l'ecole primaire, 15 février 1938

18
"ON, 16 Février 1938 No 3 67 me Année tttmatve .of tA .S · oe,iété j idu<tation . L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qut concerne la pUblicaüon doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pUbllque à Sion. Les annonces sont reçues eX'clusivement Pra'r PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publlclté. Sion A veonue de la GaTe - Téléphone 2.36

Upload: resonances-mensuel-de-lecole-valaisanne

Post on 02-Apr-2016

219 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: L'Ecole primaire, 15 février 1938

CHAMPERY 1~1. IMichelet J ean-Jose.ph, inst. 'Champérv

TOUS LES PAPIERS

1

"

SONT LIVRËS AVANTAGEUSEMENT

PAR

& A • le

• • MANUFACTURE DE PAPIERS

LAUSAN ·NE ET RENENS

TÉLÉPHONE 24582

"ON, 16 Février 1938 No 3 67me Année

tttmatve Û))Ra~l~1

.of tA

.S·oe,iété vaJej~aQ"e j ~ idu<tation .

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr~ 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qut concerne la pUblicaüon doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction pUbllque à Sion.

Les annonces sont reçues eX'clusivement Pra'r PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publlclté. Sion

A veonue de la GaTe - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 15 février 1938

•••••••••••••••••••••••••••••••••••• • • • • • • • • • • 5 Danger d'infection 5 • • • • = Au mOlnent des refroidissements) toute agglomél'a- :

• • • tion de personnes présente un danger d)infection) cal' •

• • • il se dégage de chaque lnalade comme un nuage de mi- • • • • cl·obes. Ceux-ci se l'épandent dans l'ail' et quiconque est • • • = sensible à la n1aladie est Ï1nnlédiatement atteint. :

• • • • • Prévenir vaut mieux que guél'Îl'. Faites un essai avec •

• • Il les pastilles de • · -• • • • • • • • • • • • • • • • • • • que vous laisserez fondre lentelnent clans la bouche. Le •

• • • FOl'mitl'ol contient un agent bactéricide puissant: la • • • : fOl'lnaldéhyde. :

• • : Les instituteurs qui ne connaissent pas encore le :

• • • FOl'l11itl'ol peuvent clelnandel' échantillons et littél'atu- •

• • • l'e à • • • • • • • : . Dr A. WANDER S. A., BERNE : • • • • • : . ••••••••••••••••••••••••••••••••••••

.SIO N) 15 Févl'ier 1938. No 3 . 571ne Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: PARTIE OFFICIELLE: Circul.aire du Département. ,Cours de taille. - Chez n06 voi~ins. - Chronique de l'Union. -PARTIE 'I1HEORIQUE: De l'éducation physique ,des enfantls. -Du jeu. - L'amour du pays 'par .l'école. - ILes jeux en récréation. - De quelques ·petits a ccidents. - Encore pour la. gymnasticrue. - ,PARTIE P,RATIQUE:' Une leçon de religion 'SUlr' l"Eglise. -En glanant. - « NOS PAGES ». - Le (' Sou de Géronde ». - Bi­bliogl'.aphie.

PARTIE OFFICIELLE

Département de l'Instruction Publique du Cant\?n du Valais Sion) le 3 févl'ÎeJ' 1938.

Circulaire Aux Adrninistrati"ns C"mnlunales Au Personnel enseigna nt

Tit .,

Aux exanlens physiques qui ont eu lieu l'année dernière lors du recrutem.ent, nos jeunes gens ont encore obtenu des résul­tats nettelnent insuffisants !

Un sérieux effort s'ünpose pour donner à notre canton un rang plus honorable dans la statistique fédérale.

A cet effet, il y a lieu d'instituer dans toutes les commuues le cours de gymnastique organisé par l'Association Valaisanne pOUl' le cléveloppenlent de la culture physique en faveur des jeu­nes gens de 16 à 20 ans, et d'en rendre obligatoire la fréquen­tation à ceux qui se pl'ésenteront ce printemps) au reCl'lzten1ent.

Un cours pour la form.ation des moniteurs de ces cours aura lieu à Sion, les 19 et 20 février courant. Pour le cas, où votre 10-ealité ne disposerait pas déjà d'une personne qualifiée pour don­ner cet enseignement, veuillez envoyer un délégué à ce cours) de préférence un jeune instituteur.

Com.m.e par le passé, les nl0niteurs seront indemnisés par l'association prénlentionnée, tant pour leur participati.on au cours

Page 3: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 66-

de cadres que pour la direction du cours que vous êtes prié d'or­ganiser ensuite dans votre commune.

Nous avons la fennf\ conviction que les AdnlÏnistrations com­m.unales se feront un devoir de travailler avec nous au dévelop­penlent de là santé physique de notre jeunesse et d'assurer, dans ce domaine, à notre canton, la place à laquelle il peut légitiIne­ment prétendre.

Dans cet espoir, nous vous présentons, Monsieur le Prési­dent et Messieurs, nos salutations patriotiques.

Le CIzef du Département de l'Instruction publique: Cyr. PITTELOUD.

N. B. - Les particiants au cours de cadres devront s'inscri­re pour le 10 courant, auprès de M. P. :Morand, Président du C. C. pour l'E. G. P., à Sion.

Le Département de l'Instruction publique recominande vi­veInent aux instituteurs de suivre le cours dont il est fait mention plus haut. Le congé nécessaire leur sera accordé à 'cette occasion.

Cours de taille D'entente avec la Direction de l'Ecole cantonale d'agriculture

à Châteauneuf, le Département de l'Instruction publique organise un cours de taille des arbres fruitiers les 1 et 2 mars prochains.

Les instituteurs des cours cOluplémentaires qui n'ont pas encore suivi un cours de ce genre y assisteront obligatoireluent.

La fréquentation de ce cours est reconlmandée aux maîtres qui enseignent au cours supérieur prÎlnaire dans les régions arbo­ricoles du canton.

Nous ajoutons qu'à partir de cette année l'enseignement de l'agriculture dans les cours complélneritaires cOlnprendra 30 heu­res au lieu de 20 COlnnle jusqu'ici.

Les inscriptions au cours susnlentioilné sont reçues jusqu'au 20 courant, au Département soussigné. Une finance d'inscription de fr. 1.50 devra être versée le jour de l'ouverture du cours.

Chez nos voisins DÎlnanche 30 janvier, la Société pédagogique vaudoise a tenu

son assemblée générale annuelle au Casino de Montbenon. Au­paravant, c'est-à-dire de 10 heures à midi, les délégués avaient traité différentes questions administratives sous la présidence de M. Borloz, président de la S. P. V.

q

- 67 -

A midi, un banquet excellemment servi réunit les invités et 1es délégués dans la salle à manger. du Casino. Au dessert, les orateurs suivants prirent successiveinent la parole:

M. Laurent, inspecteur, représentant du Départeinent de l'Instruction publique, insista sur la nécessité d'une étroite colla­boration entre le personnel enseignant et les autorités.

M. CIzevallaz, directeur de l'Ecole nonnale, montra que si les instituteurs peuvent avoir des' conceptions politiques et philosophi­ques différentes, il est un point sur lequel leurs efforts doivent se rencontrer, c'est sur celui qui consiste à donner à l'enfant une bonne formation intellectuelle et nlorale. ·

M. Vuillemin, président de la Société pédagogique ronlande, prit la parole au nom des sections de Genève, de Neuchâtel et du Jura Bernois et il invita les instituteurs de la Suisse romande à vouer un soin tout particulier à l'éducation nationale de la jeu­nesse.

Enfin M. Bérard, reinplaçant de IVI. ThOlnas, elnpêché, ap­porta le salut du Personnel enseignant valaisan; il rappela que le Valaisan est traditionaliste avant tout et que l'attachement aux saines traditions et à l'esprit rOlnands sert l'œuvre de cOlnpré­hension et de paix si nécessaire aujourd'hui.

A 14 heures 30, M. Baulngartner, président du bureau, ou­vrit la séance. Il salua les invités, puis donna la parole à IVI. Bor­loz, président de la S. P. V. qui lut un intéressant rapport d'où nous extrayons les renseignenlents suivants susceptibles d'inté­resser le P. E. valaisan.

Le projet du gouvernement de retirer l'autorisation d'ensei­gner aux institutrices mariées n'a pas eu plus de chance qu'en Valais, puisque le Grand Conseil a refusé d'entrer en matière sur cette question.

La c'omnlune de Château d'Oex qui avait opéré une retenue de 8 1/2 % sur le traitement du P. E., pour raison d'éconOlnies a dû revenir sur sa décision, par crainte de nlesure de coercition de la part de l'Etat.

Certaines communes vaudoises ont établi un règlenlent inter­disant au P. E. l'éligibilité aux conseils COnl111UnRUX. Le Conseil d'Etat ayant approuvé ces dispositions, le comité de la S. P. V. estÎlne ces nlesures illégales et entreprend les délnarches nécessai­res pour les faire rapporter.

Malgré les pressantes démarches de l'Association des traite­Inents fixes le décret provisoire réduisant les traitenlents du P. E. n'a pas été rapporté. Cependant un traitelnent de 2500 fr. pour les célibataires, de 3500 fr. pour les Inariés sans enfant, de 4500 fr. pour les mariés avec un ou deux enfants, de 4500 fr. pour les Inariés avec 3 enfants, de 5000 fr. pour les mariés avec 4 enfants

Page 4: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 68-

et plus est exonere de toute réduction. Le con~ité espère que les traitements normaux seront de nouveau servis avec le prochain cours scolaire.

La question du chôlnage préoccupe aussi le Personnel ensei­gnant vaudois. Le comité estime qu'il appartient à l'Etat d'appor­ter une rapide solution à cette question. Afin d'occuper les jeunes instituteurs sans emploi, la S. P. V. avait proposé la ·création d'une période de stage qui, appliquée par le Département, s'est révélée d'un effet heureux au point de vue pédagogique. Malheureuse­n~ent l'Etat a mis les stagiaires àu bédéfice d'un traiment infé­rieur. Les admissions à l'Ecole normale seront réduites, mais l'ef~ fet de cette mesure ne se fera sentir que dans quelques années.

14,500 élèves répartis entre 450 classes ont bénéficié des émissions radio-scolaires. Notons que la plupart des Inaîtres ont mis leurs appareils à la disposition des élèves et que des subsi­des sont accordés aux écoles de montagne qui veulent béné­ficier de Inoyens ultra-modernes d'enseignen~ent.

La S. P. V. a fondé l'Asile d'Echichens en faveur des déshé­rités. Elle verse chaque année à cette œuvre une cotisation de 2 francs par membre.

L'effectif de la Société s'élève à 1286 lnembres; le caissier se plaint du peu d'empressement à payer les cotisations. Celles-ci s'élèvent à 20 fI'. pour le présent exercice; 5 fI'. sont versés à la caisse de secours et de prêts; fI'. 1.20 à l'Assurance responsa­bilité civile; 2 fI'. COlnme cotisation à la S. P. Romande; 6 fI'. con~me abonnement à l'Educateur.

Le Bureau de placen~ent tenu par Mme Cornaz a rendu de si­gnalés services.

Deux propositions individuelles à retenir: Celle des institu­teurs de Lausanne demandant que le problèn~e des allocationS' familiales soit étudié. Le cOlnité s'y oppose pour diverses raisons. Il invoque surtout rinopportunité. Cette question sera discutée par les sections.

La section de Vevey élnet le vœu que le Comité de la S. P. v. soit mis au courant de toutes les nouvelles revisions de manuels et qu'il collabore à ce travail.

L'assemblée de la S. P. V. s'est déroulée dans un bel es­prit d'ordre et de discipline qui fait honneur à nos collègues des bords du Léman. Nous avons été particulièrelnent sensible à l 'ac­cueil qui nous fut réservé et nous nous félicitons des bons rap­ports qui règnent entre les associations pédagogiques des deux cantons voisins et amis. Cl. B.

- 69-

CHRONIQUE DE L'UNION

PréocCUilation financière

Après la parution de ces quelques lignes, les Offices pc )staux des villes et villages du canton présenteront aux m.embres du corps enseignant valaisan de la partie romande les e:l.rtes de 1ne111-bre de l'Union. Combien seront-ils en ce lnOlnent-là Ù les n,fuser ou à en négliger le paiement? Cette question nous préoccupe plus spécialen~ent cette année en raison de l'importance a(;, Tue de nos expéditions.

Il ne nous est pas indifférent, en effet, que nOlIS ayons à enregistrer un déchet plus ou lnoins grand dans Hotre nonvel état nominatif. Il y a tout d'abord les considérations sentiulCnt.ales et

. en particulier la réelle affection et l'intérêt que nous portons à une association qui a absorbé depuis sa fondation Hne honne part de notre activité, que nous avons suivie pas à pas dans son déve­loppement, qui nous a valu tant de critiques conlme aussi tant de satisfactions. Or, des cartes refusées ou impayées sont, nous semble-t-il, autant de désaveux injustifiés à l'égard des dirigeants du groupement, du groupement lui-lnême qui cependant a déjà rendu tant de signalés services aux maîtres et maltresses d 'éc.ole. C'est sans doute aussi pour quelques-uns la manifestation d 'un certain parti-pris, d'une grande ignorance, ou peut-être d'un ÏIn­pardonnable détachement à l'endroit des choses de r~cole. Tontes constatations d'ailleurs qu'il n'est jan~ais agréable <le 1 elever.

Et puis ce sont les considérations ·financières . Il nous faut à tout prix parfaire nos fonds. Nous disposons :lujo'Jrcl'hlii de six mille francs . Ce n'est pas si nlal si l'on considère le capital lui-mên~e. C'est cependant insignifiant si on cOlnpare cette SOllime en relation avec l'effectif de l'association et les buts q·Ll'elle se propose. Et puis, il yale progralnme futur. Nous chereho'ls de toutes nos forces à seconder le Départelnent dans les efforts qu'il entreprend en vue de développer l'école prÏInaire. La réali:)ation de la prolongation de la scolarité pour les classes inférieures Ir 'ira pas sans quelques bruits. La propagande de pres3e d.evra être sti­lnulée et au besoin cOlnplétée par des conférences. !)ans ~es con­ditions, il faudra de l'argent. IvIais si cette action a pour effet -si elle aboutit - de relever le niveau n~oral et intelleetucl d~ notre cher pays et du même coup procurer des ressources nouvelles à quelques-uns des nôtres, le but en vaut la peine.

Nous c1cn~andons donc à tous nos collègues du t~orps ensei­gnant de ne point nous lnarchander un verselnent si .ln "ignHïant et nous pensons que chacun se fera un point d'honneur de ré­pondre à notre appel. Dans cet espoir, nous adresson'5 :\ nouveau

Page 5: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 70-

notre carte à quelques institutrices qui à plus d'une reprise nous ont signifié lelH intention de rester à l'écart de l'Union . .Elles ne nous en voudront pas pour une telle insistance. Nous persisto!ls à croire qu'en définitive elles accompliront le geste de solidarité qui s'impose à l'égard d'une association déjà puissante et qui tôt .ou tard réalisera l'unité indispensable du corps enseignant valaisan en une seule et grande association corporative. M.

PARTIE THËORIQUE

De l' éducation ph~sique des enfants POUl' corroborer les directices que le Départelnent de l'Ins­

truction vient d'adresser au Personnel enseignant p1'Ïmaire dans le No 2 de l' «Ecole Primaire» et pour compléter jusqu'à un certain point l'article paru dernièrement dans la même revue sous le titre de «Petites classes», nous donnons ci-après une intéres­sante communication due à la plume de M. Louis Kuypers, pro­fesseur d'éducation physique à l'Ecole normale de Charleroi, communication qui Cl paru dans les cOlnptes rendus du Congrès international de pédagogie tenu à Bruxelles en 1911 :

« Depui,s qu'on a nüs ,16lS ·scie·noes anatomiques et phy.siologiquEts à la baIse de l'éducation phy,sique, on a fait d'énormee ,progrès dans cette branche, On ne 'se 'contente plus, comme .auparavant, de donner un certai'n nombr,e d'exercices, tU"ès ,souvent rattaché8 ,au hasard, à exécuter aUSisi bien ,par l'enfant en croi'Slsance que par l'adulte formé. On 'se préoccupe sérieus'8'm·ent, là pl"ésent, ,d'étudier IEIS enf.ants indivi­duellement dans leur évolution ,phys'ique et cérébrale afin d 'adapte!'. pour ainsi dire, l'éducation 'phy,sique qui lui convient lOt ·son éta: ·phy­siologique ,g'pécial...

Pendant ,le,s ,premièrels années de l'existence, le je'u doit être l'uni­que mode ' d'activité phY6ique, m.ême jusqu"à l'âge de s ept à huit ans; ,plus enc01l'e, il doit occuper une large .pl,ace dans ,l'éclucatio'll 'physique.

Le jeu ,suffi.t-il 1Jour 31ssurer le développe:mlent de l'enfant de six . à s e:pt ans ? Oui, caJr ,sa nature Is'oppose à la véritable éducation des

:m!usdesau moyen des exercices ,analytiques, méthodiques qui de­m a:ndent une ,attention Isoutenue. Dans ces exercice,s nous devons, en effet, faire intervE'nir la volonté ·et l 'ruttention -pour ,localiser le mouvement d·ans les ,seul,s 'muscles qui ·doive·nt travailler; par des ns­sodations musculaires nous devon8 fixer le,s parüelS .qui ne travail­lent pRiS. Ce n'est qu'en cas de ·déforTl1ation que la gymnastique co'r­recti ve est nécessaire,

-71-

Devons-noUis ,lai'S8'el' l',enfant comp.lètement libre d'obéir ,a' ,son instinct seul? L'éducateur ·doit l,ai,s8er beaucoup ,à l'instinc,t qui porté l'enfant à choisir le mode d'activité qui .lui convi.ent , le mieux; il ne faut pas . é.touffer la ,spontanéité: cependant nous devons réglemente'r et 6urve·iller le jeu. Les jouets ·que nous dO~lnonsaux enfants ne 'Sont gé~élralement pas compri,s :par ·eux, ils ,sont trop compliqués. Procu­rons-leur ·de .préférence des jouets 8i~mlples qu'üs ·peuvent analy,se'r, cr~ ' i1s c'omprennent et aiment. Montrons aux parents qu 'ils <loiv,mt pour éduquer convenablement leurs enfants, posséder des notions d'hygiène du jeune âge. !La mortalité infanti'le n'e,st si grande que par ,sui te de l'ignorance 'lJresque .génélr~a.JE·.

Le Jeu doit être l'uniqUe mode d'activIté , (lu jeune enfant nOl'lna;l. L',enfant de deux là trois ans ne comprend pas 1'.as80ciation: ,selS cen­tres nerveux ,sont toujour,s tà ,l'état rudimE1nttaire; Hs exi.stent, mais le,s cellu.I.es n'ont Vas encore fonctionné, ellels ne po,s8'èdent 'P,as encore de ,prolongement·s.

Le jardin d 'enfants doit ê1n~e l'endroit où 'l'enfamt ,s'amuse. De 'troi.s à ,six ans, tous ,les efforts de l'enfant 80ntt déterminés par la joie·, le plaitSir: il ne sait pais ,se livreT à un travail régulier. Il aime av,ant tout 1'amusem·ent; c'est ·sur ce facteur éducatif important que doit se baser l'éduca,tion du jeune âge. FIl"œbel base son œuvre remarquable SUl' la joie. Il ,e8't facile de faire Imlanier de,s ·,cubes en clas,se, de faire bâtir de's constructions intéressantes, .de ·composer de jolis dessiIl!s 'pendant le,s .leçons de tre.ssa.ge, mai,s mener lEtS ,enfants ,à la cour, au jardin, ·à .la campagne, les in8truiwe tout en jouant, c'est plu.s cliffi­cne! On craint le bruit et très souvent on n e voit que désordre là où il y a tSÏlnplement manifestation d'excès de vie. Tâchons de con­,servel' d,ans le.s jardins d'enfants la joie, 'laisson8 aux 'petit,s leur en­tière liberté. L'éducation 'Physique là l'école ga rdi ennE' n e p eut pa s en­COire consister en gymnastique, mai,s en jeuxdominé.s ·par ,le 'plai,sir et avec accompagnement de mU8ique ou de chant, 'CIue l'on disci­plinera ,l.entement e,t dont découlera ,la ,gymnastique 'méthodique de l'école primaire. Après le je·u individuel cO:illIplètement libre, on tâ­cher,a d'amener J'.enfant ,à imi,tE'l' ce que le n'1aître aura montré et ainsi nous arrivons au jeu individuel méthodique. Sans exercer au­cune contrainte, on arrive aux jell.X plus compliqués :on joue avec les ,enfa.nt,g ,en .grand ami, un ,peu ·plus habile ~ Hsaimeront ainsi ,le i.eu, s'y intéres8e-ront et -rechercheront vers cinq ans des jeux s~multanés; on commencera alQ[l'is 'les jeux réglés. C'est ainsi .que l'on 1m:po,se lm jeux sans que lee enfants les sentent: on parvient à di8CÎ'pliner, à in­troduire méthode et ensemble sans contrainte. Pendant les 'promena­.cle-s, on obs,ervera le travail des ouvrie'rs : tonnelier, forgewon, cl:arre­tiel' s,emeur, chargeur de brouettE', f,aucheur, ,repasseuse, IffillneUlr, etc.' Revenu à l 'école, on imi'tera .les mouvemente vus : on « joue,ra for­geron», etc. L 'enfa-nt imite, joue: il fait comme le,s gral~c1s . IPro~re8-sivement et lent,ement, on ·substitue le commandement ,a, ce qUI est

Page 6: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 72-

!resté libre ,et ,s.pontané; on arrive ,ainsi à la gymnastique qu'on corri­g~ très lentement. Dans le ,choix des jeux, nous donnerons la pré­férence à ceux qui développent Isy,stématiquement le corps, l),arCe que dans le jeune âge, .l 'organisme se déforme assez facile'ment. Nous ,sui­vrons une progre,seion dans .l 'enseignement des jeux, commençant par les moins intenses :pour aDrÏve-r aux ,plus difficiles. Nous devons~ en outre, établir beaucoup de variété: en faisant pHSS'E'r .l'enfant rapide­ment d'un j eu ,à un autre, l'intérèt est ,plus grand et -la fatigue ap,pa­ra.ît moins vi te.

A six a.ns, l'enfant entre ,à l'école primaire, ,absUIl'dité physiologi­que e't psychologique! Jusqu'à ,sept ans,au moins, l'enfant devrait 'participer aux jeux et à l'éducation mouv.ementée de l'école gardi en­ne. A l'école 'prim·aire, il doit Ise tenir immobile sur un banc qui , est rarement adapté à sa constitution anato:miquE" .clans un ll1ilieu ins'a­lubire, ,et l'inS'tituteur est là qui lui impose le ,silence. toutes chose,s ,eontriüres à sa nature. A l'école primaire, ,la gymnastique doit con-861'Ver, au com'mencement; le caractère des jeux. Le cours donné 'pen­dant l'année '3colaire doit toujom~s pré.paJI,:er les ,années suivantes et surtout 1'enseignem'ent doit y être dOilllé d'm1E' manière ,agréable, animée. Hureusement on commence à comprendre que 'l'une ,des bases do .l'éducation .cloit être le jeu là côté de la gymnastique et de- l'ense-έgne:ment scientifique. Em'ployons ·au mieux les moyens que nous avons à notre disposition pour combat:tJl' e le ,surmenage scolaire, c'E,st-à-dire les récréations libres et fréquentes en plein air, les promenades, leS colonies de vacances'. Pendant .les 'promenades en ,plein air, on .pourra donner une foule de leçons occasionnelles, l'enseignement Sell"a ainsi plus agréable et plus uti,IE·. Le 'progr,amme de l'.enseignement pri­maire devrait, en ou tre, comprendre le'8 travaux manuels, .clont on commence de ·plus ,en ,plus à sentir .la néce6sité et l'utili,té, ainsi que la nat.ation, exercice phy,sique et hygiénique de 'tout premier ordre.

Si nou s examinons les tables ,de Quetelet nous donnant la 'm:oven­Ylq de ,la taille et du poid,s dE'S enfants de ,cet âge, nou.s constatons qu alor,s la pous,sée de croissance est as,sez avancée; ,évitons donc tou­jom',s l'effort l)hysiologique, ne :provoquons j.amais une fatigue trop grande. A l'école 'primaire, on ,s'élève graduellement cl e la lee~)ll de jeux au degré inférieur ,a la leçon commandée au degré ,supérie~r. On corrige l'-exécution .petit à petit. Vens,eig'nement rE,s'pectera le carac­tère et la personnalité naissantes; puis l.a gymnastique revêtira fr an­,chement ·ses caractères essentiels : ell e ne sera pa,s épuisante, mais mouvementée et gaie; ,elle ,sera esthétique, corrective des métintiens -cléfE'ctueux et des effets nocifs de la vie ,scol,aire, éducative du sens 'mu,s culaire de 1',aHention ,e't de la volont.é, c'es-t-'à-dire qu 'elle sera in­tégrale. El·le o8'adre,ss'era flT'équen1!illIent à la fonction respiratoil~e et aux paroi.s abdominal.es. Les exercices de vitesse y ,auront la supré­matie sur les maintiens et ,leo8 exercices continus; Tenfant réclame 1(1 ·changement et la. variété; ·dE' 'plu,s, les 'positions soutenue,s pOUir-

- 73-

raient vite produire 'des déformations. 'Les exercices gymnas,tiques se­<sont souvent entrecoupés par d'autres formes de mouvement: mar­,ches, co Uifls,e,s, jeux; les repos s'el' ont fréquents.

En dehor,s de .la leçon journal.ière d',éducation ,corporelle" les cours de la classe devraient être suspendus régulière'ment 'pOl.W pouvoir aérer convenablelmlent les locaux et 'Pour ,pouvoir donner les e'xerci­ces ,suivants: ,a) .des mouvements des membres inférieur.spoUll~ atti­rer le ,sang de la tête vers ,les ,paI"tiE's inférieures afin d,e décongestion­ner le cerveau; b) des exercices re,spilr.atoires pour activer .}a fonction 'la .plus importante du corps et diminuer la fatigue; c) des e'xercices correctifs pour combattre les déformations occasionnéeo8 'prur l'immo­)Jihté sur le,s baneos ,scolair,es. Afin de ne pas augmenter le ,travail cé­rébral des enf.ants, ee·s mouvelilllents peuvent ,se faire ,sans com111::\.n­-clement aussHôt qu'ils .sont connus.

L'âge de onz·e à quatorze ans est une pério-de qui méri,te· une très grande attention de la 'part des ,éducateur,s. ,C'est le point de dé 'part ,de modifications complètes dans l'organi,sme. C'est une étape ca­ractérisée par la poussée du ,systèm€l nelI"Veux, ,surtout du cerveau. A cette époque, la période prépubère comm,e on l'a;ppelle, le thorax ainsi que le cœur ,subissent un arrêt dans leur ,déve'loppement. Les m,atériaux nutritifs Is,ell'vent aloDS à ,as,surer le développement organi­que du s'quelette ,et des mW3cles. Si nous den1:andons au corps, par des mouvements intenses, rénE'rgie qu'il ne ,possède pas (plüsque à toute 'poussée de 'croi,ssance phy,sique correspond un affaibli6lse;mlfmt de l a santé), il s'affaiblira nécess.aire'ment. Aus,si voyons-nous 'que ces exer­cices 'peuvent occasionner des pertes de poids même considérable.:;. De là, la néces'sité de ,soumettre les enfants à des exarnE'ns et à des pe­sées périodiques dès leur entrée à l'école 'primaire, afin de pouvoir compar,er leur état aux moyennes de taille et de :poic1s données par le,s .statios;f,iques 'et afin d'en conclulre -le traitement spécia1 ~wquel ils devront être ,sounüs. A cet âge il faut donc êtrE' particulièrement pru­dent et a,ttei1tif et suivre un entr,aÎnement régulier. C'es de plus, la période des examens d'entrée d.a:ns lo,s sections moyennes, le's collè­ges où il ya: un changem,ent com:ple't -de la Imléthodologie. Le,sprofes­,seulI"S de collèges sont loin ,d'em'ployer la méthodE! intui'tive comme .J'instituteur 'l'a fait à l'école ,primaire. Dans .l'ense,mble, les profes­seurs fatiguent ,c-e,s élève,s: ils ne font pas attention à l'espèce de pa­resse qui caractérise ceux-ci. Us ne .se demandent même pas .si c'e,st una fatigue ,phy.siologique ou 'bien une 'paresse phy,s~que, ils continuE'nt toujôurs,. Si on ex,agère le 'mal, ,si on ,provoque démesurément la fa­tigue, on risque de ,l'implanter pour toujours; on fait naître des, modI­fications souvent ilIl1lpossible,s à faire disparaître. ·Concluons en disant que ver,s 'üet âge ,les leçons de ' gymnatique seront d'une durée de trentE! minute et données journeUement; les ,exercices de force et de fond ,sont à ,défendre rparce qu'Hs occ8Jsionnel1't une ossification pré­coce et que les impressions qu 'ils envoient au ·cerveau ne ,sont pas ré­gulières.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 février 1938

-74 -

Vel'S quatorze, quinze ·ans ,se m,anifestent ,les symptôines d'une quatrième périod,e de croi.ssance, la plus dangereuee ' de toutes, ,sur­tau t parce que 19. vie scol,air.e es't p_lors très intE'11Ise et irfl"égulière.

Nous venons de voir ·que d.ans la .période préparatoire la cr()is­·sance ·se fait par ·bonds, 'pal' ,poussées. Elle subit maintenant uniem'ps ·d;a:rTêt parce que toute 'l'activité physiologique se :porte vers la fonc­Ùon de relJroduction. C8Itte p,ériode '8'st caractériGée par un .certain af­fais,sement musculaire, la fatigue .se manjfe,stEf vite; .l'enfant est tri,s­IÎc, boudeur,' tr~vaille m,al e'11 classe, 'est 'peu .. assidu aux études, jn­

di,sci'pliné, a 'souvent ' d,e,s !maux de tête. La cO~lcepÜon . ordinaire est ql,l'il faut alor1:18 des mouvelmlents bru;taux .pour lutter contre cette som­nolence phy,~iqu e et ·PSychique. C'est une errem:; il ne faut pas· ce&ser l,a, gymnastique,· m,ais la faire do,:!ce, calmante, l'ada.p ter il l 'enfant selon l'état tphy,sique du mo'ment. Les :exercices .d ~mandant, une éner­gie considérable doivent être évités' alors 'pal:èe . qu'i1s ~ccasi~mnent. un ' /3urm8lnage du COIl''PS. Si à ,èet âg:e on ,se livrè ·à dEls exer ci'ces ·d(~ force et d e fond, aux ' slIJoi t8 exagéré.s, en 'un 'mot, ,si on fait un tl'av,ail musculaire trop intensif, ie ·cœur 'se dévelo:ppe d'une f.açon extraor-

; dinaire: i,l 'se gonfle, ,g'hyp'ertro·phie ' phy,&iologiquement. Cette f~i ­blesee caJl"di.aque s'accroît encore ' plus tard et ,' éx€'rce beaucoup èle r,avages parmi le's peTsonnes de quarante-cinq à cinqu:aù:te "ans,

Après cette période, l 'enfant' e,sf tout changé: il commence une vie nouv,eUe; ici finit l'enfance et co~nmence la jeunesse. »

De ces considérations' extrêmement justes, nous tirons les conclusions suivantes:

, a) que l'enseignement de la gymnastique doit être intensifié dans notre canton; moins en vue de Ici prépiÛ'ation ·des jeunes gens au service militaire qu'en raison de la né­cessité de leur donner une éduca-tion- physique aussi bon-

l' l , ne, que possible; b) que cet enseignement mérite d'être sérieusement contrôlé

par des personnes qualifiées, vu les conséquences graves qui peuvent résulter de la négligence qu'on y apporte dans certaines , localités; .

c) que des exercices de gymnastique ou, 'disons mieux, de culture physique peuvent et d9ivent être exécutés dans toutes les divisions des écoles primaires .-----:- qu'ils peuvent peuvent l'être même dans la salle . de ,cla,sse, pal' exemple au moment du passage d'une leçoI} à l~autre. C'est l'affai­re de quelques minutes, d'un moment de détente in,tellec­tuelle, qui dispose , ensuite à la continuation de l'atten-

J":~, tion~ ' ~ 1 • •• • • • •

' l ' ~!t " Ces exerci'ces : se font facilement, sans dérangement ,ini âi'ssipation. A 'ûn signal 'donné, les élèves se lèvent, se placent dans les allées ou même entr.e les bands;' puis ' on leur fait faire des levers, des extensions de bras, des mou-

-75 -

vements du torse, de la tête, des mouvements l'espiratoi­'res; dans les allées on peut aussi procéder à des exercices de jambes,

Puis, à un nouveau signal, tous se remettent cl leur place pour reprendre le travail intellectuel;

d) que l'heure ou les deux heures hebdomadaires exigées pw' l'autorité gagneraient à êtl'e divisées en un certain nom­bre de qual'ts d'heures ou de demi-heures, afin de ne pas pl'ovoquer trop d'ennui et de fatigue chez les élèves ef de favoriser la multiplicité des exercices; cal' c'est préci­sément cette Inultiplicité qui produit l' habitude, donc l'agilité,' la souplesse, sans parler des résultats physiolo­giques. Ce serait aussi le moyen de diminuer utilement certaines leçons théoriques ou travaux écrits qui engen­dl'ent fadlement la fatigue, l'ennui et l'inattention.

Nou$ ne disons rien du ou des manuels de gymnastique en usage dans nos classes. Il y a longtemps" , que nous ne nous en occupons plus. Nous les supposons très bien faits, méthodiques et renfermant une collection ass,ez riche de jeux, puisque c'est le jeu de gymnastique qu'on l'ecommande tant, surtout dans les classes inférieures.

DU JEU Dans le jeu nous avons deluançlé du surprenant, de l'étonnant

,même, étant donné le caractère preluier et le tempéranlent de l'en­fant.

Les jeux font appel au courage, au dévoueluent, à la géné­rosité, il faut vaincre, s'y oublier, s'y discipliner. En un Inot, ils demandent une règle.

L'enfant observateur par excellence (quoique bien souvent observateur bizarre), I~éalise dans le jeu la nécessité d'une direc­tion. Ne pas la lui donner, c'est l'obliger à s'en découvrir une et ft se l'imposer. Il trouvera un chef de jeu, si nous négligeons de nous adapter comme tels, sous des dehors d'indocilité, sa nature même exige la discipline. Sachons mettre cela à profit et le jeu servira à lui donner le sens et un plus grand amour de l'élément o'rdre, ce qui implique une notion plus exacte de la responsa> bilité.

Nous nous en voudrions de négliger le jeu conlnle puissant moyen d'éducation sensorielle. L'attention et l'observation, ces deux sour,ces fécondes de connaissance~, trouvent dans le jeu un stimulant.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 février 1938

-76 -

Stimulant physique et intellectuel, le jeu a-t-il la nlêm.e in­fluence dans le domaine lnoral ? En d'autres termes, le jeu peut­il servir à la fonnation d'un homnle de caractère? Peut-il incul­quer à l'individu la compréhension de ses devoirs, lui faire voir plus haut, plus loin que son chalnp, son établi, son bureau, son conlptoir, sa poche ...

Evidemment, le jeu apprend à faire abstraction d'égoïsnle et de lnensonge, chasse en nous et autour de nous la tristesse, ap­prend à regarder les « plus décevantes tuiles» de la vie avec le sourire, donne non pas l'optimisme - un défaut peut-être puis­qu'il fait voir tout en beau ~ mais le sens des réalités.

A côté d'un hunlanislne pharisïaque et orgueilleux qui ne sait voir dans le jeu qu'un palliatif de l'effort, disons que la v~e est un jeu, car « Jouer c'est faire ce que l'on doit avec plaisir et travailler c'est le faire parce que l'on y est contraint. ~gJ'.

Il flmour du pa~s par l'Ecole A la base du patriotisnle, on doit trouver la connaissance du

pays et l'amour de la patrie. Nous pouvons affirmer que nos classes priInaires et nos

cours complémentaires ne négligent pas le 1er point: la connais­sance du pays. Les leçons de géographie sont généralement bien données. Toutefois nombre de maîtres sont delneurés routiniers, ils font trop appel à la mémoire et négligent l'intervention des autres facultés : jugement, raisonnement. '

Peu importe si les élèves oublient le nonl de sonlnlets, de cols, de rivières, pourvu qu'ils aient des notions importantes sur leur pays, ses habitants, son économie.

L'étude de l'histoire contribue aussi à faire connaître et ai­lner son pays; surtout depuis qu'une orientation nouvelle à été donnée à l'enseignement de cette branche. (Conclusions arrêtées et publiée par le Département au vu des rapports qui lui sont parvenus sur les Conférences de district de 1934-35 - « Ensei­gnement de l'histoire et formation du patriotisme»). Si l'on se reporte 20 ans en arrière, tout semblait se concentrer autour des batailles livrées, comme si les vieux suisses n'avaient pas fait autre choses que de mesurer leurs forces avec leurs voisins. A côté de l'histoire militaire qui nous renseigne sur leur bravoure, il y a l'histoire du développement de leur civilisation.

Ce n'est pas faire naître chez nos enfants un vrai patriotisllle mais bien du chauvinisme que de vouloir, envers et contre tout, présenter nos aïeux comme supérieurs aux autres. Que l'on se garde bien de tomber dans ce travers.

l -77-

Si le lnanuel est un auxiliaire précieux, le succès dépend du 11laître qui doit être un évocateur; une citation, un détail donnés à propos devront s'adresser autant à l'intelligence qu'à l'iInagina­lion des enfants.

Que le maître ne se contente pas de leur signaler lès services rendus par les ;vVinkeIried, les d'Erlach, etc., lnais aussi ceux dont nous somlnes redevables à nos concitoyens qui se sont dé­pensés pour enrichir notre patrimoine artistique, littéraire et scientifique.

Avouons que l'instruction civique telle qu'elle est encore trop cOlnlnunément enseignée, ne contribue pas à fonner le sentiment patriotique. Allez-vous croire que vous aurez réussi :si vous vous contentez d'énumérer des pouvoirs, des attributions, la différence entre le' ·Conseil d'Etat et le Conseil des Etats, le pourquoi des deux Chambres ?

Il faut avoir assisté aux exanlens de sortie des cours conl­plénlentaires pour se rendre cOlnpte de la pauvreté de conlpré­hension dans ce domaine et surtout l'indifférence qu'un ensei­gnenlent trop lnécanique a laissée.

Que l'on ne défornle pas notre pensée; si nous estiInons que l'étude de l'instruction civique ne 'contribue que faiblelnent à faire ainler le pays, il n'est nullement dans notre idée de critiquer le programnle établi et de laisser supposer que le temps consa­cré à son étude ,est perdu ? Loin de là, la connaissance du rouage administratif a toute sa raison d'être, mais recourons à d'autres moyens pour fonner le patriotisnle, moyens sur lesquels I,\OUS re­viendrons.

Les jeux en récréation Les exercices de gymnastique, donc artificiels, commandés

ne sauraient tenir lieu des jeux naturels et libres qui ont tant d'aUrait pour l'enfance; et l'instituteur qui comprend sa mis­sion ne doit pas regarder comme au-dessus de lui de se mêler .aux jeux de ses élèves, de les provoquer, de les organiser, de faire aimer ,les bonnes récréations de l'école.

Il y a des écoles où l'on ne joue pas. Le maître dit: « Ne venez pas avant l'heure, cela dérange». On ne revi~nt pas trop tôt, en effet; mais on reste dans le carrefours, sur les places, à l 'abandon, et Dieu sàit ce qui se mijote dans ces petJts groupes isolés, lorsque, par hasard, s'y trouve' un lnauvais camarade. ,

Mais nous parlons ici surtout des je~x qui dev'raient 0ccuper les petites récréations, au milieu des classes du matin et du soit~" Qu~on encourage ces jeux si profitables au développement des 01'-

Page 9: L'Ecole primaire, 15 février 1938

~ 78-

ganes, si ~écessaires, à la (prodigieuse activité de l'enfant. Négliger ces exercIces, c'est enlever à l'école un de ses attraits nous di­rions presque sa poésie; c'est en faire quelque chose q~i resseIn­ble à l'atelier ou à la caserne. " Quel charme dans ces jeux libres où tout le nlonde joue, eleves et maîtres ,! dans ces longues et émouvantes ' pàrties de barres, où p'risonniers volontaires quelquefois,' les fidèles compa­gnons d'armes du régent, à bout de ruses et de fausses pointes, v?nt délivrer Jeur meilleur soldat, tonlber l'un après l'autre ,à ses pIeds et dans ses bras, vaincus, mais fiers du sacrifice de leu'r 1Ï­bert~; pris, allongeant la chaîne pour hâter la délivrance générale!

Quel plaisir encore dans ces comb'ats hé'roïques de 'boules de neige (mais attention aux boules trop dures qui poun:aient CŒLlSer des accidents, il faut les interdire) où le' maîtte donne le signaii en­courageant, et s'attire tout d'abo'rd, su'r le dos, une formidable avalanche dont vingt Inains affectueuses le' déban;assent aussitôt; dans ces belles et longues glissades où tous les ' grands s'élancent à la queue-Ieuleu, derrière le nlaître. ' ,

Le respect? direz-vous; qu'en fait-on? Ah 1 oui. A telle heure sonnante, au coup de sifflet, ' chacun court là son rang; il ne man­que personne; personne n'est en retard et jamais la classe n'est plus silencieuse, jamais on ne travaille mieux qu'à hi suite de ces bonnes récréations, bonnes pour l'esprit, bonnes pour le corps et encore meilleures pour la nl0ralité.

. Oui, parfait est l'éloge d'une école dont les élèves peuvent se dIre plus tard: Là on nous aiInait; là on travaillait et on jouait bien.

Vive donc l'école où l'on joue! La vie, la santé, l'intelligence~ la bon~e hum~ur y coulent à pleins bords, et les visages y sont expansIfs, sereIns et respectueux 1

. Voilà pourquoi il est désirable que MM. les Inspecteurs ques­tIonnent quelquefois' les instituteurs pour 1 savoir COlnment se pass~nt ~es ~écréations d~ leurs élèves. La réponse serait ,pour eux une IndIcatIon assez sérieuse sur plus d'un point ' éducatif. '

, Dans tous les cas, que l'on joue durant les petites récréations ou jqu'on n'y joue pas, le maître a le devoir de les surveiller' et il n'est guère admissible qu'il reste en classe avec quelques élè­ves, alors que les autres sont dehors. Cette surveillance est en­core plus nécessaire dans les écoles on classes mixtes.

" ~ ,De ' quelque$ petits accidents, ,et des premiers secours . " lIn 'enfant est tombé de plus ou moins haut; il a été renver~é p~r ,' ü~ ' choc violent, et a perdu connaissance. Il faut le relev'er ~vee . précautions, 'ne pas se hâter de 'l'appuyer sur les jambes, mais 'l'étèndr~, lui jeter au 'visage quelques gouttes d'eau, lui fric-

-79 -

tionnei, la paume soit avec' la lnain, soit ~vec un linge 'i~bibé de vinaigre ou de !{uelque spiritueux; puis, ans,sitôt qu'il revIent à lui, lui faire avaler quelque peu d'eau fraîche.

Evitez, avant que le mal;:tde ait repris ·ses ,sens, de le se­couer, COlnme on a trop souvent l'habitude :de le faire, au risque d'augn,lenter le trouble du cerveau déjà fortement ébranlé; prenez soin aussL de ne faire avaler qu'à . bon escient ce qu'on appelle des eaux vulnéraires. Il est pourtant une liqueur dont l'expérien­ce .pe);'met de recorrqnander l'usage" nous voulons parler de la te~n~qre d'al;nic!l. QtJ-elques gouttes qans un deIni-verre d'eau cOlnposent une :p.0tiqn dont" après la secousse qui résulte ~l'une chute" il <ist saluta~~e de boir,e deux .ou trois gorgées. S'il s'agit d'un . coup violent, Y,:;tppli~at~qn çl'une conlpresse trempée. dans l'arnica prévient l'inflan1.p?-ation ~t cFssipe la congestion. ' ; \ L'arnica est , ~n~ore d'l~n , .usage très utile, en cas d'entorse, (~e , sünpl~ .. contusioD" d'écr~~e~llent d'un ' doigt, etc. '

A défaut d'arnica,' on 'aurait recours à l'eau pure, suffisaIn­IneIlt froide. L'eau est aussi ,très efficace pO,ur les brûlures; re­nouvelée fréquem,nlent jusqu'à ' ,~;instant où elle n'est plus dési­I:ée par l,e nlah~de,elle, ~paise , les ,douleurs et prévient ' de plus graves a~cidents; elle a svrtout ,; cet effet lorsque la , brûlure n'est pas fort I~tendu~ et qu'.elle n'a qffensé le, nlembre, que superfjciel­lement. La râclure de ponlnle ; d~ ter.r;e 4ppliquée sur la parti~ , at­teinte, en Illanière de: catapla~nle, est égalenlent en u~ag~, et pro-duit un bon effet. ' , ' '

Les coupures avec un canif, un couteau, etc. (si la blessure n 't(st pas. profonde), prés,entent p~u de gravité; il suffit de mettre la partie ,blessée dans l-'eau froide', et d'exercer une pre'ssion un peu au-dessus de la plaie, pour a,rrêt~r l'héIllorrag~e. ,

" Un; ~utr~ genre <r,hémprragie fort corp.nlun cp-ez les enfants, c 'est le. saigneIllent de nez; 'ordinaireIllent il cesse de lui-Illênle. S'il se pTolonge" il faut recOlnnl,ander à l'enfant <;le lever le.s, b~'as au-dessus de la tête; ,si l'hénlorragne ne ~'arrêtait pa~ et qu'une défaillance s'ens.\livît, on coucherait le malade ,à teàe', ',et on' lui appliquerait sur la tête des compresses d'eau ' froide, en même temps qu'-on lu~ frictionnerait, .les membres et qu'on. lui réchauf-ferait les pieds. . ,

Pour quelques-uns des soins dont 110us venons de p~Hler, il est nécessaire d'avoir à sa disposition quelques 'remèdes, tels -que ' teinture d'iode, teinture 'd'arnica, un peu d'eau-de-vie, de spara­drap, ~~e. , Ce Il' ,~st , pas -là une gr9sse affaire> QueL e-~t Tip-stit~teur qui ne 'peut pas·'tenir c'ela dans u~buffet d'e hl'saUe -de 'èlasse ?

" Sans .doute, en cas d'accident) 9n pe:u:t.Tenyoyer l'enfa{1t à la ~aison pour s'y, faÏJ;e soigner. Mais, si l~ maî~r~ sait lui~m~me ::tP­pliqqer un remède, il ,s'attirera ,par ,là, ~a l:'eco~n~issa!lee et , !a b,i~!lv~illa,nce d,es enf;:tnts, et çles .paTents,,' san~ p~fle!, d',up;, p~~, \~ considération qui rejaillit sur son petit savoir. '

Page 10: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 80-

Encore • • pour la gymnastique En lisant l' « Ecole Prin1aire», on constate depuis quelque'

temps déjà, une singulière activité se lnanifestant en faveur de la gymnastique à l'école. C'est très heureux.

Dans beaucoup de nos classes, le lnaître aurait de l'occupa­tion presque constante, uniquement à corriger les positions dé­fectueuses des élèves : poitrine appuyée vers la table, bras égale-· lnent avancés sur celle-ci, épaule plus haute que l'autre, tête bais­sée, nez sur le papier, dos en S, jambées croisées, repliées sous le banc ou tendues en avant, etc. Dans tous ces défauts il y a évi­demn1ent le grave et le 11loins grave. Mais il y a en tous les eas. la lnauvaise habitude générale et répétée de se mal tenir qui en­trâîtH~ra, à la longue, des déformations lnalheureuses après six.. ou sept mois dd classe. La récréation qui intervient COlun1e détente ne suffit pas comme correctrice à ces maux. Le moment de se ré­créer venu, beaucoup d'enfants lnettent les mains dans les po­ches et courent à la maison chercher leur lnorceau de pain. C'est là encore que se continuent les lnauvaises attitudes de l'école. D'autres élèves modèlent leur corps au premier appui rencontré sur ' leur chemin.

C'est ainsi que se passent les choses lorsqu'il n'y a pas de place de récréation à la disposition des enfants, et c'est ainsi dans beaucoup de cas. Il faut donc prévoir, dans n'ünporte quelle si­tuation, l'heure de la gylnnastique, correctrice indispensable :\ toutes ces attitudes défectueuses. Si ce but était le seul qu'on se propose par la gyn1nastique scolaire, ce serait déjà suffisant pour qu'on l'inscrive au progran1me et pour qu'on oblige son applica­tion, ce qui est le principal. Le Comité de la Société des Maîtres de gymnastique du Valais romand t:ta vaille actuellement très ac­tivement dans ce sens.

Placé devant de réelles difficultés, j'avoue n'avoir pas cru possible d'attribuer à la gymnastique le temps qui lui est consa­cré par le plan-horaire hebdomadaire. Je me hâte d'ajouter ce-· pendant que jamais je n'ai été hostile ni tout simplement indiffé-· rent à cette branche. C'est pourtant dans ce groupe-là que sont classés inévitablement la plupart des maîtres qui jusqu'à présent n'ont pas vu .assez clair, qui n'ont pas compris.

Ils n'ont pas compris parce qu'ils se sont heurtés à des dif~ ficultés que dans n'importe quel cas ils devaient sunnonter. Ils devaient s'adapter au milieu et modeler leur action suivant les. possibilités permises dans ce milieu. Ce sont les conclusions ad~' mises à la suite de la belle réunion des M. G. V. R., à Martigny~·. Ville, le 11 novembre 1937. Participant à cette -réunion, ébloui par les leçons auxquelles j'ai assisté, ,je suis revenu à mon poste, plus- aguerri malgré les difficultés qui subsistaient; elles avaient

- 81-

InOlnentanélnent disparu dans la vaste place du collège prin1aire de Martigny-Ville. Je me mis cependant à:la tâche avant la venue de la neige et du froid, sans aucun matériel, sans place de ré­création, sans terrain propice à proxhnité, et avec des élèves 'd'un enthousiaslne modéré.

Le froid venu ne ln'a pas penl1is de sortir et je n'ai pas la faculté de pouvoir faire de la gylnnastique à l'intérieur. La fièvre aphteuse est aussi venue. Tout s'est arrêté; la gymnastique intel­lectuelle aussi bien que physique est au ralenti. Mail illn'est venu une idée que je soun1ets à la discussion. Sa réalisation ne n1e pa­raît pas impossible, mên1e pas difficile. Je suis à proximité im­ll1édiate de la ville. Les élèves de la localité kJnt le bonheur de posséder un n1atériel que je suppose quasi complet, une salle de gyn1nastique, de la place au grand air et surtout, des lnaîtres spéciaux pour l'enseignement de la branche qui nous occupe. Ne serait-ce pas à souhaiter que, là où c'est possible, on réunisse les classes susceptibles de pouvohi travailler en commun. J'.estime que pour le cas qui lne concerne, la question mériterait d'être étudiée.

Pourquoi, en effet, obliger des n1aîtres à donner la leçon de gymnastique dans de lnauvaises conditions et pour arriver à ~es. résultats à den1Ï-satisfaisants, lorsque peut-être sans grandes d]f­ficultés il serait possible de faire lnieux ? Il s'agirait spéciale111ent de faire bénéficier les cours moyen et supérieurl de la mên1e leçon donnée aux mêmes degrés à la ville. Quant au degré inférieur, il resterait, conduit par le maître à des exercices ne nécessitant pas beaucoup de place et peu ,de n1atériel. Les plus je.~mes so~t. plu.s faciles à contenter que leurs aînés. De cette mmnere de faIre Il résulterait, à lnon humble avis, un mieux appréciable. La question ne demande-t-elle · pas une solution?

Je suppose que le Comité de la S. M. G. P?urr~it i~terven~r utilement à cette fin. En attendant une autre sItuatwn Je contI­nuerai, avec toute ;la bonne volonté qu'il faut, de donner mes le­çons avec les moyens dont je dispose.

Un jour viendra sans doute où des maîtres spéciaux seront désignés dans nos localités de plaine ·.et mên1e en lnontagne, pour l'enseignement de la gymnastique. G. B.

PARTIE PRATIQUE

Une leçon de religion sur l'Eglise Degrés moyen et supérieur

But: Inculquer l'amour, le respe.ct et l'obéi,ssanc.e -enver.s l'Eglise. Préparer le's ql!,estions du catéchisme qui Boe rapportent à :sa na­

ture, à sa hiérrarchie.

Page 11: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- -82

ImportanCle: l'Egli.se ren:lplace viBiblE'ment Notre·"seigneur qui se .. éontinue par elle ·sur la terre~ Notre-Seigneur e·s-t toujours avec elle. Reconnaître l',autorité de ·l'Eghse .et .lui obéi'l" c'est ,se soumettre- à

'l'autol~ité de Jé.sus-·Chri,st.

Suj et de la leçon: UEgIise, sa nature, sa hiérarchie. '

1. Point d,e départ: Scènes de l'Evangile, ,et faits d'ex'périénce. iLm Apôtre·s que Jésus .avait chois·is et instruits s'en ·allaient deux

·iL deux dans la Palestine, prêcher ce que Notre'-Seignellir avait en­s.eigné. Un . jour qu 'iLs étaient revenus près de Lui, Jésus leur ,de­manda : « Que ,d-it-on dJ Fils de l'ho1mme?» Ils .lui répondireilt: (' ,Les uns di,sent que vous êtes Jean-Baptiste, le.s autre·s, l'un des prophètes ». « ,Et vous, leur dit Jésus, qùi ,dites-vous que je sui,s? » Simon-Pierre, 'pil"enant ].a: parole au nom de SElS 'compagnons, Lui ré­pondit: « Vou,s ête·s le Chri·st, le FUB de Dieu viv,ant ». ' Jésus lui ·dit : . « Et moi je te dis: Tu e~. Pierre et ·sur cette ·pierre je bâtirai mon E~]i.se et les portes (les ·pui,s'sances) de .l'Enfer ·ne ·prévaudront point .contre e·lle. Je te d011l1e1r'ai le,s clefs -du rOyéwme des deux et tout cc' .que tu lierë.,s ,sur 12. terre 'S'eré'" lié ·déms le deI, et tout ce que tu dé­li(n·a.s sur la terre sera délié dans 'l'e ciel ».

'- -- Eglise est un th.ot' qui signifie a·ssemblée, société. J é6us pro­l'net donc ici de fonder une société religieuSe qui Irésister.a à to'us lES assaut·s de Satan et qui aurfl. pour chef Pierre. à .qui 11 ,conféra pleins -pouv'oir"s . • ,1 Un âutl~ e jour, . Çl..p r'ès :la résurredion, quand il eut t8l1"miné le repa::; (qui- suivit la deuxlèln.è pêche miraculeus·e, · Jésus dit à Simon-Piel~re : « Simon, fils de Jean, m'ai:çne6-tu -plus que ceux-'ci,» Il lui répondit : (; Seigneur, vou~ eavez que je vou.s·. aime ». Jésus re-prit: ( 1 Pais mes agneaUX'» (c'E,st-la -dire prenci.s ,soin, guide Ct?ux qui sont né,s à la :vie surnaturelle par le Baptême: les .Ià ïque>s et les prêtres, .empêche~les 'de s'égarer et ramène-les à la vérité ,s'ils ,s'en .écartent). Une deuxième foi,s Jésus lui demanda: «Pie~Te, m'aimes-tu?» «Mais, Seigneur, Il'épondit encore Pierre-, vous ,savez bien que je vous aime ! » Et Jéeus -lui re-dit: «Pais mes .agneaux >l.

Une troisième fois, ·comme pour .lu) faire répare,r ,son triple re­niement, Jésus pose l,a même que,stion: «Pierre, m'aimes-tu? » Pierre ·g'.attri·s,te: « Seigneur, vous ,s'3,ve,z Itoutes chose,s, je vou,s· l'ai dit et u"'edit: -vous savez bien que je vous aime». Cette foits Jé6lus luit ·dit: ({ Pais mes brebis», ,c'·est-iàdire les autres Apôtres, ceux à qui Notr.e-Seigneul' dira avant de remonter au ciel: « AllE'z', enS'eignez toute.s' les. nations ... -voici que Je >suis avec ' vous tous les jour,s ju.squ'à la consommation Ides siècles ». 1: .

Notre-Seigneur .confirme id- le · choix qu'I~ a if.ait de. Piea:'r.eU'pour ·,être le chef ,souveTain ,-de . touS' 'ceux qui . !croi.ent . ,en,. Lui 'non \seuIB­ment des fidèles, mais aussi , despa-steurts; donc de ·tou,te .l'Eglis'e, · car fcette société religieusE' com-prend à .la fOLS les su.périem"s ~ ou pas­;teurs et le.s simples fidèles.

a

83 -

En .clis,ant: « Je serai ave,c vous jusqu'.à. la: fin du monde», Jésu3 qui savait bien que les Apôtwes mourr.aient un jour, entendait tr,ans­mettre ,son autorité nori seulement à lPierre et aux Apôtres, mais' aussi à ceux qui le remplaceraient e.t H leur a-ssure i80n assilSta'nce ~)our qu'ils aient toujours des SUCCE,sseur,s et 'pour qu'HS' ne tom-· bent pas clans l'em"eur,

Le Pape est le ,succes·seur de s·aint Pierre. - Vous avez entendu par,lm' de,s .lettres du Pape qu'on lit dans,

le monde entier et ·qu'on appelle encyclique·s, ,par exemple: sur la condition des ouvriers, sur -l'éducation chrétienne de la jeun€\Sse, BUlT' les missions, etc ...

C'est que le Pape e,st 'le cheJ non ,seulelment des évêques, mais aussi des prêtres et des chrétiens du monde entier. Il est le 'père doo pag.teurs et des fidèles. (J'écri,s ,la question du cartéchi·sme au. ta-· bleau noir: Qu'e,g.t-cE' 'que le Pa'pe? .pui,s la réponse).

Pie XI est le 262me ,pa·pe depui,g. 'saint PieIJ.~l~e . Les évêques sont le.s succe.sseurs de's Apôtres.

- Comment Is'a,ppe-lle notre évêque ? - Où demeure-t-H? - L'avez'-voUrs déj'à vu ? - Où ? - A quelle occasion? - Avez-vous entendu parfois 'la lecture ·de se,s lettre's dans votre-

paroislsEl ? - Quand :particulièrement? C'E'St que Monseigneur (on dit: Son Excellence Mons'eig'neur'

l'Evêque) a' autolr'ité sur une 'partie de la: Suisse, le canton ·du Valais· et une partie de ,celui de Vaud, qu'on appelle diocèse de Sion.

- Pourquoi de Sion? - Outre Notre-Seigneur Jésus, 1e chef suprême, invisible, quels'

sont donc ,avec le Pa'pe, les chefs vi,sible·s de l'Eglise? (J'écrts au ta-­blfau noir la question: Qui l'Eglise ,a-t-Elle 'pour chef? puis. la: ré­ponse).

. - Quéls sont l\:'s autrp.s pastem's? (Remarquez que .parfois on ,emploie le mot «EgUse» pour dé­

signer les ,pasteur,s se·uls 'lorsque ceux-ci ont à formuler un ensei­gnement, è. p:rendre une décision romme· chef,s de l'Egli-se, et s'j.},s .portent alors le no'm de « Eglise)) c'est parce qu'i!.s re'préSe'lltE'nt la 'sainte Eg.I.Lse, qu'ils en ont la re.sponsa:bilité).

C'est le Pape (avE'c les évêques) qui nous éclailre 'Sur ce qu'P' faut croÎl~e et ,ce qu'il faut faire .pour arriver au 'cie'l, et ,quand Il 'se 'prononce sur des choses,comme che'f de l'Egli,se, il ne 'peut ,se trom'­·per 'pal~ce que Notre-Seigneur Lui a: ,promis tS'on a-Slsistance. ,« J'aï ,p-rié- 'poùr toi, a-t-Il di,t un jour à Pü;rre, pour que ta foi ne défaille pa·'s». C'est oe que le ·catéchisme exprime en di,sant ,que ·IE' Pape elot infaillible. (.T1écl'lis',îla ques:j}ion et la réponse.)

. '··Vous·l .av~,i Fe'mM'qué ''qu''on nomme aussi 1:e Pape et les 'évêques. pasteurs. C'est Jésus Lui-même qui .s'·est donné ·ce beau ·nom: {(. Je: suis .la bon pRisteur ... ») ..

Page 12: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 84-

?VLa~s les évêques ne p~uvent paiS êtrOe partout. Jésus y a pourvu -en InstItuant Ia ,sacrement de l'Ordre qui donne lE' .pouvoir d'exercer les fO~lctions ecclésiastiques... . Vous les connaissez. 'Les évêques se font aIder ,par les' ,prr1êtres et rp,articulièrement par les curés qui sont à la tête d'une partie restreinte du diocèse, la la tête d'une paroisse.

Tous ense,mble, le Pape, les évêques, les .prêtres E't 1e,s chrétiens du ~10nde entier forment une seule .société, une lTI'ème f.aJrnJiUe, la famIne ,des fidèleschréti.ens qu'on a'ppelle aussi l'Eglise. (J'écris au tabJeau -la question et la réponse: Qu'eet-ce que l'Eglise?)

Nous avons vu 'quels en Isont ,les 'chefs. Les membll~es ,sont ceux qui ,sont baptisés, qui croit'nt en Notrc­

Seigneur et Lui obéiss'ent. - Où avez-vous été bapüsé? - Votre ,nom est inscrit sur un

regLstr,e ,spécial à. .la CU'l"e de ... Par le baptême, vous êtels ,tous devenus membre,s (enfants) d,e l'Eglitse. ,M,ais il ne suffit rpas d'avoir votre nom inscrit isur le registre des baptêlmles, il faut être fidèle aux ,engag-e­ments que vos 'parrain et 'maraine ont 'pri,s en votrE' nom.

2. Point intermédiaire. Dans cette deuxième étape, j 'interroge le,s enfants ,pour rrn:'a..ss u­

l'e'1' qu'ils ont compris déjà les textes .pro'pOrsés par le catéchis'me et qu'ils doivent retenir dé 'mémoire.

-Que ,signifie 'le mot: Eg.lise? A quelle société donne-t-on le nom de ({ Eglise » ? Quels .sont les membres ,dE' cette société? Com.ment le .sont-ilG devenus? Suffit-il d'être ba·pti.sé, 'pour êtro un vloai chr.étien? Que faut­

il de plus? - Quel nom Notre-Seigneur a-t-il donné Lui-même à ceux qui

,sont chargés du ,soin des fidèles? - Quels ,sont le,s pasteUll~s visibles de l'Eglise? A qui Jésus avait-Il transll1is .ses rpouvoirs ,pour ILe remplacer

quand 11 Berait remonté au ciel? - Quel terme le ,caté'chi,slme em,ploie-t-il ,pour dirE' que les pal<:;-

ieur.s doivent être désignés, ,admis par Jésus-Christ? Comment appelle-t-on le successeUl' de ,saint Pie'rr-e? Et les Buc-ces,s'eurs des autres Apôtres? De 'qui Je Pape et 'les Evêques ont-ils .reçu les :pouvoirs, Et qui es't-ce qui communique ces pouvoir,s aux 'prêtres?

- COffirnent désigne-t-on ·d'un mot: .le Pape, lE'S évêqu8tS, assistés par les ',prêtres ?

----: Quel nom porte la Isoci.été que forment les fidèles ,et letS pas­T1;eurs ?

- Pour,quoi em'ploie-t-on :parfo1..s le même nOlrnJ 'pour ,1el8 ,pasteurs ,seuls que pour 'la société des fidèles et des p8ist'~urs' ? '

Conclusions pratiques: Le Pape, les évêques et les ,prêtres continUf'Ilt l'œuvre d-e Notre­

:Seigneul' J ésus .. Chri,st,

- 85-

En leur obiés,sant, c'·est à Jé.Su,s Lui-n'lême qu'on obéit. - IL .l',a; dit d'aPleurs en ,s'adressfl,nt là .ses Apôtrels: « Qui vous écoute m'é­coute et qui vous 'mépri,se me méprise ».

Non seulement j'obéirai à 111(',8 supérieur,s ecclésiastiques, mais je ·prierai 'pour eux f.t je .les ·ass1sterai. - Comment?

3. Point d'arrivée. jPuière: acte de foi. Catéchisme: d,e l'Eglise. H. DUPONT.

L'hiver Il faut bénir l'hiver. Il le mérite certes. Les échos langoureux de ses sentes désertes, Si ce sont des soupirs, ont droit de nous channer. Et l'on peut bien aussi, sans se méprendre, aimer Son vaste manteau blanc qui couvre monts et plaines Et son morne silence et ses rudes haleines. Son visage est encore un visage d'ami. Si son regard paraît terne, las, endormi, Sa barbe de glaçons, ses moustaches de givre, Lui donnent un grand air où tout semble revivre. Et puis quand le soleil en un printemps joyeux, Renlettra du velours et des habits soyeux, Quand l'heure des oiseaux, sonnant sur les bocages, Remplira de chansons les verdoyants ombrages, On saura mieux comprendre, ayant vu les frimas, Le beau jeu des saisons qui ravit nos climats.

R. JAQUEMET . ..

Le Chapelet l

Pour dire au bon Dieu ,sa prière, La vierille femme de ·chez nous, En .ses IrnJains, .serre à l'ordinaire Un vieux chapelet ,de deux ,sous'; C'est un objet de 'pauvre mine Où le .Pater rejoint l'Ave; Mai.s rien qu'à .Je voir, on devine Que la vif,i.Ll-e a beaucoup prié.

II

Elle ,a .plr'ié ,pour que .son homme, Mort depui-s de,s ans ·et de,s ans, Ait trouvé dans 60n dernie'r .somme Le repos du Pal~ad1s blanc; EUe reprend l'ancienne route Au fil de ,son vieux cha-pelet;

• E,t la route es't belle ,sans doute Puisqu'elle y marche sa'IlB arrêt.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 février 1938

~ 86-

III Quand son doigt oJ€'lltement che-

[mine Le long de la chaîne sans fion, On dirait qu'une ·aube divine M€·t à ,son fll~ont .roI' du matin; Voit-eUe ainsi 'l,a V.ie'rg,e Et s'On sourire maternel, Car ses beaux yeux ont ,J'air de

[cierges Allumés au bord de l'autel.

IV Quand le ,soir frappe cà la fenêtre

Et remplit d'ombre la .maison, .·

Un peu d'âme flotte et pénètre Autour du feu, près de,s tisons;

Elle T,erçoit de·s frissons d'aile,

Et, ,prenant son vieux Chap-31et,

Elle parle aux âmes, près d'elle,

Et dans la langue qui leur plaît.

V

Lève les yeux, ô pauvre femme, Poursuis en 'paix tes orai,sons, Garde a nos · jours un peu de flamme, Garde ,le Chlrist à nos mai'sons; Nous aurons la 'Paix sur la terr~, Tant que l,es femmes de chez nous Auront pour ,dire leur prière, Un vieux chapelelt de deux sous!

Paulin RENAULT.

. L'écriture "Script" Une revue .pédagogique de HoHande ,répand un article .sur le

script paru dans le journal « De lVlaasbode». En voici quelques ex­traits qui pourront intél"eesler ·certains lecteurs.

De gr.andes firme's imposent le scri'pt ,a leurs employés: par exemple, Philips à Eindhoven, Selfridge là iLondres, qui €.st le. plus grand mag3isin connu, .la firme C et A. en HoUande, .. La belle cal­ligraphie s'e comprenait au temps des plumes d'oie; mais à l'époque des sty,los une éOI"i'ture lirsible et facile semble se recommander. On connaît ,l'objection: le script ne pourra jamai,s .s'inscrire aussi ra­pidement ,que .l'anglais. Voici une petitE' .expérience réalirsée à une l'éunion ,d'instituteurs. Un concours de vitesse et ,de 'lisibilité fut or­ganisé entre 9 'parti,sans du 'SÇlript et 10 de ,l'écriture ·courante. On ·écrivit pendant 2 minutes au ·crayon, Voici ,les moyennes obtenue,s:

Nombre de lett)l~es Lisibilité Nombre de ,1 €,ttrPfo·

Scri.pt Ecriture ordinaire

205,8 218,8 ·

69,4 % 59 %

li,sibles 142,82 129,09

Comme on .le voit, le ,script avait g,agné, à. l'ét.onpement de tousr

,car plusieur,s « .scripteur,s» n'étaient pas ,encore ' ~sez .·entraînés. Evi­demment, une seule ex'péri~nce n'est pas ' .c~nch.ia~lte, ~m·ai.s ,elle est tout de même ,rem·arquable. .

D'après un ·article .. du C. F. PhHi'ppe,prof€oSseUir de 'pédagogie à

- 87-

Bruxelles, ,les Frères de Courtrai (Casino), ont adopté pOUl' l'année 1936-Hl37 l'écriture ,script -dans ,tout~·s les clas s·e,s. Les résultats en hsibiLité, rapidité, pir'é:sentation ont été fort :satis'Îaisants.

n=========================7·0

• NOS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES

0==========================0 SOMlMAIRE: Février. - Ma-dame l'Expérience. - Av,ec ceux qui

pleurent. - Au lieu de ceci... faites cela.

~ .. ~, ~ , h

..r , !.i .Jf:

GE. L(/-eD/~~e'U

La lune est blanche au ciel ble~l ' pâle, Cal' il ne fait pas nuit encor, Et des nuages teintés d'or Frcmgés de gris, moirés d'opale Sont tendu.'. au couchant du feu Comm.e dès drcq5s dans le c,t-el .bleu, Draps d'or, rideaux de DlOusseline Tantôt ouatée, et tantôt fine

SUI' ce décor' étincelant D'un ciel bleu clair voilé de blanc Ressortent les moindres brindilles En noir: branches, rameaux, ramilles Des arbres qui paraissent morts ... Morts, mais l'estés debout et forts.

A leurs pieds, tapis rutilant SUl' l' herbe encore hu.mide et fraîche, Gît le somptueux vêteD1ent De leurs beaux jours: les ·· feuilles sèches Àinsi, quand l' heure triste arrive Du déclin, du froid, de la mort,

Quand la bise f/.éfinitive Prend nos souvenirs, et les tord ... Ne regardant plus en arrière,

. ilDeb'oüt, 'laissant tout à nos pieds, liEle'i/6tzs nos ;bras dépouillés .Au Ciel, où reste la lumière,

t>·Chal'lotte Bourgeois.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 88-

madame l'Expérience Je ne sais plus quel aimable écrivain raillait dernièrement'

« :Madame l'Expérience ». Ce n'est pourtant pas une vieille dame grognon aux « anglaises» flottantes, toujours grave, toujours ~ bougonnante ».

Pour mon compte, je la vois autrement dès qu'elle est «vraie». Car il y a, pour elle, comme pouli toute vertu et qualité, la contre­façon qui amoindrit ou la caricature qui défigure.

L'expérience vraie, dÛI11ent acquise, fernle et souriante, est une autre dame de haut .lignage qui s'apparente à la « Sagesse» de SalO111on. Elle n'attend pas les cheveux blancs pour être, elle est un fruit de la maturité, de plein soleil.

Lentement, en observant, iféfléchissant, comparant, elle se fornle et s'enrichit. Pour être très riche, pour · être vraiment, elle requiert ce que beaucoup ne savent lui apporter.

Car si l'avancée dans la vie lui est une condition indispen­sable, ce n'est pas l'âge à lui seul qui la fait. Il est des homlnes, des felnlnes qui restent de grands enfants et qui n'apprennent ja­mais rien. Il est des étourdis, des nuls, des sots, des mobiles, des. superficiels qui ne sauraient l'acquérir. Pareillement les égoïstes enfermés en eux-lTIêmes, les orgueilleux et les jouisseurs qui leur ressemblent sur ce point, les étroits, les hommes d'une seule idée, ne la connaissent pas non plus.

Et, de l'autre côté, les meilleurs, les trop bons, les trop con­fiants, les faibles sous des apparences de volonté, s'y heurtent aussi, parfois gravement.

C'est que l'expérience, faite de clairvoyance et de sagesse, est par là même un juste milieu, ou plutôt se situe dans un juste milieu.

Elle sait voir, écouter, élaborer, assimiler, avant de conclure. A vant de donner sa richesse, elle a travaillé, en grande écolière, à la science de la vie . Elle a appris, retenu, pratiqué les gens et les choses.

Pas de 11louvement en tourbillon, de ligne courbe où l'on re­tombe au point de départ, de glisselnents acceptés. Parfois ce­pendant elle s'est heurtée à un obstacle, elle a pâti, s'est déchirée Mais la convalescence s'est faite et l'épreuve a été une acqui­sition de plus. On peut même dire que la grande dame au sûr et beau visage l'est devenue surtout en souffrant. Rien ne Dlûrit et rien n'apprend C01nme la souffrance.

Toutefois, il est des souffrances qu'il vaut mieux ne pas éprouver car les stigmates en restent, visibles à tous. La sage ex­périence s'en détourne, elle n'est belle, elle n'est vraie qu'à con­dition de n'avoir pas frôlé ce qui abaisse ou dinlinue.

Alors elle devient l'être parfait, intelligent, averti, que rien ne remplace. Celui qui sait manier les gens, utiliser les chose.s,.

s

- 89-

qui peut aSSUll1er et assurer une grandet œuvre. Sa lnain est ferme, son coup d'œil prompt; intérieurelnent, elle désarticule qui l'ap­proche et jauge ce qu'il vaut ou peut donner.

A elle, dans cette clairvoyance si souvent douloureuse en face de toute la lnisère humaine, de garder l'indulgent sourire de l'âme qui sai~ et comprend. Si elle se durcit, elle perd de sa vérité. Son secret est d'être inébranlable, consolante et sereine.

« Madanle l'Expérience» ne se raille pas et ne se remplace pas. L'élan de la jeunesse ne la supplée pas, quoi qu'en pensent les jeunes. Elle est un fruit de vie. En lnédire, c'est nlontrer n'a­voir pas su la cueillir.

A. vec ceux qui pleurent Lorsqu'une personne affligée nous confie son chagrin, nous

ne savons pas toujours la bien consoler. Somlnes-nous bons, pitoyables, aisélnent attendris? nous lui

prodiguons les considérations qui nous conviendraient à nous, sans chercher celles qui lui conviennent à elle.

S01nm.es-nous pédagogues, orgueilleux ? nous l'accablons de renlarques sévères sur son peu de résignation , sur les impruden­ces qu'elle a conlnlises pour en arriver où elle est, sur son nlanque de r éaction pour écarter les causes de son ennui.

Aussi lnanquons-no~ls souvent notre but, nous nous épuisons en .vain; quand nous quittons la « personne affligée», elle est mécontente de nous et nous S01TIll1eS mécontents d'elle.

Mais, si nous n'avons pas trouvé la consolation vraiment ef­ficace, c'est parce que n ou s n 'avons pas tenté, avec assez d'in­telligence altruiste, de la déternliner.

Conlnlent devons-nous procéder? Avant tout, il faut nous appliquer à étudier chaque cas par­

ticulier avec une charitable b onne volonté. E ri nous confiant sa peine, celui-ci n'a d'autre but que de

nous prendre à téInoin de la cruauté de son sort, il trouver a son soulagelnent dans nos exc1 mnations horrifiées et dan s l' assurance que nous C':itinl0ns son farc1eau insupportable.

Celui-là trouve sa peine injuste, n'allons pas lui dire qu'il en est responsable en quelque chose, nous le révoltyrions et nous ajouterions une meurtrissure à ses plaies.

Tel autre ne delnande que de douces paroles pour b ercer sa mélancolie, tandis que son VOiSÜl réc1aI11e un conseil éner gique pour sortir du 111arasnle.

N'oublions pas qu'il est bien des gens qui préféreraient tenir leur peine secrète, ils ne la racontent que. dans l'ünpossibilité ,où ils sont de la contenir ; en réalité ils ne se confient pas, ils se di­vulguent sous l'enlpire . d'une trop forte émotion; poux ceux-là,

Page 15: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 90-

évitons les questions, la sollicitude la plus sincère risquerait de leur paraître indis·crète.

Enfin il en est qui ont déjà fait effort' pour se consoler eux .. mêmes par certaines considérations qui les frappent particulière­ment, ceux-là attendent surtout que nous abondions dans leûr sens et confirmions l'espoir de soulagement qu'ils ont entrevu.

* * *\ Mes anlies lèctrices sont logiques et sages, elles vont sans

doute "se demander s~ de telles directives sont réellenlent de nature à fournir d'efficaces consolations. « Traiter l'affligé comme n dé­sire l'être, se denlanderont-elles, n'est-ce pas risquer de flatter sa passion, d'alnplifier ses exagérations et par là d'augmenter son chagrin au lieu de l'atténuer? Ne lui rendrait-on pas un lneilleur service en agissant avec vigueur (fût-ce lnême avec un peu de bru­talité) pour redresser son esprit 'et apaiser sa sensibilité? »

Sans nul doute et c'est en effet ainsi qu'il faut opérer, lnais seulement quand 0:;J, ' a gagné sa confi~nce et qu'on l'a bien con­vaincu de sa sympathie; c'est là le point important.

Se vous voulez vraiment être secourable à votre frère dans la peine, il faut, tout d'abord, le traiter avec une si tendre com­préhension qu'il sente en vous un an1Ï. Pour cela ne le heurtez. pas, ne le blessez pas, écoutez-le avec affection en vous efforçant de vous rendre conlpte de ce qu'il attend de votre charité; don­nez-lui la certitude que vous vous intéressez à lui et ne voulez que son bien. Ensuite vous pourrez agir non ,avec brutalité mais avec fermeté; vous ne risquerez plus de le voir se replier sur lui-Inême, se mettre en défense et s'insurger vontre vos impulsions; sa fai­blesse s'abandonnera à votre force et vous pourrez alors lui ren­dre vraiment service et lui prodiguer les consolations (même sé­vères) qui lui conviennent.

Ainsi conlpris, le rôle de consolateur est peut-être difficile, mais il est grand.

Au lieu de ceci ... Faites cela! ... - Au lieu de rester au lit jusqu'ù la dernière nlinute, levez­

vous un quart d'heure plus tôt et prenez un bon et tranquelle petit déjeuner.

- Au lieu de porter ces hauts talons qui vous rendent la marche insupportable, portez comlne Perrette des souliers plats.

- Au lieu de patauger dans la boue avec de minces souliers et des bas arachnéens, enfilez, quand il pleut, des bottes en ca­outchouc.

- Au lieu de tenir votre sac serré sous le bras, ce qui use déplorablenlent votre lnanteau, ayez donc un joli sac avec des anses .

- 91-

- Au lieu d'acheter des toilettes de toutes les couleurs, cher­chez à fonner un ensemble éconOlnique et distingué.

- Au lieu de vous priv.er de nourriture pour garder la ligne, faites des mouvements de gymnastique, de la lnarche, et mangez moins de gâteaux.

- Au lieu de laisser tomber à terre, quand vous cousez, tous vous bouts de fil et vos rognures d'étoffe, posez-les sur la table, roulez tous les fils en boule à la fin du travail.

- Au lieu de jeter dans la poubelle des papiers largenlent éployés, réduisez-les en rouleaux serrés ou en boulettes qui ne tiendront pas de place:

- Au lieu d'exécuter debout toutes les besognes lnénagères, repassage, épluchage de légunles, essuyage de la vaisselle, as­seyez-vous chaque fois que ce sera possible.

- Au lieu d'étaler dans votre logis une foule de bibelots lné­diocres qui ne l'elnbellissent point et denlandent un fatigant en-tretien, gardez seulenlent ceux qui sont jolis. .

- Au lieu d'errer de boutique en boutique, adoptez quelques fournisseurs; ils connaîtront vos goûts et auront intérêt à vous satisfaire.

- Au lieu de veiller si tard le soir, levez-vous plus tôt le lna­tin: « le nlonde appartient ft ceux qui se lèvent tôt», dit un pro­verbe.

- Au lieu de jeter n'iInporte COl1unent vos vêtelnents sur une chaise le soir, pliez-les dans l'ordre où vous les enfilerez le matin.

- Au lieu de vous asphyxier en dornlant dans une chalnhre close, entr'ouvrez votre fenêtre.

- Au lieu de manger des gâteaux de pâtisserie, coûteux, faites-en vous-Inênles.

- Au lieu de sucer tant de bonbons ou de fumer, 111angez des fruits.

- Au lieu de lire ce livre absurde, dé1110ralisant, relisez donc la littérature classique.

- Au lieu de laisser tant de lettres s'aCCllll1uler, répondez à chacune aussitôt que vous la recevez.

- Au lieu de dire à votre enfant: « Croquelllitaine va yonir te prendre», faites appel à son cœur et à sa l:aison.

- Au lieu de déclarer les autres 111échants et stupides ~ cher­chez quelles furent leurs raiso'l1s pour agir.

.- Au lieu de 111audire le telllps actuel, cherchez à l 'utiliser. - Au lieu de trouver votre destin déplorable, cherchez ù en

tirer parti. - Au lieu d~ grogner, chantez!

Grande Sœur.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 92-

Le "

Son de Géronde" Mai 1937

Ecole des filles, Erde-Conthey fr. 3.30 - Ecole des filles r

Veysonnaz 2.- - Ecole de Bralnois 13.~' --: ~cole mixt~ moyen­ne des filles II, Salgesch 6.50 - Ecole supeneure des fIlles, Sal­gesch 5.- - Ecole des garçons, :Mâche 3.- - Ecole d'Orsières­Ville 21.35 - Ecole de Reppaz, Orsières 4.- - Ecole de St­Rom.ain 1.35 - Ecole des garçons, Erde 5.35 - Ecole moyenne, Loèche-Ville 0.90 - Ecole Inoyenne, Saillon 10.- - Ecole nlé­nagère de la Tuilerie 5.20 - Ecole des garçons II, Isérables 1.75· ~ Ecole enfantine, Miège 3.- - Ecole des filles, Grône (Mlle Mayor) 5.- - Ecole des garçons, Dorénaz ,5.- - Ecole. enfanti­ne, Grône 4.50 - Ecole Alpina, Champéry 20.-.

Juin 1937

Ecole primaire, Sion 2.50 - Ecole des filles, Isérables 5.­~ Ecole des garçons 1, Ayent (Edouard Riand) 5.-.

Août 1937

Ecole moyenne des garçons, Grône 14. Septembre 1937

Ecole annexe à l'Ecole nonnale des garçons, Sion CM. C~ Fumeaux) 31.-.

Octobre 1937

6nle classe des garçons, Sion (Frères de Marle) 3.85. Novembre 1937

Ecole des grandes filles, Vétroz 6.55 - Ecole des filles IV,. Chalnoson (Ida Vergères-Aubert) 12.-- - Ecole mixte inférieure; Veysonnaz 8.60 - Ecole II des garçons, Val d'Illiez (L. Défago) 3.50 - Ecole des filles, Mase 2.- - Ecole des filles, Bovernier 4.- - Ecole enfantine, Ardon 6.50 - Ecole de Veysonnaz, degr4 sup., (Henri Fragnière) 10.65 - Ecole de Champex 4.- - Ecole des filles, Vionnaz 10.- - Ecole Inixte, Bovernier 3.20 - Ecole des garçons III, St-Maurice (Ls Pignat) 10.- - Ecole des filles Finhaut (Léalnon Cotze) 10.- - Eeole nlixte, Vouvry 7.25 -Ecole de~ garçons, Les Valettes 5.- - Ecole nlixte, Venthône 5.- - Ecole des Sœurs, Nfassongex 9.- - Ecole de Chemin 2.10 - Ecole des filles 1er degré, Vétroz (Mnle Cottagnoud) 5.50 -Ecole des filles, Vou vry 17.50 - Ecole mixte, Salvan 7.- - Eco­le supérieure, Lens (Jas. Elnery) 8.60' - Ecole des garçons, Ven­thône 5.30 - !Ecole des garçons, Agettes 1.90 - Ecole de Chan­dolin 1.50 - Ecole enf. 1, Martigny (Denise Paccolat) 5.50 -Ecole des Sœurs, Chippis 16.- - Ecole des garçons l, Cham­péry 5.80 - Ecole des Jeurs, Trient 6.- - Ecole mixte, Issert 4.40 - Ecole des garçons 1, Troistorrents 2.60 - Ecole normale des instituteurs, Sion 10.- L- Ecole mixte de Bourg-St-Pierre 24. __ Ecole Inixte, La Ballnaz 8.50 - Ecole des filles, Randogne (M. Fragnière) 4.20 - Ecole mixte, Pinsec 3.55 - Externat Ste J .

- 93 -

Antide, Martigny 35.- - Ecole inf. garçons, Vouvry 8.20 Ecole des garçons, Evouettes 3.- - Classe garçons Inoyenne et supérieure, Sierre 3.04.

Décembre 1937

Ecole garçons 1, Val d'Illiez 5.- - Ecole de Granges (Mce Bagnoud) 3.50 - Pensionnat de Riddes 20.- - Ecole des filles, Troistorrents 8.70 - Ecole élémentaire des garçons, Chalais (L. Métrailler) 6.70 - Ecole de Prassurny-Orsières 2.- - Ecole des garçons, Finhaut (Paul LlJgon) 15.- - Ecole des filles, St­Gingolph 10.- - Ecole frœb. de Monthey (Mlle Delacoste) 30.­-- Ecole de Gluringen-Brigue 1.- - Ecole de Chatelard-Village (René Vouilloz) 14.- - Ecole des filles Vérossaz 6.- - Ecole des filles, Icogne (Jeanne Métrailler) 4.- - Ecole des garçons, Lourtier 6.-- Ecole de ChaInpsec (Troillet) 3.- - Ecole des filles, Bellwald 2.50 - Ecole mixte, Trient (A. Gay-Crosier) 16.­- Ecole des garçons III, Vaas-Lens 5.35 - Ecole des garçons, Salins (He1.unann) 4.- - Ecole inf. des garçons, Ardon 6.­Ecole des filles, Chalnpéry 15.- - Ecole des garçons, Levron s. Vollèges 6.- - Ecole lnixte, Salins (rvrme Filliez) 5.- - Ecole des filles, Thernlen-Brigue 5.- - Ecole de Mühlebach (Alais Imhasly) 3.35 - Ecole des garçons, Münster 4.50 - Ecole sup. des garçons, Collonlbey 10.70 - Ecole des garçons II, Troistor­rents 5.- - Ecole normale des institutrices, Sion 15.70 - Ecole des filles, CollOlnbey 10.55 - Ecole des garçons, Vernalniège (Et. Pannatier) 6.- - Ecole des garçons 1, Sierre 2.- - Eeole des garçons JI, Botyre 5.- ,....-- Ecole des garçons d'Aproz (L.s Four­nier) 8.40 - Ecole des garçons, Thernlen 6.40 - Ecole des filles Suen-St-JVlartin (Mélanie Voide) 4.- - Ecole de Chandonne­Liddes 6.50 - Ecole des filles, Eyholz 3.50 - Ecoles prünaires de :Monthey 73.50 - Ecole de Chmnoson (Ida Aubert) - Ecole des filles, Botyre-Ayent 8.- - Institut Ste Ursule, Brigue 4.25 -Pensionnat Ste-Marie, Martigny 35.- - Ecole des garçons, Eu­seigne 4.- - Ecole des garçons, Icogne (E. Praplan) 3.50 -Ecole des garçons, Binn 6.- - Ecole des filles, Sensine-Conthey 2.50 - Ecole inf. des garçons, Lens (Frs Lanlon) 5.- - Ecole de Mayoux (Anniviers) (E. :Mast) 7.- - Ecole des garçons­Bruson 2.70 - Ecole des garçons, Bellwald 3.05 - Ecole des filles, Verbier 3.20 - 1re classe des garçons, Sierre 1.50 - Ecole de Fully (Robert Taralnarcaz) 13.95 - Ecoles filles et garçons de Vers l'Eglise-Fully 42.10 - Ecole des filles , Zennatt 14.35 -Ecole des garçons, Viège (A. l\fengis) 8.- - Ecole des garçons, Vérossaz 3.70 - Ecole sec. des garçons, Viège 5.- - Ecole des garçons, Lalden 2.- - Ecole inf. des garçons, CollOlnbey 8.­-- Ecole nlixte, Revereulaz 6.80 - 4lne cl. garçons, Sierrre (H. Thétaz) 4.70 - Ecole des filles , Chelnignon 2.- - Ecole des garçons IV, Viège 2.50 - Ecole euf., Marécottes 7.- - Ecole enf. Planta, Sion 23.- - Cours prép. à l'Ecole nonnale des garçons 7

Page 17: L'Ecole primaire, 15 février 1938

- 94-

Sion 6.- - Ecole gdes filles, Selnbrancher 6.30 - Ecole des garçons, Gampel 4.50 - Ecole Sembranche~' (Stéph. Rebord) 5.­- Ecoles des filles 1, Martigny-Bourg (BI. Rouiller) 2.50 - Ecole des garçons, Eyholz-Viège 4.70 - Ecole des filles, Visperterminen 4.05 - 2me cl. enf., Martigny-Bourg (Cécile Adolf) 4.50 - Ecole IniXte, Valettes 3.-.

J.anvier 1938

Ecole nlixte, Daviaz s. St-Maurice (A. Jacquier) 8.- - Ecole lnixte, Clèbes, Nendaz 2.80 - Ecole inf. garçons, Selnbrancher 3.50' - Ecole des filles, Saillon 5.10 - Ecole des filles, St-Léo­nard 6.- - Ecole 11lixte, Mission-Ayer 5.05 - Ecole des filles, St. Pierre-des-Çlages 18.- - Ecole sup. des garçons, Saillon 8.20 - 1re cl. garçons, Sierre l.- - Ecol~ des garçons, Plan-COI}they 5.50 - Ecole des garçons Praz-de-Fort (Julien Berthod) 4.- -Ecole des garçons, Ried-Brigue 6.- - Ecole des garçons, Icogne (Emile Praplan) 3.35 - Ecole priInaire, Mase 17.50 - Ecole primaire des filles, Sierre 28.40 - Ecole des garçons, Chippis 12.-- Ecole des garçons, Drône-Savièse (H. Fournier) 10.- --Ecole Rive-Haute, Liddes 2.- r-: Ecole filles, Bruson-Bagnes 4 .- -Ecole des filles, Praz-de-ForL2.90 - Ecole sup. garçons, Vouvry 10.- - 2nle cl. des garçons, Viège 10.50 - 1re cl. des garçons, ~ierre 1,.- - Ecole des ,filles, Chanlplan 5.- - Ecole des filles II, .Orsières. 4.- - Ecole des filles, Biel 3.35

... . "1

~'.~. _. _ ... .... .......... _ .... . .... , . .-.-. .. .

EXIGEZ POUR LES

ËCOLES VALAISANNES

LES CRAYONS

" CAR D' c E"

GRAPHITE, DE COULEUR,

PORTE-PLUMES

ET GOMMES A EFFACER

PRODUITS SU ISSES

DE QUALITÉ!

- 95-

BIBLIOGRAPHIE Didactique du dessin

nicha'rd Berger' - Didactique du Dessin, 2ème édition. In-8° hro-· ché, 'illustré, fI'. 6.~. · Labrairie Payot.

·Dans une 2ènle édition de son ouvrage LeI' Oidactique' du Dessin, :M. R: Berger, l'auteur du « Dessin libre », a fait quelques luises au point, surtout dans le donlaine de la péi'spective, ou les théoriciens continuent à discuter sans pouvoir toujours s'enten-· dre. .

Ce lnanuel constitue, dans son ensenlble, le « vade-nleculn » le plus co"lnplet, permettant d'enseigner aisélnent une branche, dont les difficultés ont souvent préoccupé les pédagogues le.s plus entraînés. Aucun ouvrage conlplet n'expose, avec autant de clarté, les nouvelles techniques récelnment introduites dans l'enseigne­Inent du de'ssin.

Bien acueilli, non seulement par les pédagogues, Inais aussi par le public, ce volume représente une source de renseignements fort utiles, et contient des conseils pratiques qui peuvent rendre service à chacun, étant donné aujourd'hui, l'importance du dessin ù l'école et clans la vie pratique.

Répertoire des Bonnes Adresses

Instituteurs et Institutrices! Vous êtes fréquemment appelés à conseiller les parents de vos élè­ves dans le choix d'un pension­nat. Pensez aux bonnes adresses ci-dessous qui vous donneront toutes garanties.

1= 1 ri C ri J r. 1 L'ALLEMAND garanti en 2 LeD e ue Dmmerce ue eunes uens mois, l'italien en 1. 'Cours SIERRE de toute durée, à toute épo-

confiée aux Chanoines de que et .pour tous. Prép. exa-St..,MauricE". - InteI'lIlat. - mens emplois fédér:aux en 3 Confort. - Cours préparatoi- mois. piplÔme enseignE'ment re (1 an). --=- Cours ·commer- en 3 mois, dipl. co:r:nmerce en ciaux (3 ans). 6. Références Ecole Tamé, OUVERTURE . Après Pâques Baden 60.

1 Collège Ste Marie

MARTICNY

Classes primaires et industrielles Entrée en septembre et à Pâques

Cours prép. à l'Ecole Normale POUl' renseignements s'adresser

à la direction.

La publicité dans cette ru­brique est d'un rendement assuré. Dema·ndes les con­ditions à

PU HL 1 ~ Il AS, Sl~ H . [

Page 18: L'Ecole primaire, 15 février 1938

R,épertoire des Bonnes A{lresses

.. aurlce Troillet Banque

MARTIGNY avec Agence à BAGNES

GÉRANCE DE fORTUNES Toutes opérations de banque, de bourse et de change

RENSEIGNEMENTS FINANCIERS ----------------------------------------------40 AN NÉES • Fabrication et commerce de matériel de réforme scolaire pour: Le travail tnanuel : Plier, découpcr, coller, modeler, travaux en raffia et eu rotin, Le calcul: Batonnets, monnaies scolaires, formes à coller, cahier pour

l 'arithmétique, bouliers, bandes et tableaux ]Jour le calcul. ChitT'res et cadrans g'ommés,

Ceurs de cartenna~e : Papiers et cartons en grand choix , Coutcaux à papier uOekonom« Notre long'ue expérience est mis au profit de n,otre clientèle, ,nous 'pcrmettant d'exécuter toutes les commandes au mieux, qUi nous sont faltes dlrectement, Première maisC)u spéciale en Suisse. - Cataloguc g-ratuit SUl' demande,

WILH. SCHWEIZER & CIE - WINTERTHUR

CONFECTIONS ~ TISSUS ~ CHAPELLERIE

La M aison d es bonnes qualit é s qui accorde sur tous les achats au comptant ,un escompte de °10

ca, !Si MOSER & B URCi Désinfections LAUSAN NE

Administration et Direction: l, Rond-Point Tél. 33.365 Laboratoires et Ateliers: Il, Avenue de Cour 33,750

La mai,'Son spécialisée en la désinfection de W. C. publics et privés. - Toutes désinfections, prix à .forfait, devis.

Fournisseurs officiels de l'Etat du Valais; des villes de Sion, Sierre,Martigny, etc., du Collège ~e l'Abbaye d.e St-Maur~ce, Ecole de Commerce Sierre; ScolastIcat St-FrançOIs St-MaurIce, Lycée Collège Sion, Grand et Petit Séminaire à Sion, etc. __ __

FABRIQUE SUISSE D'ENGINS DE GYMNASTIQUE

Sport et Jeux Fondée en 1891

DE 8< ISE H BERNE, Effingerstr. 63 KÜSN ACHT-Zch.

Demandez prix-courant s. v. p.

. ~ Banque Cantonale du Valais .

----===== SION

TOUTES OPÉRATIONS DE BANQUE

SUIVANT LES GARANTIES

Bons ()e ()épôt à 5 ans: 3 114 010

Répertoire des Bonnes Adresses 1 Instituteurs et Institutrices!

Lors de vos achats, pensez aux 1 MaÎsons qui insèrent leurs (lIIl- 1

nonces dans votre organe. Vous ferez acte de solidarité.

Caisse d'(~arlne du Ualais .19 ~~c~<?a~ le

S oe i été M utu e Ile c~:;f;:~~~~iel P eA.°ts ~ypothécaires et sous toutes autres formes aux condi~ r tIons les plus avantageuses. . .

De' po"" ts à terme, en compte-courant a y~e. et à préaVIS, et sur carnets d'Epargne, avec pl'lvilege légal.

Alfred Dubcis PAPIERS

ET

CARTONS E~ GROS

LAUSANNE Tél. 2 5858

Avenue du Théâtre 8

Exigez de vos fournisseurs le08 caf,é,g torréfiés

PElliSSIER & Cie S. A. dont les diverses qualités toujours soigneusement pré­parées peuvent satisfaire tous les goû.ts.