le progressiste n° 2097

Le ProgressisteMercredi 9 Septembre 2009 - N° 20971 euro

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes »(Dr ALIKER)

Rentrée scolaire à Fort-de-France (pp. 5 à 7)Grippe A : Principe de précaution (p. 10)

sommaire

SAMEDI 12 SEPTEMBRE, DE 8H30 À 18 HEURES :CONVENTION DEMOCRATIQUE DU PPM

À RIVIÈRE-SALÉE SUR L’ÉVOLUTION INSTITUTIONNELLE

DEMANDEZ LE !

(pp. 3-4)

Toutes nos excusespour ce retard

technique

Cette rentrée 2009 se fait pourbeaucoup de Martiniquaisavec comme toile de fond

l’inquiétude, inquiétude sur sonemploi avec la crise mondiale quisévit et fait des ravages.. Aujourd’huinous sommes suffisamment équipéspour savoir se qui se passe partoutdans le monde.Inquiétude sur le plan sanitaire avecla menace d’une grippe qui fait desravages dans le monde, en France,en Kanakie, à la Réunion et qui poin-te le bout de son nez chez nous avec50 cas confirmés et 3000 estimés.Inquiétude enfin parce que laMartinique est entrée en récession en2008, qu’elle subit les effets de laconjoncture extérieure, de la crise deFévrier (il ne faut pas se le cacher),mais également des choix de gestionde nos collectivités locales pour nepas carrément dire de leur incuriedans ce domaine.Les prévisions sont toutes très pessi-mistes en matière d’emploi pour lesmois à venir, et le chiffre de la pertede 10 000 emplois est régulièrementavancé, quand on sait que dans leseul secteur du BTP la perte est de4000 emplois depuis octobre 2008 ; ily a de quoi être inquiet.Chacun sait que les choses devien-nent difficiles, chacun connaît un chô-meur, un aîné ou encore quelqu’unqui a du travail mais qui a du mal àjoindre les deux bouts.Face à cette situation, que font nosdeux collectivités ? Quel est le plan de

relance local mis en œuvre pour faireface et permettre aux martiniquais detraverser au mieux cette épreuve ?Nos deux collectivités mutualisent-elles leurs efforts pour tenterd’apporter des réponses ?Certes, l’Etat a mis en place un plande relance pour les «DOM », pasencore complètement opérationnel,mais la Région en charge du dévelop-pement économique a-t- elle mis enplace le sien ? Vient- elle abonder lesfonds de l’Etat avec des fonds régio-naux, comme c’est le cas enGuadeloupe ou le Conseil Régionalapporte 100 millions d’euros pourrelancer l’économie ?A toutes ces questions la réponse estnon, désespérément non ; ils conti-nuent comme si de rien n’était, celarelève de l’autisme, à moins que celane soit lié à une absence totale deprojets (malgré le SMDE brandicomme un épouvantail pour éloignertoute question sur le sujet).Par contre, ils ne parlent qued’évolution institutionnelle et vontchercher partout des appuis pour fairepasser leur projet.Oui, la question du statut politique estune question fondamentale qui nepeut être écartée sous peine de reve-nir inlassablement, car elle touche àune réalité objective. Dans ce domai-ne, le statu quo est à bannir pour per-mettre à ce pays d’avancer sur le che-min de l’émancipation, du développe-ment et de la responsabilité. Maisnous ne pouvons tout de même pasrester inactifs tant que la questionn’est pas réglée…L’action doit même être un moyen deconvaincre les Martiniquais de lanécessité de l’évolution institutionnel-le et même de la capacité de nos élusà conduire cette évolution pour le biende tous, et des avancées qu’elle per-mettra pour chacun. Dans ce domai-ne, il faut bien reconnaître que le bilandes collectivité martiniquaises pour

les dernières années est plutôt faible,surtout si on le compare à celui denos voisines qui évoluent dans lemême contexte que nous…Dans ce contexte, le PartiProgressiste Martiniquais continue detravailler sur le projet de société quisou tend son projet d’évolution. Il fautimpérativement mener les deux defront.Concernant la question de l’évolutioninstitutionnelle, nos militants endébattront librement et démocratique-ment dans une convention organiséesamedi 12 septembre à l’EspaceReprise de Rivière Salée. LesBalisiers qui ont travaillé pendant lesvacances sur cette question y présen-teront leurs motions qui seront débat-tues par les militants avant d’êtrevotées. Toutes les sensibilités, toutesles tendances et tous les courants depensée présents dans ce grand partipourront s’exprimer et défendre leurpoint de vue. Il s’agit donc d’un granddébat démocratique auquel les sym-pathisants du PPM pourront prendrepart, avant le vote (par les militants)de la motion de synthèse issue de cesdébats. Nous ne sommes pas un partioù les militants n’ont qu’à appliquer ouexécuter ce que le chef ( ou les chefs)a (ont) décidé, non, chez nous tout lemonde a droit à la parole, et chacunpeut dans le respect et la tolérancedéfendre ses idées. Ce grandmoment de débat aura donc lieu etensuite nous poursuivrons noséchanges avec le Peuple Martiniquaiscomme c’est le cas depuis le mois dejuin où nous expliquons les proposi-tions du PPM pour avancer versl’Autonomie.

Le 08 09 09Didier LAGUERRE

Secrétaire Général du PPM

Le Progressiste - - Mercredi 9 septembre 2009

EDITORIAL

Didier Laguerre

Convention PPM

Samedi 12 septembre 2009 de 08 H 30 à 18 H 00

Espace Reprise à RIVIERE - SALEE

Direction RIVIERE-PILOTE à partir de PETIT-BOURG

Thème : L’AVENIR INSTITUTIONNEL DE LAMARTINIQUE

Objectif :Permettre aux militants et sympathisants de débattre de leur vision de laMartinique dans le cadre d’une évolution institutionnelle.

Ce rendez-vous permettra la restitution des travaux réalisés dans les balisierspendant les vacances.

Les motions présentées par les Balisiers seront défendues par leurs représen-tants et une motion de synthèse sera proposée à la fin de la journée, sur laquel-le devront voter les militants.

Pour les personnes qui désirent se faire conduire, un bus se tiendra à 07 h 30devant la Mairie de Fort-de-France.

Un déjeuner sera servi, pour une participation de 10 euros.

Le bus et les boissons sont offerts par le Parti.

La convention est ouverte aux militants et aux sympathisants.

VENEZ NOMBREUX VIVRE CE MOMENT DE RESPONSABILI-TE DANS LA CONVIVIALITE ET LE MILITANTISME.


POLITIQUE

LE PPM en campagnesur l’ensemble de la

Martinique

Depuis le grand ras-semblement duFrançois à

l’Apallooza, le PartiProgressiste Martiniquaisest en campagne sur laquestion de l’évolution statu-taire. Elus et membres de ladirection ont tous été impli-qués dans cette campagned’explication aux côtés desBalisiers et de nos nombreuxsympathisants. Au mois deJuin au Diamant, avecYvette Gallot (une amie duPPM), puis au Marin avecRodolphe Désiré etJocelyn Germé. Au moisde juillet, l’action et la mobili-sation se poursuivent à lapaillote du Carbet et àDucos avec nos camaradesJean Claude Ecanvil etLouis Marie Sainte, puis auVauclin nous répondons àl’invitation du Mouvementdirigé par FernandOdonnat. Au Gros-Morne,lors d’un débat particulière-ment riche, Le Président duParti retrouve sa terre nataleaux côtés de Daniel

Blamèble et de SergeThaly. A Fort de France, cesont les Balisiers deRedoute et Amilcar Cabralqui ont activement mobiliséles citoyens autour deLaurence Lebeau et AlfredToussaint.Au mois d’août, pas de répitpour les braves : Le Balisierde Sainte –Luce et LouisCrusol rassemblentl’ensemble des Balisiers etsympathisants du Suddurant toute une matinée dedébats. Cette réunion s’estd’ailleurs terminée sur unenote très conviviale au bordde mer … Mois d’août obli-ge !Pour finir, au mois d’août, leBalisier de Schoelcher etsont président , GeorgesHarpon au quartier ditPlateau Fofo, où plus d’unecentaine d’habitants du sec-teur ont échangé avecSerge Letchimy et FredLordinot , Daniel Chomet.

Dans un contexte où lesopportunistes de

l’Autonomie n’hésitent pas àdécoller vers Cayenne pourse donner un brin de consis-tance politique, lesProgressistes occupentvaillamment le terrain auprèsdes Martiniquais, pourdébattre de notre vision del’Autonomie, de l’avenir denotre Martinique et de nospropositions.

Ni 73, ni 74. Mais projetglobal au service dupeuple dans le cadre :-d’une Autonomie de pro-grès, non dans uneAutonomie sanction.-d’une Autonomie de déci-sion et non dans uneAutonomie de gestion.-d’une Autonomie consti-tutionnelle et non dans unAutonomie de conven-tion !

Là sont les bases de la 3ièmevoie que nous transmettonsafin d’engager durablementla Martinique sur la bonnevoie !


POLITIQUE

VIE DU PARTI

Gros-Morne : Le Balisier « Aristide Maugée » (Frédéric Blamèbleet Serge Thaly) vous invite à une réunion d’information du PPM

le vendredi 18 septembre de 19h à 22h à l’HabitationLéon Piéjos à Dessaint.

Comme le dit tou-jours le DocteurALIKER avec cette

justesse et ce bon sensqui le caractérisent, « ilfaut préparer la rentréedes pluies et la rentréedes écoles ». Cetteannée, les pluies –pourl’heure et la saison- nesont guère importantes.S’agissant des écolesdont les travaux ne peu-

vent s’effectuer quedurant les vacances, cesderniers se sont révélés,encore une fois, consé-quents.

Sur la période 2001-2009,38 millions d’euros de tra-vaux ont été réalisés dansles écoles de la Ville, sup-portés à 78% par celle-ci.Grosses réparations, renfor-cement parasismique, amé-

lioration des condi-tions d’hygiène et desécurité, abords desécoles, reconstruc-tion, travaux demaintenance, amé-n a g e m e n t sdivers…composentle lot de ces diffé-rentes interventions.

ECOLESPRIMAIRESET MATERNELLES

Pour ce qui est desgrosses réparations, citonscelles de l’Ecole primaire deBaie des Tourelles (peinture,menuiseries, clôture) pourun coût total de 233.400euros ; de l’Ecole deCoridon (renforcement descoursives, 138.520 euros) ;de l’Ecole de Citron (voilesen béton qui viennentcontreventer les bâtiments :489.050 euros) ; de l’Ecole

DOSSIER

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Parti Progressiste Martiniquais. Ancien Réservoir de Trénelle97200 - Fort-de-France.

RENTREE SCOLAIRE :FORT-DE-FRANCE ASSURE.

de De Briant (ren-forcement parasis-

mique sur deux classes :982.330 euros) ; de lamaternelle de Pont Viard(hygiène et sécuri-té,sanitaires pour handica-pés) ; de la maternelle deVolga Plage (reprise de clô-tures : 49.200 euros) ; de lamaternelle de Redoute A(rampe d’accès pour handi-capés :45.550 E) ; de l’Ecoleprimaire de Balata (recons-truite de manière provisoire,la reconstruction définitiveayant été entamée en 2008et devant être livrée pour larentrée 2010-2011) ; de lamaternelle de Castel desRochers (dont la reconstruc-tion s’élève à 2,2 millionsd’euros. Les travaux débute-ront fin 2009 par la stabilisa-tion du talus en aval) ; de lamaternelle de Godissardpour 3,9 millions E (lance-ment de la consultation enseptembre 2009 et début destravaux au 1er trimestre2010) ; des abords des troisécoles de Redoute ; de lamaternelle de Ravine Bouillé(mur de soutènement de lacour de récréation : 48.750E) ; de l’Ecole primaire deHaut Didier (réfectoire :292.580 E, installation etvérification périodiqued’équipements pour la sécu-rité incendie, contrôle annuelde la conformité électrique).Ajoutons-y le réaménage-ment de la Rue de laJeunesse à Redoute :126.250 E et la création d’un

parking aux abords del’IUFM (livraison en octobre).

LES CRECHES

Les travaux s’y élèvent à176.141 euros : mise enplace de portes coupe-feu,réfection de balustrades enaluminium et de portillons,revue des issues de secours,pose de rez de marches(Volga Plage, Dillon, Balata,Crozanville, Floréal, TerresSainville, Rte desReligieuses). Ont aussi étémenés des travaux de réfec-tion de menuiseries alu, decours, reprise de carrelage,déplacement de local gaz,réfection des accès.

S A U V E G A R D E D EL’ENVIRONNEMENT

La Ville continue ses effortspour répondre aux nouveauxenjeux par des économiesd’énergie. Les luminairesexistants ont été remplacéspar des lampes à faibleconsommation et des détec-teurs de présence ont étéinstallés pour commanderl’allumage des lampes, venti-lateurs et climatiseurs.Opération faite à titre expéri-mental dans les 9 écoles de5 groupes scolaires sui-vants : IUFM, De Briant,Godissard, Renéville, Dillon(181.620E). L’amiante a ététotalement éradiquée desécoles de Fort-de-France :depuis 2001, près de 17.000m2 ont été défloqués (2,1

million d’E).Avant la reprise des cours,différents espaces ont étéentretenus par un débrous-saillage approprié et la tonted’arbustes ; l’éclairage publicet la signalisation ont étéassurés (passages piétons,panneaux : 63.200 E).

LA CUISINE CENTRALE

Située à Dillon, elle prépareenviron 10.000 plats/jourpour les livrer sur l’ensembledu territoire foyalais. Il estprimordial de garder le bâti-ment dans un état conformeaux normes actuelles desécurité et d’hygiène. Ainsi,l’isolation des chambresfroides, le revêtement spéci-fique des sols, la conformitédes équipements de cuissonet de plonge, sont indispen-sables au bon fonctionne-ment de cette unité. Depuis2001, les travaux exécutés àla cuisine centrale s’élèventà 1.871.200 euros. Cetteannée, pour un coût de36.110 E, ont été réalisés laréparation des équipementsfrigorifiques (chambresfroides négatives), celle de laporte du local à poubelles,les travaux de revêtement desols techniques, la reprise declôtures. Sont prévues laproduction d’eau chaude etla reprise du systèmed’extraction d’eau.


LE MOBILIER SCOLAIRE

La Direction de la Régie deProduction décline en deuxphases son programme deremise en état : 1/ déména-gements et réaménage-ments consécutifs auxgrosses réparation dans 14écoles. 2/ 6 opérationsd’équipement menéesannuellement pour cer-taines, ponctuellement pourd’autres : remplacement detables et chaises, armoireset bureaux de maîtres, pourun montant de 11.200 E enachat et 41.200 en produc-tion d’atelier ; au total, 70armoires et 40 bureauxseront livrés dans les éta-blissements ; équipementen fauteuils ergonomiquesdes assistants de directionpour 1.421 E, soit 5 fau-teuils à attribuer. 50 ontdéjà été attribués (15.200E), cette opération ayantdébuté en 2008.Equipement des mater-

nelles en couchettes toile etpetits matelas. Cette année,8 écoles sont concernées(21.700 E). Fixation desarmoires aux murs, rempla-cement de mobilier dansl’ensemble des écoles(tableaux pivotants, tablesovales…mobilier fabriquéou restauré par les ateliersde la Régie de Production).

LE PLAN INFORMATIQUESE POURSUIT

Le parc informatique de laVille se compose actuelle-ment de 445 micro-ordina-teurs ; 36 salles des écolesprimaires sont reliées àInternet via le réseau de laVille; 4 maternelles ont étédotées d’une salle informa-tique de 6 ordinateurs(Hauts du Port, Dillon A,Renéville et De Briant). 58bureaux de direction sur 59sont équipés pour la ges-tion administrative. Est pré-vue l’acquisition d’une pre-mière classe numérique à

l’école de Rivièrel’Or, la finalisation duprojet de connexionInternet dans les bureauxde direction de la Ville,l’augmentation du débit desécoles de 512 Ko à 1 mega,la mise en œuvre de laconvention passée avec laTrésorerie Générale qui sepropose de fournir 80 unitéscentrales par an à destina-tion des écoles, la poursuitedu partenariat avecl’Education Nationale avecune nouvelle signature aupremier trimestre2009/2010.

EN CONCLUSION

Plus de 10.000 enfants ontintégré les maternelles etprimaires à cette rentrée ; lalivraison des repas se meten place dès le premier jouret les accueils de loisirsfonctionnent dès ce mercre-di. Fort-de-France tient àassurer à ces élèves toutesles conditions, tous lesmoyens, afin de faire d’euxles hommes et femmes res-ponsables de demain.

Serge SOUFFLEUR


DOSSIER

Sé pou zot nou ka viré

Sé pou zot nou kay palé

Le Conseil d’Etat a annulé les élections du 16 mars 2008, le Maire et le Conseilmunicipal sont donc destitués. C’est désormais une commission désignée parla préfecture qui administre la commune et organisera les élections.

Aussitôt cette information officielle, chacun a repris ses habits de campagnepour préparer le « combat » !

Simple erreur administrative pour les uns, fraude pour les autres, la décisionmet clairement en cause la gestion des procurations lors du dernier scrutinmunicipal, dont l’organisation relevait de la responsabilité du maire sortant.

Le RDS s’est inscrit avec les saléennes et les saléens dans un engagement sur ladurée.

Le RDS sera donc présent avec Daniel ROBIN pour cette nouvelle élection.

Nous resterons fidèles à notre démarche qui a marqué les esprits l’annéedernière ; une équipe et un projet au service de la commune.

Ne comptez pas sur nous pour nous égarer, comme certains le fontrégulièrement, dans la voie de l’injure et de la mystification ou encore celle dela suffisance et de l’arrogance.

Ce qui nous caractérise :

Le Respect d’une population que nous voulons servir.

La Dignité d’une équipe qui veut exercer la responsabilité de diriger lacommune.

La Sérénité d’un groupe qui a un projet de qualité à vous proposer.

Respect, Dignité et Sérénité, c’est comme RDS, les initiales du Rassemblement

Démocratique Saléen.

Le RDS est la seule équipe capable d’impulser la dynamique de changementque la commune attend.

Soyez nombreux à nous rejoindre !Contact : 0696 213 215 Email : [email protected]

Un courrier de Serge LetchimyEgalité des chances:mythe ou réalitéMadame Michèle Alliot-Marie,Ministre d’État, garde des Sceaux,Ministre de la Justice et desLibertés

Objet : Concours d’entrée à l’écoleNationale de la MagistratureMadame la Ministre,

Le bâtonnier de l’ordre des avocatsà la cour d’Appel de la Martiniqueattire mon attention sur les discri-minations dont sont victimes lescandidats au concours d’entrée àl’école Nationale de la Magistrature(ENM) centre de Fort de France.

En effet, selon les directives de l’école,les candidats en Martinique doiventêtre convoqués les 8 et 10 septembreprochain à 2heures 30 du matin pourdeux épreuves de cas pratique. Jesuppose sans trop de mal que le choixde cet horaire est guidé par le décala-ge horaire entre la France et laMartinique, afin de permettre deconvoquer à 8h30 du matin, dans desconditions confortables, les candidatssur le territoire hexagonal.A un moment où l’égalité des chancesest un enjeu majeur pour le dévelop-pement de nos régions, commentpeut-on accepter une telle organisa-

tion source d’inégalité, qui consiste àfaire concourir les candidats enMartinique en pleine nuit, sans aucunepossibilité de se reposer ?C’est pour cette raison que je solli-cite de votre bienveillance la révi-sion des conditions de déroulementde ce concours pour le centre deFort de France.Je vous prie d’accepter, madame laMinistre, l’assurance de mes meilleurssentiments.

Fort-de-France,le 02 Septembre 2009


Toutes les époques ontconnu des épidémies ;celles de 1918 et 1957

ont été particulièrementdévastatrices. La pandémied’aujourd’hui s’est propa-gée en deux mois ; soncaractère viral n’est pas trèsagressif, mais on déploredéjà 2 décès à La Réunion, 7en Nouvelle-Calédonie et 13en France. La grippe A/H1N1a un impact sociétal.

Pour cette rentrée 2009/2010,le député-maire a retenul’adage « mieux vaut prévenirque guérir » et applique enresponsabilité le principe deprécaution face à ce dangerde santé publique. Il a arrêtéune initiative pour la Ville endéplorant le fait qu’elle ne soitpas globale et étendue à toute

la Martinique ; curieusement, àce jour, aucun dispositif éma-nant des services de santé del’Etat et des collectivités n’aété mis en place, malgrél’interpellation du préfet quantaux mesures à prendre.Sans verser dans un catastro-phisme de mauvais aloi quipourrait générer panique etinquiétude, il importe –dit-il-« que nous soyons prêts ». LeMaire se dit par ailleurs dispo-sé à répondre favorablement àtoute demande d’élus désireuxde faire face au fléau. Semobiliser doit être le motd’ordre.

A ce titre, il a réuni le person-nel municipal en poste dansles 59 écoles de la Ville pourleur fournir les outils néces-saires à combattre toute

agression virale d’envergure. Ilne s’agit pas en la circonstan-ce de fermer les écoles pourun virus que des enfantsauraient contracté forcémentailleurs, mais d’intégrer le per-sonnel dans la prise en comp-te de la pandémie. Des com-portements responsables doi-vent être observés : installa-tion de distributeurs de savonliquide dans tous les établisse-ments, toilettes et réfectoires ;mise à disposition de distribu-teurs d’essuie-mains jetables ;dépôt de sacs poubelles de 30litres pour recevoir les mou-choirs et essuie-mains usa-gés.

Des masques anti-projectionset des gants seront fournis àchaque directeur ; les ser-viettes souillées seront jetéesà chaque récréation. Le dispo-sitif est sensiblement le mêmedans les crèches ; la différenceréside dans la prise en chargedes enfants dès l’entrée pourlimiter la circulation des per-sonnes à l’intérieur.Mise sur le marché ces jours-ci, la vaccination de la popula-tion ne pourra vraisemblable-ment commencer que dansdeux mois. Pour l’heure, « waitand see ».

Serge SOUFFLEUR


SANTE

GRIPPE A :LA VILLE DE FORT-DE-FRANCEET LE PRINCIPE DE PRECAUTION.

« L’accord politique » signé par unepléiade d’organisations politiques(allant de MIM à OSONS OSER enpassant par le PCM, le MODEMAS,le PALIMA, …) développe, au delàmême de la proposition qu’ilcontient, une argumentation quenous ne pouvons partager.

En soi, le “Rassemblement martini-quais” né pour l’occasion ne réclamerien d’extraordinaire.

Qui, en effet, peut bien être contre« une simplification administrative(une collectivité unique gérée parune assemblée unique) qui garanti-rait une plus grande efficacité despolitiques publiques et une gestionplus pertinente de l’argent public » ?

Qui, en dehors de quelques attardéssitués à la droite de SARKOZY, peutbien s’opposer à ce que cette collec-tivité « dispose de compétences sup-plémentaires et surtout d’un pouvoirréglementaire de mise en œuvre del’ensemble de ses compétences ainsique d’un réel pouvoir réglementaired’adaptation des lois et règle-ments » ?Même soulignés dans le texte, cesexpressions ne désignent qu’unréaménagement très précautionneuxdu système colonial « dans lesensembles français et européen ».

On est là en deçà de ce que récla-maient les Autonomistes historiques(ceux de la Convention du Morne-Rouge en 1971) et encore plus loindes virulentes attaques de 1992contre « le loup » européen.

Il était prévisible qu’en acceptant, paravance et sans état d’âme, la lettremême de la Constitution française,les signataires s’interdiraient touteaudace.

La constitution gaulliste, même rema-niée, est plus faite pour nier notreexistence comme peuple que pour

fournir un cadre juridique à notreémancipation.

Les plus timorés peuvent dormir tran-quilles. L’«évolution institutionnelle »de l’article 74 ne prévoit aucun bou-leversement notable. Pas plus quecelle de l’article 73 que les coalisésd’aujourd’hui dénoncent vertement(alors qu’ils nous proposaient en2003 de voter pour une évolutiondans ce cadre!)

On se demande dès lors pourquoi lesRassemblés du 23 juillet laissentsupposer – sans d’ailleurs le direexplicitement – que la levée du« handicap institutionnel »permettrade sortir du « mal développementchronique », du « taux de chômageinsupportable », du « coût de la vieparticulièrement élevé », …

En janvier, février, mars, de trèslarges couches des peuples deGuadeloupe et Martinique ont montréleur claire compréhension d’une idéesimple :Pour s’en prendre à la vie chère,au chômage, à la pauvreté, au mal-développement, il faut s’enprendre à la pwofitasyon, c’est-à-dire à l’exploitation du plus grandnombre par une minorité de privi-légiés et poser le problème d’uneautre répartition des richesses.Cette idée fondamentale est évacuéepar les signataires de « l’accord poli-tique ». Ils préfèrent au contrairelouer « les efforts déployés par lesélus » (toutes nuances confondues)et « le réel dynamisme de nos (sic)acteurs économiques ».

A les croire, la Martinique serait divi-sée par deux articles à la queue leuleu de la Constitution française etnon par des antagonismes entreexploiteurs et exploités, entre domi-nants et dominés. D’où leur volontétenace d’unir les profiteurs et leursvictimes dans une fausse unanimité« par delà les clivages », au nom

« des intérêts supérieurs de laMartinique », de « l’intérêt généralmartiniquais ».

Il suffirait selon eux que « nos com-patriotes » (sans distinction declasses) développent « la capacitéd’initiative martiniquaise » (sans réfé-rence aux positions économiques etsociales) et la « profonde aspirationau changement » sera satisfaite.Fadaises et balivernes!

Les masses laborieuses, la jeunesse,les intellectuel (le) s de notre pays nesauraient se contenter du coup dechapeau des signataires au « mou-vement social sans précédent », à« la révolte populaire ».

Car il n’est plus temps de prendre« dlo mousach pou lèt ». La réalisa-tion des aspirations profondes defévrier-mars ne s’oppose pas ensoi aux « évolutions institution-nelles », mais elle suppose fonda-mentalement autre chose : la lutteacharnée pour transformer radica-lement les structures écono-miques, sociales, politiques quigénèrent la pwofitasyon ici commeailleurs.

L’oubli de cette idée, les réti-cences, voire même une certainehostilité de la part des principaux ani-mateurs du Rassemblement martini-quais à l’égard du mouvement socialfont partie des raisons de la méfiancede certains dans le peuple à l’égarddu “74”C’est cette lucidité là qu’il faut mettreau service de la lutte pour avancerles yeux ouverts.

Fort de Francele 1er septembre 2009.

Max DORLEANSGilbert PAGO

Philippe PIERRE-CHARLES.

MONTAGNE ET SOURISA PROPOS DE L'«ACCORDDU 23 JUILLET»


NOUS AVONS RECU

Il était une fois unpays qui marchaitsur la têteIl était une fois un paysqui marchait sur la têteOu tout semblait être fêteAlors que même lesmornes perdaient leurcrêteDans les soubresautsdes politiques pirouettes

Il était une fois un paysqui marchait sur la têteOù les plus sages avaientl’air de statuettesLaissant aux autres lesoin de jouer les pro-phètesDans les dédales d’unimaginaire en quête

Il était une fois un paysqui marchait sur la tête

Où la vie mise en attented’un bébé-éprouvetteS’accrochait sansdémordre aux articlesobsolètesDans les bas fonds d’unepensée en trompette

Il était une fois un paysqui marchait sur la têteOù même les ragga desjeunes starlettesNe leur laissaient quedes miettesDans ce migan confus dela conquête…..

Marie-Michèle Darsieres31 août 2009


SLAM

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KOUTT ZEPON...KOUTT ZEPON

QUAND NOS DEUX CLOCHESNATIONALES DECIDENT

D’ALLER FAIRE DUTINTAMARE JUSQU’EN… GUYA-

NE

Nos deux cloches nationales n’endémordent pas ! Il nous faut du 74 !!!Pas de meilleur camouflage pourdétourner l’attention d’un pays danslequel ils se sont acharnés à fairesonner le tocsin que ce débat « va-vite » sur les bienfaits d’un change-ment de statut. Alors, on cherchedes alliés jusqu’en Amazonie pourfaire le nombre et voir comment onpourrait convaincre le chef de l’Etatque pour rattraper une sauce qui àl’air de bien mal tourner, il faut dutemps. Du temps pour la consulta-tion ! Du temps pour les Régionales! En bref, que le pays se mette aupas de ces messieurs et de leurscaprices de septuagénaires en finde carrière. Messieurs, sachez quele pays n’a pas envie de perdre detemps, ni même les moyens d’enperdre. La Martinique n’attendqu’une chose : en fa ou en do, faitesenfin sonner….le réveil !!!!


Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocratesqui lui ont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle,intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants.

Nous les remercions d’envoyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestionsau siège du PPM : Ancien Réservoir de Trénelle

Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01 - Site Internet : www.ppm-martinique.netEmail : [email protected]

N° de CPPAP : 0511 P 11495

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPEREJeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Daniel RENAYSerge SOUFFLEURVictor TISSERAND

UNE IRREMPLAÇABLEMILITANTE NOUS A QUITTES :

MADELEINE LABAT…

Plantureuse, avenante,les yeux bridés à forcede sourire, on dirait une

négresse chinoise qui, sansmanières et avec toute laspontanéité d’un cœur « groscomme ça », vous offrait son« chez elle », sa cuisine, sespetites gourmandises dontelle avait le secret, sa bonnehumeur assortie d’anecdotessavoureuses qu’elle allaitchercher on ne sait où…Ainsiétait Madeleine ! Ses ron-deurs, sa petite taille, sesaccolades vigoureuses, sadémarche presque tumul-tueuse, au point que certainsde ses camarades, les plusintimes comme Camille ouRenaud, n’hésitaient pas à

l’appeler « gros Madeleine » ;Tout cela n’empêchait pasqu’il fallait prendre quelqueprécaution pour lui dire ceciou cela, tant une parole detrop, un propos de travers,déchaînait chez elle un verbehaut en couleurs, des repré-sailles linguistiques,d’éventuels jurons qui vousclouaient le bec, vous pro-mettant de « mettre de l’eau àla bouche » la prochainefois…Et vous encaissiez,même si , au fond de vous-mêmes, vous saviezqu’aucune rancœur, aucuneombre ne résistait à l’Amitiéprofonde qu’elle vouait àtoute personne qui s’étaitattachée à la Cause passion-née de « Missié Césaire »…

Et c’est aux Campagnes élec-torales, comme ses viellescomplices Cabasset ,Rosette, Ouly, entre autres,ou ses redoutables copainsde quartier, Géryl ou Gros Mâ,que Madeleine Labats’épanouissait : Elle connais-sait tout le monde, elle savaittous les questionnements,toutes les revendications desgens de Fort-de-France, passeulement de son quartier de

Bas Maternité, mais aussiCoridon,route desReligieuses,, le Calvaire,Morne Pichevin, les contre-forts de la Sécurité sociale,Redoute etc…etc…

Une abeille bourdonnante,pour sûr, et dans l’Action, sesyeux étaient de plus en plusbridés, son regard de plus enplus soupçonneux, pourdébusquer l’adversaire, sabouche de plus en plus inso-lente…Mais, comme c’étaitvivifiant et revigorant de « tra-vailler » à ses côtés, vivifiantet parfois épuisant, car ellen’avait de cesse de tout faire,de fouiner partout, etd’entraîner, même les plusrécalcitrants…

MADELEINE, tu nousmanques déjà, tu mérites lerepos, et que tous lesBalisiers de ton petit paysaccompagnent tes rires encascade, et tes réparties biencadencées, où que tusois….Nous ne t’oublieronspas.

Jeannie Darsières

le progressiste n° 2097

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