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L’impact des images idéalisées et non idéalisées de la beauté féminine sur
l’anxiété des femmes à l’égard de leur corps
Sylvie Borau*
Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche
IAE, Université Toulouse Capitole, CRM-CNRS
*2 rue du Doyen Gabriel Marty 31042 Toulouse Cedex ; [email protected]
L’auteur tient à remercier Geneviève Cazes-Valette, enseignant chercheur à l’ESC Toulouse, pour son
aide dans la collecte des données.
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L’impact des images idéalisées et non idéalisées de la beauté féminine sur l’anxiété des
femmes à l’égard de leur corps
Résumé :
L’impact des images de la beauté féminine dans les media est peu étudié en France alors que
ce sujet se trouve régulièrement au cœur de l’actualité, même politique. Une expérimentation
réalisée auprès de 797 jeunes femmes met en évidence l’effet d’apaisement des images
présentant des modèles avec un physique non idéalisé auprès des répondantes qui enregistrent
un niveau élevé de tendance à la comparaison corporelle avec les mannequins dans les media.
En revanche, l’impact négatif des images idéalisées n’a pas été vérifié. Nous montrons
également que l’Indice de Masse Corporelle des répondantes n’influence pas la réception de
ces images.
Mots-clés : beauté idéale, anxiété corporelle, comparaison sociale, IMC, éthique.
The impact of idealized and non-idealized images of feminine beauty on women’s body-
focused anxiety
Abstract:
The impact of media images of feminine beauty is seldom studied in France while this topic is
regularly at the heart of the news, even at the political level. An experiment conducted among
797 young women reveals the relief-effect of images presenting non-idealized models among
respondents who score high in terms of body-comparison with media models. On the other
hand, the negative impact of idealized images was not confirmed. We also show that
respondents’ Body Mass Index does not play a major role in the way these images are
received.
Key-words: idealized beauty, body-focused anxiety, social comparison, BMI, Ethic.
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L’impact des images idéalisées et non idéalisées de la beauté féminine sur l’anxiété des
femmes à l’égard de leur corps
Introduction
L’utilisation d’images idéalisées de la beauté dans les annonces publicitaires fait aujourd’hui
débat dans de nombreux pays. Deux sujets sont régulièrement abordés dans l’actualité : la
représentation stéréotypée de la beauté féminine dans les media et l’utilisation de photos
retouchées de personnes1. Au cœur de ces questions se trouve une préoccupation éthique :
l’impact potentiellement négatif de ces images sur l’estime de soi, la satisfaction corporelle ou
encore l’affect des femmes.
Si la recherche en marketing s’est penchée sur l’impact de l’utilisation de modèles et porte-
paroles attractifs dans le processus de persuasion publicitaire (e.g. Baker et Churchill, 1977 ;
Caballero et Pride, 1984), les travaux intégrant l’effet de l’exposition aux images idéalisées de
la beauté sur l’affect des femmes sont, à notre connaissance, rares. Pourtant, les résultats de
méta-analyses en psychologie sociale montrent que, globalement, l’exposition à des images
contenant des modèles très minces ou dont la beauté est idéalisée aurait un impact négatif sur
la satisfaction corporelle des femmes (Grabe, Ward et Hyde, 2008 ; Groesz, Levine et
Murnen, 2002). Cependant, les chercheurs ne s’accordent pas sur les caractéristiques
individuelles susceptibles de modérer cet effet. Pour certains, l’Indice de Masse Corporelle –
IMC - jouerait un rôle capital dans la réception de ces images (Smeesters, Mussweiler et
Mandel, 2010). D’autres invoquent l’internalisation de l’idéal de beauté socioculturel
dominant et la tendance à la comparaison corporelle avec les modèles issus des media
(Dittmar, Halliwell et Stirling, 2009).
Trois objectifs sont assignés à cet article : 1) mieux appréhender la notion de beauté idéale
1 Charte d’engagement volontaire sur l’image du corps et contre l’anorexie signée en avril 2008 par des
professionnels de la mode, de la publicité, des médias et la ministre de la santé ; Proposition de loi de Valérie
Boyer, Députée, relative aux photos retouchées, enregistrée par l’Assemblée Nationale le 15 septembre 2009.
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dans les media et les concepts de comparaison sociale et de groupe de référence, 2) vérifier
l’effet de l’exposition aux images idéalisées de la beauté sur l’anxiété des femmes à l’égard de
leur corps, et 3) identifier les caractéristiques individuelles susceptibles d’influencer la
réception de ces images.
1. Cadre théorique et hypothèses de la recherche
1.1. Le concept de beauté idéale
Pour définir la beauté idéale, Ecco (2009) renvoie à la notion d’Integritas qui existe depuis le
moyen-âge : « quelqu'un de beau doit posséder tout ce qui caractérise son espèce». Selon les
théoriciens de l’évolution, les traits communiquant jeunesse et fertilité sont généralement
considérés comme des critères de beauté partagés2 (Cunningham, 1986). En revanche, la
minceur apparaît comme un critère culturel (Garner et al., 1980). L’idéal de beauté féminin
actuel dans les sociétés occidentales posséderait ainsi des traits féminins, serait mince et aurait
l’air jeune (Etcoff, 1999). Le Grand Larousse Universel (1995) vient corroborer la définition
de Ecco (2009) - l’adjectif ‘idéal’ étant défini comme ce « qui possède toutes les
caractéristiques, toutes les qualités propres à son type » et le nom idéal comme ce «qui
correspond à ce qu’une collectivité estime être parfait». Cependant, il est précisé que l’idéal
n’existe qu’en tant qu’idée, et non dans le réel. L’idéal est donc fictif, imaginaire et « paraît
difficilement réalisable ».
Au final, la beauté idéale est un modèle de perfection qui n’existe pas.
1.2. Les images idéalisées de la beauté féminine dans les media
Hormis quelques initiatives en faveur d’une représentation de la beauté plus naturelle ou
2 Pommettes hautes, petit menton, lèvres pleines, cheveux épais et brillants, teint clair, peau lisse et unie, faible
pilosité, taille fine par rapport aux hanches, corps et traits symétrique (Amadieu, 2002; Cunningham, 1986;
Etcoff, 1999; Jones et Hill, 1993). Une étude montre que les hommes aveugles auraient aussi une préférence
naturelle pour les femmes dont le ratio taille-hanche est le plus bas (Karremans, Frankenhuis, Arons, 2010).
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accessible (e.g. la marque de cosmétique Dove ou encore les magazines australien New
Woman et allemand Brigitte), la majorité des annonceurs met aujourd’hui en scène des
modèles à la beauté idéalisée, souvent retouchée (e.g. Duke, 2002 ; Gulas et Mc Keage, 2000 ;
Richins, 1991) – les images idéalisées donnant un caractère encore plus idéal à la beauté.
Ainsi, le corps idéal représenté dans la publicité est irréellement grand et mince et la grande
majorité des femmes ne correspond pas à cet idéal (Spitzer, Henderson et Zivian, 1999). La
minceur n’est cependant pas le seul stéréotype présent dans les annonces publicitaires. Dans
la presse féminine française, les modèles féminins choisis sont majoritairement jeunes (86%
des modèles), blonds (50%) et à la peau blanche (93%) (Mielczareck, 2008). En outre, à
l’instar de l’art, la publicité tend à représenter les canons de la beauté via le recours à des
techniques artistiques ou graphiques, comme les retouches numériques. En 2007 et en 2011,
l’autorité de contrôle de la publicité au Royaume Uni a interdit la diffusion de plusieurs
campagnes mettant en scène en scène des modèles retouchés 3.
La publicité et les media tendent ainsi à représenter 1) les stéréotypes du canon de la beauté
(critères physiques que la collectivité estime être parfaits) et 2) participe de la construction de
nouveaux canons en mobilisant des artistes – photographes, dessinateurs – (caractère irréel,
fictif, imaginaire). Le caractère inatteignable des modèles est également renforcé par la
posture - lascive et altière – généralement adoptée par les mannequins.
1.3. L’impact de l’exposition aux images idéalisées de la beauté sur l’anxiété des femmes
à l’égard de leur corps
Le sentiment d’insatisfaction corporelle serait très répandu en Occident (Bearman, Presnell et
Martinez, 2006). Le poids, le ventre, les fesses, les hanches, les jambes, la taille et les cuisses
génèrent le plus d’insatisfaction (Mintz et Betz, 1986 ; Monteath et Mc Cabe, 1997). De
3 Par exemple, il a été reproché à l’agence qui avait réalisé la campagne de Rimmel d’avoir retouché l’image des
cils sans préciser dans quelle mesure leur apparence avait été modifiée. L'Autorité a conclu que cette publicité
« pouvait avoir exagéré les bénéfices de ce produit et était susceptible de tromper les consommateurs ».
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nombreux auteurs dénoncent le rôle des media dans le développement de cette insatisfaction
et la naissance d’affect négatif (cf. Groesz, Levine et Murnen, 2002). Les résultats de
recherches montrent que l’exposition à des images représentant des modèles très attractifs -
souvent minces et à la beauté idéalisée - influencerait le jugement des femmes sur ce qui
constitue un niveau acceptable d’attractivité et générerait de l’anxiété et de la frustration à
l’égard de leur corps (e.g. Halliwell et Dittmar, 2004). Selon Darpy et Volle (2007), l’anxiété
peut être considérée comme une émotion passagère, liée à un contexte particulier, en réaction
par exemple à un sentiment de frustration face à des buts difficiles à atteindre4. Il est
important de souligner que la plupart des études expérimentales ont montré que les effets
négatifs restaient limités à certains groupes d’individus. On relève ainsi dans la littérature
plusieurs caractéristiques personnelles et psychologiques susceptibles d’accroitre la
vulnérabilité des femmes exposées à ces images dont la tendance à la comparaison corporelle
ou encore les caractéristiques physiques des participantes dont l’Indice de Masse Corporelle
(Durkin, Patxon et Sorbello, 2007, Smeesters, Mussweiler et Mandel, 2010).
1.4. Le processus de comparaison sociale : choix du groupe de référence et Indice de
Masse Corporelle
En 1954, Festinger décline les postulats de base de la théorie de la comparaison sociale, à
savoir : « 1) nous avons besoins de nous évaluer, 2) en l’absence de standards physiques
directs, nous nous évaluons en nous comparant aux autres, 3) nous préférons nous comparer à
des gens relativement semblables à nous ». Cependant, contrairement aux cibles
traditionnelles de la comparaison sociale - à savoir la famille, les voisins, les proches - les
cibles comparatives véhiculées par la publicité et les media sont des êtres lointains et parfois
fictifs (Rosenbaum, 2005). Or, ces mannequins peuvent être adoptés comme groupe de
4 L’anxiété corporelle serait généralement plus élevée chez les sujets insatisfaits par leur corps – insatisfaction
qui résulterait de la distance entre corps perçu et corps idéal (Bruchon, Schweitzer, 1991).
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référence par les femmes (Cocanougher et Grady, 1971). Les individus ayant internalisé
l’idéal de beauté socioculturel dominant choisiraient de se comparer physiquement à ces
modèles. Ce processus de comparaison sociale ascendante peut avoir pour conséquence la
naissance de sentiments négatifs à l’égard de soi et de son corps. Dès lors, les hypothèses
suivantes sont proposées :
H1a. Chez les femmes qui enregistrent un niveau élevé de Tendance à la Comparaison
Corporelle avec les Modèles Idéalisés (TCCMI), le niveau d’anxiété corporelle est
plus élevé après avoir été exposées à des images idéalisées qu’après avoir été
exposées à des images non idéalisées.
H1b. Chez les femmes qui enregistrent un niveau de TCCMI élevé, le niveau d’anxiété
corporelle est plus élevé après avoir été exposées à des images idéalisées que dans le
cas d’une non exposition.
Dans la continuité de la théorie de la comparaison sociale, d’autres chercheurs invoquent la
distance relative entre la corpulence des modèles idéalisés et celui des femmes comme facteur
aggravant (Smeeters, Mussweiler et Mandel, 2010). Dès lors, les femmes enregistrant un
Indice de Masse Corporelle (IMC5) élevé (>25) seraient plus affectées par l’exposition à des
modèles idéalisés.6 Ces résultats nous amènent à proposer les hypothèses suivantes :
H2a. Chez les femmes dont l’IMC est élevé (>25), le niveau d’anxiété corporelle est
plus élevé après avoir été exposées à des images idéalisées qu’après avoir été
exposées à des images non idéalisées.
H2b. Chez les femmes dont l’IMC est élevé (>25), le niveau d’anxiété corporelle est
plus élevé après avoir été exposées à des images idéalisées que dans le cas d’une non
exposition.
5 Calcul de l’IMC : poids / (Taille/100)²). Selon l’OMS : IMC Bas (<18,5) ; normal (>18,5 et <25) ; élevé (>25). 6 Les femmes dont l’IMC est > 25 verraient également leur niveau d’estime de soi baisser à la vue de modèles à
forte corpulence (Smeeters, Mussweiler et Mandel, 2010). Notre protocole de recherche n’incluant pas de tels
modèles, ces résultats ne sont pas pris en compte dans la formulation des hypothèses.
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2. Principaux choix méthodologiques
2.1. Protocole de recherche
L’expérimentation a été choisie comme protocole de recherche. Le caractère idéalisé de la
beauté féminine -hors contexte publicitaire - a été manipulé. Les répondantes étaient affectées
de manière aléatoire à l’une des 3 conditions expérimentales suivantes (cf. tableau 1).
Conditions expérimentales
Cellule 1 : beauté idéale
Exposition à 6 visuels
Cellule 2 : beauté non idéale
Exposition à 6 visuels
Cellule 3 : contrôle
Pas d’exposition
Tableau 1 – Le plan de la recherche
2.2. Participantes
Au total, 797 femmes âgées de 18 à 35 ans ont été interrogées par internet (NIdéal = 273 ;
NNonIdéal = 257 ; NContrôle = 267). Les répondantes ont principalement été recrutées au sein de
de l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse et l’Université Toulouse I Capitole. Après
avoir répondu au questionnaire, elles ont été invitées à le faire suivre auprès de leurs
connaissances personnelles. L’échantillon est diversifié et équilibré entre les différentes
conditions expérimentales (annexe 1). Aucune différence significative n’a été relevée en
terme d’âge (F=0,89 ; p=0,411 ns) et d’IMC (F=0,561 ; p=0,571 ns). L’IMC moyen des
femmes interrogées se situe dans l’intervalle standard de l’IMC moyen des femmes françaises
appartenant à cette tranche d’âge (enquête Santé 2002-2003, Insee.7). Enfin, notons que les
niveaux de tendance à la comparaison corporelle sont équivalents entre les différentes cellules
(F=0,372 ; p=0,690 ns), ce qui nous permet d’exclure un éventuel impact de l’exposition aux
images idéalisées ou non idéalisées sur cette variable.
7 http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1123/ip1123.pdf
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2.3. Opérationnalisation des paramètres
Deux jeux d’images composés chacun de six visuels ont été créés (annexe 2) : un jeu
d’images présentant des modèles à la beauté idéale – telle que véhiculée en majeur dans les
media - et un jeu d’images présentant des modèles à la beauté non idéale. L’objectif n’était
pas d’exposer les répondantes à des modèles au physique plus ou moins attractif ou à la
corpulence plus ou moins importante, mais à des modèles à la beauté plus ou moins proche de
l’idéal socioculturel dominant présenté dans les media. Ainsi :
- Les visuels « beauté idéale » sélectionnés mettent en scène des modèles au physique
stéréotypé (cf. par. 1.2.) et adoptent une posture altière, inatteignable. Certaines photos ont été
retouchées sous Photoshop pour gommer les éventuels défauts.
- Les visuels « beauté non idéale » présentent des femmes physiquement attractives mais non
stéréotypées, davantage représentatives des femmes françaises « moyennes », et à la beauté
plus éloignée des canons majoritairement véhiculés dans les media. Les modèles adoptent une
posture de proximité. Les personnages ont – a priori - été très peu retouchés.
Dans un premier temps et sur la base de ces critères, une centaine de visuels de femmes en
maillots de bain ou dessous ont été sélectionnés sur internet ou au sein des principaux
magazines féminins français puis scannés. Dans un deuxième temps, 20 visuels ont été
sélectionnés puis pré-testés auprès d’un échantillon de convenance de 10 femmes (niveau
d’idéalisme perçu, réalisme de l’image perçu, corpulence perçue). Les 6 visuels enregistrant
en moyenne les notes les plus élevées et les 6 visuels enregistrant en moyenne les notes les
plus basses ont été retenus. Tous les éléments autres que les personnages (produit, texte, logo,
marque) ont été supprimés sous Photoshop. Enfin, un fond gris a été rajouté pour que les deux
sets de photos soient similaires en termes d’esthétique et de créativité. Ce choix en termes
d’opérationnalisation des paramètres nous permet d’éviter une manipulation trop outrancière
des personnages et coller au plus près des stratégies créatives adoptées par les annonceurs.
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2.4. Echelles de mesure
Les échelles utilisées ont été pré-testées auprès d’un échantillon de convenance de 150
femmes. Des analyses factorielles exploratoires et confirmatoires ont été réalisées à la fois sur
les données du pré-test et les données finales. Les résultats viennent confirmer la bonne
validité et fiabilité des instruments de mesure utilisés (annexe 3). Tous sont associés à des
échelles de Likert en 7 points.
Afin de capturer le niveau d’affect négatif ressenti par les femmes à l’égard de leur corps,
nous avons adapté l’échelle PASTAS (Physical Appearance State and Trait Anxiety Scale) de
Reed et al. (1991) qui mesure le niveau d’anxiété, de tension ou de nervosité ressenti à l’égard
de certaines parties du corps. Cette échelle a été traduite et adaptée au contexte de l’étude.
L’échelle initiale comportait 16 items. L’échelle pré-testée en comprend 10. Seule la sous-
dimension ‘corpulence’ a été retenue dans le cadre de cette étude. Elle est composée de 4
items (jambes, fesses, cuisses, hanches). Les autres items, même s’ils ne sont pas utilisés dans
l’analyse, apparaissent dans le questionnaire pour ne pas amener les répondantes à
comprendre précisément l’objet de l’étude. Pour mesurer la tendance à la comparaison
corporelle avec les modèles idéalisés, nous avons repris les items d’une sous-dimension de
l’échelle SATAQ-3 (Sociocultural Attitudes Towards Appearance Scale) créée par Thompson
et al. (2004). Cette échelle comprend des items de comparaison sociale avec les modèles
idéalisés issus des media (e.g. « Je compare mon corps à celui des modèles dans les
magazines »). Les items ont légèrement été adaptés et ont fait l’objet d’une double rétro-
traduction. L’indice de masse corporelle a été calculé sur la base des informations fournies par
les répondantes quant à leur poids et leur taille.
Afin de vérifier la manipulation de l’expérience, les niveaux d’idéalisme et d’attractivité
physique perçus étaient également mesurés. L’idéalisme perçu était capturé grâce à 3 items
(e.g. « les femmes dans ces visuels correspondent à l’idéal de beauté véhiculé majoritairement
par les media ») et l’attractivité physique par 3 items (« belle », « attractive », « sexy »).
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3. Résultats
En moyenne, les deux groupes de visuels sont bien perçus significativement différemment en
termes d’idéalisme perçu (MIdéal = 6,11 ; MNonIdéal 1,31 ; t=57,939, p<0,001). En ce qui
concerne le niveau d’attractivité physique perçu en revanche, et comme attendu, la différence
n’est pas aussi importante, même si elle s’avère être significative (MIdéal = 5,1 ; MNonIdéal =
4,84 ; t=2,120 ; p<0,05). Les deux groupes de modèles se distinguent également de manière
significative en termes de jeunesse, taille, minceur et corpulence perçue.
Les résultats obtenus sur l’ensemble de l’échantillon ne permettent pas de conclure à un effet
de l’exposition des images idéalisées ou non idéalisées de la beauté sur l’anxiété des femmes
à l’égard de leur corps : MIdéal = 3,56 ; MNonIdéal = 3,37 ; MContrôle = 3,48 (F= ,851, p= ,427,
ns). En revanche, une analyse des corrélations montre que l’anxiété corporelle est corrélée de
manière significative avec l’IMC (r= ,253; p<0,001) et avec la tendance à la comparaison
corporelle avec les modèles idéalisés issus des medias (TCCMI) (r= 0,376; p<0,001).
3.1. L’effet de l’exposition aux images idéalisées et non idéalisées de la beauté sur
l’anxiété corporelle en fonction du niveau de TCCMI
L’analyse multi-groupes permet de mettre à jour les différences significatives entre les
différents groupes étudiés. Celle-ci a été réalisée sur la base d’une comparaison de rangs (tests
non paramétriques). Il apparait en effet que la variable ‘anxiété corporelle’ ne suit pas la loi
normale : une proportion importante de répondantes ne se déclare ‘pas du tout anxieuse’ à
l’égard de leur corps, ce qui fait fortement dévier la courbe de distribution vers la gauche. Si
ce test permet de s’affranchir des contraintes relatives à la multi-normalité des variables, il
contraint à ne comparer que deux groupes d'observations en fonction d'une variable. Ainsi, les
sous-échantillons ne seront comparés que deux à deux.
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Dans un premier temps, nous avons étudié l’impact de l’exposition à des modèles idéalisés et
non idéalisés sur l’anxiété corporelle des femmes, selon leur niveau de tendance à la
comparaison corporelle avec des modèles idéalisés (TCCMI). Nous avons créé des sous-
groupes. L’objectif étant d’étudier plus précisément les femmes dont le niveau de tendance à
la comparaison corporelle est élevé, le premier groupe inclut des répondantes enregistrant une
note moyenne allant de 6 à 7 pour la variable TCCMI. Ce groupe est composé de 137
répondantes (49 exposés à des modèles idéalisés, 43 à des modèles non idéalisés et 45
n’étaient exposés à aucun modèle). Les répondantes incluses dans le groupe de niveau de
TCCMI faible ont des scores moyens compris entre 1 et 2 (soit 151 répondantes). Les autres
répondantes sont affectées au groupe de niveau moyen de TCCMI.
Les données du tableau 1 correspondent aux résultats de l’analyse reposant sur une différence
de rangs entre les groupes (tests non paramétriques réalisés par paires).
Variable
dépendante
Niveau de
comparaison
corporelle
Type
d’images
Score
moyen
Rang
Moyen
U de
Mann-
Whitney
Signification
Asymptotique
(bilatérale)
Anxiété
corporelle
Faible
Idéal (n=54)
2,27 49,95
1212,500 ,569 Non Idéal
(n=48) 2,46 53,24
Moyen
Idéal (n=170)
3,60 172,98
13518 ,448 Non Idéal (n=167)
3,48 164,95
Elevé
Idéal (n=49)
4,84 53,43 785 ,004
Non Idéal (n=43)
3,94 37,33
Tableau 2 – Impact de l’exposition à des modèles idéalisés ou non idéalisés sur l’anxiété
corporelle des femmes selon le niveau de TCCMI
Les résultats permettent de confirmer l’existence d’un lien significatif entre le niveau
d’idéalisme dans la représentation du modèle et le niveau d’anxiété corporelle. Auprès des
femmes qui enregistrent un niveau de TCCMI élevé, le niveau d’anxiété corporelle est plus
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élevé après une exposition à des images idéalisées de la beauté qu’après une exposition à des
images non idéalisées de la beauté. H1a est acceptée.
Les données des tableaux 2 et 3 correspondent aux résultats de l’analyse reposant sur une
différence de rangs entre les groupes de femmes dont la TCCMI est élevée et qui ont été
exposées aux images idéalisées ou non idéalisées vs. le groupe de contrôle.
Variable
dépendante
Niveau de
comparaison
corporelle
Type
d’images
Score
moyen
Rang
Moyen
U de
Mann-
Whitney
Signification
Asymptotique
(bilatérale)
Anxiété
corporelle Elevé
Idéal (n=49) 4,84 49,56
1001,500 ,443
Cont. (n=45) 4,62 45,26
Tableau 3 – Impact de l’exposition ou non exposition à des modèles idéalisés sur
l’anxiété corporelle selon le niveau de TCCMI
Variable
dépendante
Niveau de
comparaison
corporelle
Type
d’images
Score
moyen
Rang
Moyen
U de
Mann-
Whitney
Signification
Asymptotique
(bilatérale)
Anxiété
corporelle Elevé
Non Idéal (n=43)
3,94 37,39
667,500 ,018 Contrôle (n=45)
4,62 50,17
Tableau 4 – Impact de l’exposition ou non exposition à des modèles non idéalisés sur
l’anxiété corporelle selon le niveau de TCCMI
Les résultats montrent qu’il existe une différence significative en termes d’anxiété corporelle
auprès des femmes enregistrant un niveau élevée de TCCMI entre le groupe exposé aux
modèles non idéalisés et le groupe de contrôle – et non entre le groupe exposé aux modèles
idéalisés et le groupe de contrôle. H1b est rejetée. Ainsi, les images non idéalisées auraient
un effet d’apaisement, de soulagement auprès des femmes qui se comparent fortement aux
modèles de beauté idéalisée. A titre indicatif, nous présentons le graphique avec les
différentes moyennes d’anxiété corporelle selon la condition expérimentale et le niveau de
tendance à la comparaison corporelle.
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12
Figure 1 - Impact de l’exposition à des modèles idéalisés et non idéalisés sur l’anxiété
corporelle - selon le niveau de TCCMI (Tendance Comparaison Corporelle avec Modèles Idéalisés)
3.2. L’effet de l’exposition aux images idéalisées et non idéalisées de la beauté sur
l’anxiété corporelle en fonction de l’IMC
Dans un deuxième temps, nous avons étudié l’impact de l’exposition à des modèles idéalisés
ou non idéalisés sur l’anxiété corporelle des femmes, selon leur Indice de Masse Corporelle.
Nous avons à nouveau créé des sous-groupes, en utilisant les intervalles utilisés par l’OMS.
Variable
dépendante IMC Type d’images
Score
moyen
Rang
Moyen
U de
Mann-
Whitney
Signification
Asymptotique
(bilatérale)
Anxiété
corporelle
Faible
(<18.5)
Idéal (n=34)
2,69 30,46
409,500 ,811 Non idéal
(n=29) 2,64 29,38
Moyen
(18,5-25)
Idéal (n=219)
3,63 225,63 21105,00
0 ,102
Non idéal (n=212)
3,35 206,05
Elevé
(>25)
Idéal (n=20)
4,23 19,83 186,500 ,714
Non idéal (n=20)
4,44 21,18
Tableau 5 – Impact de l’exposition à des modèles idéalisés sur l’anxiété corporelle selon
le niveau d’IMC (Indice de Masse Corporelle)
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13
Les résultats ne permettent pas de conclure à un lien significatif entre le niveau d’idéalisme
dans la représentation de la beauté et le niveau d’anxiété corporelle, selon le niveau d’indice
de masse corporelle des répondantes. Plus précisément, auprès des femmes dont l’IMC est
élevé (>25), le niveau d’anxiété corporelle n’est pas significativement plus élevé après une
exposition à des images idéalisées de la beauté qu’après une exposition à des images non
idéalisées de la beauté. H2a est rejetée.
Par souci de concision, le tableau présentant les comparaisons par paires avec le groupe de
contrôle n’est pas présenté dans ce document – aucune différence significative n’ayant été
relevée. Ainsi, auprès des femmes dont l’IMC est élevé (>25), le niveau d’anxiété corporelle
n’est pas significativement plus élevé au sein du groupe exposé à des images idéalisées qu’au
sein du groupe de contrôle (Rang idéalisé = 18,78, Rang contrôle = 19,26, p=0,892, ns ; Rang
non idéalisé = 18,95, rang contrôle = 19,06, p= 0,988, ns). H2b est donc rejetée. 8
4. Discussion et conclusions
Contrairement à ce que nous avions postulé, l’effet négatif à court terme des images idéalisées
de la beauté sur l’anxiété corporelle des jeunes femmes interrogées n’est pas vérifié. En
revanche, nous mettons en évidence l’impact positif de l’exposition à des images de modèles
au physique plus accessible sur l’anxiété corporelle des répondantes qui ont choisi les
modèles idéalisés comme référent de comparaison. Ces résultats permettent de conclure à un
effet d’apaisement ou de soulagement ressenti à la vue de modèles au physique plus proche de
la réalité, a priori davantage congruent avec le concept de soi physique réel des répondantes.
Ils vont à l’encontre de ceux obtenus dans un contexte anglo-saxon (Grabe, Ward et Hyde,
2008 ; Groesz, Levine et Murnen, 2002) qui concluent à un impact négatif des images
idéalisées de la beauté sur la satisfaction corporelle, l’anxiété corporelle ou l’estime de so i des
8 Nous avons reproduit ces tests de comparaisons de rangs en élargissant les critères d’inclusion. Trois nouvelles
tranches ont été créées (<20 ; 20> <23 ; >23). Les différences de niveau d’anxiété corporelle entre les nouveaux
sous-groupes sont à nouveau non significatives.
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14
femmes. Cependant, ces études ne manipulent généralement que la taille des modèles, en
modifiant leur corpulence avec l’aide d’un logiciel de retouches. Notre étude a privilégié une
approche plus globale du caractère idéal de la beauté en incluant d’autres dimensions que la
minceur. Ce parti-pris nous permet de coller davantage à la réalité des stratégies de
communication adoptées par les annonceurs et éviter une manipulation trop grossière des
visuels. Il est important de souligner également que les modèles ‘non idéalisés’ sélectionnés
avaient une corpulence normale (taille perçue de 41,6 en moyenne selon les répondantes). Ce
choix peut expliquer l’effet d’apaisement ressenti à la vue de modèles qui ressemblent aux
femmes de tous les jours. Ces résultats sont en accord avec la théorie de la comparaison
sociale (Festinger, 1954) : dans le cadre d’une comparaison sociale descendante, l’estime de
soi et la satisfaction corporelle des individus peuvent, dans certains cas, augmenter (Hogg et
Fragou, 2003). Halliwell, Dittmar et Howe (2005) avaient déjà montré cet effet d’apaisement
auprès de femmes sujettes à des troubles alimentaires. Dans le cadre de leur étude, les
chercheurs avaient exposé les répondantes à des modèles très minces ou de corpulence
moyenne ou à aucun modèle et avaient expliqué l’absence d’impact négatif des modèles
idéalisés par l’effet de plafond ou de saturation. Selon eux, les femmes ayant internalisé
l’idéal de beauté socioculturel dominant ressentent une anxiété corporelle très élevée au
quotidien ; une brève exposition à des visuels idéalisés peut difficilement l’augmenter
davantage. Enfin, l’absence d’impact négatif à court terme des images idéalisées de la beauté
– que ce soit auprès des femmes qui tendent à se comparer fortement aux modèles idéalisés ou
auprès de celles qui ont un IMC élevé – peut également s’expliquer par le caractère irréel des
modèles. En effet, lorsque la beauté du modèle est jugée comme trop éloignée de son soi
physique réel, elle peut se voir dénigrée ou ignorée – le processus de comparaison sociale
n’ayant pas lieu (Wood, 1989). L’impact d’une comparaison ascendante peut ainsi être
minoré voire annihilé si l’individu estime que l’objectif communiqué par le standard supérieur
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15
est difficilement atteignable (Lockwood et Kunda, 1997, 1999). En ce qui concerne plus
précisément l’IMC, des chercheurs avaient déjà souligné son caractère moins prédictif dans la
tendance à l’insatisfaction corporelle (Myers et Crowther, 2009) : les femmes minces peuvent
se sentir insatisfaites à l’égard de leur poids ou de leur apparence générale. Ce point met en
exergue l’importance des rôles joués par des dimensions plus psychologiques comme
l’internalisation de l’idéal de beauté et le choix des modèles idéalisés comme groupe de
référence identitaire.
Les contributions théoriques de cet article résident dans la prise en considération du caractère
idéal de la représentation de la beauté, et de nouvelles variables comme l’anxiété à l’égard de
son corps et la tendance à la comparaison corporelle. Les implications managériales consistent
en une meilleure compréhension de l’impact de l’utilisation de modèles sublimés ou pas dans
la publicité par les annonceurs et les publicitaires - l’effet positif de l’exposition à des
modèles physiquement proches des consommatrices sur les émotions ressenties à l’égard de
leur corps étant susceptible d’influencer de manière positive leurs réactions à l’égard de la
publicité voire de la marque. Enfin, d’un point de vue éthique, cette étude permet de montrer,
dans une certaine mesure, l’absence d’impact négatif à court terme des images idéalisées de la
beauté sur les jeunes femmes, même auprès de celles potentiellement plus vulnérables à ce
type d’images.
En ce qui concerne les limites de cette recherche, notre étude n’ayant pas inclus
exclusivement des modèles endomorphes, nous ne pouvons pas conclure que ce type de
modèle - utilisé récemment dans le cadre de campagnes de communication - impacte de
manière positive ou négative l’anxiété corporelle des femmes comme l’ont montré Smeeters
et ses collègues (2010). De plus, certains visuels issus de campagnes de communication de
grandes marques de cosmétiques et prêt-à-porter pouvaient être reconnus par les répondantes
et biaiser en partie les résultats. Notons également la taille relativement restreinte de notre
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16
sous-échantillon de répondantes dont l’IMC est supérieur à 25 – et plus globalement la
relativement faible variance en termes d’IMC - qui vient limiter la portée de nos conclusions.
Enfin, soulignons les limites inhérentes au caractère expérimental de cette recherche et le
biais de désirabilité sociale, a priori important sur ce type de sujet – pointons cependant que le
protocole de cette recherche a pu, dans une certaine mesure, limiter ce biais via la
comparaison avec un groupe de contrôle plutôt qu’une comparaison pré vs. post exposition.
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20
Annexe 1 – Structure de l’échantillon
Cellule 1 Cellule 2 Cellule 3
Modèles ‘beauté
idéale’
Modèles ‘beauté
non idéale’ Contrôle
n= 273 n= 257 n= 267
Poids moyen 59,05 kg
(SD = 8,96)
59,07 kg
(SD =8,53)
58,7 kg
(SD =8,24)
Taille moyenne 166,62 cm
(SD =5,91)
166,23 cm
(SD =6,10)
165,7 cm
(SD =5,95)
IMC moyen 21,26
(SD =2,96)
21,28
(SD =2,61)
21,05
(SD =2,74)
Age moyen 23,02
(SD =3,26)
23,05
(SD =3,06)
23,39
(SD =4,09)
Tendance à la comparaison
corporelle (moyenne)
3,51
(SD =1,84)
3,61
(SD = 1,81)
3,63
(SD = 1,73)
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21
Annexe 2 - Les visuels
a) Beauté idéale (telle que présentée en majeur dans les media)
b) Beauté non idéale (telle que présentée en mineur dans les media)
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22
Annexe 3 – Échelles de mesure
a) Anxiété à l’égard de son Corps (AC)
Analyse en Composantes Principales
KMO= ,797; Bartlett χ²=1490 (6ddl, p< 0.001)
Question : « En ce qui concerne les parties suivantes de votre corps, jusqu’à quel point
diriez-vous que vous vous sentez anxieuse, tendue ou nerveuse à l’instant présent ?
A l’instant présent, je me sens anxieuse, tendue ou nerveuse au sujet de… »
n=797 Ext. Comp.
Anx1 – mes jambes ,693 ,833
Anx2 – mes fesses ,726 ,852
Anx3 – mes cuisses ,792 ,890
Anx4 – mes hanches ,609 ,780
Variance expliquée totale 71%
Alpha de Cronbach 0,860
Rho de Jorëskog 0,862
Rho Vc 0,613
b) Tendance à la Comparaison Corporelle avec les Modèles Idéalisés (TCCMI)
Analyse en Composantes Principales
KMO= ,675; Bartlett χ²=1233 (3ddl, p< 0.001)
Question : « Quel est votre degré d’accord avec les phrases suivantes… »
n=797 Ext. Comp.
Comp1 - Je compare mon apparence à celle des stars à la
télévision et au cinéma ,833 ,913
Comp2 – Je compare mon corps à celui des modèles dans les
magazines ,633 ,796
Comp3 – Je compare mon apparence à celle des actrices au
cinéma ou dans les magazines ,850 ,922
Variance expliquée totale 77,20%
Alpha de Cronbach 0,851
Rho de Jorëskog 0,860
Rho Vc 0,680