l'ecole primaire, 28 février 1952

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SION, 28 Février 1952. ,No 10. ,,' , , ,, ', ;:, ,) .. < . -, ,', 71ème Année. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut cont;e remboursement Tout ce qui concerne 10 publication doit être adressé directement à M. CI. BERARD. Instituteur, Sierre -- les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Gare Téléohone 212 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1952

~~t PitleJoud Barthélemy, inst. Sion

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SION, 28 Février 1952. ,No 10. ,,' , , ,, ',;:, ,) ~_" .. < . -, ,', 71ème Année.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut cont;e remboursement Tout ce qui concerne 10 publication doit être adressé directement à M. CI. BERARD. Instituteur, Sierre

-- les annonces sont reçues exclusivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Gare Téléohone 212 36

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Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1952

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SION, 28 Février 1952. .No 10 .. 71 ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE ': Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Enrich1ssement de la phTase. - Cours d'hiver à l'Ecole normale des instituteurs de Sion. _ Sujets de composition. - Les journaux d'enfants. - La radio à l'école. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Leçons de choses. - Exa·m,ens civiques des recrues. - Classe d'orienta­tion professionnelle pour handicapés.

:JIIIf'"" A VIS

Par suite de l'abondance des 'lnatières, plusieurs artides ont dû être renvoyés :au prochain nun1éro, en particuHer un ,centre d'intérêt de ·MUe Gross, sur .la neig·e. ILes auteurs voudront bien nous enex-cuser. R.

~~lIN DlE ]LA GYMNA§1'lIQUE ~ Groupe de gymnastique du Centre

La prochaine répétition aur·a .l:ieu le mercredi 5 mars 1952, à 19 heures, à la haHe de gymnastique de Saxon. Que tous ceux et celles qui n'ont !pu aSlsister à noS' 'répétitions jusqu'à n1,ain'be­nant soient pDésents.

Cours régionaux de g~mnastique Le personnel ens.eignant es.t cordialement invité à suivre un

des cours régionaux suiv.ants destinés ,à pal,f.aire s.a formation pour 1'enscignem'ent de la gymnastique :

Lieu Date et heure Vouvry: 6 mars, à 13.30 heure Vernayaz, 6 mars, à 14 heures ,Le ·Châble, 6 mars, à 14.45 heures Fully, 6 mars, à 14 heures Saxon, 6 mars, à 14 heures Ardon, 6 mars, à 14 heUfles

Direction Pi'gnat

,Coutaz iMonnet

Vui,gnier DeI.a'lûye Frossard

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1952

- 306-

Sion, 6 malfS, à 14 h., haUe de gymnastique des garçons Bovier

Glassey -Grettaz

Sierre, 6 maTS, à 14 heures Vis'soie, 6 mars, à 14 heures L'es frais de dép1acement seront remboursés à tous les par-

ticipants. Programme: étude d'une leçon-type. !Les -directeurs de ,cours sont à la disposition du personnel

enségnant p'0ur fournir tous les oJ'enseig~enlents ,-et ~,es conseils ,concernant l'enseignement de la gymnashque ·et ~etudl~r les ,su~­.g·estions et les désirs personnel~ de. ~aîtres 'qui alI~.eraIent profI­ter de cette circonstance pour ecla.Ircu' ,certaIns pOInts.

Le Comité technique.

"Ecole et Sports" Grône Tous rendez-vous à Sion, salle de gyluna--stique de l'école des

o'arçons pour le 'cours régional du j'eudi 6 mars·. b Ce 'cours remplacera l'entraÎnelnent habituel de ·la quinzaine.

Le Comité.

flssociation des maîtres de g!imnastique du Valais romand

Nous organisons pour le personnel enseignant, institutrkes et instituteurs, une journée d'entraÎneJ.nent de gymnastique, le 9 Inars, à Martigny-Ville.

Direction: le Comité technique. Pl10gramme

1. ,a) J\lIise en train et ,et ex· à m. J. b) Engins. -c) Préparation et jeu: basketball.

II.:3.) Gym. filles, p~s ·et école du corps. b) Athlétisme. c) Jeu.

Ouverture du cours : à 9 heures pré,cis.es à la salle de gym­nastique de Marligny-Ville.

Clôture : à 16 heures 30. Indemnités : pour le~ membres de l'As!sociation, rembourse­

nlent des frais de .yoyag.e, plus ,cinq francs. Messe: à Martigny-Ville à 8 heures.

' InSocriptipThS' : chez Joseph Vuignier, Ina~tre de gymnastiqu,e, St-Maudee.

Pour 'le COInité technique: · Vtiigniel'.

- 307-

ùeçon filles J. Mise .en train

Marche, au signal: un tour ,complet sur soi-même et conti­nuer idem ,en ,cour.ant.

Alterner ,8 ,pas courus en avant, 8 pas courus de côté (crois'er une jambe devant) face en dedans, et 8 pas ,courus de côté face en dehors.

II. Ecole du corps

.colonne vertébrale : - Lever les bras obl. ·en avant en haut (2 t.) - Tourner les br.aIS en ,cercle en avant et en arrière. * IPir'0uette en 'marchant à g,auche et à droite (bras lé gère­

nIent levés de 'côté) .

H,anches : - Sauter à une petite station latér.ale écartée, s'-accroupir,

talons au s'0l, .avec un 'mouvement de ressort, tendr,e Jes genoux et lSauter à la ,station.

* Pirouette en sautant légèreinent sur la pointe des pieds. J.ambes: --:Sautiller sur place en tbalançant les bras ,en ,avant et en

arrière. - Alterner deux sautillés pieds joints en balançant les bras

en avant et en .arrière avec un s.aut en tournant les bras en -cel,cle en avant (puis en tournant les. bras ·en ,ceflc1e ·en arrièr·e) .

* Pirouette avec -ba.lancé des bras.

Agilité :et adresse : - Position ac,crorupje br.as tendus en avant : rouler en arrière

pour toucher les pieds ,au sol, rouler en .avant à la position aocrou­pie sans l'aide des mains.

III. Education des capacités

.a) Course aux numléros en ,c-ercle. La classe est disposée en ·cercle. Les élèves sont assis (bras

autour des genoux) face à l'intérieur et x x x portent un numéro. Le maître appelle suc- x cessivem'ent chaque numéro. A ce signal, x les élèves portant le numéro app'elé font le tour du cercle par l'extérieur .et reviennent à leur place. Le premier élève ay.ant rega­gné sa place est vainqueur.

x x

x x x

x x x

x x

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1952

- ' 308~'

b) Saut hauteur, pieds joints x x x x x x - Saut pieds j'Oints de la position x x x x x x

arrêté en .face et près de la ficelle. x x x x x x Au signal, les six élèves du premier rang s,autent. x x x x x x Dès 'que la place ,est lihre près de la f1ceIJ.e, le deuxième ' rang s'e prépare. fi,celle A ,chaque signal un rang passe ainsi 'Sur la fi,celle et s'aligne de l'autre 'côté.

Exécution de l'ex,ercice : Départ: les bras levés en avant en haut. Balancer les bras

,en avant en has, en ,arrière, en avant et sauter en tirant les genoux à ,1a poitrine pour tomber de l'autre côté de la fkelle en néchis­sant les genoux à fond.

- Tdem avec 14 puis 1f2 tour en sautant. IC) Lancer et recevoir x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x

M,aMriel : balles bourré·es de vieux chiffons ou vieilles balles de tennis (urne balle pour 2 élèv.es).

La dasse est dispos'ée ,sur 2 'rangs face à face. Les élèves ,lancent et reçoivent la -balle.

Petit concours: Les élèves passent et reçoivent la bane sui­vant un rythm'e donné par le maître. Les élèves laiss.ant tomber leur bane sont éliminés' et s'asseyent. (Leurs partenaires aussi). Les deux derniers restant debout gagnent le cours. IV. Jeu.

« Les pigeons messagers» (jeu d'équ1pe) . La première équipe (pigeons) est .a1ignée en face d'une barrière, d'un mur, ·etc. et à une vingtaine de mètres de -eelle-<CÎ. Les pigeons numérotent de 1 à 15. Les chas- 0 0 0

lSeurs en possession de la baHe sont répar- 0 0 0

tis dans le rectangle qui sépare ,les ipi- -0 0 0

geons de la barrière. -0 d d Chalque pigeon a ,pour mission de rporter 0 0 0 0

un mes·sage jusqu'à la ·barrière (toucher xxxxxxxxxxxxxx la -barrière) ·et de revenir à sa place en traversant, à -l'aller ·et au 'retour, le -ca'mp ,des ,chasseurs sans se lais,er toucher 'Par la balle.

Les pi,geons partent un à la fois en criant leur numéro. Les ehas$·eurs ess'aient par des passes rapides (sans maT-cher ni 'cou­rir. avec la :balle) d'ahaUre le pignon messager. Chaque pigeon peut- être touché plusieurs fois de s:uite.

Lorsque tous"Ies pigeons ont couru, les rôles des deux équipes sont inversés. "

L'équipe ayant fait .le plus de -touchés g,ag'n'e 'Hi pal:tie.' E. Boviel'.

••

- 309-

Cours de ski de l'fi. \7. m. G. à \Jerbier (Décembre, janvier, février)

.-\ VèC beaucoup de s·atisfactioll, mais aussi une pointe de re­gret, l,es participants HU 3èm:e cours de ski de Verbier se quit-1aient dimanche 'Soir ù ChâbJe. Satisfa,ction d 'avoir pass·é entre collègues une, splendide journée, sur les hauteurs des Ruinettes, d 'avoir exercé s'es talents de skieur (pOUl' 'ceux qui en possédaient vrainrent), d ,avoir acquis, pour les autr~s, sinon une technique parfaite, du moins un peu de cette sûreté indispensable pour re­donner avec ,profit ,ces cours oÙ l'école. Mais l'on, devinait aussi un p eu de re.gret dans ces .poignées de main, -de ,ce regret que l'on éprouve quand tout finit trop tôt, quand on voudrait que dure encore le présent. En effet, nos instructeurs noülS annoncent que l'asso'ci,ation n 'organis.e plus de cours officiel pour cette saison. Mais ils devinent le désappointement qui a,ccueiUe cette nouvelle el, spontanément, ils ac,ceptent et proposent même de S·e InettTe bénévolement au service de CèUX qui voudraient suivre encore un cours non subsidié à uuc dat.e ult,érieure. Bravo! C'était le souhait for:mulé par un bon nOlubre de parti,cipant.s. Inutile de dire que les ins'cri-ptions y seront aussi nOlll.breu,Ses que .iusqu'ici.

Et.maintenant, il nous reste à adresser, avec nos cOlnpliInents pour la parfaite organisation de ces 3 jours, un merci bien senti à nos instruoteurs. Merci pour Jeur compréhension, leur dévoue­ment, leur patience envers des élèves plus: élèves que les « vrais ·élèves », il faut bien le dire.

Et puisque nous som'mes assurés de leur bienveillant con­cours pour une jorn'née « libre }) , disons tout de suite qu'il nouS tarde -de nous évader une dernière fois pour ,cet hiver, tout là-haut près du Mont Fort, -dans cette Ïlnnl.ensité blanche où se relève le moral (pour 'ceux qui le laisseraient fléchir), s'éclairent nos pensées et s'estompent nos soucis... Un participant.

Communication aux Institutrices du \1. R. Notre Récollecti'Ün auta lieu le 9 l1Wl'S.

Pour répondre au désir exprimé par de nombreuses collè­gues, notr·e Association org.anise ·~ l'intention de ses membres une journée de recueiUem·ent le dimanche 9 Inars.

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1952

- 310 ---:-

L'Ecole normale agrandie veut bien nous recevoir ~l cette oc­·casion.

La journée débutera ,par la Sainte .Messe à 8 heures 30, avec Uil'e première inlStruction; à 10.15 heures deuxièm!e instruction.

Dîner à l'Ecole nOfJl1ale pour le prix exceptionnel de fr. 2.50. Un merci tout s.pécial à la ,chère Sœur Directrice qui ne fera pas de bénéfi,ce matériel! 1 h. 45 troisième instruction. 3 h. 30 quatriènle instruction. 5 h . ,Clôture de la journée pour permettre aux plus éloignées

de reg·a.gner 'leur chez elles. 'L'association lance un appei spécial à toutes celles qui n'ont

pu :suivre notre retraite (nos chères collègues religieuses ens'ei ­gnantes seront tout parüculièr-em'ent les bienvenues ainsi que les mam,ans).

C'est d'aiUeurs ·COlume une estafette de notre nlilieu falnilia] et social que chacun viendTa le 9 Ipour ranimer le flambeau et ... le p,asser. Le Comité.

P. S. Prière de bien vouloir s'ins,crire par une petite carte pour .Je dîner, -afin de ne pas compliquer le travail des Révérendes Sœurs·

« A PlROPOS DE TROIS LIVRES » Une coupure a -supprinl-é le titre du troisièm,e, il s'agit du

« Petit mond,e de don Camino ». Y. G.

Quelques principes de méthodologie de l'arithmétique

A la fin août, une 60e d'institutri-ces Haut-Valaisannes quit­taient Brigue ,enchantées du cours donné par .l'exoellent professeur Dr Roth. Dès ses prelnières années d'en~eignement à l"école -pri­'lll-aire, Ml' Roth avait cherché là perfectionner ses 'lnéthodes; puis comm'e beaucoup de pédagogues de récole a'ctive, il poussait ses investigations dans la psychologie des anorma:ux. Aujourd'huï, il fait part de ses dches 'expériences au 'corps enseignant du can­ton de St-Gall.Le Val-ais vient heureus-ement, ,à l'enterée de cette année s-colaire, de 'bénéfider de son glénie et de son dévouement à la causé de l'enfance. Dur,ant une sffilaine trop ,courte à notre gré, MT Roth traita -devant nous la m·éthodo~ogie de 'la langue et de l'-arithmétique -à l'école primaire. Les m'éthodes de l'école a-c­tive en ,arithmétique furent pour beaucoup d'entre nous une ré­vélation, non tant dans -leurs prindpes que dans leur applica­tion constante. J'ai pensé SOUV'8nt ,aux nombreuses institutrkes

• - 311

du Bas-Valais qui aur-aient joui d'assister àce cours; j'en juge par -leurs dis'oussions sur les Shffkultés, les échecs et les réussi~es dans l'ens-eignenlent de -certaines parties du programme, spécl.a-1C111ent ,diffi-ciles pour J'es jeunes -élèves comme la numération et les fractions. Pour elles, j'ai til"é de mes notes quetques direc­tives de l'élninent professeur, -directives ' beaucoup p 'lus lumineu­s'es quand eUes étaient aocompagnées d'une foule d 'exemples concrets qu 'un court artide ne saurait reteni-r.

Vous vous dite.s peut-être : aujourd'hui on prône t~nt les Inéthodes de l'école active, mais les lnéthodes ne sont-elles pa~ bonnes ou lnauvaises à partir de ,ce'lui qui les emploie? La per­sonnalité de l'éducateur joue évidem·ment un grand rôle; pourtant la méthode joue aussi le sien; il ,convient dès lors -de se demander ee qui cara,ctéTise la bonne méthode. La réponse sonne nette dans la bouche du profes-seur : il n'existe Iqu\lne seule bonne mé­thode -dans l'éducation et 'l'instruction, celle 'qui tient ,compte de la na1ure de l'enfant; toute méthodologie qui se respecte part de la psychologie. Il faut suivre 1'-évolution naturelle de l'enfant, tenir C'OIl1pte -de ses besoins., de s,es possibilités, par là nous faciliterons notre trav-ail et icelui de l'enfant.

Tout le -cours va illush',er ,ce princLpe de base.. Le jeune élève nous arrive incaJpabled'abstradion; possédant un dlanlp d'ex1pé­riences : celui du jeu, dans lequel il dé.ploie une activité intens·e: aÏInant l'effort quand il ne dépasse pas ses moyens; prêt, non seulement à assimiler des <connaissances, mais à acquérir une véritable habileté dans l'exercice de s'es facultés pourvu qu on sache la créer par une répétition variée et progressive.

Le 1pTemiersouci -de ' Ml' Roth est -d'introduire l'élève le plus natureUen1elllt possible dans la sdence cIe l'arithmétique.

Par queUe opér·ation faut-il ouvrir l'ens.eignement de l'arith­Inétique, se ,demancIe-t-il ? IL' enfant en âge de s-colarité sait 'COl~lp­ter, ou pIus exa,ctement, il 'connaît la première partie de la lIste des n0111bl'es. II ne se représente ,pas le nombre. Pour lui faire acquérir cette image -de la quantité exprim'ée par le nOllllbre, ap­prenons-lui à l'ai-de -d'un matériel approprié, à compter, en avant, en arrière, à déno'lllbrer des o'bjets, à conlpter un nonlbre -déter­miné d'objets (lcoiIllipte 6 pom'm-es); cette dernière manière de comptet exige une division de :l'attention: tout en -cnmptant l'élève doit se préoccupeT de ne pas dépasser le nombpe fixé. Ces quatre manières de compter seront aUernativem·ent reprises.

L'enfant est toujours venu au monde turbulent. A l'école, nous voudTions stimuler 's-on e-sppit; lui, souhaite mouvoir son corps. Si nous dés.i-rons non seulement éveille,r }'i,ntérêt,. mai~ mobiliser toutes les forees de l'élève du -degr,e ,elem-entaIre, SI

nous voulons obtenir la réaction intérieure qui s_eule permet une prompte et -duraible assimilation, ,provoquons ·chez lui une vérita­ble activité: ~t[onslieur le professeur J insist'e: plus nous met-

Page 6: L'Ecole primaire, 28 février 1952

- 312-

tons de sens en action, plus nous nous donnons de chance du suc­cès. L'enfant ne saurait .comme l'aduHe se IbOl'ner à une activité purenlent intellectuelle. S'il y a lieu, rom'pons résolument avec une tradition de passivité. Pour 'lJue .le jeu soit passionnant, l'é­lève doit être lui-même acteur.

'Chaque élève pos'Sédera donc son matériel: 50 à 100 jetons de deux ,couleurs ·en 1ère année, 100 à 200 ensuite, ·enfin des feuil­l-es de numération -de la centai'l1eet du m.iUe*). Au début, quand on compte le -matériel de classe: sacs, cahiers, 'filles, souliers, etc., les -élèves s'e tiendront en .cercle autour de ;ce1ui qui manipule les objets.

Pendant ,comb.ien de temps faut-il passer toute la leçon d'a­Tithnléüque à donner la notion et .l'image du nombre au moyen des ·exerci·ces d-e nll'mér·ation? Ml' Roth ·cons'eille d'y employer 2 nlois Stilr 6 en première année d "école, puis à luesure qu'on pro­gresse dans la -liste des no'm,bres, il faudr,ait reprendre les diffé­Tentes manières de compter par unités, ,par diz.aines, .par cen­taines, ·etc., au 'moins jusqu"à la fin de la 3me .année, 5 à 10 mi­nutes au début de ·chaque leçon. On obtient ains.i un solide mB­canisme du caku.l. On insiisfoera spécialement sur -'la première centaine. Voici quelques suggestions d'exerdces :

J. Au moyen de la feuille de numération. En 2me année : Compter en ·avant et en arrière 1 par 1

10 par 10 5 par 5 2 par 2 etc.

En 3me année: .compter 1 par 1 - 5 par 5 ek. jusqu'à 1000 Ex:emple : Compter de 5 en 5 de 1000 à 5aO

10 en 10 de 500 à 1'0-00 20 en 20 de 900 à 700

» 1 en 1 de 590 à 620 etc.

II. Avec la monnaie s·colaire que les enfants fabriquent vo­lontiers **). (On peut aussi la c;ommander ohez Schubiger.)

Chaque enfant possède 10 pièces de 1-2-5-10-20 ,ct. Ex.: Comptercomlbi'en il y ·a d'argent, si :l'élève a devant

lui toutes les pièces de 2 ct., de 10 ct., d~ 1 et -de 5 ct., etc. Cnmpter 4, 18, 30 ct. urriquementavec des pièces de 2 ct., ek. L'enfant ne va-t-il pas s'ennuyer à -ces exet;cices prolongé-s

de numération? Monsieur Roth prévient 'ce Inal paralys'ant en va­riant les procédés : on compte

*) Voir le catalogue de la maison Schubig.er de Winterthur. **) Idem.

- 313-

1) en déplaçant -les objets qu 'on g~'oup~ pour, ,f~nne'r peu à peu l'image du nombre dans l ·esprIt de 1 eleve .. P?ur la disposition on pourra.it s'inspirer de celle de la feuIlLe de numération,

2) en touchant seulement les objets, 3) en les montrant ou ,en l,es regardant, 4) on cOInpte les sons (fr.apper des mains, frapper à la vitre,

toucher le piano), 5) on compte en nlar-chant des ronds déposés ù terre à dis­

tance d'un pas d'enfant, 6) on cOIupte en rythmant c'est-à-dire aLternativement ~ort

et doucement. Le son atone s'entendra de moins en mOins. Final'elnent on sautera complètement:

I. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 II. 1 2 3 4 5 6 '7 8 9 10 On ne dépassera pas I.e rythme à 5 temps, car ~n ne s.aura~t

le faire avec assurance. ,Chaque procéâé sera parfaItement aSS1-lnilé avant qu'on passe au suivant. .

Cette manière d'envisager la numération, pernlettra d'ense~.J aner les quatI"e opér.ations non seulement jusqu'à 20, comnle l'exl­~e le PTogra·mme, mais aussi loin que l'enfant 'compte avec assu­~ance, peut-être jusqu'à 50 ou 100.

(A suivre) s. J.

P ART][E PEDAGOG][QUE 1 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Enrichissement de la phrase La construction de 1a phrase, avec son atboutissemen! D:)l'­

m.al ·à l,a ,composition .ff.ançai·~.e, exige un. elltraîneme~t reg~hel: que nous pra.bi,que'rons HU m'OIns deux fOlS par sem3.1ne . ~~ les exerdces :sont bien préparés, les enfants s'y adonnent avec ~01le -et ils aoqtllÏèrent finalelnent une ,certaine fa'0iU'té d'expTes,s,l'on et d'élocution . .

On peut oO'm'lnen:oer 'Si J'on veut, par -des phrase~ -sim~,l~s, il. une -sen:}e proposition. M.ais avec les .g'r~~d~ du ,degre su~erJ,eU'l", li n'est pas' l1'éc-es!sa:Î:ve de f,aire cette dLstlnctlOn : Il ~st .poss:Ib~e de prendre dès le début déjà des .phnas,es ,plus ·cÛ'mpbquees iS~llvant J·e type ,que l'on Ttencontre dan's .le livre de Ilectuf'e et que Ion se propose de faire imiter ou développer.

Page 7: L'Ecole primaire, 28 février 1952

- 314-

le est l'a phrase patron, comme dit POTiniot, qu'·il convient de 'hien 'analyser dans toutes ses pa'rties avant d'en proposer l'imitation . .

EXEMPLES: \

1. SUI' la route poudreuse, les cyclistes J'oulaient dans un tI'oin d'enrer.

Faisons ·chercher Ile v.erbe, puis le sujet, puis les complé­ments.

Posons 1es ·ques.tions : OU ? ·COl\l]MENT? Su.r .Je luême rythnle, ·comment ,con.str·ui·riez-vous une phrase

en parlant: a) des avions; b) d'une auto; c) d'un train ? Les élèves h'ouveront : Dans l'e ciel cJ.air, l·es avions volaient à 600 klU. à l'heure. SUT la chaussée lU al entretenue l'auto .parut dans un tourbil-

:10n de poussière, etc. Efforçons.-nous d'exercer tous les senS; ce sera particulière­

ment le cas dans l'ex,erdce ·,suivant. 2. Les aJ'tistes que nous avons entendus dans ce concert

avaient une voix ·mélodieuse. Nous 'prooéderons à 1'-analyse de cette phrasecOlume dans

l'exel,cj.ce précédent; puis nous demandeTons ·ensuite à nos élèves d'en composer de ,sembla'bles ,en parlant -des soieries et de leur couleur; des fleurs et de leur parfum, des. fl'uUs et de leur goût: des étoffes .et du s·ens' du .toucher.

Ex.emples de travaux d'élèves: Les soieries que nous avons 'admirées dans ce magas1n avaient

une couleur chatoyante. Les fleurs que nous .avons cueillies dans les prés répandaient un parfum enivrant. Les fruits qu'on nous a apportés dans cescorbeiUes av·aient un goût exquis. Les étoffes que nous avons pal1p'ées dans 'cet étalage étaient dotzces au tou­cher.

2. Etudions 'aus'si l'ell11ploi du prOl1OlU relatif dont, qui donne tant de ·mal à nos .élèves. F.aisons-leur d'abÜ'rd remarquer que dans 'ce mot se trouve -i1l1.cJuse la préposition de qui appelle géné­raJement un ·comp.lèm.ent indh'·ect, un complément du nom, et'c.

Ex. Le Uvr·e dont tu m'e pal'.Ies : on ,parle de quelque 'chose~ et Le livre que je lis : on lit quellque chos-e. (Con1parons les deux phrases) '.

3. !Les pays dont .le vous parle possèdent une faune intéres­sante. Faites maintenant achever: Les livr·es dont .... Les enfant.~ dont ... L,es oiseaux d'Ont etc.

Demandons :aussi à nos élèves ·de cOl1'lpléter des phrase~. Ainsi la suivante:

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4. Jean-Claude observait les insecteS. Faisons-leuT d'abord trouver une relative complétive du nOln insecte.

Jean-Claude obserV·ait les insectes qui pullulaient dans l'herbe.

Q;ueUe était la position de J ean-IClau-cle ? ,Colu1ment olbservait­il ? Nous aurons fill1a,lement la phrase 'suivante, ·ou que1que chose d'approchant:

Couché SUl' le ventre, Jean-Claude observait avec une atten­iioll soutenue les insectes qui pullulaient dans l' herbe parfumée.

Sur ce ·modèle, en !pa'dant d'une jeune fine, .de maman, ·d'un malade, continuez. Accoudée ... ; Assise ... ; Etendue ... et,c.

5. Comp.Iétez de lnême la phTa,se .suivante: Des curieux observaient les touristes qui escaladaient le

Cervin. Ils se denwndaie11.lt si les gl'Ïn1peU'l'S parviendraient au som­met. fPar des questions teUes que: où, quand, comlnent, pourquoi, nous les a'mènerons à .cOlupléter là peu près ·com1ue suit: Pal' une daiTe journée du mois d'août, des curieux gToupés devant l'hQlel, observai.ent à l'aide ·du té.Jes'Ûope .des touristes qui ,escaladaient pénilblem,ent le ·Cervill1 aux {,Lancs recouverts d'une ne.ige fraî-che­ment tombée. Us se denlandaient avec anxiété, si les audacieux grimpeurs parviendraient 's·ans a'Ûcident ·au S·Oll1met. {Attention aux longues 'Phrases ·en « accordéon», senlées de qui et de que l. .. }

6. C'est l'hiver: def..: skieurs entraînés évoluent avec aisance SUI' les pentes recouvertes d'une neige poudreuse.

Sur le luême thènle: C'est l'hiver ·et sur le mêlne .rythnle, comp1étez: Des lugeurs ... , des patineurs ... , des enfants ... ) des viei.11ards ... , des malheul'eux.

(7. C'est l'automne: Depuis quelques jours, un brouillard' opaque et froid enveloppe les gens et les choses et l'on ne dis tin­

.gue pas à 10 mètres devant soi. Une pluie ... , un vent..., ·1a bourrasque ... ·etc. 8. C'est le printemps: '" les oiseaux ... ; les fleurs ... ; les abei/-

ifS ... ; les bourgeons, etc. . 9 .. C'est l'été: Les faucheurs ... ; les touristes ... ; les troupea~x ...

etc. Etudions aussi l'inversion qui rend parfois la phrase .plus

harmonieuse. 10. Dans la campagne où manœllvrent les soldats, on ente~,«

le crépitement continu des mitrailleuses. ,complétons de nlême : Dans les boiS ... Dans les prés ... DaJl.~

les champs ... Dans les alpages ... Dans les églises etc. 11. Dans mon jardin où fleurissent des roses écal'late.li, se

dégage un agI'éable parfum. De .la forge ... Du café ... Des ·cabinets ... etc.

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Nous venons de donne'!' là des exercices pris isolément , sans rapport aucU!n avec no.s manuels. Or, dans la pratique, nouS ne procéderons pas ainsi. Nous nous servÏTons de notre l,ivr'e de lecture 'qui, nous l'avons dit, avec -de grànds ·élèves surtout, peut constituer ,le livre uniqu~ de françai,s. ·C'est d'aiUeul's de la sorte que nous pToüédons dans notre classe durant ,ce cour,; .scolaire et nous ayons l'a convict ion que les résultats n'·en sont pas InauwlÎs.

n faut 'se livrer, pour ce,la, à de fréquents exercices d'étude fouI,11ée dans le texte. ·C'est ,ce que nous allons examiner dans un ,prochain artide.

.Mais nous tenons à rap.peler à nos coUègues 'que, mieux que nous ne ,s'auTIons Je faire, des maîtres émÎlnents -donnent de pré­cieuses indications à ,ce sujet: Poriniot en Iparticulier, dans son :ma.gistral ouvrage: La cOlnposition française à ['école active} qui de\Tait être Je livre de chevet de tout instituteuT.

({ Le guide méthodique pOUT l'enseignenlent du français:. èdité :paT ,le ,canton de Vaud, n'est ,qu'une adaptation de Poriniot. Nous conseillons vivement, encore une fois, 'ces deux pub1iocations que il'on peut se procurer ,chez Payot, et dont nous ne faisons que :rep:rendre les ,idées dans nos artides. Cl. Bérard.

Cours d'hiuer à l'Ecole normale des instituteurs de Sion

Soucieux de donner à ;ses instituteurs une {ormation adap­tée aux difficultés qui les attendent dans ,laptlupar,t des cla'sses du canton, le Départ,ement de l'Instruction publique du Val,ais faÏi suiw'e aux élèves de l'Ec.ole uOIl·.ma1e 2 ,cours d'hiver de t-; jOUI~S environ .

,Ces cours, qui ont un èara'ctère obligalo.iT,e, ,sont entièrement à la charge du Département; Iles élèves n'ont 'Pour seuls frais que leur équipement.

En princ1pe, le prernie,r cours ·est destiné aux élèves de lUe année et consacré entièr-ement ,au ski: Technique, excursions, premieT's secours', transports, ,concours, théories ·sur l'oéquipem.ent? le .f·artage, les avala'uches, etc. Il se fait généralement dans une {"ahane, IJà où aJ:>OlI1dent les oocasions de développer 'l'esprit de 'camJaraderie; dans une région sauvage où -l'Dn peut ,encore trou­"er de belles pentes vierges, et redécouvrir la vraie nature dans sa beauté hiverna,le.

Le second 'cours, pOUl' -les élèves de IVe (dm'nière) année~ ,'j,se davanta.ge à la form,atioll' pédagogique du futur maître.

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Voi,ci un bref compte Tendu du dernier cours donné ,aux élè­ves de 1 Ve année:

Le 3 janvier au matin, 17 élèv,es de dernière année d'école HormaJe sont présents au 'rendez-vous, à Monthey. Leur maî,t're d E: gym.nasHque s'est assuré, ,pour diri,ger .I.e ·cours, la coUaboration d'un guide-instructeur de ski, MT. Pont, ,qui est un insÜtuteUl' en fonction, atout pTédeux pour .garde-r ,au tliavail son orientation nettement s·colaÏfr·e. Un ,car nous emmène vers Mor:gins, où nouS débarquons ·dans une tempête de neige. La ·modeste pension qui HOllS a,ccuei.lle a de La peine à lo§er tout ce mond.e; il faudra se ~eITer à 3-4 ,par 'cham.br,e.

Dernier ajus·tage des skis, dîner, et départ pour 1e travail. A vec ces Jeunes gens ·pleins d'entrain, on a tôt f.ait de battre quel­ques belles 'pentes « à nous », loin des pistes de la station. Deux groupes sont fonnés, et pendrunt 2 j.oUlrs, ·c'est 'la répétition de toute la techniqu,e, entrecoupée de jeux, .de 'concours et de bonnes sé­an~es de culture physique, sous le c'Û'Illinandement tantôt des instructeur.s, tantôt des élèves. L'a neige tombe toujours, mais on n'y prend pas garde, tant il y a à faire pour perfectÎDnner s.es « stelnm » et ;ses « 'chris.ti ». La réaction .nese fait que le soir, pendant la théorie, où l'on voit des yeux ·qui ,luttent -contre la fatigue.

Puis I.e s01eil revient, et aussi, chez 'cha,cuH, l'a grande fo,r­mE:. Alors , dès le troisième jour, le travail varie. La patinoire voit l'un de nos gToupes dessiner des tentatives de 8 et de 3, et s'é­haHre dans de Ifolles parti,es de poursuite, tandis que l'autre groupe, gTâ,ce au ski-lift ,et là ,la « pi'ste des Anglais », 'renforce en­c.ore son « avancé >~ sous 1a ·conduite de Pont. L'après-midi, l'ins­tituteur de ,Mo:r.gins nous prête ses élèves, que les nonnaliens vont faiT,e travailler avec beaucoup d'entrain ... et d'erreurs, d'ail.­leurs vite rectiüées par les maîtres .

Le dimanche, par une journée radieuse, les rucksacks bien garnis, c'est l'évasion ver.s les hau'teurs. Magnifique paysage des Préalpes, ,colonne qui serpente dans les pâturages et sous l,e!t grands sapins écrasé,s sous la neilge silencieuse, -corniches du som­met du Corbeau, où le vent cingle les visages et recouvre leur sueur d'une cara'pace de paillettes étincelantes. Des'cente p·ru­demnlent ·conduite ,sur un petit poste frontière, dînel" au soleil Pendant le ,dîner, nous suivons du regard deux skieurs des'cen­dard les pentes du Bellevue. Une 'chute, quel'ques minutes de si ~ lence, puis des appels . Pas de doute, c'est un accident. La jeune skieuse vient de se luxer fortement la hanche. Nous nous portoDk<;j à son s·ecours, renonçant sans 'regret à notre des,cente SUI:' -la Sa­voie. Les élèves se fendraient en 4 ! ,Construire une lug,e de se­'cours, y instaLler la blessée et la descendre jus.qn'à notre refuge, o('E'l ,a donne le temps à une équipe d'aller ,quérir une « canadienne l à quelques lninutes de là. Nous admirons -le calm,e av.ec lequel

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Pont y fi,celle la patiente co'mme pour une démonskation, puis c est la longue des'cente sur ,Morgins. La neige ne peTillet pas de schuss specta'culaire à ,l,a 11!-anière des sauveteurs de ,la Patsenn. Tous nos gars sont là, améliorant la piste, prévenants, sérieux, et a.ecompagnent notre res'capèe jusqu'à nàtre pension où nous la remettons au médecin. M,ademoiselle, vous ·avez été h'ès brave! Nous déplo,rons votre aocident, bien sùr, mais nlerci de nous avoir donné une si beUe occasion de mettre en pratiqup. toutes les théories reçues l'année dernière.

Et ,le cours oC'.ontinue, avec Le soleil. On ôte les skis pour faire tle la gymnastique à pied dans ·cette bene neige fraîche Et puis, patins; et puis, skis; et fon trouve des lug,es. Les leçons avec lu­ges se révèlent ·g,aies, riches, pleines -d'imprévu. La classe de Mor­gins bénéfkie encore de plusieurs· leçons d·e nos nornlaliens, dont élèves et apprentis-m'aîtres garderont longtemps le souvenir.

Enfin, le mer·credi 9 après-dî'l1p.r, après deux heures où cha­cun, rênes sur le coup, aura pu à son gré, faire ses adieux à la patinoire ou .aux pistes, nous rentrons rà l'école normale pour y reprendre le trav,ail « séTieux » , avec de beaux souvenin et un petit bagage qui va se traduire, le lendemain, par des préparations de leçons-types dans la nei,ge, à pied, à ski, avec luges.

Nous espérons bientôt .faire bénéficier Iles élèves-institutrices de tels 'Cours. En 'attendant~ que ·pour,rions -nous donner eurOTe à ces jeunes maUr,es pour leur permettre de faire plus tard un tra­vaH f'ruotueux dans -leurs classe,s ? Il ne leur manque plus que la foi ... , la foi .dans la nécessité de l'édu'cation physique même pour les . gos,s.es de 1a montagne, pour 'les enfantls de la neige. La foi et la volonté de ne p,as abandonner ces précieuses leçons, envers et eontJre toutes les difficultés... M,ais ceci, 'com'me disai,t Kipling, est une autre histoire.... ClZrdy.

Sujets de composition Lors du dernier cours de p.erfectionnenlellÎ, on nous a de­

mandé de publier ~ne liste de sujets de oonlpÜ'sition pouvant être traités aux COUTS moyen et supérieur. Nous I.e faisons bien volon­tiers en slpécifi.ant que les m'aîh'es. doivent f.air.e le choix qui s'hn­pose, en \restant{: autant que pos,si:ble pratiques et ,concrets. L'.enfant ne peut traiter convenabl,ement que ee qu 'il ·connaî bien. on devTait même pa1rfo.i.s laisser choisir à chacun Je sujet qui lui I('onvient le ·mieux. Cl· B.

a) ' Description .' . NotTe ill.ai'son d 'école. Notre salle de gymnas­tique. Notre maison. Notre cuisine. Un veTger en rfl-eurs. Le vina­ge ,sous la neige. Le village s 'éveille. Sur le champ de foire. La

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place après la fête. Sur la place alprès la foire. Le vent se lnet à souffler.

L 'orage surprend les Ino:Ï.ssonneurs. Une maison en cons­truction. Un 'endroit que vous aünez en dehors de votr·e villag.e.

P ortrait d'un -ouvrier, d'un agriculteur ou d'un artisan qu.e vous connaissez bien. C'est l'heUl~e de la .sortie de l'école et il pleut; décr.ivez la s,cène. Il a neigé; quel est l'aspect des chos,es; l'attitude, l'aMure, .l'oecupation des gens. L"endroit ·le plus ' 'anhnè de votre village: 'oe qu'on y voit, entend, fait. L'arrivée de l'autocar. - Décrivez une boutique que vous ,connaissez bien. Une réception chez vous: parents, amis., préparatifs de réception et arriv·ée des ,invités. Le ·médecin vient d'entrer chez vous: quel-. qu'un est l11'a.l.ade? - Vous êtes aH'é au luagasin ; en attendant votre tour vous o.bserv·ez la boutique, les marchand1ses, les .('.lients. - 'Une .promenade dans les prés ·au printemps. Décriv·ez le village qui .s'·endort ,le ·soir en été.

Un jeu de bil.Les·, de foot-baH, de ... L'arrivée du train à la gaTe. - Vous .êtes -à la poste; regardez,

observez. Le trou.peau desoend de .1'alrpa,ge.

b) La nal'l'ati on. Au match de foot-baIl. - Poursu.ivi par des ·guêpes. - Je

l'ai éehapopé belle. - Une nuit mouvem·enfée. - Une impruden­ce. - Une bonne farce. - Un incendie. - Aocident SUT ,la route. _. Une peur bleue. - VouS' êtes en veinée, la gaîté règne: la lu­mière vient à manquer; ra1confez.

Des poules piocorent ·sur la rue; une auto survient; racontez la slcène. Un chat guette une souris. Racontez ce que vous avez vu.

Ce jour-l,à, j'ai bien ri. - Pendant la dass·e u~ élève fait le guignol, le 'maître ·I.e surprend; racontez. - Vous Jo.uez; ~n. ca­marade est tom·bé ·et s'est bLessé; T'aocontez. - A la mal'son, l hl'Ver, mon plus grand plaisir est de ... - Le jeu. battait son pJein; tout c.oup une violente dispute éclata. - Non Je ne le feraI pas; non et :11lOn l Racontez.

IC) Sujets d'imagination.

Le cO'l~beau l'aconte sa més'aventll're à 'ses' enfants. Langage dir.ect. Vous possédez un billet de hanque. n vous racontre quel­ques-uns de ses souv·enirs. Dans le 1()a~me du 's'Ûir, ,la Ina~son que vous habitez s'est 'l11.ise à parler. Le coq du ,clocher se m.et a parler.

Une petite hirondel1e refu.se d'émigrer: eNorts de la -mère rOUI' la décider; refus, suite. Un p.etit nuage s'est l~is ~ vous ''Par-1er: il vous paconte d'où il vient, où il va, ·sa destinatIon. - U'n livre que vous chif,fOlmez v'ous parle soudain. - L~ ~éron ,de~~?-,u vieux raconte ses aventUl'e:s ,à ses enfants. Leçon tll'e.e. -- .SI J e­l ais riche. - Le lièvr,e et la tortue: rupplication à deux . élèves . .

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d) Sujets ;comportant l'expres'sion des sentiments, L'a ,fée de la ma~son. M-aman traVlaiHe beaucoup. Montrez-le.

Réfl.exions. - Un vieil homnle qui voit tout .seul. Mont·rez-le . Vos r éflexions. - Vous avez réussi votre examen de ... , que souhaitez­vous cümm-e cadeau? - Quelle sai'son ppéférez-vous. Pourquoi? - Chez nüus. Aim,ez-vous votre ,chez vous? PouTquoi ? - Vous avez été témoin d'une bonne acti'Ûll. Racontez. Réflexions. - Quel métier n'aimeriez-vous pas exerüer? jPourquoi? Le contraÏTe, - Les joi'es du 'cultivateur. - Les peines du -cultivateur. - Vous avez. été témoin d'une mauvaise action. R.acontez. Réflexions. - ' Après votre s.ortie de récole, quel méti,er voulez-vous exercer. PouT'quoi ?

1) Proverbes: Les petits ruisseaux font les grandes rivières ... - C'est e.n forgeant qu'on devi,ent forgeron ... - On récolte ce qu'on a semé. - Tant vaut l'hom,me, tant vaut la terre. - Pierre qui roule n'amasse pas mousse.

2) Porallèles: L'Amérique du NOTd et l'AméTique du Sud. - , Uri et Tessin. - Valais et Grisons. - Hans 'Valdmann et Nicola,s de F,lue. - Guerres de Souabe et guerres d'Italie.

3) Portrait: Le ·ga'l'de-foresHer. - Le vieux chas'seur. - Un chasseur bredouille. - Papa rentTe faU,gué. - Visite du colpolr­teur. - Un ürânell'r. - Un vantard. - Mon onde Louis. - UI! original. - Appr,enti cydiste. - Le fadeur du quartier, etc.

Un problème qui Cl délà fait couler beaucoup d'encre ...

IJes journaux d'enfants Périodiquement, des articles ,consacrés à ,la Inauvais-e littéra­

tUTe enfantine par,ailSsent dans la ~presse -étr:angère ef suis'se. Nous y T'etrouvons chaque fois les mêmes propos: ,certain joul"nal ~ TuisS'e}.1é de sang à chaque page »; un autre « m·et 1e crime et la violence à 1.a portée de toutes les bourses» et les images de cet album :sont « le triomphe du mauvais goût», -etc., ek.

Il est beaucoup plus rare Ipar contTe de lire un arHcJ.e consa­-eré aux nombl~eux efforts -qui s'e font . chez nous comme ailleurs' en faveur ode la bonne liHératu 'e enfantine. Il est vrai que c'est la c.h'ose plus difficHe ...

,C'est pourquoi nous ai ,'" !rions aujourd'hui précisler le hut que féquip'e des réda'cteurs c ~ col:1aborateu~s de « Gadet Roussel », «( Ecolier Romand», « CaraveUe» poursuivant avec persévérance, équipe que ( ,US avons :le plaisir d,e diriger.

Notre but n'est pas seuJerrnent de distr.aive l'enfant, mais avant t'Ouf de lui aider à prendre IconS'ciooc-e de ses repons,ahilités et à l'encouralgel' à .J'es développeT au ,maximum. C'est pourquoi

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rEcolier HOlnand et Caravelle sont plus ,et mieux que des jour­naux; ce ·sont les organes d 'un mouvement éducatif qui veut fa­c:liter l'épanouissement de la personnalité. Pour ,cel,a, le texte du journal doit sus'citer un effort, une activité pers'OnneUe de la part des abonnés, a,ctivité intellectueil,le, artistique, manueJ.le, sociale, t,Ju'import.e, mais une a'ctivité per:sonnelle, I.ibrement choisie.

Notre but est égulem-ent de pel"mettre à .~'enf.ant de porter un jugement ·sain dans une époque où la radio, le dném:a, la presse agislsent à la façon de stupéfiants sur les jeunes esprits encore incapables d'assimiler une telle masse d'impressions et d'idées.

. Pour cela le journal reste, en eff.et, l'insfrum,ent paT ex,cel­lence, à condition d'être ad.apté aux besoins actueLs, car pour retenir l'attention des enfanfs il faut non .seulem·ent que le con­tenu du journal soit susceptib'},e de les intéres-ser, m'ais encore que sa présentation extérieure ne le cède en den à celle des pu­hli·cations pour -adultes et des journaux étrangers.

La pulblkation d'un journal moderne exige ainsi le conCOUTS d-e spécialistes ,pour la rédaction, l'illustration, la mise en pages, une documentation abondante, renouvelée, un énor·m'e ,choix d 'il­lustrations, de Iph oto.gTaphi es , des moyens techniques perfection­nés,pour l'hnpT'eS\S~'On en couleurs en particulier.

C'·est ,ce que, ·avec les moyens finanCiers restreints, nous es­sayons de faire, en publiant les journaux que nous nous permet­tons maintenant de vous présenter séparément, très brièvelnent.

« Cadet Roussel» : Il puhlie pour les petits des hist'oi:reS', des images à ,c-o~orieT, des décou:p.ages, des petits travaux. Son grand aUrait ,est les 'üOllicours de ·coloriage.

« Ecolier Romand» : « Parce qu'il ·s'adresse à un â,ge encore tend.re (8 là 12 ans), .J'Eco'lier Romand ne veut pas être un journal « sérieux ». Il aime :lIa couleur et Je mouvement.

Par Isa prés·entation (lcouJ.eul~s, mises ,en page-s, dessins), il aimerait former le goût des enfantS! pour ce qui .est vivant et de .qualité. Par ,ces rubri'ques de gai-saVioir, il déveLoppe leur cu­r1Û'sité, iles met en appétit sans cher,cher à ,les documenter -à fond. P~Jf S'es récit,s, il nourrit leur iUl a gi natio n, c.ette qualité eS'SlentieUe. Il cherche surfout 'à -susdter la paTticip~tion des enfants (brico­lage, jeux, concour.s, 'co ur ri e'r , ,coLlaboration à « la pag·e que vous faites vous-même». (Extrait d'un rapport de MHe Andrée Schae­l'en, rédactric-e).

« Caravelle » : C'eM 'un . journal pour nos ,grands gaTçons et nos grandes fiUes. B offre une lecture 'SuthstantielJe à la fois et divertissante: des aventures, de la technique, des beautés ou cu­riosités de la nature, du Ibricolage, des spOlis, une page pOUl' les filles. ,C'est Je journall d'une jeunesse qui n'a pas froid aux yeux.

Raymond Tauxe.

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La radio à l'école Notre excellent ,colla,borateur M. A. S., instituteur, dont les lec­

t eurs .de l' « Eoole Priomaire » ont eu l'oCoca,sion d'apprécier les ar­ticles, ici-même, .nous adresse une remarquable étude sur la radio à l'école. Comme on pourra s'en rendre compte, S. ne se borne ;pas à faire un v.aste tour d'hO'rizon, mais il tire de son enquête des conclusions du plus haut intérêt sur l'importance de cette technique nouvelle pOUl' l'éducation rurale Ipatriotique et morale. Il propose aussi des solutions pratiques aux ;problèmes d'ordre technique que soulèvent les émissions scolaires.

Comme O'n s'en rendra ,compte, c'est un tra,vail 'constructif qui mérite une le·cture attentive et pour lequel nous nous plaisons à féliciter notre 'collègue. C. B.

*** INTRODUCTION

iChaque découverte importante dans le dom.aine ·des sciences appJi.quées rupporte à l'honune, après un oéInerveilleillent passager, un 'surcroit de responsabilités et de nouveaux -devoirs. Il s'agH, après avoir donné droit -de cité ,à une force dont .la nature pa, l'aît insaisisls.aible, d'·en asservir les effets à des buts raisonnables. Les nouvea~x Illoyens sdenüHques de diffusion et Ipart'iculière­m 'ent ,la 'rad.iophonie posent ,ainsi à l'heure a.ctueltle, des Iproblèmes d'organisat'ion urgents. La radiophonie se développe chaque jour, la téléphonie devient intercontinentale et bientôt la vision ù di.~­tance rujoutera sans doute lm nouvel élément stUg'gesiif à 'ces puis­sants nlécanismes de diffusion.

De même que le 'cil1'éma-tographe, la radiophonie à ses débuts ne prétendait ,qu'à distraire et à r~créer; mais -l'on 'cons,tate dè plus en plus ü1aireilleht l'importance du Irô'le socia.l que sont amel1ées ;à jouer ·ees nouvelles « .puis·s·ances internationales » qui imp-reS'sioIl!l1<ent le publioc .avec une force toujours ,croissante et im'Po-s'sible à réfréner. Il faut dunc .la diriger.

La radiodiffusion en Europe

La radiophonie et le cinématographe peuvent devenir çl'ex­cellents auxiliaires de l'éducation. Et ,c'est Ipour 'cette raison que la ·conférence internationale -de :l'i'Il:s,trUl(:~tion pubHque du 13 1936, ,à Genève, a adopté la recomnlandatio-n suivante: La Confé­rence ...

Considérant que l'E-cole m.oderue doit donner à l'enfant une éducation vivante, qui fass'e 'largement appel non seulel11ent aux liv.res et· à la H1témoire, mais 'aussi à l'observation du nülieu et aux divers!es activ.ités de l'enfant; qu' eUe doit utiliser -largement

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les nouveaux moyen~ d 'inforiJll·ation que l'a ' sôence moderne n'lef à sa disposition (phonographe, radio, projections fixes et ani­m'ée's) , etc .

.. que, par aitle~rs, eUe. ne peut .plus lin'liter son objet à l'a'c­qUI:s~hon des « oub~s de l'Intel'Iigence » (lecture, écriture, ,calcul, deSSIn), et des notIons essentieU.~ qu il n es-t plus permis à un hOillil?e d 'i:gnorer; qu'eUe .doit en outre assurer un déveloippem.ent phys~q~le, In;tel~ect~el, mOTaI. ~t sücial aussi 'complet que possihle des enfants qUJ lUI .sontconfles, et,c. , etc.

Que l'éduc.ation m.ora.Le et aTtistique des enfants comporte for.gani-sation de réuniGns et de fêtes qui doivent se continuer dans la poslt-éco'1e, 'les locaux s'colaires en restant to-ujou·r:s I·e centre ...

Hecomnlande aux 111inistères de .l'Instruetio.n. publique ...Que soient prévus l'insta11ati0n .et le matériel nécessaire

pour l'in:stitution de bibliothèques ·et l'utilisation du phonoara­phe, de la radio scolaire, de la projection fixe ou animée, etc. b

Rôle de la radiodiffusion dans l'enseigne,ment

Les éd~'cateurs. se divi1sent en deux 'CaIUpS : ceux qui sont pour la radIO s·colaue et qui estiment qu elle est un instfUlllent mer"veiIJeux Ipour insttruire ou pour éduquer et ceu.-. qui sont contre parl"ceq~l'ji1s estiment que l'école a autre chose à faire qu'à amuser ou qUI y sont opposés simplement par parti-pris.

La radio doit-elle instruire ou amuser?

ILa radio .a quelque chose en eUe du spectade et dru journal. Spectacle et Journal 'pour les :aveugles, basé's s-wr un sys1tème d Images 'sonores, IllaTS au fond, reliés au théâtre et au cinéma par ,certains car:U!ctères 'et pour des buts fondau1entaux.

<?r, ee problèm.e pourr.ait bien être encore cause ,de préoc­(':?pat~oI?' Posez~le .aux gral1des ombres d'E-s,c.hyle, de Sophocle, d 'Eunplde ou d ArIstophane ; eUes tournerGnt 'la tête avec dédain. Amuser? Pas même Ari-s,tophane, qui, 1orSlqu 'H introduisait So ·­~rate dans. le 'panie~ so.ulevé ,en l'air, entre le parquet 'et le pla­fond" ·avaI,t I1ntentio.n de pa,rvel1ir, au moyen de cette .plaisan­terie, à un but mOiraI et élevé.

.. Shak~spe~re" entre d~~x .chopes de bièrè, vous dir.a que, quant a InstruITe, Il oS est SOUCle tout au plus en matière de ,géographie, de pLacer la mer en Bohêllle GU à Vérone. M:olière, lui, vous re­gardera du coin de l'œiJ, avec un sourlDe anler sur la bouche. Goldoni , pl,ein d'épouvante, vous dira que vous voulez le « préci­pi1er », ,c'est-à-dire le ruiner. n n 'y a que Bernard Shaw qui peut­être vous dira qu'il veut vous amuser; mais quant à lui, il n 'y a .pas à s'y fier, surtout lOirsqu'il vous parle 'sérieusement.

Donc, le grnnd, :le vrai théâtre n'a pas pour but d 'amuser,"

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mais comme tous les Arts maj eu.rs , de fair e connaître en inlé­ressant bien entendu, les v·érités étern e).] es et de créer des myth es univer-sieLs.

Le ,cinéma - ce théfth'e des sourds, - puis·samment "isuel, immédiat, où les trois diInensions n'apparaissent qU'~l peine ct timidement ; où l'auteur ne peut jamais être complètement iclenti­fié, mais se forme à travers deux, troi,s et même plusieurs person­naEtés. Ave·c s:Qn exi.g.ence foncla'l11entale de ne jamais s arrête,r même pas un ;.S'eul in.stant, le monologue d 'Hamlet ne ser,ait pas tolérahle là l'écran), ·et qui paraît destiné à .être toujours, ù n'importe ,quelle heure de la journée à la disposition du consom­mateur, tout cmnn1e un apéritilf ou un taxi , - le cinéma semble­rait bien se rapprocher davantage de 1 amusement proprement dit. Et pourtant vous ne trouverez pas un seul m etteur en s,cène, ni une équipe ,entièl'e de lueUeurs en .s·cène, qui ne soient prêts ù vous assurer d'avoir voulu avec leurs fi.lu1s , non pas amuser Je public, mais .l'émouvoir, ,au même titre ·que n importe quelle forme de l'Art. Et ils ont r.aison. La 'radio va encore plus 'loin. Elle tend vers un but qui peut être situé entre ,le ,divertiss,ement e t l'infor­mation, et d'autant plus qu'elle n existe pas en tant qu'art pro­,prelnent dit, lnais SelÜelllent ,comme instrument de diffusion ~onore d'arts déjà ,constitués (théâtre, musiqu'e, poésie , ete. ) Il selnblerait qu'on ne puisse conclure que la Radio a les l11 êll1 e~ buts que les arts au servi,ce des.quels eUe 'se .pla,ce.

Mais il ,est néces,saire id de f(:lire une distinction. L :expérien­ce .suggère de prudentes f<éserve~. Le théfitre ,et le cinéma atten­d.ent le spectateur, ·qui a ·choi,si le progran11ue qui lui convient le mieux av.ant d'acheter son billet. Il n 'en est pas de même avec la Radio. Elle vient vous ,chercher oOhez vous. C'est -l'hôle désiré qui est en visite et ,qui doit 'connaHre les règles de .la biens'éance, et surtout ,celle qui ,e.onsiste ,à être un hôte jovial e t sympathique. Comn1e eHe vient s'as,seoir ,à votre table, aux ,côtés de 'votre fa­rnille, elle doit savoir que 'les personnes mélancoliques tirent peu de profit des m·ets dont enes ·s,e 'nourrissent. EUe doit se 'rappeler que l'ennui enfante lesom'mei'l, frère de .la mort. Et plus tar,d 10rs.qu'eUes'assied au pied du lit, ene doit savoir qu'il ·Lui faut préparer -des 'rêves ri'ant pour son hôte , et non pas' des 'cauchemars. Le luatin, 10Ts'qu'elle VOlIS Téveil,lle, il faut qu 'eHe sa'che que la journée tout entière peut dépendre de l'hul11eur ·du matin. Et r.Offi'm·e aucun recoin ne lui est inconnu, 10rsqu'eHe visitera les maLades et ,Les prisonniers, ene se rappe'l.lera que ,c'est une œUVl'e ·de misé6cnrde 'qu'eHe .aocon1JpTit et que :le bon Dieu aime le joyeux donneur».

« Il est ar-dvé sur la banquise po'lai're que la Radio, .durant quelques instants, a fait vibrer les ,cœurs des naufragés ,à la voix d'un peup:te 'entier ras..semblé dans le ,stade pour une partie de foot-batl. Je voudrais pouvoi.r être tout aussi ·sîtr qu 'il en aurait

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été de même avec une honnête leça.H de sta tistique (discipline. ad­mirable dïnfnrmation), ou un comment~ire (certainement ins­tructif) de l'Edit de Rotari.

Donc, dans le domaine de la radio, le facteur instruction in­terprété dans le sens pédagogique ou didascaüque du mot, ne saurait prév3!loir. La r.adio n'est pas une 'chaire, et encore moins un club. Elle devra donc s.avoirr instruire à l',aide de formes Légè­res et agréables. Il n 'est pas prouvé, du Teste, que le penseur doive absovmnent fronoer les sourcils et se ·prend'I~e la tête dans Les mains" comme on le voit faire à la statue de Rodin, Un grand s'culpteur du XIXlue siècle ,qui a Ireprésenté un homme Iqui pense, l'a mon­tré assis, plein de s<ér-énité, presque souriant. Il me semble queia tâche de !la radio, si l'on pouvait l'eXlpHquer plastiquement, trouver,ait en Icette statue 'son paradis'me. Seulement je ne la re­prés.entera is pas alSosÎs'e mais en marche.

La radio ·est un instrument destiné aux ma.sses. Aucun a'1't du spectacle n'a un public a nssi nombreux, ni plus varié. Mais. c'est justement à ca'use de son ampleur et de sa variété 'que .le pu­blic dE' la Radio ne ya pas au de'h't de la mesure comlnune. Il en résulte la nécessité d'organiser -des programm·es vastes el' va­riés, où la science el1E'-même puisse se ·cacher sous des dehors sim:ples, a,gréables, pleins de Igrâ'ce, et -düsons le mot .amus,ant. Tnstr,uire jour après jour à l' a ide -de trouvaHles qui souvent peu­vent être géniales. La Radio doit avoir s'es malkes, -et savoir suih­.;;tit'uer au Ino'l1ologue et à la didaslcalie l'action et le dram·e. Les conseils du docteur, lll'ême, peuvent ,être donnés so us .forme d e radio-chronique d 'une manière agréab.Iem'ent agile.

Si, enfin, r on doit diffuser une ou p 'lusieurs ,chroniques ayant trait là une s-cÏence très 'p'ro,fO'ndeet s,év~re, H ,convient de les faire figurer il inte,rvalles fixes dans le programme, en ayant l'ail' de dire ,à l'auditeur. « Hic S'llnt leones ». Et ·que celui qui veut cntrerda.ns la cage aux fauves y ,aille -donc, et de son plein gré.

jPour conclure, il faut mêler l'utne oÙ l'agréable. Voilà ,évi­c1ellHllent une ,bonne formule, Il est domma,g·e que ce soit Horace,

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poète latin , qui l',ait inventée, et il y a de cela deux ntille ans. Ces exposeurs de vérités éternelles qu'étaient les, Rom.ains, ont trouvé dans leur pensée toutes :les fonnul.es · de l'avenir - soit dit Sans ma}i.ce ! - . des plus simples aux .plus in1Jprévues }).

A l'heure .a-ctuel:1e, la majorité des éducateurs bien informés esti·me que, de par sa nature mêlne, l,a r,adiodiNusion ne peut cons­tituer qu un moyen d'el1'seignenl'ent subsidiaire et d'un emploi limité, Ce mod.e d'e.ns'eignenlent uniforme et en quel'que S'o'rte mécanisé, supprinle eil effet le conta'ct personnel du profes'seur avec ses élèves et tend là faire de ,ces de-rruers des auditeurs par trop passifs, alors que l'éduca.tion consiste ,essentiellement dans le développem'ent des f.a'cultés individuelles des élèves, dans une formation intelledueHe progl"{~ssive; 'ce qui implique l'a,ction peT'­sonnelte du p'rofess-eur qui connaît , les aptitudes de chacun de s€S élèves auxquel,s il demande une paTtkipation effective 'à son enseignement,

~~~~~~~HO~~~~~~~~~~~~~

PARTIE PRATIQUE # ~~H3~~~dK~~~~~~~~'~~

LANGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt: A L'ÉTABLE ET SUR LE PRÉ J. RECITATION

Le berger

A vec ton: para'P'lüie bleu et ,tes brelbis sales, Avec tes vêtements qui sentent le .fromage,

Tu t'en vas vers le ciel du I{'.oteau, appuyé Sur tO!Il hâton de houx, de ,chêne ou de néflier.

Tu suis ,le chien au poil dur ,et l'ân·e portant Les bidons ternes ,sur son dos sail'Lant. Tu passeras dev.ant .Je forgeron des villages,

Puis tu reg-agneras la balsmnilque montagne Où ton troupeau paîtr,a 'com!lne des oi1seaux blancs_ Là des vaJpeurs 'cachent ,Je,s pies en se traînant..

Là, volent ,des vautours au col pelé et s'a'Nu·ment Des funl'ées rouges dans les brume,s nocturnes,

F. Jammes~

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II. VOCABULAIRE

1. Des NÜllVIS : Le fennier, la fernûère, .les domestiques, les valets, les servante.s, le berger.

A) ILes 'anÏInaux de la ferme: ,a) Les volanles : poules, coqs" poulets,chap0ns, poussins

oies, j.al~s, oisons - ,canards, cane, 'canetons - pinta-des -- din­dons, dindes, dindonneaux. - paons - pi.geons.

lb) Les chevaux, l,es juments, -les poulains - les pouliches Ueunes jUl11'ents) - les ânes - ,les mulets _. les bœuf.s, les tau­reaux, les va,ches', 'les -v.eaux - .I,es porcs, les ,truies, les porcelets -- le,s moutons, les brCibis, Les agne-aux ou agnelets - les chèvres , les ,chevreaux ou 'cabri,s - l~ ohien - le ,chat.

B) Les bâtiments de la ferme: L'hahitation - l'écurie (logen'1ent de cl)evaux) - l'étable

\.a va,cherie - la bergerie - la porcherie - ,l,a baslse-cour - le lJoulaiUer, le clapier - .la laiterie - le pressoir, .J€ cellier - les hanga1rs - I}.a g.range - le fournil - ,le fenil - la niche du ('hien - ,la plate-forme ,à fumier ,avec ·sa fos'se à purin,

2. Des VEiRJBES : NeUoyer l'étable - préparer la pâtée des c.anar:ds - Jeter le g-rain aux,poules - ,couper l'her,be pour les .la­pins - éerémer 'le lIait - 'baratter le beurre - m'ener les bêtes aux cha'mrps, les nour,r,ir, ,les .abreuver - faire 'la litière - traire les vaches - panser les chevaux (les brosser, les étriHerr) - appeler le vétérinaire - ·saigner un poulet,

La poule glous;se; .qua:nd eUe va pondre, eHe 'caquette - les poussins pi'aulent - les oies 'cancanent - les 'calIllards nasillent - ' les pi.geons roucoulent toute la volail'le picore le grain -1 e paon fait -la roue,

Le ,cheval hènnit. - ht vache meug,I.e ou beugle - l'âne brait - le mouton ·et Ira ,chèv,re bêlent - 1e por,c grogne, il se vau­tre dans la boue - le chien aboie, le jeune ,chien jappe, etc . .

3. Chercher les ADJECTIFS pouvant s'apDliquer aux noms étud1és au vo,cabulaire.

Ex. : Une ,ferInière avisée, v-aiUante, 'alerte - un berger .at­tentif - un poullet dodu - un m-outon à la toison épaisse, ,lon­gue, frisée - un chien fidèle,caTes-sa:nt, ,méfiant - une laiterie bien aérée - un poulaille.r soigneusement nettoyé, les hangar~

' ~;'pacieux, et,c,

III. ORTHOGRAPHE

,a) IPréparation : s'en TéfÉ:rer ,au numéro 4,

Le petit pâtre

Avant cinq heures du ln aotÏ n, ma 11'1ère me tirait du lit et ,je partais .les yeux g,ros de sÜ'lnmei.l. Un peti,t chermin tortueux et

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encaissé conduisait à la pâture: n y -avait, de chaque côté, des haies énormes et de ,grands chênes dont la puis-s'ante ram.ure, très feui}llue, voiJ.ait le deI. A -cause de cela, ce chemin était sombre et un peu n1.ysrf:érieux ; une 'crainte m·al définie m'étreignait tou­jours en l'e parrcourant. Il m 'arrivait m.ême d'appeler mon chien Médor, pour 1 obli.ger -R marcher tout près de n'loi, et .le mettais m,a main sur ,son dos , conune pour lui demander protection.

Guillaumin.

La chèvre

P ersonne !ne Iit les aHi'ches 'col1éc'S au mur. Si, l.achèvre. ELle se dresse sur .ses pattes de derrière, ,appuie ·celles de de­

vant au bas de l' affiche, relnue ses cornes et sa harbe, et .agite la i.ête de droi,te et de gauche, 'COUl:me une vieille dan'le qui lit.

S.a -lecture finie, ,ce papier s-entant bon -Ia colle fraîch e, la chèvre -I.e mange. Tout ne s'e perd pas dans ,l,a 'co·m,mune.

Jules Renard.

La traite des vaches

Il est cinq heures et demie; la servante de la fenne an'ive avec son .seau et ,ses cruches et -s',avance vers la Lion 'qui uaH tranqui,l­l€ment ,à ·quelques pas d'eUe. De '],a n1,ain gauche, elle flatte la bonne bête et !lui' di,t: « Donne ta patte }) comIlle si el1eco·mpre­nait; ,},a va'che recule ~a patte de derrière, lai's·sant 'à découvert une mamelle pleine de -lait. La fen1me alQ.l'.s s'a-c-eroupit, soutenant de son genou ,le seau légèrement irrClli'l1'é, , et appuyant 81)11. front corih'e le flanc de la bête, eUe se met à pl'esser d'un geste régu­l ier ,les ,pi,s gonf lés . Le l!ait .to·mbe en un jet -raide f': t abondant , édabous,se Il'her/be d 'une blanche poussière et remplit le seau. P€ndant 'ce te:mps la va,che s 'est ,arrêtée de paître; elle hroie de s es lour.des mâchoires la nourriture qu'eHe a pr-écéde·m'ment absor-11ée. De temps en temps, la queue bat ses flancs pour en chasser une mouche importune.

La praÏl'ie

Située au bord de la rivière, à l'écart du village, ,c'était, à l'époque, un vr.ai petit pa,radis, avec une (' ,u transparente, d'ùn vert .profond, f.rangée d'argent près des rocheps, -et où se miraient t.les .saules penchés. Les roseaux y ahone/ ... tient pour les grenouil­les, les lpoissons pour les hérons, et un calme paisible y Tégnait pour les ,canards et les ' pm 1 ~s d'eau. R. LleLvel. yn .

Le travail à la fel'me

Chaque ,m,atin, ],a ! rmière ent ~ d.ans la basse-cour, 'selTant dans la 'main rugueuse 'le coin de son tab . er de toile bleue ,rempH de ,grains pour l'a vnlaiJ~e . Aussitôt les :poules, -le~ poussins, les canards hoiteux, -les dind.01l':J affolés , le ,coq majestueux, tous se

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préc1pitent vers .el,le en gloU's,sant, _pi.ailLant et oaquetant. Tout. près, dans J'étable, les vaches Se -rév-eilllent et ,appellent pour qu'elle vienne les -irai're.

Au loin, dans -les champs, :le cultivateur sème déj-à le blé. ~l plonge l.a ma:in dans son panier .de -r,aphi,a et, à poignées, il Jette -le graIn qUI s'épa,rpille dalll,s les sillons. Der-rière lui, un -che­val TOUX traîne la hers'e ·qui enterre .Je blé.

Le porc

'C'est une 'bête solide -et tout d 'une ,pièce; sans jointure -et sans cou, ça fonce en 'avant com'me un soc. Cahotant sur ses quatre jamhons tT.apUS, ,c'est une trompe .en 'maflche qui quête, et toute odeur ,qu'il sent, y appliquant son -cor.ps de 'pompe, il l'ingurgite. Que, s'il a trouvé le ITOU qu'il faut, il ,s'y vaut.re avec énormité ... Il renifle, il .si.rote, il déguste, et l'on ne sait .s 'il boit ou s'il mang,e; tout Tond, avec un petit tress,aillmnent, il ,s',avance et s'enfonce dans la boue .fraî'che. Il grogne, il ·cligne de l'œil. Ses ,goûts ne vont point aux p.ar,fum-s ùes fleurs ou de fruits frivoles; en tout il cherche sa lJlourriture: i:l 'l'aime .riche, puissante, mûrie, et son instinct -l'attache à 'ce,s ,rleux ,choses fondamentales: la terre, l"ordure. Paul Claudel.

Le berger et son troupeau

Le :berger OUVTe le parc: les 'moutons se housculent ,pOUl'

,sofltir ,plus vite; 'm·ais 'leur liberté est d ·e courte -durée, Ica,r les ·chiens la -leur ,lhnitent. Le berger prend la tête du troUtp.eau; je marche à son 'côté, ·cependant que M.irza ,et son petit, déjà grand, -con­tiennent la foule des moutons en masse allongée, mais ,toujours ré.gulière. Rien n'est ,amusant ,co-m'me toutes ces petites pattes qui trottent, et ces agneaux qui, ma]/gr.é la ,cohue, essayent quand 'm'ê-me de téter leur maman. Alfred Le Petit.

'b) Exerd·ces d ',appU.catio'll : s'en ·Dé.fér.er au numéro 4.

IV. COMPOSiTION FRANÇAISE La phrase - Le paragl'aphe - La rédaction

1. Fo-rmez des ,phra-ses. ave-c lesmo1:s du vocabulaire. 2. Conjuguez les v.erbes du voc.abulaire. 3. En un para,gnlJphe, n10ntrez un pâtre oocllipé à traire mie

vHehe (insph-'ez-vous du texte de la di,cté-e). 4. Rédaction: Le troUiT)'eau 'sur le p.ré; montrez les divers'es

adions des vaches, le bruit saccadé des ,clochettes, .J'occupation -d-es ber ~ers. '

Observez une vache; faites-en 'la d-es,erip,tion. ,C'est l'auton1ne, les berges sont ·dans -les prés avec leurs troupeaux; dites quelles sont leurs occupations durant la journée.

Le chevrier ·et son troupeau: départ le matin; occupations. durant l.a journé·e; retoUT.

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LEÇONS DE CHOSES

La vache

Nfa,.tériel. - Figure murale de la vache, Ulle corne une 1110-

'laire, un sabot.

Leçon. - Nous Inous en tiendrons à ce qui peut être dit au cour,s inférieur.

Vache à lait. Que représente 'ce tableau? Une vache. -Qu'eslt-ce que la vache? Un anim,al domest1que très précieux. -Pourquoi précieux? A cause de son lai,t et de ce qu'on en tire, beurre et fromage. - Cnmment produit-elle du lait? Avec ses mamelJes. - Citez d'autres anim-aux qui en sont pourvus. La

,jument, la chèvre, la chienne ... - Quel nom collecüf donne-t-on à t{Hltes ces espèces? Ce sont les mammÏlfères. - A quoi leur l.ait est-il naturellement destiné? A nourrir leurs petits. - Mais alors

·comment pouvons-nous utiliser celui de la va'che à notre profit? Parce qu'on vend le veau à la ·boucherie, d'ès qu'Ha six ù huit selnaines,. - Oui, l.a Inère -continue ù pr-oduir-e du lait long­temps encore, si on la trait 'régulièrement.

Le pis. - Con..;bie a-t-elle de InameUes? Quatre. - Où sont-elles placées? Sous le ventre, très en arrière. - Quel nom donne-t-on tà leur ensemble? ·C'est ce qu'on appelle le pis. -Ses quatre saillies sm1t appelées trayons.

Nourriture, rumination. - ' De quoi nourrit-on la vache? On la met d'o~dinailre au pâturage, à l'alpage, où elle mange de l'herbe. - C'est donc un hepbivore. 'Mais ,en hiver? A l'<'t:J.ble, on lui donne du foin, de la betterave, des tourteaux, mênle de l:l p~n.le.

- ,Mange-t-elle beaucoup? Oui, et toute la journée. - - Mais s'il n'y a rien au râtelier? - L'herbe 'qu'elle avait avalée d'abord en hâte: eU,e la f.ai,t remonter de sa panse à sa bouche, pour la broyer de nouveau, longuement et avec soin, cette fois: cela s'nppelle 'ruminer. et Olll dit que la vache ... est un rum.inant. -­En void une dent. Elle est grosse, ,presque Iplate en dessus.

T.aille et forme. - La taille de la vache? c'est notre plus grand aninlal do m,es tique avec le cheval. - En quoi en diffèl'e­t-elle? Elle est un peu moins élevée et un peu plus gros-sI.:' . -Cette forme de la bête influe-t-eUe sur son aHure? Oui, b va­che marche avec lenteur et court rarement.

Pattes. - Combien en a-t-elle? Quatre. - C'est donc ee qu'on appelle un quadrupède. - Qui de VOlIS aurait reuwrqué

-la forme de ses ,pieds? Us sont fendus an bout, et chaque moitié 1

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est chaussée cl un sabot. - ,La bête a donc 'Je pied fourchu. De queUe nature sont s'es sabots? Ce sont des ongles épai~ et enve­loppant.. ..

. Cornes et ql.lel.le. - Vous voyez qu'elle a des organes de dé-tE::llse. Ses deux 'cornes. - De qu~lle substance sont-elles faites? D'une substance analogue à ceHe des o'ngles. - Décrivez-les. Elles sont gros s,es , rondes, 'courbées et pointues. - Dangereuses? Elles le seraient si la bête n'était ordinairement d 'une humeur très paisibh,:.

~ .N'a-t-el1e pas des ennen1Î:s qui ne cr.aignent guère ses cornes? Unl, ·!es taons. - - Que lui font ces ins·ectes ? Ils la piqucn t et lui prennent du Isanl~ pour s'en nourrir. - Comnlent s'en d-éfend­elle? Avec. sa queue: exceJlent chasse-n1ouches, parce qu'eUe est longue et garn~o de crins. Elle l'agite presque sans eesse en pais­sant.

Utilité. -- En dehors du lait et de ses dérivés tirons-nous d',autres profits de .la va'che ? Sa viande est bonne pOl~r la bouche­rie, ainsi que cel'le de son veau. - Est-ce tout? Le :~ cuirs de la vache et du veau sont très estimés. - Et encore? On utilise ;-;u~si sa >corne -et son suif.

- Ce gros animal doit être fort. On l'attelle qll1-'lquefois. -

Ajoutons qu'elle donne un fumier de bonne qualité. -Quelles sont les races du Valais. - Régions d 'élevage swssc '?

Examens civiques des recrues UNE ENQUETE DE GEOGRAPfUE

L~s ~xamens des recrues - nouvelle formule - ont pour hut prlnclipal de permettre aux autorités 'scolaires de perfection­ner l',enseignemenf; leS' défidts que les experts peuvent constater serviront de base aux réform'es à proposer.

,C'est dans 'ce but que, TéguIlièrement, depuis queLques années, on procède 'sur les divelises :pl'alces d'armes à des enquêtes dont les résultats sont >coillll'1uni-qués aux -autorités ,responsables et aux nl'enl!bl'es du corps enseignant. Voilà pou~quoi l' « Bcole primai­re }I ,se .doit d 'en informer ses lecteurs.

IL ',année dernière, ,l'enquête a porté SUl' 'la géographie. Ml' le col.onel Ch antrens , rem'plaçantde r-expert -en chef, s'-est livr-é à une ,analyse judicieuse des résultats obtenus. :C'est 'son étude que nous publions ci-après. Nous invitons vivement nos lecteurs d'-en faire :leur ,profit. ,Ces épreuves ont été données aux recrues des p-laces d'annes des cantons de Genève, Vaud et Va,lais.

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Les résultats, ,comme on le verra, ne sont pas réjouissants , tant s'en <faut; pourtant, pour certaines questions du m'Oins , i1.s s'Ont encore favoralblem·ent influencés. Voici comment:

A l'examen oral, les recrues sont réunies Ipar groupes de 5. On demande par ex'emp'le: Sion est -il sur 'la rive droite ou la rive gauche du Rhône? après avoir 'lnontré la lo·calité sur ·la car­te. Certains ont la notion bi'en acquise de la rive droite et de la rive gauche d 'un fleuve; d'autre pas - 41 % ne savent pas s'orien­ter sur 'la 'carte, dit un rapport. - Pour les pren1iers , la réponse est simple; ·eUe sera conforme à leur savoir. NIais pour ceux qui ne s'avent pas, qui ont un peu de toupet et ne veuJent pas paraître Inoins « ferf'és » que leurs camarades? Quoi qu ' ils diront, ils ont 50 % de chance de donner une réponse ex.acte. C'est pourquoi Hs lèvent la 'lllain COlume !les autres; après avoir entendu la réponse d'un ·camarade qui sait, ·eux aussi Tépondent juste.

'COln~ne on le voit, les résultats sont faussés, mais ils ne peu­vent l'.être que dans le .sens positif. On n'a donc .pas Heu d'être fier du savoir des jeunes recrues. Ces réserves faites, qui ne di­minuent d'aiUeurs en rien la valeur de l'enquête, voici .t'étude substantielle de Ml' Chantrens. C. B.

ENQUETE «GEOGRAPHIE »

Cette enquête a porté S'UT .les points suivants: a) Détermination d'une dil'ection par les points cal'dinaux.

Exemlple: Vous allez de Bellinzone là Lucerne par le Gothard ; dans quelle direction roulez-vous'? -- Dans queHe direction coule l'Inn dans la vaBée de l'Engadine?

b) Distinc'tion entre la rive gauche et la rive droite d'un fleuve ou d'un lac, ou entre la partie supérieure et la partie infél'ieure d'un

lac. Exen1,ples: BeMinzoneest-eHe située sur la rive gauche on

droite du Tessin? .- La viUe de Lucerne est-elJe placée à la parti e supér.ieuTe ou inférieure du lac des Quatre-Cantons?

c) Explication d'un fait géographique.

Exem1ples : p.ouTquoi Genève, ou Zurich, ou Thoune, ont-elles été bâties ·à la sortie du lac plutôt ,qu'à rentrée? - Comment ex­pliquez-vou" qu'on ait su:pprÏlll'é les inondations que causait la Linth, en .détournant son ·cours naturel?

d) Justification de la densité de la population d'un pays par

rapport à celle d'un autre pays.

Exemples? p.ourquoi le canton de Schaffhouse avec ses 2H8 km2 ne compte-t-il que 60,000 habitants alors que le canton de Genève avec ses 2-82 km2 en co'rnpte 180,000? - Pourquoi la populaHon de -la Be1gique est-elle ·beaucou.p plus dense que celle de l'A II triche ?

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e) Justification des conditions climatériques d'un pays par rapport à celles d'un autre pays.

Exe~nples : PouI'quoi ].e climat de la Suis'se est-il moins doux que ~elul de l'Angleterre pourtant située à une 'latitude plus sep­t~ntnonale? - CO~ll'ment cexp.Jiquez-vous qu'on trouve en Alné­~'lque du Sud ,~es vIUes à 4000 ln. d'altitude alors que chez nous Il y 'U des gla,clers ?

Ces questions étaient posées à l"ells,emlbl,e de cinq recrues de ~ha9'1~e groupe d '·examen, et ,les recrues donnaient leurs r&Don­ses Indn;dueUen:ent, tour à tour, l'expeTt faisant ensuite le c~rrlp­te des repons'es Justes.

~n reco.uI?-aît ce~·tes que ,ce moyen d 'investigation n 'était pas . le lueilleur ,qUI ,convInt pour dress1er une statistique rigoureuse­me~t exacte des recrues aptes à la lecture topogra'phiqlle ou in­t~l~l~ent'~ de la carte: La variété des que.stions et leur degré de dlffI.cu~t'e plus ou l~{),mIS grand, par exemple, ou 'encore le fait que plus d une recrue Ignorante ou en1barrasS'ée s'·en reluit à la ré­po?,s:e. d 'un .ca'~narade,aJppeUent 'quelques réserves quant à la preCI'SIOll des Tesul,tats.

Dans l'enSternhle, cependant, <ces résultats donnent une in1agc correspon.dant as·sez bie.n .à l'iInpres'Sion généra'le .des experts. Le t.ableau" ~l-dessous l~ontre en effe~ 'que la Ipr:oportion des Tépon­:s~.s ,co.llectes dOiIlJ11eeS aux questIons relativement fadIes d'o­nentatIOn (a ·et b) est sensihlement plus forte que ·ceNe des ré­ponses cOTrectes données aux questions relevant de la réHexion dav.antage que du ·savoir proprement .dit (c, .ct ·et e).

Pour l'intelligence de ce tahleau, iJ convient de relever en­core qu~ .les question « difficiles }) du derni'er gern"e (e) n'étaient pas posees aux groupes de « n1:anœuvres » :parce que au-dessus de ~eur portée.

Tableau statistique des réponses justes:

Genre de questions abc d e Nombre de recrues intel'roo-ées 1238 1246 1342 1214 10'80 .% des ré.ponses exactes b 70 74 55 6'5 57

d'où: % des réponse inexactes 30 26 45 35 43

. L'intérêt de ce tableau réside dans la proportion des réponses ~D~xa:~tes: EllIe nous semlble t~op forte, ,pour un :p.ays qui se flatte a Juste htTe de vouer un SOIn particulier à l'instruction de s-e.s enf.ants. N'es'Î-Ï1 pàs ex'cessif qu'après une slcolarité de 6 7 8' ans et plus, 373 jeunes gens de 20 ans sur 1238 et 330 sur' 1246 ne .~achent pas fair,e la distin~ction des points cad-di nau x , des riv'e~ drOIte et gauche.d un ·fleuve ou de }'.entree et' de la sortie d'un ·!a-c? Et ne s,o~t-l:l,s pas éga.Ie.me~t trop ~(),mbreux ceux qui sont mC31pa1bJes d explIquer un f.alt geogra'Phlque comme la création

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. - 334 -

d'une :Cité ,à 'l'aval plutôt qu'à l'amont d'un 'la'c (599 sur 1342), de Justifier une différence de densité de population ,comme ,ceLle en­tre ,les 'cantons· de Schaffhouse et Genève (448 sur 1242), ou d'ex­pliquer une différenee de dinlat COffiUle ,celle entre r Ang,leterre et !la Suisse (465 SUT 1080) ?

·Ce n'est pourtant pas faute de directives appropriées à cet égard, si J',on en ju.ge pal' la préface du manuel-atlas longtemps ,en usage dans les ,cantons de V.aud, Neuchâtel et Genève, dont voici un extrait : « Les faits du climat ont été jus'qu'i:Ci hop né­gligés. C',est leur diversité, cependant, qui expHlque en grande par­tie la vaTiété des aspects de la Terre, objet de l'étude gégraphi­que»; et un autre: « A notre époque, les faits écono-miques pren­nent de p;lus en plus d'i'm'P0rtance ... Co.mment ceux-ci (les faits géographiques) conditionnent: ceux.-là ('les ,faits èco'l1omiques), c'est ce 'qu'il paraît suffisant (et nécessaire. - Ch.) de faiTe com·· prendre aux .élèves ».

On ne saurait nlÏeux dire. Pourquoi d'aussi sages conseils n :ont-ils pas -porté de m.eiHeUlis fruit,s ,sur l'actuelle généra!ion d.e 20 ans? Serait-'ce peut-être que '1' « obJet de la géographIe» aIt peu à peu ,dévié, ip-ar la faute de progr.ammes surchargés ou par l'inf.1uence d'examens trol{> fonnalistes, vers un enseignement de numenclatur,e es's'entiellement ? On pose ,la question ...

Classe d'orientation professionnelle pour handicapés

Le 15 avril 1952, l'institut du Repuis à Grandson ,aocueHlera 'la 7me volée -de s·a ·clas,se d'orientationprüfessionneUe.

,Cette dasse de 10 élèves est réserv,ée :

1) aux ,garçons d'inrlelJ'Îlgenc,e nornlale, mais atteints d'une i~­firmilfé physique à la suite d'une maladie ou d'un a'CC'I­dent;

2) aux garçons' ayant de la peine à ehoisir une profession 'pour de's r.aisons de :caractères indécis, instables, et·c.;

3) ' éventueHement, à des ,garçons à l'intelligence au-dessous de .la moyenne, à condition qu'ils s'oi,ent doués d'une C0111-

préhension et d'une habileté manueUe suffisantes. Faire bénéfider un jeune handi'capé de ,oet 'enseignement

quasi individuel pour ,sla dernière année s'col.aire, ,c'est assurer son avenir profes.sionnel en utitis·ant au mieux ses ,capadl'és.

MT Mandce Bettex instituteur, directeur ·du Repuis, est à disposition pour .donner' tous les renseignements sür le program­me et les conditions d'ad'mission.

- 335

Le mouvement éducatif à travers le monde~ provient du B. 1. E.

CANADA

Ense,ignements relatifs à la conduite humaine.

Les 'cours de « vie p.ratique)} (Bffective Living), introduits depuis quelque tenlps déjà aux E~ats-Unis et ayant pour but la préparation effective des élèves ù l'exercice de 'leurs devoirs de citoyens, viennent de faire leur apparition en Colombie Britan­nique. Il ne s'agit pas simplement d'un cours d instruction ci­vique ou d'études sociales, mais d'un ra.pprochement réel entre l'école et la vie, car l'élève est placé directement devant les problèmes pratiques de la vie quotidienne: contacts sociaux, .santé .publique, problèmes du travail, automobili,sme, etc.

FRANCE

Psychologues scolaires.

Lors des journées nationales d'études sur la psychologie scolaire, qui se sont tenues à Grenoble du 19 au 22 décenlbre 1950, les rapports les plus j'mportants 'traitèrent de la psycho­péda.gogie de l'apprentissage de la lecture et du calcul. Les psy­chologues s'attachèrent à démontrer le mécanisme des « automa­tisInes de base» qui interviennent dans l'aPlPrentis.sa,ge de ces $ciences et teohniques, et de leurs troubles générateurs. Ils for­mulèrent le résultat de l,eurs observations en hypothèses de re­cherches sur les difficultés de vision, d'audition, d'articulation, de capacité d'abstraction, de co,mpréhension, de synthèse, et en liaison avec les données de la pathologie et les anomalies de l'évolution psyoholo,gique. Certaines m odifkati ons de procédés ,et de méthodes, rplus différenciées' selon le type et' l'évolution des individus, furent él,alborées.

CHINE

Education des adultes.

Un .système de cours a été organls'e a l'intention de la .classe ouvrière, comprenant' : a) des cours d'instruction prinlaire, destinés à liquider l'analphabétisme; b) des cours d'instruction secondaiTe; c) des cours techni,ques, qui doivent élever le niveau technique de l'ouvrier et préparer les techniciens nécessaires' au développement de l'industrie; d) des couros généraux théoriques et politiques. ILes ouvriers qui obtiennent des résultats relnarqua­hIes ' peuvent être envoyés - pour compléter leurs études -à une université popu'laire ou à l'Institut du marxis,me-léninisme.

Page 18: L'Ecole primaire, 28 février 1952

- 336-

r GRAND CHOIX ,

HARMONIU s' neufs et occasions.

VENTE· ÉCHANGE· LOCf\.TIONS· RÉPARATIONS. REVISIONS

Recueils de chant Musique pour

Harmonium et Orgue ~éI. 21063

Devis sans engagement.

SION

BIBLIOGRAPHIE

PIANOS et

Instruments de mUSiQU:J

Les ouvrages signalés ci-dessous peuvent être obtenus gratuitement

en prêt à la Bibliothèque cantonale. Les cotes indiquées sont celles

de la Bibliothèque cantonale.

Anglais

1. LANGUES ET LITTERATURES

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BROWNING, Robert. The poems & ,plays 1&33-1844. (Reprinted 00.) London J M. Dent· New York, E. p. Dutton, (1906); 8°, 2 vol.

,. . " TA 10.337 (Everyman's LIJbrary.)

DICKENS, Charles. A tale of two citie~. (REWJ":inted ed.) London, J. M. Dent; New YoOM, E. P. Dation, (1908); 8°, XII + 37'5 p. (Everyman's LÏJbrary.) TA 10.303

FIELDING, Henrry. The history of the adventures ~ Joseph Andrews & his m-iend Mr. ~braham Adams. London, J. M. De;nt; .New York E P Dutton w. d.; 8°, LU + 387 p. (Everyman s L]bra­

, '" . TA 10.302 ij'.)

GO:unSMITH, OHver. The poems and plays. (Re!printed ed.) Lon­don, J. M. Dent; New York, E. P. Dutton, (1912); 8°, XXIn ~ 317 p. (Everyman's Li:brary.) TA 10.33

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HAZLITT, William. Lectures on the English comic writers with misce11aneous essays. London, J. M. Dent; Ney York, E. P. Dutton, (190.6); 8°, XII + 340 p. (Everyman's Library.)

TA 10.331

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JEROME, K. Jerome. The idle thoughts of an idle fellow. A book for an idlE holiday. Leipzig, B. Tauchnitz, 1891; 80, 254 p. (Coll. of British and American Authors. 2776.) TA 10.696

LONGFELLOW, (Henry Wadsworth) . Poetical works. London, Glasgow, Manchester and New York, G . Routl'edge, 1891; 80, VIII + 753 p. TA 11.054

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HAMBURGER, Kate. Leo Tolstoi. Gestalt und Problem. Bern, A. Francke, (1950); 8°, 189 S. TA 99.16

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KJPPENBERG, Kath~Tina. Rainer Maria Rilke. Ein Beitrag. 4. Ausg. Zürich, Niehans & Rokitansky, 1948; 8°, 372 S. Tarf.

!I. TA 9975

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TA 10.246

(2. Aufl.) Erlen­TA 9890

Verl. der Arche, TA 9235

A Y ME, Mar.cel. Le f 8u con ,ort intellectue,l. Paris, Flammarion, (1949 ) " , ,206 p.

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BRION, Mar·cel. Goethe. Paris A M' l '1 (G ' . , . IC le (1949)' 80,

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TA 10.235

490 P. pl. TA 10.054

CLAUDEL, Paul. Partage de midi. prris . 80, 16,2 p. Cl ,Mercure· .de France, 1948 ;

TA 8783 et ~ndré Gide. Correspondance 1899-1926 24e GallImard, (1949)' 80 399 p Pt' éd. [Paris]

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SIMON Pierre-Henri. L'homme en procès: Malraux - Sartre -C~us _ Saint-Exupéry, 2e éd. Neuchâtel, La Baconnière, (1950); 80, l,54 p. TA 9951

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. , " N 476jHl

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ROBERTSON, Alec. Antonin Dvorak. Leben und W,erk. (Uebertra­,gung aus d. Englischen von . A [ntoine] -E[lisée] Cherbuliez). Rüschlikon-ZÜTkh, A. Müller, (1947); 8°, 220 S. Taf. Noten. (1\1eister der Musik im 19. und 20. Jahrhundert.) TA 9901

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SCHUDT, ' LudwÎlg. Caravarggio. Wien, A; Schroll, (1942); 8°, 54 S. SO Tai. (Samm1ung Schroll.) N 476/22

UHDE-B:mRNAYS, Hermann. Corot. Bern, A., ; Scherz, (1948); 8°, Si .8. 52 Taf. (Soherz Kunstbücher.) N 479/5

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III. SCIENCES - S'CIENCES APPLIQUEES

NATURWISSENSCHAFTEN - ANGEWANDTE WISSENSCHAFTEN

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Page 22: L'Ecole primaire, 28 février 1952

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