les fonds de recherche du quÉbec ... - scientifique … · rémi quirion occupe le poste de...

LES FONDS DE RECHERCHE DU QUÉBECEN BREF

les fonds de recherche du québec en bref

LE SCIENTIFIQUE EN CHEF DU QUÉBEC

Rémi Quirion occupe le poste de scientifique en chef du Québec.

Sa position à l’interface des Fonds de recherche lui permet de faire

les maillages et les aménagements nécessaires qui amèneront le

système de recherche québécois plus loin en termes de production

des connaissances, d’innovations et, par conséquent, de rayonnement.

Le scientifique en chef du Québec a pour mandats :

�� de conseiller la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation quant au développement de la recherche et de la science au Québec;

�� de viser l’excellence, le positionnement et le rayonnement de la recherche québécoise au Canada et à l’international;

�� de présider les conseils d’administration des trois Fonds de recherche du Québec et assurer la coordination des enjeux communs et le développement des recherches intersectorielles;

�� d’être en charge de l’administration des ressources humaines, matérielles, financières et informationnelles des Fonds, il assure le regroupement et l’intégration des activités administratives de ceux-ci;

�� de promouvoir les carrières en recherche et la culture scientifique.

LES DIRECTEURS SCIENTIFIQUES

Maryse Lassonde Serge Marchand Louise PoissantFonds de recherche du Québec – Nature et technologies

Fonds de recherche du Québec – Santé

Fonds de recherche du Québec – Société et culture

2


LES FONDS ET UNE MISSION PARTAGÉE

Le regroupement des Fonds de recherche du Québec survenu en 2011 vise principalement à établir une direction forte en matière de soutien et de promotion de la recherche québécoise, et ainsi à mieux positionner le Québec sur la carte de la science dans le monde. Elle vise aussi à favoriser et à accroître les synergies et les partenariats entre les différents secteurs de recherche et enfin, à donner une visibilité accrue, ici comme ailleurs, à la recherche québécoise publique par le biais d’une bannière commune. Les Fonds contribuent ensemble à créer une véritable société du savoir, reconnue pour l’excellence de ses chercheurs et la qualité de ses réalisations en recherche.

Dans leurs domaines respectifs, le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le Fonds de recherche du Québec – Santé, et le Fonds de recherche du Québec – Société et culture ont pour mandats :

�� d’assurer le développement stratégique et cohérent de la recherche et de la soutenir financièrement ;

�� de soutenir la recherche et la formation des chercheurs ;

�� d’établir les partenariats nécessaires à la réalisation de leur mission ;

�� de promouvoir et soutenir la mobilisation des connaissances.

3


LES ÉLÉMENTS DE CONTEXTE

En 2013, le Québec affichait des dépenses intra-muros de R-D (DIRD) de 8,4 milliards de dollars, et un taux de dépenses de R-D en pourcentage du PIB de 2,32 %, comparativement à 1,69 % pour l’ensemble du Canada. Le diagramme ci-dessous représente la part des institutions qui financent la DIRD au Québec.

FINANCEMENT DE LA DIRD, 2013

49,4 % ENTREPRISES

3,4 % ORGANISMES SANS BUT LUCRATIF

6,0 % ÉTRANGER

22,8 % ÉTAT

18,4 % ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

La part du Québec sur la totalité des attributions des organismes fédéraux (CRSH, CRSNG, IRSC) est stable depuis 10 ans à près de 27 %. Cette part est supérieure au poids démographique du Québec (23 %) dans la communauté scientifique canadienne.

PART DU QUÉBEC DANS LES ATTRIBUTIONS DES TROIS ORGANISMES SUBVENTIONNAIRES FÉDÉRAUX (CRSH/CRSNG/IRSC) EN POURCENTAGE (%), DE 2005-2006 À 2014-2015

Sources : CRSH, outil de recherche des attributions, 2017 CRSNG, outil de recherche d’octrois, 2017 IRSC, liste des octrois, 2017

Source : Institut de la statistique du Québec, juin 2016

Subventions

Bourses et prix

Total

24 %

23 %

22 %

25 %

26 %

27 %

28 %

20052006

20062007

20072008

20082009

20092010

20102011

20112012

20122013

20132014

20142015

4


LES PRIORITÉS TRANSVERSALES

Les Fonds de recherche du Québec partagent cinq priorités. Les trois premières font l’objet de

sous-comités interfonds, présidés par le scientifique en chef du Québec, et sur lesquels siègent des

membres des trois conseils d’administration.

Développement de grands projets intersectoriels

La recherche se fait de plus en plus au sein d’équipes interdisciplinaires et intersectorielles qui rassemblent des chercheurs aux expertises complémentaires. En travaillant ensemble, ils parviennent à répondre plus adéquatement à des questions complexes d’actualité, à développer des connaissances et à innover. Par le développement de grands projets intersectoriels, les Fonds travaillent à mieux soutenir les équipes et les projets de recherche intersectorielle.

Stratégie de partenariat à l’international

En raison de leur rôle stratégique pour le développement de la recherche et de la formation à la recherche, les Fonds sont amenés à participer à diverses missions scientifiques dans les autres provinces canadiennes et à l’international. Ces missions permettent de mieux faire connaître les forces du Québec auprès de différents interlocuteurs (organismes subventionnaires, universités…), de tisser des liens durables et de développer des partenariats en recherche. Les Fonds ont déjà établi divers partenariats internationaux, en particulier avec les États-Unis et la France.

Soutien des plateformes et équipements majeurs ou communs

Le financement à moyen et long terme des équipements majeurs et des plateformes communes représente un réel défi pour le développement de la recherche au Québec. La grande majorité de ces équipements a été obtenue dans le cadre de financements de la Fondation canadienne pour l’innovation, en partenariat avec le gouvernement du Québec. Les infrastructures de recherche ne disposant pas des ressources nécessaires pour assurer leur pérennité, il est donc urgent de développer, avec tous les partenaires concernés, une stratégie qui permettra d’assurer la viabilité et la mise à niveau de ces plateformes et équipements.

5


LES PRIORITÉS TRANSVERSALES (suite)

Soutien à la formation à la recherche

L’un des mandats essentiels des Fonds est le soutien à la formation des futures générations de chercheurs. Celles-ci seront appelées à jouer un rôle de chef de file dans une société du savoir qui s’insère dans une économie mondialisée. Les Fonds souhaitent mener une réflexion sur les modèles de formation à la recherche qui prévalent actuellement dans les universités québécoises et se demandent s’ils sont de nature à préparer adéquatement les futures générations de chercheurs à acquérir les compétences dont ils auront besoin.

Soutien à la recherche fondamentale

Parce qu’elle est la source de grandes innovations dans tous les secteurs de recherche, la recherche fondamentale occupe une place importante aux Fonds de recherche du Québec. Ainsi, la plupart des programmes de subventions permettent aux chercheurs de soumettre les projets de recherche de leurs choix. On estime qu’environ le quart du budget total des subventions des Fonds est alloué à la recherche en partenariat avec les secteurs public et privé, c’est-à-dire à la recherche orientée sur les besoins de la société.

6


LES BOURSES ET SUBVENTIONS

Les Fonds de recherche du Québec ont consacré, en 2016-2017, 188 millions de dollars à la recherche

universitaire. Tel que présenté dans le graphique ci-dessous, 26,1 % du budget sont destinés au

financement direct de la relève (étudiants de 2e et 3e cycles et stagiaires postdoctoraux). De plus,

conformément à leur stratégie de complémentarité avec les conseils subventionnaires fédéraux, les

Fonds ont consacré 40,1 % de leur budget global à des centres, réseaux, regroupements et équipes de

recherche, permettant ainsi aux chercheurs de ces entités de soumettre des demandes de subvention

pour des projets de recherche au niveau fédéral. Bon an mal an, les chercheurs québécois obtiennent

27 % des octrois de subventions, bien qu’ils représentent 23 % de la communauté scientifique

canadienne.

7

REGROUPEMENTS DE CHERCHEURS

�� centres, réseaux, groupes, instituts et équipes de recherche

RELÈVE

�� bourses d’études (maîtrise, doctorat et postdoctorat)

PROJETS EN RECHERCHE

�� projets en partenariat

�� réseaux d’innovation

�� projets d’équipes

�� diffusion et reconnaissances

�� etc.

BUDGET : 188 M$Source : rapports annuels des Fonds de recherche du Québec 2016-2017

75,6 M$40,1 %

49,2 M$26,1 %

29,8 M$15,9 %

33,6 M$17,9 %

CARRIÈRES EN RECHERCHE

�� chercheurs de collège

�� chercheurs-boursiers

�� nouveaux professeurs-chercheurs

�� nouveaux professeurs-chercheurs-créateurs


LE DÉVELOPPEMENT DE GRANDS PROJETS DE RECHERCHE INTERSECTORIELLE

En décembre 2011, le scientifique en chef du Québec conviait la communauté scientifique à lui faire parvenir des propositions de thèmes pour le développement de grands projets intersectoriels. Plus de 65 propositions ont été soumises, sur des thèmes tels que : le développement durable, les villes vertes, l’exploration minière et la transformation des minéraux, les technologies de l’information et des communications, la chimie verte, les soins de santé et de services sociaux de première ligne, l’industrie pharmaceutique…

À la lumière des résultats de cette consultation, une série de forums de réflexion et d’orientation de la recherche ont été organisés par le scientifique en chef :

�� Forum sur la recherche nordique, 6 septembre 2012, à Montréal ;

�� Forum sur le vieillissement, 27 novembre 2012, à Montréal ;

�� Forum Art, Culture et Mieux-être, 8 février 2013, à Montréal ;

�� Forum sur le développement durable, 3 juin 2013, à Québec ;

�� Forum sur l’entrepreneuriat et la créativité, 2 avril 2015, à Sherbrooke.

De plus, quatre autres forums de réflexion ont été tenus sur des ques-tions importantes pour les Fonds de recherche du Québec :

�� Table ronde sur la recherche en éthique, le 17 octobre 2012, à Montréal ;

�� Journée de réflexion sur la formation à la recherche, le 30 avril 2013, à Montréal ;

�� Forum « Société inclusive : développement d’un projet intersectoriel en adaptation-réadaptation et intégration sociale », le 23 janvier 2014, à Montréal, et organisé en collaboration avec plusieurs centres, groupes et réseaux de recherche ;

�� Forum « Les chercheurs dans la sphère publique », le 4 décembre 2015, à Montréal.

Le sous-comité sur le développement de grands projets intersecto-riels est à développer une stratégie de financement qui passerait par de nouveaux crédits gouvernementaux et par le secteur privé.

8


LES IMPACTS POUR LA SOCIÉTÉ

Les résultats des recherches en sciences naturelles et génie, en santé, ainsi qu’en sciences sociales et

humaines, en arts et en lettres permettent de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons,

d’éclairer la prise de décision et les politiques publiques, d’améliorer les pratiques et les interventions;

bref, d’innover dans l’intérêt de tous et chacun. Voici un aperçu des impacts de la recherche québécoise.

Des épices protectrices : Depuis 2009, le Fonds mondial de recherche contre le cancer recommande de ne pas donner de charcuteries aux enfants. Au banc des accusés : les nitrites et les nitrates, des agents de conservation synthétiques ou naturels associés à un risque accru de cancer. Heureusement pour les adeptes de viandes froides, la chercheuse Satinder Kaur Brar, du Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de recherche scientifique, et son collègue Khaled Belkacemi, de l’Université Laval, ont trouvé des solutions santé dans certaines épices utilisées en cuisine. Dans de nombreux pays, les épices servent depuis des siècles à conserver les aliments. Tout comme les nitrites et les nitrates, certaines peuvent bloquer la prolifération des bactéries et l’oxydation des lipides. Satinder Kaur Brar et son équipe ont donc analysé les propriétés antimicrobiennes et antioxydantes de plusieurs épices ainsi que leurs combinaisons pour la conservation d’une terrine et d’un jambon. Résultat : la cannelle, le poivre noir, la poudre de raisin et les clous de girofle ont été retenus, seuls ou en combinaison, pour remplacer les agents de conservation actuels. Pour garder la couleur rosée si appétissante des viandes froides, on ajoute de la poudre d’un fruit québécois aux préparations concoctées par les chercheurs.

Notre cerveau sous l’emprise du gras saturé : Manger gras rend pares-seux! En effet, une alimentation riche en gras saturés nuit au bon fonction-nement du système cérébral, qui contrôle la motivation. Et cet effet sur-vient bien avant la prise de poids. Voilà pourquoi les amateurs de fast-food sont peu motivés à faire du sport, avance Stéphanie Fulton, chercheuse au Centre de recherche du CHUM et professeure au Département de nutrition de l’Université de Montréal. La scientifique et son équipe en sont arrivés à ces conclusions en étudiant trois groupes de rats soumis à des régimes différents : une diète faible en gras, une alimentation riche en gras mono-insaturés (huile d’olive) et un menu garni de gras saturés (huile de palme). Après huit semaines, tous les rats présentaient un poids comparable. Par contre, en soumettant les animaux à des tests comportementaux et biochi-miques, les chercheurs ont remarqué chez les rats gavés aux gras saturés un débalancement du système de récompense. Ce dernier fournit la moti-vation nécessaire pour exécuter des fonctions vitales, telles que s’alimenter et boire, en procurant à l’organisme une sensation de bien-être. Voilà de bonnes raisons de manger léger!

9


Des oeuvres d’art faites de… microbes : La relation que nous avons à l’égard des microbes et des virus est en pleine évolution. Bien qu’il s’agisse parfois de farouches adversaires à combattre, ils peuvent aussi devenir de formidables alliés. Par exemple, certains virus sont utilisés pour livrer des médicaments au bon endroit dans le corps d’un patient, et des microbes servent à dépolluer les sols ou à décontaminer un cours d’eau lors d’un déversement de pétrole (biorémédiation). Chercheuse en communication à l’Université Concordia, Tagny Duff explore cette relation dans son pro-jet BioreMEDIAtion, qui se situe à l’intersection des arts et de la science. La chercheuse souhaite approfondir notre relation avec ce monde vivant microscopique par le biais des arts. Tagny Duff a cultivé des cellules virales contenant une souche désactivée du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et du mycélium (la partie végétative du champignon) sur des sculp-tures en forme d’instruments scientifiques composées d’agar-agar, un pro-duit gélifiant. Son projet visait à explorer comment la biorémédiation peut entraîner la création de nouveaux bioplastiques et d’outils utilisés dans les sciences et les arts. Cet exercice permet aussi de revoir notre conception de la propreté, de la stérilité et de la maladie. Ces travaux aident à examiner l’évolution de la représentation et de la compréhension du vivant dans l’art et la science.

Les Fonds de recherche du Québec

Bureau du scientifique en chef500, rue Sherbrooke Ouest, bureau 800Montréal (Québec) H3A 3C6

Rémi QuirionScientifique en chefFonds de recherche du QuébecTéléphone : 514 873-2114 | [email protected]

Maryse LassondeDirectrice scientifiqueFonds de recherche du Québec – Nature et technologiesTéléphone : 418 643-3230 | [email protected]

Serge MarchandDirecteur scientifiqueFonds de recherche du Québec – SantéTéléphone : 514 873-2114 | [email protected]

Louise PoissantDirectrice scientifiqueFonds de recherche du Québec – Société et cultureTéléphone : 514 873-2114 | [email protected]

Benoit SévignyDirecteur du Service des communications et de la mobilisation des connaissancesFonds de recherche du QuébecTéléphone : 514 864-1619 | [email protected]

10

les fonds de recherche du quÉbec ... - scientifique … · rémi quirion occupe le poste de...

Documents