les agrumes dans la zone des n-iayes (senegal)

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Revue SĂ©nkgalaise aĂšs Recherches Agricoles et Halieutiques - Vol. 2 - no 2 - 1989 LES AGRUMES DANS LA ZONE DES N-IAYES (SENEGAL) R. PARFONRY IngĂ©nieur agronome A.I.G Chercheur en poste Ă  1WRA Direction des Recherches sur les Productions VĂ©gĂ©tales RESUME SituĂ©e sur la CĂŽte Ouest du SĂ©nĂ©gal, la rĂ©gion des Niayes jouit de conditions clima- tiques favorables au dĂ©veloppement d’une horticulture de type mĂ©diterrannĂ©en. Outre la production de lĂ©gumes de type “europĂ©en”, la zone prĂ©sente une rĂ©elle voca- tion agrumicole. En raison de conditions kdaphiques favorables, les espĂšces comme le Pomelo (Citrus paradisi) et la Lime de Tahiti (Cifrus aurantifolia), sont promises a un grand dĂ©veloppe- ment tant sur le plan du marche local qu’au niveau d’un marche d’exportation. Cet accroissement progressif de la superficie actuelle des vergers permettra de diver- sifier la production actuelle du SĂ©nĂ©gal, principalement axCe sur les cultures vivrieres. La crĂ©ation de pĂ©piniĂšres privĂ©es doit ĂȘtre une priori16 pour la production de plants certifiĂ©s. Mots cl& : SĂ©nĂ©gal/ Niayes/ Agrumes/ Rendements/ PomĂ©lo/ Lime

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Page 1: LES AGRUMES DANS LA ZONE DES N-IAYES (SENEGAL)

Revue SĂ©nkgalaise aĂšs Recherches Agricoles et Halieutiques - Vol. 2 - no 2 - 1989

LES AGRUMESDANS LA ZONE DES N-IAYES

(SENEGAL)

R. PARFONRYIngénieur agronome A.I.G

Chercheur en poste à 1WRADirection des Recherches sur les Productions Végétales

RESUMESituée sur la CÎte Ouest du Sénégal, la région des Niayes jouit de conditions clima-

tiques favorables au dĂ©veloppement d’une horticulture de type mĂ©diterrannĂ©en.Outre la production de lĂ©gumes de type “europĂ©en”, la zone prĂ©sente une rĂ©elle voca-

tion agrumicole.En raison de conditions kdaphiques favorables, les espĂšces comme le Pomelo (Citrus

paradisi) et la Lime de Tahiti (Cifrus aurantifolia), sont promises a un grand dĂ©veloppe-ment tant sur le plan du marche local qu’au niveau d’un marche d’exportation.

Cet accroissement progressif de la superficie actuelle des vergers permettra de diver-sifier la production actuelle du Sénégal, principalement axCe sur les cultures vivrieres.

La crĂ©ation de pĂ©piniĂšres privĂ©es doit ĂȘtre une priori16 pour la production de plantscertifiĂ©s.

Mots cl& : Sénégal/ Niayes/ Agrumes/ Rendements/ Pomélo/ Lime

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SUMMARYSituated on the West Coast of Senegal, the country called “Niayes” have the advantage

of good climatics conditions for the development of a Mediterranean horticulture.In addition to the European vegetable production, the country have a real vocation for

the citrus crops.Because of good edaphics conditions, the species like grape fruits (Citrus purudis~ and

limes (C%rus aurunrijioliu) are promised to a great expansion bath on the national and exportmarket.

The progressive increase of the area of the orchards Will allow to vary the current pro-duction of Senegal, chiefly centred on the maintenance crops.

The creation of private nurseries will be a priority for the production of attested seedlings.

Key words : SenegaV Niayes/ C&rus/ Yield/ Grape fruit/ Lime

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PRESENTATION DE LA ZONE DES NIAYESCLIMAT

Cette zone occupe une bande cĂŽtiĂšre de quelques 15 Ă  20 km de large le long de l’OcĂ©anAtlantique (fig. 1). Son climat est de type tropical sub-canarien, marquĂ© par 3 Ă  4 moisde saison de pluies (juillet Ă  octobre). Il est dominĂ© par l’alizĂ© borĂ©al maritime, issu de1’Anticyclone des Açores (6). Ce vent frais et humide souffle du secteur nord (NNO Ă  NNE)aprĂšs s’ĂȘtre rafraĂźchi sur le courant froid des Canaries. L’influence de cet air maritimeabaisse les moyennes et les amplitudes thermiques et augmente trĂšs sensiblement l’hygro-mĂ©trie atmospherique. Il empĂȘche Ă©galement l’harmattan, vent chaud et sec de secteur nord-est, de se faire sentir, sauf lorsque l’alizĂ© maritime baisse en intensitĂ© (11).

Outre le fait qu’il modĂšre la tempĂ©rature, cet alizĂ© maritime retarde aussi l’établis-sement de la saison des pluies par rapport aux rĂ©gions de l’intĂ©rieur situĂ©es Ă  la mĂȘmelatitude (6). Il en rĂ©sulte que la saison rĂ©elle des pluies, accentuĂ©e par la sĂ©cheresse deces derniĂšres annĂ©es, ne dĂ©bute normalement qu’à la fin du mois de juillet.

L’importance des prĂ©cipitations augmente trĂšs sensiblement du Nord vers le Sud. Lamoyenne de celles-ci (pĂ©riode 47-76) varie de 320 mm Ă  Saint-Louis (climat de type sahĂ©-‘lien aride) Ă  526 mm pour Dakar (climat de type nord soudanien sub-humide (1)).

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La variation annuelle des pluviométries est relativement importante. La r&artition laplus fréquemment observée est comprise entre 450 et 480 mm (6). La pluviométrie de larégion de Dakar est par ailleurs inferieure à cet intervalle pour ces 3 demieres années (moyen-ne de 415,5 mm a la Station ISRA-CDH du km 15 pour les années 86, 87 et 88).

Les tempĂ©ratures moyennes mensuelles oscillent entre 20,4” (fĂ©vrier) et 28,2’ (sep-tembre) au niveau de la Station du CDH a CambĂ©rĂšne. La moyenne annuelle est de 24,4’avec des extrĂȘmes mensuels moyens de 16,9” (fĂ©vrier) pour le minimum et de 30,8” (oc-tobre) pour le maximum (7).

L’évaporation moyenne journaliĂšre varie peu, se situant entre 4,6 mm et 5.8 mm. Ilen est de mĂȘme pour l’hygromĂ©trie moyenne qui oscille entre 67 et 80 %. Elle s’accompagnede rosĂ©es frĂ©quentes durant la p&iode fraĂźche et dont le rĂŽle est trĂšs important pour lavĂ©gĂ©tation en l’absence de pluies.

L’insolation varie selon les pkiodes de l’ann&. Les mois de mars, avril et mai sontles plus ensoleillĂ©s (plus de’ 9 h/jour), correspondant Ă  un alizĂ© maritime assez constantAu contraire, le mois d’aoĂ»t, avec la persistance du Front Intertropical et son abondantenĂ©bulositĂ© possĂšde la plus faible du.& d’insolation (6 h/jour). Pour l’ensemble de l’annke,la durĂ©e totale d’insolation est de 2.955 heures (6).

SOLSLa géomorphologie de la région des Niayes est caractérisee par le manteau des sables

quaternaires qui recouvre les formations géologiques anciennes.TrÚs schematiquement, et en partant du littoral, on peut successivement observer (1) :l un cordon dunaire cÎtier de sable vif, dune largeur de 200 a 300 m mais qui

s’etend davantage par endroit et menace les zones intĂ©rieures ;l des dunes plus ou moins fixĂ©es, entrecoupĂ©esdedepressions plus ou moins humifks ;l des sables rouges constituant des sols “diors” ferrugineux, situĂ©s en bas de pente ;* des sols tourbeux localises dans les points bas des dĂ©pressions et comportant un

horizon superficiél compose de matiere organique en décomposition, tres acideet a salinité assez elevée ;

l des vertisols, limites à la région de Sébikotane, caract&is& par une teneur eleveeen montmorillonite.

Ce dispositif recouvre d’anciennes val1k.s que des depressions interrrkliaires laissentpartiellement a dĂ©couvert, ce sont les “Niayes” qui ont donnĂ© leur nom Ă  la rĂ©gion naturelle.

Certaines de ces Niayes, disposant de nappes perchĂ©es douces, ont permis l’installa-tion de cultures maraĂźch&es a forte utilisation de main d’oeuvre, et dont pres de 60 % del’activitĂ© joumaliere est consac& Ă  l’arrosage manuel sur sols sableux, Ă  partir de c&nes(large trou d’eau conique de 2 Ă  3 m de profondeur muni d’un sentier d’accĂšs) lib&anten surface l’eau douce des micro-nappes lenticulaires sup&ieures (1).

Sur les flancs sableux de ces niayes (dĂ©nommes “tierengal”) ainsi que sur les bourreletsdunaires sableux (denommĂ©s “dior”), apparaissent les plantations fruitieres.

Si les parcelles de manguier sont habituellement cuh.iv&s sans irrigation comple-mentaire, les vergers d’agrumes sont, soit raccordes en bĂ©nĂ©ficiant d’un tarif prkfĂ©rentielmaraĂźcher, au r&eau d’eau potable de la SClVEES, soit pourvus de puits de moyenne pro-fondeur (8 Ă  12 m).

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Cet Ă©quilibre reste prĂ©caire et incertain car soumis Ă  l’évolution impr&&ible du regimepluviometrique en ce qui concerne l’alimentation de la nappe et son exploitation. Le main-tien des ressources en eau est en effet la condition essentielle de survie de l’activitĂ© hor-ticole dans la mesure oĂč la permanence des alizĂ©s et le maintien des avantages climatiquesne peuvent ĂȘtre remis en question et du fait que les disponibilitĂ©s en sols sont importantes.

L’EAUEn dehors des zones d’invasion marine (biseau salĂ©), les eaux de la nappe de sable sont

douces. Elles sont classkes ClSl et C2S2 et ne possÚdent généralement pas une teneursupérieure a lg/l de résidus sec (1).

SITUATION DE LA PRODUCTION FRUITIERELa production fruitiere au Séntgal est essentiellement destinée a une consommation

nationale. Cette production atteindrait un niveau de 100 a 120 000 tonnes par an et estconcentrée sur le manguier, les agrumes et les bananes dans une proportion respective de67, 23 et 5 % (8). Le manque de statistiques pr&kes ne permet pas toutefois de retenirces chiffres comme valeurs de réference exactes.

La superficie occupĂ©e et entrant dans le circuit Ă©conomique de commercialisation estestim&e B 2.230 ha pour l’ensemble du pays, dont 775 ha pour le manguier, 1.050 ha pourles agrumes et 360 ha pour la production de banane. Sur ces 2.230 ha, la r&gion des Niayescouvrirait une superficie de 1.020 ha dont 820 ha d’agrumes et 200 ha de manguier (2).

A ces spkulations, il convient d’ajouter egalement un certain nombre de cocotiersayant subsistĂ©, en bordure des Niayes, a la p&iode de sĂ©cheresse.

Parallblement a cette production nationale, le StnĂ©gal pro&de a l’importation complĂ©-mentaire de fruits. Le niveau moyen annuel de ces importations, pour les 5 derniĂšres an-nĂ©es (1983 a 1987), est de 19.115 tonnes. La majoritĂ© de celles-ci sont constituĂ©es parla noix de cola (7.945 t), la banane (4.278 t), les agrumes (2.136 t dont 1.756 t d’orangeset 355 t de mandarines-clĂ©mentines), les pommes (2.146 t) et la noix de coco (1.558 t).En valeur financiere, le montant total de ces importations s’éleve Ă  3.385.730.000 FCFA,dont 10,9 % sont occasionnees par les agrumes (Min. Econ. et Fin. Direction Statistique).

Si la production fruitiere au SĂ©nĂ©gal est essentiellement concentree sur 2 regions : lesNiayes et la Casamance, on constate depuis quelques annĂ©es une Cvolution assez impur-tante des plantations d’agrumes dans les Niayes et plus particulikement au niveau dessecteurs situes a proximitĂ© de Dakar (Rufisque, Sebikotane, POU~, Mbour).

Cet engouement, a ce niveau, peut s’expliquer pour plusieurs raisons :

9 transformation du mode de faire valoir agricole par suite de la baisse du niveaudes nappes lenticulaires r&rltant de la skheresse de ces demieres annees. Nepouvant plus ĂȘtre irriguees selon la mĂ©thode usuelle des c&mcs, les petis exploi-tants abandonnent progressivement leurs parcelles, surtout celks situees sur lazone denommĂ©e “tierengal”. Celles-ci sont rachetks par des fonctionnaires,commerçants ou retraitĂ©s dont l’activite principale est concentrĂ©e le plussouvent sur Dakar ;

l pĂ©riode de production principale n’entrant pas en concurrence avec la commer-cialisation de fruits tropicaux traditionnels et locaux (la mangue, le mad...) ;

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l culture moins contraignante que le maraüchage sur le plan des techniques cultu-rales et au niveau de la main d’Ɠuvre (1,5 UTH/jour/ha contre 5 UTH/jour/bapour le maraüchage) ;

l l’installation d’un verger est envisagee pour fournir une source de recettescomplĂ©mentaires Ă  court et moyen terme. L’achat du terrain est rĂ©alisĂ© parfoisavec un objectif de spĂ©culation immobiliĂšre Ă  moyen et long termes, en raisonde l’extension assez rapide de Dakar et de l’engorgement quasi inĂ©vitable de lapresqu’üle du Cap Vert (rĂ©gion de Dakar) ;

l existence depuis plusieurs annĂ©es de projets de dĂ©veloppement s’occupant dedĂ©livrer du matĂ©riel vĂ©gĂ©tal certifiĂ© au niveau de pĂ©piniĂšres fruitieres (F’rojetFED Ă  Mboro jusqu’en 1984 et projet de la coopĂ©ration technique belge Ă  laStation ISRA-CDH du km 15’depuis 1985).

COMPORTEMENT DES AGRUMES EN MILIEU SUB-CANARIEN

INFLUENCE DES TEMPERATURESDans un climat subtropical, les agrumes se trouvent en croissance continue. Rares

peuvent ĂȘtre en effet comptabilisĂ©es les tempĂ©ratures infĂ©rieures au zĂ©ro de vĂ©gĂ©tation dĂ©-fini comme Ă©tant 12,8” (9). Il en dĂ©coule que l’activitĂ© vĂ©gĂ©tative dure toute l’annĂ©e.

Sur la base des enregistrements de la Station du CDH Ă  CambĂ©rĂšne, la somme destempĂ©ratures obtenue en multipliant la diffĂ©rence entre la tempĂ©rature moyenne mensuelleet la tempĂ©rature admise comme zĂ©ro de vĂ©gĂ©tation par le nombre de jours du mois considĂ©rĂ©atteint une moyenne annuelle de l’ordre de 4.200“. A cette valeur, il conviendrait de dĂ©-duire les durĂ©es de tempĂ©ratures supĂ©rieures au seuil d’activid vĂ©gĂ©tative maxima soit 36”(9). Ne pouvant disposer de ces donnĂ©es, on peut toutefois considĂ©rer comme extrĂȘmementrĂ©duite la dut& de ces tempĂ©ratures ; pour rappel, la tempĂ©rature moyenne maxima dumois le plus chaud est de l’ordre de 30,8”.

Les donnĂ©es suivantes rĂ©capitulent les valeurs observĂ©es dans diffĂ©rentes rĂ©gionsagrumicoles disposant d’une date de rĂ©colte dĂ©finie (9) :

1 266” Ă  2 675” pour les oranges prĂ©coces1 480” Ă  1 700” pour les Satsumas1 269” Ă  1 627” pour les oranges de saison1 559” Ă  2 806” pour les mandarines1 559” Ă  2 000” pour les oranges tardives2 395” Ă  3 770” pour les pomelos

Si cette mĂ©thode des tempĂ©ratures, telles qu’elles sont calculĂ©es, peut ĂȘtre sujette Ă certaines critiques, notamment pour le fait que la poursuite de la maturitĂ© peut se pour-suivre au cours des mois durant lesquels les sommes de tempĂ©ratures sont nulles, cettemĂ©thode d’approche laisse apparaĂźtre les conditions extrĂȘmes de tempĂ©ratures qui peuventcaractĂ©riser la rĂ©gion des Niayes par comparaison aux autres rĂ©gions agrumicoles dumonde (Floride, Maroc, Transval, BrĂ©sil, Japon, Californie, Espagne, Corse, Iran, Turquie).

De cette comparaison, on retient essentiellement les exigences les plus Ă©levĂ©es en cha-leur pour les pomelos (Chus pardisi). Tout comme le citronnier (Cirrus lemon) et leslimes (Citrus aurunrzj%liu), ces espĂšces rencontrent des conditions climatiques leur permet-tant de produire des fruits d’excellente qualitĂ© du point de vue calibre, Ă©paisseur d’écorceet aciditĂ© du jus.

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Pour complĂ©ter l’éventail des situations agrumicoles du monde, les donnkes clima-tiques relatives Ă  deux pays de l’Afrique de l’Ouest, pour lesquels on dispose d’élementsd’observations sur le comportement de diffĂ©rentes espkes d’agrumes (4) et (5), apparaissenta ce point de vue assez intĂ©ressantes. En appliquant le mĂȘme principe de calcul au niveaudes tempĂ©ratures superieures au zĂ©ro de croissance, on obtient :

Station de Kindia en GuinĂ©e : 4 385”Niger : 5 875”

Sous ces conditions climatiques, les caracteres commerciaux observĂ©s pour les diffĂ©rentesespĂšces montrent l’excellente qualitĂ© obtenue au niveau de la production des pomelos.

En GuinCe, la chair des pomelos des variĂ©tĂ©s roses est trks nettement teintĂ©e et dunefaçon beaucoup plus intense qu’en Afrique du Nord. De mĂȘme, les valeurs relatives aurapport extrait sec/aciditĂ© (supĂ©rieur a 6) et au pourcentage de jus se situent dans des limitestrĂšs valables de consommation en frais (5).

Au Niger, sous des conditions de tempĂ©rature s’apparentant Ă  celles de Podor et deMatarn, les pomelos prĂ©sentent un comportement tout Ă  fait normal. Ils sont considĂ©rĂ©scomme l’espĂšce tropicale par excellence. On lui reconnait, par ailleurs, une qualitĂ© exporttout Ă  fait convenable, en particulier sa faible amertune rĂ©sultant de la moindre aciditĂ© dela pulpe (12).

En conclusion, il apparaĂźt que le pomelo s’adapte assez facilement aux conditionsclimatiques extrĂȘmes de la region sahĂ©lienne.

En raison de la pigmentation diffĂ©rente de son Ă©piderme, par rapport aux autres espĂšcesd’agrumes, il est adaptĂ© Ă  ces niveaux de tempĂ©rature notamment en ce qui concerne lamodification de coloration de son Ă©piderme pendant la phase de maturation (10). Contrai-rement aux autres espĂšces d’agrumes, la variation entre les tempĂ©ratures nocturnes et diurnes,phĂ©nomĂšne naturel en Afrique du Nord pour obtenir le dĂ©verdissage des fruits, n’est pasun facteur essentiel pour le pomelo.

Au mĂȘme titre que les pomelos, d’autres types d’agrumes sont Ă©galement reconnuescomme prĂ©sentant des conditions d’adaptation suffisantes pour les rĂ©gions tropicales duSahel. L’&entai1 des possibilitĂ©s dans ce domaine, depuis la crĂ©ation des hybrides, conduit1’I.R.F.A a considĂ©rer cette zone comme prĂ©sentant une “rĂ©elle vocation agrumicole” (12).

REPOS DE VEGETATIONEn rtgions méditerranéennes (Afrique du Nord, Espagne), le cycle cultural des agrumes

subit un repos vegĂ©tatif rĂ©sultant des basses temperatures de la pĂ©riode fĂ©vrier-mars-avril.L’intensitĂ© de la floraison est Me a l’intensitĂ© du froid durant cette pĂ©riode.

Au Seriegal, et plus particuliÚrement dans les Niayes ou les minima sont rarement infe-rieurs au zero de végétation (la moyenne des minima à Dakar est de 17,8O en janvier),les temperatures ne peuvent provoquer de repos végctatif important.

Cet Ă©tat de dormante ne peut ĂȘtre obtenu que par une pĂ©riode de sĂ©cheresse prolongĂ©e.Ce phĂ©nomĂšne est particulikment marquĂ© pour le manguier pour lequel la floraison n’in-tcrvient qu’aprĂšs une pcriodc naturelle de sĂ©cheresse survenant aprĂšs la saison des pluies.Il en est de mĂȘme pour les agrumes locales de GuinĂ©e et de Casamance, multipliĂ©es parsemis, qui se mettent Ă  fleurir peu aprĂšs les prcmicrcs pluies, aprĂ©s avoir subi plusieursmois de sĂ©cheresse.

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De mĂȘme, une pluviomĂ©trie infĂ©rieure Ă  100 - 150 mm par mois peut avoir le mĂȘmeeffet qu’un abaissement de tempĂ©rature, selon les resultats obtenus en GuinĂ©e dans desvergers d’agrumes sĂ©lectionnĂ©es (4).

Dans le cas d’une agrumiculture intensive, et en attendant des observations scienti-fiques basĂ©es sur des essais en milieu rĂ©el, l’introduction dune irrigation continue durantla pĂ©riode de sĂ©cheresse n’empĂȘche pas une initiation de la floraison.

Toutefois, la pratique d’un stress hydrique artificiel semble ĂȘtre une solution intĂ©res-sante pour plusieurs raisons :

@ permettre un étalement de la floraison dans un verger et par voie de conséquencede la récolte ;

l assurer une meilleure concordance entre les pĂ©riodes de production et de com-mercialisation. Ce phĂ©nomĂšne sera notamment important pour le dĂ©veloppementd’un marchĂ© d’exportation. Celui-ci sera d’autant plus intĂ©ressant que la pro-duction pourra combler la pĂ©riode creuse du marchĂ© europĂ©en. Un tel systĂšmedevrait permettre de faire dĂ©marrer la production avant le marchĂ© europĂ©en ;

@ favoriser la production locale en lui faisant jouer la concurrence vis-Ă -vis desimportations.

L’incidence et les conditions d’application du stress hydrique doivent toutefois encoreĂȘtre Ă©tudiĂ©es. Si on en connait le principe, on ne peut encore en extrapoler Ă  ce jour lesrĂ©sultats par manque d’essais prĂ©liminaires.

Cette question de repos vĂ©gĂ©tatif est surtout importante pour les orangers, les pomeloset les mandariniers car les citronniers et les limes, espĂšces remontantes, s’accomodent d’unrepos trĂšs rĂ©duit et peut-ĂȘtre inexistant (4).

Les Ă©tudes doivent cependant ĂȘtre approfondies car des variations de floraison et derĂ©colte de l’ordre de quelques jours peuvent avoir un intĂ©rĂȘt Ă©conomique non nĂ©gligeablequand on aborde certains crĂ©neaux d’exportation ou de commercialisation locale.

Les observations réalisées en Guirke, dans des conditions culturales réduisant à 2 moisla saison sÚche, ont montré que la floraison survient entre le 20Úme et le 28Cme jour aprÚsla reprise des irrigations ; la récolte débutant suivant les espkes 5 à 7 mois aprcs la florai-son ; le pomelo ayant le cycle de réponse le plus long (4).

La pratique de ce stress hydrique doit toutefois ĂȘtre soumise Ă  certaines prĂ©cautionset expĂ©rimentations prĂ©alables.

Ainsi, la sensibilitĂ© bien connue du clĂ©mentinicr vis-Ă -vis des variations annuelles desintrants s’est notamment vcrifiĂ©e en milieu rĂ©el, consĂ©cutivement Ă  une panne deforage (7).

Si les espĂšces d’agrumes teks que le pomclo, le tangclo, le tangor et l’oranger ValentiaLate n’ont subi qu’un effet dĂ©pressif passager, le clĂ©mcntinicr a, par contre, enregistrĂ© unediminution importante de production durant les annccs ayant suivi ce stress accidentelprolongĂ©.

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NIVEAU DE RENDEMENT ET PERIODES DE PRODUCTION

Il convient d’admettre que si un potentiel agrumicole peut ĂȘtre reconnu aux pays duSahel, peu de rĂ©sultats scientifiques existent en tant que document de rĂ©fĂ©rence pouvantservir de base Ă©conomique CI des opĂ©rations de dĂ©veloppement.

Un potentiel Ă©vident s’est dĂ©jĂ  manifeste au niveau de certains vergers. Si l’on est leplus souvent rĂ©duit Ă  faire des apprĂ©ciations visuelles, force est de reconnaĂźtre que l’engoue-ment actuel pour ce secteur de l’horticulture n’est pas Ă©tranger Ă  ce potentiel.

La superficie plantĂ©e en agrumes dans la rĂ©gion des Niayes pour ces derniĂšres annĂ©esdoit ĂȘtre comprise entre 50 et 70 ha/an, et la production de plants certifiĂ©s en pĂ©piniĂšrene peut rĂ©pondre totalement Ă  la demande.

A l’exception des observations rĂ©alisĂ©es dans quelques stations et relatives Ă  desconditions de comportement en milieu tropical (12), aucun essai variĂ©tal n’a Ă©tĂ©conduit Ă  terme.

C’est, il faut bien l’admettre, une lacune importante et une grave carence au niveau dela formulation des objectifs de recherche. Pour des pays dĂ©finissant dans leur politiquede dĂ©veloppement la recherche d’une autosuffisance alimentaire, il apparaĂźt assez peurĂ©aliste d’omettre comme prioritĂ© des secteurs de production qui peuvent apporter leurcontribution Ă  la resolution de cet objectif.

Il est Ă©vident que des resultats empiriques existent, tant au niveau des techniques quedes conditions d’adaptation des varietĂ©s. Ainsi, dans les conditions climatiques des Niayes,sur un sol du type “tierengal”, un verger comportant 6 variĂ©tĂ©s d’agrumes (7) atteintaprĂšs la IOĂšme annĂ©e de plantation, une production moyenne commercialisĂ©e de150 kg/arbre soit 27,8 tonnes/ha. Ce rĂ©sultat, obtenu sur une moyenne de 5 rĂ©coltes, cons-titue une bonne indication du potentiel agrumicole.

Une analyse plus approfondie, menĂ©e sur les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s prĂ©sentes dans ceverger de 133 arbres, apporte d’autres Ă©lĂ©ments significatifs sur les conditions d’adap-tation.

Ce verger, constitué des espÚces suivantes : Pomelo, Oranger Valentia Late, Tangelo,Tangor Ortanique, Clémentine et Mandarine Commune permet, un étalement de la majoritéde la production (90 %) sur une période minimale de 200 jours, comprise entre le débutnovembre et la fin mai. Le pic de récolte se situe à la fin du mois de janvier.

Sur les espÚces, les résultats témoignent du trÚs bon comportement des pomelos etdes tangelos (hybride de pomelo et de mandarinier). Avec des niveaux de rendementmoyen sur 5 récoltes respectivement de 210 kg et de 200 kg, ces 2 espÚces démontrentleur parfaite adaptation à ce type de climat. Des maxima annuels supérieurs ou égaux à300 kg ont été obtenus pour ces 2 espÚces.

La production de prĂ©s de 175 kg/arbre, rĂ©alisĂ©e sur le Mandarinier Commun, malgrĂ©un effet dĂ©favorable d’un stress hydrique accidentel prolongĂ©, est tout Ă  fait honorable.

ComplĂ©mentairement, le Tangor Ortanique (hybride de Mandarinier et d’orangerValentia Late), malgrĂ© un niveau de production infĂ©rieur (155 kg/arbre), prĂ©sente un intĂ©-rĂȘt Ă©vident du fait de son caractĂšre tardif et de la durĂ©e assez brĂšve de sa pĂ©riode de rĂ©-colte.

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Produisant habituellement entre la mi-janvier et la fin mars, avec un pic de productionentre la fin janvier et la fin fĂ©vrier, cette espĂšce permet de rĂ©gulariser l’offre Ă  un momentoĂč le mandarinier arrive en fin rĂ©colte, tout en occupant le marchĂ© avant. l’arrivĂ©e despremiĂšres mangues prĂ©coces.

En dernier lieu, l’oranger Valentia Late (145 kg/arbre) confirme la moins bonne rĂ©actionde cette espĂšce aux conditions tropicales.

Les rĂ©sultats, assez mĂ©diocres, enregistrĂ©s avec le clĂ©mentinier (90 kg/arbre), doiventĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence. Ils soulignent toutefois l’extrĂȘme difficultĂ© Ă  conduire cettevariĂ©tĂ© sous de bonnes conditions.

D’une maniĂšre mcapitulative, les pĂ©riodes de production pour les 6 espĂšces prĂ©sentesdans le verger de Keur Guileye sont rĂ©parties comme suit :

Pomelo : octobre à mai (pic de production : janvier à mars)Oranger : novembre à mars (pic de production : décembre à janvier)Tangelo : décembre a mars (pic de production : janvier)Tangor : janvier à mars (pic de production : mi janvier à février)Clémentine : octobre à février (pic de production : décembre à février)Mandarine : nov. à février (pic de production : dCcembre à janvier)

On constate qu’il n’existe pas dc concurrence de production avec les espùces typi-quement tropicales.

ComplĂ©mentairement Ă  ces espcces “mĂ©diterran&mes et floridiennes”, un niveau depotentiel tout aussi comparable existe avec la Lime de Tahiti (Citrus aurantifolia).

Originaire d’Asie, comme la plupart des agrumes Ă  l’exception des pamplemoussiers(C~?rus cette lime greffĂ©e a commencĂ© Ă  imposer son label de qualitĂ© au seinde la cuisine occidentale sous le nom de “citron vert”, Actuellement cultivĂ©e Ă  grandeĂ©chelle dans le Nouveau Monde (BrĂ©sil, Antilles, Floride), c’est un fruit savoureux, dĂ©-pourvu de pĂ©pins, d’un arĂŽme agrĂ©able et pourvu d’un abondant jus riche en vitamine C.Elle fait partie de ces fruits tropicaux dont le commerce est en extension.

Ainsi, Ics importations de Lime par les pays de la C.E.E. sont en constante augmen-tation. De 1 716 tonnes en 1981, elles sont passées successivement à 3 223 tonnes en 1983et à 4 853 tonnes en 1985 (document COLEACP).

Tri%s vigoureuse et trĂšs rustique, la Lime de Tahiti est, par ailleurs, moins sensible auxmaladies que l’espĂšce locale non greffĂ©e dĂ©nommĂ©e Lime mexicaine ou Citron de Casa-mance.

Mieux adaptĂ©e aux conditions climatiques tropicales, la production de cette limes’observe entre mai et septembre, soit complĂ©mcntaircment aux autres citrus introduits. Uneseconde pcriode de production, plus rĂ©duite, realis&e en dĂ©cembre et janvier, augmentel’intcrct de ce fruit dans le cadre du dĂ©veloppement des exportations.

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RESULTATS ECONOMIQUESEn considérant un palier de production de 20 tonnes/ha en rCgime de croisiÚre, abor-

dable dans un verger moyennement entretenu, le bknĂ©fice net d’une plantation atteint unevaleur dc 2 000 000 CFA/ha/an. A ce niveau, une exploitatio,l rĂ©alise sur une pkiodc dc25 ans un chiffre d’affaires de 6 500 000 CFA et un bĂ©nĂ©fice net global de l’ordre de30 millions de CFA.

Pour des parcelles parfaitement entretenues (25 T/ha), le bCnĂ©fice net peut Etre deI’ordrc de 2,7 millions de F CFA/ha/an. Soit 40 millions de F CFA pour une pcrioded’exploitation du verger sur 25 ans.

La difficulk dans la mise sur pied de ce type de verger rĂ©sulte dc la durĂ©e prkalablenĂ©cessaire avant d’atteindre le rĂ©gime de Crois&e. On peut considĂ©rer, tenant compte descharges d’équipement et d’amĂ©nagement d’un verger notamment en ce qui conccmc l’ins-tallation du rĂ©seau d’irrigation (puits ou forage, canalisation...) et l’édification declĂŽtures, que la trĂ©sorerie effective d’un verger ne peut devenir positive qu’à partir de la8Ăšme annĂ©e de plantation.

Pour résoudre cc problÚme, de nombreux planteurs associent tcmporairemcnt le ma-raßchage durant les premiÚres annks de plantation.

CONCLUSIONDu fait dc la conjoncture de conditions favorables sur les plans cdaphiqucs ct com-

merciaux, l’agrumiculture dans les Niayes est appelĂ©e Ă  se dĂ©vcloppcr de maniĂšreintensive.

Globalement, la production d’agrumes sous de telles conditions offre lc grand av‘an-tage dc n’ĂȘtre pas concurrencĂ©e dans sa grande majoritĂ© par la commercialisation de lamangue. Celle-ci, venant csscnticllemcnt dans la pCriode comprise cntrc les mois de maict dc scptcmbre, n’intcrfcre aucunement avec la pĂ©riode de rCcolte des agrumes dites“douces”. Cette complĂ©mcntaritC dans les rĂ©coltes est au contraire bĂ©nĂ©fique tant sur lcplan dc la consommation de fruits locaux qu’au niveau de l’installation d’unitks de trans-formation.

En compl&mcnt des agrumes dites “douces” produites entre octobre ct mai, la produc-tion des citrus est complĂ©tk par la lime locale non grcffĂ©c ct par la Lime de Tahiti greffkecn pkiodc d’hivernage.

Dans ces conditions, l’installation d’un vcrgcr d’agrumes offre les possibilit&, sous desconditions de climat tropical, d’assurer la pĂ©riode de rkcoltc tout au long des 12 mois del’annĂ©e.

ParallĂšlcmcnt Ă  un effort de commercialisation local, ce verger a la possibilitĂ© de s’orien-ter vers l’exportation et l’agro-industrie.

A ce titre, la Lime de Tahiti doit trouver des possibilitĂ©s rCmun&atrices de dĂ©bouchĂ©svers la CEE en dĂ©cembre et janvier ainsi qu’en mai ct juin. Il peut en ĂȘtre de mĂȘme pourles pomclos roses compte tenu de leur pĂ©riode de production. La crĂ©ation de pĂ©pini?resprivĂ©es fonctionncllcs reste un des ClĂ©ments manquant pour assurer un suividans la dklivrancc dc mat&iel vCgCta1 certifiĂ©. La phase projet a en effet d&mont.rC le bienfondĂ© de CC genre de spkculation. Le transfert vers des unitĂ©s de production disposant dematbrie vĂ©gĂ©tal certifiĂ© rcstc 1’Clcmcnt dtiisif Ă  mcttrc en place. +

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