le magazine au cŒur de l’entreprise ingeentreprisentreprise · 2012-02-15 · ing e n t r e p r...
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LE MAGAZINE AU CŒUR DE L’ENTREPRISE
INGEntrepriseEntreprise
Découvrez l'e-magazine d'ING Entreprise sur www.ing.be/INGentreprise
JANVIER MARS 2011
«L'automobile de prestige
est notre passion»
# 194
STÉPHANE SERTANG GINION GROUP
CONTRÔLE FISCAL Préparez-vous!
PRATIQUES DU COMMERCE Tout sur la nouvelle loi
CÉDER VOTRE ACTIVITÉ ING vous conseille
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LE MAGAZINE AU CŒUR DE L’ENTREPRISE
INGEntrepriseEntreprise
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JANVIER MARS 2011
«L'automobile de prestige
est notre passion»
# 194
STÉPHANE SERTANG GINION GROUP
CONTRÔLE FISCAL Préparez-vous!
PRATIQUES DU COMMERCE Tout sur la nouvelle loi
CÉDER VOTRE ACTIVITÉ ING vous conseille
janvier mars 2011# 194
COMITÉ DE RÉDACTION
C. De Moor, V. Dumont, A. Janssens, V. Thielemans, A. Van Brakel, P-J Van de Walle, L. Violon, F. Wauters
RÉDACTRICE EN CHEF
V. Thielemans
RÉDACTION
C. De Kock, P. Du Busquiel, L. Mathieu, P. Segaert, M. Vandamme, L. Violon, F. Wauters
PHOTOS
L. Bazzoni, D. Cortier, ING, Fotolia, iStockphoto, F. Raevens, M. Paternoster
MISE EN PAGES
M. Bourgois, C. Harmignies
© ING ENTREPRISE
Reproduction autorisée à condition de citer la source. Tous droits réservés pour la reproduction des photos, de la mise en pages et des illustrations, qui sont la propriété d’Elixis. Van ING Entreprise bestaat ook een Nederlandstalige versie.ISSN n° 1379-714X
CONTACT ING
V. ThielemansAvenue Marnix 24 – 1000 BruxellesTél: 02 547 77 34 – Fax: 02 547 62 92E-mail: [email protected]: www.ing.be/INGentreprise
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RÉALISATION
ELIXIS sprlRue Rodenbach 70 – 1190 BruxellesTél: 02 640 49 13 – Fax: 02 640 97 56E-mail: [email protected]
ÉDITEUR RESPONSABLE
Ph. Wallez – ING Belgique saAvenue Marnix 24 – 1000 BruxellesRPM BruxellesTVA BE 0403.200.393BIC (SWIFT): BBRUBEBBN° de compte: 310-9156027-89IBAN: BE45 3109 1560 2789
06 PORTRAIT D’ENTREPRENEUR Ginion Group : la passion de l’automobile, sans concession En 1998, Stéphane Sertang reprend les rênes de Ginion Group. Sous son impulsion, le concessionnaire BMW étend rapidement son infl uence et son portefeuille de marques.
10 PORTRAIT D’ENTREPRENEUR Bostoen : l'avenir est au passif ! En 2009, Villabouw Bostoen NV décide de ne plus construire que des maisons passives clé-sur-porte. L’entreprise se pose ainsi en pionnier dans son secteur.
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22 INITIATIVES Trends Business Tour : innovantes, tournées vers l'exportation et durablesAvec le soutien d’ING, le Trends Business Tour a mis à l’honneur trois entreprises dans chaque province.
09 FAQ
Services ING online : de nouvelles réponses à vos besoinsING propose de nouveaux services en ligne via le site www.ing.be/business.
19 FISCALITÉ ET PATRIMOINE
Contrôle fi scal : mettez toutes les chances de votre côté ! Si votre entreprise fait l’objet d’un contrôle, soyez préparé ! L’improvisation ou un excès de confiance pourraient en effet transformer un exercice anodin en cauchemar fiscal.
13 ING, VOTRE PARTENAIRE ING Mergers & Acquisitions : réussir la cession de votre entrepriseING met son expertise et son réseau au service de ses clients pour les aider à céder leur entreprise dans les meilleures conditions.
16 LA PME AU QUOTIDIEN Pratiques du commerce : la loi a changé ! L’objectif de la nouvelle législation : mieux rencontrer les réalités de la vie économique. Le point sur quelques changements importants.
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[ édito ]
Cher entrepreneur,
Le début d’une nouvelle année est l’occasion, d’une part, de faire le bilan de la période écoulée, et, de l’autre, de regarder les défis qui nous attendent.
2010 a clairement été une année de transition. Nous y avons connu les premiers signes d’une reprise prudente, et nos clients ont eu besoin de reprendre leur souffle. À cet égard, ING a d’ailleurs joué pleinement son rôle en répondant activement, tout au long de cette période difficile, aux besoins de financement de ses clients.
Nous entendons, à l’avenir, continuer dans cette voie durant la reprise. Notre priorité reste donc plus que jamais d’être proches de nos clients, à l’écoute de leurs besoins.
Concrètement, nous allons :
■ poursuivre notre politique d’octroi de financement aux entreprises afin d’apporter un nouveau ballon d’oxygène dans l’économie,
■ persévérer dans le développement de notre réseau international afin de pouvoir être aux côtés de nos clients dans leurs projets d’expansion,
■ grâce à nos partenariats avec l’Institut de l’Entreprise Familiale et l’Instituut voor het Familiebedrijf, mettre notre connaissance des entreprises familiales au service des entrepreneurs pour les soutenir dans le développement de leurs activités.
L’heure est aujourd’hui à l’optimisme. Plus que jamais, nous entendons vous soutenir, vous aider à profiter de la reprise et à construire le futur de votre entreprise.
Permettez-moi donc de vous souhaiter, au nom de tous les collaborateurs d’ING, une année 2011 pleine de succès.
Luc TruyensDirecteur Belgique Entreprises & Institutionnels
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Vous souhaitez réagir à un article ou simplement poser une question? Envoyez-nous un e-mail à [email protected].
ING Entreprise existe désormais également sous forme d'e-magazine. Pour découvrir nos articles sous forme électronique et regarder les reportages vidéo des portraits d'entrepreneurs, rendez-vous sur www.ing.be/INGentreprise.
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L’heure est à l’optimisme
Notre priorité
reste plus que
jamais d’être
proches de
nos clients,
à l’écoute de
leurs besoins
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L'Estonie dans la zone euro
Le 1er janvier 2011, l'Estonie a fait son entrée dans la zone euro et la couronne esto-
nienne (EEK) a été remplacée par l'euro, avec un taux de conversion fixé à : 1 EUR =
15,6466 EEK.
Les billets pourront être échangés auprès de
la Banque Nationale de Belgique jusqu'au
28 février 2011 inclus. Le montant pouvant
être converti est limité à 1.000 € par client/
transaction par jour. L'opération ne donne
lieu à aucun frais.
Les billets et les pièces en couronnes
estoniennes peuvent également être
échangés auprès de la Banque d’Estonie
(www.eestipank.info), sans aucune limite en
termes de montant ou de temps. L'opération
est également gratuite.
VOYAGES D’AFFAIRES
Gardez le contrôle des dépenses !
Les coûts des voyages d’affaires comme les frais d’hôtel, les avions, les restaurants et les
locations de voiture représentent en moyenne 6 à 10 % des dépenses opérationnelles d’une
entreprise. Aujourd’hui, nombre de ces dépenses sont encore réglées en espèces, par facture
ou au moyen d’une carte de crédit personnelle, ce qui rend leur contrôle difficile.
ING vous propose une alternative. Grâce à ING Corporate Card Solution, vous pouvez sim-
plifi er et rendre plus efficaces la gestion et le traitement des dépenses liées aux voyages
d’affaires dans votre entreprise. Vos collaborateurs pourront régler leur note dans le monde
entier sans utiliser d’espèces, et cette solution sera en outre meilleur marché pour vous.
De plus, ING Corporate Card Solution vous permet de consulter un compte-rendu en ligne
de toutes les dépenses effectuées. Grâce aux possibilités de reporting, vous garderez un
meilleur contrôle des dépenses. Par cette visibilité accrue, vous pourrez réduire les coûts, et
vos collaborateurs seront en outre plus facilement en règle avec les processus internes de
déclaration de leurs dépenses.
Info :
ING Corporate Card Solution sales team +31 (0)20 576 99 20 [email protected], www.ingcorporatecardsolution.com
ENTREPRISES FAMILIALES
Les insomnies des dirigeants
Qu’est-ce qui garde les entrepreneurs
familiaux éveillés la nuit ? Cette ques-
tion un brin provocatrice constitue la
base d’une enquête réalisée par le professeur
Johan Lambrecht de la HU Brussel pour l’Ins-
titut de l’Enteprise Familiale (IEF). « Le top 5
des causes d’insomnie est, dans l’ordre, la
difficulté de trouver du personnel compétent
et motivé, la solitude du chef d’entreprise,
le travail qui ne sera pas terminé à temps,
l’excès de travail et les mauvais payeurs »,
précise Johan Lambrecht. « Mais nous ne
nous sommes pas limités à identifier le stress
et ses effets chez l’entrepreneur. Nous avons
également étudié ce qui le motivait. Ainsi,
dans le top 5 des raisons qui font que les
entrepreneurs se lèvent le matin pour aller
travailler, nous relevons la passion pour leur
métier, la liberté de prendre des décisions,
le sentiment de responsabilité vis-à-vis des
stakeholders, l’épanouissement personnel
et la volonté de pérenniser l’entreprise. »
Les chercheurs ont également étudié les pistes
privilégiées par les patrons pour évacuer leur
stress et leur proposent leurs propres solutions.
Les résultats de l’enquête ont été présentés le
18 novembre dernier lors d’un colloque orga-
nisé par l’IEF.
ÉTUDE DE SATISFACTION
Les Fleet Managers en confi ance
Avec la collaboration des experts de GfK Significant, ING Car Lease a mené une étude
auprès des Fleet Managers clients d’ING Car Lease. 19 % des Fleet Managers interrogés
ont accepté de répondre à un questionnaire quantitatif, et un échantillon représentatif
au questionnaire qualitatif détaillé.
Plus de 81 % des personnes interrogées ont attribué à ING Car Lease une note de satisfaction
supérieure à 7/10, avec une moyenne de 7,3/10. Les principales qualités de la marque sont la
fi abilité, le professionalisme et la stabilité.
L’outil en ligne Fleet Agent, qui permet aux Fleet Managers de gérer leur fl otte de véhicules et aux
conducteurs de gérer leur propre véhicule, est particulièrement apprécié. Les gestionnaires de
fl otte sont également très satisfaits du processus de commande et de prolongation des contrats,
ainsi que de l’exactitude des factures et des relevés de carburant. Ils apprécient enfi n la rapidité
et la réactivité des équipes d’ING Car Lease, un atout non négligeable quand on sait que la qualité
du service est leur deuxième critère de satisfaction juste derrière le prix.
Info :
www.ingcarlease.be
Plus de 81 % des personnes
interrogées ont attribué à ING Car Lease une note de satisfaction supérieure
à 7/10
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ENTREPRISES FAMILIALES
Les clés de la performance
En Belgique, les entreprises familiales ont un poids économique
considérable, et ING n’a cessé d’élargir l'accompagnement
offert à ces entreprises et à leurs dirigeants. Ses départements
Private Banking et Entreprises proposent ainsi une approche combi-
née du capital privé et du capital professionnel de la famille.
En 2010, ING était à nouveau partenaire du programme télévisé
« Affaires de famille », diffusé sur CanalZ. Pendant cinq semaines, la
chaîne de télévision est partie à la rencontre d’entreprises familiales
belges afi n de découvrir les raisons pour lesquelles certaines d’entre
elles connaissent des croissances plus importantes que la moyenne.
Ces reportages représentent en outre, pour les dirigeants, une occa-
sion de mettre en avant leur entreprise, d’expliquer les raisons de leur
succès et le pourquoi de leur collaboration avec ING.
Info :
Vous retrouverez les vidéos dans l’e-magazine d’ING Entreprise www.ing.be/ingentreprise
INTERNATIONAL
ING accompagne vos premiers pas en Suisse
Avec sa position centrale au cœur de l’Europe, la Suisse est depuis longtemps une place
importante pour les multinationales qui viennent y implanter leurs sièges administratif et
financier. Si la politique fiscale de la Suisse est l’une des explications de cet attrait, sa situa-
tion géographique, la qualité de vie et l’excellente qualification de la main-d’œuvre locale sont
également très souvent retenus lorsque les entreprises choisissent de s’installer en Suisse.
ING est présente à Genève avec un important département de Trade and Commodity Finance
proposant des solutions de fi nancement des matières premières. On y retrouve les services aux
entreprises avec, notamment, le « European Business Desk » (EBD) Suisse. Ce dernier joue un
rôle essentiel dans l’établissement des fi liales des sociétés du Benelux en Suisse. Les produits
proposés couvrent principalement le cash management, la mise en place de facilités de crédit,
les garanties bancaires et les solutions de gestion internationale de trésorerie.
Le EBD Suisse est le premier point de contact pour les sociétés étrangères.
Info :
Stéphanie Stiernon, Head European Business Desk Switzerland+41.22.592.30.85, [email protected] ou [email protected]
ENTREPRISES FAMILIALES
La succession en cinq questions
L’Instituut voor het Familiebedrijf vient de publier un livre, coécrit par Jozef Lievens,
partner au bureau d’avocats Eubelius, et Johan Lambrecht, professeur à la HU Brussel,
tous deux spécialistes des entreprises familiales. Son sujet ? Les cinq questions essen-
tielles à se poser lors de la succession dans une entreprise familiale.
« Entre aujourd’hui et 2018, notre pays connaîtra plus de 20.000 successions par an au sein
d’entreprises familiales », rappelle Jozef Lievens. « Or, une bonne préparation est indispensable
pour faire de la transition une réussite. Nous avons donc décidé d’écrire ce livre afi n d’inciter les
familles à se poser cinq questions essentielles avant de se lancer dans l’opération. »
Ces cinq questions sont :
□ Quelle est la stratégie de la famille et de l’entreprise pour le futur ?
□ Qui va diriger l’entreprise familiale ?
□ Quel sera le modèle de gouvernance à l’avenir, tant pour l’entreprise que pour la famille ?
□ Quel sera le rôle joué par chacun dans l’organisation ?
□ Comment structurer la propriété à l’avenir ?
Info :
www.familiebedrijf.be
SPONSORING
ING soutient le football belge
Depuis le 1er juillet 2010, ING Belgique est devenue le sponsor offi-
ciel de l’URBSFA (Union Royale Belge des Sociétés de Football-
Association) et des Diables Rouges. ING sera donc aux côtés de
l’équipe nationale durant la campagne de qualification pour l’Euro 2012.
Cette nouvelle collaboration consolide la présence d’ING dans le monde du
football belge. En effet, ING a activement soutenu la candidature conjointe
belgo-hollandaise pour l’organisation de la Coupe du Monde en 2018 ou
2022. La banque est également, depuis le début de la saison 2010-2011,
sponsor exclusif des arbitres dans les différentes divisions nationales.
Outre son apport financier, ING entend aussi procurer un soutien moral
à l’équipe. Ce soutien s’est manifesté concrètement au Stade
Roi Baudouin à l’occasion de Belgique-Allemagne, premier
match de qualification de l’Euro 2012. Prenant au mot
Georges Leekens, l’entraîneur des Diables, qui avait
affirmé vouloir « voir les Diables aller au feu », ING
a fait déposer sur les 35.000 sièges des supporters
belges un flyer de taille A2 que ces derniers ont brandi
afin de créer l’image d’un écran de feu et de flammes
de la taille du stade.
Entre aujourd’hui et 2018, notre
pays connaîtra plus de 20.000
successions par an au sein d’entreprises
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PORTRAIT D’ENTREPRENEUR IN
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Parti d’une station-service fondée en 1967 à Court-Saint-Étienne par Freddy Ginion, Ginion Group est aujourd’hui devenu un acteur majeur dans l’importation et la
distribution de voitures de prestige en Belgique. « La toute première étape a été franchie en 1969, lorsque BMW a proposé à mon beau-père de devenir concessionnaire de la marque », explique Stéphane Sertang, administrateur délégué de Ginion Group. Cette première concession a vu le jour à Wavre et s’est développée au fi l des années.
« En 1998, mon beau-père m’a proposé de reprendre ses activités, et j’ai accepté », se souvient notre inter-locuteur. « Or, 1998 marque aussi un tournant pour la marque BMW puisque c’est l’année du lancement de la 320d. Ce modèle a en effet connu un grand succès sur le marché « fl eet », c’est-à-dire sur le marché des voitures de société. Grâce à ce succès, nos acti-vités ont bénéfi cié d’une croissance importante au cours des années qui ont suivi. »
DIVERSIFICATION« En 2001, nous avons décidé de reprendre une concession Volvo, elle aussi installée à Wavre », pour-suit notre interlocuteur. « Bien entendu, le choix de Volvo n’était pas le fruit du hasard : nous voulions une marque qui véhicule des valeurs compatibles avec celles de BMW. Certes, Volvo n’a pas une image aussi sportive que BMW, mais elle a par contre un côté à la fois « luxe », raisonnable et familial, que BMW incarne également, même si c’est d’une manière dif-férente. » Grâce à cette reprise, Ginion représente alors, sur le même territoire géographique, deux marques « haut de gamme » qui ne s’adressent pas tout à fait au même public mais qui bénéfi cient de la même réputation de sérieux et de fi abilité. « Cette complémentarité nous a permis d’asseoir notre noto-riété dans le Brabant wallon. D’autant plus que Volvo, comme BMW, s’adresse à une clientèle diversifi ée. »
UNE CLIENTÈLE ÉQUILIBRÉEPour Stéphane Sertang, l’une des clés du succès de Ginion Group réside dans la densité de son porte-feuille de clients. « BMW et Volvo sont deux marques qui s’adressent aussi bien au segment familial, aux indépendants, aux dirigeants de PME et aux grandes entreprises », explique notre interlocuteur. « Je ne
EN 1998, STÉPHANE SERTANG REPREND LES RÊNES DE GINION GROUP. SOUS SON
IMPULSION, LE CONCESSIONNAIRE BMW ÉTEND RAPIDEMENT SON INFLUENCE ET
SON PORTEFEUILLE DE MARQUES JUSQU’À DEVENIR IMPORTATEUR DES PLUS
PRESTIGIEUSES : ROLLS-ROYCE ET MCLAREN.
GINION GROUP
La passion de l’automobile, sans concession
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11Retrouvez une version fi lmée de ce reportage dans notre
e-magazine à l'adresse suivante: www.ing.be/INGentreprise
L'une des clés du succès du groupe réside dans la densité de
son portefeuille de clients
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▪ 1967 Freddy Ginion ouvre une station-service à Court-
Saint-Étienne, dans le Brabant wallon.
▪ 1969 BMW octroie à Freddy Ginion une concession à
Wavre.
▪ 1998 Stéphane Sertang reprend la concession de son
beau-père.
L’arrivée de la BMW 320d permet une forte hausse
des ventes.
▪ 2001 Ginion Group acquiert une concession Volvo à
Wavre.
BMW lance MINI en Belgique.
Ginion Group reprend la concession De Smeth à
Overijse.
▪ 2006 Reprise de Waterloo Motors (BMW, MINI, Ferrari,
Maserati et Rolls-Royce).
▪ 2009 Ouverture du premier « Brand Store » MINI à Uccle.
Ouverture du show-room Rolls-Royce à Overijse.
▪ 2010 Ginion Group devient importateur McLaren pour le
Benelux.
▪ 2011 Ouverture d’un show-room McLaren avenue Louise.
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pense pas qu’il soit intéressant pour nous d’investir dans une marque qui n’assurerait pas un minimum de 60 % de clients particuliers et PME, c’est-à-dire de clients qui achètent et font entretenir leur véhi-cule dans la concession de leur choix. Même si les volumes individuels de vente sont moins importants et qu’il est plus compliqué de joindre individuel-lement plusieurs responsables de PME et de leur vendre deux ou trois voitures que de négocier avec un directeur fi nancier ou un responsable des ressour-ces humaines d’une grande entreprise, cela permet d’avoir un portefeuille de clients d’une plus grande densité, ce qui le rend plus stable et moins sensible aux fl uctuations de la conjoncture. »
MINI : UNE HISTOIRE À SUCCÈS L’année 2001 a été celle de l’arrivée d’une nouvelle marque dans le giron de BMW : MINI. Son succès a été très rapide et le groupe a décidé de capitaliser sur cette nouvelle activité, tout en se rapprochant du marché bruxellois. « Nous avons appris que la concession De Smeth, située à Overijse, qui exploite aussi les marques BMW et MINI, était à reprendre. Nous nous sommes donc portés acquéreurs. » La distribution de la marque MINI a rapidement pris de l’importance en Belgique. Alors que ce n’était au départ qu’une activité « annexe », en regard de BMW, elle a rapidement acquis un statut propre. « Au départ, MINI, c’était une partie du show-room qui s’animait de couleurs qu’on n’avait pas l’habitude de voir chez BMW. Le succès aidant, la marque a fi ni par prendre son indépendance : nous avons ouvert à Uccle le premier « brand store » belge entièrement consacré à la distribution et à l’entretien de MINI (Brussels Store South). » Ces réussites successives ont poussé Ginion Group à consolider sa position dans le Brabant wallon et à reprendre, en 2006, une troisième concession BMW située aux portes de Bruxelles : Waterloo Motors.
DES MARQUES DE PRESTIGE« L’acquisition de Waterloo Motors marque le début d’une nouvelle ère », poursuit Stéphane Sertang. « En effet, outre les marques BMW et MINI, Waterloo
Motors est également concessionnaire Ferrari et Maserati et importateur de Rolls-Royce pour la Belgique et le Luxembourg. Nous avons donc entamé une importante activité de distribution de marques de prestige. Au départ, ce n’était pas notre objectif principal : nous voulions avant tout renforcer notre présence au sud de Bruxelles pour la distribution de BMW et de MINI. Mais cette nouvelle orientation s’est parfaitement intégrée dans notre philosophie de service. En tant que concessionnaire BMW, nous avons en effet appris au fi l des ans à satisfaire une clientèle exigeante et souvent passionnée. Nous avons donc pu capitaliser sur ce savoir-faire pour offrir un service commercial et technique encore plus poussé. De plus, la commercialisation et l’entretien de ces véhicules de prestige génèrent également des retombées commerciales pour BMW. »
DES PRODUITS D'APPEL Pour Stéphane Sertang, Ferrari, Maserati et Rolls-Royce sont d’excellents outils « viraux ». « Le pro-priétaire d’un véhicule de prestige n’envisage pas de l’utiliser pour ses déplacements quotidiens. Le plus souvent, il possède un second véhicule dont il se sert, par exemple, pour se rendre en clientèle. Généralement, ce second véhicule sera, lui aussi, un véhicule plutôt haut de gamme, ce qui corres-pond parfaitement au créneau que nous occupons avec BMW. En outre, un client Rolls-Royce, Ferrari ou Maserati est en général très actif professionnel-lement : il est souvent à la tête d’une société, et donc d’un parc de véhicules. Pour nous, cela représente
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LES UTILISATEURS DE MARQUES DE PRESTIGE DISPOSENT
EN GÉNÉRAL D'UN SECOND VÉHICULE POUR LEURS
DÉPLACEMENTS QUOTIDIENS.
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■ Concessionnaire de 5 marques : BMW, MINI,
Volvo, Ferrari, Maserati.
■ Importateur de 2 marques : Rolls-Royce,
McLaren.
■ 7 sites différents.
■ 164 collaborateurs.
■ Chiffre d’affaires cumulé : 120 millions €.
Ginion en chiffres
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donc une opportunité supplémentaire de vendre nos autres produits. » Malgré tout, l’équipe dirigeante de Ginion Group s’est rapidement interrogée sur l’op-portunité de conserver autant de marques sur un seul emplacement …
MIEUX GÉRER LE PORTEFEUILLE « En tout, nous exploitions à Waterloo pas moins de cinq marques différentes. Nous voulions éviter la confusion et, surtout, fournir à Rolls-Royce un espace dédié afi n de favoriser son développement », explique Stéphane Sertang. « Dans un premier temps, nous avons envisagé de construire une nou-velle aile « Rolls-Royce » sur le site de Waterloo, mais l’idée d’installer le show-room Rolls-Royce à Overijse nous a paru plus convaincante. » Overijse présente en effet quatre avantages. « Tout d’abord, le site est à une des extrémités de l’autoroute du Luxembourg. Or, nous sommes aussi importateurs pour ce pays. Bénéfi cier d’un accès rapide nous semblait donc important. Ensuite, Overijse est aux portes de Bruxelles, le centre économique du pays. Plus important encore, le site est situé en Flandre, et la Flandre est pour nous le marché le plus porteur en Belgique. Enfi n, et ce n’est pas négligeable, il est plus facile à Overijse de trouver une main-d’œuvre bilingue ou trilingue pour nos ateliers et nos équipes commerciales », précise notre interlocuteur. « Or, à ce niveau de service, il est crucial que chaque membre du personnel puisse s’adresser au client dans sa langue. »
DÉVELOPPER LA MARQUE Avec Rolls-Royce, Ginion Group devient importateur, une activité très différente de la distribution. « Nous devons en effet défi nir la politique commerciale pour la zone dont nous avons la charge », détaille Stéphane Sertang. « Cela veut dire qu’il faut organiser le mar-keting, et notamment les initiatives de « product pla-cement ». Ainsi, nous avons prêté une Rolls-Royce à VTM pour le tournage de « De Rodenburgs », une série très populaire en Flandre. Comme la Flandre
est notre plus gros marché pour cette marque, il est important pour nous d’y assurer une présence régulière. » L’importateur se montre cependant très discret sur le potentiel de la marque. « La discrétion est l’une de nos caractéristiques essentielles. Nous ne dévoilons donc ni l’identité de nos clients ni nos objectifs de vente. Je peux cependant vous confi r-mer que la région Belgique-Luxembourg est pour Rolls-Royce un des marchés les plus importants du Sud de l’Europe. »
TOUJOURS PLUS EXCLUSIF L’année 2011 s’annonce elle aussi particulièrement importante pour Ginion Group. « Nous avons eu l’honneur de conclure un accord d’importation avec la marque McLaren pour la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas », se réjouit Stéphane Sertang. « Nous sommes particulièrement fi ers d’avoir été sélection-nés pour ce partenariat. Nos valeurs sont proches de celles de la marque – précision, souci du détail, envie de créer l’exception – et cet accord est un puissant moteur pour toutes nos équipes. » Afi n de donner à la marque son propre espace, Ginion Group est actuellement en train d’achever la construction d’un nouveau show-room à l’avenue Louise, à Bruxelles. « Nous attendons avec enthousiasme l’inauguration et le début de cette nouvelle collaboration », conclut Stéphane Sertang.
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08■ Info : Ginion Group
Brusselsesteenweg 403
3090 Overijse
Tél. : 02 687 91 40, Fax : 02 687 44 10
www.ginion.bmw.be
EN DEVENANT IMPORTATEUR ROLLS-ROYCE ET MCLAREN,
GINION GROUP FRANCHIT UNE ÉTAPE SUPPLÉMENTAIRE
DANS SON DÉVELOPPEMENT.
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Nous avons appris à satisfaire une clientèle exigeante et
souvent passionnée
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Quelles sont les nouveautés en matière de services en ligne chez ING ?
ING modernise une nouvelle fois son offre de servi-ces en ligne en répondant à vos besoins concrets. La structure des services offerts se refl ète dans le nouveau menu du site www.ing.be/business, composé de trois onglets. Le premier onglet permet de réali-ser des opérations bancaires ou d’effectuer des démarches administratives en ligne. Le deuxième offre l’accès à des informations économiques propres à votre secteur d’activité : actualité, études macro-économiques, rapports, évolution des taux d’intérêt et des devises, etc. Le troisième onglet reprend une liste de contacts utiles comme les coordonnées télé-phoniques et les adresses e-mail des différents Business Centres d’ING. Bref, l’ensemble vous offre un espace adapté à votre environnement économique et commercial.
Quel genre d’opérations bancaires est-il possible de réaliser en ligne ?
ING veut rester proche de ses clients et leur proposer des outils effi caces. Grâce à l’onglet « Gérez vous-même », vous pouvez entre autres ouvrir un compte, gérer vos mandats de gestion ou vos crédits docu-mentaires à partir de votre bureau. Ces nouvelles options permettent de simplifi er la gestion adminis-trative de vos comptes : des formulaires à remplir en ligne évitent les déplacements en agence.
Quid de la sécurité ?Bien entendu, la sécurité reste au centre des préoc-cupations d’ING. On distingue deux types d’opéra-tions : les demandes administratives et les opérations en temps réel. Les demandes administratives, comme l’ouverture d’un nouveau compte, peuvent s’effectuer sans mot de passe. Avant de procéder réellement à l’ouverture
du compte, la banque contrôlera que vous êtes habi-lité à effectuer cette demande. Les documents néces-saires vous seront envoyés par e-mail et il vous suffi ra de les imprimer et de les retourner signés à votre agence pour conclure la démarche. Les opérations bancaires en temps réel, comme l’achat de devises ou l’encodage d’un virement, nécessitent quant à elles une connexion au moyen de votre nom d’utilisateur et votre mot de passe, ou du lecteur de cartes ING.
Ces applications sont-elles conviviales ?
Nous avons veillé à rendre les menus lisibles et accessibles à tous. Vous n’y trouverez donc pas de jargon informatique ou bancaire. L’objectif est réelle-ment de faciliter votre quotidien. Si, par exemple, vous souhaitez ajouter un mandataire pour votre compte, vous pourrez indiquer directement s’il doit disposer d’une carte de banque, et ce sans devoir passer par une nouvelle application et sans devoir encoder une seconde fois toutes les données.
Quelles sont les démarches à effectuer pour avoir accès à ces services ?
Pour les demandes administratives, il ne faut effec-tuer aucune démarche particulière : toutes les entre-prises clientes d’ING y ont automatiquement accès. Quant aux différentes opérations en temps réel, elles nécessitent un accès sécurisé. Si vous n’en disposez pas encore, n’hésitez pas à prendre contact avec votre Relationship Manager.
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ING PROPOSE DE NOUVEAUX SERVICES EN LIGNE, UNE OCCASION DE MIEUX
RÉPONDRE À VOS BESOINS VIA LE SITE WWW.ING.BE/BUSINESS.
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■ Intéressé ?
Prenez contact avec votre Relationship Manager,
ou surfez sur www.ing.be/business.
SERVICES ING ONLINE
De nouvelles réponses à vos besoins
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▪ 1982 Francis Bostoen fonde l’entreprise de construction
Villabouw Bostoen NV.
▪ 1992 Stephan Bostoen entre dans la société à 18 ans.
▪ 2000 Bostoen reprend l’entreprise de construction
wallonne Jumatt à Andenne. Jumatt est spécialisée
dans les constructions à ossature bois. Elle construit
120 habitations par an, toutes à ossature bois.
Stephan Bostoen prend la succession de son père.
▪ 2006 Bostoen ouvre une fi liale à Terneuzen aux Pays-Bas.
▪ 2007 La société étudie les possibilités de maison passive
en briques.
▪ 2009 Construction des premières habitations passives en
briques.
▪ 2011 Construction du premier quartier résidentiel durable
De HoveRije à Ertvelde (entité d’Evergem).
30 ans de croissance ininterrompue
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Bâtir des maisons clé-sur-porte a tou-jours été l’activité principale de Villabouw Bostoen NV. Cette entreprise de construc-tion de Drongen a été fondée par Francis
Bostoen, père de Stephan, l’actuel chef de l’entre-prise, et de Daniëlle, responsable de la location des habitations appartenant à Bostoen. « Au début des années 80, peu d’entreprises de construction étaient actives dans le clé-sur-porte, pourtant il existait déjà bel et bien à l’époque une demande pour la combinaison terrain et maison. C’est ainsi qu’en 1982 nous avons construit une ving-taine d’habitations. Ce nombre s’est régulièrement accru jusqu’à atteindre ces dernières années près de 450 habitations, une centaine d’appartements en Flandre et une centaine de maisons à ossature bois en Wallonie. Beaucoup de nos projets de nouvel-les constructions remplacent de vieilles maisons », déclare Stephan Bostoen, qui occupe le poste de CEO depuis une dizaine d’années.
MAISONS ET APPARTEMENTS L’offre de Bostoen, qui emploie aujourd’hui 400 col-laborateurs, se compose en majorité de maisons et d’appartements. La société développe notamment des projets destinés aux jeunes et aux personnes isolées, mais propose aussi des habitations pour les personnes disposant d’un budget un peu plus élevé et pour celles qui préfèrent vivre de plain-pied. « Les acheteurs conservent une entière liberté dans le choix des matériaux, que ce soit pour l’éclairage ou la domotique par exemple. Les clients décident aussi de l’implantation des murs intérieurs. Il n’y a pas deux maisons identiques. »
FIN 2009, VILLABOUW BOSTOEN NV A
FAIT UN CHOIX QUI MÉRITE D’ÊTRE
SOULIGNÉ : DÉSORMAIS, LA SOCIÉTÉ
NE CONSTRUIT PLUS QUE DES MAISONS
PASSIVES CLÉ-SUR-PORTE. UNE
PREMIÈRE À LA FOIS POUR CETTE
ENTREPRISE DE CONSTRUCTION ET
EN BELGIQUE.
BOSTOEN
L'avenir est au passif !
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Retrouvez une version fi lmée de ce reportage dans notre e-magazine à l'adresse suivante: www.ing.be/INGentreprise
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La Vlaamse Confederatie Bouw (fédé-
ration de la construction en Flandre) a
distingué Stephan Bostoen début octobre
en tant que « Jonge Vlaamse Aannemer van
het Jaar » (jeune entrepreneur fl amand de
l’année). Jean Biesmans, son président, a
loué les innovations de Bostoen en matière
de construction neuve en ces termes : « Des
précurseurs comme Bostoen, qui introdui-
sent à grande échelle de nouveaux concepts
d’habitation, accélèrent l’innovation dans
la construction. » Stephan Bostoen : « C’est
un honneur de recevoir une reconnaissance
pour votre oeuvre de pionnier et un plaisir
de voir que vos efforts sont hautement
appréciés ».
Jeune entrepreneur fl amand de l’année
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Bostoen construit aussi des habitations sur mesure pour les clients qui possèdent leur propre terrain, de même que pour ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier. Dans ce cas, les habitations sont entiè-rement parachevées et prêtes à être louées : les murs sont peints, le jardin aménagé, éventuellement clôturé, etc.L’entreprise de Drongen fait relativement peu appel à des sous-traitants. « Nous gardons ainsi le contrôle sur la qualité. Nous sommes aussi bien plus fl exi-bles : nous ne devons pas attendre l’arrivée d’un corps de métier pour aborder la phase suivante du projet. Nos compétences et notre expérience nous permettent dès lors de relever des défi s techniques plus diffi ciles. »
LE CHOIX DU PASSIF Qu’est-ce qui a poussé Bostoen à privilégier les maisons passives? « D’ici quelques années, toutes les nouvelles constructions devront être passives », explique Stephan Bostoen. « Ce sont de toute évi-dence les maisons de l’avenir. Une bonne raison de nous atteler dès à présent à leur développement pour être certain d’être prêts. Construire une bonne maison passive demande notamment une prépara-tion et une approche spécifi ques. » De plus, la demande de ce type de maisons est déjà importante à l’heure actuelle. Elles sont confortables: une température identique règne dans toutes les pièces, il n’y a pas de courants d’air, le sol est chaud au toucher. Les autorités publiques encouragent d’ailleurs leur construction par le biais de réductions d’impôt et de subsides. La diminution d’impôt pour une habitation passive pour l’exercice d’imposition 2011 (revenus 2010) s’élève, par exemple, à 830 € par habitation. Enfi n, les maisons passives permettent de solides économies en matière de coûts énergéti-ques : le chauffage central n’y est plus nécessaire. La facture de chauffage baisse de 90 % grâce à la chaleur gratuite fournie par le soleil. « Les maisons passives font littéralement pénétrer le soleil dans la maison », résume Stephan Bostoen.
UN CHOIX RÉFLÉCHI Bien entendu, Bostoen ne s’est pas lancée à la légère. En 2007, l’entreprise a investi 700.000 € dans l’étude des possibilités de construction passive d’habitations traditionnelles en briques. « Nous nous sommes aussi penchés sur la réduction du surcoût occa-sionné par le choix du passif dans le but de rendre le prix d’une habitation durable plus abordable pour le grand public. Nous souhaitions ramener le surcoût de 50.000 € par rapport à une habitation classique à 25.000 €. Nous avons atteint cet objectif fi n 2009, ce qui nous a permis de démarrer début 2010 les pre-miers projets de maisons passives clé-sur-porte », explique Stephan Bostoen, qui prévoit la livraison
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DES INNOVATIONS RÉCOMPENSÉES Début octobre, Stephan Bostoen a reçu le prix « Jonge Vlaamse Aannemer van het Jaar » (jeune entrepre-neur fl amand de l’année) des mains d’Ingrid Lieten, ministre fl amande de l’Innovation e.a. (voir notre encadré). Cette distinction constitue une reconnais-sance et un soutien des jeunes chefs d’entreprise qui se démarquent dans le secteur de la construction.Villabouw Bostoen NV a été récompensée pour ses innovations en matière de construction passive. En février 2009, l’entrepreneur a en effet livré sa pre-mière maison témoin passive en briques, qui est aussi la première en Belgique. Les candidats ache-teurs ont même l’opportunité de réserver pendant un week-end cette maison témoin située à Lochristi, ce qui leur permet de se faire leur propre expérience de vie dans une maison passive. Fin 2009, l’entreprise de construction a d’ailleurs décidé de ne plus construire que des habitations passives.
POUR LES CLIENTS QUI ACHÈTENT POUR INVESTIR, BOSTOEN
PROPOSE DES MAISONS CLÉ-SUR-PORTE ENTIÈREMENT
PARACHEVÉES ET PRÊTES À LA LOCATION.
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Villabouw Bostoen NV aime comparer les
maisons passives à des thermos. Une
maison passive est en effet tellement bien
isolée que la moindre chaleur reste à l’inté-
rieur. Cette chaleur provient principalement
du soleil, mais aussi de la chaleur corporelle,
de celle libérée lors de la cuisson des aliments
ou du repassage, etc.
CONCRÈTEMENT :
■ un maximum de fenêtres orientées au Sud,
à triple vitrage;
■ une épaisse couche d’isolation supplémen-
taire sur les murs et le toit;
■ l’étanchéité à l’air de l’habitation;
■ un système de ventilation équilibré avec
récupération de chaleur qui extrait l’air vicié
et apporte l’air frais.
Le principe de la maison passive
Début 2009, ING a conçu un prêt adapté pour la
construction passive avec Bostoen. Lors du calcul de
la capacité de remboursement, la banque tient compte du
montant économisé sur la facture d’énergie ainsi que des
subsides publics. Cela permet à ING d’accorder des condi-
tions de crédit exceptionnelles. « L’argent économisé sur
la facture de chauffage est considéré par ING comme un
revenu supplémentaire, si bien qu’il est possible d’em-
prunter plus. Cette initiative d’ING permet à davantage
de personnes d’opter pour une maison passive. Et nous
en sommes très contents », déclare Stephan Bostoen.
Prêt maison passive d’ING
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d’environ 350 maisons passives par an à partir de 2011. Celles-ci seront toutes certifi ées par un orga-nisme indépendant, Passiefhuis Platform vzw. Il semble que les clients aussi ont déjà fait le choix du passif. « Par rapport à 2009, une année de crise, certes, nous avons vu notre chiffre d’affaires aug-menter de 30 % en 2010. Pour 2011, nous prévoyons un nouvel accroissement de 30 %. »
LE PREMIER QUARTIER RÉSIDENTIEL DURABLE Bostoen a même encore franchi un pas supplémen-taire. Fin 2010, Bostoen a démarré la construction du premier quartier résidentiel durable en Belgique à Ertvelde (entité d’Evergem) dans les environs de Gand. Les trente habitations de « De HoveRije » sont orientées au Sud et équipées d’une pompe à chaleur et de panneaux solaires. Bref, un « quartier à énergie zéro » puisque toute l’énergie nécessaire est produite sur place. On y trouvera encore un grand espace vert commun avec un étang récréatif et un parking central où, en collaboration avec Autopia (Vlaams Steunpunt voor Particulier Autodelen), un organisme fl amand de soutien au co-voiturage entre particuliers, une auto sera mise à la disposition des habitants.Dans la foulée, Bostoen se tourne aussi vers les habi-tations à énergie positive, c’est-à-dire qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en ont besoin. « Il existe déjà de nos jours des habitations à énergie positive, mais nous proposons pour l’instant encore la maison passive comme standard. Il est toutefois possible de l’upgrader avec des panneaux solaires et des pompes à chaleur. Quoi qu’il en soit, nous continuerons tou-jours à construire clé-sur-porte. » 12
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■ Info: Bostoen
Koninginnelaan 2-3
9031 Drongen
Tél. : 09 216 16 16
www.bostoen.be
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FIN 2010, BOSTOEN A DÉMARRÉ LA CONSTRUCTION DU
PREMIER QUARTIER RÉSIDENTIEL DURABLE EN BELGIQUE.
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Pieter-Jan Van de Walle identifi e six éléments cruciaux pour
assurer une transmission réussie :
■ une entreprise saine : rentable, bien organisée, diversifi ée,
avec un potentiel de croissance ;
■ un middle-management professionnel : l’entreprise ne doit
plus être un « one-man-show » ;
■ une « équipe transmission » multidisciplinaire et profes-
sionnelle : l’entrepreneur, son comptable, l’avocat d’affaires
et le spécialiste M&A d’ING qui jouera entre autres le rôle de
« project manager » ;
■ trois mots clés « coopération, confi ance et transparence » :
le vendeur, ING et les experts externes doivent travailler ensem-
ble avec la volonté de faire aboutir le projet ;
■ une bonne gestion du temps : il faut savoir quand chercher un
acquéreur et gérer le timing des négociations ;
■ une ouverture à l’international : les repreneurs potentiels ne
sont pas nécessairement situés en Belgique.
« Facteurs de succès »
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LA CONFIDENTIALITÉ, INDISPENSABLE À LA RÉUSSITE
D'UNE CESSION, PÈSE LOURD SUR LES ÉPAULES DE
L'ENTREPRENEUR. POUR PIETER-JAN VAN DE WALLE,
IL EST ESSENTIEL QUE LES ÉQUIPES D'ING SOIENT EN
PERMANENCE DISPONIBLES POUR LEUR CLIENT.
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Pour de nombreux entrepreneurs qui n'ont pas de successeur, la cession de leur entre-prise est l'une des décisions les plus mar-quantes de leur vie, « au même titre que
leur mariage ou la naissance de leurs enfants », explique Pieter-Jan Van de Walle, Head of Mergers & Acquisitions Midcorporates chez ING. « Pour que notre client soit pleinement satisfait du résultat fi nal, nous devons donc prendre en compte non seulement
ING, VOTRE PARTENAIRE
TROUVER LE REPRENEUR IDÉAL POUR SON ENTREPRISE DEMANDE DU TEMPS, DE
SOLIDES CONNAISSANCES, UNE ORGANISATION SANS FAILLE ET UN SENS AFFÛTÉ
DE LA NÉGOCIATION. ING MERGERS & ACQUISITIONS MIDCORPORATES MET SON
EXPERTISE ET SON RÉSEAU AU SERVICE DE SES CLIENTS POUR LES AIDER À
PASSER CE CAP IMPORTANT DE LEUR VIE D’ENTREPRENEUR.
ING MERGERS & ACQUISITIONS
Réussir la cession de votre entreprise
les aspects fi nanciers et contractuels de l’opération, mais aussi sa dimension affective et développer une relation de confi ance. Souvent, l’entrepreneur est très seul : jusqu’à la signature de l’accord fi nal, la discrétion et la confi dentialité sont de mise, tant vis-à-vis du personnel que des fournisseurs et des clients. L’entrepreneur doit donc pouvoir se tourner vers nous n’importe quand pour discuter de ce qui le préoccupe. Même à deux heures du matin ! »
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Ancien président et CEO
de Toledo, une entreprise
active dans l’importation et
la distribution de protéines
animales à destination de
l’industrie alimentaire, Bob
Stevens a commencé à réfl é-
chir à la cession de son entreprise en 2008. « Un premier
contact, initié par un acheteur potentiel, a démarré chez
moi le processus de réfl exion. »
ASSURER LA CONTINUITÉ
Dès le début, Bob Stevens a décidé de faire appel à ING.
« Je n’avais pas tellement besoin d’eux pour la recherche de
repreneurs, car mon secteur est un secteur niche et tous les
acteurs se connaissent. Par contre, j’ai rapidement compris
l’utilité de m’entourer de professionnels expérimentés. En
plus d’ING, j’ai également eu recours à une équipe d’avocats
spécialisés du bureau Eubelius. Cette double collaboration
a permis de faire de l’opération un succès. »
UNE AFFAIRE DE CŒUR
« J’avais besoin de gens à mes côtés pour « défendre »
l’entreprise, mais aussi pour m’aider à poser sur elle un
regard objectif », poursuit Bob Stevens. « ING m’y a beau-
coup aidé. Grâce à cela, les conditions de cession se sont
avérées conformes à mes attentes. » Les derniers mois
de négociation ont été les plus durs. « La confi dentialité
devenait vraiment pesante car cela faisait presque un
an et demi que tout se passait dans le plus grand secret.
Les équipes d’ING m’ont beaucoup soutenu. Je dois dire
aussi que JBS, le repreneur, s’est montré d’une correc-
tion exemplaire. Bien qu’il soit simultanément resté mon
fournisseur, il a continué à se comporter exactement de
la même manière dans nos relations d’affaires quoti-
diennes. Au fi nal, je suis satisfait du résultat. Adossée au
plus grand producteur mondial du secteur, la continuité
de Toledo est assurée et l’excellente équipe de manage-
ment trouvera sans nul doute sa place dans ce nouveau
groupe. »
Bob Stevens, Toledo : « Le recours aux spécialistes est indispensable ! »
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ING, VOTRE PARTENAIRE IN
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UN REGARD SANS COMPLAISANCE La première étape de la cession, et peut-être la plus importante, est la préparation d’un dossier complet sur l’entreprise. Élément fondamental de ce dossier : la valorisation de l’entreprise. « Nous combinons différentes méthodes de valorisation pour parvenir à une estimation aussi précise que possible », expli-que Pieter-Jan Van de Walle. « Il est dès lors indis-pensable, si ce n’est pas encore fait, de préparer un business plan : défi nir la stratégie à long terme de l’entreprise, la décliner en objectifs chiffrés, plani-fi er les investissements nécessaires et établir des prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfi ce. Nous menons également une analyse stratégique appro-fondie de l’entreprise : ses forces, ses faiblesses, les opportunités qui s’offrent à elles et les éventuelles menaces. »
L'OBJECTIVITÉ AU SERVICE DU CLIENT « L’expérience permet à nos équipes de porter un regard véritablement critique sur l’entreprise », poursuit notre interlocuteur. « Comme nous voyons chaque année une centaine d’investisseurs, nous savons bien ce qu’ils regardent et quelles questions ils posent. Pour être effi caces, nous devons tout savoir, même ce que le dirigeant préférerait cacher ! Nous pouvons ainsi poser le bon diagnostic, conseiller d’éventuelles mesures correctrices ou diriger le client vers un expert compétent qui l’aidera à trouver une solution. Mais, surtout, nous pouvons préparer une réponse à toutes les questions que les candidats repreneurs ne manqueront pas de poser ! » « De même, dès que nous avons un doute sur l’op-portunité de l’opération, nous conseillons à notre client d’attendre », précise Pieter-Jan Van de Walle. Parfois, en effet, les résultats de l’entreprise ne sont pas assez bons, ou trop fl uctuants. Il se peut aussi que l’entreprise se soit trop dispersée. Ou encore que le secteur soit très cyclique et que ce ne soit pas le moment de vendre. « Nous ne perdons jamais de vue notre objectif fi nal: que l’actionnaire soit réellement satisfait à l’issue de l’opération. Mieux vaut donc être honnête dès le départ et éviter une déception en bout de course. »
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Nous savons ce que les investisseurs potentiels
regardent et quelles questions ils posent
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PRÉPARER LES DOCUMENTS NÉCESSAIRES Une fois le dossier fi celé, les équipes d’ING rédigeront un « Information Memorandum », document qui sera distribué aux acheteurs potentiels après qu’ils aient signé une clause de confi dentialité. Il contiendra : ■ la description complète de l’entreprise : activités,
fi liales, personnel, type de clientèle, …■ les comptes annuels de l’entreprise,■ le business plan,■ l’analyse des activités et de la position de marché
de l’entreprise,■ les motifs de la vente,■ les « Key Investment Highlights » (les raisons pour
lesquelles l’entreprise représente un investisse-ment intéressant),■ un aperçu de la structure de l’actionnariat actuel.Avec l’aide d’ING, le client préparera et répétera éga-lement une « Management presentation » destinée aux investisseurs potentiels.
TROIS PROFILS D'INVESTISSEURS La deuxième étape est la recherche d’investisseurs potentiels. « En général, nous distinguons trois profi ls d’investisseurs », explique Pieter-Jan Van de Walle. « En premier lieu, nous avons les investis-seurs industriels : souvent issus du même secteur d’activités, ils cherchent à profi ter de synergies, à augmenter leur taille, à réaliser une intégration ver-ticale ou encore à mettre le pied dans un nouveau marché. Ils n’investiront que si l’acquisition s’intègre dans leur stratégie industrielle. Le deuxième groupe, les investisseurs fi nanciers, sont des holdings ou des groupes de private equity. Ils cherchent avant tout une entreprise rentable, génératrice de cash-fl ows stables et dotée d’un bon potentiel de croissance. À l’inverse des investisseurs industriels, ils se mêle-ront en général le moins possible du management opérationnel. En revanche, ils assisteront le mana-gement dans la défi nition de la stratégie, dans la croissance externe de l’entreprise, dans la gestion fi nancière et administrative et mettront leur réseau à disposition de l’entreprise. Leur objectif : revendre après quelques années en réalisant un bénéfi ce sur l’opération. Enfi n, les investisseurs privés sont des entrepreneurs qui disposent de liquidités, parfois issues de la vente d’une autre société, et qui veulent se lancer dans une nouvelle activité. Ils s’intéressent aux aspects fi nanciers, mais doivent aussi croire au récit industriel de l’entreprise et s’impliqueront étroi-tement dans la gestion. »
UN RÔLE DE « TAMPON » Grâce à sa base de données, à son réseau commercial et à sa présence internationale, ING est particuliè-rement bien placée pour rechercher des investis-seurs potentiels. Une fois que ces derniers ont été identifi és et ont manifesté par écrit leur intérêt, la phase de négociation peut commencer. « Ces négo-ciations peuvent concerner un seul repreneur, ou au contraire consister en une enchère entre plusieurs candidats », précise Pieter-Jan Van de Walle. « À ce stade, les candidats auront accès à des informations plus confi dentielles sur l’entreprise. Nous gérons cet accès, non seulement pour assurer le respect de la confi dentialité, mais aussi pour jouer le rôle de tampon entre les acheteurs et notre client, qui doit pouvoir rester concentré sur la gestion de son entre-prise. » À ce stade, le timing est essentiel ! « Nous essayons, dans la mesure du possible, d’encadrer les acheteurs potentiels en fi xant des délais pour les différentes phases du processus, qu’il s’agisse de consulter des documents ou de formuler des offres », poursuit notre interlocuteur. Une fois le candidat-repreneur sélectionné, la dernière étape du parcours peut commencer : la « due diligence », c’est-à-dire un audit approfondi de l’entreprise, et la négociation du prix et des conditions contractuelles.
CONCLURE LA VENTE« Pour les négociations, nous conseillons vivement à nos clients de travailler avec un avocat spécialisé », précise Pieter-Jan Van de Walle. « En étroite colla-boration avec cet avocat, nous assistons alors notre client pour que l’ensemble des conditions contrac-tuelles, prix et accords annexes, représente une situation « win-win » pour toutes les parties. Grâce à cet accompagnement de tous les instants, nous pouvons faire en sorte que, en fi n de parcours, en général après un an, notre client soit pleinement satisfait de l’opération et puisse se tourner vers l’ave-nir avec la certitude d’avoir bien agi pour préserver la continuité de l’entreprise qu’il a cédée. »
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POUR QUE LA CESSION DE L'ENTREPRISE SOIT UNE RÉUSSITE, IL FAUDRA
ÉGALEMENT PRENDRE EN COMPTE LA DIMENSION AFFECTIVE DE L'OPÉRATION.
Nous encadrons les acheteurs potentiels en fi xant des délais pour
les différentes phases du processus
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L'ancienne loi sur les pratiques du commerce n'était plus suffi samment actuelle dans une série de domai-nes. « Il suffi t par exemple de penser aux nouveaux besoins dus au succès croissant de la vente sur internet », explique Antoon Schockaert, conseiller juridique auprès d'Unizo, l'union fl amande des entre-preneurs indépendants.
ZONE GRISE Parmi les changements les plus importants, l'auto-risation de principe des ventes couplées. Le terme « vente couplée » recouvre de nombreuses réalités mais, le plus souvent, il désigne l’offre d’un produit, souvent à des conditions plus intéressantes, pour autant que le consommateur se porte également
acquéreur d’un autre produit. Celui qui renonce à l’achat de ce deuxième produit ne pourra pas acqué-rir le premier, ou devra payer un prix plus élevé. « Le progrès le plus important de la nouvelle loi est qu’elle sort enfi n le pays de la zone grise dans laquelle il se trouvait », poursuit notre interlocuteur. « Auparavant, la vente couplée n’était autorisée qu’à des conditions très strictes, ce qui a valu à la Belgique une condamnation en 2009 par la Cour européenne de Justice. Depuis cette date, un régime de tolérance était en vigueur : la loi restait d’application, mais les infractions n’étaient plus poursuivies. La nouvelle loi est désormais conforme aux règles européennes en la matière et le régime de l’interdiction de prin-cipe est devenu un régime d’autorisation de principe, moyennant quelques limitations.
PRATIQUES DU COMMERCE
La loi a changé !UNE NOUVELLE LOI REMPLACE DÉSORMAIS LA
CÉLÈBRE « LOI SUR LES PRATIQUES DU COMMERCE ».
SON OBJECTIF : MIEUX RENCONTRER LES RÉALITÉS
DE LA VIE ÉCONOMIQUE.
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Désormais, la vente couplée bénéfi cie d’un régime
d’autorisation de principe
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En matière d’étiquetage, la législation concerne à la fois
l’étiquette elle-même, le mode d’emploi et la preuve de
garantie. En clair, elle concerne tout ce qui se trouve sur l’em-
ballage ou à l’intérieur. Au cours des dernières années, les
règles en la matière ont changé.
QUELLE LANGUE ?
Avant, la règle était que tout devait être rédigé dans la langue
du territoire où le produit était mis en vente. Donc, en Wallonie,
tout devait être rédigé au minimum en français, en Flandre tout
devait être au minimum en néerlandais, et à Bruxelles dans les
deux langues. Sous l’impulsion des normes européennes et de
plusieurs décisions judiciaires, cette obligation a été assouplie.
Désormais, la communication doit avoir lieu dans une langue
« compréhensible par le consommateur », bien que « tenant
compte du territoire linguistique où les biens ou services (…)
sont proposés au consommateur ». Concrètement, qu’est-ce
que cela implique ? Une étiquette sur laquelle les informations
sont communiquées à l’aide de pictogrammes ou de symboles
et d’un texte rédigé dans un anglais simple ferait par exemple
parfaitement l’affaire. Mais proposer un produit avec une
étiquette en allemand et un mode d’emploi en italien reste évi-
demment interdit.
Comprendre les étiquettes
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UN GSM POUR 1 € ? « L’interdiction reste malgré tout de mise dans cer-tains cas », ajoute notre interlocuteur. « Plus préci-sément, elle s’applique lorsqu’au moins un élément de l’offre conjointe est un service fi nancier. Selon les termes de la loi, cela concerne tout service de nature bancaire ou en matière d’octroi de crédit, d’assu-rance, de pension individuelle, de placements et de paiements. » Prenons un exemple : la vente d’un GSM à 1 € à condition que l’acheteur prenne un abonne-ment et souscrive une assurance couvrant l’appareil. Coupler le GSM et l’abonnement est autorisé, mais y adjoindre l’assurance constitue un pas de trop.
UN ABONNEMENT DE QUATRE ANS ? « Tous les autres cas, s’ils sont en principe autorisés, restent cependant soumis à certaines limitations », enchaîne le juriste. « Ainsi, les pratiques déloyales restent interdites. On entend par exemple par là : offrir au client une chose qui soit de nature à modi-fi er son comportement normal d’achat. » Pour pour-suivre l’exemple du GSM, supposons qu’il soit offert à 1 € pour autant que le consommateur prenne un abonnement de deux ans. Rien d’extraordinaire. Par contre, ce sera tout à fait différent si l’abonnement engage le consommateur pour minimum quatre ans. Son besoin réel est un abonnement de deux ans, mais il altèrera son comportement pour profi ter de l’offre conjointe. Une telle offre conjointe est interdite.
LA CRAVATE, LA CHEMISE OU LES DEUX ? « Lorsqu’il est question d’offre conjointe, cette der-nière ne peut en outre pas être équivoque », insiste Antoon Schockaert. « Ce qui est proposé à l’acheteur potentiel doit être conforme à la réalité. » Prenons par exemple une offre où le consommateur peut acquérir un ensemble constitué d'une chemise et d'une cravate. Il est mentionné que la cravate seule coûte 75 € et la chemise 50 €, mais que l'achat ensemble ne revient qu'à 100 €. Cette offre est parfaitement légale, sauf s’il est impossible pour le consommateur d’acheter
séparément l’une des deux pièces. Autrement dit, si les deux vêtements sont toujours vendus comme un ensemble, mais que la formulation de l’offre incite le consommateur à penser qu’il est aussi possible de les acheter séparément.
PÉRIODE D’ATTENTE « Il n’y a pas de soldes sans période d’attente », rap-pelle notre interlocuteur. Tout comme les soldes sont soumises à certaines conditions, la période d’attente a ses propres règles. La nouvelle loi a par ailleurs subs-tantiellement modifi é les règles en la matière. La durée de la période d’attente a été raccourcie. Désormais, les périodes d’attente commencent le 6 décembre et le 6 juin. La date de fi n coïncide avec le début des soldes. Ces deux dates de début fi gurent dans la loi, mais cette formulation est quelque peu équivoque. En pratique, en effet, la période d’attente commence quelques jours auparavant. Pourquoi ? Un prix soldé est toujours fi xé par rapport à un prix de référence qui est le prix le plus bas pratiqué au cours du mois qui précède les soldes. Or, ce mois commencerait à courir avant le 6 juin ou le 6 décembre ? Lorsqu’une diminution de prix a lieu juste avant le 6 décembre, elle sera donc prise en compte comme prix de réfé-rence pour les soldes. Imaginez qu’un pantalon coûte 80 € le 4 décembre. La période d’attente commence le 6 décembre, et le prix est, pour l’occasion, ramené à
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Désormais, les annonces de réduction de prix sont soumi-
ses à plusieurs conditions de forme. Elles doivent ainsi
être claires et non équivoques. Cela signifi e que le consom-
mateur doit pouvoir calculer son avantage. La nouvelle
loi autorise à présent l’emploi, très répandu, de codes de
couleur pour indiquer les pourcentages de réduction. Bien
entendu, lorsqu’une réduction est proposée, il faut qu’elle
soit réelle, et le commerçant doit se référer au prix le plus
bas pratiqué le mois précédent l’octroi de la réduction.
EXEMPLE
Prenons une télévision qui coûte 1.000 € le 1er mars. Le
15 mars, le commerçant propose une réduction de 20 %, ce
qui amène le prix à 800 €. Dix jours plus tard, le 25 mars, il
veut encore faire un geste supplémentaire. Mais la nouvelle
réduction devra être calculée en faisant référence au prix
le plus bas pratiqué entre le 24 février et le 24 mars, soit
800 € et non 1.000 €. Enfi n, chaque annonce de réduction
de prix doit mentionner clairement la date de début de
l’offre. De plus, cette réduction doit être accordée pendant
au minimum un jour et au maximum un mois.
Une réduction sur la réduction ?
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100 €. Cela permettra de le vendre à 60 € pendant les soldes en annonçant une réduction de 40 %, ce qui est beaucoup plus attirant que -25 %. À moins que … si la période des soldes débute le 3 janvier, alors la période de référence – le mois précédent les soldes – ne démarre pas le 6 décembre, mais bien le 2 décembre.
VENTE ANNULÉEQuelques dispositions visent spécifi quement le com-merce sur internet. Auparavant, un consommateur qui achetait un bien ou un service à distance avait la pos-sibilité de renoncer à son achat sans se justifi er dans les sept jours ouvrables qui suivaient cet achat. Le commerçant n’avait quant à lui pas le droit d’exiger le moindre acompte ou le moindre paiement au cours de cette période de sept jours. « Avec la nouvelle loi, ces règles ont été adaptées en faveur du vendeur », expli-que Antoon Schockaert. « En effet, bien que le délai de renonciation ait été porté à quatorze jours, le vendeur peut désormais exiger, durant cette période, le paie-ment d’un acompte, ou même de la totalité du prix. »
RETOUR DU PRODUITLa seule déception est que cette nouvelle loi ne règle toujours pas le problème du retour des biens. Supposons qu’un consommateur ne soit pas satisfait du produit qu’il a reçu. De combien de temps dis-pose-t-il pour le renvoyer ? « La loi ne règle pas ce problème », répond notre expert. « Donc, il faut se
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référer aux conditions générales de vente. Si elles ne prévoient rien, le vendeur n’a pas d’autre choix que d’attendre que l’acheteur veuille bien renvoyer le bien. Mieux vaut donc assurer ses arrières. Il sera par exemple utile de mentionner que les biens d’une certaine valeur doivent être renvoyés par recom-mandé voire, pour les plus coûteux, via une société de transport. Logique : il serait trop risqué d’envoyer une montre de plusieurs centaines d’euros par cour-rier ordinaire. »
VEUILLEZ COCHER LA CASEEnfi n, il n’est pas rare qu’un consommateur se voie proposer d’autres produits ou services lorsqu’il procède à un achat sur internet. Par exemple, lors de la réservation d’un voyage, il a la plupart du temps la possibilité de souscrire une assurance complémen-taire. Jusqu’ici, la petite case à cocher pour bénéfi cier de ce produit supplémentaire était automatiquement cochée. L’acheteur devait donc annuler ce choix pré-défi ni sous peine d’acheter automatiquement le billet et l’assurance. Ces pratiques sont désormais inter-dites. Un site commercial peut proposer des extras, mais c’est au consommateur que doit revenir le choix : la case à cocher doit être vide par défaut.
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SI UN PRODUIT COMMANDÉ SUR INTERNET NE CONVIENT
PAS AU CONSOMMATEUR, CE DERNIER DISPOSE DÉSORMAIS
DE QUATORZE JOURS POUR RENONCER À SON ACHAT.
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Afi n de calculer au mieux l’impôt, l’Adminis-tration doit procéder à un certain nombre de vérifi cations et de contrôles destinés à détecter des erreurs ou des omissions
éventuelles dans la déclaration. Certaines erreurs sont corrigées automatiquement par l'administra-tion fi scale sur base des données en sa possession. Dans d'autres cas, elle sera amenée à demander aux contribuables, personnes physiques ou socié-tés, des renseignements complémentaires. Si la procédure de vérifi cation requiert une visite dans les locaux de l’entreprise, l’administration fi scale doit l’en avertir un mois à l’avance. Si nécessaire, le contri-buable peut aussi obtenir un délai supplémentaire en
formulant sa demande par écrit. Pour s’épargner les mauvaises surprises et les complications en cours de contrôle, le dirigeant de l’entreprise ou son direc-teur fi nancier ont tout intérêt à profi ter de ce délai pour se préparer. Voici quelques conseils utiles pour « réussir » son contrôle fi scal.
SE FAIRE ACCOMPAGNER La loi prévoit que le contribuable a toujours la possi-bilité de se faire représenter par un tiers auprès du fi sc. Si la présence du dirigeant de l’entreprise peut être nécessaire pour faciliter la transaction ou négo-cier un accord, et même s’il s’estime de taille à faire face, il a toutefois intérêt à se faire assister par son comptable ou son expert fi scal. « Mon conseil est de ne pas affronter seul, en direct, le contrôleur, notam-ment pour un dirigeant d’entreprise. Car celui-ci est censé connaître son entreprise et il pourra diffi cile-ment se dérober si on lui pose des questions embar-rassantes ou nécessitant un temps de réfl exion »,
FISCALITÉ ET PATRIMOINE
SI VOTRE ENTREPRISE FAIT L’OBJET D’UN CONTRÔLE, PROFITEZ DU DÉLAI QUI
VOUS EST ACCORDÉ POUR VOUS PRÉPARER. L’IMPROVISATION OU UN EXCÈS DE
CONFIANCE POURRAIT EN EFFET TRANSFORMER UN EXERCICE ANODIN EN
CAUCHEMAR FISCAL.
Avant de signer quoi que ce soit, parlez-en à votre expert-comptable
ou à votre avocat
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CONTRÔLE FISCAL
Mettez toutes les chances de votre côté
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L’échange d’informations fi scales entre différen-
tes administrations est prévu par la loi. Ainsi,
par exemple, l’administration de la TVA peut com-
muniquer des informations au service en charge de
l’Impôt des Sociétés. Celui-ci peut aussi recevoir
des données de l’administration de l’Enregistrement.
Tout cela est légal et parfaitement organisé. Exemple
concret d’un échange d’informations entre adminis-
trations : si un agent des douanes fouille un véhicule
et retrouve un extrait de compte luxembourgeois,
il peut le communiquer au contrôleur IPP qui pour-
suivra des investigations sur l’existence de revenus
mobiliers étrangers non déclarés.
Par ailleurs, avec l’informatisation croissante des
administrations, les échanges de données avec les
administrations fi scales d’autres pays sont éga-
lement facilités. L’échange d’informations avec la
France, notamment, serait ainsi particulièrement
performant.
L’échange d’informations entre administrations est-il légal ?
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explique Maître Sophie Vanhaelst, avocate fi scaliste au cabinet Philippe & Partners. L’expert-comptable ou le fi scaliste permettront de mieux baliser, contrô-ler les questions posées et les réponses formulées.
PRÉPARER SES DOCUMENTS Lorsqu’il annonce sa visite, le contrôleur précise généralement les pièces qu’il entend consulter. En principe, il peut demander tout ce qui permet la détermination des revenus imposables, à l’excep-tion des documents privés. Le délai avant la visite laisse au dirigeant le temps nécessaire pour vérifi er les documents que l’administration fi scale pourrait vouloir consulter et, le cas échéant, préparer des justifi cations aux erreurs ou aux incohérences qu’il aurait repérées. « Il peut être utile aussi de faire examiner ces documents par son expert-comptable ou son avocat pour pouvoir mieux anticiper les diffi -cultés éventuelles et se préparer à adopter l’attitude adéquate », précise Maître Vanhaelst.
NE PAS EN DIRE TROP Un dirigeant d’entreprise, mais aussi tout contri-buable confronté à un contrôle fi scal, se sent souvent obligé d’en dire beaucoup plus que ce qu’on lui demande. Même si l’intention est louable, il est inutile, voire dangereux, de fournir des explications détaillées sur des questions qui ne sont parfois même pas encore formulées par le contrôleur.
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LE DIRIGEANT N’EST PAS OBLIGÉ D’AFFRONTER SEUL LE
CONTRÔLEUR FISCAL : IL PEUT SE FAIRE REPRÉSENTER OU
ASSISTER PAR SON COMPTABLE OU SON EXPERT FISCAL.
Cantonnez-vous autant que possible à des répon-ses fermées (oui ou non) qui n’appelleront pas une nouvelle question. Surtout, évitez d’anticiper les questions du contrôleur: mieux vaut le « laisser venir ». Imaginons un contribuable interrogé sur l’acquisition d’un bien immeuble. La réponse fermée idéale serait du style: « oui, j’ai acheté ce bien immeuble en 2010 ». C’est une réponse beau-coup moins « dangereuse » qu’une réponse ouverte comme « Oui, j’ai acheté ce bien immeuble en 2010 au moyen d’un crédit soucrit en 2008. Ce crédit m’a d’ailleurs aussi permis d’acheter un autre bien revendu entretemps après y avoir fait d’importants travaux de rénovation au moyen de fonds donnés par mes parents, etc. ».
NE PAS ACCEPTER UN CONTRÔLE INOPINÉ Un contrôle fi scal doit normalement être annoncé un mois à l’avance. Toutefois, certains contrôleurs, notamment à l’Inspection Spéciale des Impôts, ont parfois tendance à se présenter sans prévenir. « Ma recommandation à ce sujet est de ne pas se sentir obligé de recevoir l’agent du fi sc qui se présente à l’im-proviste », déclare Sophie Vanhaelst. « Éconduisez-le poliment en lui indiquant que toutes les questions comptables et fi scales sont gérées par votre expert comptable et que vous êtes pressé… » Sachez cepen-dant qu‘un agent du fi sc muni de sa commission (une carte mentionnant son nom, son grade et son service) peut accéder sans préavis particulier à des locaux où sont exercées des activités génératrices de revenus. Ceci concerne généralement les commerçants : fl eu-ristes, restaurateurs …
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NE PAS SE LAISSER ENTRAÎNER DANS UN SCÉNARIO IMPOSÉ
Un contrôle est généralement initié par une demande de renseignements de la part de l’administration fi scale. Le contribuable a un mois pour répondre. Si le contrôleur n’est pas d’accord avec la justifi cation, il envoie un avis de rectifi cation vis-à-vis duquel le contribuable a à nouveau un délai d’un mois pour répondre. Toute cette procédure se fait normalement par écrit. Toutefois, dans certains cas, le contrô-leur préfère convoquer directement le contribuable pour lui présenter une proposition d’accord et l’invi-ter à la signer. « Il faut à tout prix éviter ce genre de schéma car c’est se risquer à signer sous pression et sans délai de réfl exion », prévient Maître Vanhaelst. « Quand le dossier dérape de la sorte, que le contrô-leur ne fait rien par écrit, vous convoque, voire use de la menace, faites intervenir votre avocat pour vous assurer que les choses se déroulent conformément à la loi. »
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Avec un budget de l’État aux abois, le fi sc risque de mener des contrôles plus fréquents. Faut-il pour
autant craindre d’être davantage contrôlé ? De nos jours, un programme de datamining sélec-
tionne, en fonction de divers indicateurs, les dossiers où il pourrait y avoir quelque chose à glaner.
Le bureau de contrôle local peut aussi choisir de vérifi er certains dossiers. Enfi n, il existe aussi des
actions décidées au niveau national, visant par exemple un secteur particulier.
Voici quelques paramètres pris en compte par l’administration fi scale :
■ l’entreprise n’a pas encore été contrôlée ou n’a plus été contrôlée depuis longtemps ;
■ l’entreprise fait partie d’un secteur réputé « délicat » (commerce de détail, horeca, véhicules d’oc-
casion, compagnies de taxis, centres d’appels, etc.) ;
■ la déclaration d’impôts comporte d’importantes modifi cations par rapport à l’année antérieure ;
■ les déclarations à la TVA et la déclaration d’impôts directs ne concordent pas ;
■ certains frais (frais de voiture, frais de représentation, cadeaux d’affaires, etc.) paraissent
exagérés ;
■ l’entreprise a enregistré une année de pertes ;
■ l’entreprise est impliquée dans un dossier pénal ;
■ un nouvel administrateur a été nommé à la tête de l’entreprise ;
■ l’entreprise a changé de siège social.
Comment éviter un contrôle (supplémentaire) ?
NE RIEN SIGNER TROP VITE Ce conseil vaut surtout pour les PV d’audition, qui vous sont parfois présentés à la signature comme une « simple » relation des questions qui vous ont été posées et de vos réponses. Une fois un tel docu-ment signé, il est diffi cile, par la suite, de « rattraper le coup ». « Avant de signer quoi que ce soit, par-lez-en à votre expert-comptable ou à votre avocat », conseille Sophie Vanhaelst.
NE PAS SOLLICITERPRÉMATURÉMENT SON AVOCAT
Impliquer son avocat dès le début de la procédure n’a souvent guère de sens et risque de rendre la situa-tion inutilement tendue. L’avocat ne pourra en effet intervenir effi cacement que si le dossier soulève des questions litigieuses sur le plan légal. Enfi n, que faire si un élément suspect est identifi é par le contrôleur ? « Si le contrôleur rencontre un élément qui n’est pas conforme, il peut proposer une rectifi cation. À ce stade, le contribuable peut décider soit de poursuivre la contestation, soit de tenter de trouver un accord », précise Sophie Vanhaelst. Si le contribuable refuse la proposition, le dossier entre alors dans une phase de « contentieux ». L’avocat peut intervenir dès l’avis de rectifi cation pour évaluer quelles sont les chances d’obtenir gain de cause.
Impliquer son avocat dès le début de la procédure risque de rendre la situation inutilement tendue
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Rendez-vous sur le site web de CanalZ pour vision-
ner les capsules de présentation des entreprises
sélectionnées.
www.canalz.be. Cliquez sur « Trends Business Tour ».
Des capsules vidéo des entreprises sélectionnées
LES TROIS LAURÉATS DE LA SOIRÉE BRUXELLOISE, ENTOURÉS PAR
ANTON JANSSENS, HEAD MIDCORPORATES & INSTITUTIONALS
DU BUSINESS CENTRE ING BRUXELLES SUD, ET BART CHRISTIAENS,
DIRECTEUR DE ROULARTA PROFESSIONAL.
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Cet automne, la toute première édition du Trends Business Tour a fait escale dans nos dix provinces et à Bruxelles. La rédac-tion du magazine Trends-Tendances y a
sélectionné trois entreprises modèles sur le plan du management durable, de l’innovation et de l’ex-portation (voir encadré). Les entreprises ayant fait preuve d’excellence dans ces domaines ont été présentées au cours d’une soirée par le biais d’une petite capsule vidéo et d’un entretien avec le chef de l’entreprise. Chacun a eu l’occasion lors de la réception qui a suivi l’événement d’échanger ses impressions avec d’autres entrepreneurs de la pro-vince. Plus d’une centaine d’entrepreneurs s’étaient inscrits à chaque halte du Trends Business Tour : un beau résultat pour cette première édition.
SPONSOR PRINCIPAL DU TRENDS BUSINESS TOUR En tant que sponsor principal du Trends Business Tour, ING soutient les entreprises qui attachent une grande importance à l’innovation, au management durable et à l’exportation. « ING entend être présente
pour les entreprises belges et les soutenir dans leurs activités actuelles », explique Bernard Janssen, Business Development Manager Midcorporates & Institutionals. « L’innovation, le management durable et l’exportation sont des armes redoutables à la fois pour affronter la crise récente et pour se dévelop-per avec succès dans le futur. Ce sont en outre trois valeurs que la banque tient en haute estime. »
ESCALE À BRUXELLES Le 9 novembre dernier, le Trends Business Tour tenait à Bruxelles son unique session bilingue, comme l'a souligné en préambule et avec humour Kevin Van Nuffel, le modérateur de la soirée. Anton Janssens, Head Midcorporates & Institutionals du Business Centre ING Bruxelles Sud, a énuméré pour sa part trois enjeux auxquels la Région de Bruxelles-Capitale va être confrontée de manière croissante : l’enseignement, principal remède contre le chômage, particulièrement dans les métiers de l’innovation ;
LE TRENDS BUSINESS TOUR A MIS À
L’HONNEUR TROIS ENTREPRISES DANS
CHAQUE PROVINCE. LE SOUTIEN D’ING
À CET ÉVÉNEMENT S’INSCRIT DANS SA
VOLONTÉ D’INSPIRER LES ENTRE-
PRENEURS DANS LE DOMAINE DE
L’INNOVATION, DE L’EXPORTATION ET
DU MANAGEMENT DURABLE.
TRENDS BUSINESS TOUR
Innovantes, tournées vers l’exportation et durables !
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Management
durable
Exportation Innovation
Anvers Het
Havenbedrijf
(gestion
du port
d’Anvers)
Van Hool
(constructeur
d’autobus,
de cars et
de véhicules
industriels)
Fill-Pack
(machines à
remplir et à
emballer)
Bruxelles Famous
Clothes
(ventes pri-
vées exclu-
sives dans le
secteur de la
mode)
nWave
Studios
(production
et distribu-
tion de fi lms
3D)
Ogone
(traitement
des paie-
ments en
ligne)
Hainaut Briqueteries
de
Ploegsteert
(réserve
naturelle)
Saluc
(boules de
billard)
I-Movix
(ralentis
extrêmes)
Limbourg ANL Plastics
(emballages
en plastique)
Jaga
(radiateurs)
Race
Productions
NV (Ridley
- fabricant
de vélos et
de pièces de
vélo)
Liège Eryplast
(palettes en
plastique
recyclé)
Carat
Duchatelet
(blindage de
véhicules)
Pharafl ex
(travaux
d’étanchéité
en
polyuréthane)
Namur/
Luxembourg
Fytofend
(protection
naturelle des
plantes)
Waltec
Biometrics
(biométrie)
Ice Watch
(montres)
Flandre
orientale
Bostoen
(entreprise
de
construction)
Vital
(nougat)
Gatewing
(avions sans
pilote)
Brabant
fl amand
Acco
(imprimerie
et maison
d’édition)
Stageco
Belgium
(techniques
d’image,
de son et
d’éclairage)
Waterleau
(entreprise
de technolo-
gie environ-
nementale)
Brabant
wallon
Realco
(biotech-
nologie
écologique)
FIB Belgium
(fours
industriels)
eWON
(routeurs
industriels)
Flandre
occidentale
Geldof
(integra-
ted steel
solutions)
Pidy
(secteur
alimentaire)
Vulkoprin
(roues à
haute charge
industrielles)
Pour de plus amples informations sur le Trends Business
Tour surfez sur www.trends.be/fr/businesstour
Les 30 entreprises sélectionnées
BRUNO BRUSSELMANS, DIRECTEUR MARKETING D'OGONE (À DROITE),
RÉPOND AUX QUESTIONS DU MODÉRATEUR KEVIN VAN NUFFEL.
ERIC DILLENS, PRÉSIDENT DE NWAVE STUDIOS ET ANTON JANSSENS,
HEAD MIDCORPORATES & INSTITUTIONALS DU BUSINESS CENTRE
ING BRUXELLES SUD.
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la mobilité, indispensable qualité d’une région « durable » et enfi n la présence européenne, facteur essentiel d’attractivité, générant à elle seule près de 100.000 emplois directs et indirects.
PARCOURS REMARQUABLES Chacune des trois entreprises distinguées a ensuite fait l’objet d’un court fi lm réalisé par les équipes de CanalZ, partenaire de l’événement, avant de laisser chaque entrepreneur se prêter au jeu des questions/réponses. Bruno Brusselmans, directeur marke-ting d’Ogone, a défendu l’importance de l’innovation permanente, indispensable dans son secteur, celui des paiements en ligne sécurisés au service de l’e-commerce. Créée en 1996, alors qu’Internet en était encore à ses balbutiements, la société, leader en Belgique et aux Pays-Bas, est aujourd’hui pré-sente dans six pays européens, où elle offre ses ser-vices à quelque 25.000 « e-shops ».
LUNETTES 3D ET RUCHES SUR LE TOIT Eric Dillens, Président de nWave Studios, l’un des pion-niers du cinéma 3D, a expliqué pourquoi son entreprise méritait le prix de l’export : 95 % de son chiffre d’af-faires se réalise en effet hors de nos frontières, que ce soit pour les fi lms 3D pour parcs d’attractions et écrans IMAX, dont l’entreprise forestoise est l’un des leaders mondiaux, ou pour ses longs métrages, dont le dernier, « Le Voyage Extraordinaire de Samy », a déjà attiré plus d’1,3 million de spectateurs rien qu’en France. Enfi n, Augustin Wigny, fondateur des magasins Caméléon (prix du management durable), a étonné le public par la description de son comptoir de vente privée de 8.000 m2, véritable « prouesse de bon sens », baigné de lumière naturelle, fonctionnant sans airco... mais accueillant ruches et moutons sur sa toiture verte ! Le miel sera prochainement mis en vente ...
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