le sensitif voyant a léon

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Le sensi t i f v o y a n t A.... Léon

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Ce livre a été écrit, non

pour ceux qui savent, mais bien pour ceux qui ignorent tout de ces questions.

Prenant à notre compte la réponse que fit l'illus- tre Pasteur à ses adversaires irréductibles, du corps médical et autres, qui niaient sa découverte des infiniments petits (microbes), nous disons à notre tour : il n'y a ici ni religion, ni philosophie, ni athéisme, ni matérialisme, ni spiritualisme qui tienne, C'EST UNE QUESTION DE FAITS.

Afin que ce t o u v r a g e n ' a i t p a s u n e a l l u r e p u b l i c i t a i r e , le n o m du s e n s i t i f v o y a n t t h é r a p e u t e , b i en c o n n u d a n s la r é g i o n t ou - l o u s a i n e , a été changé .

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A V E R T I S S E M E N T

Les faits exposés dans la deuxième partie de cet ouvrage ont été cueillis au hasard dans le livre d'or de la métapsychique humaine.

Ils ont été observés, étudiés et narrés p a r des hommes de science, habitués des laboratoires, qui, d 'autre part , p a r leurs t ravaux scientifiques et dé- licats ont enrichi le domaine des connaissances hu- maines.

L'affirmation qu'ils donnent de la réalité de ces faits ne saurait donc être mise en doute, ni même discutée.

Ceux exposés dans la troisième part ie ont été également observés p a r un groupe de chercheurs d'une bone foi absolue, d 'une culture plus modeste sans doute, mais d'une sincérité tout au moins égale.

N 'appar tenant à aucun clan, à aucune chapelle, ils étaient donc absolument indépendants et sans idées préconçues. Aussi ont-ils assisté à la manifes- tation de ces faits supranormaux en témoins ré- voltés mais honnêtes. Habitués, de par leur profes- sion, à lutter avec les difficultés et les embuches de l'existence, ils ont la certitude absolue de n 'avoir à aucun moment de cette observation pris des ves- sies pour des lanternes.

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Certes, ils n'ont pas la fatuité de convaincre qui que ce soit sur la réalité de ces faits troublants et inhabituels; ils savent, et c'est très humain, que nous n'avons confiance qu'en ce que nous observons p a r nous-même, parce que nous dénions à autrui tout esprit critique, persuadés que nous en avons seul le monopole. Mais passons !

Cependant, si parmi les personnes qui nous feront l 'honneur de nous lire, il en est qui, le cœur en détresse p a r la perte d 'un être cher, trouvent en cette lecture un peu de réconfort, un peu d'apai- sement à cette douleur, n'y en aurait-il qu'une seule, que nous nous considérerions comme large- ment récompensé.

Toulouse, Décembre 1937. F. STELLET,

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INTRODUCTION

Les Phénomènes psychiques

Combien d'ouvrages, de récits ou d'articles n'ont- ils pas été écrits sur le même sujet, depuis plus d 'un demi-siècle ? Le nombre en est imposant. Les uns émanent d 'auteurs sérieux ou de savants et

non des moindres, qui ont exposé le résultat de leurs propres expériences et aussi de leur enquête s 'échelonnant sur un nombre respectable d'années.

Parmi ceux-là figurent des hommes de science de premier plan, la liste en serait longue s'il fallait le reproduire intégralement. Au hasard de nos sou- venirs, citons d'abord, à tout seigneur tout honneur , Wil l iam Crookes, le génial chimiste de la fin du siècle dernier, ses contemporains Russel Wallace, le grand naturaliste, Warley, le physicien anglais, Zollner, l 'astronome allemand, cet autre physicien russe Buhterew, de l 'Université de Pétersbourg et, plus près de nous, Myers et Gurney, des savants britanniques, Wil l iam Barret, de l 'Université de Du- blin, Wil l iam James, professeur à l 'Université de Harward, Hislop et Hodgson de la même Université, Schiaparelli, l 'illustre astronome italien, Oliver

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Lodge, l 'éminent physicien anglais, notre grand physiologiste Richet, notre populaire astronome Flammarion, Lombroso, Mosselli, Chiaria, les célè- bres psychiâtres italiens, Carl du Prel, le physio- logiste et penseur allemand; Ochonwicz, le savant médecin polonais; Emcora, docteur es-sciences d'Italie; le colonel du génie de Rochas, adminis- t ra teur de l'Ecole Polytechnique et ancien polytech- nicien lui-même, Maxwell, docteur en médecine et

Procureur général près la Cour d'appel de Bor- deaux, Gabriel Delanne, ancien élève de l'Ecole centrale, le psychiâtre al lemand Schrenck, Notzzig, de Munich, le Docteur Belin, le savant directeur actuel de l 'Institut Bactériologique de Tours, Boz- zano, le savant penseur italien, au sens critique si aiguisé et précis. D'autres encore de réputation uni- verselle. Certains, le public l'ignore, n'ont pas craint d 'apposer leur signature au bas d'un rapport resté célèbre, rédigé il y a quelques années à l'Institut psychologique de Paris et où ils résumaient leurs propres expériences positives, poursuivies de 1905 à 1907 à Paris avec le médium Eusapia Paladino, et parmi lesquels se trouvaient les noms illustres de Pierre Curie, M Curie, d'Arsonval, le savant physicien et médecin qui honore la science fran- çaise. Bergson, le plus grand penseur de notre époque, Charles Richet, etc., etc...

Aujourd 'hui encore, après le savant Docteur Ge-

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ley ne voyons-nous pas le non moins savant Doc- teur Alexis Carrel, une des gloires de la biologie et de la chirurgie modernes, affirmer dans son livre, « L'Homme, cet inconnu », comme tous les savants que je viens de citer, la réalité des phénomènes psychiques, cela parce qu'il les a expérimentés per- sonnellement. Aussi invite-t-il dans son livre, les négateurs impénitents à un peu plus de circonspec- tion dans leur jugement hâtif et léger, sur des fai ts ' dont ils ignorent tout ou à peu près tout.

Devant les affirmations d'une telle pléiade de savants illustres, tous hommes de Laboratoires, que peuvent donc peser les négations de leurs collègues, n ' ayan t jamais rien étudié de ces phénomènes, et plus encore du vulgum pecus dans lequel je range certains journalistes et autres plumitifs de tout acabit prétentieux et ignares en ces matières.

Puisque je viens de signaler certains de ces journalistes « m'as-tu vu », je me fais un devoir de citer, au hasard de mes souvenirs, deux de la presse qu i ont affirmé la réalité des phénomènes psychi- ques. D'abord le célèbre Wil l iam Stead, directeur de la « Grande Revue » des Revues anglaises, et ce non moins remarquable journaliste et polémiste Arthur Hue, ancien directeur de « La Dépêche » de Toulouse. Ce dernier, qui avait assisté aux expé- riences de l 'Institut Métapsychique, a écrit deux beaux articles à ce sujet : « L'Enigme », Dépêche

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du jeudi 14 ju in 1923, et la « Maison des Miracles Dépêche du 24 juillet 1923, où il apporte son témoi- gnage d'observateur impartial.

Pour être juste et honnête, disons que d'autres hommes de science et non des moindres également, notamment Chevreul et Faraday, ont nié l 'existence de ces phénomènes, et ceci est un comble, parce qu'ils n'ont jamais voulu les étudier sérieusement, ni même les voir, sous prétexte qu'ils bouleverse- ra ient leur conception de la physique de l'Univers, persuadés dans leur superbe, que celui-ci devait leur avoir livré tous les secrets de ses mystères.

Enfermés dans le même misonéisme, d 'autres encore, hommes de science, ont continué à nier ces phénomènes en les ignorant sciemment, sous pré- texte qu'il n'y avait là qu'illusion et supercherie. Leur prévention venait de ce que, pour se mani- fester, ces phénomènes avaient besoin d'obscurité. Piètre raison comme on va le voir, car s'il est évi- dent que l'obscurité favorise leur éclosion, avec un peu d 'entraînement les bons médiums arrivent à les produire en pleine lumière du jour.

D'autre part, lorsque ces expériences sont pour- suivies avec une rigueur de contrôle inattaquable, cette objection de l'obscurité ne saurait subsister. En effet, le médium étant enfermé dans un sac jusqu 'au cou, pieds et poings liés, ficelé, les nœuds cachetés, couché sur un lit de camp comme le fut

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Eusapia Paladino, pa r les psychiâtres Lombroso et Morselli, d 'abord sceptiques et méfiants, dans les fameuses expériences de Gênes et de Milan, qui oserait donc dans de telles conditions par le r encore de supercheries possibles ? Ajoutez que certains de ces hommes, dits de science, voudraient bien voir des manifestations supra-normales, mais font tout, pa r leurs exigences d 'expérimentat ion ridicules, souvent grotesques, pour en empêcher la réalisation.

En effet, essayez-donc d'obtenir l ' image photo- graphique sans chambre noire, ou de t irer de l'élec- tricité d'une machine radio-active au sein d 'une

atmosphère saturée d 'humidité ? Demandez à l'électricité pourquoi elle passe ins tantanément d'une extrémité à l 'autre d 'un fil de cent mille

kilomètres, pourquoi elle refuse de t raverser un fil de fer d 'un centimètre ? Exigez des fleurs de nuit de s 'épanouir le jour ? Cherchez les équiva- lents des corps simples en chimie, et ordonnez que des combinaisons se produisent ? Défendez à l 'acide azotique de bouillir à la tempéra ture de la glace et commandez à l 'eau de bouillir à zéro ? Oui, la lumière est un agent dissolvant des fluides et des radiations qui émanent du médium et aussi des assistants. C'est fâcheux pour l 'expérimentation, mais c'est un fait et voilà tout. Il est certain qu 'un grand nombre de phénomènes de la nature ne peu- vent s 'accomplir que dans l'obscurité. Les germes

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végétaux, animaux ou humains ne forment un nou- vel être que dans l'obscurité. Un mélange égal d'hy- drogène et de chlore ne se conservera, que vous le vouliez ou non, que dans l'obscurité, mais si vous l'exposez à la lumière, il y aura une explo- sion, et l 'hydrogène et le chlore auront disparus pour laisser subsister une nouvelle substance : l 'acide chloridrique. Epiloguez tant que vous le vou- drez, il n'en reste pas moins que l'obscurité a res- pecté les deux corps et que la lumière les a brisés. De plus, les phénomènes psychiques sont d'une nature des plus délicates; ils nécessitent pour leur production la connaissance d'une technique qui ne s 'acquiert que par une longue pratique d'expéri- mentation. D'autre part, comme ils échappent aux règles ordinaires de la normale, ils ne se produi- sent que dans une atmosphère spéciale qui doit réuni r toutes les conditions d 'harmonie physique et même mentale. Mais qui, contrairement à ce que l'on a voulu faire accroire, ne nécessitent nullement la foi. Cette harmonie est en analogie avec celle qui a nom syntonie, nécessaire en T. S. F. à la ma- nifestation des ondes hertziennes. Mille appareils, cent mille, un million, un milliard, seraient-ils les plus perfectionnés du monde, resteront muets s'ils ne sont pas accordés syntoniquement avec le poste émetteur.

Le même entêtement stupide d'apriorisme de

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mauvais aloi des corps savants ne se retrouve-t-il pas au cours de l'histoire du progrès humain et cela dans toutes les branches des découvertes scien-

tifiques soumises à leur premier examen. Ne se sont-ils pas couverts de ridicule parce qu'ils se croyaient les pontifes dernier cri de la science, en niant notamment la rotation de la terre de Galilée,

l'électricité de Galvani, ce qui faisait dire à ce der- n ier : « Je viens de découvrir la force la plus for- midable de l'univers, et les savants m'appel lent : Le maître de danse des grenouilles. » La circula- tion du sang de Harwey, la vaccine de Jenner qui faisait dire aux médicastres de l 'époque : « Il veut nous changer en vaches ! » ; la vapeur de Papin, le gaz d'éclairage, les chemins de fer, que niaient Thiers et notre grand savant Arago, ce dernier n 'en voyant la possibilité prat ique que pour la banlieue parisienne. Le câble sous-marin de W a r l e y qui faisait dire à Babinet, de l 'Institut : « Jamais on ne pour ra relier l 'Europe à l 'Amérique p a r câble sous- marin, il serait détruit p a r les tempêtes. » Certains de ces hommes de science ne se sont-ils pas insurgés contre les infiniments petits de Pas teur ? Il a fallu plus de vingt ans pour faire admet t re au corps médical la découverte des microbes p a r ce grand savant qui, entre parenthèse, n 'était pas médecin.

Faut-il rappeler les fameuses séances de l'Aca- démie des Sciences où l 'académicien Bouillaud,

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d'hi larante mémoire, traita de ventriloque l 'envoyé d'Edison qui venait présenter le phonographe à la docte assemblée en disant: « Jamais on ne me fera croire qu'il soit possible d 'emmagasiner la noble voix humaine dans un tube de métal. » Ce pré- somptueux personnage, chamarré de décorations et de titres universitaires, niait encore un an après la réalité du phonographe qui commençait déjà à se trouver dans beaucoup de familles. Hélas, com- bien de Bouillaud encore encombrent nos Instituts, reposant leur suffisance sur le mol oreiller de la routine ou même du magister dixit ?

Les plus belles intelligences ont de ces négations grotesques inexpliquables, parce que les savants sont des hommes avec leurs grandeurs et leurs fai- blesses et qu'ils restent toujours des hommes. Notre grand Lavoisier, dans un rapport mémorable à l 'Académie des Sciences ne niait-il pas les aéroli- thes en écrivant : « Il ne peut y avoir de pierres tombées du ciel parce qu'il n'y a pas de pierres dans le Ciel. »

Deux faits typiques illustrent bien l'ostracisme que professent les corps savants à toutes les épo- ques à l 'égard des phénomènes psychiques qui nous occupent. Le premier remonte à quarante ans et le second date d'un an à peine. Ils sont la meil- leure démonstration de l'état d'esprit de ces savants cristallisés en de vieilles formules périmées qui les

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vissent toujours somnolents ou digérants sur leurs chaises curules des Instituts. Voici ces faits. C'est d'abord le docteur Gibier, ex-interne des Hôpitaux de Paris, directeur du Museum d'histoire natu- relle, une de nos jeunes gloires médicales de l'épo- que, qui se trouvait appelé à un brillant avenir, mais qui fut victime de cet ostracisme rageur et méchant. Après une expérimentation de plusieurs années, ce jeune médecin n'osa-t-il pas affirmer la réalité des phénomènes psychiques ? Ne poussa- t-il pas l'audace jusqu'à écrire un livre à ce sujet, où il stigmatisait peut-être, en termes irrévéren- cieux le misonéisme malsain et rétrograde de ses maîtres ? Ces derniers ne lui pardonnèrent pas l'initiative osée de ses recherches, peut-être parce qu'elles dépassaient leur entendement, et il dût s'expatrier pour vivre. Il se retira à New-York où les Américains, pour le venger de l'étroitesse d'esprit de ceux qui l'avaient persécuté, lui donnè- rent l a direction d'un Institut Pasteur de cette ville.

Le second cas, tout récent, éclaire lui aussi de la même lumière cet entêtement devenu classique, de ceux qui croient qu'ils n'ont plus rien à appren- dre et à connaître. Il y a deux ans, en effet, le doc- teur Osty, le savant directeur de l'Institut Méta- psychique International expérimentait pendant plus d'un an avec le jeune médium autrichien Rudi

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Schneider. Ses expériences furent poursuivies avec une rigueur scientifique inflexible, au moyen d'ap- pareils spéciaux électriques que j'ai vus, ayant coûté fort cher, 200.000 francs environ, émetteurs de rayons infra rouges. Ces appareils contrôlaient automatiquement le médium et rendaient toute fraude impossible. Ces sévères et décisives expé- riences établirent sans discussion possible « l'em- prise de l'esprit sur la matière », ouvrant ainsi à l'humanité pensante les plus vastes, les plus magni- fiques horizons philosophiques sur le devenir hu- main. Ainsi, mathématiquement et mécaniquement établies, elles auraient dû bouleverser, dans un enthousiasme légitime l'Institut tout entier, auquel le rapport, si strictement scientifique, avait été remis par l'un de ses membres les plus éminents; le professeur Richet. Eh bien, depuis le dépôt de ce dit rapport, les membres de l'Institut sont restés muets. Peut-être est-ce par crainte de voir pro- clamer la faillite de ce qu'ils avaient appris et plus tard enseigné ? Ou bien ce silence est-il un signe de la stérilité de leur capacité de jugement ? Tout arrive, même pour les académiciens pétrifiés dans leur suffisance, témoin Bouillaud. En dehors de ces savants pusillanimes qui, par paresse ou étroitesse d'esprit, nient la réalité des phénomènes psychi- ques, d'autres, cités plus haut, en reconnaissent la réalité, parce qu'ils les ont expérimentés. Certains