les changements induits par les activites du projet
TRANSCRIPT
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention d’un diplôme d’Ingénieur Agronome au
Grade de Master
LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES
ACTIVITES DU PROJET SORITR’ASA
FAMPANDROSOANA SYNODAM-
PARITANY NOSIVOLO SUR LE NIVEAU
DE VIE DE LA POPULATION (SOFA SPN)
Cas de la Commune Rurale Marolambo – District de Marolambo
Région Atsinanana Présenté par RAKOTONIRINA Lala Herimanitra Manantsoa Mbeloniaina
Promotion : VAHATRA
Soutenu le 16 janvier 2017 devant le jury composé de :
Président : Docteur RANAIVOARISOA Holy Farahanta
Tuteur : Madame RAHELIZATOVO Noro C., Ph.D.
Examinateurs : Professeur RAZAFIARIJAONA Jules Bernard
Docteur RANAIVOSON Rado Elysé
UNIVERSITE ANTANANARIVO
------------------------
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
AGRONOMIQUES
------------------------
Mention : Agro-Management
Parcours : Agroéconomie
i
REMERCIEMENTS
Ce travail n’aurait pu être achevé sans la grâce et la bonté du Dieu tout puissant qui
nous a donné la santé, la force et le courage tout au long de la réalisation ce mémoire de fin
d’étude.
Je tiens également à témoigner nos vifs remerciements aux personnes ci-après :
- Professeur RAMAMOJISOA Bruno, le Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques pour avoir validé la date de ce présent Mémoire et nous a parrainé
durant tout notre parcours scolaire ;
- Docteur RANAIVOARISOA Holy Farahanta, Responsable de la Mention Agro-
management de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA)- Université
d’Antananarivo, d’avoir bien voulu présider le jury de cette soutenance ;
- Professeur RAZAFIARIJAONA Jules Bernard, Enseignant chercheur à l’Ecole
Supérieure des Sciences Agronomiques, de siéger parmi les membres du jury en
qualité d’examinateur. Nous le remercions pour ses observations et remarques
judicieuses ;
- Docteur RANAIVOSON Rado Elysé, Enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure des
Sciences Agronomiques, de siéger parmi les membres du jury en qualité
d’examinateur. Nous le remercions pour ses partages de connaissances et ses
remarques ;
- Madame RAHELIZATOVO Noro C., Ph.D, Enseignant chercheur à l’Ecole
Supérieure des Sciences Agronomiques, notre encadreur pédagogique, pour ses
appuis et précieux conseils. tout au long de l’étude
Nous exprimons aussi notre reconnaissance envers :
- Tout le personnel enseignant et administratif de l’Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques, qui ensemble se sont occupés de notre éducation au cours de ces cinq
dernières années.
- Tous les paysans qui ont partagé leur temps, leur gentillesse et leur bonne humeur
lors de mes descentes sur terrain. Ils ont été une vraie source d’encouragement.
- Toute la promotion VAHATRA pour ces cinq années passées ensemble.
- Les membres de ma famille pour leur soutien moral et financier surtout mon mari et
mes deux enfants Miotisoa et Mandranto.
- Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
Merci infiniment,
Manitra
ii
RESUME
Madagascar est un pays à vocation agricole, et 80% de sa population évoluent dans ce secteur. De
plus, la perpétuation des crises politiques dans le pays n’a pas été bénéfique pour tout le monde. La
situation de chaque ménage s’est aggravée. Le Projet SOritr’asa FAmpandrosoana ny Synodam-
Paritany Nosivolo (SOFA SPN) a été initié pour réduire la vulnérabilité des ménages dans la
Commune de Marolambo, face à différentes situations relatives à leur vie quotidienne. C’est en effet
un projet de développement intégré qui priorise les activités susceptibles d’avoir un effet sur
l’amélioration des conditions de vie de la population. Il est mis en œuvre grâce au partenariat entre
l’Eglise Luthérienne Malgache et le Gouvernement Norvégien. Le projet a débuté en mars 2011 et a
été clôturé en mars 2016. L’objectif de la présente étude est de mettre en exergue la contribution du
Projet SOFA APN au sein de la Commune de Marolambo. Pour ce faire, une typologie des ménages
cibles a été effectuée avant et après la mise en place du projet grâce au traitement statistique
Classification Ascendante hiérarchique (CAH) et Analyse Factorielle Discriminante (AFD). Pour
voir plus précisément l’effet engendré par le projet sur les ménages cibles, un test de comparaison de
moyenne a aussi été effectué pour apprécier l’amélioration de revenu des ménages après projet.
D’après les résultats obtenus, 3 types de classes sont observés : les ménages vulnérables, les ménages
moyens et les ménages aisés. Ainsi, les résultats ont montré une augmentation du revenu des
ménages pour chaque type de classe mais le nombre de ménage touché dans chaque classe reste
assez faible. Des recommandations sont alors avancées pour pouvoir améliorer les directives du
projet et celles de la Commune de Marolambo, à savoir la réduction de la vulnérabilité des ménages
parallèlement à la promotion des populations rurales à un meilleur accès aux services sociaux de
base (santé, éducation, etc.).
Mots clé : Effet de projet, Projet intégré, vulnérabilité, analyses, Madagascar
ABSTRACT
Madagascar is an agricultural country with 80% of its population evolving in this sector. Moreover,
the perpetuation of political crises in the country has been far from beneficial to anyone. The
situation of each household has worsened. The project SOritr'asa FAmpandrosoananySynodam-
Paritany Nosivolo (SOFA SPN) was developed to reduce the vulnerability of households within the
Municipality of Marolambo, in different situations of their daily lives. It is an integrated
development project that prioritizes activities likely to have an effect on the improvement of the
population living conditions. It has been implemented thanks to the partnership between the
Malagasy Lutheran Church and the Norway Government. The project started in March 2011 and
has been completed in March 2016. The objective of the present study is to evaluate the contribution
of the SOFA APN project within the Municipality of Marolambo. In order to do this, a typology
analysis of the target households was carried out before and after the implementation of the project
by means of the Statistical Processing Hierarchical Ascending Classification (HAC) and the
Discriminant Factorial Analysis (AFD) tools. To see more precisely the effects generated by the
project on the target households, a mean comparison test was also performed in order to assess the
improvement in the income earned by the households before and after the project. The results
underscore three types of classes: vulnerable, average and wealthy households. The results highlight
an increase in the income of households in each type of class and yet, the number of households
enchanced in each class is quite low. Recommendations are put forward in order to improve the
project guidelines and those of the Marolambo Commune, namely in reducing the households’
vulnerability while promoting rural population access to basic social services (health, education,
etc.)
Key words: Effect of project, Integrated project, vulnerability, analysis, Madagascar
iii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART
I.1 Développement intégré
I.2 Evaluation des effets d’un projet
I.3 Impact attendu
I.4 Vulnérabilité
I.5 Approche par méthode d’appariement
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 Matériels
II.2 Méthodes
II.3 Limites et difficulté de l’étude
III. RESULTATS
III.1 Caractérisation des ménages avant l’installation du projet
III.2 Effets du projet SOFA SPN sur les différentes catégories de ménages
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 Discussions
IV.2 Recommandations
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Données quantitatives pour la typologie ....................................................................... 13
Tableau n° 2 : Matrice ménages/activité et calcul du revenu moyen de chaque activité .................... 14
Tableau n°3 : Balise d’interprétation de l’éta-carré ............................................................................ 16
Tableau n°4 : Variables considérés pour l’ACM ................................................................................ 17
Tableau n°5: Résultats de la statistique descriptive des ménages. ...................................................... 19
Tableau n°6 : Statistique descriptive selon la référence de la Banque Mondiale ................................ 20
Tableau n°7 : Typologie et caractéristique des ménages .................................................................... 23
Tableau n°8 : Test comparaison de moyenne sur la production rizicole ............................................. 28
Tableau n°9 : Test de Student sur l’effectif des animaux d’élevage ................................................... 29
Tableau n°10 : Test de Student sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées ................... 30
Tableau n°11 : Test de Student sur les revenus des ménages Type 1 ................................................. 32
Tableau n°12 : Test de Student sur le revenu des ménages Type 2 .................................................... 34
Tableau n°13 : Test de comparaison de moyenne pour les ménages Type 3 ...................................... 36
Tableau n°14 : Typologie et caractéristiques des ménages après intervention de SOFA SPN ........... 38
Tableau n°15 : Différence entre la deuxième et la première typologie ............................................... 42
LISTE DES FIGURES
Figure n°1 : Carte de localisation de Marolambo.................................................................................. 7
Figure n°2 : Dendrogramme obtenu sous CAH .................................................................................. 21
Figure n°3 : Graphe de corrélation variables / facteurs ....................................................................... 22
Figure n° 4 : Affectation AFD............................................................................................................. 22
Figure n° 5 : Revenus annuels des ménages Type 1 ........................................................................... 25
Figure n° 6 : Revenus annuels des ménages Type 2 ........................................................................... 26
Figure n°7 : Revenus annuels des ménages Type 3 ............................................................................ 27
Figure n°8 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 1 ....................................................... 31
Figure n°9 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 2 ....................................................... 33
Figure n°10 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 3 ..................................................... 35
Figure n° 11 : Affectations des variables suivants les axes F1 et F2 .................................................. 37
v
LISTE DES ABREVIATIONS
ACM : Analyse de Correspondance Multiple
AVL : Animateurs Volontaires Locaux
AFD : Analyse Factorielle Discriminante
AR : Ariary
BN/NMS : Bistand Nemda/ Norwegian Missionary Society
CAH : Classification Ascendante Hiérachique
CSA : Centre de service Agricole
DDL : Degré De Liberté
ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques
FAFITI : Fambolena Fiompiana Tontolo Iainana
FLM : Fiangonana Loterana Malagasy
FANILO : Fampandrosoana Anivon’ny Loterana
GCV : Grenier Commun Villageois
INSTAT : l’Institut National de la STATistique
ONG/T : Organisation non gouvernemental de terrain
USD : Dollar
SCV : Sous - Couverture Végétale
Sig.bilatérale : Signification bilatérale
SACSA : Service d'Appui aux Centres de Service Agricole
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences
SOFASPN : SOritr’asa FAmpandrosoana ny Synodam-Paritany Nosivolo
1
INTRODUCTION
Selon l’Institut National de la STATistique (INSTAT), en 2011, Madagascar est un pays à
vocation agricole où près de 80% de la population est constituée par des agriculteurs ruraux.
Depuis toujours, Madagascar concentre ses activités dans le cadre du soutien du monde rural
(Dostie, 1999). Comme politique, les collectivités décentralisées et les services déconcentrés
sont mises en place pour pouvoir améliorer les tâches au niveau du gouvernement et
accélérer ainsi le développement de Madagascar. Mais ces politiques de délégation de
pouvoir n’empêchent cependant pas la dégradation continue du niveau de vie de la
population. De plus, la perpétuation des crises politiques aggrave la situation. En 2013, la
FAO estime que 92% de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté (avec moins
de 2 USD par personne par jour) 1et 57% de la population vivent dans l’extrême pauvreté.
Cette pauvreté est plus marquée en milieu rural qu’en milieu urbain.
De ce fait, les bailleurs de fonds internationaux interviennent dans de nombreux domaines
grâce aux projets. La majeure partie de ces derniers œuvre, directement ou indirectement,
dans le monde rural.
De ce point de vue, le Projet SOritr’asa FAmpandrosoana ny Synodam-Paritany Nosivolo
(SOFA SPN), financé par le Bistand Nemda/ Norwegian Missionary Society (BN/NMS),
investit au niveau du synode, pour soutenir un développement rural intégré qui priorise les
activités susceptibles d’avoir un effet sur l’amélioration des conditions de vie de la
population. Malgré les différents projets qui se sont succédés et qui ont apporté chacun leurs
efforts et compétences spécialement dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie
socio-économiques des ruraux, il est constaté que la population du District de Marolambo
vit encore dans l’extrême pauvreté (SOFASPN, 2011).
La problématique des projets et programmes de développement réside sur le fait que les
contenus de ces derniers sont exécutés de façon très globale, ne tenant pas compte ni des
spécificités socio – économiques ni du milieu naturel aux niveaux local et régional (Blaise,
2004). Pour le cas du projet pris en compte dans cette étude, l’approche adoptée tient compte
des spécificités socio-économiques au niveau de chaque localité voire de chaque ménage.
Toutefois, aucune étude n’a pas encore été menée pour voir si l’approche suivie conduit,
selon le concept, vers une véritable réduction de la pauvreté des populations ciblées. Ce qui
met en exergue la problématique relative à l’adéquation du projet aux attentes des
1 Compte-tenu de la hausse des prix, la Banque mondiale a relevé en 2015 ce seuil de 1,25 à 1,90 dollars.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article381 ; consulté le 21/09/2016.
2
bénéficiaires pour améliorer leurs conditions socio-économiques. Formulée autrement, elle
s’intéresse à la question : « quelles sont les contributions du Projet SOFA SPN sur les
ménages de cette zone ? »
Plus spécifiquement, l’étude se concentre sur les questions de recherche suivantes :
Comment se présente la situation des ménages ruraux avant la mise en place du
projet ?
Comment les conditions de vie de la population de la Commune de Marolambo ont-
elles évolué après la mise en œuvre du projet ?
L’objectif général de cette étude est ainsi d’évaluer les contributions du Projet SOFA SPN
sur les conditions de vie de la population bénéficiaire.
Les objectifs spécifiques de cette étude sont :
D’analyser les caractéristiques des ménages ruraux avant l’arrivée du projet
D’évaluer l’évolution des conditions de vie des bénéficiaires après l’intervention du
projet.
Ainsi deux hypothèses sont avancées :
Hypothèse 1 : La majorité des ménages ruraux dans la commune vivent en dessous
du seuil de pauvreté de moins de 1.25 $ par jour et par personne2
Hypothèse 2 : Plusieurs changements sont visibles au niveau des ménages agricoles
grâce aux services du projet.
Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :
Les caractéristiques des ménages ruraux avant l’arrivée du projet seront évaluées
L’évolution des conditions de vie des bénéficiaires après intervention du projet sera
évaluée.
La présente étude structurée en quatre (4) grandes parties. La première concerne les
différents concepts et théorie de base de l’étude. La deuxième met en exergue les outils et
démarches méthodologiques adoptés pour l’atteinte des objectifs assignés. La troisième se
rapporte à la présentation des résultats et à leurs interprétations. La quatrième et dernière
partie est consacrée aux discussions et recommandations. Elle évoque surtout les analyses
critiques des résultats et les recommandations pratiques pour les orientations futures des
actions menées dans la zone d’étude.
2 La référence de 2011 (début du projet) est ici prise en compte car c’est à partir de 2015 que la Banque
Mondiale a changé la référence du seuil de pauvreté à moins de 2 dollars par personne par jour.
3
I. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART
I.1 Développement intégré
Le développement intégré3 est une approche particulière de l'aide au développement qui
consiste à intégrer toutes les causes d'un problème dans une réponse complète. Cette
approche holistique de l'aide au développement consiste alors à conjuguer plusieurs
programmes d'appui et non pas seulement à apporter une réponse sectorielle à un problème
de sous-développement (Donald, 2002). Son objectif est donc de répondre à l’ensemble des
besoins des bénéficiaires.
Depuis les années 1990, la conception de l'aide au développement a évolué vers de nouvelles
stratégies recherchant plus d'efficacité dans l'aide apportée aux populations locales des pays
du Sud pour lutter contre la pauvreté (Hamilton, 1999). On parle depuis d'un cadre de
développement intégré dont voici les composantes essentielles :
Les stratégies d'aide au développement doivent être globales, soit une approche
plus holistique;
Les projets doivent s'inscrire dans une démarche de développement durable et
intégrer une vision à long terme des projets de développement ;
L 'aide doit s'inscrire sur une durée limitée et le désengagement de l'aide
extérieure doit être intégré au projet dès sa conception ;
Les acteurs locaux, les bénéficiaires et toutes les parties concernées doivent être
consultées et engagées dans le projet à travers une approche participative ;
Le développement intégré se concentre moins sur la macroéconomie et plus sur la
microéconomie que les approches classiques de l'aide au développement ;
Les actions se font à un niveau local en utilisant des outils de démocratie
participative c’est-à-dire qui touche toute les couches sociales de la population
concernées.
En effet, le développement intégré favorise des effets à long terme et vise l'autonomie des
bénéficiaires de l'aide au développement. Il vise une amélioration globale de la situation et
favorise ainsi les domaines de l'éducation, de la formation professionnelle, de la santé, du
respect des droits humains, de l'environnement et développe si nécessaire des infrastructures
adéquates (Severino, 2010).
3 http://www.oas.org/fr/themes/developpement_integré.asp; consulté le 05/12/2016
4
I.2 Evaluation des effets d’un projet
L’évaluation4 des effets d’un projet porte principalement sur :
L’interaction entre l’action menée et l’environnement du projet ;
Le public concerné par les effets est plus large que le public cible de l’action ;
Les stratégies menées par les personnes et les populations sont souvent difficiles à
prévoir ;
Et des actions menées en parallèles ont interféré et les effets sont différents de ceux
prévus.
L’impact est en général ensemble des changements significatifs et durables, positifs et
négatifs, prévus ou imprévus, sur les personnes, les groupes et leur environnement, ayant un
lien de causalité avec l’action (Amsallem, 2014).
L’impact est difficile à anticiper ; pour cela il existe une méthodologie consistant à
identifier les enjeux, les acteurs, les parties prenantes… (Dirigeants, chefs, élus, groupe
fonctionnaires financeur entreprise…) dont on analyse les zones d’incertitudes pour
anticiper les stratégies à conduire.
I.3 Impact attendu
Il s’agit de mesurer l’impact réel d’un projet grâce des indicateurs, lesquels sont des signes
vérifiables et mesurables qui fonctionnent par comparaison à une référence (situation de
départ). Ils permettent de mettre en évidence l’impact réel et sont mis au point à partir de
l’impact attendu du projet défini dans les termes de référence (Hamilton, 1999).
L’évaluation de l’impact se fait en évaluant tous les effets du projet lors de l’évaluation ex-
post. Ces effets seront observables et mesurables à l’aide d’indicateurs définis.5
I.4 Vulnérabilité
La vulnérabilité est une des facettes multidimensionnelles de la pauvreté car traduisant son
aspect dynamique. Elle ne se traduit pas seulement par un manque (avoir, savoir, pouvoir)
ou par un besoin, mais se réfère au fait d'être sans "défense" dans une situation
d'insécurité et exposé aux différents aléas (climatiques, maladies cycliques, raréfaction
de la source de revenus, travail saisonnier, etc.) (Quattara et al., 1997). La vulnérabilité
d'un individu ou d'un groupe est donc fonction de sa capacité à faire face aux chocs
exogènes. Elle dépend de plusieurs facteurs tels que l'effectif et la structure
4 http://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_2001_num_348_1_7420 ; 05/12/2016
5 http://gestiondeprojet.pm/evaluation-de-projet-et-etude-dimpact/ ; consulté le 28/11/2016
5
démographique du groupe, le nombre de personnes économiquement actives dans le groupe,
le niveau et la source des revenus, l'investissement humain (niveau d'éducation, état de
santé), la productibilité potentielle du groupe et l'accessibilité aux facteurs de
production, la possibilité d'entreprendre des activités rémunératrices, les relations au
sein du groupe (pour les individus) ou les relations avec les autres groupes (Yamba,
2003). La vulnérabilité traduit également le caractère fragilisé d’une personne ou d’un
groupe social du fait d’une atteinte physique, sociale ou morale et se trouvant dans une
insécurité permanente du fait de cette situation et nécessitant de ce fait une action spécifique
de protection sociale. Dans ce cas, la vulnérabilité n’est pas seulement économique mais
aussi sociale.
I.5 Approche par méthode d’appariement
En statistiques, la méthode d'appariement est une méthode utilisée pour évaluer l'effet causal
d'un traitement en comparant des individus traités et non-traités ayant des caractéristiques
observables similaires. Les méthodes d'appariement ont été promues par Donald Rubin.
Les méthodes d’appariement constituent un outil d’évaluation très largement utilisé. Leur
attrait provient de l’idée intuitive de contraster les résultats obtenus par les participants d’un
programme avec les résultats d’un groupe « comparable » composé de non-participants afin
d’évaluer les effets moyens de ce programme, c’est-à-dire la différence entre les deux
groupes (Heckman et al., 1998). Les non-participants témoins sont construits sur la base de
variables observées.
Différentes méthodes d’appariement existent. Par exemple, l’appariement par la méthode du
voisin le plus proche sélectionne l’individu non traité le plus proche (distance
multidimensionnelle) de l’individu traité par rapport aux caractéristiques observées X.
Rosenbaum et Rubin (1983) ont montré que si l’appariement est valide sur X, il l’est
également sur la probabilité de sélection dans le programme, ce qui rend l’estimation plus
simple. Puisque les méthodes d’appariement diminuent la différence entre individus traités
et non traités en ajustant les différences existant au préalable, elles visent à fournir une base
fiable pour mesurer les effets propres liés au traitement.
Une autre méthode consiste aussi à comparer la situation des bénéficiaires du projet avant et
après sa mise en œuvre. Connue également sous le nom de "comparaison réflexive"
(Richards, 2011), cette méthode ne s'intéresse généralement qu'aux adhérents du projet et
n'effectue pas une comparaison avec les groupes qui n'y ont pas participé. Ainsi, compte
6
tenu de la base de données qui étaient à la disposition, la méthode retenue est celle dite
"comparaison réflexive".
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 Matériels
II.1.1 Choix du thème
Malgré les différents projets et programmes qui ont été initiés à Madagascar dans le but de
promouvoir le développement rural, les acquis sont insuffisamment pris en compte par la
population cible du programme. D’où une large majorité de paysans vivant encore en
autosubsistance, ne mettant sur le marché que de petites quantités de produits de qualité
inadaptée au marché (Programme Sectoriel Agricole, 2008). Les programmes mis en œuvre,
certes, ont apporté des résultats et effets bénéfiques. Toutefois, du point de vue du
développement agricole proprement dit, l’impact reste encore peu ressenti dans la pratique
et au quotidien de la population rurale. Ainsi, l’étude du cas du Projet SOFA SPN qui a
duré durant cinq ans est pertinente pour pouvoir évaluer sa contribution dans l’amélioration
des conditions vies des populations de la commune rurale de Marolambo.
II.1.2 Choix de la zone d’étude
Plus particulièrement, la Commune de Marolambo a été choisie comme zone d’étude car elle
a bénéficié de divers appuis grâce au Projet SOFA SPN.
La zone d’étude se trouve dans le District de Marolambo, Région d’Antsinanana, une région
essentiellement agricole avec 85% de la population versées dans les activités de production
agricole (SOFA SPN, 2011). Cette ville du District de Marolambo abrite environ 22 560
habitants. Le ratio de pauvreté dans la région est estimé à 50,2% dans cette
commune. (SOFA SPN, 2011)
Pour accéder à la commune, il suffit juste de prendre la bifurcation de la route qui va vers
Vatomandry et Mahanoro puis prendre la Route Nationale 11. Elle se situe à environ 487 km
d’Antananarivo.
La Commune de Marolambo est limitée au Nord par la Commune d’Ampasimbola, à
l’Ouest par la commune de Betampona, à l’Est par celle de Lohavanna et au Sud par celle de
Vohitromby. Ci-dessous la carte représentant la Commune de Marolambo avec ces
communes voisines ainsi que la représentation du District dans la carte de Madagascar.
7
Figure n°1 : Carte de localisation de Marolambo
II.2 Méthodes
II.2.1 Démarche commune aux hypothèses
II.2.1.1 Revue bibliographique et recherche documentaire
Les études bibliographiques ont permis de mettre au point le cadrage général de l’étude, de
voir les contextes liés au thème, de trouver les directives générales sur la démarche à
effectuer afin de dégager les idées essentielles qui feront l’objet de l’analyse. Cette phase
constitue la recherche et synthèse bibliographique et webographique.
Les recherches documentaires effectuées portent essentiellement sur le concept de
contribution des projets, la gestion de projet à Madagascar, et les activités de SOritr’asa
FAmpandrosoana Synodam-Paritany Nosivolo sur la zone d’étude. Les mémoires et
rapports scientifiques ont aussi été d’une grande aide pour favoriser les recherches sur les
thèmes de projet dans le pays.
La bibliographie a été réalisée auprès de différents centres de recherche et de documentation
à savoir la bibliothèque de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), la
bibliothèque du Département de l’Agro-Management de l’ESSA, au sein de l’Institut
8
National de la Statistique Antananarivo et enfin au niveau du site du Projet SOFA SPN à
Marolambo.
II.2.1.2 Entretien avec des personnes ressources
En plus des informations bibliographiques, des recueils de renseignements auprès des
personnes ressources, et au niveau du projet à Marolambo ont été effectués. Les entretiens
ont été réalisés :
- Auprès de l’équipe du Projet SOFA SPN, plus précisément, l’équipe de l’Unité
Gestion de Projet qui est responsable de la bonne marche du projet. La discussion
avait pour objectif d’obtenir le plus d’informations possibles pour pouvoir
approfondir le contexte de l’étude.
- Avec le personnel de l’Organisme Non Gouvernemental de Terrain (ONG/T) présent
sur le site au moment de l’entretien. Les discussions ont été focalisées
essentiellement sur les informations concernant les zones étudiées. Elles ont permis
également de déterminer les différentes approches à adopter afin de réaliser
facilement l’enquête et la collecte d’information sur terrain.
- Auprès de différents responsables des associations des usagers de l’eau et des
responsables du Centre de Service Agricole (CSA) pour mettre en exergue quelques
caractéristiques de la population.
II.2.1.3 Collecte de données
a) Echantillonnage
La stratégie d'échantillonnage est une étape essentielle de la conception des expériences
scientifiques.
L’échantillonnage est la phase qui consiste à sélectionner les individus que l’on souhaite
interroger au sein de la population de base.6 En effet c’est le procédé utilisé pour choisir un
échantillon et qui est à la base de l'enquête par sondage. 7
Les échantillons ont été sélectionnés en deux temps grâce à la base de données du projet.
Une centaine de ménages ont été considérées dans l’échantillon avec une situation avant-
projet en 2011 et une autre après le projet en 2016.
Le type d’échantillonnage utilisé est de caractère aléatoire. Un échantillon est aléatoire
lorsque l'ensemble des éléments de la collection ont une chance égale d'être sélectionné.
6 http://www.definitions-marketing.com/definition/echantillonnage-etude/ ; consulté le 31/08/2016
7 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9chantillonnage/27394 ; consulté le 31/08/2016
9
Donc les personnes enquêtées sont choisies au hasard. Cette méthode permet de juger
objectivement de la valeur des estimations. 8
a) Enquête sur terrain et questionnaires
L’enquête auprès des ménages consiste à recueillir toutes les informations nécessaires à
l’étude en utilisant la fiche d’enquête. Elle a permis d’obtenir les informations réelles et
détaillées de la situation socio-économique du paysan avant-projet et l’évolution des
conditions de vie des ménages.
Les questionnaires ont permis de recueillir des informations relatives aux caractéristiques de
l’exploitation des ménages :
La taille des ménages ;
Les caractéristiques du chef de ménage relatives à son niveau d’étude, son sexe, son
âge, etc. ;
Les principales activités agricoles et caractéristiques de l’exploitation.
II.2.1.4 Traitement des données
La phase de traitement des données commence par le dépouillement des données. Cette
étape a pour objectif d’effectuer l’apurement des données obtenues après enquête pour les
rendre les plus réalistes et logiques possibles.
Les données d’enquête ont été saisies sur Microsoft EXCEL 2016 et analysées à l’aide du
Logiciel SPSS et XLStat 2015. Les tests statistiques ont été choisis suivant les objectifs
relatifs à la caractérisation des ménages avant la mise en en œuvre du projet, les raisons de
l’adoption ou non du projet, évaluation de l’évolution des ménages grâce aux services du
projet. Ainsi, les tests seront détaillés dans chaque démarche spécifique adoptée.
II.2.2 Démarche de vérification de la première hypothèse : « la plupart des
ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollars par
personne »
II.2.2.1 Analyse descriptive
Cette démarche a pour finalité d’effectuer une analyse descriptive des ménages pour pouvoir
effectuer les caractéristiques socio-économiques des ménages de cette zone et aussi mettre
en exergue la situation initiale des ménages avant la mise en place de SOFA SPN. Cette
étape permet d’effectuer un état des lieux de la situation des ménages avant l’installation du
projet.
8 http://www.statmanie.uqam.ca/PSY1300/C6P3.html ; consulté le 31/08/2016
10
L'objectif de la statistique descriptive est de décrire, c'est-à-dire de résumer ou représenter,
de façon synthétique et parlante les données disponibles et observées pour pouvoir mieux les
analyser (Tillé, 2010). Il est assez compliqué de définir la meilleure description possible d'un
phénomène. Dans le cadre des statistiques, il s'agira de fournir toute l'information disponible
sur le phénomène en moins de chiffres et de mots possibles. L’analyse descriptive a été
choisie car celle-ci permet de mieux définir globalement la situation des ménages.
Les caractéristiques des ménages seront appréhendées par les différentes variables
suivantes :
La famille : le niveau d’éducation et le sexe du chef de famille, le nombre de bouche
à nourrir ;
Les caractéristiques de l’exploitation se basant sur les principales activités effectuées
telles que l’agriculture et l’élevage, les superficies exploitées, les spéculations
menées par la famille (espèces cultivées : riz, maïs, manioc et bien d’autre encore), le
rendement agricole ;
Les relations avec les centres de service agricoles ou les membres d’institutions
financières.
Les données d’analyse sont mises en valeur grâce aux critères de moyenne, d’écart-type et
de variance utilisés dans l’analyse descriptive.
II.2.2.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donnée par la Banque
Mondiale
L'expression "seuil de pauvreté"9 désigne le revenu minimum en dessous duquel, dans un
pays donné, une personne est considérée comme pauvre, c'est-à-dire ne disposant pas d'un
niveau de vie convenable. Le seuil de pauvreté varie fortement selon la catégorie à laquelle
appartient le pays, pays développés ou pays en développement.10
Les informations collectées à partir de la fiche d’enquête, après restitution et apurement ont
permis de dresser un tableau qui montre généralement les revenus que chaque ménage gagne
en une année. Ensuite, le revenu total est calculé en considérant l’ensemble des revenus
obtenus par le producteur agricole sur chacune des spéculations qu’il a entreprises.
La méthode consiste à comparer le niveau de vie des ménages ou revenu total du ménage par
rapport à la référence en termes de seuil de pauvreté appliquée par la Banque Mondiale qui
est fixée à 1,25 dollars par personne et par jour La comparaison par rapport à cette référence
9 https://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_de_pauvret%C3%A9 , Consulté le 27/07/2016
10 https://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_de_pauvret%C3%A9; consulté le 27/07/2016.
11
pourra mettre en évidence la caractéristique des conditions de vie en termes financiers des
ménages dans la Commune de Marolambo.
De ce fait, il est possible de voir le revenu minimal ou maximal qu’une famille peut gagner
en une année. La formule utilisée sera la suivante :
Revenu par personne par jour =
Il est à remarquer que le seuil de pauvreté pris en compte dans cette étude est le seuil de
pauvreté absolu, calculé en fonction d'un panier annuel de consommation minimale pour
assurer un niveau de vie tolérable.
II.2.2.3 Typologie avant la mise en place du projet
Pour mieux, cerner l’étude des caractéristiques de la population de la Commune de
Marolambo, un autre outil sera utilisé : la typologie. Une typologie est une démarche
méthodique consistant à définir ou étudier un ensemble de types, afin de faciliter l'analyse,
la classification et l'étude de réalités complexes. 11
La typologie consiste à regrouper de
façon homogène des types d’observations qui ont en commun une combinaison particulière
de variables. La typologie permet également de mettre en évidence les différentes catégories
d’exploitation impliquées dans le développement agricole d’une région donnée (CIRAD-
GRET, 2002).
L’élaboration de la typologie requiert tout d’abord l’identifications des critères et variables
de différenciation. Après, les données seront analysées à partir des traitements multivariés
sous la Classification Ascendente Hiérachique (CAH) et Analyse Factorielle Discriminente
(AFD).
Pertinence et choix des critères de différenciation
Terres et productions rizicole (kg/an) :
La production rizicole a été utilisée pour estimer la superficie réellement exploitée par
ménage, étant donné que les productions déclarées par les paysans sont beaucoup plus
précises que la superficie qu’ils estiment exploitées. En effet, dans la Commune de
Marolambo, la superficie rizicole constitue le facteur le plus prépondérant dans la
catégorisation des exploitations. Les ménages disposant d’une grande superficie agricole
sont supposés aisés car ils produisent suffisamment pour faire face à leurs besoins.
11
https://fr.wikipedia.org/wiki/Typologie ; consulté le 31/08/2016
12
Travail
- Taille de ménage
Contrairement aux indicateurs précédemment cités (production rizicole, superficie sur
Tanety exploitée), la supériorité de la taille de ménage constitue un signe de pauvreté
dans la Commune de Marolambo. Un taux de fécondité élevé renvoie à l’image de la
pauvreté de la famille dans le milieu rural malgache (Gondard-Delcroix, 2009).
- Nombre de personnes actives dans la famille
Comme dans toutes les régions de Madagascar, à Marolambo, plus le nombre d’actifs au
sein de la famille est élevé, plus il y a une grande importance sur le niveau de son moyen
de production. En effet, les ménages possédant une grande superficie agricole requièrent
d’importante de mains d’œuvre. Ainsi, une exploitation qui possède un grand nombre
d’actifs agricoles peut mettre en valeur la totalité de ses terres. Le nombre de personne
actif contribue donc à l’augmentation de production et plus loin à l’amélioration de la
classe sociale.
- Vente de main d’œuvre
Le recours au salariat constitue pour les habitants de la Commune de Marolambo une
importante source de revenu. Le salariat agricole est généralement très important pour les
paysans dépourvus de moyens de production. En d’autres termes, ce critère est étroitement
lié à la pauvreté d’un ménage.
Capital (Nombre de zébus)
La possession de zébu constitue dans cette commune un indicateur principal de richesse
d’un ménage. Les ménages accordent beaucoup plus d’importance aux zébus dans la
stratégie de capitalisation. Mais, ils servent également de moyens de production. La
capitalisation en zébu est donc une forme d’assurance permettant aux paysans d’atténuer la
vulnérabilité en cas de situation difficile. Ainsi, plus le nombre de bétail est élevé, plus la
vulnérabilité d’un ménage est faible.
Autres
- Nombre d’enfants scolarisés
Le choix de critère a été basé à partir d’un diagnostic participatif axé sur l’étude du niveau
de pauvreté des ménages menés préalablement par le projet. En effet, la capacité d’un
ménage à scolariser ses enfants est considéré comme un signe de richesse compte tenu
13
l’importance des dépenses liées à la scolarisation (salaire des instituteurs assuré par les
parents, achat fourniture scolaire, etc.).
- Nombre des personnes lettrées dans une famille
Le nombre élevé des personnes lettrées dans une famille constitue la marque du
développement d’une famille. D’où, le critère a été choisi.
Traitement statistique :
Classification Ascendante hiérarchique
Il s’agit de regrouper itérativement les individus, en commençant par le bas et en constituant
progressivement un arbre ou dendrogramme qui est une représentation graphique des
agrégations successives jusqu’à la réunion en une seule classe de tous les individus.
Analyse factorielle discriminante (AFD)
L’AFD est une méthode descriptive et explicative s’appliquant à des données quantitatives
sur lesquelles est déjà définie une typologie ou partition c’est-à-dire celle obtenue sous
CAH. En fonction des valeurs prises par les variables, l’analyse arrange de nouveau les
individus en spécifiant l’appartenance à un groupe. Elle détermine par la suite le groupe le
plus représentatif pour une observation à partir des valeurs des variables. Le Tableau n°1
représente les données quantitatives pour effectuer la typologie.
Tableau n°1 : Données quantitatives pour la typologie
Variables Taille
Men
Sup Rdmt Nbre
enf
scol
Lettrés PerSoud Quantité
riz
Produite Observations
Obs 1
Obs 2
Obs 3
Obs n
Source : Auteur, 2016
Taille Men : Taille ménage
Sup : superficie exploitée
Rdmt : rendement
14
Nbre enf scol : nombre d’enfants scolarisés
Lettrés : nombre des personnes lettrées dans une famille
PerSoud : Période de Soudure
II.2.2.4 Analyse de la structure des ménages
Les informations collectées à partir de la fiche d’enquête, après restitution et apurement, ont
permis à l’établissement d’une matrice globale (Tableau n°2) présentant en ligne les
ménages et en colonne les différentes spéculations qu’ils exploitent pour générer des
revenus. Pour chaque type de spéculation, les revenus sont calculés à partir du volume de
production annuelle d’un ménage.
Tableau n° 2 : Matrice ménages/activité et calcul du revenu moyen de chaque activité
Ménages
/activités
Activité 1 Activité 2 Activité 3 Activité n
Ménage
1
Ménage
2
………
….
Ménage
i
………
…
Revenu
total
∑ activité 1de tous les
ménages
…………………
….
…………………
…..
∑ activité n de tous
les ménages
Revenu
moyen
=
…………………
…..
…………………
….
=
Source : Données d’enquête, 2016
La typologie précédemment obtenue permet de regrouper les ménages. La matrice globale a
été ainsi scindée en plusieurs matrices plus réduites. Cette phase conduit ensuite à une
représentation en histogramme des revenus moyens de chaque type de ménage.
Les variables retenues dans cette démarche sont les suivantes :
- Revenu issu de la production rizicole ;
- Revenu procuré par les autres cultures à savoir la production de manioc, maïs et
légumes ;
- Revenu généré par l’élevage comprenant l’élevage bovin, porcin, avicole et
pisciculture ;
- Revenu provenant de la vente de main d’œuvre ;
15
- Revenu issu des autres activités qui regroupent la vente de bois de chauffe et le petit
commerce.
Le revenu étudié ici inclut toutes les imputations de charges par toutes les activités d’un
ménage (quantité de production totale annuelle pour les cultures et nombre de têtes
d’animaux pour l’élevage) avec la prise en compte de sa destination (auto
consommation, investissement ou vente) et avec déduction de coût de production. En
effet, malgré qu’il soit difficile d’avoir des chiffres exacts avant-projet concernant les
consommations intermédiaires, l’autoconsommation et les dépenses extra-agricoles des
ménages, le calcul du revenu a été élaboré avec tous ces calculs intégrés..
II.2.3 Démarche de vérification de la deuxième hypothèse : « Plusieurs
changements sont visibles au niveau des ménages agricoles grâce aux
services du projet »
II.2.3.1 Test de moyenne
Pour pouvoir évaluer le changement ou l’évolution des conditions de vie des ménages, le
test de comparaison des moyennes pour échantillons appariés a été choisi. En effet, le test t
pour échantillons appariés compare les sujets avec eux-mêmes. Ceci permet de détecter les
différences si elles existent bel et bien. Le test consiste en une comparaison des moyennes de
différents échantillons, en vue de savoir si la moyenne par rapport à la situation avant-projet
est identique ou non par rapport à celle après projet.
Deux hypothèses sont à émettre : l’hypothèse H0 du test spécifie que les moyennes sont
équivalentes contre celle H1 : celles du groupe cible sont significativement plus importantes.
Les deux échantillons sont constitués respectivement de N1= 102 individus avant-projet et
N2= 102 individus après projet. Les individus considérés pour ce test sont issus du même
groupe. Une ou des différences statistiquement significatives à partir du test de Student au
niveau des moyennes ont alors été imputées en faveur de l’intervention du projet sur les
ménages cibles.
Le test de Student bilatéral est ici utilisé, c’est-à-dire qu’on rejette l’hypothèse H0 au seuil
de marge d’erreur supérieur à 5%. Il est à remarquer qu’un test de normalité est effectué
avant de procéder à ce test de Student.
II.2.3.2 Importance de l’effet
Pour pouvoir mieux apprécier l’importance de la différence de moyenne, la taille de l’effet
est aussi à calculer. Cohen en 1988 démontre plusieurs façons de la calculer. Parmi ces
calculs figure le calcul de l’éta-carré (n2) partiel, qui est fourni par des techniques d’analyses
16
multivariées. Par ailleurs, cet indice n’est pas disponible pour le test t Student, il a été donc
calculé manuellement suivant cette formule proposée par Yergeau en 201312
:
t : Valeur de t obtenue à partir du test t de Student N : Taille de l’échantillon
Le résultat de ce calcul varie entre 0 et 1 et les balises suivantes ont été élaborées par Cohen
en 1988 pour traduire l’ampleur des effets :
Tableau n°3 : Balise d’interprétation de l’éta-carré
Eta-carré Interprétation de l’effet
Autour de 0.01
Autour de 0.06
Autour de 0.14
Effet de petite importance
Effet de moyenne importance
Effet de grande importance
Source : Cohen, 1988
II.2.3.3 Typologie après la mise en place du projet
Les typologies sont utilisées pour pouvoir améliorer la dynamique du changement dans une
région (Doré, 2006). Ce concept qui a conduit à l’élaboration d’une seconde typologie de
classement dans le seul but de déterminer la situation des ménages après l’arrivée du
projet.en effet, la typologie nous permettra de de comparer les deux groupes mais aussi de
suivre l’évolution de ces même groupes dans le temps (AgEco, 2007).
Les critères de différenciation, les méthodes de différenciation sont les mêmes que celle
dutilisées pour la première typologie.
II.2.3.4 Analyse des changements après intervention de SOFA SPN
L’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) est une méthode qui permet d’étudier
l’association entre plusieurs variables qualitatives. Elle conduit à une représentation
graphique sur lesquelles les proximités entre les catégories des variables qualitatives et les
individus sont visuellement observées. L’utilisation de cette méthode permet de synthétiser
les effets du projet. Une codification des variables s’avère donc être nécessaire pour
l’analyse (Tableau n°4).
12
Plus de détails sur le site : https://spss.espaceweb.usherbrook.ca/, le site francophone le plus complet sur SPSS 17, consulté le 02/11/2016, contenu du site conçu par Yergeau en 2013
17
Tableau n°4 : Variables considérés pour l’ACM
Variables (Effets de SOFA SPN) Codes
Type d’engrais utilisé 0 : utilise mais faible quantité (Fumier)
1 : utilise du fumier quantité moyenne
2 : utilise du fumier en quantité suffisante et
en surplus le Guanomad
Utilisation sarcleuse 1 : Oui
2 : Non
Pratique de la Pisciculture 1 : Oui
2 : Non
Vente de Main d’œuvre 1 : Oui
2 : Non
Culture de riz sur Tanety 1 : Oui
2 : Non
Prise de décision 0 : Père
1 : Mère
2 : les deux
Cultures maraîchères 1 : Oui
2 : Non
Pratique de la culture sur brulis 1 : Oui
2 : Non
Accès aux services de la santé 1 : Oui
2 : Non
II.3 Limites et difficulté de l’étude
II.3.1 Limite de l’approche sans contrefactuel
A défaut d’information initiale, l’approche avec une utilisation d’une population témoin
(groupe de comparaison) ou approche avec contrefactuel n’est pas pris en compte dans ce
travail. Cette étude ne s’intéresse qu’à la comparaison de la situation avant la mise en place
du projet et la situation actuelle des ménages participants (Rambolarimanana, 2015). Ce qui
constitue une limite car elle ne permet pas d’isoler nettement les effets issus du programme.
D’autres évènements peuvent être survenus simultanément. La relation de causalité n’est
plus pertinente en ce sens13
. Selon Gertler et al. (2011) et Vera (2013), une évaluation
d’impact requiert à la fois un groupe de traitement et un groupe de comparaison analogue
pour mieux apprécier les résultats. En effet, il est peu probable, sans une situation de
référence avant-projet, de trouver des ménages non bénéficiaires qui ont des caractéristiques
avant-projets similaires à celles des ménages traités si bien que cette évaluation finale.
13
Les facteurs externes susceptibles de contribuer une différence entre la situation avec et sans projet ne sont pas éliminer.
18
II.3.2 Limite sur le champ d’étude
Le terme « impact » n’est pas pris en compte dans la présente étude. En effet, cette étude se
porte essentiellement sur l’appréciation des changements immédiats et finaux apportés par le
projet au niveau des populations concernées. Ce qui constitue une limite en excluant le
terme « impact » car l’impact inclut le changement et aussi les répercussions perçues par les
bénéficiaires directs de l’action mais aussi le groupe d’appartenance de l’individu et son
milieu de vie (Graugnard, 1999). Ces mêmes auteurs stipulent aussi que pour mieux
apprécier les changements qui demeurent, l’évaluation de l’impact n’est évidente qu’après
deux ans voire même cinq ans après la fin du programme.
II.3.3 Difficultés
Les limites se portent surtout au niveau de la collecte de données par rapport à la
disponibilité des ménages à enquêter (Rambolarimanana, 2015). De plus, la plupart des
ménages n’arrivent pas quantifier la production obtenue pour certaines spéculations car ils
n’effectuent pas le pesage de leur récolte. Les unités locales ont donc été utilisées pour
pouvoir estimer la valeur approximative de la production. Il existe aussi des cas où certaines
personnes sont réticentes pour l’enquête. Le nombre et la liste de tous les bénéficiaires du
projet ne sont pas disponibles à cause de non fiabilité des données des agents de terrain
(Rakotoarisoa, 2013).
19
III. RESULTATS
III.1 Caractérisation des ménages avant l’installation du projet
III.1.1 Selon la statistique descriptive
Le Tableau n°5 montre les résultats détaillés de la statistique descriptive des caractéristiques
la population de la Commune de Marolambo avant la mise en place du projet.
Tableau n°5 : Résultats de la statistique descriptive des ménages.
Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type
Taille ménage 2,000 15,000 8,059 3,227
Superficie 9,000 200,000 69,206 37,990
Quantité riz / an 50,000 3350,000 1189,588 776,013
Rendement 0,500 2,000 1,194 0,349
Bœufs 0,000 6,000 2,176 1,576
Porcs 0,000 12,000 2,451 2,593
Poules 1,000 25,000 8,578 4,998
Actifs /ménage 1,000 10,000 4,216 1,993
Enfants scolarisés 0,000 5,000 2,216 1,383
Lettrés 2,000 10,000 4,314 1,729
Revenu riz 55000,00 4020000,00 1380235,29 941918,40
Revenu autres cultures 195000,00 1750000,00 602156,86 311303,95
Revenu élevage 50000,00 750000,00 406421,56 202088,57
Revenu total 780000,0 5750000,0 2388813,725 1282065,827
Source : Données d’enquête, 2011
Selon les résultats présentés dans le Tableau n°5, les ménages dans la Commune de
Marolambo possède les caractéristiques ci-dessous :
Les ménages sont en moyenne au nombre de 8 personnes par famille avec au
minimum 2 personnes et 15 personnes au maximum ;
Par rapport à la superficie de terrain exploitée, une famille possède en moyenne 69
ares de terres avec 9 ares jusqu’à 200 ares pouvant être exploités.
Pour le rendement, la moyenne est d’environ 1,1 tonne à l’hectare avec certains
ménages qui font 0,5 t/ha allant jusqu’à 2t/ha ;
Concernant l’élevage, une famille peut posséder ou pas d’animaux : pour les bœufs
le nombre varie de 0 à 6, les porcs de 0 à 12, les poules de 1 à 25.
20
Par rapport aux enfants scolarisés, dans une famille, cela peut aller de 0 à 5enfants.
Les revenus gagnés par une famille peuvent varier au total entre un intervalle de
780 000 Ariary à 5 750 000 Ariary par année. Avec une moyenne de 2 388 813
Ariary pour chaque année.
III.1.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donné par la Banque
Mondiale
Selon la référence mise en place par la Banque Mondiale en 2008, le seuil de pauvreté est
fixé à 1,25 dollars ou 2 500Ariary par personne par jour. Selon le résultat de la statistique
descriptive effectué, une personne peut gagner environ 293 Ariary à 3903 Ariary par jour,
cela constitue un grand écart entre le minimum et le maximum. De plus, après calcul, seuls
10,78% des ménages enquêtés arrivent à vivre en dessus de ce seuil avec le reste à 89,21%
vivent tous en dessous de 1,25 dollars. Ce qui prouve donc que la plupart des familles sont
dans une situation de pauvreté extrême. Tout ceci est résumé dans le Tableau n°6.
Tableau n° 6 : Statistique descriptive selon la référence de la Banque Mondiale
Statistique
Nb.
d'observations Minimum Maximum
1er
Quartile Médiane
3ème
Quartile Moyenne
Référence 102 293,05 3902,77 483,71 589,21 1132,45 1023,25
Source : Donnée d’enquête, 2011
III.1.3 Résultats de la typologie avant l’arrivée du projet
III.1.3.1 Résultat de l’analyse sous la Classification ascendante hiérarchique
(CAH)
L’analyse multi variée a permis de répartir les ménages enquêtés dans la zone d’étude en 3
types distincts. En effet après la classification ascendante hiérarchique qui a déterminé le
nombre de classe le reclassement par AFD a affiné les trois classes obtenues. (Détails en
Annexe n°1)
La Figure n°2 ci-après montre le résultat classifiant les ménages fournis par la CAH, illustré
par la dendrogramme.
21
Figure n°2 : Dendrogramme obtenu sous CAH
Source : Calculs à partir des données d’enquête, 2016
III.1.3.2 Résultats de l’Analyse Factorielle Discriminante
La CAH a permis de classifier les différents individus en trois classes. Ensuite, l’Analyse
Factorielle Discriminante (AFD) a permis de représenter les classes dans les axes de
l’analyse factorielle. La Figure n°3 montre le résultat de reclassement effectué par AFD.
Cela nous donne comme résultat le classement et l’affectation finale des ménages selon les
variables choisies comme critère de différenciation. La figure montre ici la projection des 11
variables et la Figure n°4 les observations ou ménages sur les axes factoriels.
D’après le premier cercle dans la Figure n°3, il y a une corrélation entre les variables taille
de ménage et nombre de personne actif. Ces 2 variables sont proches l’un de l’autre don si la
taille des ménages varie, le nombre de personne active varie également. Par ailleurs, ils sont
presque proche du cercle donc ce sont les variables les moins significatifs.
Par contre, les autres variables Sprf_avp, rdmt_avp, Bov_avp, Poule_avp, Porc_avp et
Qtérizan_avp, PerSoud_avp tendent à se rapprocher de la périphérie du cercle de
corrélation. Ces 6 variables sont les plus significatives pour la discrimination des classes. La
production de riz, la plus éloignée du centre est la plus discriminante suivi de la variable
superficie de terrain exploitée.
0
5E+13
1E+14
1,5E+14
2E+14
2,5E+14
Dis
sim
ilari
té
Dendrogramme
22
Figure n°3 : Graphe de corrélation variables / facteurs
Figure n° 4 : Affectation AFD
Source : Données d’enquête, 2016
Après l’AFD, trois types de classes sont obtenues : le Type 1, le Type2 et le Type 3. Les
rapprochements des individus entre eux montrent que le Type 1 et 2 sont plus homogène
comparés au Type 3.
Taille_Men_avp
Sprf_avp
Qtérizan_avp
rdmt_avp
dstion_avp
Bov_avp
Porc_avp
Poule_avp
NbActifs_avp
Enfsco_avp
Lettrés_avp
-1
-0,75
-0,5
-0,25
0
0,25
0,5
0,75
1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
F2 (
2,6
6 %
)
F1 (97,34 %)
Variables (axes F1 et F2 : 100,00 %)
1
2
3
-8
0
8
-17 -13 -9 -5 -1 3 7 11 15 19 23 27 31 35 39F2 (
0,7
6 %
)
F1 (99,24 %)
Observations (axes F1 et F2 : 100,00 %)
Type 1
Type 2
Type 3
Barycentres
PerSoud_avp
Taille_Men_avp : taille ménage
PerSoud_avp :
Durée période de
soudure
Sprf_avp : Superficie
Qtérizan_avp : Quantité riz/ an
rdmt_avp : Rendement
Bov_avp : Bovin
Porc_avp : Porc
Poule_avp : Poule
NbActifs_avp :
Nombre de
personnes actives
Enfsco_avp : Enfants Scolarisés
Lettrés_avp : Personnes lettrées
23
Le Tableau n°7 résume l’effectif, les proportions ainsi que les caractéristiques respectives
des ménages.
Tableau n° 7 : Typologie et caractéristique des ménages
Codages
Classe \ Variable Type 1 Type 2 Type 3
Effectifs 55 31 16
Proportion 54 30 16
Taille_Men_avp taille ménage 10 6 6
Sprf_avp Superficie (ares) 39 61 141
Qtérizan_avp
Quantité riz/ an
(kg) 563 920 2816
PérSoud_avp
Durée période de
soudure (mois) 5,6 2,5 0,5
rdmt_avp Rendement (t/ha) 1,2 1,5 2
Bov_avp Bovin 1 3 5
Porc_avp Porc 1 2 8
Poule_avp Poule 6 10 16
NbActifs_avp
Nombre de
personnes actives 5 3 3
Enfsco_avp
Nombre d’enfants
scolarisés 1 2 3
Lettrés_avp
Nombre de
personnes lettrées 3 4 5
Source : Données d’enquête, 2016
Le reclassement par AFD montre que 55 ménages sont classifiés dans le Type 1 soit 54%,
31 ménages pour le Type 2 soit 30% et 16 ménages pour le Type 3 avec 16%.
Les analyses de coordonnées et contributions des variables ainsi que des observations ont
permis de caractériser les types de ménages comme suit :
Type 1 : les ménages vulnérables
Le Type 1 est considéré comme le groupe des ménages vulnérables. Ce type comprend les
exploitants qui n’arrivent pas à subvenir à leur besoin en riz c’est-à-dire que la production
est insuffisante pour le nombre de bouche à nourrir. La production de riz par année et en
24
moyenne de 425 kg avec une superficie de rizière allant jusqu’à 35 ares par famille. Le
rendement agricole est assez médiocre avec 0,9 tonne à l’hectare. Avec un effectif moyen de
10 personnes par ménages, le nombre d’enfants scolarisés est au nombre de 1. Il préfère
pour cela subvenir sa famille par le salariat journalier c’est-à-dire la vente de main d’œuvre
quand la période de soudure arrive. Les animaux d’élevage sont généralement faibles en
nombre avec une tête de zébu, un porc et 6 poules. En somme, ce type n’accorde pas trop
d’attention pour l’éducation mais juste pour les moyens qui peuvent subvenir à leurs besoins
quotidiens comme nous le pouvons le constater ici en riz. En effet le taux de scolarisation est
évalué à 20% et 3 personnes sur 10 savent lire et écrire soit 33%. De plus, la période de
soudure dure 5,6 mois en moyenne ce qui est assez long.
Type 2 : les ménages de la classe moyenne
Le Type 2 regroupe les ménages qui ont une production moyenne rizicole de 920 kg par an
avec un rendement moyen de 1 tonne à l’hectare. La période de soudure dure environ 2,5
mois par année. Cette catégorie de famille arrive à subvenir à ses besoins en riz pendant une
année. Le riz produit est donc destiné à l’autoconsommation. Une famille peut comporter
jusqu’à 6 personnes en moyenne. Le nombre d’enfants scolarisés est de 2 c'est-à-dire
environ 70 % de ces derniers sont vont à l’école et 4 personnes sur 6 sont lettrés soit 67%.
Dans cette classe, les animaux d’élevage sont comptabilisés comme suit 2 têtes de zébu, 10
poules et 2 porcs.
Type 3 : les ménages aisés
Le Type 3 est caractérisé par une production très importante de riz avec 2816 kg de riz par
an. Ils exploitent environ 141 ares de leur rizière avec un rendement moyen de 2t/ha. La
taille de ménage peut aller jusqu’à 6 personnes. La période de soudure est assez courte par
rapport aux autres classes avec une durée de 0,5 mois soit 15 jours par an en moyenne. De
plus, la production rizicole est destinée à la consommation et ainsi qu’à la vente. En effet,
plus de 90% des enfants dans ce groupe peuvent aller à l’école, soit 3 enfants. 83% des
personnes savent lire et écrire avec 5 personnes sur 6 dans un ménage en moyenne. Dans ce
type de ménage, il n’y presque pas de vente de main d’œuvre et ils disposent 5 têtes de
zébus avec 8 porcs et 16 poules qui contribuent à la génération de revenus.
III.1.4 Structure des revenus du ménage
Le calcul des revenus moyens qui proviennent de chaque activité a permis d’établir une
matrice de revenus pour chaque type de ménages. Les figures qui suivent issues de la
25
matrice (énoncé dans les matériels et méthodes p.14) illustrent la structure du revenu annuel
des 3 catégories de ménages.
III.1.4.1 Ménages Type 1 : classe vulnérable
L’histogramme représenté par la Figure n°5 montre la structure du revenu moyen généré par
chaque activité pour les ménages de Type 1.
Figure n° 5 : Revenus annuels des ménages Type 1
La production rizicole (Revriz_avp) génère un revenu de 354 256 Ar/an soit 28% du revenu
total. Cette valeur est assez faible par rapport aux autres classes. Ensuite, il y a l’élevage qui
génère 201 818 Ar et le revenu généré par les autres cultures avec en moyenne 247 636 Ar
(18%). Par rapport aux autres groupes, le revenu généré par le salariat agricole
(Rev_Vmo_avp) est assez élevé estimé en deuxième place avec une moyenne à 263 727
Ar/an soit 25% du revenu total donc le quart. Le revenu généré par les autres activités sont
aussi élevées par rapport aux autres classes soit 13% du revenu total avec un montant de
160 000 Ar. En vue de combler les besoins annuels de la famille, elle a donc recours à la
vente de main d’œuvre. Si le revenu est partagé par ménage, une personne gagne en
moyenne 340 Ar par jour. Cette valeur est très inférieure comparée à la référence de la
Banque Mondiale qui est à 1,25 dollars.
III.1.4.2 Ménages Type 2 : classe moyenne
Les revenus moyens générés par les activités des ménages du Type 2 sont représentés par la
Figure n°6.
0
200000
400000
600000
800000
1000000
1200000
1400000-Rev_pisc : Revenu
pisciculture
-Revriz : revenu riz
-Rvaut : revenu autres
activités
-Rev_Vmo : Revenu
vente de main d’œuvre
-Revautcult : revenu
autres cultures que le riz
-Revel : revenu élevage
Revtot : revenu total
26
-Rev_pisc : Revenu
pisciculture
-Revriz : revenu riz
-Rvaut : revenu autres
activités
-Rev_Vmo : Revenu
vente de main d’œuvre
-Revautcult : revenu
autres cultures que le riz
-Revel : revenu élevage
Revtot : revenu total
Figure n° 6 : Revenus annuels des ménages Type 2
Le riz constitue également la première source de revenu de ces ménages Type 2 avec une
valeur estimée à 1 039 703 Ar en une année soit 43% du revenu total donc presque la moitié
de leur revenu provient de la production rizicole. Les autres cultures et l’élevage génèrent à
leur tour un revenu de 520 000Ar/an chacun. Après calcul, donne 22% donc tous les deux en
deuxième position. Enfin, les activités extra agricoles comme le salariat agricole est assez
faible, avec un montant de 159 000 Ar par année soit 7% du revenu total, de même que celui
généré par les autres activités soit 6%. La période de soudure ne dure que 2 mois d’où la
faiblesse du revenu issu du salariat agricole. Il est à noter que les ménages qui ne peuvent
pas faire de métayage ou fermage se penchent surtout à ces dernières activités.
Enfin, les ménages qui figurent dans ce Type 2 génèrent un revenu total de 2 247 000 Ar en
une année soit 1 100 Ar par personne par jour.
III.1.4.3 Ménages Type 3 : classe aisée
La Figure n°7 montre un aperçu du revenu moyen générés à partir des diverses activités des
ménages Type 3.
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
27
-Rev_pisc : Revenu
pisciculture
-Revriz : revenu riz
-Rvaut : revenu autres
activités
-Rev_Vmo : Revenu
vente de main d’œuvre
-Revautcult : revenu
autres cultures que le riz
-Revel : revenu élevage
-Revtot : revenu total
Figure n°7 : Revenus annuels des ménages Type 3
Comme vue ci-dessus, le riz est aussi la première source de revenu de ces ménages Type 3
avec 2 988 750 Ar par an soit 65%. Plus de la moitié du revenu total provient donc de la
riziculture. Cette somme permet largement aux familles d’épargner ainsi que d’investir dans
d’autres activités. Le revenu issu des autres cultures vient en seconde place avec une somme
de 1 065 625 Ar qui est assez considérable avec un taux de 23%. En dernier lieu, il y a celui
de l’élevage qui a une valeur moyenne égale à 525 000 Ar/an avec un pourcentage de 11%.
Comme particularités de ces ménages Type 3, ils ne pratiquent presque pas de salariat
agricole donc aucun revenu n’est généré pour cette activité. Comme le montre la Figure n°7,
les ménages Type 3 ne déploient pas d’important effort pour les activités non agricoles
(Revaut).
En somme, la recette totale engendrée par un ménage dans cette Classe 3 est de 4 579 375
Ar par an soit un revenu de 2 600 Ar par personne par jour ce qui atteint déjà l’idéal de la
Banque Mondiale qui est de 1,25 dollars par personne par jour (2 500 Ar).
III.2 Effets du projet SOFA SPN sur les différentes catégories de ménages
III.2.1 Effet sur la production de riz
Le Tableau n°8 montre les résultats du test de Student sur la production rizicole des
ménages de chaque classe.
0500000
100000015000002000000250000030000003500000400000045000005000000
28
Tableau n°8 : Test comparaison de moyenne sur la production rizicole
Classe
Paires de
variables
différence
appariés
T ddl
Sig.
(bilatérale) n2
Importance de
l'effet Moyenne
Ecart
type
Ménage
Type 1
Sprf_avp -
Sprf_app
16 27 -4,36 54 ,000
0,26
Grande
importance
Qtérizan_avp
-
Qtérizan_app
394 594 -4,93 54 ,000
0,31
Grande
importance
rdmt_avp -
rdmt_app
0,11 0,13 -4,95 54 ,000
0,31
Grande
importance
PérSoud_avp
-
PérSoud_app
1,2 1 6,35 54 ,000
0,43
Grande
importance
Ménage
Type 2
Sprf_avp -
Sprf_app
50 41 -6,71 30 ,000
0,59
Grande
importance
Qtérizan_avp
-
Qtérizan_app
879 808 -6,061 30 ,000
0,54
Grande
importance
rdmt_avp -
rdmt_app
1 0 -12,58 30 ,000
0,84
Grande
importance
PérSoud_avp
-
PérSoud_app
0 ,4 0 4,625 30 ,000
0,41
Grande
importance
Ménage
Type 3
Sprf_avp -
Sprf_app
29 32,41 -3,51 15 ,003
0,29
Grande
importance
rdmt_avp -
rdmt_app
0 ,1 0,12 -15,00 15 ,000
0,88
Grande
importance
PérSoud_avp
-
PérSoud_app
-0,73 0,291 10,08 15 ,000
0,77
Grande
importance
Source : Données d’enquête, 2016
App : après projet ; avp : avant projet ; rdmt : rendement ; Qtérizan : quantité riz par année ;
PérSoud : période de soudure ; Sprf : superficie terrain cultivée.
D’après les résultats du test, un progrès remarquable est constaté. En effet, la production de
riz, le rendement ainsi que la superficie exploitée présentent une signification bilatérale
inférieure au seuil de signification alpha de 5%. Ce qui signifie donc qu’il y a une différence
significative entre la situation avant-projet et après projet pour les trois types de ménages.
De plus la période de soudure a diminué car la différence des moyennes est positive 1,2
mois pour les ménages de Type 1, 0,4 mois pour le Type 2 et 0,73 mois pour le Type 3. Pour
les autres variables, il y a une augmentation. Par rapport à l’éta-carré, la valeur observée est
supérieure à 0,14 donc pour toutes les variables, un effet de grande importance est remarqué.
29
III.2.2 Effet sur l’effectif des animaux d’élevage
La différence du nombre d’animaux d’élevage avant et après projet est illustrée par le
Tableau n°9.
Tableau n° 9 : Test de Student sur l’effectif des animaux d’élevage
Classe
Paires de
variables
différence
appariés
t ddl
Sig.
(bilatérale) n2 Importance de l'effet Moyenne
Ecart
type
Ménage
Type 1
Bov_avp -
Bov_app
1 1 -5,57 54 ,000
0,37 Grande importance
Porc_avp -
Porc_app
1 1 -6,09 54 ,000
0,41 Grande importance
Poule_avp
-
Poule_app
3 3 -8,98 54 ,000
0,6 Grande importance
Ménage
Type 2
Bov_avp -
Bov_app
1 1 -4,004 30 ,000
0,34 Grande importance
Porc_avp -
Porc_app
3 2 -7,685 30 ,000
0,66 Grande importance
Poule_avp
-
Poule_app
4 3 -7,810 30 ,000
0,66 Grande importance
Ménage
Type 3
Bov_avp -
Bov_app
1,62 1,628 -3,993 15 ,001
0,23 Grande importance
Porc_avp -
Porc_app
1,68 1,740 -3,878 15 ,001
0,22 Grande importance
Poule_avp
-
Poule_app
3,18 3,188 -4,000 15 ,001
0,23 Grande importance
Source : Données d’enquête, 2016
App : après projet ; avp : avant projet ; Bov : bovin
Selon le test de Student, il y a une différence significative observée aussi sur l’effectif des
bœufs avec un écart du nombre d’une tête, de même que pour les porcs pour les 3 ménages.
Pour le nombre de poules, il y a une augmentation de trois têtes en moyenne. Les
significations bilatérales observées sont toutes inférieures au seuil de signification de 5%.
De plus, la valeur de n2
est supérieure à 0,14 donc un effet de grande importance est observé.
30
III.2.3 Effet sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées
L’écart du nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées sont représentés par le Tableau
n°10 :
Tableau n° 10 : Test de Student sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées
Classe
Paires de
variables
différence
appariés
t ddl
Sig.
(bilatérale) n2 Importance de l'effet Moyenne
Ecart
type
Ménage
Type 1
Enfsco_avp
-
Enfsco_app
0,600 1,781 -2,499 54 ,016
0.20 Grande importance
Lettrés_avp
-
Lettrés_app
0,400 1,523 -1,948 54 ,057
Non significatif
Ménage
Type 2
Enfsco_avp
-
Enfsco_app
1 1 -7,178 30 ,000
0,62 Grande importance
Lettrés_avp
-
Lettrés_app
0,12 1 -,634 30 ,531
Non significatif
Ménage
Type 3
Enfsco_avp
-
Enfsco_app
1 1,204 -3,737 15 ,002
0,31
Grande importance
Lettrés_avp
-
Lettrés_app
2 2,190 -2,854 15 ,012
0,21
Grande importance
Source : Données d’enquête, 2016
App : après projet ; avp : avant projet ; Enfsco : nombre d’enfants scolarisés ; Lettrés : nombre de
personnes lettrées
Concernant le nombre d’enfants scolarisés et des personnes lettrées, le seuil de signification
est inférieur à la signification bilatérale pour les ménages de Type 1 donc il n’y a pas de
différence pour significative constatée. Par contre, pour les ménages Type 2 et 3, une
différence significative est observée avec un éta-carré largement supérieur à 0,14. Donc
l’effet est spécifié de grande importance pour ces deux types de ménages.
31
III.2.4 Evaluation du revenu des ménages de chaque classe
Elle se porte sur l’évaluation du revenu des ménages Type 1, Type 2 et Type 3.
III.2.4.1 Evaluation du revenu des ménages Type 1
a) Evolution des revenus générés par activité
La Figure n°8 illustre l’évolution des revenus dégagés par chaque
activité pratiquée avant et après la mise en place du projet SOFA
SPN.
Figure n°9 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 1
Cette figure montre une nette évolution des revenus issus des autres cultures
(Revautcult), de la production rizicole (Revriz) et ceux générés par l’élevage (Revel)
avant et après projet. Ce même résultat est observé également sur le revenu total avec
une augmentation de 20%, soit un revenu total annuel de 1 480 000 Ar par an. De plus,
une nouvelle activité apparaît qui est la pisciculture. Cette dernière génère un revenu de
100 000 Ar en moyenne chaque année. Comme remarque, le revenu issu de la vente de
main d’œuvre a diminué de 100 000 Ar pour une année en moyenne. Une large
différence est aussi observée sur le revenu issu des activités extra agricoles (Revaut)
avec une augmentation de 40 000Ar.
b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets
Le Tableau n°11 montre le résultat du test de comparaison de moyenne des ménages Type 1.
0200000400000600000800000
1000000120000014000001600000
avant après
-Rev_pisc : Revenu
pisciculture
-Revriz : revenu riz
-Rvaut : revenu autres
activités
-Rev_Vmo : Revenu
vente de main d’œuvre
-Revautcult : revenu
autres cultures que le riz
-Revel : revenu élevage
Revtot : revenu total
32
Tableau n° 11 : Test de Student sur les revenus des ménages Type 1
Paires de
variables
différence appariés
t ddl
Sig.
(bilatérale) n2 Taille de l'effet Moyenne
Ecart
type
Revriz_avp -
Revriz_app
550492 872116 -4,68 54 ,000
0,29
Grande importance
Revaut_avp
-
Revaut_app
39200 56350 -2,5 54 0,01
0,08 Moyenne importance
Rev_Vmo_avp -
Rev_Vmo_app
-115000 97311 8,76 54 ,000
0,59
Grande importance
Revautcult_avp -
Revautcult_app
92545 121155 -5,66 54 ,000
0,37
Grande importance
Revel_avp -
Revel_app
112273 123779 -6,73 54 ,000
0,46
Grande importance
Revtot_avp -
Revtot_app
754674 1178336 -4,75 54 ,000
0,29
Grande importance
Source : Données d’enquête, 2016
Après avoir effectué le test t, toutes les valeurs observées sur la signification bilatérale sont
supérieures au seuil de signification alpha 5%. Il y a donc une différence significative sur le
revenu procuré par la riziculture, les autres cultures ainsi que celui de l’élevage. Par contre
bien qu’il y ait une large différence, il est à remarquer que pour le revenu généré par la vente
de mains d’œuvre a largement diminué car la différence de moyenne est négative estimée à
115 000 Ar. De plus les valeurs de l’éta-carré sont largement supérieures à 0,14 donc les
effets sont qualifiés de grande importance selon la balise de Cohen. Pour le revenu procuré
par les autres activités, l’éta-carré est à 0,08 donc l’importance de l’effet est moyenne et une
augmentation est donc constatée.
III.2.4.2 Evaluation du revenu des ménages Type 2
a) Evolution des revenus générés par activité
La comparaison des gains issus des différentes activités avant et après intervention du projet
SOFA SPN de ménages de classe moyenne est illustrée par la Figure n° 9 .
33
Figure n°9 : Evolution des revenus annuels des ménages
Type 2
Un progrès remarquable est constaté pour toutes les activités pratiquées (sauf pour la vente
de main d’œuvre). Cette figure montre une nette augmentation du revenu total après
l’arrivée de SOFA SPN. Le taux d’augmentation est estimé à 58% avec un revenu total
annuel de 3 559 929 Ar ou 1648,11 Ar par personne par jour. La nouvelle activité qui est la
pisciculture génère un revenu de 250 000 Ar en moyenne. Pour le revenu issu des autres
cultures, une moindre différence est observée juste 90 000Ar en moyenne. De même que
pour le revenu issu des autres activités, il y a une augmentation de 45 000 Ar entre les deux
périodes.
b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets
Le Tableau n°12 représente le résultat du test de comparaison de moyenne des ménages
Type 2.
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
3500000
4000000
4500000
avant après
-Rev_pisc : Revenu
pisciculture
-Revriz : revenu riz
-Rvaut : revenu autres
activités
-Rev_Vmo : Revenu
vente de main d’œuvre
-Revautcult : revenu
autres cultures que le riz
-Revel : revenu élevage
Revtot : revenu total
34
Tableau n°12 : Test de Student sur le revenu des ménages Type 2
Paires de
variables
différence appariés
t ddl
Sig.
(bilatérale) n2
Importance
de l'effet Moyenne Ecart type
Revriz_avp -
Revriz_app
1324655 1086671 -6,78 30 ,000
0,6
Grande
importance
Revaut_avp
-
Revaut_app
45 523 90 250 -2,2 30 0,04
0,08
Moyenne
importance
Rev_Vmo_avp
-
Rev_Vmo_app
50323 109163 2,56 30 ,016
0,18
Grande
importance
Revautcult_avp
-
Revautcult_app
67742 138773 -2,71 30 ,011
0,19
Grande
importance
Revel_avp -
Revel_app
318387 326467 -5,43 30 ,000
0,49
Grande
importance
Revtot_avp -
Revtot_app
1670139 1442870 -6,44 30 ,000
0,57
Grande
importance
Source : Données d’enquête, 2016
Le Tableau n°12 montre que la majorité des significations bilatérales sont inférieures au
seuil de signification alpha 0,05. Elle est très remarquable sur l’éta-carré du revenu issu de
l’élevage qui est à 0,49. Cette valeur est largement supérieure à 0,14 selon les intervalles de
Cohen. Pour toutes les variables, les effets qualifiés sont de grande importance. Pour les
revenus issus de la vente de main d’œuvre, cela a diminué de 50 323 Ar. Par contre, pour les
autres variables, il y a une augmentation.
III.2.4.3 Evaluation du revenu des ménages Type 3
a) Evolution des revenus générés par activité
La Figure n°10 ci-après présente la différence de revenu générée par les diverses activités
avant et après projet pour les familles de type aisé.
35
Figure n°10 : Evolution des revenus annuels des ménages
Type 3
Cette figure indique bien des différences distinctes entre le gain avant et après intervention
du projet au niveau du revenu issu du riz (Revriz) et élevage (Revel). En général, une
amélioration du revenu total annuel est observée avec un taux de 50% soit un total de
6 830 237 Ar. Par jour une personne gagne donc 3 163 Ar. La pisciculture qui est une
nouvelle activité génère un revenu de 450 000 Ar en moyenne par année. De plus la figure
confirme l’absence de revenu provenant de la vente de main d’œuvre dans cette classe
sociale. Il est aussi à remarquer qu’il n’y a pas de différence visible sur le revenu généré par
les autres activités.
b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets
Le Tableau n°13 représente les résultats du test de comparaison de moyenne pour les
ménages Type 3.
0
1000000
2000000
3000000
4000000
5000000
6000000
7000000
8000000
avant après
-Rev_pisc : Revenu
pisciculture
-Revriz : revenu riz
-Rvaut : revenu autres
activités
-Rev_Vmo : Revenu
vente de main d’œuvre
-Revautcult : revenu
autres cultures que le riz
-Revel : revenu élevage
Revtot : revenu total
36
Tableau n° 13 : Test de comparaison de moyenne pour les ménages Type 3
Paires de
variables
différence appariés
t ddl
Sig.
(bilatérale) n2
Importance
de l'effet Moyenne Ecart type
Revriz_avp -
Revriz_app
-908775 49650,045 -73,2 15 ,000
0,99
Grande
importance
Revaut_avp
-
Revaut_app
-8 270 125228,200 -1,24 15 ,075
Non
significatif
Revautcult_avp
-
Revautcult_app
-46875 135976,407 -1,37 15 ,188
Non
significatif
Revel_avp -
Revel_app
-600000 296085,573 -8,1 15 ,000
0,68
Grande
importance
Revtot_avp -
Revtot_app
-1805650 385351,195 -18,7 15 ,000
0,92
Grande
importance
Source : Données d’enquête, 2016
Par rapport à ces résultats, il est à remarquer que la plupart des variables possèdent un p-
value inférieur au seuil de signification alpha. Donc une différence significative est observée
sur les revenus issus du riz et de l’élevage. Par contre, il est à remarquer que pour les
revenus générés par les autres cultures, aucune différence n’est visible car alpha est inférieur
à sa p-value. Concernant les effets, ils sont tous qualifiés de grande importance pour les
revenus sur le riz ainsi que le revenu issu de l’élevage car l’état carré a une valeur supérieure
à 0,14. L’effet est en pour cela très considérable sur le revenu issu du riz avec un n2=0,99.
III.2.5 Effets constatés par les ménages
La Figure n°11 montre les effets induits par le projet SOFA SPN pour les trois types de
ménages.
37
Figure n° 11 : Affectations des variables suivants les axes F1 et F2
Pratiquesurbr : Pratique de la culture surbrûli
Mais : culture de maïs
Manioc : culture de manioc
Pisclt : Pisciculture
Type : type d’engrais utilisé
Destion : destination du produit
Santé : accès aux infrastructures sanitaires
Trtmtanx : traitements des animaux
Type : classe des ménages
Riztan : pratique de la riziculture sur tanety
Pdécision : prise de décision
Légumes : culture de légume
D’après la Figure n°11, les variables associées au Type 1 sont les suivantes : dstion_app-3,
ce qui signifie que pour les ménages de la classe aisée le riz est destiné à la fois à
l’autoconsommation et à la vente. Les décisions au niveau de la famille sont prises par le
père et la mère (Pdecision_app-2). Ce type de ménage utilise à la fois du fumier et de
Guanomad comme engrais (type_app-3). Comme nouvelle pratique, ces familles ont aussi
adoptés la pisciculture (Pisclt_app-1,) et la culture de légumes (legumes-1). Ils ont aussi pu
investir dans l’achat de nouveaux matériels agricoles comme la sarcleuse (Utlstsarcl_app-1).
Certains ont aussi confirmés avoir un surplus pour les besoins sanitaires (Santé-1).
Pour les membres du Type 2, le graphique montre que grâce aux activités du projet, ils
peuvent bien traités ces animaux d’élevage avec les vaccins (Trtmtanx-1). Comme nouvelle
activité, ils pratiquent de la riziculture sur les Tanety (Riztan-1). Les cultures surbrulis ne
type_app-1
type_app-2
type_app-3
Pdecision_app-1
Pdecision_app-2
Trtmtanx_app-1
Manioc_app-1
Legumes_app-0
Legumes_app-1
Riztan_app-0
Riztan_app-1
Mais_app-1
Utlstsarcl_app-0
Utlstsarcl_app-1
Pratiquesurbr_app-0
Pratiquesurbr_app-1
Pisclt_app-0
Pisclt_app-1
venteMO_app-0
venteMO_app-1
dstion_app-2
dstion_app-3
-1,5
-0,5
0,5
-1 0 1 2 3
F2
(7,8
0 %
)
F1 (82,04 %)
Graphique symétrique des variables(axes F1 et F2 : 89,83 %)
Série1
Type-1 Type-2
Type-3
Santé-1
Santé-0
38
sont plus pratiquées par cette famille et les cultures sont surtout destinées à
l’autoconsommation.
Quant au ménage Type 3, par rapport aux variables observées dans la Figure n°11,
Pdecision_app-0, Pisclt_app-0, Utlstsarcl_app-0, Santé-0, aucun effet n’est constaté. Le chef
de famille est le père et ces ménages n’utilisent pas de nouveaux matériels agricoles pour
améliorer la production agricole
III.2.6 Classement des ménages après adhésion au projet
L’introduction des activités effectuées par le projet SOFA SPN a engendré des changements
au niveau des caractéristiques de chaque classe sociale. Cette étape vise à caractériser cette
évolution après l’adhésion aux projets.
Le Tableau n°14 montre les résultats des traitements statistiques (CAH et AFD) après
intervention de SOFA SPN.
Tableau n°14 : Typologie et caractéristiques des ménages après intervention de SOFA
SPN
Codages
Classe \ Variable
Type
1 Type 2 Type 3
Effectifs 43 36 23
Proportion 42,2 35,3 22,5
Taille_Men_app taille ménage
10 7,5 6.5
Sprf_app Superficie (ares)
43.1 95,4 167,7
Qtérizan_app Quantité riz/ an (kg)
688 1519,1 3189,9
PérSoud_app
Durée période de soudure
(mois) 4,50 1,9 0,3
rdmt_app Rendement (t/ha)
1,42 1,74 2,20
Bov_app Bovin
2 3,1 5,9
Porc_app Porc
2 4,1 9,0
Poule_app Poule
8 13,5 17,6
NbActifs_app Nombre de personnes actives 5 4,2 3,3
Enfsco_app Nombre d’enfants scolarisés
3 4,4 4,5
Lettrés_app Nombre de personnes lettrées
5 5,4 5.6
39
Source : Données d’enquête, 2016
D’après le Tableau n°14, les caractéristiques des trois nouveaux types de ménages après
l’adhésion au projet se présentent comme suit :
Type 1
Le Type 1 est composé de 43 ménages soit 42% de l’effectif total étudié. La production
annuelle de riz est de 688 Kg par sur une superficie de 43 ares de terrain exploitées. En
général les autres cultures cultivées sont le maïs, le manioc et la nouvelle ce sont les cultures
maraîchères. Le nombre de tête de bovin a augmenté de deux têtes au plus par famille. La
période de soudure dure actuellement 4,5 mois pour une famille pour une année soit un
temps alloué pour la vente de main d’œuvre de 135 jours. Le nombre d’enfant scolarisé est
de 3 soit 40% de même que l’effectif des personnes lettrées est de 5 soit un taux de 50%.
Type 2
Le Type 2 regroupe 36 ménages avec un pourcentage de 35%. La production rizicole est
estimée à 1519,1 kg par an avec une superficie de terrain exploitée de 95 ares et un
rendement agricole de 1,7 tonne à l’hectare. Chaque membre possède approximativement 3
têtes de zébu. En moyenne, 57 jours sont alloués au salariat agricole donc 1,9 mois de
période de soudure par année. Le nombre d’enfants scolarisés est de 4 en moyenne (70%) et
les personnes lettrées avec un effectif de 5 par famille (85%).
Type 3
Le Type 3 est formé de 23 familles soit 22.5% de l’effectif total des ménages enquêtée. La
quantité de riz paddy produite par membres est de 3190 kg par année sur une rizière de 167
ares. Quant au nombre de zébu, une famille possède en moyenne 6 têtes. Ce type de ménage
n’a aucun recours au salariat agricole durant toute l’année et la durée de la période de
soudure est faible (0,3 mois par an). Le taux d’enfants scolarisés et personnes lettrés sont
remarquables et atteignent presque les 100%.
40
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 Discussions
IV.1.1 Typologie des ménages
IV.1.1.1 Critère de différenciation
Selon la typologie préétablie, 10 variables ont été significatives pour pouvoir faire la
différenciation des ménages à savoir la superficie de terrain exploitée, la quantité de riz
produite qui va de pair avec le rendement agricole, la durée de la période de soudure,
l’effectif des animaux d’élevage (bœufs, poules, porcs), le nombre d’enfants scolarisés ainsi
que les personnes lettrées.
La grandeur de la superficie de terrain exploitée démontre qu’une famille appartient au type
de classe aisée. Ce qui confirme donc l’analyse effectuée par Zhu en 2002 comme quoi la
terre est le premier capital physique. Ainsi c’est un patrimoine important car plus la terre
exploitée est grande, plus la production agricole l’est aussi (Zhu, 2002). De plus, la famille
appartient aussi à la classe des ménages aisés.
Par rapport au nombre de jours alloué à la vente de main d’œuvre, ceci représente plutôt les
familles de la classe vulnérable. En effet, plus le nombre de jour est élevé, plus la famille
concernée tend vers le type des ménages pauvres. Cette théorie a été confirmée par Minten
et al. en 2003. Ils ont affirmé dans leur étude un lien étroit entre le travail agricole et la
pauvreté dans le contexte rural malgache.
Ces concepts appuyés par les résultats observés dans la présente étude, démontrent donc
qu’il y a une relation inversement proportionnelle entre la possession de terre et
l’importance du salariat agricole. Ce qui signifie alors que les ménages ne possédant pas
assez de rizière à cultiver consacre plus de leur temps à faire la vente de main d’œuvre.
Enfin, concernant les variables « effectifs des enfants scolarisés et personnes lettrées » dans
une famille dépend aussi de sa classe sociale. En effet une famille de la classe aisée possède
plus de chance de scolariser ses enfants qu’une famille pauvre. (Minten et al., 2003).
IV.1.1.2 Proportion de classification
Les résultats de la typologie avant l’intervention du projet SOFA SPN ont montré 3 classes
bien distinctes. En effet, il y a la classe des ménages vulnérables ou Type 1 (54%), la classe
des ménages moyens ou Type 2 (30%) et enfin le Type 3 ou classe des ménages aisés (16%).
En effet, plus de la moitié des ménages concernent les ménages vulnérables. Ce qui
démontre donc la pauvreté des ménages ruraux dans la Commune de Marolambo. Le projet
41
va donc se fixer comme objectifs de toucher les ménages de chaque type en améliorant les
conditions de vie de la population de la commune.
IV.1.1.3 Classement des ménages
Selon les résultats obtenus, 3 classes de ménages sont apparues. Elles se distinguent par la
superficie de rizière exploitée, la production de riz par année ainsi que le nombre de tête de
zébus. Les ménages Type 1 ou vulnérables possèdent une rizière de 0,39 ha avec en
moyenne une tête de zébu ; les ménages de la classe moyenne exploitent une rizière de 0,61
ha avec en moyenne 3 têtes de zébu et enfin les ménages aisés ou Type 3 ont une grande
superficie avec en moyenne 1,5 ha et 5 têtes de zébu.
Des résultats antérieurs confirment l’existence de ces trois classes sociales dans le milieu
rural malgache. En effet, selon SACSA en 2009, il existe trois classes sociales à Madagascar
qui sont :
Les ménages chroniquement déficitaires en riz, possédant de petites parcelles de
terrain (inférieur à 1ha), ne disposant pas de gros bétail, confrontées régulièrement à
une longue période de soudure. Pour compenser les déficits, ils effectuent des
activités extérieures. Les ménages Type 1 sont ici la référence de ce type de ménage ;
Les exploitations qui se trouvent dans l’état d’autosuffisance alimentaire ici le Type
2 qui possèdent généralement une taille de rizière comprise entre 0,5 et 1 ha de
rizière et quelques têtes de zébu. Ils peuvent aussi occasionnellement mobilisés une
main d’œuvre extérieure ;
Les ménages qui investissent leur acquis dans l’achat de nouveau terrain et bétail. Ce
type de famille se tournent plutôt vers l’économie de marché c’est-à-dire qu’il vend
une partie importante de ces récoltes. Ils correspondent ici au ménage Type 3.
La classification préalablement effectuée par le projet SOFA SPN dans la commune de
Marolambo confirme également le même résultat en montrant trois classes de ménages bien
différenciés : la classe des pauvres, des moyens et des riches (SOFA SPN, 2011).
IV.1.1.4 Différence entre les deux typologies avant et après projet
La confrontation entre la première et la deuxième typologie a permis de mettre en exergue
les écarts entre les différentes caractéristiques étudiées. Après calcul, ces différences sont
récapitulées dans le Tableau n°15.
42
Tableau n°15 : Différence entre la deuxième et la première typologie
Codages Classe \ Variable Type 1 Type 2 Type 3
Effectifs -12,0 5,0 7,0
Proportion -11,8 5,3 6,5
Taille_Men_app taille ménage
-0,1 1,5 1.1
Sprf_app Superficie (ares)
4,1 34,4 26,7
Qtérizan_app
Quantité riz/ an
(kg) 125,5 599,1 373,9
PérSoud_app
Durée période de
soudure (mois) 1,2 0,6 0,2
rdmt_app Rendement (t/ha)
0,4 0,1 0,3
Bov_app Bovin
0,5 0,1 0,9
Porc_app Porc
1,3 2,1 1,0
Poule_app Poule
1,6 3,5 1,6
NbActifs_app
Nombre de
personnes actives
-0,2 1,2 0,3
Enfsco_app
Nombre d’enfants
scolarisés 1,7 2,4 1,5
Lettrés_app
Nombre de
personnes lettrées 1,7 1,4 1,5
Sources : Données d’enquêtes, 2016
D’après ce Tableau n°15, une différence est nettement observée au niveau de l’effectif de
chaque type de ménage. En effet, 12 ménages ont évolué vers le Type 2 tandis que 7
ménages vers le Type 3. Malgré ces changements d’effectif, il est à remarquer que des
évolutions positives sont visibles pour toutes les classes. Pour la production rizicole, la
superficie de rizière exploitée et le rendement agricole, une nette augmentation est observée.
Par contre pour la période de soudure, elle a diminué pour les classes de Type 1 et 2 avec
respectivement une différence de 1,2 mois et 0,4 mois. Le nombre de tête de zébu a aussi
augmenté d’une tête par famille pour les ménages Types 1 et 2 et 3 têtes pour les ménages
de classe aisée. Les enfants sont pour les classes 2 et 3 scolarisés à 80% de même que pour
les personnes lettrées.
43
IV.1.2 Structure du revenu des ménages
IV.1.2.1 Classement des ménages après intervention de SOFA SPN
Après intervention du projet SOFA SPN, 12 ménages Type 1 ont été affectés dans la classe
2 de même que 6 ménages de la Classe 2 sont catégorisés dans le Type 3. Ceci est dû au fait
que des changements sont visibles sur ces ménages d’où leur affectation.
Type 1
Les ménages vulnérables, d’après le résultat, se caractérisent par la diversité des activités
effectuées (Gondard-Delcroix, 2009). En effet à Marolambo, la vulnérabilité des ménages
conduit à développer une stratégie de diversification d’activités ceci en vue de minimiser le
risque aux différents chocs extérieurs tels que les aléas climatiques, l’insécurité, etc. Etant
catégorisé dans la classe des ménages pauvres, le revenu issu des activités agricoles n’arrive
pas à subvenir à leur besoin (Saley, 2004). Par conséquent, ils ont recours aux activités extra
agricoles. Cette dernière est la plus développée par rapport à d’autres classes. En effet, le
salariat agricole est une activité précaire et incertaine car le travail est saisonnier, il n’y a pas
de contrat de travail et l’embauche se fait le jour le jour selon les besoins de main d’œuvres
(Ramahaimandimby, 2014). Par conséquent, un ménage n’arrive qu’au quart du seuil de
pauvreté qui est actuellement de 1,25 dollars ou 2 500 Ar par personne par jour soit 411 Ar.
Type 2
D’après les résultats, les ménages de la classe moyenne ont comme source principale de
revenu la riziculture. De plus, les autres cultures comme le manioc, le maïs ainsi que les
cultures maraîchères (vulgarisées par le projet) procurent aussi un revenu assez important.
Parmi ces cultures, le manioc est utilisé comme substitut du riz quand celui-ci n’arrive pas à
subvenir aux besoins annuels. Les ménages l’associent souvent au maïs pour combler au
déficit de riz. Comme point fort du manioc, il résiste à la sècheresse, ne présente pas de
maladie et peut être conservée durant assez longtemps. Le manioc constitue donc une
importante place auprès des ménages et le produit agricole clé durant les périodes de
soudure et saisons vulnérables (Dostie, 1999). Grâce à ces tactiques, les ménages de cette
classe arrivent à s’auto suffir pendant une année. La moyenne gagnée par jour pour chaque
personne est de 2 600 Ar par jour qui est estimé supérieur au seuil de pauvreté de 1,25
dollars ou 2 500 Ar par personne par jour.
44
Type 3
Selon les résultats, les principales sources de revenus des ménages aisés sont la production
de riz et l’élevage surtout bovin. Pour cette catégorie, les surplus de revenus sont affectés
dans l’achat de bétail. Les paysans capitalisent leurs épargnent ainsi dans l’acquisition de
zébu vue qu’il est difficile pour eux d’accéder aux services bancaires (Graugnard, 1999). De
plus, la nouvelle activité qui est la pisciculture génère un surplus et compte pour cela à être
développer. En effet, ce type de famille mise aussi un temps assez élevé pour effectuer le
travail sur les autres cultures effectuées sur Tanety comme le manioc, maïs et les cultures
maraîchères. Ainsi pour pouvoir gérer les flux de trésorerie, la diversification des activités
agricoles sont diversifiées (Niehof, 2004). La moyenne gagnée par personne par jour est
encore supérieure à 1,25 dollar ou 2500Ar par personne par jour soit 3 900 Ar. Ce type de
ménage arrive donc à vivre au dessus du seuil de pauvreté fixée par la Banque Mondiale.
IV.1.2.2 Effets dus aux gains générés après les activités effectuées par le projet
a) Augmentation de la production rizicole
Grâce à la mise en place de centre d’approvisionnement, la population de la Commune de
Marolambo peut acheter des matériels pour la culture comme la sarcleuse, bêche et bien
d’autres aussi. Des semences sont aussi disponibles dans ces centres. Ainsi, la population a
pu bénéficier de ses activités du projet en augmentant la production agricole. En effet, pour
chaque classe, le rendement agricole est passé à 2 tonnes à l’hectare. Les techniques de
culture de riz se sont améliorées en technique de repiquage en ligne si auparavant les
habitants de Marolambo ont été habitués au repiquage en foule. La plupart de ménages avant
l’arrivée du projet, n’utilisaient pas d’engrais mais les membres du projet leur ont facilités
l’accès aux intrants agricoles grâce aux maisons de distribution. Par conséquent, la
production surtout rizicole a augmenté pour toutes les classes d’où la croissance positive du
revenu généré. De plus la qualité des produits ne cesse de s’améliorer pour être en normes
sur le marché. De plus, l’existence des Greniers Communs villageois (GCV) ont permis aux
paysans de faciliter la gestion des prix des produits au sein du marché. D’une part, le projet a
aussi effectué la réhabilitation de barrages ainsi que des canaux les d’irrigation pour pouvoir
augmenter parcelles cultivées pour tous les types de classes. Mais pour il y a aussi le
système de fermage et métayage qui est une technique assez ancienne pour augmenter les
parcelles de terrains cultivables. Il est à noter que les variables superficie de terrain exploité,
quantité de production et rendement agricole sont tous en très forte interaction avec le
revenu généré par une famille.
45
b) Augmentation de l’effectif des animaux d’élevage
Avant l’arrivée du projet, les animaux d’élevage se sont confrontés aux différentes maladies
comme le gumboro pour les poules et peste pour les porcs. Les vétérinaires sont absents
dans la commune d’où l’absence de soins pour ces animaux. Après intervention du projet,
des auxiliaires vétérinaires œuvrent pour le suivi systématique des animaux d’élevage. Tout
ceci a pour seul objectif de diminuer le taux de mortalité des animaux d’élevage. Selon les
résultats observés, le nombre de tête de bovin, porc et l’élevage avicole s’est amélioré. De
plus une nouvelle activité est apportée par le projet qui est la pisciculture. Ainsi, le revenu
issu de l’élevage augmente de pair avec cette amélioration.
c) Augmentation du taux d’enfants scolarisés et personnes lettrées
Le signe du développement est le taux élevé d’enfants scolarisés et des personnes qui savent
lire et écrire (SOFA SPN, 2011). Par conséquent, il est important de voir ce critère de près.
Comme résultats, une augmentation des effectifs de personnes qui savent lire et écrire est
observée. Grâce au surplus de revenus générés par une famille après projet, il y a une
augmentation d'un enfant par rapport aux chiffres avant-projet constaté. Plus le revenu total
généré augmente, plus les enfants qui vont à l’école aussi. Il y a donc une forte corrélation
entre les variables « revenus total générés et nombre d’enfants scolarisés et personnes
lettrées ».
d) Diminution de la durée de période de soudure
Pour les trois types de classes, une diminution de la période de soudure est constatée mais le
plus visible est celle de la Classe 1 avec une diminution de 1,2 mois après l’intervention du
projet. Tout ceci est dû au fait que la diversification des activités qui faisaient une activité
génératrice de revenu. Les zones rurales malgaches sont principalement caractérisées par la
saisonnalité de la production et la consommation (Minten, 2003). Ils deviennent alors
vulnérables c’est-à-dire que la capacité de résistance n’est pas assez solide pour faire face à
l’adversité et préserver la qualité de vie (Ratovozanany, 2013). Etant l’alimentation de base
de la population, l’augmentation de la production rizicole constitue donc un moyen pour la
réduction de la durée de la période de soudure soit le temps alloué au salariat agricole. Par
conséquent les variables « revenu total généré, superficie de rizière exploitée » sont en
interrelation étroite avec la durée de la période de soudure. En effet, ceux qui ont un revenu
plus faible voit leur période de soudure plus longue comme les ménages Type 1.
46
IV.2 Recommandations
IV.2.1 Amélioration de l’encadrement des projets ou programmes à venir
Pour pouvoir bien mener l’accomplissement de chaque activité des projets à venir, les
mesures à prendre sont :
Le contrôle des activités d’encadrement effectuées par les agents de terrain est
important puisque les problèmes d’organisation des activités sont constatés. Et cela
engendrent des faibles taux de pénétration des projets.
Le suivi et capitalisation qui consiste à collecter et analyser régulièrement les
informations utiles à l’action avec la participation de la population s’avère
primordial. Le contrôle de la fiabilité des informations collectées par les agents
devrait être bien assuré par l’unité de gestion. De plus, l’implication de la population
dans l’évaluation fait apparaître réellement les contraintes et les besoins des paysans.
IV.2.2 Réduction de la vulnérabilité des ménages dans la Commune de
Marolambo
Les recommandations qui méritent d’être prises en compte pour la réduction de la
vulnérabilité de la population sont les suivantes :
Les nouvelles activités introduites par le projet comme la pisciculture et la culture
maraîchère devront être approfondies par les ménages car cela peut générer un
revenu assez important. De même que l’exploitation des Tanety contribue à
l’augmentation de la production agricole comme la riziculture sur Tanety par
exemple. De plus il a été précisé que le manioc est aussi pour les classes de Type 2
une source de revenu assez important et qui atténue la période de soudure. Ces
pratiques sont à vulgariser et à renforcer encore plus pour pouvoir améliorer
l’évolution de chaque ménage ;
La présente étude montre qu’un taux des enfants scolarisés élevé constitue un
développement et participe aussi à la réussite des projets. Il est donc nécessaire de
renforcer le capital humain à travers l’éducation. L’intensification de
l’alphabétisation fonctionnelle du projet est en ce sens capital ;
Pour les ménages Type 3, les différents intervenants doivent entreprendre des
activités en parallèle pour pouvoir d’une part subvenir à leurs besoins quotidiens et
d’autres part réduire la période de soudure et atténuer la vente de main d’œuvre. En
effet, une attention particulière devra être accordée à la mobilité de la main d’œuvre
car le salariat agricole est caractéristique des pauvres. Il est donc nécessaire que des
47
appuis se portent sur ce groupe de ménage car ce dernier est confronter à beaucoup
de travaux salariaux ;
Pour les ménages de la classe moyenne et aisée (Type 2 et 3), les interventions
doivent promouvoir les activités agricoles et valoriser ainsi le potentiel de production
qui est le capital foncier et le bétail. Les formations techniques et renforcement de
capacité sont donc nécessaires.
IV.2.3 Perspectives pour développement rural à Madagascar
La santé est le premier aspect physique qui demande plus d’attention selon les
besoins d’une famille. Il est donc incontournable que les populations rurales aient un
meilleur accès aux services sociaux de base comme la santé, l’éducation, crédit et
guichet foncier. Toutes ces diverses actions et l’inaccessibilité à ces services
constituent généralement un frein majeur pour le développement et la réduction de la
vulnérabilité ;
Des faiblesses sont à signaler sur l’absence de la fonction suivi-évaluation des projets
en général car ceci s’avère être coûteux. Alors, il est fortement recommandé pour les
projets qui vont suivre d’accorder une attention particulière sur cette tâche.
IV.2.4 Amélioration de l’accès au financement rural
Vu que l’accès des ménages ruraux à Marolambo aux services bancaires s’avère être
difficile, il est nécessaire d’envisager un appui au financement rural soit au microcrédit. Le
public susceptible d’être intéressé par un microcrédit va au-delà des plus pauvres.
Parallèlement, les institutions de microcrédit ont intérêt à prêter aux emprunteurs les plus
« fiables », au détriment des populations les plus pauvres (Gurber, 2005). De plus, même
avec le processus d’octroi de crédit, amorcer et développer un processus d’accumulation
reste néanmoins difficile. En effet, l’accès des ménages plus vulnérables est assez
compliqué et difficile (Wampfler, 2003). Ainsi, un encadrement technique est envisageable
pour les exploitations agricoles ainsi que les conseils de gestion pour qu’ils puissent
valoriser le financement à travers les microcrédits et pour qu’il y ait effet de levier à partir
de la dette.
48
V. CONCLUSION
Pour conclure, les ménages bénéficiaires du projet se regroupent ainsi en trois (3) groupes
bien distincts avant la mise en œuvre du projet. En effet, le Type 1 regroupe 55 ménages
soit 55% du total des enquêtés. Comme caractéristique, ils sont dépourvus de moyens de
productions et produisent en moyenne 500 kg de riz et une longue période de soudure de 5
mois avec un revenu journalier par personne de 300 Ar. Le Type 2 rassemble 35% des
ménages avec une production rizicole de 900 Kg par an et une tête de zébu avec un gain
moyen journalier par personne est de 1 600 Ar. Le Type 3 ou famille aisée représente 16%
des ménages avec en moyenne une production rizicole de 2 600 kg par an ayant 4 têtes de
zébus avec en moyenne 2600 Ar par personne par jour.
D’après les résultats, le Projet Soritr’asaFAmpandrosoana ny Sinodam-Paritany Nosivolo,
par ses activités et objectifs de développement rural, a pu apporter certains changements
dans la pratique de plusieurs ménages. Ses actions ont touché tous les types de classe
enquêtés. Une augmentation est visible généralement sur le revenu de chaque ménage. Le
gain journalier pour chaque personne est passé de 411 Ar pour le Type 1, 2 600 Ar pour le
Type 2 et 3 900 Ar pour les ménages aisés. En effet, comparé à 1,25 dollar ou 2 500 Ar par
personne par jour, les ménages Types 2 et 3 arrivent à vivre au dessus du seuil de pauvreté.
Par contre, les ménages Type 1 sont encore loin du compte. Pour le Type 1, une
augmentation de 20% par rapport au revenu avant-projet est visible contre 58% pour le Type
2 et 50% pour les ménages de la Classe 3. Après reclassement, 12 ménages Type 1 ont été
affectés dans la Classe 2 et 6 ménages de la Classe 2 sont catégorisés dans le Type 3.
Ce changement est dû au fait que les ménages ont utilisés les infrastructures mises en place
par le projet à savoir les centres d’approvisionnement et distribution d’intrants agricoles et
machines agricoles pour la culture. La mise en place des auxiliaires vétérinaires à peu près
partout dans la commune a aussi contribué à la diminution des effectifs de mortalité des
animaux d’élevage. En effet, ces derniers peuvent accéder aux soins dont ils ont besoin
comme le vaccin. Malgré cela, des problèmes sont encore visibles comme les ménages les
plus vulnérables qui n’arrivent pas à suivre le changement. De même que la détérioration de
la route qui mène à la commune s’avère très ressenti. Ceci constitue une brèche car il est
difficile de faire évacuer les produits. Une solution radicale est donc attendue par la
population pour la construction de la route reliant Mahanoro à Marolambo.
Enfin, la continuation des changements et des avantages ressentis des actions est
conditionnée par la capacité de la population à continuer et reproduire les actions jugées
49
significatives. La durabilité des actions est limitée cependant par plusieurs contraintes au
niveau des parcelles, des contraintes économiques et sociales surtout pour la population
pauvre. Les projets de développement seront donc effectifs en se référant aux attentes
fondamentales des ménages.
50
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I
ANNEXES
II
LISTE DES ANNEXES
Annexe n 1 : Détails de l’AFD de la première typologie ....................................................... III
Annexe n° 2 : Détails de l’AFD de la deuxième typologie ..................................................... V
Annexe n° 3: Détails de matrice pour la construction de l’histogramme pour le revenu des
ménages de chaque classe.................................................................................................... VIII
Annexe n° 4 : Questionnaires ................................................................................................ IX
Annexe n° 5 : Fiche d'enquête .............................................................................................. IX
Annexe n°6 : Détails de l’ACM ……………………………………………………………XI
III
Annexe n° 1: Détails de l’AFD de la première typologie
Moyenne par classe :
Codages
Classe \ Variable Type 1 Type 2 Type 3
Effectifs 55 31 16
Proportion 54 30 16
Taille_Men_avp taille ménage 10 6 6
Sprf_avp Superficie 39 61 141
Qtérizan_avp Quantité riz/ an 563 920 2816
PérSoud_avp
Durée période de
soudure 5.6 2.5 0.5
rdmt_avp Rendement 1.2 1.5 2
Bov_avp Bovin 1 3 5
Porc_avp Porc 1 2 8
Poule_avp Poule 6 10 16
NbActifs_avp
Nombre de
personnes actives 5 3 3
Enfsco_avp Enfants Scolarisés 1 2 3
Lettrés_avp Personnes lettrées 3 4 5
III
Matrice de covariance inter-classes :
Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp
Taille_Men_avp 5,5 -79,1 -1650,1 -0,7 -3,6 -4,8 -9,2 2,5 -1,8 -2,0
Sprf_avp -79,1 1872,9 41677,2 10,2 69,7 119,6 188,2 -34,3 30,5 22,2
Qtérizan_avp -1650,1 41677,2 932974,6 213,2 1517,8 2673,9 4126,6 -713,3 651,5 440,9
rdmt_avp -0,7 10,2 213,2 0,1 0,5 0,6 1,2 -0,3 0,2 0,2
dstion_avp -2,0 36,8 795,3 0,3 1,5 2,3 4,0 -0,9 0,7 0,7
Bov_avp -3,6 69,7 1517,8 0,5 2,8 4,4 7,4 -1,6 1,3 1,1
Porc_avp -4,8 119,6 2673,9 0,6 4,4 7,7 11,9 -2,1 1,9 1,3
Poule_avp -9,2 188,2 4126,6 1,2 7,4 11,9 19,6 -4,0 3,4 2,8
NbActifs_avp 2,5 -34,3 -713,3 -0,3 -1,6 -2,1 -4,0 1,1 -0,8 -0,9
Enfsco_avp -1,8 30,5 651,5 0,2 1,3 1,9 3,4 -0,8 0,6 0,6
Lettrés_avp -2,0 22,2 440,9 0,2 1,1 1,3 2,8 -0,9 0,6 0,8
Matrice de covariance intra-classe pour la classe 1 :
Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp
Taille_Men_avp 9,781 7,172 491,808 -0,199 0,332 -0,261 -2,712 3,963 0,473 0,473
Sprf_avp 7,172 201,039 629,257 1,407 1,340 -2,364 -6,137 6,000 3,597 3,597
Qtérizan_avp 491,808 629,257 74206,806 -11,639 21,003 -10,163 -288,120 241,389 73,217 73,217
rdmt_avp -0,199 1,407 -11,639 0,086 0,029 -0,028 -0,137 0,000 -0,022 -0,022
dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_avp 0,332 1,340 21,003 0,029 0,455 -0,120 -0,024 0,315 -0,135 -0,135
Porc_avp -0,261 -2,364 -10,163 -0,028 -0,120 0,899 0,532 -0,370 0,013 0,013
Poule_avp -2,712 -6,137 -288,120 -0,137 -0,024 0,532 10,127 -2,222 0,412 0,412
NbActifs_avp 3,963 6,000 241,389 0,000 0,315 -0,370 -2,222 4,074 -0,037 -0,037
Enfsco_avp 0,473 3,597 73,217 -0,022 -0,135 0,013 0,412 -0,037 1,860 1,860
Lettrés_avp 0,473 3,597 73,217 -0,022 -0,135 0,013 0,412 -0,037 1,860 1,860
IV
Matrice de covariance intra-classe pour la classe 2 :
Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp
Taille_Men_avp 3,531 27,747 434,335 0,142 0,377 0,206 1,487 1,897 0,995 3,148
Sprf_avp 27,747 326,692 3412,919 -0,768 0,030 2,725 9,817 10,538 8,452 26,002
Qtérizan_avp 434,335 3412,919 53423,265 17,524 46,423 25,394 182,913 233,303 122,339 387,252
rdmt_avp 0,142 -0,768 17,524 0,057 0,071 -0,011 0,155 0,139 0,048 0,136
dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_avp 0,377 0,030 46,423 0,071 0,480 -0,066 0,431 0,216 0,094 0,325
Porc_avp 0,206 2,725 25,394 -0,011 -0,066 0,181 0,005 0,210 0,183 0,222
Poule_avp 1,487 9,817 182,913 0,155 0,431 0,005 6,256 2,214 0,234 1,657
NbActifs_avp 1,897 10,538 233,303 0,139 0,216 0,210 2,214 2,845 0,609 1,623
Enfsco_avp 0,995 8,452 122,339 0,048 0,094 0,183 0,234 0,609 1,103 0,938
Lettrés_avp 3,148 26,002 387,252 0,136 0,325 0,222 1,657 1,623 0,938 3,095
Matrice de covariance intra-classe pour la classe 3 :
Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp
Taille_Men_avp 2,800 23,167 424,667 -0,050 -0,133 1,167 -0,833 1,867 1,633 1,867
Sprf_avp 23,167 1321,163 3164,083 -1,356 3,892 -27,679 -59,513 16,108 17,904 -4,708
Qtérizan_avp 424,667 3164,083 65625,000 -7,208 -21,167 226,917 -68,417 281,167 238,583 297,500
rdmt_avp -0,050 -1,356 -7,208 0,016 0,038 0,015 0,298 -0,038 -0,044 -0,029
dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_avp -0,133 3,892 -21,167 0,038 1,450 -0,925 -1,458 -0,117 -0,158 -0,083
Porc_avp 1,167 -27,679 226,917 0,015 -0,925 6,929 3,296 0,658 0,546 1,342
Poule_avp -0,833 -59,513 -68,417 0,298 -1,458 3,296 30,329 -1,408 -1,154 -1,525
NbActifs_avp 1,867 16,108 281,167 -0,038 -0,117 0,658 -1,408 1,450 1,092 1,083
Enfsco_avp 1,633 17,904 238,583 -0,044 -0,158 0,546 -1,154 1,092 1,163 1,175
V
Lettrés_avp 1,867 -4,708 297,500 -0,029 -0,083 1,342 -1,525 1,083 1,175 3,717
Matrice de covariance intra-classe totale :
Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp
Taille_Men_avp 6,829 15,830 464,219 -0,073 0,275 0,097 -1,155 3,019 0,807 1,495
Sprf_avp 15,830 408,832 1856,855 0,329 1,330 -4,657 -9,389 8,907 7,236 9,128
Qtérizan_avp 464,219 1856,855 66608,490 -2,130 22,317 36,533 -112,094 244,966 113,158 202,361
rdmt_avp -0,073 0,329 -2,130 0,066 0,043 -0,017 0,017 0,036 -0,004 0,025
dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_avp 0,275 1,330 22,317 0,043 0,613 -0,225 -0,103 0,220 -0,069 0,012
Porc_avp 0,097 -4,657 36,533 -0,017 -0,225 1,595 0,791 -0,039 0,145 0,278
Poule_avp -1,155 -9,389 -112,094 0,017 -0,103 0,791 12,015 -0,755 0,121 0,496
NbActifs_avp 3,019 8,907 244,966 0,036 0,220 -0,039 -0,755 3,304 0,330 0,636
Enfsco_avp 0,807 7,236 113,158 -0,004 -0,069 0,145 0,121 0,330 1,525 1,477
Lettrés_avp 1,495 9,128 202,361 0,025 0,012 0,278 0,496 0,636 1,477 2,515
Annexe n° 2 : Détails de l’AFD de la deuxième typologie
Variable Observations
Obs. avec données
manquantes
Obs. sans données
manquantes Minimum Maximum Moyenne Ecart-type
Taille_Men_avp 102 0 102 2,000 15,000 8,059 3,227
Sprf_app 102 0 102 15,000 200,000 89,676 51,560
Qtérizan_app 102 0 102 292,000 3607,000 1545,667 1004,199
rdmt_app 102 0 102 1,000 2,000 1,563 0,247
dstion_app 102 0 102 1,000 3,000 1,804 0,784
Bov_app 102 0 102 1,000 8,000 3,078 1,838
Porc_app 102 0 102 1,000 15,000 4,451 3,033
VI
Poule_app 102 0 102 1,000 27,000 11,951 5,294
NbActifs_app 102 0 102 1,000 10,000 4,245 2,056
Enfsco_app 102 0 102 1,000 8,000 3,745 1,698
Lettrés_app 102 0 102 2,000 9,000 5,392 1,618
Moyennes par classe :
Classe \ Variable Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app
1 9,860 43,140 688,465 1,416 1,535 2,279 7,605 4,814 2,744 4,744
2 7,472 95,417 1519,083 1,542 3,139 4,111 13,528 4,167 4,444 5,444
3 5,609 167,696 3189,870 1,870 5,870 9,043 17,609 3,304 4,522 6,522
Matrice de covariance intra-classe pour la classe 2 :
Matrice de covariance intra-classe pour la classe 1 :
Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app PerSoud_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app
Taille_Men_avp 8,790 10,925 130,805 -0,141 0,000 -0,138 0,207 -2,176 3,140 1,297 1,297
Sprf_app 10,925 240,504 1210,291 -0,588 0,000 0,543 2,198 0,676 9,884 -0,606 -0,606
Qtérizan_app 130,805 1210,291 50302,683 3,826 0,000 -7,874 27,510 -86,074 13,922 -27,331 -27,331
rdmt_app -0,141 -0,588 3,826 0,019 0,000 -0,004 -0,012 -0,005 -0,095 -0,100 -0,100
dstion_app 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_app -0,138 0,543 -7,874 -0,004 0,000 0,255 0,133 -0,355 0,173 -0,027 -0,027
Porc_app 0,207 2,198 27,510 -0,012 0,000 0,133 0,777 -0,554 0,172 -0,236 -0,236
Poule_app -2,176 0,676 -86,074 -0,005 0,000 -0,355 -0,554 10,626 -2,194 -0,270 -0,270
NbActifs_app 3,140 9,884 13,922 -0,095 0,000 0,173 0,172 -2,194 3,298 0,356 0,356
Enfsco_app 1,297 -0,606 -27,331 -0,100 0,000 -0,027 -0,236 -0,270 0,356 1,909 1,909
Lettrés_app 1,297 -0,606 -27,331 -0,100 0,000 -0,027 -0,236 -0,270 0,356 1,909 1,909
VII
Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app dstion_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app
Taille_Men_avp 9,742 3,655 1198,274 -0,020 0,000 0,190 -0,968 -0,056 6,148 4,841 4,841
Sprf_app 3,655 364,821 449,536 -0,875 0,000 -1,774 1,810 3,917 2,071 1,810 1,810
Qtérizan_app 1198,274 449,536 147387,679 -2,489 0,000 23,331 -119,095 -6,931 756,157 595,476 595,476
rdmt_app -0,020 -0,875 -2,489 0,034 0,000 0,008 -0,019 0,063 0,021 -0,033 -0,033
dstion_app 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_app 0,190 -1,774 23,331 0,008 0,000 0,294 0,041 0,010 -0,024 0,194 0,194
Porc_app -0,968 1,810 -119,095 -0,019 0,000 0,041 1,302 0,111 -0,705 -0,308 -0,308
Poule_app -0,056 3,917 -6,931 0,063 0,000 0,010 0,111 2,999 0,081 -0,127 -0,127
NbActifs_app 6,148 2,071 756,157 0,021 0,000 -0,024 -0,705 0,081 5,171 2,752 2,752
Enfsco_app 4,841 1,810 595,476 -0,033 0,000 0,194 -0,308 -0,127 2,752 3,168 3,168
Lettrés_app 4,841 1,810 595,476 -0,033 0,000 0,194 -0,308 -0,127 2,752 3,168 3,168
Matrice de covariance intra-classe pour la classe 3 :
Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app dstion_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app
Taille_Men_avp 2,340 1,557 287,810 0,038 0,000 0,038 1,336 0,294 1,852 0,895 0,895
Sprf_app 1,557 514,676 191,549 0,640 0,000 0,095 -4,032 12,466 0,370 5,302 5,302
Qtérizan_app 287,810 191,549 35400,664 4,619 0,000 4,619 164,324 36,219 227,769 110,117 110,117
rdmt_app 0,038 0,640 4,619 0,050 0,000 0,028 0,165 0,265 0,064 0,003 0,003
dstion_app 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Bov_app 0,038 0,095 4,619 0,028 0,000 1,755 0,870 4,038 -0,095 -0,156 -0,156
Porc_app 1,336 -4,032 164,324 0,165 0,000 0,870 7,225 4,063 1,213 -0,251 -0,251
Poule_app 0,294 12,466 36,219 0,265 0,000 4,038 4,063 29,158 0,897 0,623 0,623
NbActifs_app 1,852 0,370 227,769 0,064 0,000 -0,095 1,213 0,897 3,312 0,652 0,652
Enfsco_app 0,895 5,302 110,117 0,003 0,000 -0,156 -0,251 0,623 0,652 1,170 1,170
Lettrés_app 0,895 5,302 110,117 0,003 0,000 -0,156 -0,251 0,623 0,652 1,170 1,170
VIII
Annexe n° 3: Détails de matrice pour la construction de l’histogramme pour le revenu des ménages de chaque classe
Type 1 : Ménages vulnérables
Avant après
Rev_pisc 0 86047
Revriz 354256 483241
Revaut 161000 200000
Rev_Vmo 263727 190000
Revautcult 247636 287442
Revel 201818 235465
Revtot 1228438 1482194
Différence
253756
Taux 0,20656799
seuil 411,720607
Type 2 : Ménages moyens
avant après
Rev_pisc 0 207777,7778
Revriz 1039703 2050762,5
Revaut 147580 190000
Rev_Vmo 174722,222 159677
Revautcult 527419 555555,5556
Revel 520323 706944,4444
Revtot 2409747 3870718
Différence
1791,998934
Taux 1460970
seuil 0,606275298
IX
Type 3 : Ménages aisés
avant après
Rev_pisc 0 308695,652
Revriz 2988750 4306323,91
Revaut 152000 160000
Rev_Vmo 0 0
Revautcult 1065625 1119565,22
Revel 525000 1217391,3
Revtot 4731375 7111976,09
Différence
2380601
Taux 0,50315206
seuil 3292,58152
Annexe n° 4 : Présentation du Projet SOFA SPN
Généralités du projet
La SOFASPN est l’une des activités effectuées dans Mird Program14
. C’est un projet de développement intégré du Synode Régional Nosivolo de
l’Église Luthérienne Malagasy (FLM). Le projet a commencé en 2011 et a été clôturé en mars 2016.
Le projet appuyé financièrement par le Bistand Nemda/ Norwegian Missionary Society (BN/NMS), a œuvré pour l’amélioration des conditions de
vie de la population de la région.
14
Ensemble des programmes effectués par les pays norvégiens et l’Eglise Luthérienne pour un développement dans tous les sens : social, économique, environnemental et financier.
X
L’approche développement intégré, englobe tout ce qui inclut le développement humain et matériel dans la zone rurale. Cette approche concerne
l’éducation, la santé, la production agricole ainsi que la protection de l’environnement qui est gérée d’une manière holistique. Les actions du projet
porte ses fruits grâce à la participation de toutes les parties prenantes à tous les niveaux, tout en focalisant les actions sur la population cible qui est
principalement le monde rural.
Ce projet a pour objectif principal le développement du monde rural et l’évangélisation à partir du projet de développement. Les ménages cibles se
situent dans la Salfa Antanambao –Marolambo. Les personnes cibles du projet sont surtout les paysans à faibles revenus dans la région, membres ou
non de l’Eglise luthérienne.
Il y a deux façons de délimiter les zones où intervient le projet :
Selon la délimitation effectuée par l’Eglise Luthérienne Malgache, le projet englobe un synode qui est celle de Nosivolo composé de huit
Fileovana et de trente-neuf Fitandremana.
Selon les limites administratives, le Projet SOFA SPN intervient dans trois régions, cinq districts et trente communes.
Objectifs du projet
Les activités principales du projet portent sur la réalisation d’enquêtes relatives aux besoins primordiaux et de survie des ménages dans la commune,
la sensibilisation de la population, l’offre de formations concernant l’amélioration des techniques de culture et d’élevage, la surveillance et le suivi
des résultats des formations réalisées, et enfin la facilitation de la construction des infrastructures ou la microréalisation. Les formations peuvent
concerner l’amélioration des techniques agricoles et d’élevage, l’avantage de l’utilisation de sarcleuse En effet, les secteurs d’activités du projet sont
rattachés à trois principaux départements : le Département de l’Agriculture, l’Elevage, et l’Environnement ou FAmbolena sy FIompiana ary
Tontolo Iainana (FAFITI), celui de l’éducation et celui de la santé.
XI
Objectifs du Secteur FAFITI
Augmenter la production agricole ainsi que le rendement : par l’intermédiaire de création de maisons de distribution et centre
d’approvisionnement pour faciliter l’accès des ménages aux intrants et matériels agricoles dont les paysans ont besoins tels que les produits
phytosanitaires, les sarcleuses, les herses. La mission est d’accroître la productivité et les revenus des petits agriculteurs de manière durable.
Augmenter la vente de produits sur le marché par les ménages agricoles. Jusqu’à présent, les récoltes de la plupart paysans sont destinées à
leur consommation donc leur économie n’est pas considérée comme une économie de marché mais est limitée à une économie de ménage.
L’objectif du projet est d’aider les paysans dans la conservation de leurs produits et l’ajout d’un plus de valeur à leurs produits de manière à
pouvoir accéder et faire face au marché et à la concurrence. Cela conduira à la réduction de la pauvreté en milieu rural ;
Améliorer le secteur élevage : Cela est réalisé par le biais des Animateurs Volontaires Locaux ou AVL (MAFA ou mpanentana an-tsitrapo),
qui grâce à la formation en cascade effectuée par les techniciens du projet, vont à leur tour former les paysans à utiliser des provendes et
faire vacciner les animaux d’élevage comme les bœufs, les volailles et les porcs. De par cela, l’élevage constituera une autre activité
génératrice de revenus pour les paysans ;
Augmenter la fertilité des terres avec l’apport des intrants recommandés par les techniciens du projet et les méthodes diverses comme la
sous-couverture végétale (SCV) ;
Sensibiliser la population locale à la protection de l’environnement.
XII
Objectifs du secteur éducation
Lutter contre l’analphabétisation des paysans aussi bien hommes que femmes car d’après les enquêtes menées par les Fanilo15
, plus de 60%
de la population ne savent ni lire ni écrire (SOFA SPN, 2011). En outre, à cause de la pauvreté ou l’insuffisance de revenu des familles, les
enfants sont forcés de quitter l’école à la classe de T5.
Améliorer l’instruction et la scolarisation des enfants et surtout des jeunes car ils constitueront la base et le pilier du développement futur. Le
projet pour cela construit des centres de loisirs pour ces jeunes comme les bibliothèques, salle de jeu.
Objectifs du s secteur santé
Prendre en main la santé des personnes locales : ceci est très important car pour la prospérité et l’efficacité du projet il est nécessaire d’avoir
une population saine et loin des maladies car il faut de la force et être en bonne santé pour pouvoir effectuer les tâches d’un paysan ;
Protéger la population contre les maladies bénignes et assez fréquentes dans la région comme le paludisme qui affecte surtout les femmes
enceintes et les enfants de moins de cinq ans.
Annexe n° 5 : Fiche d'enquête:
Ménages N° : ……………….
Information générale :
Nom chef de ménage : ……………….. Sexe : ………….. Age : ………….. Situation Matrimoniale ………………….
Nb de personnes à charge :
Niveau d’instruction : ……………..
15
Fampandrosoana Anivon’ny Loterana : Personnes volontaires recrutées par le projet pour effectuer certaines tâches comme les enquêtes sur terrain par exemple.
XIII
Alphabétisation :
Activité source de revenus
Principales sources de revenus :
1er ……………………………………… 2ème …………………………………. 3ème ……………………………………………..
Terres et cultures :
Produits P Superficie allouée Quantité Produits Prix Unitaire Total
P1
P2
Pn
Elevage/ Pisciculture/ Autres activités :
Animaux d’élevage Nombre PU Total
Zébu de trait
Vache
Porcs
Volailles
Canards et dindons
Revenu total élevage
XIV
Autres activités Nombre PU Total
Vente de Main d’œuvre
Petit commerce
Vente charbon
Autres revenus
Revenu total élevage
XII
Annexe n°6 : Détails de l’ACM
F1 F2 F3 F4 F5
type_app-0 0,783 0,810 3,430 -6,732 -2,938
type_app-1 -0,805 -0,134 0,288 0,237 -0,211
type_app-2 0,981 0,053 0,381 0,083 1,114
type_app-3 0,662 0,215 -1,303 -0,356 -0,736
Pdecision_app-0 0,488 -4,447 0,868 0,793 -2,094
Pdecision_app-1 -0,582 -0,077 -0,272 -0,044 0,181
Pdecision_app-2 1,023 0,523 0,423 0,012 -0,151
Trtmtanx_app-0 -1,026 0,106 -0,181 0,055 0,384
Trtmtanx_app-1 0,491 -0,051 0,086 -0,026 -0,184
Manioc_app-0 0,899 -4,342 0,806 -0,216 1,680
Manioc_app-1 -0,027 0,132 -0,024 0,007 -0,051
Legumes_app-0 -0,640 -0,125 0,092 0,277 -0,260
Legumes_app-1 0,879 0,171 -0,126 -0,380 0,356
Riztan_app-0 -0,703 0,032 -0,289 -0,069 -0,010
Riztan_app-1 1,090 -0,050 0,448 0,106 0,016
Mais_app-0 0,700 -4,158 0,733 0,207 -0,030
Mais_app-1 -0,036 0,214 -0,038 -0,011 0,002
Utlstsarcl_app-0 -0,650 -0,284 -0,189 -0,049 0,027
Utlstsarcl_app-1 1,050 0,459 0,305 0,079 -0,044
Pratiquesurbr_app-0 0,749 -0,290 -0,635 0,118 -0,033 Pratiquesurbr_app-1 -0,615 0,239 0,521 -0,097 0,027
Pisclt_app-0 -0,869 -0,043 -0,360 -0,061 0,255
Pisclt_app-1 0,538 0,027 0,223 0,038 -0,158
venteMO_app-0 0,868 -0,244 -0,368 0,250 -0,004
venteMO_app-1 -0,685 0,192 0,290 -0,197 0,003
dstion_app-1 -1,057 0,152 0,288 0,269 -0,039
dstion_app-2 0,423 -0,538 -0,272 -0,896 0,143
dstion_app-3 1,314 0,558 -0,112 0,899 -0,151
Santé-0 0,700 -4,158 0,733 0,207 -0,030
Santé-1 -0,036 0,214 -0,038 -0,011 0,002
Type-1 0,868 -0,244 -0,368 0,250 -0,004
Type-2 -0,685 0,192 0,290 -0,197 0,003
Type-3 -0,036 0,214 -0,038 -0,011 0,002
III
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... i
I. RESUME ........................................................................................................................................ iii
ABSTRACT ............................................................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................. v
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................ v
LISTE DES ABREVIATIONS ......................................................................................................................vi
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 1
I. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART ........................................................................................................ 3
I.1 Développement intégré ........................................................................................................ 3
I.2 Evaluation des effets d’un projet .......................................................................................... 4
I.3 Impact attendu ..................................................................................................................... 4
I.4 Vulnérabilité .......................................................................................................................... 4
I.5 Approche par méthode d’appariement ................................................................................ 5
II. MATERIELS ET METHODES ............................................................................................................ 6
II.1 MATERIELS ............................................................................................................................ 6
II.1.1 Choix du thème ............................................................................................................. 6
II.1.2 Choix de la zone d’étude ............................................................................................... 6
II.2 METHODES ............................................................................................................................ 7
II.2.1 Démarche commune aux hypothèses .......................................................................... 7
II.2.1.1 Revue bibliographique et recherche documentaire ................................................... 7
II.2.1.2 Entretien avec des personnes ressources ................................................................... 8
II.2.1.3 Collecte de données .................................................................................................. 8
a) Echantillonnage ............................................................................................................. 8
a) Enquête sur terrain et questionnaires .......................................................................... 9
II.2.1.4 Traitement des données ............................................................................................. 9
II.2.2 Démarche de vérification de la première hypothèse : « la plupart des ménages vivent
en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollars par personne » ................................................ 9
II.2.2.1 Analyse descriptive ................................................................................................... 9
II.2.2.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donnée par la Banque Mondiale ......... 10
II.2.2.3 Typologie avant la mise en place du projet ............................................................. 11
II.2.2.4 Analyse de la structure des ménages ....................................................................... 14
II.2.3 Démarche de vérification de la deuxième hypothèse : « Plusieurs changements sont
visibles au niveau des ménages agricoles grâce aux services du projet » .................................. 15
II.2.3.1 Test de moyenne ..................................................................................................... 15
II.2.3.2 Importance de l’effet ............................................................................................... 15
II.2.3.3 Typologie après la mise en place du projet ............................................................. 16
IV
II.2.3.4 Analyse des changements après intervention de SOFA SPN ................................. 16
II.3 Limites et difficulté de l’étude ............................................................................................ 17
II.3.1 Limite de l’approche sans contrefactuel ..................................................................... 17
II.3.2 Limite sur le champ d’étude ....................................................................................... 18
II.3.3 Difficultés .................................................................................................................... 18
III. RESULTATS .............................................................................................................................. 19
III.1 Caractérisation des ménages avant l’installation du projet ............................................... 19
III.1.1 Selon la statistique descriptive ................................................................................... 19
III.1.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donné par la Banque Mondiale ............ 20
III.1.3 Résultats de la typologie avant l’arrivée du projet ..................................................... 20
III.1.3.1 Résultat de l’analyse sous la Classification ascendante hiérarchique (CAH) ..... 20
III.1.3.2 Résultats de l’Analyse Factorielle Discriminante ............................................... 21
III.1.4 Structure des revenus du ménage .............................................................................. 24
III.1.4.1 Ménages Type 1 : classe vulnérable .................................................................... 25
III.1.4.2 Ménages Type 2 : classe moyenne ...................................................................... 25
III.1.4.3 Ménages Type 3 : classe aisée ............................................................................ 26
III.2 Effets du projet SOFA SPN sur les différentes catégories de ménages .............................. 27
III.2.1 Effet sur la production de riz ....................................................................................... 27
III.2.2 Effet sur l’effectif des animaux d’élevage ................................................................... 29
III.2.3 Effet sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées ................................. 30
III.2.4 Evaluation du revenu des ménages de chaque classe ................................................ 31
III.2.4.1 Evaluation du revenu des ménages Type 1 ......................................................... 31
a) Evolution des revenus générés par activité ................................................................ 31
b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets ........... 31
III.2.4.2 Evaluation du revenu des ménages Type 2 ......................................................... 32
a) Evolution des revenus générés par activité ................................................................ 32
b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets ........... 33
III.2.4.3 Evaluation du revenu des ménages Type 3 ......................................................... 34
a) Evolution des revenus générés par activité ................................................................ 34
b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets ........... 35
III.2.5 Effets constatés par les ménages ................................................................................ 36
III.2.6 Classement des ménages après adhésion au projet ................................................... 38
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .................................................................................. 40
IV.1 Discussions .......................................................................................................................... 40
IV.1.1 Typologie des ménages ............................................................................................... 40
IV.1.1.1 Critère de différenciation .................................................................................... 40
V
IV.1.1.2 Proportion de classification ................................................................................. 40
IV.1.1.3 Classement des ménages ..................................................................................... 41
IV.1.1.4 Différence entre les deux typologies avant et après projet .................................. 41
IV.1.2 Structure du revenu des ménages .............................................................................. 43
IV.1.2.1 Classement des ménages après intervention de SOFA SPN ............................... 43
IV.1.2.2 Effets dus aux gains générés après les activités effectuées par le projet ............. 44
a) Augmentation de la production rizicole ..................................................................... 44
b) Augmentation de l’effectif des animaux d’élevage .................................................... 45
c) Augmentation du taux d’enfants scolarisés et personnes lettrées ............................ 45
d) Diminution de la durée de période de soudure .......................................................... 45
IV.2 Recommandations .............................................................................................................. 46
IV.2.1 Amélioration de l’encadrement des projets ou programmes à venir ........................ 46
IV.2.2 Réduction de la vulnérabilité des ménages dans la Commune de Marolambo ......... 46
IV.2.3 Perspectives pour développement rural à Madagascar ............................................. 47
IV.2.4 Amélioration de l’accès au financement rural ............................................................ 47
V. CONCLUSION ............................................................................................................................... 48
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................... 50
VI. LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................... II
VII. ......................................................................................................................................................... II
Annexe n° 4 : Présentation du Projet SOFA SPN .......................................................................... IX
Objectifs du projet ..................................................................................................................... X
Objectifs du Secteur FAFITI .................................................................................................. XI
Objectifs du secteur éducation ........................................................................................... XII
Objectifs du s secteur santé ................................................................................................ XII
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................................... III