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A D E M E Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie
Direction des déchets municipaux
D E P A R T E M E N T O B S E R V A T O I R E S
D E D E C H E T S E T P L A N I F I C A T I O N
ENQUETE SUR LES INSTALLATIONS DE TRAITEMENTS DES DECHETS MENAGERS ET
ASSIMILES EN 2000
ITOM 2000
LE TRAITEMENT THERMIQUE
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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SOMMAIRE TRAITEMENT THERMIQUE
INTRODUCTION ...................................................................................................................................2 LES CHIFFRES CLES DU TRAITEMENT THERMIQUE .........................................................................3 LES PRINCIPALES EVOLUTIONS .........................................................................................................5 VALORISATION ENERGETIQUE .........................................................................................................9 DEVENIR DES RESIDUS DU TRAITEMENT THERMIQUE.................................................................10 FONCTIONNEMENT...........................................................................................................................16 REPARTITION GEOGRAPHIQUE.......................................................................................................18 CONCLUSION......................................................................................................................................20 ANNEXE 1 : TABLEAUX SYNTHETIQUES ........................................................................................21 ANNEXE 2 : BILAN MATIERE ............................................................................................................23
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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IIInnntttrrroooddduuuccctttiiiooonnn Les traitements thermiques, par l’action de la combustion, réduisent le volume et la masse des déchets et conduisent à leur minéralisation. Le principal procédé de traitement thermique est l'incinération qui permet de réduire de 70 % environ la masse des déchets et leur volume de 90 %.
Ainsi, une tonne d'ordures ménagères incinérée conduit à la production de : • 230 à 250 kg de mâchefers; • 25 à 40 kg de résidus d'épuration des fumées (REFIOM); • 20 à 22 kg de métaux ferreux; • et 0,5 à 1,5 kg de métaux non ferreux;
L'incinération des déchets génère de l'énergie, le contenu énergétique des ordures ménagères avoisine 2300 kWh par tonne.
En 2000, 11 millions de tonnes sont incinérées dont 10 millions d'ordures ménagères. On dénombre 210 usines d'incinération des déchets ménagers et assimilés.
88% des tonnages de déchets incinérés font l'objet d'une valorisation énergétique. La chaleur dégagée par la combustion des ordures ménagères est récupérée sous forme de vapeur. La vapeur ainsi produite peut être valorisée selon 3 voies : • production de chaleur uniquement comme alimentation d'un réseau de chauffage
urbain ou privé; • production d’électricité unique par le biais d’une turbine condensateur; • cogénération production d’électricité (par une turbine à contrepression) et de
chaleur ;
L'incinération des déchets génère des émissions polluantes. Une tonne d'ordures ménagères génère 6000 Nm3 de fumées. Ces fumées contiennent des polluants qu'il faut capter comme les poussières, métaux et dioxines. L'équipement pour le traitement des fumées peut comporter plusieurs modules :
• le dépoussiérage; • la neutralisation des gaz acides; • le traitement des dioxines et furanes; • le traitement des oxydes d'azote.
L’évolution des contraintes réglementaires, dont l’objectif est de mieux assurer la protection de la santé et de l’environnement, peut être appréhendée par l’évolution des valeurs limites d’émission des rejets des installations d’incinération. A l’échéance du 28 décembre 2005, l’ensemble du parc d’incinérateurs, quels que soient la taille de l’installation et le type de déchets traités, devra respecter les mêmes valeurs limites.
En 2000, la neutralisaton des gaz acides concerne 85% des tonnages incinérés; le traitement des dioxines et furanes 19,5% de la quantité totale de déchets incinérés avec ou sans récupération d'énergie.
Pour une meilleure gestion des déchets, une attention doit être accordée à la prévention et à la valorisation matière, le traitement thermique se plaçant en alternative au stockage des ordures ménagères résiduelles.
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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LLLeeesss ccchhhiiiffffffrrreeesss ccclllééésss dddeee lll'''iiinnnccciiinnnééérrraaatttiiiooonnn
En 2000, 210 usines d'incinération, traitent 11 750 kt de déchets
88% des tonnages sont incinérés avec valorisation énergétique
Produits en sortie en kt Unités Nombre d'unités
Quantités en entrée
en kt Mâchefers Résidus d’épuration des fumées
Quantité d'énergie vendue
En MWh
Incinération avec récupération d'énergie
109 10 320 2 516 265 8 118 717
Incinération sans récupération d'énergie
108 1 428 385 34 -
Ensemble 210 usines*
11 748 2901 290 -
* : au total ce sont 217 unités d’incinération qui sont réparties dans 210 usines d’incinération, 7 usines disposent d’une ligne d’incinération avec récupération d’énergie et d’une ligne d’incinération sans récupération d’énergie.
Au 31/12/2001, on comptabilise en France 210 usines d'incinération des déchets ménagers et assimilés. Le parc des unités d'incinération se divise en 2 catégories bien distinctes :
• 109 unités d'incinération avec valorisation énergétique qui représentent 88% des déchets incinérés;
• 108 unités d'incinération sans récupération d'énergie qui reçoivent 12% des déchets incinérés.
L’incinération avec récupération d’énergie est caractérisée par un parc d’usines de grande capacité : 4/5 des tonnages incinérés avec valorisation énergétique sont pris en charge par 64 incinérateurs de taille supérieure à 48 000 tonnes/an. A l'opposé, l’incinération sans récupération d’énergie est composée d’usines de faible capacité : la quasi-totalité des usines (104) traite moins de 48 000 tonnes/an.
Afin de se mettre en conformité avec la législation, le parc des incinérateurs sans récupération d'énergie a beaucoup évolué à partir de 1998. Dès 1999, on constate la fermeture de 33 usines non conformes (cf. encadré sur la mise en conformité des incinérateurs).
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Traitement des fumées, mise en conformité des incinérateurs Les informations qui suivent sont disponibles sur le site internet du
Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable.
Les principaux textes actuellement applicables à l’incinération sont les suivants : L’arrêté ministériel du 25 janvier 1991 réglementant les usines d’incinération d’ordures ménagères a été pris sur la base des exigences fixées par 2 directives européennes de 1989 sur l’incinération des déchets municipaux. Il fixe notamment les conditions de combustion à respecter, les valeurs limites à l’émission pour les différents paramètres (poussières, monoxyde de carbone, certains métaux lourds, gaz acides…). Ces contraintes s’appliquent entièrement depuis décembre 1996 aux installations existantes d’une capacité supérieure à 6 tonnes par heure et depuis décembre 2000 aux installations de capacité inférieure à 6 tonnes par heure.
Afin de limiter les émissions de dioxines, la circulaire du 24 février 1997 a demandé aux Préfets de retenir les valeurs limites à l’émission de l’arrêté du 10 octobre 1996 pour toute nouvelle usine d’incinération d’ordures ménagères. Ceci revenait à anticiper les exigences de la nouvelle directive européenne 2000/76/CE du 4 décembre 2000 sur l’incinération de déchets, qui généralise à toute installation d’incinération de déchets le respect de la valeur limite de 0,1 ng/Nm3 de dioxines.
Les installations existantes disposent d’un délai de 3 ans après le 28 décembre 2002 pour se mettre en conformité avec l’ensemble des dispositions de la directive, et en particulier la valeur limite de 0,1 ng/Nm3 pour les dioxines. Pour chacune des installations existantes, une étude sur sa mise en conformité devra être réalisée avant le 28 juin 2003. La circulaire du 9 octobre 2002 insiste auprès des Préfets sur le nécessaire respect de cette date.
A l’échéance du 28 décembre 2005, l’ensemble du parc d’incinérateurs, quels que soient la taille de l’installation et le type de déchets traités, devra donc respecter les mêmes valeurs limites.
Etat des lieux publié par le MEDD au 30 janvier 2002
Installations de capacité supérieure à 6 t/h Fin 1996, seuls 30 des 70 incinérateurs d’une capacité supérieure à 6 t/h étaient en conformité. Fin 2001, 75 unités sur 77 le sont. En juin 2002, seule l’installation du Havre n’est pas en conformité avec l’arrêté du 25 janvier 1991.
Installations de capacité inférieure à 6 t/h Sur un parc de 188 installations, 104 unités ont fermé leurs portes entre 1998 et début 2002. En janvier 2002, 39 installations sont en conformité et 4 unités ont engagé des travaux devant les mettre en conformité avant la fin du 1er trimestre 2002.
Sur l’ensemble du parc, on compte donc en janvier 2002 :
• plus de 110 installations en conformité, représentant une capacité totale installée de l’ordre de 1 680 t/heure, • 5 installations en cours de mise en conformité, • une quarantaine d’installations non conformes, représentant une capacité totale de l’ordre de 110 t/heure.
En septembre 2002, 20 installations demeurent en fonctionnement alors qu’elles ne respectent pas la réglementation. Elles représentent moins de 5 % du tonnage total incinéré.
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LLLeeesss ppprrriiinnnccciiipppaaallleeesss ééévvvooollluuutttiiiooonnnsss
• Fermeture des incinérateurs non conformes
Evolution du nombre d’unités d’incineration entre 1999 et 2000
112141
253
109 108
217
Avec récupération Sans récupération Ensemble
1999 2000
36 fermetures d’UIOM entre 1999 et 2000…
Après une stabilité du parc d'incinérateurs sur la période 1993 - 1999, le nombre d'usines d'incinération des déchets commence à baisser à partir de 1999, passant de 253 unités à 217 au début de l’année 2000.
… et 121 fermetures sur la période 1999 - septembre 2002
L'application de l'arrêté du 25 janvier 1991 à toutes les usines d'incinération à partir de décembre 2000 se traduit par la fermeture des usines de faible capacité ne respectant pas la réglementation. Selon le Ministère de l’Ecologie et de Développement Durable, 20 installations non conformes demeurent en fonctionnement en septembre 2002. Elles représentent moins de 5 % du tonnage total incinéré (cf encadré sur la mise en conformité du parc d'incinérateurs).
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• Une augmentation des quantités incinérées uniquement due à l'incinération avec récupération d'énergie
Evolution des quantités traitées (en kt)
9 830
1 750
11 58010 230
1 428
11 658
Avec récupération Sans récupération Ensemble
1999 2000
Si globalement on constate une légère hausse de la quantité de déchets incinérés : +0,7% de 1999 à 2000, celle ci porte essentiellement sur les quantités faisant l’objet d’une valorisation énergétique (+4,1%). A l'image du nombre d'installations, la quantité de déchets incinérés sans récupération d’énergie est en forte baisse en 2000 (-18%).
Sur l’ensemble des déchets incinérés, 88% font l'objet d'une valorisation énergétique en 2000 et 85% en 1999.
Parc d’incinérateurs Quantités incinérées
52%
48%incinération sansrécupération108 unités
incinérationavec
récupération110 unités
88%
12%incinération sans
récupération1,4 Mt
incinératiionavecrécupérationd'énergie10,2 Mt
88% des tonnages sont incinérés avec récupération d'énergie
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• Stabilité de l’incinération dans le traitement des déchets ménagers
Part de l'incinération (en % de déchets primaires)
24,0%
4,3%
28,2%24,5%
3,4%
27,9%
Avec récupération Sans récupération Ensemble
1999 2000
Le poids de l’incinération des déchets ménagers et assimilés par rapport à l’ensemble des traitements a peu évolué entre 1999 et 2000 : 27,9% des déchets primaires incinérés en 2000 et 28,2% en 1999. Cette stabilité masque 2 évolutions plus fines : la progression des tonnages pris en charge par l'incinéra tion avec récupération d'énergie et la perte de vitesse de l'incinération sans récupération d'énergie induite par la réglementation en vigueur depuis l'année 2000.
• Dichotomie de l'incinération
L'incinération avec récupération d'énergie est caractérisée par des installations de grande taille : 93 000 tonnes en moyenne par installation.
A l'opposé, les incinérateurs sans valorisation énergétique sont de petites installations, beaucoup plus anciennes que les précédentes. Leur taille moyenne avoisine 12 000 tonnes par an en 2000.
A l'exception des unités de tri de matériaux recyclables issus des ordures ménagères, les unités d'incinération sans récupération d'énergie sont les plus petites de l'ensemble des modes de traitement des déchets ménagers et assimilés. A l'inverse, les unités d'incinération avec récupération d'énergie sont, avec les centres de stockage de déchets, les plus grosses installations en termes de tonnages traités. Près de la moitié du parc d’incinérateurs avec récupération d’énergie, soit 47 usines de taille moyenne (supérieure à 80 000 tonnes par an) reçoit plus de 8 millions de tonnes en 2000, soit 80% des tonnages incinérés.
• L'incinération : un traitement dédié aux ordures ménagères
Les UIOM peuvent accepter les déchets définis dans l’arrêté du 25 janvier 1991 : ordures ménagères, déchets de commerce et d'industrie assimilables à des ordures ménagères, déchets non contaminés provenant d'établissements sanitaires et assimilés et, sous certaines conditions, des déchets contaminés d’établissements sanitaires.
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Répartition des quantités incinérées par nature des déchets en millions de tonnes
7% 6%
87%
DBE (826 kt)
OM (10 186 kt)
autre (646 kt)
Plus de 10 millions de tonnes d'ordures ménagères incinérées
Les ordures ménagères brutes représentent actuellement 87 % des déchets incinérés. Néanmoins, cette part diminue légèrement chaque année, du fait de la stabilisation des quantités d’ordures ménagères brutes et de la montée en puissance de la collecte sélective.
Evolution de la part des OM et des DBE incinérés (en pourcentage)
En 2000, les déchets banals des entreprises représentent 7% des déchets incinérés. Leur augmentation est considérable entre 1999 et 2000 : +26%, ce n'est pas le cas pour les autres modes de traitement qui enregistrent une progression de 5% des quantités de déchets banals traités.
Les autres déchets incinérés sont :
Les refus de tri et refus de compostage : 274 kt, soit 2% des tonnages incinérés Les boues : 107 kt, soit 1% du tonnage Les déchets dangereux : 138 kt, soit 1% du tonnage Autres déchets divers : 126 kt, soit 1% du tonnage
8 500
9 000
9 500
10 000
10 500
11 000
11 500
1993 1999 2000
OM DBE
6 %
6 %
7 %
90 %
88 % 87 %
kt
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VVVaaalllooorrriiisssaaatttiiiooonnn ééénnneeerrrgggééétttiiiqqquuueee
Mode de valorisation
Nombre d'install.
Quantités en entrée en kt
Quantité d'énergie
auto consommée
En MWh
Quantité d'énergie vendue
En MWh
Quantité d'énergie
totale
En MWh
Electrique uniquement 28 2 325 185 025 734 269 919 295
Thermique uniquement 48 1 972 232 673 1 716 326 1 948 999
Production combinée 33 6 022 1 106 184 5 668 121 6 774 305
Dont électrique 402 448 719 476 1 121 924
Dont thermique 703 736 4 948 645 5 652 381
Total 109 10 320 1 523 882 8 118 717 9 642 599
Dont électrique 587 473 1 453 745 2 041 219
Dont thermique 936 409 6 664 971 7 601 380
La répartition 2000 entre les différents modes de valorisation en termes de tonnages traités et de production d’énergie est dominée par la cogénération. La valorisation combinée thermique/électrique représente 58% du tonnage total traité et 70% de l’énergie totale produite.
La quantité d’énergie vendue a progressé de 5 % entre 1999 et 2000.
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Part des modes de production électrique et thermique de l'énergie
Energie thermique Energie électrique
90 %
10 % Energie autoconsommée :0,9 millions de MWh
énergie vendue :6,6 millions de MWh
70 %
30 %
Energie autoconsommée :0,6 millions de MWh
énergie vendue :1,4 millions de MWh
82% de l'énergie récupérée est vendue
L'énergie récupérée à partir des 10,3 millions de tonnes de déchets incinérés est majoritairement vendue (8,1 millions de MWh), une autre partie est auto-consommée (1,5 millions de MWh).
Cette énergie est produite sous forme d'énergie électrique (2 millions de MWh) ou d'énergie thermique (7,6 millions de MWh).
DDDeeevvveeennniiirrr dddeeesss rrrééésssiiiddduuusss ddd'''iiinnnccciiinnnééérrraaatttiiiooonnn
• Sous-produits générés par l'incinération
A l’issue de l’incinération, subsistent des résidus de traitement, composés de :
mâchefers, soit 2,9 millions recensés pour l'année 2000;
résidus de fumées d'incinération des ordures ménagères (notées REFIOM), soit 0,3 millions de tonnes;
cendres, refus de combustion, divers, soit 0,02 millions de tonnes.
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Produits en sortie des usines d'incinération en 1999 et 2000 (en kt)
194 299198 320
2 853 2 901
mâchefers métaux autre
1999 2000
A l'image des quantités totales incinérées, les volumes de sous produits issus de l'incinération restent stables d'une année sur l'autre. La plus grande part est constituée de mâchefers (2,9 millions de tonnes), dont une partie non négligeable est valorisée.
Les résidus de fumée d’incinération : stockés
Les résidus de fumée représentent 0,3 millions de tonnes pour l'année 2000, soit 8% des sous produits en sortie de l'incinération.
La totalité des résidus de fumée est dirigée vers les centres de stockage des déchets. 97% des tonnages sont enfouis en CSD de classe 1.
Valorisation directe des mâchefers et maturation
Les ferrailles et une partie des mâchefers sont valorisés directement. En 2000, 180 000 tonnes de métaux et 644 000 tonnes de mâchefers sont valorisés. Cela représente la quasi-totalité des métaux récupérés après incinération et 22% des mâchefers.
Répartition des tonnages de mâchefers selon leur devenir
3 %
97 %
Stockage
Valorisation matière
7 %
22 %
25 %
46 %
Valorisation matière
Maturation
Stockage
Autres
La maturation : destination de la moitié des mâchefers
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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Les mâchefers peuvent également faire l’objet d’un traitement complémentaire, la maturation. 1 330 000 tonnes de mâchefers ont été envoyés vers une Installation de Maturation et d'Elaboration de mâchefers (IME) en 2000. 97% des mâchefers suivant cette filière sont valorisés.
NB : le champ de l'inventaire ITOM ne couvre pas l'ensemble des IME existantes, une partie d'entre elles, installées sur le site d'une UIOM, ne sont pas enquêtées. En 2000, l'inventaire ITOM recensait 27 IME sur un parc de 40 installations. Ces 27 installations recevaient 1,33 million de tonnes de mâchefers pour maturation, l'étude menée par l'ADEME sur les IME en 2001 fait état de 2,25 millions de tonnes de machefers orientés vers les IME. Ce sont donc vraisemblablement 900 000 tonnes de mâchefers orientés vers une IME installée sur le site d'une UIOM qui manquent au bilan de l'inventaire ITOM 2000, soit 40% des tonnages de machefers destinés à la maturation. Les résultats pour l'ensemble de la filière sont présentés dans l'encadré intitulé "Installations de maturation et d'élaboration de mâchefers"
42 % des mâchefers qui arrivent sur les plates-formes de maturation recensées par l'inventaire ITOM ne sont pas encore déferraillés. Les métaux récupérés représentent 5 % des tonnages en sortie des IME, soit 45 700 tonnes.
Si l’on prend en compte l’ensemble de la valorisation matière, directe et indirecte, les deux-tiers des mâchefers sont valorisés, soit près de 2 millions de tonnes. C'est une amélioration notable par rapport à 1999, où les résultats de l'inventaire indiquaient que seulement 61% des mâchefers étaient valorisés.
Taux de valorisation matière des mâchefers (en %)
40 % 44 %
21 % 22 %
1999 2000
Valorisationdirecte
Valorisationaprèsmaturation
65%61%
Un recours plus fréquent à la maturation des mâchefers
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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Installations de maturation et d'élaboration des mâchefers (IME)
Principaux résultats issus de l'étude "plates-formes de traitement et de maturation des mâchefers" réalisée par TRIVALOR pour le compte de l'ADEME
Mars 2002 Les usines d’incinération de déchets ménagers et assimilés génèrent environ 3 millions de tonnes de mâchefers par an. En aval, on compte une quarantaine de plates-formes qui traitent plus de 2,25 millions de tonnes par an, soit près de 70 % de la production totale de mâchefers.
Cette filière permet de détourner plus de 2 millions de tonnes par an de déchets non ultimes du stockage.
Les graves de mâchefers sont utilisées en grande majorité pour la réalisation de remblais et couches de formes dans des chantiers de voirie, parking et assainissement.
Les plates-formes ont des capacités de traitement très variables, de 10 000 t/an à plus de 200 000 t/an, la moyenne se situant à 40 000 t/an. Les installations répondent, sauf exception1, aux termes de la circulaire du 9 mai 1994, tant au niveau de leur conception que de leur exploitation. Dans la plupart des cas, les collectivités délèguent la conception et/ou la gestion des installations : 42 % des unités (pour seulement 29 % des capacités) sont exploitées par des professionnels du traitement des déchets, 45 % par des producteurs de matériaux et entreprises de travaux publics (66 % des capacités), la gestion en régie ne concernant que 12 % des installations (5 % des capacités). Au total, plus de 100 emplois techniques ont été créés ou transférés (hors postes administratifs).
Bilan matière des installations de maturation et d'élaboration de mâchefers
97% de produits valorisables
Bilan déterminé à partir des données fournies par les installations en activité depuis plus d’un an (soit 21 installations)2.
Grave de mâchefer Ferreux Non Ferreux Total valorisable
90,7 % 5,5 % 0,5 % 96,7 %
Refus lourds Refus légers MIOM non V Total à éliminer
2,6 % 0,4 % 0,3 % 3,3 %
Source : ADEME mars 2002
1 Deux installations n’ont pas de dispositif d’étanchéité adapté ; quelques installations gardent le mâchefer traité sur plate-forme au delà d’un an en raison de difficultés de commercialisation.
2 Bilan en poids apparent des matériaux compte tenu de leur humidité.
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Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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• Traitement des fumées
Parc total Déchloruration Traitement dioxines
Nombre Quantité Nombre Quantité Nombre Quantité
101 9 777 119 32 2 241 831 209
11 472 319
48,33% 85,22% 15,31% 19,54%
Les quantités sont exprimées en tonnes
La déchloruration des fumées (traitement des gaz acides et des métaux)
Un procédé de déchloruration des fumées est mis en œuvre dans 79% des installations d'incinération avec récupération d'énergie, 91% des volumes de déchets incinérés avec récupération d'énergie sont concernés. Le procédé de traitement par voie humide est le plus fréquent (36% des cas).
A l’inverse, seulement 16% des unités d'incinération sans récupération d'énergie sont dotées d'un procédé de déchloruration des fumées, soit 38% du volume de déchets. Les procédés secs et semi-secs sont un peu plus fréquents que pour la valorisation énergétique.
Dioxines et furanes
24 incinérateurs avec récupération d'énergie et 6 incinérateurs sans récupération d'énergie déclarent être équipés d'un dispositif de traitement des dioxines et furanes au 31/12/2002. Ce qui représente un peu moins de 20% des quantités de déchets ménagers et assimilés incinérés au cours de l'année 2000.
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FFFooonnnccctttiiiooonnnnnneeemmmeeennnttt
• Mode de gestion
Total délégation Régie Mode de traitement
Unités Quantité Unités Quantité
Incinération avec récupération d'énergie
93% 94% 7% 6%
Incinération sans récupération d'énergie
56% 84% 44% 16%
Traitement thermique 74% 89% 26% 11%
Qu'il s'agisse d'incinération avec ou sans récupération d'énergie, la gestion déléguée (maîtrise d'ouvrage publique et exploitation privée) est majoritaire. La gestion déléguée représente 66% des unités d'incinération et 80% des tonnages incinérés.
Répartition du parc et des tonnages incinérés (en millions de tonnes) selon le mode de gestion des installations
13 %9 %
80 %66 %
7 %25 %
Parc Tonnages
Public
Public avec gestion privée
Privé
560,8 Mt
1469,4 Mt
16 1,5 Mt
Le mode de gestion en régie est encore présent pour l'incinération sans récupération d'énergie. Il s'agit d'installations de petite taille 44% du parc sans valorisation énergétique et seulement 16% des tonnages.
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• Une productivité inégale
L'emploi : 4 059 salariés
Les unités d'incinération emploient 4 059 salariés (y compris les agents administratifs), soit une moyenne de 18 salariés par unité.
82% des salariés sont employés dans des installations d'incinération avec récupération d'énergie.
Un salarié traite 3 000 tonnes par an en moyenne
Le traitement thermique nécessite 3,1 personnes pour traiter 10 000 tonnes.
Dans le cas d'incinération avec récupération d'énergie, les structures étant plus importantes, 3 salariés suffisent. Dans les installations d'incinération sans récupération d'énergie, il faut plus de 5 salariés pour traiter 10 000 tonnes de déchets.
Quantité traitée par salarié en 2000
3 231 tonnes
1 882 tonnes
Incinération sansrécupération
Incinérationavec
récupération
Dans une unité avec récupération d’énergie, un salarié traite plus de 3 300 tonnes par an, alors que dans les unités sans récupération d’énergie, il en traite moins de 2 000 tonnes par an.
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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RRRééépppaaarrrtttiiitttiiiooonnn gggéééooogggrrraaappphhhiiiqqquuueee Le traitement thermique concerne en moyenne 26 % des tonnages reçus dans les installations de traitement en France. 23 % des tonnages sont incinérés avec récupération d'énergie et seulement 3 % incinérés sans récupération d'énergie.
Dans cinq régions, le pourcentage de déchets incinérés est supérieur ou égal à 36 %. Il s'agit des régions Limousin (36 %), Haute-Normandie (37 %), Alsace (37 %), Ile-de-France (41 %) et Bretagne (49 %).
A l'inverse, 8 régions se distinguent par le faible pourcentage des déchets incinérés. Il s'agit des régions Bourgogne (15%), Languedoc-Roussillon (13 %), Basse-Normandie (12 %), Lorraine (9 %), Auvergne (6 %), Corse (5 %), Picardie (3 %) ainsi que des département d'outre mer (1 %).
Dans deux régions, les quantités de déchets incinérés sans récupération d'énergie sont plus importantes que celles incinérées avec récupération d'énergie. Il s'agit de la Picardie et de la Corse, régions dépourvues d'incinérateur avec récupération d'énergie.
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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Secteurs de F_regions_INCI3 700 0001 850 000
370 000
IIR
part de l'incinération(en pourcentage des tonnages)
Plus de 36%de 16% à 36%Moins de 16%
Part de l'incinération et répartition entre l'incinération avec et sans récupération d'énergie
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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CCCooonnncccllluuusssiiiooonnn
Les principales évolutions mises en avant par l'inventaire ITOM 2000 sont :
• Un parc d'installations en pleine restructuration. 298 usines d'incinération étaient recensées en 1993, 210 en 2000 et seulement 135 en septembre 2002. Malgré cette diminution importante du nombre d'UIOM, les quantités incinérées en 2000 restent comparables à celles de 1993, soit plus de 11 millions de tonnes.
• Le traitement thermique est un mode d'élimination des déchets dédié aux ordures ménagères : 87% des déchets incinérés sont des ordures ménagères.
• La valorisation énergétique occupe une place prépondérante en 2000 : 88% des tonnages incinérés font l'objet d'une valorisation d'énergie. Cette position est amenée à se renforcer dans les prochaine années, la production combinée électricité / chaleur est le mode de valorisation le plus répandu.
• Une valorisation quasi systématique des mâchefers issus de l'incinération. 2,9 millions de tonnes de mâchefers sont issus du traitement thermique. 2,6 millions de tonnes de mâchefers sont valorisés, dont 2,25 millions après maturation et 0,65 directement valorisés en travaux publics après incinération.
• La mise en œuvre du traitement des rejets atmosphériques. Le traitement des gaz acides porte sur 85% des quantités incinérées. Le traitement des dioxines et furanes porte sur 19,5% des quantités incinérées. L'évolution des performances de l'incinération implique une diminution des rejets dans l'atmosphère, fin 2002, le parc d'incinérateurs est tenu de respecter l'arrêté ministériel du 25 janvier 1991. Fin 2005, l'ensemble du parc devra être conforme aux arrêtés ministériels du 20 septembre 2002 qui imposent la réduction des émissions (notament les Nox, dioxines et métaux dont les émissions n'étaient jusqu'alors pas réglementées).
Une nouvelle génération d'incinérateurs se met en place, le traitement thermique se maintient comme une alternative au stockage. La prévention et la valorisation matière restant les priorités pour l'amélioration de la gestion de déchets.
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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AAAnnnnnneeexxxeee 111 ::: TTTaaabbbllleeeaaauuuxxx sssyyynnnttthhhééétttiiiqqquuueeesss Incinération avec récupération d’énergie
1999 2000
Nombre d'installations 112 109
Pont bascule 95 83
Broyeur 16 16
Mode de gestion
Régie 8 8
Délégué 89 87
Privé 15 15
Emploi 3 275 3 340
Quantités (en milliers de tonnes) 9 830 10 320
OM 8 709 8 866
Déchets Banals des Entreprises 572 778
Encombrants 97 56
Autres 452 529
Energie produite (en milliers de MWh)
Electrique 1 642 2 041
Thermique 7 074 7 601
Energie vendue (en MWh)
Electrique 1 132 1 512
Thermique 6 604 6 665
Sous produits (en milliers de tonnes) 2 803 2 973
Mâchefers 2 369 2 516
Métaux 175 175
Résidus des fumées d’incinération et autres 259 282
Traitement (en nombre d'unités)
Dioxine 18 28
Déchloruration des fumées 81 86
Devenir des mâchefers (en milliers de tonnes)
Valorisation matière 513 529
Maturation 1 079 1 266
Mise en décharge 681 558
Divers et stockages temporaires 96 164
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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Incinération sans récupération d’énergie
1999 2000
Nombre d'installations 141 108
Pont bascule 69 51
Broyeur 6 4
Mode de gestion
Régie 67 48
Délégué 72 59
Privé 2 1
Emploi 840 715
Quantités (en milliers de tonnes) 1 750 1 428
OM 1 564 1 320
Déchets Banals des Entreprises 81 48
Encombrants 1 2
Autres 104 59
Sous produits (en milliers de tonnes) 543 447
Mâchefers 483 385
Métaux 19 23
Résidus de fumée d’incinération et autres 40 39
Traitement (en nombre d'unités)
Dioxine 4 3
Déchloruration des fumées 18 16
Devenir des mâchefers (en milliers de tonnes)
Valorisation matière 89 81
Maturation 117 193
Mise en décharge 211 85
Divers et stockages temporaires 66 27
Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en 2000 Traitement thermique
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AAAnnnnnneeexxxeee 222 ::: bbbiiilllaaannn mmmaaatttiiièèèrrreee
Traitement thermique
Bilan 2000
(en milliers de tonnes)
MAT : 1 448CET : 702VM : 621I : 18STOCK : 52Autre : 12
VM : 180CET : 2Autre : 16
CET : 20VM : 5
Sous-produitstotal :3 481
Dech. Dang138
Thermique : 6 665Electrique : 1 453(milliers de MWh)
OM10 186
DBE826
Refus Trait274
Boues STEP107
Encombrants58
Autres68
I1 428
IR10 320
Energie vendue 8 118
MACHEFERS2 961
REFIOM297
METAUX198
AUTRES25
CET : 294Autre : 2
I + IR11 748
MAT : Maturation
CSD : Centre de stockage
VM : Valorisation matière
IR : Incinération avec récupération d’énergie
I : Incinération sans récupération d’énergie
STOCK : Stockage temporaire sur site
Autre : Autre