le devoir 19 mai 2012 - santé : entre le public et le privé, le coeur balance

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SAMEDI 9 JUIN 2012 Accueil › Société › Santé › Sondage - Santé : entre le public et le privé, le coeur balance Sondage - Santé : entre le public et le privé, le coeur balance Amélie Daoust-Boisvert 19 mai 2012 Santé Les Québécois se disent très attachés au système de santé public et à ses principes, mais confrontés à un problème d’accès, ils lorgnent vers le privé. Voilà ce qui ressort d’un sondage commandé par l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, l’APTS. Neuf Québécois sur dix accordent de l’importance aux grands principes de la Loi canadienne sur la santé, soit l’égalité aux soins et la gratuité. Pour la moitié d’entre eux, ces éléments sont même « non négociables » et le privé en santé est jugé inacceptable. Cela est particulièrement vrai chez les femmes, les Montréalais et les familles dont le revenu annuel est inférieur à 80 000 $. Près de 60 % des personnes interrogées ont affirmé que l’accès aux soins s’est détérioré au fil des ans. Une fois dans le système, ils sont toutefois satisfaits des soins et de la compétence des professionnels de la santé. L’attente est la principale cause d’insatisfaction exprimée. Le tiers des répondants a utilisé des services de santé privés au cours de la dernière année. Sont plus susceptibles d’y avoir recours les 35-54 ans, les Montréalais, les diplômés universitaires, les personnes ayant un revenu de plus de 80 000 $ par an et celles détenant une assurance privée. Malgré l’attachement manifeste envers le système public, 58 % des répondants pensent que le privé est plus efficace et facilite l’accès aux soins. Plusieurs sont prêts à débourser. Ainsi, 41 % des répondants mettraient 1000 $ pour une IRM, 37 % paieraient 2000 $ pour une chirurgie de la cataracte et 27 % sortiraient 15 000 $ pour un remplacement de hanche. Mais 50 % refuseraient catégoriquement de débourser pour des soins de santé. La présidente de l’APTS, Carolle Dubé, observe que le message voulant qu’il faille se diriger vers des services privés pour améliorer l’accès commence à s’ancrer dans la population, ce qu’elle déplore. « Quand on laisse entendre que le privé est la solution, c’est qu’il y a des intérêts [personnels et corporatifs] derrière, dit-elle. Il y a urgence d’agir, car les solutions à l’accès doivent passer par le système public. » Le sondage téléphonique a été mené par la firme Ad hoc auprès de 1001 personnes entre le 27 mars et le 18 avril 2012. La marge d’erreur est de 3,1 %, à un seuil de confiance de 95 %. public, secteur privé, système de santé Haut de la page Sondage - Santé : entre le public et le privé, le coeur balance | L... http://www.ledevoir.com/societe/sante/350502/sante-entre-le-pu... 1 sur 2 12-06-09 18:02

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SAMEDI 9 JUIN 2012

Accueil › Société › Santé › Sondage - Santé : entre le public et le privé, le coeur balance

Sondage - Santé : entre le public et le privé, le coeurbalanceAmélie Daoust-Boisvert 19 mai 2012 Santé

Les Québécois se disent très attachés au système de santé public et à ses principes, maisconfrontés à un problème d’accès, ils lorgnent vers le privé.

Voilà ce qui ressort d’un sondage commandé par l’Alliance du personnel professionnel ettechnique de la santé et des services sociaux, l’APTS.

Neuf Québécois sur dix accordent de l’importance aux grands principes de la Loi canadienne surla santé, soit l’égalité aux soins et la gratuité. Pour la moitié d’entre eux, ces éléments sontmême « non négociables » et le privé en santé est jugé inacceptable. Cela est particulièrementvrai chez les femmes, les Montréalais et les familles dont le revenu annuel est inférieur à 80000 $.

Près de 60 % des personnes interrogées ont affirmé que l’accès aux soins s’est détérioré au fildes ans. Une fois dans le système, ils sont toutefois satisfaits des soins et de la compétencedes professionnels de la santé. L’attente est la principale cause d’insatisfaction exprimée.

Le tiers des répondants a utilisé des services de santé privés au cours de la dernière année.Sont plus susceptibles d’y avoir recours les 35-54 ans, les Montréalais, les diplômésuniversitaires, les personnes ayant un revenu de plus de 80 000 $ par an et celles détenant uneassurance privée.

Malgré l’attachement manifeste envers le système public, 58 % des répondants pensent que leprivé est plus efficace et facilite l’accès aux soins. Plusieurs sont prêts à débourser. Ainsi, 41 %des répondants mettraient 1000 $ pour une IRM, 37 % paieraient 2000 $ pour une chirurgie dela cataracte et 27 % sortiraient 15 000 $ pour un remplacement de hanche.

Mais 50 % refuseraient catégoriquement de débourser pour des soins de santé.

La présidente de l’APTS, Carolle Dubé, observe que le message voulant qu’il faille se dirigervers des services privés pour améliorer l’accès commence à s’ancrer dans la population, cequ’elle déplore. « Quand on laisse entendre que le privé est la solution, c’est qu’il y a desintérêts [personnels et corporatifs] derrière, dit-elle. Il y a urgence d’agir, car les solutions àl’accès doivent passer par le système public. »

Le sondage téléphonique a été mené par la firme Ad hoc auprès de 1001 personnes entre le 27mars et le 18 avril 2012. La marge d’erreur est de 3,1 %, à un seuil de confiance de 95 %.

public, secteur privé, système de santé

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