le terroir Édition de janvier 2013

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CarnaVal de Foumban et sa région Voici Comment les défilants ont été agressés Le Terroir Siège social : Yaoundé l BP. 1638 - Yaoundé l Directeur de Publication : Dr Adamou Ndam Njoya l Tél. : 22 22 46 20 / 77 32 02 74 / 97 40 04 37 Le Terroir Une pensée chaque jour pour les élus UDC en prison à Foumban Rec. N° 00038/RDDJ/JO6/BASC l Janvier 2013 l Prix : 400 FCFA Spécial n Les faits et les images n La liste des agressés n Les plaintes des élus du Noun n Face au potentat qui s’est substitué à l’Etat, les popula- tions demandent leur indépendance n Le Sous-prefet kouo Jean Roger, principal responsable ! BONNE aNNéE 2013 Le discours de voeux du Maire de Foumban ECONOMIE l La Fête du café a 4 ans l Les vérités que cachent le Gouvernement POLITIQUE l Participation des fem- mes en politique , le Cameroun au bas de l’échelle lLe Pacte Républicain

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Le Terroir Édition de Janvier 2013

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Page 1: Le Terroir Édition de Janvier 2013

CarnaVal de Foumban et sa région

Voici Comment les défilants ontété agressés

Le Terroir

Siège social : Yaoundé l BP. 1638 - Yaoundé l Directeur de Publication : Dr Adamou Ndam Njoya l Tél. : 22 22 46 20 / 77 32 02 74 / 97 40 04 37

Le TerroirUne pensée

chaque jour

pour les élus

UDC en prison

à Foumban

Rec. N° 00038/RDDJ/JO6/BASC l Janvier 2013 l Prix : 400 FCFA

Spécia

l

n Les faits et les imagesn La liste des agressésn Les plaintes des élus du Nounn Face au potentat qui s’est substitué à l’Etat, les popula-

tions demandent leur indépendancen Le Sous-prefet kouo Jean Roger, principal responsable !

BONNE aNNéE 2013

Le discours de

voeux du Maire

de Foumban

ECONOMIE

l La Fête du café

a 4 ans

l Les vérités que

cachent le

Gouvernement

POLITIQUE

l Participation des fem-

mes en politique , le

Cameroun au bas de

l’échelle

lLe Pacte Républicain

Page 2: Le Terroir Édition de Janvier 2013

cette journée a été qualifiée de « mémorable etdécisive » par nombre de militants de l’udc, del’aFp et du paddec qui se sont retrouvés entre 14

h et 18h dans le siège régional de l’udc pour le littoralà bonapriso.

dès leur entrée à 14 h30 dans la salle, les troisleaders ont manifesté leur satisfaction de rencontrerles militants des trois partis assis côte- côte, arborantles tenues, écharpes et insignes de leurs partis respec-tifs… ces trois leaders signataires du pacte républicainont ensuite expliqué à l’auditoire ce qu’est le pacte, cequ’il apporte de nouveau dans le paysage politique etquel est l’intérêt pour les populations à y adhérer.

après le chaleureux mot de bienvenue duVice-président de l’udc cyrille Sam mbaKa qui a notéqu’ « une nouvelle dynamique est née et est peut-êtremal comprise »et souhaité que ce séminaire fasse «renaitre l’espoir » parce qu’il est possible de « faire lapolitique avec un minimum d’éthique ».

les trois leaders ont quant à eux exposé cha-cun sur un sous-thème précis :

Un nouvel espoir pour la Jeunesse

me Jean de dieu momo a le premier pris laparole pour développer le pacte républicain comme «un nouvel espoir pour la jeunesse ». il est retournédans l’histoire des revendications estudiantines aupays pour dénoncer l’expression « l’université aux étu-diants et la politique aux politiciens » qui a causé desinjustices et la fuite des cerveaux. il a aussi dénoncé «la course aux matricules » de la Fonction publique,dans le régime en place qui a par ailleurs contraint lesjeunes à devenir « call boxeurs » ou « benskineurs»pour ne pas mourir de faim. me Jean de dieu momoa dit que le pacte républicain veut donner une nouvel-le ouverture à la jeunesse : « les jeunes étudiantsauront droit à 10 places, avec respect de la parité dansles listes, à l’occasion des prochaines élections muni-cipales et législatives. les jeunes doivent participer à laréflexion pour le développement. et devenir acteursdu développement en s’engageant en politique pourmieux défendre leurs intérêts . ensemble, faisons larévolution de la jeunesse républicaine », a conclu meJean de dieu momo.

Des valeurs et principes

me bernard muna est intervenu ensuite pourdémontrer « la nécessité du pacte républicain » auniveau des valeurs et principes au cœur des stratégieset actions à mener pour conquérir le pouvoir et legérer dans le sens de l’intérêt du peuple. pour memuna, il faut tirer les leçons de « la révolution avortéede 1990 », du blocage politique qui dure depuis 22 ansen changeant de stratégie pour parvenir à l’alternancepacifique, une démocratie basée sur « des valeurs quipermettent de construire et de bien gérer » la chosepublique. les valeurs telles que la sincérité, la solida-rité et la vérité. me bernard muna estime que « lapolitique n’est pas un sale jeu » et que l’unité fait laforce. raison pour laquelle les partis signataires dupacte républicain soutiendront le parti leplus susceptible de remporter les électionsdans une commune ou une circonscriptiondonnée.

L’esprit et la vision

le dr adamou ndam nJoYa a bou-clé la série d’exposés pour expliquer l’espritet la vision du pacte républicain ;uneapproche qui vise à conduire le peupledans le progrès à travers des valeurs accep-tées et partagées, notamment des valeurshumaines qui fondent et donnent à la socié-té sa force ; mais aussi des actions concer-tées où chacun participe et se reconnaît entant que partenaire/partie prenante …

le dr ndam nJoYa a beaucoupparlé d’une dynamique où règne l’esprit d’é-quipe, de solidarité et de fraternité. il adénoncé l’exclusion, la discrimination etl’hypocrisie. il a mis l’accent sur des «médias indépendants et au service du peu-ple » et proposé « un gouvernement sortides urnes à travers des élections législatives» transparentes…il plaide pour un scrutinmajoritaire avec une dose de proportion-nelle pour favoriser la présence de plu-sieurs partis dans les communes et à

l’assemblée nationale. pour lui il s’agit surtout de «créer des conditions de dialogue franc et sincère entreles différentes catégories d’acteurs pour trouver dessolutions adéquates et durables aux problèmes » quiempêchent le pays d’avancer.

le dr adamou ndam nJoYa s’est érigé contrela confiscation du pouvoir. il a insisté sur une constitu-tion pacifique qui aura un mandat présidentiel limité :cinq ans renouvelable une seule fois. les échanges avec les militants ont été enrichissants.la soirée s’est achevée par une belle pièce de théâtrebasée sur l’hymne national et célébrant les valeurs dela devise nationale - paix, travail, patrie-, mais aussi l’u-nité et l’intégration nationale.

MONGWAT Amadou Ahidjo

le terroir Janvier 20132

E D I T O R I A L

Quand il n ‘y a pas de communication, les informations et particulièrementle droit à l’information qui est le droit de savoir comment sont, naissent etgrandissent les faits, les réalités souffre.Souvent, les faits et les réalités manipulés faussent tuent le droit à l’informa-tion ! alors que les personnes qui se plaisent à ce jeu sachent que, têtus, lesfaits et les réalités prennent leur temps et finissent par s’imposer.S’en tenir à ce qui est, s’inscrire dans le système qui cultive le vrai, le bien, lebeau si dur soit il, voilà le chemin le meilleur.ce numéro du terroir, nous conduit au cœur des faits, des réalités partici-pant à sa façon à l’affirmation et à la consolidation du droit à l’information

Siege social : Yaoundé

Cameroun

BP 1638 Yaoundé

Tel :

22.22.46.20/77.32.02.74/

97.40.04.37

Email : [email protected]

REC : N°

00038/RDDJ/J06/BASC

Directeur de Publication :

Dr Adamou Ndam Njoya

Rédacteur en Chef

Mamouda. N. Tawat

Rédaction Centrale

Ahidjo Mongwat

André. J. Ekongolo

Hermine Patricia Tomaino

Ndam

Claude Bekolo

Ibrahim Fouata

Mamoud Tawat

Emmanuel Ghouonzen

Kadije Sandé

Yayé Ndam

Akoumou Aimé

Ismael Njayou

Rahim Nchangé

Infographie

Collin’s Graph

75 16 38 21

Par Adamou Ndam Njoya

Le TerroirLe Terroir

Séminaire d’imprégnation Sur le pacte républicain

dr adamou ndam njoya, me bernard muna et me momo Jean dedieu expliquent le pacte républicain

Les présidents nationaux de l’UDC, de l’AFP et du PADDEC ont réuni mercredi 19 décembre 2012 à Douala leurs militants respectifs afin

de les sensibiliser sur les enjeux et défis du Pacte Républicain.

Page 3: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 2013 3

NOUVEL AN

bonne et heureuse année

Santé, bonheur, prospérité

Que :

la Victoire de la république

la Victoire de la démocratie

Soient au rendez-vous.

2013 : une nouvelle année !

2012 est partie comme une fleur laissantun parfum de vie qui, le lit de la nouvelleannée arrose. avec 2012 bien des nôtres,hommes, femmes, filles, garçons s’en ontallés mais la lumière avec eux allumée etentretenue, laissant! pour eux et elles,nous avons une profonde pensée et som-mes convaincus là haut où ils se trouventils nous disent : allez de l’avant.

une nouvelle année : 20l3 puisant sonsuc de 2012, nous interpelle, nous pressed’être plus que jamais unis dans l’action!etre responsables, être engagés, être dis-ciplinés, travailler et, sans cesse imaginer,progresser la main dans la main dans laconstruction du bonheur car c’est ainsique nous donnerons le sens à la vie :chaque personne participant à la cons-truction, les idées, les pensées parta-geant, le dialogue, l’éthique cultivantpour poser des actes positifs, pour nour-rir toutes les entreprises plaçant l’êtrehumain au centre de tout. Voilà ce à quoinous sommes invités pour l’année 2013.les actions de construction, tel est notrelot, tel est l’impératif pour notre pays,pour l’afrique, pour notre monde, notreunivers qui, plus que jamais est celui de lasolidarité agissante. en ce début d’année,nous devons tout inscrire dans cette per-spective, dans cette dynamique.

en ce premier jour de 2013, il est ques-tion de nous interroger sur l’année 2012pour mieux saisir les évolutions qui nousinstallent dans la dynamique du progrès,des bâtisseurs que doit être chacune,chacun de nous, chaque camerounaise,chaque camerounais. il est question d’êt-re positifs comme le veut l’éthique udcqui place l’être humain au centre de tout,il est question d’asseoir ensemble les axesdes activités qui marqueront la nouvelleannée.

nous pouvons nous arrêter successive-ment sur ce qui nous conduit au cœur del’engagement de chaque personne et detout le monde dans les actions de cons-truction. dans la voie tracée à la naissan-ce de l’udc et les actions menées avecconstance, fidélité à la république, nousavons, en 2012 développé des actions,conduit des réflexions qui ont donné desfruits et ouvert les voies d’intensificationdes activités et des réalisations en 2013.Qu’il s’agisse de la vie politique, l’organi-sation des organes de l’udc, de son fonc-tionnement, des actions pour toute lasociété camerounaise pour que s’affir-ment la république et la démocratie,S’agissant de la jeunesse et des relationsinter générationnelles où l’éthique udcappelle à rendre tout le monde responsa-ble, à conjuguer toutes les intelligencesdes fils et des filles du cameroun, à mett-re ensemble les énergies, la vigueur de lajeunesse et la sagesse de l’expérience,Qu’il s’agisse de la question du genre,c’est-à-dire de la femme dans la sociétéoù l’udc depuis longtemps a fait la révo-lution assurant aux citoyennes et auxcitoyens l’égalité et la complémentaritéloin de toute forme de discrimination :

partout les femmes sont à l’honneur, ontla parole , ont des responsabilités poli-tiques, économiques, culturelles , socia-les ; Qu’il s’agisse de l’économie et dudéveloppement, de l’éducation, de la cul-ture, de la santé, de la qualité de vie,nous avons cultivé des pratiques d’actioncollective, de dialogue, de partage, deconjugaison des expériences et destalents.

nous n’insisteront pas sur les nombreu-ses expériences et réalisations dont l’undes meilleurs exemples est le carnavalqui est une grande illustration de rencon-tre partage à travers les diversités cultu-relles. en effet on y voit un grand momentde rassemblement, de solidarité, de par-tage prouvant que nous sommes tousparents, de la grande famille camerounai-se, de la grande famille humaine, on yvoit nos riches différences à travers lescostumes, les expressions, à travers lesproductions du terroir dans leurs trèsgrandes variétés. le carnaval est pournous ce moment d’intense présence, decommunication et de partage. il est l’invi-tation à la solidarité, à la fraternité, à l’a-mour, à la paix où chaque personne doitapporter sa riche différence, où les grou-pes doivent prouver leur grande capacitéd’organisation !

pour tous ces points et bien d’autres, carnous touchons tous les domaines de lavie dans la société, nous avons tout unprogramme politique et un projet de

société pour le cameroun ; et, partant duprogramme plan d’action de l’udc enmaîtrisant et cultivant la méthode d’ap-proche où chaque personne se sent par-tenaire partie présente, nous sommestoujours allés, en 2012, comme depuistoujours, dès la création de l’udc, auconcret, aux réalisations et aux actespositifs palpables ; ce qui nous installeplus fortement encore dans la voie de laconstruction des bases d’affirmation de larépublique, de la démocratie cesmeilleures garanties qui ouvrent toutesles portes à l’épanouissement de chaquepersonne , de tout le monde et de notrepays et pour un apport conséquent ànotre commune humanité.

aussi ces vœux que nous nous souhaitonssont-ils pour nous engager plus quejamais dans la dynamique de l’orbite quiest celui de l’udc depuis bientôt plus de22 années et qui, de plus en plus devientcelui de notre pays : toujours mettre l’êt-re humain au centre de tout ce quiconduit à la culture de la morale dans lasociété, à la morale politique, aux valeurshumaines, à l’éthique comme dyna-miques et éclairages de la vie et des acti-vités aussi bien des individus que desinstitutions. c’est-à-dire qu’en politiqueon doit dire la vérité, on ne doit pas êtrehypocrite, on doit penser aux autres,aimer les autres, vouloir leur bien.

pour commencer l’année 2013 et bienpartir sur des bases saines et sûres, que

nous a apporté 2012 pour nous accro-cher ?

l’importance des valeurs, del’éthique n’est plus à souligner dans unmonde où les valeurs se perdant, lesconflits sous des formes des plus variéeset subtiles se développent parce quel’emportent les intérêts égoïstes. en par-tant de l’organisation de la société et dela vie politique nous pouvons dire que lecameroun est engagé dans la voie du nonretour pour l’effectivité du premier droitet premier devoir citoyen et républicain :le Vote.

en 2012 nous avons obtenu le report desélections législatives et municipales, larefonte biométrique des listes électora-les, le code électoral. Si dans le cadre dug7, les formations politiques dont l’udcqui réclamaient tout cela au sortir de l’é-lection présidentielle, étaient traitées desemeurs de rébellions, il faut retenir unechose, à savoir que c’est le cameroun quia gagné, c’est-à-dire, en définitive tout lemonde et qu’il n’y a ni vainqueur ni vain-cu et surtout il y a un grand pas de fran-chi pour consolider la république, ladémocratie, c’est-à-dire une société oùchaque membre va se reconnaître dansles institutions. cependant, beaucoupreste à faire car ceux et celles très nomb-reux qui n’ont jamais accepté les règlesdu jeu démocratique, n’ont pas démordu,ceux et celles qui ont été nommés auxfonctions politiques et qui ont été à labase des fraudes, qui n’ont jamais accep-té le multipartisme après l’avoir combat-tu, ne vont pas se débarrasser facilementde cette culture. ce qui veut dire que plusque jamais les républicains, les démocra-tes, les patriotes doivent être vigilants.nous savons qu’à l’udc vous êtes aguer-ris, que vous ne reculerez pas devantceux là qui n’ont plus d’espace pourdérouler les manœuvres de tricheries, defraudes.

le code électoral quand bien même ildoit être revu tout comme la refonte deslistes électorales, la biométrie sont desacquis qui seront efficients avec la révi-sion de la constitution pour que leprésident de la république soit élu auscrutin majoritaire à deux tours pour unmandat de cinq ans renouvelable uneseule fois, pour que le président une foisélu ne puisse plus être chef de parti poli-tique pour être ainsi le meilleur arbitre etle meilleur garant de l’unité nationale loindes confrontations politiques ; cette révi-sion conduira à un premier ministre, chefde gouvernement sortant des électionsparlementaires. 2012 aura été une gran-de étape dans la marche vers la maturitépolitique qui s’affirmera par les règles etla pratique totale et effective du jeudémocratique. Si par chacune d’entrenous, chacun d’entre nous l’udc a appor-té sa pierre à cette construction, il estessentiel que nous poursuivions plus quejamais en 2013 pour parachever cettegrande révolution démocratique, républi-caine.

mesdames messieurs

nous sommes plus que jamais engagésdans cette voie avec le pacterépublicain ; il vient pour introduire pro-fondément la morale dans la vie poli-tique, il vient pour faire la politique dansson vrai sens qui veut l’intérêt général, lebonheur à construire par chaque person-ne et tout le monde ; ce qui veut que ce

LE DISCOURS DE NOUVEL AN

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le terroir Janvier 20134

NOUVEL AN

soient de objectifs qui prennent le pas sur des individus,sur la personnalisation, sur la glorification des person-nes, sur les intérêts égoïstes. les formations politiques,les personnalités de la société civile qui se retrouvent ausein du pacte républicain se sont engagées solennelle-ment à obéir et à respecter les règles élaborées ensem-ble et acceptées comme guides et éclairages. les sanc-tions sont prévues et les mécanismes de contrôle mis enplace. il y a là un grand acquis de 2012 qui est bienaccueilli et que nous nous emploierons à consolider enmenant à bien son programme.

nous sommes ainsi éloignés de l’hypocrisie, du menson-ge et l’udc qualifié dès sa naissance de laboratoire del’opposition et de la démocratie jouera pleinement sonrôle pour que la politique s’affirme comme science et artmettant ainsi ses acteurs au service du pays, du peuple.

en 2013, nous intensifierons les actions avec les came-rounaises, les camerounais patriotes engagés avec lespartenaires et amis du cameroun pour que la politiquejoue son rôle dans l’organisation et la mobilisation dechaque personne et de tout le monde pour la causerépublicaine c’est-à-dire pour la gestion saine ettransparente de nos richesses, de nos ressources à com-mencer par les ressources humaines, pour le développe-ment durable pour que toutes les institutions aussi biendans le secteur public que dans le secteur privé soientdes institutions de développement humanisé.

dans cette voie, vous comprendrez que les hommespolitiques nommés ne puissent pas réussir, se doiventde retourner à l’école. Vous comprenez que les diffé-rents actrices et acteurs des rouages de la société doi-vent jouer leur rôle. il doit en être ainsi de ceux qui sontappelés à faire appliquer les lois républicaines et lesrègles démocratiques, de ceux qui sont sensés incarnerles richesses traditionnelles qui sont protégées par laconstitution dans leurs dimensions respectueuses dudroit humain, des médias, des membres de la sociétécivile dans leurs différentes organisations.

pour cela, il nous faut un nouveau contrat Social, uncontrat républicain.

2013 verra la poursuite des réalisations concrètes dansle cadre du parti udc ; cela, suite à la décentralisation etla nouvelle organisation responsabilisant les militants etattrayant les sympathisants ou ceux qui hésitent oumême ne rencontrent plus leur compte là où ils se trou-vent

la jeunesse responsabilisée continuera à l’être en 2013comme relevé plus haut dans la dynamique et la culturedes relations intergénérationnelles.

la question du genre, une grande priorité pour remédieraux injustices cultivées au cours des temps et donner ànotre société de tirer le meilleur des fils et des filles.nous avons très tôt donné le ton avec la place de lafemme dans les structures du parti et dans les institu-tions comme élues dans les conseils municipaux et àl’assemblée nationale. partout, elles font leur preuve etdétruisent par des actes les préjugés, montrant ainsiqu’elles où qu’elles se trouvent, tout le mérite.

S’agissant de l’economie et du développement en géné-ral l’udc encouragera plus que jamais les individualitéset le groupes qui sont animés en matière économiquepar les vertus cultivées au sein de la formation politiqueappelant à faire de nos structures celles de développe-ment, de créativité, de grande imagination, de disciplineet d’engagement dans le travail ; tout cela appelant ledéveloppement des programmes pour des enseigne-ments théoriques et techniques appropriés.

dans le cadre de la conjugaison des efforts et des expé-riences, le Syndicat des communes s’est affirmé avec lesactivités tournées vers les arts, la culture et le tourismequi vont être amplifiées en 2013.le salon régional del’artisanat à Foumban et l’exposition internationale quiavait suivi à Yaoundé avait ouvert la voie tout comme leSalon des communes de l’ouest de cVuc.

nous avons terminé cette année en beauté dans lesactions et les réalisations concrètes :

- la Fête du café,

- la rencontre et les prières des croyants des trois

confessions monothéistes- chrétiens catholiques et pro-testants, musulmans-,

- la fête avec les enfants, l’arbre de noël

- le marathon relais et la marche autour du nsom : cesfortifications construites il y a des siècles pour protégerFoumban, la capitale du royaume bamoun, de l’invasiondes cavaliers peuhls ;

- il y a là une œuvre de grand génie militaire et civil etde grande intelligence longtemps oubliée ;

- puis le concours du meilleur groupe de bija, cettedanse qui a nourri les autres et longtemps oubliée ;

- comme chaque fin d’année, la finale du concours dumeilleur batteur percussionniste parrainé depuis sa pre-mière édition il y a quatre années par rFi.

bantous’days qui nous conduit au cœur de nos richestraditions et des rites de purification et d’élévation spiri-tuelle projetée dans la dynamique de la vie exaltant l’êt-re humain sans considération d’origine, de naissance ; lethème de l’année 2012 : « Histoire, eduque nous » estd’une profondeur à toujours découvrir.

aujourd’hui nous ouvrons la nouvelle année avec le car-naval qui est un grand message de rencontre des richesdiversités et de la construction dans la joie, dans l’a-mour, dans la paix.

a vous ici présents, à tous nos compatriotes et nos amisà travers le cameroun, l’afrique, à tout le monde dansnotre planète terre où plus que jamais, ressortent etnotre commun et unique environnement et notre com-mune humanité,

bonne année, Happy new year!

Que dieu en cette année 2013, nous éclaire et nousguide comme toujours dans Sa voie, lui qui est paix, quiest amour.

image de la semaine

Page 5: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 2013 5

SOUVENIR

la rencontre ouverte aumatin du 30 octobre 1991va durer plusieurs jours

avec la participation de dixneuf partis sur vingt deux quise déclarent de la coordina-tion. on va assister à une sortede mini conférence de nationaloù rien ne manquait « déballa-ge » diagnostique sans com-plaisance, perspective d’avenirtout était là.

le 04 novembre 1991,le premier ministre SadouHayatou reste de marbre etfeint de n’avoir rien entendu detout cela ! c’est alors que lacoordination décide desuspendre sa participation auxtravaux de la rencontretripartite.

au lendemain de sa sor-tie de la salle, la coordinationva être submergée par desmédiateurs de tous horizonsqui vont les prier de ne pascompromettre la paix socialemenacée depuis un momentpar les villes mortes etc…

après deux jours detractations intenses la coordi-nation met sur pied deux délé-gations : l’une conduite parmonsieur Samuel ebouaprésident de l’undp qui doit serendre auprès des missionsdiplomatiques pour expliquerleur position et remettre lesrésolutions préparées à ceteffet.

l’autre conduite par ledr adamou ndam nJoYaprésident de l’udc entamedes négociations directes avecle premier ministre en vued’inscrire à l’ordre du jour de larencontre, le problème de lareforme constitutionnelle etcertains préalables posés par lacoordination et considérercomme essentiels pour assurereffectivement la description dela situation politique et sociale.

le président de l’udcconduit une délégation de huitpersonnes à la négociationavec le premier ministre com-posée de :l Henry FoSSung président

du ndpl pierre Flambeau ngaYap

président du cll Jean pierre de mbele

président de l’uSdl antar gaSSagaY président

du pnp l david diFFoum président

du pSal Samuel tcHWenKo du SdF

a l’issue des travaux aété adoptée et signée, par plusde 500 personnalités poli-tiques administratives, civiles,religieuses….dont les repré-sentants de 44 partis poli-tiques parmi lesquels ni JohnFru ndi , la déclaration du 13novembre 1991.

après les signatures,toutes les femmes ayant parti-cipé aux travaux entrèrentdans la grande salle chantantet dansant avec l’arbre de lapaix que madame KeutcHaJulienne qui les conduisaitremit au président national del’udc le dr adamou ndamnJoYa

CONTENU DE LA DECLA-

RATION DE YAOUNDE DU 13

NOVEMBRE 1911.

la déclaration deYaoundé préconise un ensem-ble de mesures arrêtées à l’is-sue de discussions menées

dans un esprit de dialogueconstructif et dans le souci dela décrispation de la situationsocio-politique et économiquedu pays.

1 – Décrispation :

l un moratoire fiscal excep-tionnel à accorder auxcontribuables victimes desopérations ville morte avecun délai de grâce ;

l la levée des interdictionsdes réunions et des mani-festations politiquespubliques

l libération des personnesarrêtées à la suite des réuni-ons publiques

l la levée des mots d’ordrede ville mortes et désobéis-sance civile.

2 – Sur la Reforme

Constitutionnelle : La mise sur

pied d’un Comité Technique

Constitutionnel

a l’issue des négocia-tions ardues, le gouvernementa accepté d’inscrire à l’ordredu jour de la rencontretripartite de Yaoundé lareforme de laconstitution .des débats onteu lieu en assemblée plénière,il en est résulté des consensus

sur :la nécessité de sauve-

garder les principes, de l’unitéde l’intégrité et de la souverai-neté nationale.

la nécessité d’intégrerdans la constitution un code delibertés Fondamentales dedroits de la personneHumaine.

l’instauration d’un régi-me semi-présidentielle avec :

un président de larépublique chef d’etat

un conseil de ministresresponsables, un premierministre chef dugouvernement

une assembléenationale qui légifère etcontrôle l’action dugouvernement

- la garantie del’indépendance du pouvoirjudiciaire dans le cadred’une véritable séparationdes pouvoirs.

- la création d’organesconstitutionnels nouveaux àsavoir :l une cour constitutionnellel une cour des comptesl un conseil d’etat (qui coiffe

un système de juridictionsadministratives)

l un Senatl une Haute autorité de la

Fonction publiquel une Haute autorité de la

communication- l’aménagement d’une

nouvelle répartition despouvoirs entre l’etat et lecollectivités locales, l’ins-tauration d’un pouvoirrégional à l’échelon provin-cial.

- la limitation des mandatsprésidentiels.

- l’immutabilité de laconstitution.

- le Statut de l’opposition.le comité technique

chargé d’élaborer le projet dela nouvelle constitution estcomposé de : les représentantsdes partis politiques : pierreFlambeau ngaYap, andréateba ngoa, Simon munZu(absent) me elad, représen-tants des pouvoirs publics ; pr

Joseph oWona, benjaminitoe, pr Stanislas melone, prJean pierre Fogui, représen-tant des personnalités indé-pendantes ; pr carlson anYag-We, pr Françoismbome (absent) et meedmond rené loe.

l’opposition avait optépour le dialogue démocratiqueen toute bonne foi.

en face le rdpc n’arri-vait pas à abandonner sesreflexes et instinct de conser-vateur de tricherie et va mani-puler les consciences etcontrairement à l’esprit de latripartite et la déclaration du13 novembre 1991 la loi élec-torale n° 91/020 du 16décembre 1991 fixant lesconditions d’élections desdéputés à l’assembléenationale n’a pas été adoptéede manière formelle et parconsensus.

parce que tous les tra-vaux avaient eu lieu à huit-clos,il fut décidé que les principauxresponsables des trois catégo-ries d’acteurs de la tripartitedevaient aller faire un enregis-trement à la crtV afin d’infor-mer tous les camerounais etles amis du cameroun sur lesrésultats atteints et l’at-mosphère qui régnant allaitêtre désormais celle de la cons-truction dans le dialogue.

l’enregistrement fut faitce même soir, mais au sortir dustudio la mafia du rdpcconduite par le ministre de lacommunication de l’époquemr KontcHou « Zéro mort »en personne va venir s’accapa-rer de la cassette qui ne serajamais diffusée

les camerounaises etcamerounais dans l’immensemajorité comprirent et com-prendront au fil des ans danstous les détails comment notrepays a loupé le bon wagon dela démocratie à cause de cer-tains fossoyeurs de larépublique qui toute leur vieauront à répondre devant leurconscience et l’histoire.

Mominou Gnambi

la remise de l’arbre de la paix au Président de l’udC aucours de la tripartite du 13 novembre 1991

2 1 ans déjàLe 13 Novembre 1991 marquera à jamais une date historique dans la marche pour la démocratisation de notre pays. Ce jour là, au palais

de congres de Yaoundé, les Camerounaises et Camerounais de toutes les dix régions du triangle national se sont retrouvés pour réfléchir

et discuter de l’avenir de leur pays.

Page 6: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 20136

L ’ E V E N E M E N T   E N   I M A G E S

Le 1er janvier 2013 les populations du Noun, desautres régions du Cameroun, de la diaspora, sesont donnés rendez-vous à Foumban pour la

quatrième édition du Carnaval de Foumban et sarégion organisé par les communes du Noun.

Tout a pourtant bien commencé par cette bellematinée du dimanche du premier jour de l’an ou l’onpouvait observer les arrivées colorées des jeunes,femmes et hommes à travers les atterres de la ville deFoumban. A l’espace culturel Njimonkouop dans lequartier Njinka point de chute du carnaval, les prépa-ratifs se déroulaient dans une ambiance de fête ouchacun essayait de participer à la mise en place pourun accueil chaleureux des invités et autres curieuxvenus assister à ce rendez vous devenu une traditiondans le département.

Le programme prévoyait la sortie du Maire hôtede ce carnaval le Dr Adamou Ndam Njoya à onzeheures pour la visite des différentes délégations suividu lancement de la parade. Sur le chemin menant àla sous-préfecture un groupe musical le Kpalum d’ami-na rasta dont les informations puisées à bonne sourcedisent qu’ils n’étaient pas invité à cette manifestationfaisait une démonstration le long du trajet en effec-tuant des allés venues .

La caravane depuis la porte d’entrée deFoumban va s’élancer aux cris et chants de plus dequinze milles personnes jusqu’ à la station de serviceCAMOCO ou elle va être scindée en plusieurs grou-pes à cause d’une avalanche de pluie de pierres quivient du coté du mur du palais abritant la chefferie de

1er Degré de Foumban. Arrivée au rond point serpentà deux têtes, une barrière y est dressée à partir delaquelle on peut voir quelques éléments des forces del’ordre un groupe d’individu composé du groupe musi-cal aperçu et d’autres apparemment conduit par lesieur Ali Baba en tenu traditionnelle de guerre adju-dant retraité de l’armée et aujourd’hui « chef de laguerre au palais des rois Bamouns»

Après une discussion avec les forces de l’ordre,qui vont quitter la barrière laissant place aux sbires dupalais, le verrou est levé puis les carnavaliers vontpoursuivre leur chemin. A ce moment on va assister àdes échauffourées entre ces derniers et des jeunespostés sur les toits qui attaquent à coup de pierre lesdéfilants qui vont riposter.

Le sous –préfet de Foumban Kuo Jean Roger

fonçant vers le palais avec sa voiture va percuter lenommé Maché Abdou du village Marom- Gbassa quiaura la vie sauve grâce à l’équipe médicale prévue parles organisateurs. Les populations en furie réclamantsa tête il sera sauvé par le premier adjoint au Maire deFoumban Lame Zacharie.

L’arrivée à Njinka va se faire sous haute tensionavec au compteur une trentaine de blessés sur le car-reau du côté des carnavaliers.

Le Maire de Foumban le Dr Adamou NDAMNJOYA va prendre la parole pour apaiser les espritspuis le programme initialement prévu va continueravec les fusiliers et groupes de danse qui vont à tra-vers des sonorités musicales redonner de la chaleurau cœur des populations.

Le Gouverneur de la Région de l’Ouest des-

cendu sur Foumban va se diriger au Palais, ce qui vasusciter une fois de plus des interrogations quant àl’attitude récurrente des représentants du Chef del’Etat et de l’Administration dans la Région et le dépar-tement du Noun qui une fois nommés vont faire allé-geance à un chef de premier degré qui n’est que leurauxiliaire d’administration. Aucune autorité adminis-trative ne va daigner rendre visite aux femmes et hom-mes blessés par les jets de pierres et autre attaque àl’arme blanche commis par les vandales recrutés aupalais pour ce forfait.

Le sous- Préfet de Foumban à l’origine de cesincidents dont le dernier fils porte le nom du chef depremier degré MBOMBO NJOYA IBRAHIM étant uneparfaite illustration de cet anoblissement qui n’hono-re pas la république.

Vous vous souvenez qu’à l’inauguration d’uneagence d’une banque à Foumban le troisième adjointreprésentant le Maire pour être resté assis à l’arrivéedu Chef de premier degré a subi une bastonnade dessbires du palais qui se baladent et narguent les popu-lations , les autorités sont restés de marbre. Après l’in-cident du 1 janvier, le Premier Adjoint au Maire agres-sé à la machette pendant le carnaval et le conseillerTapon Mama sont déférés à la prison centrale deFoumban sur instruction du chef de Premier Degré quidicte tout à l’administration qui est aux pas. Lespopulations du Noun frustrées et abandonnées parl’Etat sont sur le pied de guerre et demande qu’unerépublique royale de Foumban soit créée avec pourprésident roi Ibrahim MBOMBO NJOYA.

Claude Bekolo

l’agression vient du Palais

V o i c i c o m m e n t l e s c a r n a v a l i e r s o n t é t é l a p i d é s a v e c d e s p i e r r e s

Le Maire de Foumban portant l'arbre de la paix

Le Maire et sa famille pris au piège des projectiles

Discours des élus du peuple

Les Maires et les députés présents

Les carnavaliers portant l'arbre de la paix

Les sbires du palais se subtituant aux forces de l'ordre

Page 7: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 2013 7

L ’ E V E N E M E N T   E N   I M A G E S

Le 1er janvier 2013 les populations du Noun, desautres régions du Cameroun, de la diaspora, sesont donnés rendez-vous à Foumban pour la

quatrième édition du Carnaval de Foumban et sarégion organisé par les communes du Noun.

Tout a pourtant bien commencé par cette bellematinée du dimanche du premier jour de l’an ou l’onpouvait observer les arrivées colorées des jeunes,femmes et hommes à travers les atterres de la ville deFoumban. A l’espace culturel Njimonkouop dans lequartier Njinka point de chute du carnaval, les prépa-ratifs se déroulaient dans une ambiance de fête ouchacun essayait de participer à la mise en place pourun accueil chaleureux des invités et autres curieuxvenus assister à ce rendez vous devenu une traditiondans le département.

Le programme prévoyait la sortie du Maire hôtede ce carnaval le Dr Adamou Ndam Njoya à onzeheures pour la visite des différentes délégations suividu lancement de la parade. Sur le chemin menant àla sous-préfecture un groupe musical le Kpalum d’ami-na rasta dont les informations puisées à bonne sourcedisent qu’ils n’étaient pas invité à cette manifestationfaisait une démonstration le long du trajet en effec-tuant des allés venues .

La caravane depuis la porte d’entrée deFoumban va s’élancer aux cris et chants de plus dequinze milles personnes jusqu’ à la station de serviceCAMOCO ou elle va être scindée en plusieurs grou-pes à cause d’une avalanche de pluie de pierres quivient du coté du mur du palais abritant la chefferie de

1er Degré de Foumban. Arrivée au rond point serpentà deux têtes, une barrière y est dressée à partir delaquelle on peut voir quelques éléments des forces del’ordre un groupe d’individu composé du groupe musi-cal aperçu et d’autres apparemment conduit par lesieur Ali Baba en tenu traditionnelle de guerre adju-dant retraité de l’armée et aujourd’hui « chef de laguerre au palais des rois Bamouns»

Après une discussion avec les forces de l’ordre,qui vont quitter la barrière laissant place aux sbires dupalais, le verrou est levé puis les carnavaliers vontpoursuivre leur chemin. A ce moment on va assister àdes échauffourées entre ces derniers et des jeunespostés sur les toits qui attaquent à coup de pierre lesdéfilants qui vont riposter.

Le sous –préfet de Foumban Kuo Jean Roger

fonçant vers le palais avec sa voiture va percuter lenommé Maché Abdou du village Marom- Gbassa quiaura la vie sauve grâce à l’équipe médicale prévue parles organisateurs. Les populations en furie réclamantsa tête il sera sauvé par le premier adjoint au Maire deFoumban Lame Zacharie.

L’arrivée à Njinka va se faire sous haute tensionavec au compteur une trentaine de blessés sur le car-reau du côté des carnavaliers.

Le Maire de Foumban le Dr Adamou NDAMNJOYA va prendre la parole pour apaiser les espritspuis le programme initialement prévu va continueravec les fusiliers et groupes de danse qui vont à tra-vers des sonorités musicales redonner de la chaleurau cœur des populations.

Le Gouverneur de la Région de l’Ouest des-

cendu sur Foumban va se diriger au Palais, ce qui vasusciter une fois de plus des interrogations quant àl’attitude récurrente des représentants du Chef del’Etat et de l’Administration dans la Région et le dépar-tement du Noun qui une fois nommés vont faire allé-geance à un chef de premier degré qui n’est que leurauxiliaire d’administration. Aucune autorité adminis-trative ne va daigner rendre visite aux femmes et hom-mes blessés par les jets de pierres et autre attaque àl’arme blanche commis par les vandales recrutés aupalais pour ce forfait.

Le sous- Préfet de Foumban à l’origine de cesincidents dont le dernier fils porte le nom du chef depremier degré MBOMBO NJOYA IBRAHIM étant uneparfaite illustration de cet anoblissement qui n’hono-re pas la république.

Vous vous souvenez qu’à l’inauguration d’uneagence d’une banque à Foumban le troisième adjointreprésentant le Maire pour être resté assis à l’arrivéedu Chef de premier degré a subi une bastonnade dessbires du palais qui se baladent et narguent les popu-lations , les autorités sont restés de marbre. Après l’in-cident du 1 janvier, le Premier Adjoint au Maire agres-sé à la machette pendant le carnaval et le conseillerTapon Mama sont déférés à la prison centrale deFoumban sur instruction du chef de Premier Degré quidicte tout à l’administration qui est aux pas. Lespopulations du Noun frustrées et abandonnées parl’Etat sont sur le pied de guerre et demande qu’unerépublique royale de Foumban soit créée avec pourprésident roi Ibrahim MBOMBO NJOYA.

Claude Bekolo

l’agression vient du Palais

V o i c i c o m m e n t l e s c a r n a v a l i e r s o n t é t é l a p i d é s a v e c d e s p i e r r e s

Un vandale perché sur un toit du Palais du Chef

La voiture du Maire de Foumban vandalisée

La femme du premier adjoint Maire de Koutaba

Les vandales recrutés pour l'attaque

Une vielle dame le pied cassé par un projectile

Un carnavalier percuté par la voiture du Sous-prefet

Page 8: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 20138

P O L I T I Q U E

Les Carnavaliers du 1er janvier à Foumban

liste des blessés

Page 9: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 2013 9

P O L I T I Q U E

les Pacte républicain : qu’est ce que c’est

Page 10: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 201310

P O L I T I Q U E

INTRODUCTION

S’il est un constat à faire, s’agissant des atteintesaux droits des femmes d’une manière générale, etplus particulièrement dans le champ de la politiqueen ce qui concerne leur accès au leadership, à tra-vers les mandats électoraux, les fonctions électiveset à la prise de décision, c’est bien celui des inertiesque l’on connaît dans bien de pays africains, dèslors qu’il s’agit de bousculer certaines pratiquessciemment cultivées depuis des temps souventimmémoriaux, consacrant les rapports entre lafemme et l’homme, ces deux êtres qui, pourtantensemble, font la société et assurent sa pérennité. dans différents contextes, on a certes, de façonprogressive, assisté aux codifications des pratiques,des coutumes, aboutissant à des textes juridiquesorganisant leurs rapports sur la base du principeuniversel tous les êtres humains sont égaux en

droit, mais, face aux conséquences toujours néfas-tes des inégalités de traitement, des discrimina-tions liées au sexe, de nos jours, force est de rele-ver la mobilisation de la communautéinternationale à travers l’adoption des instrumentsjuridiques internationaux : conventions,résolutions, pactes, chartes, déclarations…etc. etde plus en plus pertinents pour la garantie desdroits des femmes.certes, c’est un pas décisif, mais, l’on se rend comp-te que les lois seules ne suffisent pas. parce quec’est sur le terrain de la vie concrète et quotidien-ne de tous les jours, que l’on est appelé à agir enpermanence, la démarche la plus importante enco-re, serait :* D’entreprendre d’asseoir et de cultiver dans les

mentalités, les valeurs humaines et l’éthique

consacrant l’égalité et la complémentarité entre la

femme et l’homme.

* De placer l’être humain (homme et femme) au

centre de toutes les entreprises

* D’inscrire cette démarche dans une dynamique,

comme éclairage permanent de nos actions, ainsi

que de celles des institutions que nous créons.

FEMME ET POLITIQUE

selon le robert : vient du latin femina « femme ;femelle. etre humain du sexe capable de concevoirles enfants. (Voir les particularités biologiques,morphologique…).Politique, selon le robert : (du latin, du grec politi-kos « social » de polis « cité » = police) relatif à l’or-ganisation, à l’exercice du pouvoir dans une socié-

té organisée. pouvoir politique : pouvoir de gou-

verner, un homme ou une femme politique = poli-ticien.dans Wikipédia, la politique en son sens plus large,indique le cadre général d’une société organisée et

développée ; plus précisément, la politique renvoieà la constitution et concerne donc la structure et le

fonctionnement d’une communauté. la politiqueporte sur les actions, l’équilibre, le développementinterne ou externe de cette société, ses rapportsinternes et ses rapports à d’autres ensembles….atrait au collectif, à une somme d’individualités

et/ou de multiplicités. enfin, dans une acceptionbeaucoup plus restreinte, la politique se réfère à lapratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoiret de représentativité entre des hommes et fem-mes de pouvoir, et aux différents partis politiquesauxquels ils peuvent appartenir, tout comme à lagestion de ce même pouvoir.

Et comment le pouvoir est-il organisé ?

cela varie en fonction des régimes politiques :monarchie, théocratie, oligarchie, démocratie. ladifférence se situe au niveau de l’accession au pou-voir. En démocratie, (différence entre démocratiedirecte = mandat impératif et indirecte = représen-tatif) c’est à travers le vote, les élections que le

pouvoir est dévolu.

Vote = premier devoir et droit citoyen.

FEMME ET ELECTIONS

les femmes sont appelées à intervenir à différentsniveaux les uns aussi importants que les autres enmatière d’élection. * Electrices parce qu’elles sont des citoyennes, et,lorsqu’on sait qu’en démocratie l’emporte le choixdu plus grand nombre, les femmes le plus souventles plus nombreuses devraient traduire leur nomb-re en force électorale pour faire peser leur choix.* Scrutateurs dans les bureaux de vote, les femmes

sont chargées des opérations de comptage du vote* Observateurs du bon déroulement des élections* Représentant le Parti Politique, les femmes sontappelées à faire preuve de rigueur et de ténacitéface aux nombreux défis des dures réalités des pra-tiques politiques sur le terrain * Candidates, les femmes doivent convaincre lesélecteurs pour se faire élire afin d’appliquer leurprogramme politique.

LES BLOCAGES A LA PARTICIPATION DES FEMMES

AUX FONCTIONS ET MANDATS ELECTIFS

1- LES PREJUGES SOCIOCULTURELS :

la femme est réduite à une fonction de reproduc-tion : porter l’enfant dans le ventre en encouranttous les risques de santé physique et mentale, lenourrir une fois qu’il naît. - réduite aux travaux ménagers ou agricoles- Soumises à des interdits des plus divers d’une cul-ture à l’autre. - Soumise, objet de plaisir, véritable tête de turc oude jouissance de l’homme appelé à présider à tout,à apporter la subsistance et tout ce dont la famillea besoin pour vivre.

2- L’ABSENCE DES LOIS PROTEGEANT L’ACCES DES

FEMMES AUX MANDATS ET FONCTIONS ELECTIFS

- les instruments juridiques internationaux proté-geant les droits des femmes ne sont toujours pasadoptés ou internalisés au niveau national- plusieurs constitutions des pays africains neconsacrent pas la parité- les lois électorales n’imposent pas aux partispolitiques le respect d’un quota minimum de 30% àla parité.- absence des lois contre les violences domes-tiques, et sexistes- absence des départements ministériel chargé dela parité ; - absence de commissions permanentes dans nosparlements en charge des questions d’égalité ; - absence d’organe chargé de l’observation dans lasociété des questions relatives au respect de laparité et encadrant la société civile dans ce domai-ne.

3- LA CULTURE DU MACHISME AU SEIN DES PARTIS

POLITIQUES

au regard de l’implication importante des partispolitiques dans le processus électoral, il est intéres-sant de se pencher sur la place des femmes au seindes partis politiques.* contrairement au nombre et au militantisme desfemmes au sein des partis politiques, leur faible

représentativité est criarde aux postes de respon-

sabilités dans les structures dirigeantes : bureaupolitique, bureau exécutif national, conseilexécutifs…* la structuration des organes, structures ou unitéspolitiques –d’un côté une structure des hommes etde l’autre une structure des femmes- est discrimi-natoire et éloigne les femmes des positions de prisede décision, de pouvoir.

* les modes d’accession au postes de responsabili-té les plus pratiqués que sont, les nominations, les

sélections, les cooptations ne permettent pas une

lisibilité sur le bien fondé du choix. ces pratiquessont le plus souvent discriminatoires et les femmesen sont les premières victimes.

* avec le mode de scrutin qu’est le scrutin de liste,

les femmes se retrouvent le plus souvent en« queue de liste » ! et n’ont pas, en cas de partage(proportionnelle) de chance, de passer.

* le phénomène des achats de place, de voix, et lapratique observée lors des campagnes électorales àl’intérieur des partis politiques, lors des primaires,ou des élections pour la direction des unités poli-tiques internes élimine la présence massive desfemmes qui le plus souvent sont limitées du pointde vue financier, matériel, infrastructurel.

3 LE DEFICIT D’EDUCATION des filles et des femmesd’une manière générale, et de leur éducation poli-

tique plus particulièrement : le plus fort taux d’a-nalphabétisme a le visage féminin dans le mondeentier.

4- LE MANQUE DE MOYENS FINANCIER

dans la plupart des cas, 80% des femmes se retro-uvent dans le monde rural. elles ont à peine de quoiavec leurs enfants se nourrir, se soigner, s’habiller,sortir leurs productions agricoles des champs versles marchés…elles ne pourront pas faire face auxfrais de caution, de campagne électorale.

DU RESPECT DES VALEURS REPUBLICAINES ET

DEMOCRATIQUES, DE LA PARTICIPATION ET

REPRESENTATION POLITIQUE EGALE DE LA

FEMME, GAGE DE PAIX ET DE LEUR ACCES AUX

FONCTIONS ET MANDATS ELECTIFS

considérant :- la reconnaissance par la communauté internatio-nale des inégalités perpétrées au sein des commu-nautés humaines et discriminatoires à l’égard desfemmes,- le taux de représentation politique de femmes àtravers le monde qui reste bas, à peine 19,6% auxpostes électifs, moins de 20% des sièges parlemen-taires ; 15 femmes sont chefs d’etat ou de gouver-nement… au cameroun par exemple, il y a 24 femmes parle-mentaires sur 180 = 13% ; 4796 conseillères muni-cipales sur 40 970 = 15.5 et 24 femmes maires sur239 = 5%. - Que la paix et la croissance durables ne sontgaranties que dans un contexte de respect de l’éga-lité homme-femme- la capacité des femmes à promouvoir un leaders-hip dit « transformatif » : moins hiérarchique, pluscollaboratif, pertinent et décisif : une fois au pou-voir, les femmes sont des acteurs politiques effica-ces de par l’originalité de cette approche liée à leurnature,il s’impose la nécessité de :5- Définir un cadre législatif national favorable aux

droits des femmes et conforme aux instruments

régionaux et internationaux ratifiés par les Etats

* Révision de la Constitution :

- Garantir au niveau de la Constitution, l’égal accès

aux mandats électifs : la parité ou alors, de fixer un

quota à respecter pour la participation des femmesdans tous les secteurs de la vie nationale. …139 Constitutions ont des dispositions relatives

aux garanties pour l’égalité des genres ; dans 115

pays, les femmes ont des droits égaux à ceux des

hommes à la propriété, dans 93 pays, les femmes

ont désormais les mêmes droits successoraux et

125 pays ont légiféré contre les violences domes-

tiques….

- Internaliser les instruments juridiques internatio-

naux et régionaux :

certaines dispositions des lois nationales sont dés-uètes vis-à-vis du protocole à la charte africainedes droits de l’Homme et des peuples relatif auxdroits de la femme, à la cedeF…il est plus quetemps d’une relecture des textes juridiques natio-naux pour l’identification des dispositions discrimi-natoires à l’égard des femmes. - Légiférer les lois qui manquent (vides juridiques)

et qui sont attendues :

- Code de la Famille : il y a des Etats qui trainent à

adopter un code de la famille

- Loi sur les discriminations sexistes, déjà élaboré.- Adoption d’une loi sur la parité,

- Le Code électoral devrait imposer des quotas auxpartis politiques, et ramener le montant des cau-tions ou coûts liés à la candidature souvent élevésau niveau de revenu normal par habitant, parfemme. - adopter des lois régissant de façon juste et équi-table, le financement des partis politiques, la neu-tralité des médias lors des élections. - Veiller à mettre sur pied de véritablescommissions nationales electorales indépendantes

6- Mettre sur pied des mécanismes et des structu-

res appropriées pour garantir l’égalité du genre.

il est question ici de veiller au suivi de l’applicationdes législations avec des mécanismes et des struc-tures appropriés.

ceci se fera à travers les mécanismes de contrôle

et de bonne gouvernance prévus :

* a l’assemblée nationale : Une Commission per-

manente parlementaire en charge de l’égalité doitêtre mise en place pour s’assurer du respect de l’é-galité du genre dans tous les textes.

* au niveau du gouvernement : création d’undépartement ministériel en charge de la paritéveillant à la prise des mesures assurant l’égal accèsdes femmes à tous les niveaux du processus dedécision et encourageant l’accès des femmes auxsecteurs scientifiques, technologiques, informa-tiques, ainsi que l’entreprenariat féminin. *au sein des partis politiques : obligation par la loidu respect des quotas fixés.*au niveau de la société civile*développer les réseaux à tous les niveaux

6- Asseoir et cultiver dans les mentalités, des

valeurs humaines et l’éthique consacrant l’égalité

et la complémentarité entre la femme et l’hom-

me,

il est question du respect des valeurs humaines et

de l’éthique dans la société: il n y a pas de distinc-

tion entre l’homme et la femme quand on parle

d’être humain

il est question de créer les bases d’harmonie, decomplémentarité, de convergence dans la cons-truction de notre monde qui sera ainsi meilleurpuisque plaçant l’être humain au centre de tout,ceci en cultivant l’éthique de notre commune

humanité, en développant en chaque personne ce

qu’elle a de meilleur et que l’autre n’a pas, ce

qu’elle a d’absolu et que l’autre n’a pas et en

œuvrant pour la convergence en vue de la rencon-

tre du donner et du recevoir.

comment ? Par la connaissance des sources des valeurs que

sont : les lois, les religions, l’art, la culture (en har-

monie avec la dignité humaine), l’environne-

ment et leur respect comme éclairages permanent

et dynamique.

LA PARTICIPATION DE LA FEMME EN POLITIQUE

le Cameroun au bas de l’échelle : des mesures urgentes à prendrePrésentation de l’Hon. TOMAINO NDAM NJOYA

Page 11: Le Terroir Édition de Janvier 2013

une interpella-tion desplanteurs et

des acteurs à tousles niveaux de lachaine de produc-tion du café sur lanécessité de goû-ter, donc deconsommer sonpropre café, maisaussi celui desautres pour pro-

mouvoir la qualité de son produit...une occasion qui a aussi permis de découvrir que "goûter" le café est

un art et une science..nous avons assisté à une très grande fête qui a mobilisé presque tou-

tes les institutions et acteurs opérant dans la filière du café au cameroun(l’oncc, le cicc, le min commerce, l'uccao, le projet papa, l'irad, le minader,les planteurs, les autorités administratives locales..), mais aussi celles et ceuxvenant de l'etranger ( la commune de Jouy-en-Josas en France, l'institutSchulter en Suisse,...

les villes de Foumbot, Koutaba et Foumban ont pendant ces 02 jourscélébré le café au travers de la gastronomie, la musique, le théâtre…

lancée à Foumbot au siège historique de la coopagro les ruines deschâteaux des brouillards ont donné le ton des festivités le vendredi 14 décem-bre dès 10 heures par des interventions, et une collation d’accueil.

ensuite la plantation du monastère de Koutaba va présenter ses acti-vités (visite des unités de torréfaction et de conditionnement du café, de pro-duction de sirop de café, de la transformation et la conservation des fruits etlégumes locaux).

l’étape de Foumban a été ponctuée par une exposition de la ville deJouy-en-Josas sur le thème “tous Français, tous différents" à la mairie deFoumban suivie d’un repas offert à son domicile par l’hon patricia ndamnJoYa , une soirée culturelle à l’espace culturel nJimonKouop mabaFonautour de la pièce théâtrale ‘nefoupouafon coffee tree’, rythmée des sons duterroir, et surtout de nombreux lots gagnés à l’issue du jeu des incollablesdont le plus gros a été celui de mille plants de semences de café offert par mromer maledY Secrétaire exécutif du cicc à un planteur.

la plantation anJ qui a accueilli la troisième étape dans ses installa-tions a disposé un stand à l’intérieur du quel l’Hon patricia ndam nJoYa aprésenté les différentes marques de café distribuées à traves le monde et uneséance de classification de ces marques par la technique de dégustation a étéorganisée par les experts institutionnels présents.

le stand de l’oncc a fait l’objet de beaucoup d’attractions du fait desdifférentes prestations des experts de cet organisme : démonstrations des

techniques de dégustation du café, de valorisation des arômes et vertus ducafé, etc…

l’uccao a quant à elle marqué sa présence par de nombreux prixaux planteurs ayant exposé leurs savoir faire dans les différents stands (pulvé-risateurs, semences, pesticides etc…)

l’apothéose a été la promesse solennelle de faite au président de lacoopagro le dr adamou ndam nJoYa d’intégrer la ville de Foumban dansle programme de FeSticaFe 2013, le café ayant coulé à flot lors des cette qua-trième édition.

MONGWAT Amadou Ahidjo

le terroir Janvier 2013 11

E C O N O M I E

pour soutenir cette déclaration osée, le ministredéroule quelques indicateurs de situation écono-mique qu’on peut qualifier de moindre amplitude

au regard des vrais problèmes actuels de l’économiede notre pays. il cite notamment :- le taux de croissance qui se situerait audessus de 5%- l’inflation qui serait en dessous de 3%- le budget qui s’exécuterait normalementen termes de mobilisation des ressources et de finan-cement des dépenses publiques ;- le système financier qui se développeraitpour soutenir le secteur privé et le secteur public.

lorsqu’on a suivi des telles déclarationsvenant de « l’argentier » national, on ne peut se rete-nir de crier à la victoire car ainsi, tout serait pour lemieux dans le meilleur des mondes possibles. maisseulement, il est de notoriété publique, de la conscien-ce citoyenne et du devoir républicain, qu’on reconnais-se que le peuple d’un pays comme le cameroun, méri-te du respect de ceux qui en son nom et pour soncompte, sont supposés gérer la république sur la basesoit d’un mandat direct de ce peuple, soit d’un décret.

nous disons ici qu’un système de gouvernan-ce fondé sur du mensonge permanent au peuple, surl’opacité dans la gestion de la chose publique, et sur leculte du paraître au détriment de l’etre, n’est profita-ble ni aux gouvernants, ni aux gouvernés.

le gouvernement vient ainsi une fois de plusde mentir au peuple et de leur vendre l’illusion sansmême se rendre compte qu’en économie, il est diffici-le de tricher sans se faire rattraper par les faits. parcequ’il s’agit ici de ce qui touche au vécu quotidien despopulations. la réalité est que notre économie seporte mal, elle se porte même très mal car depuis l’at-teinte du point d’achèvement de l’initiative ppte en2007, l’économie camerounaise traine encore des trèsgraves sujets d’inquiétude qui sont tels que si legouvernement de la république ne prend pas suffi-samment conscience, s’il reste dans la logique desdéclarations aux allures de propagandes politiciennes,on ira droit vers le mur.

en effet, si les indicateurs cités ci-dessus parle ministre des Finances n’étaient pas tout simplementsuperficiels, comment donc comprendre sur le terrain

de la réalité, c’est plutôt l’effet contraire que lespopulations subissent ? comment le camerounaisordinaire ressent-il le niveau d’inflation sur nos mar-chés ? chacun peut en son âme et conscience répon-dre à ces questions. une croissance économique quin’aboutit pas au développement de la nation ne peutêtre que soit superficielle, soit traductrice d’une situa-tion de mal gouvernance qui se traduit par une confis-cation des fruits de cette croissance par une minoritéconstituée des privilégiés. il nous semble malheureu-sement que notre pays aujourd’hui cumule les deuxcas.

lorsqu’on a par exemple l’huile de palme,dont le litre passe entre 2007 et 2011, de 450 00FcFaà 875FcFa, que le paquet de sucre passe de 500fcfa à800fcfa, peut-on croire à la réalité d’un taux d’inflationmaîtrisé à 3% ? le gouvernement peut tout dire, maistant que le panier de la ménagère, qui est le vraithermomètre de la santé économique, va continuer àmincir au fil de temps comme c’est le cas actuelle-ment, personne ne croira à ces illusions. c’est commeune mère d’enfant qui face à un médecin, voit à traversle thermomètre que la température de l’enfant monteà 40% pendant que le médecin lui dit que l’enfant seporte bien ! il vaut mieux lui dire la vérité et diagnos-tiquer ce qui fait monter la température afin de luiprescrire le remède approprié. peut-on convaincre lepeuple à croire que l’economie du pays est bonnelorsque meme à Yaondé, capitale du cameroun, oncompte sur les doigts d’une main, le nombre de joursoù on peut avoir de l’électricité ou que l’eau peut cou-ler sur les robinets et que les gens soient réduits àconsommer les eaux de puits en pleine capitale au21ème siècle?

nous soutenons que l’économie camerounai-se va mal ; elle va si mal qu’on risque de se soumettreà nouveau au plan d’ajustement Structurel si rien n’estvéritablement fait pour remédier à la situation.

en effet, de 2007, notre balance commercialeva de déficit en déficit et pire encore, cette situationdéficitaire va croissant à un rythme inquiétant d’uneannée à l’autre. a la fin du troisième trimestre 2012,c'est-à-dire au 30 septembre 2012, les engagementsextérieurs du cameroun liés au déficit cumulé de labalance courante s’évaluent à 3 085milliards de FcFa.

la solution du gouvernement se trouve malheureuse-ment dans ce qu’ils appellent « les projets structurants» qui sont de nature à accentuer la consommation desdevises et vont par conséquent aggraver le déficit de labalance commerciale sans une réelle capacité de créerdes conditions favorables aux équilibres macroécono-miques dans notre pays.

en économie, tout déficit commer-cial qui n’est pas rapidement couvert par un excédentse transforme en dette vis-à-vis de l’extérieur. Selon lacaisse autonome d’amortissement, la dette financièreextérieure du cameroun est de 1400 milliards.lorsqu’on consolide cette dette financière avec celledécoulant du déficit structurel de la balance commer-ciale, l’endettement extérieur réel du cameroun serade 4 485 milliards, soit 40% du pib, et surtout plus de200% de nos exportations qui représentent notrecapacité à financer la dette extérieure. c’est excessif etil est évident qu’à ce rythme, le cameroun basculeradans une situation analogue à celle de la grèce avantla fin 2015. en termes faciles, nous sommes dans lasituation d’un père de famille qui étant en difficultésfinancières graves, cache la vérité à son épouse et à lamajorité des enfants, et s’endette pour continuer àassurer la survie de cette majorité des enfants, et sur-tout pour maintenir le standard de vie luxueuse de laminorité des enfants privilégiés donnant ainsi l’im-pression que tout est pour le mieux dans le meilleurdes mondes possibles. les enfants et la femme sau-ront, le jour où l’huissier viendra vendre la concessionparce que la dette doit être remboursée. on peutcacher la maladie mais on ne cachera pas la mort toutcomme on peut cacher la grossesse mais on ne cache-ra pas l’accouchement !

comme on avait venté l’atteinte du pointd’achèvement comme la panacée pour le retour à laprospérité économique et à une situation socialemeilleure de nos populations, comme on l’avait sou-vent présenté comme étant « le bout du tunnel »,aujourd’hui on présente le budget-programme commeétant la solution miracle dont la seule introductiondans le management des ressources publiques dèsl’exercice 2013, ouvrirait les portes du succès de lapolitique des grandes réalisations qui conduira le paysà l’émergence à l’horizon 2035. nous rappelons ici

qu’au cameroun, aussi longtemps que les mentalitésdes acteurs gouvernementaux n’auront pas changé,aussi longtemps que la république continuera à êtreperçue comme un « gâteau » à se partager au gré deshumeurs et des affinités politiciennes, n’importe quelinstrument ou outil peut être introduit dans notre poli-tique économique mais ne changera rien du tout dansle sens de l’amélioration de la situation. phénomènede mode sans doute impulsé par les institutions debreton Wood, le budget programme sera introduitdans notre pays comme nous l’avons dit plus haut,dans le cadre de l’exercice 2013 et les députés de lanation, seront appelés à l’examiner au cours de la pré-sente session de l’assemblée nationale. il faut saluercela à juste titre comme une avancée dans la normali-sation ou l’arrimage de notre pays aux standardsmodernes et internationaux de gestion de program-mation et des réalisation des recettes et dépensespubliques.

Vu ainsi, il est clair que le budget–programme ne peut produit les effets escomptés quesous bien des conditions qui sont autant de prémicesdont le gouvernement aurait dû s’assurer de la réalisa-tion avant toute chose. nous pensons ici à la corrup-tion, à la résistance des cadres de notre administrationpublique au changement dans le sens d’atténuer l’opa-cité qui semble être érigée en règle de gouvernancepour les raisons que nous connaissons, la dépolitisa-tion de l’administration publique dont la réussite de lacarrière professionnelle des acteurs semble tenir bienplus à leur enthousiasme politique en faveur du partiau pouvoir, qu’à leur efficacité professionnelle, ladépolitisation de nos chefferies traditionnelles pourpermettre mieux promouvoir notre identité culturellecomme principale repère de notre développement, lamise en œuvre d’une vraie politique favorisant un tis-sus de production locale et encourageant la consom-mation des produits locaux et l’exportation. il faut vrai-ment changer ! nous devons passer de la république-mangeoire qui se partage sur la base des affinitésdiverses, à la république-chantier qui se construit surla base de la compétence et du mérite.

Adamou Koupit

la fête du café a 4 ansRendue à sa 4è Edition, La Fête du Café s'est tenue les 14 et 15 Décembre 2012 sous le Thème : " Coffee Tasting" : Chaque planteur goûte son café et celui des Autres..

Situation economiQue du cameroun :

les vérités cachées ! Dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune du 13 Novembre 2012, le Ministre des Finances déclare d’emblée que « l’Economie duCameroun est bonne ».

Vendredi le 14 Décembre 2012FOUMBOT-KOUTABA-FOUMBAN

8h-10h : FOUMBOTSiège Historique : Châteaux desBrouillardsLes planteurs et l’histoire du Café et dela coopérative :Caplanoun et UCCAO.- Dégustation du Café10h30 –12h :KOUTABAPlantation du Monastère de Koutaba - Conservation, transformation et

commercialisation du café.- Visite des Unités de torréfaction et

de conditionnement du Café, deproduction du sirop du café.

- Transformation et la conservationdes fruits et légumes locaux

Dégustations12h30-14h :FOUMBANDéjeunerPrière de Vendredi15h- 17h30 :Visite Hôtel de Ville et de l’Exposition

de Jouy-en-Josas18h-20h:

Dîner20h15-22hSoirée culturelle à l’Espace Culturel

Njimonkouop MabafonAutour de la pièce théâtrale «

Nefoupouafon Coffee Tree »

SAMEDI 15 décembre 2012KOUTABA

Plantation ANJ7h30- 10h00 :- Installation des expositions - Installation de groupes d’animation- Arrivée des invités

10h-11h : - Ouvertureo Hymne Nationalo Prières chrétienne et musulmaneLes InterventionsCoffee tasting : Initiation du planteur et des consomma-

teurs à l’art et à la science de goû-ter le café.

Dégustation11h-13h :VISITE - Des stands des expositions, des

groupes culturels - De la Pépinière- De la Plantation : Séance de

Cueillette du Café- L’usine à gravitation de traitement

du café : Du dépulpage au triage ;- Célébration du Café, des produits

de la terre, de la terre et de l’envi-ronnement ;

- Les rites de l’eau : dialogue etéchange avec les esprits de l’eau

- Prière d’adoration et d’invocation :Le Divin au-dessus de tout consa-crant le bien, le vrai, le beau

- Les groupes de chant et de ladanse

13h-14h:Remise des primes14h-16h :DEJEUNER ET CLÔTURE

PROGRAMME DES MANIFESTATIONS

Page 12: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 201312

REFLEXION

dans mutations n°3198 du Vendredi13 Juillet 2012, dans la rubrique laSemaine sous le thème « le por-

trait » et, sous le titre :« adamou ndam nJoYa, le democra-

te a peSer »Vous écrivez : « L’image d’homme modéré

que donne le président de l’UDC, par

ailleurs ancien diplomate, s’estompe

quand on s’attaque à sa personne »…

a la lecture du contenu de l’article, je n’aipas pu résister à l’envie de réagir, à l’appelpour raison d’éthique, pour situer et lejournal et les lecteurs dans le vrai, les faitsréels, permettant ainsi de réaliser qu’aude là de « ma personne » s’il y a attaque,c’est contre le sens que je donne à la vie,c‘est la négation de ce qui m’anime et m’atoujours animé, plaçant l’être humain aucentre et au-dessus de tout, et qui peut serésumer par ces mots, par cette expres-sion:« Être et agir enSemble ».

ceci en s’inscrivant sous l’éclairage et ladynamique de l’éthique, répondant à laLoi de l’éthique qui veut que « l’attaqué »et « l’attaquant » réalisent que la sociétéqui progresse, est celle dont les membresfondent leur vie et leurs activités sur lesvaleurs humaines, sur l’éthique tout en lescultivant comme éclairages et dynamiquespermanents. du coup, au cœur de cette perception,adamou ndam njoya ne peut que demeu-rer modéré, car dans la passion aveugle,on ne peut que détruire.la loi de l’ethique nous amène à percevoirles systèmes dans lesquels évoluent lesmembres de la société et dans le casd’espèce que développe l’article demutations, on percevra le système desmilitants de parti politique qui se récla-ment des fonctions et des responsabilitésqui excluent le militantisme partisan : ainsien est-il de celui qui se veut gardien desvaleurs traditionnelles et de ceux qui seveulent gardiens et animateurs desvaleurs républicaines et démocratiques.il faut chercher à comprendre cela car,ainsi instruit, on les voit dans toute leurprofondeur en réalisant la lourde missionqui s’impose pour affermir la républiqueet faire vivre ce qu’il y a de positif dans leshéritages culturels ancestraux. c’est ainsique se dégageront les fondements dunouveau contrat Social auquel aspirenotre société et la société humaine, au-delà des considérations des frontièresquelles qu’elles soient.parce que pensant et espérant que leJournal mutations peut faire partie desperles rares que doivent être des sourcesd’information dignes dont nous avonsbesoin au cameroun et en afrique, c’est àdire pour informer et rien que informertout en suscitant, grâce à des articles de

fond très recherchés et très étudiés, desréflexions et une élévation dans lesdébats. c’est dans cet espoir et pourencourager dans ce sens que je reviens surl’article de la livraison du journal du vend-redi 13 juillet 2012. cela aussi parce quej’ai perçu un certain effort de recherchespour être dans le vrai et les réalités quidoivent être mis au grand jour pour situerdans le droit chemin que visent les infor-mations. il en est ainsi :des rapports avec les autorités administra-tives de la région de l’ouest et du départe-ment du noun de la question de la chefferie de njinka ; c’est-à-dire, au fond, des valeurs républi-caines et démocratiques et de nos héri-tages traditionnels car c’est sur ce terrainque se fait la rencontre et que se tramentles actions. ne pas percevoir cela c’estconstruire sur du sable mouvant.des personnes, des individus avec leursvices et leurs qualités, très souvent secachent derrière les masques abstraits del’etat, de la société, de la famille tradition-nelle pour assouvir leurs ambitions, leursdésirs égoïstes. les règles du jeu démocra-tique, les lois républicaines invitent à latransparence, à se manifester au grandjour. Qu’en est-il avec les institutions poli-tiques, administratives, traditionnelles, lesfaits, les personnages, où nous noussituons dans la région de l’ouestcameroun, dans le département du noun,voire toute la société camerounaise ? aussi, partant de l’article de mutations, dece qui est clairement présenté, loin detoute polémique et pour rétablir les faitset le droit suivant l’esprit et la lettre de l’é-thique, nous revenons sur les questions defond traitées. cela est important, néces-saire et utile et pour le journaliste et pourla crédibilité du journal et pour que desinformations fausses ne prennent droit decité, et pour le combat qui doit être menéface à la corruption, aux malversations,pour la transparence, face aux abus d’au-torité et aux complicités que cultiventbien des autorités administratives avecdes autorités traditionnelles conduisantaux usurpations des titres et au nonrespect de la constitution et des lois de larépublique.loin de toute affirmation gratuite, toutesles personnalités citées dans l’article ont,dans les affaires en question, joué desrôles indignes des représentants de l’etatet de gardiens des valeurs républicaines ettraditionnelles garantes de la dignitéhumaine et des droits et devoirs citoyens.on va apprécier avec ce qui suit pour s’enconvaincre ou non. en suscitant par l’article ce qui suit avecces écrits, s’est ouverte une voie pour lacontribution concrète aidant à ce que,plus que jamais l’emportent et triomphent

les préoccupations d’ancrage sur les orien-tations dégagées lors de l’atelier sur laproduction des magazines de sensibilisa-tion citoyenne au centre de Formationprofessionnelle de l’audiovisuel. nouspensons aux idées fortes dégagées lors dela clôture des travaux par l’ambassadeurde l’union européenne mettant l’accentsur la professionnalisation des médias etles médias, comme acteurs essentiels dela démocratie. le chef de la délégation del’union européenne dit, je cite : « …sensi-

biliser les journalistes sur leur rôle primor-

dial pour la vitalité démocratique du

pays…..Ce projet est une initiative concrè-

te qui correspond à une stratégie plus glo-

bale qui vise à soutenir les médias en tant

qu’acteurs essentiels de la démocratie, des

droits de l’Homme et de la bonne gouver-

nance et de sensibilisation de la popula-

tion » puis de parler de la « liberté d’ex-

pression » et plus particulièrement « de la

presse comme élément incontournable de

l’Etat de droit »

L’INVITATION A TOUJOURS PLUS DE

RIGUEUR, LA OU LE JOURNAL PECHE, S’E-

LOIGNANT DES FAITS ET DES REALITES.

comprendre qu’être « modéré » ne veutpas dire se taire face aux violations des loisde la république, face aux réalités, faceaux mensonges, face aux affirmations gra-tuites. en bâtissant l’article autour del’homme modéré, ancien diplomate qui

sort de sa réserve quand sa personne est

attaquée, l’article perd de vue ce qui estessentiel et important comme informationet n’a pu, de ce fait, éviter de développerdes affirmations gratuites et des informa-tions erronées. pour ce faire, il ne faut pasprivilégier la personne de ndam njoyamais s’élever et se situer au niveau desquestions sérieuses, importantes et essen-tielles qu’il traite, s’agissant de nos institu-tions et des menaces qui pèsent sur la viedes camerounais quand ceux là même quisont pour le respect des lois, des pratiquesdémocratiques, des valeurs traditionnellesacceptées, les violent. nous avons vu défiler des gouverneurs,des préfets et des Sous préfets. tous lesfaits qui ont inspiré l’article sont liés à lavie des populations, au non respect deslois et des règles diplomatiques de la partde ceux là même qui doivent assurer, avectoutes les populations, l’épanouissementde nos institutions ; aussi, il s’agit desattaques à la vie des camerounais et non àla personne de ndam njoya. ndam njoyavient resituer les réalités dans leur contex-te légal, dans les dispositions de notreconstitution et des lois d’application quisont bafouées par celui qu’on veut vouloirréhabiliter ou dont on peut chercher àattirer des faveurs. tout ceci alors quebien de personnes, sans nombre, et, onpeut le croire, lui-même, s’il est sincère

avec lui-même dira qu’il avait tort et quendam njoya lui a donné l’occasion derevoir les textes de loi, ses fiches de lectu-re sur les cours suivis pendant sa forma-tion.EVITER DES AFFIRMATIONS

GRATUITES DU FAIT DE L’IGNORANCE ET

DES REALITES POLITIQUES ET SUR LES

ACTEURS ET LES ACTRICES : EXEMPLE

TIRE DE L’ARTICLE.

dire, et je cite : « a force de recevoir despiques de ses adversaires politiques,notamment du sultan des bamoun,ibrahim mbombo njoya, éminent membredu bureau politique du rassemblementdémocratique du peuple camerounais(rdpc, au pouvoir) adamou ndam njoya aappris depuis quelques cannées à seméfier de tout le monde ». il y a là une preuve déroutante des vuessuperficielles des réalités politiques ducameroun ; ce qui est inadmissible pourun journal comme mutations qui se veutet qui se doit d’être sérieux ! un petiteffort aurait permis d’éviter d’étaler l’igno-rance des faits et des réalités. en effet,ndam njoya a eu à faire à cet adversairepolitique en 1996 et, l’ayant battu malgréla mobilisation de tous les poids lourds desa formation politique et toutes les mena-ces et intimidations et les achats des cons-ciences, il ne s’est plus présenté sur sonchemin pour une compétition électorale.ndam njoya aura comme adversaire poli-tique le président national de son parti.alors pas de « piques », pas de méfiance,mais une grande confiance et une sérénitédans la marche pour asseoir la républiqueavec tous les camerounais, toutes lescamerounaises. l’adversaire politique enquestion ne s’est jamais présenté aux élec-tions présidentielles pour avoir l’occasiond’être confronté à ndam njoya.ceci étant, on réalise aisément que dansson parcours, ndam njoya, loin de tout ceque l’on peut penser en lisant l’article, aréussi à faire naître démocratiquement unmodèle d’espace d’expression démocra-tique, de vie politique républicaine et d’é-panouissement citoyen. il y a, sur le ter-rain, la voie ouverte pour ce qui serademain le droit commun dans notre socié-té, se retrouvant partout dans notre payset contribuant à élever le cameroun aurang des véritables démocraties ! c’estcette réalité qui dérange et que doiventcomprendre les médias. dans le casd’espèce qui nous sert d’exemple etd’illustration, l’article parle des « préoccu-pations pour maintenir sa chasse gar-dée ». les analyses pour ceux qui sont conscientsdes fondamentaux à construire dans notrepays et qui sont informés par ce que ndamnjoya a fait et continue de faire, devrontamener à comprendre que là où l’udc est

l’etHiQue Contre les FossoYeurs des ValeursrePubliCaines et demoCratiQues

Les réflexions que nous publions ci-dessous ont été menées par le Dr Adamou Ndam Njoya inspiré par un article de Mutations en Juillet 2012.

Aujourd’hui, avec ce qui s’est passé le 1er janvier 2013, elles sont plus que jamais d’actualité…Parce que les faits sont têtus, il faut bien qu’il y ait des

personnes pour aller extirper les maux, sources de souffrances pour que puisse triompher ce qui créé l’harmonie.

Page 13: Le Terroir Édition de Janvier 2013

le terroir Janvier 2013 13

REFLEXION

à la tête des communes, il y a, face auxpopulations, des personnes qui veulentque les citoyens et les citoyennes retour-nent au statut des sujets de sa majesté leSultan roi ! Majestés et Sultans Rois dansla république ! Qui peut mieux informer les citoyens surnotre constitution qui ne parle ni de roi, nide Sultan, ni d’aucune autorité tradition-nelle dans son territoire, dans son royau-me mais qui nous dit en son article 1er :les « …Valeurs traditionnelles qui…. » . Quipeut mieux parler de l’évolution de nosinstitutions que les médias et les acteurset actrices politiques ? c’est ce à quoi nous nous livrons à l’udc etque les camerounais comprennent deplus en plus ; cela doit être présent dansles lignes éditorialistes des journaux! en démocratie, il faut avoir une basequelque part avec des hommes et desfemmes, jeunes et moins jeunes qui ontfait leur révolution démocratique et quis’affichent en républicains, en patriotesconvaincus, engagés, travailleurs, fidèles,disciplinés et présents sur les terrains éco-nomiques, sociaux, culturels et de déve-loppement en général et, cette présence,en acteurs et actrices de premier plan avi-sés et ouverts aux autres, aux progrès.alors, il faut élever l’esprit et les débats etcesser de réduire ndam njoya à celui quiveut préserver les acquis de son nounnatal ! c’est dire qu’il n’est pas là à seméfier de tout le monde, car ses idées, sesactions, depuis l’éclosion de la nouvelleethique, créent confiance et attirent. Si,dans notre pays, il y avait cinq circonscrip-tions électorales comme le noun et, cela,avec des hommes et des femmes et desjeunes et moins jeunes qui ont fait leurrévolution démocratique et républicainecomme c’est le cas dans ce département,le cameroun aurait aujourd’hui un toutautre visage politique, économique et cul-turel. alors, reconnaissons que les troiscatégories d’acteurs dans notre sociétéque sont les médias, les politiques, laSociété civile, doivent cesser d’être super-ficiels dans l’accomplissement de la noblemission que la société leur reconnaît et,doivent, plus que toute autre institution,toujours analyser en profondeur et nosréalités mouvantes et les problèmes de viepolitique, économique, social culturel etles exemples que nous offrent et l’histoireet les autres pays du monde. on pourraainsi mieux informer ; ce qui est fonda-mental et essentiel pour les journalistesparticipant ainsi à la constriction de lasociété avec les acteurs tant politiquesque de la société civile intervenant dansleurs domaines respectifs en harmonieavec les populations.

avec tout ceci intéressant et touchanttoutes les populations, se posent les ques-tions des valeurs, d’éthique et du rôle dessources des valeurs que sont les croyan-ces, les héritages traditionnels et les tradi-tions éthiques confessionnelles que déve-loppent les croyants chrétiens et musul-mans dans un pays laïc comme le nôtre.pour tout cela il faut une permanente pré-sence sur le terrain et de la méthode poursaisir ce qui se passe et aussi prévenir.revenant sur l’article pour illustration, ilaurait été indiqué et fort intéressant en

citant en vrac les noms des préfets, deconclure en relevant quelles ont été effec-tivement les relations et les actions aveceux. le lecteur d’aujourd’hui et de demains’en tiendra aux confrontations d’uncitoyen député maire qui veut sauver sonsiège. en allant en profondeur sans qu’ensouffrent les espaces prévus dans le jour-nal, vous aurez abouti à une toute autreconstruction. en effet, c’est face aux viola-tions de nos lois perpétrées par cespréfets, face aux abus d’autorité, face àleurs comportements anti démocratiques,antirépublicains en s’inféodant aux autori-tés traditionnelles que s’élève l’udc, quendam njoya bataille avec eux.ceci étant, voici pourquoi et comment :MANQUE D’INFORMATION EN REDUI-

SANT NDAM NJOYA A L’ACCUSATEUR DES

PREFETS SUCCESSIFS A TORT OU A RAI-

SON D’AVOIR ORCHESTRE SA DEFAITE

un journaliste digne d’un journal dignedevait se référer aux faits réels et à toutesles informations qui ont marqué les rap-ports entre le député maire de Foumbanet les autorités administratives et tradi-tionnelles du noun. cela permettra auxlecteurs et aux générations à venir desavoir que la connivence entre les autori-tés administratives militantes et les autori-tés traditionnelles militantes du parti aupouvoir, leur parti, remettant en cause leslois de la république auront été à l’originedes actions de ndam njoya. Quel citoyenresponsable ayant une certaine expérien-ce et les connaissances de nos lois et despratiques administratives peut hésiterdevant les abus d’autorité, les usurpationsdes titres ? ne parlons pas de nombreusesinjustices qui en découlent.aussi est-ce à tort que alignant les nomsdes préfets successifs vous réduisez lecombat de njoya à celui d’une personnequi veut empêcher sa mort politique pourconclure que la lettre au gouverneur enréponse à la sienne se situe dans la mêmelogique. non ! il s’agit de la vie et de la sur-vie des citoyennes et des citoyens danstoute leur dignité d’être humain, il s’agitde la dignité humaine que garantissent larépublique et la démocratie ! et pourcela, il s’agit des institutions qui vont audelà des personnes physiques : lesinstitutions de la république ducameroun qui est un etat unitairedécentralisé et les institutions que sontles formations politiques qui, commel’udc, participent à l’expression du suffra-ge universel et forment pour ce faire, lesacteurs des organes chargés de l’exercice,entre autres et, au premier chef, de l’auto-rité de l’etat.le problème qui a été jusqu’ici banalisé,peu pris au sérieux, c’est que les autoritésadministratives, arrivées à Foumban etdans tout le département du noun ôtentla tenue de la république pour devenir desvassaux d’une autorité traditionnelle mili-tante de leur formation politique. il faut ledire et les rapports avec le gouverneur ontmontré au grand jour la triste réalité quin’honore personne et déshonore larépublique et la démocratie.LE PROCESSUS DE DESTRUCTION DES

INSTITUTIONS QUI S’ACCENTUE A PARTIR

DE 2005

Si la connivence entre autorités tradition-

nelles et autorités administratives a tou-jours existé dans cette partie de larépublique créant une sorte d’état dansl’etat, le processus s’aggrave à partir de2005. il faut le savoir pour mieux luttercontre le mal qui n’est plus rampant!avant cette date, les autres préfets avaientgardé leur dignité de serviteurs de larépublique et ne se sont pas pliés auxinfluences du Sultan roi militant du rdpc !avec le retour au multipartisme et la vic-toire des listes udc aux élections munici-pales contre les listes rdpc dont celle diri-gée par le Sultan roi militant, le processusva s’enclencher. comme cela n’est pas pos-sible sur le terrain démocratique pour ren-verser la situation, les alliés du parti aupouvoir vont trouver un terrain et ceci à lafaveur des autorités administratives qui nesont pas pour la république, pour la démo-cratie. Voyons avec les préfets cités les parts desresponsabilités. ndam njoya qui va devenir maire etdéputé en 1996 et 1997 a succédé à sonpère njoya arouna comme chef de lafamille du prince njimonkouop mabafonen 1992. en 2005 cela fait treize années ;malgré l’unanimité des chefs des villagesdu groupement de njinka pour que lachefferie Supérieure revienne au chef dela famille comme cela se fait partout etdepuis, njoya arouna n’ayant jamaisdémissionné mais confié l’intérim à sonfrère ainé, les autorités administratives del’époque ne répondent pas et ne font rienpour mettre quelqu’un d’autre connais-sant et les lois et les pratiques acceptéeset suivies en la matière. le ministre del’administration territoriale gèle le dossierpendant 13 années ! pour lutter contre unopposant et montrer qu’on peut le battre,le terrain traditionnel est tout trouvé !les préfets successifs qui n’ont pas l’indé-pendance et la manière de ceux qui les ontprécédés, vont ainsi jouer leur rôle, cha-cun à son tour !le preFet claude beKono mama pre-mier artiSan de la Violation de la loiSur leS cHeFFerieS traditionnelleSprésident, secrétaire, scrutateur dubureau de vote refusant la présence dureprésentant d’un candidat. Voilà ce quefait le premier artisan qui, avec le Souspréfet mbomono alors en mission et ayantéchoué de faire perdre la liste udc auxélections, veut se racheter. les deux admi-nistrateurs violent les lois de la républiqueen refusant d’appliquer les textes de 1977sur les chefferies traditionnelles et dansses dispositions organisant le choix enpublic par consensus ou par vote par leschefs des villages du groupement du chefSupérieur du groupement : une mascara-de des élections dans son bureau où ilreçoit l’un après l’autre les chefs des villa-ges jouant le rôle de président du bureaude vote, de secrétaire, de scrutateur pourensuite venir annoncer les résultats !il a cela dans sa conscience ainsi que ceuxqui, à divers titres avaient orchestré la vio-lation ; tous ceux là, d’ailleurs, ne ferontjamais la fête qu’ils avaient organisée pourleur victoire. les invitations de l’autoritétraditionnelle, premier militant du rdpcayant été distribuées, ils avaient pris soind’organiser cette mascarade à la

préfecture reconnaissant par là qu’ils n’é-taient pas et ne pouvaient pas être accep-tés dans la résidence de njimonkouopmabafon. leur élu, l’élu de la préfecturerestera à la préfecture. les tentatives d’in-vasion par les policiers ne réussiront point.nous porterons plainte et attendons jus-qu’ici le jugement ! en organisant la mascarade des élections àla préfecture, le préfet reconnaissait quela résidence historique des nji monkouopmabafon n’était pas une propriété de lachefferie supérieure. le chef de la grandefamille ne pouvait pas être touché par uneconstruction coloniale récente mêmereconnue dans la république : la chefferieSupérieure. cette dernière ne modifie riendans la solidité de la famille et toute per-sonne imposée par l’administration nepourra pas être acceptée ; c’est le casaujourd’hui et la grande famille est serei-ne, malgré les gesticulations. certains semblent dire que ndam njoyacherche le trône royal ! non ! l’oncle nesuccède pas au neveu, le père ne succèdepas au fils. cela n’est pas dans la traditiondes nji monkouop descendants du 9ème

roi ngouloure de la dynastie de ShareYen. S’il en était ainsi, njoya arouna seserait proclamé roi en 1933 après la morten exil à Yaoundé du roi njoya, le derniervrai roi. par contre, comme oncle de roi,mabafon, il a organisé la succession enchoisissant le prince njimoluh Seidou pourêtre intrônisé. le prince moussa, qui avaitété choisi par son père comme son succes-seur, ayant refusé de rentrer d’exil et sur-tout d’occuper un trône où il n’avait plustous les pouvoirs ! njoya arouna, commeSénateur, comme ministre dans le gou-vernement du cameroun autonome puisindépendant, va tout faire pour consoliderl’autorité du sultan roi des bamoun ! dansla suite de mon père à partir de 1969, j’aiœuvré pour consolider les valeurs cultu-relles bamoun et son gardien le SultanSeidou roi des bamoun.parce que les administrateurs , voiremême ceux qui se réclament comme lesprincipales autorités traditionnelles, igno-raient qu’il faut distinguer entre l’autoritétraditionnelle d’origine ancestrale qui ases règles coutumières non écrites et quele roi njoya a su codifier donnant ainsi undocument écrit grâce à l’écriture qu’ilinventa, et la chefferie instaurée par l’ad-ministration coloniale : chefferie de villa-ge et chefferie supérieure pouvant fairel’objet des compétitions ; mais ici, vu laforce des traditions, ce sont les autoritéstraditionnelles qui s’entendent sur le can-didat. le préfet et le Sous préfet sous l’in-fluence du premier militant rdpc, rejettecela.les chefs des Villages au sortir de la mas-carade se retrouveront à njinka à larésidence familiale traditionnelle denjimonkouop pour signer un mémoran-dum condamnant le comportement dupréfet et refusant les résultats du soi-dis-ant vote organisé dans son bureau enrecevant les chefs des villages- grandsélecteurs- l’un après l’autre sans aucuntémoin sinon lui-même.le recours à des magistrats sous influenceet une décision judiciaire dans tout ce quipeut comporter le non respect de la loi ne

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REFLEXION

donnera rien. bekono mama a tenté defaire envahir la concession denjimonkouop ndam njoya dans la nuit pardes policiers mais a échoué et s’est viterendu compte que ndam njoya par lejugement d’hérédité du tribunal de gran-de instance de Foumban était l’héritier etchef de la famille njimonkouop mbafon.leur candidat ne figurant même pas parmiceux qui pouvaient prétendre à la succes-sion.

dieudonne bapeS bilong : danS laconScience, un mort, deS bleSSe, deSenFantS et deS perSonneS ageeStraumatiSeSle deuxième préfet dans la liste est celuiqui va poursuivre par la violence ouvertelà où son prédécesseur n’a pu réussiraprès avoir triché, fraudé. aujourd’hui etdemain les analystes pourront faire ressor-tir qui aura été le plus destructeur des loisrépublicaines. pour l’heure, relevons quece préfet a un mort dans la conscience,des blessés, des enfants traumatisés. etpuis, au bout au moment où il quitte lenoun pour la retraite, un procès sur le dos.Voilà ce qui caractérise le deuxième préfetcité dans l’article. celui-ci était Secrétairegénéral à la région de l’ouest au momentde la mascarade et était au fait des réalitéscomme il me le fera savoir quand étantallé rencontrer le gouverneur tidjani, cedernier étant malade, c’est son collabora-teur qui me recevra. celui qui me dira qu’ilest bonbog dans son village natal en paysbassa et que ce qui se passe à njinka estinacceptable, une fois nommé à Foumbanva prendre les armes : réquisitionnant desmilitaires et gendarmes, groupe antiémeute à bafoussam en dehors de sonterritoire de commandement pour enva-hir ma résidence, me tuer ainsi que monépouse et mes enfants et installer leur éluà la satisfaction du premier militant rdpcqui attendait l’annonce de ma mort envoyant passer les militaires et les gendar-mes anti émeutes et surarmés. là encoredieu avait son plan ! il y a un film du fait dudestin et l’interview où le préfet bapèsreconnaît que la hiérarchie en savaitquelque chose et que j’avais refusé devoter la loi sur elecam ! nous sommes le21 décembre 2006 !a cette date, depuis 2005, le ministre del’administration territoriale n’avait pasentériné la mascarade de bekono mama !la solution n’ayant pas été trouvée à tra-vers la mort de celui qui les gêne, un autrepréfet est venuFritZ alain ndibi. comme bapès, il est àla veille de la retraite, tout comme celuiqui, actuellement en poste, à peine arrivé,devait être déjà parti en retraite mais dontle destin a voulu qu’il laisse une triste paged’histoire dans le département du noun !un arrÊte du miniStre de l’adminiS-tration territoriale SanS baSe lega-le apreS l’ecHec de l’aSSaSSinataprès l’échec de l’assassinat, le ministrede l’administration territoriale de l’é-poque comme par un coup de tête deuxans après, prend un arrêté pour entérinerla mascarade. ndibi ne peut que s’exécu-ter en organisant une cérémonie d’instal-lation dans une case louée sans les gran-des familles du groupement, sans la gran-de famille de njimonkouop. le rejet de cediktat et de cette mascarade est total. des

manifestations ont eu lieu, un mémoran-dum a été rendu public et les populationsdu groupement attendent que l’on revien-ne à la légalité, à la légitimité.l’ampleur du mal : la republiQuemenacee, la democratie baFoueeles lois de la république sont bafouées etnotre combat est pour revenir à la légalitéet à la légitimité : tel est le sens du combatque nous menons.Si ces administrateurs font tout ceci à unepersonnalité sensée connaître et le droitet ses droits, sensé lire les textes de larépublique entre les lignes, on peut s’ima-ger la galère que souffrent le citoyen, lacitoyenne qui n’ont pas pu avoir un niveauleur permettant d’apprécier les situations.c’est pour tout cela que l’udc, engagéedans la voie de l’éthique a permis unegrande révolution démocratique et répu-blicaine avec des hommes et des femmesengagés, travailleurs, fidèles, disciplinés,conscients et jaloux de leurs droits etdevoirs.nous avons créé l’ecole africained’ethique pour préparer les générationsactuelles et à venir au respect des valeurshumaines , aux actions mettant l’êtrehumain et la dignité humaine au centre detout, pour le triomphe du droit, de la loiqui, à un moment donné de la vie d’unesociété vient donner les bases des rap-ports et des activités à conduire pour lebonheur de chaque personne et de tout lemonde avec le concours de chaque per-sonne et de tout le monde, chacun devantse plier sous les sanctions pouvant inter-venir pendant l’application de la loi.nous organisons les Journéesrépublicaines des réflexions et desechanges où les politiques, les hommes etles femmes des médias, les acteurs et lesactrices de la société civile se retrouvent.c’est ainsi que l’on pourra poser les basessolides d’action et de construction ducameroun par des camerounais aimantleur pays, patriotes et ouverts au dialogue,au partage. c’est ce qu’il nous faut aujour-d’hui dans notre pays et en afrique etdans le monde qui connaît des crises éco-nomiques, financières, politiques profon-des qui sont avant tout des crises desvaleurs.il y a lieu de se situer au de là des petitescuisines locales en percevant les problè-mes qui y naissent comme des interpella-tions fortes pour ouvrir tous les sens faceaux menaces que courent la démocratie,la république. c’est pour cela que le rôledes médias est des plus importants et,parmi les journaux qui joueront ce rôle devéritable source d’information, il y amutations, ce journal qui nous a permisde revenir sur certaines questions d’im-portance et de réaliser l’importance del’histoire. on enseignera l’histoire bamoun afin quecertains ne la faussent. on doit enseigneren partant des faits réels vécus, desacteurs et des actrices. pour l’heure, lafamille njimonkouop est heureuse etmène la vie qui a toujours été la siennedepuis le premier prince njimonkouop :être au service du bien, du vrai, du beau,au service de la famille, de la grandefamille bamoun dans la grande famillecamerounaise ouverte sur l’afrique, sur lemonde dans l’esprit et l’amour de notre

commune Humanité.l’udc, le parti de l’ethique, se situe danscette dynamique et cela plus profondé-ment à notre époque de reconquête desvaleurs, de la recherche du triomphe desvaleurs humaines, de la dignité humaine ;tout cela à travers des comportementsque l’on croit acquis mais qui demandentbeaucoup de patience, d’engagementdans l’éducation citoyenne : pour dire lavérité, pour rejeter l’hypocrisie, pour dia-loguer dans la construction recherchanttoujours le vrai, le bien, le beau.dieu, dans la création nous a tout donnéet, au premier rang, la vie, la liberté, l’in-telligence. PRENONS LA MESURE DE CE QUI EST

AUTOUR DE NOUS POUR MERITER CE

DON ET EN TIRER LE MAXIMUM

ma vie et mes activités puisant dans cettegrâce divine, le temps aura été toujours detout faire pour la partager. ceci aura étéimpulsé par ce qu’écrit le journalmutations dans sa livraison n°3198 duVendredi 13 juillet 2012.de quoi s’agit-il ? comment comprendreet vivre cette grâce ?cela est simple : réaliser que : personne ne peut modifier la rotation denotre belle planète terre autour de sonaxe pendant 24H ce qui nous fait passer dela nuit au jourpersonne ne peut modifier la rotation denotre belle planète terre autour du soleilpendant les 365jours.personne ne peut modifier la rotationautour de notre belle planète terre de lalune.personne ne peut empêcher l’éclipse dusoleil lorsque la lune s’interpose entre laplanète terre et luitout se fait dans une harmonie que nousvivons et qui doit nous inspirer dans toutenotre vie et notre façon d’être et de faire.tout ce se fait dans une profonde complé-mentarité par ce que apportent les phéno-mènes naissant de ces rotations et sidéterminants pour la vie sur terre : lalumière du soleil et tout ce qu’apportentses rayons…mais, cela, il faut le comprendre et cher-cher à le comprendre pour être ainsianimé par l’humilité qui permettra dedécouvrir beaucoup des choses mer-veilleuses dans notre univers, dans le sys-tème solaire oui le système du soleil avecses planètes qui est une étoile parmi desmilliards d’étoiles, la seule qui nous appor-te la vie, le système solaire où notre planè-te, à peine le bout d’une aiguille est logéeavec l’humain et l’intelligence le propul-sant au delà de sa petitesse.la science et les découvertes astrono-miques du fait de l’intelligence humaine,nous ont ouvert les voies de la connaissan-ce dont nous avons besoin pour nous édi-fier, nous améliorer dans notre vie, conso-lider notre humilité.chaque personne a son orbite, chaquefamille a son orbite on peut être tenté de quitter son orbitemais on y revient toujours. parlant desmédias, peut on dire que c’est ainsi le caspour le journal mutations ou bien quec’est le fait des journalistes qui y tra-vaillent ? dans tous les cas l’objectif estd’arriver à une situation où on a le senti-ment d’une révolution dans l’orbite qui ne

soit plus celui de la légèreté, de la désin-formation orientée. a la création demutations, je m’étais dit que peut-êtreavec des intellectuels, on allait avoir unjournal digne, de réflexions, des investiga-tions pour informer et toujours informer.très vite, j’ai déchanté. cela commença en2002 lorsque, invité pour la célébration ducentenaire de la rencontre bamounallemand, leur journaliste, une jeunedame, ne put sortir que quelques lignessur ce grand événement ; des lignes où ilétait question avant tout du palais deFoumban, après presque quatre jours departicipation à des manifestations cultu-relles intenses et de séminaires et tablesrondes où prenaient part des professeursd’université, des spécialistes des relationshistoriques entre le cameroun etl’allemagne, des architectes, des hommesde culture, des artistes, des représentantsde la coopération allemande, le gtZ, alorsprésent à Foumban à l’époque,.depuis, sans surprise, nous avons vu évo-luer mutations dans son orbite et n’avonspas été surpris de voir l’article titré :« ndam njoya humilie le gouverneur ». lecontenu qui présente des faits à traversdes analyses objectives de la situationd’illégalité et d’illégitimité créée par legouverneur de la région ouest et le préfetdu noun aurait mérité un tout autre titrepour mutations ce journal que nous vou-lons journal digne et responsable. mais,mutations a sa ligne éditoriale et veutvendre son journal, ou ne peut accepterque le dr adamou ndam njoya soit cequ’il est véritablement avec tout ce qu’il acomme actifs sur plus d’un plan ! ce quipouvait apparaître comme au crédit dendam njoya a vite gêné et, aussitôt, se res-saisissant, mutations a trouvé une portede sortie dans le numéro suivant, reve-nant ainsi à ses amours, c’est à dire sonorbite avec l’article évoqué plus haut.Être calme ne veut pas dire tout accepter,tout gober ! …. les expériences que j’ai, lesactes que j’au eu à poser dans ma vie mefont un devoir d’être dans l’orbite du vrai,du bien, du beau et tout cela m’apprendque la leçon à retenir c’est de réaliser que,dans son orbite, chaque personne faisantvivre le meilleur, la rencontre harmonieu-se et constructive se fera : la rencontre dela terre avec les rayons du soleil qui don-nent le jour où on travaille, construit, lesoleil qui s’en va laissant la place à la nuitpour le repos ! Savoir aussi que la clarté dela lune est le reflet du soleil nous donnantle charme de la nuit et que la lune dansson évolution rythmant le mouvement desmarées, hautes et basses sont autant nonseulement des signes d’harmonie maisdes phénomènes déterminants pour notreenvironnement et jouant un rôle dans lavie spirituelle des humains! je ne vous invite pas à devenir des spécia-listes en astronomie mais de commencer àvous intéresser à ce qui se passe autour denous pour ainsi être porté à aller fouillerles faits, pour découvrir ce qui est vrai, cequi est beau ou laid, ce qui est bien oumal, pour ainsi, dans l’humilité, nourrir lesactes que l’on est amené à poser dontceux des informations.ainsi on ne se serait pas limité dans l’arti-cle du journal à des affirmations s’agissantde la bataille opposant ndam njoya à son

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le terroir Janvier 2013 15

REFLEXION

cousin pour la chefferie traditionnelle denjinka. mais le journal a bien fait bien d’enparler afin que l’on rétablisse les réalités. iln’ya pas eu de bataille avec mon cousinmbombo njoya car ce n’est pas lui quiintronise les chefs des villages et les chefssupérieurs qui sont des auxiliaires del’administration ! chef du premier degré, ilest aussi auxiliaire de l’administration et,sur le plan de la république, il est uneautorité morale, ce qui se mérite. c’estl’occasion d’aller au fond du vrai problèmeoù se manifestent dans toutes leursampleurs :les abus de l’autorité de la part des auto-rités administratives.les usurpations des titres cautionnées etpar des autorités administratives et tradi-tionnellesil sait qu’il a construit son action sur desbases fausses qui ont été démontéesil sait qu’il a prétendu de sa position ausein du rdpc pour influencer un souspréfet puis deux préfets successifsil sait que l’espoir de tuer le chef de laFamille njimonkouop et successeur denjoya arouna qui l’avait accueilli, logé,nourri et payé ses études en France n’a pasréussi. le 21 décembre 2006 une armée estvenue envahir la résidence qui a fait l’his-toire bamoun sauvant la dynastie de ShareYen à deux reprises : à la mort du roinsangou vers la fin du XiX siècle suite à laguerre civile que déclenche ngetnkomdobouo ministre du palais après la succes-sion du jeune njoya mineur à la tête duroyaume et puis en à sa mort en exil àYaoundé en 1933 ; c’est njoya arouna,mon père, oncle de roi qui mettra sonpère sur le trône du roi njoya le derniervéritable roi, trône de Share yen.il le sait, les bamoun le savent et le Sultannjimoluh me l’a confirmé lorsque sesenfants écrivant sa biographie pour le cin-quantenaire de son règne avaient dit quec’est le roi njoya qui l’avait désigné. lisantle manuscrit qu’il m’avait donné, je lui fitsavoir que ce n’était pas exact et il recon-

nut cela.il sait à l’heure actuelle que adamoundam njoya, fils de njoya arouna est suc-cesseur de njoya arouna et chef da lagrande famille prince njimonkouopmabafon.cela ne peut être autrement car, la famillede la branche royale bamoun bantou estlà, unie dans son destin et dans la voie dubien de l’amour, de la vérité qui est dansle lot de son destin, du sens à donner à lavie.il a tout fait pour détruire cette unité sanssuccès.ayant échoué en 2005 avec des consulta-tions faussées des chefs des villages dansla désignation du chef supérieur avec desprétendues élections dans le cabinet dupréfet où le préfet recevait l’un après l’au-tre les chefs des villages et où il était enmême temps président du bureau devote, scrutateur, secrétaireayant échoué le 21 décembre 2006 dansles tentatives d’assassinat contre ma per-sonne et toute ma famille puis ayant tuénji mfou, un de nos grands militants, bles-sé plusieurs personnes, traumatisé desdizaines d’enfants et des centaines de per-sonnes âgées dans la résidence du députémaire, résidence historique des négocia-tions de la réunification du camerounil ne lui restait plus qu’une voie : s’engagerdans la légalité avec le ministre del’administration territoriale, qui, aprèsavoir gardé silence pendant plus d’uneannée sans entériner le faux rapport desfausses consultations des chefs des villa-ges pour désigner le chef Supérieur , vasortir un arrêté désignant son protégé le ministre d’etat qui, aujourd’hui, en pri-son, nous abreuve des informations, doitavoir cette situation dans sa conscience etil y a lieu de se dire qu’un jour, quand ilaura tout dit, si cela lui est encore possibleil sortira cela quelque part dans un petitcoin de son esprit, en informera lescamerounais et le regrettera.le premier ministre qui est aussi en pri-son, doit avoir cela aussi dans sa conscien-

cele Vice premier ministre à l’époque encharge de la justice doit aussi avoir celadans sa consciencetoute une construction que mutationsveut ignorer pour nous faire savoir, trom-per des lecteurs non informés en disantque mbombo avait démontré que ndamnjoya ne pouvait pas être chef Supérieuril n’avait rien à démontrer puisque aveu-glé, son seul objectif qui demeure aujour-d’hui était et est d’éliminer ndam njoyaqu’il n’avait pas pu éliminer aux électionsdémocratiques successives.dominant et influençant lesadministrateurs et les magistrats de l’é-poque, il va amener ces derniers à prend-re des actes qui n’honorent pas la justice.les administrateurs comme le préfet dunoun se sont laissés prendre au piège,tandis que le Sous préfet qui affiche soninconditionnalité, semble se plaire à pren-dre des instructions auprès de l’autoritétraditionnelleS’agissant de la justice, les responsablesdans le noun n’ont pas toujours été épar-gnés mais aujourd’hui, avec une nouvelleéquipe, il y a de l’espoir : le jugement d’hé-rédité n° 16/tpd/2011 du 15 Février 2011rendu le 15 Février 2011 tribunal depremière instance de Foumban, écartantleur candidat de la succession Vessahadamou montre que l’autorité tradition-nelle avait, en 2005, avec le sous préfet, lepréfet, fabriqué un candidat pour assouvirune haine partagée ; en effet, sans aucundoute, conscients de leur mission dereprésentants de la république les préfetset les Sous préfets qui les ont précédésn’ont pas cédé aux pressions, ne devaientpas se sentir à l’aise pour aller et contre leslois et contre les valeurs traditionnellesacceptées par la loi. aujourd’hui lors du Séminaire de restitu-tion des conclusions de la réunion deschefs des cours d’appel qui s’était tenue àYaoundé en fin 2011, le président de lacour d’appel et le procureur de larépublique auprès des tribunaux du noun

nouvellement installés, ont invité et hono-ré le maire. il y a là une approche républi-caine dont ont été incapables leurs prédé-cesseurs plutôt portés à faciliter les chosesdans le sens de celles des autorités admi-nistratives et traditionnelles qui foulaientaux pieds les fondements républicains etdémocratiques du pays.

un Journal comme mutations doit jouerson rôle comme cela ressort des assisessur la communication citées plus haut. ilest question de s’inscrire dans l’objectivi-té ; aussi, les problèmes familiaux augrand jour doivent –ils être mis pourréduire les capacités de nuisance des inté-rêts égoïstes personnels ; ainsi, dans la tra-dition bamoun, l’oncle n’hérite pas duneveu, la reconnaissance du bienfait estfondamentale. ici on ne peut cesser derelever ce que la Famille njimonkouop afait pour la survie de la dynastie, pour larénovation du palais construit par le roinjoya, pour le retour de ce qu’il y a depositif dans les traditions. et, au-dessus detout, bien que minimiser par certains, toutce qui nous est offert par le coran et lestraditions du prophète de l’islam, par labible et ce que abraham, moïse, Jésuschrist nous ont laissé comme enseigne-ment de chaque instant, invite à la médi-tation pour se connaître, connaître l’autreet réaliser que l’on doit donner un sens àsa vie en étant positif.aussi, pourra-t-on toujours chercher à sai-sir ce qui conduit au vrai, au bien. danscette voie, le journaliste aurait pu faireressortir la solidité des arguments quiprouvent l’illégalité dans laquelle peuvents’installer et les autorités administrativeset leurs auxiliaires que sont les chefs tradi-tionnels. tout ce qui précède est pour construire,pour que l’on apprenne à dire ce qui estfait, se fait, ce qui est vrai.

Dr Adamou NDAM NJOYA

Nous vivons dans unmonde ou Dieu créepour la stratégie ou

examen, la patience pourceux qui veulent vivre dansson ombre, dans son para-dis.De nous peiner pour cequ’on ne va pas manger icibas ; le gouvernementdevrait faire beaucoupattention sur la question dupartage, la moralisation et ladiscipline de vivre toujoursdans les limites. Dans uncontinent ou l’indisciplinevient du sommet, commentse peut il que l’argentmarque notre histoire et lebonheur. Pour moi la démo-cratie veut dire que nousavons le droit de parler de

nos problèmes, de nos his-toires, à condition que lavérité ne soit pas cacher. Sile Cameroun s’était confor-ment préparé tout irait pourle mieux. Le numéro un ser-vant de guide, BarackObama de père Africain demère Américaine est prési-dent des Etats –Unis unefois de plus, qu’elle belleleçon de démocratie pour lemonde entier.La résolution des problèmessociaux dans notre payspasse d’abord par un chan-gement de comportementen ce qui nous concerne vis-à-vis de nos proches. Lescoupeurs de route arrêterontleur sale besogne quandnous nous comporterons de

mieux en mieux les uns etles autres. Je pense au feuCommandant deMassangam tué par les cou-peurs de route se rendantun matin à Foumbot, C’étaitun homme doué d’une sim-plicité remarquable queDieu l’amène au jardin deses fleurs.De l’échange, de l’argentaucun homme, aucunefemme ne trouvera pas faci-lement le mari ou la femmede sa vie, l’argent a été unélément déstabilisateur denos unions, de notre amour,que ferions nous pour l’inter-dépendance dans le mondeet plus précisément enAfrique.L’instruction c’est à l’école,

la discipline dans la naturede l’homme. La bonne ges-tion pour un pays passe parla révolution des généra-tions montantes en respon-sabilisant les jeunes.Le mendiant Ndam Idrissou,socialiste littéraire qui trou-vât son chemin dans le goutde la littérature à son jeuneâge, afin d’arriver finalementà la politique, écrivain dra-maturge, historien, poètevivant de l’agriculture. Le Conteur,Le PanafricanisteMouammar Kadhafi est mortpour l’Afrique croyant à laneutralité, mais avait oubliél’Etat de Droit, pour ceux quiconnaissent les occiden-taux, nous Africains, atten-

tion. Plus de 120 milliards de dol-lars investit MouammarKadhafi pour les étudiantsAfricains à Dieu le Guidenous ne t’oublierons jamais.Le Conteur,Le Noun connait et vit seule-ment en hiver, pendant lapériode des vaches maigresdira un ami de Foumban MrElie, j’ai toujours espéréqu’un jour le Noun vivra sonété, les Français parlentsouvent du regard inquisi-teur, un jour, dans le Noun,l’Homme du Noun aura sonregard inquisiteur sur ledéroulement de son Histoire

Ndam Idrissou

de Massagam.

tribune libre Pour nos leCteurs

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le guide chargé du groupe des« french speaking » de notre délé-gation demande notre attention, la

visite va commencer…ce qui suit est, une heure plus tard letour bouclé, et au sortir de ce templedu souvenir, ce que nous avons retenuet qualifions de « l’inhumain humai-ne ».

1- OUR RWANDA, AVANT L’ARRIVEE

DES BLANCS

We are one peopleWe speak one langageWe have one historypays de collines, de lacs, de pâturages,de danses, de cultures…etc. pas moinsde 18 clans coexistent et s’organisentautour de leur roi. les allemands lespremiers arrivent entre 1895-1916.

après la 1ère guerre mondiale, le terri-toire rwanda-urundi est confié sousmandat de la Sdn à la belgique.comme un peu partout dans ces terri-toires sous mandat, contrairement à cequi était attendu, se développe plutôtdes relations de type dominateur etdominé colonialiste, non sans plusieurstentatives de résistances. par exemple,le roi YuHi V muSingo finira par êtreexilé, du fait de sa résistance auchristianisme. on raconte qu’il avait ditaux belges : pourquoi me forcer à priervotre roi le christ que vous avez-vous-même tué ? est-ce moi que vous allezépargner ?

2- EN 1932, L’ADMINISTRATION IMPO-

SE LA CARTE D’IDENTITE OU IL FAUT

MENTIONNER SI ON EST TUTSI OU

HUTU

tandis que : Hutu,tutsi, twa n’étaientavant qu’une référence à un statut,avec la possibilité pour un individu depassage d’un statut à un autre, lecolon va créer et exacerber des diffé-rences entre tutsi et Hutu. il invente etrépand l’idéologie hamitique selonlaquelle les tutsi sont minoritaires, plusintelligents, avec telle ou telle caracté-ristique morphologique…etc. parce quevotre bétail a plus de 10 têtes, vous êtestutsi, parce que vous en avez moins,vous êtes Hutu ! d’abord afficher unepréférence à avoir pour proche collabo-rateur ou allié, le tutsi, puis, la situationse compliquant avec le mécontente-ment des Hutus, les luttes nationalistespour l’indépendance, la création des

partis politiques, (mouvementdémocratique républicain-mdr-coalition pour la défense de larépublique-cdr- parti Socialistedémocratique-pSd-qui sont dirigés pardes Hutus des plus radicaux au plusmodérés, on va assister à un change-ment dans les relations avec le colon : laconsidération et le statut évoluent parla conversion au catholicisme et par l’é-ducation suivant les canons mission-naires.

3-EN 1959, LA MORT DU ROI RUDAHI-

WA MARQUE UN TOURNANT DECISIF

VERS L’ELIMINATION SYSTEMATIQUE

DES TUTSI.

Le Roi tsutsi éteint, plusieurs tutsi sontmassacrés en toute impunité par lesHutus. l’exil des tutsi partout dans lepays persécutés, commence : ils vont,pour les plus chanceux se réfugier enmasse auprès des etats voisins. un an

après, c’est l’indépendance, et le 1er

gouvernement avec à la tête grégoireKayibanda fonde le parmehutu, unmouvement pour l’émancipation desHutus. le système du parti unique estinstauré, la voie est ouverte à la répres-sion conduisant au coup d’etat quiamène Habyarimana, toujours Hutu, aupouvoir. le nettoyage ethnique conti-nue. certains des tutsi rejoignent lerwandan patriotic Front-rpF- résistan-ce qui s’est formée en ouganda et quientre en guerre ouverte contre lesForces armées rwandaises. le pays estdans la phase de la guerre civile, plu-sieurs rwandais sont déplacés, descamps de réfugiés internes ouvrent.

4- 1990-1991-1992-1993-1994 : PRO-

PAGANDE, PERSECUTION ET MASSAC-

RES SONT A LEUR PAROXYSME, SOUS

L’INDIFFERENCE DES BELGES ET DES

FRANCAIS

ce à travers : - les émissions de la radio télévision

libre des mille collines- Kangura, le journal qui va publier les

« 10 commandements Hutu », quiinterdit à quiconque de se rappro-cher des tutsis, sinon sera traitécomme ces derniers.

- le soutien que le régimeHabyarimana continue d’avoir de lapart du gouvernement français.

- l’échec du processus de paixd’arusha où le rpF et le régime

d’Habyarimana ne s’entendent paspour la mise sur pied d’ungouvernement transitoire vers desélections démocratiques et la fusiondes deux armées.

- la révélation d’un important contratd’armement entre la France et lerégime d’Habyarimana…

- plus de 1500 miliciens ditsinterahamwe sont entrainés dansdes camps pour que 1000 tutsi puis-sent être tués en 20 minutes !

5- LE 6 AVRIL 1994, L’AVION DU PRESI-

DENT HABYARIMANA S’ECRASE : C’EST

L’APOCALYPSE

- il était 20H23 lorsque l’avion qui avaità son bord les présidents rwandais etburundais s’est écrasé aux abords deKigali. dès 21H15, les routes sont bar-rées, et la chasse à l’homme est ouver-te. - Koffi annan et la responsabilité desnu : le général dallaire de l’unamirqui avait déjà en Janvier en vain infor-mé les nu de la situation alarmante,demande un renfort de ses troupes : le21 avril 94, le conseil de Sécurité voteune résolution dénonçant la violenceau rwanda ayant pour conséquence lamort des milliers d’innocents, de fem-mes et d’enfants. la même réunion vavoter…pour une réduction de 270volontaires de la mission des nu aurwanda. - l’action de l’opération turquoise fran-çaise est controversée : d’aucuns pen-sent qu’elle n’agissait que pour proté-ger les intérêts français, donc, les pro-ches du régime Habyarimana.

1- En 3 mois, 1000 000 de Tutsis furent

dénoncés, battus, tués à coups de

machettes, violés, humiliés, gazés, par-

tout, et plus encore dans les églises où

ils se réfugiaient. Les enfants assis-

taient au massacre de leurs parents

avant de subir eux aussi, le même trai-

tement, quand ce n’était pas à eux de

tuer leurs parents. Il n y avait plus de

voisins, d’amis, de familles, n’importe

qui pouvait se tourner contre

vous…Les rues étaient jonchés des res-

tes, les chiens rôdent…tout ceci vadurer 3 mois jusqu’en Juillet 1994,quand les forces du Fpr vont l’emportersur les Far (Forces arméesrwandaises).

2- Le Site du Mémorial est le cimetière

où reposent des milliers de ceux des

Tutsi qui ont été tués aux alentours de

Kigali ; il existe à travers le Rwanda

d’autres Sites pour le respect de leurs

parents, enfants.

3- CONSEQUENCES A LONG TERME DE

LA SITUATION DANS LA REGION

- La multiplication des camps de réfu-

giés comme par exemple, celui quenous avons visité, le camp de réfugiéstutsis congolais de gihembe qui comp-te 14 065 réfugiés, (6269 hommes,7796 femmes) en attente depuis 15 ansde pouvoir rentrer chez eux, le chez euxoccupé pour le moment par les ex desFa Hutus rwandais. - Le traumatisme des victimes resca-pées en quête de Justice : il y a eu letribunal international criminel durwanda ; il y a eu les gacaca, tribunalpopulaire…- La réconciliation et la reconstruction

sont en marche.l’image que le rwanda, avec ses10 000 000 d’habitants, ses 22 338 km2montre, à travers Kigali sa capitale, 18ans seulement après cette tragédie estadmirable. une ville africaine qui sedresse, moderne, résolument urbaine,joignant une architecture puisant dansl’art et la culture traditionnelle, uneville étonnamment propre, pas de tracede sachet en plastique interdit, pas detrace de poubelles, une ville verte,fleurie, avec des avec ses millescollines en ville tracées par des auto-routes, et dans les environs en dehorsde la métropole, les milles collines tra-cées par les paysans qui, avec des ter-rassements, luttent contre l’érosion enaugmentant leur production à traversdes techniques culturales améliorées. La recette ?

Réponse par nos hôtes : l’effectivité dela bonne gouvernance, la volonté poli-tique traduite par l’engagement per-sonnel des leaders, des institutions quifonctionnent suivant des règles démo-cratiques avec la participation de tous. Bon à Savoir :

en Kiryarwanda, la langue nationale,bonjour = mwaramutsemerci = murakozeela monnaie = rWF Franc rwanda

Hon. TOMAINO NDAM NJOYA

à Kigali.

Carte postalemorceaux choisis d’une mission de l’union

Parlementaire africaine (uPa) Kigali Rwanda, site mémorial du génocide Tutsi de 1994.

Ce mercredi, 28 novembre 2012 à 16H, nous nous trouvons, comme il était prévu au programme de la journée, au site du Mémorial du Génocide Tutsi.