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1 le 25-08-2015 N°41 LE CANARD DE L’ORGE BULLETIN DE L’ASSOCIATION INTERCOMMUNALE DES NATURALISTES DU VAL D’ORGE (A.I.N.V.O) et DE LA SECTION NATURE de l'AMSL LA NORVILLE ditorial : Dans ce nouveau journal vous découvrirez des animaux pas très faciles à voir, vous allez également être surpris par l'article sur la macrophotographie et quelques photos de notre stage macro de la saison dernière. Puis une touche de poésie vous fera rêver. Un article sur l'accouplement d'insectes vous plongera dans l'univers du minuscule. Pour finir un repas je vous propose un champignon hors du commun. Dès aujourd'hui, je vous rappelle que les activités reprennent dès la fin aout. Je vous souhaite un bon moment avec le journal et à bientôt pour de nouvelles aventures naturalistes. Amitiés Daniel Table des matières - Le Morosphinx - La couleuvre Coronelle - Poème : « l’instituteur » - La macrophoto - Accouplement de coléoptères - Poème : le petit bois - Un champignon Dates importantes à retenir Les forums Soirée et sortie sur les araignées La rando à Fontainebleau Opération « nichoirs » au bois de la Garenne Soirées sur les animaux : intelligence, mimétismeLangage LSF : jeux sur la Nature Le quizz et la soirée de fin dannée Coordonnées : Site : ainvo.fr Mail : [email protected] Tèl : 06 20 77 55 15

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le 25-08-2015 N°41

LE CANARD DE L’ORGE

BULLETIN DE L’ASSOCIATION INTERCOMMUNALE DES NATURALISTES DU VAL

D’ORGE (A.I.N.V.O) et

DE LA SECTION NATURE de l'AMSL LA NORVILLE

ditorial : Dans ce nouveau journal vous découvrirez des

animaux pas très faciles à voir, vous allez également

être surpris par l'article sur la macrophotographie et

quelques photos de notre stage macro de la saison

dernière. Puis une touche de poésie vous fera rêver.

Un article sur l'accouplement d'insectes vous

plongera dans l'univers du minuscule. Pour finir un

repas je vous propose un champignon hors du

commun. Dès aujourd'hui, je vous rappelle que les

activités reprennent dès la fin aout. Je vous souhaite

un bon moment avec le journal et à bientôt pour de

nouvelles aventures naturalistes.

Amitiés

Daniel

Bonne lecture à tous.

Daniel PRUGNE

Table des matières

- Le Morosphinx

- La couleuvre Coronelle

- Poème : « l’instituteur »

- La macrophoto

- Accouplement de coléoptères

- Poème : le petit bois

- Un champignon

Dates importantes à retenir

Les forums

Soirée et sortie sur les araignées

La rando à Fontainebleau

Opération « nichoirs » au bois de la

Garenne

Soirées sur les animaux :

intelligence, mimétisme…

Langage LSF : jeux sur la Nature

Le quizz et la soirée de fin d’année

Coordonnées :

Site : ainvo.fr

Mail : [email protected]

Tèl : 06 20 77 55 15

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Ravitaillement en vol : le moro-sphinx

A la différence de la majorité des papillons, le moro-sphinx (macroglossum stellatarum), également désigné

comme sphinx-colibri, ne prend pas le temps de se poser sur les pétales des fleurs pour les butiner. Il contrôle chacune

de ses 4 ailes indépendamment ce qui lui assure une grande manœuvrabilité en vol. Ceci lui permet de se maintenir

devant les corolles, malgré le vent et les balancements des fleurs, et d’accéder à leur nectar en déployant simplement sa

longue trompe et en l’introduisant dans la fleur jusqu’au liquide sucré. Sa trompe est aussi longue que son corps, environ

25mm, ce qui lui a valu son nom latin de macroglossum (‘grande langue‘). En vol, il la replie sous le menton de sorte

qu’elle n’est plus visible. Mais à l’approche de sa nourriture, il commence à la dérouler puis la déploie en une paille

coudée pour pomper le nectar.

moro-sphinx en approche de vipérine

ravitaillement en vol

trompe en paille coudée du moro-sphinx

Les moro-sphinx photographiés dans cette article visitent méthodiquement les différents étages de pieds de vipérine. Les

fleurs regroupées de ces plantes permettent au papillon d’économiser de l’énergie et de gagner du temps entre deux

ravitaillements pour pouvoir visiter un maximum de corolles. Détail curieux, il semble que les jeunes individus aient une

prédilection pour les fleurs bleues; cette préférence devient moins marquée avec l’âge et le papillon visite alors des

fleurs de couleurs plus variées. Les images illustrent le déploiement de la trompe à l’arrivée vers la corolle et le

ravitaillement en vol stationnaire. Les ailes battent à une fréquence élevée, de l’ordre 75 battements par seconde, de sorte

qu’elles deviennent indiscernables à l’œil nu. Ici, malgré l’utilisation du flash, elles conservent un aspect vaporeux et

mal défini.

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le sphinx-gazé sur un pissenlit

les ailes transparentes du sphinx-gazé

sphinx-gazé sur une vipérine

Un autre sphinx est également photographié ici qui fréquente les mêmes vipérines. Son envergure de 40 à 45mm est

similaire à celle du sphinx-colibri. Il s’agit du sphinx-gazé (hemaris fuciformis). Celui-ci se distingue du moro-sphinx

par 2 caractéristiques visibles : il arbore une large ceinture pourpre et ses ailes sont transparentes. En effet, à la

différence des moro-sphinx dont les ailes sont opaques, le sphinx-gazé perd les écailles qui les recouvrent lors de son

premier envol pour ne conserver qu’un liseré coloré en bordure.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie et les habitudes du sphinx colibri, la lecture du numéro 86 de l’excellente revue

naturaliste est chaudement recommandée.

JEROME GRIFFOND

La couleuvre Coronelle

Photos prises le lundi 3 Août 2015 à Villeconin

-- Photo de recherche de la couleuvre ou......autres car surprise

parfois.

Le but ce jour- là était la recherche de la Vipère péliade qui est restée

introuvable.

A noter que j'avais des gants pour soulever les plaques mises afin de

trouver les " bestioles" dans les endroits stratégiques.

On ne sait jamais où se trouvent celles-ci; sur quoi on va tomber, et

pas toujours de bonne humeur quand on les dérange.

Sous la plaque ou la tôle impossible de savoir où est la tête; où est la

queue, si elles dorment etc...................

Ou s'il n'y a rien ce qui est souvent le cas.

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COULEUVRE CORONELLE ( Coronella austriaca )

TAILLE peut atteindre 60 à 80 Cm

Petite tête ovale

Pupille ronde

Présente souvent une ligne sombre du nez à l'oeil

Ecailles lisses

Le mâle généralement brun gris avec 2 à 4 rangées de taches brun foncé

Celle-ci a été trouvée dans son habitat naturel en lieu sec, rocailleux en haut d'un talus.

C'est un animal non venimeux mais qui peux mordre pour se défendre.

Elle mange un grand nombre de lézards et de petits rongeurs.

Hiberne d'Octobre à Avril et accouplement ..........Avril-Mai

Les petits naissent pleinement constitués à la fin de l'été (ovovivipare)

GEORGES ANDRE

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Ecoutez-le, ce vieil instituteur,

donnant à ses petits enfants une leçon de vocabulaire sur les cris des animaux :

"Tu le sais, bien sûr depuis longtemps,

le coq chante cocorico, la poule caquette,

le chien aboie quand le cheval hennit

et que beugle le bœuf et meugle la vache,

l'hirondelle gazouille, la colombe roucoule

et le pinson ramage. Les moineaux piaillent,

le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse

La grenouille coasse, mais le corbeau croasse et la pie jacasse

Et le chat comme le tigre miaule,

l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait

Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille

La biche brame quand le loup hurle.

Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?

Que le canard nasille, les canards nasillardent !

Que le bouc ou la chèvre chevrote

Que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte

Que le paon braille, que l'aigle trompète

Sais-tu ?

Que si la tourterelle roucoule,

le ramier caracoule et que la bécasse croule

que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette

et que si le corbeau croasse, la corneille corbine

et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.

Tu sais tout cela ? Bien. Mais sais-tu, sais-tu ?

Que l'alouette grisole,

Tu ne le savais pas. Et peut-être ne sais-tu pas davantage

que le pivert picasse. C'est excusable !

Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère

Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !

Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule

Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue

Parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid

avec de la chose qui pue. Qu'importe !

Mais c'est joli : la huppe pupule !

Et encore sais-tu ? Sais-tu que la souris, la petite souris grise : Devine !

La petite souris grise chicote. Avoue qu'il serait dommage d'ignorer

que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir,

que le geai, " Que le geai cajole !"

ROBERT SARACENI

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La Macrophoto

Une présentation théorique et technique de la photographie a été faite par Daniel, avec diaporamas à l'appui.

La mise en pratique s'est ensuite effectuée avec la mise en place de différente situations

(éclairages/ objets/ supports) et matériels dans une salle.

Pour certains, le passage à l'extérieur a prolongé la journée pour saisir quelques images naturelles...

le plat ventre étant parfois bien utile!"

La macrophotographie est l'ensemble des techniques photographiques permettant de photographier des sujets de petite

taille entre les rapports de grandissement 1:1 et 10:1. Le terme désigne l'activité photographique associée à ces

techniques.

Le grandissement désigne le rapport entre la taille du sujet sur le plan de la pellicule (ou du capteur) et sa taille réelle.

Dans l'usage classique, un objectif macro est un objectif capable de produire un rapport de grandissement supérieur à

1:1, bien que le terme désigne aussi extensivement des objectifs capables d'obtenir un rapport de grandissement élevé

mais ne dépassant pas 1:1.

Une définition plus précise limite la macrophotographie aux grandissements compris entre 1:1 et 10:1. Au-delà, on parle

de photomicrographie ; en deçà, on parle de proxiphotographie.

Macrophotographie est le terme usuel qui désigne la photomacrographie, souvent abrégée en macrophoto ou macro.

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Accessoires mécaniques

Ces dispositifs se font sans utilisation de lentille(s)

La bague-allonge :

Une bague-allonge consiste en un tube disposé entre le boîtier et

l'objectif. En augmentant le tirage, elle permet de diminuer la

distance minimum de mise au point d'un objectif, et d'augmenter le

grandissement.

Le soufflet :

Un soufflet fixé à un appareil reflex ainsi qu'à un objectif inversé

Le soufflet fonctionne également par une augmentation du tirage, sur le

même principe que la bague-allonge. C'est un dispositif à crémaillère, ce

qui permet d'allonger ou de raccourcir le tube à volonté. Son principal

avantage est sa modularité, mais son principal inconvénient est par

conséquent son encombrement, qui le rend difficile à manipuler sans pied.

La perte de luminosité est la même, à tirage identique, qu'avec une simple

bague-allonge.

La bague d’inversion : Le principe est cette fois de retourner un objectif (généralement grand-angle) ce qui permet de

rapprocher fortement la distance de mise au point (la focale reste identique). On peut augmenter le facteur de

grossissement d'un ensemble « boîtier-soufflet » en inversant l'objectif de prise de vue.

Accessoires optiques

La bonnette est, pour faire très simple, une lentille convergente montée devant l'objectif. Elle assure la déviation des

rayons lumineux, ce qui permet de retrouver la même netteté sur un sujet, mais à une distance moindre de celui-là. De ce

fait, le sujet est grossi sur le film ou le capteur.

Objectif macro : Les objectifs « macro » permettent en général d'atteindre de forts grandissements (1:2 ou 1:1) sans

accessoire supplémentaire.

Aucun objectif zoom n'est réellement macro à ce jour, en revanche la plupart des objectifs macro actuels permettant

d'atteindre directement le rapport 1:1 ont une distance focale qui diminue sensiblement au fur et à mesure que le

grandissement augmente ; ce sont donc bel et bien des objectifs à focale variable, mais présentés comme s'ils possédaient

une focale fixe. Ce n'était que rarement le cas des optiques plus anciennes.

Profondeur de champ

Le contrôle de la profondeur de champ est un point délicat en macrophotographie. Plus le grandissement est important,

c'est-à-dire plus le tirage est important avec un objectif donné, plus la profondeur de champ diminue. Au rapport 1:1 et

au-dessus, l'intervalle de netteté varie rapidement de quelques centimètres à quelques millimètres. Il est donc difficile

d'obtenir d'un sujet relativement important en taille qui soit entièrement net à partir d'un certain seuil de grandissement.

Il faut contrôler régulièrement à l'œil la netteté du sujet, ce qui est difficile si ce dernier est mobile (un insecte ou une

fleur ballottée par le vent, par exemple).

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Éclairage

En studio, la macrophotographie peut s'effectuer sur un banc de reproduction équipé de lampes du type lumière du jour

ou de lampes flash.

En extérieur, on peut utiliser plusieurs types de flash électronique :

Le flash dit « cobra » est généralement lourd et encombrant mais peut être employé en extension, muni d'un diffuseur

pour adoucir la lumière. Il est généralement fixé sur une barrette et relié à l'appareil par un cordon, mais peut aussi être

monté sur un pied. Il peut être asservi au flash intégré de l'appareil qui

agira comme flash maître.

Mini-flashes montés sur l'objectif

Les mini-flashes macro sont des petits flashes fixés de part et d'autre

d'une couronne placée à l'avant de l'objectif. Ils sont directionnels et

réglables séparément. Les systèmes modernes ne demandent plus de

liaison filaire.

La proxiphotographie

En général, il est impossible d'atteindre cette taille avec les zooms dits « macro » ou avec la position « macro » de la

plupart des appareils photo numériques compact et bridge dont les capteurs sont minuscules. Le plus souvent, les clichés

obtenus avec ces appareils relèvent de la proxiphotographie.

NATHALIE MOULET

GISELE HOLTGE

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Accouplements de coléoptères

L'ordre des coléoptères est peut-être, dans la classe des insectes, celui dont les accouplements sont les plus faciles à

observer et à photographier. Ils se postent souvent bien en évidence et ne sont généralement pas farouches. Ils ne

semblent pas faire preuve de beaucoup d'originalité dans leurs postures. Les organes sexuels sont situés au bout de

l'abdomen et pour toutes les espèces que j'ai pu photographier, ou seulement entrevoir, le mâle s'agrippe sur le dos de la

femelle pour la féconder.

Si les coléoptères sont caractérisés par des élytres rigides, certains ont en revanche un abdomen souple qui permet aux

mâles d’atteindre les organes reproducteurs des femelles depuis leur position sur le dos de celles-ci. Cette souplesse est

nettement visible sur ces vues de cantharides communes, téléphores fauves ou criocères du lis.

téléphores fauves

téléphores fauves

Cantharides communes et téléphores fauves sont deux représentants de la famille des cantharidés. Ils apparaissent en

nombre et la reproduction est alors leur but principal. Si vous assistez à un premier accouplement, vous avez toutes les

chances d'en observer rapidement plusieurs autres !

cantharides communes

Le seul couple de coléoptères que j'aie vu voler sans s'interrompre est un couple de téléphores fauves. Même chez cette

espèce, le cas semble rare et je ne suis pas parvenu à le provoquer malgré des sollicitations diverses (les couples jetés en

l'air retombent mollement sans chercher à s'envoler!). La plupart du temps, en cas de dérangement, les individus

cherchent à s'éloigner en courant ou se séparent. Il n'est pas toujours facile pour le mâle de se maintenir sur la femelle et

certaines espèces disposent d'adaptations spéciales à cet effet. Ainsi les mâles des dytiques, gros coléoptères aquatiques,

présentent-ils des ventouses au niveau des tarses antérieurs. Les cantharides ne sont pas munies de tels appendices et ne

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sont pas à l'abri de glissades ou autres accidents comme on le constate sur la photographie de droite. Heureusement pour

elles, le lien copulatoire semble robuste et le mâle parvient à poursuivre l'insémination malgré sa position périlleuse.

criocères du lis criocères du lis (en tube d'observation) criocères du lis

Comme son nom le laisse entendre, le criocère du lis est un phytophage se nourrissant de plantes de la famille des

liliacées. Ses élytres présentent un étrange aspect cireux qui en fait un insecte très photogénique. L'accouplement

mobilise toute son attention et les individus de l'image centrale ne s'interrompent même pas malgré leur capture dans un

tube d'observation en verre !

leptures tachetées leptures tachetées leptures rouges

L’organe reproductif de l’insecte mâle par lequel est excrété le sperme pendant la copulation avec un insecte femelle est

appelé « l’édéage ». Il est visible sur l’accouplement de ces leptures tachetées et leptures rouges : il s’agit du tube

translucide blanchâtre à l’extrémité de l’abdomen du mâle qui le relie à l’extrémité de l’abdomen de la femelle en

dessous de lui. Entièrement déployé, il est plus long que sur les images mais, hormis lors de la copulation, il reste

enroulé à l’intérieur de l’abdomen.

hannetons des jardins chrysomèles du peuplier chrysomèles

C’est probablement également l’édéage qui est visible sur l’accouplement des chrysomèles du peuplier ci-dessus au

centre. Chez la chrysomèle du peuplier, comme chez l’autre espèce de chrysomèle présentée ici ou chez le hanneton

des jardins, on remarque que les mâles sont plutôt plus petits que les femelles.

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coccinelles asiatiques et pucerons coccinelles asiatiques coccinelles asiatiques et pucerons

Malgré l’aspect très différent des individus qui s’accouplent, les coccinelles photographiées ici appartiennent à la même

espèce : il s’agit de la « coccinelle asiatique » introduite en France dans les années 80 pour la lutte contre les pucerons.

Cette espèce est caractérisée par des couleurs et motifs très variables.

L’accouplement se produit ici sous l’œil (inquiet ou indifférent?) de nombreux pucerons, gage d’une nourriture

abondante pour les futures larves. Notons au passage que le cycle de reproduction des pucerons (ordre des hémiptères)

est assez particulier. Ceux-ci pratiquent en effet la parthénogenèse pendant la plus grande partie de l’année et ne

recourent à la reproduction sexuée qu’à l’automne pour donner des œufs d’hiver résistant au froid.

Petits coléoptères indéterminés et doigt du photographe pour l'échelle

juste avant retrait juste après retrait

Les petits coléoptères de cette dernière série de prises de vue semblent avoir une prédilection pour les benoîtes

communes. C'est dans des fleurs de cette plante qu'ont lieu les deux accouplements ci-dessus. Le doigt du photographe

permet d'imaginer la taille de ces insectes. Petits et sans caractéristique particulière, leur détermination est délicate. Les

deux images de droite montrent la fin de la copulation au moment où le mâle se retire de la femelle. Elles permettent de

voir le dard, pointu et plutôt impressionnant, du mâle et une structure translucide souple de nature indéterminée qui

émerge de l’abdomen de la femelle.

JEROME GRIFFOND

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Le petit bois (9 strophes, 36 vers, 6 pieds, rimes embrassées)

Il m’arrive parfois De partir en balade - Ou plutôt escapade - Auprès d’un petit bois. Le chemin est discret, Les arbres oubliés, Les buissons resserrés Et le calme est tout près. J’aime cette nature Où j’y trouve une paix Bénéfique à l’excès Au long de sa verdure. Approchant la forêt Je respire l’humus M’apportant le tonus De son parfum si frais. Un air léger s’engage Au chemin tortueux Faisant frémir un peu Les plus frêles feuillages. Des petits bruissements Sur le sol parsemé De brindilles mêlées M’éveillent doucement. La lumière est filtrée Sous l’enchevêtrement Des feuilles et des branches Aux couleurs irisées. Chaque fois je découvre Une vie contenue, Me sentant bienvenu Dans ce monde qui s’ouvre. Cher lecteur souviens-toi : Quand tu veux te détendre Fais-le sans plus attendre Et cherche un petit bois.

PIERRE BOUVIER

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Un Champignon

LANGUE DE BOEUF

FISTULINE HEPATIQUE

Fistulina hepatica

Un champignon qui ressemble à une

langue de boeuf

C'est un comestible peu apprécié

Il contient de l'acide tannique; le faire

tremper au préalable ensuite possibilité

de le faire poêlé comme une escalope.

A consommer si le sujet est jeune.

Sa consistance rappelle une langue et peut même " saigner" à la pression. (abondant liquide rouge)

C’est un champignon formant un demi-cercle avec un pied court le fixant au bois.

Face supérieure rouge brique, gluante.

Face inférieure à ports non soudés entre eux avec couleur crème, puis jaune rougeâtre se tachant de rouge au toucher.

Chair spongieuse, tendre, rouge.

Les jeunes " langues de boeuf " poussent d'abord en coussinets qui n'annoncent pas leur forme ultérieure.

Habitat : A la base des troncs de chênes ou de châtaigniers vivants.

En fin d'été et en automne

L'exemplaire a été trouvé le 18 Août 2015 en forêt d'Etréchy - il est petit !!! mais peut atteindre 10 à 30 Cm

Bon appétit si vous n'avez rien d'autre !!!

J'ai tenté de le découper en petits cubes et de le cuire en sauce comme des rognons sauce madère ---- N'aime pas

J’ai fait aussi un essai cuit et revenu en salade comme une salade de gésiers ----- N'aime pas non plus !!

GEORGES ANDRE