Ce guide a été réalisé par le CRPF de Bourgogne avec la participation du Conservatoiredes Sites Naturels Bourguignons et le financement de la Région

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Les écosystèmes remarquablesassociés à la forêt

CRPF de BourgogneCRPF Bourgogne et délégation de Côte-d’Or : 18 boulevard Eugène Spuller - BP 106 - 21003 Dijon Cedex Tél. : 03 80 53 10 00 - Fax : 03 80 53 10 09 - bourgogne@crpf.frcotedor@crpf.fr www.foret-de-bourgogne.comDélégation de la Nièvre - 3A rue de la Chaumière 58000 Nevers - Tél. : 03 86 71 93 55 - Fax : 03 86 71 93 59 nievre@crpf.frDélégation de la Saône et Loire - 3 promenade Ste-Marie 71100 Chalon sur Saône - Tél. : 03 85 97 12 97 Fax : 03 85 97 12 99 - saoneetloire@crpf.fr

Délégation de l’Yonne - 18 rue Guynemer - 89000 AuxerreTél. : 03 86 94 90 20 - Fax : 03 86 94 90 24 - yonne@crpf.frBureau interdépartemental du Morvan3 place Monge - 21210 Saulieu - Tél. : 03 80 64 30 97Fax : 03 80 64 11 36 - morvan@crpf.frPour en savoir plus :Conservatoire des sites naturels bourguignons - Chemin duMoulin des Étangs - 21600 Fenay - Tél : 03 80 79 25 99espacesnaturelsbourgogne@wanadoo.fr www.sitesnaturelsbourgogne.asso.frClasseurs “Gestion forestière et diversité biologique” IDF, ONF, ENGREFFormations du CRPF

Les forêts bourguignonnes abritent,outre leurs propres écosystèmes, ungrand nombre d’écosystèmes juxta-posés étroitement associés à la forêt. Ces milieux naturels remarquables sont parfois eninteraction, entre eux ou avec les milieux forestiers,de diverses façons : • en liaison dynamique avec les milieux forestiers

qu’ils côtoient : leur existence et leur évolutionsont intimement dépendantes de la forêt. C’est lecas des prairies pré-forestières gérées extensive-ment ou encore des espaces enherbés comme lesclairières ou les lisières,

• en complexes juxtaposés (comme une rivière),mais pouvant présenter des zones de transition.Ils sont directement influencés par les apportsprovenant de la forêt,

• en mosaïque, c'est-à-dire sans liaison dynamiqueavec les habitats forestiers, comme une mare parexemple.

Des interfaces de protection...Ces écosystèmes associés sont souvent des interfa-ces entre les milieux qu’ils séparent. Ils assurentparfois une fonction de protection : protectioncontre le vent et la lumière, création de conditionsmicroclimatiques favorables aux prédateurs deparasites… Ils sont aussi facteurs d’équilibre et destabilité pour la santé et le bon fonctionnement del’écosystème forestier en général.

…Refuges d’espèces à protégerCe sont des écosystèmes originaux, d’une richesse éco-logique très importante, permettant une diversifica-tion du milieu, des niches écologiques, du paysage…Ils offrent une grande diversité d’alimentation,d’abris et de possibilités de nidification ; ils serventainsi de refuge à un grand nombre d’espèces anima-les, végétales et fongiques (champignons).Apprenez à les repérer et à les gérer ; cette fichevous en donne un premier aperçu.

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LES ÉBOULIS nnnCe sont des accumulations de blocs et caillouxnon stabilisés, sur des pentes fortes, sans terrefine, et présentant une végétation clairsemée. Ilsse situent essentiellement en zone calcaire acci-dentée, en contrebas de falaises ou de barresrocheuses. Ces surplombs les alimentent réguliè-rement en pierres. Ils sont rares et ponctuels enforêt.La végétation est liée à la nature du substrat (sili-ceux ou calcaire), elle est peu diversifiée, maishautement adaptée, avec souvent des mousses etfougères.Les espèces les plus typiques sont le liondent his-pide , l’oseille en écusson, l’iberis de Durand, lalathrée du calcaire…Cet écosystème est sensible aux modifications. Ilprésente une flore très spécialisée (comme lesilène des glariers ou encore la rare scutellaire desalpes), ce qui lui confère une réelle valeur patri-moniale.

Précautions de gestion : laisser faire la nature,ne pas extraire de matériaux, débusquer aucâble en cas de prélèvement de bois économique-ment intéressants.

LES DALLES ROCHEUSES nnn

Les dalles sont horizontales ou faiblement incli-nées. Les écosystèmes spécifiques sont d'autant mieuxexprimés que l'exposition est plus ensoleillée et leclimat plus sec. Ils se présentent comme des pelouses ouvertes(d’où l’importance de l’exposition et du climat)où la végétation, même à la saison la plus favora-ble, ne recouvre qu'une partie du sol. Les végétaux présentssont généralement desplantes grasses (plantescrassulescentes) commel'orpin blanc ou des espè-ces annuelles comme lepasserage ou la scléranthepérenne sur sol acide.Ces milieux possèdentune réelle valeur patrimo-niale.

Précautions de gestion :laisser faire la nature.

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Silène des glariers

Plantesd’éboulis

Éboulis de l’arrière-Côte

Œillet prolifère Orpin blanc

Saxifrage

Dalle calcaire

Les écosystèmes remarquablesassociés à la forêt

Le sol constamment gorgé d’eau très acide, pauvre en éléments nutritifsest formé d’un dépôt de tourbe d’épaisseur variable. Il est alimentéessentiellement par les eaux de pluie.La végétation est constituée de plantes vivaces dominées par des buttesà sphaignes colorées, permettant la croissance de la tourbière. Ces but-tes souvent séparées par des dépressions (gouilles, mares…) donnentune micro-topographie très caractéristique. Cet habitat est une relique post-glaciaire d’une grande valeur patrimo-niale, avec des espèces strictement inféodées à ce milieu, parfois trèsrares et protégées, comme la linaigrette ou la célèbre drosera à feuillesrondes pour la flore, et le pipit farlouse pour la faune.Cet écosystème a régressé au cours des dernières décennies (drainage,colonisation forestière, exploitation de tourbe, creusement de plansd'eau, surpâturages…).

Précautions de gestion : éviter l’enfrichement ou le boisement, ne pastraverser avec un engin, ne pas drainer.

Elles sont peu fréquentes en forêt,peu étendues et se situent surtouten zone calcaire. Elles forment une végétation her-bacée plus ou moins dense, plusou moins enfrichée, sur des solsrelativement pauvres.La flore caractéristique est trèsdiversifiée, dépendante du contexte(siliceux, calcaire…) et parfois hau-tement adaptée : flouve odorante,fromental, gesse des prés, lotier cor-niculé…L’intérêt de ces milieux est trèsélevé, avec des espèces végétalesrares, orchidées, sanguisorbemineure, potentilles, germandréepetit chêne, et pour la faunel’œdicnème criard, papillonsinféodés aux orchidées, etc.

Précautions de gestion : éviterl’enfrichement (fauche tardivede temps en temps ou pâturageextensif), ne pas entreposer debois…

La végétation spécifique des bas-marais neutro-alcalins se rencontre leplus souvent sur des substrats organi-ques constamment gorgés d'eau etfréquemment tourbeux.Ce type d'écosystème se caractérise

par un cortège d'espèces typiquesconstituées de petites cypéracéescomme les laîches, scirpes et choins,et d'un certain nombre de moussesayant un rôle dans la constitution dutuf. La flore est très riche en espècescolorées, avec de nombreuses orchi-dées comme épipactis palustris.Beaucoup d’espèces sont spécialisées,rares, menacées, et donc protégées,comme la swertie pérenne, la gen-tiane pneumonanthe ou l’azuré despaluds. Les tourbières alcalines sontun excellent site de reproductionpour des espèces animales de zoneshumides (invertébrés, batracienscomme le sonneur à ventre jaune,reptiles, oiseaux et mammifères).C’est un écosystème menacé de dis-parition, d’une très grande valeurpatrimoniale.

Précautions de gestion : éviter l’enfri-chement ou le boisement, ne pas tra-verser avec un engin, ne pas drainer.

Des formations végétales spécifiquesse développent au niveau des sourcesou des suintements, en milieux cal-caires ouverts ou en forêt.La composition floristique peut êtrevariée, mais reste le plus souventmodeste. Elle est dominée par desmousses très spécialisées. Onretrouve communément le populagedes marais et la cardamine amère.On note la présence d'odonates(comme les libellules), de tritons etde salamandres, et d'espèces rares etprotégées dans les ruisseaux, commele chabot et l'écrevisse à pieds blancs.Ces milieux sont fragiles, avec denombreuses espèces animales ouvégétales originales, dont certainesinféodées à ce type d’habitat demanière stricte.

Précautions de gestion : laisser évo-luer la nature sans intervenir, nepas entreposer de rémanents, ne pastraverser avec des engins.

LES BAS MARAIS ALCALINS n

LES SOURCESPÉTRIFIANTES n

nnnn LES MARES INTRAFORESTIÈRESAu sein de forêts à sol alcalin ou acide, des maresoccupent les dépressions, naturelles ou anthropiques.Elles sont souvent de faible superficie, en eau peu pro-fonde, et sèches parfois en été.Ils peuvent être en interconnexion forte avec d'autresmilieux humides. Le recouvrement de la végétationest en général assez faible et laisse apparaître le subs-trat vaseux ou tourbeux.On y trouve des végétaux supérieurs rampants ou defaible dimension (utriculaires, rubaniers) dominantun tapis de mousses. Ces milieux d’une grande origi-nalité recèlent des espèces rares et protégées (utricu-laire jaune pâle, rubanier nain) ; ils sont indispensa-

bles aux amphibiens, batraciens comme lesonneur à ventre jaune et invertébrés ; ilsabritent les stades larvaires de nombreusesespèces d’odonates (libellules et demoiselles).

Précautions de gestion : laisser évoluer lanature sans intervenir, ne pas entreposer derémanents, ne pas traverser avec des engins,ne pas reboucher.

nn LES PELOUSES

LES TOURBIÈRES ACIDES n

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PLATEAUXCALCAIRES

MORVAN

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Épipactis

Sphaignes

Triton alpestre

Utriculaire

Rubanier

Orphris abeilleRivière à “travertins” en Côte-d’Or Orphris araignée

Œdicnème criardMousses de tufière Pelouse calcaire

Bas marais du Châtillonnais

Tourbière en Morvan