le progressiste n° 2108

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1 euro Le Progressiste La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais Le 10 janvier, le PPM dit NON ! le 24 janvier, OUI ! Mercredi 25 novembre 2009 - N° 2108 AU SOMMAIRE "Les deux questions auxquelles nous devons répondre" (voir p2) L’imposture néo-autonomiste (suite pp.3 et 8) Quatre questions au député Letchimy (pp.5 à 7) Le semi-marathon et le sport à la Ville (pp.9 à 11) LE 10 (DIX) JANVIER, NON À L'ARTICLE « 74 » !!!

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Page 1: Le progressiste n° 2108

1 euro

Le Progressiste

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais

Le 10 janvier, le PPM dit NON !le 24 janvier, OUI !

Mercredi 25 novembre 2009 - N° 2108

AU SOMMAIRE"Les deux questions auxquelles nous devons répondre"(voir p2)L’imposture néo-autonomiste (suite pp.3 et 8)Quatre questions au député Letchimy (pp.5 à 7)Le semi-marathon et le sport à la Ville (pp.9 à 11)

LE 10 (DIX) JANVIER, NON À L'ARTICLE « 74 » !!!

Page 2: Le progressiste n° 2108

ÉDITORIAL

Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 25 novembre 2009

Questions officielles des 10 et 24 janvier 2010Le Parti Progressiste Martiniquais a toujours fait sien le combat pour la dignité et la responsabilité du Peu-

ple Martiniquais dans le cadre de la République Française. Aujourd’hui plus que jamais il milite active-

ment en tenant dans un cycle de réunions, des débats francs et honnêtes avec les Martiniquais dans toutes

les communes du pays. Contrairement à ce qui est dit ici et là par ceux là même qui cherchent à imposer

au Peuple un statut dont personne à ce jour ne connait le contenu, les Martiniquais doivent se rendre aux

urnes le 10 janvier, car seul un vote « NON » majoritaire le 10 janvier permettra la consultation du 24 et

donc la mise en place de la collectivité unique que nous appelons tous de nos vœux. Ne pas voter le 10

et attendre le 24 janvier pour choisir serait une erreur. Le décret publié ci dessus est clair : « Si les électeursde la Martinique ont répondu « non » à la question mentionnée à l’article 1er, ils seront de nouveauconsultés le 24 janvier 2010. ». unique le 24 janvier. La chose est dite, il faut voter NON le 10 janvier à

l’article 74 pour permettre la mise en place de la collectivité unique.

Le Président de la République,Sur proposition du Gouverne-ment, Vu la Constitution, notammentses articles 72-4, 73 et 74 ;Vu le code électoral ;Après avis du Conseil dʼEtat,Décrète :

Article 1

Les électeurs de la Martiniqueseront consultés le 10 janvier2010.Ils auront à répondre par « oui »ou par « non » à la question sui-vante :« Approuvez-vous la transforma-tion de la Martinique en une col-lectivité dʼoutre-mer régie parlʼarticle 74 de la Constitution,dotée dʼune organisation particu-lière tenant compte de ses inté-rêts propres au sein de laRépublique ? »

Article 2

Si les électeurs de la Martiniqueont répondu « non » à la ques-

tion mentionnée à lʼarticle 1er, ilsseront de nouveau consultés le24 janvier 2010.Ils auront à répondre par « oui »ou par « non » à la question sui-vante :« Approuvez-vous la création enMartinique dʼune collectivitéunique exerçant les compé-tences dévolues au départementet à la région tout en demeurantrégie par lʼarticle 73 de la Consti-tution ? »

Article 3

Le Premier ministre, le ministrede lʼintérieur, de lʼoutre-mer etdes collectivités territoriales et laministre auprès du ministre delʼintérieur, de lʼoutre-mer et descollectivités territoriales, chargéede lʼoutre-mer, sont responsa-bles, chacun en ce qui leconcerne, de lʼapplication duprésent décret, qui sera publiéau Journal officiel de la Répu-blique française.

Fait à Paris, le 17 novembre2009.

Par le Président de la Répu-blique :Nicolas Sarkozy

Le Premier ministre :François Fillon

Le ministre de lʼintérieur, de lʼou-tre-mer et des collectivités terri-toriales : Brice Hortefeux

La ministre auprès du ministrede lʼintérieur, de lʼoutre-mer etdes collectivités territoriales,chargée de lʼoutre-mer,Marie-Luce Penchard

JORF n°0268 du 19 novembre 2009 page 19953 texte n° 4

DECRET

Décret n° 2009-1406 du 17 novembre 2009 relatif à la consultation des électeurs

de la Martinique en application des articles 72-4 et 73 de la Constitution

NOR: PREX0923346D

Page 3: Le progressiste n° 2108

POLITIQUE

L’IMPOSTURE NÉO-AUTONOMISTELE NÉO-CÉSAIRO-SARKOZISME (suite)

Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 25 novembre 2009

Edouard DELÉPINE

...La seule vraie nouveauté

Jʼai en machine ou en versionpapier une bonne trentaine dediscours de Claude Lise. Jʼy airetrouvé parfois une citation la-tine. Elle fait peut-être rougir lenouveau Lise qui doit avoirhonte dʼavoir été un bon élèvede latin. Je nʼai pas trouvé dansun peu plus de 20 discours, par-courus rapidement il est vrai,une seule citation créole.Jusquʼà cet historique dimanche18 octobre où la seule véritablenouveauté de son discours cʼest

la fréquence élevée du rappel deson appartenance au petitmonde frelaté de la créolopalieet de la kréyolade réunies.Mais venons-en aux choses sé-rieuses. De quoi sʼagit-il doncdans ce tintamarre médiatiqueautour des articles 73 et 74 de laconstitution française ? Appa-remment, il sʼagit dʼy trouver leplus court chemin vers lʼautono-mie.

Et si ce chemin ne se trouvaitni dans l’un ni dans l’autre ?

Faudrait-il renoncer à lʼy trouverou trouver le moyen de lʼy faireentrer ? Le PPM propose depuisun peu plus dʼun demi-siècle demodifier la constitution pourconcilier la volonté des Martini-quais de faire eux-mêmes leurspropres lois sur les affaires dʼin-térêt local et leur désir de resterdans la République en gardantles mêmes droits que les autresFrançais. Autrement dit, le PartidʼAimé Césaire revendique la re-connaissance du droit à la diffé-rence quʼil refuse de confondre

avec la différence des droits.Comment peut-on prendre ausérieux des gens qui font sem-blant de croire quʼil y a ne serait-ce quʼune ressemblance mêmetrès vague entre lʼautonomietelle que la concevait Césaire ettelle que la comprennent lesfaux césairistes du nouvel auto-nomisme ?

Le comble mais pas le pire

Mais ce nʼest pas le comble ni lepire. Le comble et le pire danstout cela cʼest la référence si-multanée à Césaire pour justifierleur conception de lʼautonomieet à Sarkozy pour en garantirlʼinnocuité.Personne avant eux nʼavaitpensé à un apparentement aussigrotesque. Il fallait quʼil y eût uncommencement. Souhaitonsque ce soit le commencementde la fin de lʼimposture néo-au-tonomiste des faux césairo-sar-kozistes.

Édouard de Lépine

Paris-Match : « Beaucoup d’analystes pensent que le vote

indépendantiste est un vote protestataire, poujadiste, popu-

liste. Quel est d’après vous le pourcentage de ceux qui ont

vraiment voté pour l’indépendance ? »

Alfred Marie-Jeanne : « Tous ceux qui ont voté pour moi

sont pour l’indépendance. Or j’ai eu 65 % de voix dans le

sud Martinique. Il n’y a pas d’autre manière de juger la dé-

mocratie que par le vote. On prend les armes ou l’on vote.

Donc le vote démontre à un moment donné l’état de

conscience d’un pays. »…

P.M « Souhaitez-vous qu’un referendum soit organisé sur le

statut de la Martinique ? Si oui, quel pourcentage de Marti-

niquais voterait pur l’indépendance aujourd’hui ?

Vos opposants affirment que vous seriez balayé ».

A M-J.: Que les Français décident de faire un referendum

tout de suite et ils verront.

P-M : Vous pensez vraiment que vous gagnerez ?

A. M-J. Nous remporterons ce referendum haut la main.

P-M : En êtes-vous si sûr ?

A. M-J : Nous l’emporterons haut la main. Le gouvernement

n’a qu’à dissoudre l’assemblée régionale et décider ce refe-

rendum et vous verrez le score que nous obtiendrons. Je rap-

pelle en passant que nous avons pratiquement le tiers de

l’assemblée : 13 sièges sur 41. Vous avez entendu ? Aucun

parti en France n’a ce pourcentage à lui tout seul.

UN INDÉPENDANTISTE DES LENDEMAINS D’ÉLECTIONINTERVIEW DE MARIE-JEANNE À PARIS MATCH 3 SEPTEMBRE 1998

Page 4: Le progressiste n° 2108

TOURISME

Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 25 novembre 2009

Serge Letchimy

Après de fructueux débats à lʼas-

semblée Nationale Serge Letchimy

a présenté un amendement sur letourisme qui avait pour but dʼap-

porter des réponses aux pro-

blèmes récurrents dont une des

causes est imputée aux conditions

dʼorganisation du transport aérien

et notamment le coût et les mérites

respectifs des lieux métropolitains

de desserte. Il sʼagissait de recon-

naître la plus-value à une desserte

établie à partir de lʼAéroport

ROISSY-Charles de Gaulle. Cette

question récurrente nʼa pas à ce

jour trouvé réponse. Lʼamende-

ment de Serge Letchimy a été re-

jeté au motif quʼune solution

existe dans lʼarticle 74 de la LO-

DEOM, qui renvoie à lʼélaboration

dʼun rapport. La Secrétaire dʼEtat

a tout de même été très sensibili-

sée par lʼintervention, et cʼest en

ce sens que le Député Serge Let-

chimy lui a envoyé le courrier ci-

dessous.

Madame Marie-Luce PENCHARD

Secrétaire dʼEtat chargée de

l ʼ O u t r e - m e r

27, rue Oudinot

75007 Paris

Madame la Ministre,

Au cours des débats à lʼAssembléenationale sur la mission Outre-mer duPLF 2010, nous avons évoqué en-semble la question du tourisme auxAntilles, à travers lʼamendement n°16que jʼai déposé à cet effet. Le tou-risme aux Antilles connaît, nous lesavons, une situation suffisammentgrave pour que notre mobilisation soitla plus rapide et la plus efficace pos-sible. Ainsi que je le rappelais danslʼhémicycle, la situation de ce secteurtend à sʼaggraver : en Martinique parexemple, le taux de remplissage deshôtels est passé de 41% en 2008 à37% en 2009 ; le chiffre dʼaffaire glo-bal a diminué de 12% ; les dettes so-ciales et fiscales se situent entre 13,7millions dʼeuros et 17 millions dʼeuros; le nombre de touristes est passé enmoins de 10 ans de près dʼ1 million à608 000 en 2008 ; le nombre de tou-ristes de croisière est quant à luipassé de près de 500 000 à 87 000.

La relance de ce secteur clé pour

lʼavenir des Antilles nécessite no-

tamment une modification impor-

tante des stratégies dʼattractivité

qui le visent. Lʼamendement que

jʼai déposé visait, en ce sens, à

mener une étude sur lʼopportunité

de faire bénéficier les Antilles de la

situation de hub touristique de

lʼaéroport de Roissy – Charles de

Gaulle, de manière à ce que les dé-

parts vers ces régions se fassent

depuis cet aéroport.

Si cet amendement nʼa finalementpas été retenu par lʼAssemblée (àquelques voix près), jʼai noté avec sa-tisfaction votre engagement à menerune étude sur une question qui meparaît capitale.

La position stratégique de cet aéro-port se prête en effet à une telle re-définition. Tout dʼabord, la part delʼaéroport Roissy - Charles de Gaulledans le trafic aérien en Europe estdevenue prépondérante avec 60 mil-lions de passagers contre 26 millionspour Orly. Par ailleurs, Roissy –Charles de Gaulle est le seul aéro-port bénéficiant dʼune gare TGV.

Pour les Antilles, cela lui confère

une importance capitale, compte

tenu non seulement de lʼévolution

des modes de déplacement in-

ternes (+ 61% dʼaugmentation du

trafic TGV, le nombre de voya-

geurs étant passé de 79 millions

en 2000 à 128 millions en 2008,

alors que dans le même temps, le

trafic aérien intérieur a reculé de

13%) mais aussi du fait que 76%

des touristes qui viennent en Mar-

tinique résident en province et

sont donc contraints de « monter

» sur Paris.

Faire de lʼaéroport Roissy – Charlesde Gaulle un hub touristique pour lesAntilles pourra ainsi leur permettre debénéficier dʼune connexion directeavec la clientèle française et plus lar-gement européenne, et augmenterde ce fait le nombre de touristes dansces pays.

Je considère quʼune implication

forte de lʼEtat pourrait permettre

dʼatteindre cet objectif, capital

selon moi pour la relance du sec-

teur touristique aux Antilles.

Restant bien entendu à votre dispo-sition pour toute réflexion en ce sens,je vous prie dʼagréer, Madame la mi-nistre, mes meilleures salutations.

Serge Letchimy

Tourisme en Martinique: les initiatives de Serge Letchimy

Serge LETCHIMY poursuit ses efforts en faveur du tourisme martiniquais au quotidien puisque ce dimanche 22 novembre, la

ville de Fort de France et son Office du Tourisme a seule pris en charge l’accueil des 1600 croisiéristes du paquebot faisant

escale dans nos eaux.

Avec un budget de 15000 €, la capitale a fait le nécessaire pour assurer l’accueil, l’animation de la ville sur le Malecon (avec un

marché local) et à l’espace Camille Darsières ainsi que l’ouverture d’une vingtaine de boutiques en centre ville. Un effort important

qui est amené à se renouveler chaque fois qu’un bateau sera attendu à quai un dimanche. C’est aussi par des animations et une prise

en charge de qualité de nos visiteurs que nous redresserons l’image touristique du pays et que nous pourrons augmenter la fréquen-

tation touristique. Gageons que la Capitale ne restera pas longtemps seule dans ce combat afin que ce type d’animation se multiplie

et gagne en envergure. C’est la Martinique toute entière qui bénéficiera de retombées positives.

Page 5: Le progressiste n° 2108

Interview de Serge LETCHIMY

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 25 novembre 2009

BIODIVERSITE : Après lʼamendement que vous avezdéfendu à lʼAssemblée Nationale,quel développement en attendez-vous pour nos régions ?

LʼOutre mer occupe une place ex-ceptionnelle et privilégiée dans le pa-trimoine environnemental, nonseulement de la France mais ausside lʼEurope. Cependant, les dépar-tements, régions et collectivitésdʼOutre-mer sont confrontés à deuxdéfis majeurs qui menacent grave-ment ce patrimoine : dʼune part lʼexposition particulièredes populations dʼoutre-mer auxrisques naturels,dʼautre part la forte vulnérabilité desécosystèmes face aux bouleverse-ments climatiques annoncés. Ces données doivent conduire à desmodifications importantes en ma-

tière de conception du développe-

ment afin de concilier les enjeuxenvironnementaux, sociaux et éco-nomiques de lʼespace ultramarindans le cadre dʼune gouvernancedomiciliée au plus près du terrain. Lʼamendement que jʼai défendu au-jourdʼhui inscrit au sein de lʼarticle 1er

de la loi Grenelle I, offre aux collecti-vités et pays dʼOutre-mer de nou-velles perspectives dedéveloppement en facilitant la réap-propriation collective des enjeuxdu développement durable et des

risques majeurs dans le cadredʼune dynamique de responsabilitésusceptible dʼassocier la protec-

tion de lʼenvironnement au pro-

grès social et culturel.

En effet, lʼarticle premier de la loigrenelle I précise :Le premier paragraphe reconnaîtclairement lʼimportance de déclinerdes mesures propres à nos terri-toires compte tenu de lʼimportancede notre biodiversité et de nos carac-

téristiques environnementales.Le second paragraphe de monamendement est essentiel en cesens que non seulement il reconnaîtla possibilité dʼélargir les compé-

tences de nos collectivités à un

cadre expérimental pour le déve-

loppement durable incluant ainsiles trois piliers que sont le social,lʼéconomique, lʼenvironnementalmais il autorise la domiciliation de

la gouvernance de ce cadre à

lʼéchelle locale selon les disposi-

tions de lʼarticle 73-3.A ce stade de mon exposé, il mesemble nécessaire de rappeler lesdispositions de lʼarticle 73 de laConstitution. Ce dernier reconnaîtexpressément aux départements etaux régions dʼoutre-mer la possibilitéde faire lʼobjet de mesures dʼadapta-tion pour tenir compte de leurs « ca-ractéristiques et contraintesparticulières » en leur déléguant,pour ceux en font la demande etsous réserve dʼune habilitation légis-lative: dʼune part, le pouvoir dʼadaptation

des lois et règlements (alinéa 2),

dʼautre part de fixer elles-mêmespour tenir compte de leur spécificitéles règles applicables sur leurs terri-toires (alinéa 3). Les matières ex-clues du champ de la délégation sonténumérées par lʼalinéa 4 de lʼarticle73 ; cette exclusion ne porte pas surles questions environnementales. Forts de lʼarticle 1er du grenelle delʼenvironnement, il nous est permisde réunir au sein dʼune gouvernancelocale adaptée lʼensemble des com-pétences qui devraient être dévo-lues aux régions, départements etcollectivités dʼoutremer dans uncadre expérimental de développe-ment durable conciliant :

- La protection et la mise en valeurde notre environnement (pilier envi-ronnemental)

- Le développement économique(pilier économique)

- Le progrès social (pilier social)Cʼest donc une véritable opportunitéqui se présente pour lʼensemble desélus qui souhaitent apporter devraies réponses au développementdurable de leur territoire dans uncadre de responsabilités élargies etde maîtrise de leur destin collectif.Pour la Martinique, jʼy vois lʼopportu-nité dʼavancer sereinement sur lechemin de lʼautonomie quʼa tracéAimé Césaire tout en maintenant lesocle de lʼégalité sociale et de la so-lidarité si durement acquis.

GOUVERNANCE : Le thème de la « gouvernance » està la mode ; doit-elle être globale ousectorielle ?Ce nʼest pas tant le terme « gouver-nance » mais plutôt notre capacité àpenser une gouvernance nouvellequi revient sur le devant de la scène

QUATRE QUESTIONS AU DEPUTE-MAIRE LETCHIMY

POUR LE MAGAZINE OUTREmag.[LʼAssociation des Communes et Communautés dʼOutre-Mer a tenu son 18e congrès en Martiniquedu 9 au 13 novembre derniers. Pour lʼoccasion, son magazine « OUTREmag » a fait poser quatre

questions préalables à Serge LETCHIMY]

Page 6: Le progressiste n° 2108

Interview de Serge LETCHIMY

Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 25 novembre 2009

publique. Urgence écologique,risques majeurs, réchauffement cli-matique, hémorragie sociale, autantde crises qui nécessitent une re-structuration des politiques publiquesau sein dʼun nouveau modèle degouvernance capable de combler ledéficit environnemental, de solution-ner la crise sociale et de donner unnouveau souffle à lʼéconomie.La gouvernance ne doit pas être glo-bale ou sectorielle : elle doit être lesdeux à fois ! Sectorielle car elle sedoit de répondre de manière toujoursplus efficace aux demandes des ci-toyens sur des thématiques si di-verses et nombreuses quʼelles nepeuvent toutes être listées : les mu-tations climatiques, la valorisation denotre environnement, la mutationénergétique, la diversification denotre agriculture, les technologiesnouvelles, la formation et lʼéducation,la prise en main des séniors, lasanté, lʼéconomie, la coopération, laculture, lʼidentité…Globale car aussivariées que soient ces différentesthématiques, elles sʼintègrent toutesdans un référentiel global au sein du-quel elles interagissent pour formerune politique de développement co-hérente.Trop longtemps dans les pays et ter-ritoires dʼoutremer, on a cherché àémietter notre gouvernance localeen domiciliant certaines compé-tences localement et dʼautres pas,sur la base, non pas de la vision dʼundéveloppement efficient de nos terri-toires, mais dʼenjeux géostraté-giques et politiques.

Compte tenu des décisions im-

portantes que nous aurons à

prendre pour le devenir de nos

territoires, de nos enfants, la vraie

question en matière de gouver-

nance est la prise en compte du

principe de subsidiarité.

Définir un cadre de développementdurable pour nos collectivités adaptéà nos réalités locales et régionales ettenant compte de la liberté dʼexpres-sion de nos sociétés civiles implique

de domicilier les compétences déci-sionnelles à lʼéchelle locale. Enfin, jeconclurai en élargissant le débat à laquestion de la gouvernance écolo-gique. Sur le plan environnemental,nous détenons de formidables atoutsavec 8% de la biodiversité mon-diale et 97% de lʼespace maritimefrançais lui-même évalué à plus de11 millions de km2. Nous possédons5 des 25 hotspots terrestres et 2 des10 hotspots marins, points chaudsoù la diversité biologique est excep-tionnelle et menacée. 10 % des ré-cifs coralliens mondiaux sont situéesdans outremer frnaçais.En Guyane, cʼest plus de 5210 es-pèces de plantes supérieures parmilesquelles plus de 1000 espèces degrands arbres et 300 orchidées, 180espèces endémiques répertoriéesparmi les 700 patrimoniales qui sontrecensées. Ainsi, le nombre dʼes-pèces dʼarbre dans un hectare deforêt amazonienne est supérieure aunombre total dʼespèces dʼarbres re-censés dans lʼEurope continentale.Des espèces phares au niveau mon-dial sont abritées par la Guyane :cʼest par exemple le cas de la tortueLuth ou encore du caïman noir dontla Guyane abrite lʼune des dernièrespopulations viables de lʼAmazonie.

La protection et la valorisation de nosrichesses écologiques sont les clésde notre développement. Elles doi-vent guider notre schéma de gouver-nance et nous permettre, dans unesprit de responsabilité et deconscience collective, de faire faceaux enjeux du monde dʼaujourdʼhuiet de demain.

COOPERATION : Quelles sont lesavancées en ce domaine ? La coo-pération régionale doit-elle être dé-veloppée au niveau Antilles-Guyaneplutôt que par chaque D.F.A. ?

Lʼavenir de nos territoires ne peut sefaire en dehors de leur contexte ré-gional. Il me semble donc nécessairequʼune vraie politique de coopérationsoit mise en œuvre à lʼéchelle régio-

nale. Dès 1990, la France sʼest fixépour objectif la meilleure insertiondes DFA dans leur environnementrégional. Si cet objectif sʼest traduitpar la création dʼun fonds interminis-tériel caraïbes – Guyane, aucune dé-marche permettant aux DFA departiciper aux actions de coopérationnʼa été mise ne place. Une fois deplus, nous en sommes réduits à êtrespectateurs de notre devenir et nonacteurs. Par exemple, dans le cadrede la participation des DAF à lʼAsso-ciation des Etats de la Caraïbes, laFrance y est présente en qualité de“ membre associé au titre de la Gua-deloupe, de la Guyane et de la Mar-tinique “. Mais cʼest bien lʼEtatFrançais qui arrête les positions quesa délégation au sein de lʼAEC serachargée de défendre. Bien sur, onnous dira que ses positions sontfonction des paramètres relatifs auxtrois DFA, et que la plupart des ex-perts sont choisis au sein de nos dé-partements. Mais alors dans ce cas,si cʼest si vrai, pourquoi ne pas do-micilier la compétence de coopéra-tion sur les axes économiquesnotamment et environnementaux ausein des DFA ?

Nous avons évoqué précédemmentla question de subsidiarité qui im-plique de définir le niveau le plus per-tinent de décision pour lʼaction. Enmatière de coopération, ce principene sʼapplique pas et cʼest lʼEtat quipilote et coordonne la coopérationdes DFA quel que soit le domaineconcerné. Malheureusement les in-térêts de lʼEtat hexagonal et ceuxdes populations locales et régionalesne sont pas toujours convergents, cequi ne facilite pas lʼintégration desDFA dans leur bassin. Considéréscomme de simples spectateurs, lesDFA sont souvent mis de côté sur lascène régionale. Les territoires dé-pendants britanniques ou néerlan-dais qui disposent de compétenceen matière économique et par rico-chet dʼune plus grande marge demanœuvre sont davantage perçuscomme des partenaires potentiels

Page 7: Le progressiste n° 2108

Interview de Serge LETCHIMY

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 25 novembre 2009

responsables que les DFA.Le développement des DFA ne peut,ne pourra se faire sans une intégra-tion plus forte au sein de leur bassinhydrographique. Cette intégrationpasse par un renforcement de lacoopération sur les axes de dévelop-pement économique tels que le tou-risme, le transport mais aussi sur desaxes de protection et de valorisationdes ressources environnementales(biodiversité, granulats, gaz…) Unschéma de gouvernance qui ne do-micilierait pas des compétencesfortes en matière de coopérationéconomique ou environnementale,un schéma qui nʼapporterait pas desolution claire et efficace en matièrede liaison aériennes intercaraïbes,en matière de formation linguistiquede nos enfants et dʼéchange culturelcertes mais aussi économique , enmatière dʼéchange de nos res-sources humaines serait étriqué.

Le développement de nos DFA,passe par la valorisation de nos res-sources environnementales et hu-maines. La Caraïbe est un espaceformidable pour lʼépanouissement denos enfants, encore faudrait-il, dansleurs cursus scolaires et leur forma-tions, leur donner les moyens deconnaître cet espace qui est autantle leur que celui de la France hexa-gonale. Bien sur, les compétences en ma-tière de défense militaire sont du res-sort de lʼEtat mais nous ne pouvonsenvisager sérieusement un dévelop-pement de nos territoires sans que

nous soient données les compé-tences économiques et environne-mentales nous permettant dʼêtre despartenaires fiables pour les autrespays de la Caraïbe, des femmes etdes hommes responsables, acteursde notre devenir.

DECHETS : Quels sont leur problématique et leurimpact aux Antilles ? Les déchette-ries sont-elles la solution ?

Le volume des déchets ménagers necesse dʼaugmenter. En 2010, les ¾des départements français auront dumal à faire face au traitement deleurs ordures. Et les Antilles nʼéchap-pent pas à cette réalité. Prenons lecas de la Martinique que je connaisbien pour avoir été président de laCommunauté dʼAgglomération ducentre de la Martinique en charge dela compétence déchets pour les qua-tre communes quʼelle fédère.

Le panorama martiniquais est le sui-vant :

Sur le plan de la production des dé-chets : aujourdʼhui, ce sont près de780 kg de déchets ménagers quisont produits par an et par habitantdans le département soit 2,16 kg parjour et par habitant soit 2 fois plusque la moyenne française de 1 kilopar jour et par habitant.

Et les choses ne devraient pas alleren sʼaméliorant puisque selon lesdonnées du Plan dʼElimination desDéchets Ménagers Assimilés, dʼici à2015, la production des déchets de-vrait augmenter de 9 à 22%.

Lʼune des conséquences directes decette augmentation de déchets mé-nagers a conduit à lʼapparition de dé-charges sauvages illégales, ce quinʼest pas sans poser de sérieux dé-gâts à lʼenvironnement en particulierlorsquʼon sait que la mer est le ré-ceptacle ultime de tous nos déchets.En effet, la topographie de nos dé-partements favorise un écoulementrapide des cours dʼeau vers la mer.Lors de fortes pluies, en moins de

deux heures, des déchets ména-gers laissés à lʼabandon se retrou-vent à la mer. Je nʼévoque mêmepas les déchets spéciaux potentiel-lement toxiques pour lʼenvironne-ment et souvent pour lʼHomme.

Quant aux décharges autorisées,elles lʼont été jusquʼen 2002 pour laplupart, avec quelques dérogationspour certaines dʼentre elles. Mais cetemps est révolu et des solutions via-bles, respectueuses de lʼenvironne-ment doivent être mises en œuvresans tarder.

Alors les déchetteries sont elles lasolution ? Je pense quʼil nʼy a pasquʼune seule solution : il y a un en-semble de solutions complémen-taires qui doivent être mises enœuvre de façon concomitante pouravoir le maximum de dʼeffets.

Il me semble fondamental de réduirela production à sa source en lançantdes campagnes de sensibilisationauprès de nos citoyens (modificationdes modes de consommations, ra-chats éco-responsables utilisation deproduits recyclables, respect de sonenvironnement).

Parallèlement, il faut organiser les fi-lières de collecte, former les citoyensau tri sélectif et mettre en place desunités de traitement et de valorisa-tion des déchets comme lʼunité detraitement et de valorisation de laCACEM.

Ayant une capacité de traitement de112 000 tonnes par an, elle possèdeune unité de valorisation énergétiqueproduisant 4 à 5 % de la consomma-tion électrique de la Martinique avecenviron 9 000 tonnes équivalent-pé-trole économisées.

Cette unité doit constituer lʼun desmaillons dʼun programme multi -fil-ières de la Martinique qui devra per-mettre de concilier progrès industrielet progrès environnemental.

Page 8: Le progressiste n° 2108

COMMUNIQUÉ

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 25 novembre 2009

Afin de soutenir et de promouvoir les talents et les com-pétences des personnes handicapées, lʼassociationTALENTS DICAPS et le groupe MALAVOI ont colla-

boré pour la parution dʼun single de la chanson de lʼassocia-tion intitulée « A chacun son talent » écrite et composée parChristian FOUGERON, ex leader du groupe Raft dans lesannées 80.

Par le biais dʼune donation effectuée par lʼauteur de la chan-son, lʼassociation TalentsʼDicaps en est seule et unique bé-néficiaire et la seule habilitée à décider de lʼusage des fondsrécoltés. Les efforts du groupe Malavoi pour arriver à sortirle single de la chanson avait abouti très récemment à uneproposition de parrainage par le Conseil Général de Marti-nique. Celui ci avait tout logiquement demandé, de part sonimplication financière, quʼune part des recettes soit reverséeà des personnes handicapées de Martinique, ce que Ta-lentsʼDicaps avait accepté.

Pour une parfaite transparence de lʼusage des fonds liés

à la vente du single, le cd serait exclusivement vendu au-près de disquaires agréés par la SACEM (ex Librairie Antil-laise). Par ailleurs, il avait été demandé à TalentsʼDicaps,dans un discours de remerciements, lors du show case deMalavoi le 17 novembre, de présenter un projet dʼutilisationdes fonds récoltés, à destination des personnes handica-pées de Martinique.

Celui-ci, intitulé « PRIX HANDITUDE », serait destiné à la

personne handicapée porteuse dʼun projet personnel

pour son avenir qui lui permettrait dʼexprimer pleine-

ment ses talents.

La sélection aurait été faite par TalentsʼDicaps et ses parte-naires associatifs de Martinique. Or, plusieurs surprisesconsécutives sont apparues :

le discours de lʼassociation TalentsʼDicaps ne pouvait plusêtre lu et les partenaires associatifs de notre projet se sontvus interdire de le lire, car jugé « trop long »

nous avons découvert comme une gifle, que les impératifsde lʼassociation, bien que conforme aux demandes duConseil Général, avaient été jetés aux ordures.

en effet, nous apprenions au journal du soir (17/11/09), queles bénéfices seraient reversés à une association avec quinous nʼavions aucune relation de près ou de loin : la Coor-dination des associations de personnes handicapées deMartinique.

Nous ne savons pas si ce sont des méthodes de fonctionne-ment courantes aux Antilles, mais en Alsace, cela sʼappellede lʼabus de confiance et du détournement de fonds et

de projet. Une fois de plus, lʼassociation TalentsʼDicaps rap-pelle quʼen sus dʼêtre propriétaire des droits liés à la chan-son, elle est par ailleurs soumise aux règles de donation fixépar lʼauteur lui-même, ne lui permettant pas dʼaccepter cetype de procédé. Nous nʼavons pas lʼhabitude de nous voirimposer arbitrairement une association bénéficiaire en

dépit de la législation, alors que nous avions déjà des par-tenaires associatifs clairement identifiés pour le projet.

La plupart des membres responsables de TalentsʼDicapseux-mêmes handicapés, se sont sentis trahis par cette dé-cision injuste et inattendue de la part du Conseil Général deMartinique. Ce qui nous amène à nous interroger sur lafaçon dont sont traités les choix de vie sociale et profession-nelle des personnes handicapées de Martinique. Laconfiance étant rompue, TalentsʼDicaps a pris la décision dene plus poursuivre le projet « HANDITUDE » avec le ConseilGénéral, et trouvera dʼautres moyens légaux dʼassurer lasortie du single de la chanson de lʼassociation (version Ma-lavoi) afin, que les bénéfices reviennent directement à despersonnes handicapées méritantes.

Association TALENTS DICAPS

www.talentsdicaps.org [email protected]

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ ASSOCIATION TALENTS’DICAPS

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPEREJeannie DARSIERES

Didier LAGUERRELaurence LEBEAU

Daniel RENAY Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates

qui lui ont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide

matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous

les remercions d’envoyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs sug-

gestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE

18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01

Site Internet : www.ppm-martinique.fr

Email : [email protected]

N° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

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Le sport est une des compo-santes de la culture, surtoutet essentiellement parce que

cʼest une création humaine. Il doitêtre, dans son essence, liberté.Cʼest un loisir émancipateur, untemps où lʼindividu récupère seforge un autre moi, sʼenrichit et selibère un peu plus. En stimulantlʼesprit dʼéquipe et en dévelop-pant la goût de lʼeffort et de lʼému-lation, le sport prépare auxresponsabilités sociales. Il est faitaussi du respect de lʼautre.Pour parler de la politique sportivede la Ville de Fort-de-France, LeProgressiste a rencontré Ray-

mond REMISSE, ancien athlète,policier en retraite, conseiller mu-nicipal, président de la commis-sion Sports, président de la LiguedʼAthlétisme de 1986 à 2008, pré-sident de la commission interré-gionale de courses en stade,président de lʼASC Police. Ecou-tons ce passionné qui vit intensé-

ment sa mission :

« Le sport est une réalité dʼau-jourdʼhui avec une longue his-toire. Pour être de son siècle, ildoit coller à celui-ci, lʼépouser,évoluer pour lui ressembler. LaMunicipalité a intégré tous les as-pects du sport pour mieux lʼadap-ter à la réalité socioculturelle desa population, quʼil sʼagisse dusport à lʼécole par le biais delʼEMAPS, chez les seniors, en en-treprise, du sport de masse et dusport de haut niveau. Evoluerdans le temps, être au goût dujour en intégrant de nouvelles dis-ciplines sportives (skate-board,roller, ski nautique), donner placeaux sports alternatifs et urbains etsurtout mettre le sport dans sapratique à la portée de tous, dansles quartiers notamment.Fort-de-France, ce sont 87 équi-pements sportifs et de loisirs quisont gérés par la Direction des

Sports sous la responsabilité duservice Gestion des Equipementsqui en assure lʼentretien, la plani-fication et la mise à disposition. LaVilles est divisée en 7 circonscrip-tions sportives qui regroupent lesquartiers. 41 clubs sportifs, 30clubs de loisirs, 19 écoles pri-maires, 5 collèges + UNSS, 3 ly-cées utilisent ces équipements,au rythme de 19 manifestationsmensuelles de janvier à juin et 5de juillet à décembre, soutenuespar la Ville.

Lʼoffre dʼéquipements par disci-pline, mis à disposition des clubset associations, cʼest 1 stade defootball, 12 terrains de foot, 6 ter-rains de mini-foot, 3terrains debasket, 7 plateaux sportifs, 2gymnases, 13 salles de judo, 5 dekaraté, 4 dʼaïkido, 7 de boxe, 3 dekingfi wushu, 2 de viet vo dao, 8pistes dʼathlétisme, 5 salles degymnastique, 19 salles de danse,

DOSSIER

Le Progressiste - Page 9 - Mercredi 25 novembre 2009

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DOSSIER

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20 terrains de pétanque, 4clubs de plongée, 1 club de voile,3 clubs de scooter des mers, 1club dʼaviron, 2clubs de canoëkayak, 1club de yoles rondes, 2de natation, 5 de motocyclisme, 2de karting… dans une liste quinʼest pas exhaustive.

En termes de subventions, dansune conjoncture de restrictionbudgétaire dont la Ville nʼest pasépargnée, le sport à Fort-de-France, cʼest 60.570 euros pourles sports indivi-duels, 58.557 pourles sports collectifs,97.200 pour lessports nautiques.Equiper, animer,soutenir, communi-quer sont les quatrepriorités autour des-quelles sʼarticule lapolitique de la ville.EQUIPER : Mettreaux normes leséquipements. Réno-ver et construire denouvelles structures : une piscinemunicipale, un parc de jeux type« accro-branches », des plateauxsportifs couverts répartis de ma-nière équilibrée, des terrains debeach-soccer, une rampe deglisse amovible ; mettre à lʼétudeun bassin de mer, réhabiliter « LaGourmette » pour la pratique dusport équestre.

ANIMER : ouvrir les plateauxsportifs scolaires pendant les va-cances, redonner un rôle et unecohérence à lʼanimation locale,affiner la synergie entre le club,lʼEMAPS et lʼéquipement, inciterles associations à initier jeunesdes quartiers à la fréquentationrégulière des équipements mis àleur disposition et à se fédérer au-tour dʼactions mettant en avant la

dynamique de quartier. Mettre enplace des agents de développe-ment territorial dans les circons-criptions retenues. Plusieurs axessont visés : le sport-santé pourprévenir certaines pathologiescomme lʼobésité, lʼhypertension,le cholestérol, le diabète par lapromotion des activités physiquesen faveur des enfants de 6 à 12ans ; lʼorganisation dʼactivités depleine nature : parcours du cœur,randonnées pédestres, défiscommunes, pistes cyclables,

voies vertes (Montgérald, MorneDillon, Trénelle) ; lʼinitiation despersonnes âgées à la natation ; lesport-loisir (VTT, accro branches,pique-niques sportifs autour detournois de foot, tir, pétanque) ; lesport-insertion comme outil de re-socialisation sur la base decontrats dʼobjectifs.

Ajoutons le sport de haut niveau,pour favoriser lʼaccueil dans uncentre international de séjour, or-ganiser des rencontres entre pro-fessionnels etsemi-professionnels, créer unévènement de niveau internatio-nal, soutenir les sportifs partici-pant à des stages ou descompétitions à lʼextérieur ; mettreen place une stratégie en faveurdu sport dʼélite. Les sports alter-

natifs et urbains (roller, skate,vélo, VTT). Les sports nautiques,aquatiques et le tourisme, en ini-tiant un véritable développementdu nautisme, en rendant attractifle front de mer, en faisant le lienentre terre et mer, en obtenant lelabel « France Station Nautique ».Le sport au féminin : faciliter auxfemmes lʼaccès à une pratique ré-gulière de lʼAPS en assurant aumême moment le suivi scolairede leurs enfants. Promouvoir desévènements à la hauteur des am-

bitions de la Ville : fou-lées foyalaises, crossdes écoles.SOUTENIR : Par unpartenariat fort et res-ponsable basé sur desobjectifs communs.COMMUNIQUER : LaVille se donne pour ob-jectif de mieux maîtri-ser son image àtravers les différentesmanifestations organi-sées sur son territoire.NOHILE, PATINY,

GRUDA, CILLA : Des noms desportifs de grand talent que laVille sʼhonore de compter parmises employés, partenaires, colla-borateurs. Ils sont à leur manièrelʼimage de la bonne santé dusport à Fort-de-France et en Mar-tinique. Athlètes valeureux, cha-leureux, ils sont lʼimage quirenvoie à lʼexemple. Le sportdans la Ville Capitale se veuttransparent et lisible ; il nʼa pourunique objectif que de se mettreà la disposition de la populationfoyalaise et des Martiniquais.

Raymond REMISSE avecSerge SOUFFLEUR

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RASSEMBLEMENT

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CARTON ROUGE Nous avons reçu ce « Carton Rouge »

TONTONS MACOUTES AU POUVOIR

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imp.

TO

NIP

RIN

T 05

96 5

7 37

37

Ils nous traitent de« peuristes », dʼ « apo-das », de couillons,

quoi ! Le roi de Plateau-Roy a même dit récem-ment quʼil ne pouvait pas

faire « sortir le sang dʼuneroche ».

Bref, tous ceux qui sont contreleur démarche de « soixantequatorzistes », ils lesméprisent !Mais, messieurs, avez-vous pensé une secondeque même si nous sommes pour le « 74 », nousne voulons pas de vous pour nous conduire danscette démarche ? Tout dans votre attitude, voscomportements, est significatif de votre tendanceau macoutisme.Oui, messieurs, vous qui êtesmajoritaires au Conseil Ré-gional, on sait que vous êtesen embuscade ! Des dicta-teurs qui attendent lʼheure H,le jour J, le moment M, pourpouvoir sʼexprimer sans rete-nue. A plusieurs reprises,nous avons pu lʼobserver :

Dictature à lʼIRAV (lʼInstitutRégional dʼArts Visuels), oùlʼun dʼentre vous a écraséavec le plus grand mépris ledirecteur, un compatriotecomme lui, parce que celui-cia tenté de sʼopposer à lui.

Dictature en plénière : quand un maire a tenté defaire une réflexion, vous lui avez rappelé ce quevous avez fait pour sa commune et signifié par là-même quʼil fallait quʼil sʼécrase. Depuis, il a perdula parole en plénière.

Dictature face aux journalistes : quand à lʼocca-sion dʼune rentrée de votre parti, vous avez dit :« Nous allons mettre la presse au diapason, nousallons lui donner une formation ». Récemment en-core, vous avez récidivé en disant lors dʼuneconférence de presse de ne pas vous « poser (de)questions idiotes ». Ou encore lorsque, dans uneémission radio, vous dîtes au journaliste que ses

questions ne sont pas « potables » !

Dictature : Lors du rassemblement du Lamentin,lʼun de vous a tenté de faire pression sur une jour-naliste en lui demandant d grossir les chiffres dunombre de participants.

Dictature enfin, quand dans les résolutions duCongrès vous annoncez fièrement que vous allezmettre en place un organisme de contrôle des me-dias locaux !Tout le monde sait que quand on veut instaurerune dictature, on commence par contrôler lapresse (et ce ne sont que quelques exemples !)

Et pour couronner le tout, vous vous permettez delancer à la face de la populationmartiniquaise que vous vous re-tirez de la présidence de la Ré-gion si le « 74 » ne passe pas !Ce ne sont pas des méthodesde dictateur, ça ? Et cʼest danscette vois que vous compteznous entraîner ?

MERCI, MESSIEURS ! Oui, jʼaipeur ! Pas du « 74 », pas duchangement de statut, mais devous, des méthodes de tousceux qui vous entourent, desméthodes MACOUTISTES !Vous nʼy êtes pas encore, maisplus le jour J approche, plusvous vous lâchez ! Le naturel re-

vient au galop, dit-on.

Messieurs, vous nʼavez réussi quʼà monter lesMartiniquais les uns contre les autres ! Diviserpour mieux régner, vous dis-je ! Ca aussi, cʼestune méthode de Tontons Macoutes.Oui, jʼai peur ! Car au lieu de rassembler les Mar-tiniquais autour dʼun projet commun, vous lesavez divisés. Alors, en cas de victoire du « 74 »,quʼest-ce qui nous attend ? Une Martinique divi-sée et il nʼy aura que la dictature pour vous faireentendre. Vous aurez alors réalisé vos rêves dʼin-dépendantistes, sans être dans un pays indépen-dant ! BRAVO !