le japon à la page - jetro
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LE JAPONà la page
�J'ai pris mes fonctions de Directeur général de Jetro Paris le 15février. Ma carrière dans l'administration m'a conduit à prendre laresponsabilité de plusieurs bureaux : politique industrielle, financesinternationales, énergies nouvelles et dernièrement promotion destechnologies de l'information. Développer les alliances entre lesentreprises françaises et japonaises sera un de mes objectifs prioritaires, tout comme la promotion des différents secteurs de lanouvelle « Japan Brand ». � En 2007, l'économie japonaise a poursuivi sa croissance. Bien quemodeste, la croissance dure depuis début 2002, en grande partiegrâce à la bonne tenue des exportations. Certes la demande intérieure n'a pas été aussi forte que prévue et notre économie a ététouchée à trois reprises au cours de second semestre de l'année dernière. Tout d'abord, les turbulences sur le marché financier mon-dial ont débouché sur une appréciation du yen et une baisse du tauxd'intérêt. Deuxièmement, la flambée du prix du pétrole a durementfrappé les entreprises japonaises, notamment les PME. Enfin, le ren-forcement des contrôles parasismiques a paralysé la constructionimmobilière. Malgré cela, pour la période d'octobre à décembre, letaux de croissance du PIB s'établirait provisoirement à 0,9 % parrapport au trimestre précédent, soit 3,7 % en rythme annuel, unchiffre qui sera vraisemblablement révisé à la baisse. La hausse desinvestissements privés en capital (+ 2,9 % par rapport au trimestreprécédent) n'a donc pas eu l'influence escomptée, mais le gouver-nement table néanmoins sur une croissance de 2,0 % en 2008.
Tribune
1/TRIBUNE
1/LES BRÈVES
2/ÉCONOMIE Le commerce équitableau Japon : des débuts modestes maisprometteurs
5/L’INTERVIEW Sébastien Ruchet &Alex Pilot, Nolife
5/La J-Music en Europe
7/INNOVER L’essor du porte-monnaieélectronique au Japon
9/ARCHIVES Les thèmes traités dans« Le Japon à la page » depuis 2004
10/À VOS AGENDAS
11/HORIZONS JAPON JapanStyle 2008 - In the Details
12/LAURIERS À Le 150 e anniversairedes relations franco-japonaises
Le journal de Jetro Paris - n°58 / 1er trimestre 2008
SOMMAIRE
Afin d’encourager les t ransfer ts de technologies , le min istère japonaisde l ’env i ronnement mettra en l igne en 2009 la l i s te des technologiesdéveloppées par les entrepr ises japonaises pour lutter contre leréchauffement c l imat ique.////// Le premier hôpita l constru i t au-dessusd’une gare a ouver t ses por tes à Ookayama Stat ion à Tokyo. L’accèsdi rect depuis la gare fac i l i te notamment les so ins prodigués en hôpita lde jour.////// Sharp et l ’é lect r ic ien Kepco pro jettent de constru i re àpar t i r de 2009 la p lus grande centra le so la i re photovolta ïque du Japon àSakai (Kansa i ) . //////Japan Post Hold ings Co. , i ssu de la pr ivat i sat ionde la poste japonaise , et la cha îne de « convenience s tores » Lawson ontconc lu un par tenar iat pour par tager des points de vente.//////
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Les brèves
�Nous célébrons cette année le 150e anniversaire des rela-tions franco-japonaises. De plus, la France prendra cet étéla présidence de l'Union européenne et le sommet du G8 setiendra à Toyako, Préfecture d'Aomori, dans l'îled'Hokkaido début juillet. 2008 sera donc une année trèsspéciale pour les relations bilatérales. En février dernier,lors d'une réunion qui s'est tenue à Tokyo, le ministre del'Economie Christine Lagarde et le ministre du Meti AkiraAmari sont convenus de renforcer l'initiative de coopéra-tion franco-japonaise. Jetro jouera un rôle essentiel dansla mise en œuvre de cette campagne et plusieurs événe-ments sont d'ores et déjà prévus dont un séminaire écono-mique le 9 décembre, organisé en étroite collaborationavec le ministère français de l'Economie, la CCIP, le Comitéd'échanges franco-japonais, le Meti et la CCI japonaise enFrance. En décembre également, nous prévoyons une
grande manifestation autour du design japonais au Muséedes Arts décoratifs. Autre thème cher à nos deux ministres : la promotion de lacoopération entre les clusters japonais et les pôles de com-pétitivité français. Le Japon et la France partagent uneapproche similaire quant à l'importance de ces structuresd'excellence pour le développement régional notamment.Le programme RIT (« Regional Tie-up Program ») conduitpar Jetro a récemment permis le rapprochement entre desclusters et des pôles, par exemple Osaka et l'Alsace dans lesecteur des bio-industries, Nerima et l'Ile-de-France pourles films d'animation ou encore Oita et l'Auvergne dans lethermalisme. Encourager les échanges entre les régions estun des objectifs que nous allons poursuivre d'une manièreactive afin de concrétiser de nouvelles collaborations toutaussi fructueuses. �Tsutomu Higuchi, Directeur général
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Le commerce équitable représente une part encore très marginale du
commerce international puisque les ventes représentaient 1,1 milliard
d'euros en 2005 selon Fair Trade Labelling Organization, mais on esti-
me que ce marché connaît la croissance la plus rapide au monde.
L'Europe, qui représente à elle seule près de 60 % du marché du com-
merce équitable mondial, a affiché en 2005 un chiffre d'affaires de
660 millions d'euros (soit + 154 % en cinq ans) réalisés dans 79 000
points de vente, dont 55 000 supermarchés. La Suisse et le
Royaume-Uni sont en tête avec des parts de marché significatives :
47 % du marché des bananes en Suisse, 5,5 % du marché du café au
Royaume-Uni. Le commerce équitable a été plus lent à décoller en
France que dans d'autres pays, mais depuis 1998 le mouvement
s'accélère grâce au succès du label Max Havelaar.
Au Japon le marché du commerce équitable connaît encore une crois-
sance lente. Il n'existe pas de statistiques au niveau national, mais
selon une estimation publiée par le quotidien Asahi Shimbun en
janvier 2007, le marché était évalué à 3,5 milliards de yens (environ
22 millions d’euros) fin 2006, avec une croissance annuelle de
quelque 200 millions de yens.
Apparu à la fin des années 1940 aux Etats-Unis, le commerce
équitable s'est étendu à l'Europe vingt ans plus tard, puis au Japon à
partir de 1980. Si à l'origine il avait pour ambition l'autosuffisance
des pays en voie de développement, dans le registre du
développement humanitaire et de la coopération internationale, il est
aujourd'hui davantage considéré comme un mécanisme social sur le
chemin du développement durable.
Une notoriété peu à peu élargie
Il y a une dizaine d'années, Sonoko Iwasa a ouvert à Mitaka, dans la
banlieue de Tokyo, un petit magasin de produits issus du commerce
équitable. Elle a fait part de son expérience à un journaliste de IPS
News Agency : « Quand j'ai ouvert ma boutique, je devais passer au
moins une demie heure à expliquer à chaque client en quoi consistait
le commerce équitable ». Ces temps sont révolus car aujourd'hui, le
concept est connu des Japonais. Son magasin propose entre autres
du chocolat biologique d'Afrique, des gants et des bonnets fabriqués
par des groupes de femmes au Népal et des vêtements confectionnés
par des communautés en Thaïlande. Sonoko Iwasa poursuit :
« Au Japon, le message du commerce équitable est essentiellement
basé sur la qualité du produit, et non pas comme en Occident sur
l'idée qu'en achetant un produit équitable on apporte son soutien
aux producteurs ». Les vêtements qu'elle propose à la vente sont de
coupe élégante et de qualité parce que, explique-t-elle, les Japonais
sont réputés pour aimer les articles de luxe et les marques, plutôt que
l'artisanat éthique bon marché. Les produits du commerce équitable
ne peuvent échapper à ce trait national, bien que les jeunes
générations aient un intérêt plus marqué pour le commerce équitable
et son message en faveur de l'amélioration de la société et de la
protection de l'environnement.
Autre différence : alors qu'en France la part de l'artisanat dans les
ventes est en déclin, au profit d'une augmentation des ventes des
produits alimentaires (les produits artisanaux représentent environ
L e c o m m e r c e é q u i t a b l e a u J a p o n
ÉCONOMIE
Le commerce équitable au Japon : des débuts modestesmais prometteurs
Considéré comme un des maillons du développement durable, le commerce équitable connaît un déve-loppement important dans les principaux pays industrialisés. Le Japon, où ce phénomène est apparudans les années 1980, n'échappe pas à cet engouement. Le commerce équitable a une part de marchéencore faible par rapport aux pays européens, mais il sort peu à peu de sa confidentialité.
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Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008 économie
30 % des ventes contre plus de 50 % il y a seulement quelques
années), au Japon, la tendance est inverse et l'habillement
représente la plus grande part des ventes.
Les principaux acteurs au Japon
Les organismes sans but lucratif et organisations non gouvernemen-
tales (ONG) sont les plus actifs sur le marché, mais certains d'entre
eux ont choisi de créer parallèlement des sociétés de type privé pour
s'engager pleinement dans des activités commerciales. La vente par
correspondance est le principal vecteur de distribution avec 25 % du
marché, les ventes dans des boutiques gérées directement 10 % et
la vente en gros couvre les 65 % restants.
Trois sociétés, certifiées par l'International Federation for Alternative
Trade (IFAT), se détachent au Japon : Fair Trade Company KK, Alter
Trade Japan, Inc. et Nepali Bazaro YK.
Fair Trade Company KK a été créée en 1995 par Global Village, une
ONG fondée en 1991 par Safia Minney, également fondatrice de
Global Village au Royaume-Uni. Au Japon, la société emploie une
quarantaine de personnes et concentre son activité sur la vente
d'articles textiles fabriqués artisanalement dans une vingtaine de
pays en Asie, Afrique et Amérique du Sud. Elle traite avec environ
soixante organisations et importe également des produits alimentai-
res (fruits secs, café, thé, confitures, chocolat), des accessoires (sac,
colliers) et des objets de décorations (bougies, serviettes de
toilette, coussins, cahiers…). Global Village, considéré comme le
pionnier du commerce équitable au Japon, a mis sur le marché plus
de 1 500 produits vendus en gros et au détail. Fair Trade Company
a misé sur la vente en ligne et distribue deux catalogues par an, tirés
chacun à plus de 60 000 exemplaires, sous la marque People Tree.
La société dispose de deux magasins en propre - le premier ouvert à
Tokyo en 1998 et le deuxième, en franchise, en 2005 - et fournit par
ailleurs plus de 550 détaillants. Son chiffre d'affaires s'est élevé à
759 millions de yens en 2005, en croissance de 18 % par rapport à
l'année précédente.
Alter Trade Japan, créée en 1989 sur les bases d'une organisation non
gouvernementale, importe bananes, crevettes, café et autres denrées
alimentaires vendues essentiellement à des coopératives de consom-
mateurs ou des sociétés de vente par correspondance. En 2006, ses
ventes se sont chiffrées à 1,6 milliard de yens, en baisse par rapport
à l'année précédente suite à la faiblesse des nouvelles commandes.
Alter Trade Japan justifie aussi cette baisse par la forte concurrence
des produits conventionnels bon marché fabriqués en Chine.
La troisième société, Nepali Bazaro, qui emploie seulement sept
personnes, a été fondée en 1992 par une association engagée
essentiellement dans le développement du commerce avec le Népal
où elle s'est impliquée dans des actions en faveur de l'éducation des
enfants. Il existe également de nombreuses autres organisations et
entreprises qui se consacrent au commerce équitable. Citons
Oceanox, Inc. (ventes en ligne), filiale d'une entreprise américaine,
Grassroots Ltd. (vente en ligne et au détail), Shapla Neer (vente par
correspondance, ventes sur Internet et également au détail) et Shanti
Volunteer Association (vente sur catalogue et en ligne).
Quelques entreprises développent une nouvelle approche plus origi-
nale. Choco-Revo, une association à but non lucratif qui tire son nom
de l'abbréviation de « chocolate revolution », achète et revend à d'au-
tres entreprises du chocolat issu du commerce équitable. Motherhouse
Company fabrique et vend des sacs fabriqués à partir de fibres de jute
cultivé au Bangladesh. Plutôt que d'inciter les consommateurs à ache-
ter ses produits parce qu'ils sont issus du commerce équitable, cette
société met en avant la qualité et le prix de ses produits. Ses sacs,
distribués par le grand magasin Isetan, par Idea Frames, un « concept
store » situé à Omotesando à Tokyo, et dans le cadre de l'opération
« One-Village One-Product » (voir encadré), sont perçus comme des
accessoires de mode plutôt que comme de l'artisanat traditionnel.
Accéder à la grande distribution
Mis à part dans les boutiques spécialisées ou les magasins qui ven-
dent aussi des produits diététiques et biologiques, on trouve des
Lancée en décembre 2005 par le gouvernement japonais, la campagne « One-Village
One-Product (OVOP) » (un village un produit) a pour objectif d’aider les pays en voie de
développement à commercialiser leurs productions dans leur propre pays, mais aussi à
l’échelle mondiale. Une des opérations menées au cours de l’année 2006-2007 a été
l’organisation par le Meti et Jetro de marchés « OVOP » dans les six principaux aéroports du Japon. Installés pendant plu-
sieurs semaines, voire un an dans l’aéroport de Narita à Tokyo, les magasins OVOP ont permis l’exposition et la vente d’objets
artisanaux, textiles, produits alimentaires et articles divers fabriqués dans quatre-vingt pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique cen-
trale et de la région du Pacifique. En accédant aux marchés étrangers, les producteurs sont pour leur part sensibilisés aux atten-
tes des consommateurs et aux améliorations qu’ils pourraient apporter à leurs produits. La médiatisation de la campagne a
donné lieu à de nombreux articles dans la presse nationale et régionale, à la télévision et à la radio. Des actions de sensibilisa-
tion ont aussi été menées à l’attention des enfants et des voyageurs japonais et étrangers, grâce à des brochures en anglais et
en français. Au vu du succès remporté par cette initiative (plus de 360 000 personnes ont visité les marchés « OVOP » au cours
de l’année fiscale 2006-2007), l’expérience est prolongée cette année dans les trois aéroports de Narita, Kansai et Haneda.�I.C.
LA CAMPAGNE « ONE-VILLAGE ONE-PRODUCT »
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produits issus du commerce équitable dans les cafés et les
supermarchés. ÆON, un des géants de la distribution au Japon, a
commencé à vendre des produits issus du commerce équitable depuis
quelques années, essentiellement du café en provenance de
Thaïlande, d'Indonésie, d'Ethiopie et du Mexique. ÆON commercia-
le sous sa propre marque Top Value du café équitable distribué dans
près de 1 550 supermarchés grâce aux 17 filiales du groupe. En octo-
bre 2006, la chaîne a lancé la distribution des premières cannettes de
café estampillées équitables à travers son réseau de « convenience
stores » Ministop. Le distributeur a également annoncé son intention
de vendre des fleurs du Kenya et de diversifier les gammes de pro-
duits proposés dans ses rayons. Ryohin Keikaku Co., Ltd, qui étend
son réseau de boutiques Muji dans le monde entier, s'est également
lancé dans la vente de produits équitables en commençant par le café
en octobre 2006 puis le thé depuis le début de cette année.
La visibilité des produits
Au Japon, la labellisation des produits issus du commerce équitable
est réalisée par Fairtrade Label Japan, émanation japonaise de FLO
(Fairtrade Labelling Organizations International), un organisme de
certification international. Fondé en 1993, FLJ n'a pas pour tâche de
définir les standards de certification des produits issus du commerce
équitable, mais négocie les accords de licence avec les vendeurs, joue
un rôle d'intermédiaire entre négociants et vendeurs et communique
sur le commerce équitable. En 2006, FLJ avait conclu des accords de
licence avec vingt-cinq entreprises engagées dans la vente de café et
thé au Japon, ce qui a représenté un volume de ventes de 350 tonnes
contre 150 tonnes en 2005. La licence de base représente approxi-
mativement 1 % du prix de détail, soit par exemple 7 yens pour 200
grammes de café vendus 700 yens.
Contestée par certains, la labellisation des produits a pour principal
mérite d'améliorer la visibilité des produits issus du commerce équita-
ble. Une enquête menée par Jetro auprès des consommateurs dans le
cadre d'une étude publiée en mars 2006 (« Environment and Health-
Conscious Consumers and the Market for Environment and Health-
Friendly Products and Services ») indique qu'entre 30 % et 40 % des
personnes interrogées avaient l'intention d'acheter des produits alimen-
taires ou des objets artisanaux issus du commerce équitable.
Dans certains pays, des autorités locales privilégient d'ores et déjà les
produits issus du commerce équitable et ont adhéré à l'initiative « Fair
Trade Town » qui vise à mobiliser les villes et collectivités locales afin
qu'elles encouragent la consommation et la promotion du commerce
équitable sur leur territoire. Au Japon aucune collectivité locale n'a fait
ce choix pour le moment, mais de grandes entreprises se sont enga-
gées dans le mouvement à l'exemple de DaiNippon Printing Co., Ltd.
dans le secteur des technologies de l'information et de l'imprimerie,
qui depuis avril 2006 propose du café équitable à ses clients, ainsi qu’à
ses employés dans les cafétérias du groupe. La notoriété du commer-
ce équitable devrait s'accroître dans les années à venir grâce à des
campagnes d'informations et de sensibilisation des consommateurs et
aussi par la mise en avant de nouvelles tendances qui favorisent
l'achat direct aux producteurs, le développement durable ou encore
les produits biologiques. �Isabelle Comtet
L e c o m m e r c e é q u i t a b l e a u J a p o n
LA STRUCTURE DE LA CERTIFICATION DU COMMERCE ÉQUITABLE AU JAPON
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Vente de marchandises Vente de marchandises
Achat à un prix équitable Achat
Informe sur le volume des ventes
Paiement d’une par-tie de la redevance
Rapports des vendeurset négociants
Achat
Flux de marchandises Flux monétaires Obligation d’informer
Vente de marchandises
Relations publiques et promotion du com-
merce équitable(médias, événements)
Transmission des informations et rapports établis par les vendeurs et négociants
Fairtrade Label JapanFLOFLO CERT
La structure de certification s’organise selon trois flux :
Source : FLJ
Paiement d’uneredevance
Informe sur le volume des ventesAudit annuel
pour vérifier sila productionrespecte lesstandards
Transmet les informationssur le volume des ventes,
les prix etc
L’INTERVIEW
Sébastien Ruchet & Alex Pilot ,Nolife
Nolife est une jeune chaînede télévision spécialiséedans la culture japonaise.Elle diffuse ses émissionssur les réseaux ADSL.
Pouvez-vous nous présen-ter Nolife ? La création de Nolife, nou-velle chaîne de télévisioncentrée sur la culture japo-naise avec un regard justesur les jeux vidéo, remonteau mois de mai 2007 suite àl'apparition de la régienumérique (fonctionnementd'une chaîne de télévisiongrâce à un simple ordinateurutilisé comme serveur de dif-fusion), permettant un coûtbien plus faible qu'une régieclassique. Le lancement deNolife s'est effectué d'abordsur la Freebox, puis en octo-bre dernier sur Alice et ennovembre sur Neuf Télécom,touchant plus de deuxmillions de foyers en France.Nous sommes aujourd'huien négociation avec le câble.La diffusion sur Nolife estsoumise aux quotas enfaveur de la musique fran-çaise et européenne. Nousdiffusons six heures par jourde musique japonaise, grâcenotamment à notre vidéo-thèque de 300 clips et nousavons créé le J-top, classement
hebdomadaire des clips pré-férés des spectateurs, quivotent sur Internet. Il s'agitdu seul indice en Franced'appréciation des artistesjaponais, à tel point que ceJ-top est devenu un leaderd'opinion à partir duquels'inspirent d'autres médias.Nous présentons chaquesemaine quatre heures tren-te de nouveaux program-mes, nous diffusons des« shortcoms » (sitcoms de 3 à 5 minutes) telles que« Nerdz » dont le succèsdépasse toutes les espéran-ces. Nous couvrons parailleurs certains festivals,comme Japan Expo, pourlequel quinze personnes ontété mobilisées. Nous sommesallés au Tokyo Game Showet au World Cosplay Summitl'été dernier, où Nolife avaitété choisi pour représenterla France. Nous organisonsenfin des soirées spéciales,comme par exemple sur lachanteuse Moon-Kana le 23 février dernier.Nous proposons un éven-tail assez large de genres
musicaux : du rap, du hiphop, du jazz mais surtout durock (« Visual Kei ») et de laJ-pop, les plus en vogue.Nos partenaires - associa-tions, sociétés de production,particuliers - trouvent sur lachaîne une liberté d'expres-sion toute nouvelle. Cetteliberté n'est possible quegrâce à notre indépendanceet notre volonté de mainte-nir un rapport franc et directavec l'auditeur, à qui nousdésirons présenter le vraiJapon, et faire oubliercertains clichés.
Quelles ont été les difficul-tés rencontrées ? Etonnamment, nous avionspensé que nous ne pourrionspas présenter un programmed'animation important àcause de nos moyens réduitset pourtant nous avons unetrès belle programmation -par exemple « City Hunter » -grâce à certaines personnesqui croient en notre projet etaiment notre politique. Nousprivilégions au maximumla version originale par
Depuis 2004, la J-Music se fait plus présente en Europe.
Profitant d'un courant d'engouement pour la culture japo-
naise, les artistes japonais sont plus nombreux à montrer un
intérêt grandissant pour le marché européen. Selon une
étude d'AZN Consulting(*), le mouvement musical le plus
populaire est le « Visual Kei », un courant rock apprécié des
jeunes de 15 à 20 ans, où l'esthétique visuelle des groupes
et le concept qu'ils exploitent sont aussi importants que la
musique. Chaque groupe présente une identité visuelle par-
ticulière mais toutefois influencée par les mouvements
esthétiques du punk, du « streetwear » japonais, du
gothique et des costumes traditionnels japonais. 32 % des
artistes japonais présents en Europe relèvent de ce courant,
17 % se reconnaissent Métal, 15 % se définissent rock alter-
natif, « noise » ou électro-rock. La J-Pop perce peu à peu,
11 % des artistes japonais présents en Europe appartiennent
à ce courant, tels que la chanteuse Kokia, en concert au
Bataclan en 2006 (1500 personnes) et en tournée européen-
ne en mars 2008. De même, Anna Tsuchiya, Olivia ou encore
Halcali tentent actuellement leur chance en France. A l'occa-
sion du Midem, Kokia s'était produite en 2006 à la Japan
Night - concert co-organisé par Jetro et Music Publishers
Association of Japan (MPAJ), tandis que Halcali a honoré
l'édition 2008.
Si le nombre d'albums d'artistes japonais sortis en Europe
n'est pas élevé (50), l'évolution croissante confirme l'intérêt(suite p. 6)
(suite p. 6)
Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008
La J-Music en Europe
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Sébastien Ruchet (à gauche) et Alex Pilot (Photo Jetro Paris)
L’interview
6
de ces artistes pour le marché européen, et réciproquement.
Les marchés français et allemands en particulier sont de
bons récepteurs du courant « Visual Kei », plusieurs repor-
tages ont été diffusés sur ce thème par M6 et Canal+.
Les points de distribution s'équilibrent entre les grandes sur-
faces spécialisées (30 %), les magasins en ligne (29 %) et
les magasins spécialisés sur le Japon (26 %). Les disquaires
représentent quant à eux 15 %. L'acheteur de musique
japonaise se tourne plus naturellement vers les boutiques
spécialisées sur le Japon et sur Internet. Ces boutiques offrent
généralement une gamme importante de produits culturels
japonais, tels que des mangas, des livres, des produits de
mode et de merchandising, ainsi que de la musique.
Le succès et la notoriété des artistes japonais se construisent
de plus en plus grâce aux concerts qu'ils organisent en
Europe et notamment en France. Depuis 2004, le nombre de
concerts européens a continuellement augmenté, passant de
209 en 2004 à 495 en 2007. L'année 2008 promet d'être
encore plus riche. L'Allemagne est le premier pays en termes
de concerts d'artistes japonais, suivie de la France, du
Benelux et de la Scandinavie. Nombreux sont les artistes qui
profitent aussi des festivals pour se produire en Europe : les
Eurockéennes de Belfort, le festival de Dour en Belgique, le
Rock Am Ring en Allemagne, et d'autres. Dans un contexte
de crise du marché de la musique, la J-Music est un peu
mieux protégée grâce au réseau de magasins à thématique
japonaise. De même, l'intérêt des labels européens pour l'acqui-
sition de licences d'artistes japonais s'accroît nettement.
Pour preuve, le succès au Midem du stand MPAJ-Jetro,
dont la 4e participation confirme cet intérêt grandissant.
Quant à la J-pop, AZN Consulting estime qu'elle pourrait enfin
percer et rattraper le « Visual Kei » sous peu. La chaîne de télé-
vision Nolife, spécialisée sur la culture japonaise et unique en
son genre, profite de ce courant porteur et sert dorénavant de
vecteur principal de diffusion de la J-culture. � C. A.
(*) AZN Consulting est la structure consulting de la société J-MusicDistribution. Pour toute information, contactez Xavier Norindr ou DamienMarronneau au 01 53 41 66 26.
S. RuchetA. Pilot,Nolife
(suite de la p.5)
respect des personnes quis'expriment, mais égalementpar choix. Nous savons cepen-dant que ce choix est risquécar nous pouvons perdre desspectateurs. Concernant notre soumissionaux quotas de musique françai-se et européenne, nous avonschoisi de privilégier des indé-pendants français. Ce choix aété difficile à mettre en placeau départ, car ce n'était pasnotre créneau initial. Si le marché de la J-music com-mence à véritablement s'ouvrirà l'international, il reste difficiled'obtenir les clips. En effet, laFrance n'est pas une prioritépour le Japon. Nous espéronscependant que d'ici un an, nousaurons atteint la taille critiquedans nos relations avec l'archi-pel. Même si parfois cela estdifficile, nous choisissons detoujours travailler dans lesrègles japonaises, que nousavons apprises avant Nolife, àl'occasion de la réalisation dedocumentaires sur le Japon.Les plus grandes difficultés dedistribution concernent lespetits labels, qui ont peur dupiratage. Nous luttons
d'ailleurs contre la diffusionillicite de nos émissions surInternet. La chaîne Nolife estunique au monde, mais lesJaponais n'en sont pas forcé-ment conscients. En tant quepionniers, nous devons défri-cher le terrain, et face auxmastodontes de la musique,nous ne faisons pas le poids.Au Japon l'industrie de lamusique rapporte alors qu'ici,nous avons fait un choix coura-geux qui ne rapporte pas.
Quels sont vos objectifs, vosperspectives ? Pour 2008, nous souhaitonsentrer dans un schéma clas-sique télévisuel, c'est-à-direcréer notre structure publicitai-re. Or sa mise en place deman-de de connaître l'audience deNolife. Nous sommes actuelle-ment en pourparlers avecMédiamétrie pour la publica-tion de l'audience de l'ADSLsur laquelle nous apparaissons.Nous recherchons aussi despartenaires financiers afin defaire grandir notre projet.
Que pensez-vous des possibi-lités à venir de la musique
japonaise en France, dans uncontexte de crise du marchémusical ? Le créneau est porteur,d'ailleurs nous pensons que sinous n'avions pas lancé Nolife,quelqu'un d'autre l'aurait fait.
Comment Jetro peut-il vousaider ? En parlant de nous, en confir-mant que nous travaillons dansles règles (respect des droits,respect des promesses). Nousavons toujours besoin de contenus, mais nous devonsrassurer les Japonais et les inci-ter à nous faire confiance.D'autres chaînes françaisess'intéressent à la J-music,comme Virgin 17, mais celle-cicontacte seulement les labelsfrançais qui distribuent desartistes japonais. Nous allonsplus loin : nous nous déplaçonsau Japon pour trouver desartistes encore inconnus enFrance et les présenter surnotre chaîne.
Propos recueillis par Caroline Artus
Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008
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INNOVER
L’essor du porte-monnaie électronique au Japon
Trois nouvelles monnaies, dénommées PASMO,nanaco et WAON, ont vu le jour au Japon en2007. Il s'agit en fait de services de porte-monnaieélectronique prépayé sans contact. L'édition decartes dotées de cette fonction a connu une fortecroissance, de même que le nombre des enseigneséquipées de terminaux adaptés. Payer sans espèceset sans contact est-il en passe de devenir une scènehabituelle dans un pays qui utilise assez peu lescartes bancaires ?
Le porte-monnaie électronique a été élu succès de l'année dernière
dans plusieurs classements. Les deux marques Edy et Suica, utilisées
notamment à Tokyo et certaines agglomérations urbaines, existaient
déjà sur le marché. C'est toutefois en 2007 que la véritable diffusion
au niveau national a commencé. Fin novembre 2007, plus de 70
millions de cartes dotées de la fonctionnalité porte-monnaie électro-
nique, y compris pour le téléphone portable, avaient été éditées par
les principaux opérateurs. A l'entrée et à la sortie des gares et stations
de métro, dans les kiosques, les « convenience stores », dans les taxis,
au restaurant, au supermarché, au distributeur automatique ou chez
n'importe quel commerçant, il vous suffit de passer votre carte
créditée ou votre téléphone portable devant le terminal de paiement.
Introduire la carte dans un appareil lecteur est inutile et le règlement
s'effectue en une seconde, sans contact.
Edy, le pionnier du porte-monnaie électronique au Japon, a été lancé
en 2001. C'est aujourd'hui le système le plus représenté avec 36
millions de cartes éditées et plus de 70 000 commerçants abonnés
dans l'archipel. Trois ans plus tard, la société ferroviaire East Japan
Railway, dont le réseau couvre la région de Tokyo, a ajouté la fonction
porte-monnaie électronique au pass Suica, un titre de transport à
puce déjà utilisé pour le règlement des billets de train, comme carte
d'abonnement etc. Pour des millions d'usagers, Suica permet aujour-
d'hui de remplacer le paiement en espèces pour des petits achats effec-
tués essentiellement en gare ou dans les magasins proches des gares.
Les nouveaux arrivants apportent des effets de synergie
L'arrivée de PASMO en mars 2007, lancé par plusieurs sociétés privées
de transports en commun, a ouvert une nouvelle page dans l'expan-
sion du porte-monnaie électronique. La compatibilité avec Suica,
assurée dés la mise sur le marché, rend possible un déplacement quo-
tidien avec correspondance entre différents réseaux en utilisant un
seul moyen de paiment, qu'il s'agisse de Suica ou de PASMO, sans
faire la queue aux machines pour acheter un billet ni sortir différentes
cartes prépayées de son portefeuille. C'est la collaboration entre des
entreprises puissantes, plutôt considérées comme des rivales, qui a
permis de donner un nouvel élan à l'utilisation du porte-monnaie
électronique.
PASMO est également doté d'une fonctionnalité d'auto-rechargement
proposée en option à ses abonnés : lors du passage au contrôle des
billets, leur carte, rattachée à une carte bancaire déterminée, se
recharge automatiquement si le montant crédité devient inférieur à la
somme fixée préalablement. Huit mois après le lancement de PASMO,
le nombre des cartes dotées de cette fonction dépassait les 500 000
et cela bien que sa souscription ait été suspendue pendant cinq mois
en raison de demandes excédant les prévisions de l'opérateur.
La grande distribution a elle aussi compris les opportunités offertes
par le porte-monnaie électronique. Deux géants du secteur proposent
ce service depuis avril 2007. Le premier, baptisé nanaco, a été lancé
par Seven & i Holdings qui détient un réseau étendu de « convenien-
ce stores », commerces fréquentés quotidiennement par les Japonais
qui y effectuent des petits achats, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les
espèces étaient jusqu'alors le seul moyen de paiement accepté.
LES PRINCIPAUX PORTE-MONNAIE ÉLECTRONIQUES AU JAPON
Marque Opérateur Date de lancement Nbre de cartes éditées (*) Moyens
Edy bitWallet Novembre 2001 37 millions Carte,créé par 11 sociétés dont téléphone portableSony, NTTDocomo, Toyota
Suica East Japan Railway Mars 2004 20,17 millions Carte, téléphone portable
PASMO PASMO Mars 2007 7,2 millions Carte(plusieurs sociétés de transport urbains de voyageurs)
nanaco Seven & i Hodings Avril 2007 5,4 millions Carte, téléphone portable
WAON ÆON Avril 2007 2,4 millions Carte, téléphone portable (partiellement)
(*) Fin janvier 2008, y compris Osaifu-Keitai. Source : Sites Internet de chaque opérateur, Nikkei Ryutsu Shimbun
L’ e s s o r d u p o r t e - m o n n a i e é l e c t r o n i q u e
8
L'introduction de nanaco a donc été bien accueillie par la clientèle et
son utilisation est considérée comme la plus active parmi ses concur-
rents pour le moment.
L'autre nouveauté est WAON, lancé par le groupe ÆON qui possède
plusieurs types d'enseignes, sous différentes marques. Le nombre des
points de vente où WAON est utilisable s'élargit progressivement,
parmi lesquels on peut inclure ceux où la carte Suica est acceptée,
suite à un accord de coopération avec East Japan Railway. Avec la
mise en place de ce service dans le secteur de la grande distribution,
le porte-monnaie électronique, plutôt réservé aux habitants de certai-
nes grandes agglomérations, s'est répandu sur tout le territoire.
Les raisons de cette remarquable diffusion
Pour expliquer le succès du porte-monnaie électronique, il faut tenir
compte tout d'abord du fait que le paiement en espèces reste le mode
de règlement préféré des Japonais et que l'utilisation du chèque n'est
pas du tout courante chez les particuliers. Les Japonais ayant plutôt
tendance à se méfier de la carte bancaire, la circulation des espèces
atteint des montants très élevés. C'est une des raisons pour lesquelles
le porte-monnaie électronique a été accepté facilement par une
partie des consommateurs.
Deuxièmement, l'accès au porte-monnaie électronique a été facilité
en associant dès le début des infrastructures quotidiennes essentiel-
les comme les transports en commun ou le téléphone portable. Le
déploiement dans les « convenience stores » - véritables paradis des
consommateurs - et aux distributeurs automatiques a également
contribué à ce succès. Enfin, la collaboration entre les différents
systèmes et la convergence des systèmes de cumuls de points
proposés par certains établissements commerciaux pour fidéliser leur
clientèle ont offert aux consommateurs des avantages qui les incitent
à régler leurs achats grâce au porte-monnaie électronique.
La gamme des téléphones portables et des ordinateurs à usage per-
sonnel intégrant les logiciels adéquats est assez étendue. Par exem-
ple, plus de quatre-vingt modèles d'ordinateurs dotés d'un
lecteur/enregistreur adapté sont actuellement déployés sur le marché.
Cela permet aux usagers de recharger leur carte rattachée à une carte
bancaire et de consulter leurs opérations à n'importe quel moment.
Le nombre des enseignes où les consommateurs peuvent régler quo-
tidiennement avec le porte-monnaie électronique s'est remarquable-
ment accru en 2007, de même que celui des usagers potentiels. Ce
mode de paiement encourage aussi les entreprises concernées, même
concurrentes, à collaborer pour améliorer sa diffusion. Un terminal
compatible entre deux ou trois porte-monnaie électroniques a été mis
au point et installé dans certaines chaînes et réseaux de la distribution.
Cette tendance devrait s'accélérer. En revanche, les opérateurs doivent
faire face à une intensification de la concurrence, alors que le taux
d'usage paraît augmenter moins rapidement. La clé serait désormais de
motiver les clients en leur proposant des avantages accessibles et en
effaçant leurs inquiétudes sur la sécurisation de ce mode paiement.
Osaifu-Keitai, marque déposée
Osaifu-Keitai, élaboré par l'opérateur de téléphonie mobile NTT
Docomo, est un ensemble de services fournis par l'intermédiaire d'une
carte à puce intégrée au téléphone portable. En japonais, « osaifu »
signifie porte-monnaie et « keitai » téléphone portable. Marque
déposée, ce terme désigne aussi les appareils équipés de cette
fonction. Osaifu-Keitai permet de réaliser plusieurs opérations sans
contact : système de paiement par porte-monnaie électronique ou par
post-paiement, il sert aussi de carte de fidélité, de carte d'adhérent ou
d'identité, de billet électronique pour les transports en commun et
l'avion, de billet d'entrée pour un événement. Il permet de téléchar-
ger toutes les informations nécessaires concernant cet événement et
peut même servir de clé pour son appartement… Selon les prévisions
des trois opérateurs de téléphonie mobile, le nombre des abonnés
possédant un portable équipé de la fonctionnalité Osaifu-Keitai
atteindra 40 millions à la fin du mars 2008, soit 40 % du total.
Cependant sa part en terme d'utilisation reste faible par rapport à
celle des cartes.
�Ayako Kawamura
Photo : Tomoko Watanabe
�Le développement régional, nouveau fer de lance de la croissance économique (n°55, 2e trimestre 2007)
�Le Forum de l’OCDE se penche sur les « 3I » (n°55, 2e trimestre 2007)
�La propriété intellectuelle comme enjeu majeur au Japon (n°54, 1e trimestre 2007)
�Le Meti définit la nouvelle politique de croissance économique du Japon (n°52, 3e trimestre 2006)
�Les défis de l’innovation industrielle (n°51, 2e trimestre 2006)
�Protection de la propriété intellectuelle : le Japon et la France à l’unisson (n°46, 1er trimestre 2005)
�Le Japon accueille favorablement les fusions & acquisitions transfrontalières (n°57, 4e trimestre 2007)
�Relancer la coopération franco-japonaise : les hautes technologies en première ligne (n°53, 4e trimestre 2006)
�Plus de 1000 entreprises japonaises sur le continent européen (n°51, 2e trimestre 2006)
�Bilan des programmes « Local to Local » (n°49, 4e trimestre 2005)
�Le livre blanc sur le commerce international et les IDE (n°45, 4e trimestre 2004)
�Les régions japonaises se mobilisent pour attirer les investissements étrangers (n°45, 4e trimestre 2004)
�Osez le Japon : une analyse des alliances franco-japonaises (n°43, printemps 2004)
�La R&D des entreprises étrangères installées au Japon est un réservoir de croissance (n°57, 4e trimestre 2007)
�Robots japonais de nouvelle génération : stratégies et opportunités (n°57, 4e trimestre 2007)
�Les nanotechnologies s’exposent à Tokyo (n°54, 1er trimestre 2007)
�Relancer la coopération franco-japonaise : les hautes technologies en première ligne (n°53, 4e trimestre 2006)
�Nouvelle technologie de traçabilité, la radio-identification se propage au Japon (n°56, 3e trimestre 2007)
�La R&D japonaise passe à la vitesse supérieure (n°50, 1er trimestre 2006)
�Un nouveau navire pour explorer le centre de la Terre (n°50, 1er trimestre 2006)
�Ecrans plats : l’avance du Japon (n°49, 4e trimestre 2005)
�Sciences et technologies : orientations pour les cinq ans à venir (n°48, 3e trimestre 2005)
�Le Japon au rendez-vous à BioVision et BioSquare (n°47, 2e trimestre 2005)
�Le Japon se convertit à la télévision numérique haute définition (n°46, 1er trimestre 2005)
�Le secteur de l’environnement offre de multiples opportunités (n°56, 3e trimestre 2007)
�L’énergie éolienne a le vent en poupe au Japon (n°52, 3e trimestre 2006)
�Les enjeux de la politique énergétique du Japon (n°49, 4e trimestre 2005)
�La sagesse de la nature (n°47, 2e trimestre 2005)
�Un futur rayonnant pour l’énergie solaire (n°45, 4e trimestre 2004)
�Les enjeux du recyclage automobile : l’expérience japonaise (n°44, été 2004)
�De l’air encore plus pur ! (n°44, été 2004)
�Construire une société durable : l’approche « zéro émissions » au Japon (n°43, printemps 2004)
�Nutrition et santé au rang des préoccupations nationales au Japon (n°53, 4e trimestre 2006)
�La déréglementation et les réformes structurelles favorisent l’agro-industrie (n°52, 3e trimestre 2006)
�C’est pour consommer sur place ou pour emporter ? (n°46, 1er trimestre 2005)
�Une vingtaine d’entreprises japonaises présentes au Sial (n°45, 4e trimestre 2004)
9
Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008
ARCHIVES
Les thèmes traités dans « Le Japon à la page » depuis 2004
Nous publions ci-dessous la liste par thèmes des principaux articles parus dans « Le Japon à la page »depuis quatre ans. Pour recevoir un ancien numéro, veuillez adresser votre demande à [email protected](version papier dans la limite des stocks disponibles ou version pdf par courriel).
POLITIQUE INDUSTRIELLE ET ÉCONOMIQUE
INVESTISSEMENTS-PARTENARIATS FRANCO-JAPONAIS
R&D-TECHNOLOGIES
ENVIRONNEMENT-ÉNERGIE
AGRO-ALIMENTAIRE
A r c h i v e s 2 0 0 4 - 2 0 0 7
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�L’animation japonaise au Mifa d’Annecy (n°56, 3e trimestre 2007)
�Le renouveau du cinéma japonais (n°56, 3e trimestre 2007)
�Le septième art retrouve le sourire au Japon (n°54, 1er trimestre 2007)
�Animation : des studios japonais à la rencontre de la création japonaise (n°53, 4e trimestre 2006)
�Le numérique au secours du marché de la musique au Japon (n°50, 1er trimestre 2006)
�Le 7e art japonais part à la conquête du marché français (n°44, été 2004)
�Le textile « made in Japan » s’affiche (n°57, 4e trimestre 2007)
�Tokyo se hisse au niveau des grandes capitales mondiales de la mode (n°55, 2e trimestre 2007)
�Faire connaître le design universel japonais dans le monde entier (n°48, 3e trimestre 2005)
�Quels sont les loisirs préférés des Japonais ? (n°56, 3e trimestre 2007)
�La nouvelle vague mobile (n°54, 1er trimestre 2007)
�Les « konbinis » évoluent (n°53, 4e trimestre 2006)
�Prendre soin de ses aînés (n°52, 3e trimestre 2006)
�Visiteurs étrangers au Japon : record battu (n°51, 2e trimestre 2006)
�Les autoroutes japonaises privatisées (n°49, 4e trimestre 2005)
�Nos amis à quatre pattes (n°50, 1er trimestre 2006)
�Des places à prendre dans l’hôtellerie japonaise (n°47, 2e trimestre 2005)
�Le grand retour des cabas (n°48, 3e trimestre 2005)
�Le gouvernement japonais incite le secteur privé à pouponner (n°47, 2e trimestre 2005)
�Le retour de l’investissement immobilier (n°45, 4e trimestre 2004)
�Les lave-vaisselle à la conquête des cuisines japonaises (n°43, printemps 2004)
�Les « freeters » (n°43, printemps 2004)
�Instauration des tribunaux du travail au Japon (n°51, 2e trimestre 2006)
�Droit des sociétés : nouveau système de SARL au Japon (n°48, 3e trimestre 2005)
�Assurer la sécurité des informations (n°46, 1er trimestre 2005)
LÉGISLATION
SOCIÉTÉ-CONSOMMATION
MODE-TEXTILE-DESIGN
INDUSTRIE DU CONTENU
A VOS AGENDAS
22 JUIN 2008
BJT, le test d’aptitude au japonais des affaires, sedéroulera le dimanche 22 juin. Organisé par Jetroen collaboration avec l’Institut national desLangues et Civilisations orientales (Inalco), il estouvert à toute personne dont la langue maternellen’est pas le japonais.Date limite d’inscription : 15 avril 2008CONTACT : Mlle Zenia Khalil ([email protected])au 01 44 05 41 15
14 AU 25 MAI 2008
En collaboration avec UniJapan, organisme de pro-motion du cinéma japonias, Jetro organise lepavillon Japon au Marché du Film, qui se tiendraà Cannes à l’occasion du prochain Festival interna-tional du cinéma. CONTACT : Caroline Artus ([email protected]) au01 42 61 59 80
Un symposium Provence-Japon (conférencehistorique et économique, rencontres « B to B »)est organisé à Aix-en-Provence par Jetro Lyon, encollaboration avec la Maison du Japon enMéditerranée, les CCI locales, Ubifrance et la Apex. CONTACT : Olivier Lopez ([email protected])
En marge de Ceatec Japan 2008, le salon destechnologies de l’information et de la communi-cation, Jetro organise des entretiens individuelsavec des partenaires potentiels japonais. CONTACTS : M. Yamada ([email protected]) ouMme Cohen ([email protected])
Les prochaines formations au Japon sont proposées à l’attention des managers européens travaillantdans des entreprises européennes. « Challenge Towards World Class Manufacturing - WCM » : Travaillant dans une entreprise manufactu-rière à un niveau décisionnaire, vous désirez améliorer la productivité de votre entreprise en acquérantune meilleure connaissance des méthodes japonaises de production telles que « kaizen » (améliorationcontinue), TQC (« Total Quality Control »), TQM (« Total Quality Management »), TPM (« TotalProductive Maintenance »), JIT (« Just in Time »), TIE (« Total Industrial Engineering ») afin de les adap-ter à votre entreprise. Deux sessions en 2008 : du 16 au 20 juin 2008 (date limite de candidature: 20mars 2008) et du 20 au 24 octobre 2008 (date limite de candidature : 11 juin 2008) CONTACT : Céline Godart ([email protected]) ou http://www.eu-japan.eu/europe/wcm.html
21 ET 22 MAI 2008
Le Centre UE-Japon pour la Coopération industrielle, fondé par la Commission européenne et le Meti avec lesoutien de Jetro, propose des programmes de formation au Japon, destinés aux cadres de l’industrie.
30 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE 2008
11
Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008
HORIZONS JAPON
Japan Style 2008 - In the Details
Afin de promouvoir la nouvelle vague du design japonais, Jetro a
présenté « Japan Style 2008 - In the Details » dans le cadre de
l'édition 2008 de Maison et Objet, le salon professionnel interna-
tional de la décoration intérieure qui s'est tenu à Paris du 25 au
29 janvier. Alors que « Japan Style 2007 - Design meets craft »
organisé l'année dernière se focalisait sur douze matériaux
chers au cœur des Japonais, cette année nous avons exposé
des objets fabriqués grâce à dix-sept techniques réputées au
Japon pour leur excellence.
Le Japon a une longue tradition artisanale dans la production de
céramiques, de porcelaines, de laques sur cuir, d'objets en cèdre
ou en lin… De très grande qualité, l'artisanat japonais est pourvu
d'un caractère artistique indéniable, profondément enraciné dans
chacune des régions de production. Au cours des dernières
années, dans la perspective d'un développement sur les marchés
étrangers, un nombre croissant d'entreprises a affiné son experti-
se pour fabriquer de nombreux articles remarquables non seule-
ment du point de vue du savoir-faire, mais aussi de celui de la
conception et du design. Ces objets, nés de l'alliance entre tradi-
tion japonaise et design contemporain, ont donné naissance au
nouveau « Japan Style », reconnu tant au Japon qu'à l'étranger.
Toshiki Kiriyama, le commissaire de l'exposition désigné par Jetro,
a sélectionné dix-sept entreprises dotées de technicités représen-
tatives du Japon. En mettant l'accent sur les détails, elles revisi-
tent le savoir-faire japonais et permettent de transmettre avec
autant de soin que d'amour l'histoire et la culture du Japon.
Les créations présentées à Maison & Objet ont été appréciées par
les nombreux visiteurs et certaines ont été particulièrement remar-
quées. Par exemple, Kna+ est un sac écologique biodégradable
fabriqué par la société Kanazu Sen-I à partir de matériaux d'origine
végétale : fibres biodégradables provenant de plants de maïs pour
son tissu de base, fibres naturelles de coton pour ses coutures et
matières plastiques biodégradables pour ses boutons. Tout petit
quand il est plié, ce sac se déploie grâce à un astucieux système
de fronces.
Une autre technique, appelée « neriage », a été utilisée par l'artis-
te Yusuke Aida pour créer des articles de table présentant une
superposition de couches de céramiques multicolores. Cette tech-
nique, extrêmement sophistiquée, exploite les couleurs naturelles
ou artificielles de l'argile. En combinant et superposant au moins
deux couches de terre colorée, on obtient en les découpant fine-
ment des tranches présentant de superbes motifs. La société
Kurikyu utilise quant à elle une technique de courbure du bois
(« magewappa ») pour créer des récipients en cèdre qui renouvel-
lent la tradition, à l’instar des pochettes d'Inden-ya fabriquées à
partir d'une technique traditionnelle de réalisation de motifs en
laque sur des peaux de daim, utilisée pendant longtemps pour
décorer les armures.
Plus de 3 000 visiteurs se sont arrêtés sur notre stand dont
plus de 100 journalistes. Citons par ailleurs l'intérêt manifesté
par le « select shop » milanais 10 Corso-Como, par le MoMa de
New York, par Louis Vuitton, le Bon Marché et l'hôtel
Métropole de Monte-Carlo.
En plus de son soutien à « Japan Style 2008 », Jetro a parrainé
vingt PME et six organisations japonaises venues exposer à
Maison & Objet. Outre l'organisation de leur participation au
salon, Jetro a mis à leur disposition des consultants spécialistes de
l'export dans le domaine de la décoration intérieure, ainsi que la
publication d'un catalogue et les services d'un interprète.
�Naomi Goto
Phot
os :
D.R
.
Kna+ (Kanazu Sen-I)
Kurikyu Co., Ltd
Aida Yusuke Co. Ltd
Inden-ya
Hakusan Porcelain Co. Ltd
Kna+ (Kanazu Sen-I)
12
LAURIERS À
Le 9 octobre 1858, la France et le Japon
signaient un « traité de paix, d’amitié et
de commerce », premier pas des relations
culturelles, artistiques et économiques
entre les deux pays.
La célébration du 150e anniversaire de la
signature de ce traité va donner lieu tout
au long de l’année à de nombreuses
manifestations dans toute la France.
Beaucoup sont d’ordre culturel, mais
présenter la richesse culturelle japonaise
n’est pas l’objectif unique de cette
année exceptionnelle. Le resserrement
des liens entre la France et le Japon
concerne également les relations com-
merciales, les investissements, les scien-
ces et technologies, notamment les
partenariats dans l’énergie nucléaire ou
entre les pôles de compétitivité, les
échanges entre collectivités locales, l’en-
seignement supérieur et la recherche. La
coopération franco-japonaise doit
contribuer à faire face à des enjeux pla-
nétaires comme l’environnement, le
réchauffement climatique et l’aide aux
pays en voie de développement. Des
symposiums et séminaires seront organi-
sés sur ces thèmes majeurs tout au long
de l’année. L’Ambassadeur du Japon en
France, Yutaka Iimura, forme les vœux
que « la réalisation de tous ces projets
conçus à l’occasion du 150e anniversaire
permette de renforcer la connaissance
mutuelle et d’intensifier les échanges
entre le Japon et la France ».
Il est encore possible d’inscrire
une manifestation dans le cadre de cette
célébration, le calendrier étant mis à jour
très régulièrement sur le site de
l’Ambassade du Japon. Pour sa part,
Jetro Paris organisera le 9 décembre, en
collaboration avec ses partenaires fran-
çais et japonais, un séminaire consacré à
l’aspect économique des relations entre
nos deux pays.�I.C.
Le 150e anniversaire des relations franco-japonaises
Directeur de la publication : Tsutomu Higuchi. Rédacteur en chef : Daisuke Yamaguchi. Rédaction/publication : Isabelle Comtet ([email protected]). Les articles expriment les opinions des rédacteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion de Jetro. Dépôt légal :
1er trimestre 2008. N° ISSN : 1254-6666. Publication Jetro Paris - Organisation japonaise du commerce extérieur 151 bis, rue Saint-Honoré75044 Paris Cedex 01. Tél. : 01 42 61 27 27. Internet : http : //www.jetro.go.jp/france
D e n o m b r e u s e s m a n i f e s t a t i o n s s e d é r o u l e r o n t à P a r i s e t e n p r o v i n c e t o u t a u l o n g d el ’ a n n é e . C o n s u l t e z r é g u l i è r e m e n t l e s i t e I n t e r n e t d e l ’ A m b a s s a d e d u J a p o n à P a r i sp o u r e n c o n n a î t r e l a l i s t e : h t t p : / / w w w . f r. e m b - j a p a n . g o . j p /e v e n e m e n t s . h t m l