le matin (paris. 1884)kegresse.dk/assets/le_matin_1922_12_19_p3.pdf · 2020. 8. 5. ·...

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5TÏÏÏÏ -du matin [^M^matmj ^AMÉRIQUE ET LES RÉPARATIONS M. Morgan déclare qu'aucun I emprunt n'est possible avant que les alliés aient réglé le problème ê ,,[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER] LONDRES. 18 décembre. D'après un télé- gramme de New-York reçu à la lin de la soirée, M. J. Pierpont Morçjan vient de faire une déclaration dans laquelle il dit qu'il sera impossible de consentir le moindre emprunt à l'Allemagne avant que les alliés et ce der- nier pays n'aient réglé eux-mêmes la ques- t lion des réparations. Le gouvernement ne participera officiellement à aucun emprunt' New-York, 18 décembre. M. Hughes décrit bien l'état d'esprit de Washington quand il dit que le gouvernement améri- cain ne fait qu'entrer dans une longue pé- riode de négociations délicates. Les câblogrammes reçus ici de Paris, Berlin et Londres, montrent que les Euro- péens ont donné libre cours leur imagi- nation en ce qui concerne le problème fi- nancier et qu'ils sont arrivés à toutes sor- tes.-de conclusions exagérées. Par contre, on.peut dire que les discus- sions de ces jours derniers ont fait beau- coup de bien, car si les Américains ne veulent pas que leur pays soit entraîné dans les affaires du vieux continent, ils se ren- dent aujourd'hui compte mieux que ja- mais auparavant que le monde est, au point de vue. économique, une unité et que les Etats-Unis doivent accepter leur part de la responsabilité universelle. Pas même le sénateur Borah et son « grou- ne irréconciliable » ne peuvent ôter à l'opi- nion publique cette conviction. Si la vérité était connue tout entière, MM. Harding et Hughes se réjouiraient probablement de l'efficacité de la campagne menée dans le but d'instruire le public. M. Cuno et le gouvernement de Berlin semblent s'imaginer qu'ils vont obtenir di- rectement de la trésorerie américaine un très gros emprunt, en quoi ils se font des illu- sions. Le, gouvernement des Etats-Unis cherche à se faire rembourser ses dettes étrangè- res, et non pas à en ajouter une nouvelle à une liste déjà trop longue. Si l'on en croit le New Yprk Times l'ad- ministration n'a pas d'argent prêter et elle ne le ferait pas, même si elle en avait. Il s'ensuit donc que si les Etats-Unis par- ticipent au lancement d'un emprunt en fa- veur de l'Allemagne, ce sera d'une manière toute privée. (Daily Telegraph.) Un avertissement de Washington aux chancelleries européennes LONDRES, 18 décembre. On mande de Washington en date d'aujourd'hui De source autorisée on annonce que l'ad- ministration américaine a été obligée de mettre en-garde les chancelleries européen- nes et lès a prévenues qu'elles ne doivent '* ministrent les panacées de tous les maux j du vieux mande. (Matin-) .a i M, Harvey est souffrant LONDRES, 18 décembre. NI. Harvey, am- bassadeur ces Etats-Unis à Londres, est souffrant. Ses médecins lui ont conseillé de ne pas recevoir de visites pour qu'il lui soit possible de se rétablir d'ici samedi, jour il doit s'embarquer pour l'Améri- que. (Chicano Tribune.) Les Allemands ne comptent guère sur une aide immédiate de l'Amérique BERLIN. 18 décembre. L'enthousiasme soulevé .dans les milieux politiques alle- mands par la nouvelle relative à l'emprunt américain s'est un peu apaisé depuis que le département dlEtat de Washington a fait savoir liar un communiqué que la presse avait tendance à exagérer l'importance de J: l'intervention financière des Etats-Unis. On ne croit plus ici que cette intervention puisse se produire à bref délai, car le pré- sident Harding ne saurait évidemment se dispenser de consulter la France et la Grande-Bretagne avant de proposer la so- lution du problème des réparations. A la 'Wilhelmstrasse, on pense que le gou- vernement américain n'accordera pas au (•Reich. son concours financier mais se bor- vnera à donner son assentiment à un em- prunt privé, et l'on estime que l'interven- 'ion américaine ne prendra pas de forme oncrète avant le printemps prochain, J'une part parce que les 'pourparlers du -gouvernement de Washington avec les al- liés demanderont du temps, d'autre part parce que Wall Street ne consentira pas à émettre un emprunt avant que le mark soit stabilisé. (Matin.) Le dollar remonte à Berlin BERLIN, 18 décembre. Le mouvement de 1; la Bourse de Berlin a apporté aujourd'hui une certaine surprise dans les milieux fi- nanciers. Le dollar, qui se négociait ce ma- tin un peu au-dessus de 5.000, s'est élevé de plus de 1.000 points cet après-midi, at- teignant à 15 heures la cote 6.354. Cette nouvelle hausse du dollar donnerait lieu de penser que le monde des affaires en- visage avec scepticisme l'intervention amé- ricaine. {Matin.) On vendait à Londres du cacao à l'arsenic Londres, 18 décembre. Vif émoi à Lon- dites. Après l'envoi de chocolats empoison- nés au préfet de police- tït au ministre de ^l'intérieur, voici qu'on ya découvert, en "vente au public, du cacao contenant de l'ar- senic, fabriqué par une des firmes les plus éputées du Royaume-Uni. C'est à la cour policière de Richmond, de- ant laquelle un procès était-intenté par conseil municipal de Surrey aux repré- ot-ntants de la fabrique de cacao, que l'af- faire s'est ébruitée. Les chimist.es de la firmfv qui ne pou- vaient tout d'abord s'expliquer la présence du poison, découvrirent que l'arsenic, la dose de 1,24 milligramme par livre de ca- cao, provenait de l'hydrate de' potassium dont on se servait en petites quantités pour prendre le cacao plus digestif. Cette potasse caustique avait, pour la première fois, été achetée à l'étranger par les fabricants. Après témoignage des experts, les magis- trats, jugeant que les fabricants avaient été asseu punis de leur négligence, ne lenr infligèrent que des amendes nominales, in- dulgence que le publie, maintenant complè- tement rassuré, ne songe pas à critiquer. UN VOL AUDACIEUX EN AMÉRIQUE Londres, 18 décembre. Une -dépêche de !No\v-York dit que, d'après des nouvelles reçues de Denver, Sept bandits armés et masqués ont arrêté en pleine rué plusieurs 'automobiles de la Fédéral Réserve Bank a( se sont emparés de sacs d'or contenant ^00.000 dollars, après avoir blessé griëve- nent deux chauffeurs et un agent chargé le surveiller le transport de l'argent. ;•"»• {Matin.) POUR LA RHÉNANIE INDÉPENDANTE Dans une grande réunion les francs-Rhénans adjurent l'Entente dé ne pas les livrer àla Prusse [DE NOTRE correspondant partic.ui.ier1 Bruxelles, 18 décembre. Une mani- festation émouvante a eu lieu dimanche à _Bonn, dans la grande salle du Koelnerliof, décorée aux couleurs alliées. 1.560 délégués des diverses fractions du parti républicain rhénan, représentant 860 communes réparties depuis Clèves jus- qu'au Palatinat, sont venus affirmer leur volonté inébranlable de se libérer de la Prusse. Toutes les classes de la population s'y trouvaient représentées. Après un salut aux délégués étrangers, venus en grand nombre, et parmi lesquels on remarque l'amiral de Gouy, NI. Trier, secrétaire général du parti républicain rhénan, donne la parole à M. Smeets, sa- lué par une ovation chaleureuse dès qu'il monte à la tribune. Brutalement, il pénètre dans le sujet Nous sommes ici; dit-il, pour prolester contre l'esclavage en lequel notts, tient la Pousse depuis plus d'un siècle. Nous sommes ici pour protester contre le traité de 1815 qui a disposé de nous sans, nous consulter. et a fait violence au sentiment de la population. Jamais nous né ratifierons cet abus de la force, et ceux qui élèvent ici des protestations contre un mouvement sépara- tiste ne sont pas des Rhénans, mais bien des Prussiens importés pour nous dominer et nous exploiter. Nous ne comprenons pas, poursuit M. Smeets, la faiblesse de l'Entente en présence des manoeuvres de Berlin Ne voit-elle donc pas que toutes les mesures que soumet à la haute-commission le haut-commissaire du Reich n'ont pour objet que de soulever les populations rhénanes contre les alliés Et cependant, sommes-nous les enlfemis, nous qui voulons l'exécution du traité de Ver- sailles, parce qu'il est exécutable et que signé, il doit être exécuté ? Ou bien les Prussiens sont-ils les ennemis, eux qui se dérobent sans cesse à leurs obligations ? Sommes-nous les ennemis, alors que nos poitrines sont prêtes pour la défense de la France et de la Belgi- que, ou bien l'ennemi est-il le reste de l'Alle- magne qui s'allie aux Russes pour la pro- chaine revanche 7 Dans un appel pathétique, NI Smeets adjure les autorités alliées de ne pas s'op- poser. aux aspirations du peuple rhénan. Il rappelle les efforts faits par la Prusse pour étouffer, sans y être jamais parvenue, la culture des provinces du Rhin, si dif- férente de celle des marches du Brande- bourg. Il souligne la résistance morale op- posée par les habitants aux tentatives de germanisation poussées à outrance par les fonctionnaires de Berlin, et avertit le mon- de que la paix ne régnern jamais tant qu'un Etat tampon ne sera pas en mesure d'ar- rêter sur le Rhin la volonté d'agression et le rêve d'hégémonie de la Prusse. Et après avoir lavé la France et la Bel- gique de l'accusation de vouloir annexer t6t ou tard ces provinces occupées, après avoir anéanti la légende sur lès atrocités belges en 1914, M. Snaeets réclame de l'as- sistance, debout, mains levées, le serment ne jamais se reposer et de toujours combattre tant que ln Rhénanie ne sera pas devenue un Etxt libre franc. En résumé, les Francs-Rhénans deman- dent que les fonctionnaires prussiens soient expulsés des territoires occupés par les al- liés et remplacés par des Rhénans qu'il soit créé une monnaie rhénane équivalant au franc, en remplacement du mark alle- mand, et enfin l'ouverture des frontières de la Rhénanie vers l'ouest. Le salut pour l'Europe, conclut M. Smeets. c'est la création d'une république rhénane qui empêchera une nouvelle invasion, de la France et de la Belgique par les Prussiens unis aux Russes. Divers orateurs rhénans ont. pris la pa- role pour défendre le môme programme et l'assemblée Il. été levée au milieu du plus grand enthousiaste. Après le désastre grec d'Asie-Mineure Le"Daily Herald "demande qu'on enquête sur la culpabilité de M. Lloyd George Londhes, 18 décembre. Le Daily Herald commente les documents publiés par ie Daily Express et d'où il ressort jusqu'à l'évidence que M. Lloyd George conseilla, le 2 septembre dernier, au gouvernement grec, qui désirait demander l'armistice de- vant la situation intenable de l'armé» iiel- lénique en Asie-Mineure, de n'en rien faire et d'éviter l'erreur des Allemands en novembre 1918, c'est-à-dire de conclure un ur'mistice aux termes avilissants, dans un moment de panique n. Le Daily Herald écrit « Un certain nombre de politiciens ci de soldats ont été fusillés pourt avoir contri- bué à provoquer ce désastre. N.'y aura-t-il pas une enquête pour examiner la culpa- bilité du plus grand criminel d'entre eux Pourquoi M. Lloyd George a-t-il rejeté tous ies avis et enlevé l'affaire des mains du Foreign Office ? Pourquoi était-il tellement désireux de voir las Grecs continuer à com- » On doit instituer une enquête complété sur tous tes détails de cette affaire. Rien, si ce n'est cela; ne peut satisfaire l'opinion publique. *?ne marque honteuse est sur nous. Nous devons montrer que nous ne sommes pas toas dignes de blâme. ' (Radio.) Les Etafs.Unis etle désarmement naval Washington, 18 décembre. La Cham- bre des .rejxréserilants ,a adopté le projet de loi de créÛils de la marine. La Chambre a également approuvé la demande faite dans .le rapport du comité des crédits suivant laquelle le président des Etats-Unis devra ouvrir des négocia- tions avec la Grande-Bretagne, la France, l'Ilalie^et le Japon pour la conclusion d'un- accord qui limiterait la construction de tous les types d'engins de guerre, de sur- face ou submersibles, d'un tonnage de 10.000 tonneaux et inférieur à ce tonnage et de toutes les catégories d'engins de guerre de l'armée et de la marine. (Havas.) NOUVELLES EN 77?b/S LIGNES Angora La grande AS6emblée décide d'avouer provisoirement une somme de 36.000 livres turques par mois au nouveau khalife. (Havas.) Christiania L'université norvégienne a céié- bré hier le centenaire de l'asteur. devant une joule enthousiaste et la légation française. (Havas.) Londres M. Staniiey Baldwin déclare qu'il s'embarquera le 27 décembre pour l'Amérique, il discutena la consolidation de la detie anglalse.H. Londres Le colonel John Gretton succéderait à sir George Younger, comme président de l'organi- sation du parti unioniste. {Matin.) Londres La Fédération des industries britan- niques soumet an gouvernement les réformes sus- ceptibles de rendre à l'Angleterre sa prospérité. (M.) Londres De Dublin. Les communications té- légraphiques avec Cork. Llmerik, Waterford sont interrompues. Dublin est isolée du sud de l'lrlande. Rome Au séminaire français, en présence des nouveaux cardinaux, SI. Jonnart a inauguré Je mo- nument aux séminaristes tués 4 l'ennemi. (Matin.) LE PROBLEME DES DETROITS Russes et Turcs ont présente des contre-projets qui modifient essentiellement les propositions 'des alliés [de NOTRE correspondant particulier] Lausanne, 18 décembre. Alors qu'on espérait pour aujourd'hui un accord dans la question des Détroits, on parait, au con- traire, aussi éloigné d'une conclusion qu'au premier jour du débat. Tandis que M. Barrère, dans un discours d'une luminosité, éclatante, soumettant à la première commission le projet revu par les experts, disait Les principes géné- raux dont ils se. sont inspirés dans leur rédaction sont Il de faire oeuvre de paix u, et terminait en formulant l'espoir que l'ac- cord se ferait aujourd'hui pour le règle- ment du régime des Détroits en collabora- tion avec Ismet pacha, la délégation tur- que a déposé un contre-projet, qui n'a point causé une grande surprise, car on s'y atten- dait, mais la surprise a été générale c'est lorsque la délégation soviétique suren- chérissant a déposé à son tour un contre- projet. Les réserves faites par la délégation tur- que ont pour principal but d'obtenir la ga- rantie qu'à part la démilitarisation des Dé- troits, aucune restriction- ne sera imposée aux forces navales et militaires de la Tur- quie. En ce qui concerne l'armée, l'intention des alliés était de fixer simplement le contin- gent qui pourrait être stationné en Europe, mais pour la marine, l'Angleterre a des de- mandes strictes. Quant aux modifications proprement dites que les Turcs exigent dans le projet des alliés, elles aboutissent à lais- ser ii la Turquie dans la mer de Marmara la plénitude de son droit de défense. Cette attitude des Turcs est d'autant moins compréhensible que le projet revisé qui était soumis à la séance d'aujourd'hui, avait été rédigé en. accord complet et avec la collaboration des experts d'Angora. L'attitude de la délégation russe a été vio- lente. M. Tchitcherine a accusé les alliés en propres termes d'attirer les Turcs par des satisfactions illusoires et il a défini la So- ciété des nations en l'appelant une impuis- sance organisée. Toutefois, le gouvernement français, d'après les nouvelles qui lui étaient parvenues, ne supposait pas hier soir que les objections turques ou les manoeuvres russes puissent avoir pour résultat de faiw échouer l'entente sur le régime des Détroits. Lord Curzon a cependant fait observer à juste titre à M. Tchitcherine que depuis trois semaines qu'il est à Lausanne il aurait pu ne pas attendra le dernier jour pour annoncer qu'il avait un projet à soumettre à la conférence. Toute la question des Détroits sera re- prise demain matin, & 11 heures, La S.D.N. et les droits d'auteur GENÈVE, 18 décembre. La sous-commis- sion établie par la Société des nations pour étudier les problèmes de la coopération in- tellectuelle a tenu hier ses deux premières séances sous la présidence de M. Bergson. La discussion a porté sur l'extension des droits d'auteur au domaine scientifique. La sous-commission siégera jusqu'à la fin de la semaine. (Matin.) L'état de siège est proclamé à Varsovie VARSOVIE, 18 décembre. Le conseil des ministres a décidé la proclamation de l'état de siège sur le territoire de la ville de Var- sovie à dater d'aujourd'hui. Le général Sikorski, président du conseil et ministre de l'intérieur, a relevé de leurs fonctions plusieurs hauts fonctionnaires de la police, notamment le directeur du dépar- tement de la sûreté. La dépouille du président Narutowicz sera., transférée mardi du château du Belvédère au château royal, où elle restera exposée trois jours. La date des obsèques n'est pas encore fixée. (Bavas.) Les officiers porteront le deuil durant six semaines Varsovie, 18 décembre. A la suite de l'assassinat de M. Narutowicz, président de la République polonaise, le ministre de. la guerre a prescrit aux officicrs de porter le deuil durant six semaines. (Radio.) DU DESERT Le départ d'Ouargla de la caravane automobile fut salué par une course de méhara ,:1[DE rNOrRE.^CORRESPONDANT PARTICULIER! Ouakgla, 18 décembre. Par Ulégram- me. Ce matin, à 6 heures, la mission transsaharienne au grand complet a quitté Ouargla, se dirigeant vers le sud. Elle a été accompagnée pendant une trentaine de kilomètres par le commandant Duclos, le capitaine Belvalette et le lieutenant Bru- net, qui avaient pris place à bord d'une kégresse pilotée par NI. Hinstin. En lrlein bled, au -pied de la Gara Kri- ma, qui vit, il y a juste vingt-quatre ans le départ pour le Congo de la célèbre mission Foureau-Lamy, de simples mais très émouvants adicux furent, adres- ses par les sympathiques officiers aux grands toûristss du Sahara, M. Audouin- Dubreuil prononça quelques mots de re- merciement, et M. Hinstin embrassa le petit mécanicien, Maurice Penaud. M. Haardt. donna le signal du départ ef le der- nier contant avec la civilisation .du Nord fut rompu. Ils vont suivre un oued jusqu'à sa source, puis aborder le plateau du Tadmayt, près d'Ain-Guestcra. Ils seront demain soir à Inifel, d'où ils purtiront pour In-Salah, la véritable capitale du Sahara. Les membres de la mission auront, tout en cheminant, le loisir de se remémorer les détails de la réception qui les accueillit à Ouargla; où,en leur honneur fut donnée une course de mehara, qui constitua le clou des réjouissances. La piste avait été tracée de- vant une dune servant, de tribune et était jalonnée de sable. Sa longueur était d'un kilomètre et demi environ, et elle devait être couverte cinq fois, soit le parcours total de 7 kilomètres 500. Immédiatement, une trentaine de bêtes sélectionnées se présentèrent sous les or- dres du starter, M: Haardt, qui donna le départ, avec le fanion h double chevron de la mission Citroën. Deux outsiders pri- rent les devants, à, une allure désordoh- née. Ils devaient lâcher pied après «trois tours. Les vainqueurs se trouvaient dans le lot suivant, et le premier gagna d'une franche demi-longueur, aux' acclamations d'une foule de' nomades, composée de Chamban, de Beni-Thour, de Makhadma et de Beni-Ouargla, représentant un public de pelousards de deux à trois mille personnes. Les méhara de tête étaient des animaux de deux mètres au garrot, d'origine souda- naise. Ils ont effectué le parcours à la vi- tesse approximative de 22 kil. 500 à l'heure, vitesse qu'ils n'auraient pas pu fournir plus longtemps. Six prix furent remis aux vainqueurs et quatre à ceux de la course à chevaux, dont le départ fut donné par M. Audouin- Dubreuil. Pendant tout le temps que durèrent les réjouissances sportives, quatre ou cinq fractions de Beni-Ouargla, chacune avec son immense étendard de soie bariolée, se livrèrent il une fantasia il pied. Pour terminer cette fête pittoresque, les cinq voitures blanches, entourées de cava- liers lancés au galop, se rendirent devant la tente du caïd Adda ben Bahadj, chef de la tribu nomade des Saïd Atbaqui. Le caïd offrit aux membres de la mission le classi- que, méchoui./ Le caïd Ben Bahadj est le chef d'une tribu de 1.600 à 1.800 individus, répartis dans 400 tentes, chacune de ces tentes étant réservée à une famille. Dans trois ou qua- tre mois, les 700 chameaux emmèneront la tribun tout entière, par petites étapes, âa-ïis la région de TAflou et du Tiaret, à 700 kilomètres d'ici. Le trajet sera long, car la pluie, tombée en abondance ces jours derniers, rendra les pâturages fertiles. Par contre, cette même pluie* dont on ni avait pas vu depuis qua- rante ans pareille quantité, a fait le mal- leur de la population sédentaire. Les mai- sons, composées de briques d'argile séchée rin soleil, se sont effondrées, et le village de Choit, à sept kilomètres d'Ouargla, a litté- ralement fondu. Le personnel de la mission ne risque pas -de voir pareille mésaventure lui arriver, car ce soir, il clressPra ses tentes à 200 kilomè- tres d'Ouaralii puis il se lancera lai pouiv suite du lieutenant Kslienne, l'homme vo- lant, de la piste, qui est arrivé aved, son équipe de ravitaillement le 16 au soir à Tn-S'aln.h. Le lieutenant Estienne ne montera dans sa voiture du raid que dans la région de Tesnou, encore un peu plus au sud. Les nouvelles de Deceris, qui ravitaille du côté de Kidal, sont bonnes. L'aménagement du Rhône sera réalisé déclare à Lyon M. Le Trocquer LYON, 18 décembre.- Télégr. Matin. Arrivé ce matin ù 7 heures en gare de Lyon-Perrache, M. Le Trocquer, ministre des travaux publics, s'est rendu directement à l'hôtel de la préfecture. Vers 10 heures, il a été reçu par la chambre.de commerce, qui a tenu en son honneur une séance pri- vée. Au cours de cette réunion qui dura deux heures, et à laquelle assistait M. Mar- got, directeur général du P.-L.-M., trois questions importantes furent étudiées L'utilisation pour l'économie nationale du port fluvial du quai Rambaud sur la Saône, actuellement en construction La liaison nécessaire entre les tarifs de transports fluviaux et les tarifs de che- mins de feç L'aménagement du Rhône Nous croyons savoir que l'échange de vues fut complet et concluant sur ces pro- blèmes de haute importance. A midi, un déjeuner officiel d'une centaine de couverts était servi à la chambre de commerce. Au désert, après une allocution de bien- venue prononcée pa^ M. Pradel, un toast du préfet, on entendit M. Herriot qui demanda au ministré des travaux publics d'écarter les obstacles de détail qui s'opposent à une prompte réalisation de l'aménagement du, Rhône, ceux notamment que soulève l'au- torité militaire en s'emparant d'un terrain destiné à l'établissement d'un port fluvial sur le Rhône, à proximité de la gare de Perrache. La parole fut ensuite à M. Le Trocquer. Abordant la question de l'aménagement du Rhône, M. Le Trocquer fournitd'intéres- santes précisions sur le projet de presta- tions allemandes en main-d'oeuvre et en matériaux. Il donne l'assurance qu'en dépit de certaines résistances, cette question sera bientôt réglée il conclut en affirmant que, quoi qu'il arrive, et en tout état de cause, l'aménagement du Rhône sera réalisé. 11 aura pour premier avantage de faciliter l'électrification du réseau P.-L.-M. et de dé- velopper l'industrie nationale. Le ministre a été très applaudi. Au cours de l'après-midi, M. Le Trocquer s'est rendu quai Rambaud, où de longues explications sur les travaux du port lu1 ont été fournies par M. Cabaud, membre ne la chambre de commerce: A 19 h. 30, le ministre a présidé le grand banquet organisé par l'Association des com- merçants, industriels et agriculteurs du Rhône, qui groupe trois mille adhérents. Le ministre a rappelé le rôle de l'indus- trie lyonnaise pendant la guerre et les 18.000 morts que la ville de Lyon a donnés au pays. Le ministre a exposé alors le large pro- gramme de travaux publics dont il a donné un aperçu à la Chambre au moment de la discussion du budget. Il a insisté particu- lièrement sur deux projets force électri- que et transports, qui concernent spéciale- ment la région lyonnaise. Le ministre a conclu en ces termes Le gouvernement, que préside avec tant d'autorité le grand citoyen dont la vie tout entière est un exemple de devoir, de volonté claire, de patriotisme ardent et d'activité per- sévérante, entend assurer cette large politi- que de fécondes réalisations et poursuivre, suivant un plan méthodiuue et hardi, la mise en valeur des forces demeurées encore la- tentes dans notre pays, qui permettra de do- ter la France d'un puissant outillage néces- saire à sa prospérité. M. DIOR A METZ METZ. 18 décembre. Téléph. Mon. M. Dior, ministre du commerce, présida à 11 h. 30 l'inauguration du nouvel immeuble de la chambre de commerce. Dans son discours, le président de cette chambre. M. Humbert de Wehdel, évoqua le problème difficile de la canalisation de la Mo- selle entre Metz et Thionville. Il fit ressortir le danger qui pourrait naître du fait que les Allemands d'outre-Rhin font installer dans la Sarre de grands entrepôts de marchandises, grâce auxquels en .1925, quand la frontière douanière sera reléguée à l'autre extrémité de cette province, ils pourront inonder la France de leurs produits en franchise de douane. Il parla en outre de la mévente des vins de la Moselle. demandant pour nos viticulteurs le droit de couper leurs vins et de pouvoir les exporter avec les appellations d'origine. Le ministre répondit dans une causerie a toutes les indications de M. de Wendel et pro- mit son concours pour la solution de ces dif- ficultés. A midi 30 eut lieu à l'hôtel de ville un grand banquet. NOUVEL&JE& EN TROIS LIGNES A Moutrot (M.-et-M.), deux rivaux. Ballet, hor- loger ambulant, et Risse, cultivateur, se battent en duel au couteau. Risse est. tué. (Matin.) Tempête en mer sur les côtes du Finistère, le vapeur satnUNicolas s'est éctioué en Méditer- ranée, le vapeur Rtpreto demande assistance. (M.) flEVOE DES JOUlpul L'AMÉRIQUE ET LES RÉPARATIONS Le Gaulois, M. René d'Aral Autant que l'on peut déduire des infor- mations assez confuses de la presse améri- caine. le cabinet Hughes, bien que fortement travaillé par des émissaires du chancelier Cuno, ne tombera pas dans le piège que lui tend le gouvernement allemand, et qui consis- terait à ne considérer la situation qu'au seul point de vue du îiejch. ni il se prêter a une combinaison financière dont l'Allemagne se- rait la bénéficiaire assurée, mais dont la France serait peut-être la dupe éventuelle. L'Action française On a eu soin hier de dire Il Washington que le gouvernement américain ne voulait rien entreprendre contre la France et sans l'aveu de la France. D'autre part, il manifeste toujours l'intention de se renseigner sur les causes de la ruine financière do l'Allemagne. Alors quel plus grand plaisir pourrait-il nous faire que de relire l'historique des réparations et de se mettre au courant des expériences, toutes malheureuses. à la suite desquelles nous en sommes venus, un peu tard, à neplus con- cevoir d'autre système que celui des gages ? L'Homme libre, M. Eugène Lautier A supposer que nous fassions table rase de nos réclamations. quels sont les Américains assez sots pour donner de l'argent à une na- tion qui fabrique cent milliards de fausse monnaie par semaine et environ 13 tonnes de marks-papier par .iour, si j'en crois le calcul d'un de nos confrères français La santé de Mme Sarah Bernhardt. Hier soir devait être donnée au théâtre Edouard-VII la répétition générale d'une nouvelle pièce de M. Sacha Guitry Un suiet de roman. La représentation a été ajournée ii la suite d'une indisposition de Mme Sarah Bernhardt, principale interprète de la pièce. La. grande artiste, très fatiguée, a, en effet, été prise d'une syncope à 19 h. 30, à l'issue d'une ultime représentation. Dans la soirée, nous avons fait prendre des nouvelles de Mme Sarah Bernhardt, qui avait regagné son domicile du boule- vard Pereire. L'état de la tragédienne, très surmenée ces derniers jours, est satisfai- sant. Un meeting de l'Action française L'Action Française avait organisé hier soir, sftlle "Wagram, un grand meeting avcc ce titre « Il, faut réunir les Etats-Géné- raux ». Devant une salle bondée, M. Bernard de Vezins exposa la pensée des organisateurs, qui estiment que devant « la carence de l'Etat et du Parlement » l'heure est venue de faire retour à la forme traditionnelle de la représentation française. Après lui, M. Marie de Roux rappela ce qu'étaient .es Etats-Généraux rie l'ancien régime, Puis M. Georges Valois dit ce que se- raient les Etats-Généraux la représenta- tion des grands intérêts moraux et maté- riels du pays, de la famille, des intérêts in- tellectuels et professionnels. Après un discours de M. Léon Daudet, un ordre du jour fut adopté qui invite tous les Français il sortir des partis politiques dans l'union sacrée et toutes les associa- tions participer l'action inaugurée par la convocation des Etats-Généraux ». LA C'ARTE DU TEMPS Prévisions pour toute la France este= Un Jx bou*. i qq. modère [ •• Temps dmi '•) X^i/y* ». I Rares >^ o/>oWM ifc/a,/rAsJf Edatrcnsf* \bpnttutim mn/tlim] fifra?'e f"uitu>t La temps qu'il a fait les 17-18 décembre 1922 Maxima du 17 décembre .v a Paris, Calais, Mulhouse, Dijon; 8' Cherbourg. Orléans. Argentan; 9'. Lyon; 10' CJerntont; 12' Nice. Marseille, Brest Touiouse; 15' Perpignan; 16» Rayonne; 8' Chartres, Amiens, Strasbourg; 5' Nancy. Minima du Î7 au 18 7' Paris, Lyon; 8' Bayonne; 5' Rennes, Orléans, Dijon, Nice; 40 Compiégne, Strasbourg, Perpignan; 3' Mulhouse; 2* Nancy, Toulouse. Pluies du 17 .1 7 heures au 18 h 7 heures 13 mlm' Paris; 15 m/m Dijon; 16 m/m Orléans- 91 m/m Poi- tiers 22 m/m Nancy;2û m/m Rochefort; 6 m/m Ca: lais, Strasbourg, Argentan; 2 m/m Lyon. Le temps du 18 Plules il. Paris et en toutes régions. Maximum du 18 à Paris 12*2; minimum 7"; moyenne. 9'5. supérieure de 7' à la normale,' 2*5. Baromètre i 7 heures le 18 a Paris 750,7. DERNiP.itF. HEURE, Etat de ta mer dans la bran- che vents du S.-0., mer agitée. (Dattu Mail.) DERNIERS COURS ÉTRANGERS LONDRES. 18 décembre. Fonds d'Etat: 3 français, 23; 5 3t> 1/4; 4 1017 22; 4 1918, 26 S/8; Consolidés. 86; Argentin 1886. 100; Brésil 1889, 42 1/2: Fundlng, 66 1/2; Chine 4 1/2, 83 1/2; Egypte unifiée, 69* Extérieure. 77; Italien. 2t 7/8- Japon 1899, 70: Portugais, 27 3/4; Busse 1906 9 Russe 1909. 7; Turc, 29 1/2; Atchison Oommon 108; Baltimore Oliio. 44; Canadian Paciûc 154 1l2: Chi- cago Milwaukee, 24; Erie Common, 11 1/2; Louis- ville Nashville, 145; New-York Central. 100: Sou- thern Pacifie, 94; Pensylvanla, 50; Unlox Pacifie. 146. Mines Chartered. 10/9; East Rand. 8/; Gold- flelds, 16/3; Jagersfontein, 3 15/16; Rand Mines 59/4 1/2; Mexlcan ,Eagle, 2 3/8; Iloyai Dutch 33 1/2- Shell, 4 1/8. Divers Rio Tinto, 31 1/2; De Beers. 13 3/16; Steel Common. 115; Anaconda. 10/6; Marconi, 5^5/32; North Cancasian, 11/10 1/2; Russlan on, 1^3; Malacca. 21/8; Kuala, 40/: Changes Valpaialso, 36 80: De Rio, 634; Bue- nos-Aires, 44 5/S; S/Paris.' 62 45; S/New-York 464 87; Argent, 30 112; Escompte hors Banque 2 19/32; Prêts, 1,1/2 0/0. NEW-YOR.R, 18 décembre. Call Money, cours moyen. 4 112: dernier cours, 5; Change sur Londres 60 jours, 461 87 Il' CâWes transfers 464 37 1/2- Change sur Paris, i vue, 743 3/4; Change sur lier- lin. 150; U. S. Liberty 3 1/2 0/0. 100 50: U. S. Liberty 4 1/4 0/0, 99 46: Atchison Topeka, f0i; Baltimore et Ohio 41; Canadian Pacifie, 141 1/2; Chesapeake et Ohio C.. 69 1/4: Chicago Mllwaukee C., 21; Chi- cago Rock Island 31; Erie Raüroad, 10; Great Northern Pref.. 77; minois Central. 106 1/4; Louis- ville et Nashville, 130: New- York Central, 92 5/8; Norfolk et Western..109 1/2; Pensylvania, 46 1/8; Readinff, 78' 1/2; Southern Raiiway. 23 1/2; Sou- thern Pacific, 86 1/2; Union Pacific, 135 1/4; Ana- conda Copper, 50 1/4; Calumet et HecJa. 289; Chino Copper, 'Il 4: Ray Copper, 14 3/8: Utah Copper, 64 1/2; American Téléphone. 124 3/4: American Car et Found, 180 1/8; British Amer Tobacco. 20 1/4; Central Leatlier. 33; General Electric, 184; Int. Mrc. Marie Com., 11; Int. Mrc. Marine Pret., 48 1/4; BethleJiem Steea, 62; Crucible Steel 69 3/4: U. S. Steel C. 106 1/4; U. S. Steel Prêt., iso 1/2; Mexican Petroleum, 246: Royal Dutch, 51 3/8; Shell, 37 1/8. Argent en barres Minerai américain, 99 5/8 Minerai étranger, 62 718. Aftaires totales (titres) 1.180.000. BARCELONE, 18 décembre, Intérieure. 71; Nord-Espagne, 70; Saragosse. 69 90; Change sur Paris, 47 80; Change sur Londres, 29 52. ROUE. 18 décembre. Italien. 77 70; Banque natlonaJe 1.4SS; Banque commerciale. 923; Méri. dionaux. 347 50; Gaz Rome, 610; tarburo, 638; Terni, 476; Piombino, il 50; Montecatlni, 17?; Mar- coni, 201 50; Change sur Paris. 146 75; Change sur Londres. 90 20. DERNIERS COURS COMMERCIAUX NKW-YORK. 18 décembre. Colon disponibie, 26 10; sur décembre. 25 92; sur mars. 26 10. Cafés: Rio, type 7, disponible, 10' 5/16; sur décembre, 10 03; sur mars, 9 70. Sucre centrifuge Cuba, 5 53; Porto-Rico, 5 53. CHICAGO, 18 décembre. Blés s décembre, .127 3/8; sur mai. 125.1/4. Maïs sur décembre. 75 112; surmai,TÇ5 1/2. Saindoux sur janvier'; 10 (S; 0ai mate, io 72. Il est intéressant de, se rendre compte de l'injportance que petit prendre, comme sym- bote. dans une oeuvre. traitée par un grand- artiste. l'objet le pldsH ordinaire. Dans la a Roue i Qu'édite Pathé COSSOR- tium Cinéma, l'impres- sion qui se dégage de' la projection d'un simple disque de che»> min de fer. après YbU" froyable vision de ta catastrophe qu'il viÇiitV de provoquer, est for- midable. On voit l'assassin. Le public qui pense, celui qui vibre à '1&~ vision d'une véritablé oeuvre d'art, passera- des heures d'une rare qualité, lorsque le flljjj d'Abel Gance se déroulera sous ses yeux. EVB&HARP (Prononcer- Eueurchârpe) TOUJOURS PRÈT.'TOUJOURS POINTU/?' •• EN VENTE Papeteries, Stylos etBijouteries, AVIS! LEVERSHARP français est seul vendu aux. AVIS nouveaux prix. Exigez-le de votre vendeur. 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Cameau; du Nord (lr«), pour la reconstitution des régions atteintes par les événM y" ments de guerre M. Seguin; de la Somme (2°), pour la reconstitution des réglons atteintes par les événements de guerre M. Morel; de l'Aisne (1™), pour la reconstitution des réglons atteintes par les événements de guerre M. Latour. Sous-préfets De Neufcta&teaii M: Angoio Ohiappe; de Saint- Malo (pour ordre) M. Salavert; de Samt-Malo Il. Bouquet-Nadaud; de Fougères M. Sénac da Monsembernard; de sarlat SI. Sudres; de La- Taur M. Delannex. Conseillers de préfecture Du Loiret M. Rongères; des Vosges M. Vesp*< rlni; du Gand M. Maury; dela Manche M. Dour ville.

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  • 5TÏÏÏÏ-du matin [^M^matmj

    ^AMÉRIQUE ET LES RÉPARATIONS

    M.Morgandéclarequ'aucun

    I emprunt n'est possibleavant que les alliés aient

    réglé le problèmeê

    ,,[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]LONDRES. 18 décembre. D'après un télé-

    gramme de New-York reçu à la lin de lasoirée, M. J. Pierpont Morçjan vient de faire

    une déclaration dans laquelle il dit qu'il seraimpossiblede consentir le moindre empruntà l'Allemagne avant que les alliés et ce der-nier pays n'aient réglé eux-mêmes la ques-

    t lion des réparations.Le gouvernementne participeraofficiellement à aucun emprunt'

    New-York, 18 décembre. M. Hughesdécrit bien l'état d'esprit de Washingtonquand il dit que le gouvernement améri-cain ne fait qu'entrer dans une longue pé-riode de négociations délicates.

    Les câblogrammes reçus ici de Paris,Berlin et Londres, montrent que les Euro-péens ont donné libre cours leur imagi-nation en ce qui concerne le problème fi-nancier et qu'ils sont arrivés à toutes sor-tes.-de conclusions exagérées.

    Par contre, on.peut dire que les discus-sions de ces jours derniers ont fait beau-coup de bien, car si les Américains neveulent pas que leur pays soit entraîné dansles affaires du vieux continent, ils se ren-dent aujourd'hui compte mieux que ja-mais auparavant que le monde est, aupoint de vue. économique, une unité et queles Etats-Unis doivent accepter leur partde la responsabilité universelle.

    Pas même le sénateur Borah et son « grou-ne irréconciliable » ne peuvent ôter à l'opi-nion publique cette conviction. Si la véritéétait connue tout entière, MM. Harding etHughes se réjouiraient probablement del'efficacité de la campagne menée dans lebut d'instruire le public.

    M. Cuno et le gouvernement de Berlinsemblent s'imaginer qu'ils vont obtenir di-rectement de la trésorerieaméricaine un trèsgros emprunt, en quoi ils se font des illu-sions.

    Le, gouvernement des Etats-Unis chercheà se faire rembourser ses dettes étrangè-res, et non pas à en ajouter une nouvelleà une liste déjà trop longue.

    Si l'on en croit le New Yprk Times l'ad-ministration n'a pas d'argent prêter etelle ne le ferait pas, même si elle en avait.Il s'ensuit donc que si les Etats-Unis par-ticipent au lancement d'un emprunt en fa-veur de l'Allemagne, ce sera d'une manièretoute privée. (Daily Telegraph.)

    Un avertissement de Washingtonaux chancellerieseuropéennes

    LONDRES, 18 décembre. On mande deWashington en date d'aujourd'hui

    De source autorisée on annonce que l'ad-ministration américaine a été obligée demettre en-garde les chancelleries européen-nes et lès a prévenues qu'elles ne doivent

    '* ministrent les panacées de tous les mauxj du vieux mande. (Matin-).a i M, Harvey est souffrant

    LONDRES, 18 décembre. NI. Harvey, am-bassadeur ces Etats-Unis à Londres, estsouffrant. Ses médecins lui ont conseilléde ne pas recevoir de visites pour qu'il luisoit possible de se rétablir d'ici samedi,jour où il doit s'embarquer pour l'Améri-que. (Chicano Tribune.)

    Les Allemands ne comptent guèresur une aide immédiate de l'Amérique

    BERLIN. 18 décembre. L'enthousiasmesoulevé .dans les milieux politiques alle-mands par la nouvelle relative à l'empruntaméricain s'est un peu apaisé depuis que ledépartement dlEtat de Washington a faitsavoir liar un communiqué que la presseavait tendance à exagérer l'importance de

    J: l'intervention financière des Etats-Unis.On ne croit plus ici que cette intervention

    puisse se produire à bref délai, car le pré-sident Harding ne saurait évidemment sedispenser de consulter la France et laGrande-Bretagne avant de proposer la so-lution du problème des réparations.

    A la 'Wilhelmstrasse, on pense que le gou-vernement américain n'accordera pas au(•Reich. son concours financier mais se bor-

    vnera à donner son assentiment à un em-prunt privé, et l'on estime que l'interven-'ion américaine ne prendra pas de formeoncrète avant le printemps prochain,

    J'une part parce que les 'pourparlers du-gouvernement de Washington avec les al-

    liés demanderont du temps, d'autre partparce que Wall Street ne consentira pas àémettre un emprunt avant que le mark soitstabilisé. (Matin.)

    Le dollar remonte à BerlinBERLIN, 18 décembre. Le mouvement de

    1; la Bourse de Berlin a apporté aujourd'huiune certaine surprise dans les milieux fi-nanciers. Le dollar, qui se négociait ce ma-tin un peu au-dessus de 5.000, s'est élevéde plus de 1.000 points cet après-midi, at-teignant à 15 heures la cote 6.354.

    Cette nouvelle hausse du dollar donneraitlieu de penser que le monde des affaires en-visage avec scepticisme l'intervention amé-ricaine. {Matin.)

    On vendait à Londres du cacaoà l'arsenic

    Londres, 18 décembre. Vif émoi à Lon-dites. Après l'envoi de chocolats empoison-nés au préfet de police- tït au ministre de

    ^l'intérieur, voici qu'on y a découvert, en"vente au public, du cacao contenant de l'ar-senic, fabriqué par une des firmes les pluséputées du Royaume-Uni.C'est à la cour policière de Richmond, de-

    ant laquelle un procès était-intenté parconseil municipal de Surrey aux repré-

    ot-ntants de la fabrique de cacao, que l'af-faire s'est ébruitée.

    Les chimist.es de la firmfv qui ne pou-vaient tout d'abord s'expliquer la présencedu poison, découvrirent que l'arsenic, ladose de 1,24 milligramme par livre de ca-

    cao, provenait de l'hydrate de' potassiumdont on se servait en petites quantités pourprendre le cacao plus digestif. Cette potasse

    caustique avait, pour la première fois, étéachetée à l'étranger par les fabricants.Après témoignage des experts, les magis-

    trats, jugeant que les fabricants avaientété asseu punis de leur négligence, ne lenrinfligèrent que des amendes nominales, in-dulgence que le publie, maintenant complè-

    tement rassuré, ne songe pas à critiquer.

    UN VOL AUDACIEUX EN AMÉRIQUE

    Londres, 18 décembre. Une -dépêche de!No\v-York dit que, d'après des nouvellesreçues de Denver, Sept bandits armés etmasqués ont arrêté en pleine rué plusieurs'automobiles de la Fédéral Réserve Banka( se sont emparés de sacs d'or contenant^00.000 dollars, après avoir blessé griëve-nent deux chauffeurs et un agent chargéle surveiller le transport de l'argent.

    ;•"»•{Matin.)

    POUR LA RHÉNANIE INDÉPENDANTE

    Dans une grande réunion

    les francs-Rhénans

    adjurent l'Entente

    dé ne pas les livrer àla Prusse

    [DE NOTRE correspondant partic.ui.ier1Bruxelles, 18 décembre. Une mani-

    festation émouvante a eu lieu dimanche à_Bonn, dans la grande salle du Kœlnerliof,décorée aux couleurs alliées.

    1.560 délégués des diverses fractions duparti républicain rhénan, représentant 860communes réparties depuis Clèves jus-qu'au Palatinat, sont venus affirmer leurvolonté inébranlable de se libérer de laPrusse. Toutes les classes de la populations'y trouvaient représentées.

    Après un salut aux délégués étrangers,venus en grand nombre, et parmi lesquelson remarque l'amiral de Gouy, NI. Trier,secrétaire général du parti républicainrhénan, donne la parole à M. Smeets, sa-lué par une ovation chaleureuse dès qu'ilmonte à la tribune.

    Brutalement, il pénètre dans le sujetNous sommes ici; dit-il, pour prolester

    contre l'esclavage en lequel notts, tient laPousse depuis plus d'un siècle.

    Nous sommes ici pour protester contre letraité de 1815 qui a disposé de nous sans, nousconsulter. et a fait violence au sentiment dela population. Jamais nous né ratifierons cetabus de la force, et ceux qui élèvent ici desprotestations contre un mouvement sépara-tiste ne sont pas des Rhénans, mais bien desPrussiens importés pour nous dominer et nousexploiter.

    Nous ne comprenons pas, poursuit M.Smeets, la faiblesse de l'Entente en présencedes manœuvres de Berlin Ne voit-elle doncpas que toutes les mesures que soumet à lahaute-commission le haut-commissaire duReich n'ont pour objet que de soulever lespopulations rhénanes contre les alliés

    Et cependant, sommes-nous les enlfemis,nous qui voulons l'exécution du traité de Ver-sailles, parce qu'il est exécutable et que signé,il doit être exécuté ? Ou bien les Prussienssont-ils les ennemis, eux qui se dérobent sanscesse à leurs obligations ? Sommes-nous lesennemis, alors que nos poitrines sont prêtespour la défense de la France et de la Belgi-que, ou bien l'ennemi est-il le reste de l'Alle-magne qui s'allie aux Russes pour la pro-chaine revanche 7

    Dans un appel pathétique, NI Smeetsadjure les autorités alliées de ne pas s'op-poser. aux aspirations du peuple rhénan.

    Il rappelle les efforts faits par la Prussepour étouffer, sans y être jamais parvenue,la culture des provinces du Rhin, si dif-férente de celle des marches du Brande-bourg. Il souligne la résistance morale op-posée par les habitants aux tentatives degermanisation poussées à outrance par lesfonctionnaires de Berlin, et avertit le mon-de que la paix ne régnern jamais tant qu'unEtat tampon ne sera pas en mesure d'ar-rêter sur le Rhin la volonté d'agression etle rêve d'hégémonie de la Prusse.

    Et après avoir lavé la France et la Bel-gique de l'accusation de vouloir annexert6t ou tard ces provinces occupées, aprèsavoir anéanti la légende sur lès atrocitésbelges en 1914, M. Snaeets réclame de l'as-sistance, debout, mains levées, le sermentdû ne jamais se reposer et de toujourscombattre tant que ln Rhénanie ne sera pasdevenue un Etxt libre franc.

    En résumé, les Francs-Rhénans deman-dent que les fonctionnaires prussiens soientexpulsés des territoires occupés par les al-liés et remplacés par des Rhénans qu'ilsoit créé une monnaie rhénane équivalantau franc, en remplacement du mark alle-mand, et enfin l'ouverture des frontières dela Rhénanie vers l'ouest.

    Le salut pour l'Europe, conclut M. Smeets.c'est la création d'une république rhénane quiempêcheraune nouvelle invasion,de la Franceet de la Belgique par les Prussiens unis auxRusses.

    Divers orateurs rhénans ont. pris la pa-role pour défendre le môme programme etl'assemblée Il. été levée au milieu du plusgrand enthousiaste.

    Après le désastre grec d'Asie-Mineure

    Le"Daily Herald "demande qu'on enquête

    sur la culpabilité de M. Lloyd George

    Londhes, 18 décembre. Le Daily Heraldcommente les documents publiés par ieDaily Express et d'où il ressort jusqu'àl'évidence que M. Lloyd George conseilla,le 2 septembre dernier, au gouvernementgrec, qui désirait demander l'armistice de-vant la situation intenable de l'armé» iiel-lénique en Asie-Mineure, de n'en rien faireet d'éviter l'erreur des Allemands ennovembre 1918, c'est-à-dire de conclure unur'mistice aux termes avilissants, dans unmoment de panique n.

    Le Daily Herald écrit« Un certain nombre de politiciens ci de

    soldats ont été fusillés pourt avoir contri-bué à provoquer ce désastre. N.'y aura-t-ilpas une enquête pour examiner la culpa-bilité du plus grand criminel d'entre euxPourquoi M. Lloyd George a-t-il rejeté tousies avis et enlevé l'affaire des mains duForeign Office ? Pourquoi était-il tellementdésireux de voir las Grecs continuer à com-

    » On doit instituer une enquête complétésur tous tes détails de cette affaire. Rien,si ce n'est cela; ne peut satisfaire l'opinionpublique. *?ne marque honteuse est surnous. Nous devons montrer que nous nesommes pas toas dignes de blâme.' (Radio.)Les Etafs.Unis etle désarmementnaval

    Washington, 18 décembre. La Cham-bre des .rejxréserilants ,a adopté le projetde loi de créÛils de la marine.

    La Chambre a également approuvé lademande faite dans .le rapport du comitédes crédits suivant laquelle le présidentdes Etats-Unis devra ouvrir des négocia-tions avec la Grande-Bretagne, la France,l'Ilalie^et le Japon pour la conclusion d'un-accord qui limiterait la construction detous les types d'engins de guerre, de sur-face ou submersibles, d'un tonnage de10.000 tonneaux et inférieur à ce tonnageet de toutes les catégories d'engins deguerre de l'armée et de la marine.

    (Havas.)

    NOUVELLES EN 77?b/S LIGNES

    Angora La grande AS6emblée décide d'avouerprovisoirement une somme de 36.000 livres turquespar mois au nouveau khalife. (Havas.)

    Christiania L'université norvégienne a céié-bré hier le centenaire de l'asteur. devant une jouleenthousiaste et la légation française. (Havas.)

    Londres M. Staniiey Baldwin déclare qu'ils'embarquera le 27 décembre pour l'Amérique, oùil discutena la consolidation de la detie anglalse.H.

    Londres Le colonel John Gretton succéderaità sir George Younger, comme président de l'organi-sation du parti unioniste. {Matin.)

    Londres La Fédération des industriesbritan-niques soumet an gouvernement les réformes sus-ceptibles de rendre à l'Angleterre sa prospérité. (M.)

    Londres De Dublin. Les communications té-légraphiques avec Cork. Llmerik, Waterford sontinterrompues. Dublin est isolée du sud de l'lrlande.

    Rome Au séminaire français, en présence desnouveaux cardinaux, SI. Jonnart a inauguré Je mo-nument aux séminaristes tués 4 l'ennemi. (Matin.)

    LE PROBLEME DES DETROITS

    Russeset Turcs ont présentedes contre-projets qui

    modifient essentiellement

    les propositions 'des alliés

    [de NOTRE correspondant particulier]Lausanne, 18 décembre. Alors qu'on

    espérait pour aujourd'hui un accord dansla question des Détroits, on parait, au con-traire, aussi éloigné d'une conclusion qu'aupremier jour du débat.

    Tandis que M. Barrère, dans un discoursd'une luminosité, éclatante, soumettant à lapremière commission le projet revu parles experts, disait Les principes géné-raux dont ils se. sont inspirés dans leurrédaction sont Il de faire oeuvre de paix u,et terminait en formulant l'espoir que l'ac-cord se ferait aujourd'hui pour le règle-ment du régime des Détroits en collabora-tion avec Ismet pacha, la délégation tur-que a déposé un contre-projet, qui n'a pointcausé une grande surprise, car on s'y atten-dait, mais où la surprise a été généralec'est lorsque la délégation soviétique suren-chérissant a déposé à son tour un contre-projet.

    Les réserves faites par la délégation tur-que ont pour principal but d'obtenir la ga-rantie qu'à part la démilitarisation des Dé-troits, aucune restriction- ne sera imposéeaux forces navales et militaires de la Tur-quie. En ce qui concerne l'armée, l'intentiondes alliés était de fixer simplement le contin-gent qui pourrait être stationné en Europe,mais pour la marine, l'Angleterre a des de-mandes strictes. Quant aux modificationsproprement dites que les Turcs exigent dansle projet des alliés, elles aboutissent à lais-ser ii la Turquie dans la mer de Marmara laplénitude de son droit de défense.

    Cette attitude des Turcs est d'autantmoins compréhensible que le projet reviséqui était soumis à la séance d'aujourd'hui,avait été rédigé en. accord complet et avecla collaboration des experts d'Angora.

    L'attitude de la délégationrusse a été vio-lente. M. Tchitcherine a accusé les alliés enpropres termes d'attirer les Turcs par dessatisfactions illusoires et il a défini la So-ciété des nations en l'appelant une impuis-sance organisée. Toutefois, le gouvernementfrançais, d'après les nouvelles qui lui étaientparvenues, ne supposait pas hier soir queles objections turques ou les manœuvresrusses puissent avoir pour résultat de faiwéchouer l'entente sur le régime des Détroits.

    Lord Curzon a cependant fait observer àjuste titre à M. Tchitcherine que depuistrois semaines qu'il est à Lausanne il auraitpu ne pas attendra le dernier jour pourannoncer qu'il avait un projet à soumettreà la conférence.

    Toute la question des Détroits sera re-prise demain matin, & 11 heures,

    La S.D.N. et les droits d'auteur

    GENÈVE, 18 décembre. La sous-commis-sion établie par la Société des nations pourétudier les problèmes de la coopération in-tellectuelle a tenu hier ses deux premièresséances sous la présidence de M. Bergson.

    La discussion a porté sur l'extension desdroits d'auteur au domaine scientifique. Lasous-commission siégera jusqu'à la fin dela semaine. (Matin.)

    L'état de siège est proclamé à Varsovie

    VARSOVIE, 18 décembre. Le conseil desministres a décidé la proclamation de l'étatde siège sur le territoire de la ville de Var-sovie à dater d'aujourd'hui.

    Le général Sikorski, président du conseilet ministre de l'intérieur, a relevé de leursfonctions plusieurs hauts fonctionnaires dela police, notamment le directeur du dépar-tement de la sûreté.

    La dépouille du président Narutowicz sera.,transférée mardi du château du Belvédèreau château royal, où elle restera exposéetrois jours. La date des obsèques n'est pasencore fixée. (Bavas.)

    Les officiers porteront le deuildurant six semaines

    Varsovie, 18 décembre. • A la suite del'assassinat de M. Narutowicz, président dela République polonaise, le ministre de. laguerre a prescrit aux officicrs de porter ledeuil durant six semaines. (Radio.)

    DU DESERTLe départ d'Ouargla

    de la caravane automobilefut salué

    par une course de méhara

    ,:1[DErNOrRE.^CORRESPONDANTPARTICULIER!Ouakgla, 18 décembre. Par Ulégram-

    me. Ce matin, à 6 heures, la missiontranssaharienne au grand complet a quittéOuargla, se dirigeant vers le sud. Elle aété accompagnée pendant une trentaine dekilomètres par le commandant Duclos, lecapitaine Belvalette et le lieutenant Bru-net, qui avaient pris place à bord d'unekégresse pilotée par NI. Hinstin.

    En lrlein bled, au -pied de la Gara Kri-ma, qui vit, il y a juste vingt-quatre ansle départ pour le Congo de lacélèbre mission Foureau-Lamy, de simplesmais très émouvants adicux furent, adres-ses par les sympathiques officiers auxgrands toûristss du Sahara, M. Audouin-Dubreuil prononça quelques mots de re-merciement, et M. Hinstin embrassa lepetit mécanicien, Maurice Penaud. M.Haardt. donna le signal du départ ef le der-nier contant avec la civilisation .du Nordfut rompu.

    Ils vont suivre un oued jusqu'à sa source,puis aborder le plateau du Tadmayt, prèsd'Ain-Guestcra. Ils seront demain soir àInifel, d'où ils purtiront pour In-Salah, lavéritable capitale du Sahara.

    Les membres de la mission auront, touten cheminant, le loisir de se remémorer lesdétails de la réception qui les accueillit àOuargla; où,en leur honneur fut donnée unecourse de mehara, qui constitua le clou desréjouissances. La piste avait été tracée de-vant une dune servant, de tribune et étaitjalonnée de sable. Sa longueur était d'unkilomètre et demi environ, et elle devaitêtre couverte cinq fois, soit le parcours totalde 7 kilomètres 500.

    Immédiatement, une trentaine de bêtessélectionnées se présentèrent sous les or-dres du starter, M: Haardt, qui donna ledépart, avec le fanion h double chevronde la mission Citroën. Deux outsiders pri-rent les devants, à, une allure désordoh-née. Ils devaient lâcher pied après «troistours. Les vainqueurs se trouvaient dans lelot suivant, et le premier gagna d'unefranche demi-longueur, aux' acclamationsd'une foule de' nomades, composée deChamban, de Beni-Thour, de Makhadmaetde Beni-Ouargla, représentant un public depelousards de deux à trois mille personnes.

    Les méhara de tête étaient des animauxde deux mètres au garrot, d'origine souda-naise. Ils ont effectué le parcours à la vi-tesse approximative de 22 kil. 500 à l'heure,vitesse qu'ils n'auraient pas pu fournirplus longtemps.

    Six prix furent remis aux vainqueurs etquatre à ceux de la course à chevaux,dont le départ fut donné par M. Audouin-Dubreuil.Pendant tout le temps que durèrent lesréjouissances sportives, quatre ou cinqfractions de Beni-Ouargla, chacune avecson immense étendard de soie bariolée, selivrèrent il une fantasia il pied.

    Pour terminer cette fête pittoresque, lescinq voitures blanches, entourées de cava-liers lancés au galop, se rendirent devantla tente du caïd Adda ben Bahadj, chef dela tribu nomade des Saïd Atbaqui. Le caïdoffrit aux membres de la mission le classi-que,méchoui./

    Le caïd Ben Bahadj est le chef d'unetribu de 1.600 à 1.800 individus, répartisdans 400 tentes, chacune de ces tentes étantréservée à une famille. Dans trois ou qua-tre mois, les 700 chameaux emmènerontla tribun tout entière, par petites étapes,âa-ïis la région de TAflou et du Tiaret, à700 kilomètres d'ici.

    Le trajet sera long, car la pluie, tombéeen abondance ces jours derniers, rendra lespâturages fertiles. Par contre, cette mêmepluie* dont on ni avait pas vu depuis qua-rante ans pareille quantité, a fait le mal-leur de la population sédentaire. Les mai-sons, composées de briques d'argile séchéerin soleil, se sont effondrées, et le village deChoit, à sept kilomètres d'Ouargla, a litté-ralement fondu.

    Le personnel de la mission ne risque pas-de voir pareille mésaventure lui arriver, carce soir, il clressPra ses tentes à 200 kilomè-tres d'Ouaralii puis il se lancera lai pouivsuite du lieutenant Kslienne, l'homme vo-lant, de la piste, qui est arrivé aved, sonéquipe de ravitaillement le 16 au soir à

    Tn-S'aln.h. Le lieutenant Estienne ne monteradans sa voiture du raid que dans la régionde Tesnou, encore un peu plus au sud.

    Les nouvelles de Deceris, qui ravitailledu côté de Kidal, sont bonnes.

    L'aménagement du Rhône sera réalisédéclare à Lyon M. Le Trocquer

    LYON, 18 décembre.- Télégr. Matin.Arrivé ce matin ù 7 heures en gare deLyon-Perrache, M. Le Trocquer, ministredes travauxpublics, s'est rendu directementà l'hôtel de la préfecture. Vers 10 heures,il a été reçu par la chambre.de commerce,qui a tenu en son honneur une séance pri-vée. Au cours de cette réunion qui duradeux heures, et à laquelle assistait M. Mar-got, directeur général du P.-L.-M., troisquestions importantes furent étudiées

    1° L'utilisation pour l'économie nationaledu port fluvial du quai Rambaud sur laSaône, actuellement en construction

    2° La liaison nécessaire entre les tarifsde transports fluviaux et les tarifs de che-mins de feç

    3° L'aménagement du RhôneNous croyons savoir que l'échange de

    vues fut complet et concluant sur ces pro-blèmes de haute importance.A midi, un déjeuner officiel d'une centainede couverts était servi à la chambre decommerce.

    Au désert, après une allocution de bien-venue prononcée pa^ M. Pradel, un toast dupréfet, on entendit M. Herriot qui demandaau ministré des travaux publics d'écarterles obstacles de détail qui s'opposent à uneprompte réalisation de l'aménagement du,Rhône, ceux notamment que soulève l'au-torité militaire en s'emparant d'un terraindestiné à l'établissement d'un port fluvialsur le Rhône, à proximité de la gare dePerrache.

    La parole fut ensuite à M. Le Trocquer.Abordant la question de l'aménagement

    du Rhône, M. Le Trocquer fournitd'intéres-santes précisions sur le projet de presta-tions allemandes en main-d'œuvre et enmatériaux. Il donne l'assurance qu'en dépitde certaines résistances, cette question serabientôt réglée il conclut en affirmant que,quoi qu'il arrive, et en tout état de cause,l'aménagement du Rhône sera réalisé. 11aura pour premier avantage de faciliterl'électrificationdu réseau P.-L.-M. et de dé-velopper l'industrie nationale. Le ministrea été très applaudi.

    Au cours de l'après-midi, M. Le Trocquers'est rendu quai Rambaud, où de longuesexplications sur les travaux du port lu1 ontété fournies par M. Cabaud, membre ne lachambre de commerce:

    A 19 h. 30, le ministre a présidé le grandbanquet organisé par l'Association des com-

    merçants, industriels et agriculteurs duRhône, qui groupe trois mille adhérents.

    Le ministre a rappelé le rôle de l'indus-trie lyonnaise pendant la guerre et les18.000 morts que la ville de Lyon a donnésau pays.

    Le ministre a exposé alors le large pro-gramme de travaux publics dont il a donnéun aperçu à la Chambre au moment de ladiscussion du budget. Il a insisté particu-lièrement sur deux projets force électri-que et transports, qui concernent spéciale-ment la région lyonnaise.

    Le ministre a conclu en ces termesLe gouvernement, que préside avec tant

    d'autorité le grand citoyen dont la vie toutentière est un exemple de devoir, de volontéclaire, de patriotisme ardent et d'activité per-sévérante, entend assurer cette large politi-que de fécondes réalisations et poursuivre,suivant un plan méthodiuue et hardi, la miseen valeur des forces demeurées encore la-tentes dans notre pays, qui permettra de do-ter la France d'un puissant outillage néces-saire à sa prospérité.

    M. DIOR A METZ

    METZ. 18 décembre. Téléph. Mon.M. Dior, ministre du commerce, présida à11 h. 30 l'inauguration du nouvel immeuble dela chambre de commerce.

    Dans son discours, le président de cettechambre. M. Humbert de Wehdel, évoqua leproblème difficile de la canalisation de la Mo-selle entre Metz et Thionville. Il fit ressortirle danger qui pourrait naître du fait que lesAllemands d'outre-Rhin font installer dans laSarre de grands entrepôts de marchandises,grâce auxquels en .1925, quand la frontièredouanière sera reléguée à l'autre extrémité decette province, ils pourront inonder la Francede leurs produits en franchise de douane. Ilparla en outre de la mévente des vins de laMoselle. demandant pour nos viticulteurs ledroit de couper leurs vins et de pouvoir lesexporter avec les appellations d'origine.

    Le ministre répondit dans une causerie atoutes les indications de M. de Wendel et pro-mit son concours pour la solution de ces dif-ficultés. A midi 30 eut lieu à l'hôtel de villeun grand banquet.

    NOUVEL&JE& EN TROIS LIGNESA Moutrot (M.-et-M.), deux rivaux. Ballet, hor-

    loger ambulant, et Risse, cultivateur,se battent enduel au couteau. Risse est. tué. (Matin.)

    Tempête en mer sur les côtes du Finistère,le vapeur satnUNicolas s'est éctioué en Méditer-ranée, le vapeur Rtpreto demande assistance. (M.)

    flEVOE DES JOUlpul

    L'AMÉRIQUE ET LES RÉPARATIONS

    Le Gaulois, M. René d'AralAutant que l'on peut déduire des infor-mations assez confuses de la presse améri-caine. le cabinet Hughes, bien que fortementtravaillé par des émissaires du chancelier

    Cuno, ne tombera pas dans le piège que luitend le gouvernement allemand, et qui consis-terait à ne considérer la situation qu'au seulpoint de vue du îiejch. ni il se prêter a unecombinaison financière dont l'Allemagne se-rait la bénéficiaire assurée, mais dont laFrance serait peut-être la dupe éventuelle.

    L'Action françaiseOn a eu soin hier de dire Il Washington

    que le gouvernement américain ne voulaitrien entreprendre contre la France et sansl'aveu de la France. D'autre part, il manifestetoujours l'intention de se renseigner sur lescauses de la ruine financière do l'Allemagne.Alors quel plus grand plaisir pourrait-il nousfaire que de relire l'historique des réparationset de se mettre au courant des expériences,toutes malheureuses. à la suite desquelles nousen sommes venus, un peu tard, à neplus con-cevoir d'autre système que celui des gages ?

    L'Homme libre, M. Eugène LautierA supposer que nous fassions table rase de

    nos réclamations. quels sont les Américainsassez sots pour donner de l'argent à une na-tion qui fabrique cent milliards de faussemonnaie par semaine et environ 13 tonnes demarks-papier par .iour, si j'en crois le calculd'un de nos confrères français

    La santé de Mme Sarah Bernhardt.

    Hier soir devait être donnée au théâtreEdouard-VII la répétition générale d'unenouvelle pièce de M. Sacha Guitry Un suietde roman. La représentation a été ajournéeii la suite d'une indispositionde Mme SarahBernhardt, principale interprète de la pièce.La. grande artiste, très fatiguée, a, en effet,été prise d'une syncope à 19 h. 30, à l'issued'une ultime représentation.

    Dans la soirée, nous avons fait prendredes nouvelles de Mme Sarah Bernhardt,qui avait regagné son domicile du boule-vard Pereire. L'état de la tragédienne, trèssurmenée ces derniers jours, est satisfai-sant.

    Un meeting de l'Action française

    L'Action Française avait organisé hiersoir, sftlle "Wagram, un grand meeting avccce titre « Il, faut réunir les Etats-Géné-raux ».

    Devant une salle bondée, M. Bernard deVezins exposa la pensée des organisateurs,qui estiment que devant « la carence del'Etat et du Parlement » l'heure est venuede faire retour à la forme traditionnelle dela représentation française.

    Après lui, M. Marie de Roux rappela cequ'étaient .es Etats-Généraux rie l'ancienrégime,

    Puis M. Georges Valois dit ce que se-raient les Etats-Généraux la représenta-tion des grands intérêts moraux et maté-riels du pays, de la famille, des intérêts in-tellectuels et professionnels.

    Après un discours de M. Léon Daudet,un ordre du jour fut adopté qui invite tousles Français il sortir des partis politiquesdans l'union sacrée et toutes les associa-tions participer l'action inaugurée parla convocation des Etats-Généraux ».LA C'ARTE DU TEMPS

    Prévisions pour toute la France

    este=Un Jx bou*. i qq.modère [ •• Temps dmi '•)X^i/y*

    ».I Rares >^o/>oWM ifc/a,/rAsJf Edatrcnsf*

    \bpnttutim mn/tlim] fifra?'e f"uitu>t

    La temps qu'il a fait les 17-18 décembre 1922Maxima du 17 décembre .v a Paris, Calais,

    Mulhouse, Dijon; 8' Cherbourg. Orléans. Argentan;9'. Lyon; 10' CJerntont; 12' Nice. Marseille, BrestTouiouse; 15' Perpignan; 16» Rayonne; 8' Chartres,Amiens, Strasbourg; 5' Nancy.

    Minima du Î7 au 18 7' Paris, Lyon; 8' Bayonne;5' Rennes, Orléans, Dijon, Nice; 40 Compiégne,Strasbourg, Perpignan; 3' Mulhouse; 2* Nancy,Toulouse.

    Pluies du 17 .1 7 heures au 18 h 7 heures 13 mlm'Paris; 15 m/m Dijon; 16 m/m Orléans- 91 m/m Poi-tiers 22 m/m Nancy;2û m/m Rochefort; 6 m/m Ca:lais, Strasbourg, Argentan; 2 m/m Lyon.

    Le temps du 18 Plules il. Paris et en toutesrégions.Maximum du 18 à Paris 12*2; minimum 7";

    moyenne. 9'5. supérieure de 7' à la normale,' 2*5.Baromètre i 7 heures le 18 a Paris 750,7.DERNiP.itF. HEURE, Etat de ta mer dans la bran-che vents du S.-0., mer agitée. (Dattu Mail.)

    DERNIERS COURS ÉTRANGERS

    LONDRES. 18 décembre. Fonds d'Etat: 3français, 23; 5 3t> 1/4; 4 1017 22; 4 1918,26 S/8; Consolidés. 86; Argentin 1886. 100; Brésil1889, 42 1/2: Fundlng, 66 1/2; Chine 4 1/2, 83 1/2;Egypte unifiée, 69* Extérieure. 77; Italien. 2t 7/8-Japon 1899, 70: Portugais, 27 3/4; Busse 1906 9Russe 1909. 7; Turc, 29 1/2; Atchison Oommon 108;Baltimore Oliio. 44; Canadian Paciûc 154 1l2: Chi-cago Milwaukee, 24; Erie Common, 11 1/2; Louis-ville Nashville, 145; New-York Central. 100: Sou-thern Pacifie, 94; Pensylvanla, 50; Unlox Pacifie.146.

    Mines Chartered. 10/9; East Rand. 8/; Gold-flelds, 16/3; Jagersfontein, 3 15/16; Rand Mines59/4 1/2; Mexlcan ,Eagle, 2 3/8; Iloyai Dutch 33 1/2-Shell, 4 1/8.

    Divers Rio Tinto, 31 1/2; De Beers. 13 3/16;Steel Common. 115; Anaconda. 10/6; Marconi,5^5/32; North Cancasian, 11/10 1/2; Russlan on,1^3; Malacca. 21/8; Kuala, 40/:

    Changes Valpaialso, 36 80: De Rio, 634; Bue-nos-Aires, 44 5/S; S/Paris.' 62 45; S/New-York464 87; Argent, 30 112; Escompte hors Banque2 19/32; Prêts, 1,1/2 0/0.

    NEW-YOR.R, 18 décembre. Call Money, coursmoyen. 4 112: dernier cours, 5; Change sur Londres60 jours, 461 87 Il' CâWes transfers 464 37 1/2-Change sur Paris, i vue, 743 3/4; Change sur lier-lin. 150; U. S. Liberty 3 1/2 0/0. 100 50: U. S. Liberty4 1/4 0/0, 99 46: Atchison Topeka, f0i; Baltimoreet Ohio 41; Canadian Pacifie, 141 1/2; Chesapeakeet Ohio C.. 69 1/4: Chicago Mllwaukee C., 21; Chi-cago Rock Island 31; Erie Raüroad, 10; GreatNorthern Pref.. 77; minois Central. 106 1/4; Louis-ville et Nashville, 130: New- York Central, 92 5/8;Norfolk et Western..109 1/2; Pensylvania, 46 1/8;Readinff, 78' 1/2; Southern Raiiway. 23 1/2; Sou-thern Pacific, 86 1/2; Union Pacific, 135 1/4; Ana-conda Copper, 50 1/4; Calumet et HecJa. 289; ChinoCopper, 'Il 4: Ray Copper, 14 3/8: Utah Copper,64 1/2; American Téléphone. 124 3/4: American Caret Found, 180 1/8; British Amer Tobacco. 20 1/4;Central Leatlier. 33; General Electric, 184; Int.Mrc. Marie Com., 11; Int. Mrc. Marine Pret., 48 1/4;BethleJiem Steea, 62; Crucible Steel 69 3/4: U. S.Steel C. 106 1/4; U. S. Steel Prêt., iso 1/2; MexicanPetroleum, 246: Royal Dutch, 51 3/8; Shell, 37 1/8.

    Argent en barres Minerai américain, 99 5/8Minerai étranger, 62 718. Aftaires totales (titres)1.180.000.

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