le monde des artisans n°83

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Gironde ÉDITION LES CHIFFRES DE L’ARTISANAT GIRONDIN 2010 P. 9 DES VALEURS, UNE MANDATURE, UN PROJET P. 4 Bimestriel n°83 • juillet-août 2011 • 1 rtisans RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA LE MONDE DES LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES

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Magazine de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région Aquitaine

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Page 1: Le Monde des Artisans n°83

GirondeÉDITION

LES CHIFFRES DE L’ARTISANAT GIRONDIN 2010 P. 9

DES VALEURS, UNE MANDATURE, UN PROJET P. 4

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LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES

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É DITO

’année 2010 a totalisé 3 094 immatriculations contre

2 309 en 2009, soit une hausse de 34 % des immatriculations, un chiffre record jjamais atteint sur les 5 dernières années.7 % des créateurs sont desauto-entrepreneurs. Le solde des mouvements d’entreprises est positif avec + 827 entreprises.Cette hausse numéraire, qui apparaît comme une preuve de vigueur,doit cependant être relativisée au niveaude l’emploi et de l’apprentissage qui connaissent une légère baisse par rapportaux années précédentes. On observeainsi une perte d’effectif de 4 144 salariésen 2 ans et une centaine d’apprentis par rapport à 2009, comme c’est le cas dans de nombreux départements.Malgré tous les efforts produits, le nombre d’entrées en apprentissage baisse sur les 4 premiers mois de 2011.Comment tenir ainsi les ambitieuxobjectifs gouvernementaux ? Chacun sait qu’il faut agir sur plusieursleviers. Du côté des jeunes et des familles, l’attractivité passe par une amélioration de l’image de l’apprentissage et des métiers. Une grande campagnede communication a démarré. Mais on peut faire plus, notamment surles foires et Salons où l’artisanat s’expose et sait donner envie.On peut aussi faire mieux et multiplier les initiatives visant à améliorer le statutde l’apprenti : logement, transport, programme d’échange européen, carted’apprenti… Des conditions qui tendentà s’aligner sur celles des étudiants.Sans oublier qu’un patron sur deux est issu de l’apprentissage. Du côté des entreprises, il faut aussi encourager les recrutements.L’artisan ne forme pas pour le plaisir, il forme car son carnet de commandesse remplit.De ce point de vue, la conjoncture s’améliore. Tous les efforts seront bonspour redresser la barre.Rendez-vous en fin d’année…

Yves PetitjeanPrésident de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine et de sa section Gironde

Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ● 3

Le Monde des artisans n°83 – Juillet-août 2011 – Édition de la Gironde – Président du comité de rédaction des pages locales : Yves Petitjean – Rédacteur en chef pages Gironde : Ludovic Groult – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] - Rédactrice en chef adjointe : Barbara Colas – Ont collaboré à ce numéro : Delphine Payan, Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, Véronique Méot, Mélina Darcam, Aude Bressolier – – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : [email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0311 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2011 – Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la Gironde.

■ PRATIQUE34 ENVIRONNEMENT

déchets : triez responsable36 L’APPRENTISSAGE AU FÉMININ :

une chance pour tous les métiers

■ APPRENTISSAGE37 SIX APPRENTIS girondins au Sénat

le 17 mai40 COUP DE POUCE à la mobilité

internationale des apprentis

■ PRESTIGE42 MAISON FABRE, et toute une famille

relève le gant

■ INITIATIVES44 BOUCHERIE CHEVALINE :

lutter contre les idées reçues45 2e ÉDITION DE LA SEMAINE nationale

de la charcuterie artisanale

■ ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES46 DÉFENDRE LES INTÉRÊTS de chaque

branche d’activité artisanale

R EGARDS

Force est de constater que les artisans ont peu d’élus, que ce soit au palais Bourbon ou celui du Luxembourg, alors que l’artisanat en France compte 3,5 millions d’actifs, soit 12,5 % de la population active. P 14

■ STYLE DE VIE14 ARTISANS ÉLUS

« s’engager pour avancer »

■ ÉCLAIRAGE17 ASSURANCES PROFESSIONNELLES

placez vos garanties sous surveillance

■ 1 JOUR AVEC…24 UN ARTISAN COUVREUR ZINGUEUR

toit et moi

■ CAS D'ENTREPRISE26 UNE BOUTIQUE pour dix artisans

■ RÉUSSITE28 FONDERIE DES CYCLOPES à l’écoute

des artistes

S TRATÉGIES

D OSSIERMANAGEMENT DU PERSONNEL : GÉRER EFFICACEMENT VOS EMPLOYÉSUn bon sens de la communication et un peu de travail favorisent ces relations saines et productives avec vos salariésP. 29

L’assemblée générale ordinaire de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA), mercredi 15 juin dernier à Bordeaux, a été l’occasion de présenter aux élus le « projet de mandature régional ». P 4

■ ÉVÉNEMENT4 CMARA : DES VALEURS,

une mandature, un projet■ ACTUALITÉS6 LES ASSISES DE LA SIMPLIFICATION

les mesures marquantes8 DES PRIMES POUR les véhicules

utilitaires légers9 LES CHIFFRES de l’artisanat 201010 RESTAURATION 80 000 nouveaux

emplois12 PÔLE EMPLOI AQUITAINE :

votre partenaire recrutement13 UN PARTENARIAT ENTRE l’Ordre

des avocats et la CMARA

P ANORAMA

Six apprentis de Gironde, âgés de 17 à 21 ans, ont participé aux 12es Rencontres Sénatoriales de l’Apprentissage, le mardi 17 mai, à Paris. P 37

P RATIQUE

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Page 4: Le Monde des Artisans n°83

Girondevénement

«Il est des valeurs sur lesquelles les artisans aquitains ne transigeront pas. » Ainsi s’exprimait

Stephan de Ribou, le récent directeur de cabinet de la CMARA, lors de l’assemblée générale, mercredi 15 juin à Bordeaux. En effet, outre les traditionnels rapports des différentes commissions et examens des comptes des chambres départementales, ce dernier y présentait, aux côtés des directeurs de sections départementales, le « projet de mandature pour l’artisanat aquitain ». Celui-ci définit d’une part de cadre politique de la CMARA et d’autre part les six axes stratégiques de son action. Un document « de qualité et ambitieux », sur lequel de nombreux élus ont pu travailler depuis le début de l’année, notamment au cours de séminaires, ainsi qu’une soixantaine de collaborateurs des CMA (sur près de 500).« La plupart des commissions se sont emparées du sujet », soulignait également le président Yves Petitjean, précisant par ailleurs que l’objectif « n’était pas de s’immiscer dans les départements ni de gommer leurs spécificités mais bien de bâtir une ossature commune. J’en profite pour rappeler que notre démarche est la plus avancée de toutes les autres régions. »

« Il s’agit de réaffirmer nos éléments fondateurs, notre socle », ajoutait Stephan de Ribou. Ceci dans un contexte de mutation sociologique de l’artisanat, d’évolution rapide des métiers et de l’environnement économique de l’entreprise,

de réforme du réseau… et de raréfaction de l’argent public.

Obligation de résultatsLe projet propose ainsi de confor-ter les artisans comme acteurs de développement du territoire ; de

L’assemblée générale ordinaire de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA), mercredi 15 juin dernier à Bordeaux, a été l’occasion de présenter aux élus le « projet de mandature régional ». Ce fut aussi l’occasion de faire le point sur l’avancement de la mutualisation des services support.

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION AQUITAINE

Des valeurs, une mandatur

4 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2011

« L’objectif n’est pas de s’immiscer dans les départements ni de gommer

leurs spécificités mais bien de bâtir une ossature commune. »

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e, un projet

Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ● 5

rapprocher la Chambre des artisans des autres acteurs économiques ; de favoriser la modernisation des entre-prises artisanales ; d’accueillir les futurs artisans et salariés ; de produi-re de la connaissance sur les métiers de l’artisanat et enfin de valoriser les métiers et les acteurs de l’artisanat. Le projet était adopté à la majorité (6 voix contre), certains élus regret-tant notamment « de ne pas avoir été impliqués » ou « de ne pas pouvoir voter un document dont ils prenaient à l’instant connaissance ». « Tous les élus ont été sollicités, au minimum par courrier, pour participer à la

réflexion », répliquait Yves Petitjean. Autre temps fort de l’AG, la présen-tation de l’état d’avancement de la mutualisation des fonctions support au sein des cinq chambres. « Je rap-pelle que la loi avait fixé une échéan-ce en début d’année et que le Préfet de Région a accordé un délai jusqu’à fin 2011. Vous avez donc obligation de résultat car il n’y aura pas de délai supplémentaire », indiquait Souad Le Gall, responsable de la Direccte Aquitaine et représentante du Préfet de Région. « Nous en sommes par-faitement conscients et tout le monde doit se mobiliser pour "être dans les clous" », la rassurait le président de la CMARA. Les fonctions concer-nées sont la comptabilité-finances, la gestion de la paye, les marchés publics, la logistique informatique, la communication et les ressources humaines. « Le transfert des agents vers la Chambre régionale ne signifie pas qu’il y aura un changement du lieu de travail. Les agents concernés seront salariés de la CMARA mais continueront à fonctionner dans les départements », précisait Yves Petitjean. Le président concluait d’ailleurs cette AG en soulignant que cette démarche « est une nécessité absolue car c’est cette réorganisation qui nous permettra de mieux utiliser un argent public qui se fera de plus en plus rare ».

Logo modifié ◼pour la section Gironde de la CMARA et une signature commune

La section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine a vu son logo légèrement modifi é. La mention Région Aquitaine a été ajoutée au-dessus de la mention départementale. Les sections de la Dordogne et du Lot-et-Garonne ont bénéfi cié du même changement graphique.Le slogan national « Agir pour réussir » a été choisie comme signature commune des 5 entités départementales.

À vos agendas : ◼des assises régionales fin 2011 ou début 2012

L’AG de la CMARA a validé le principe d’organiser des assises régionalesde l’artisanat qui permettront aux artisans de faire entendre leur voix auprès des responsables politiques à six mois des présidentielles et des législatives.

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« Le transfert des agents versla Chambre régionale ne signifie pas

qu’il y aura un changement du lieu de travail. Les agents concernés seront

salariés de la CMARA mais continueront à fonctionner

dans les départements. »

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Page 6: Le Monde des Artisans n°83

6 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2011

ctualités

Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État aux PME et à l’Artisanat a présidé les assises de la

simplification pour les PME, le 29 avril dernier. Son objectif affiché était que l’État « devienne un véritable partenaire pour tous les entrepre-neurs ». Après trois mois de concertation, plus de 500 entretiens avec des chefs d’entreprise, 22 réunions régionales et 700 propositions recueillies sur le terrain, il a présenté un plan comprenant 80 mesures. Certaines seront effectives dès cet été et l’ensemble devrait faire économiser un milliard d’euros aux entrepri-ses. Parmi les mesures remarquées, le coffre-fort électronique devra permettre aux artisans de ne déclarer qu’une seule fois certaines infor-mations, stockées ensuite par l’administration dans cette « armoire sécurisée numérique ».Entre les déclarations préalables à l’embauche, les déclarations annuelles de données sociales, ou encore les attestations de salaires, les chefs d’entreprises ont de quoi occuper leur temps. « La paperasse, c’est 50 jours de travail pour les artisans. Chaque fois qu’on supprime une déclaration, ce sont 27 millions d’euros rendus aux entreprises », explique Frédéric Lefebvre. Fort de ce constat, il propose de passer, à

terme, à une seule déclaration de situation sociale mensuelle. Pour ce projet ambitieux, la création d’un répertoire commun de décla-rants sera une première étape.

Un bulletin de salaire simplifi éUne des priorités du plan est la simplification du bulletin de paie. En regroupant certaines lignes (cotisations Urssaf, CSG et CRDS…), le gouvernement pense pouvoir réduire de moitié leur nombre. Pour améliorer l’accès des entre-prises aux marchés publics, les appels d’offres de ce secteur seront à terme rassemblés sur une plateforme Internet.À noter également, la simplification de l’af-filiation aux régimes de sécurité sociale des travailleurs indépendants. Autre mesure emblématique : la création de dates commu-nes d’entrée en vigueur des nouveaux textes réglementaires concernant les entreprises. Le gouvernement envisage deux dates annuelles. De la même manière, les dates d’échéances de paiement des divers impôts pourraient être fusionnées. Enfin, Frédéric Lefebvre propose de dématérialiser et alléger les procédures d’enregistrement des contrats en alternance.

RÉGLEMENTATION

LES ASSISES DE LA SIMPLIFICATION

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Rappel ◼Les sept ◼

propositions de l’UPADans la perspecti-ve des assises de la simplifi cation, l’UPA avait fait sept propositions pour les entrepri-ses de l’artisanat et du commerce de proximité :

● relever à 21 salariés le seuil à partir duquel l’élection d’un délégué du personnel est obligatoire ;

● favoriser l’accès des petites entre-prises aux mar-chés publics,

● faire des CFE le lieu de regrou-pement des docu-ments concernant les entreprises ;

● réduire le décalage entre les revenus générés par les travailleurs indépendants et la date de paiement des cotisations sociales,

● harmoniser les assiettes des coti-sations sociales minimales des tra-vailleurs indépen-dants ;

● permettre la validation de 4 trimestres pour les travailleurs indépendants ;

● encourager le rôle du conjoint dans l’entreprise.

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Page 8: Le Monde des Artisans n°83

Girondectualités

8 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2011

Afin de prévenir le risque routier profes-sionnel, l’assurance-maladie propose une

nouvelle aide aux entreprises de 1 à 49 salariés pour l’achat ou la location de longue durée d’un véhicule utilitaire léger doté d’un certain nombre d’équipements de sécurité tels que des airbags passagers, un dispositif d’antiblocage des roues du type ABS ou encore une aide au freinage d’urgence.Précision : constitue un véhicule utilitaire léger tout véhicule destiné au transport de marchan-dises (du type camionnette) dont le poids total en charge n’excède pas 3,5 tonnes.En pratique, il s’agit d’une prime d’un mon-tant de 3 000 €, pouvant être portée à 4 000 € si l’employeur installe sur le véhicule un dis-positif d’indicateur de charge permettant de signaler les éventuelles surcharges.À noter : cette aide ne peut être accordée qu’une seule fois par entreprise.

Pour avoir droit à cette aide, le chef d’entre-prise ou l’un de ses représentants doit s’enga-ger à suivre une formation de deux jours sur l’importance des équipements de sécurité et leur bon usage.Important : les entreprises intéressées ont jusqu’au 31 mai 2012 pour réserver l’aide en adressant une demande par lettre recom-mandée à leur caisse régionale, accompagnée notamment du bon de commande (ou du contrat de location longue durée) du véhicule énumérant les équipements de sécurité dont il est équipé. Attention toutefois ! Cette offre est proposée dans la limite d’une dotation annuelle, son attribution se faisant par ordre d’arrivée des dossiers de réservation. Ne tardez donc pas trop !

RENSEIGNEMENTVotre caisse régionale d’assurance-maladie�

À SAVOIR

DES PRIMES POUR LES VÉHICULES UTILITAIRES LÉGERSL’achat ou la location de longue durée d’un véhicule utilitaire léger, doté de certains équipements de sécurité, peut ouvrir droit à une prime exceptionnelle.

La question du travail traverse

tous les grands débats de

société. Radio France propose

à ses auditeurs de traduire

la diversité de la réalité

du monde du travail en partici-

pant jusqu’au 14 juillet, à

une grande enquête nationale

« Quel travail voulons-nous ? ».

L’APCMA et les chambres

de métiers s’associent à

cette campagne afin d’inciter

les artisans et les apprentis

à prendre largement part

au débat et ainsi l’enrichir

du regard positif qu’ils

portent sur leurs métiers.

Effectivement, l’artisanat,

secteur clé du paysage entre-

preneurial français, est com-

posé d’hommes et de femmes

de passion. Selon un sondage

Opinion Way de septem-

bre 2010, 98 % des artisans

se disent fiers de leur métier

et 90 % d’entre eux ont à cœur

de transmettre leur savoir-

faire aux futures générations.

L’enquête en ligne est disponi-

ble sur http://espacepublic.

radiofrance.fr, le site des audi-

teurs des radios de Radio

France. L’ensemble des témoi-

gnages recueilli nourrira

les émissions des chaînes

et donnera lieu à l’édition

d’un livre référent début jan-

vier 2012, ainsi qu’à des débats

publics en régions et à Paris.

Artisans et apprentis participent à la campagne nationale de Radio France « Quel travail voulons-nous ? »

Salon ◼aquitain de l’entreprise

Une ◼présence remarquée pour la CMARA 33 !La 13e édition du Salon de l’Entreprise se tenait les 8 et 9 juin dernier, au Hangar 14,à Bordeaux. Acteur majeur en ce qui concerne la création et la reprise d’entre-prise, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat était présente pour pro-mouvoir l’entrepre-neuriat artisanal et accompagner les porteurs de projet du secteur.

Artisans ◼du patrimoi-ne, patri-moine de l’Artisanat

Vous êtes artisan, vous exercez dans un bâtiment chargé d’histoire présentant un intérêt pour le public ? Nous souhaitons le répertorier et le valoriser.

CONTACT Service �communication de la CMA : 05 56 999 134

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Page 9: Le Monde des Artisans n°83

Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ● 9

ZOOM

LES CHIFFRES DE L’ARTISANAT 2010

L’évolution par secteur d’activitéLes immatriculations par secteur d’activité

L’année 2010 a totalisé 3 094 immatriculations contre 2 309 en 2009, soit une hausse de 34 % des immatriculations, un chiffre

record jamais atteint sur les cinq dernières années. 7 % des créateurs sont des auto-entrepreneurs. Le solde des mouvements d’entrepri-ses est positif avec + 785 entreprises. Cette hausse numéraire qui apparaît comme une preuve de vigueur, doit cependant être relativi-sée au niveau de l’emploi et de l’apprentissage qui connaissent une légère baisse par rapport aux années précédentes. On observe ainsi une perte d’effectifs de 4 144 salariés en deux ans et une centaine d’apprentis par rapport à 2009, comme c’est le cas dans de nom-breux départements. Pour compléter ce document, vous pouvez télécharger des statistiques plus complètes sur notre site Internet www.cm-bordeaux.fr, vous y trouverez la répartition des entrepri-ses suivant les 250 métiers, par secteur d’activité et par canton, par secteur d’activité et par commune et les mouvements des immatri-culations/radiations par canton.

Plusieurs nouvelles mesures juridiques sont apparues en 2010, impactant l’activité du centre de formalités des entreprises (CFE) et du répertoire des métiers (RM) de notre établisse-ment consulaire.

Janvier 2010➜ Instruction de toute demande de validation d’expérience professionnelle, française ou européenne, adressée au président de la CMA, en vue d’attribuer au demandeur une attestation de reconnaissance de qualification.

Mars 2010➜ Délivrance à toute personne souhaitant exercer une activité sur la voie publique de la carte d’ambulant, désormais valable quatre ans au lieu de deux.➜ Instauration du guichet unique administratif : notre centre des formalités traite désormais, outre les déclarations d’en-treprises, les demandes d’autorisation spécifique (demande d’autorisation auprès des services vétérinaires pour ouvrir une boulangerie, demande d’habilitation auprès de la préfecture pour manipuler les fluides frigorigènes…).

Avril 2010➜ Toute personne (y compris un auto-entrepreneur) déclarant une activité artisanale principale ou complémentaire réglemen-tée doit attester sur l’honneur que son entreprise est qualifiée.

23 117entreprises inscrites au Répertoire des Métiers de la Gironde

3 094immatriculations au Répertoire des Métiers de la Gironde

47 179salariés

3 608apprentis

+Chiffres

Immatriculations record, fléchissement de l’emploi et du

nombre d’apprentis.

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Page 10: Le Monde des Artisans n°83

ur trois ans, 80 000 emplois et 20 000 contrats

en alternance supplémentai-res : voilà le programme. À l’occasion de la signature d’un avenant au contrat d’avenir, le 28 avril dernier, Frédéric Lefebvre a annoncé le bilan du secteur : baisse de 2,15 % sur les prix, 30 000 embau-ches supplémentaires dont 25 000 sur l’année 2010 et une revalorisation de la grille de salaire de 5 % en moyenne. Le minimum conventionnel supérieur au taux légal du smic, une prime TVA pérenne

représentant 2 % du salaire brut plafonné à 500 euros et une mutuelle frais de santé pour tous les salariés ont été mis en place. Les organisa-tions professionnelles se sont

aussi engagées à développer le titre de maître restaurateur délivré par l’État, à raison de 1 500 par an. L’objectif est d’atteindre 7 500 maîtres res-taurateurs en 2015.

Page 11: Le Monde des Artisans n°83

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Page 12: Le Monde des Artisans n°83

Girondectualités

12 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2011

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Programmé sur les 3 années à venir,

ce plan est animé par la Maison de

l’emploi de Bordeaux et ses partenaires,

l’ADEME et l’Alliance Villes Emploi.

Les principales actions du dispositif

sont : l’information des professionnels

du Bâtiment, la mise en place d’une

formation « coordinateur chantier vert »,

la formation de 100 à 200 conseillers

sur les métiers du bâtiment, un projet

de « chantiers témoins » éphémères

dans différentes communes de Gironde,

afin de sensibiliser le grand public

à l’utilisation des nouveaux matériaux

qui intègrent les contraintes du

développement durable, et faire

connaître les solutions proposées par les

métiers du Bâtiment, la sensibilisation

des élus aux objectifs du Grenelle

de l’Environnement dans la passation

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Un plan d’action pour soutenir les « emplois verts » du Bâtiment

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Avec aujourd’hui plus de 1 500 amis, la CMA33 est l’une des premières de France à communiquer sur le réseau social. Elle est même doublement présente sur facebook au travers d’un compte personnel : www.facebook.com/cma.gironde, et d’une page publique : www.facebook.com/artisans.gironde

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Concrètement, la CMARA 33 pourra faire bénéficier à ses ressortissants et

à ses agents d’informations et de forma-tions juridiques spécifiques grâce à l’Ins-titut du Droit des Affaires de l’Ordre des Avocats. L’Ordre des Avocats interviendra aussi en proposant des consultations. Le cabinet de l’avocat sera désigné en fonc-tion de la situation géographique de l’ar-tisan demandeur et du type de problème juridique à traiter. En matière de préven-

tion, l’Ordre proposera une liste d’avo-cats spécialement formés à la détection et au traitement des difficultés pouvant affecter les entreprises. Rappelons que la CMARA 33 accompagne au quotidien le développement des entreprises artisanales. Elle informe et forme les porteurs de pro-jet dans leur démarche d’installation. Elle développe des partenariats avec des parte-naires privés et institutionnels qui complè-tent son offre de service traditionnelle.

SIGNATURE DE CONVENTION

UN PARTENARIAT ENTRE L’ORDRE DES AVOCATS ET LA CMARA

En mai dernier, Yves Petitjean, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine, et Michel Dufranc, bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux, ont paraphé une convention axée sur l’accompagnement juridique des artisans girondins.

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Michel Dufranc, bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux, et Yves Petitjean,

président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine.

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n «clic» sur le site de l’As-semblée nationale, un autre sur celui du Sénat suffisent à illustrer «l’am-

pleur des dégâts». Sur 577 dépu-tés, on dénombre seulement 2 arti-sans pour 14 agriculteurs et 89 élus issus du fonctionnariat (fonctionnai-res de catégorie A, B, C et grands corps de l’État). Dans l’hémicycle du Sénat, la tendance est identique, on dénombre un sénateur artisan pour 24 exploitants agricoles et 54 fonc-tionnaires. Force est de constater que les artisans ont peu d’élus, que ce soit au palais Bourbon ou celui du Luxembourg, alors que l’artisanat en France compte 3,5 millions d’actifs, soit 12,5 % de la population acti-ve. Un constat confirmé par William Chauou, artisan boulanger-pâtis-sier et candidat aux dernières élec-tions cantonales sur Rennes Centre (Ille-et-Vilaine) .« Sur 10 candidats, il y avait 8 fonctionnaires, 1 méde-cin et 1 artisan, ce n’est absolument pas représentatif de la population en général. » Et c’est entre autres sur le thème de la proximité que William Chauou a battu la campa-gne : « parce que lorsque les élus ne représentent pas le peuple, les élec-teurs s’éloignent, l’abstention pro-gresse », explique le candidat.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette sous représentation : « Les arti-sans sont peu présents parce qu’il y a une forme d’élitisme de la part de partis politiques », regrette William Chauou, même si a priori les arti-sans jouissent d’une certaine forme de notoriété compte tenu de leur ancrage territorial. Être connu oui mais est-ce réellement un avantage ? « Les clients peuvent aussi fuir leur artisan qui affiche des convictions politiques. Lorsque l’on est commer-çant, on ne fait pas de politique me conseillait ma grand-mère », se sou-vient le candidat. Mais l’engagement des uns et des autres n’a pas toujours vocation à porter des messages politiques, ils sont principalement élus de villes et communes de moins de 5 000 habi-tants. « Nous avons forcément des sensibilités politiques, mais nous sommes plutôt sans étiquette. Dans la gestion quotidienne d’une com-mune de moins de 5 000 habitants, la politique n’a pas droit de cité », affirme Claude Breton, charcutier traiteur et conseiller municipal de la ville de Deauville (Calvados). « Nous sommes connus sur un ter-ritoire, mais il faut s’interdire de faire du prosélytisme au risque de perdre des clients et des marchés », insiste Jean-Claude Borie, artisan plombier et adjoint au maire d’une commune de 1 000 habitants dans le département de l’Aveyron. Pour Emmanuel Ouvrard, à la tête d’une entreprise d’électricité générale dans

les Deux-Sèvres, prudence et retenue sont de rigueur : « Je ne participe pas à la commission d’appel d’offres ou bien l’entreprise ne répond pas pour certains chantiers, pour éviter les conflits d’intérêts, cela peut-être un handicap et il faut être très vigi-lant sur ce point ».

Le dénominateur commun de tous ces artisans militants, c’est très sou-vent l’engagement syndical « pour faire avancer les choses », indique William Chauou. Même motivation pour Claude Breton, qui entre autres mandats, est aussi président régio-nal du syndicat de la charcuterie : « Je me suis engagé dans mon syndi-cat professionnel pour défendre ma profession, accompagner mes confrè-res dans la mutation de nos métiers. L’engagement citoyen est ensuite un prolongement et à chaque instant on défend nos métiers, on fait entendre notre voix d’artisan », explique-t-il. Tous s’accordent à dire que l’enga-gement, quel qu’il soit, est un vérita-ble moyen de s’ouvrir sur le monde. « Cet investissement permet de sortir la tête du guidon ! Il nous donne l’oc-casion de nous confronter à d’autres milieux socioprofessionnels, s’ouvrir à d’autres horizons. C’est une vraie opportunité pour voir ce qui se fait ailleurs, et éventuellement le trans-poser dans nos entreprises, ou au contraire analyser nos forces et nos faiblesses, pour toujours aller de l’avant », insiste l’artisan normand.

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L’investissement citoyen est un vrai catalyseur pour Emmanuel Ouvrard. Il parle même d’une forme d’éva-sion : « certains font du sport, moi je veux m’engager à améliorer le quotidien de mes concitoyens en mettant au service de la commune ma compétence de chef d’entreprise. Commune, entreprise, elles se gèrent un peu de la même manière, on tra-vaille avec les mêmes objectifs. Et l’une comme l’autre demande de l’in-vestissement. »

Lorsque l’on veut assumer un man-dat d’élu, il ne faut pas seulement faire acte de présence, mais égale-ment y mettre de l’énergie et s’inves-tir réellement », insiste Emmanuel Ouvrard. S’investir réellement… Concrètement comment concilier vie professionnelle et vie « publi-que » ? Un vrai challenge aux dires de certains : « Je ne suis pas un gros dormeur, heureusement, car ma

journée d’artisan commence à 4h30 pour finir vers 14h, à l’exception des mois de décembre et janvier, où je travaille jusqu’à 19h. Sinon mes après-midi sont consacrés à mes mandats d’élus. Je dois pou-voir faire confiance à mes salariés, ce sont eux qui gèrent complètement la boutique pendant mes absences », détaille William Chauou. Lorsque les entreprises artisanales atteignent une taille plus importante, leurs dirigeants peuvent se permettre de déléguer leur mission. C’est le cas d’Emmanuel Ouvrard : « l’entrepri-se crée en 2005, emploie 18 person-nes. Je peux me permettre de délé-guer certaines tâches. Il m’est ainsi plus facile de me dégager du temps dans ce contexte ». Mais d’une manière générale, ils concèdent que cet investissement se fait au détri-

ment de la vie privé « j’empiète sur le week-end inévitablement… », soupire Jean-Claude Borie qui insis-te aussi sur la nécessité d’être entou-ré de gens compétents sur lesquels on peut avoir confiance !

Tous regrettent aujourd’hui le man-que d’artisans dans les différentes instances locales ou nationales, pour toutes les raisons évoquées. Ils lan-cent donc un appel commun à leurs confrères pour les inciter à s’enga-

ger. « Je sais que pour un jeune qui démarre, c’est compliqué de sortir de son entreprise, pourtant s’ouvrir sur autre chose, c’est un vrai moyen de pérenniser son business », prévient Claude Breton. « Nous avons besoin de jeunes qui nous remplacent, qui arrivent avec leurs compétences avant que l’on nous demande de partir », lance de son côté Jean-Claude Borie. Malgré une sous-représentation de l’artisanat chez nos parlementaires, certains ont fait ce choix de vivre l’en-gagement citoyen car celui-ci ne rime pas forcément avec politique. Chacun a le choix de s’investir à l’échelle d’une association, de sa commune, de son syndicat professionnel, des ins-tances professionnelles. Peu importe si ce n’est que l’investissement per-met de l’avis de tous de s’ouvrir vers d’autres horizons et d’en tirer les fruits pour sa profession.

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Dossier réalisé par Véronique Méot.

es offres dédiées aux pro-fessionnels et aux TPE sont souvent packagées et com-mercialisées sous le nom de

« multirisque professionnelle ». Ou plutôt, elles émanent « d’une offre standard et sont adaptées suivant les besoins de l’activité de l’artisan », précise Jean-François Andrjanczyk, directeur du département technique MAAF Assurances. Selon la nature de l’activité en effet, les besoins dif-fèrent : par exemple, un boulanger doit absolument assurer son four et obtenir à minima une garantie valeur à neuf pendant dix ans alors qu’une esthéticienne doit donner la priorité à sa responsabilité civile profession-nelle afin de pallier les éventuelles plaintes liées à une réaction épider-mique aux soins. Pour Jean-François Andrjanczyk, « Mise à part la protec-tion de leur personne, les artisans ont

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deux préoccupations essentielles : la protection du patri-moine de l’entreprise et la protection de leur responsabilité ». Le patrimoi-ne de l’entreprise est couvert par les garanties d’assurance des locaux, du matériel (parc de véhicules, machi-nes), la perte financière, les données informatiques, la protection juridi-que. La responsabilité professionnel-le est couverte par une responsabilité civile spécifique. Gilles Grillot, direc-teur de l’offre aux clients profession-nels d’Aviva, fait la distinction entre la responsabilité professionnelle d’exploitation et la responsabilité civile après livraison : « la première permet d’être assuré pour les dom-mages résultant de l’exercice de la profession (par exemple un plancher est endommagé lors de travaux réali-sés dans une habitation) et la secon-de prend en charge les conséquences des dommages causés par le produit livré », explique-t-il. Certaines acti-vités de conseil (diagnostic par exem-ple) peuvent même donner lieu à un

troisième type de responsabilité civi-le, la RC professionnelle, couvrant les dommages causés par la réalisa-tion de la prestation au sens presta-tion intellectuelle du terme.

Face à la complexité de l’offre, les compagnies communiquent donc sur les fameuses multirisques profes-sionnelles. Mais attention, tous les contrats ne recouvrent pas les mêmes réalités. Certaines clauses font partie des garanties présentées comme des conditions générales, d’autres des options ou conditions particulières. D’où l’intérêt de bien les éplucher avant de souscrire. Premier point, demandez conseil à votre assureur en l’invitant à distinguer dans son offre les assurances obligatoires des assurances indispensables. Les assu-rances obligatoires sont celles que vous devez souscrire sous peine de sanctions pénales : elles couvrent la responsabilité civile automobile ou engins en circulation, la protection sociale de vos salariés, la responsa-bilité décennale dans le bâtiment.

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Prenons l’exemple de la décennale, elle couvre la réparation des dommages matériels affectant l’ouvrage lorsque la responsabilité décennale de l’artisan est engagée. Or, la responsabilité décennale relè-ve de la loi qui prévoit une présomp-tion de responsabilité à la charge du constructeur, directement lié au maî-tre d’ouvrage par un contrat de loua-ge d’ouvrage ou contrat d’entrepri-se, applicable aux désordres graves dans les dix ans suivant la livraison des travaux. Un défaut d’assurance décennale est passible de sanction pénale (peine maximale de six mois d’emprisonnement assortie d’une amende de 75 000 €), sans compter le préjudice porté à l’entreprise et à son client. A contrario, les assurances indis-pensables sont celles qui protègent votre entreprise, parmi les incon-tournables : la responsabilité civi-le ou responsabilité professionnelle d’exploitation. Elle répond à l’obli-gation de réparer les dommages cor-porels, matériels ou immatériels cau-sés à un tiers, qu’il soit concerné ou non par les travaux (client, passant) et à des objets qui vous sont confiés. Autres garanties indispensables, la garantie dommages subis par les biens (locaux, automobiles, engins), la perte d’exploitation (qui permet de compenser la perte de chiffre d’af-faires en cas d’arrêt de l’activité), et pour ceux qui emploient des sala-riés, la garantie pour le paiement des indemnités conventionnelles ou léga-les en cas de licenciement ou d’arrêt de travail.

Alors que l’agent général ou le conseil ler ne représente qu’une seule compagnie, le courtier vend les contrats provenant de plusieurs

compagnies, et peut donc, le cas échéant, piocher chez l’une ou chez l’autre pour vous faire bénéficier des meilleures garanties au meilleur prix. Dans tous les cas, privilégier les compagnies proches de votre sec-teur d’activité vous permet d’avoir accès à des offres conçues en tenant

compte des spécificités du secteur artisanal. Ainsi la MAAF, créée par les chambres de métiers et de l’arti-sanat, est restée proche du secteur et travaille main dans la main avec des organisations professionnelles comme la Capeb pour mettre au point ses garanties. « Nous nous appuyons sur un réseau de 350 conseillers professionnels et 20 préventeurs qui visitent les entreprises, les pre-miers pour établir un diagnostic des besoins, les seconds pour ajuster les contrats en cas de risque élevé », précise Jean-François Andrjanczyk.

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Vous pouvez également opter pour une compagnie spécialisée dans votre secteur d’activité : c’est le cas de Pro BTP et de SMABTP pour le bâtiment, de Mapa Mutuelle d’As-surance pour les métiers de bouche. L’accompagnement est primordial. Vérifiez donc bien la présence sur le terrain des équipes ou la proximi-té de l’agent, intermédiaire entre la compagnie et vous, ainsi que sa dis-ponibilité. Une relation de confiance doit s’établir entre vous. « Si j’étais artisan, mon choix se porterait vers celui qui vient me rendre visite », affirme Gilles Grillot, car précise-t-il, « connaître une entreprise, ce n’est pas simplement connaître son acti-vité, mais bien la façon dont elle est pratiquée ». L’appréciation de cer-tains éléments ne peut se faire qu’in situ. Faites le point et listez : l’activi-té ou les activités exercées, la superfi-cie des locaux, l’état général de l’ate-lier ou du laboratoire, la qualité et l’organisation des postes de travail, l’affichage des consignes de sécuri-té, les mesures d’hygiène, l’état des zones spécifiques (zone de stockage, zone froide), la gestion des déchets, la signalisation des zones de circu-lation, l’effectif de l’entreprise, son chiffre d’affaires, si oui ou non vous avez recours à la sous-traitance, l’uti-lisation de produits dangereux ou de techniques particulières, la par-ticipation à des groupements d’arti-sans, la typologie de votre clientèle,

l’état du matériel et son finance-ment (achat, location), l’état du parc auto… Tous les éléments composant l’entreprise doivent être passés au peigne fin. Cela permet d’affiner le besoin en estimant le risque. Pour Jérôme Rioult, directeur commercial à la SMABTP, « il faut toujours lier l’activité à la typologie de la clien-tèle et à son environnement ». Par exemple, une entreprise artisanale

du bâtiment qui travaille pour une clientèle de particuliers prend a prio-ri moins de risques qu’une entrepri-se du même secteur qui travaille sur des chantiers plus sensibles, comme des sites industriels, des centres com-merciaux et des grandes surfaces, des banques… Car en cas de dommages, les conséquences sont plus impor-tantes. Plus le conseiller parvient à capter la réalité de l’entreprise dans

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sa globalité, mieux il peut aider le chef d’entreprise à faire émerger les points faibles et arbitrer en consé-quence, notamment au niveau des montants des garanties, des montants des franchises, etc. La proposition du conseiller en assurance est bâtie sur les déclarations de l’artisan. Il arrive qu’en allant visiter les locaux, l’as-sureur se rende compte d’éléments dont celui-ci n’a pas conscience.

« Ce premier diagnostic est fonda-mental, estime Gilles Grillot, car il permet de comprendre la situation financière de l’artisan et d’adapter l’offre. » Par exemple, le montant de la garantie perte d’exploitation dépend, dans certains cas et selon la volonté du chef d’entreprise, du niveau de trésorerie de l’entreprise. Certains artisans refusent de payer cette garantie et assument le risque grâce à une trésorerie largement excédentaire.

« La relation de proximité permet de suivre la vie de l’entreprise et de réviser le contrat suivant l’évolution de l’activité », ajoute Gilles Grillot. Toute diversification d’activité, abandon de prestation, modification d’effectif – et donc de postes de tra-vail – investissements, doivent faire l’objet d’une information auprès de la compagnie d’assurance pour adapter les polices en conséquence. Depuis la création de son entreprise en 2004, Emmanuel Fortin, peintre à

Conday-sur-Sarthe dans l’Orne, révi-se ses polices tous les deux ans envi-ron. « Aujourd’hui, nous étudions la révision de la garantie décennale car nous diversifions notre activité de ravalement de façade en propo-sant des travaux d’imperméabilisa-tion, or nous ne sommes pas couverts pour cette activité», explique l’arti-san. Et en cas de pépin, il risque une déchéance de garantie. Qu’il s’agis-se de développer l’entreprise ou de serrer les boulons en temps de crise, les contrats s’adaptent, y compris à la baisse, s’il est nécessaire de les minorer pour faire face à une mau-vaise passe. Au total, faire le point au moins une fois tous les trois ans pour vérifier si l’évolution de l’activité, les conditions de son exercice, mais aussi son environnement doivent ou non donner lieu à une modification des garanties permet à l’artisan de piloter ses contrats. Car aussi fiable que soit votre prestataire, c’est bien à vous, chef d’entreprise, de faire attention et de ne pas les laisser dormir dans vos tiroirs.

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n pour tous, tous pour dix. Telle pourrait être la devise de la boutique Un jour, un artisan lorrain… Si la devan-

ture vitrée est classique, le fonctionne-ment du magasin l’est beaucoup moins. Il est géré par une association de 10 arti-sans créée pour l’occasion. Chacun y expose ses œuvres et profite du point de vente situé en plein centre de Metz.Au départ de cette initiative, la cham-bre de commerce et d’industrie (CCI) de Lorraine, la CMA de la Moselle et la mairie de Metz. Une trentaine d’ar-tisans ont répondu à l’appel d’offres et dix d’entre eux sont allés au bout de la démarche. Ils se sont constitués en asso-ciation pour pouvoir gérer le local. « On a choisi les personnes avec qui on avait envie de travailler, des personnes solidai-res qui ont l’artisanat dans le sang. La seule contrainte était d’éviter d’avoir un corps de métier surreprésenté », détaille Jean-Pierre Kohut, président d’Un jour, un artisan lorrain. L’association est née en juin 2008 et, après de lourds travaux,

le magasin a ouvert en novembre 2009, pour le plus grand bonheur des asso-ciés.

« L’avantage de la location partagée est de bénéficier d’un point de vente en ville à un tarif préférentiel. La plupart des artisans n’avaient pas de boutique en dehors de leur atelier et ne pouvaient pas assumer seuls le prix d’un loyer, pré-cise Jean-Pierre Kohut. Avant, pendant les Salons, on ne faisait que des ventes ponctuelles. Maintenant, on a un point de chute où le client peut nous retrouver toute l’année. » Pour attirer davantage de visiteurs, les commerçants se sont ser-vis de leur fichier clients. Si le local est un outil de fidélisation, il est également utilisé pour la prospection. « Les gens rentrent par curiosité, ils peuvent ache-ter certains de nos produits mais il arrive également qu’ils nous demandent de leur fabriquer un meuble sur mesure ou de restaurer une de leurs pièces de cérami-que », rajoute-t-il. Habitués et nouveaux venus ont salué l’initiative. « En expli-quant notre fonctionnement, on s’attire la sympathie des clients. Ils apprécient de pouvoir acheter de vrais produits

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artisanaux et non des objets fabriqués en Chine, commente Pierre Dausig, ébé-niste et membre de l’association. Quand une œuvre est vendue, l’argent va dans la caisse du créateur. » L’artisan en charge de la permanence vend donc pour lui et pour ses collègues, sans toucher de com-mission.Concernant la gestion de la boutique, chaque associé est de permanence deux jours par mois. Mais le planning n’est pas figé. « En cas de problème, on s’en-traide. On envoie un mail pour savoir qui peut nous remplacer. Le système est basé sur la solidarité et nous ne comp-tons pas nos jours », explique Jean-Pierre Kohut. Pour l’aménagement des 100 m2 de l’espace d’exposition, là encore, c’est en bonne intelligence qu’il a été pensé. « On change régulièrement la vitrine pour mettre de nouveaux produits en avant. Pour Noël ou pendant l’été, les produits les plus saisonniers sont pla-cés en vitrine », explique Pierre Dausig. Les œuvres difficilement déplaçables, comme les étagères de céramiques ou les tableaux, ont un espace dédié, dans une des quatre salles de la boutique.

Pour 130 par mois, les artisans d’art bénéficient de leur espace d’exposition.

Si le loyer est abordable, ce n’est pas l’amour du profit qui guide leur choix. « Certains arrivent juste à payer le loyer, d’autres dégagent un petit bénéfice.

Mais notre activité est très saisonnière, la plupart de nos ventes se font pendant les fêtes de fin d’année et l’été. Dans tous les cas, cette boutique ne représente pour l’instant qu’une petite partie de notre chiffre d’affaires et de notre temps», constate Jean-Pierre Kohut. Pour autant, les artisans ne désespèrent pas de voir les ventes décoller. L’association a moins de deux ans et les projets, notamment les partenariats, sont nombreux. Un jour, un artisan Lorrain est en contact avec d’autres artisans de la ville pour réali-ser un flyer commun et ainsi réduire les coûts de communication. Ils travaillent également sur l’organisation d’un mar-ché de Noël artisanal « digne de ce nom » qui rassemblerait un nombre conséquent d’exposants de qualité. Des réunions en commun avec l’association des commer-çants du quartier sont également orga-nisées pour préparer des activités com-munes. Les projets ne manquent pas, le plaisir de travailler ensemble non plus. Jean-Pierre Kohut résume avec un sou-rire : « on est bien ici ».

Emmanuel Danielf

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épondre aux exigences et au besoin de créativité d’artistes tout en prenant en compte la rigueur nécessaire à la fon-

derie d’art : c’est le défi quotidien de Nicolas Durand et Frédéric Michel. Pour cela, ils ont su s’entourer d’un person-nel passionné. C’est ce qui fait la force de cette entreprise. « Une personne qui n’est pas motivée n’a pas sa place » explique Frédéric Michel, co-fondateur avec Nicolas Durand de la Fonderie des Cyclopes, située à Libourne en Gironde. Depuis 2002, l’entreprise embauche une personne par an. À l’heure actuelle, 9 employés composent cette entreprise artisanale, sans compter les stagiaires qui défilent au sein de cette équipe convi-viale. Frédéric insiste sur le fait que les associés offrent une grande liberté aux employés et les invitent à prendre des responsabilités. Une autre singularité de la fonderie est la mixité de son équipe. Ici, il y a autant de femmes que d’hom-mes, dans un métier traditionnellement masculin. Les femmes de la fonderie ont même été invitées à parler de leur expé-rience lors du dernier forum sur l’égalité et la mixité des emplois. Après avoir travaillé chacun de leur côté

sur d’autres continents –l’Inde, l’Afrique, l’Amérique du Nord–, ces deux amis se sont retrouvés en France et ont fini par concrétiser leur projet en construi-sant un four rudimentaire au charbon. Portés par une énergie sans borne, c’est en 1997 qu’ils ont décidé de créer la fon-derie des Cyclopes, après avoir reçu le premier prix du défi jeune national. Les premières pièces sont coulées, ce qui leur permet de s’équiper petit à petit. Trois ans après, l’affaire devient prometteuse et le local de 20 m2 n’est plus suffisant. Il faut prendre une décision pour répondre aux commandes des clients de plus en plus nombreux.

« Il n’y avait pas beaucoup de possibilités dans l’Est de la France car il existait déjà beaucoup de fonderies », confie Frédéric. « Les résultats de l’étude de marché sta-tuaient que la localisation idéale était

soit Paris, soit le Sud-Ouest », rajoute-il. Finalement, les deux associés ont opté pour la deuxième option car cette région était lacunaire sur ce genre d’entreprise et le terrain économique semblait favora-ble. « On a mis toutes nos vies : person-nelles et professionnelles, dans le camion de déménagement et on est parti » racon-te Frédéric avec émotion. En 2000, ils se sont donc installés au 51, allée des Castors à Libourne. Depuis, les clients se sont multipliés. Artistes et fondeurs travaillent de concert dans une confiance qui doit être absolue. Les commandes continuent d’affluer, le bouche-à-oreille faisant bien entendu son effet. Les cyclo-pes n’ont qu’un œil... le bon !

Mélina Darcam

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’est pas bon manager qui veut. « L’artisan d ’au jourd ’hu i

n’est plus celui d’hier. Ce n’est plus seulement un arti-san, c’est aussi un chef d’en-treprise. Il doit se demander qui il est et avec qui il veut travailler », explique Marion Polge, enseignante-chercheuse à l’université de Montpellier et responsable de la licence pro entrepreneuriat. Devenir un bon manager requiert un travail sur soi. « Le chef d’entreprise doit d’abord apprendre à se connaître et à s’assumer afin de pouvoir orienter et conseiller ses sala-riés sereinement », préco-nise Paul-Henri Bard, secré-taire général de la CMA du Jura et auteur du Petit traité de management à l’usage des artisans. Pour s’assurer du respect et de la considération de ses employés, l’artisan doit également savoir où il veut aller. Cela passe par la fixa-tion d’objectifs clairs, attei-gnables, mesurables et limi-tés dans le temps, ainsi que par la définition des moyens à mettre en œuvre pour y arri-

ver. « Nous nous fixons des objectifs à atteindre à l’année, en rapport avec le rembourse-ment de notre investissement de départ, détaille Patrick Franchini, propriétaire de l’hôtel-restaurant Au mou-lin des écorces, à Dole (39). Nous faisons également des points d’étape tous les trois mois pour voir si nous allons dans la bonne direction. » Une fois votre projet bien défini, il vous reste à fixer les objectifs de vos salariés.

S’il est nécessaire de donner un cadre, « les entrepreneurs doivent savoir faire confian-ce, assure Paul-Henri Bard. L’hyper-contrôle tue les gran-des entreprises. Il faut des objectifs, mais pas au quoti-dien. L’artisan en BTP ne doit pas demander à son ouvrier de construire 30 mètres de mur dans la journée mais fixer la date de fin de chan-tier. Ainsi, il laisse la latitude au salarié de fixer ses objec-tifs par lui-même et d’organi-ser son temps ».

L’artisan n’est pas seulement un donneur d’ordre. Plus que dans n’importe quelle entre-prise, il est en contact direct avec ses salariés. « Le chef d’entreprise artisanale est naturellement proche de ses collaborateurs, consta-te Paul-Henri Bard. On ne peut que s’enrichir de cette proximité qui facilite l’écou-te. » Cependant, ce n’est pas parce que votre porte est constamment ouverte que vos employés oseront la franchir

pour aborder un problème. Si vous sentez une tension ou que vous avez des reproches à faire à l’un de vos collabora-teurs, n’attendez pas. « Il ne faut pas esquiver les conflits ou croire que le problème va s’arranger avec le temps, l’in-verse risque de se produire », conseille Paul-Henri Bard. Pour essayer de comprendre les causes du problème et ten-ter de trouver ensemble une issue, il est important d’être diplomate. Ainsi, pour accroî-tre la réceptivité de votre employé, pensez à mettre en avant ses qualités avant de lui faire part d’un reproche. Il verra ainsi que vous savez faire la part des choses et que le reproche ne remet pas en cause son comportement ou l’ensemble de son travail. Si la communication est faci-litée par la petite structure des entreprises artisanales, « l’ab-sence d’entretiens individuels et préparés manque à l’artisa-nat. Ces derniers permettent d’identifier les besoins en for-

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mation, les problèmes et les éventuels repreneurs », ajou-te-t-il. Il est donc pertinent d’organiser des rencontres en tête-à-tête avec ses employés de façon régulière, tous les trois ou six mois par exem-ple. Ces rendez-vous ont pour vocation de faire le point, de parler de l’avenir de l’employé dans l’entreprise, de mettre à jour des problèmes. Ce sont également des moments adé-quats pour remotiver ses troupes et faire remonter des informations issues du terrain qui peuvent aider à la prise de décision. « Dans la discrétion du bureau, les employés se lâchent plus facilement et une relation de confiance s’instau-re, surtout dans une structure familiale comme la nôtre », analyse Patrick Franchini. Néanmoins, pour rendre ces entretiens utiles, vous devez prévoir des questions à poser à votre salarié et savoir ce que vous pensez de lui et de son travail. La communication n’est pas seulement utile pour gérer les conflits, elle peut être utilisée pour impliquer vos employés. Ainsi, vous pouvez faire un point avec eux sur les résultats de l’entreprise. Pour autant, il n’est pas conseillé

de le faire dans toutes les situations. « C’est un perpé-tuel compromis. Cela dépend de la situation de l’entreprise et de la relation du dirigeant avec ses collaborateurs, pré-cise Paul-Henri Bard. Il vaut mieux en parler à un ancien employé qu’au jeune appren-ti qui vient d’arriver. La transparence totale n’est pas bonne, il faut trouver un juste milieu. » En ce qui concerne les investissements, il est utile

d’échanger avec vos salariés pour savoir si une machine supplémentaire augmente-rait leur productivité, leur confort ou la qualité de leur travail. En tant qu’utilisateurs des outils, ils sont les plus à même de vous faire remon-ter des informations utiles au bon fonctionnement de l’en-treprise. Pour améliorer encore la synergie entre vos collabora-teurs et vous, faites en sorte

de bien les connaître. Profitez de la proximité inhérente aux entreprises artisanales pour vous intéresser à eux, à leur vie personnelle. « Ça passe par de petites atten-tions, juge Patrick Franchini, comme ouvrir une bouteille pour fêter leur anniversaire ». En développant des activités extra-professionnelles, vous resserrerez également les liens qui vous unissent, tout en apprenant à les connaître.

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S’il est important de crever les abcès et de parler des problè-mes pour les résoudre, il est tout aussi essentiel de commu-niquer autour des points posi-tifs. La souffrance au travail due au manque de reconnais-sance (Christophe Dejours, Souffrance en France, 2008) pourrait ainsi être facilement évitée. Inutile d’en faire trop. Le simple fait de remarquer les efforts d’un salarié et de le lui faire savoir contribue à le valoriser et à le motiver. Pour Patrick Franchini, cela passe par des choses très sim-ples. « Je n’hésite pas à faire une remarque quand une belle assiette sort de cuisine, c’est presque aussi valorisant qu’une prime », ironise-t-il.Responsabiliser ses salariés est un autre levier à action-ner pour les impliquer dans leur travail et leur montrer votre confiance. « Pendant mon absence, une employée s’occupe de la formation des apprentis. Elle a ainsi l’oc-casion de transmettre son savoir, ce qui est valorisant pour elle », raconte Cosette Gimenez, co-gérante du salon de coiffure Styl’Magic à Aix-les-Bains. Encourager vos salariés à prendre des initia-tives est une autre forme de valorisation. En leur permet-tant de mener à bien des pro-jets qui leur tiennent à cœur (mise en place du tri sélectif, envoi de mails, création d’une

page facebook, prise en char-ge d’un apprenti…), vous leur offrez la possibilité de s’épa-nouir dans leur travail et de varier leurs tâches. Le moyen de gratification le plus évident reste le levier financier. En cas de bons

résultats, une prime de fin d’année peut être envisagée pour faire bénéficier aux employés des fruits de leur travail. « La partie financiè-re est taboue dans les entre-prises artisanales, confirme Marion Polge, mais néces-

saire quand les résultats sont là. » La prime peut-être fixe ou indexée aux performances des salariés. Cependant, le risque est de créer des jalou-sies entre les employés. À ce titre, « Il est prudent de ne pas se laisser guider par l’af-

fectif mais d’agir de maniè-re objective. Un ouvrier qui touche une prime supérieure aux collègues parce qu’il est le beau-frère du patron ris-que de créer des tensions car le procédé est injuste. Il faut noter les bons résultats au

fil de l’eau en effectuant un suivi. Cela évitera de suppri-mer la prime d’un salarié qui est arrivé trois fois en retard à la fin de l’année alors qu’il est irréprochable le reste du temps. » Pour l’universitaire Marion Polge, la situation est à nuancer : « il faut baser les rémunérations sur l’as-pect technique, sans oublier le feeling, sinon on n’est plus dans une entreprise artisa-nale ». Pour s’assurer de la qualité de votre management, il y a quelques indicateurs qui ne trompent pas. Le turn-over (rotation des employés dans l’entreprise) en fait partie. Si vos employés restent long-temps chez vous, il y a de fortes chances qu’ils s’y sen-tent bien. Au contraire, si les nouveaux arrivants repartent rapidement, votre manage-ment n’est sûrement pas irré-prochable. La satisfaction des clients en est un autre. « Ce qu’ils ressentent reflète le climat social de l’entrepri-se. Un salarié content fera du bon travail, ce qui satisfera le consommateur. Le nombre de jours d’arrêt maladie est éga-lement à prendre en compte. On peut néanmoins regretter que beaucoup d’artisans ne disposent pas d’outils pour le mesurer », déplore Paul-Henri Bard. Enfin, la proxi-mité avec vos employés doit permettre de ressentir leur malaise ou leur bien-être. Le bon management passe tout simplement par un peu de bon sens.

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Selon le Code de l’environnement, est considéré comme déchet tout résidu d’un processus de production, de transforma-tion ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon.

Si aucun texte ne contraint directement les entreprises à trier ses déchets, dans les faits, il est presque impossible de passer outre. En effet, toute entreprise est res-ponsable de l’élimination de tout déchet produit ou détenu et doit s’assurer de la conformité de son élimination. De plus, il est obligatoire de valoriser les déchets d’emballage non souillés et il est interdit de mélanger intentionnellement certains déchets dangereux.

Trois grandes catégories de déchets industriels sont identifiées :

Les inertes : pierre, gravats, céramique, béton, terre cuite… Ne comportant pas de risque, ils peuvent être déposés direc-tement à la déchetterie.

Les non dangereux : bois non trai-té, plâtre, matières plastiques, carton, papier, métaux… Ces déchets doivent être recyclés ou incinérés pour être valorisés. Généralement des conteneurs sont mis à disposition par la commu-nauté de commune et sont relevés régu-lièrement.

Les dangereux : bois traité, peinture, solvants, produits chimiques. Ils peuvent contenir des substances nocives et néces-

sitent donc un traitement spécifique, comme l’envoi vers un site adapté.

Prévoyez des réceptacles pour séparer les déchets industriels dangereux des autres. L’idéal étant d’en disposer un à côté de chaque poste de travail. Tous les conteneurs doivent être étiquetés de manière indélébile en précisant la nature du risque engendré par le déchet. L’aire de stockage doit être aérée, à l’abri des eaux de pluie et, pour les déchets inflam-mables, à l’écart de toute source de cha-leur. En outre, de plus en plus de produits doivent être traités spécifiquement (piles, équipements électroniques, huiles usa-gées…).

Parce qu’ils peuvent être nocifs et toxi-

ques, les déchets dangereux doivent être traités spécifiquement. L’entreprise doit remplir un bordereau de suivi des déchets dangereux (BSDD sous la forme du formulaire CERFA n°12571*01), et tenir à jour un registre de suivi indiquant la désignation, le tonnage, le code, la date d’acquisition ainsi que le numéro du BSDD. Pour connaître les collecteurs agréés près de chez vous, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe), ou vous rapprocher de votre CMA ou du Centre national d’innovation pour le développement durable et l’environnement dans les peti-tes entreprises (Cnidep). Ces organismes vous indiqueront comment procéder à l’enlèvement de vos déchets dangereux.

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En guise d’illustration, il est important de rappe-ler que les filles ne repré-

sentent qu’un très faible pour-centage des apprentis dans les métiers de l’automobile et de l’alimentaire. Ce qui est bien regrettable dans la mesure où elles sont appréciées pour la diversité qu’elles apportent au sein des équipes. Si rigueur, sérieux et spontanéité sont des notions omniprésentes dans leur esprit, leur présence par-ticipe aussi à la valorisation de l’image des métiers.On s’aperçoit rapidement qu’elles se révèlent efficaces et épanouies dans leur tâche. Elles font preuve d’une gran-de motivation et s’efforcent de prouver aux garçons que leur place est ici au même titre que la leur. Elles refusent

d’être soumises à un traite-ment de faveur particulier et font preuve d’une motivation sans faille. Fortes d’un projet professionnel clair, à ce jour, toutes les expériences menées en entreprise se sont révé-lées positives. Pour mettre en valeur ces parcours atypiques et encourager la diversité dans les entreprises, cette action aboutira à la réalisation de deux films destinés à faire évo-luer les pratiques et continuer à valoriser les métiers de l’arti-sanat. Ces vidéos seront dispo-nibles en septembre sur le site

Internet de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Région Aquitaine.

L’APPRENTISSAGE AU FÉMININ

UNE CHANCE POUR TOUS LES MÉTIERS

Les entreprises des ser-vices de l’automobile sont concernées par une

évolution de leur convention collective (avenant 57) sur la rémunération des jeunes en formation :■ jeunes apprentis■ et jeunes titulaires de contrats de professionnali-sation.Ce changement doit être pris en compte lors de la signatu-re des contrats qui vont être

signés pour la prochaine ren-trée 2011 :■ Le salaire sera calculé sur la base du SMIC en vigueur selon l’âge du jeune.■ Une prime de réussite et/ou une prime d’intégration est à verser au jeune.

Les chambres syndicales, le CFA et la Chambre de Métiers, l’ANFA pourront vous renseigner utilement sur ces nouveaux aspects.

Évolution de la convention collective dans les services de l’automobile

PARTICIPEZ ◼AU DÉVELOP-PEMENT DE L’APPRENTIS-SAGE EN NORD LIBOURNAIS !L’Institut des Métiers (CFA de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine) s’engage pour développer la formation professionnelle dans le Nord Libournais avec l’as-sociation Habitat Jeunes en Pays Libournais (HajPL). Celle-ci accompagne les jeunes âgés de 16 à 30 ans, à faibles revenus, à trouver une solution de logement.Ce partenariat facilitera la mise en place de parcours d’apprentissage pour les jeunes ainsi que des for-mations professionnelles destinées aux entreprises. En préalable, l’Institut des Métiers et HajPL réalisent une grande enquête auprès d’entreprises de la Communauté de Communes du Nord Libournais pour identifi er les besoins en matière d’emploi et en compéten-ces. Artisans du Nord Libournais, votre contribu-tion à cette enquête est primordiale !

L’Institut des Métiers (CFA) de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine en partenariat avec le CIDFF33 et avec le soutien du Conseil Régional d’Aquitaine a mis en place en 2011 une action spécifique pour promouvoir l’intégration des femmes dans les métiers traditionnellement masculins.

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Elles font preuve d’une grande motivation et s’efforcent de

prouver aux garçons que leur place est ici au même titre que la leur.

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ● 37

Recruter un jeune en apprentissage présente de nombreux avantages. Véritable valeur ajoutée, c’est un

vecteur de dynamisme et de vigueur avec l’apport de nouvelles compétences. C’est aussi à long terme le seul moyen de pérenniser l’activité artisanale, d’envisa-ger une transmission de l’entreprise.Alors qu’ils sont de plus en plus nom-breux à s’intéresser spontanément à l’ar-tisanat, l’entrée dans la vie active est sou-vent contrariée en raison de leur âge.Une étude réalisée par l’Institut des

Métiers (CFA) de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA-33) a en effet mis en évidence des réticences basées sur l’âge des jeunes.Les apprentis les plus jeunes, qui ont connu un parcours scolaire « sans faute », sont ainsi perçus, à tort souvent, comme peu mâtures et peu disposés à s’engager rapidement dans une forma-tion.À l’inverse, les entreprises hésitent à embaucher des jeunes âgés de plus de

21 ans qui souhaitent se réorienter au niveau professionnel. Ces derniers jouis-sent pourtant d’une bonne culture géné-rale favorisant leur adaptation. De plus, leur démarche professionnelle volonta-riste montre une bonne motivation.Pour lutter contre ces freins psychologi-ques, le CFA de la CMARA-33 s’efforce de promouvoir l’insertion des jeunes au sein des entreprises. Pour ce faire, deux films sont en cours de réalisation en vue de faire évoluer les mentalités et les pra-tiques.

L’APPRENTISSAGE DANS L’ARTISANAT

QUEL QUE SOIT SON ÂGE, UN(E) APPRENTI(E) DYNAMISE ET PÉRENNISE L’ENTREPRISE

Six apprentis de Gironde, âgés de 17 à 21 ans, ont participé aux 12es Rencontres Sénatoriales de l’Ap-

prentissage, le mardi 17 mai, à Paris. Cette manifestation est organisée par le Sénat et l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA), sous le haut patronage du Président du Sénat, Gérard Larcher, et en présence d’Alain Griset, Président de l’APCMA. Cette journée, dédiée à l’ap-prentissage, met en lumière cette voie de formation unanimement reconnue pour favoriser l’insertion profession-nelle des jeunes.Lors de cette journée, sénateurs, appren-tis et maîtres-formateurs ont travaillé ensemble sur l’avenir et les évolutions de l’alternance, véritable atout pour l’em-ploi des jeunes. L’accès au logement et au transport, l’alignement du statut de l’apprenti sur le statut de l’étudiant, la mobilité européenne furent abordés lors de cette séance de travail.Les rencontres se sont terminées par la signature d’une convention d’objectifs pour le développement de l’apprentis-sage entre Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Nadine Morano, ministre chargée de l’Apprentis-sage et de la Formation professionnelle, et Alain Griset, président de l’APCMA.

Le département de la Gironde était représenté lors de cette journée par trois apprenties en BP Coiffure, deux en Bac Pro Maintenance des véhicules automo-biles et un apprenti en CAP Mécanique.Chaque année, 200 000 jeunes sont for-més par des entreprises artisanales.À l’issue de leur formation, 80 % des apprentis trouvent un emploi dans leur métier. Actuellement, un chef d’entreprise artisanale sur deux est issu de l’apprentissage. En Gironde, 3 400 apprentis étaient en cours de for-

mation au 1er janvier 2011.La Chambre de Métiers et de l’Artisanat organise des réunions d’information les mercredis où chaque jeune motivé peut obtenir des conseils d’orientation et un accompagnement vers l’embauche en apprentissage (www.cm-bordeaux.fr).

Six apprentis girondins au Sénat le 17 mai

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L’offre de mobilité est ainsi passée du séjour ponctuel de découverte à l’expérience à l’étranger s’inté-

grant dans le cursus de l’apprenti. Un poste de « référent mobilité » a été créé. Sa principale mission est de coordonner des projets pertinents du point de vue des entreprises en lien avec les jeunes participants.Ce type d’expérience permet au jeune d’acquérir une autonomie, une maturité et une ouverture d’esprit. Pour les entre-prises, c’est la possibilité de développer des échanges de savoir-faire avec leurs homologues européens et à développer des partenariats.L’année 2010 a donné lieu à :■ Trois échanges avec l’Allemagne pour les sections BP coiffeurs, les CAP/BP bouchers/boulangers, BAC-Pro Maintenance Automobile. Ces échan-ges se concrétisent tous par un séjour de trois semaines en Allemagne. Une semai-ne est réservée au centre de formation contre deux en stage en entreprise, ce qui permet au jeune de mettre en prati-que directement ses connaissances.

■ En raison des événements, l’échange prévu avec le Japon concernant les esthé-ticiennes est reporté à l’année suivante.■ Le groupe technique Europe - mis en place par l’organisation professionnelle de l’automobile (ANFA) - s’est mobilisé pour ouvrir une classe Europe, si possi-ble reconnue par la validation de quali-fication européenne (ECVET).■ Des visites de prospection en vue de développer de nouveaux partenariats.■ Une campagne d’information afin de sensibiliser les entreprises lors de la signature du contrat d’apprentissage.■ Des enquêtes d’impact dédiées aux jeu-nes apprentis et aux chefs d’entreprise permettant un véritable suivi.L’année 2011-2012 sera ponctuée par un certain nombre de projets comme :■ La concrétisation et la recherche de nouveaux partenariats : l’Italie pour les carrossiers et les esthéticiennes. La Grèce et l’Allemagne pour les métiers alimen-taires. L’Angleterre pour les coiffeurs et la maintenance motos.■ Une facilité dans les démarches concer-nant l’organisation : il faudra désormais

inscrire la mobilité dans le projet de l’éta-blissement, créer des classes dédiées à la mobilité, développer de nouveaux parte-nariats avec les entreprises en n’oubliant pas de poursuivre ceux déjà existants et renforcer le projet groupe Europe.

COUP DE POUCE À LA MOBILITÉ INTERNATIONALE DES APPRENTISL’Institut des Métiers (CFA) de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA-33) propose une offre structurée de mobilité internationale, répondant ainsi aux politiques nationale, européenne et à celle du Conseil Régional.

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’histoire débute en 1924 à Millau. Étienne Fabre crée son entreprise de ganterie chez lui. Rapidement, il se spécialise dans les cuirs blancs. L’entreprise commence à se développer

mais c’est 20 ans plus tard qu’elle connaît un réel essor avec l’arrivée de Denis, fils d’Étienne, et de son épouse Rose. Poussée par son envie d’entreprendre, la jeune femme décide de créer une collection faisant la part belle aux couleurs. Elle n’hésite pas à voyager seule dans les plus grandes métropoles étrangères afin de faire connaître leurs produits. Elle séduit ainsi les plus grands noms de la haute couture, d’Yves Saint-Laurent à Balenciaga, en passant par Dior ou Hermès. Cette période florissante voit jusqu’à 300 personnes travailler dans l’entreprise.Mais cet âge d’or ne dure qu’un temps. « Les années 70 ont non seulement été marquées par un changement de mode, mais également par les importations massives venues des pays de l’Est puis de la Chine ou de l’Inde, explique Oliver Fabre. Dans l’indifférence générale, la soixantai-ne de ganteries millavoises fermaient leurs portes les unes après les autres. Mon père a su sauver la

nôtre en se spécialisant pour les marchés admi-nistratifs : pompier, gendarmerie… »Lorsqu’à la fin des années 90, les fils de Louis, Jean-Marc et Olivier, rejoignent l’aventure fami-liale, l’avenir de la ganterie est malgré tout en péril. « Je suis donc allé à la rencontre de jeu-nes créateurs pour développer de nouvelles col-lections. Dès 2001, nous participions au Salon Première Classe à Paris. Le succès a été immé-diat ! ». La Maison Fabre renoue alors avec de grands clients internationaux et connaît un nou-vel élan toujours intact, comme en témoignent les 28 000 paires vendues chaque année.La nouvelle génération aurait pu se satisfaire de ce succès. Pourtant, un rêve la motive plus que tout : ouvrir une boutique en plein cœur de la capitale, car « l’idée même d’une marque ne peut pas exister sans point de vente. » C’est ainsi qu’ouvre, en 2008, une première boutique dans les Jardins du Palais Royal, suivie en sep-tembre 2010 par une seconde adresse à Saint-Germain-des-Prés. Et la famille Fabre ne compte pas s’arrêter là et projette d’en ouvrir également à l’étranger. Le gant semble donc ne pas être prêt de perdre ses lettres de noblesse.

Aude Bressolier

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I nitiatives Gironde

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La Foire Internationale de Bordeaux vient de fermer ses portes, pourquoi une telle manifestation ?Nous sommes revenus sur la Foire de Bordeaux que nous avions délaissé il y a cinq ans pour de multiples raisons. Il semblait capital à nos yeux de renfor-cer notre action menée lors de la Foire de Paris en réassurant cette présence en Gironde. Valoriser la viande chevaline est un défi que nous relevons au quo-tidien. La communication y est pour

beaucoup et nous l’avons bien compris. C’est pourquoi, nous avons eu recours aux relations presse et à des opéra-tions blogs à de nombreuses reprises. Depuis 2009, nous rassemblons des faiseurs d’opinion et des artisans lors de notre traditionnel fooding. Véritable retour aux choses simples et authenti-ques, nous promouvons les atouts de la viande chevaline à cette occasion. Inutile de dire que tous les ingrédients sont réunis pour savourer une rencontre piquante et étonnante ! Cette manifesta-tion remporte un franc succès depuis sa création, c’est pourquoi nous n’hésitons pas à la réitérer chaque année. L’objectif est donc de conforter la consommation de viande chevaline auprès des clients traditionnels et de sensibiliser les jeunes générations autour des bienfaits de ce produit.

Quel regard portez-vous sur la viande chevaline en Gironde ?Il faut savoir que c’est un secteur qui a connu une progression de l’ordre de 8 % en 2010. Sur ce produit de niche, la demande est conséquente mais insuffi-sante à en croire la fermeture successive des boucheries chevalines. En France, nous ne sommes plus que 650 bouche-ries chevalines ; c’est donc un secteur en voie de disparition. Notre profession est très spécifique et malheureusement peu connue des jeunes générations.De plus, nous tentons de tordre le cou aux idées reçues comme le fait que le boucher soit perçu comme l’idiot de la famille, celui qui est en échec scolaire et dont les résultats insuffisants l’ont empêché de poursuivre des études géné-

ralistes. Nous nous efforçons de casser cette image peu valorisante, c’est un tra-vail de longue haleine mais nous sommes persuadés qu’à long terme nos efforts porteront nos fruits. D’ailleurs, la vali-dation d’un différentiel au sein du CAP de métier de bouche qui inclut désormais des cours de comptabilité vient d’avoir lieu ; nous restons donc confiants quant à la suite des événements.

Qu’en est-il du côtédes consommateurs ?Nous sommes conscients que malgré nos efforts, nous ne pourrons jamais toucher tout le monde car des personnes demeu-rent réticentes et refusent de manger de la viande chevaline par pure conviction. Néanmoins, un amour exacerbé pour notre métier et un désir de transmission nous animent. Lors des dégustations, la convergence des réponses provenant des différents publics (restaurateurs, serveurs, clients, journalistes) permet de tirer des conclusions très intéressan-tes. Les anciens, qui avaient l’habitude de manger de la viande chevaline mais qui peinent à s’en procurer, reviennent enchantés. Quant aux jeunes, ils veulent à tout prix se faire leur propre opinion et n’hésitent pas à déguster de la viande chevaline ; ce qui est plutôt bon signe ! Nul doute que cela s’apparente davan-tage à un temps de découverte où la ten-dreté, le goût différent (saveur sucrée) et les qualités nutritionnelles (composition riche en fer) de la viande chevaline sont enfin reconnus.

CONTACT :[email protected]

TALENT

BOUCHERIE CHEVALINE : LUTTER CONTRE LES IDÉES REÇUES

À 47 ans, Éric Vigoureux affectionne toujours le métier qu’il exerce depuis maintenant plus de trente ans : boucher chevalin. Une passion qui l’a poussé à « reconvertir » sa femme, Sophie, ancienne programmatrice informatique. Si, aujourd’hui, il lutte contre les idées reçues sur la profession et la viande chevaline tout en tentant de se faire connaître auprès des jeunes, c’est nul sans conteste grâce à son goût prononcé pour le contact humain et le partage. Portrait…

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I nitiatives Gironde

Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ● 45

En prenant la présidence natio-nale de la CNCT (Confédération Nationale des Charcutiers-Traiteurs

et Traiteurs), Joël Mauvigney, par ailleurs membre du bureau de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine, avait en tête le lancement d’une opération de communication d’en-

vergure pour défendre la profession. Ce projet s’est concrétisé dès 2010 avec une première Semaine nationale de la char-cuterie artisanale, qui avait permis de mobiliser la profession pour réconcilier le consommateur avec les produits char-cutiers.À l’occasion de la 2e édition, du 4 au

12 juin dernier, dans toute la France, des centaines de professionnels ont proposé aux consommateurs des animations, des dégustations, des visites de leurs labora-toires, pour (re)découvrir leurs produits et leur avancée en matière d’innovation et de nutrition. En deux mots : dire stop aux idées reçues.Même si la charcuterie participe à l’iden-tité territoriale du Sud Ouest, et, par extension à l’activité économique, les consommateurs l’ont souvent délaissée lui reprochant notamment sa composition nutritionnelle trop riche. Cette semaine était une nouvelle fois l’occasion pour les artisans charcutiers de prouver que diété-tique, équilibre et nutrition peuvent rimer avec plaisir et qualité.Une soirée de lancement a permis d’attirer les médias en présence de personnalités connues pour leur gourmandise et leur passion des produits authentiques.

CONTACT Pour toute information�complémentaire, vous pouvez vous connecter sur le site de la CNCT : www.charcutiers-traiteurs.com Tél. : 01 44 29 90 55

CONFÉDÉRATION NATIONALE DES CHARCUTIERS-TRAITEURS ET TRAITEURS

2e ÉDITION DE LA SEMAINE NATIONALE DE LA CHARCUTERIE ARTISANALE

Rencontre CMARA et BPSO au siège de la CMARA – Section Gironde ◾Le 16 juin dernier, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine – Section Gironde et la Banque Populaire du Sud-Ouest ont réitéré leur volonté de travailler ensemble pour l’artisanat.Les conseillers BPSO ont pu rencontrer les agents territoriaux de la Chambre afin de mieux identifier leur correspondant et de cerner plus précisément les attentes et besoins des artisans. Pour rendre cette initiative plus concrète et dans un souci de rapprocher ces deux mondes que sont la Banque et l’Artisanat, quatre artisans ont fait le déplacement et se sont prêtés au jeu des questions – réponses :• Sébastien Crouzat qui a repris une entreprise en janvier 2010 dans la boulangerie/pâtisserie.• Damien Araujo qui a créé son entreprise en juin 2011 dans la réparation d’équipement frigorifique.• Franck Barbieri, repreneur d’entreprise artisanale en boucherie/charcuterie/traiteur.• Phillipe Baudras, créateur d’entreprise dans les travaux d’isolation en février 2010.

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Michel Paquier – BREA, responsable des marchés professionnels de la BPSO, Christophe Rieunier, directeur du réseau d’agences, et Yves Petitjean, Président de la CMARA.

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O rganisations professionnelles Gironde

Une organisationpar confédérations, regroupées en organisations interprofessionnellesLa majorité des Organisations Professionnelles sont regroupées en Confédérations, correspondant à trois grandes branches de métiers : Alimentation, Bâtiment, Production et Services.Ces Organisations Professionnelles sont chargées de défendre la branche d’ac-tivité qu’elles représentent. Elles sont elles-mêmes réunies en Organisations Interprofessionnelles.■ L’UPA (Union professionnelle artisa-nale) réunit la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et la Cnams (Confédération nationale de l’ar-tisanat des métiers et des services).■ La FFB (Fédération française du bâti-ment) regroupe les métiers du bâtiment.■ Le Cidunati (Confédération Intersyndicale de Défense et d’Union Nationale d’Action des Travailleurs Indépendants).

Une mission centrale pour chaque organisation : la défense des intérêtsdu secteur représenté■ Chaque organisation professionnelle siège au sein de nombreux organismes publics où elle porte la voix des métiers qu’elle représente : Commission dépar-tementale des impôts, Tribunal des affaires de la Sécurité sociale, Conseil de prud’hommes, Urssaf, Caisse d’assuran-ce-maladie, Caisse d’Assurance vieillesse des artisans, CAF, Direction départemen-tale du travail, de l’emploi et de la forma-tion professionnelle, Éducation nationale, Chambre de métiers et de l’artisanat…

■ Les organisations interprofessionnelles se mobilisent sur les problèmes communs à l’ensemble des secteurs de l’Artisanat, en concentrant efforts et moyens.

Des services pour les adhérents■ Conseils, informations et soutien■ Social-Fiscal : salaires, conventions col-lectives, vérification des impôts et taxes.■ Économie : études de prix, études de marché, subventions, qualifications.■ Technique : documentations, normes professionnelles.■ Formation : stages de perfectionnement des connaissances en matière de gestion et de technique.

Pourquoi adhérer à une organisation professionnelle ?■ Ne pas être isolé, en rencontrant des chefs d’entreprise exerçant le même métier, et bénéficier d’échanges fruc-tueux.■ Donner les moyens à son secteur de se défendre et garantir ses intérêts.■ Obtenir un soutien efficace en cas de difficultés.■ Bénéficier de nombreux services d’aide au perfectionnement de son savoir-faire pour offrir un travail de qualité.■ Disposer de tous les atouts pour la réussite de son entreprise.

DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE CHAQUE BRANCHE D’ACTIVITÉ ARTISANALE

Les Chambres de métiers et de l’artisanat ont pour vocation de représenter l’Artisanat, d’une manière officielle, auprès des pouvoirs publics. Les Organisations Professionnelles ont quant à elles pour mission de défendre et d’aider les entreprises exerçant un même métier ou appartenant à un même secteur d’activité. Elles constituent également un lieu d’échanges et de rencontres entre professionnels.

Composantes de l’UPA33 (représentées à la Chambre ◾de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde)Capeb 33Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment • Président : M. Michel Dumon • Adresse : Les bureaux du Lac - Bâtiment 5, 1er étage, 12 avenue de Chavailles, 33525 Bruges Cedex - Tél. : 05 56 11 70 70 - Fax : 05 56 29 19 25 - Mail : [email protected]• Site Internet : www.capeb33.fr • Secrétariat ouvert : 8h à 12h30, 13h30 à 17h du lundi au vendredi

CGAD 33Confédération générale de l’alimentation en détail • Président : M. Joël Mauvigney • Adresse : 3 avenue Jean-Mazarick, 33700 Mérignac - Tél. : 05 56 97 83 64 - Fax : 05 56 12 28 20

CNAMS GirondeConfédération nationale de l’artisanat, des métiers et des services • Président : M. Éric Agullo • Adresse : 46 avenue Général-de-Larminat, 33000 Bordeaux - Tél. : 05 56 98 80 76 - Fax : 05 56 24 30 81

Autres fédérations et confédérations ◾FFB, Fédération française du bâtiment Gironde• Président : M. Jean Soule Dupuy • Adresse : Maison du bâtiment et des travaux publics, Quartier du Lac, 33081 Bordeaux Cedex - Tél. : 05 56 43 61 23 - Fax : 05 56 43 61 26 - Mail : [email protected]• Site Internet : www.d33.batiment.fr

Union départementale Cidunati de la Gironde• Président : M. Daniel Royer • Adresse : 235 boulevard Alfred-Daney, 33300 Bordeaux, Tél./Fax : 05 56 92 86 39Tél. : 05 56 31 99 00 - Mail : [email protected]

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