les faits marquants du mois
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C2 – Usage restreint
Les faits marquants du mois
Crypto – MDBC et Cryptos attirent de plus en plus
ETATS-UNIS – Le lancement de Novi en approche
CAMBODGE – Le Cambodge se dote d'une infrastructure de paiement sur Blockchain
ETATS-UNIS – PayPal concrétise son ambition de démocratiser les cryptomonnaies
La Chine a une nette avance dans le domaine des monnaies numériques de banque centrale (MNBC). Elle vient
d’annoncer l’expérimentation d’un nouveau cas d’usage. La monnaie numérique nationale chinoise a en effet
été utilisée pour faciliter les transactions sur le marché à terme du pays. Ce nouveau test est une première
mondiale sur un marché boursier. C’est dans ce contexte, que Facebook annonce que son wallet Novi, qui
hébergera le stable coin Diem avait reçu l'approbation du régulateur américain pour un lancement dans plusieurs
états du pays. Facebook fait par ailleurs l’objet de pressions fortes de la part de l’état fédéral, qui envisage un
démantèlement. Dans d’autres pays dans le monde les MDBC sont utilisées à des fins de stabilité monétaire
comme au Cambodge ou d’innovation et d’inclusion comme au Bahamas. De son côté Paypal a annoncé
l’expansion de son service d’achat et de conservation de cryptomonnaies au sein de son portefeuille
électronique. Quelque soit le canal les crypto monnaies progressent et s’imposent de plus en plus comme un
actif incontournable.
Fintech – Une vague de consolidation
INDE – Paytm, le 1er opérateur de paiement indien prépare son IPO
ETATS-UNIS – Square rachète Afterpay, le leader australien du BNPL
BRESIL – Nubank prête pour une introduction en bourse
Si le paiement fractionné attire une grande partie de l’attention sur le marché du paiement, ce marché est en
train de se structurer. En témoignent, les rachats d’Afterpay aux Etats-Unis par Square pour un montant de 29
milliards de dollars et celui de Floa par la banque française BNP Paribas. Il en va de même dans le domaine du
paiement mobile où des acteurs majeurs émergent. En Inde, le wallet Paytm est devenu un modèle de super
app au même titre que des Wechat et autres Paypal. Il prépare son IPO, qui représenterait l'une des plus
grosses actions de cotation sur le marché, enregistrées dans le pays. Un marché qui suscite une grande
convoitise de la part des géants de la tech américains, qui y multiplient les lancements de nouveaux services.
L’autre géant des acteurs alternatifs, qui a fait parler de lui ce mois-ci, c’est Nubank, qui est toujours la première
néo-banque en nombre d’utilisateurs. Après avoir annoncé son lancement sur le marché US et levé du capital
auprès des plus grands fonds d’investissements, celle-ci pourrait également devenir publique. Les espoirs qui
sont fondés sur le potentiel du marché sud-américain pourraient lui offrir une valorisation record.
Observatoire des Paiements
Août 2021
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Sommaire
LES FAITS MARQUANTS DU MOIS 1
SOMMAIRE 2
EN BREF 3
CARTES 4
BBVA assure le déploiement de sa carte sans numéro 4
Lydia lance ses "Remises" avec Paylead 6
SERVICES MOBILES 8
Blik permet aux utilisateurs d’effectuer des paiements NFC directement à partir d’un compte bancaire 8
PAIEMENT B2B 10
Finfrog, du microcrédit au paiement fractionné 10
ING récompense ses clients qui payent leurs factures 12
TRANSFERT DE FONDS 14
Swift améliore son système de paiements internationaux 14
E-COMMERCE & E-PAIEMENT 16
Facebook étend son service de paiement à ses partenaires 16
VIREMENT & PRELEVEMENT 18
Revolut fait des avances de salaires 18
Natwest rallie finalement le projet Pay By Bank 20
STRATEGIE D’ACTEURS 22
Paytm, le 1er opérateur de paiement indien prépare son IPO 22
Square rachète Afterpay, le leader australien du BNPL 24
BLOCKCHAIN & CRYPTO-MONNAIES 26
Le lancement de Novi en approche 26
Le Cambodge se dote d'une infrastructure de paiement sur Blockchain 28
PayPal concrétise son ambition de démocratiser les cryptomonnaies 30
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En bref
Paiement
FRANCE – BNP Paribas, le groupe Casino et Crédit Mutuel Alliance Fédérale viennent de signer un accord d’exclusivité pour finalement valider la cession de Floa à BNP Paribas. La concrétisation de ce projet permet d’en connaître aujourd’hui les détails. BNP Paribas acquiert 100 % du capital de Floa pour un montant de 258
millions d’euros (les fonds propres de Floa s’élevaient à 184 millions d’euros à fin 2020). BNP Paribas devient ainsi le fournisseur et le distributeur exclusif des offres de crédit à la consommation proposées sous la marque Floa, comprenant ses solutions de paiement fractionné. Mais ce rachat prévoit tout de même un partenariat
entre le groupe Casino et BNP Paribas pour le développement de l’activité paiement fractionné « Floa Pay ». En termes de perspective, BNP Paribas intègre aujourd’hui un poids lourd français du paiement fractionné, détenant 33 % de part de marché. Le groupe envisage de concrétiser le déploiement européen de Floa dans un avenir
proche. L’opération nécessite encore l ’obtention des autorisations requises, notamment celles de l’Autorité de la concurrence française et de la Banque Centrale Européenne.
BRESIL – La néo-banque brésilienne Nubank n'en finit plus d'affoler les compteurs. Alors que sa valorisation atteignait un record en juin dernier, elle vient pratiquement de doubler avec l'annonce de sa potentielle entrée en bourse aux Etats-Unis. Huit ans après sa création et seulement quelques mois après son lancement aux
Etats-Unis, Nubank serait donc prête à faire son entrée en bourse. Cette opération lui permettrait d'atteindre une valorisation de plus de 55 milliards de dollars, soit plus que Itau Unibanco, l'une des principales banques du pays. D'autant que, Nubank est enfin parvenue à dégager des bénéfices sur le premier trimestre 2021 (à
hauteur de 1,3 million de dollars) après avoir enregistré près de 43 millions de dollars de pertes en 2020. Avec plus de 12 millions de clients au Brésil, la licorne brésilienne a gagné 1,5 million de clients au Mexique en un peu plus d’un an et compte 300 000 Colombiens inscrits sur une liste d’attente. Elle capitalise au total 40 millions
de clients en Amérique latine et prévoit de s’étendre dans d'autres pays.
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Cartes
BBVA assure le déploiement de sa carte sans numéro
Colombie / Mexique / Pérou
BBVA présente de nouvelles ambitions pour sa carte Aqua, dépourvue de numéro. Elle en assure actuellement
le déploiement sur le continent américain. L'occasion, pour la banque espagnole, de souligner la réussite de son initiative d'abord lancée dans son pays d'origine.
LES FAITS
◼ BBVA présentait sa carte Aqua en octobre dernier. Dépourvue de numéro PAN, de date d'expiration et de
CVV. Ce dernier numéro sera en plus dynamique et ne pourra être consulté que via l’application.
◼ Alternativement, ils peuvent également utiliser l’application pour effectuer des paiements en
magasin.
◼ Elle est par ailleurs conçue à partir de plastique recyclé afin de respecter l'environnement.
◼ Depuis son lancement, la carte Aqua a été émise à plus d'un million d'exemplaire en Espagne.
Elle est devenue la carte la plus distribuée de toute la gamme proposée par BBVA.
◼ Aujourd'hui, BBVA souhaite appliquer ce modèle gagnant outre-Atlantique. Les filiales latino-
américaines du groupe sont donc désormais impliquées dans la distribution de cette carte
présentée comme plus sécurisée et plus écoresponsable.
◼ Ainsi, la carte Aqua est disponible au Mexique depuis le mois de juin dernier pour les nouveaux
clients et le sera prochainement pour les anciens clients lors de leur renouvellement.
◼ Elle sera distribuée dès le mois prochain au Pérou et en Colombie.
ENJEUX
◼ Accompagner le changement des usages en fusionnant cartes de paiement et
paiement mobile : Avec l'avènement du paiement mobile et du paiement en ligne, les usages ont
changé. BBVA s'appuie sur une enquête qui montre que la sécurité, la planification et le contrôle des
dépenses, ainsi que la possibilité de pouvoir effectuer un grand nombre d’opérations via des téléphones
mobiles, sont les attributs les plus importants.
◼ Rendre le paiement plus écologique : L'engagement écologique de la carte Aqua n'est pas une
originalité au sein du groupe. BBVA vient plus largement de lancer des gammes de cartes en PVC recyclé
en Argentine et envisage de renouveler l'ensemble de son parc dans ce pays à moyen terme.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ BBVA est l'une des premières banques historiques à avoir suivi le modèle innovant d'Apple en supprimant
les informations visuelles de ses cartes.
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◼ Les cartes demeurent un support privilégié de paiement mais une tendance de fond participe actuellement
à leur renouvellement. Ainsi, outre la disparition des numéros, MasterCard réfléchit par exemple à
abandonner la bande magnétique de ses cartes d'ici 2033.
Source : Communiqué de presse
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Lydia lance ses "Remises" avec Paylead
France
La banque en ligne Lydia, initialement spécialisée dans le paiement mobile, vient de conforter son partenariat avec Paylead, FinTech spécialiste de l’analyse de la donnée bancaire. Elles lancent ainsi conjointement une nouvelle offre de cash-back et remplissent ainsi le contrat qu'elles s'étaient fixées.
LES FAITS
◼ La nouvelle offre de cash-back qui sera proposée aux clients de Lydia a été baptisée "Remises". Elle est
donc le fruit du travail collaboratif mené par Lydia avec son partenaire Paylead.
◼ Les "Remises" prennent la forme d'un programme de cash-back permettant aux utilisateurs de Lydia de se
voir reverser un pourcentage de leurs achats réalisés en ligne ou en magasin.
◼ Ce montant est estimé à 4 % en moyenne.
◼ Parcours clients :
o Pour bénéficier des "Remises", les clients Lydia peuvent se rendre directement dans leur application
et cliquer sur un onglet dédié avant d'accepter les conditions d'utilisation d'usages.
o Le cumul des remises est ensuite automatique, et le cash-back est reversé sur le compte Lydia de
l'utilisateur tous les 20 du mois.
o Les "Remises" s'enclenchent lors des dépenses réalisées aussi bien avec la carte Visa Lydia qu'avec
les autres cartes rattachées au compte Lydia. Cependant, un meilleur taux de remise est appliqué
lorsque les paiements sont réalisés avec la carte Lydia.
◼ L'adhésion au programme "Remises" est gratuite.
ENJEUX
◼ Concrétiser un partenariat : Paylead et Lydia annonçaient leur association en mars dernier. Ce
rapprochement devait permettre à Lydia de proposer une offre de cash-back à ses clients, c'est aujourd'hui
chose faite.
◼ Diversifier son offre : Lydia est passé de FinTech spécialiste du paiement à néo-banque complète. Elle
propose aujourd'hui un compte courant, des moyens de paiement, une épargne rémunérée, une offre de
crédit et des facilités de paiement.
◼ Accroître l'utilisation de sa carte : Le lancement des "Remises" vise d'une part à satisfaire les clients
de Lydia mais porte surtout l'ambition de la FinTech s'agissant de renforcer l'attractivité de ses services et
les usages de ses moyens de paiement.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Lydia et Paylead se sont appuyés sur une étude pour justifier de la pertinence de leur nouvelle offre. Selon
le Syndicat National du Marketing à la Performance (SNMP) datant de fin 2019, le volume des ventes
générées par les sites de cash-back en France aurait ainsi explosé entre 2016 et 2019, affichant une
augmentation de 176 %.
◼ Le programme "Remises" n'est pas la première incursion de Lydia dans le champ des récompenses. La
FinTech permettait déjà à ses clients via un système de roulette, de voir le montant de leur transaction
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(réglée avec leur carte Lydia) remboursé jusqu'à deux fois à chaque paiement. Une initiative qu'avait
expérimenté Virgin auprès de ses clients en Australie.
Source : Communiqué de presse
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Services mobiles
Blik permet aux utilisateurs d’effectuer des paiements NFC directement à partir d’un compte bancaire
Pologne
Les consommateurs polonais pourront bientôt utiliser leur appareil NFC Android pour effectuer des paiements sans contact tokenisés au point de vente (PDV) directement à partir de leur compte bancaire via leur application bancaire mobile sans avoir besoin d’une carte de débit ou de crédit.
LES FAITS
◼ Avec ce nouveau système, il suffira de rapprocher le téléphone du terminal de paiement après l’avoir
déverrouillé (la fonction NFC doit être activée sur le téléphone) pour effectuer un paiement. Le téléphone
n’a même pas besoin d’être à portée d’un réseau mobile ou d’avoir une connexion Internet pendant le
paiement.
◼ Le fournisseur polonais de services de paiements mobiles Blik met la fonctionnalité sans contact à
disposition dans les applications de six des 17 banques qui prennent en charge sa solution de paiements
mobiles.
◼ Les paiements sans contact BLIK ont été développés sur la base de la technologie de tokenisation -
Mastercard Digital Enablement Services (MDES).
Chiffres clés :
• Le service Blik a été créé il y a 6 ans • il est disponible pour plus de 16 millions d’utilisateurs d’applications mobiles de banques en Pologne
• Près de la moitié de toutes les transactions effectuées dans les applications mobiles des banques en Pologne sont des paiements BLIK.
• Plus de 1 milliard de transactions ont déjà été effectuées depuis l’activation du système. Il y en avait 44 millions rien qu’en 2020.
• Plus des 3/4 des transactions effectuées avec Blik sont des paiements en ligne, • plus de 9% sont des transactions P2P,
• un peu moins sont des transactions F2F dans les terminaux
• et près de 7% sont des retraits aux guichets automatiques.
ENJEUX
◼ Tester de nouveaux types de règlements: A la différence d'EMV, dans le cas de transactions sans
contact de Blik effectuées dans des terminaux de point de vente exploités par des acquéreurs qui sont des
participants de Blik, le règlement sera effectué directement entre l’acquéreur et Blik.
◼ Développer les usages: Il n’est plus nécessaire d’avoir un autre instrument de paiement physique pour
pouvoir payer avec un téléphone à un terminal terrestre. Cette solution popularisera encore plus les
paiements mobiles parmi les personnes qui n’ont jamais fait cela auparavant.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Le BLIK Contactless est à égalité avec les géants de la technologie, tels qu’Apple ou Google, en termes de
sécurité ou de commodité pour l’utilisateur dans le canal fixe (POS). Tout ce que le client a à faire est de
déverrouiller l’appareil et de le rapprocher du terminal de paiement.
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Source : Communiqué de presse
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Paiement B2B
Finfrog, du microcrédit au paiement fractionné
France
Un nouvel entrant sur le segment très recherché du paiement fractionné. Il s'agit de la fintech Finfrog née en
2016 et spécialisée dans le micro-crédit entre particuliers. Elle vise maintenant les e-commercants, les marketplaces et autres marchands. Ce pivotement s'explique selon son fondateur par le caractère inclusif du
paiement fractionné.
LES FAITS
◼ Startup tricolore fondée en 2016, Finfrog prête à des personnes solvables, mais qui sont exclues des circuits
classiques du crédit.
◼ Plus de 150 000 clients ont fait appel à ces services depuis son lancement.
◼ Avec cette solution, Finfrog vise davantage les commerçants et les e-commerçants en forte croissance ces
deux dernières années. Cette solution leur permettra d'augmenter leur taux de conversion et le nombre
de paniers moyens en permettant l'achat en plusieurs fois.
◼ La start-up proposera un paiement en 10 ou 12 pour des paniers allant de 50 à 5 000 euros.
ENJEUX
◼ Valoriser son expertise pour se développer: Finfrog s'appuie sur une méthode de scoring développée
en interne éprouvée par cinq années d'activité.
◼ Développer son offre auprès de sa cible : Finfrog, qui propose déjà des remboursements échelonnés
sur 24 mois pour certains de ses partenaires, devrait proposer cela de manière plus généralisée. Les
montants et les durées sont calibrés au cas par cas.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ De manière générale, le paiement fractionné et différé est la grande tendance dans le monde des fintech.
L'américain PayPal et le suédois Klarna, qui a récemment lancé son offre en France, sont les acteurs les
plus connus.
◼ Du côté français, Alma a récemment noué un partenariat avec Banque Postale Consumer finance pour
financer les créances des marchands.
◼ Younited, le spécialiste des crédits à la consommation, va renforcer son offre de paiement différé à
destination des marchands grâce à sa dernière levée de fonds.
Source : Usine digitale
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ING récompense ses clients qui payent leurs factures
Australie
ING Australia s'est engagée dans une nouvelle stratégie liée à la satisfaction clients en présentant une offre de
cash-back unique en Australie. Elle porte en effet sur la récompense du paiement des factures énergétiques par ses clients.
LES FAITS
◼ La banque australienne a présenté sa nouvelle initiative dans le cadre d'une mise à jour des avantages de
son compte Orange Everyday.
◼ Une offre de cash-back y a donc été intégrée, proposant à ses clients de leur reverser 1% du montant de
leurs factures énergétiques.
◼ Conditions :
o accès depuis un compte Orange Everyday, o montant reversé limité à 100 dollars par an,
o factures éligibles uniquement pour les dépenses énergétiques (gaz, eau, électricité), o paiements par BPay (système de paiement électronique des factures australien) ou prélèvements
automatiques.
ENJEUX
◼ Rester une banque principale : Pour lutter contre la multi-bancarisation, ING table sur une formule
doublement fidélisante alliant récompense et obligation, pour les clients bénéficiaires, de renseigner leur
compte ING auprès de leurs fournisseurs d'énergie.
◼ Répondre à un besoin important : ING a réalisé une étude sur les besoins des Australiens en amont
du lancement de son nouveau service. 71 % des ménages australiens ont déclaré avoir remarqué que les
coûts de leurs services énergétiques avaient augmenté au cours des trois dernières années. 23 %
admettent néanmoins ne jamais avoir comparé les factures des services publics et 22 % déclarent n'avoir
même jamais changé de fournisseur. Les ménages australiens paient en moyenne 5 472 dollars par an
(456 dollars par mois) pour leurs services énergétiques. ING précise qu'ils pourraient économiser 50 dollars
par an en moyenne grâce à son nouveau service.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Les offres de cash-back ont le vent en poupe dans le monde, portées par les alliances de différents acteurs
des services financiers avec des commerçants. Spécialiste du BNPL, Klarna illustrait la tendance en juin
2020 avec le lancement de Vibe.
◼ En France, Lydia propose un service similaire avec PayLead, tout comme AuMax ou certaines grandes
banques française telles que Crédit Agricole ou Société Générale.
◼ Orange fait pour sa part preuve d'une certaine originalité sur le thème. Comme ING Australia, Orange Bank
propose en effet de reverser des récompenses à ses clients pour le paiement de certaines de leurs factures.
Mais Orange se limite pour sa part aux factures émises par son propre groupe, et plus particulièrement,
par son opérateur. Ainsi, les seuls détenteurs de la carte Premium Orange Bank peuvent voir 5 % de leurs
factures Orange (Internet et mobile) réglées depuis leur compte Orange Bank remboursées dans la limite
de 3 euros par mois.
Source : Communiqué de presse
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Transfert de fonds
Swift améliore son système de paiements internationaux
International
SWIFT a annoncé aujourd’hui la mise en service d’un service qui permettra aux banques de vérifier les détails des comptes des bénéficiaires avant l’envoi d’un paiement international, éliminant ainsi un point de friction clé
dans les transactions transfrontalières.
LES FAITS
◼ L’une des principales causes d'échec des paiements transfrontaliers est l’inexactitude des informations sur
les bénéficiaires, qu’il s’agit de noms mal orthographiés ou de numéros de compte transposés.
◼ Le service de pré-validation des paiements de SWIFT s’attaque à ce problème en permettant à une banque
émettrice de confirmer les détails du compte, via une API, auprès de la banque réceptrice dès le début du
processus afin que tout problème de données ou de compte soit identifié dès le départ.
◼ Le service SWIFT mettra en œuvre ce système auprès de l'ensemble de son réseau pouvant couvrir jusqu’à
11 000 institutions et 4 milliards de comptes dans 200 pays.
ENJEUX
◼ Diminuer les frictions : Selon la coopérative, ce nouveau service offrira des contrôles supplémentaires
basés sur des données de référence englobant des millions de transactions pour mieux prédire en amont
de la transaction, quand celle-ci peut potentiellement rencontrer des points de friction en cours de route.
◼ Répondre aux exigences réglementaires : C'est une obligation règlementaire AML pour le prestataire
de paiement du payeur de délivrer une information vérifiée préalablement à tout paiement à l'international
avec la règlementation sur les transferts de fonds.
◼ Innover pour faire face à la concurrence : L'objectif de Swift est d’améliorer considérablement
l’efficacité de bout en bout, de réduire les coûts totaux et de créer des services qui permettent aux
institutions financières de capter la croissance et de créer de nouvelles expériences client différenciées. La
pré-validation des paiements est l’un des nombreux services à venir qui prendront en charge la première
version de la plate-forme en novembre 2022.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Visa a annoncé aujourd'hui avoir conclu un accord définitif pour l'acquisition de Currencycloud, plateforme
mondiale qui permet aux banques et aux fintechs de fournir des solutions de change innovantes pour les
paiements transfrontaliers.
◼ BBVA a signé un accord pour intégrer des services de paiement et de financement transfrontaliers dans la
plateforme blockchain du groupe Ant pour le commerce mondial, Trusple.
◼ La Banque des règlements internationaux (BRI) a publié le plan directeur de sa solution de paiements
transfrontaliers instantanés baptisée Nexus. Le BIS Innovation Hub indique que la solution Nexus se
connectera aux systèmes de paiement instantané (IPS) dans tous les pays pour offrir aux utilisateurs des
paiements transfrontaliers ultra-rapides.
Source : Communiqué de presse
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E-commerce & E-paiement
Facebook étend son service de paiement à ses partenaires
Etats-Unis
Facebook étend la portée de son service de paiement Facebook Pay en dehors de sa propre plate-forme et de ses différentes services et applications, permettant aux marchands en ligne d’ajouter le service en tant qu’option
de paiement directement sur leurs propres sites.
LES FAITS
◼ Disponible depuis fin 2019, le service de paiement qui fonctionne sur les principales applications du géant
des médias sociaux, Messenger, Instagram et WhatsApp, sort de l’écosystème Facebook, rejoignant la
concurrence de PayPal, Google et Apple dans la lutte pour être choisi comme option de paiement.
◼ Les 2,8 milliards d’utilisateurs actifs mensuels du géant des médias sociaux constituent une base
formidable à partir de laquelle développer sa nouvelle source de revenus.
◼ Le premier partenaire a avoir activé ce service est la plateforme de e-commerce Shopify. D'autres
marchands devraient venir se rajouter à la liste.
ENJEUX
◼ Offrir aux clients un moyen de paiement en ligne sans friction et adapté aux mobiles : Lorsque
les clients choisissent Facebook Pay comme option de paiement, ils peuvent se connecter avec leurs
informations d’identification Facebook et les formulaires de paiement seront préremplis avec les
informations stockées dans leur compte sans avoir à saisir à nouveau leurs informations de paiement.
◼ Un moyen d'«aider plus de créateurs à gagner leur vie sur nos plateformes » : Sous forme de
tacle à son principal rival Apple, qui a introduit une mise à jour de la vie privée qui pourrait nuire à l’activité
publicitaire de Facebook, M. Zuckerberg a annoncé que son service de paiement serait gratuit pour les
créateurs de contenu jusqu’en 2023, et que globalement elles seraient inférieures aux 30% qu'Apple
facture aux applications hébergées sur son store.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ En juin, Facebook a ajouté la prise en charge des codes QR à la plate-forme de paiement, permettant aux
utilisateurs d’envoyer de l’argent à des personnes extérieures à leur groupe d’amis.
◼ Dans le même temps, il a intégré des fonctionnalités d’achat dans son écosystème plus large d’applications
sociales pour tirer parti de la transition vers le commerce électronique. En mai, Facebook a introduit des
boutiques qui transforment les pages d’affaires de sa plate-forme Instagram en vitrines en ligne.
◼ Comme Google et Snapchat avant elle, la société se tourne également vers la recherche visuelle pour aider
les gens à découvrir plus de produits achetables sur Instagram.
◼ Enfin, WhatsApp a également conçu un bouton d’achat qui permet aux utilisateurs de parcourir le catalogue
de produits d’un commerçant.
Source : The Verge
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Virement & prélèvement
Revolut fait des avances de salaires
Royaume-Uni
La néo-banque britannique Revolut attaque cette rentrée en présentant un nouveau service au Royaume-Uni. Baptisé Revolut PayDay, il propose à ses clients des avances sur leur salaire afin de faciliter leur quotidien. Le
service souligne les ambitions de Revolut sur le marché du crédit.
LES FAITS
◼ PayDay est un nouveau service présenté par Revolut pour permettre aux salariés de débloquer en avance
une partie de leur salaire.
◼ La néo-banque entend proposer ce service en signant des partenariats avec des entreprises britanniques
afin que leurs salariés puissent en bénéficier.
◼ Techniquement, Revolut connecte directement son service au système de paie des entreprises pour gérer
ensuite les avances sans autres démarches pour l'entreprise.
◼ Pour les salariés bénéficiaires, il devient alors possible de demander des avances tout au long du mois
dans la limite de 50 % du montant total de leur salaire.
◼ Le service est gratuit pour les entreprises et facturé 1,50£ la transaction directement auprès des
bénéficiaires finaux au moment du déblocage de leurs avances.
◼ Revolut lance à peine son service au Royaume-Uni qu'elle prévoit déjà de l'étendre à d'autres pays en
Europe et aux Etats-Unis.
ENJEUX
◼ Contourner les restrictions : En attente d'une licence bancaire au Royaume-Uni, Revolut n'en délaisse
pas moins ses ambitions pour le marché du crédit.
◼ Tabler sur le social : PayDay est présenté par Revolut comme un service alternatif aux cartes de crédit,
revolving et autres prêts à court terme. Les avances sur salaire sont ici présentées comme un avantage
social et non comme un levier de surendettement ; elles n'affectent pas le scoring crédit des bénéficiaires.
◼ Devenir la banque primaire : Seules les banques où sont domiciliées les salaires ont une visibilité
holistique des dépenses de leur clients. C'est le graal pour les neobanques, dont le modèle économique
repose sur l'analyse de la donnée client, qui redoublent de créativité pour pousser ces derniers à franchir
le pas.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ En juin dernier, Revolut présentait des résultats en demi-teinte. Si la FinTech affichait plus tôt sa rentabilité,
elle a néanmoins battu des records de pertes pour son activité 2020.
◼ Mais une large partie de ces pertes est attribuée à des investissements importants pour lancer de nouveaux
produits.
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C2 – Usage restreint
◼ Revolut PayDay en est un exemple. Le service reprend ici un modèle porté par de nombreuses FinTech en
Espagne (Typs ou PayFlow par exemple) et aux Etats-Unis (Even et Activehours) notamment.
Source : Techcrunch
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C2 – Usage restreint
Natwest rallie finalement le projet Pay By Bank
Royaume-Uni
MasterCard vient d'annoncer que NatWest Group allait proposer son service d'Instant Payment Pay By Bank
(PbBA) à ses clients. Ce partenariat permet à la solution de Mastercard de s'imposer plus largement encore au Royaume-Uni.
LES FAITS
◼ A l'origine, Pay By Bank était un service de paiement par virement "rapide" développé par VocaLink, auquel
s'étaient associées la Royal Bank of Scotland (RBS), Barclays, Halifax et Lloyds Bank. MasterCard a par la
suite racheté Vocalink, intégrant la solution à son offre. Depuis, HSBC a rejoint l'association.
◼ NatWest faisait donc figure d'exception sur le marché britannique en ne proposant pas Pay By Bank.
◼ Toutes les marques du groupe proposeront finalement le service à savoir NatWest, RBS, Ulster Bank et
Coutts.
◼ L'ensemble des clients du groupe aura ainsi accès gratuitement au service d'ici la fin de l'année.
◼ Avec ce nouveau partenariat, l'application Pay by Bank sera désormais disponible au sein de plus de 21
millions d'applications bancaires mobiles au Royaume-Uni.
ENJEUX
◼ Simplifier le paiement en ligne britannique : Pour rappel, PbBa est une nouvelle méthode de
paiement facile à utiliser qui permet aux gens de payer en ligne, rapidement et en toute sécurité, à partir
de leur application bancaire. Il élimine la nécessité pour l’utilisateur de créer des comptes, des identifiants
ou des mots de passe supplémentaires car il est alimenté par les mêmes mesures de sécurité et la même
technologie que l’application bancaire liée.
◼ Conforter un partenariat : Natwest annonçait plus tôt cette année sa décision de migrer l'ensemble de
son parc de cartes de débit vers MasterCard. Son implication dans le projet Pay By Bank représente ainsi
une confirmation de ce rapprochement.
◼ S'imposer à l'échelle nationale : L'annonce de Natwest de s'impliquer dans le déploiement de
l'application de paiement représente par ailleurs une concrétisation des ambitions de Pay By Bank de
s'imposer comme une référence britannique du paiement instantané par virement.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Si NatWest a tardé à proposer Pay By Bank à ses clients, c'est que la banque britannique cherchait jusqu'ici
à imposer sa propre solution de paiement en ligne par virement.
◼ PbBa est un enjeu stratégique pour Mastercard, car il se développe en parallèle du protocole SEPA RTP qui
propose sensiblement les même fonctionnalités et vient remplacer l'utilisation des schemes cartes.
Mastercard travaille par ailleurs à l'ajout de nouvelles fonctionnalités pour son service qui devrait permettre
les paiements en un clic, en différé, ou les règlements des abonnements.
◼ En France, la FinTech Pennylane lançait en mars dernier un service éponyme avec Fintecture, s'inspirant
totalement de la solution britannique pour tenter de s'imposer sur le marché du virement instantané.
Source : Communiqué de presse
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C2 – Usage restreint
Stratégie d’acteurs
Paytm, le 1er opérateur de paiement indien prépare son IPO
Inde
Le numéro 1 des services de paiement mobile en Inde, Paytm préparerait son introduction en Bourse. Cette IPO (Initial Public Offering) représenterait l'une des plus grosses actions de cotation sur le marché enregistrées
dans le pays.
LES FAITS
◼ Paytm, filiale du groupe One97 Communications, viserait une introduction en Bourse pour un montant de
2,2 milliards de dollars, soit 166 milliards de roupies.
◼ Dans son dossier réglementaire, Paytm précise que cette introduction en Bourse prendra la forme de :
o l’émission de nouvelles actions pour un montant total de 1,1 milliard de dollars (83 milliards de roupies),
o la mise en vente d’actions par ses investisseurs historiques, pour le même montant.
◼ Le leader indien du paiement numérique, dont les principaux actionnaires sont actuellement Ant Group,
Berkshire Hathaway et Softbank, vient de solliciter l’approbation réglementaire pour réaliser cette opération
d’ampleur.
◼ En cas d’accord, Paytm atteindrait une valorisation de 25 milliards de dollars.
CHIFFRES CLES
o One97 Communications a été évaluée pour la dernière fois à 16 milliards de dollars. o Elle compte plus de 333 millions d'utilisateurs et un réseau de plus de 21 millions de commerçants. o Les pertes nettes consolidées de One97 ont diminué à 16,96 milliards de roupies pour l'exercice clos en
mars dernier, contre 28,42 milliards de roupies un an plus tôt. o Le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 14,6%, pour s’établir à 28,02 milliards de roupies, sur son
dernier exercice.
ENJEUX
◼ Court-circuiter la concurrence internationale : Le marché indien représente des opportunités aussi
vastes que le pays compte d’habitants. Il suscite donc de nombreux intérêts, y compris pour les acteurs
étrangers tels que Google qui multiplie les initiatives en matière de services financiers dans le pays ou
Facebook qui tente de s’imposer via la diversification de son service de messagerie WhatsApp et Amazon
qui tente d’imposer son Wallet.
◼ Imposer son modèle de super App : En réalisant l’une des plus importantes IPO de l’histoire de son
pays, Paytm souhaite confirmer sa domination autant en qualité d'opérateur de paiement mobile, que d'un
écosystème de services et de synergies qu'elle a construit autour de sa « superapp ». En effet, Paytm offre
autant des services financiers classiques et innovants tels que les instruments de paiement, le wallet, le
compte bancaire, le BNPL, la gestion de patrimoine que des services plus éloignés de commerce
électronique, de réservation de billets ou encore de stockage de valeur.
◼ Développer son offre : Paytm envisage également d'utiliser le capital issu de son IPO pour élargir son
offre de services de paiement et lancer des initiatives innovantes et explorer les opportunités d'acquisitions.
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C2 – Usage restreint
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Paytm a été lancé en 2009. Elle se présente aujourd’hui comme une super-application basée sur le
paiement.
◼ La pandémie a accéléré l’économie numérique indienne. La domination déjà claire de Paytm lui permet
finalement d’élever encore ses ambitions et de miser sur les investissements internationaux.
Source : Communiqué de presse
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Square rachète Afterpay, le leader australien du BNPL
Etats-Unis
Square a annoncé aujourd’hui l'acquisition du géant australien du Buy Now Pay Later Afterpay dans une
transaction entièrement en actions de 29 milliards de dollars. La combinaison des deux sociétés créerait un géant des paiements pas comme les autres et renforce la tendance à la consolidation dans le secteur des paiements.
LES FAITS
◼ La transaction a une valeur implicite d’environ 29 milliards de dollars, basée sur le cours de clôture des
actions ordinaires de Square au 30 juillet 2021, et elle devrait être payée en actions. Cela signifie que
Square paie essentiellement une prime de 39%.
◼ Cet accord démontre l’énorme intérêt que suscite le marché du BNPL qui a explosé pendant la pandémie
de coronavirus.
◼ Afterpay, basé à Melbourne, permet aux détaillants d’offrir aux clients la possibilité de payer les produits
en quatre versements sans intérêt si les paiements sont effectués à temps.
◼ La clôture de la transaction est prévue au cours du premier trimestre de l’année civile 2022, sous réserve
du respect de l'approbation de l'autorité compétente.
CHIFFRES CLES
o Afterpay sert actuellement plus de 16 millions de consommateurs et près de 100 000 marchands dans le monde
o Ses résultats du 3eme trimestre montrent un triplement du chiffre d’affaires sur les marchés nord-
américains, dépassant l’Australie tout en contribuant à doubler la valeur totale des transactions qu’elle a traitées à environ 5,2 milliards d’AUD par rapport aux chiffres de l’exercice précédent.
ENJEUX
◼ Favoriser l'inclusion financière: Square et Afterpay ont un objectif commun. Rendre le système
financier plus équitable, accessible et inclusif. Au cours des 18 derniers mois, le BNPL a explosé chez les
utilisateurs, attirant en particulier les jeunes générations intéressées par l’idée de ne pas utiliser de cartes
de crédit ou de payer des intérêts et d’opter plutôt pour les prêts à tempérament, qui sont devenus
omniprésents en ligne et dans les magasins.
◼ Renforcer les liens entre les écosystèmes Cash App et Seller : Square prévoit d’intégrer Afterpay
dans ses unités commerciales existantes Seller et Cash App, de permettre même aux plus petits marchands
d’offrir du paiement fractionné à la caisse. De donner aux consommateurs d’Afterpay la possibilité de gérer
leurs paiements échelonnés directement dans Cash App et de donner aux clients de Cash App la possibilité
de découvrir les marchands et les offres BNPL directement dans l’application.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Il s’agirait du plus grand accord de rachat de l’histoire d’une entreprise australienne pour une société cotée
et a poussé le marché à de nouveaux sommets historiques.
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C2 – Usage restreint
◼ Alors que Afterpay lancait en Europe (France et Espagne) son offre de BNPL sous la marque Clearpay, le
leader français Floa Bank, issu d'un partenariat du Crédit Mutuel et du groupe Casino, vient de changer de
pavillon pour passer sous la houlette de la banque BNP Paribas.
Source : Communiqué de presse
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C2 – Usage restreint
Blockchain & crypto-monnaies
Le lancement de Novi en approche
Etats-Unis
Facebook serait finalement sur le point de lancer officiellement sur le marché son portefeuille numérique baptisé
Novi. Une énième annonce alors que le projet a connu ces derniers mois de multiples rebondissements.
LES FAITS
◼ Facebook travaille depuis plusieurs mois au développement de sa propre crypto-monnaie. Novi (ex-Calibra)
portefeuille numérique interopérable de Facebook, est au cœur de ce projet. Il devrait permettre aux
utilisateurs du réseau social de stocker leur Diem (ex-Libra), crypto-monnaie stable initiée par le réseau
social.
◼ Le projet est présenté comme une promesse faite aux membres du réseau social pour faciliter leurs
échanges grâce à une solution sécurisée (stable coin adossé au Dollar) et internationale de paiement.
◼ Cette promesse pourrait se concrétiser prochainement puisque David Marcus, directeur de la division des
services financiers de Facebook, a annoncé que Novi et Diem avaient reçu l'approbation du régulateur
américain pour un lancement dans plusieurs états du pays.
◼ D'autres négociations locales et internationales sont toujours en cours, par ailleurs, pour assurer l'extension
du service.
◼ Le wallet de Facebook sera accessible via son application dédiée ou les services de messagerie du groupe
tels que Messenger ou WhatsApp.
ENJEUX
◼ Développer un support financier large : A terme, Facebook envisage de faire de Novi un wallet
complet permettant d'accéder à de multiples services de paiement de factures en passant par le paiement
en magasin via la lecture de QR Code et jusqu'au stockage des titres de transport par exemple.
◼ Gagner une bataille : La guerre, que se livrent actuellement les géants du web, se concentre
particulièrement sur les services financiers. L'objectif est d'intégrer ces services au sein de leurs
écosystèmes afin de renforcer leur position globale sur le secteur du e-commerce.
◼ Baisser les coûts : Le Diem et Novi doivent représenter des alternatives au service Facebook Pay
actuellement largement déployé par le géant du web. Or les transferts d'argent supportés par Facebook
Pay ont un coût lié à la participation des intermédiaires de la chaine que sont les banques et les schemes
tels que Visa ou MasterCard. En créant sa propre crypto-monnaie et son portefeuille, Facebook pourrait se
passer de ces intermédiaires.
◼ Rassurer sur le registre de la conformité : Particulièrement attendu, mais aussi très long dans sa mise
en œuvre le stablecoin de Facebook a attiré l'attention des régulateurs américains et internationaux. C'est
la raison pour laquelle Facebook se veut rassurant sur la conformité de son stablecoin, particulièrement
dans la période actuelle avec les déboires de l'USDT de Tether.
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MISE EN PERSPECTIVE
◼ La promesse de Facebook de proposer un service de transfert de monnaie international instantané à ses
2,8 milliards de membres à travers le monde date d'il y a près de deux ans.
◼ Alors que Alibaba, la plateforme e-commerce du groupe chinois Ant Financial vient d'annoncer la
commercialisation de NFT (non fungible tokens), David Marcus le président de Facebook Financial, a
indiqué dans une interview que Novi pourrait créer des produits et fonctionnalités en rapport avec les NFTs.
CHIFFRES CLES
o 2010 : Création de la filiale Facebook Payment Inc
o 2019 : Lancement de Facebook Pay o 160 pays permettent déjà d'utiliser Facebook Pay o Plus de 100 milliards de dollars de paiement enregistrés en volume au cours des 4 derniers trimestres
o 55 devises couvertes
Source : Medium
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C2 – Usage restreint
Le Cambodge se dote d'une infrastructure de paiement sur Blockchain
Cambodge
La banque nationale du Cambodge a annoncé la création d'une plateforme de monnaie digitale de type MNBC
basée sur une blockchain. Cette infrastructure baptisée Bakong vise avant tout à faciliter les paiements mobiles et les transferts d’argent, sous une version tokenisée du dollar et du riel, la monnaie locale. Bakong assure également une interopérabilité entre les différents acteurs de paiement du pays.
LES FAITS
◼ Le lancement de Bakong ouvre aux Cambodgiens une plate-forme développée par l’État pour effectuer des
paiements mobiles instantanés, avec des QR codes et des numéros de téléphone reliant des portefeuilles
numériques via une blockchain.
◼ La plateforme Bakong est hébergée par la blockchain Hyperledger Iroha conçue par la société japonaise
Soramitsu.
◼ Bakong est le seul projet de paiement blockchain de banque centrale en direct en dehors du Sand Dollar
des Bahamas, une autre MNBC.
◼ Pour le premier semestre 2021, Bakong a enregistré un total de 1,4 million de transactions, pour une valeur
de 500 millions de dollars.
ENJEUX
◼ Le Cambodge considère Bakong comme une étape cruciale dans la modernisation de son système de
paiement. Dès sa création, l’une des principales raisons du lancement de Bakong était de
promouvoir l’inclusion financière. Pas moins de 78 % de la population n’est pas bancarisée.
◼ L’autre objectif clé de Bakong est de dé-dollariser l’économie cambodgienne : Le contrôle de la
masse monétaire permettrait à la banque centrale de baisser les taux d’intérêt et de créer de la monnaie.
MISE EN PERSPECTIVE
◼ Pendant ce temps, d’autres pays ont accéléré le rythme de leurs recherches sur les CBDC, l’Inde et le
Nigéria espérant bientôt mettre à l’essai leurs MNBC.
◼ Le mois dernier, la BCE annonçait le lancement d'une phase d'étude concrète de son projet d'euro
numérique. et le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande a également écrit le mois dernier au sujet de
la promesse d’un euro numérique, affirmant qu’il s’agissait de « quand » et non de « si ».
Source : La Tribune
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PayPal concrétise son ambition de démocratiser les cryptomonnaies
Etats-Unis
Le géant du paiement en ligne PayPal poursuit sa diversification en assurant aujourd'hui l'extension de son
nouveau service dédié au cryptomonnaies au Royaume-Uni. Les clients britanniques de PayPal pourront désormais acheter, conserver et vendre des crypto-monnaies depuis leur portefeuille électronique. Ce lancement était déja live aux US depuis plusieurs mois.
LES FAITS
◼ Les utilisateurs britanniques de PayPal pourront prochainement abonder leur portefeuille en crypto-
monnaies. Une nouvelle page web a été mise en ligne pour annoncer ce lancement imminent et commencer
à expliquer ce nouveau service auprès des clients locaux de PayPal.
◼ Le géant du web joue avant tout la carte de la pédagogie et proposera notamment des contenus pour faire
découvrir les crypto-monnaies aux néophytes.
◼ Les utilisateurs du service auront par ailleurs la possibilité de suivre les cours de chaque crypto-monnaie
depuis l'application PayPal.
◼ Quatre monnaies numériques seront accessibles via PayPal, à savoir :
o Bitcoin
o Bitcoins Cash o Ethereum
o Litecoin
◼ PayPal propose d'acheter des crypto-monnaies via son service dès 1 £.
◼ Le parcours client est simplifié au maximum ; un nouvel onglet "crypto" permet d'accéder à deux boutons
(achat ou vente) qui permettent, au delà des espaces dédiés à la pédagogie, d'initier des transactions
depuis l'application ou le site web de PayPal.
◼ Tarifs :
o 0.50£ de frais pour les transactions (achats ou vente) valant entre 1 et 24,99£ o 2,30% de frais pour les transactions (achats ou vente) valant entre 25 et 100£
o 2% de frais pour les transactions (achats ou vente) valant entre 100,1 et 200£ o 1,80% de frais pour les transactions (achats ou vente) valant entre 200,1 et 1000£ o 1,50% de frais pour les transactions (achats ou vente) valant entre 1000,1 et +
o le stockage des fonds est gratuit
ENJEUX
◼ Profiter de la pandémie : Jose Fernandez da Ponte, vice-président et directeur général Blockchain,
Crypto and Digital Currencies chez PayPal, avait souligné le rôle du Covid-19 dans la numérisation des
services et de l'argent. Pour un acteur historique de la numérisation de la monnaie, un positionnement sur
le marché des crypto-actifs représente ainsi une évolution naturelle.
◼ Tabler sur la pédagogie : PayPal s'engage à diffuser de nombreux contenus pédagogiques pour aider
les utilisateurs de son service à en apprendre davantage sur l'écosystème des monnaies virtuelles, la
volatilité de ce marché, ses risques et les opportunités liés à l'achat de crypto-monnaie.
◼ Un déploiement lent : L'ouverture de l'achat/vente de crypto-monnaies au Royaume-Uni représente
pour PayPal une première étape s'agissant de la diffusion de son service à l'international. Depuis l'annonce
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de l'ouverture de cette nouvelle activité par le groupe aux Etats-Unis en octobre 2020, PayPal n'avait
proposé son nouveau service dans aucun autre pays.
MISE EN PERPSECTIVE
◼ PayPal est freiné dans son ambition de participer à la démocratisation des crypto-monnaies par les
organismes réglementaires des différents pays où le géant souhaite opérer. Mais ses ambitions sur ce
marché porteur demeurent élevées et PayPal utilise notamment le territoire américain pour en illustrer
l'étendue (via Venmo par exemple).
◼ Outre le marché des crypto-monnaies, PayPal cherche plus globalement à construire une super-app
associant de multiples services autour du paiement, allant de la messagerie instantanée, en passant par
l'épargne, l'encaissement de chèques, le paiement fractionné ou la gestion des retours liés aux ventes à
distance par exemple.
Vidéo
Source : Communiqué de presse