le quotidien indÉpendant - mercredi 11 novembre

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N° 5787 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com QUAND LA POLICE TABASSE LES ENSEIGNANTS GRÈVE DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION Tous les accès au ministère de l’Education ont été bloqués par un dispositif de sécurité impressionnant déployé sur les lieux. L a troisième journée du mouvement de débrayage d'une semaine, initié par les six syndicats autonomes de la Fonction publique, a été mar- quée hier par l'adhésion d'un grand nombre d'enseignants et surtout par l'intervention mus- clée des forces de l'ordre pour disperser les contractuels, ani- mateurs d'un sit-in devant le ministère de l'Education natio- nale. Tous les accès au dépar- tement de Benbouzid ont été bloqués par un dispositif de sécurité impressionnant déployé sur les lieux. Le Conseil national des ensei- gnants contractuels (CNEC) avait, en effet, décidé de se joindre à la protesta pour manifester son mécontente- ment et son désarroi quant à la situation précaire des ensei- gnants et aussi pour dénoncer les dernières mesures décidées par la tutelle. (Suite page 5) Nabila Amir KHELIL À PROPOS D’UNE OPEP DU GAZ L e ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khe- lil, a réaffirmé l'im- portance d'une orga- nisation des pays exportateurs du gaz, à l'image de l'OPEP, afin de défendre les intérêts des produc- teurs. «Le Forum des pays exportateurs de pétrole (FPEG) devrait fonctionner comme l'OPEP en tant qu'organi- sation qui défendrait les intérêts économiques, mal- gré les divergences poli- tiques existant entre les membres de ce forum», a déclaré M. Khelil à la Radio nationale. Interrogé si une OPEP du gaz favoriserait un partenariat stratégique entre les grands producteurs tels que la Russie, le ministre a considéré que ce forum se doit de défendre un meilleur prix du gaz. (Suite page 7) Z. H. El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 11 novembre 2009 INVESTISSEMENTS Cevital se dote d’une nouvelle stratégie managériale P. 7 MARCHÉ BANCAIRE LA FINANCE ISLAMIQUE RESTE EMBRYONNAIRE En Algérie, la finance islamique en est à ses balbutiements, ne représentant qu’une infime partie du marché national. P. 7 CHIITES DU YÉMEN Publicité Les rues al g ériennes à l’heure du match Reportage photo : H. Lyes et Sami K. GUERRE FROIDE ENTRE RIYAD ET TÉHÉRAN La rébellion de la minorité chiite du Yémen (houthis) a servi de détonateur à une guerre de mots entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. P. 14 DANS L’ATTENTE DU 14 NOVEMBRE Les rues al g ériennes à l’heure du match «LE FPEG DÉFENDRA UN MEILLEUR PRIX DU GAZ» Le ministre de l'Energie et des Mines a appelé les pays membres de l’OPEP du gaz à se mettre d'accord sur une stratégie pour obtenir un prix juste du gaz. L e football s’empare de la rue algérienne sans que cela gêne outre mesure. Le prochain match de l’équipe natio- nale est sujet à des commentaires, de la passion, de la pression mais aussi à de belles images que nous offrent les rues du pays tout entier. L’Algérie vit au rythme de cette ren- contre du Caire et tout un chacun s’est mis de la partie pour apporter sa contribution à une éventuelle qualification au pro- chain Mondial. Les Algériens croient dur comme fer que rien ne pourra empêcher les Verts d’aller en Afrique du Sud en juin prochain. Même pas cette équipe des Pharaons qui veut renver- ser la vapeur le 14 novembre prochain ; la détermination des joueurs algériens à arracher ce billet qualificatif est omnipré- sente. Entre-temps, la fête a déjà commencé à travers une ambiance qui doit se prolonger après le match au détour d’une qualification que le football national mérite bien. (Lire en pages 2, 3 et 4) A. Hammou

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Page 1: Le Quotidien IndÉpendant - Mercredi 11 Novembre

N° 5787 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

QUAND LA POLICE TABASSE

LES ENSEIGNANTS

GGRRÈÈVVEE DDAANNSS LLEE SSEECCTTEEUURR DDEE LL’’ÉÉDDUUCCAATTIIOONN

● Tous les accès au ministère de l’Educationont été bloqués par un dispositif

de sécurité impressionnant déployé sur les lieux.

L a troisième journée dumouvement de débrayage

d'une semaine, initié par lessix syndicats autonomes de laFonction publique, a été mar-quée hier par l'adhésion d'ungrand nombre d'enseignants etsurtout par l'intervention mus-clée des forces de l'ordre pourdisperser les contractuels, ani-mateurs d'un sit-in devant leministère de l'Education natio-nale. Tous les accès au dépar-tement de Benbouzid ont été

bloqués par un dispositif de sécurité impressionnantdéployé sur les lieux. LeConseil national des ensei-gnants contractuels (CNEC)avait, en effet, décidé de sejoindre à la protesta pourmanifester son mécontente-ment et son désarroi quant à lasituation précaire des ensei-gnants et aussi pour dénoncerles dernières mesures décidéespar la tutelle. (Suite page 5) Nabila Amir

KKHHEELLIILL ÀÀ PPRROOPPOOSS DD’’UUNNEE OOPPEEPP DDUU GGAAZZ

L e ministre del'Energie et des

Mines, Chakib Khe-lil, a réaffirmé l'im-portance d'une orga-nisation des pays

exportateurs du gaz,à l'image de l'OPEP,

af in de défendre les intérêts des produc-

t e u r s . « L e Fo r u m des pays exportateurs

de pétrole (FPEG) devraitf o n c t i o n n e r c o m m e

l'OPEP en tant qu'organi-

sation qui défendrait lesintérêts économiques, mal-gré les divergences poli-tiques existant entre lesmembres de ce forum», adéclaré M. Khelil à la Radionationale. Interrogé si uneOPEP du gaz favoriseraitun partenariat stratégiqueentre les grands producteurstels que la Russie, leministre a considéré que ceforum se doit de défendreun meilleur prix du gaz.(Suite page 7) Z. H.

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 11 novembre 2009

IINNVVEESSTTIISSSSEEMMEENNTTSS

Cevital se dote d’unenouvelle stratégie

managérialeP. 7

MARCHÉ BANCAIRE

LA FINANCE ISLAMIQUERESTE EMBRYONNAIREEn Algérie, la finance islamique en est à sesbalbutiements, ne représentant qu’uneinfime partie du marché national. P. 7

CHIITES DU YÉMEN

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licit

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Les rues algériennesà l’heure du match

Reportage photo : H. Lyes et Sami K.

GUERRE FROIDE ENTRE RIYAD ET TÉHÉRANLa rébellion de la minorité chiite du Yémen(houthis) a servi de détonateur à une guerrede mots entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. P. 14

DANS L’ATTENTE DU 14 NOVEMBRE

Les rues algériennesà l’heure du match

«LE FPEG DÉFENDRA

UN MEILLEUR PRIX DU GAZ»●Le ministre de l'Energie et des Mines a appeléles pays membres de l’OPEP du gaz à se mettre

d'accord sur une stratégie pour obtenir un prix juste du gaz.

Le football s’empare de la rue algérienne sans que celagêne outre mesure. Le prochain match de l’équipe natio-nale est sujet à des commentaires, de la passion, de la

pression mais aussi à de belles images que nous offrent lesrues du pays tout entier. L’Algérie vit au rythme de cette ren-contre du Caire et tout un chacun s’est mis de la partie pourapporter sa contribution à une éventuelle qualification au pro-chain Mondial. Les Algériens croient dur comme fer que rien

ne pourra empêcher les Verts d’aller en Afrique du Sud en juinprochain. Même pas cette équipe des Pharaons qui veut renver-ser la vapeur le 14 novembre prochain ; la détermination desjoueurs algériens à arracher ce billet qualificatif est omnipré-sente. Entre-temps, la fête a déjà commencé à travers uneambiance qui doit se prolonger après le match au détour d’unequalification que le football national mérite bien.(Lire en pages 2, 3 et 4) A. Hammou

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D O S S I E R El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 2

DRAPEAUX, FANIONS, MAILLOTS ET AUTRES ARTICLES

Le bon filon... du rêve nationalL

es succès des Verts, en plusd'avoir réconcilié les Algériensavec leur équipe nationale, au-

ront aussi le mérite d'avoir réhabilitéle drapeau. Et c'est, bien évidemment, tout un bu-siness lucratif qui s'est créé autour del'emblème national, décliné soustoutes les formes et dans toutes lestailles. Apparue lors des premièresvictoires du onze et exacerbée à l'ap-proche de chaque match et victoire, la«fièvre verte» qui s'empare des ruesalgériennes aura surtout fait le bon-heur des ateliers de confection. Maispas n'importe lesquels. Le nationalis-me exhibé fièrement se trouve être,dans la plupart des cas, de factureétrangère, à plus forte raison chinoise.Même si les nombreux détaillants etautres vendeurs à la sauvette jurentque tous les articles exposés sont «lo-caux», ils avouent, cependant, ne pasconnaître la provenance exacte de lamarchandise. «On les ramène soit deDjamaâ Lihoud, soit d'El Eulma», ex-plique un jeune homme entre deuxclients agglutinés autour de son étal.«Du moment que cela se vend, celanous importe peu de savoir qui lesconfectionne !», assène-t-il, en empa-quetant deux fanions et un maillotvert et blanc qu'il tend à une femmeaccompagnée d'un garçon, ce derniertrépignant de joie en agrippant le pré-sent. Djamaâ Lihoud, fief des gros-sistes et importateurs en tout genre, arevêtu, circonstances obligent, ses«habits» verts, blancs et rouges.

DJAMAÂ LIHOUD, FIEF DES GROSSISTESLes «tifosi» ont l'embarras du choixtant les produits sont variés et tant il yen a pour toutes les bourses. Tous lesdeux pas, un stand propose qui uneprofusion de drapeaux de toutes lestailles, qui une foultitude de fanions,petits et grands, en tissu ou en carton,avec chaînettes, pour rétroviseur ouavec support pour portière de voiture.Dans la même allée, il est aussi expo-sé toutes sortes d'écharpes bicolores,allant de la maxi à la mini à franges enpassant par celle estampillée du logoofficiel de la coupe du monde sud-africaine. La Coupe du monde faittellement rêver les Algériens qu'ilspeuvent, dans le cas d'une débâcle le14, s'assurer d'en acquérir une ré-plique en plâtre, et ce, pour «seule-ment 1600 la grande, 1200 la petite»,annonce une vendeur. Et ça marche ?

«Et comment ! Elles sont déjà toutesvendues. D'ailleurs, tout ce qui a traità l'équipe nationale part comme despetits pains», explique le grossiste,qui affirme avoir senti le filon depuisdéjà plusieurs mois. «Je suis l'un despremiers à avoir transformé moncommerce d'habits de sport en pro-duits dérivés de l'équipe nationale»,dit-il. Chaque jour, il voit passer «plus

de 200 détaillants» et enregistre, du-rant les jours fastes, des recettes de20 millions de centimes. Debout danssa «tente» toute la journée, il passe enrevue son arsenal tricolore. «Il y aplusieurs modèles de maillots et t-shirts aux noms de Ziani et autres fi-gures de proue de la troupe à Saâda-ne. Les survêtements se vendent aussitrès bien, d'autant plus qu'il y en a à

tous les prix. Ce qui est d'ailleurs va-lable pour tous les articles. Ça dépenden fait de leur provenance.» Et oùs'approvisionne-t-il ? «Ces drapeauxviennent de Chine, ainsi que les fa-nions avec un support en plastique.»Les Chinois, que l'on sait très entre-prenants, n'ont toutefois pas pris l'ini-tiative de ces productions. «Ce sontdes importateurs algériens, qui se

sont rendus en Chine avec un patrondu modèle souhaité. Ils ont passécommande auprès d'ateliers deconfection, clandestins j'imagine.Quelques jours après, la marchandiseétait fin prête et, comme vous le voyez,le marché en est inondé», raconte-t-il.Et ce procédé s'applique à de nom-breux produits «nationaux» en vente.«Ces t-shirts ont été fabriqués au Por-tugal», continue-t-il, ajoutant, pensif :«C'est quand même dommage. Au lieude faire faire ces articles par des ate-liers algériens, ce sont les étrangersqui tirent profit du business fructueuxde l'EN…» «Mais bon, c'est ça les af-faires !», conclut-il avec un sourire. Autre exemple de la «délocalisation»de cet engouement commercial, unesérie de tasses et autres mugs à l'effi-gie de Ziani – décidément très «ven-deur» – ou des Fennecs. Origine ?Quelques-unes ont été emmenéesd'Alger vierges, jusqu'à Dubai, où lesillustrations ont été apposées. «Pourles autres, ce sont des importateursqui les achètent sur place, à Dubaitoujours, font faire la sérigraphie etles revendent ici», développe le gros-siste. Toutefois, certains ateliers algé-riens auront réussi, eux aussi, à ex-ploiter ce «renouveau patriotique» età se positionner en tête des fournis-seurs «verts». Les deux jeunes ven-deurs d'un étal de Djamâa Lihoud ensavent quelque chose ; ils mettent unpoint d'honneur à ne vendre que desproduits 100% algériens. «Tous lessurvêtements, maillots, chapeaux ouserre-poignets sont faits par des ate-liers à Oran, qui appartiennent à desgrossistes. Ou encore, ils proviennentd'ici, des ateliers jijéliens de La Cas-bah», assurent-ils. «Les drapeaux de-vraient être fabriqués localement etdistribués gratuitement, alors si enplus on les fait faire par des Chi-nois…» Ghania Lassal

S i les Ziani, Matmour, Djebbour et Ghaz-zel ont donné bien des joies au peuple

algérien, malheureusement coutumier de-puis des années aux déceptions sportives denotre onze national, il existe cependant desgens bien plus heureux des exploits desVerts. Il s'agit des contrebandiers et autresfaussaires, rompus aux pratiques fraudu-leuses, même lorsqu'il s'agit des symbolesde la nation. Lors de notre passage avant-hier dans la ville de Tébessa (région gangre-née par la contrebande), nous avons été sur-pris par le nombre d'articles sportifs vendusà l'effigie de l'EN. En effet, le nouvel équipe-

mentier Puma, la plus grande victime, lui quisera à partir de 2010, «l'habilleur» officiel dela Fédération algérienne de football en rem-placement du Coq sportif, connaît une vasteopération de copiage et de contrefaçon.D'ailleurs, nous avons été atterrés de consta-ter qu'un survêtement, soi-disant original,est cédé à 9000 DA, alors que les maillotscoûtent entre 2000 et 2 500 DA ! Etonnant,lorsque l'on sait que l'équipementier enquestion n'a même pas rendu publiques lesfutures tenues de nos footballeurs. La socié-té allemande et la FAF n'ayant pas encoretranché pour les détails concernant les mo-

dèles. Ces pseudo-commerçants n'hésitentmême pas à jurer pour vous convaincre del'authenticité de la tenue, même si chaquemagasin dispose d'un modèle différent et quine ressemble aucunement aux autres, avecune dizaine de nuances de vert, clair et fon-cé. A la question sur le modèle authentique,chaque vendeur y va de son argument, accu-sant son voisin de tromperie, oubliant qu'au-cun ne vend réellement le vrai modèle, alorsque la rumeur locale parle des centaines deconteneurs livrés il y a un mois depuis laChine. Attention donc à la contrefaçon !

L. B.

Un écran géant sera installé à la direction de la jeunes-se et des sports et des data show seront mis en placedans les cinq salles de cinéma pour la retransmissionen direct de la rencontre Egypte-Algérie, des drapeauxgéants ornant tous les immeubles de la wilaya, c'estdire que c'est déjà la fête à Annaba à la veille de la ren-contre choc tant attendue par les Algériens. Même lesvéhicules ne sont pas du reste. En effet, à l'exceptionde ceux appartenant à l'administration publique, lamajorité est peinte aux couleurs du drapeau national,sinon décorée de fanions de l'équipe des Verts. Ce quia fait naître pour la circonstance un commerce juteuxoù le drapeau d'un mètre est cédé comme des petitspains à 500 DA, le bandana à 300 DA et le fanion à

200 DA. Les plus mordus ont, quant à eux, cotisé pourdes drapeaux grand métrage dont les prix oscillententre 8000 et 10 000 DA. Il est rare d'apercevoir desadultes, jeunes ou moins jeunes sans porter un quel-conque effet vestimentaire de couleur verte. «Malheu-reusement, je suis chômeur. Si j'avais les moyens j'au-rais emprunté un avion pour supporter l'équipenationale de vive voix», se lamente un jeune rencontréprès de la cité populaire de Didouche Mourad. Un autrehabitant la cité FLN ex-Champs de mars a su exprimerl'amour qu'il éprouve pour son équipe fétiche en dessi-nant sur les murs de l'école primaire du même nom lesportraits de Saïfi, Ghazel et de l'entraîneur Saâdaneentouré de la Coupe du monde. M.-F. G.

TENUES SPORTIVES CONTREFAITES MISES EN VENTE

Les Verts rapportent gros

LE DRAPEAU SE VEND COMME DES PETITS PAINS À ANNABA

●Le nationalisme exhibé fièrement se trouve être, dans la plupart des cas, de facture étrangère, à plus forte raison chinoise.

Nombreux sont ceux qui onttransformé leur commerce devêtements de sport en produitsdérivés de l’équipe nationale

PHOTO : SAMY K.

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D O S S I E R El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 3

L ’effervescence à Oran a atteint son pa-roxysme à quatre jours du match Egypte-

Algérie comptant pour la dernière journée deséliminatoires de la Coupe du monde 2010. Onne parle que de cette cruciale rencontre que cesoit dans la rue, les cafés, les administrationset les… maisons. C’est devenu une véritablecontamination et le mot n’est pas fort tant lesVerts accaparent l’esprit et où les problèmessociaux et autres avatars sont, par la magie desFennecs, relégués au second plan. Les dra-peaux aux couleurs de l’Algérie, après unelongue hibernation, font l’objet d’une grandeattention, que ce soit aux devantures deséchoppes, magasins et lieux de commerce. Ona vu même des drapeaux de plus de 20 mètresaccrochés aux façades des grands immeubleset cela sans oublier les autres qui pavoisent lesgrandes artères de la ville d’Oran. Survête-ments, maillots, casquettes, hauts-de-forme(eh oui !) écharpes et autres calicots aux cou-leurs algériennes s’arrachent comme des pe-tits pains. Tout cela montre bel et bien la fré-nésie qui s’est emparée de toute la villed’Oran. On a même vu des voitures haut degamme repeintes entièrement aux couleurs de

l’emblème national. Même les Hamraoua sesont mis de la partie en «habillant» le quartierséculaire d’El Hamri aux couleurs des Verts etpromettent une fête grandiose si l’EN venait àcomposter son billet pour l’Afrique du Sud.L’un d’eux, féru du MCO, affirme : «Nous ga-gnerons au Cairo Stadium ! Nous clouerons lebec à ceux qui ont voulu faire de cette fêtefootballistique une guéguerre. Ils n’arrêtentpas de nous abreuver de provocations qui dé-passent la limite de l’indécence.»Un autre supporter, mais de l’ASMO, ajoute :«La fête sera totale à Oran après le match. Cesera la fièvre du samedi soir. On se qualifieraet on laissera l’Egypte sur le carreau.» Mêmeson de cloche chez les femmes : «Nedouha(on les battra) nous sommes les plus forts.»Entout cas, le baromètre commence à s’affoleret, au risque de nous tromper, Oran est bel etbien partie pour passer une nuit blanche tanttout le monde est convaincu que la qualifica-tion est dans la poche ; on ne pense même pasà l’élimination. La confiance et la certitudesont ancrés chez tous les Oranais qui sont déjàdans la fête avant même qu’elle ne... commen-ce. A. Brahim

Les rues algériennes à l’heure du matchD

epuis qu'une nouvelle généra-tion de joueurs a su donner unemeilleure trajectoire au football

national, l'Algérie tout entière vit aurythme du ballon rond et de son équi-pe nationale. La prochaine confronta-tion de notre sélection, ce samedi auCaire, face à l'équipe égyptienne, estattendue avec impatience par tout unpeuple qui ne s'est jamais senti aussiprès de sa formation nationale. Lefootball déchaîne les passions à l'ap-proche de cette rencontre considéréecomme la véritable finale d'une com-pétition qui tient tout le monde en ha-leine. Dans les rues, les supporters, voiretous les Algériens, rêvent d'une quali-fication dans une ambiance festive,malgré les aléas de la météo en ce dé-but novembre. Et ce ne sont pas les trombes de pluieenregistrées ces derniers jours, le ventou les premiers flocons de neige quivont dissuader les supporters des Vertsà préparer la fête qui commenceraavant et s’étalera durant et après lematch. Les Algériens, c'est un fait, raf-folent de football, apprécient d'en en-tendre parler et d'en discuter, d'où cetteferveur qui a envahi nos villes. L'optimisme quant à l'issue finale dela rencontre est de rigueur. Pour les Al-gériens il n'y aucun doute, les Vertsjoueront au Caire pour gagner et re-viendront au pays avec une qualifica-tion dans leurs bagages. Pour un très grand nombre d'Algé-riens, les journées de ce début no-vembre ne sont pas vraiment commeles autres. L'équipe nationale de foot-ball se porte bien puisqu'elle est à unmatch d'une qualification pour la Cou-pe du monde qui viendrait couronnerun joli parcours qui a déjà permis unretour sur la scène africaine, puisqueles Verts seront présents en Angolapour la coupe continentale. Dans la rue, un seul mot d'ordre : laqualification. A la limite, si des pro-nostics sont annoncés à chaque coinde rue, il n'en demeure pas moins quepour le supporter algérien, le score fi-nal importe peu, l'essentiel étant de dé-crocher le ticket gagnant pourl'Afrique du Sud. A Hussein Dey, juste pour décrire un

détail, des jeunes, pour la plupart deschômeurs, ont cotisé pour confection-ner «le plus grand drapeau national»,disent-ils. Ils l'ont accroché sur la ter-rasse d’un bâtiment, non sans omettrede signaler cette pancarte où il estécrit : «La vie c'est comme le football,seul le résultat compte.» Ceci est un exemple, parmi tantd'autres, qui illustre combien le foot-ball est l’un des sports sinon le seul au-tour duquel des passions, parfois ex-trêmes, se déchaînent. Ce qu'il faut aussi mettre en avant danscette ambiance bon enfant, c'est le faitque l'esprit «clubard» a totalement dis-paru des discussions. A l'unisson, lesAlgériens sont derrière leur équipe na-tionale ; rares sont les commentaires

autour de la dernière journée du cham-pionnat national. Le football est ainsifait.

LA GRÈVE, LES SIT-IN ET LE CAIRE Dans ce décor sportif avec une touchefootballistique, il devient difficile detrouver une place pour la grève des en-seignants, les sit-in des travailleurs, enun mot les revendications sociales. Lesbanderoles changent de slogans en cet-te période où la rue s'occupe à classerles meilleurs tubes pour chanter la gloi-re de son équipe nationale. Les jeunesqui n'ont pas eu classe, les moins jeunesau chômage et les travailleurs revendi-quant un meilleur salaire se retrouventtous dans une rue marchande pour né-gocier l'achat d'un maillot des Verts ou

tout autre objet pouvant rappeler leurappartenance à l'équipe nationale. Cen'est certainement pas dans le football,dans un match ou une qualification quetoutes ces catégories trouveront solu-tion à leurs problèmes. D'ailleurs, ilfaut avouer que le football actuel est àdes milliards d'années-lumière de cesconsidérations sociales. Mais bon, cesujet d'aujourd'hui n'intéresse certaine-ment pas ces millions d'Algériens quisavent fortement, et ce, depuis assezlongtemps, que les lendemains de fêtesont toujours difficiles. Alors, autantvivre pleinement sa joie. La capitale qui abrite, ces jours-ci, bonnombre de protestations sociales, trou-ve quand même une grande place pourson équipe nationale, car il se dit un peu

partout à travers le monde qu'un paysn'existe pas s'il ne possède pas «son»football. Un raccourci qui vaut ce qu'ilvaut, mais cela n'empêche pas que lefootball a su jouer, en certains endroits,le rôle de réconciliateur que n'ont pu as-sumer d'autres cercles. L'Algérie entiè-re vit au rythme de ses couleurs grâce àune discipline qui s'est imposée sans sefaire prier. Il est dit aussi que l'intérêtpour le football n'est le critère de rien,ni d'une distinction sociale ni d'une dis-crimination intellectuelle. Autour d'unmatch, le football, sans jeu de mots, ni-velle les valeurs. Les Algériens serontégaux devant leur écran, dans l'attented'une victoire pour crier ensemble :«On est qualifiés !»

Azeddine Hammou

P lus qu’une qualification,ici, on croit dur comme fer

que les «guerriers du désert»feront, le 14 novembre pro-chain, la différence, au stade duCaire même !À l’instar detoutes les régions du pays quivivent pratiquement une am-biance électrique identique,Djelfa, une ville qui frôle labarre des 500 000 âmes, dont lamajorité est jeune et ne jureque par le football, n’est pas enreste ! L’ambiance qui règnedans tous les coins et recoinsde la ville est, depuis une se-maine, le moins qu’on puissedire, survoltée ! Le décor, déjàplanté, est assuré par desjeunes, surtout. Partout, l’onn’entend que les tubes vedettedédiés à l’équipe nationalenouvelle version. Tout le mon-de y met du sien, que ce soit envoiture, dans les magasins oudans les cafés, et même en

plein campus universitaire, etpeu importe les cours, les déci-bels s’élèvent au rythme dumatch du siècle à vous crever letympan. Mais, c’est sur le bou-levard principal : ex-la granderue, que le spectacle est gran-diose et divertissant ! Précisé-ment, c’est au niveau de l’artè-re qui débouche sur le marchécouvert qu’on apprécie le plusla joie profonde de l’Algérien àla veille d’une victoire certainedes «Fennecs». Et qui préten-drait le contraire court le risqued’être rudoyé fortement par desgroupes de jeunes mobiles, vê-tus de costumes d’apparat, etarborant l’emblème national etautres banderoles chamarréesdes portraits de l’ensemble desjoueurs de l’EN. Dans laditeartère ou ont élu domicile lesinconditionnels de l’EN : ven-deurs de cigarettes, lycéens etdésœuvrés, pour ne citer que

ceux-là, le spectacle est garan-ti. L’endroit est tellement vi-vant grâce à des festivités àn’en pas finir, de jour commede nuit et par des températuresinférieures à zéro, il fait mêmela joie des commerçants alen-tours qui voient en les inces-sants et nombreux attroupe-ments de curieux et debadauds, une aubaine pourl’écoulement de leurs mar-chandises. Les tee-shirt frap-pés des effigies des joueurs del’EN se vendent aussi à l’occa-sion comme des petits pains auchocolat. Jusqu’à uneheure tardive, les automobi-listes sillonnent les principauxquartiers non sansl’incontournable chanson quititille Shehata et loue le méritede Saâdane d’avoir donné nais-sance à une équipe qui, désor-mais, devient la raison de vivredes Algériens ! Aek. Zighem

EN ATTENDANT LA RENCONTRE FACE À L'ÉQUIPE D'ÉGYPTE AU CAIRE

Scène de fête à Alger pour réduire la tension qui prévaut avant le match de samedi prochain

Le décor est planté à DjelfaEl Bahia à l’heure des pyramides

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D O S S I E R El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 4

AMBIANCE D'AVANT-MATCH À CONSTANTINE

L’Antique Cirtaen vert et blanc

Al'instar des autres wi-layas du pays, le matchdécisif que s'apprêtent

à livrer les protégés de Saâ-dane au Caire dans troisjours est devenu la seule rai-son de vivre des Constanti-nois et toute action menéedepuis quelque temps netourne qu'autour de l'équipenationale. En effet, dans tousles quartiers de la ville, degrandes opérations de col-lecte d'argent sont entre-prises par des jeunes, quin'hésitent pas à faire du por-te-à-porte pour convaincreles voisins de la «nécessitéde confectionner un granddrapeau», au beau milieud'une course frénétique versla création du plus beau dra-peau de la ville. L'entrée dela ville du Khroub est ornéedepuis une semaine par unlong drapeau qui longe l'ave-nue principale, au mêmetitre que la cité Boussouf, oùdes adolescents exhibentchaque soir le grand drapeauqu'ils ont conçu eux-mêmes.Les jeunes y mettent donc ducœur et de la volonté, et ences beaux jours, le data-show est devenu l'objet leplus prisé par les supporters,qui voudraient vivre le mat-ch dans une ambiance degroupe. On parle d'un «bigécran» au niveau du centre-ville, côté esplanade, face authéâtre, mais ce n'est encore

qu'une rumeur, surtout querien n'est annoncé de la partdes autorités publiques. Des collectes sont menées àcet effet aussi, alors que lesdisc-jockeys ont été réservésun peu partout pour préparerla fête, tout en lorgnant In-ternet afin de s'enquérir de lamétéo de samedi, car pourbeaucoup, l'événement doitêtre vécu dehors de bout enbout. Par ailleurs, les maga-sins d'équipements sportifsont été envahis par des cen-

taines de supporters des«Verts», qui se sont procuréssurvêtements, maillots etbanderoles aux différentsslogans dont «One, Two,Three…Viva l'Algérie». No-tons aussi l'incroyableconfiance affichée par lessupporters des «guerriers dudésert» que beaucoup consi-dèrent ici comme des héros,nous lancera un jeune habilléentièrement aux couleurs na-tionales : «On a confiance,car on sait qu'ils feront tout

pour nous faire exploser debonheur…»Enfin, l'ambiance est d'au-tant formidable à Tébessa,où des voisins ont réussi àconfectionner un drapeau de200 m qui a fait le tour dedeux bâtiments, alors quedes postes transformateursde Sonelgaz ont subit unevéritable opération de toilet-tage de la part des riverains,car ils ont été peints aux cou-leurs de l'emblème national.

Lamine Benzaoui

●Les préparatifs vont bon train dans les villes de l’Est pour fêter dignement la qualification de l’équipe nationale au prochain Mondial.

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J ’ai mon ulcère qui s’est réveillé avecce stress que me procure le match de

samedi», nous dira Djamel Lekkat, ungrand fan de l’équipe nationale et de laJSK. A l’image de Djamel, nombreuxsont les jeunes et moins jeunes à Tizi Ou-zou qui vivent intensément et dans leurfor intérieur cet événement qu’est le mat-ch Egypte-Algérie. Un match qui revientpratiquement dans toutes les discussions.Ainsi la fièvre du samedi est déjà per-ceptible dans toutes les chaumières de laKabylie. Une région qui, à l’instar detout le pays, n’échappe pas à la vert-ma-nia. Toutes les échoppes ont accrochél’emblème national devant leur entrée. Al’école, au lycée, à l’université et danstoutes les administrations, le sujet de dis-cussion est ce match Egypte-Algérie.

Même les femmes se sont mises de lapartie. Elles n’évoquent plus les feuille-tons feutrés venus d’Amérique latine oude l’Extrême et Moyen-Orient. Toutes leschansons à la gloire des Verts sont distil-lées par les baffles géantes des disquairesmais aussi dans tous les postes radio desvéhicules. Les articles de presse traitantdu sujet sont dévorés. Jamais un matchn’a bien fait vendre les journaux commecelui-ci. On lit tout ce qui est dit autourde cette rencontre. On croise les doigtsjusqu’à ce que cette hécatombe de bles-sures qui touche les joueurs cesse. Com-me on prie pour que ceux qui ont étéblessés soient valides le jour du match.Tout ce stress et cette tension font le bon-heur des marchands de tenues et de pro-duits dérivés aux couleurs et à l’effigie

des Verts. Ces derniers sont écoulés com-me des petits pain. En somme, à Tizi Ou-zou, le match Egypte-Algérie a commen-cé avant même la victoire face auRwanda avec tous les calculs que l’on sefaisait. Mais à chaque seconde et àchaque minute que l’horaire fatidique ar-rive, la tension monte un peu plus et cede plusieurs crans. Tizi Ouzou est désor-mais suspendue au Cairo Stadium com-me le seront tous ces écrans géants quiseront installés comme nous l'avions ditdans notre dernière édition à travers lesnombreux quartiers de la ville de TiziOuzou et dans toutes les placettes desvillages de la Kabylie pour permettre àtous de suivre la rencontre grandeur na-ture dans une ambiance folle.

Mohamed Rachid

LA TENSION MONTE À TIZI OUZOU À L’APPROCHE DU 14 NOVEMBRE

◗ Sétif, comme en 1962

La capitale des Hauts-Plateaux, qui hume le football, vit à l'instardes autres régions du pays, au rythme des Verts. Lesquels met-tent les bouchées doubles pour être prêts pour la grande batailledu Cairo Stadium. Couleurs nationales obligent, les problèmesdu quotidien sont mis entre parenthèses par les gens des hautesplaines sétifiennes qui ne parlent que de l'équipe nationale. Ha-bitués aux grands événements sportifs, les Sétifiens croient durcomme fer en la belle étoile des protégés de Rabah Saâdane, vé-néré du côté de Aïn Fouara, ornée de vert et de blanc. De nom-breux irréductibles supporters ayant l'habitude de suivre l'En-tente sont à pied d'œuvre au Caire. Si les uns ont pris les airs,beaucoup d'autres ont, par amour à l'emblème national, pris laroute. Pour ne pas demeurer en reste, des jeunes des différentsquartiers de l'agglomération ont confectionné des drapeaux quigarnissent tous les coins de la cité recouverte de vert. Pour lesaînés ayant assisté aux grandioses festivités de l'indépendance,ce décor est semblable à celui de 1962. Pour permettre aux au-tochtones et passagers de suivre la confrontation qui attire aussila gent féminine, n'étant pas disposer à rester en rade, de nom-breux écrans géants seront placés dans différents lieux publicsd'une ville où l'effervescence est à son paroxysme. La cité qui re-tient son souffle se prépare à faire une offrande à Sid El Khier…

Kamel Beniaïche

◗ Skikda habillée en vertCrescendo, la fièvre verte n'a cessé de s'intensifier à Skikda. Dejour en jour et depuis plus d'un mois déjà, on assiste à un véri-table raz-de-marée du «vert». Contrairement à ce qu'on auraittendance à croire, à Skikda l'ambiance reste plus festive quechauvine, même si tous les Skikdis s'accordent à dire que laqualification au Mondial ne peut et ne doit être qu'algérienne. Etdepuis, les rues de la ville se sont transformées en un haut lieude football. A Zkak Arab, dans la vieille ville, on ne trouve que duvert. On n'écoute que de la musique sportive, dans les rues, lesmaisons et les cafés. Les étalages se suivent dans une belle har-monie et chaque vendeur ambulant y va de sa créativité. On yvend des tee-shirts, des casquettes, des calendriers, des bras-sards, des chapeaux, des sacs et même des burnous aux cou-leurs nationales. Un concours informel s'est même érigé enrègle entre les différents quartiers de la ville et chacun tented'offrir le meilleur à l'équipe nationale. Des graffitis, desfresques murales et des drapeaux géants poussent comme deschampignons. A Merj Eddib, on a même placardé une affiche auxhabitants leur demandant de contribuer financièrement pour laconfection d'un emblème géant. Le must de la création est venudes habitants de la commune de Salah Bouchaour qui ont cotisépour confectionner un drapeau long de 150 m. Selon eux, c'est leplus grand emblème réalisé en Algérie. L'information, qui a vitecirculé, a emmené les habitants d'El Harrouche à décider debattre le record en confectionnant un emblème long de 200 m.En attendant mieux. Pour le samedi 14 novembre, côté officiel,rien n'a été programmé et les Skikdis n'auront donc pas à suivrela rencontre sur des écrans géants. Il leur reste les rassemble-ments dans les cafés et dans les places publiques. Des lieux oùla chaleur nationale est plus importante et elle le sera davanta-ge quand l'Algérie sera déclarée qualifiée. Là, on prédit un bra-sier vert qui illuminera le ciel de l'antique Russicade. Inchallah !

Khider Ouahab

◗ Aïn Defla sur des braises A quelques heures de l’événement sportif qui opposera leséquipes nationales de l’Algérie et de l’Egypte pour le compte duMondial 2010, la fièvre monte chez les citoyens de la wilaya deAïn Defla où tous les cœurs battent à l’unisson avant même lejour J. En effet, le drapeau national a commencé à flotter depuisplusieurs jours à chaque coin de rue et aux fenêtres à traversles 36 communes que compte la wilaya et jusqu’aux coins lesplus reculés. Tout le monde est de la partie, femmes, enfants à larecherche d’objets aux couleurs de la nation. Les commerçantset vendeurs ambulants profitent au maximum de cette aubaineen proposant divers articles à exhiber en signe de soutien auxVerts. Comme les autres rencontres disputées par l’équipe na-tionale dans le cadre des éliminatoires de la CAN et de la Coupedu monde, beaucoup espèrent une météo clémente pour sortirleur poste de télévision et suivre le match décisif entre voisinset amis. A signaler pour la petite histoire que des «perma-nences» de soutien à l’équipe nationale ont été ouvertes no-tamment à Khemis Miliana diffusant les tubes et chansons à lagloire de nos sportifs et proposant des produits de circons-tance . Aziza L.

Une ambiance bon enfant règne dans la ville de ConstantinePH

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Page 5: Le Quotidien IndÉpendant - Mercredi 11 Novembre

Ahmed Benbitourréagit à la grèvedes enseignants

Le monde enregistre aujourd'hui la démocratisation de l'accèsau savoir grâce aux NTIC. De même que le passage vers unesociété du savoir. La puissance des nations va se mesurer à l'a-

venir par la qualité de leur système éducatif et la compétence deleurs cadres nationaux et non par une quelconque dotation en res-sources naturelles. Par ailleurs, l'Algérie est en voie de passer d'unephase où la priorité était accordée au quantitatif pour faire face à ladémographie galopante et le retard dans la scolarisation de nos en-fants à une phase où la priorité doit être accordée à la qualité. C'estdonc le moment où nous avons besoin de la participation de touspour le succès des réformes d'éducation : syndicats, enseignants,parents d'élèves, élèves, administration. Il est étonnant de voir l'ab-sence de dialogue respectant toutes les parties et la réaction à la grè-ve par le recours à la justice et aux menaces. Ce n'est certainementpas un environnement favorable au dialogue et à la participation etc'est certainement le droit chemin vers l'échec. Aujourd'hui, ce dont nous avons besoin c'est de travailler ensemblepour la réalisation des six objectifs suivants :- une population bien formée et compétitive,- une population avec un sens civique élevé et ouverte sur le monde,- une forte intégration avec le monde professionnel,- une infrastructure de recherche et d'innovation adaptée auxbesoins du pays,- un espace de formation continue et de seconde chance,- un corps professoral performant et jouissant d'une pleinereconnaissance sociale. DrA. Benbitour

TIZI OUZOULes syndicatsmaintiennent la pression M algré les menaces proférées par le ministre de l'Education

nationale, la mobilisation était toujours au rendez-vous hier,à travers les établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou.«En cette troisième journée de grève, le mouvement de protesta-tion s'est élargi, et ce, en dépit d'une action en justice intentée enréféré par notre tutelle contre les syndicats autonomes qui ont ap-pelé à une semaine de grève», nous a déclaré M. Chaâlal, coordi-nateur local du Cnapest, qui avance un taux de suivi de 90% dansle palier secondaire. Selon ce syndicaliste, le Cnapest réunira sonconseil national à Alger, jeudi prochain, pour évaluer cette pre-mière semaine de grève et préparer la suite du mouvement. Poursa part, le président du bureau de wilaya de l'Unpef, Hassan Sarni,a indiqué que «le taux de suivi dans le primaire et le moyen s'estélevé à 91,63%, et ce, en dépit des tentatives pour déstabiliser lesgrévistes». «Si les plaintes déposées par le ministère de l'Educa-tion à l'encontre des syndicalistes ne sont pas retirées, la grèvesera reconduite à partir de dimanche prochain», menace l'Unpef.

A.T.

M'SILAOption pour la poursuitedu mouvementL a grève de l'éducation dans la wilaya de M'sila, massivement

suivie, s'est accentuée en ce troisième jour. Le taux de suivi a at-teint 94%. Il était de 87% le premier jour. Cette évolution s'expliquepar le fait que plusieurs enseignants de certains établissements, réti-cents au début, ont rejoint le mouvement. Une assemblée généralede l'Unpef s’est tenue hier en présence du bureau de wilaya du Cna-pest, a soutenu M. Chouia, coordinateur de l'Unpef. Prédisposition,qui a fait, nous dira M. Chouia, qu'il a été décidé de la poursuite dumouvement. Il n'a pas manqué de soulever les dysfonctionnementsqui caractérisent la gestion du secteur de l'éducation au niveau de lawilaya de M'sila, où les enseignants qui ont des diplômes d'ingé-nieur et exercent depuis 15 ans dans des écoles primaires sont dé-classés dans la nomenclature des salaires à la catégorie 10 au lieu dela 13. Situation, dira-t-il, qui aurait pu être résolue par l'applicationde la circulaire n°47, qui avait pour objectif la revalorisation des en-seignants titulaires de diplômes universitaires. S. Ghellab

GRÈVE DES SYNDICATS AUTONOMES DE L'ÉDUCATION À L'EST

La mobilisation ne baisse pas◗ CONSTANTINE, la mobilisationn'a pas fléchi durant la troisième journéedu mouvement de grève décrété par lessyndicats autonomes de l'éducationreprésentés à Constantine. Hier, lesclasses ont été désertées dans plusieursétablissements scolaires, alors qu'unebonne partie des lycées a été paralysée.Malgré l'instruction parvenue duministère de tutelle demandantl'établissement des listes des grévistespour d'éventuelles ponctions sur salaire,l'on note que le taux de participation audébrayage s’est maintenu à hauteur de82% dans le secondaire et d’environ85% dans les paliers primaire et moyen,selon les animateurs de ce mouvement.Une autre preuve de la détermination desenseignants affiliés au Cnapest ainsi quele personnel adhérent à l'Unpef pour allerjusqu'au bout de leurs revendicationsconsidérées comme légitimes. S. Arslan

◗ MILA, au troisième jour de la grèved'une semaine décrétée par les syndicats

autonomes du secteur de l'éducation, lesétablissements scolaires sont restés dansleur majorité paralysés. «En dépit desmenaces de sanctions et de ponctions sursalaires, les enseignants et travailleurs del'éducation ne comptent pas fairemachine arrière et sont plus que jamaisrésolus à faire valoir leursrevendications», ont affirmé lesresponsables syndicaux de l'Unpef et duCnapest, qui avancent un taux de suivi dela grève de l'ordre de 91 à 98% dans lesecondaire et de 70 à 85% dans les CEMet les écoles. M. Boumelih

◗ SOUK AHRAS, la fortemobilisation des enseignants autour dumot d'ordre de grève des syndicatsautonomes a été couronnée, au troisièmejour du débrayage, par un taux de suivi de89,43%, tous paliers confondus, si l'on sefie aux déclarations des grévistes.La direction de l'éducation maintient,quant à elle, des taux de suivi variant d'unétablissement à un autre sans jamais

dépasser les 45%. L'Unpef, l'un dessyndicats meneurs du mouvement decontestation, a déployé hier ses troupespour mener une campagne desensibilisation à travers lesétablissements scolaires et y implanter,par la même occasion, des sectionssyndicales. A. Djafri

◗ OUM EL BOUAGHI, lemouvement de grève, entamé dimanche,se poursuit toujours, s’étendant mêmeaux cycles primaire et moyen. A titred'exemple, le personnel desétablissements des paliers secondaire etmoyen de Meskiana est toujours engrève. Le taux fourni par le Cnapest et leSnapap frise les 85%.

En ce troisième jour, les choses semblentse durcir, d'autant que la contestation apris de l'ampleur, paralysant tout lesecteur éducatif.Selon Abdelkader Adad du Snapap, lemouvement s'est durci après les récentesdéclarations du ministre de l'Educationnationale. L. Baâziz

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 5

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LA GRÈVE PREND DE L'AMPLEURDANS LE SECTEUR DE L'ÉDUCATION

Quand la police tabasseles enseignants

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Seulement, comme à l'ac-coutumée, le sit-in de cesmalheureux éducateurs

s'est transformé en un affronte-ment avec les policiers qui n'ontpas hésité à les malmener, avantd'interpeller une dizaine d'entreeux qu’ils ont embarqués aucommissariat le plus proche.Pour la énième fois, ces contesta-taires représentant plusieurs wi-layas du pays ont été confrontés àun mur de silence. Ils ont essuyédes insultes et ont été empêchésd'atteindre le département deBenbouzid, pour lui faire part deleurs doléances. Assis à même lesol, banderoles à la main, ces en-seignants, qui ont depuis le débutde l'année multiplié les actions deprotestation sur le terrain, ontrappelé qu'ils n'ont pas été rému-nérés depuis plusieurs années.Pourtant, ils ont frappé à toutesles portes dans l'espoir de voirleur situation enfin régularisée,en vain. En 2008, ils ont mêmeobservé une grève de la faimqu'ils ont suspendue suite aux ga-ranties données par la tutelle. Despromesses malheureusement nontenues. Hier, la déception se lisait sur lesvisages de ces enseignants. Ilsavaient espéré une oreille attenti-ve, à l’écoute tout simplement deleurs préoccupations, mais lepouvoir a répondu par la force.Les policiers, sur ordre de leurssupérieurs, n'ont pas lésiné sur lamatraque, ils ont tabassé et mal-traité ces éducateurs qui ont tou-tefois résisté et n'ont quitté leslieux qu'après avoir déposé leurplateforme de revendications auniveau du bureau de la Présiden-ce. «Nous sommes venus contes-ter les conditions émises par la

tutelle pour pouvoir prendre partau concours de l'éducation natio-nale. La plupart d'entre eux vontêtre exclus, car ils ne répondentpas à ces critères», a soulignéMme Maârouf, porte-parole duCNEC. Le ministère n'autorise pas les li-cenciés à occuper un poste d'en-seignement du secondaire fauted'un mastère ou un magistère ; ilsn'ouvrent pas également droit àtoutes les spécialités au primaireet au moyen. «Les licenciés endroit, en ingéniorat, en languesallemande ou espagnole et engestion économique n'ont pas ledroit de participer au concours,car ces spécialités ont été rayéesde la liste, sans omettre la non-création de poste dans certaineswilayas, ce qui pénalise cer-tains», a déploré notre interlocu-trice. L'acharnement des poli-ciers contre des enseignants quiréclament leurs droits a étécondamné par l'ensemble dessyndicats autonomes. Ces der-niers se sont toutefois réjouis dutaux de suivi enregistré au troisiè-

me jour du débrayage, comme ilsse sont dit outrés et déçus par l'at-titude du ministre de l'Educationet l'indifférence du Premier mi-nistre, auteur de la circulaire por-tant sur la non-rétroactivité du ré-gime indemnitaire. «La directivedu ministère de tutelle relativeaux ponctions sur les salaires desgrévistes et le recours à la justicen'a ni affaibli ni diminué le dyna-misme des contestataires et leurdétermination à arracher leursacquis», ont soutenu les repré-sentants du Cnapest, qui indi-quent que le taux de suivi va cres-cendo au fil des jours : il adépassé hier les 90%. Les organi-sations syndicales estiment qu'ils'agit là de signes qui augurentd'une mobilisation générale ja-mais vécue auparavant autour desrevendications des travailleurs dusecteur de l'éducation. Des reven-dications ayant trait à un salairedigne d'un enseignant, à l'ouver-ture des négociations sur le régi-me indemnitaire et notammentson application avec effet rétroac-tif à partir du mois de janvier

2008, ainsi que l'intégration desenseignants contractuels, la réor-ganisation des œuvres sociales...Interrogé sur les rumeurs circu-lant autour de la saisine de la jus-tice, les syndicats affirment à l'u-nanimité qu'ils n'ont étédestinataires d'aucune notifica-tion. «Nous n'avons été notifiésd'aucune décision de justice, d'oùla poursuite de notre action deprotestation. Maintenant, nul n'i-gnore que les pouvoirs publicstenteront par tous les moyens defaire pression sur les syndicatsafin de les dissuader et de renon-cer à leur mouvement de protes-tation», ont fulminé les ensei-gnants, qui se disent conscientque la grève demeure leur dernierrecours, et ce, quel que soit lesubterfuge utilisé par le pouvoir. Par ailleurs, les syndicats desmaîtres assistants, docents et pro-fesseurs en sciences médicales,conscients des enjeux de la lutte,assurent de leur solidarité sansfaille aux syndicats de l'éducationactuellement en grève. N. A.

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En plus des revendications non satisfaites, les enseignants reçoivent des coups de matraque

Page 6: Le Quotidien IndÉpendant - Mercredi 11 Novembre

AFFAIRE DES MOINES DE TIBHIRINE

Secret-défense levé

TERRORISME INTERNATIONAL

Les confessions du juge Bruguière

● Les autorités françaises ont tranché : le juge d'instruction aura accès à tous les documents.

ParisDe notre correspondant

D ans une conférence de presse tenue avant-hier à Pa-ris, le magistrat et candidat malheureux aux législa-

tives de 2007 sous la bannière de l’Union pour la majo-rité présidentielle (UMP, le parti de Nicolas Sarkozy), aqualifié ses années de travail de «passionnantes mais dedangereuses» et jonchées d'épreuves difficiles. Néan-moins, rien ne pouvait l'arrêter, a-t-il dit. «Si j'avaiscraint pour ma vie, je n'aurais pas affronté Action direc-te, la RAF allemande et les organisations terroristesitaliennes. Je n'aurais pas combattu les réseaux isla-mistes radicaux entre 1994 et 2001 et je n'aurais pasnon plus, après neuf ans d'efforts, clos l'enquête surl'attentat contre le DC 10 d'UTA et fait condamner –certes par contumace – six hauts responsables libyens.»Considéré sur le plan international comme l'un desmeilleurs connaisseurs du terrorisme, Jean-Louis Bru-guière, en retraite depuis 2007, effectue toutefois desmissions d'évaluation des risques terroristes pour lecompte de plusieurs Etats. Il travaille également en tantqu'expert auprès de l'organisation chargée de traquer lesfinancements du terrorisme international créée par l'U-nion européenne. D'autres sujets ont été aussi abordéspar le juge, mais il n’a pas donné plus de détails : l'as-

sassinat des moines de Tibhirine, en Algérie et le meurt-re de Sahraoui, imam de la mosquée Myra, dans lequartier de la Goutte-d'Or (18e arrondissement) à Paris.S'il n'a rien révélé de majeur concernant la première af-faire, dans la seconde, le magistrat a désigné le GIAcomme étant le commanditaire de l'assassinat.S'agissant des menaces d'Al Qaîda au Maghreb,M. Bruguière a estimé qu’elles sont à prendre au sé-rieux car la zone du Sahel demeure diff icilementcontrôlable à cause de la perméabilité des frontières.Estimant à quelques centaines le nombre de terroristesaffiliés à ce groupe, le magistrat parie sur l'aide au dé-veloppement dans les domaines juridique et écono-mique avec le Mali, le Niger et la Mauritanie pour endi-guer ce fléau et tarir la source de son financement. Concernant ce qui se passe en Somalie, le juge Bru-guière a qualifié cette partie du monde de «zone grise»où l'Etat est faible, sinon inexistant. Selon le magistrat,le risque est multiplié à cause de la proximité d’autreszones dangereuses comme le Yémen et le Tchad.Pour ce qui est de la menace terroriste qui pèse sur laFrance, M. Bruguière juge les risques élevés, même siaucun signe particulier ne montre l'imminence d'un acteterroriste. «La menace est toujours la même, les servi-ces de sécurité sont très mobilisés. C'est grâce à celaque nous avons déjoué de nombreux attentats meur-triers», a-t-il conclu. Yacine Farah

PRESSELe photographed’El Ahdathagressé parla police

Une fois de plus, des agents de la Sûreténationale usent de la violence physiquecontre les professionnels de la presse. Hier,

le photographe du journal arabophone El Ahdath,Chenaâ Nour El Islam, en a fait les frais. Il a étéviolemment agressé par des agents des forces del’ordre au niveau d’El Mouradia. Envoyé par sonjournal pour couvrir le rassemblement desenseignants contractuels devant le ministère del’Education nationale, le photographe a été molestépar des policiers. «Je prenais des photos durassemblement quand un policier, derrière moi,m’a flanqué une gifle. Mon ordre de mission nem’a pas épargné d’autres gifles et coups de poing.Ils se sont acharnés sur moi», raconte lephotographe, qui était encore sous le choc dansl'après-midi d’hier. Les policiers sont allés plusloin, ils ont emmené le jeune photographe aucommissariat. Là, on lui a supprimé toutes lesphotos qu’il avait prises du rassemblement desenseignants. «Au commissariat, les policiers ontéliminé toutes les photos que j’avais prises durassemblement des enseignants, avant qu’unofficier ne vienne me présenter des excuses», aajouté la victime. Aussitôt après avoir appris la nouvelle, lesjournalistes et photographes se sont rassemblésdans l’enceinte de la maison de la presse TaharDjaout pour dénoncer cette énième agression dontsont victimes les professionnels de la presse dansl’exercice de leur métier. «Nous devons agir avecforce pour mettre fin à ces agressions à répétitioncontre les journalistes et photographes», ont-ilsindiqué. Ils comptent déposer plainte contre lespoliciers agresseurs.Le Syndicat national des journalistes (SNJ) aexprimé sa solidarité avec le photographe et misl’avocat du syndicat à sa disposition. Le SNJ se ditindigné «au plus haut point de ce grave dérapagedes représentants d’une institution censée veiller àl’ordre public» et «se réserve le droit de porterplainte pour agression» auprès du procureur de laRépublique. Il a dénoncé aussi avec fermeté «uneentreprise de casser du journaliste» et écrit, dansun communiqué rendu public hier : «Alors que lephotographe s’apprêtait à montrer sa carte depresse, les policiers lui ont asséné des coups depoing. Visiblement non satisfaits de leur besogne,les représentants des forces de l’ordre décident del’embarquer dans les locaux du commissariat d’ElMouradia.» La direction du journal El Ahdath compte, pour sapart, saisir la justice. La coordination desenseignants contractuels, choquée par la violenceutilisée contre le photographe, a vivementdénoncé, dans un communiqué rendu public, «lecomportement indigne des policiers». H. O.

En juillet dernier, NicolasSarkozy avait souhaité quele secret-défense soit levé

dans l'affaire des moines desTibhirine.Le 5 novembre, la commissionconsultative du secret-défense arendu un avis favorable. Et dans lafoulée, le ministère des Affairesétrangères a annoncé hier avoirtransmis des documents au jugechargé de l'enquête sur la mort desept moines français en Algérieen 1996 après la levée du secret-défense. «Le ministère a transmis,le 9 novembre, au juge d'instruc-tion compétent, en réponse à unedemande de ce dernier, des docu-ments émis par les services de ceministère et susceptibles d'êtreutiles à la recherche de la vérité»,a déclaré le porte-parole du Quaid'Orsay, Bernard Valero.La demande des juges antiterro-ristes Marc Trévidic et Yves Jan-nier, à Hervé Morin (Défense),Bernard Kouchner (Affairesétrangères) et Brice Hortefeux(Intérieur), visait notamment lerapport de l'attaché de défensefrançais à Alger à l'époque desfaits, le général François Buch-walter.Attaché militaire à l'ambassade deFrance à Alger en 1996, il a décla-ré le 25 juin dernier à Marc Trévi-dic que, selon ses informations,les moines de Tibhirine n'avaientpas été tués par les islamistes quiles détenaient mais par l'armée al-

gérienne lors de l'assaut donnéaux insurgés. La thèse a été réfu-tée aussi bien par les autorités al-gériennes que par des personnali-tés françaises aux hautesresponsabilités à cette époque.Mais le juge souhaite prendreconnaissance des rapports queFrançois Buchwalter dit avoir re-mis aux autorités françaises à l'é-poque. Les tenants de l'hypothèse de l'im-plication de l'armée algériennedans cette affaire accusaient legouvernement français de privilé-gier le secret au nom de la raisond'Etat. L'avocat des familles desvictimes, maître Patrick Bau-douin, avait demandé cette dé-marche au juge Trévidic afin de

déterminer ce que le gouverne-ment français connaît de cette af-faire. L’enquête judiciaire n'a étéouverte en France qu'en 2004,huit ans après les faits, et le jugese demande si ce retard pourraitêtre dû à des pressions politiquespour ne pas nuire aux relationsentre la France et l'Algérie. Pour Alger, rien de bien nouveaudans cette affaire. Toute la polé-mique ne serait que la conséquen-ce de l'activisme des partisans du«qui-tue-qui ?». Donc sans réellevaleur. Les autorités algériennesont toujours désigné le Groupe is-lamique armé (GIA), qui a reven-diqué les assassinats, commeresponsable du crime. Rémi Yaci-ne

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 6

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Les sept défunts moines de Tibhirine

LAKHDARIA2 militairestués et 5autresblessés Une bombe de fabricationartisanale a explosé, avant-hier, vers 18h, aulieudit Tararah, 10 km aunord-ouest de la communede Guerrouma, à lafrontière des wilayas deBouira et de Médéa,blessant cinq militaires ettuant sur le coup deuxautres, a-t-on appris desources concordantes. L’engin, qui aurait été,selon des informations,actionné à distance, acausé, par ailleurs, desdégâts matériels à uncamion de l'ANP. A noter que les forcescombinées sont engagéesdans une opération deratissage de grandeenvergure déclenchéeil y a de cela une semainedans les monts de la régionde Boukram. Les militaires semblentdécidés, cette fois, ànettoyer ces maquis dequelques groupesterroristes activant danscette zone montagneuse.L'opération touchera aussi d'autres régionsallant jusqu'au nord deTablat dans la wilaya deMédéa, avons-nous apprisde sources sûres.

A. Fedjkhi

BOMBE ÀDELLYS DeuxcitoyensblessésDeux jeunes bergers ontété blessés dansl'explosion d'une bombeartisanale hier à SahelBouberak, un village situéà 8 km à l'ouest de Dellyset à 50 km à l'est deBoumerdès. Selon notre source, l'unede ces deux victimes, âgéede 22 ans et qui a sauté surcet engin, a été amputéd'une jambe, alors que sonami, âgé de 13 ans, a étésévèrement touché auvisage. Les deux blessés,qui ont été évacués versl'hôpital de Dellys, ont ététransférés, le premier versle CHU de Tizi Ouzou, et le deuxième chez unophtalmologiste pour unavis spécialisé. S. B.

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KHELIL À PROPOSD'UNE OPEP DU GAZ

«Le FPEGdéfendra unmeilleur prix du gaz»

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Ce forum a pour objectif de défendre unmeilleur prix du gaz qui a décliné d'unemanière substantielle dernièrement, en

raison du développement par les Etats-Unisd'une nouvelle technologie leur permettant dedevenir autosuffisants en cette ressource éner-gétique», a-t-il affirmé. M. Khelil a expliqué àce propos que le gaz devant être exporté auxEtats-Unis est en train de se réorienter en Euro-pe, ce qui s'est traduit par une baisse du prix dugaz, notamment celui vendu sur le marchéSpot. En revanche, le prix du gaz vendu dans le cadredes contrats à long terme, malgré sa baisse, n'apas autant reculé que les prix du marché Spot,selon ses explications. Jugeant le prix actuel dugaz – indexé sur celui du pétrole – «bas», leministre a appelé «les pays membres à semettre d'accord sur une stratégie pour obtenirun prix juste du gaz». Commentant l'objectif de ce forum qui estl'échange d'informations sur les contrats ga-ziers, M. Khelil a regretté que «jusqu'à pré-sent, cet objectif n'ait pas été atteint (...) Cha-cun des pays membres garde ses contrats devente de gaz à long terme très confidentiels,personne ne veut dévoiler à quel prix il vendson gaz sur le marché», dira-t-il. Le ministre a souligné par ailleurs que les ré-ductions cumulées de 4,2 millions debarils/jour décidées par l'OPEP en 2008 ont in-flué positivement sur les cours du pétrole et lesrecettes des pays exportateurs, dont l'Algérie,leur permettant de gagner plus de 60 dollarssur un baril de pétrole. L'Algérie dispose de ca-pacités de production de 1,4 million debarils/jour mais ne produit effectivement que1,2 million de barils en application des déci-sions de l'OPEP, soit une baisse de 15% de saproduction. «L'Algérie a perdu 15% en volumede pétrole exporté, mais a réussi à tripler leprix avec cette décision», a indiqué le ministrequi a précisé que l'Algérie maintiendra sonquota de 1,2 million de barils, à l'instar desautres membres de l'OPEP, pour soutenir lesprix au niveau de 70 dollars. Z. H.

AFIN DE MIEUX GÉRER SES ACTIFS ET SES INVESTISSEMENTS

Cevital se dote d'une nouvellestratégie managériale

●Le conseil d'administration de l'entreprise a été élargi à 6 nouveaux membres externes, tandis que les21 filiales du groupe se sont constituées en 5 pôles d'activité ●Les investissements du groupe devraient

atteindre un volume de 4 milliards de dollars à l'horizon 2012.

Le groupe Cevital, dirigé par Is-sad Rebrab, a adopté un nou-veau mode de gouvernance

applicable sur toute l'architecturemanagériale de l'entreprise. Cenouveau mode de gouvernance ré-pond au souci «de mieux gérer lacroissance du groupe et mieux gé-rer les risques et le volume des in-vestissements, qui devra atteindre4 milliards de dollars à l'horizon2012», a expliqué Issad Rebrab,PDG du groupe Cevital, lors d'unpoint de presse organisé hier à Al-ger. Ce nouveau mode de gouver-nance s'appuie d'abord sur l'élar-g i s s e m e n t d u c o n s e i ld'administration de l'entreprise à6 nouveaux membres externes, enl'occurrence Louis L. Roquet (pré-sident et chef de la direction d'en-treprises en changement au Cana-da), Lachemi Siagh (PDG etfondateur de Strategica Finance,cédé au groupe Deutsche Bank),Ahmed Sadoudi (avocat), SmaïlSeghir (consultant en gestion etmanagement), Brahim Benabdes-lem (directeur général de MDI-Bu-siness School) et Ahmed Tibaoui(directeur général de World TradeCenter Algérie). Ces nouveauxmembres du conseil d'administra-tion de Cevital «sont sélectionnéssur la base de leurs qualités hu-

maines, leurs expertises, chacundans sa spécialité, ainsi que sur labase de leurs compétences prou-vées en Algérie et à l'internatio-nal», a indiqué M. Rebrab. Lesmembres internes du conseil d'ad-ministration de Cevital, action-naires du groupe, sont issus exclu-sivement de la famille Rebrab ; ilsoccupent diverses hautes fonctionsdans l'entreprise. La politique de gouvernance deCevital exposée hier par son patronimplique aussi «une séparation desdeux fonctions de président duconseil d'administration non exé-cutif et du DG exécutif du groupe». La nouvelle stratégie managérialede Cevital inclut aussi une opéra-tion de réorganisation des 21 fi-liales du groupe. Cette restructuration à caractèrehorizontal consiste à ériger 5 pôlesd'activité qui géreront les 21 fi-liales. Il est question de constituer un pôlepour les agro-industries et l'agri-culture, pour les services et manu-factures, pour la construction, lagrande distribution ainsi que l'in-dustrie primaire. «Les 21 entitésdu groupe auront pour intermé-diaires managériaux les respon-sables des pôles, lesquels sont ap-pelés à rendre les comptes au DG

exécutif du groupe», a détaillé leconférencier. Pour ainsi dire, cette nouvelle stra-tégie de gouvernance, tirée desstandards de management clas-siques universellement connus, ré-vèle une réorganisation à caractèrehorizontal et vertical qui touchera, àla fois, les paliers de gestion et lesstructures de l'entreprise.

DES INVESTISSEMENTS DE 4 MILLIARDS DEDOLLARS D'ICI 2012

Le conseil d'administration de Cev i t a l , po r t é déso r ma i s à12 membres dont 6 externes, estdoté de 3 comités essentiels, à sa-voir le comité audit présidé par unmembre externe, le comité stratégieet le comité ressources humaines etrémunérations. «Nous ne pouvonspas gérer un groupe de 21 filiales,fort d'une croissance soutenue àdeux chiffres, de la même manièreque nous gérons une simple entre-prise. Nous devant gérer aussi pardélégation de pouvoir», a déclaréM. Rebrab devant un parterreconstitué de ses proches collabora-teurs et des membres du nouveauconseil d'administration. La nouvelle équipe managériale dugroupe Cevital, plus que jamais for-tifiée, est appelée à gérer des inves-

tissements de gros gabarit, totali-sant 4 milliards de dollars à l'hori-zon 2012. «Il s'agit aussi de gérerune armada de collaborateurs ap-pelée à atteindre, d'ici trois années,25 000 personnes. Ils sont actuelle-ment quelque 12 500 employés parle groupe Cevital», a révélé le PDGdu groupe, visiblement déterminé àmettre son entreprise aux normesde gestion mondialement recon-nues. M. Rebrab explique que«l'expertise des nouveau membresdu conseil d'administration serad'un grand apport pour la gestionde l'actif de l'entreprise». Et de pré-ciser : «Le nouveau conseil d'admi-nistration aura pour mission deveiller à maintenir la croissance dugroupe» qui entend aller vers l'in-ternationalisation de ses activités.Issad Rebrab est soucieux aussi debien préparer la relève. Car, selon lui, 70% des entreprisesfamiliales disparaissent avec la pre-mière génération, tandis qu'une en-treprise sur neuf passe à la quatriè-me génération. Les nouveaux membres du conseild'administration de Cevital, minu-tieusement triés, devront récolterdes bonus, voire des «bonus+», sui-vant les performances et les résul-tats obtenus, a laissé entendre lePDG du groupe. Ali Titouche

AVEC 1% DES PARTS DU MARCHÉ BANCAIRE NATIONAL

La finance islamique reste embryonnaire L a finance islamique demeure balbutiante en

Algérie. Elle ne représente que 1% du marchéglobal, dominé par les banques publiques, et 15%du marché bancaire privé, révèle Nacer Hideur,juriste financier et directeur central à Al BarakaBank Algérie, un établissement bancaire à capi-taux privés et publics. «La finance islamique enAlgérie est encore embryonnaire par rapport aumarché bancaire conventionnel», a-t-il affirmé,hier, lors de son intervention durant les travaux dela seconde édition du Forum algérien de la finan-ce islamique, organisé à Alger, par la société fran-çaise Isla Invest Consulting. D'après lui, la nais-sance de cette banque en 1991 n'était pas de toutrepos. «Les débuts étaient difficiles, notammentavec un environnement constitutionnel contrai-gnant. Il y avait de la méfiance et du scepticismepar rapport à cette expérience naissante», racon-te-t-il. Outre l'offre d'une gamme de services spé-cifiques, Al Baraka Bank Algérie dispose de 25agences à travers le territoire national. Malgrél'entrée en lice de l'autre banque Al Salam Algériedes Emirats arabes unis en 2008, le marché de lafinance islamique est resté statique. M. Hideur

s'est beaucoup plaint de certains écueils qui conti-nuent d’empêcher, selon lui, l'essor de la financeislamique. Il citera, entre autres, la double impo-sition que les établissements subissent lors detransactions immobilières. M. Hideur plaide pourun réaménagement juridique et fiscal avanta-geux. «Le marché de la finance islamique est régiselon les dispositions du code de la monnaie et ducrédit. Or, ceci ne répond pas à nos attentes», in-dique-t-il, en déplorant l'attitude «timide» del'Association des banques et établissements fi-nanciers (ABEF) dans la défense de la cause de lafinance islamique en Algérie. Depuis quelque temps, la banque Al Baraka Al-gérie tente de se redéployer à travers le territoirenational en offrant une nouvelle gamme de ser-vices. «On n'est pas présents sur le marché rural.Nous sommes assez prudents. Nous avons préféréles grandes zones urbaines. Mais, nous avonsl'intention de nous attaquer à ce volet en finan-çant la population rurale qui n'est pas bancable,à travers un mode de financement qui est la mou-charaka», souligne M. Hideur. Cette banque adéjà lancé, en partenariat avec un établissement

suisse (Fides) dans le cadre de la micro-finance,un projet destiné à financer 45 petites entreprisesde la région de Ghardaïa. «C'est une performancepar rapport aux risques que pose ce mode de fi-nancement. Le taux de remboursement est de98%», se félicite-t-il. Lachemi Siagh, président-directeur général du cabinet Strategica Finances,a estimé, quant à lui, que la finance islamique n'apas été affectée par la crise financière mondiale,contrairement à la finance conventionnelle. Alorsque cette dernière s’appuie sur l'intérêt, la spécu-lation, dira-t-il, les activités financières baséessur la loi islamique proscrivent l'usure et la spécu-lation. Les taux élevés de subprimes, la spécula-tion, les parachutes dorés, les produits dérivéssont à l'origine de la crise f inancière, note M. Siagh. Il ira jusqu’à dire que la finance isla-mique se propose comme un exemple de finance-ment «dont il faudrait s'imprégner». Née dans lesannées 1970, la finance islamique est forte au-jourd’hui de 300 banques à travers le monde, éta-blies dans 75 pays. Elle pèse quelque 700 mil-liards de dollars, soit 1% de la finance mondiale,d'après M. Siagh. Hocine Lamriben

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Haro sur le travail bâclédes entreprises

RÉUNION DU COVILLE DE SIDI M’HAMED

ALGER INFO

24 HEURE S

Toute l’attention du citoyen est accaparée par le grand rendez-vousfootbalistique. De leur côté, les commerçants n’ont pas raté l’occasion pour fairede l’événement une affaire juteuse.

ENTHOUSIASMES U R L E V I F

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 10

● Le P/APC, Mokhtar Bourouina, s’est indigné, lors de la séance, du manque de coordination entreses services qui ne «contrôlent pas les entreprises réalisatrices».

AADL OULED FAYET : LES RÉSIDANTS DES BTS 11, 12 BIS ET 14 SANS ASCENSEURCela fait plus de six mois queles résidants des bâtimentsn°11, 12 bis et 14 de la citéAadl de Ouled Fayet sont sansascenseurs. Ces habitantséprouvent d’énormesdifficultés pour rallier leurlogement et monter, pourcertains, les 9 et 16 étages desénormes tours. Ces résidants,qui ont pris attache avec notrerédaction, affirment qu’ils ontinterpellé tous lesresponsables de cetorganisme en vue de réparerces ascenseurs mais que leursdoléances sont restées lettremorte.

QAHOUET CHERGUI : LA TRÉMIE DE TOUS LES DÉSAGRÉMENTSCela fait près de trois ans quele projet de réalisation d’unetrémie à Qahouet Chergui,dans la commune de Bordj ElBahri, a été lancé en grandepompe dans le cadre du

désengorgement de cettelocalité. Depuis lors, lestravaux avancent à pas defourmi causant desdésagréments auxautomobilistes et autrespiétons. Les habitants de cetterégion s’interrogent sur lesraisons de ce retard, sachantque des trémies ont étéréalisées dans un délai detrois et six mois comme cela aété le cas pour le projet duMaurétania (Alger-Centre) oucelui des Deux- Bassins à BenAknoun. «Y a-t-il deux poids,deux mesures même dans laréalisation des projets selon lequartier qu’il soit chic ou pas?», s’interrogent les habitantsqui interpellent le ministre desTravaux publics afin dediligenter une commissiond’enquête et de sanctionnerles responsables de cesretards.

EL MAQARIA : LE MARCHÉTOUJOURS FERMÉLe marché communal de lacommune de Maqaria (ex-Leveilley) demeure fermé en

dépit des écrits de la pressenationale. Ce bâtiment, qui adû coûter au Trésor public plu-sieurs centaines de millions decentimes, est, depuis plusieursannées, inopérant. Aucun com-merçant ne daigne exposer samarchandise à l’intérieur préfé-rant baigner dans un environ-nement d’insalubrité des plusincroyables. En dépit de l’exis-tence de plusieurs dizainesd’étals de fruits et légumes etdes locaux commerciaux à l’in-térieur de cette structure, lesvendeurs légaux et ceux com-munément nommés «vendeursà la sauvette» préfèrent écou-ler leurs marchandises auxalentours du marché. C’estainsi que ruelles et entrée prin-cipale du marché sont, dès lelever du soleil, obstruées, etoccupées des deux côtés etjonchées de détritus.

GESTION DES COMMUNES DE L’ALGÉROIS

A QUI INCOMBE LA FAUTE ?N

ous sommes fiers de constater une améliorationau niveau de la gestion des communes, sachant

que jusqu'en 2008, nous avions 1200 communes endéficit budgétaire et l'année dernière ce nombre estdescendu à moins de 400», a déclaré NoureddineYazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et desCollectivités locales en marge des cérémonies derecueillement à la mémoire des victimes des inon-dations de Bab El Oued en 2001. Le ministre a rappelé que tous les P/APC des 1541communes ont bénéficié d'un programme de forma-tion sur la gestion des collectivités locales, initié parle ministère de l'Intérieur et «qui semble avoirapporté ses fruits». Les habitants d’Alger ne sem-blent pas partager cet avis. Ceux des Ondines, quilogent depuis 2003 ( 6 ans) dans des chalets en pré-fabriqué, continuent de subir la désinvolture desinstances chargées de les reloger dans des logementsdécents. «Nous continuons de vivre dans des condi-tions lamentables et personne ne semble s’inquiéterde notre situation, ni le maire ni le wali déléguéencore moins les services chargés du relogement»,se lamente un père de famille, qui ajoute que la pro-messe du chef de l’Etat de l’est reloger dans un délaide moins de deux ans n’est qu’«une promesse pourcalmer les esprit». En effet, ce père de famille, dontles enfants en bas âge ont des maladies respiratoires,s’interroge sur les destinées des projets de loge-ments réalisés par les pouvoirs publics. «Qu’onm’explique à qui sont destinés ces logements ? Est-ce pour nous, les damnés de la terre, ou pour lesnantis du système qui continuent de les proposer àla vente et la location ?» A lire le nombre de400 000 logements vides donc fermés sur le territoi-re de la capitale (chiffres donnés en 2007), nousavons le droit de nous poser des questions. A qui appartiennent ces logements et pour quellesraisons sont-ils maintenus fermés ? Par ailleurs, lesmanifestations et autres actions de rue qui sontsignalées dans différentes communes de la capitale,les inondations de quartiers à chaque averse, les pro-jets d’utilité publique non achevés, les problèmes detransport, de stationnement, les «parkingueurs»ainsi que les cités bidonvilles, qui s’érigent au vu etau su des élus locaux (pour ne pas dire avec leurcomplicité indirecte), devraient inciter les pouvoirspublics à revoir leurs copies en termes de gestiondes communes. N. K.

HORAIRES DES PRIÈRES

EEll FFeeddjjrr 0055 hh 5533

DDoohhrr 1122 hh 3333

EEll AAssrr 1155 hh 2200

EEll MMaagghhrreebb 1177 hh 4444

EEll IIcchhaa 1199 hh 0055

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Le Coville de SidiM’hamed s’est réunihier en présence du

P/APC et de quelques EPICde la wilaya. Plusieurs pro-blèmes ont été traités lors decette séance. Celle qui a tenuen haleine les participants atrait à la remise en l’état de lavoirie. Preuve de cette situa-tion : l’affaissement des ruesHamid Benadouda, BouznadSalem et Molière. «Lachaussée se dégrade chaquejour encore plus à la rueBenadouda. Même situationdésolante à la rue Salem etla rue Molière où des tra-vaux ont été engagés par desentreprises qui les ont bâcléset qui sous-traitent pour lecompte de Sonelgaz etSeaal», s’indigne le P/APC de SidiM’hamed. Le goudron de l’impasse Mada,s’étonne un habitant, risque égalementd’être arraché complètement à la suite destravaux engagés par la direction régionale dela société de distribution de l’électricité etdu gaz d’Alger (SDA). «Des travaux ont étémenés au pas de charge par un sous-trai-tant, mais une fois les ouvriers partis, laroute a commencé à se dégrader. Deux moisaprès le passage de la société, une fuite esttoujours perceptible au niveau du bâtimentF. Le tuyau a été raccommodé sans respectdes normes. Sonelgaz a donné son onctionalors que la fuite est toujours là», assurel’habitant de la rue Mada. Le P/APC s'estindigné du manque de coordination entre sesservices qui ne «contrôlent pas les entre-prises réalisatrices» et exigera de la repré-sentante de l’urbanisme de faire un état de lasituation des routes de la commune afin

d’envoyer des mises en demeure aux entre-prises réfractaires. Autre problème soulevé :les balcons qui menacent de s’effondrer.«Sonelgaz prélève une taxe depuis le tempsdu gouverneur, soit maintenant dix ans, pourl’embellissement des façades. Cette mannen’est toutefois pas utilisée. Il est nécessaireque l’Etat intervienne vu que la prise encharge des façades extérieures est de sonressort», relève un résidant de la cité desFonctionnaires. Et de suggérer : «Des copropriétaires, desassociations et l’Etat peuvent le cas échéanttravailler de concert pour un montage finan-cier conséquent.» M. Bourouina fera remar-quer que ses services ont établi un recense-ment des balcons vétustes. «Quelque 200balcons ont été recensés, et plus de 100mises en demeure ont été déjà adressées àl’OPGI qui a statué sur la situation juri-dique de certains immeubles et le mode d’in-

tervention adéquat», infor-me un employé de l’APC.«La prise en charge des bal-cons se fera avec le soutiensurtout financier de lawilaya. L’APC n’est pro-priétaire que de 10immeubles, le reste du parcest la propriété de l’OPGIou de privés», assure leP/APC qui indique qu’uneopération sera menée avecl’USTHB de Bab Ezzouar,sans trop donner d’explica-tion. Plusieurs caves del’APC reste par ailleursinondées malgré les inter-ventions des différentsEPIC. Le représentant del’OPGI mettra en avant letravail «bâclé» de l’Ofaresqui est intervenu à la cité

Mahieddine après le séisme. M. Bourouinaassure que l’«installation de colonnes mon-tantes» doit être la règle pour mettre findéfinitivement au problème des caves. «Cesopérations ne nécessitent pas l’allocationd’une enveloppe importante. En engagentdes travaux de curage, l’APC a toujoursmobilisé du personnel et un matériel impor-tant. On peut faire l’économie de cette situa-tion», explique le P/APC qui donnera ins-truction à ses services de prendre le problè-me à «bras-le-corps» avant la prochaineséance du Coville dans 15 jours. Un habitant des groupes HLM de la place du1er Mai mettra en avant le retard quant à laremise en service des ascenseurs et les pro-blèmes liés à l’assainissement et l’inexisten-ce de toilettes publiques. Un autre parlera del’état du bâtiment du n°86 qui menace ruine.D’autres encore sur l’insalubrité dans lacommune. Nadir Iddir

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ANNABA INFO

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 10

La solidarité agissante en fa-veur des familles dému-nies est de nouveau au ren-

dez-vous à l'occasion de l'Aïd ElAdha. L'opération «Kebch ElAïd» (mouton de l'Aïd), destinéeaux personnes sans ressources,est en passe de devenir une tradi-tion dans la ville du Jujube.Quelque 3 000 familles vivantdans la précarité ont pu accom-plir, en 2008, le rite sacréd'Abraham, grâce à une premiè-re expérience de solidarité dugenre à laquelle ont participédes acteurs de divers horizonsprofessionnels et sociaux. Cetteaction vient donc d'être rééditéeen prévision de cet événementreligieux à la faveur d'une pre-mière réunion tenue avant-hieraprès-midi à la wilaya en pré-sence de bienfaiteurs et autresâmes charitables, ainsi que desopérateurs économiques, dans laperspective de collecter une ca-gnotte conséquente et autant dedons en nature dans le but de ga-rantir laréussite totale. C'est Mo-hamed El Ghazi, le chef de l'exé-cutif de wilaya, qui a lancéofficiellement la campagne de collecte dedons en remettant un chèque bancaire, re-présentant son salaire, à la directrice del'Action sociale (DAS). Il sera suivi parHadjadji Amara, un industriel bienfaiteurqui a offert un chèque de 1,5 millions dedinars. D'autres se sont abstenus de rendrepubliques les sommes qu'ils comptent ver-

ser dans le compte destiné à cette opéra-tion. Le pari d'offrir un «mouton de l'AïdEl Adha» à autant de familles démunies,sera-t-il tenu ? Cette interrogation nesemble pas se poser chez les promoteurs del'opération, qui se sentent beaucoup pluspréoccupés par le dispositif à mettre enplace pour en garantir la réussite et éviter

tout dépassement ou autre faitsusceptible de l'entacher. Pour ladirectrice de la DAS, tous lesgarde-fous existent pour assurerla transparence et un bon dérou-lement à cette opération. Seule-ment, les dons en nature ou enespèces doivent, a-t-elle suggé-ré, parvenir au comité de wilaya,installé à cet effet, bien avantl'Aïd El Adha pour toucher lemaximum de familles démunieset leur offrir, à temps, le mou-ton, lequel est source de joiepour les enfants. Le mouton iradonc «aux familles démuniesnon déclarées à la caisse natio-nale d'assurance sociale(CNAS) et à celles tirant leur re-venu du filet social», a précisénotre interlocutrice, faisant sa-voir par ailleurs, que «il seratenu compte des insuffisancesayant marqué la première opé-ration du genre où il a étéconstaté l'infiltration de per-sonnes non concernées dans leslistes des familles démunies».S'agissant de ce point précis, l'onaffirme que «les destinatairesdes moutons ont été recensés

par les services de la DAS en collaborationavec ceux des communes». En attendant laréaction d'autres bienfaiteurs potentiels,notamment les grandes entreprises tellesArcelorMittal, Fertial, Coojal et Ferrovial,la wilaya et les communes ont contribué àcette action avec 210 millions de dinars surle compte de leurs budgets. Tewfiq G.

EL HADI HAMDIKENE EXPOSE AU CCF KSAR, SUR LESTRACES DE FERNANDPOUILLON K

sar, sur les traces de Fernand Pouillon», tel est le titre del'exposition-photo signée El Hadi Hamdikène, et

qu'abritera le centre culturel français du 15 au 30 novembre.Le vernissage aura lieu à 17 h 30 et sera suivi d'une confé-rence intitulée «Regarder l'architecture de FernandPouillon» animée par le scénographe, peintre et photographeXavier Maestrali. Connu et très apprécié sur la scène cultu-relle annabie, El Hadi Hamdikène, l'artiste, dans la plénitudedu sens de ce terme, immortalise avec un objectif très obser-vateur, le moins qu'on puisse le qualifier, un pan du patri-moine sur lequel son regard est fixé ces derniers temps. Cet-te récidive, car ç'en est une, marque son intérêt avéré pour lachose culturelle et le patrimoine historique et de civilisation,dont il dit aimer immortaliser la beauté. L'artiste qui sait aus-si manier le verbe pour retracer des faits culturels a, à son ac-tif, plus de vingt expositions depuis celle organisée en 1986à la cinémathèque de Annaba. Formé à l'école supérieure dephotographie d'Aries avec des photographes de renom com-me Arnaud Claass et Ralph Gibson, Hamdikène a exposéhors des frontières nationales, notamment en France. Sesphotos valorisent plusieurs publications et figurent dansbeaucoup de collections privées. Il a été également présentaux côtés de photographes africains à l'exposition «Refletsd'Afrique». A. S.

JOURNÉES NATIONALES DU THÉÂTRE COMIQUE DU SPECTACLE ENPERSPECTIVEL

'antique Bouna renoue avecl'animation culturelle à la fa-

veur de la tenue de journées na-tionales de théâtre comique, pré-vus du 10 au 12 novembrecourant au théâtre régional Azze-dine Medjoubi. Les artistes Ba-khta et Kamel Bouakar, ainsi quele duo Hamid Achouri et MadaniMoslim, ont été programmés en lever de rideau de cette ma-nifestation qui promet du rire. Les amoureux des arts drama-tiques et les «fous» du rire auront l'occasion d'apprécier, lorsde la deuxième journée de ces joutes culturelles, la presta-tion du duo d'artistes Mouloud Cherifi et Lebdaoui Hafid(Skikda), qui sera suivie par celle du talentueux comédien,réalisateur et acteur de cinéma, Abdelhamid Gouri, avec sonmonologue Ghalb Ennssa. Le tomber de rideau de ces jour-nées nationales de théâtre comique se fera avec l'artiste Sa-lim El Fhama et le duo Pipo et Rabih. T. G.

EL BOUNI ATTRIBUTION DE 222

LOGEMENTS SOCIAUXD

eux cent vingt-deux familles, dont 186 de la localité deSidi Salem et 36 de la cité Bidari, seront recasées de-

main dans des logements socio-locatifs (LSL). Entrant dansle cadre de la résorption des habitations précaires (RHP), ceslogements seront attribués à leurs heureux bénéficiaires aucours d'une cérémonie officielle, devant être présidée par lechef de l'exécutif de la wilaya en présence des autorités lo-cales. C'est ce que nous avons appris des responsablesproches de la daïra d'El Bouni, qui indiquent que «les com-missions chargées d'étudier les dossiers des postulants ontdressé la liste des attributaires après avoir effectué des vi-sites sur le terrain dans le but d'en savoir plus sur les condi-tions sociales des prétendants à ce quota et de confirmer lesdonnées en leur possession». Ce quota fait partie d'un totalde 1 628 logements socio-locatifs (LSL), lesquels seronttous attribués avant la fin de l'année en cours. Pour rappel, 30000 logements tous types confondus ont été inscrits au profitde la wilaya au titre de l'exercice 2009-2010, dont 1 000 lo-gements sociaux seront prêts en fin novembre prochain ; ilsseront distribués aux familles occupant des habitations pré-caires, notamment celles menaçant ruine. L.A.

Opération «mouton de l'Aïd»

CITÉ SIDI HARB

Les habitants déplorent des conditions de vie indécentes

Le rite sacré d'Abraham est devenu trop onéreux pour les sans-revenu

PHO

TO: D

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LANCÉE EN SOLIDARITÉ AVEC LES FAMILLES DÉMUNIES

● Les autorités veulent éviter les erreurs de l'année écoulée, où des non nécessiteux s'étaientinfiltrés parmi les bénéficiaires.

■ PROJET D'UNE MAISON DE SOLIDARITÉ POUR LESASSOCIATIONS

Une étude relative à la réalisation d'une maison de solidaritédestinée à abriter les associations à caractère social ethumanitaire sera lancée très prochainement. C'est ce qui a étéannoncé lors de la dernière session de l'assemblée populaire dewilaya qui s'était tenue au début de l'été dernier. Une enveloppede plus de 9,6 millions de dinars du budget complémentaire de lawilaya de l'année 2009 a été dégagée pour la concrétisation dece projet, lequel constitue, depuis plusieurs années, un des vœuxdu mouvement associatif. Une telle infrastructure, si elle venait àvoir le jour, pourrait contribuer à une meilleure action desassociations, notamment sur l'environnement. T. G.

■ L'ANDI ORGANISE LA JOURNÉE DU PARTENARIAT

L'Agence nationale de développement de l'investissementorganisera le 18 novembre en cours, sous le patronage duministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement,une journée d'étude portant sur «la mise en place d'une boursede partenariat ». Cette rencontre sera mise à profit pour débattredu cadre juridique actuel, notamment de l'article 58 de la loi definance complémentaire pour l'année 2009 et passer aussi enrevue les mécanismes pouvant faciliter le rapprochement despartenaires résidants et non résidants. Il est aussi escompté parles organisateurs de cette rencontre l'encouragement à lasouscription des porteurs de projets de partenariat au dispositifmis en place par l'ANDI. A. S.

Elles sont quelque 1200 fa-milles de la cité Sidi Harb

qui se disent oubliées par lesautorités locales. Ils dénoncentles conditions dans lesquellesils vivent, les qualifiant d'indé-centes. Les multiples écrits adressésaux responsables locaux sontrestés, selon eux, lettre morte ;de ce fait, ils sont contraints devivre dans la précarité. Durant

les dernières intempéries, leshabitations de fortune les abri-tant se sont écroulées l'uneaprès l'autre. «Beaucoup de nos enfants sontatteints de maladie à transmis-sion hydrique, asthme, aller-gies, etc., ajoutant à notre mi-sère d'autres frais de soinsmédicaux auxquels nous nesommes pas en mesure de faireface», déplorent les représen-

tants de cette cité, érigée encontrebas du mont de l'Edough.La saison froide ne semble pasinquiéter, outre mesure, les res-ponsables concernés par cesproblèmes, lesquels peuventsusciter des maladies relevantde la santé publique, en plus des«odeurs nauséabondes engen-drées par les eaux stagnantes,du réseau d'évacuation deseaux usées obstrué et de la ga-

doue caractérisant cette citéoubliée, et qui font notre quoti-dien», ajoutent nos interlocu-teurs. Casées comme des bestiaux,soumises aux vicissitudes duclimat, avec la plupart des chefsde famille confrontés à un chô-mage chronique, ces famillesont, maintes fois, tenté d'attirerl'attention sur leur situation mi-sérable, en vain. Leïla Azzouz

BRÈVE S

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 10

L’idée de relier Béjaïa àl’autoroute Est-Ouestfait son chemin. Mais le

projet prend du retard. Lafuture pénétrante sur laquelleBéjaïa fond de grands espoirsest embourbée dansd’énormes patinages. Onappelle cela un glissementchronologique. Alors que leprojet devait être livré, initia-lement, en 2010, se sera fina-lement dans le meilleur descas en 2014. Le chantier ne sera pas lancéavant 2010, selon le directeurdes travaux publics (DTP).Amar Ghoul, ministre des tra-vaux publics, qui visitaitavant-hier, lundi, Béjaïa, n’apas répondu à notre questionsur le sujet. Le ministre préfé-rait se concentrer sur l’inspec-tion d’une série de petits pro-jets de réhabilitation de routes nationales et de chemins de wilaya.Considérée comme une«veine jugulaire», la futurepénétrante autoroutière estcensée désengorger le deuxiè-me port du pays et désencla-ver un tissu de PME quiconstituent le poumon écono-mique de Béjaïa. Il faut dire, l’idée est vieille deneuf ans. Mais il a falluattendre 2005, pour que leprojet soit inscrit. La futurepénétrante est censée s’étalersur une centaine de kilomètrespour relier la ville de Béjaïa àl’autoroute Est-Ouest prèsd’Ahnif, dans la wilaya deBouira. Le tracé projeté en deux foisdeux voies longera la rive sudde l’oued Soummam. Un tun-nel de 1,5 km et un viaducsont respectivement prévus ausud de Sidi Aïch et à Akbou.Le tracé sur lequel est projetée

une soixantaine d’ouvragesd’art devait desservir 5 villeslongeant la vallée (Aboudaou,El Kseur, Sidi Aïch, Akbou etTazmalt). «Le projet est au stade del’étude, le financement estconsigné», répondait le wali ànotre question sur le sujet.L’agence nationale des auto-routes (ANA) qui a déjà héri-té, en mai 2008, ce projet avecdu plomb dans les ailes, n’apas mieux fait. Il a falluattendre 16 longs mois pourqu’enfin, un avis d’appeld’offres pour la réalisation del’avant-projet détaillé (APD)soit lancé en septembre der-nier. L’étude d’avant-projet som-maire (APS) avait été effec-tuée par le bureau d’étudesSAETI-Alger, mais elle n’aété finalisée qu’en 2008.

Un décret de déclarationd’utilité publique avait étépublié, cinq mois plus tôt, soitfin mars dernier, dans le jour-nal officiel.

LENTEURSLe texte devait permettre deprocéder aux opérations d’ex-propriation. Le ministère desfinances a débloqué 10 mil-liards de dinars pour lesbesoins de ces expropriationset les déplacements desréseaux (télécoms, électriqueset hydrauliques). Le projet est actuellement austade de finalisation del’avant-projet détaillé pourdéterminer l’ensemble des ter-rains et habitations situés surl’emprise du tracé ainsi queles réseaux à déplacer. Le bureau d’études SAETI-Alger s’affaire à présent à

poser des bornes tout au longdu couloir de la future péné-trante. Seule une section de 40km a été bornée. Voilà pourquoi une commis-sion a été mise en place, enjuin 2009, pour suivre le projet. Une commission ad-hoc(ANA, DTP et élus APW)devait notamment inventorierles contraintes. Un inventairedes biens et des réseaux àdéplacer a été établi àBoudjelil et à Aït Rzine.L’opération se poursuit à travers les 13 autres com-munes traversées par le tracé.Face à toutes ces lenteurs,Béjaïa devait prendre son malen patience pour espérer êtreenfin irriguée par cettefameuse et très attendue péné-trante autoroutière.

Cherif Lahdiri

KABYLIE INFO

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PÉNÉTRANTE BÉJAÏA-AUTOROUTE EST-OUEST

● Prévue au tout début pour 2010, la livraison se fera dans le meilleur des cas en 2014. ●En visite de travail dans la wilaya, le ministre des travaux publics a préféré éviter le sujet.

BOUKHELIFALE VILLAGE PK10

LIVRÉ À LUI MÊMED

écidés à s’organiser et s’impliquer dans des actionsconcrètes pour l’intérêt commun, les citoyens du village

PK10, dans la commune de Boukhelifa, ont mis sur pied uneassociation qui a pour appellation «Littoral». Estimant êtrelongtemps «ignorée» par les autorités locales, la population duvillage compte, par le biais de cette association, se faireentendre par les pouvoirs publics.Ses représentants dénoncent la «démission» des autorités qui,rappellent-ils, «sont censés prendre en charge les doléancesdes citoyens et améliorer leurs conditions de vie». Les pro-blèmes auxquels sont confrontés ces villageois sont nombreux.A commencer par l’état déplorable des routes jugées imprati-cables. Dépourvues de fossés et de caniveaux, elles devien-nent, aux moindres chutes de pluie, boueuses. Cet état de faitest vérifié dans plusieurs quartiers et villages de Boukhelifa oùles routes, parsemées de nids-de-poule, ont besoin d’être revê-tues. «Nos responsables semblent avoir perdu le nord en enta-mant des travaux de revêtement des pistes en temps pluvieux.Les travaux de réfection fraîchement entamés sur cette route nesont en fait qu’un bricolage qui traduit l’absence totale desservices chargés du suivi des travaux», tempête un villageois.Au village Talanjast, le revêtement en deux tranches dequelque 800 mètres de route a suscité quelques interrogationsparmi les villageois qui dénoncent le «bricolage». A défaut dedrainage des eaux pluviales, cette route, longue de quelque 10km, qui mène au chef-lieu de la commune via PK10 est com-plètement dégradée.Par ailleurs, la collecte des ordures dans cette partie du littoralest quasiment inexistante. A ce propos, les villageois souhai-tent bénéficier de l’apport des autorités concernées et de maté-riel pour la collecte des déchets ménagers. L’alimentation eneau potable n’est pas en reste. Dans certaines localités, lapopulation n’en est desservie que rarement. A Affalou, l’eaun’arrive pas dans les robinets. Et même si certains villages sontraccordés au réseau d’AEP, les coupures survenant d’unemanière itérative sont aussi un casse-tête pour les abonnés del’Algérienne des eaux. S’agissant des loisirs, les jeunes sontlivrés à eux-mêmes en raison de l’inexistence d’infrastructuresculturelles et sportives. Yazid Madi

ASSOCIATIONSRAJ LANCE LES CAFÉS DES LIBERTÉSU

n programme de rencontres-débats autour de la situationdu secteur de l’éducation, intitulé cafés des libertés, vient

d’être lancé par l’association action et jeunesse RAJ, bureau deBéjaïa. Une première rencontre a eu lieu au café du cercle duMOB samedi dernier, soit un jour avant le déclenchement dela grève de l’intersyndicale.Cette première rencontre, ayant pour thème les réformes dansle système éducatif : l’échec d’une alternative, a été animée pardeux conférenciers : M.M. Idir Achour, porte-parole du CLAet Sadali Salem, secrétaire général du SATEF et a vu la parti-cipation, entre autres, d’enseignants et d’étudiants.Les conférenciers estiment que le système éducatif est à repen-ser, après l’échec planifié de l’école, et qu’il faut passer à unenseignement technique et professionnel qui demeure inexis-tant au Lycée. Concernant l’université, ils pensent que le LMDest beaucoup plus professionnel qu’académique : «Au niveaude l’université le système n’est pas équivalent avec celui del’éducation nationale». Ce programme de rencontres se veut, selon ses initiateurs, unespace d’échanges entre les acteurs sociaux, notamment lesjeunes. C’est «de la volonté d’ouvrir des espaces commun derencontres et de débats publics qu’est née l’idée des cafés deslibertés», nous dira M. Ladjini Abdelhak, coordinateur ducomité de RAJ de Béjaïa. M. Outemzabt

La pénétrante est supposée désengorger toute la zone portuaire étoufée par des embouteillages

Le projet embourbédans des retards

Le ministre des travaux publics, AmarGhoul, qui était en visite de travail et

d'inspection lundi dernier la wilaya deBéjaïa, a eu à s’enquérir sur l’état d’avancement de chantiers de rénovationde plusieurs axes routiers. Le ministre a observé une première halteà Ighil Ali. Un exposé lui a été présentésur deux projets: aménagement d’untronçon de 32 km de la RN 106 et évitements des agglomérations d’Ighil Ali et Aït Rezine. Inscrit en 2005,le premier projet, qui coûtera 1,5 milliardde dinars, connaît un taux d’avancementde 75 %. Autre chantier visité par le ministre : laréhabilitation d’un tronçon de 40 km duchemin de wilaya n°35, desservant

Bouhamza, Beni Maouche, Feraoun etAmizour. Si la section desservant Feraoun est achevée, il reste deux autres sections quisont en cours. Le ministre a également sillonné la RN75 reliant Amizour etBerbacha, qui a connu un aménagementsur 18 km, pour une autorisation de programme de 850 millions de dinars. Au programme figurait également desvisites sur plusieurs autres chantiers. Ils’agit du chantier concernant l’évitementde la ville de Kherrata et celui de la rénovation de la RN43 desservant levillage touristique de Melbou, le dédoublement du tunnel d’Aokas et lastabilisation de la zone rocheuse de cettemême ville.

Le ministre a également emprunté la R12pour s’enquérir de la qualité des travauxd’aménagement effectués sur un tronçonreliant El Kseur et Oued Ghir, un projetqui a été achevé en mars dernier et qui aété doté d’une autorisation de programmede 920 millions de dinars. À Béjaïa, le secteur des travaux publics acertes vu la rénovation de plusieurs axesroutiers, mais il n’en demeure pas moinsque la qualité des travaux reste parfois àdésirer. Par endroits, les travaux paraissent comme étant bâclés. C’est lecas, par exemple, du tronçon entreTiouririne et Helouane (Ouzellaguen)longeant la RN26 où les automobilistesse plaignent des ondulations que présentela chaussée. C. L.

Priorité aux chantiersde rénovation des routes

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BUREAU DE

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 10

Un réseau internationaldémantelé

● À El Hassi au quartier le Rocher, les policiers ont découvert plus de 300 kg de kif ainsi qu’uneautre importante somme d’argent.

ORAN INFO

Plus de 4 quintaux de kifont été saisis par la po-lice, il y a quelques

jours. Cette opération est laseconde la plus importantede l’année en cours ou plusjustement des derniers mois,puisqu’elle vient suite à celledes 100 kg saisis le moisd’août dernier. Selon des sources crédibles,c’est suite à des informa-tions que les éléments de labrigade des stups relevant duservice central de la policejudiciaire de la sûreté de wi-laya d’Oran que cette affairea été élucidée. Cette brigadea lancé l’enquête sur cette af-faire mettant sous sur-veillance, pendant plus d’unmois, le suspect numéro un.Ce dernier a été arrêté le 4 dumois en cours. Il était encompagnie de deux autresindividus qui se sont avéréspar la suite innocents du tra-fic de stupéfiants. Lors deson arrestation, le premiersuspect, qui faisait l’objet deplusieurs mandats d’arrêt,était en possession d’un fauxpermis de conduire. Soumis

à un interrogatoire, il a dé-noncé son fournisseur. Cedernier, qui réside à Oran-Est, a été appréhendé à EsSenia. Il était dans un véhi-cule de marque Atos et setrouvait en compagnie d’uneautre personne. La fouille duvéhicule a permis la saisie le75 kg de kif traité. En vertud’un mandat de perquisition,les éléments de la brigade

des stupéfiantss se sont ren-dus dans son domicile où ilsont découvert 5 plaquettesde kif de 500 grammes cha-cune ainsi qu’une importan-te somme d’argent. A partir de cette arrestationet de cette saisie, la chaînedu réseau a commencé à sedéfaire, ses maillons ontcommencé à tomber un à unet les quantités de kif à être

saisies. Ainsi, le présuméfournisseur a dénoncé unautre individu qui serait, se-lon lui, le principal fournis-seur. 32 kg de kif ont été dé-couverts dans le véhicule dece dernier. Il fut arrêté desuite, également un individuqui l’accompagnait. Toute-fois, la grosse prise de kif setrouvait dans son domicile àEl Hassi au quartier le Ro-cher. Là, les policiers ont dé-couvert plus de 300 kg de kifainsi qu’une autre importan-te somme d’argent. Précisons que le principalfournisseur a été arrêté lui etun individu l’accompagnant.L’enquête s’est poursuivie etce sont quatre autres indivi-dus, qui seraient membres dece réseau international detrafic de stupéfiants, qui ontété arrêtés. Les 9 mis encause seront, selon nossources, présentés aujour-d’hui à la justice pour déten-tion et commercialisation destupéfiants, association demalfaiteurs, faux et usage defaux et blanchiment d’ar-gent. R. K.

SIDI CHAHMI

Démolition d’une cafétériaH

ier, les services de la commune deSidi Chahmi ont supervisé une opé-

ration de démolition d’une constructionà usage commercial, un café qui faisaittache d’huile dans la place publique. Lepropriétaire de cette construction a étédestinataire de mise en demeure tel quele prévoit la loi, avons-nous appris au-

près du maire de cette commune, M.Ka-cha. Ce dernier précisera que ce citoyen,qui n’était pas en situation irrégulière, aété indemnisé pour son commerce. Onsaura que la commune lui a remis 160millions de centimes. Selon le maire, unprojet d’aménagement de cette placettea été inscrit. Ce projet entre dans le

cadre de l’opération d’embellissementlancé par les services de la commune.Cette dernière, qui fait partie du groupe-ment d’Oran, est également concernéepar le concours du meilleur quartierd’Oran. Un concours auquel ont étéconvié à participer les citoyens et les as-sociations et comités de quartier. R. K.

TRAFIC DE DROGUE

Le collectif des travailleurs du Grand Hôtel reviennent, cemardi, à la charge pour la seconde fois par un rassemble-

ment de protestation afin d’exiger de la SGPGESTOUR etde l’Entreprise de Gestion Touristique de l’Ouest E G T O),le paiement de leur indemnité à la suite de la privatisationde cet établissement hôtelier. Selon le secrétaire de la sec-tion syndicale, une grève de trois jours, à partir de ce mardi,a été décidée par les 33 travailleurs en exercice à l’hôtel de-vant l’absence de réponses des responsables de la tutelle etdes autorités concernées. Malgré plusieurs démarches pourexiger le paiement de la quote-part de cette vente estimée à10% du montant de la transaction immobilière, à ce jour,aucune réponse ne leur a été donnée. Les membres de lasection indiquent que les travailleurs de trois autres établis-sements hôteliers qui ont été privatisés ont encaissé leur in-demnisation conformément à la loi en vigueur. Pour ce mouvement de grève par rapport à celui d’octobredernier, le représentant de la direction a indiqué qu’uneponction sur salaire sera effectuée. Pour sa part, le collectifdes travailleurs a indiqué aller vers une grève illimitée dansles prochains jours si aucun signe positif ne sera pas donnéà leurs revendications légitimes par leur tutelle. L’on sauraque le Grand Hôtel a été acquis pour une somme de 50 mil-liards de centimes. T. K.

GRAND HÔTELLES TRAVAILLEURS REVIENNENT À LA CHARGEPOUR EXIGER LEUR DROIT

La situation de la Divisionde l’Hygiène et de l’As-

sainissement de la communed’Oran reste toujours mar-quée par des insuffisancesmatérielles notoires pour fai-re face aux exigences afin demaintenir cette mégapoledans un état de propreté plusacceptable. Les efforts attendus se posenten terme d’urgence, sachantque cette ville s’apprête à ac-cueillir un rendez-vous in-ternational des plus impor-tants sur le gaz, le moisd’avril 2010, le GNL 16.Certes, de grands chantiersont été ouverts pour recevoir,dans les meilleures condi-tions possibles, les milliersde participants étrangers,

mais l’environnement actuelnécessite des interventionsplus profondes pour débar-rasser le paysage urbain detous ces points noirs qui défi-gurent l’image de cette capi-tale régionale. La premièreopération à envisager doitd’abord profiter aux agentschargés de la collecte des or-dures ménagères qui ne dis-posent même pas de trans-port du personnel après letravail à des heures tardivesde la nuit ou au petit matin.Ces travailleurs, ils sont prèsde 700, se plaignent aussid’être privés de tenues etautres combinaisons et gantsde travail, sans oublier le sa-chet de lait quotidien auquelils ont droit. Certains agents

se plaignent de leur insuffi-sante prise en charge pourdes soins préventifs, étantconfrontés aux risques demaladies liées à l’exercice dela profession d’éboueur. Par ailleurs, une visite dansle parc des engins roulantsoffre également une imagepeu reluisante avec ces di-zaines de camions immobili-sés, parfois par manque depièces détachées. Ni l’acquisition de nouveauxcamions bennes tasseuses, nila dotation annoncée par leministère de tutelle pour ren-forcer le parc communal enun quota de dix engins, n’ontréussi à mettre définitive-ment fin à cet éternel problè-me d’hygiène et de salubrité

publiques. Certes, des opéra-tions spontanées ont été me-nées pour éradiquer lespoints noirs dans les cités desdouze secteurs urbains de lacommune et des campagnesde volontariat ont mobiliséles habitants par le biais descomités de quartiers et amé-lioré la situation de l’envi-ronnement dans certaines ci-tés à forte densité.Cependant, il reste beaucoupà faire pour atteindre les ob-jectifs. A ce titre, les admi-nistrés et l’administrationdoivent conjuguer leurs ef-forts avec beaucoup plus decivisme, pour les premiers, etavec plus de responsabilité etde sérieux, pour la seconde.

A. Bendenia

TOURISMEENTRÉE EN EXPLOITATIONDE 13 INFRASTRUCTURESHÔTELIÈRES BIENTÔTI

l est attendu, dans les jours à venir, l’entrée en phase d’ex-ploitation de 13 infrastructures hôtelières, au niveau de la

wilaya d’Oran, avec une capacité d’accueil de 1372 lits, ap-prend-on de responsables au niveau de la direction du tou-risme de wilaya, ajoutant que la plus grande majorité de cesinfrastructures se situe au niveau de la commune d’Oran etdes zones balnéaires ouest de la wilaya. L’on saura égale-ment qu’une quarantaine de projets similaires est en coursde réalisation, dans le cadre de la concrétisation de l’ambi-tieux programme de promotion du tourisme au niveaud’Oran, sachant que ces derniers permettront d’offrir prèsde 4500 lits supplémentaires sur la capacité totale d’accueilde la wilaya. De plus, l’on recense encore plus d’une dizai-ne de projets non lancés encore, pour cause de dossiers in-complets relatifs aux formalités et autorisations deconstruction. D’un autre côté, les services du tourisme af-firment que des dispositions ont été prises pour inciter lespropriétaires des infrastructures hôtelières à améliorer leursprestations de service dans le domaine de l’hébergement etla de restauration. A noter que la wilaya dispose actuelle-ment de 133 infrastructures hôtelières d’une capacité d’ac-cueil de 12 000 lits, cependant, une grande partie de ces hô-tels ne répond pas aux normes internationalesd’hébergement et de restauration et ne peut donc être clas-sée dans l’heure actuelle. A.Yacine

ÉBOUEURS

Les dures conditions de travail BOULELISDES CAS DE BLUE TONGUEDÉPISTÉSDes cas non encore confirmés mais douteux de blue tongueont été récemment dépistés dans la localité de Boutlélis, a-t-on appris de source sûre. Une équipe de vétérinaires rele-vant de la direction des services agricoles (DSA) est surplace afin d’évaluer le nombre d’ovins atteints. La rumeurqui amplifie cette situation ajoute à l’inquiétude des éle-veurs et autres maquignons à quelques jours seulement del’Aïd El Adha. Officieusement, cinq cas de la maladie bleue auraient étéenregistrés par les services compétents. Mais d’ores et déjà,des mesures draconiennes ont été prises par les servicesagricoles de la wilaya à l’effet d’endiguer cette pathologieanimale. Ainsi, nous croyons savoir qu’une campagne desensibilisation a été dépêchée à Boutlélis et au niveau deslocalités à forte concentration de cheptel. Des agents de laDSA ont été affectés aux opérations de désinsectisation etdes contrôles sévères d’ovins sont menés par les vétéri-naires. La DSA de la wilaya appelle à la vigilance des éle-veurs pour prévenir les services concernés sur toute mala-die animalière suspecte. Z. Saber

La fouille d’un véhicule a permis la saisie le 75 kg de kif traité

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R É G I O N C E N T R E

PME ET ARTISANAT À MÉDÉA

Tant de contraintes à lever

L’université Yahia Fares de Mé-déa a organisé, lundi dernier, àl’occasion de la Journée natio-

nale de l’artisanat, un atelier de ré-flexion sur la promotion de la cultu-re de l’entrepreneuriat. Dans sonintervention, le ministre de la PMEet de l’Artisanat, Mustapha BenBada, qui était présent lors de cetévénement aux côtés des autoritéslocales, a exhorté les futures diplô-més universitaires à créer leurspropres entreprises pour réussir legage de l’ouverture de l’économiedu pays à celles de l’UE et des paysarabes dans le cadre de la zone delibre-échange. Dans son diagnostic sur la situationdu secteur de la PME dans la wilayade Médéa, le ministre a considéréque cette wilaya dispose quandmême d’un tissu de PME assezconséquent, évalué à 3144 PME en2007. En 2009, ce chiffre est passé à3570 PME, embauchant ainsi plus

de 27 500 salariés. Toutefois, pour lacatégorie des PME qui embauchentmoins de 10 salariés, leur nombre,précise le ministre, n’a pas évoluédans cette wilaya, ajoutant que lescréneaux liés aux services à l’habitatet aux travaux publics embauchent,à eux seuls, plus de 90% des sala-riés, contre seulement 11,93% pourles petites entreprises activant dansle domaine du plastique, de l’agroa-limentaire... Selon les estimations du premierresponsable du secteur de la PME etde l’artisanat, la wilaya de Médéadevra enregistrer dans le cadre duquinquennat 2010-2014 un quota de5% des 200 000 PME projeté à cethorizon à travers le pays. Notons aussi que le ministre a an-noncé, dans le sillage de cette ren-contre, le lancement à travers tout leterritoire national d’une caravane desensibilisation pour promouvoir laculture de l’entrepreneuriat chez les

citoyens. Dans ce sens, la directionde la PME et de l’artisanat de la wi-laya de Médéa a élaboré un guide del’investissement qui recense toutesles opportunités de création d’entre-prises créatrices d’emplois et de ri-chesses. Dans le même contexte,une rencontre consultative pour lacoordination des efforts dansl’orientation des diplômés concep-teurs de projets, entre l’université etla direction de la PME et de l’artisa-nat, a précédé la visite du ministre.Ceci étant, force est de soulignerque la wilaya de Médéa compte àl’heure actuelle plusieurs zonesd’activité mal viabilisées et mal des-servies, ce qui dissuade plus d’un àinvestir dans le créneau de la PME etde l’artisanat. Aussi, beaucoup d’ar-tisans ont mis la clef sous le paillas-son en raison de l’invasion des pro-duits chinois d’une part et des coûtsélevés de la matière premièred’autre part. Mohamed Abdelli

La direction de la distribution de Sonelgaz, en partenariat avec les services de laProtection civile de Blida, a donné récemment, au niveau de l’école technique, lecoup d’envoi de la campagne d’information et de sensibilisation contre les

risques liés au gaz. Le choix de cette période n’est pas fortuit, puisque cette campagnedémarre à l’approche de la saison hivernale où les explosions et les fuites de gaz aug-mentent. Cette campagne s’appuie sur la diffusion d’affiches dans différents lieuxpublics et la distribution de flayers par les services commerciaux de Sonelgaz (unflayer par quittance d’électricité). Ces supports présentent des conseils préventifs liésaux cas d’intoxication dus aux gaz brûlés et aux cas d’asphyxie et d’explosion causéspar les fuites de gaz. La même direction prévoit aussi l’organisation de séances desensibilisation au niveau de 46 établissements scolaires (primaire, moyen et secon-daire). Le choix des écoliers, soulignent les initiateurs de cette campagne, n’est pasfortuit, puisque l’esprit de sécurité et l’acquisition des bons réflexes s’inculquent àcet âge. Ils sont même susceptibles de transmettre ces bons réflexes à leurs famillesrespectives. Aussi, les femmes au foyer sont touchées par cette campagne d’informa-tion et de sensibilisation contre la mauvaise utilisation du gaz naturel, car elles sontplus exposées à ce genre de risques, du fait qu’elles passent la majeure partie de leurtemps à la maison. Dans ce cadre, la direction de distribution de Sonelgaz envisaged’organiser des séances d’information et de sensibilisation à leur intention dans lesétablissements d’alphabétisation qui regroupent généralement cette catégorie de per-sonnes en quête de connaissance. Enfin, la Protection civile, qui a organisé des exer-cices d’intervention et de sauvetage dans ce volet, en insistant sur les gestes qui sau-vent, a profité de cette opportunité pour lancer un message de prudence et devigilance en direction des foyers au cours de cette saison hivernale, où l’utilisation dugaz est optimale. Hocine Mallek

EL AFFROUN

Vol au bureau de posteE

n se présentant lundi dernier au bureau de poste d’El Affroun pour effecteur uneopération de retrait, le dénommé O. H., technicien supérieur de la santé, ne se

doutait pas qu’il allait être victime d’un vol en présence de nombreuses personnes.En effet, il était 15h10 lorsqu’une dizaine de personnes, parmi elles O. H., étaientagglutinées devant le guichet des retraits, après avoir aligné sur le comptoir leurspièces d’identité, avec, à l’intérieur, le chèque. C’est en voulant se renseigner auprèsdu préposé au guichet sur la lenteur de l’opération de retrait, que O. H. se renditcompte qu’il venait d’être victime d’un vol. Profitant d’un moment d’inattentiondes usagers, une personne, dont l’identité et le sexe reste encore indéterminés, a, eneffet, subtilisé le permis de conduire et le chèque de O. H. avant de prendre la fuite.Sans plus tarder et après les formalités d’usages pour bloquer son numéro de comp-te, il se rendit au commissariat de police de la daïra d’El Affroun pour déposer plain-te. De leur côté, les services d’Algérie Poste demandent aux usagers de ne pas dé-poser leur pièce d’identité et leur chèque sur le comptoir et de respecter la queue,afin d’éviter les cas de vol. Toutefois, l’on apprend qu’un distributeur de tickets, ac-quis par la nouvelle poste d’El Affroun il y a de cela plus de 3 ans, demeure, à cejour, non fonctionnel. Son utilisation est pourtant indispensable pour mieux organi-ser les longues queues et éviter l’anarchie les vols. Signalons enfin que ce n’est pasla première fois que de tels actes sont signalés à l’intérieur même des bureaux deposte dans la wilaya de Blida. Ceux de Mouzaïa et d’El Affroun sont réputés pour cegenre de mésaventures que subissent des usagers de la poste. Il faut dire que dansces deux bureaux règne un désordre révoltant, provoqué par des jeunes sans scru-pules qui profitent de cette anarchie pour accomplir leur forfait.

Abdelkader L.

BOUFARIK

Le MTCB réconforté par la justiceL

e litige opposant deux clubs de tennis, le MTCB et le WMB, a fini par connaîtreson épilogue. En effet, le tribunal de Boufarik a rendu un jugement, attendu par le

milieu sportif local, au terme duquel, le WMB a été condamné parce qu’il activaitsans agrément. Cette affaire remonte au début des préparatifs de création d’une équipede tennis par ladite association qui n’a pas daigné se conformer à la réglementation envigueur, imposant a priori l’obtention de l’avis technique de la fédération et l’autorisa-tion express des services de la wilaya. Ainsi, en l’absence de ces documents, lesmembres de l’association WMB se sont attelés à placarder des affiches et des appels àl’adhésion, moyennant une somme d’argent, allant même jusqu’à tenter l’occupationdu site d’une autre association, à savoir le MTCB. Anis B.

●La wilaya de Médéa compte plusieurs zones d’activité mal viabilisées et mal desservies,ce qui dissuade plus d’un à investir dans le créneau de la PME et de l’artisanat.

PHO

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M. S

ALI

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SONELGAZ À BLIDA

Sensibilisation contreles risques liés au gaz

La culture de l’entrepreneuriat reste encore à développer

Les services vétérinaires dans la wi-laya de Aïn Defla sont en état

d’alerte maximale ces derniers jours,pour tenter de circonscrired’éventuels foyers de lamaladie de la languebleue ou blue tongue,apprend-on auprèsdes services concer-nés. Cette maladie,qui touche princi-palement les ovins,a déjà frappé lemois écoulé au ni-veau de la commune de Bir OuldKhelifa (sud-ouest du chef-lieu de lawilaya de Aïn Defla) où 54 casavaient été détectés sur 1200 têtesd’ovins contrôlés. Pour autant, lesrisques sont toujours présents, parti-culièrement dans les zones fronta-lières avec les wilayas où l’épizootieavait été signalée récemment, tellesque la wilaya de Chlef où 40 moutons

ont été décimés par la maladie, selonune source locale. A noter que lafièvre catarrhale prolifère à la faveurde conditions climatiques particu-lières, alternant périodes de chaleur ettaux d’humidité élevé. En outre, le vi-rus de cette maladie peut se propagerrapidement par l’action des vents.Aussi, l’inspection vétérinaire de lawilaya de Aïn Defla a entrepris une

vaste opération de dépistage et de luttecontre cette maladie. L’opération adéjà touché 8 communes comptantdes zones réputées à haut risque et 22zones ont reçu les traitements néces-saires. Ces opérations devront sepoursuivre et les éleveurs sont appelésà se rapprocher des structures compé-tentes et à se montrer vigilants enveillant sur leur cheptel et en signalantle moindre symptôme lié à cette mala-die. Ces précautions prises par les res-ponsables du secteur de l’agriculture,tout comme les craintes des éleveurs,sont des plus justifiées à l’approche del’Aïd El Adha, tandis que les citoyensappréhendent surtout une envolée duprix du mouton en cas d'atteinte ducheptel. Des craintes légitimes au vude la flambée des prix de la vianderouge, constatée actuellement dans lescommerces de la wilaya où le kilo-gramme de viande ovine et bovine estcédé à 1000 DA. Aziza L.

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 11

R É G I O N E S T

SKIKDA20 ans de prison ferme pour un meurtrier

La cour de Skikda a condamné à 20 ans de réclusion B.T., âgé de31 ans, accusé de meurtre avec préméditation, et à une année deprison ferme son frère B.F., accusé quant à lui de complicité. Les

faits remontent au 20 mars 2009 quand, aux environs de 13 heures, leprincipal accusé, B.T., et la victime, décédée quelques heures plus tarddes suites de ces blessures, se sont fixé rendez-vous au lieudit Bou El-khénzir, dans la commune de Aïn Kechra, afin de mettre définitive-ment fin au conflit qui les opposait. Refusant de s'acquitter de sa dette,la discussion s'est vite transformée en altercation entre les deux jeunes.L'accusé décidera alors de faire appel à son frère en lui demandant debarricader la route pour coincer les deux victimes. Une dizaine de per-sonnes, munies de bâtons, étaient sur les lieux pour intercepter les deuxvictimes. Celles-ci recevront alors des coups à différents endroits ducorps, mais celui asséné à la tête de la victime lui sera fatal puisque,après quinze jours d'hospitalisation, elle succombera à ses blessures.Par ailleurs, et lors de son sévère réquisitoire, le procureur général re-querra la peine capitale à l'encontre des deux accusés. D. D.

EL MILIA (JIJEL)La campagne de la cueillettedes olives lancée

Tradition ancestrale par excellence, la campagne de la cueillette desolives est lancée depuis quelques jours. De nombreuses familles

habitant les différents douars et mechtas de la région ont pris le che-min des oliveraies pour cette campagne qui va se poursuivre jusqu'aumois de février prochain. Pour cette année, la récolte s'annonce faible,à en croire le témoignage de certaines personnes qui se sont lancéesdans la cueillette de leurs olives. La vieillesse des oliviers, conjuguéeà des conditions climatiques que ces mêmes interlocuteurs ont jugédéfavorables, ainsi que des maladies qui auraient touché les grainesd'olives semblent être les causes de cette faible récolte. Travail pénibleet harassant, la cueillette des olives, que d'aucuns jugent une véritablecorvée, a presque toujours été l'apanage des femmes. L'avènementdes huileries modernes a, cependant, mis fin à l'extraction de l'huilepar les méthodes traditionnelles connues. Pour l'histoire, l'huile d'oli-ve a toujours figuré, depuis des époques lointaines, dans les traditionslocales. Aucune famille ne peut s'en passer de par les vertus tant van-tées de ce produit, très demandé, de surcroît. L'année dernière, le prixdu litre a atteint les 400 DA, en dépit d'une récolte satisfaisante. Euégard au contexte inflationniste galopant qui n'épargne aucun produit,il est attendu que ce prix va encore flamber, particulièrement si l'huiled'olive arrive à ne pas être disponible en quantité suffisante. Rami Z.

TÉBESSALe personnel du lycée ChareïtLazhar en grève illimitée

Le personnel du lycée de Chereït Lazhar à El Hammamet (15 km aunord du chef-lieu) est entré hier en grève illimitée pour réclamer le

départ du censeur et du surveillant général de l'établissement à la suited'une décision de réintégration à leurs postes par la direction de l'édu-cation de la wilaya, et ce après leur suspension par le directeur del'éducation en septembre dernier. Une décision, à laquelle les profes-seurs et les adjoints de l'éducation s' y opposent farouchement. En ef-fet, selon une pétition signée par l'ensemble du personnel (dont El Wa-tan a reçu une copie), les protestataires demandent le départ immédiatdes deux administrateurs qui sont, d'après eux, derrière la dégradationdu lycée, notamment les conflits larvés entre les contestataires et leproviseur, d'une part, et entre les professeurs et les d'adjoints de l'édu-cation de l'autre. Depuis le début de l'année scolaire, de nombreux dé-brayages ont bloqué, à maintes reprises, le lycée, ce qui avait nécessitéle déplacement du directeur de l'éducation de la wilaya, Kamel Zid, etune commission formée des élus de l'APW pour réconcilier les prota-gonistes, mais vainement. Lakehal Samir

BALLET NATIONAL ALGÉRIENUne tournée de charme à l'Est du pays

Annoncée du 7 au 13 novembre, la tournée du ballet national algé-rien à l'Est du pays permettra aux danseuses et danseurs d'étaler

leur savoir-faire artistique en présentant un patchwork chorégra-phique dédié aux danses populaires algériennes. Les scènes de Tébes-sa, Oum El Bouaghi, Guelma, Constantine et Batna seront les halteschoisies par l'ensemble national pour aller à la conquête d'un publicqui a toujours fait preuve d'enthousiasme. Promises aux frétillementsjoyeux du corps, les soirées programmées seront un moment de purbonheur; elles empliront les lieux et les cœurs d'une gestique féeriqueque seules les danses populaires terguies, kabyles, chaouies etalaouies peuvent assurer dans une ambiance bariolée aux couleurschatoyantes des beaux costumes traditionnels. Djamel B.

6e SALON DE L'ARTISANAT À OUM EL BOUAGHI

●En plus des objets traditionnels exposés, le public a eu droit à des conférences centrées sur le développement de ce secteur.

Organisé du 6 au9 novembre ,conjointement

par la direction de laPME et la Chambre del'artisanat et des mé-tiers (CAM), le 6e sa-lon de l'artisanat tradi-tionnel a vu laparticipation de six wi-layas avec 32 partici-pants, dont les travauxont été exposés dansles halls de la maisonde la culture NouarBoubakeur du chef-lieu de wilaya. Les vi-siteurs ont eu le loisird'apprécier le travaildes artisans des wi-layas participantes.Khenchela, qui dépend de la CAM d'OumEl Bouaghi, a participé avec le célèbre ta-pis de Babar, un tapis qui se distingue desautres par la beauté de ses motifs. Tizi Ou-zou, Béjaïa et Boumerdès, outre le travailde l'argent (bijoux), ont exposé la tradi-

tionnelle robe kabyle, dont les couleurschatoyantes forment une compositiondigne d'une peinture d'art. On aura aussiremarqué les beaux objets en céramiquequi sont l'œuvre d'artisans de la wilaya deBoumerdès. En plus des objets tradition-

nels exposés, le public aeu droit à des confé-rences centrées sur l'arti-sanat, ainsi que les voieset moyens de le dévelop-per. D'ores et déjà, il estquestion d'encourager lesartisans en les dotant dematériel. Le directeur dela CAM a parlé de la réa-lisation de 62 projets.Ces derniers serontprompts à booster le sec-teur de l'artisanat. Lespostulants à ces projetsbénéficieront d'un maté-riel dont la valeur est es-timée à 100 000 DA.Sept spécialités sontconcernées par ces aides.On peut citer, entre

autres, la sculpture sur bois, le tissage, lesbijoux traditionnels, le plâtre…Ceci, enattendant la réception de la maison de l'ar-tisanat implantée à Aïn Beïda et quiconstituera, sans doute, un véritable pôledestiné à développe le secteur. L. Baâziz

Des projets et des sous pourbooster les métiers traditionnels

62 projets sont inscrits, avec 100 0000 DA pour chaque bénéficiaire

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Depuis le mois d'avril 2009, les em-ployés de la Société nationale des

transports ferroviaires (SNTF), en fonc-tion dans les gares et passages à niveauxgardés de Boukamouza, Bouchegouf,Mdjez Safaâ et Aïn Tahmimine, relevantde la daïra de Bouchegouf, n'ont pas perçuleurs allocations familiales. Une situation clairement expliquée par unémissaire des travailleurs que nous avonsrencontré, appuyant ses propos par unepétition, dont une copie nous a été remise.En effet, selon nos interlocuteurs, plus de

75 employés de la SNTF région de Bou-chegouf, contrairement à leurs collèguesde Annaba et Souk Ahras, n'ont pas reçuleurs allocations familiales. A ce sujet, ilsdéclarent: «Nous nous sommes présentésau guichet de la CNAS, que ce soit celle deBouchegouf ou celle de Guelma. Il nous aété confirmé que les allocations attri-buées sont de 300 DA par enfant et nonpas 600 DA, comme le voudrait la régle-mentation.» Et d'ajouter: «Cependant, nos collèguesde Annaba et Souk Ahras perçoivent 600

DA par enfant. Nous mêmes percevions lamême somme avant le mois d'avril 2009.»Mais encore, les cheminots de la gare deBouchegouf ont été surpris, nous dit-on,d'essuyer un refus de dépôt du dossierd'un employé accidenté du travail de lapart de la CNAS de Bouchegouf. Les préposés de cette agence leur ont si-gnifié que le dossier devait être remis etenregistré à la CNAS de Constantine.«C'est une situation anodine, voire illo-gique», s'exclament les cheminots.

Karim Dadci

LE MOUTON DE L'AÏD SE FAIT DÉSIRER

MILA

Débrayage au centre universitaire

GUELMA

Les cheminots réclament leurs allocations familiales

La situation au centre universitaire Abdelhafid Boussouf deMila semble s'envenimer entre l'administration et la popula-

tion estudiantine, si l'on se fie au débrayage entamé hier par lesétudiants activant sous la bannière de l'Union général des étu-diants algériens (UGEA). Selon les affirmations de son porte-pa-role, Bilal Benabderrahmène, un préavis de grève de 3 jours au-rait été introduit sous les auspices d'un huissier de justice auprèsdes instances concernées. «L'exigence d'ouverture d'écoles doc-torales de post-graduation et de nomination de responsables pé-dagogiques de qualité, le comportement de certains directeursd'instituts, qui serait à la limite de la bienséance et la non-per-ception d'une soixantaine d'étudiants de leurs bourses», sontmises en avant par les grévistes, dont le nombre est estimé à plu-

sieurs centaines, à en croire les représentants syndicaux del'UGEA. Contacté à ce sujet, Ali Boukaroura, recteur du centreuniversitaire, confirme, en effet, le déclenchement inattendu dumouvement de protestation vers 9 heures, précisant toutefoisqu'«il n'a été destinataire d'aucun préavis de grève, si ce n'estune copie du communiqué récupérée auprès de ses agents». Etde poursuivre: «Nous avons été surpris, la veille, lorsque les par-tenaires de l'UGEA, conviés à une réunion de coordination aumême titre que leurs collègues de l'UNEA, ont boycotté la séan-ce». Regrettant que les contestataires en soient venus à bloquerl'accès des amphithéâtres devant les étudiants désintéressés par ledébrayage, A. Boukaroura pense que les contestataires étaienttout au plus une quarantaine. M. Boumelih

Avingt jours de l'Aïd El Kébir, les chefsde famille discutent déjà de ce que

sera le prix du mouton destiné ausacrifice. Au niveau des marchés àbestiaux de la région, tels ceux de

Meskiana, Aïn Beïda et Oum El Bouaghi,les prix du mouton flambent. Le plus petit agneau est proposé à 10 000 DA, sinon plus. Les maquignonsse frottent les mains, sûrs qu'ils feront

de bonnes affaires, la semaine précédantla fête. Nombre de familles nedérogeront pas au rite de Sidna Ibrahimet iront jusqu'à s'endetter pour satisfaire leur progéniture. L. B.

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L es habitants du villageBoussouar, dans la com-

mune d’Aït Aïssa Mimoun,s’opposent à l’implantationd’une décharge publiqueintercommunale au lieuditTaassasth. Ils motivent leurrefus par la proximité del’assiette du projet par rap-port aux habitations. «Noussommes scandalisés par lagestion du président del’APC, notamment l’implan-tation de la décharge inter-communale et cela, dansl’ignorance totale des règles

élémentaires d’hygiène, desanté publique des citoyensen général et ceux de notrevillage en particulier»,déplorent-ils dans une décla-ration déposée à la rédactionde notre bureau. «Notre refusest motivé par la présenced’un grand nombre d’habita-tions, d’une crèche et de labibliothèque municipale, àune distance ne dépassantpas 200m. Ce site est égale-ment proche de la route com-munale, du nouveau cimetiè-re et de l’aire de jeux et de

détente qui mérite d’êtrepréservée» ajoutent-ils. Lesvillageois ont tenu uneréunion pour débattre desconséquences de ce projet etont exprimé à l’unanimitéleur refus quant à l’aboutis-sement de cette idée, selon lamême déclaration. «Noussommes déterminés à empê-cher sa réalisation. Il y ad’autres sites plus indiquéspour ce genre de réalisa-tions», concluent les repré-sentants du comité du villa-ge. A.T.

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 11

Sous le slogan «authen-ticité et innovation», lawilaya de Bouira a

vécu cette semaine un ren-dez-vous où l’artisanat s’estprésenté sous ses diversesdéclinaisons, à l’occasion dela célébration de la Journéenationale de l’artisanat, coïn-cidant avec le 9 novembre dechaque année. Une richeexposition des différentsarticles artisanaux a ainsi ététenue dans le hall de la pépi-nière des entreprises de la deBouira à laquelle ont prispart une soixantaine d’arti-sans tous issus de la wilaya.Les responsables de la direc-tion de la PMEA (petites etmoyennes entreprises et del’artisanat) ainsi que ceux dela chambre régionale d’arti-sanat et des métiers deBéjaïa, organisateurs de larencontre, se sont «mobiliséspour réussir cet événementqui se veut un moyen de vul-

gariser le produit artisanallocal, et par là réunir les arti-sans autour d’objectifs com-muns permettant de faire decette wilaya un carrefourspour le développement de cecircuit de production ». Unavis que le wali de Bouira,qui procédera à l’ouverturede l’exposition, soutiendraen rassurant les artisans pré-sents quant à la disponibilitéde son administration pour lafacilitation de l’accès auxlocaux et l’encouragementdes artisans dans leursdémarches d’amélioration duproduit local. KhendricheArezki, président de la CAMBéjaïa, qui supervisait l’or-ganisation, dira de son côtéque «l’objectif recherché àtravers cette manifestation,est de faire connaître les arti-sans aux citoyens, et par-làmême faire découvrir, auxjeunes, notamment, l’impor-tance de l’artisanat qui estl’un des circuits les plusimportants pourvoyeurs

d’emploi». Le même avis estdéfendu par le directeur de laCAM, M. Zoulim, qui diraque «la CAM a pour objectifde mieux encadrer les arti-sans et de leur montrer lechemin à suivre pour bénéfi-cier des différentes aidesdans le cadre des dispositifsmis à leur disposition, àl’instar de l’Ansej, del’Angem et du fond de pro-motion de l’activité artisana-le». Notre interlocuteur quirevient sur les différentesmesures incitatives dontbénéficient les artisans,annoncera que l’Etat vientd’introduire une nouvellemesure à l’égard de cettefrange et qui consiste enl’exonération d’impôts à vie.Evoquant les problèmes ren-contrés par les artisans,notamment la commerciali-sation de leurs produits et laconcurrence parfois déloyaledes produits étrangers, nosinterlocuteurs ont insisté surl’implication de tous les ser-

vices de l’Etat au niveaulocal, mais surtout sur lenécessaire développementdes circuits de productionlocaux à même de pouvoircontrer cette concurrence. M.Salah Boualenh, directeur dela PME de la wilaya, quiabonde dans le même sens,dira que sa direction veilleraà l’encouragement des arti-sans à se constituer en entre-prises, lequel moyen, selonlui, permettra d’asseoir unestratégie de développementet de régulation du marchédes produits artisanaux. Unvœu partagé par les diffé-rents artisans que nous avonsinterrogés sur place, et quisouhaitent voir les pouvoirspublics prendre les mesuresadéquates à même de réhabi-liter l’artisanat en tant qu’ac-tivité économique viable,mais surtout en tant quegarante d’un legs ancestraldont la valeur culturelle estinestimable.

Lyazid Khaber

KABYLIE INFO

WILAYA DE BOUIRA

●Une riche exposition a été tenue dans le hall de la pépinière des entreprises de Bouira àlaquelle ont pris part une soixantaine d’artisans issus de la wilaya.

MELAOUALES VILLAGEOISHAUSSENT LE TONA u pied de la montagne de Melaoua, à quelques kilomètres au sud

du chef-lieu communal de Bechloul, une bourgade de plus de1000 habitants attend désespérément son lot de développement. Toutsemble manquer dans cette localité. La plate forme des revendica-tions élaborée par les membres de l’association « Thafsuth », adres-sée aux autorités locales, en dit long sur la souffrance des habitants.Le village est privé de gaz naturel alors que le réseau est arrivé jus-qu’aux villages limitrophes. Ainsi, la bonbonne de gaz butane ou lebois de chauffage seront de mise pour toute la saison froide. L’eaupotable fait partie des problèmes qui pénalisent encore le village. Lesgens ne comptent que sur les citernes pour s’approvisionner. Le pro-jet de réalisation d’un château d’eau qui devra desservir Melaoua etles deux autres hameaux, à savoir Bouaïche et El Kodia, tarde à voirle jour. Le village souffre aussi de l’absence du réseau d’assainisse-ment. Le chemin communal qui mène à Melaoua depuis la ville deBechloul est impraticable. Les travaux d’entretien qui ont été enta-més s’avèrent du bricolage, du point de vue des habitants. Il suffitd’une petite pluie pour que la route soit totalement inondée. Les éco-liers du village n’ont pas encore bénéficié du transport scolaire, et ce,pour la bonne raison que les deux bus communaux ne trouvent pasde chauffeurs. La couverture sanitaire fait également défaut. Lademande portant la réalisation d’une salle de soins qui réponde auxbesoins de près de 3000 habitants ne connaît toujours pas de suite.Pourtant, une assiette de terrain a été offerte par un citoyen du villa-ge. Même sort pour les projets de réalisation d’une aire de jeu et d’unfoyer pour les jeunes. Ces derniers attendent la concrétisation despromesses des responsables locaux. Ali Cherarak

SOUR EL GHOZLANEINSCRIPTION DE 300 LOGEMENTS L a commune de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, vient de

bénéficier d’un nouveau programme de réalisation de 300 loge-ments sociaux locatifs. La notification dudit programme complé-mentaire a été faite la semaine écoulée par le ministère de l’Habitatsuite à la récente visite de travail de Noureddine Moussa dans la loca-lité. A cette occasion, le ministre a été interpellé par les citoyens ren-contrés sur place, ce qui serait à l’origine de cette notification. Eneffet, nous apprenons du côté de l’OPGI de Bouira que le ministèrede tutelle a alloué une enveloppe de plus de 22 millions DA, desti-née au « financement des études et au suivi dudit projet. L'inscriptionde l'opération de réalisation des logements et VRD (voiries et réseauxdivers) aura lieu après finalisation des études et obtention des résul-tats des appels d'offres». D’autre part, les responsables du secteur del’habitat annoncent l’attribution d’un autre programme d’aide à l’ha-bitat rural, comptant 200 aides destinées aux populations des com-munes rurales d’Ahnif et d’Ath Mansour, à l’est de la wilaya.

L. Khaber

TIZI GHENIFF (TIZI OUZOU)GROGNE À LA CITÉ DU 5 JUILLETS ous une pluie battante, très tôt dans la matinée de lundi, les habi-

tants du lotissement 5 Juillet du chef-lieu de la daïra de TiziGheniff, à 50 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ont investi le siège del’APC pour l’occuper durant toute la journée. Ils ont eu recours à cetteaction pour se faire entendre, estimant que leurs préoccupationsposées légalement et à maintes reprises demeurent sans solutions.Les acquéreurs qui ont érigé des habitations à grands coût sont tou-jours sans acte de propriété, alors que le lotissement a été créé en1982. A cela s’ajoute le fait que les lieux accusent un manque flagrantd’aménagement urbain. En effet, les artères sillonnant ce quartier,non bitumées, dépourvues de trottoirs, sont difficilement praticables.«Nous exigeons que ces voies soient aménagées selon les normesappropriées et que l’accès au lotissement qui longe la façade dusiège de la sûreté urbaine sise à une encablure de nos habitations soitrouvert à la circulation, car c’est la meilleure voie qui relie notrequartier au centre-ville», a déclaré l’un des protestataires. S’agissantdes conséquences engendrées par cette action radicale, nous avonsconstaté que les nombreux citoyens qui se sont déplacés à la mairie età la recette de la CNASAT sont repartis déçus et bredouilles aprèsavoir été bloqués pendant des heures et de surcroît sous la pluie.Concernant l’issue donnée à ce mouvement, les habitants du lotisse-ment indiquent qu’une délégation a été reçue par le chef de la daïrade Tizi Gheniff. L’on a appris que le directeur de l’urbanisme de lawilaya de Tizi Ouzou a promis aux protestataires que les travaux deviabilisation dudit lotissement ont été retenus. «Si rien n’est fait d’iciun mois, nous reviendrons à la charge», a menacé un membre de ladélégation à l’issue de l’entrevue avec le chef de daïra. Ali Said M.

La Journée de l’artisanat célébrée

BOUKHALFA La citéuniversitairedans le noirLes résidents de la cité uni-versitaire garçons deBoukhalfa souffrent le marty-re ces derniers jours, passantleurs nuits dans le noir aprèsla suspension de l’alimenta-tion en énergie électriqued’une bonne partie despavillons qui composent leurrésidence. En effet, depuissamedi dernier, une panned’électricité due au vol dudisjoncteur principal a privétous les nouveaux pavillonsqui abritent les deux tiersdes résidents du courantalternatif et a plongé leursoccupants dans le noir avectout ce que cela engendrecomme désagréments auxétudiants. Ces derniers, quise rabattent sur les bougiespour éclairer un tant soit peuleurs chambres, éprouventdes difficultés pour prendreleur dîner car un seul restoest opérationnel, d’autantque le nouveau restaurantest touché par la coupure ducourant. La file d’attentes’est donc naturellement pro-longée jusqu'à l’extérieur duréfectoire et les étudiantsdoivent prendre leur mal enpatience avant de servir leurplateau. Les résidents saisis-sent leur direction pourqu’elle solutionne ce problè-me dans les plus brefsdélais. L M.

PHO

TO :

D.R

. Les artisans bénéficieront désormais de l’exonération d’impôts

AÏT AISSA MIMOUN

Controverse autourd’une décharge

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R É G I O N O U E S T

Mis à part l'inauguration de la nouvelle direction située àHaï Castors par Chakib Khelil, ministre de l'Energie etdes Mines, lors de sa dernière visite à Tissemsilt, la di-

rection dudit secteur procèdera, dans les meilleurs jours à venir,au raccordement au réseau électrique de plus 1248 foyers au ni-veau des agglomérations urbaines situées à travers les com-munes de la wilaya avec une enveloppe financière estimée à 93millions de DA. Ainsi, le taux de raccordement en électricité adépassé largement le taux national avec 98%. Parallèlement àcela, 113 foyers, juchés sur des zones très escarpées et plus loindu réseau d’électricité, seront raccordés incessamment à l’éner-gie solaire. Pour ce qui est de l’exploitation minière, plusieursprojets sont en voie de lancement par des investisseurs privés.Ces réalisations, qui ont contribué efficacement à la fixation desmilliers de familles dans leurs douars d’origine, s’ajouteront aux9 carrières qui sont opérationnelles avec une capacité totale de4000 tonnes /an d’agrégats, à la mine de baryte qui produit 33000tonnes/ an et occupe plus de 450 employés et, enfin, à la briquete-rie fraîchement mise en service sur la RN 14, à quelques enca-blures du chef-lieu de la wilaya de Tissemsilt. B. E. H.

EL BAYADHFeu vert pour l'indemnisation des fellahs sinistrésL

es petits fellahs dont les exploitations agricoles ont été dure-ment affectées par les intempéries durant l'année écoulée et

recensés à travers les huit communes de la wilaya d'El Bayadhclassées zones sinistrées, retrouvent enfin le sourire. Le feu vertvient d"être donné par les autorités locales pour les dédommagerpar le biais de versements proportionnels aux dégâts subis. Une enveloppe financière d'un montant global de plus 95 mil-lions, 378 mille dinars vient d'être débloquée au profit de 683d'entre eux. La Direction agricole de la wilaya a d'ores et déjà misen place tous les mécanismes d'application de cette mesure. Toutefois, ces petits fellahs, qui se sont rapprochés de l'agencebancaire B.A.D.R., ne sont pas au bout de leurs peines, plus parti-culièrement ceux issus des communes profondes de la wilaya, enraison des pesanteurs bureaucratiques, ce qui pourrait, selon eux,se répercuter négativement sur la reprise des travaux agricoles ence début de saison. H. M.

BECHARSoirée artistique en hommage au défuntMaalem BenaïssaU

ne soirée artistique en hommage au défunt Maalem Benaïssasera organisée, après demain 12 novembre, à la salle Ibn

Zeydoun à Alger à l’initiative des commissariats des festivals na-tional et international de la musique et danse Diwane et de lachargée de communication du festival national du Diwane à Be-char, a-t-on appris auprès du commissariat du festival national duDiwane. Cette manifestation, soutenue par le ministère de la Culture et ladirection de l’office de Riadh El Feth, sera animée par cinqgroupes artistiques que sont Djouba Toure, Ouled Haoussa, Afri-ca Influence, Armonica et le virtuose de la mandoline MohamedRouane en présence de plusieurs autres célèbres artistes, indiqueMonia Harkat. Maalem Benaïssa, de son vrai nom Bahaz Benaïs-sa, décédé le 07 novembre 2008, est considéré par les spécialistesdu Diwane comme l’un des meilleurs musiciens et joueur degoumbri, instrument à la base de cette musique séculaire. Le défunt a contribué énormément à la vulgarisation et la promo-tion de cette expression musicale et chorégraphique que son dé-funt père Maalem El Hadj transmettra au fils le savoir et l’amourde cette musique et des différents rituels du Diwane pour venirpar la suite se perfectionner auprès de plusieurs maîtres et musi-ciens comme le célèbre luthiste Alla de Bechar considérée com-me la ville nationale du Diwane. Les recettes de cette manifesta-tion artistique seront versées à sa famille et ce, en signe desoutien et de solidarité des artistes et amoureux de cette authen-tique expression artistique. M. Nadjah

TISSEMSILT

1248 foyers raccordés au gazde ville

GRÈVE DANS L’ENSEIGNEMENTLe secteur éducatif paralyséà SaïdaLors de ces deux jours degrève des syndicats (Unpef etCnapest), les trois paliers dusecteur éducatif sontparalysés, seuls lesvacataires et jeunes du préemploi ont enseigné.Selon Kharoubi Boubakeur,premier responsable duCnapest, «durant ces deuxjours de grève entrant dans lasemaine de boycott des courspour revendiquer nos droits,la grève a été largementsuivie, le taux de participationdans les 17 lycées de lawilaya est de 77,59%». Poursa part, Tabiti Abderahmane,secrétaire général de l’Unpef,«le taux de participation desgrévistes a atteint 75% pourle cycle primaire et 65% pourle cycle moyen». S. A.

L’UNPEF rejointle mouvement à RelizaneFinalement, les enseignantsdes collèges de la wilaya deRelizane, notamment lesaffiliés au syndicat autonomel'UNPEF, ont emboîté le pas àleurs collègues des lycées etont paralysé les CEM. C'est ceque nous apprenons d'unresponsable local de cesyndicat. En effet, 65 collègessur les 100 existants ont,depuis hier, adhéré aumouvement de débrayagedéclaré par l'intersyndicalede la Fonction publique. Semontrant rassuré par lacompréhension desenseignants ayant déjàmanifesté leur attachement àla grève, notre interlocuteuraffirmera que lesétablissements scolairesencore récalcitrants suivrontdès demain. Nosrevendications sont légitimeset verseront dans l'intérêt dela scolarité de nos enfants etde ce fait, nous nous sentonstous, syndicalistes ou non,concernés par cette action,conclut-t-il. I. B.

SÉNATORIALESLes candidats du RND et du FNAconnusSi le vieux parti, le FLN, n’apas encore désigné soncandidat aux prochainessénatoriales prévues endécembre prochain, lesRNDistes ont, quant à eux,jeté leur dévolu sur BettayabAoued, un militant de lapremière heure du parti etmembre d'APW. Les élustrouveront aussi sur la listeles candidats Hadj BenjabbarAbdelkader, un membred'APW d'obédience FNA, uneformation comptant pasmoins de 60 élus. Il est utilede rappeler que Relizanecompte 380 élus dont 120 duFLN et 70 du RND. I. B.

Le centre de l’industrie arti-sanale de Tindouf a été

inauguré off iciellement, celundi, par le wali à l’occasionde la célébration de la Journéenationale de l’Industrie artisa-nale. Ce nouvel espace, estiméà 4 milliards de cts, a été mis àla dispostition des artisans dela localité - une quarantaine -qui exposent, du 09 au 13 dumois en cours, leurs produits(costumes traditionnels hom-me-femme, bijoux, tapisserie,ustensiles, arts plastiques, platset gâteaux). Organisée par laChambre de l’artisanat et desmétiers en collaboration avecla direction de la PME et del’industrie artisanale, cette ma-

nifestation vise à faireconnaître cette production et,donc, à booster son écoule-ment sur le marché local dansun premier temps. En s’entre-tenant avec les exposants, lewali a beaucoup insisté sur lapréservation du patrimoine etson cachet spécifique en leurrecommandant de multiplier

les ventes (prix abordables)pour élargir la clientèle et aug-menter la production. «Il fautaussi assurer la formation»,leur a-t-il rappelé. On appren-dra que 32 artisans vont béné-ficier d’une aide pour l’acqui-sition des équipementsd’ateliers. Le centre de réédu-cation de Tindouf a égalementpris part à cette célébration enexposant les produits réaliséspar ses «hôtes» qui, pour rap-pel, sont formés dans le cadrede leur réinsertion. Le wali a,par la suite, visité la Maison del’industrie artisanale dont laréalisation, pour un coût de 4milliards également, vientd’être achevée. M. Milagh

TINDOUF

Inauguration du centrede l’industrie artisanale

Pour élargir la clientèleet augmenter la

production, 32 artisansvont bénéficier d’une

aide pour l’acquisitiondes équipements

d’ateliers.

●Quinze communes, sur les trente-cinq que compte la wilaya, avaientété alors déclarées officiellement zones sinistrées. Il s’agit, entre autres,

de Ténès, El Marsa, Sidi Abderrahmane, Talassa, Dahra, Abou El Hassene, Sidi Akkacha et Bouzeghaïa.

CHLEF

Triste souvenir desinondations de 2001

L’anniversaire des inonda-tions du 10 novembre2001, qui avaient dure-

ment frappé la région, est passéquasiment inaperçu hier. Aucu-ne rencontre ni manifestationn’ont marqué cette journée quidevait être normalementconsacrée à l’évaluation desmesures prises pour prévenirune telle catastrophe. Rappe-lons que les inondations de2001 avaient causé des dégâtshumains et matériels impor-tants, en particulier dans lenord de la wilaya et sur le litto-ral. Quinze communes, sur lestrente-cinq que compte la wi-laya, avaient été alors déclaréesofficiellement zones sinistrées.Il s’agit, entre autres, de Ténès,El Marsa, Sidi Abderrahmane,

Talassa, Dahra, Abou El Has-sene, Sidi Akkacha et Bouze-ghaïa. Les crues avaient été, ons’en souvient, provoquées parl’absence d’ouvrages de pro-tection des riverains contre lesdébordements des oueds. Laleçon a-t-elle été retenue ?C’est la question qui revientsans cesse dans les discussionsdes Chélifiens.

DOMMAGESIl faut rappeler qu’au lende-main de cette catastrophe, leGouvernement avait décidéune série de mesures d’urgencepour prendre en charge lesdommages causés. La plus im-portante portait sur la construc-tion de digues et de galeriessouterraines pour évacuer les

crues. Cependant, certains ou-vrages se sont avérés carrémentinefficaces et ont dû être refaitset surdimensionnés, moyen-nant de nouvelles opérations fi-nancières. C’est le cas, parexemple, des travaux exécutésà Ténès et Talassa et qui ont né-cessité une enveloppe supplé-mentaire de plusieurs milliardsde centimes. De même, lesinondations enregistrées cesdernières années ont égalementfait ressortir de graves dé-faillances dans les autres com-munes exposées à ces risques.Cela laisse supposer que la ges-tion des catastrophes reste tou-jours aléatoire avec toutes lesconséquences qui en découlentpour les personnes et les biens.

A.Yechkour

Certains ouvrages se sont avérés carrément inefficaces pour parer aux innondations

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KABYLIE INFO

COMMUNE DE BAGHLIA NACIRIALenteurs à la recetteintercommunale

Pour obtenir un extrait de rôle auprèsde la recette intercommunaleregroupant Baghlia Naciria et Sidi

Daoud, il est impératif de consacrer troisjournées ou plus. Ainsi, les citoyens sontobligés d’aller une première fois formulerla demande de ce document en déposantune copie de la carte d’identité nationaleauprès dudit service. Ils reviennent unautre jour récupérer un extrait de non-imposition qu’il faut déposer auprès d’unautre guichet du même établissement. Onleur donne alors un rendez-vous pourtrois jours ou plus pour venir enfin faire laqueue pendant des heures afin de pouvoirrécupérer ce fameux papier administratif.«Je n’arrive pas à comprendre les raisonspour lesquelles on est obligé de faire untel marathon pour avoir ce document. Ilest plus facile d’effectuer une demande devisa auprès de n’importe quelle ambassa-de à Alger», déplore un étudiant déçu parcette bureaucratie. «J’ai raté trois joursde travail, en me déplaçant de Naciriajusqu’ici, pour venir faire la queue afind’avoir cet extrait pour ma fille qui a euson bac cette année et qui en a besoinpour le dossier de bourse universitaire»,regrette un citoyen. «Pour quelle raisonn’y a-t-il pas de services des contribu-tions à Naciria ? Et pourtant c’est unedaïra», s’interroge-t-il. Les citoyensreprochent à l’administration de ne pasagir de manière à soulager les citoyensdes déplacements incessants qu’ils effec-tuent en faisant des kilomètres pour l’ob-tention de documents administratifs.

M. Merzak

CHAÂBET EL AMEUR Transport scolaireinsuffisantL e transport scolaire à Chaâbet El

Ameur continue à faire l’objet deplaintes de la part des habitants des vil-lages. La colère s’exacerbe à l’approche del’hiver. Plus de quinze villages réclamentle transport scolaire au moment où l’APCne dispose que de cinq bus stationnés auniveau du parc communal. Le seul villagequi a bénéficié d’un bus pour le ramassagescolaire est celui de Matoussa. Ses habi-tants s’étaient soulevés il y a quelquesjours et sont venus fermer le siège del’APC et prendre le maire en otage durantdeux jours. Pour éviter que d’autres vil-lages ne les suivent, les responsableslocaux ont convié les comités des villages,dans l’après-midi de jeudi dernier, à uneréunion pour «discuter du problème ettrouver une solution». Les responsablesont pris acte des revendications descitoyens et se sont chargés de les trans-mettre aux autorités supérieures. Mais lapopulation s’impatiente car «on nous atoujours promis des solutions qui ne vien-nent jamais», dit-on. Surtout que le pro-blème du transport scolaire n’est que lagoutte qui fait déborder le vase. Les routesdes villages sont quasiment impraticables.Aït Saïd, Irezzouguen, Iomarren (SidiSaâd) et Aït Ibrahim attendent depuis plu-sieurs années que leurs doléances soiententendues. «En hiver, notre village estcoupé du reste de monde, les transporteursne s’y aventurent pas en raison de l’impra-ticabilité de la route», nous dira un habi-tant du village Aït Ibrahim. On soulèveaussi le problème du manque ou d’absenced’infrastructures de base, telles que dessalles de soins, les maisons de jeunes et lessalles de sport. M. Zitouni

Pression sur le logement

La commune de Baghliaconnaît d’énormes pro-blèmes de logement. Les pro-

grammes qui y ont été réalisésn’ont pas pu combler les besoinsdes habitants de la région. Selon leP/APC, 1000 demandes de loge-ments dans le cadre social sontdéposées auprès de ses services.«Notre APC a enregistré à la finde l’année dernière, 973demandes de logements sociaux,1346 demandes d’aides à l’habitatrural, 1410 demandes de lots deterrain et 626 demandes de cha-lets. Ce qui est énorme par rap-port aux programmes de loge-ments, toutes formules confon-dues, réalisés dans notre commu-ne durant ces trois dernièresdécennies, voire depuis l’indépen-dance», nous dira le P/APC avantde souligner que cette localité n’abénéficié que de 234 logementssociaux depuis 1962. La crise du logement que connaîtcette localité est accentuée égale-ment par les multiples blocages etles retards enregistrés dans la réa-lisation des projets inscrits durantces cinq dernières années. Parmi eux, on peut citer les 200logements destinés pour le reloge-ment des sinistrés, 500 unitésLSL, 100 logements dans le cadrede la résorption de l’habitat pré-caire (RHP) et celui des 220 logtsLSP. Les problèmes et la tension quicaractérisent ce secteur névral-gique ne peuvent être résolus quepar le lancement de ces pro-grammes annoncés en grandespompes par les responsables. Il faut dire que parfois les raisonsdes retards qu’accusent ces projetsqui tiennent en haleine la popula-tion de cette région sont injusti-fiées. Et l’exemple qui illustre mieuxcette situation est l’état danslequel se trouve le projet des 200logements prévu pour le recase-ment des sinistrés du séisme de2003. Inscrit au titre du program-

me de 2004, ce projet n’est pasencore entamé sans qu’aucunmotif ne soit avancé par les res-ponsables locaux. «Au début, onnous a dit que le site choisi nepouvait pas recevoir le projet et onnous a demandé de trouver uneautre parcelle pour y réaliser 56unités. Ce que nous avions fait,mais rien n’est fait depuis», préci-se le P/APC. Aujourd’hui, ce sont les famillessinistrées ayant refusé d’être relo-gées dans d’autres communes dela wilaya qui en payent les frais.«C’est de la fuite de responsabili-té. Au lieu de lancer le projet, onnous impose de nous reloger àOuled Moussa ou à Khemis ElKhechna. Moi je n’ai jamais vu unprojet qui a connu un tel retard»,s’indigne Ahmed, un sinistré qui

réclame d’être relogé au niveau desa localité. L’autre projet quiconnaît presque le même sort estcelui des 100 logements RHP. En somme, à l’ex-Rebeval, leslenteurs et les blocages semblenten passe de devenir une règle. Etpour preuve, ce projet a été pro-grammé il y a plus d’une année. Les études et le choix de terrainont été effectués et finalisésdepuis plusieurs mois, mais le pro-jet demeure toujours au stade ini-tial. Ce genre de lenteurs s’ap-plique aussi pour le programmedes 500 logements socio-locatifset celui des 220 LSP, lesquels tar-dent à entrer dans la phase de réa-lisation. «Nous avions choisi deuxparcelles de terrain, et on attendtoujours», nous dira encore leP/APC. Le projet des 130 loge-

ments LSP en cours de réalisationdans la commune de l’ex-Rebevalconnaît des lenteurs considérables.Deux ans après son lancement, ceprojet confié à l’EPLF de TiziOuzou n’a pas encore dépassé 60% du taux de réalisation, au granddam des souscripteurs. Selon nos sources, 50 unités parmiles 130 que compte le programmesont à l’arrêt depuis une annéealors que le reste, soit 80 unités esten cours de réalisation dont unetrentaine sont en voie d’achève-ment. Lors de notre visite sur lesite du chantier, nous n’avonstrouvé aucun ouvrier ou respon-sable pour nous informer sur lesraisons de ce blocage. «Les 50 unités bloquées n’ont pasatteint 50% d’avancement», a-t-on constaté. R. Koubabi

●Plus de 3000 demandes ont été enregistrées ces dernières années dans une commune qui n’a bénéficiéque de 234 logements depuis sa création.

Les programmes alloués à la commune ne sont pas réalisés dans les délais

BOUMERDÈS

La longue attente des sinistrésS ix ans après le séisme de mai 2003, les

sinistrés ne sont pas encore tous relogésdans la wilaya de Boumerdès. Pourtant, lespouvoirs publics leur avaient promis des loge-ments dans les deux ans après la catastrophe. AThenia, les autorités mènent l’opération de dis-tribution des logements dans une sorte desecret. Elle se fait si discrète que même l’APCn’a pas été associée à l’opération de reloge-ment. Les responsables de l’APC ont été lesderniers à être informés du lancement de l’opé-ration. «Nous avons appris dans la rue que ladistribution des logements a commencé»,confie un élu. A rappeler que le projet des 250logements destinés aux sinistrés de Thenia aconnu d’énormes retards à cause des lenteursbureaucratiques liées à son financement. Il aété parachevé il y a quelques mois seulement,mais la distribution des habitations a tardé.

«On l’avait annoncé pour le mois d’avril der-nier dans le cadre de la campagne électoralepour la présidentielle, mais il semble que toutne pouvait pas être prêt pour la circonstance.Les élections passées, le relogement n’est plusune priorité pour les responsables», nous aconfié un sinistré de Thenia. «Nous sommesencore dans les chalets. Ceux-ci se dégradentet les conditions de vie deviennent de plus enplus dures. Nous sommes abandonnés depuisdes années», ajoute notre interlocuteur. Dans lacommune de Boumerdès, ce sont les citoyensayant opté pour la reconstruction qui sontencore à attendre un geste salutaire de la partdes pouvoirs publics. L’aide prévue par ledécret relatif à la prise encharge des sinistrés(100 millions de centimes) n’a pas suffi pour lareconstruction leurs demeures à la cité des1200 Logements et des Coopératives. Les 450

logements inscrits dans ce cadre à la cité IbnKhaldoun sont en souffrance. Les bénéficiairesont frappé à toutes les portes, mais en vain.«Nous étions propriétaires de nos logementsavant le séisme et après les pouvoirs publicsnous ont proposé une vente sur plan sans nousdonner possession du terrain. Cela n’est pasnormal dans la mesure où ils peuvent récupé-rer l’assiette où étaient construits nos bâti-ments. Nous avons en outre demandé des cré-dits à des taux d’intérêts bonifiés, mais onnous a traînés durant des années pour rien»,nous dit un sinistré. Le projet traîne depuis 6ans et des familles entières attendent encoredans les chalets. A Baghlia et Taourga, les pro-jets de logements prévus dans le cadre de lareconstruction de la zone sinistrée ne sontmême pas lancés.

Yacine Omar

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MASCARA INFO

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 13

Un investissement de près de 300 millions de dollars US●«Le prix de vente du ciment, à notre niveau, est de 189,5 DA. Je ne peux pas maîtriser le prix à

l’extérieur de la cimenterie, ce n’est pas mon rôle».

La réorientation du cours de l’Oued Haddad et la réouver-ture du chemin communal N°13 reliant la localité de Se-

haouria à Mocta Menaouer, dans la commune de Moham-madia, à 45 km de Mascara, demeurent toujours deuxpréoccupations principales des citoyens de la localité de Se-haouria, nous dira un habitant de celle-ci, Benaouda Abdel-lah en l’occurrence. «Le cours d’eau prend sa source dansl’un des monts de Béni Chougrane et ses eaux passent sousla RN 4 reliant Alger à Oran, plus précisément à quelque200 mètres à l’est de Sehaouria, avant de se perdre en merau niveau de la plage d’El Macta», précise notre interlocu-teur. Tout en ajoutant que l’ancien responsable du servicede l’hydraulique avait jugé utile, certainement sous la pres-sion des évènements naturels ayant prévalu à l’époque, dedétourner l’oued Haddad de son cours initial, au cours del’année 1983. «Depuis lors, les crues de cet oued menacentà chaque hiver les riverains du nouveau tracé et allant jus-qu’à couper la RN 4. Le même sort étant réservé au chemincommunal N° 13 reliant Sehaouria à Macta Menaouer, unvillage anciennement socialiste et qui borde la RN 17 re-liant Mohammadia à la ville de Mostaganem sur la côte duDahra», a tenu à révéler la même source. Les habitants, ajoute notre interlocuteur, sollicitent l’inter-vention du ministre des Ressources en eau pour que «cecours d’eau soit réorienté vers son lit initial, tracé pardame nature, ainsi que la réouverture du chemin commu-nal afin de permettre aux nombreux agriculteurs de re-joindre leurs terres agricoles». Par ailleurs, les agriculteursde la commune de Mohammadia, conclut M. BenaoudaAbdellah, «s’interrogent sur la situation de la retenue colli-naire au niveau d’El Ghomri». A. S.

MOHAMMADIALA RÉORIENTATION DUCOURS DE L’OUED HADDADRÉCLAMÉE

Le nouveau directeur de l’Éducation de la wilaya de Mas-cara, M. Chaïb Khaled, semble très intéressé par les

conditions de l’éducation des écoliers. En effet, en inspec-tant ces derniers jours les différents établissements et autrescantines scolaires de la wilaya, le responsable du secteur del’Education n’a pas hésité à avertir les responsables des dif-férents établissements qu’« à l’approche de la saison hiver-nale, leur responsabilité est totalement engagée en cas depannes récurrentes des appareils de chauffage», a-t-on ap-pris hier du responsable de la Cellule de communication dela direction de l’Éducation. Selon notre interlocuteur, undélai d’une semaine a été accordé aux directeurs des éta-blissements scolaires pour occuper leurs logements defonction afin de parer à toute éventualité. «Les récalci-trants sont menacés de sanctions», nous dit-on. Les respon-sables des cantines scolaires ont fait également l’objet demises en demeure en cas de mauvaise gestion et autres volsdes repas des écoliers. «Les intervenants seront menacés delicenciement et de poursuites judiciaires». Par ailleurs,nous apprenons que le secteur de l’Education s’est vu ren-forcé par le recrutement de 11 gestionnaires financiers et171 autres ouvriers professionnels répartis à travers les dif-férents établissements scolaires. A. S.

La lutte contre l’irrigation par les eauxusées se poursuit à Mascara. Selon le

coordinateur de la police des eaux rele-vant de la direction de l’hydraulique, unesuperficie de 4 hectares de cultures ma-raichères (fèves, aubergines, pimentdoux et autre persil) irriguée par des

eaux usées dans la commune de Bouhen-ni, à 57 km de Mascara, a été découverte.C’est suite à une opération de lutte contrel’irrigation aux eaux usées menée par leprésident de l’APC de Bouhenni, M.Youcef Amar, au niveau du douar Yaâlou,que les gendarmes et la police des eaux

ont intervenu en procédant à la saisie dumatériel destiné à l’irrigation dont unemotopompe et plus de 200 mètres de ca-nalisation. Une personne impliquée danscette affaire a été entendue et la destruc-tion de cette culture est au menu des ser-vices de l’APC. A. S.

BOUHENNI

Destruction des cultures irriguéespar des eaux usées

CIMENTERIE DE ZAHANA

Dans le cadre du projetvisant l’évolution dela cimenterie de Za-

hana, située à 67 km deMascara, «un investisse-ment de près de 300 millionsde dollars sera effectué pourl’accomplissement des opé-rations de mise à niveau etd’augmentation de la capa-cité de production de la So-ciété des ciments de Zahana(SCIZ)», a-t-on appris du di-recteur administratif et desressources humaines de laSCIZ, M. Thierry Sansonet-ti. Lors de notre déplace-ment, mercredi dernier, à lacimenterie, ce responsablenous dira : «Nous allonslancer, à la mi-novembre, uncahier des charges interna-tional pour la constructionde la troisième ligne de pro-duction avec une capacitéde 4 500 tonnes par jourpour un budget de 200 à 250millions de dollars». Un dé-lai de 30 mois a été fixé pourla mise en service de cettenouvelle ligne. À terme,ajoute notre interlocuteur,«Zahana jouera un rôle es-sentiel dans la région oùl’entreprise sera la plusgrande cimenterie au niveaude l’Ouest du pays en ce quiconcerne la capacité de pro-duction». Des appelsd’offres internationaux ontété lancés au sujet de la miseà niveau de la cimenterie,une mise à niveau qui seraeffectuée en deux phases. Lapremière portera sur un arrêtprogrammé pour la mi-jan-vier 2010 d’une durée allantde 30 à 45 jours, «au coursde laquelle beaucoup dematériels sera changé, no-tamment au niveau du fourqui est à l’heure actuelle dé-formé et cause de nombreuxarrêts». La seconde phase,d’une durée de 45 jours, estprévue en décembre 2010.«Là, on va changer de groséquipements dont les sys-tèmes de filtre, les broyeurscrus et 21 autres articles»,

dit-il. Afin d’exécuter cesopérations de renouvelle-ment des équipements, «lacimenterie et ses parte-naires ASEC (Arab SwissEngineering Company) etERCO (Entreprise régiona-le du ciment Ouest) vont in-vestir 47 millions d’eurosgrâce, notamment, à un sou-tien de la Banque BEA, etce, pour arriver à une stabi-lité dans la production et ré-pondre partiellement à lademande de nos clients».

«ACHAT DU GELANTIBACTÉRIEN D’UNEFAÇON MENSUELLE»Au sujet de la flambée desprix que connaît, ces der-niers temps, le marché du ci-ment à Mascara où le sac aatteint 800 DA, M. ThierrySansonetti s’en lave lesmains : «Le prix de vente duciment, à notre niveau, estde 189,5 DA. Je ne peux pasmaîtriser le prix à l’exté-rieur de la cimenterie, cen’est pas mon rôle», a-t-ilprécisé. Quant aux fréquentsarrêts de la cimenterie, l’unedes principales causes del’absence de ce matériau surle marché, notre interlocu-

teur explique : «C’est à cau-se de la vétusté de la cimen-terie que les pannes se répè-tent». Tout en ajoutant :«J’ai des capacités de pro-duction qui sont à l’heureactuelle de l’ordre de 2 500tonnes par jour. J’essaye demaintenir ce cap jusqu’àl’arrêt programmé. Maisc’est dur, parce que j’ai unéquipement qui est vétuste».Par ailleurs, M. ThierrySansonetti nous a annoncéque la société des cimentsde Zahana continue de mul-tiplier ses actions au profitde la population locale, endisant : «Le conseil d’admi-nistration a décidé d’allouerannuellement un montant de10 millions de dinars pourmultiplier les actions enversla population avoisinante».Selon lui, différentes actionsont été déjà entreprises, dontl’achat de 63 fauteuils rou-lants pour les handicapésdes régions de DjenièneMeskine et la cité Ennasrconcernées par la cimente-rie. En 2010, d’autres ac-tions seront réalisées au pro-fit des habitants de Zahana,a-t-il ajouté. La semaineprochaine, deux impor-

tantes actions seront lancéesau niveau des écoles des lo-calités de Djeniène Meskineet de la cité Ennasr. La pre-mière concerne la mise enplace des gels antibactérienspréventifs contre la grippeaviaire (H1N1). «Nous al-lons mettre 21 déversoirs auniveau des 4 établissementsscolaires concernés et nousassurons l’achat du gel anti-bactérien d’une façon men-suelle», a-t-il assuré. Enoutre, il y aura incessam-ment un achat de 3 500masques destinés aux em-ployés de la cimenterie etégalement «aux enfants encas d’épidémie». La deuxiè-me action vise à entamerune opération de sensibilisa-tion sur l’hygiène dentaire àtravers les quatre établisse-ments scolaires. Selon lui,«la cimenterie va fournir,chaque mois, pour chacundes 1 017 élèves, une brosseà dent et un tube de dentifri-ce. Conjointement, avecl’aide de la daïra de Zaha-na, un médecin dentiste sen-sibilisera les écoliers surl’importance du brossagedes dents».

Souag Abdelouahab

Le conseil d’administrationa décidé d’allouerannuellement un montantde 10 millions de dinarspour multiplier les actionsenvers la populationavoisinante

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ÉDUCATIONLE RAPPEL À L’ORDRE DU DIRECTEUR

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Les responsables des cantines scolaires ont fait l’objet demises en demeure pour mauvaise gestion et autres vols desrepas des écoliers

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 14

I N T E R N A T I O N A L E

Depuis une semaine (le3 novembre) l’ArabieSaoudite s’est enga-

gée militairement contre lesrebelles «houthis», unebranche du chiisme, accusésde s’être infiltrés au niveaude ses frontières à Jabel AlDoukhane. Une intrusioncouplée à la mort d'un garde-frontière saoudien tué par desrebelles qui s'étaient infiltrésà Jebel Al Doukhan. Leroyaume a donc déployé lesgrands moyens pour materles rebelles chiites soupçon-nés d’êtres téléguidés parl’Iran voisin.Le ministre adjoint saoudiende la Défense, le prince Kha-led Ben Sultan, s’est félicitéque les raids aient permis derepousser les infiltrations des«ennemis de leur pays (Yé-men) et du royaume» tout endémentant que son armée aitbombardé les positions desrebelles sur le sol du Yémen.Il a reconnu également queles combats à la frontière sesont soldés par sept morts cô-té saoudien, dont trois mili-taires. Mais au-delà de la ri-poste de l’Arabie Saoudite aumotif que sa frontière avec leYémen a été violée par leschiites houthis, se profile uneguerre à distance entre Riyadet Téhéran accusé de sponso-riser le mouvement rebellepour abattre le gouvernementau Yémen et déstabiliser leroyaume wahhabite. Les spé-cialistes n’ont pas hésité à in-

terpréter l'intervention del'Arabie Saoudite contre lesrebelles yéménites commeun «avertissement» à l'Iranpour le dissuader de s'immis-cer dans la région. C’est aussi un signe que leroyaume panique face à l'af-faiblissement du pouvoir deAli Abdellah Saleh grâce àl’appui dont bénéficient leschiites armés de la part del’Iran. La crainte est que lesrebelles chiites s’emparentdu pouvoir au Yémen et ou-vriraient ainsi une porte d’ac-cès au royaume à Téhéran.C’est pourquoi le royaumesaoudien a «discrètement»aidé les forces yéménitesdans leur opération contre lesrebelles lancée le 11 août,d’après des experts mili-taires.

«PIRE QUE LES JUIFS»…Selon le magazine spécialiséGulf States Newsletter, Riyada contribué à hauteur de 1,2million de dollars par mois àl'offensive gouvernementalebaptisée «Terre brûlée», dé-clare à l'AFP Jon Marks, di-recteur de la rédaction du ma-gazine. Ce dernier estime quel'intervention de l'ArabieSaoudite «est un signal clairqu'elle en a assez. Il y a unedéception croissante vis-à-vis de Saleh et de sa capacitéà gouverner», ajoute-t-il.Mais c'est aussi, selon lui,«un tournant vers une nou-velle guerre froide» entre

l'Arabie Saoudite et ses alliésd'une part et l'Iran de l'autre.Sanaâ a accusé des «partiesiraniennes» de soutenir lesrebelles et a annoncé le 28octobre l'arrestation de cinqIraniens à bord d'un bateauiranien chargé d'armes au lar-ge du nord du Yémen.Les médias saoudiensproches du gouvernementont également multiplié lesmises en garde contre l'inter-ventionnisme de l'Iran.«L'Iran se positionne à lafrontière sud des pays arabes

du Golfe après avoir avalé leLiban et s'être installé enIrak», écrit le quotidienAsharq Al Awsat. Et commepar hasard les autorités duroyaume ont bénéficié hierd’un appui aussi bizarrequ’inespéré du mouvementAl Qaîda. En effet, Moham-med Ben Abdel Rahmane AlRachid, chef du groupe AlQaïda dans la péninsule ara-bique (AQAP) a qualifié hierla menace chiite de «pire»que celle des juifs et des chré-tiens. «La menace (des

chiites) contre l'Islam et sonpeuple est bien plus impor-tante que celle des juifs et deschrétiens», a-t-il affirmédans un enregistrement sono-re, selon le site Intelligencegroup.Ce faisant, il a appelé «la na-tion à être aux côtés des (sun-nites) avec tous leurs moyenscontre le danger de l'Iran etdes fidèles à la foi (chiite)dans la région». Cette prise de position inédi-te d’Al Qaîda apporte del’eau au moulin de l’ArabieSaoudite qui accuse presqueouvertement l’Iran d’êtrederrière les houthis du Yé-men. En effet, elle accuse leschiites (comprendre l’Iran)de vouloir prendre le pouvoirdans les pays musulmans etd’«annihiler les sunnites»après avoir «facilité» les in-terventions américaines enAfghanistan et en Irak.Pendant ce temps, Paris etWashington se sont empres-sés de dénoncer la «viola-tion» des frontières saou-diennes. C’est que dans uncontexte marqué par l’impas-se sur le dossier nucléaire ira-nien, cette guerre froide entreRiyad et Téhéran, par Yémeninterposé, constitue unmoyen de pression supplé-mentaire contre le pays desmollahs. C’est aussi une pre-mière étincelle entre deuxpays qui se regardent depuislongtemps en chiens defaïence. Hassan Moali

A u moins 30 personnes ont ététuées hier dans le troisième atten-

tat suicide en trois jours dans le nord-ouest du Pakistan, pays où les talibansliés à Al Qaîda intensifient leur cam-pagne qui a déjà fait près de 2 500morts en plus de deux ans. Le kami-kaze a fait exploser sa voiture en find'après-midi au cœur du petit marchéde Charsadda, dans la banlieue de Pe-shawar, la grande capitale de la pro-vince du nord-ouest, sur une routebordée par des marchands de jus defruits et d’échoppes de vêtementspour femmes, selon la police. «Nousavons reçu les cadavres de 25 per-

sonnes, dont 6 enfants et 3 femmes, etnous traitons au moins 40 blessés», adéclaré le Dr Zulfiqar Ahmad, de l'hô-pital principal de Charsadda. Ce bilana été confirmé par la police. «C'estcertain, il s'agissait d'un attentat sui-cide à la voiture piégée», a assuré àdes journalistes Mohammad RiazKhan, le chef de la police de Charsad-da, ajoutant que l'attaque avait été per-pétrée «sur le marché principal, dansune zone très fréquentée en find'après-midi». Près de 2 500 per-sonnes ont été tuées en un peu plus dedeux ans dans tout le Pakistan par desattentats suicide pour la plupart, per-

pétrés par les talibans alliés à Al Qaï-da. Lundi à Peshawar, un kamikazeavait fait exploser la bombe qu'il por-tait sur lui à un check-point tenu pardes policiers, tuant un agent et deuxcivils. La veille, un kamikaze avait dé-jà tué 15 personnes, dont un élu localqui était sa cible, dans un marché aubétail de Peshawar.Le rythme de ces attaques, devenuesquasiment quotidiennes, s'est accélé-ré, les attentats et attaques de com-mandos suicide ayant fait près de 400morts dans le pays en un mois. LeMouvement des Talibans du Pakistan(TTP), principal responsable de la

vague qui ensanglante le pays, avaitrevendiqué cet attentat qui visait unmaire ayant levé une milice localepour les combattre. Les talibansavaient tout d'abord essayé de dissua-der l'armée de lancer une vaste offen-sive terrestre dans leur fief tribal duWaziristan du Sud, puis juré de sevenger dès son déclenchementle 17 octobre.L'attentat le plus meurtrier depuisdeux ans avait fait 118 morts le 28 oc-tobre quand un kamikaze avait fait ex-ploser sa voiture sur un marché bon-dé, fréquenté essentiellement par desfemmes et des enfants. R. I.

LES REBELLES CHIITES DU YÉMEN FONT MONTER LA TENSION

Guerre froideentre Riyad et Téhéran

●Entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, la guerre des mots, par presse interposée, devient inquiétante ● La rébellion de laminorité chiite au Yémen a offert un prétexte pour la reprise des hostilités entre deux pays qui

ne se supportent pas.

CRISE ENTRELES DEUXCORÉESéoulfait feu surPyongyang

Une confrontation navale a opposéhier les deux Corée dans une zonefrontalière maritime sensible en

mer Jaune, premier accrochage du genredepuis sept ans qui survient peu avant lavisite à Séoul du président américain Ba-rack Obama.L'accrochage s'est produit après qu'un na-vire nord-coréen a pénétré dans les eauxterritoriales du Sud en passant outre destirs de semonce, selon l'état-major sud-coréen. «Le Nord a ouvert le feu sur notrebateau. Nous avons riposté, obligeant lenavire nord-coréen à rebrousserchemin», indique un communiqué del'état-major. Le Premier ministre sud-co-réen Chung Un-Chan a accusé Pyon-gyang d'avoir perpétré une «attaque di-recte» sur l'une de ses vedettes rapides.«Il n'y a pas eu de victime de notre côtéalors que le navire nord-coréen est repar-ti en flammes (de l'autre côté de la frontiè-re)», a-t-il dit au Parlement.Le ministre sud-coréen de la Défense a ju-gé que le Nord «savait pertinemment qu'ilcommettait une intrusion». Promptes àréagir, les autorités nord-coréennes ontexigé des excuses en dénonçant une «gra-ve provocation armée». «Les autoritésmilitaires sud-coréennes doivent présen-ter des excuses au Nord pour cette provo-cation armée et prendre les mesures quis'imposent pour qu'une provocation simi-laire ne se reproduise pas», a indiquél'état-major nord-coréen dans un commu-niqué relayé par l'agence de presse offi-cielle du régime communiste KCNA.L'incident, qui s'est produit à 11h28(02h28 GMT) près de l'île de Daechong,survient huit jours avant la visite du prési-dent américain Barack Obama en Coréedu Sud. «Il pourrait s'agir d'un incidentprovoqué à dessein afin de faire monter latension avant la visite d'Obama», a décla-ré à la chaîne YTN Kim Yong-Hyun, en-seignant à l'université Dongguk de Séoul.La Corée du Nord avait accusé Séoul lemois dernier d'avoir violé cette frontièremaritime contestée en y dépêchant desnavires de guerre. Cette démarcation ma-ritime entre les deux pays, toujours théo-riquement en guerre faute de traité depaix mettant fin au conflit de 1950-53, n'ajamais été reconnue par le Nord. Elle s'estavérée une zone de friction fréquenteentre les deux Corée. Depuis 1999, les es-carmouches ont fait plusieurs dizaines demorts dans cette zone. Six marins sud-co-réens ont ainsi été tués en juin 2002.Les relations intercoréennes se sontconsidérablement dégradées depuis l'arri-vée au pouvoir, en février 2008, du prési-dent sud-coréen Lee Myung-Bak, unconservateur partisan d'une ligne intransi-geante à l'égard du voisin communiste.La tension s'est aggravée depuis quePyongyang a mené le 25 mai son deuxiè-me essai nucléaire, condamné par l'ONU,et annoncé n'être plus lié par l'armisticede 1953 ayant mis fin à la guerre de Co-rée. R. I.

C’EST LE TROISIÈME EN TROIS JOURS Un attentat suicide fait au moins 30 morts au Pakistan

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CINQUIÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU «RAÏS»

Les Palestiniens orphelins de Arafat C inq ans après la mort

de Yasser Arafat, lesPalestiniens se sen-

tent orphelinsde leur chef

histo-

rique. Cela alors que leur camp est affaibli, divisé, et que les rêves depaix d'un Etat palestinien indépendant paraissent plus éloignés que ja-mais. «Abou Ammar (le surnom de Yasser Arafat) était et reste toujoursle symbole de notre lutte. C'est lui qui a dirigé le navire (palestinien)pendant des décennies en dépit des tempêtes», affirme MohamedDhaher, 49 ans, un Palestinien de Jéricho. Le mausolée blanc du raïs àRamallah, tout près de son ancien QG de la Mouqataâ, le siège de l'Au-torité palestinienne en Cisjordanie, est devenu un lieu de recueille-

ment. «Le président Arafat est un symbole de la Révolution palesti-nienne. Je ne peux pas venir à Ramallah sans réciter la Fatiha

sur sa tombe», explique Nader Ismaïl, qui ne manque ja-mais une occasion de s'y rendre. Selon un récent son-

dage, 81,9% des Palestiniens regrettent la dispari-tion de leur leader charismatique.

«Lorsqu'Abou Ammar était là, le mondeentier nous respectait, mais à pré-

sent, nous sommes très faibles»,déplore Sali Abou Nadir,

36 ans, enseignant àNaplouse. «Au-

jourd'hui,nous

sommes comme un ballon defoot dans lequel tout le mondetape», dit-il en se lamentant surles déchirures du camp palesti-nien. La rupture entre l'Autoritépalestinienne et les islamistesdu Hamas a été consommée en juin 2007, lorsque ces derniers ont évin-cé par la force leur rival, le Fatah, de la bande de Ghaza. Les deux fac-tions ont, depuis, engagé un «dialogue de réconciliation» sous l'égidedu Caire, mais sans résultat. En attendant une hypothétique entente, leHamas continue à régner sur Ghaza en état de siège et soumise à unstrict blocus israélien. «Si cette division s'était produite sous Arafat, ilaurait eu le sentiment de mourir dix fois par heure. Cette sombre dis-corde est la plus douloureuse des blessures palestiniennes», commenteSaeb Erakat, l'un des compagnons de route de Yasser Arafat. Arafat «re-fusait de faire des concessions sur les principes. Nous avons payé leprix pour cela, mais c'est grâce à cela qu'on a pu préserver notre uniténationale», argue un responsable du Hamas à Ghaza, Ismaïl Abou Ra-douane. Il «croyait à l'option de la résistance comme une des optionsstratégiques pour permettre au peuple palestinien de recouvrer sesdroits, contrairement à Mahmoud Abbas», poursuit le représentant duHamas. L'Autorité palestinienne, qui n'exerce son pouvoir qu'en Cisjor-danie, se heurte au refus des Israéliens de stopper leur colonisationavant de reprendre les discussions. L'enlisement du processus de paix etles profondes divisions interpalestiniennes menacent l'héritage de Yas-

ser Arafat, qui avait réussi à incarner la cause nationale palesti-nienne. Ainsi, le Hamas a rejeté le processus électoral lancé

par l'Autorité palestinienne, une décision qui risque deprovoquer une rupture complète entre la Cisjorda-

nie et la bande de Ghaza. Yasser Arafat est dé-cédé le 11 novembre 2004, à l'âge de

75 ans, à l'hôpital militaire de Cla-mart, près de Paris. Un grand ras-

semblement est prévu au-jourd’hui en Cisjordanie

pour marquer l'an-niversaire de

son décès.R. I.

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 15

I N T E R N A T I O N A L E

LE LIBAN A ENFIN SON GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE

Les germes de la division subsistentA

près de longues et dures tracta-tions, le Premier ministre liba-nais, Saâd Hariri, a pu former son

gouvernement d’union nationale. Untravail de titan qui a commencé depuisjuin dernier. La nouvelle a été accueilliepar les Libanais avec beaucoup de joie etde soulagement, tant les dissensions dela majorité au pouvoir et l’oppositionétaient profondes. Ainsi, conformémentà l’accord de Doha de mai 2008, la ma-jorité a nommé 15 ministres, l’opposi-tion 10 et le président 5, le chef de l’Etatjouant le rôle d’arbitre. Le plus dur étaitde pouvoir assurer l’équilibre entre lesdiverses confessions et factions poli-tiques : maronites, sunnites et chiitessont représentés, mais aussi les druzes,les grecs catholiques, les grecs ortho-doxes et les arméniens. Mais la forma-tion de ce gouvernement dit d’union nesignifie pas la fin du désaccord entre lesdifférentes sensibilités et courants poli-tiques libanais sur notamment des dos-siers sensibles, comme celui du désar-mement du Hezbollah ou encorel’enquête sur l’assassinat de l’ancienPremier ministre libanais, Rafic Hariri,père de l’actuel Premier ministre. La presse libanaise, tout en saluant laformation de ce nouveau gouvernement,affiche un scepticisme sur les capacitésdu Premier ministre à faire fonctionnercet attelage hétéroclite et complexe.Pour le quotidien An Nahar, proche de lamajorité parlementaire, cette «uniongouvernementale» ne mettra pas fin auxdivergences de fond entre les diverscamps rivaux. «La naissance du gouver-nement n'a pas tout à fait dissipé lescraintes que la crise politique se réper-

cute sur le Conseil des ministres»,

fait remarquer ce journal. D’autres jour-naux libanais ont également expriméclairement leur pessimisme sur l'effica-cité du nouveau gouvernement.«C’est le gouvernement des contradic-tions qui porte en son sein soit lesgermes d'une explosion soit sa continui-té jusqu'au dernier jour du mandat duParlement», relève le journal As Safir,proche de la minorité.

L’ARME FATALE DU HEZBOLLAHM. Hariri a réussi à former lundi dernierun gouvernement d'union de 30 mi-nistres, mettant fin à près de cinq moisd'impasse avec le camp mené par leHezbollah. Nombreux sont ceux qui es-timent que cette union est éphémère etque le Liban ne tardera pas à replongerdans la crise politique qui ne date pasd’aujourd’hui. Surtout que les deux camps s'accusentmutuellement d'être à la solde de puis-sances étrangères. La majorité estimeque le Hezbollah répond aux ordres deDamas et Téhéran, tandis que ces der-niers l'accusent d'être un instrument aux

mains de Washington et de Riyad. Qui araison ? Aucun, tant c’est le peuple liba-nais qui paie leurs divergences poli-tiques. Qui gouverne réellement au Li-ban ? Malgré l’éclatante victoire du mouve-ment mené par Saâd Hariri aux der-nières législatives du 7 juin, le Hezbol-

lah reste aux yeux de nombreux ana-lystes, la formation la plus influente et laplus présente sur le terrain. Ainsi, cegouvernement pourra-t-il traiter laquestion de l'arsenal du Hezbollah,considéré comme une organisation ter-roriste par les Etats-Unis et Israël.LesLibanais vont-ils l’accepter ? Difficile

de parier, tant l’influence étran-gère reste importante sur lesdifférentes factions politiques.Pour les plus pessimistes, il n’ya pas l’ombre d’un doute que cenouveau gouvernement va bu-ter sur ce dossier et biend’autres, et connaîtra inélucta-blement l'échec des gouverne-ments précédents.

ÉCHECS RECOMMENCÉS ?En 2006, le Hezbollah et ses al-liés ont claqué la porte pour ré-clamer un droit de veto. Legouvernement de 2008 a étéaccusé d'immobilisme. «Danstout gouvernement de coali-tion, les différentes parties sont

d'accord au moins sur un programme»,explique M. Khoury, repris par l’AFP,avant d’ajouter : «Ici, cela fait cinq moisqu'ils se disputent pour des porte-feuilles et ils ne sont d'accord sur rien.»Un signe pour lui qui ne trompe pas dela fragilité de cette «alliance gouverne-mentale» aussi éphémère que les précé-dentes coalitions. Pour Fadia Kiwane, directrice du dépar-tement de sciences politiques à l'univer-sité Saint-Joseph de Beyrouth, citéeaussi par l’AFP, «s'il n'y a pas de conso-lidation du consensus national, ce gou-vernement va gérer la crise et fera dusurplace». Elle considère ainsi que leLiban «est déjà assis sur un baril depoudre en raison de la mauvaise situa-tion régionale». De crise en crise, le Li-ban semble être loin d’une nouvelle for-te vague d’instabilité politique etd’insécurité. L’enjeu est beaucoup plusrégional que national. M.A.O.

Le gouvernement d'union nationale au Liban a tenu, hier,son premier Conseil des ministres, au lendemain de saformation, et laissé entendre qu'il prendrait soin de ne pasaborder la question épineuse de l'armement du Hezbollahdans sa déclaration de politique générale. Le président dela République, Michel Sleimane, a présidé ce premierconseil, auquel n'a pas pris part le nouveau ministre desAffaires sociales, Salim Sayegh. Ce dernier entendaitprotester contre la non-attribution du portefeuille del'Education à son parti (phalanges). M. Sayegh, membrede la majorité parlementaire, n'en a pas moins été nomméau sein d'un comité chargé d'élaborer la déclaration de

politique générale. Ce comité, fort de 11 membres, doit seréunir aujourd’hui et dispose d'un mois pour rédiger letexte. «Nous allons rédiger une nouvelle déclaration, maissur la base du texte accepté par le précédent cabinet», asouligné le ministre de l'Information, Tarek Mitri,interrogé sur la volonté du gouvernement d'y aborder laquestion des armes du Hezbollah. Le précédentgouvernement de Fouad Siniora n'avait pas évoqué cesujet épineux dans sa propre déclaration. Le parti chiiteHezbollah, qui mène la minorité au Parlement, est la seulefaction libanaise à ne pas avoir déposé les armes après lafin de la guerre civile au Liban en 1990. R. I.

Premier Conseil des ministres, premier couac

Derrière cette photo de famille, se cachent de profondes divergences

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PARC NATIONAL DE CHRÉA (BLIDA)

Intérêt pour la chauve-souris

COLLOQUE INTERNATIONAL À SKIKDA BRÈVES

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 17

E N V I R O N N E M E N T

La biologie environnemen-tale a constitué le thèmecentral d'un 1er colloque

international ouvert dimanchedernier à l'université de Skikdaen présence de plus de 150 uni-versitaires de différentes ré-gions du pays ainsi que de Tu-nisie et d’Espagne. Larencontre, étalée sur trois jours,a eu pour objectif, selon les or-ganisateurs, de permettre auxchercheurs de présenter leurstravaux les plus récents relatifsà la pollution et au traitementdes sols et d’offrir aux étu-diants l’opportunité de mieuxs’imprégner de la probléma-tique traitée. Le colloque ambi-tionne également d’encouragerla collaboration entre les labo-ratoires de recherche des uni-versités et les milieux socioé-conomiques en vue de «mettreen place une assise de concréti-

sation des études théoriquesmenées en la matière». Les par-ticipants ont débattu dans cecontexte de la «Trilogie éco-toxicologie, biodiversité et bio-technologie» qui constituel’axe principal de la rencontre.Les thèmes soumis aux débats«tombent à point», selon unparticipant, dès lors que lessubstances rejetées dans l’envi-ronnement, au titre des activi-tés humaines, constituent «unesource majeure de pollutiondifficilement dégradable». A cepropos, Noureddine Soltani,professeur à l’université de An-naba, a évalué dans une com-munication d’ouverture la pol-lution des sols dans le Nord-Estalgérien. Il a précisé que la pol-lution des sols a une double ori-gine, les activités agricoles (en-grais, pesticides) et la pollutionatmosphérique (dépôt de parti-

cules). Ces contaminations dessols tendent à «désorganiser,voire à diminuer leur activitébiologique», a-t-il expliqué,précisant que le site «le pluspollué dans la zone étudiée»est celui d’El Hadjar, suivi deszones de Chbaïta Mokhtar etAïn El Berda. De son côté, le Dr

Naâmane Sleimi de la facultédes sciences, de Bizerte (Tuni-sie), a indiqué que la pollutionde l’environnement est une«problématique actuellementen plein essor et ce, quels quesoient les milieux considérés».Selon le Dr. Sleimi, l’émissiondes métaux lourds par les acti-vités humaines et industriellesa «augmenté de façon considé-rable, touchant ainsi les diffé-rents niveaux du réseau tro-pique» (ensemble de chaînesalimentaires reliées entre ellesau sein d'un écosystème, ndlr).

Quand biologie etenvironnement s’assemblent

● La pollution des sols a une double origine : les activités agricoles (engrais, pesticides) et la pollution

atmosphérique (dépôt de particules).

POLLUTION

DES SELS

❆ LLee GG2200 ccaallee àà pprrooppooss dduu cclliimmaatt Le G20-Finances a échoué samedià faire des avancées concrètes surle financement de la lutte contrele changement climatique, un en-jeu crucial pour l'avenir de la pla-nète, à un mois de la conférencede Copenhague. Alors que cetteconférence organisée sous l'égidede l'ONU se tiendra du 7 au 18 dé-cembre dans la capitale danoise,le Royaume-Uni avait appelé lesgrands argentiers du G20, réunisen Ecosse, à trouver un terraind'entente sur l'octroi de finance-ments aux pays les plus pauvres,pour les aider à réduire leursémissions de gaz à effet de serre.L'Union européenne a chiffré à100 milliards d'euros par an entre2013 et 2020 le surcoût de cette«révolution verte» pour les paysen développement.

❆ SShheellll ssaannccttiioonnnnéé eenn CCaalliiffoorrnniiee Le groupe pétrolier Shell devraverser plus de 19 millions de dol-lars à l'Etat de Californie pourmanquements aux normes envi-ronnementales dans ses stations-service de cet Etat de l'ouest desEtats-Unis. Le groupe néerlando-britannique devra payer uneamende de 17,8 millions de dol-lars et 1,7 million de dollars defrais. L'accord met fin à une en-quête de trois années, durant les-quelles les autorités ont passé aucrible les procédures de remplis-sage et de maintenance des cuvessouterraines de stockage d'es-sence, ainsi que le traitement desdéchets dangereux dans plus de1000 stations-service de l'en-seigne au coquillage jaune et rou-ge de Californie.

❆ LLaa CChhiinnee ddéévvoorreeuussee ddee cchhaarrbboonn Grosse consommatrice d'énergiesfossiles et notamment de char-bon, la Chine tente de moderniserses houillères pour maîtriser lesémanations de méthane extrême-ment polluantes et transformer cegaz dangereux en source d'éner-gie. L'extraction du charbon, quifournit à la Chine plus de 70% deson énergie, est la source d'unegrande partie des émissions degaz à effet de serre (dioxyde decarbone, méthane) du pays, quiforme avec les Etats-Unis le duodes plus gros pollueurs de la pla-nète. En 2008, 4,3 milliards demètres cubes de méthane ont étécaptés en Chine, une augmenta-tion de 26% sur un an.

❆ LLeess ddéécchheettss ddeess ppaallmmiieerrssvvaalloorriissééssDes scientifiques français et indo-nésiens vont développer un projetpilote de production de minilarvesd'insectes se nourrissant des dé-chets des palmiers à huile dansl'objectif de remplacer les farinesanimales dans l'alimentation despoissons d'élevage. Si la méthodefaisait ses preuves, elle pourraitpermettre une valorisation ver-tueuse d'une partie des 2,5 mil-lions de tonnes de déchets végé-taux qui sortent chaque annéedes usines de production d'huilede palme en Indonésie, le premierproducteur mondial. A la base dece procédé, figure un petit insecteailé, l'Hermenia illucens, commundans la zone intertropicale, dontles larves se nourrissent des rési-dus de fibre végétale des tour-teaux de palmiers à huile, richesen nutriments (protéines et li-pides).

L’émission des métaux lourds par les activités humaines et industrielles a «augmenté de façon considérable

SIDI RACHED (TIPAZA)

Le CET bientôtopérationnel L e centre d’enfouissement technique (CET) de Sidi

Rached, dans la daïra de Ahmer El Aïn (Tipaza), sera«bientôt» opérationnel, selon le directeur de l’environ-nement, Redouane Bentahar. Inscrit en 2003, ce projetsera alimenté en énergie renouvelable avec le recours àl’énergie solaire et l’utilisation de la biomasse, a préciséce responsable. La livraison de ce projet qui reçoit les dé-chets des communes de Tipaza, Sidi Rached, Ahmer ElAïn et Bourkika, va mettre fin au problème de gestiondes ordures ménagères par les collectivités locales ainsiqu’au phénomène des décharges sauvages qui avaientfortement altéré le paysage dans cette zone touristiquede la wilaya. En plus du CET de Sidi Rached, dont lagestion sera confiée à un établissement public à caractè-re industriel et commercial (EPIC), sept autres structuresdu même genre sont programmées dans la wilaya de Ti-paza. L’étude du schéma directeur de gestion des déchetssolides urbains de la wilaya de Tipaza a fait ressortir lanécessité de réaliser 7 CET intercommunaux à Damous,Beni Milleuk, Hadjout, Sidi Amar, Gouraya, Attatba etCherchell.

Gestion desdéchets solidesRahmani accorde sa prioritéL e ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Envi-

ronnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, a pré-senté la semaine dernière un exposé sur le budget de sonsecteur devant la commission des finances de l'Assem-blée populaire nationale (APN) dans le cadre de l'exa-men des budgets sectoriels prévus dans le projet de loi definances 2010. M. Rahmani a réaffirmé la déterminationde son secteur d'accorder la priorité à la gestion des dé-chets solides, notamment industriels, et à la protectiondes écosystèmes qui représentent un patrimoine vital.Ces efforts sont par ailleurs soutenus par la consécrationde la culture de préservation de l'environnement à traversla vulgarisation de l'éducation écologique dans les pro-grammes scolaires.

HAMMAM RIGHA (AÏN DEFLA)

Modernisation de la stationthermale

L a station thermale de Hammam Righa, dans la wilayade Aïn Defla, fera l’objet en 2010 de travaux de réha-

bilitation et de modernisation dans le cadre du plan«qualité tourisme», initié par le ministère de l’Aménage-ment du territoire, de l'Environnement et du Tourisme.Une commission relevant de ce ministère s’est déplacéerécemment afin d’évaluer sur place le programme de ré-habilitation devant toucher cette station réputée pour letraitement des différents types de rhumatismes ainsi queles maladies de la peau. Une station qui connaît des picsde fréquentation de la part des curistes et autres visiteursen quête de loisirs et de détente durant les vacances d’hi-ver et de printemps notamment. Le site comprend un hô-tel de 30 chambres, 112 bungalows, 30 appartements, unbloc thermal et une salle de rééducation.

U ne équipe d’experts du Parc national deChréa, dans la wilaya de Blida, s’intéresse

de près à l’évolution d’une espèce de chauve-souris connue sous l’appellation de grand rhino-lophe. Cette espèce qui est très fidèle aux gîtesde reproduction et d’hivernage, notamment lesfemelles, semble trouver les conditions de main-tien optimales au niveau des grottes et tunnelsdésaffectés du Parc national de Chréa. Les re-cherches effectuées par les experts du Parc na-tional de Chréa consistent à suivre les mouve-ments de migration de ce mammifère etinventorier les autres espèces avec lesquelles ilcohabite. Ainsi, des sorties régulières sont effec-tuées par les équipes du parc vers les gîtes sus-ceptibles d’héberger ces petits mammifères quisont en forte régression en Europe et plus parti-culièrement en France, selon les responsables duparc. Equipés de GPS et de filets, ces équipesexplorent régulièrement les grottes et tunnels

pour mettre la main sur certains sujets pouvantfaire l’objet de recherches. Selon ces mêmeschercheurs, la capture de ce mammifère n’estpas «évidente», car certains sujets rusés saventtrès bien se dissimuler à l’intérieur des fissuresse trouvant dans les grottes et autres galeries ettunnels. Le régime alimentaire du grand rhino-lophe varie en fonction des saisons, mais il dé-pend en grande partie des insectes. Générale-ment actif la nuit, ce mammifère se déplace dansl’obscurité en émettant des ultrasons. L’écho quirésulte de ces ultrasons permet à ce petit mam-mifère de localiser les objets d’en déterminer lataille et le mouvement avec une précision extra-ordinaire. Dans la culture populaire, l’image dela chauve-souris peut être bénéfique ou malé-f ique, selon les pays. A cause de son aspectétrange, ce mammifère est souvent victimed’idées reçues qui lui ont valu d’être longtempspersécuté par l’homme.

EXTINCTION

DES ESPÈCES

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C U L T U R E

Une célébrationh a u t e m e n thistorique dela chute dut r i s t e m e n tcélèbre Murdit de la honteet de la bêtise

humaine. Un certain jeudi 9novembre 1989. L'avènementd'un nouvel ordre mondial. Cettecommémoration a été célébréesous le signe de l'amitié et la fra-ternité algéro-allemande incarnéepar cette belle initiative commu-ne émanant de la Radio algérien-ne, Deutsche Weller, radio et télé-vision internationale allemande,et l'ambassade d'Allemagne enAlgérie, en coopération avecl'Institut national supérieur demusique d'Alger (INSM) etl'Orchestre symphonique deBerlin. «Le 9 novembre 1989, futun jour heureux et douloureux.Une révolution non violente, nonsanglante, démocratique et paci-fique ayant changé la face dumonde…», retracera l'ambassa-deur de la République fédéraled'Allemagne, Matei I.Hoffmann.Le directeur général de la Radioalgérienne, Tewfik Kheladi,

déclarera à propos du concertproprement dit et baptisé «Maân»(ensemble) : «C'est un échangefructueux basé sur le respect, laconfiance et une volonté de deuxorganismes (la Radio algérienneet la Deutshe Welle) de construiredes passerelles porteuses d'es-poir…». Et justement, la forma-tion animant ce concert demusique classique s'appellePolyphonia Ensemble de Berlinqui compose de neuf musiciensissus de l'Orchestre symphoniquede Berlin faisant dans la vulgari-sation d'œuvres intéressantes etrares à destination d'un largepublic. Au programme figuraitimmanquablement le génialWolfgang Amadeus Mozart(1756-1791) à travers une parti-tion déclinant des morceaux debravoure comme de Sinfoniaconcertante Es-Dur, Largo-Allegro moderato, Larghetto ouencore Rondo Allegretto. Untransport, un anti-poison contre lestress quotidien, une sessionacoustique homéopathique. Desnotes «mozariennes», savantes,panoramiques, vraies et pasfausses tantôt guilleretttes tantôtprimesautières, dramatiques,

insouciantes et interstellaires. Etsurtout insolentes de créativité !C’est que Mozart dépasse le murdu son et celui de Berlin. Laseconde partie du livret proposaitun autre virtuose. L’alter ego deBeethoven sur la Symphonie n°7,Louis Spohr (1784-1859). Unemusique bien «chambrée», solen-nelle, emphatique et altière. Etpuis la beauté de la tristesse, trèséloquente ! Un grand moment de

musique copieusement ovationnépar un public averti. Un concertretransmis en direct et en simulta-né sur la chaîne culturelle algé-rienne, 54 stations locales et biensûr sur la Deutshe Welle. Defront, la Deutshe Welle s’inscritdans une démarche d’ouverture àde nouveaux partenaires. Al’image et au...son de celui musi-cal avec l’Institut national supé-rieur de musique(INSM). Des

ateliers et des master-classes avecles élèves de l’INSM portant surdes possibilités d’interprétation etd’expression avec des œuvresclassiques de musique dechambre et à la fusion avec lanouba andalouse. Une belle leçon de bonne intelligence uni-verselle ! Et comme dirait JFK :«Ish been ein berliner ! » ( je suisun Berlinois!). K.Smaïlwww.dw-world.de.

CONCERT DE POLYPHONIA ENSEMBLE DE BERLIN À ALGER

Mozart dépasse le murdu son et de Berlin !

BLOC-NOTES

■ CCOONNCCEERRTT LLIITTTTEERRAAIIRREEEspace Noûn9, rue Chaâbani(ex-RabahNoël). Cet après-midi à 15hConcert littéraire «Bruitblanc» donné par YannApperry, auteur et ClaudeBarthélémy, musicien (Oûd)*Vendredi 13 nov. à 15h, toujours à l’espace NoûnCélébration de l’annéeAbdelkader GuermazHommage de Hamid Skif,projection-débat...■ MMUUSSIIQQUUEEWorld-afro-latinoSalle El MougarJeudi 12 novembre à 19hConcert du groupe Ma Valise.Djing*Maison de la culture deTlemcenJeudi 12 novembre à 19hSoirée Dj-Vj «AutomneElektronik »et la salle Ibn Zeydoun Riadh El Feth-AlgerVendredi 13 novembre à 20h■ VVEENNTTEE--DDEEDDIICCAACCEELibrairie du Tiers-MondeCet après-midi à 14h30

Feriel Baba- Aïssa signerason ouvrage Bab El Oued, le10 novembre 2001: Pour quenul n’oublie paru aux édi-tions ANEP■ CCOONNFFEERREENNCCEEPalais de la culture-AlgerCet après-midi à 15h30

Conférence-débat intituléeD’une rive à l’autreRelectures de textes deMouloud FeraounPrésentation: Mme Amhis-Ouksel Djoher, Professeur deLettres)

●Ce fut la grande évasion ! Et les gens n'ont pas eu à faire le mur pour assister au concert de musique classique donné, lundi soir, àl'auditorium Aïssa Messaoudene de la Radio nationale algérienne ● Et pour cause ! C'était le 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

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Mumbai (Inde)De notre envoyé spécial

Le 11e Festival du film de Mumbai apris cette année l'allure d'un carre-four joyeux, vigoureux, fascinantd'échanges entre les cinémas de tousles horizons du monde avec 200films et la participation de 56 pays.

La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl, por-trait saisissant de Ghassira, village mythique desAurès, a séduit le public indien de Fun Republiccinema par la force de son témoignage et aussi parle ravissement créé par le décor hypnotique auré-sien classé patrimoine mondial. Belle occasion demontrer en Inde un travail talentueux «made inAlgeria». A signaler aussi que le manque demoyens a engendré pour Z'har de F. Zamoum untravail très limité, un brouillon suite à un enchaî-nement de mauvais coups et de cafouillages autournage. Mais il suffit de revoir, au milieu dupublic de Mumbai, le soin méticuleux avec lequelMalek Bensmaïl a fait son film et aussi la joyeuseet admirable mise en abîme de Casablanca dansCasanegra de Nourredine Lakhmari pour se direque le cinéma maghrébin est quelque fois capablede miracle. En Inde, pays du cinéma par excellen-ce, les valeurs sûres se trouvent souvent auBengale. Voir la sensibilité extrême de la mise enscène de Rituparno Gosh dans Abohomaan (l'éter-nel) où Aniket, cinéaste renommé de Kolkota(Calcutta), marié à Deepti, l'actrice de ses premiersfilms, voit soudain sa vie bouleversée par l'appari-tion de Shikha, jeune actrice d'une extrême beau-

té. Univers complexe du milieu artistique bengalirecréé et mis en scène dans un style d'une cohé-rence indiscutable par Gosh, auteur inventif et pro-fond. Le 11e Festival de Mumbai a honoré ShashiKapoor, Amitabh Bachchan (surnommé Big B enInde), Théo Angelopoulos et primé de jeunescinéastes, comme l'Anglais Dominic Murphy lau-réat du grand prix (Golden gateway of India) pourson film White Lightin. Dans la section IndianFrame, d'une indéniable rare qualité, beaucoup defilms tranchaient encore par leur singulière origi-nalité. Comme le riche Kutty Srank (Sailor ofHearts ) du cinéaste du Kérala, Shaji Karun quimélange légende, théâtre, danse pour nous plongerdans un monde beau et énigmatique à la fois. Shajikarun est l'auteur d'un classique du cinéma indienPiravi, chef d'œuvre inégalé réalisé en 1988.

D'autres productions comme Ghanda (The smell)de Sachin Kundelkar, Aadami de Amit Datta, Vihirde Umesh Vinayek Kulkarni sont proches par biendes côtés. Loin de la lourdeur obsessionnelle desgrosses productions, leurs auteurs s'impliquentdans le courant du cinéma de qualité (qualityfilm). Leur travail est brillant, sincère, convain-cant, loin de la mécanique commerciale deBollywood. Le Festival de Mumbai est désormaisune valeur sûre dans le circuit des festivals inter-nationaux. Pris en main par une bande sympa-thique de cinéastes et acteurs au sein de la MAMI( Mumbai Academy Of Moving Image ) commeShabana Azmi, Amol Palekar, Jaya Bachchan,Farhan Akhbar..., le festival a présenté un pro-gramme de grande classe à un public impression-nant, amusé d'assister, pendant une semaine, à une

longue chronique du cinéma mondial dansMumbai où l'amour du cinéma est une chose lar-gement connue. Azzedine Mabrouki

C U L T U R E

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 19

CINÉMA. 11E FESTIVAL DU FILM DE MUMBAI (29 OCTOBRE-5 NOVEMBRE )

Made in Algeria●Parfaitement orchestrée sous la présidence de Shyam Benegal, la direction de Srivinasan Narayanan de Mumbai academy of moving image

est le précieux support du riche groupe Ambani Reliance Big Entertainment, le succès du 11e Festival du film de Mumbai ne s'est pas fait attendre.Bonne présence du cinéma algérien.

Malek Bensmaïl, une valeur sûre de cinémaalgérien La superstar de Bollywood, Amitah Bachchan

JOURNALISME

PRIX ABDELHAMID BENZINEA l’occasion de la septième commémoration desa disparition, l’association les Amis deAbdelhamid Benzine rééditent le prix duJournalisme, presse écrite et radio dans les troislangues (arabe, tamazigh et français), qui seradécerné le 6 mars 2010. Seuls les enquêtes oureportages portant sur les problèmes de sociétéen Algérie seront pris en considération. Les participants devront remettre un seul articleparu dans les médias nationaux, à partir de mars2008, et non primé par ailleurs. Les journalistesayant déjà été lauréats du prix AbdelhamidBenzine ne peuvent pas postuler. Deux prix (1er et2e) ainsi qu’un prix spécial du jury (en hommageà un journaliste qui aurait consacré sa vie à laliberté d’expression) seront attribués auxlauréats. Les journalistes sont priés de déposerleur dossier avant le 6 février 2010. Le dépôt desdossiers se fera à la librairie Mille Feuilles, siseau 26, rue Khelifa Boukhalfa-Alger. Pour de plusamples renseignements, contacter :

Belkacem Mostefaoui : 07 72 22 89 50.Ou Abdenour Belanteur : 05 50 17 37 67.

Ou Souâd Inal : 07 71 75 17 78.

Pub

licit

é

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 21

E S P A C E D E S L E C T E U R S

Je vous informe que lecours d’eau prend sasource dans l’un des

monts Beni Chougrane, seseaux passent sous la RN4,reliant Alger à Oran, précisé-ment à quelque 200 m à l’estde Sahouria, avant de seperdre en mer au niveau de laplage d’El Mactaâ.L’ancien responsable des ser-vices hydrauliques, qui avaitservi dans le secteur au débutdes années 1980, avait jugéutile, certainement sous lapression des événement natu-rels ayant prévalu à l’époque,de détourner l’oued Haddadde son cours initial en 1983.Une année que les riverainsdu nouveau tracé marquerontd’une pierre noire et pourcause. Depuis lors, les crues de cetoued les menacent régulière-

ment à chaque hiver, allantjusqu’à couper la RN4, enleur point de rencontre, lemême sort étant réservé auchemin communal n°13reliant Sahouiria à MactaâMenaouer, un village ancien-nement socialiste et qui bordela RN17 reliant Mohammadiaà la ville de Mostaganem surla côte du Dahra.C’est dire les nombreuxdégâts causés aux terres agri-coles par les inondations parl’oued sorti de son nouvel iti-néraire et dont les eauxboueuses entraînent sur leurpassage la couche fertile deces terres condamnées à lastérilité. Une conséquence qui auraitété à l’origine du rétrécisse-ment de la plaine de Habra,amputée ainsi de plusieurscentaines d’hectares. C’est

justement ce qui m’a incité àvous interpeller pour que cecours d’eau soit réorienté versson lit initial tracé par DameNature et présente le méritede préserver les bonnesterres, tout en permettant laréouverture du chemin com-munal sus-cité et qui éviteraitdésormais aux nombreuxagriculteurs de faire bien desdétours avant de rejoindreleurs terres d’exploitation.Je vous informe Monsieur leMinistre que le wali deMascara, accompagné d’unedélégation et des différentesautorités locales, s’est rendusur les lieux et a constaté lasituation de l’oued Haddad.Par ailleurs, nous avons à tra-vers une émission de TV prisconnaissance des préoccupa-tions du village de Sahouriarelatives à cet oued.

Nous vous avisons que leministre de l’Intérieur et leministre des Ressources eneau ont chacun en ce qui leconcerne sensibilisé la popu-lation pour que cette dernièresoit vigilante vis-à-vis de cesoueds qui constituent un dan-ger permanent.A cet effet, notre espoirdemeure grand quant à uneprise en charge effective de ceproblème pour y trouver unesolution définitive.Subsidiairement à cela, lesagriculteurs de la ville desOranges s’interrogent sur lasituation de la retenue colli-naire au niveau d’El Ghomriet voudraient savoir où en estle projet.

Benaouda Abdellah citoyen de Sahouria, daïra

de Mohammadia,Mascara

L’oued détourné FrustrationJ’ai l’honneur de porter àvotre connaissance les faitssuivants : je suis docteurvétérinaire chargé de coursen chirurgie exerçant depuis31 ans. J’ai soumissionnépour l’appel d’offres émispar le zoo du Jardin d’essaid’El Hamma, qui recherchaitun vétérinaire spécialisteconsultant. Après ouverturedes plis et analyse des dos-siers, je fus retenu au détri-ment du vétérinaire qui étaitdéjà en poste comme consul-tant depuis deux mois, lechoix de la commission a étémodifié.Un deuxième appel d’offresa été effectué en avril 2009.J’ai redéposé un dossier ainsiqu’un autre candidat, maispas le vétérinaire consultantdu zoo et, à notre grande sur-prise, c’est ce dernier qui aété retenu sans aucune expli-cation. Certaines anomaliesont également retenu notreattention, à savoir : l’absencede commission pour l’étudedes dossiers.La convention du vétérinaireconsultant datée du 20novembre 2008 au 20novembre 2009, alors que lepremier appel d’offres a étélancé en mars 2009.

Yassine Mimounidocteur vétérinaire, spécia-

liste en chirurgie 6, rue El Khawarizmi,

Kouba, Alger

InquiétudeNous, citoyens résidant à larue Mohamed BoumezragBab El Oued, Alger et sesenvirons attirons votre atten-tion afin de vous exposer undanger qui nous touche parti-culièrement ainsi que nosenfants.En effet, nous constatonsl’installation d’une antenned’une hauteur d’environ 15m «émission-réception» d’unopérateur téléphonique sur laterrasse d’un bâti commer-cial d’un particulier enconstruction au 18, rueMohamed Boumezrag, BEO,Alger.Ce genre d’antenne est unemenace pour la santé despersonnes exposées et unecontamination à court et longtermes, d’où résultent desmaladies graves, ainsi que lerisque de son effondrementimminente vu sa hauteur.

Liste des signataires

LesvautoursMalgré les mesures prisespar le ministère duCommerce pour mettre fin àla crise du ciment qui perdu-re et qui commence déjà às’enraciner, les spéculateursde ce produit indispensablene sont nullement «inquié-tés», bien au contraire, ils ont«généralisé» cette pénurie àl’ensemble du territoirenational en défiant l’Etat etses institutions (justice, ser-vices de sécurité…). La crisepersiste pour le plus grandbonheur de ces vautours, quiencore une fois, ont gagné labataille de la spéculation enl’absence de l’Etat. Sinon,comment expliquer qu’après8 mois de crise, ce produitest disponible en grandequantité chez des revendeursavec un prix défiant toutelogique. Est-il concevablequ’un Etat avec son arsenaljuridique et ses institutionsn’a pas à ce jour mis fin audiktat de ces vendeurs-spécu-lateurs ? M. BK.

Aïn Defla

ActedéfinitifJe suis né le 13 janvier 1953à Taboudoucht, communedes Aghribs, wilaya de Tizi Ouzou. Je vous informeque j’ai acquis un lot de ter-rain à bâtir n°12 îlot n°10 àusage d’habitation familialedans le cadre des réservesfoncières communales, lotis-sement social au lieuditAgouni Oucharki, en date du23 août 1996, et mon dossierse trouve actuellement auniveau de votre agence deMekla sise ultérieurement àFréha, cité EPLF. Je voussignale que je me suis dépla-cé à plusieurs reprises àFréha et mon dernier dépla-cement durant l’année 2008était vers Mekla. J’ai réglé latotalité du prix de cession duterrain, les frais d’acte nota-rié et ainsi qu’un complé-ment de paiement concernantl’assainissement des VRD. Jedispose de toutes les piècesjustifiant l’achat de ce lot deterrain à bâtir. A cet effet,l’agence a commis un trèsgrand retard, à savoir plu-sieurs années, pour la déli-vrance de l’acte de propriétépour l’obtention du permisde construire. Aussi, l’agencefoncière nous a même remisle cahier des charges dulotissement social desAghribs et a aussi convoquéles acquéreurs pour procéderau bornage des lots le 30octobre 2003, malheureuse-ment rien n’a été fait à cejour. J’ai été convoqué le 03septembre 2001 pour lasignature de mon acte depropriété. Cela fait desannées que j’attends avecimpatience la délivrance del’acte définitif du lot de ter-rain, lequel, j’espère, seraétabli dans les meilleursdélais. Ouabou Khelfa

Bt 4, cage C, n° 10 UV7Cité du 8 mai 45, B.E.Z., Alger

Précision sur la coopérative SarahE n tant que premier magis-

trat de la commune, je medois de veiller à ce que laréglementation en vigueur soitappliquée dans toute sarigueur. Notre administrationgère les problèmes et préoccu-pations des citoyens de notrecommune dans une transpa-rence et sérénité totale et celaen conformité avec les lois dela République. Par ailleurs, nous tenons à pré-ciser aux gestionnaires, admi-nistrateurs de cette coopérativequ’ils sont dans l’illégalitéabsolue. En effet, malgré lesmises en demeure notifiées parvoie d’huissier, les travauxn’ont jamais cessé et cela sans

permis de construire et ce,depuis l’année 2005 et leursagissements qui visent àmettre les services techniquesde la commune devant le faitaccompli sont inadmissibles.En ce qui concerne le renou-vellement de leur permis deconstruire expiré en 2005, ledépôt de la demande a étéeffectué le 30 septembre 2006,soit avec deux années de retardet cela sans interruption destravaux.Des réponses motivées par desprescriptions techniques ontété transmises aux gestion-naires de cette coopératives endate du 27 janvier 2007,contrairement aux allégations

émises par ces «coopérateurs».Nous tenons aussi à apporterun démenti formel, quant à ladésignation par nos servicesdu bureau d’études privé pourla délimitation de votre pro-priété, mais c’est bel et bien legestionnaire de la coopérativequi l’a engagé. La carence dubureau des gestionnaires, quin’a d’ailleurs pas daignérépondre à ce jour à notre ser-vice technique, vous a induiten erreur.Aussi, avant de porter desjugements de valeur et tenirdes propos infamants à monencontre, nous vousconseillons de vous adresseraux gestionnaires de votre

coopérative pour de plusamples informations. C’estleur carence, leur négligence etleur gestion non conforme auxnormes techniques qui ontcoûté la vie à deux jeunesouvriers, suite au tragiqueaccident survenu le 13 octobredernier.Il est regrettable de constaterque des vies humaines aientété mises en danger à cause del’irresponsabilité des gestion-naires de la coopérative Sarah,et il serait souhaitable que depareils événements ne serenouvellent pas dans le futur.

Le président de l’Assembléepopulaire communale

de Raïs Hamidou

DéchargéN ommé en qualité de maître spécialisé

de l’école fondamentale par arrêtéministériel en date du 1er janvier 1991 etclassé précédemment dans la catégorie13/4, je me retrouve actuellement rétro-gradé à la 13/2, catégorie correspondant àla 10 du présent statut général de la Fonc-tion publique.Après 40 ans de sacrifices, en guise derécompense, le binôme infernal adminis-tration-UGTA, sans aucun état d’âme, n’arien trouvé de mieux que de me priver demes droits inaliénables afférents à mafonction de maître d’application, en meplaçant dans une situation inférieure à laprécédente. Ce reclassement, ou plutôt ce

déclassement inique arbitraire, n’est riend’autre qu’une sanction de rétrogradationqui ne repose sur aucun argument logique,juridique, digne et crédible. Le motif derétrogradation lié à la suppression ducorps des maîtres spécialisés dans le nou-veau statut ne tient pas la route, eu égard àmes états de service (39 ans de servicedont 17 ans dans le corps des maîtresd’applications). Au lieu de bénéficierd’une promotion dans l’avancement de macarrière, l’administration, appuyée par lecoup de Jarnac de l’UGTA, m’a injuste-ment relégué de 20 ans en arrière alors queje serai bientôt la retraite.Dans un état de droit digne de ce nom, on

ne biffe pas d’un trait de plume 40 ans desacrifices au service de l’éducation natio-nale. Pourquoi l’ingratitude de l’adminis-tration pèse-t-elle plus lourde que mesétats de service ?Le nouveau statut est truffé d’anomaliescriantes, parmi elles, j’en citerai une : undirecteur d’école est classé à la 12 alorsqu’un instituteur diplômé universitaire(licence, ingéniorat…) est à la 11. Si l’ona bien remanié la Constitution, pourquoine pourrait-on pas le faire pour le nouveaustatut. C. Mouloud, maître d’application.

école primaire Saïd Doukar,Tizi Ouzou

Quelles précautions ?L ’Algérie dispose-t-elle vraiment d’un

plan antigrippe porcine ? Quoiquenous répondent nos responsables, laréponse est non ! Où est la preuve ?Quand on est soucieux de la santépublique et du combat contre la propaga-tion de la grippe porcine, on ne laisse pasles transporteurs publics et privés entasserles voyageurs dans les bus à longueur dejournée.Un seul malade peut contaminer des mil-liers de personnes en une seule journée.On peut réduire cette probabilité en res-pectant le nombre de places et en procé-dant au lavage systématique et journalierdes moyens de transport tôt le matin, tard

la nuit et en les désinfectant après lavage,comme le font les pays qui respectentleurs citoyens et se soucient de leur santé,de leur vie.Par le biais de cette lettre, j’ai soulevé leproblème de l’anarchie du transporturbain. Pourquoi n’y a-t-il pas suffisam-ment de bus, alors que les investisseurssonnent à toutes les portes (directions detransport de wilayas) pour avoir une lignede transport ? Pourquoi les citoyens sont-ils obligés des’entasser comme du bétail ? N’est-ce pashonteux pour l’image du pays, alors queles investisseurs n’attendent que le feu vertpour le régler. La réalité montre que

lorsque l'on veut régler un problème, rienn’est plus facile. A voir l’exemple destransports privés (28 places-32 places) desstations Triolet ou Aïn Allah qui ont bienréglé le problème. De plus, leur gabarit estréduit par rapport aux bus SNVI et auxbus Vanhool qui facilite.Messieurs les Ministres, travaillez un peu! Faites quelque chose pour les citoyenssans moyens. Ne vous occupez pas quedes grands projets. Les projets de proxi-mité sont les plus utiles pour le bien-êtredes citoyens. Bougez SVP !

Groupe de médecins,véritablement citoyens

A nos lecteursDans l'impossibilité de publier

les innombrables lettresadressées à notre journal, le

service du courrierrecommande à ses lecteurs deproposer des sujets d'intérêt

général. Le contenu doit se limiter

strictement aux faits concis etvérifiables. La rédaction se

réserve le droit de sélectionnerles lettres à publier selon lescritères déjà cités. Seules leslettres adressées par postesont publiables. Le courrier

non publié ne peut faire l'objetde restitution.

NB : La publication estgratuite

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 23

É V O C A T I O N

Par Abdelhamid Hamitou (*)

Abdelaziz Ouabdesselem vient de nousquitter à l'âge de 92 ans, que Dieu ait sonâme. On ne saurait demeurer silencieux

devant la perte d'un si grand homme, si peuconnu du public, et qui a pourtant contribué à laformation de milliers d'ingénieurs, ceux-làmêmes qui assurent la bonne marche et le déve-loppement socioéconomique de notre pays.C'est pourquoi nous tenons à lui rendre cet hom-mage particulier. M. Abdelaziz naquit dans lesmontagnes de l'Atlas, le 18 novembre 1917, àBeni Ghobri (commune d'Azazga). D'unefamille d’intellectuels, son père, Bélaïd, inter-prète judiciaire, avait reçu en 1897, le premierprix d'arabe au lycée Bugeaud, (l'actuel lycéeEmir Abdelkader). Après avoir accompli sesétudes primaires à Bouira, il suit des étudessecondaires à Alger dans le même lycée que sonpère, jusqu'à obtention du baccalauréat. Il optepour la voie difficile des classes de mathéma-tiques supérieures et mathématiques spécialespour être admis en 1937 à l'Ecole nationalesupérieure d'hydraulique et de mécanique deGrenoble. Mais, la Seconde Guerre mondialel'empêche d'achever ses études d'ingénieur. Laguerre terminée, il s'inscrit à l'université deGrenoble et obtient sa licence en mathéma-tiques, puis le certificat d'études approfondiesen astronomie et le certificat de statistiques. En 1947, M. Abdelaziz revient à Alger pourentamer une brillante carrière de professeur demathématiques au lycée Bugeaud puis au lycéefranco-musulman de Ben Aknoun. Cet établis-sement, réservé exclusivement aux élèves arabi-sants, dispensait un programme d'un niveaumoyen, et tellement insuffisant en mathéma-tiques que les élèves ne pouvaient pas se pré-senter au baccalauréat et a fortiori poursuivredes études supérieures. Ils étaient ainsi forcé-ment destinés à des postes subalternes juri-diques ou administratifs. Mais M. Abdelaziz qui voyait en ses élèves despotentialités pouvant dépasser le niveau de for-mation de cet établissement, en dépit d'une ins-pection académique hostile à toute promotion,leur dispensa des cours qui permirent à nombred'entre eux de réussir au baccalauréat puis depoursuivre brillamment des études universi-taires et compter ainsi parmi les hauts dirigeantset cadres supérieurs qui contribuèrent plus tard,après l'indépendance, au maintien à flot dupays. Se sentant menacé après la grève de 1956, ilquitte Alger pour se réinstaller à Grenoble et

reprendre l'enseignement des mathématiquescomme professeur au lycée Champolion. Il ylaissera le souvenir d'un enseignant compétent,consciencieux et travailleur. En 1962, l'indé-pendance acquise, M. Abdelaziz revient à Algeroù la course au pouvoir et aux postes politiquessupérieurs battait son plein. Alors qu'il pouvait fort bien prétendre à unefonction politique de haut niveau du fait de saqualité de membre permanent de la FédérationFLN de France, il préféra continuer à servir entant qu' enseignant. Il sera chargé de deux missions importantesqu'il accomplira avec plein succès : d'une part,celle de rouvrir les portes de l'Ecole nationaled'ingénieurs d'Alger, un établissement laisséexsangue après le transfert de ses archives versla métropole et le départ massif de ses profes-seurs, et d'autre part, celle de remplir la fonctionde co-recteur de l'université tout aussi désertéepar la puissance colonisatrice. La réouverturede l'enseignement supérieur ne pouvait consti-

tuer une tâche aisée dans une Algérie nouvelle-ment née, blessée, martyrisée et sortant d'uneguerre longue et ravageuse. De fait, cette tâche s'avéra monumentale, com-plexe, mais aussi très urgente, car l'avenir uni-versitaire et intellectuel de la nation en dépen-dait. Conscient de la situation catastrophiquedans laquelle se trouvait l'Ecole nationale d’in-génieurs et des difficultés liées à un environne-ment défavorable, M. Abdelaziz prit en main ladestinée de cet établissement. Son grand méritefut de remettre sur pied cetrte école dès la pre-mière année de l'indépendance en mettant enplace de nouvelles spécialités telles que la chi-mie, les télécommunications, le génie civil, lesmines et la géologie et l’économétrie. Il équipal'école de laboratoires de travaux pratiques,d'une bibliothèque riche en manuels et publica-tions scientifiques internationales, même l'in-ternat et le restaurant furent ouverts. En bon gestionnaire consciencieux et à l'espritouvert, Si Abdelaziz s'habitua rapidement aux

techniques de management les plus modernes etput ainsi organiser rationnellement tous cesdépartements pour les rendre particulièrementefficaces en les dotant d'un personnel ensei-gnant et de cadres techniques hautement com-pétents et dévoués. Il introduisit l'enseignementde la langue arabe comme matière obligatoirepour l'obtention du diplôme. Avec son agré-ment, une salle de prière fut également ouverte.L'école enfin opérationnelle, dans les délaisimpartis, baptisée «Ecole nationale polytech-nique», attendait fièrement et avec assurancel'arrivée des nouveaux bacheliers. Aucunepublicité ne fut nécessaire pour séduire et capti-ver les premières promotions d'élèves dont jefaisais partie. Je me souviens que l'école adémarré avec un nombre d'élèves réduit et infé-rieur à celui des professeurs, ce qui, malgré tout,a permis de bénéficier d'une attention accrue dela part des enseignants. Malgré ses nombreusestâches et lourdes responsabilités, qu'il assumaitavec calme et sans jamais se départir de samodestie et de sa douceur, notre regretté direc-teur assurait lui-même les cours de statistiqueset de mathématiques dans plusieurs facultés etinstitutions d'Alger encore déficientes en cadreset enseignants supérieurs. De nombreuses universités étrangères, enAngleterre, France, Suisse, Autriche, Maroc,Egypte .... Ie sollicitèrent pour donner des coursou des communications scientifiques.Abdelaziz Ouabdesselam trouvait sa satisfac-tion dans la réussite de ses élèves et la réputa-tion de son école d'ingénieurs qu'il a réouverteet considérablement développée et dont lediplôme demeure à ce jour l'un des rares offi-ciellement reconnus à l'étranger. Plus de 40 000 ingénieurs, quelque 600 magisters et163 doctorants y ont été formés. Nombre d'entre eux occupent des postes dehaute responsabilité scientifique, économiqueet politique tant en Algérie qu'à l'étranger. Cesrésultats éloquents témoignent de la mesure decet homme et de ses mérites pour sa contribu-tion inestimable à la construction de son pays.Juste avant de rendre son dernier soupir, dans unultime et exceptionnel moment de clairvoyance,il récite avec effort la «chahada», d'une voixhaute et entrecoupée. Telles furent ses dernièresparoles. A sa famille éplorée, l’Association des anciensmédersiens présente, par le biais de son prési-dent Aït Belkacem Mourad, ses sincères condo-léances est l’assure de sa solidarité en cette dou-louesue épreuve. (*) A. H.

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HORIZONTALEMENT : INTERDITE / RABAISSE / TIRETTE / CT / ESOPE / CHUTE / AT / IFS/ ERNE / OSEES / INN / SR / CAID / BAISER / CI / NETS / DUO / ET / AS / ALN / ETRENNES.VERTICALEMENT : ENRICHISSANTE / TARTUFERIE / BEBE / TSE / STAR / RATEE / ESSE

/ EDITS / CR / ISEO / RIA / DAN / ITS / PANNICULE / EE / ETENDIONS.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :

définitiondu mot encadré

HORIZONTALEMENT : 1.Mécanismes de fermeture 2.Gazrare. Objectif. Partirait 3.D’avoir. Conifère. Poème 4.Qui tient del’habitude prise. Panoramas 5.Ville allemande. Résonne. Refroi-dit 6.Axe sur une carte. Habitation russe. Hasard. Symbole 7.Unvrai drame en Asie. Qui sont au commencement 8.Bugle à fleursjaunes. Plante aromatique. Symbole. Et la suite 9.Première ver-sion. Ruminant d’Europe. Pas cuite 10.Pays. Note. Chiens11.Heureux élu. Permanentes dans une contrée déterminée (mal-adies) 12.Vieille note. Religieuses. Ouvre une épitaphe 13.Vient.D’une seule couleur. Expert 14.Marque la nouveauté. Partisan dela doctrine d’Arius. Métal blanc 15.Lieux de relâche. Débarras-sés de leur eau.

VERTICALEMENT : 1.Qui font ressortir avec force. Preneurde son 2.Réfléchi. Rivière d’Ethiopie. Bagnoles 3.Bandagesélastiques. Apparu. Echange direct de marchandises 4.Huitièmesur douze. Amour de Zeus. Ancienne U.E. 5.Roche métamor-phique. Interjection. Relatif à la neige 6.Un peu snob. Longuepériode 7.Fleuve russe. Sans vie. Queue de souris 8.Unité de me-sure de flux lumineux. Marque l’égalité. Grimace 9.Copulative.Bramât. Insulaire 10.Fin de série. Plumards. Interrogatif 11.Che-veu. Passereau. Nettoyées 12.Symbole. Petit de la vache. Solu-tions. Demi-tour 13.Ivre. Vin espagnol. Coup au golf14.Concepts. Large cuvette. Hurle 15.Extraits. Actions de reve-nir en arrière.

Quinze sur N° 242915

Tout Codé N° 2429

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :1.DEVERGONDAGE. AA 2.INITIAI. AN. PLIS 3.FORES. SINCERES4.FRESQUES. HAIS 5.IM. UBU. FO. STOP 6.CITEE. XI. IE. EGO 7.UT.SES. NASSE. RU 8.LENS. TATE. TES 9.IODE. IDEALE 10.EU.RAREMENT. TRI 11.STRATE. EST. PAIT 12.EPITRES. REINE13.ORNEE. PARTI 14.NU. PETRI. ISEO 15.USITES. SENSEE.

VERTICALEMENT : 1.DIFFICULTES. UNO 2.ENORMITE. UTERUS3.VIRE. NI. RPN 4.ETES. ESSORRAIENT 5.RISQUEE. DATTES 6.GA.UB. STERER. PS 7.SEUX. EVE 8.IS. INTIMES. ST 9.DAN. AEDES.PRE 10.ANCHOIS. ENTRAIN 11.EA. ESTAT. ER 12.EPRIS. PITIE13.LESTE. TETANISE 14.AIS. OGRE. RIE 15.AS. EPOUSAIT. TON.

Jeux proposés par gym C Magazine

En vous aidant de la définition du mot encadré,complétez la grille, puis reportez les lettres cor-respondant aux bons numéros dans les cases ci-des-sous et vous découvrirez le nom d’un personnage

Fléchés Express N° 2429

passa à table

symbole

cancres

anciennerépublique

chargésde dirigerredonnerdes forces

individumalhonnête

auxiliaire

personnel

agréable

mancheanglais

chocpsycho-logique

traînassa

suit avecdiscrétion

grand rabot

astronomepolonais

partez !

moqueriecollective

récipient

rend

planète

extrême-ment rare

un chrétienchez nous

lettres pourcoopérant

unitéde vitesse

supportde voiluresle Maître

de l’Univers

grugé

remarque

longs et minces

fromage

points opposés

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SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : RELLE - ISABELLE ADJANI

MHEPBNOITANAMEE

NUADOMLABOUREUR

EANMIUOETISARAP

RCSEEULLBALLADE

EINITALEPGLMLFN

LNUALEUFEAEIAII

ESESSLDNCVMRMGA

TUIAVIENEEOOIUM

RCLGAAARCGTITRE

ACIELBNGUEORPAD

CEMOAOREUMRLONN

ESGMTARIVALURTE

OIMIPEMRIFNIMOL

EOOPOBLIGEANCEH

CNEDERUTNAVEDLN

RÈGLE DU JEUBiffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles.Les lettres qui n'aurontpas été cochées servirontà former le mot défini cidessous.

DEFINITION :élément d’un vaisseau

spatial (06 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

SURBAISSÉ

AGAVE - AISANCE - APLOMB - BALLADE -BANCAL - CERUMEN - COMMA - DETENU -DEVANTURE - ECARTELER - EMANATION -FIGURANT - FLUIDE - GENEALOGIE - GRAPPE- HAMEAU - HORLOGE - INFIRME - INSUCCES- LABOUREUR - LENDEMAIN - MILIEU -MIROIR - MUER - NASILLER - NOTION -OBLIGEANCE - OPTIMAL - PARASITE - POULE- RIVAL - SAGE - TOME - VAL

Biffe Tout N° 2429

HORIZONTALEMENT

I- Qui se termine en pointe. II- Personne au comportementaffecté - Fait le pont. III- Epreuve sportive.IV- Intercales - Avant la date. V- On le met à l’index - Petitsourire. VI- Et tutti quanti - Président slave.VII- Divulguer. VIII- Ouvre le feu - Vieux chantres.IX- Fruit. X- Du poids à perdre - Compagnon du voya-geur.

VERTICALEMENT

1- Dû au hasard. 2- Petit cahier de poche. 3- Oiseau sa-cré - Ruminants. 4- Fixer le cours - Ecolo. 5- De lamême mère. 6- Anciennes monnaies - Pas bien élevé.7- Liqueurs. 8- Peu emballés. 9- Reporter. 10- Sert àlier - Préfixe novateur - Façon de boire.

SOLUTION N° 3358HORIZONTALEMENTI- DISPATCHER. II- EMASCULER. III- SM - REVER.IV- EON - POSE. V- SLIP - ALI. VI- PALADIN - IN.VII- ET SU E- LEE. VIII- RESSENTIR. IX- EUTES -IVRE. X- ERES - OREES.

VERTICALEMENT1- DESESPEREE. 2 IMMOLATEUR. 3- SA - NIL - STE.4- PSI - PASSES. 5- AC - DUES. 6- TURONIEN.7- CLES - TIR. 8- HEVEA - LIVE. 9- ERE - LIERRE.10- REINE - ES.

I

II

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Mots Croisés N°3359

Par M. IRATNI

Page 26: Le Quotidien IndÉpendant - Mercredi 11 Novembre

ElWatan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

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L ’ É P O Q U E

El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 28

ON VOUS LE DIT

Hamid Bessalah veut le haut débitUne série de mesures à même d’améliorer le débit de l’in-ternet notamment ont été prises par le ministère de la Posteet des Technologies de l’information et de la communica-tion, a indiqué lundi à Alger, le ministre du secteur, HamidBessalah. «La décision a été prise pour l’amélioration de labande passante locale et internationale, l’augmentation dunombre d’accès à l’internet (ADSL) ainsi que la mise à dis-position au profit des abonnés de modems de qualité», a af-firmé M. Bessalah, en marge du séminaire international surla Télévision numérique terrestre (TNT). Cette décision a été prise lors d’une séance de travail «trèsintense» avec les cadres d’Algérie Télécom (AT), samedidernier, pour prendre en charge tous ces aspects, a souli-gné le ministre, précisant qu’il suit «leur application au jourle jour».

Une postière indélicate interpelée Ayant eu accès au numéro et au code d’accès d’une retrai-tée, une postière a utilisé des chèques de caisse sur les-quels elle a apposé une imitation de la signature de la titu-laire du compte. Elle a ainsi «pompé» dans le compte enquestion 280 000 DA (28 millions de centimes) avant queles parents de l’usagère des CCP ne se rendent compte etdéposent plainte. Sur quoi les éléments de la police judicai-re de Tizi Ouzou ont procédé à l’arrestation de l’indélicatepostière, qui exerçait au niveau des guichets de la poste An-nane de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou.

Le foot algérien à l’honneur sur Nessma TVNess Nessma, le talk-show de la chaîne maghrébine desfrères Karoui accueillera vendredi prochain à partir de 20h,Lakdhar Belloumi, l’entraîneur Adel Amrouche et le journa-liste sportif Sofiane Dani à la veille de la rencontre histo-rique entre l'Egypte et l'Algérie qui tient en haleine tout lepeuple algérien. Avec son ton particulier, son humour, sesreportages insolites et ses portraits, Ness Nessma dédra-matisera cette rencontre de foot dont l'enjeu n'échappe àpersonne et ce, en présence de la gloire du football algé-rien. Nessma rendra hommage, durant cette émission spé-ciale, au foot algérien en évoquant la saga héroïque des«Fennecs» en pôle position du Groupe C devant l'Égyptedans ces éliminatoires de la Coupe du monde 2010 qui setiendra pour la première fois sur le continent africain enAfrique du sud.

Djezzy renforce sa présence au SudTamer El Mahdi, directeur général d’Orascom Télécom, ainauguré le 9 novembre un nouveau centre de service (CDS) àHassi Messaoud. Dans une allocution, il a affirmé : «Djezzyest toujours là où se trouvent ses abonnés pour prendre encharge leurs problèmes.» Ce centre est caractérisé par un de-sign moderne et un bon aménagement sur une vaste superfi-cie. OTA, leader de la téléphonie mobile en Algérie est aussipremier par le nombre de CDS : 74, dont une quinzaine est si-tuée dans la région du Sud. D’autre part, Djezzy offre à sesabonnés Djezzy carte une promotion bonus grâce à laquelleils pourront profiter de crédits gratuits pour communiquer entoute liberté. Avec pour tout rechargement à partir de 250DA, l’abonné se verra offrir 50% du crédit bonus. Le créditsera valable pendant 30 jours de la date de rechargementutilisable pour tous les appels nationaux (24h/24 et 7j/7).

Implication des Américains dans l’enseignement de l’anglaisUn cycle de formation d'inspecteurs d'enseignement de lalangue anglaise, selon les normes internationales, a étélancé dans la wilaya de Ghardaïa, dans le cadre du projetMiddle east partnership initiative (MEPI) de coopérationalgéro-américaine. La formation se base sur l’enseignement à travers l’approchepar les compétences et l’élaboration des sujets d’examenspériodiques et nationaux. Selon un responsable du secteurde l'éducation de Ghardaïa, ce stage consiste à former lesinspecteurs à une nouvelle stratégie d’enseignement del’anglais, basée sur la pédagogie constructive, intégrée etparticipative et l’élaboration des grilles d’évaluation auxnormes internationales.

Un centreclientèle pourSamsung Samha Home Appliance etSamsung Electronics Algérieont inauguré à Hydra leur pre-mier centre de service clientèleen Algérie pour les produitsaudio-visuels et électroména-gers (CSP). Il est conçu pouroffrir une expérience amélio-rée dans le domaine du serviceclient et il est en harmonieavec la nouvelle initiative glo-bale de Samha et SamsungElectronics pour fournir unsoutien des services et une ré-activité de très haut niveaupour ses clients et ses reven-deurs. Samsung a offert de-puis son installation en Algériedes produits innovants et dehaute technologie. L’ouverturede ce centre est un engage-ment supplémentaire de lamarque coréenne dans le mar-ché algérien qui s’ouvre deplus en plus à l’innovation.Samsung envisage d’établir 83

centres de service dans 58

grandes villes des 25 paysd’Afrique et du Moyen-Orient.L’accent sera mis sur les sys-tèmes, les équipements deservice, le savoir- faire tech-nique, le fonctionnement saindes différentes parties, lesstandards de fonctionnementd’un centre de contact (rela-tion-client) et la connaissancegénérale du service Samsung.Clairement, à travers ce centre,Samsung vise à «améliorer lesventes et augmenter les partsde marchés». Signalons quel’Algérie a fait une belle crois-sance en 2009 et ainsi notrepays commence à devenir «unpays intéressant». C’est unemanière de lutter aussi contrel'importation parallèle desproduits du fait du fort atta-chement de l’Algérie à l’Euro-pe. L’inauguration de l’usinede Sétif dans les prochainsmois est aussi un gage de sé-rieux car les Coréens ne sontpas venus pour faire du volu-me mais pour gagner de l’ar-gent en privilégiant un accord«gagnant-gagnant» par lequelchaque partenaire se préoccu-pe aussi de l'intérêt de sonpartenaire. K. B.

Journée fériéeexceptionnelle chez NedjmaLe dimanche prochain seradéclaré journée fériée excep-tionnelle chez Nedjma dansle cas où l’équipe nationalealgérienne de football réussitl’exploit de se qualifier auMondial en terre égyptienne.Cette initiative vise à per-mettre aux employés de célé-brer la qualification durantcette journée. Nedjma a inves-ti énormément sur l’EN et joueainsi une belle carte pour lapromotion et l’image demarque. Une qualification luipermettra de tacler la concur-rence et de mieux scintiller en2010.

Un étrange fait divers LA MÉSAVENTURE D’UN OCTOGÉNAIRE

Pour un chèqueau montant in-signifiant da-

tant de 1984, nonparvenu à son desti-nataire pour des rai-sons inconnues, le re-traité de la DNC estrattrapé par le temps. B. Mostefa a reçu ce2 novembre uneconvocation du com-missariat de Bordj ElKiffan pour affaire leconcernant. Il se ditque «c'est sûrementpour une invitationtardive aux festivitésdu 1er Novembre».Très connu dans sacommune, cet ancienofficier supérieur del'ANP, octogénaire, invalidesuite aux années de bons etloyaux services, était loind'imaginer qu'il allait vivre desmoments pénibles pour son âgeet sa fierté personnelle. Sans lesavoir, il était sous le coup depoursuites judiciaires ces quin-ze dernières années. Pourtant, à maintes reprises, il aété contrôlé par les services depolice à l'occasion de voyages àl'étranger sans jamais avoir étéinquiété. L'histoire commenceen 1984. Il était gestionnaire dela DNC. A ce titre, il a signé unchèque à l'ordre d'un partenairede cette société. Mais on ne sait par quelconcours de circonstances lechèque a traîné dans les ser-vices durant de nombreuses an-nées, sans parvenir au servicebénéficiaire. Dix ans après, en1994, la DNC subit la liquida-tion. L'intéressé est à la retraitedepuis dix ans. C'est alors quece chèque, d’un montant mo-dique de 19 000 DA, devient un

objet de litige. Il est transmis aucontentieux. Le signataire B.M., qui n'est pourtant pas SDF,ne sera pas convoqué au tribu-nal. Cette petite négligenceaura pour lourde conséquencel'ordonnance d'un mandat d'ar-rêt en 1994. Mais la décision ,qui n'est pas exécutée, tombedans l'oubli. Le dossier auraitété classé suite à une confusionde nom avec un homonyme dé-cédé. La parenthèse ne dureque quinze ans. Mais la loi pré-voit aussi la prescription. Ce 3 novembre, Si Mostefa setrouve face à un officier de po-lice pour une audition dans lecadre d'une poursuite pénalepérimée aux enjeux dérisoires.Il est conduit dans une cellulejusqu'à une heure tardive ettransféré au commissariat cen-tral de Blida où il ne sera déféréau Parquet que le lendemain.Le prévenu, qui cumule lesmauvais concours de circons-tances, n'a pas pu être déférédevant le procureur de la Répu-

blique durant les heures d'ou-verture pour cause d'un manquede véhicule de service. Privé deson traitement, il subit un pichypertensif associé à une hypo-glycémie durant sa garde à vue.Sa fille, médecin, a pu lui pro-diguer des soins avec l'aimablecomplicité de l'officier de ser-vice.La leçon que Si Mostefatire de cette douloureuse expé-rience se résume à des conseilspratiques : «Qui que voussoyez, si vous êtes convoquépour ‘‘affaire vous concer-nant’’, souvenez-vous si dansvotre passé vous avez été ges-tionnaire d'une de ces multiplessociétés disparues. Si c'est lecas, munissez-vous d'un néces-saire de couchage, de votretraitement, de quoi boire etmanger, et de beaucoup demouchoirs pour pleurer sur lesdéviations d'une justice à lamémoire d'éléphant quand ils'agit d'affaires dérisoires,mais tellement indulgente pourle reste.» Rachid Lourdjane

2 millions de cartes Chifadistribuées

TAYEB LOUH À TIZI OUZOU

L ancée, dans un premier temps, dans cinq wi-layas-pilotes, Boumerdès, Mila, Médéa, Anna-

ba et Tlemcen, la distribution de la carte magné-tique des soins sociaux, Chifa, commence à segénéraliser à travers l'ensemble du territoire natio-nal. Deux millions de cartes ont déjà été délivrées,a indiqué, hier, Tayab Louh, ministre du Travail, del'Emploi et de la Sécurité sociale lors de sa visitedans la wilaya de Tizi Ouzou. «Nous avons distri-bué, jusqu'à présent, 2 millions de cartes Chifadans 37 wilayas. L'opération se poursuivra pouratteindre les 48 wilayas du pays. Je tiens à préciserque nous avons 6 millions d’assurés au niveau na-tional et qui seront concernés par ce dispositif», asouligné le représentant du gouvernement.

Toutefois, notons que dans la wilaya de Tizi Ou-zou, où un premier lot de cartes a été distribué hier,le Syndicat national algérien des pharmaciens d'of-ficine (Snapo) revendique la gratuité des modemsutilisés dans la mise en service de ladite carte, carcet équipement a été offert gratuitement dans leswilayas-pilotes, a indiqué cette organisation dansune récente déclaration.Par ailleurs, notons que M. Louh a rappelé que la

réunion de la tripartite aura lieu à la mi-décembreprochain avec, au menu, trois dossiers importants,dont la revalorisation du SNMG. Lors de cette ren-contre, le volet des mutualités et l'évaluation dupacte économique et social seront également exa-minés, a ajouté le ministre. H.Azzouz

● Cette petite négligence aura pour lourde conséquence l'ordonnanced'un mandat d'arrêt en 1994.

● L'opération se poursuivra pour atteindre les 48 wilayas du pays.

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 30

S P O R T S

ZIANI, BELHADJ, MATMOUR, GHEZZAL ET SAÏFI

Les Algériens les plus redoutésLe Caire (Egypte)

De notre envoyé spécial

Évoquez devant n'importe quelEgyptien les noms de Ziani, Bel-hadj, Matmour, Ghezzal ou Saïfi

et vous aurez droit à un soupir de déses-poir aussi long que le fleuve du Nil. Latechnique de Ziani, la vitesse de Bel-hadj, la hargne de Matmour et le jeu detête de Abdelkader Ghezzal donnentdes cauchemars à nos amis égyptiens.Il n'y a pas un seul journal ni un seul ob-servateur parmi tous les «bach mohan-diss» qui s'expriment sur le sujet, quin'ait tenté d'attirer l'attention du «Mâa-lim Shehata» sur ses éléments capablesà n'importe quel moment de faire la dé-cision et, du même coup, noyer le rêvesud africain de 80 millions d'égyptiensdans les eaux bleues du Nil.

DANS LES POMMESImad Mutaib, un élément sur lequelfondent beaucoup d'espoir les Egyp-tiens, a perdu subitement consciencependant près de 10 minutes alors qu'ilassistait, vendredi dernier, à la fêted'anniversaire d'un de ses proches. Pa-nique à bord ! Un médecin appelé d'ur-gence à son chevet a tôt fait de conclureà une trop grande pression née du mo-ment particulier que traverse le onzeégyptien actuellement. Plus de peurque de mal, mais il est à noter que lemédecin des Pharaons, le docteur Ah-med Magued, a concocté un régime ali-mentaire et diététique spécial pour ai-der les joueurs à supporter la tropgrande pression qui pèse sur leursépaules.

LES COUPLES MIXTES,VICTIMES COLLATÉRALESLa première victime collatérale de ladétérioration des relations entre l'Egyp-te et l'Algérie est sûrement cette pauvredame originaire du pays du Nil qui a dé-cidé de quitter son Algérien de maripour cause de fréquentes disputesconjugales autour du match du 14. Lapresse cairote rapporte que le mariéploré est allé taper à la porte de l'am-bassadeur d'Égypte en Algérie pour leprier de bon vouloir intercéder en sa fa-veur pour que l'épouse, déçue, revienneà de meilleurs sentiments et, surtout, au

domicile conjugal. Quand on connaît le nombre d’Egyp-tiens qui ont succombé au charme vol-canique des Algériennes et le nombred’Algériens qui sont revenus du Caireavec un diplôme en poche et une épou-se au bras, on mesure toutes les consé-quences que le match de samedi pour-rait avoir sur les couples mixtes dans lesdeux pays.

LES HACKERS ALGÉRIENS PLUSFORTSLa guerre cybernétique entre Egyp-tiens et Algériens semble tourner àl'avantage de ces derniers. C'est dumoins ce qu’affirmait un expert égyp-tien du nom de Mohamed El Harmel,dans l'édition d'hier d'El Ahram. Tirantla sonnette d'alarme, ce distingué ex-pert souligne que les hackers algériensont ciblé une très grande quantité desites officiels et de portails égyptiensavec une facilité et une aisance décon-certantes. Un peu plus de 2000 attaquesrien que pour le mois d'octobre passé.Pour donner une idée imagée de cettefacilité qui l'a décontenancé, notre ex-pert a parlé de «couteaux algérienss'enfonçant dans une motte de beurreégyptien».

LES RUES DU CAIRE TOUJOURSAUSSI CALMESMême si le jour du match approche àgrands pas, les rues du Caire, du moinscelles que nous avons traversées, res-tent étrangement calmes. Il est vrai quela capitale égyptienne est une mégalo-pole qu'il est pratiquement impossibled'apprivoiser ou de connaître enquelques jours, mais il n'en demeurepas moins que, comparativement à l'ef-fervescence qui règne déjà dans lesvilles algériennes, les rues du Cairen'affichent pas de signes ostentatoiresou avant-coureurs qu'une grande finalede football va se jouer ici même dansmoins de quatre jours. Quand on y dé-ambule, il est fréquent de capter desconversations dans lesquelles revient«el gazaïr», mais nulle trace de dra-peaux, de fanions, de posters géants oude rassemblements qui dénoteraient unengouement populaire. Pour le mo-ment, les seuls klaxons que l'on entendpartout sont ceux d'automobilistes

pressés de se frayer un chemin dans lacirculation véritablement cauchemar-desque du Caire.

LES PORTES DU STADEOUVERTES À 13HLes portes du stade du Caire ne s'ouvri-ront pas avant 13h, heure locale, le jourdu match. Les billets d'entrée serontmis en vente à travers toute l'Egypte àpartir de cette matinée de mercredi. Amesure que la date du match approche,les autorités égyptiennes et les ins-tances officielles du football multi-plient les rencontres et les réunions afinde mettre en place et d’apporter les der-nières retouches au dispositif de sécuri-té qui sera déployé autour du stade.

CRUEL DILEMMEDepuis que les avertissements de laFIFA sont tombés, les médias égyp-tiens, qui multiplient les appels à la mo-bilisation des «gamahir el masria el âzi-ma» pour apporter leur soutien àl'équipe des Pharaons, ne savent plussur quel pied danser. Demander au pu-blic de pousser au maximum les limitesde son soutien risque de mettre trop de

pression sur les épaules des joueurs,tout en faisant courir le risque de déra-pages incontrôlés ; lui demander deprendre en compte ses deux facteursrisque de le refroidir. Cruel dilemme.

TALISMANS ENCORE ETTOUJOURSComment croyez-vous que nos amiségyptiens justifient leur défaite au sta-de Tchaker, à Blida, au match aller ?C'est simple : ils auraient été victimes:à la pause citron: d'une eau sur laquellede redoutables charlatans algériens au-raient prononcé des incantations et desformules magiques. Ce n'est pas unprésentateur télé en mal d'audimat –comme il en existe beaucoup dans lesstudios des chaînes satellitaires égyp-tiennes – qui le dit mais bien «El Cap-tain» Samir Zaher, que l'on ne présenteplus. Voilà donc ce qui expliqueraitl'extraordinaire retournement de situa-tion qui a eu lieu entre les deux mi-temps.

SIX MILLIONS DE LIVRES ETPLUS SI AFFINITÉSC'est le dernier montant promis aux

joueurs égyptiens en cas de qualifica-tion. Ce montant de 6 millions de livrespourrait être revu à la hausse pour at-teindre 8 ou même 10 millions, ont af-firmé des sources proches du staff tech-nique du onze égyptien. Les Egyptiensadmettent volontiers que si le billetpour la qualification leur échappe auCaire, devant leur public, il leur seradifficile de l'arracher ailleurs en cas dematch de barrage.

DES EXPERTS À LA PELLECe sont des kilomètres de pages queremplissent quotidiennement des ex-perts en football, des «bach mohan-diss» et autres «douctour» versés dansles sciences du football à travers lapresse égyptienne. Ils dissèquent le jeualgérien à longueur de colonnes et don-nent des conseils avisés à Shehata sur lemeilleur moyen de neutraliser NadirBelhadj, la manière la plus efficace detromper Gaouaoui ou encore la métho-de la plus efficace de limiter le rende-ment de Ziani. D'ailleurs, grâce à cesexperts, le match a été gagné par lesEgyptiens par 5 buts à zéro depuisquelques semaines déjà. Djamel Alilat

Le sélectionneur de l'équipe de Côte-d'Ivoire, Vahid Halilhodzic, a indiqué queson équipe ne vas pas tricher et jouera àfond contre la Guinée, samedi prochain austade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan,pour le compte de la sixième journée desqualifications jumelées de la Coupe duMonde et de la Coupe d'Afrique des na-tions 2010. «Notre intention est de faire lafête avec la population. On espère qu'il yaura du monde au stade pour jubiler avecnous. Ce match sera le cadeau que nouscomptons faire à la population ivoirienne.Vue sous cet angle, notre ambition est de gagner le match. Nous n'allons pastricher, nous n'allons pas laisser courir, nous allons jouer notre meilleur foot-ball», a déclaré le coach des Eléphants sur le site officiel de la CAF. Leader in-contesté de son groupe, la Côte-d'Ivoire est qualifiée pour la Coupe du mondeet pour la Coupe d'Afrique 2010. En revanche, la rencontre revêt un enjeu cru-cial pour le Syli National qui doit impérativement s'imposer pour décrocherson billet pour la CAN 2010 en Angola. Par ailleurs, Halilhodzic estime que laCôte d'Ivoire a tous les arguments pour remporter la prochaine CAN 2010 enAngola. «On ne va pas disputer une compétition pour la perdre. Comme toutentraîneur, mon langage n'est fait que de victoire avant un match. Avec l'effec-tif que nous avons, nous avons tous les arguments pour remporter ce trophée,mais ce sera un combat de longue haleine», a-t-il expliqué. APS

CÔTE-D'IVOIRE«Nous n'allons pas tricher face

à la Guinée»

MAROC - CAMEROUNTrois autres joueurs marocains forfait

Le Maroc sera privé de trois autresjoueurs samedi face au Camerounlors de la dernière journée (Gr. A)du dernier tour des qualificationscombinées pour le Mondial et laCoupe d'Afrique des nations 2010.Les trois absents, en plus de ceuxannoncés la semaine dernière(Marouane Chamakh, Bordeaux,et Youssef Hadji, AS Nancy), sontMbark Boussoufa (Anderlecht,Belgique), Abdeslam Ouaddou(Nancy, France) et Kamal Chafni(AJ Auxerre, France), a-t-on apprishier auprès de la Fédération roya-le marocaine de football (FRMF).Le Maroc a été éliminé de la course pour le Mondial2010 en Afrique du Sud et doit impérativement battre leCameroun samedi à Fès (200 km à l'est de Rabat) pourassurer son «billet de consolation» pour la CAN 2010.«Boussoufa, Ouaddou et Chafni ont, la semaine derniè-re, envoyé chacun un certificat médical à la FRMF justi-fiant à leurs yeux leur absence face au Cameroun», a dé-claré le sélectionneur de l'équipe du Maroc, HassanMoumen, lors d'un point de presse à Rabat. M. Moumena regretté leur absence, estimant qu'«ils ont claqué laporte de l'équipe en délivrant des certificats médicaux»,

soupçonnés être de complaisance.Une source au sein de la FRMF anoté que les trois joueurs «suppo-sés malades» ont disputé des ren-contres avec leurs clubs le week-end dernier et que leur défectionpourrait s'expliquer par des diffé-rends avec le sélectionneur HassanMoumen. Pourtant, selon cettesource, la FIFA impose à tout inter-national qui déclare forfait pour rai-son médicale de se présenter de-vant le médecin de son équipenationale, «chose que Boussoufa,Ouaddou et Chafni n'ont pas faite».Marouane Chamakh, suspendu

pour un cumul de deux cartons jaunes, et Youssef Hadji,non retenu en raison d'un différend l'opposant au sélec-tionneur, seront également absents samedi. HassanMoumen avait été vivement critiqué par Hadji, quin'avait pas été titularisé contre le Gabon (1-3), début oc-tobre. Le Maroc, 4e et dernier de son groupe, conserveun petit espoir de se qualifier pour la CAN 2010 à condi-tion de battre le Cameroun samedi. Les Camerounais oc-cupent la tête du groupe avec 10 pts devant le Gabon(9), qui se déplace au Togo, avant cette dernière jour-née. La rencontre aura lieu à 15h locales (et GMT).

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Des joueurs algériens font peur aux Egyptiens

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El Watan - Mercredi 11 novembre 2009 - 31

S P O R T S

La vente des billets du match de footballEgypte-Algérie, prévu au Caire le 14 no-vembre, comptant pour la 6e et dernièrejournée des qualifications jumelées CM-CAN 2010, a débuté mardi matin au niveaude l'agence Air Algérie de l'avenue Pasteurà Alger, a-t-on constaté. Contrairement auxappréhensions sur une éventuelle ruée dessupporteurs des Verts vers cette agence, enraison de l'exiguïté du local, l'opération devente, qui a commencé vers 10h du matin,se déroule dans le calme et avec fluidité. Amidi, 600 billets d'accès au stade ont étévendus, selon le responsable de cette opé-ration au niveau de l'agence, KheireddineBoudjenana, qui a précisé à l'APS que 1900

billets lui ont été confiés. Si les agences devoyage se sont taillé le plus grand nombrede billets, il n'empêche que des supporters,qui s'apprêtent à se rendre au Caire par laroute, aient pu obtenir leur billet d'accès austade pour la somme de 4000 DA. M. Boud-jenana a souligné, dans ce cadre, que lavente des billets se poursuivra jusqu'audernier vol d'Air Algérie à destination duCaire, vendredi prochain. Un groupe de cinqjeunes, qui se sont déplacés de Mascarapour l'acquisition des billets, n'ont pu ca-cher leur joie de prendre possession de ce«fameux» billet qui leur permettra d'accé-der au mythique Cairo Stadium, surtout

qu'ils n'ont raté aucun match des Verts dis-puté dans le cadre de ces éliminatoires austade Mustapha Tchaker de Blida. C'est lecas, aussi, d'un autre groupe de quatrejeunes de Larbaâ (Sidi Moussa, sud d'Al-ger) qui s'apprête à se déplacer par la route.Enthousiasmé par un tel périple, le premierde sa vie, le plus jeune du groupe, Musta-pha, gérant d'un taxiphone en associationavec son voisin, également du voyage, s'estdit «confiant» quant à l'obtention du visa.Le vieux Akli (73 ans) compte, quant à lui,faire le voyage par avion. «Je pars en solitai-re pour éviter toute mauvaise surprise et,surtout, suivre tranquillement ce match ca-pital pour les Verts», a-t-il dit au sortir del'agence, le billet en main. C'est aussi le casd'un sexagénaire de Scala (hauteursd'Alger) qui a dit, en s'amusant, qu'il préfè-re être accompagné, pour ce match, de sonépouse, juste pour montrer que le déplace-ment pour ce «pèlerinage» footbalistique auCaire attire les jeunes et les moins jeunes,les deux sexes confondus. Pour ce déplace-ment, le prix des billets d'avion de la compa-gnie Air Algérie varie entre 42 000 DA et 50 000 DA, selon la promotion choisie parle client, a-t-on indiqué. La compagnie na-tionale a décidé, en plus de ses 3 vols régu-liers, de renforcer la destination Le Cairepar trois autres spéciaux. (APS)

Nedjma organise desprojections publiquesNedjma sponsor officiel de l’équipe nationale, or-ganise, en étroite collaboration avec les autoritéslocales d’Alger, d’Oran, de Béjaïa et de Sétif, desprojections en direct et sur écran géant du matchEgypte – Algérie, prévu le 14 novembre prochain. Afin de permettre à un plus large public de suivredans une ambiance exceptionnelle cette rencontredécisive comptant pour les éliminatoires de la Cou-pe du monde 2010, Nedjma a réservé au profit dessupporters des Fennecs quatre grandes salles dansles chefs-lieux des quatre wilayas. Il s’agit de l'es-planade de l’Office Riadh El Feth pour Alger, du pa-lais des sports Médina Jedida pour Oran, de la salleomnisports-Cité des 1006 Logements pour Sétif etde la Salle Bleue-Cité Naciria pour Béjaïa. Les sup-porters des Verts pourront accéder gratuitementaux salles concernées, quelques heures avant ledébut du match, annonce un communiqué de Nedj-ma transmis à notre rédaction. Le directeur généralde Wataniya Télécom Algérie, Joseph Ged, a, dansle même communiqué, réitéré ses encouragementsaux Verts en déclarant : «Nedjma et moi-mêmesommes sûrs que les Verts se qualifieront, incha’al-lah, à la Coupe du monde 2010, le 14 novembre auCaire.» Sous le refrain «Ma’ak ya el Khadra, Ma’akya Dzaïr», Nedjma met sur le marché de nouvellescartes de recharges à l’effigie des joueurs de l’équi-pe nationale et de la star mondiale du football, Zi-neddine Zidane. S. M.

Plus que trois jours avant la trèsattendue rencontre Egypte-Algérie, pour le compte du

dernier match des éliminatoires duMondial sud-africain, et c'est le bran-le-bas de combat, de part et d'autre oùtout le monde s'attelle à préparer dansles moindres détails cette confronta-tion, notamment du côté des Egyp-tiens qui abriteront cette confronta-tion du 14 dans le mythique CairoStadium. A cet effet, et à en croire lesinformations parvenant de la capitaleégyptienne, relayées par les médiaslocaux, la sécurité semble être l'unedes priorités des autorités égyp-tiennes, qui annoncent des mesuressécuritaires exceptionnelles à dé-ployer avant, durant et après laditeconfrontation. Une source sécuritai-re, citée par un site d'informationégyptien, annonce, en effet, des me-sures sécuritaires exceptionnelles,avec un avertissement à peine voilé, àl'égard des 2000 fans des Verts quirallieront la capitale égyptienne dansles prochaines 72 heures pour suivrela rencontre, menaçant «de frapperd'une main de fer» le moindre «déra-page ou écart des supporters algé-riens à l'égard de la population et dela sécurité du pays», peut-on liredans la déclaration d'un haut respon-sable des autorités sécuritaires. Cedernier précisera, au passage, quenotre ambassadeur au Caire a été avi-sé de toutes ces mesures draco-niennes. Dans le même cadre, une ré-union de coordination a regroupé,hier, le premier responsable du CairoStadium, le responsable de la policeet de la sûreté d'Etat, ainsi que SalahHosni, le directeur exécutif de la Fé-dération égyptienne de football. Lorsde ladite réunion, plusieurs décisionsd'ordres sécuritaire et organisation-nel ont été prises. On citera entreautres, cette décision d'ouvrir lesportes du stade à partir de 15h (14hheure algérienne), le jour du match,en précisant que la vente des billets

prendra fin la veille de la confronta-tion, soit vendredi prochain et quetous les alentours du stade serontbouclés. Il ne sera autorisé qu'auxpersonnes munies d'un billet d'accès.Pour ce qui est des supporters desVerts, qui seront, pour rappel, 2000 àassister à la rencontre, la Fédérationégyptienne a décidé de leur octroyerla tribune supérieure de la premièrezone, alors que les portes d'accèspour les journalistes, les photo-graphes et les officiels ont été dési-gnées séparément. Par ailleurs, et lorsde ladite réunion, la Fédération égyp-tienne a précisé qu'en sus du bus quitransportera la sélection, seuls deuxautres véhicules pourront accéder austade, à savoir celui du chef de la dé-légation algérienne, ainsi que celuide notre ambassadeur au Caire.La sélection égyptienne, qui poursuitsa préparation, a quitté, hier, le stadede Petro Sport où elle s'entraînait de-puis quelques jours, pour le terraindu Cairo Stadium où elle se préparedepuis hier et pour trois jours, avec aumenu trois séances d'entraînement à

l'heure du match, avant de céder leterrain à nos capés vendredi pro-chain, pour l'ultime séance avant l'ex-plication de samedi. A noter que lasélection égyptienne est au completdepuis hier, suite à l'arrivée lundi etmardi des trois joueurs profession-nels, en l'occurrence Mohamed Zi-dan, Ahmed Chawki et AbdeldaharAl Saka.Enfin, et face à la ferveur et des nom-breuses polémiques que suscite cetterencontre Egypte-Algérie qui déter-minera, pour rappel, l'unique qualifiédu groupe C au Mondial sud-afri-cain, le ministère égyptien des Af-faires étrangère a affirmé hier, dansun communiqué, publié par l'APS, lavolonté des deux pays d'apaiser lesesprits à la veille de cette confronta-tion. M. Hossam Zaki, porte-paroledu ministère des Affaires étrangères,a, en effet, indiqué dans une déclara-tion à la presse égyptienne que «toutce qui peut se produire sur la scènesportive, quelle qu'en soit l'intensité,n'influera pas sur les relations bilaté-rales qui lient les deux peuples et les

deux pays». Et de poursuivre : «Lescompétitions sportives existent danstous les pays, mais les déviations decertains comportements que noustentons de contenir peuvent entraî-ner des conséquences néfastes», dirale porte-parole et de souligner : «Lesmédias sportifs en Algérie et enEgypte ont une responsabilité parti-culière dans ce contexte et doiventl'assumer parfaitement dans l'intérêtdes liens solides qui existent entre lesdeux pays. Ils ne doivent pas verserdans l'exacerbation de différends ens'écartant du fair-play», insistera M.Zaki, qui soulignera «la nécessitépour tous les acteurs dans les do-maines sportif et médiatique dans lesdeux pays, de faire prévaloir le calmeet la sagesse au cours de la prépara-tion du match en s'éloignant des at-taques préjudiciables au sentimentnational des masses. Cet aspect inac-ceptable et aux conséquences sou-vent fâcheuses doit être évité»,conclut le représentant des affairesétrangères égyptien, dans un com-muniqué, repris par l'APS. T.A. S.

VIOLENCEL’engagement de Morceli

C’est hier à 14 h qu’a été donné le coup d’en-voi de la campagne nationale de sensibili-sation aux effets de la violence et des maux

sociaux. Celle-ci s’est déroulée sous forme d’unecourse à pied, placée sous le signe «la préventionet la lutte contre la violence dans les stades et laconsommation de stupéfiants». Les participantsont parcouru l’artère principale de la ville deChlef, sur un trajet d’un kilomètre, devant unefoule nombreuse massée le long des trottoirs.Morceli était heureux de prendre part à une tellemanifestation dont il est l’initiateur. «Nous de-vons tous nous mobiliser pour sensibiliser nosjeunes sur les dégâts que causent ces dangers quiont tendance à prendre des proportions alar-mantes dans notre pays. Tous les acteurs de la so-ciété, qu’ils soient sportifs, artistes ou respon-sables d’associations, doivent s’y impliquer pourjuguler ces phénomènes et épargner ainsi à notrejeunesse les conséquences néfastes qui en décou-lent», nous a-t-il déclaré avant le début de la cour-se. Idem pour la star Fodil Megharia qui a souli-gné l’importance de telles actions poursensibiliser les jeunes aux effets dévastateurs deces fléaux. A noter que ladite campagne de sensi-bilisation est organisée à l’initiative de Morceli,en collaboration avec le MSJ et ses représenta-tions au niveau local. Elle se poursuivra dans lesautres wilayas avec le même slogan et en présen-ce des figures sportives de chaque région. A.Y.

LNFRéunion du conseil de la Ligue à SétifL es membres du conseil de la Ligue nationale

de football se sont réunis dimanche au siègede la ligue de football de la wilaya de Sétif, sousla présidence de Mohamed Mecherara. LeConseil de ligue n'a fait qu'entériner les décisionsprises par la FAF lors de sa dernière réunion.Entre autre l'utilisation en nombre insuffisant dejoueurs U20 dans l'équipe fanion, la période d'en-registrement du prochain mercato et l'applicationdes décisions de la chambre de résolutions des li-tiges, notamment l'interdiction de recrutementdurant le mercato si les clubs réfractaires n'assai-nissent pas leur contentieux avec les joueurs. Parailleurs, le président de la commission d'audit desstades a été chargé à nouveau d'inspecter lesstades où des réserves ont été émises lors de lapremière visite d'avant saison. K. G.

COAHassen Cheikhnouveau SGH achemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des

Sports, a reçu lundi après-midi au siège duMJS le président du Comité olympique algérien(COA), le docteur Rachid Hanifi, ainsi que lesmembres du bureau exécutif nouvellement élus(samedi 7 novembre 2009) pour le mandat olym-pique 2009-2012. Au cours de cette rencontre, leministre a évoqué les voies et moyens de relancerle sport national dans le respect des valeurs olym-piques ainsi que la promotion d'un partenariat dy-namique, qui est l'une des principales conditionsde la réussite dans le mouvement associatif. Nousavons appris par la suite que le nouveau bureauexécutif du COA, dont quatre rescapés (Bensolta-ne, Hassen Cheikh, Guidouche et Azoug) de l'an-cien exécutif, tiendra sa première réunion de pri-se de contact aujourd'hui ou au plus tard demainjeudi pour procéder à la répartition des tâchesaprès passation de consignes. Le poste de secré-taire général du COA a été octroyé à HassenCheikh, ancien inspecteur du MJS, qui occupeplusieurs fonctions dans les instances internatio-nales. N. M.

Début de la vente des billets à Alger

LA SÉLECTION ÉGYPTIENNE S'INSTALLE AU CAIRO STADIUM

Des mesures sécuritairesexceptionnelles

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Les Egyptiens ont entamé les entraînements au Caïro Stadium jusqu’à demain

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99% SURVIENNENT DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 11 novembre 2009

COMMENTAIRE

Par Lies Sahar

PROJET DE LOI DE FINANCES 22001100

■ L'APN reprendra ses travauxlundi prochain, lors d'une séan-ce plénière consacrée à l'exa-men du projet de loi de finances(PLF) 2010 et ce jusqu'au 19 no-vembre, a rapporté l’APS hier.La première journée sera consa-crée à la présentation du projetde loi de finances et du budget2010 et à la présentation durapport préliminaire de la com-mission des finances et du bud-get. Cette journée sera égale-ment consacrée à la présenta-tion d'exposés sur les budgetssectoriels par les ministres desTransports, de l'Education na-

tionale, des Travaux publics, del'Habitat et de l'Urbanisme, auregard du «taux importantconsacré à ces secteurs à partirdu budget de l'Etat». L'examendu projet de loi de finances etdu budget pour l'année 2010 fi-gure au menu de cette journée.Les journées des 17 et 18 no-vembre seront consacrées à lapoursuite du débat général surla loi de finances et du budget2010. La séance de l'après-midisera consacrée aux interven-tions des présidents de groupesparlementaires et aux réponsesdes ministres.

El Watan

Une tournée très carréeU

n président qui s'ennuyait à ne recevoir que desambassadeurs et qui ne parlaient même pas lamême langue, partit en visite dans une wilaya et

s'étonna de voir autant de pauvres, de chômeurs et deharraga un jour de semaine. Il contacta son ministre de lapauvreté, son ministre du chômage ainsi que le sous-se-crétaire aux harraga. Le premier expliqua au présidentque s'il sont pauvres c'est que ce sont des chômeurs etdonc ils ne relevaient pas de ses attributions mais de ce-lui du ministère du chômage. Le ministre du chômage fitremarquer au président que si ce sont des chômeurs, ilsdevraient aller chercher du travail et que techniquement,ils dépendaient du ministère du Travail. Le sous-secrétai-re aux harraga annonça au président que, tout bêtement,si ce sont des harraga c'est qu'ils quittent le pays et quedonc ils ne sont plus dans sa juridiction. Irrité, le prési-dent alla voir le wali de la région. Celui-ci révéla au prési-

dent que la dernière fois qu'il était sorti de son palais,c'est-à-dire il y a deux ans à l'occasion de l'inaugurationd'une petite station de dessalement de chiens de mer, iln'y avait pratiquement pas de pauvres, de chômeurs etde harraga, que donc logiquement, ils ont été importésd'une autre région et qu'il fallait aller voir dans les wi-layas voisines qui exportent illégalement ces popula-tions à problèmes. Agacé, le président alla trouver le chefde daïra qui dormait sur un plan d'aménagement dessols. Pour les pauvres, les chômeurs et les harraga, lechef de daïra expliqua qu'il ne connaissait pas très bienle quartier, étant originaire d'une autre ville. Enervé, leprésident rentra chez lui par l'avion du soir et décida parun décret à valeur immédiate que les pauvres, les chô-meurs et les harraga seront aplatis et roulés, puis re-peints en blanc, rouge et vert pour servir de drapeauxpendant les matchs de football.

Par Chawki Amari

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AUJOURD’HUIMÉTÉO

La baisse du prix du gaz naturel sur le marché spot,après la révision à la hausse des réserves américai-nes, vient de relancer le débat sur son prix. Abordé ily a plus d'une dizaine d'années lors de la chute du

prix du pétrole à moins de 10 dollars le baril en 1998, laquestion du prix du gaz naturel est reposée une nouvelle foispar l'Algérie dans une déclaration officielle. Il y a une dizai-ne d’années, les principaux pays exportateurs touchés par labaisse des prix avaient déjà pensé au «délinkage» ou «dé-couplage» des prix du gaz de ceux du pétrole, dont le prix estle directeur.En appelant les pays membres du Forum des pays exporta-teurs de gaz à se mettre d'accord sur une stratégie pour obte-nir un prix juste du gaz, le ministre de l'Energie et des Minesrelance le débat sur un sujet que l'augmentation des prix dupétrole ces dernières années avait relégué au second plan.Du même coup, il recentre le débat sur le rôle du Forum,dont l'objectif serait de «défendre un meilleur prix du gaz quia décliné», même s'il ne peut pas fonctionner comme l'O-PEP qui intervient sur le niveau de production de ses memb-res. Selon la thèse déjà exposée par le ministre, une thèse quia dû être déjà discutée lors du Forum, le prix de 1 MBTU degaz est obtenu en divisant par 10 ou 11 le prix du baril de pé-trole, alors qu'il faudrait le diviser par 6 pour obtenir le prixjuste du gaz, vu que la baril de pétrole équivaut à 6 MBTU.Ainsi, il ne s'agit pas d'intervenir sur la production, ce qui estd'ailleurs impossible vu le caractère de long terme descontrats de vente, pour obtenir un meilleur prix.Récemment encore, à la suite de débats tenus à Alger lorsd'un Forum sur le marché du gaz naturel organisé par Alnaft,les participants se sont accordé à dire que le marché du gaznaturel se dirige vers une globalisation grâce à la flexibilitéqu’offre le GNL. Concernant le prix du gaz, il ressortait quele prix du pétrole en tant que tarif directeur a encore de beauxjours devant lui et que le «découplage» ou «delinkage» n’estpas pour demain.Justement, à propos de cette même relation entre les prix dupétrole et du gaz, il ressort que le gaz naturel vaut environdeux fois moins pour la même valeur.Ce schéma, qui a été adopté historiquement pour permettrele développement de l'utilisation du gaz naturel, moins pol-luant que le pétrole, et encourager les investissements pourle développement des gisements et la construction de gazo-ducs, suscite encore de grands débats. Avec près du quart del'énergie consommée, le gaz naturel est la troisième sourced'énergie la plus utilisée dans le monde après le pétrole et lecharbon. Et il est prévu que sa consommation va doubler d'i-ci 2030. Sa valeur sera de plus en plus importante dans leséchanges.

POINT ZÉRO

Les femmes sont plus exposées auxmaladies et à la mort dans le Tiers-Monde qu'ailleurs. «99% des 500

000 décès maternels enregistrés chaqueannée surviennent dans des pays en déve-loppement», affirme l'Organisation mon-diale de la santé (OMS) dans son dernierrapport sur les femmes et la santé. Bienque de nombreux facteurs contribuent àcette situation qui reste alarmante dans lemonde entier, la pauvreté aggrave lacondition des femmes. Celles vivant dansles pays en développement sont les pluslésées en matière de santé. «Naturelle-ment, les taux les plus élevés de morbiditéet de mortalité, en particulier chez les

femmes en âge de procréer, sont observésdans les pays les plus pauvres et souventinstitutionnellement les plus démunis,notamment dans ceux en proie à des cri-ses humanitaires», note l'OMS. En revan-che, dans les pays riches, ajoute encore lemême document, le taux de mortalitéchez les enfants et les jeunes femmes sonttrès bas et les décès surviennent pour laplupart après 60 ans. Mais dans tous lespays du monde, les femmes restent plusvulnérables face à la maladie que leshommes en raison de la persistance d'iné-galités sociales. Alors qu'elles assurent lagrande majorité des soins prodigués, lesfemmes n'en reçoivent que peu en retour.

«Si les femmes sont privées du droit deréaliser pleinement leur potentiel en tantqu'être humain, et en particulier de leurcapacité à mener une vie en meilleuresanté et quelque peu plus heureuse, peut-on parler globalement d'une société réel-lement saine?», interroge les rédacteursde ce rapport. Outre la différence entrepays pauvres et riches, l'OMS relève aussiles inégalités entre hommes et femmesainsi que l'existence des différences à l'in-térieur même des pays. «Il est temps queles filles et les femmes reçoivent ce quileur est dû ; de faire en sorte qu'ellesobtiennent les soins et le soutien dontelles ont besoin pour jouir d'un droithumain fondamental à chaque moment deleur existence, c'est-à-dire de leur droit àla santé», explique l'OMS. Selon le rap-port, le manque d'accès à l'éducation, l'ab-sence de pouvoir de décision et la faibles-se de leurs revenus limitent la capacitédes femmes à protéger leur propre santéainsi que celle de leur famille. «Dans detrès nombreuses sociétés, ce sont les hom-mes qui exercent le pouvoir politique,social et économique. (...) Ces inégalitésdans les rapports de pouvoir se traduisentpar un accès inégal aux soins de santé etune maîtrise inégale des ressources sani-taires», précise le document.

Madjid Makedhi

Plus de 500 000 décès maternels par an

Le prix du gaz

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Reprise des travaux lundi à l’APN