme felsique d'abordsous-marin puis aérien. La minéralisation économique est constituée essentiellement pardes veines et des disséminations épithermales, alors que les amas sulfurés sont à pyritedominante et sont associés à des exhalites (cherts, carbonates) s'étendant sur plus de10 km. Une forte altération hydrothermale est présente au mur de ces amas ; desveinules de pyrite et de carbonates renfermant des teneurs élevées en Ag leur sontassociées. Aux minéralisations épithermales sont associées des altérations à chlorite,sericite, carbonates manganésiferes et à hématite ; cette demière est inhabituelle en

1 6 Rapport BRGM R 38978


Abitibi. La rareté des minéralisations épithermales à l'Archéen peut résulter descaractères particuliers de la croûte primitive mais aussi de la conservation exceptionnelledes environnements volcaniques subaériens.

Leblanc M. (1993). - Amas sulñiré formé par injection de sills dans dessédiments : exemple d'Hajar (Marrakech, Maroc). CR. Acad. Sel, Paris, 316,sér. II, p. 499-504.L'amas sulfuré d'Hajar (15 Mt de minerai), découvert par le BRGM en 1984, est situédans des formations viséennes caractérisées par une sédimentation syntectonique àturbidites et wildflyschs, un magmatisme bimodal et une tectonique varisque. Le corpssulfuré, massif et lité, présente la forme d'une galette de 400 à 500 m de diamètre,épaisse de 70 m, accompagnée de lentilles annexes au toit et au mur. L'étude de l'auréolemétamorphique et des relations, d'une part avec les turbidites viséennes, d'autre partavec les horizons rhyolitiques associés au minerai, conduisent l'auteur à proposer unmodèle génétique. L'injection phréatomagmatique de sills rhyolitiques sous le planchermarin a métamorphisé les sédiments encaissants non consolidés. La mise en place desrhyolites a été accompagnée de venues hydrothermales qui ont déposé les sulfures aucontact de l'encaissant métamorphisé.

Leblanc M., Billaud P. (1990). - Zoned and recurrent deposition of Na-Mg-Fe-Siexhalite and Cu-Fe sulfides along synsedimentary faults (Bleida, Morocco). Econ.Geo/., 85, pp. 1759-1769.Sur l'une des lentilles richement minéralisées (6 à 9% Cu) de ce district duProtérozoïque supérieur, la mise en évidence d'une paléostmcture synsédimentaire, àpartir de laquelle s'organise latéralement la zonalité des dépôts de minerai (pyrite,chalcopyrite, bomite), confirme le caractère hydrothermal-sédimentaire de laminéralisation. Cette paléostmcture est caractérisée par l'existence de deux petits bassinsséparés par une stmcture en demi-horst suivant une faille normale ayant rejouétardivement, perpendiculaire à l'ancienne bordure continentale. Cette faille a servi deconduit à des fluides enrichis en K, Na, Mg, puis en Cu et Fe ; on observe également unfort enrichissement en terres rares avec un fractionnement marqué des éléments légersdans les exhalites.

Leca X. (1990). - Discovery of concealed massive-sulphide bodies at Neves-Corvo, southem Portugal - a case history. Trans. Instn. Min. Metall, 99, pp. B139-152.Cet article retrace pour les lecteurs anglophones les différentes étapes de la plusimportante découverte minière européenne de ces demières années et décrit laméthodologie et les techniques utilisées par l'équipe d'exploration.

Lentz D.R., Van Staal CR. (1995). - Predeformational origin of massive sulfidemineralization and associated footwall alteration at the Bmnswick 12 Pb-Zn-Cudeposit, Bathurst, New Bmnswick: evidence from the porphyry dike. Econ. Geol,90, n° 2, pp. 453-463.



Abitibi. La rareté des minéralisations épithermales à l'Archéen peut résulter descaractères particuliers de la croûte primitive mais aussi de la conservation exceptionnelledes environnements volcaniques subaériens.

Leblanc M. (1993). - Amas sulñiré formé par injection de sills dans dessédiments : exemple d'Hajar (Marrakech, Maroc). CR. Acad. Sel, Paris, 316,sér. II, p. 499-504.L'amas sulfuré d'Hajar (15 Mt de minerai), découvert par le BRGM en 1984, est situédans des formations viséennes caractérisées par une sédimentation syntectonique àturbidites et wildflyschs, un magmatisme bimodal et une tectonique varisque. Le corpssulfuré, massif et lité, présente la forme d'une galette de 400 à 500 m de diamètre,épaisse de 70 m, accompagnée de lentilles annexes au toit et au mur. L'étude de l'auréolemétamorphique et des relations, d'une part avec les turbidites viséennes, d'autre partavec les horizons rhyolitiques associés au minerai, conduisent l'auteur à proposer unmodèle génétique. L'injection phréatomagmatique de sills rhyolitiques sous le planchermarin a métamorphisé les sédiments encaissants non consolidés. La mise en place desrhyolites a été accompagnée de venues hydrothermales qui ont déposé les sulfures aucontact de l'encaissant métamorphisé.

Leblanc M., Billaud P. (1990). - Zoned and recurrent deposition of Na-Mg-Fe-Siexhalite and Cu-Fe sulfides along synsedimentary faults (Bleida, Morocco). Econ.Geo/., 85, pp. 1759-1769.Sur l'une des lentilles richement minéralisées (6 à 9% Cu) de ce district duProtérozoïque supérieur, la mise en évidence d'une paléostmcture synsédimentaire, àpartir de laquelle s'organise latéralement la zonalité des dépôts de minerai (pyrite,chalcopyrite, bomite), confirme le caractère hydrothermal-sédimentaire de laminéralisation. Cette paléostmcture est caractérisée par l'existence de deux petits bassinsséparés par une stmcture en demi-horst suivant une faille normale ayant rejouétardivement, perpendiculaire à l'ancienne bordure continentale. Cette faille a servi deconduit à des fluides enrichis en K, Na, Mg, puis en Cu et Fe ; on observe également unfort enrichissement en terres rares avec un fractionnement marqué des éléments légersdans les exhalites.

Leca X. (1990). - Discovery of concealed massive-sulphide bodies at Neves-Corvo, southem Portugal - a case history. Trans. Instn. Min. Metall, 99, pp. B139-152.Cet article retrace pour les lecteurs anglophones les différentes étapes de la plusimportante découverte minière européenne de ces demières années et décrit laméthodologie et les techniques utilisées par l'équipe d'exploration.

Lentz D.R., Van Staal CR. (1995). - Predeformational origin of massive sulfidemineralization and associated footwall alteration at the Bmnswick 12 Pb-Zn-Cudeposit, Bathurst, New Bmnswick: evidence from the porphyry dike. Econ. Geol,90, n° 2, pp. 453-463.



Le modèle de dépôt syngénétique de cet important amas sulfuré volcano-sédimentaire aété souvent discuté et même remis en doute à la lumière de relations ambiguës entreminéralisation, métamorphisme et phases de déformation. Par le biais d'une étudedétaillée d'un puissant dyke (20 m) à coeur acide et bordures basiques qui recoupe laformation minéralisée du mur au toit, on peut confirmer que le modèle d'amas volcano-sédimentaire plus ou moins centré sur un griffon est correct. Cette opinion s'appuie surdes études pétrologiques, tectoniques, géochronologiques et géochimiques montrant quela mise en place du dyke est synvolcanique précoce ; celui-ci recoupe bien une zone deveinules minéralisées représentant un griffon et non des remobilisations tardives. Cecin'exclut pas des recristallisations et remobilisations locales à l'intérieur du corpsminéralisé.

Loukola-Ruskeeniemi K., Heino T., Talvitie J., Vanne J. (1991). - Base-metal-rich metamorphosed black shales associated with Proterozoic ophiolites in theKainuu schist belt, Finland : a genetic link with the Outokumpu rock assemblage.Mineral Deposita, 26, n° 2, pp. 143-151.Au nord-ouest du district d'Outokumpu, la ceinture des schi

lagny - infoterreinfoterre.brgm.fr/rapports/rr-38978-fr.pdf · rapport sera cité de la façon...

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