le progressiste n° 2099

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Le Progressiste Mercredi 23 Septembre 2009 - N° 2099 1 euro La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes » (Dr ALIKER) Claude LISE, l’oublieux (pp. 9 et 11) Trois koutt zepon (p. 12) sommaire ÀRIVIÈRE-SALÉE,D ANIEL ROBIN SUR LA JUSTE POSITION DU PPM (pages 3 et 4)

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Page 1: Le progressiste n° 2099

Le ProgressisteMercredi 23 Septembre 2009 - N° 20991 euro

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes »(Dr ALIKER)

Claude LISE, l’oublieux (pp. 9 et 11)Trois koutt zepon (p. 12)

sommaire

À RIVIÈRE-SALÉE, DANIEL ROBINSUR LA JUSTE POSITION DU PPM

(pages 3 et 4)

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Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 23 septembre 2009

QUEL CALENDRIER ?QUELLES MODALITES ?

Ace jour, deux régions ontentamé une procédurepour faire évoluer leurs ins-

titutions, la Martinique et laGuyane. Les élus Guyanais ontmis en place un groupe de travailqui se réunit chaque semaine, ontprocédé à 29 rencontres publiquesavec le Peuple, ont rencontré tousles conseils municipaux et tous lespartis politiques et groupes organi-sés de la société. Il s’est écouléplus d’un an entre la premièreséance du congrès initiant cettedémarche en Juin 2008 et celle deseptembre 2009 où le projet a étéadopté. Entre temps, les élusréunis en séminaire, avec les tech-niciens des deux collectivités, ontpu débattre du contenu du projetd’évolution. La différence deméthode est flagrante avec cellesuive chez nous ou l’affaire a étépliée en deux réunions du congrèsà six mois d’intervalle, et enquelques réunions de la commis-sion de suivi, on prétend avoir toutréglé, tout balisé. Au bout ducompte, le résultat quant àl’adhésion de la population peutêtre sensiblement différent. Quandon se rappelle le résultat endécembre 2003 (alors que laquestion ne portait que sur« l’assemblée unique » dans le73), on peut être très inquiet durisque pris par certains pour allervers ce qu’ils estiment être de

l’autonomie. Nous ne reviendronspas ici sur le contenu de cetteautonomie et sur les modalités demise en œuvre et les réels pou-voirs et libertés qu’elle contient.Arrêtons- nous sur le calendrier(non maîtrisé) qui nous est propo-sé. Réaliser la fusion des collecti-vités régionale et départementale,avec leurs effectifs respectifs,leurs organisations respectives etleurs budgets propres n’est pasune petite affaire. Cela n’ad’ailleurs pas été réalisé à ce jour.Pour mémoire, rappelons- nous lafusion entre ODTM et ARDTM quia donné naissance au CMT, rap-pelons nous le temps que cela apris et les difficultés rencontrées (àl’époque, les mêmes équipesrégionale et départementale ontpris environ 4 ans pour y arriver).Gardons en mémoire que cettefusion va être organisée par uneloi organique votée par leParlement Français qui a mis troisans pour le faire dans le cas deSaint Martin et Saint Barth (du 07décembre 2003 au 22 février2007). Au final, personne ne saitréellement quand et commentcette collectivité unique sera opé-rationnelle, et personne ne saitnon plus quant aux compétences,aux conditions d’exercice decelles- ci puisqu’elles seront déter-minées par la loi organique votéepar le Parlement Français. Le dos-sier étant beaucoup moinsconstruit et abouti que pour nosamis guyanais, l’incertitude estplus grande. Que se passera-t- ilpendant cette période ? Rien,absolument rien, pas une compé-tence de plus , pas le moindrepouvoir de quoi que ce soit, tantque le Parlement Français n’aurapas voté sa loi organique …En résumé, on nous propose detout faire d’un coup, fusion, élar-gissement des compétences (en

oubliant les pouvoirs et libertésindispensables à la marche vers laresponsabilité…) sans lisibilité nisur le contenu, ni sur les modali-tés, ni sur le calendrier, on nouspropose juste un « principe » une« orientation » en renvoyant à plustard, et pire, à d’autres, le soin dedéfinir contenu et modalités. Deplus, le temps nécessaire pourarriver au bout du processus n’estpas défini car pas maitrisé parceux qui font la proposition. Enréalité on n’est pas très loin, pourd’obscures raisons de calendrier,d’un marché de dupes. Certainscommencent d’ailleurs, petit àpetit, à s’en rendre compte.La troisième voie que nous propo-sons est beaucoup plus opération-nelle, nous disons : fusionnons lescollectivités et élargissons lescompétences, expérimentons etnégocions, et retournons devant lePeuple avec un projet complet,clair, lisible dont les modalités demise en œuvre seront connues àl’avance. C’est un gage de succèsà la consultation car les chosesseront plus claires pour tout lemonde. Au delà, c’est un gage desuccès dans la marche versl’Autonomie que nous voulons,celle de la responsabilité, del’égalité respectée, de l’initiativelocale libérée, et de la personnali-té collective du PeupleMartiniquais respectée.Mais peut- être que finalementc’est là que le problème se pose,peut être que nos néoautono-mistes, nos autopportunistes etleurs affidés ne cherchent pas àfaire réussir l’Autonomie, peut êtrecherchent- ils tout autre chose…là, ce serait plus clair.

Le 22 septembre 2009Didier LAGUERRE

Secrétaire Général du PPM

Didier Laguerre

EDITO

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Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 23 septembre 2009

DANIEL ROBIN,CANDIDAT PPM A RIVIERE-SALEE

Les électeurs saléenssont à nouveau appe-lés aux urnes début

octobre suite à l’annulationdes élections municipalesdu 16 mars 2008. Erreursadministratives, fraudes,peu importe sinon que leConseil d’Etat, dans sa déci-sion, met clairement encause la gestion des procu-rations lors du dernier scru-tin, dont l’organisation rele-vait de la responsabilité dumaire sortant, l’UMP AndréLESUEUR.

Candidat à ce scrutin d’alors,Daniel ROBIN, toujours sousles couleurs duR a s s e m b l e m e n tDémocratique Saléen (RDS),sera présent à cette nouvelleélection. 47 ans, marié, deuxenfants, juriste de profession,

secrétaire général adjoint duParti ProgressisteMartiniquais, conseiller régio-nal PPM, l’homme représentela seule vraie alternative cré-dible pour répondre aux pro-blématiques de la gestiond’une commune qui, comme ille dit, « est anesthésiée par 20ans de gestion sans imagina-tion d’André LESUEUR et 20d’opposition stérile de Louis-Félix Vincent DUVILLE »Manager efficace et avisé,bien eu fait des réalités sociopolitico-économiques de sonpays, Daniel ROBIN s’inscritdans la grande tradition desleaders politiques de sonépoque. Charismatique sansêtre arrogant, dévoué sansêtre servile, ouvert, disponible,toujours à l’écoute des autres,il conjugue compétence ethumilité.

Pétri du levain de l’idéal césai-rien, D. ROBIN est cet huma-niste qui fera lever de réelsespoirs de changement démo-cratique du peuple saléen afind’impulser un nouveau souffleà Rivière-Salée. Pour vous, LeProgressiste a rencontré latête de liste du RDS.Le Progressiste.- Pour cetteélection, quel est le messageque vous aimeriez faire passerauprès des Saléens ?

Daniel ROBIN : Mon messagesera simple et clair : toutd’abord, je crois qu’il est bonde préciser, à la différenced’autres, que je n’ai pas cesséd’occuper le champ et l’espacedes réalités socio-écono-miques de Rivière-Salée. A cetégard, nous restons fidèles ànotre démarche qui a marquéles esprits l’année dernière :une équipe et un projet au ser-vice de la commune. Nousmettons en exergue lesvaleurs qu fondent notre mou-vement et qui nous caractéri-sent : a) le respect d’une popu-lation que nous voulons servir-b) la dignité d’une équipe quiveut exercer la responsabilitéde diriger la commune- c) lasérénité d’un groupe qui a unprojet de qualité à proposeraux Saléens. Respect,Dignité, Sérénité ! C’estcomme R D S, les initiales duR a s s e m b l e m e n tDémocratique Saléen.Aujourd’hui, le RDS est laseule équipe capabled’impulser le véritable change-

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ment que les Saléensappellent de leurs vœux.

Le Progressiste : Pensez-vousque la problématique del’avancée institutionnelle vareléguer au second plan ledébat municipal ?

D.R. : Justement, je voudraisdire que par respect pour lapopulation saléenne, le débatsur l’évolution institutionnellene doit pas occulter les réelsproblèmes qu’une gestionmunicipale sans vision a géné-rés. Il est de notre devoir répu-blicain de mettre àl’appréciation des Saléens lesoutils et les éléments de com-paraison afin de leur per-mettre, sans pressions, entoute liberté, d’effectuer leurchoix. Cependant, nous nepouvons le nier, l’avancée ins-titutionnelle sera au cœur dudébat. Il nous appartiendra del’aborder, d’en parler avecsérieux et honnêteté.

Le Progressiste : Le 12 sep-tembre 2009, le PPM a tenuune Convention et a arrêté unemotion. En tant que secrétairegénéral adjoint, qu’en pensez-vous ?D.R. : En effet, je suis un mili-tant progressiste. J’adhèrepleinement, totalement, à la

motion finale qui a été retenuedémocratiquement : 1/ uneconsultation immédiate dupeuple visant à la mise enplace d’une collectivitéunique disposant de compé-tences élargies au titre d’uneexpérimentation par habilita-tions pour 6 ans, à partird’un mode de scrutin inté-grant la représentation terri-toriale. 2/ Une secondeconsultation, au bout decette période de 6 ans, desti-née au changement de sta-tut, sur la base de proposi-tions concrètes que notreexpérimentation nous aurapermis d’élaborer.Cela dit, les Saléens ainsi queles Martiniquais, dans leursagesse et leur perspicacité,savent de manière claire et évi-dente que c’est la solution qu’ilconvient de retenir à l’heure oùnotre pays est confronté auxgraves problèmes de la réces-sion et du chômage. Il faut sou-ligner par ailleurs que cetteConvention consacre la dimen-sion responsable du PPM.

Le Progressiste : DanielROBIN, votre souhait ?

D.R. : Quitte à me répéter, leRDS que j’ai l’honneur de pré-sider est à l’heure actuelle laseule réponse aux problèmes

jusqu’alors restés sans solu-tions que la municipalité enplace s’est révélée incapablede résoudre. Nous sommes,dans ce débat d’idées, la seulevraie gauche progressiste ethumaniste, soucieuse dedévelopper et de porter lesdvaleurs de solidarité dans lerespect de l’être humain et deslibertés fondamentales. LesSaléens savent pouvoir comp-ter sur notre sens des respon-sabilités ; ils nous font confian-ce et savent que nous portonsleurs réels espoirs. Les 4 et 11octobre 2009, une nouvelle èrede responsabilité va se mettreen place pour une nouvellegouvernance de la gestionmunicipale à Rivière-Salée.Le RassemblementDémocratique Saléen deman-de aux Saléens de venir gros-sir les rangs de ceux qui, nom-breux, nous ont rejoints pourune éclatante victoire !

Entretien réalisépar Serge SOUFFLEUR

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Le Président du PPMétait reçu au Gros-Morne le vendredi 18

septembre. La Conventiontenue la semaine précédenteen toute démocratie avait eule mérite de délivrer en direc-tion de ses militants et detous les Martiniquais unmessage on ne peut plusclair dans sa justesse et salogique quant au processusen deux phases del’accession à l’autonomie(voir pp.3-4).Ce soir de vendredi, donc, à 20heures au Gros-Morne, SergeLETCHIMY, dans le cadrechampêtre de la demeure del’ami PIEJOS, est reçu par leBalisier « Aristide Maugée ».Serge THALY et Dany BLA-MEBLE animent les débats.JEAN-ZEPHIRIN, maire de lacommune et VAUGIRARD,conseiller général du canton,nous ont fait l’amitié de leurprésence. Le premier pour,nous dit-il, « souhaiter que cha-cun s’exprime en toute libertéet approuver l’intérêt que portela population gros-mornaise etson implication dans le débatqui s’est instauré ». Le secondpour reconnaître dans la

motion de synthèse du PPM« une vraie proposition aprèsavoir écouté le présidentSarkozy » ; pour lui, la motiondu PPM « semble être la seuleà l’heure actuelle qui répondeaux attentes desMartiniquais ».

ON NE PEUT REDUIRE LEDESTIN D’UN PEUPLE A UNN° !

Public nombreux (200 gros-mornais environ) ; desfemmes, beaucoup ; desjeunes, beaucoup. Al’évidence, le sujet passionneet interpelle. Deux heuresdurant, comme il a prisl’habitude de le faire depuisqu’habité par cette impérieusenécessité d’un message à déli-vrer, le président, devant unauditoire qui à chaque sortie seveut plus important, va expli-quer, expliciter la position duParti et contribuer à éclairer ledébat pour une appréhensionresponsable des probléma-tiques qu’il recèle : « Les agri-culteurs ne peuvent continuerà perdre des surfaces de terrescultivables ! Il importe quenous mettions en place unevéritable politique de gel deces terres. L’autonomie quenous préconisons doit nouspermettre d’exprimer, entreautres, le droit à la différencesans perdre l’égalité de nosdroits. Césaire disait ‘il y a plu-sieurs formes de décolonisa-tion’. Nous devons assumer leprogrès tout en assumant cedroit àl’égalité. Nous ne

sommes pas dans le camp del’immobilisme ! Nous deman-dons une responsabilité maxi-male dans une évolution insti-tutionnelle qui respecte ladémocratie.S’agissant de l’article 74, celui-ci n’offre aucune garantie etrien de ce qui serait demandén’engagerait l’Etat et toutes leslois de la République neseraient pas applicables forcé-ment en Martinique. Il ne fautpas entraîner le peuple dansl’aventure et c’est pour celaque nous combattons l’article74 tel que rédigé. La premièreautonomie est l’autonomie del’esprit ; c’est la plus importan-te.

On ne peut réduire le destind’un peuple à un numéro !Nous ne devons pas entrer encontradiction avec les résolu-tions européennes. Commentvendrions-nous alors notrebanane ?(…) Beaucoupd’exemples et non desmoindres ont nourri notremotion sur l’autonomie (Saint-Martin, la Corse…).

Rencontre extrêmement fruc-tueuse et instructive avec lesGros-Mornais. Beaucoup dequestions furent posées ;toutes les réponses ont étéapportées. Il est plus de 22heures ; longtemps après, lesdiscussions continuaient.

Serge SOUFFLEUR

VIE DU PARTI

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 8 Juillet 2009

BELLE REUNION DU BALISIER« ARISTIDE MAUGEE »

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L’avenir de la Martinique etdes Martiniquais est-il vrai-ment lié à une évolution sta-

tutaire ? N’est-ce pas un leurre ?La question n’est pas celle d’une évo-lution statutaire en soi, elle est celled’une accession à un processus deresponsabilisation. Il s’avère que dansnotre cas, pour passer d’un systèmed’assistanatdépendance à un proces-sus de responsabilisation, il faut uneredéfinition des structures institution-nelles. Je crois que c’est la tâche denotre génération que de sortir de lamise sous tutelle et d’actionner le seulingrédient qui n’a jamais été de misedans tous les plans de développementque l’on nous a assénés depuis 1946.Cet ingrédient c’est la responsabilisa-tion. La prise en main de notre destindans le monde. Et ça, c’est fondamen-tal.En quoi est-ce fondamental ?Pour moi, accéder à la responsabilisa-tion c’est comme se doter d’un systèmenerveux, d’une conscience, d’une

volonté, et même d’un idéal. Sans ceséléments, les entités déresponsabili-sées comme les nôtres demeurent à unniveau végétatif. La responsabilisationne va pas régler les problèmes écono-miques et sociaux, mais elle nous don-nera ce qui nous a toujours manquédans notre manière de les affronter :l’aiguillon de la nécessité, la libérationde notre géniecollectives. Le désir, le grand désird’être.Cet antagonisme entre les partisansdu 73 et du 74 est effrayant. Il faitpeur au peuple. C’est le jeu normalde la politique ?Oui, parce que cela touche véritable-ment la seule question qui dans notreespace soit vraiment une question poli-tique. Tout le reste relève de la gestionassistée ou de l’indifférenciation mal-saine avec la France. Derrièrel’exigence de la responsabilisation, il ya une conviction fondamentale qui estcelle de l’existence d’un peuple etd’une nation martiniquaise qui ne

soient pas réductibles à l’espace fran-çais. Les « assimilationnistes » , dansleur tremblement en face de la respon-sabilité, expriment de manière implicitela négation totale ou le refus maladif decette réalité. Pour eux, nous n’existonspas, nous ne pouvons exister que danset à travers la France.Pouvons nous exister seuls ?Dans mon esprit, la question de la res-ponsabilisation ne doit plus se poser enterme de rupture ou de séparationd’avec la France. Elle se pose en termede différenciation etd’interdépendance. Le Tout-Monde estun monde d’interdépendances. Il s’agitdonc pour nous de construire demanière autonome et créatrice desliens de partenariat véritable avec laFrance, avec la Caraïbe, avecl’Europe, avec le monde. UneMartinique en processus de responsa-bilisation peut décider, si elle le désire,de confirmer son adhésion au pacterépublicain français, comme elle peutadhérer en plus à une organisation lati-no-américaine, ou caribéenne. La res-ponsabilité, c’est pouvoir décider deses alliances et de ses interdépen-dances. C’est clair et simple! La peurprovient du fait que nous posons notreaccession à la différenciation et à laresponsabilisation en terme dedéchouker cet imaginaire-là.L’intellectuel a t-il un rôle impératif àjouer dans le débat ? Doit-il êtreacteur ou accompagnateur ?Moi, je me considère plutôt comme unartiste.Mais encore ?Oui, l’intellectuel a un rôle et c’est celuid’aider à penser le monde actuel, à luidonner du sens. Notre accès à la res-ponsabilisation doit se penser dans lecontexte de cet aspect de la mondiali-sation que Glissant appelle le «Tout-Monde». Dans le Tout-Monde, il n’y aque des interdépendances et la

Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 23 septembre 2009

L'ÉVOLUTION INSTITUTIONNELLE :« L'assimilation, l'autonomie, l'indépendance trois vieux démons »

Propos recueillis par R. Rabathaly France-AntillesMartinique 17.09.2009

L’écrivain Patrick CHAMOISEAU

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conscience de plus en plus affirméede l’interdépendance de tout ce quiconstitue notre planète, tant du pointde vue des biotopes que de celui desrapports entre les peuples, les cul-tures, les civilisations, et bien entenduentre les individus. L’idéed’interdépendance nous libère de nostrois vieux démons qu’étaient «l’assimilation l’autonomiel’indépendance » .Il ne faut plus les employer ?Au moins les désactiver. Ces motsconstituent des absolus exclusifs desautres et ils bloquent notre imaginairede nous-mêmes, notre balan versnous-mêmes. Se mettre d’accord surl’idée d’une accession à la responsa-bilisation en fonction de notre degréde conscience et de volonté, et com-prendre que cette responsabilisationn’est pas une rupture maisl’instauration de liens dynamiques etbienfaisants avec la France, avecl’Europe, avec le monde, provientd’une perception de la complexité dumonde actuel. Une complexité que lapensée de Glissant, comme celled’Edgar Morin, peut nous aider àtransformer en vitalité poétique, doncen haute équation politique.Des arguments comme celui du larga-ge, de la misère comme en Haïti, de ladictature... reviennent dans les dis-cours de certains dits « intellectuels ». C’est le jeu de la démocratie...Le largage n’est plus nécessaire toutcomme l’assistanat-dépendance n’estplus nécessaire. Le système capitalis-te domine le monde. Ce système floun’a pas besoin de peuples assistés, et

il ne craint pas les peuples indépen-dants. Il s’adapte à tout. Quelle quesera notre configuration, il nous fau-dra mettre en place une vision de ceque nous voulons, et cette visiondevra combattre la paupérisationcapitaliste et l’imaginaire du profitmaximal. M. Sarkozy n’est pas un pro-gressiste, ni un anticolonialiste, c’estun libéral pragmatique, et pour leslibéraux, ce qui compte c’est la libéra-lisation du marché, le désengagementde l’Etat, la loi du profit maximal encontrôlant un peu les indécences lesplus criantes. Pour le reste, c’est vraique nous n’avons pas vraiment deculture démocratique, et qu’il nousfaudra apprendre à combattre démo-cratiquement nos macoutes potentielset ces pulsions qui nous viennent del’Habitation...Les positions des différentes com-posantes de la classe politiquevous ont-elles surpris ?Non. En fait, nous n’avons jamais eude vie politique. Et quand la questionfondamentalement politique apparaît(celle de la responsabilité qui pournous inaugure vraiment une vie poli-tique) ce qui surgit c’est l’archaïsme etl’immaturité. Archaïsme rétrograde ducôté des « assimilationnistes » quiprennent l’auto-néantisation pour dela sécurité. Immaturité du côté des «soixante-quatorzistes » , qui en dépitdu contexte particulier, prennent lerisque de perdre la consultation enfétichisant un article. La vraie maturitépolitique, le vrai marronnage, est detenir compte de tous les paramètres :contexte mondial, contexte français,fragilité de nos imaginairesun cadre prédéfini par le maître,même s’il semble bienveillant.Et celle du PPM ?Cette position me paraît la plus juste.Elle est plus difficile à faire passerparce qu’elle est plus complexe, etqu’elle échappe à l’opposition binaire73-74. Si j’ai bien compris ce que pro-pose M. Letchimy, nous pouvonsaccéder tout de suite à un processusresponsabilisation avec une assem-blée unique disposant d’une habilita-tion à légiférer et à adapter les loisdans les domaines qu’elle aura choi-sis. Cette habilitation s’exercera le

temps d’une mandatureet elle débouchera sur uneconsultation définitive du peuplemartiniquais. On expérimente puis ondécide. C’est imparable.N’est-ce pas perdre du temps ?L’intérêt de ce sas d’expérimentationest qu’il nous permettra d’agir, denégocier point par point, d’évaluer lasituation, d’affiner nos propositions, etde proposer aux martiniquais uneperspective sécurisée, nette et claire.Sécurisée, car cela nous donnera letemps d’influer sur le contenu de la loiorganique à venir, laquelle est le lieude tous les dangers dans le contextede désengagement tous azimuts del’Etat français. Donc, je crois que c’estau contraire véritablement gagner dutemps car on prendrait le tempsd’ajuster l’essentiel, et de traiter lespeurs irrationnelles qui peuvent enco-re surgir dans l’électorat martiniquaiset nous faire perdre une fois encore laconsultation. De plus, par sa construc-tion originale, l’expérimentation inau-gurerait notre accès à la responsabili-té par un acte d’autonomie de concep-tion et de pensée. Une auto-organisa-tion. Ce n’est pas rien.S’il faut garder ce vieux vocable, oui,plus que jamais. Pour moi, être «indépendantiste » aujourd’hui, c’estse mettre en relation avec le monde.Dans notre assistanat-dépendance iln’y a pas de mise en relation, pas decontact, pas de lien, juste une empri-se de la France sur nous. Etre indé-pendantiste ici, c’est donc vouloir tis-ser des liens relationnels véritablesentre des partenaires véritables.Tisser des liens en conscience souve-raine : ça change tout.Ce débat institutionnel participe t-ilà la construction du Tout-Monde ouest-il totalement stérile aux enjeuxglobaux ?Il y participe. Le Tout-Monde a besoindu génie de tous les peuples. Nousmanquons au monde, et notre respon-sabilité générationnelle est de noussortir de la gangue de l’assistanat-dépendance pour apporter notregénie et nos compétences à la luttecontre le capitalisme et à la construc-tion d’un monde nouveau. Il faut lefaire maintenant!..

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 23 septembre 2009

Page 8: Le progressiste n° 2099

Si vous lisez dans LeCourrier International du 23juillet 2009, sous le titre

« Prêts à tout pour garder le Pouvoir »ces quelques mots : « La junte cherchetout simplement à gagner du temps enempêchant le tenue des élections »,sachez qu’il ne s’agit pas de laMartinique et d’Alfred Marie-Jeanne,mais de la Guinée et du chef de sajunte Moussa Dadis Camara.

Les patrons du Congrès, Alfred Marie-Jeanne et Claude Lise qui s’étaientlancés à corps perdu dans une courseinstitutionnelle effrénée, dans le cadred’un congrès qui avait tout prévu, toutficelé, dans un but certain, ont brus-quement pris peur du peuple souve-rain. Peur d’être désavoués, peur deconnaître une déconfiture historique, etsurtout peur de perdre le pouvoir sanslequel ils n’imaginent pas de vivre. Ilfaut dire que le C5f était passé par làentre-temps étalant les difficultés exis-tentielles du peuple qui n’ont rien à voiravec la soif de pouvoir obsessionnelledes élus.

Du coup, ces champions de la paroleau peuple, qui n’ont que le mot dedémocratie à la bouche, ont décidé, àla manière guinéenne, que le peuplemartiniquais souverain ne devait êtreconsulté, ni pour le référendum endécembre, ni pour les régionales en2010. Comme Moussa Dadis Camarails veulent gagner du temps, pour effa-cer l’effet C5f et faire rentrer de force,dans la tête du peuple, selon euximbécile, avec l’aide des médias à leurdévotion, leur vérité révélée.

Pour cela il fallait mettre en place, auplus vite, une stratégie.Alors, ils se dépêchèrent, au beaumilieu du silence des vacances, entre-coupé du vacarme des yoles, demettre sur pied, le 29 juillet, dans ungrand hôtel de la place, une coalitionchargée d’ourdir, en toute indignité, uncomplot contre le peuple.Dans cette amalgame hétéroclite com-posée essentiellement de retraitésseptuagénaires pour la plupart, et

presque octogénaires pour certains (laMartinique de demain quoi !) on remar-qua surtout les derniers mohicans departis et groupuscules politiques envoie de disparition. Leur mission, don-ner plis fos à la démarche des initia-teurs auprès du « grand chef blancélyséen », en pétitionnant contre laconsultation, en décembre, du peuplesouverain.

« Les bombeurs de torse » avec leurarrogante assurance, dont on nousrebat les oreilles, auraient-ils perdutoute confiance dans leurs 74.000 voix,au point d’en être réduits aujourd’hui àracler les fonds de tiroirs pour espérerrassembler quelques supporters à lalégitimité limitée.

Il faut croire, puisqu’ils ont jugé indis-pensable, vital même, d’aller jusqu’ enAmérique du sud, chercher du renfortpour sauver la patrie.Et les mêmes qui recommandaient ver-tement au voisin Lurel, insulairecomme nous, confronté aux mêmesproblématiques que nous, de garderson nez dans les affaires guadelou-péennes et de ne pas s’occuper de laMartinique, sollicitaient Karam pourqu’il mette son nez dans les affairesmartiniquaises.

Il est vrai que quatre cloches font plusde bruit que deux, mais les guyanais,de même que les guadeloupéens yont été invités, ne pourraient-ils paslaisser les martiniquais se débrouilleravec leurs élus.Qu’est-ce qui fait courir nos globe-trot-ters, de la Caraïbe à l’Amérique duSud, et bientôt à l’Elysée, puisqu’ilsn’ont pas arrêté de faire croire qu’avecle 74, tout serait mieux dans le meilleurdes mondes et que les maux de notresociété disparaîtraient comme parenchantement ?. Avec cet articlemagique, le chômage disparaît, lesprix dégringolent, les salaires grim-pent au plafond, l’argent coule à flot,l’eau, le téléphone, l’essence sontmoins chers, les impôts diminuent, iln’y plus de misère, c’est la fortunepour tous. Ce sera le paradis avant le

Paradis.Le peuple pourrait-il encore résister àces vérités mirifiques de nos deuxcloches arlésiennes ?. Quoi qu’il ensoit, celles-ci sont prêtes, à battre lepavé de l’Elysée tout le temps qu’il fau-dra pour convaincre « le grand chefblanc » qu’elles sont les seules porte-parole de ceux à qui elles ne veulentpas donner la parole en décembre, ouen 2010 pour les régionales.D’ailleurs, le peuple ne doit pas oublierque le père Eugène et Monseigneur,en les consacrant pour l’éternité ontdécidé une fois pour toutes, que cesont elles qui indiqueront la bonneheure ;L’heure des cloches.Cà c’est leur logique, pas celle dupeuple.Le peuple, lui, attend son heure, ‘l’heure de nous-même ’.Alors qui a peur ........du peuple ?Au point de comploter dans son dos,avec le représentant du colonialismehonni hier encore, et si tendrementcaressé, aujourd’hui, dans le sens dupoil ?Mais « le grand chef blanc » sera-t-ilcomplice de ce complot contre lepeuple et de cette manœuvreindigne ?La demande de report des consulta-tions n’a aucune justification sérieuseet honnêteComme pour Camara, ce n’est qu’unemanœuvre pour s’accrocher au pou-voir.Le peuple n’a besoin d’aucun délaisupplémentaire pour comprendre. Il atout compris.La Guadeloupe n’a demandé aucunreport.La Réunion n’a demandé aucun report.Le peuple martiniquais n’a demandéaucun report.Il n’y aura ni succès ni échec, il n’yaura que le choix du peuple.Citoyens, citoyennes qu’attendez-vous pour sortir de votre passivité etréagir ?

Décision a, cé ta nou, cé pa ta yo !

E.A

COALITION INDIGNE CONTRE LE PEUPLE

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 23 septembre 2009

NOUS AVONS REÇU

Page 9: Le progressiste n° 2099

Le Progressiste - Page 9 - Mercredi 23 septembre 2009

LE PRÉSIDENT AURAIT-IL OUBLIÉSES ENGAGEMENTS D’AUTREFOIS ?

Suite page 11…

Page 10: Le progressiste n° 2099

Le Progressiste - Page 10 - Mercredi 23 septembre 2009

Et voilà le Député du Sud de laMartinique, Président duConseil Régional, leader de

plus en plus contesté des indépen-dantistes, qui intervient à l’AssembléeNationale Française pour s’inquiéterdu transfert de la troisième année desciences de la Martinique vers laGuadeloupe.

Cela va entraîner dit il des dépensessupplémentaires pour les étudiants etleurs familles ! Il est terrible le bougre,il s’inquiète de nos étudiants et desfamilles martiniquaises, lui qui a déjàcassé l’appareil de formation profes-sionnelle de l’AFPA et de l’IFMES ; luiqui avait promis aux élèves et appren-tis de financer leur formation dansd’autres écoles ou centres de France !

En réalité, il n’en a rien été, et toutcela ne fut que pure démagogie ; heu-reusement que élèves et apprentisse sont accrochés à leurs écoles pourcontraindre les uns et les autres sousdes formes diverses à rester étudierau pays et à conserver les acquis déjàmis à mal par le désengagement del’Etat et le manque de sérieux de laRégion dans le traitement des dos-siers éducation-formation.

En pleine contradiction, le leader indé-pendantiste demande aujourd’hui auMinistre français de l’EnseignementSupérieur, ce qu’il n’a pas lui-mêmepu réaliser pour des formationsdépendant de sa propre compétence.

Il demandera demain à d’autresMinistres, du Tourisme, del’Economie, pourquoi la Martinique estdans un tel manque d’initiatives socioéconomiques pour contribuer à sondéveloppement. Il a maintenantl’habitude, il va dans les salons pari-siens trouver les solutions à nos pro-blèmes. N’a-t-il pas fait un voyage

spécial en France pour demander auPrésident de la République, si commedit le PPM, il a l’intention de changerla Constitution alors qu’au mêmemoment un certain nombre defamilles martiniquaises se relevait àpeine des pluies diluviennes quiavaient gravement affecté leur viequotidienne ?

A la Région depuis près de 12 ansavec des pouvoirs et compétencesmêmes insuffisants, le leader indé-pendantiste avait néanmoins lesmoyens de faire bouger les chosesautrement que par le « gran jé mati-nik » et la « rencontre des mapipi » ouautres manifestations spéciales qui necontribuent en rien au développementsocial et économique du pays.

Soyons donc sérieux, les Martiniquaisn’ont pas la mémoire courte, ils sau-ront se souvenir de :- Tes pseudo colères- Tes retournements de veste- Tes attitudes tantôt paternalistes,tantôt méprisantes- Ton populisme- Ta roublardisme- Ton air mine de rien, mais aimantprofondément le pouvoir pour servirceux de ton clan et tes seuls partisanset courtisans.

A propos, ou en es tu de ta lune demiel avec Lucette et la fameuse décla-ration de Basse Terre ?

Pourquoi cette attitude « doc » dedonneur de leçon à ton homologue dela Guadeloupe ? C’est un élu commetoi.Meme si nous n’avons pas despoints de vue identiques sur l’avenirinstitutionnel de nos Régions respec-tives….Un peu de respect…quandmême.

Te voilà, d’ailleurs et maintenant avecla déclaration de Cayenne ; il te faut àtout prix des appuis extérieurs, toil’hyper nationaliste, pour masquerprobablement ton renoncement àl’idée d’indépendance et combattre àl’intérieur ceux qui veulent véritable-ment faire bouger la Martinique enprenant comme marque le niveau réelde conscience du peuple.

Oui, aujourd’hui, c’est l’affirmation del’autonomie du peuple martiniquaisqui doit triompher et pour laquelle dudois œuvrer. Tu ne peux te contenterd’être « le petit télégraphiste » del’Etat français en étant le serviteurzélé d’un article 74, véritable voie degarage de l’émancipation du peuplemartiniquais.

En conséquence, Monsieur lePrésident, vous l’avez dit vous même: « Gran moun pa ka wont » ; reprendta position verticale et ne demandepas à Serge LETCHIMY de terejoindre mais, c’est toi qui dois lerejoindre pour imposer auGouvernement français une véritableautonomie pour notre pays si tu veuxvraiment désenkayer la Martinique.

Enfin, un dernier conseil, il est tant derevoir ton alliance contre nature avecle RDM-iste, car nous avons à faire làà une bien singulière rencontre, cellede la carpe et du lapin….que dis-je dubalarou et du manicou.

Michel MANDEGANGEFort de France le 05/09/09

LE RENONCEMENT DES INDEPENDANTISTESL’affirmation autonomiste

NOUS AVONS REÇU

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Le Progressiste - Page 11 - Mercredi 23 septembre 2009

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Le Progressiste - Page 12 - Mercredi 23 septembre 2009

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocratesqui lui ont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle,intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants.

Nous les remercions d’envoyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestionsau siège du PPM : Ancien Réservoir de Trénelle

Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01 - Site Internet : www.ppm-martinique.netEmail : [email protected]

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COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPEREJeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Daniel RENAYSerge SOUFFLEURVictor TISSERAND

LE MIM SE SERAIT-ILTRANSFORME EN PARTI

INDEPENDANTISTE« CALOGE » ?

Visiblement, ils sont prêts àse contenter des« miettes » tant décriées

de l’autonomie, visiblement, ilsacceptent que Sarkozy lesregarde dans les yeux àl’Aéroport Aimé Césaire et dise« niet » à l’indépendance sansbroncher, … que se passe t-ilsur le front de l’indépendance ?Où sont passés ces ténors duséparatisme dont certains ontmême quitté les bancs du PPMaccusé alors de frilosité ? Allezles gars, ressaisissez-vous etfaites vivre votre mot d’ordre !!!On est un peu perdus et on nesait plus sur quelle position vousêtes !!!

VIVE LE 74…MAIS « AU SECOURS,

AU SECOURS…L’ETAT »

Claude LISE, champion del’évolution institutionnelle,74siste convaincu, a reçu

une délégation de chefsd’entreprise dans son bureauovale de l’Avenue des Caraïbes.Ces derniers très légitimementse sont adressés aux décideurspublics pour essayer de trouver

auprès d’eux, une étincelle dansle ciel bien sombre qui obscurcitla vie économique de notre pays.Eh bien, pour toute réponse,qu’ont-t-ils obtenu ? « J’écriraiau Président de laRépublique pour lui dire qu’il fautfaire quelque chose !!! ». Drôled’apprentissage de la responsa-bilité ! Il est temps de s’y mettre,Monsieur le 74siste, le Congrèsa voté à une grande majorité et…. la date approche !!!!

LOUIS JOSEPH MANSCOURSONNE LA FIN DE LA

LONGUE ROUTE SOLITAIREDE NOTRE GROUPE

Il nous appartient en premierde féliciter le Député-maire deTrinité pour son grand coura-

ge lors de l’émission POLITIX delundi 21 septembre dernier. Il estvrai que notre groupe se sentaitbien seul dans sa quête de latransparence et de la démocratiedans le cadre des deux congrèsqui se sont tenus récemment. Ehoui, il y a eu pression, eh oui, leschoses étaient précipitées, ehoui, la démocratie n’est pas sor-tie grandie de l’épreuve,… maison était si seuls face au rouleaucompresseur d’une « si belleunion ». Alors, ça fait un bien fouque d’autres que nous, un peutard, certes, mais avec tant deconvictions puissent dénoncercette situation. La vérité esttêtue, je vous le dis, têtue… !!!Bravo Louis-Jo et merci pour toncourage !!!!

KOUTT ZEPON…KOUTT ZEPON …KOUTT ZEPON