le compte-rendu des réalisations 2015
DESCRIPTION
ÂTRANSCRIPT
1
© C
hris
tine
de
Bra
y
RÉALISATIONS
2015Le compte-rendu
2
© O
livie
r G
enar
d
Couverture : Aujourd’hui, les grenadilles de la région de Santa Maria del Valle (Pérou) se vendent jusqu’à Lima, grâce aux progrès réalisés.
Depuis 50 ans, l’action d’Iles de Paix offre de nouvelles perspectives d’avenir.
3
Fidélité à nos racines et ouverture sur l’avenir
Chers amis d’Iles de Paix,
Notre association a franchi en 2015 un seuil historique : le 50e anniversaire de sa fondation officielle. L’occasion, bien sûr, de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur, et de constater que les grands principes mis en avant par Dominique Pire, le fondateur d’Iles de Paix - dialogue fraternel, self-help, exemplarité de projets faisant tache d’huile - n’ont pas pris une ride. Ils sont, aujourd’hui encore, au cœur de la démarche de développement mise en œuvre par nos équipes en Afrique et en Amérique du Sud. Il en va de même en Belgique, où nous travaillons, comme Dominique Pire, à l’émergence d’une opinion publique « éclairée et agissante », actrice d’une solidarité sans frontières.
Fidélité à ses racines ne signifie pas immobilisme. 2015 a ainsi vu l’aboutissement d’une réflexion sur l’avenir d’Iles de Paix, sur sa vision du monde et les missions qu’elle aura à y remplir dans les prochaines années. Le secteur de la coopération au développement est en profonde évolution. De plus en plus, les ONG sont appelées à s’unir pour travailler Laurence Albert
Directrice générale
ensemble, de manière efficace, sur de grands projets. Pour les faire aboutir, chacune doit leur apporter sa meilleure expertise. Iles de Paix se concentrera particulièrement sur la mise en place, dans ses interventions, de systèmes alimentaires durables, notamment par des appuis pour une agriculture familiale plus productive tout en étant respectueuse de son environnement.
Si, en 2015, nous avons beaucoup réfléchi, nos équipes ont aussi beaucoup agi pour obtenir sur le terrain des résultats très concrets. Ce compte-rendu vous invite à les découvrir. Ces résultats, nous les devons bien sûr à des financements publics importants, mais encore et surtout à vos contributions, sans lesquelles nous n’aurions pu, ni les solliciter, ni les obtenir.
Merci donc à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés à nos côtés pour que tant de personnes puissent réaliser leurs projets : vivre, sans devoir quitter leur terroir, mieux et plus dignement !
4
© ID
P
Le niébé, une nouvelle forme d’engrais vert pour améliorer la production de maïs au Bénin.
5
Burkina BéninTanzanie
Iles de Paix et son partenaire, l’ONG béni-
noise BUPDOS, aident 360 producteurs
de maïs à augmenter le rendement de
leur production tout en préservant, voire
en améliorant, la qualité de leurs sols. Il
s’agit notamment d’encourager l’adoption
de techniques agro-écologiques pouvant
limiter l’usage systématique d’engrais
chimiques et d’optimiser les apports en
eau, qui fait parfois cruellement défaut.
Les paysans recourent de plus en plus à
des apports en fumier, au compostage, à
la culture associée de plantes fertilisantes
(engrais verts), à des aménagements qui
concentrent autour des plants de maïs les
eaux de ruissellement.
Les cultivateurs s’inquiètent d’un change-
ment climatique qu’ils ressentent de plus en
plus : en 2015, les pluies ont été encore plus
tardives que l’année précédente. Jean-Chris-
tophe Maisin, coordinateur d’Iles de Paix au
Bénin : « Les paysans doivent vraiment s’adapter aux évolutions climatiques. Cultiver, par exemple, du maïs à cycle plus court et résistant à la sécheresse. Recourir à des techniques permettant de maintenir l’humidité dans le sol. »En 2015, la désorganisation de l’approvision-
nement des paysans en engrais chimiques
(rares et chers) a encore davantage accré-
dité l’intérêt de ce modèle agro-écologique.
Dans la région, certains paysans, découra-
gés, ont laissé leurs champs de coton et de
maïs à l’abandon.
Dans ce contexte, les producteurs épaulés
par Iles de Paix et BUPDOS ont plutôt bien tiré
leur épingle du jeu. « Leurs champs, dit Pas-
cal Gbayi, encadreur du programme maïs,
donnent largement espoir et satisfaction. De très nombreux producteurs, bien au-delà des bénéficiaires de notre appui, ont perçu l’intérêt des techniques agro- écologiques et les mettent déjà en œuvre. »Ainsi, des circonstances climatiques dif-
ficiles et la rareté des engrais chimiques
contribuent à diffuser dans la région les
techniques alternatives promues par notre
programme.
Maïs : quand le « bio » s’impose…
Bénin
6
Le programme de développement du maraîchage familial
a connu, en 2014 et 2015, de sérieuses difficultés. Beau-
coup de forages installés sur les périmètres de culture
pour l’arrosage des légumes se sont révélés inopérants.
Un coup dur pour les paysans, parmi lesquels de très nom-
breuses femmes, qui misent beaucoup sur cette activité
pour améliorer l’alimentation familiale et augmenter leurs
revenus.
Les maraîchers avaient bien des raisons de renoncer. La
plupart se sont au contraire accrochés, recourant aussi
longtemps que possible à l’eau de mares qui se consti-
tuent pendant la saison des pluies ou à des puits villa-
geois proches de leur terrain.
Iles de Paix a par ailleurs lancé avec quelques groupes
de producteurs dynamiques une recherche-action(*)
pour identifier, puis tester des alternatives en matière
d’accès à l’eau et d’utilisation optimale de celle-ci.
Résultat : une vraie relance de ce programme avec des
modèles de maraîchage beaucoup plus adaptés aux
difficultés du milieu. Ça travaille durement et sérieuse-
ment sur les périmètres maraîchers, et… ça pousse !
(*) Pour appréhender ce qu’est la recherche-action paysanne, lire
page 9.
Des maraîchers chercheurs d’eau
© M
arie
Van
derc
amm
en
7
FICHE DES RÉALISATIONS 2015 > BÉNIN
Communes de Boukoumbé, Cobly et Matéri : 264 000 habitants.
Gestion du développement localRenforcement des capacités des ONG locales chargées par
Iles de Paix de la mise en œuvre des projets sur le terrain.
Sécurité alimentaire et revenus améliorés• Culture du maïs > Renforcement des capacités sur les
techniques agro-écologiques et suivi de proximité de
874 producteurs dont 43 % de femmes. 3 voyages
d’échange d’expériences sur les techniques de culture et
sur la gestion intégrée de fertilité des sols (GIFS) pour
394 producteurs dont 125 femmes, avec des restitutions
dans 45 villages. Formation sur ces deux thèmes de
45 formateurs parmi les paysans locaux. Mise en place
de 15 champs « écoles paysannes » (démonstration
de techniques GIFS). Recyclage de 18 producteurs de
semences et diffusion d’émissions radio sur l’utilisation
de ces semences. Formation de 30 producteurs sur les
techniques de conservation biologique du maïs.
• Maraîchage > Aménagement de 6 périmètres maraîchers
pour 132 producteurs dont 90 femmes. Formation et
encadrement de 16 maraîchers pilotes sur les techniques
de production. Organisation d’une visite d’échange sur la
production de semences locales pour 60 maraîchers.
Réseautage des maraîchers en organisation professionnelle
agricole de base. Formation sur la vie associative, la
mobilisation des ressources financières et le plaidoyer pour
5 groupements de maraîchers et pour 11 coopératives
de maraîchers.
• Actions en faveur des femmes > Promotion d’une nouvelle
activité rémunératrice (AGR) par commune. Organisation
de 5 voyages d’échange pour 188 femmes. Formations
techniques pour 78 femmes et formations en gestion d’une
activité pour 367 femmes. 6 émissions radio et 28 séances
de sensibilisation sur l’importance du rôle de la femme
dans le développement communautaire. 26 séances de
sensibilisation pour inciter les femmes à prendre davantage
part à la vie communautaire et communale. Renforcement
en organisation de 45 groupements féminins.
8
© T
hier
ry L
ampe
La formation par des pairs : dialogue, expérimentation et partage de bonnes pratiques entre paysans.
9
Burkina BéninTanzanie
Michel Belme, agriculteur dans la commune
de Diabo, membre du groupe de recherche-
action Sen N’Baode N’Bangda (Qui cherche
trouve) : « Iles de Paix et Diobass(*) nous proposent une autre façon de faire. Un projet qui nous apprend comment nous pouvons nous prendre en charge au village, même si nous n’avons pas été à l’école. Sans que quelqu’un d’autre venu d’ailleurs le fasse à notre place. » Michel explique bien ce qu’est la démarche
de recherche-action, actuellement suivie
dans trois communes du Burkina Faso.
La recherche-action est une approche
du développement qui responsabilise
totalement les bénéficiaires d’un projet.
Ici, l’appui à l’innovation paysanne. Voilà
qui correspond vraiment au principe du
self-help si cher à Iles de Paix.
On commence par demander aux paysans
d’identifier les problèmes qu’ils rencontrent
dans leur activité et de réfléchir à des solutions
qui pourraient permettre de les surmonter.
Au sein d’un groupe de recherche-action, des
paysans expérimentateurs, soutenus par des
formations techniques, testent ces solutions.
Leurs expérimentations sont suivies de près
par leurs collègues, qui valideront celles qui
auront fait leurs preuves et qui pourront dès
lors être adoptées à grande échelle.
À titre d’exemples, la recherche-action
porte sur différentes associations de
cultures, des croisements (pour améliorer
les races locales d’ovins et de poules), ou
encore la production et l’utilisation de
fumure organique.
Quatre groupes de recherche-action ont été
constitués, 100 expérimentateurs testent
des solutions et plus de 400 personnes
(voisins, proches) suivent de près
l’évolution des choses. À terme, les paysans
expérimentateurs sont appelés à devenir des
experts paysans, diffuseurs d’innovations et
conseillers pour leurs pairs.
Ce type de programme permet une
bonne appropriation par les paysans de
techniques nouvelles : on est d’autant plus
enclin à adopter une solution qu’on l’a
trouvée soi-même !
(*) Diobass est l’ONG burkinabè partenaire d’Iles de Paix pour ce programme de recherche-action.
Recherche-action : des paysans responsables
Burkina Faso
10
Iles de Paix a clôturé à la mi-2015 ses interventions à
Diapangou. En un peu plus de 10 ans de travail dans
cette commune, des résultats considérables ont été
engrangés. En voici quelques-uns des plus marquants.
Dans le volet agriculture paysanne, le projet riziculture
s’impose. Près de 85 hectares de rizières aménagés
pour plus de 1000 familles. On achetait jadis du riz à
Diapangou, on en vend beaucoup aujourd’hui.
L’accès à l’eau potable est un autre acquis majeur. Iles
de Paix a contribué à la réalisation ou réhabilitation
de 44 forages sur les 145 que compte la commune, et
formé leurs comités de gestion. L’éducation scolaire
n’est pas en reste. Grâce à la construction d’écoles et à
la sensibilisation des familles, le taux de scolarisation
en primaire est passé, en 10 ans, de 34 à 54 %. Cela a
amené Iles de Paix à agir aussi dans le secondaire car
les établissements étaient complètement saturés :
construction de 6 classes supplémentaires dans le
collège de la commune et d’un second collège pour
désengorger le premier.
Iles de Paix a pu compter à Diapangou sur des autorités
municipales très engagées. De vrais partenaires dans
ce beau parcours de développement !
Diapangou : le bon bilan
© Olivi
er Detourn
aij
11
FICHE DES RÉALISATIONS 2015 > BURKINA FASO
Communes de Baskouré, Diabo, Diapangou, Gounghin et Tibga : 160 500 habitants.
Sécurité alimentaire et revenus améliorés• Recherche-action paysanne > 500 paysans (dont 100
expérimentateurs) formés et accompagnés dans une
recherche-action sur des techniques agricoles innovantes
et respectueuses de l’environnement : association de
cultures, fumure organique, conservation du fourrage,
introduction de moutons et volailles de race améliorée, etc.
• Barrage de Panpangou > Protection du périmètre
qu’irrigue ce barrage aménagé par Iles de Paix via un
reboisement. Formation et renforcement des organes de
gestion du barrage et du périmètre.
• Agriculture > Aménagement de 24 ha de rizières pour
311 ménages. Formation technique et appui-conseil
aux exploitants. Appui à 633 producteurs de céréales
traditionnelles : outillage, semences, formation technique
(production additionnelle moyenne de 500 kg de céréales
par ménage). Aménagement (entame) de 4 sites
maraîchers (7 ha) pour 200 producteurs.
• Élevage > Formation de 300 éleveurs à des techniques
Gouvernance locale• Appui aux Mairies > Formation de 300 responsables et
agents municipaux sur leurs rôles et attributions, en
management, qualité du service, maîtrise d’ouvrage, etc.
• Participation citoyenne > Organisation de 400
sensibilisations (causeries, projections de films, séances
théâtrales) sur les thèmes de l’impôt, des rôles des
acteurs locaux, du processus électoral, etc.
d’élevage améliorées. Aménagement de 280 poulaillers
améliorés et appui aux éleveurs (surtout éleveuses) de
volailles. Formation de 10 vaccinateurs villageois, etc.
• Actions en faveur des femmes > Appui au développement
d’activités génératrices de revenus (transformation
pour la vente de produits agricoles) pour 202 femmes
supplémentaires (400 au total) : formations techniques et
en gestion, sensibilisation à l’épargne et au crédit.
• Amélioration de la nutrition > Recherches sur les pratiques
nutritionnelles locales et leurs pistes d’amélioration. Voyage
d’échange d’expérience pour 30 femmes sur la culture de la
moringa (plante riche en vitamines, minéraux et protéines)
afin de promouvoir le développement de sa culture (plus de
1200 femmes l’ont entamée).
12
© O
livie
r G
enar
d
Actuellement, cet éleveur et son bétail dépendent encore de points d’eau éphémères ou aléatoires. La réhabilitation et la création de points d’eau profiteront bientôt à 56 000 Tanzaniens.
13
Iles de Paix a entamé en 2015 une inter-
vention dans un nouveau pays, la Tanzanie.
Cela se passe dans le nord-est du pays, non
loin d’Arusha, une région où vivent surtout
des communautés d’éleveurs massaï.
Au sein d’un programme de renforcement
de la sécurité alimentaire et de lutte contre
la pauvreté piloté par le Fonds belge pour
la sécurité alimentaire (Coopération belge),
Iles de Paix a pris en main le volet d’amélio-
ration de l’accès à l’eau pour les troupeaux,
ressource vitale de la zone, mais aussi pour
les familles, à usage domestique.
Le problème de l’eau est un enjeu crucial
pour les éleveurs massaï, surtout en sai-
son sèche, lorsque de nombreux points de
ravitaillement tarissent. Cela contraint les
populations et les troupeaux à de longs
déplacements vers des points d’eau bon-
dés, surexploités, dans des conditions
d’hygiène souvent déplorables.
La mission d’Iles de Paix et de ses deux
ONG tanzaniennes partenaires : réhabiliter
des points d’eau ou en aménager de nou-
veaux, renforcer les compétences locales
pour une bonne gestion (durable) des
points d’eau et aider les villages à établir
des plans de mise en valeur de leurs res-
sources en eau. Vaste programme qui doit
tout autant satisfaire des besoins immé-
diats que préparer une politique de l’eau
sur le long terme.
2015 aura été une année de mise en
place du programme et d’établisse-
ment d’un diagnostic de l’accès à l’eau
dans chacun des 15 villages concernés.
« Un gros travail, dit Ludovic Joly,
coordinateur d’Iles de Paix en Tanzanie.
Il implique beaucoup d’acteurs : auto-rités régionales et locales, groupements d’éleveurs et de femmes, communautés villageoises. L’objectif était certes de répondre aux questions, mais aussi de recueillir commentaires et suggestions. L’écoute de chacun permet de dégager et de proposer des solutions adéquates. » Dès 2016, Iles de Paix et ses partenaires
pourront passer aux premières réalisa-
tions de terrain. Dans un premier temps,
la réhabilitation et l’amélioration de points
d’eau existants. Puis, en 2017, la réalisa-
tion de nouvelles infrastructures d’accès
à l’eau.
Avec les Massaï, sur les pistes de l’eau
Tanzanie
Burkina BéninTanzanie
14
En Tanzanie, comme dans tous les pays d’interven-
tion, Iles de Paix collabore avec des ONG locales, qui
ont été associées à la définition des programmes et
en assurent la réalisation sur le terrain.
C’est un enrichissement mutuel : Iles de Paix tire parti
des expertises et de la connaissance du milieu de ces
ONG ; celles-ci bénéficient en retour d’un renforce-
ment de leurs capacités. Par exemple, en matière de
gestion administrative et financière d’un programme
et de procédures de suivi-évaluation.
Dans le cas de la Tanzanie, le travail en commun se
joue aussi à un autre niveau, celui d’un vaste pro-
gramme multi-acteurs proposé par le Fonds belge
pour la sécurité alimentaire, au sein duquel diffé-
rents intervenants se chargent d’un volet particulier.
Vétérinaires sans frontières s’occupe, par exemple,
de santé animale et l’ONG flamande Trias, du dévelop-
pement des petites entreprises des femmes et des
jeunes. Chacun offre au sein du programme ses meil-
leures compétences et lui apporte sa « plus grande »
valeur ajoutée. Cette démarche répond à une évolu-
tion majeure de la coopération au développement
qui, de plus en plus, mise sur la complémentarité et
la collaboration des acteurs de terrain.
Travail en commun
© Sébastien M
ercado
15
FICHE DES RÉALISATIONS 2015 > TANZANIE
15 villages des districts de Longido et Simanjiro : 55 934 habitants.
Partenariat• Construction de la collaboration avec deux ONG
tanzaniennes > Préparation du programme d’accès à
l’eau dont est chargée Iles de Paix avec Oikos East Africa
Installation• Enregistrement d’Iles de Paix > Ce ne fut pas une
mince affaire que d’obtenir l’enregistrement officiel en
tant qu’ONG auprès de l’administration tanzanienne. Une
fois celui-ci obtenu : recrutement d’une équipe restreinte
pour gérer le programme.
• Location de bureaux > Ils sont partagés avec
Vétérinaires sans frontières et la Coopération technique
belge, autres acteurs du projet piloté par le Fonds belge
pour la sécurité alimentaire (FBSA). Par souci d’économie
et pour faciliter la collaboration.
Lancement du programme• Diagnostic des ressources en eau > Rencontres dans
les 15 villages avec les autorités locales, les comités de
gestion des points d’eau et tous les groupes et personnes
concernés. Visite de l’ensemble des points d’eau pour
établir un diagnostic de leur état de fonctionnement afin de
proposer des solutions techniques pour leur réhabilitation et
des nouveaux aménagements répondant tant aux besoins et
souhaits des bénéficiaires qu’aux réalités de la zone.
• Système de suivi-évaluation > Avec les autres acteurs
du programme FBSA, réalisation d’une enquête auprès des
ménages, afin d’avoir une vision réaliste de la situation
socio-économique de la zone d’intervention (ligne de base
du système d’évaluation) avant l’entame du programme.
Cela permettra de mesurer ensuite les avancées qu’aura
permises le programme.
et Longido Community Development Organization, les
partenaires locaux chargés de la mise en œuvre des
activités dans les villages. Signature d’une convention de
partenariat entre Iles de Paix et ces deux ONG.
16
© N
ino
Moi
ses
Soins vétérinaires et alimentation adaptés ont amené la production laitière de cette vache à passer de 2 litres à 10 litres par jour : autant de revenus supplémentaires tirés du commerce du lait, frais ou transformé en fromage.
17
Pérou
Dans la commune d’Umari, Iles de Paix et son partenaire péruvien, l’ONG Diaconia, en-couragent 420 familles paysannes à adapter leurs exploitations agricoles pour les rendre plus rentables, mais aussi plus écologiques. Le modèle proposé est celui de la chacra in-tegral ou parcelle intégrale : sur leurs terres, à la superficie très limitée, les paysans pri-vilégient la diversification des cultures, la combinaison culture-élevage, des pratiques agro-écologiques, le compostage, le recours à des engrais biologiques, etc.« Avant, dit Heraclio, je pratiquais la culture sur brûlis. Maintenant, je laisse les branches et les feuilles mortes sur le sol. Elles se transforment en engrais organique. Les engrais chimiques sont efficaces, bien sûr, mais ils sont coûteux et ils finissent par abîmer le sol. »
Cultiver la diversité
Pérou
Heraclio a aussi abandonné les pesticides
chimiques au profit du biol, un mélange fait
maison de plantes, de sucre et de bouse de
vache.
Sur son exploitation, Heraclio cultive surtout
des arbres fruitiers, mais il exploite aussi un
potager bio qui offre à sa famille des légumes
toute l’année et des surplus à vendre au mar-
ché. L’élevage vient en complément.
Cette combinaison d’activités n’est qu’un
exemple parmi d’autres. Chaque famille
fait ses propres choix. Et toutes bénéficient
d’un accompagnement individualisé et de
formations techniques. Il y a aussi dans ce
programme tout un aspect d’ouverture du
monde paysan à l’expérimentation de nou-
velles activités agricoles et de nouvelles
manières de produire.
Gaël de Bellefroid, coordinateur d’Iles
de Paix au Pérou : « Les paysans se consacrent, souvent par habitude, à des productions peu rentables. Nous les aidons à sortir des sentiers battus. L’idée maîtresse de ce programme est de démontrer aux paysans qu’ils peuvent augmenter sensiblement leurs revenus tout en préservant leur environnement. »
Une nouvelle ONG, Islas de Paz Perú, a vu le jour en
2015. Constituée par des collaborateurs d’Iles de
Paix et des personnalités de la société civile, elle
prolongera et étendra les actions de développe-
ment initiées par notre association dans la région
andine de Huánuco.
Dès 2016, elle pilotera un nouveau programme
à dimension régionale qui concernera sept nou-
velles communes. Particularité de cette interven-
tion : ce sont les municipalités qui mèneront, avec
l’appui d’Iles de Paix Pérou, des projets de dévelop-
pement de l’agriculture familiale et d’amélioration
du cadre de vie. À terme, plus de 500 familles béné-
ficieront directement de ce programme.
Durant les sept prochaines années, Iles de Paix
contribuera de manière dégressive au fonction-
nement d’Islas de Paz Perú, mais la nouvelle ONG
s’attache déjà à bâtir son autonomie. Elle a orga-
nisé en décembre 2015 sa deuxième campagne
de récolte de fonds et cherche à se constituer un
réseau de donateurs réguliers. Elle assurera en
outre des missions de consultance et des forma-
tions. Bon vent à Iles de Paix Pérou !
Iles de Paix Pérou dans les starting-blocks
© C
hris
tine
de B
ray
ISLAS DE PAZ
18
19
FICHE DES RÉALISATIONS 2015 > PÉROU
Communes de Molino, Santa Maria del Valle et Umari : 51 700 habitants.
Sécurité alimentaire et revenus améliorésSANTA MARIA DEL VALLE
• Clôture de l’intervention d’Iles de Paix (fin 2015) >
Consolidation des programmes mis en place : depuis 2009,
plus de 1100 familles appuyées pour la production de
grenadilles, l’élevage de moutons et de cochons d’Inde,
et l’irrigation (installation de systèmes d’irrigation,
réhabilitation de canaux).
UMARI
• Fermes familiales intégrées > Appui et
accompagnement de 420 familles qui convertissent leurs
exploitations agricoles pour les rendre plus productives
et plus respectueuses de l’environnement : diversification
et association des cultures, association culture-élevage,
recours à des engrais et produits phytos biologiques, etc.
• Irrigation > Réhabilitation d’un canal d’irrigation au profit
de 60 familles paysannes.
Bonne gestion localeAPPUI AUX MAIRIES ET AUX SERVICES MUNICIPAUX
• Molino > Formation et accompagnement de la nouvelle
équipe municipale (suite aux élections d’octobre 2014)
dans la prise de relais des appuis d’Iles de Paix pour le
développement local.
• Umari > Appui aux responsables municipaux pour une
meilleure gestion de l’environnement.
• Sélection de 7 nouvelles communes pour le futur
programme régional mené par Iles de Paix Pérou,
au profit de plus de 500 familles.
Services de base et cadre de vieSANTA MARIA DEL VALLE
• Accès à l’eau potable > Derniers appuis aux 1628 familles
ayant bénéficié du programme eau potable et sanitaires à
domicile.
UMARI
• Gestion environnementale > Sensibilisation de la
population à la protection de deux forêts d’altitude.
• Production de gaz méthane à usage domestique >
Installation à titre expérimental de « biodigesteurs » pour
la production de gaz à partir d’excréments d’animaux
(énergie gratuite et réduction des prélèvements de bois).
Calendrier de la citoyenneté2015-2016
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
au Maroc
Oussama & Nabila
les sentiers du développement
PEROU
Iles de Paix « outille » les jeunes de tous âges afin qu’ils s’ouvrent au monde et s’y engagent.
Illu
stra
tIon
s •
Flor
ence
Gos
suin
21
Une des missions d’Iles de Paix est de faire
en sorte que nos concitoyens s’engagent
dans des actions pertinentes pour que
tous les êtres humains aient accès à leurs
droits fondamentaux. Cela se traduit par
un programme d’éducation à la citoyen-
neté mondiale et solidaire qui s’adresse
à divers publics, avec une attention toute
particulière pour le monde scolaire.
Laurent Deutsch, responsable de l’unité
éducation d’Iles de Paix : « Nos activités d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire s’inscrivent dans la continuité de la démarche de Dominique Pire, fondateur d’Iles de Paix, qui entendait faire émerger dans notre pays une opinion publique éclairée et agissante. Par ailleurs, les programmes Nord et Sud d’Iles de Paix constituent les
deux faces d’une même médaille. Les programmes menés dans le Sud concrétisent, d’une certaine manière, l’engagement que prennent ici, dans le Nord, des milliers de personnes. Ce ne sont pas que des réalisations techniques. Elles manifestent, d’abord, une solidarité. » Une solidarité qu’Iles de Paix s’emploie à
nourrir : animations dans les écoles (plus
de 600 par an), dossiers pédagogiques,
soirée mettant en dialogue des acteurs
privés de solidarité internationale ou en-
core, exposition sur les vertus d’une saine
indignation. Toujours, la démarche d’édu-
cation d’Iles de Paix vise à ouvrir des hori-
zons, afin que chacun puisse appréhender
en toute autonomie les grands enjeux de la
planète et y prendre une part active.
Belgique
À épingler en 2015• Le calendrier de la citoyenneté (année
scolaire 2015-2016), conçu pour les élèves
de fin de primaire, a été distribué dans
toutes écoles par le ministère de l’éduca-
tion. Il propose chaque semaine sur une
grande thématique - la liberté d’expression
ou les droits de l’homme - une courte info,
une illustration, une citation et, surtout, un
défi à relever ensemble.
• Le livret illustré Les peuples migrateurs
(assorti d’un dossier pédagogique destiné
à l’enseignant) permet d’aborder, avec des
enfants de 6 à 12 ans, le thème complexe
de la migration. En sortant des idées reçues.
L’actualité de ces derniers mois a gonflé les
commandes de cet outil produit en 2010.
> Découvrez nos outils pédagogiques sur www.ilesdepaix.org, rubrique « ressources pédagogiques ».
Apprendre le monde et la solidarité
Pierre Kroll, une des 50 personnalités qui ont soutenu la campagne 2015 !
Pour beaucoup des quelque 40 000 bénévoles
qui la font vivre, la campagne annuelle est une
sorte de fête du vivre et de l’agir ensemble.
Même s’il faut parfois bien du courage et de
l’amour - oui, osons ce mot ! – à nos grands et
petits vendeurs. L’édition 2015 s’est vraiment
mise en habits de fête pour marquer le 50e
anniversaire d’Iles de Paix. 50 personnalités
d’horizons très divers ont soutenu l’action des
bénévoles sur Facebook et sur le site d’Iles de
Paix par un texte, une photo, une vidéo, etc.
Certaines se sont même exercées à la vente
de modules ! Toutes ont contribué à donner
à la campagne élan et visibilité. Qu’elles en
soient remerciées !
Plus tard dans l’année, en juillet, 17 bénévoles
ont visité (à leurs frais) les projets d’Iles
de Paix au Bénin et au Burkina Faso. Ils en
sont revenus gonflés à bloc pour booster la
campagne 2016. Laurent Hacken, responsable
campagne à Forest : « Quand on discute avec les personnes bénéficiaires des projets, on se rend vraiment compte du travail d’Iles de Paix et de son impact. C’est d’autant plus motivant pour la campagne ! »
La campagne en fête
© ID
P
22
23
En 2015, la générosité de centaines de
donateurs fidèles au Luxembourg n’a
pas faibli. Leur soutien nous a permis de
collecter 33 644 euros au profit des diffé-
rents projets d’Iles de Paix en Amérique du
Sud et en Afrique. Ces fonds propres ont
pu être fructifiés (triplés) par un apport
du ministère luxembourgeois de la Coopé-
ration, qui a cofinancé le projet de déve-
loppement agricole, économique et social
mené dans trois communes de la région
de Huánuco, au Pérou.
Nous avons pu aussi compter sur l’aide
généreuse de la Ville de Luxembourg, qui a
soutenu à hauteur de 6909 euros un projet
d’amélioration de la condition des femmes
par un renforcement de leurs capacités
en gestion et organisation dans les com-
munes de Cobly, Matéri et Boukoumbé, au
Bénin.
Pour les années à venir, nous savons que
nous pourrons encore compter sur votre
aide, qui se révèle si précieuse. Merci !
L’année 2015 a également été marquée par
plusieurs événements pour Iles de Paix
Luxembourg. Tout d’abord, un nouveau
logo, symbole de solidarité et de diversité,
mais aussi reflet du monde meilleur que
l’association s’attèle à construire avec le
concours de tous ses sympathisants.
Toujours dans cette volonté de dynamiser
l’ONG, nous avons accueilli Emilie Bertoni,
qui a rejoint Iles de Paix Luxembourg
afin de poursuivre et renforcer le travail
remarquable réalisé par les membres
pionniers de l’association depuis plus de
soixante ans.
Comme chaque année, Iles de Paix a été
présente, en juin, au Marché du Tiers
Monde organisé à Dudelange par l’a.s.b.l.
Diddeléng hëlleft et, en novembre, aux
Journées du Livre à Walferdange. Ce sont
des occasions de rencontrer les per-
sonnes qui nous soutiennent et, au-delà,
d’informer le public sur les activités d’Iles
de Paix sur le terrain.
> Retrouvez toute l’actualité
d’Iles de Paix Luxembourg sur
www.ilesdepaix.lu ou sur Facebook.
Luxembourg Iles de Paix Luxembourg vous remercie
© IDP Luxembourg
24
Ils ont soutenu Iles de Paix
donorinfo.bedonner... mais à qui ?
Nos comptes contrôlés et détaillés sont publiés sur donorinfo.be, premier site belge d’information indépendante sur les activités et les moyens financiers des
organisations philanthropiques qui aident les personnes dans le besoin.
FONDATION DUBOIS
Coopération japonaise
25
4 défis pour 2016
Iles de Paix s’engage dans un
nouveau programme de dé-
veloppement, toujours dans la
province de l’Atacora. Un pro-
gramme à plusieurs acteurs
(avec d’autres ONG), d’une du-
rée de 5 ans, qui vise une amé-
lioration de la sécurité alimen-
taire et nutritionnelle pour 8000
ménages. Iles de Paix élargit
son intervention au Bénin à une
nouvelle commune (Tanguiéta)
et augmente le nombre de ses
bénéficiaires.
Dans le programme d’amélio-
ration de l’accès à l’eau pour
les éleveurs massaï, après
le temps de la concertation
et du diagnostic, place aux
premières réalisations sur
le terrain. Il s’agira dans un
premier temps de réhabiliter-
améliorer des points d’eau à
vocation mixte : pour les trou-
peaux et les besoins domes-
tiques des familles. Des études
seront aussi menées pour pré-
parer l’aménagement, en 2017,
de nouveaux points d’eau.
Iles de Paix Pérou se lance dans
le pilotage d’un nouveau pro-
gramme à vocation régionale,
au sein duquel les municipalités
joueront un rôle majeur. Elles
seront appelées à prendre en
main la réalisation de projets
portant sur le développement de
l’agriculture familiale et l’amé-
lioration du cadre de vie de leurs
populations. La démarche Iles de
Paix fait tache d’huile; on passe
d’une « goutte d’eau » à quelque
chose de plus significatif, par le
biais d’une nouvelle ONG péru-
vienne et de Mairies décidées à
prendre le relai.
Un nouveau pays en ligne
de mire. Après la Tanzanie,
Iles de Paix a lancé une pros-
pection dans un second pays
de l’Afrique des Grands Lacs,
l’Ouganda. Si notre engage-
ment est confirmé, 2016 sera
une année d’élaboration d’un
programme de développement :
dialogue avec les populations,
fixation des objectifs à atteindre
et des activités qui seront me-
nées, définition de la méthode
d’évaluation des résultats, etc.
Pour qu’une intervention soit
efficace et durable, la prépara-
tion est essentielle !
Bénin Tanzanie OugandaPérou
26
RecettesFonds propres 1.846.000Campagne et manifestations diverses 975.000Dons et legs 771.000Produits financiers 100.000
Financements 2.520.092Privés (entreprises et fondations) 140.000Publics 2.380.092
Total 4.366.092
DépensesProgrammes Sud 3.619.573Bénin 646.149Burkina Faso 1.171.671Pérou 1.134.025Tanzanie 650.895Prospection de nouvelles interventions 16.833
Education à la citoyennetémondiale et solidaire 638.437Récolte de fonds (Belgique) 344.997Récolte de fonds (Luxembourg) 70.000
Total 4.673.007
FONDS PROPRES 42,3 %
CAMPAGNE 22,3 %
DONS ET LEGS 17,7 %
PRODUITS FINANCIERS 2,3 %
FINANCEMENTS 57,7 %
PRIVÉS 3,2 %
PUBLICS 54,5 %
RÉPARTITION DES DÉPENSES PAR PAYS
BÉNIN 17,9 %
BURKINA FASO 32,4 %
PÉROU 31,3 %
TANZANIE 18 %
PROSPECTION DE NOUVELLES
INTERVENTIONS 0,4 %
RÉPARTITION GLOBALE DES DÉPENSES
BUDGET DIRECTEMENT AFFECTÉ AUX PROGRAMMES NORD ET SUD 89 %
FRAIS FIXES DE STRUCTURE 11 %
Notre budget 2015
Le budget 2015 se caractérise par une très
grande stabilité par rapport à celui de l’an-
née précédente.
Du côté des recettes, on note une légère
progression de 2,19 %. Une saine réparti-
tion entre fonds propres et finan cements
publics est observée. Les premiers se si-
tuent à 42 % du total.
Iles de Paix parvient donc, année après
année, à préserver une précieuse indépen-
dance financière. Grâce à la générosité de
ses sympathisants, qui se manifeste lors de
la campagne annuelle ou par des dons, tout
au long de l’année. Et aussi, aux contribu-
tions des fondations, communes et entre-
prises.
Tous ces fonds propres permettent à l’asso-
ciation de solliciter de grands bailleurs ins-
titutionnels, comme les Coopération belge
et luxembourgeoise ou l’Union européenne,
qui nous donnent les moyens d’engager des
programmes de développement ambitieux.
Les dépenses de l’année 2015 révèlent
aussi une grande stabilité. C’est assez lo-
gique car les programmes soutenus dans
le Sud, s’organisant pour la plupart sur
un triennat 2014-2016, ont été poursuivis
comme cela était prévu. Il est à noter que
la Tanzanie s’inscrit pour la première fois
dans notre budget. Cela compense en par-
tie la baisse des dépenses enregistrée au
Burkina Faso, où un programme communal
s’est achevé à la mi-2015.
Les activités d’éducation à la citoyenneté
mondiale et solidaire, menées en Belgique,
se sont étoffées en 2015, avec des dépenses
passant de 480 418 à 638 437 €. Celles-ci
sont financées à 80 % par le ministère de la
Coopération au développement.
S’agissant des frais de structure, Iles de
Paix prévoit de les contenir en 2015 à 11 %
de ses dépenses, 1,5 % de moins qu’en 2014.
L’écart entre les dépenses et les recettes
est de l’ordre de 300 000 €, comme en
2014. Iles de Paix poursuit donc son rééqui-
librage budgétaire selon ce qui était prévu.
A l’heure d’écrire ces lignes, aucun dépas-
sement budgétaire n’est à prévoir en 2016.
> Ces chiffres sont des prévisions bud-
gétaires. Les comptes définitifs seront
soumis à la mi-2016 à l’audit d’un commis-
saire aux comptes indépendant. Une fois
approuvés par l’Assemblée générale d’Iles
de Paix, ils seront rendus publics sur notre
site (www.ilesdepaix.org).
27
Questions d’argent…
28
©M
arie
Van
derc
amm
en
Iles de PaixONG de développement
fondée par Dominique Pire,
Prix Nobel de la Paix 1958
Rue du Marché, 37 - 4500 Huy
RPM : 408.908.151
Téléphone : 085 23 02 54
www.ilesdepaix.org
IBAN : BE04 2400 2962 6531
Réduction fiscale forfaitaire
de 45% du montant total des
dons à partir de 40 E par an
Iles de Paix Luxembourg
Rue Mercatoris, 69
L - 7237 Helmsange
Téléphone : 352 33 42 93
www.ilesdepaix.lu
IBAN : LU61 1111 0227 5355 0000
Déduction fiscale à partir
de 120 € par an
Imprimé à base d’encresvégétales sur papier recyclé.
N°
de
dép
ôt lé
gal >
D20
16/3
350/
155
• Gra
ph
ism
e >
ww
w.m
arie
frer
es-g
rap
his
me.
be