les fonds européens à la réunion - cci 2007 fr 051 po 004...avancement des montants certifiés...

RAPPORT FINAL

PROGRAMME OPERATIONNEL FSE 2007 – 2013

CCI 2007 FR 051 PO 004

Etat membre : France

Région : Ile de la Réunion Objectif : Convergence

Union Européenne

SOMMAIRE SOMMAIRE ................................................................................................................................................... 2 INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 3 1. IDENTIFICATION ......................................................................................................................................... 4 2. VUE D’ENSEMBLE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME OPÉRATIONNEL .................................................. 4

2.1. Réalisation et analyse des progrès accomplis ......................................................................... 4 2.1.1 Information sur l’avancement physique du programme opérationnel ..................................... 4 2.1.2 Informations financières .......................................................................................................... 6 2.1.3 Informations sur la ventilation de l’utilisation des fonds par catégorie .................................... 8 2.1.4 Participation allouée par groupes cibles ............................................................................... 12 2.1.5 Participation remboursée ou réutilisée .................................................................................. 12 2.1.6 Analyse qualitative du PO FSE ............................................................................................. 13

2.2. Informations sur la conformité au droit communautaire ....................................................... 14 2.2.1 Respect des règles en matière de concurrence ................................................................... 14 2.2.2 Respect des règles de passation des marchés publics ........................................................ 14 2.2.3 Respect des règles relatives à la protection et l’amélioration de l’environnement ............... 14 2.2.4 Respect des règles relatives à la promotion de l’égalité entre hommes et femmes et de non discrimination ................................................................................................................................. 15

2.3. Problèmes importants rencontrés et mesures prises pour y faire face ............................... 17 2.4. Changement du contexte de la mise en œuvre du programme opérationnel (s’il y a lieu) 20

2.4.1 Evolution socio-économique ................................................................................................. 20 2.4.2 Changements législatifs ........................................................................................................ 24

2.5. Modifications importantes au sens de l’article 57 du règlement (CE) n° 1083/2006 (le cas échéant) .............................................................................................................................................. 29 2.6. Complémentarité avec d’autres instruments .......................................................................... 29 2.7. Modalités de suivi ...................................................................................................................... 30

2.7.1 Cadre de la mise en œuvre du programme en 2014 ............................................................ 30 2.7.2 Evaluation des programmes ................................................................................................. 31 2.7.3 Mise en œuvre et bilan de la stratégie régionale d'innovation (SRI) .................................... 32 2.7.4 Informations relatives à la mise en œuvre de PRESAGE .................................................... 34 2.7.5 Autres informations relatives aux dispositions régionales .................................................... 36

2.8. Réserve nationale de performance .......................................................................................... 37 3- MISE EN ŒUVRE PAR AXES PRIORITAIRES ................................................................................................ 37

3.1 Axe Prioritaire 1 : Répondre aux nouveaux défis en développant une offre de formation innovante et en favorisant la mobilité éducative et professionnelle ........................................... 39

3.1.1 Réalisation des objectifs et analyse des progrès accomplis de l’axe prioritaire 1 ................ 40 3.1.2 Problèmes importants rencontrés et mesures prises pour y faire face au titre de l’axe prioritaire 1 ..................................................................................................................................... 82

3.2. Axe prioritaire 2 : Renforcer la cohésion sociale et poursuivre l’effort de qualification et de professionnalisation de la population active ............................................................................ 82

3.2.1 Réalisation des objectifs et analyse des progrès accomplis au niveau de l’axe prioritaire 2 83 3.2.2 Problèmes importants rencontrés et mesures prises pour y faire face au niveau de l’axe 2 ...................................................................................................................................................... 140

4. CONFORMITÉ ET CONCENTRATION ......................................................................................................... 140 5. ASSISTANCE TECHNIQUE ....................................................................................................................... 141 5. INFORMATION ET PUBLICITÉ ................................................................................................................... 142

5.1. Organisation et objectifs du plan de communication .......................................................... 142 5.2. Un plan d'action largement mis en œuvre ............................................................................. 142 5.3. Un impact évalué en 2013 ........................................................................................................ 143

Ile de La Réunion – Programme FSE Convergence 2007-2013

Rapport Final

3

Introduction Approbation du Programme Opérationnel FSE de l’île de la Réunion Le PO FSE de l’Ile de La Réunion (2007FR051PO004) a été approuvé par la Commission Européenne le 16 Novembre 2007. Il a fait l’objet d’une révision approuvée par la Commission le 23 septembre 2011 suite à l’évaluation à mi-parcours de 2010, avant de faire l’objet d’une nouvelle décision de la Commission en date du 17 juin 2014 portant le montant maximum de la contribution du Fonds social européen au programme opérationnel à 533 572 404 EUR.

En application de l'article 67 du règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion, « l'autorité de gestion transmet à la Commission au plus tard le 31 mars 2017, un rapport final d'exécution du programme opérationnel ». Le contenu de ce rapport figure en annexe du règlement d'exécution (CE) n° 1828/2006.

En mars 2013, la décision C(2013) 1573 de la Commission - modifiée en avril 2015 par la décision C(2015) 2771 - précise, dans les lignes directrices relatives à la clôture des programmes opérationnels, le contenu des documents de clôture, dont le rapport final d'exécution.

Des instructions nationales complémentaires (Ministère de l'Intérieur, DGFIP, CICC, DGEFP) fixent la date limite de remise du rapport final d'exécution à la CICC au 15 novembre 2016.

Le rapport final fait, préalablement, l'objet d'une consultation du Comité National de Suivi, par procédure écrite.

Après plus de 8 années de mise en œuvre, le PO FSE 2007-2013 de La Réunion a été clôturé avec un taux de certification de 99.3 %. La programmation soutenue tout au long de la période et une certification renforcée lors des dernières années ont permis d'atteindre ce résultat et de mettre en œuvre des opérations d'importance pour le développement humain de la population réunionnaise et au-delà de contribuer au développement économique de l’île.

Le présent rapport final d’exécution décrit l’ensemble de la mise en œuvre du programme. Il a pour objectif de donner une vision globale des principaux événements ayant une incidence sur le programme ainsi que de son rythme et des résultats obtenus à l’issue de la période de programmation.


Rapport final

4

1. Identification PROGRAMME OPÉRATIONNEL Convergence Île de La Réunion 2007 – 2013 2007FR051PO004 P.O FSE Convergence – Ile de La Réunion RAPPORT FINAL D’EXÉCUTION Approuvé par le CNS du .........

2. Vue d’ensemble de la mise en œuvre du programme opérationnel

2.1. Réalisation et analyse des progrès accomplis

2.1.1 Information sur l’avancement physique du programme opérationnel Pleinement inscrites dans la stratégie intégrée de La Réunion, les opérations soutenues par le PO FSE sur la période 2007-2013 ont contribué aux deux axes prioritaires du programme :

− Axe prioritaire n°1 - Répondre aux nouveaux défis en développant une offre de formation innovante et favoriser la mobilité éducative et professionnelle.

− Axe prioritaire n°2 - Renforcer la cohésion sociale et poursuivre l’effort de qualification et de professionnalisation de la population active.

Pour chacun de ces axes, des objectifs principaux ont été définis ainsi que des indicateurs associés.

Le renseignement des indicateurs relatifs à l’avancement physique du programme opérationnel a été réalisé au niveau du « § 3 – mise en œuvre par axes prioritaires » pour les différents objectifs stratégiques des axes prioritaires.

En complément de ces tableaux détaillés correspondant au format règlementaire, un tableau de synthèse des principaux indicateurs de réalisation du programme figure ci-dessous.


Rapport final

5

Axes prioritaire Objectifs Indicateurs de réalisation

Valeurs réalisées

Valeurs cible

Valeurs de référence

Nombre de bénéficiaires : étudiants

20 892 8 000 sur la période (-)

Nombre de bénéficiaires : entreprises

14 10 sur la période 20/an

Nombre de bénéficiaires : demandeurs d'emplois

26 860 41 000 26000 sur la période

Nombre d'actions mises en œuvre 632 390 450 sur 2000-

2006Nombres d'heures stagiaires (hors secteur sanitaire)

10 664 865 9 600 000 sur la période (-)

Objectif 1bInvestir dans l’ingénierie de formation pour anticiper les enjeux à venir

Nombre de structures aidées 10 12/an 12/an

Nombre d'étudiants 4192 3500 sur la

période (-)

Nombre de demandeurs d'emplois

54 032 9 000 sur la période (-)

Nombre de bénéficiaires mis en parcours

55 014 60 000 sur la période

104 000 sur la période

Nombre de création d'activité 6 805 2 500 sur la

période3 500 sur la

périodeNombre d'heure/stagiaire 7 415 466 8 000 000 1 500 000/an

Nombre de bénéficiaires 35 111 25 000 sur la

période (-)

Volume h/stagiaires 11 114 790 10 000 000 sur

la période10 200 000 sur

la périodeNombre de bénéficiaires 34 777 32000 sur la

période (-)

Nombre d'heures/stagiaires 22 329 298 18 700 000 sur

la période (-)

Nombre de bénéficiaires 19 024 10 sur la

période 6 sur la période

Nombre d'heures stagiaire 4 395 171 4 000 000 sur

la période1 100 000 sur

2000-2006Nombre de bénéficiaires 7181 2 100 sur la

période (-)

Nombre d'initiatives en faveur du dialogue social

7 7 0

Axe

pri

orita

ire

n°1

- Rép

ondr

e au

x no

uvea

ux d

éfis

en

déve

lopp

ant u

ne

offr

e de

form

atio

n in

nova

nte

et e

n fa

vori

sant

la m

obili

té é

duca

tive

et

prof

essi

onne

lle

Objectif 2aFavoriser l'insertion par une offre de formation adaptée

Axe

pri

orita

ire

n°2

- Ren

forc

er la

coh

ésio

n so

cial

e et

pou

rsui

vre

l’eff

ort d

e qu

alifi

catio

n et

de

prof

essi

onna

lisat

ion

de la

pop

ulat

ion

activ

e

Objectif 2bAccès à l'emploi par la voie de l'apprentissage

Objectif 2cAccompagner les demandeurs d’emploi sur le marché du travail Objectif 2dPromouvoir l’égalité des chances en Objectif 2eAnticiper les mutations économiques en adaptant les compétences des

Objectif 1-a Développer les dispositifs d’éducation et de formation innovants

Objectif 1cEncourager la mobilité éducative et professionnelle à l’échelle


Rapport final

6

2.1.2 Informations financières

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Final

Montant maquette (M€) 516,89 516,89 516,89 516,89 516,89 516,89 516,89 533,57 533,57

Montant programmé cumulé (M€) 47,10 117,35 209,00 280,60 365,50 455,00 506,70 613,75 622,08

Montant déclaré cumulé (M€) - - 30,90 49,50 135,40 231,00 309,50 407,93 529,99

Avancement de la programmation (%) 9,11% 22,70% 40,43% 54,29% 70,71% 88,03% 98,03% 115,03% 116,59%

Avancement des montants certifiés déclarés 0,00% 0,00% 5,98% 9,58% 26,20% 44,69% 59,88% 76,45% 99,33%

Doté de 533,572 M€, le PO FSE 2007-2013 de La Réunion a connu un rythme de programmation relativement constant et soutenu tout au long de la période, aboutissant à une sur-programmation de l’ordre de 88 M€.

Les déclarations de dépenses, relativement régulières depuis 2009, ont permis de passer les différents seuils de dégagement d'office pour atteindre presque 530 M€ en fin de programmation avec près de 900 dossiers.


Rapport final

7

Axe 1 - Répondre aux nouveaux

défis ...

Axe 2 - Renforcer la cohésion sociale

... Total

UE maquette (€) 195 372 404,00 338 200 000,00 533 572 404,00 UE programmé (€) 251 448 138,96 370 632 148,93 622 080 287,89 UE certifié (€) 208 901 064,48 321 091 932,63 529 992 997,11 Taux de programmation 129% 110% 117% Taux de certification 107% 95% 99%

L’axe 1 : programmé à 129% cet axe présente un taux de certification de 107% qui s’explique notamment par la bonne réalisation des opérations de formations liées aux secteurs en développement (BTP lié aux grands chantiers, tourisme, TIC, maintenance industrielle, sanitaire et social) mais aussi à la croissance des départs en mobilité.

L’axe 2 : plus en retrait par rapport aux prévisions il a cumulé quelques handicaps liés à des changements de mode de commande publique (mise en marché de certains dispositifs de formation) dans le respect de la réglementation, mais aussi à la difficulté d’émergence de projets nécessitant une ingénierie renouvelée. Le taux de programmation est ici de 110% pour 95% de certification.


Rapport final

8

Axes prioritaires par source de financement :

Dépenses payées par les

bénéficiaires recensées

dans les demandes de

paiement adressées à

l’autorité de gestion

Participation publique

correspondante

Dépenses privées

Dépenses payées par

l’organisme responsable de l’exécution des paiements aux bénéficiaires

Paiements totaux reçus

de la Commission

Axe prioritaire 1 : Répondre aux nouveaux défis en développant une offre de

formation innovante et en favorisant la mobilité

éducative et professionnelle

384 922 547,80 384 460 763,39 461 784,41 185 603 783,80

Axe prioritaire 2 : Renforcer la cohésion sociale

et poursuivre l'effort de qualification et de

professionnalisation de la population active

564 230 330,35 561 351 952,25 2 878 378,10 321 290 000,00

Total général

949 152 878,15 945 812 715,64 3 313 162,51 506 893 783,80

Total pour les régions ne

bénéficiant pas d’un soutien transitoire dans le

total général

949 152 878,15 945 812 715,64 3 313 162,51 506 893 783,80

Les remontées de dépenses des bénéficiaires ont permis d’adresser 17 déclarations de dépenses à la Commission. Le montant des remboursements communautaires s’élève à 506 893 783,80 euros.

2.1.3 Informations sur la ventilation de l’utilisation des fonds par catégorie

N° de référence de la Commission : CCI 2007FR051PO004 Nom du programme : PO FSE ILE DE LA REUNION Date de la dernière décision de la Commission pour le PO concerné: 17/06/2014


Rapport final

9

Combinaison des codes des dimensions 1 à 5 Code * Code 01

Code 07

Code * Code FR94

Dimension 1 Dimension 2 Dimension 3 Dimension 4 Dimension

5 Montant UE

en M€ Thème Forme de Territoire Activité Localisation

prioritaire financement économique

62 - Développement de systèmes et de stratégies pour un apprentissage tout au long de la vie dans les entreprises; formations et services visant à renforcer l’adaptabilité au changement des salariés ; encouragement de l’esprit d’entreprise et de l’i ti

AI

DE

NO

N R

EMBO

UR

SABL

E

RG

ION

ULT

RAP

ERIP

HER

IQU

E

22 - Autres

services non

spécifiés

ILE

DE

LA R

EUN

ION

13,650

52,052

64 - Développement de services spécifiques d’emploi, de formation et de soutien dans le contexte de restructurations sectorielles et d’entreprise, et développement de systèmes d’anticipation des changements économiques et des exigences futures en matière d’emploi et de compétences

0 65- Modernisation et renforcement des institutions du marché du travail

99,870 66 - Mise en œuvre de mesures actives et préventives sur le marché du travail

7,213 68 - Soutien au travail indépendant et à la création d’entreprises

69- Mesures visant à accroître la participation durable des femmes à l’emploi et leur progression professionnelle afin de réduire la ségrégation fondée sur le sexe sur le marché du travail et de mieux concilier la vie professionnelle et la vie privée, notamment par un accès plus aisé aux services de la petite enfance et aux soins pour les personnes dépendantes

1,662


Rapport final

10


Code 07

Code * Code FR94


5 Montant

(UE) Thème Forme de Territoire Activité Localisation


70 - Actions spécifiques pour accroître la participation des migrants à l’emploi et renforcer ainsi leur intégration sociale

0,040

71 - Parcours d’insertion et de retour à l’emploi pour les personnes défavorisées: lutte contre la discrimination dans l’accès au marché du travail ainsi que progression au sein de celui-ci et promotion de la diversité sur le lieu de travail

AI

DE

NO

N R

EMBO

UR

SAB

LE

R

GIO

N U

LTR

APER

IPH

ER

IQU

E

22 -Autres services non

spécifiés

67,337

72 - Élaboration, introduction et mise en œuvre de réformes dans les systèmes d’éducation et de formation afin de développer l’employabilité, d’améliorer l’utilité de l’éducation et de la formation initiales et professionnelles pour le marché du travail et d’actualiser en permanence les compétences des formateurs dans le contexte d’une économie de l’innovation et de la connaissance

7,902

73 - Mesures visant à accroître la participation à l’éducation et à la formation tout au long de la vie, notamment par des actions visant à réduire le décrochage scolaire et la discrimination fondée sur le sexe, et par un accès plus large à une formation initiale, professionnelle et supérieure de qualité

18 -Éducation 366,627


Rapport final

11


Code 07

Code * Code FR94


5 Montant (UE)

Thème Forme de Territoire Activité Localisation


74 - Développement du potentiel humain dans les domaines de la recherche et de l’innovation, notamment par des études de troisième cycle et la formation de chercheurs, et par des activités en réseau entre les universités, les centres de recherche et les entreprises

22 - Autres services non

spécifiés 3,859

85 - Préparation, mise en œuvre, suivi et contrôle 1,866

Total 622,080


Rapport final

12

2.1.4 Participation allouée par groupes cibles

Nombre dont femmes

255 304 107 418

Indépendants* 6 346 1 796

Chômeurs** 174 044 72 698

Inactifs 16 465 6 685 Inactifs en

formation*** 58 450 26 239

24 ans 117 119 56 496

25 à 54 ans 132 597 49 430

55 ans 5 589 1 492 pers.

handicapées 328 102

autre pers. défavorisées

4 598 2 111

CITE 1 et 2 (niveau 5 et 5

bis) 130 088 49 557

CITE 3 (niveau 4) 70 972 31 948

CITE 4 (niveau 3) 38 119 18 355

CITE 5 et 6 (niveau 1 et 2)

16 125 7 558

Participants

Statut

Age

Groupes vulnérables

Niveau d'instruction

2.1.5 Participation remboursée ou réutilisée

Les participations annulées suite aux corrections financières n'ont pas été réutilisées pour la ou les opérations ayant fait l'objet des corrections, conformément à l'article 98 du règlement (CE) n°1083/2006.


Rapport final

13

2.1.6 Analyse qualitative du PO FSE

À l’issue de la période 2007-2013, le niveau de réalisation s’élève à 99.3 % de l’enveloppe FSE finale (enveloppe initiale augmentée de 17 M€ en 2014). Dans un contexte économique défavorable depuis la crise intervenue en 2008, la bonne réalisation financière du PO FSE s’explique notamment par le soutien aux dispositifs permanents et structurés de formation et de mobilité.

Au cours de sa période de réalisation, le programme a fait l’objet d’ajustements afin de prendre en compte les difficultés rencontrées et les opportunités qui se sont présentées. Il s’agissait d'ajuster la programmation aux besoins et enjeux du territoire, en évolution sur une période de 7 ans.

• L’axe 1 a fortement contribué au bon résultat général du programme FSE et il convient de souligner ici le développement des dispositifs de mobilité, qu’ils relèvent de la mobilité formative des stagiaires de la formation professionnelle et des étudiants, ou de celle des demandeurs d’emploi, encouragée par la mobilisation de moyens conséquents en cohérence avec les orientations stratégiques (+20 M€ par rapport aux prévisions initiales). De même, sur cet axe, a été fortement soutenu les dispositifs de formation liés à des secteurs en développement et créateurs d’emplois (BTP lié aux grands chantiers, tourisme, TIC, maintenance industrielle, secteur sanitaire et social ...) qui ont bénéficié de 10 M€ de plus par rapport aux prévisions.

Plus en retrait sur cet axe, l’objectif 1b consacré à l’ingénierie de formation n’a pu être développé en conformité aux attentes. La mesure prévue pour le développement de l’orientation, en raison d’une refonte complète de la stratégie et de ses modalités de mise en œuvre n’a pu être mise en œuvre au cours de la programmation 2007-2013. En revanche, la période 2014-2020 devrait observer le déploiement du service de l’orientation au sein d’une mesure spécifique.

• En outre, l’orientation a été donnée sur l’axe 2 d’accentuer les modalités de formation en apprentissage, en favorisant l’accroissement des effectifs, la diversification des filières de formation et plus généralement l’élévation du niveau de formation. Ceci s’est traduit par une augmentation des crédits consacrés à cet objectif (+25 M€ par rapport aux prévisions). L’axe 2 a aussi soutenu le dispositif de formation pour adultes (FPA) de manière accrue, s’agissant d’un outil essentiel de la mise en œuvre de la politique de formation. Il en va de même pour le dispositif du RSMA dans le cadre des orientations du plan RSMA 6000, issu des Etats généraux de l’Outre-mer.

Sur l’axe 2 toujours, certains dispositifs entrant dans le cadre des marchés publics et nécessitant des modifications administratives importantes, n’ont pu être déployés à leur pleine mesure. Les retards occasionnés ne pouvaient en effet être rattrapés en raison des cycles de formation liés à des dates d’examen.


Rapport final

14

2.2. Informations sur la conformité au droit communautaire Le programme a fait l’objet d’une adoption formelle par les services de la Commission en date du 20 décembre 2007.

Au cours de la période de programmation, aucune modification n’a été apportée au document permettant d’altérer sa conformité au droit communautaire. Par ailleurs, la réglementation n’a pas connu de modification substantielle nécessitant une révision du programme.

2.2.1 Respect des règles en matière de concurrence Lorsque la réglementation communautaire en matière d’aides d’Etat le prévoit ou lorsque la décision communautaire d’approbation d’un régime d’aide d’Etat l’impose, les autorités locales ont respecté les dispositions et procédures prévues dans les textes règlementaires découlant de l’article 88(3) du Traité instituant la Communauté Européenne.

La modification majeure par rapport au démarrage de la période 2000-2006 réside dans la simplification des procédures pour les aides à l’investissement sans impact pour le PO FSE Réunion.

2.2.2 Respect des règles de passation des marchés publics Les marchés publics concernant des projets bénéficiant d’un concours du FSE ont été menés en conformité avec les dispositions communautaires en vigueur.

2.2.3 Respect des règles relatives à la protection et l’amélioration de l’environnement Depuis le début de la programmation, l’autorité de gestion et l’ensemble du partenariat a placé la protection et l’amélioration de l’environnement comme un enjeu majeur de la période 2007 – 2013.

Les interventions prévues dans ce domaine sont principalement inscrites au titre du FEDER.

Certaines formations cofinancées par le FSE ont intégré de manière transversale la prise en compte des problématiques liées à la protection et à l’amélioration de l’environnement. Des interventions directes ont aussi été menées à travers, par exemple, des modules de formation en agriculture raisonnée ou biologique, ou des formations apportant des qualifications dans des secteurs favorisant le développement durable.


Rapport final

15

2.2.4 Respect des règles relatives à la promotion de l’égalité entre hommes et femmes et de non discrimination

2.2.4.1 Promotion de l’égalité entre hommes et femmes

L’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes est portée à La Réunion par la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité (DRDFE), service de l’Etat chargé d’animer la politique publique en la matière.

La DRDFE mène de front une action transversale de sensibilisation des responsables des actions publiques et de la société civile et des actions spécifiques selon quatre axes prioritaires :

- Accès des femmes aux responsabilités et à la prise de décision ; - Egalité professionnelle ; - Egalité en droit et en dignité ; - Articulation des temps de vie.

Elle développe pour cela, avec le concours du FSE, un partenariat étroit avec les acteurs locaux (services de l’Etat, collectivités régionale, départementale et locales, réseaux économiques, tissu associatif).

La dimension de l'égalité entre les hommes et les femmes est appréhendée à un double niveau dans le programme opérationnel FSE :

- De manière transversale ; - Au sein d’actions spécifiques ;

De manière transversale, les actions inscrites au programme opérationnel FSE sont mises en œuvre conformément aux dispositions réglementaires existantes en matière d’égalité entre les hommes et les femmes et font l’objet, si nécessaire, d’une adaptation systématique aux problématiques locales. Aussi, lors de l'instruction des demandes de subvention et notamment lors de l’analyse des critères de sélection, un regard attentif est porté sur la prise en compte de ces dispositions.

A titre d’illustration, dans le cadre du PO FSE, le programme annuel de la structure Chancegal est soutenu dans ses principales actions concernant :

- Des formations au respect mutuel des deux sexes pour faire reculer à terme les représentations stéréotypées du rôle de l’homme et de la femme dans la société et lutter contre les violences faites aux femmes ;

- La sensibilisation à la mixité professionnelle pour encourager la parité filles garçons dans les filières porteuses d’avenir ;

- La sensibilisation au développement d’une éducation à la mixité s’appuyant sur la culture des jeunes ;

- La production et la diffusion d’outils de communication ; - La formation des personnels en matière d’égalité des chances ; - Le développement de la recherche par la réalisation d’une action d’intégration de la

démarche égalité dans deux établissements scolaires pilotes ;

- La promotion de l’égalité des filles et des garçons dans le système éducatif ;


Rapport final

16

- La communication et la sensibilisation du public, des partenaires associatifs, des entreprises et organismes publics sur la problématique de l’égalité des chances ;

- La promotion de l’égalité professionnelle en élargissant le réseau d’entreprises réunionnaises qui s’engagent sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Au titre des actions spécifiques et pour en citer un exemple, le FSE a soutenu le projet FLO 8 qui est un dispositif d’accompagnement et de formation visant à l’insertion professionnelle de femmes en situation de difficulté depuis plusieurs années et plus particulièrement des jeunes femmes issues de quartiers considérés prioritaires dans le cadre de la politique de la ville. L’opération propose la mise en œuvre d’un parcours de recherche de solutions correspondant le mieux aux projets et aux possibilités de chaque bénéficiaire.

2.2.4.2 Promotion de la non discrimination L’autorité de gestion et ses partenaires ont complété ce dispositif de lutte contre les discriminations et pour l’égalité par des actions spécifiques visant à s’assurer du respect de ces principes en :

- Associant la Délégation régionale des droits de la femme et de l'égalité aux différents travaux d’élaboration et de mise en œuvre des programmes européens ;

- Préservant le système de gestion intégré et les échanges mensuels avec les services en charge des questions d’égalité : un Comité de programmation unique pour l’ensemble des fonds (CLS) permettant d’avoir des échanges avec les services de la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi ;

- Veillant à ce que l’information et la communication puissent toucher tous les publics sans discrimination ;

- Mettant en place des formations sur le FSE dans le cadre du mainstreaming dont le but est d’une part, de sensibiliser le personnel administratif et décisionnaire à la problématique de l’égalité, et, d’autre part, de répondre aux besoins en formation spécifiques des femmes lorsque de tels besoins sont manifestes ;

- Soutenant des actions spécifiques transversales concourant à ces priorités (centre de ressources sur l’égalité des chances, accompagnement de l’insertion des personnes handicapées, lutte contre l’illettrisme…). Ainsi, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes a pu être abordée par exemple à travers deux actions :

o Actions visant à accroître la participation des migrants à l'emploi et à renforcer ainsi leur intégration sociale

Dans le cas de La Réunion, la problématique de l’intégration des populations migrantes se pose dans un contexte différent de celui de l’Europe continentale. Les actions de formation, de lutte contre les exclusions sont destinées à l’ensemble des publics résidant à La Réunion, y compris les publics migrants.

o Actions visant à renforcer l'intégration dans l'emploi et l'inclusion sociale d'autres groupes défavorisés, y compris des personnes handicapées


Rapport final

17

Conformément à l’annexe XXIII du règlement CE 1086/2006, ont été identifiées au titre du programme opérationnel FSE les minorités suivantes :

- Personnes en situation d’illettrisme ; - Personnes handicapées.

En lien avec les orientations européennes, le programme opérationnel FSE de l’île de La Réunion fait de la lutte contre l’illettrisme, de l’égalité des chances et de l’insertion des personnes handicapées des priorités majeures. A ce titre, ces dispositifs constituent un des objectifs stratégiques de l’axe prioritaire 2 du programme opérationnel.

Le FSE a été mobilisé sur des opérations de portée transversale traduites dans la mission d’appui à la prévention et à la lutte contre l’illettrisme. Cette mission s’articule autour de trois actions :

L’animation de la gouvernance et la veille stratégique et technique visant à maintenir la dynamique et la coordination du réseau local ;

Le conseil et l’animation du portail ressources illettrisme consistant à informer, accueillir et accompagner les acteurs du réseau à travers la mise en place d’une base de ressources et d’un espace d’échange ;

La professionnalisation des acteurs par la coordination des actions de formation des formateurs, l’accompagnement des services d’accueil et d’orientation pour la sensibilisation et le repérage des situations d’illettrisme.

Pour ce qui est des actions en intervention directe auprès des publics concernés par les situations d’illettrisme dans le cadre de la Charte partenariale de lutte contre l’illettrisme, 33 actions ont été réalisées au bénéfice de 4 610 stagiaires sur l’ensemble de l’île. D’autres actions destinées directement aux publics avec des modalités de formation différentes ont été expérimentées sans le soutien du FSE.

2.3. Problèmes importants rencontrés et mesures prises pour y faire face

Le niveau de réalisation du programme est d’autant plus satisfaisant que la mise en route opérationnelle du programme s’est heurtée à plusieurs difficultés, dont :

- L'adoption tardive du PO FSE, le 16 novembre 2007, a constitué une première difficulté, même si, afin de ne pas pénaliser les porteurs de projets, certaines opérations ont pu être prises en charge au titre du DOCUP 2000–2006, dans la mesure où leurs dates d’achèvement étaient antérieures au 31 décembre 2008.

- Un nombre non négligeable de mesures nouvelles ou nécessitant un travail important de (re)définition des cadres d’intervention qui n’ont été agréés qu’en 2008 ou 2009 ;

- La mise en place de la subvention globale gérée par le Conseil Régional entraînant un certain nombre d’ajustements dans les procédures d’instruction et de suivi des mesures concernées.


Rapport final

18

- Un travail de gestion des indicateurs rendu difficile et fragile compte tenu de l’absence d’un travail méthodologique en amont permettant de s’appuyer sur un guide de définition des indicateurs et une organisation structurée de remontée des données. Ce point est plus largement évoqué à la partie 3 relative à la mise en œuvre par axe prioritaire.

• L’année 2008 a été une année de chevauchement des opérations de clôture du DOCUP

2000-2006 et de démarrage de la programmation 2007-2013. Cette situation de chevauchement entre deux programmations explique le retard de démarrage du PO FSE 2007–2013 ; la priorité ayant été donnée aux services gestionnaires de préparer la clôture du DOCUP avec un objectif clair de ne perdre aucun crédit.

• Comme en 2008, l’année 2009 a été marquée par la publication au niveau national de plusieurs textes réglementaires relatifs à la gestion et au contrôle du FSE, instituant ainsi une certaine instabilité du cadre de gestion national. Instabilité accentuée pour le PO FSE 2007-2013 Réunion, dans la mesure où les nouveaux textes ont été conçus à partir du schéma de PO FSE Compétitivité régionale et emploi, ce qui a nécessité des adaptations afin, notamment de préserver les fondamentaux du système de gestion confirmé par les missions d’audit et approuvé par la Commission à travers le descriptif du système de gestion et de contrôle du PO FSE. De plus, l’année 2009 a été marquée par la modification réglementaire communautaire du 23 février 2009 qui a prorogé au 30 juin 2009 la date finale d’éligibilité des dépenses relevant du DOCUP 2000-2006. Ainsi, la priorité a été donnée aux services gestionnaires de travailler sur la clôture tout en poursuivant l’accélération de l’instruction des dossiers des programmes communautaires 2007-2013. Cette situation explique en partie, le décalage dans la certification des dépenses programmées sur la période 2007-2013, le seuil du dégagement d’office ayant été atteint avant le 31/12/2009.

• Les adaptations de processus de gestion perdurent en 2010 avec la publication au niveau national de textes réglementaires relatifs à la gestion et au contrôle du FSE avec la parution de l’instruction n°2010-40 du 20 avril 2010 relative aux conditions de recevabilité des opérations financées au titre des programmes FSE 2007-2013. L’audit de la DG EMPLOI a aussi nécessité une mobilisation importante des services. Les travaux de révision ont enfin généré une charge de travail importante dans un contexte de programmation dynamique.

• L’année 2011 a été marquée par le croisement de diverses contraintes engendrant un

surcroît d’activité pour les services. A l’obligation de répondre à l’audit CICC de mai 2011 s’est conjuguée l’accentuation des efforts pour la remontée des dépenses pour éviter le dégagement d’office. L'audit a mis en lumière plusieurs points dont la vérification méritait d'être renforcée : la conformité des procédures de marchés publics, le contrôle du cumul des aides, l'éligibilité temporelle. Ainsi, les outils de gestion ont été modifiés pour prendre en compte ces attentes, et notamment les rapports d'instruction.


Rapport final

19

Rappelons que la stratégie de certification des dépenses qui avait présidé aux choix précédents a amené logiquement à une accentuation des efforts en 2011.

• L’année 2012 a constitué une année charnière au cours de laquelle les travaux de

préparation des programmes 2014-2020 ont commencé. Le diagnostic territorial stratégique a été réalisé au deuxième semestre 2012, mobilisant les services déjà en surcroit d’activité pour apporter les réponses aux obligations des suites de contrôles et pour augmenter le rythme de la remontée des dépenses dans l’objectif d’éviter le dégagement d’office.

• En 2013, outre la gestion et le suivi du programme 2007-2013, qui a permis d’assurer la

dynamique de programmation et de certification afin de dépasser le seuil du dégagement d’office, les services ont été largement mobilisés sur la préparation des programmes 2014-2020 à la fois sur la veille, le suivi et la contribution à la préparation de l’accord de partenariat au niveau national et à la préparation des programmes régionaux. Ainsi, le premier semestre a été consacré à l’élaboration de la stratégie intégrée plurifonds, qui a été validée en août 2013. Au second semestre, les travaux d’élaboration et de négociation des programmes 2014-2020 se sont densifiés. Ces derniers n’ont, toutefois, pu être finalisés à la fin 2013 comme prévu initialement en raison :

- De la rupture du marché avec l’AMO qui a donc imposé une reprise des travaux avec les moyens internes notamment de l’AGILE ;

- De la publication tardive des projets de règlements sur les différents FESI ; - De la connaissance seulement en fin d’année des dotations régionales pour les

différents FESI qui n’ont pas permis de conclure la négociation financière sur les différents programmes.

• En 2014, la gestion et le suivi de la gestion du programme 2007-2013 a permis de

renforcer la dynamique de programmation et de certification afin de dépasser le seuil du dégagement d’office. A cet effet, des moyens humains supplémentaires ont été mis en œuvre pour assurer la clôture de la programmation 2007-2013. De plus, les services ont été fortement mobilisés pour la rédaction des POE 2014-2020, qui ont été approuvés en décembre 2014. Le programme a bénéficié des crédits supplémentaires d’un montant de près de 17M€ obtenus en fin de programmation dont 11.831 M€ au titre de l’axe 1. Cet abondement de crédits a nécessité un réajustement des maquettes en début 2014 afin de déterminer de nouveaux objectifs de programmation, de certification et de réalisation alors même que le programme prenait fin. Cette opportunité a nécessité une réactivité importante des services pour éviter des pertes de crédits, en dépit des caractéristiques du programme FSE (permanence des dispositifs en réponse à des problématiques structurelles) et des délais nécessaires à l’ingénierie de mise en œuvre des nouvelles actions.

Les difficultés de mise en œuvre décrites précédemment ont été compensées par trois facteurs principaux :


Rapport final

20

- Le système de gestion intégrée qui contribue largement à un rythme de programmation au niveau attendu ;

- Le succès de quelques mesures emblématiques du FSE (RSMA, l’apprentissage, la mobilité, la formation professionnelle des adultes, etc ...) qui ont fait leur preuve au cours la génération précédente de programme européen. Ces dispositifs sont dans la majorité des cas des mesures d’ampleur significative, généralement portées par des acteurs rompus à la réglementation du Fonds social européen, moins sensibles à l’accroissement des difficultés de mise en œuvre du FSE qui concerne en premier les plus petits dossiers et porteurs de projet. Ces mesures historiques « socles » ont donc permis d’assurer un bon niveau de réalisation du PO FSE. Ces mesures ont contribué également à faire du programme un outil de financement reconnu comme essentiel pour faire face aux défis structurels et aux enjeux socio-économiques majeurs du territoire et aux besoins de formation et d’emploi de la population.

- La gestion en subvention globale de 19 mesures du PO FSE sur 46 enregistrant un taux de réalisation supérieur aux autres mesures. La part du programme géré en subvention globale contribue à ce bon niveau de réalisation, les dossiers concernés étant proportionnellement de plus grande ampleur financière et préfinancés, la Région étant la plupart du temps service instructeur et unique financeur de ces projets.

2.4. Changement du contexte de la mise en œuvre du programme opérationnel (s’il y a lieu)

2.4.1 Evolution socio-économique 2.41.1. Les évolutions majeures du contexte économique local A partir de 2008, La Réunion est progressivement touchée par la crise mondiale, et voit sa croissance ralentir et décroître, tout comme celle de l’ensemble de la France. Néanmoins, l’impact est supérieur pour l’économie réunionnaise, insulaire et fortement dépendante de ses approvisionnements. En 2009, La Réunion accuse une perte de près de 6 points de croissance par rapport à 2008. Il s’agit de sa plus mauvaise performance depuis 1993. A l’exception de la consommation, les principales composantes du PIB déclinent. L’investissement chute de 7,6 % et le commerce extérieur ralentit suite à une baisse d’activité.


Rapport final

21

Après la baisse observée en 2010 (‐0,2 pour 1,5 % en métropole), l’année 2011 voit la croissance repartir avec un taux estimé à 1,2 % en volume contre 1,7 % à l’échelle nationale. L’année 2011 est aussi marquée par la reprise des investissements, de la consommation et du tourisme. Sous l’effet de l’augmentation de la population, le PIB par habitant reste stable en 2011 après deux années de baisse (17 520 € contre 26 760 € sur la France entière). Après des années 2012 et 2013 atones (croissance de + 0,7%), la croissance réunionnaise rebondit en 2014. La situation sur le marché du travail se redresse légèrement : la masse salariale distribuée progresse de 4,4 % et la hausse de la demande d'emploi ralentit.

Le chiffre d'affaires du BTP progresse de 6,6 % sur un an même si le logement reste en berne. Bénéficiant d'un recul du coût des matières premières, les revenus agricoles progressent de 10 %. Dans le même temps, la situation semble se maintenir dans l'artisanat avec un tissu productif en augmentation. Enfin, l'activité bancaire s'améliore : les crédits et les dépôts sont tous deux en hausse.

Seul le tourisme reste en berne en 2014. La fréquentation touristique recule pour la troisième année consécutive depuis 2011 et le début de la "crise requin". Le secteur amorce toutefois une reprise en 2015, avec une augmentation de 5,1% des fréquentations de touristes extérieurs.

La mise en œuvre de formations adaptées en accompagnement des secteurs économiques a soutenu le développement de ces secteurs.


Rapport final

22

2.4.1.2. Un chômage toujours élevé, accroissant le risque de précarisation

Au 1er janvier 2014, 845 000 personnes résident à La Réunion, soit 36 000 personnes de plus qu'en 2008. Depuis 2007, la population n'augmente plus que de 1% par an en moyenne, soit nettement moins vite qu'au cours des années précédentes.

La population active est passée de 534 412 personnes en 2008 à 554 642 en 2013 (source : INSEE).

A partir de 2008, la baisse de l'emploi salarié marchand, notamment dans le BTP, a entrainé une augmentation du chômage, structurellement élevé à La Réunion. Le taux de chômage est ainsi de 26,8% en moyenne en 2014, en augmentation de deux points par rapport à 2008, mais en diminution par rapport à 2011.


Rapport final

23

La forte dégradation du marché du travail a impacté le revenu d'un grand nombre de ménages et donc leur consommation à partir de 2008 (progression annuelle de la consommation de 1%, contre 4,6% sur la période 1998-2007). Le revenu disponible continue de progresser. Cependant, un ralentissement de sa croissance s'observe à partir de 2008.

L’absence d’emplois et des revenus d’activité insuffisants entrainent la précarisation d'une partie de la population. Avec 343 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté monétaire, La Réunion est un département hors norme. La précarité touche plus particulièrement les personnes âgées et les jeunes : 40 % des plus de 65 ans et la moitié des moins de 20 ans sont pauvres. Elle a pour conséquence un recours massif aux minima sociaux qui couvrent 150 000 foyers et 240 000 personnes.

Ces éléments méritent d’être précisés sur un certain nombre d’aspects. Les données disponibles sur l’évolution des taux d’emploi montrent une situation en amélioration constante. S’il n’est pas possible, dans le cadre de ce rapport final de démontrer un lien de causalité direct entre l’intervention du FSE et l’amélioration de certains indicateurs, l’impact des fonds communautaires peut être supposé compte tenu du nombre très important de participants correspondant à la population des demandeurs d’emploi, ayant bénéficié d’un dispositif soutenu par le Fonds social européen.

2010 2011 2012 2013 2014 2015

Taux d'emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans

44,0 43,3 43,8 44,5 46,1 47,6

Source : Eurostats – Statistiques régionales

De même, il est notable d’observer que la situation des jeunes sur le plan du chômage s’est améliorée comme le montre les données ci-dessous. Ces indicateurs évoluant selon une tendance positive sont probablement la conséquence conjuguée de plusieurs phénomènes, dont notamment celle de la reprise de l’activité économique.


Rapport final

24

2010 2011 2012 2013 2014 2015Taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans

54,7 58,5 54,2 57,3 53,7 51,2

Source : Eurostats – Statistiques régionales

Les enjeux et priorités du PO FSE, impactés par cette évolution socio-économique marquée par la crise économique et la précarisation sociale, ont été confortés lors de la révision à mi-parcours du programme.

2.4.2 Changements législatifs

2.4.2.1 La Loi pour le développement économique des outre-mer La loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer porte sur les principaux défis que les DOM doivent relever pour participer à la dynamique de compétitivité, de croissance et d’emploi définie par la stratégie de Lisbonne. Les stratégies d’innovation et de rattrapage pour le numérique, la recherche et le développement, la formation professionnelle, ont été au cœur des principes retenus.

A ce titre, la LODEOM veut donner à l'Outre-Mer les moyens et le cadre pour favoriser son développement endogène, en privilégiant les secteurs les plus porteurs, définis localement. Les dispositions retenues doivent avoir un effet de levier sur l'économie ultra-marine et ainsi renforcer sa compétitivité face à la concurrence internationale.

Parmi les mesures ayant généré une incidence sur le PO FSE, en particulier sur les dispositifs de mobilité, il convient de mentionner dans son titre IV que la loi pose les fondations d’un nouveau système d’aide à la continuité territoriale, axé sur l’intervention d’un opérateur unique (l’Agence de l’Outre-Mer de la Mobilité LADOM) qui devait assurer le pilotage commun de la politique de continuité, du passeport mobilité et de la formation professionnelle en mobilité (art. 50).

2.4.2.2 La loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires

La loi affiche l’ambition de réorganiser et de moderniser l’ensemble du système de santé. Elle comprend quatre titres consacrés respectivement à l’Hôpital, à la répartition des médecins et à l’accès aux soins de villes, aux mesures de santé publique et à la prévention, enfin à la création des Agences régionales de santé (ARS) chargées de coordonner dans un cadre territorial l’ensemble des politiques de santé (hôpital, médecine de ville, santé publique et prévention).

L’arrêté du ministère de la santé, en date du 31 juillet 2009, a prévu le renouvellement par les Régions des agréments et autorisations des établissements sanitaires et sociaux.

On assiste à une profonde mutation de l’ingénierie des formations axée désormais sur l’acquisition de compétences pratiques. Ainsi, le stage en tant que lieu d’acquisition de ces


Rapport final

25

compétences, prend une place plus importante. Cette notion sera progressivement étendue à l’ensemble des formations sanitaires.

La réforme des diplômes des diplômes d’infirmiers et de sages-femmes eu pour conséquence l’entrée en scène de l’Université de La Réunion comme partie prenante des enseignements et des instances pédagogiques des formations d’infirmiers.

Ces diverses dispositions ont occasionné un impact sur les dispositifs proposés au cofinancement du FSE, compte tenu de l’intérêt local de l’accompagnement des secteurs sanitaires et social en mutation et liés à des besoins correspondants à l’évolution démographique, tant sur le plan quantitatif que sur celui de la qualité attendue des services en relation avec la pyramide des âges.

2.4.2.3 Les Etats-Généraux de l’outre-mer et le Comité Interministériel de l’outre-mer

De la mi-avril au mois d’octobre 2009, une vaste concertation a été lancée auprès des départements et collectivités d’outre-mer afin de permettre l’émergence de propositions pour faire évoluer les sociétés ultra-marines en les adaptant au mieux à notre époque.

Un comité interministériel de l’outre-mer (CIOM), a été créé par décret publié le 19 février 2009 au Journal Officiel. Il est présidé par le Président de la République, le Premier ministre, des membres du gouvernement, ainsi que le Délégué interministériel à l’égalité des chances des Français de l’outre-mer, le Délégué général à l’outre-mer, ou toute personne qualifiée.

Le Comité interministériel de l’Outre-mer est chargé :

• De définir les orientations politiques de nature à répondre aux besoins et à valoriser les atouts de l’Outre-mer, notamment en matière de développement économique, social, culturel et environnemental ;

• D’identifier, au vu des spécificités des Collectivités d’Outre-mer, les adaptations nécessaires aux politiques publiques ;

• D’évaluer les résultats des politiques conduites par l’Etat Outre-mer et les progrès en termes d’égalité des chances pour les populations d’Outre-mer.

La première réunion du CIOM présidée par le Président de la République s’est tenue le 6 novembre 2009, au cours de laquelle, une première série de décisions issues des travaux des Etats généraux, portant sur les huit thèmes retenus a été prise et les modalités de leur mise en œuvre arrêtées.

L’ensemble de ces propositions a eu un impact sur les politiques publiques conduites par l’Etat en outre-mer et ponctuellement sur la mise en œuvre des PO à partir de 2010 et pour lesquels il convient de citer :

- Le dialogue social par la reconnaissance du fait syndical pour permettre une meilleure représentativité des syndicats locaux : une lettre conjointe des ministères de l’Outre-mer et du Travail, datée du 24 décembre 2009, a été adressée aux partenaires sociaux.


Rapport final

26

- L’insertion et égalité des chances par la nomination des sous-préfets à la cohésion sociale et à la jeunesse pour améliorer la cohérence des actions conduites par les services de l’Etat mais aussi par ses partenaires pour permettre une meilleure insertion sociale et professionnelle des jeunes. Les sous-préfets à la cohésion sociale et à la jeunesse auront également en charge la conception et le suivi des plans de lutte contre l’illettrisme.

2.4.2.4 La mise en œuvre de la réforme de l’Octroi de Mer Taxe indirecte portant initialement sur les seuls produits importés puis étendue aux productions locales par la loi de 1992, l’octroi de mer constitue un des éléments de référence de l’environnement économique des entreprises à la Réunion.

En 2004, ce régime a pu ainsi être consolidé pour 10 ans par la loi du 2 juillet 2004 relative à l’octroi de mer qui autorise des écarts de taxation au bénéfice des productions locales dans des conditions fixées par une décision du Conseil de l’Union Européenne du 10 février 2004 et aménage la répartition du produit de la taxe entre les collectivités bénéficiaires. Les modalités de mise en œuvre ont été précisées par le décret d’application n°2004-1550 du 30 décembre 2004 relatif à l’octroi de mer qui a ainsi permis aux acteurs de disposer d’un cadre de gestion stabilisé au cours de l’année 2009.

Le Conseil de l’Union européenne a adopté le 19 juillet 2011, la décision n°448/2011/UE qui modifie la décision 2004/162/CE du 1er février 2004, relative au régime d’exonérations/réductions d’octroi de mer accordées à certains produits dans les départements d’outre-mer.

L’octroi de mer contribue de manière essentielle au développement économique des régions d’outre-mer :

Depuis la transmission de ces documents, les régions d’outre-mer restent affectées comme partout ailleurs par la crise économique et financière mondiale et la dégradation de la conjoncture.

La dynamique économique du début des années 2000, caractérisée par d’importants chantiers de construction en habitat et en infrastructures (routes, établissements scolaires…) s’est renversée depuis 2009.

Les données relatives à l’emploi traduisent cette aggravation de la situation socio-économique des DOM, dans des proportions démontrant l’extrême fragilité et la vulnérabilité de ces petites économies « insulaires ».


Rapport final

27

2.4.2.5 Mesures de simplification et de relance en faveur de la mise en œuvre des fonds européens à la Réunion

Au niveau communautaire, dans le contexte de la crise économique et financière, des mesures de simplification dans la mise en œuvre des programmes FEDER et FSE 2007-2013 ont été déployées.

Ainsi, sur la base du règlement (CE) 284/2009 modifiant le règlement (CE) no 1083/2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion, en ce qui concerne certaines dispositions relatives à la gestion financière et du règlement (CE) 396/2009 modifiant le règlement (CE) no 1081/2006 relatif au Fonds social européen en vue d’ajouter de nouveaux types de coûts éligibles à une contribution du FSE :

- Le versement d’une avance complémentaire de 2,5 % est intervenu pour le FEDER (Convergence et Coopération Territoriale) et le FSE ;

- Et le recours aux coûts forfaitaires a été décliné pour le FSE sur quelques dispositifs de formation et de mobilité (coûts indirects forfaitaires et expérimentation sur des coûts unitaires forfaitaires).

Au niveau national, cinq régimes provisoires d’aides publiques aux entreprises ont été notifiés à la Commission européenne par les autorités françaises sur le fondement de la communication de la Commission européenne du 17 décembre 2008, relative à l’encadrement temporaire des mesures d’aides d’Etat destinées à faciliter l’accès au financement des entreprises, modifiée sur certains aspects par la communication du 25 février 2009.

Ils sont destinés à permettre à l’ensemble des pouvoirs publics compétents (Etat, collectivités territoriales, gestionnaires de fonds structurels, Agences, organismes publics…) de faciliter l’accès des entreprises aux financements dans le contexte de la crise économique et financière.

Ces régimes d’aides sont listés ci-après :

- Aides compatibles d’un montant limité ; - Aides temporaires sous formes de prêts bonifiés ; - Aides sous formes de prêts bonifiés pour les « produits verts » ; - Aides temporaires sous forme de garantie ; - Aides temporaires en capital-investissement.

Ces différentes possibilités n’ont pas été utilisées à la Réunion en 2009 compte tenu des dispositifs existants et de la stratégie de relance des programmes retenue au plan local.

Au niveau local, en effet, dès le début de l’année 2009, le partenariat réunionnais a fait le choix d’une stratégie volontariste de relance des programmes en sensibilisant les services instructeurs sur les priorités ci-après.

S’agissant du FSE, la stratégie s’est orientée sur les publics les plus éloignés de l’emploi en mettant l’accent sur les actions d’aide à la création d’activité, d’aide aux personnes les moins qualifiées et de soutien à l’insertion des publics en difficulté.

http://www.datar.gouv.fr/fr_1/fr_1/actualites_50/bref_57/adopte_un_2334.html

http://www.datar.gouv.fr/fr_1/fr_1/actualites_50/bref_57/adopte_un_2334.html

http://www.datar.gouv.fr/fr_1/fr_1/actualites_50/bref_57/assouplit_modalites_2422.html


Rapport final

28

S’agissant du FEDER, la stratégie s’est déclinée sur l’accélération des opérations d’infrastructures publiques pré-identifiées tout en maintenant l’effort sur les interventions en faveur des entreprises et des projets de recherche-développement-innovation.

Les effets de cette stratégie de relance des programmes européens se sont traduits fin 2009 par une accélération de la mise en œuvre des programmes.

2.4.2.6 Loi de modernisation de l’agriculture

La loi de modernisation de l’agriculture du 27 juillet 2010 fixe plusieurs objectifs à l'agriculture française. L’ensemble des dispositions de cette loi s’applique dans les DOM parmi lesquelles il convient de citer les modifications des missions de l’enseignement agricole, dont les mesures phares sont :

- Une modification des règles portant sur les établissements publics locaux d’enseignement et de formation professionnelle agricole ;

- La création d’un conseil de l’éducation et de la formation ; - L’alignement des missions de l’enseignement et de la formation agricoles privés sur

celles de l’enseignement et de la formation professionnelles publics ; - Une nouvelle dénomination de l’enseignement et de la formation agricoles : aux

métiers de l’agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires.

2.4.2.8 La loi relative au Revenu de Solidarité Active Le revenu de solidarité active (RSA) est une prestation sociale française, gérée par les conseils départementaux, versée par les Caisses d'allocations familiales CAF et destinée à garantir à ses bénéficiaires, qu’ils aient ou non la capacité de travailler, un revenu minimum, avec en contrepartie une obligation de chercher un emploi ou de définir et suivre un projet professionnel visant à améliorer sa situation financière.

Au niveau national, le RSA a été mis en place par la « loi no 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion ». Au niveau local son entrée en application fut plus tardive et c'est « l'Ordonnance n° 2010-686 du 24 juin 2010 portant extension et adaptation dans les départements d'outre-mer, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon de la loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion » qui l'institue sur le territoire dans un cadre applicatif contextualisé.

En résumé, les publics en difficulté, bénéficiaires auparavant du Revenu Minimum d’insertion (RMI) relèvent désormais du RSA. Les publics relevant de problématiques sociales limitant leur accès à l’emploi sont pris en charge par le Département tandis que les publics plus employables sont accompagnés par le service public de l'emploi.

Cette loi a redéfini les conditions d’attribution du revenu minimum, l’organisation de la prise en charge et de l’accompagnement des publics mais aussi les règles en matière de contrôle et


Rapport final

29

éventuellement de sanction pouvant s’appliquer en cas de manquement aux obligations et devoirs des bénéficiaires.

L’accompagnement mis en œuvre pour l’insertion socioprofessionnelle de ces publics passe désormais par un référent unique (soit du Département, soit de Pôle Emploi en fonction de la nature dominante des problématiques) dans un souci de cohérence et d’efficacité des politiques publiques.

Cette loi a notamment impacté sur l’aspect pratique et organisationnel, les dispositifs FSE s’adressant à ces publics. À La Réunion, 94 000 foyers dépendent directement de cette aide.

Enfin, l’une des conséquences concrètes de l'application de cette loi fut la disparition de l'Agence Départementale d’Insertion. L'ADI était une spécificité des DOM et cette loi a permis son internalisation par le Département de la Réunion. Celle-ci est devenue effective le 1 janvier 2012. En conséquence, l’institution précédemment porteuse de projets soutenus par le FSE est désormais reprise intégralement par la collectivité départementale qui de fait, a aussi repris le portage de ces dossiers.

2.5. Modifications importantes au sens de l’article 57 du règlement (CE) n° 1083/2006 (le cas échéant)

La gestion du programme Fonds social européen n’a pas été impactée par la question de la pérennité des opérations au sens de l’article 57 du règlement (CE) n° 1083/2006.

2.6. Complémentarité avec d’autres instruments La mise en place de la stratégie régionale intégrée et la méthodologie de travail retenue au niveau local ont permis, dès la conception des programmes, d’établir des lignes de partage claires entre les différents programmes opérationnels mis en œuvre à La Réunion. S’agissant des interventions renforçant la compétitivité des hommes, les lignes de partage suivantes ont été appliquées entre le FSE, le FEDER Convergence et le FEDER Coopération :

- Education et formation professionnelle : ont été pris en compte, dans le cadre du programme FEDER, les investissements en faveur des établissements d’enseignement et de formation professionnelle alors que les cycles de formation professionnelle, les interventions en faveur des étudiants, des équipes pédagogiques et des systèmes de formation relèvent du champ d’intervention du FSE. Le FEDER Coopération s'est, pour sa part, concentré sur la prise en charge des bourses d'étudiants issus des pays de la zone de coopération et réalisation une thèse ou des stages au sein d'organismes de La Réunion. Ce programme a également soutenu les opérations permettant l'internationalisation du système de formation local par la promotion des organismes de formation professionnelle et des centres de formation dans la zone.


Rapport final

30

- Recherche-développement-innovation : les infrastructures de recherche, les programmes de recherche et les actions visant la diffusion de la culture scientifique et technique ont bénéficié d’un concours du FEDER Convergence. Dans le cas des investissements en matière d'observation de la Terre, l'acquisition des équipements a relevé du FEDER Coopération et le bâtiment d'accueil, du FEDER Convergence. Plus généralement, les projets faisant intervenir au moins un partenaire issu d'un pays de la zone et ayant des retombées régionales ont bénéficié du soutien du FEDER Coopération. En matière d’innovation, le FSE a soutenu plus spécifiquement l’intégration de l’innovation au niveau des dispositifs de formation-insertion-emploi, les autres interventions en faveur de l’innovation (actions de pôles de compétitivité, aides aux entreprises, actions expérimentales...) relevant du champ du FEDER.

- Pour les activités touristiques : en ce qui concerne les investissements privés, les investissements dans des produits d’hébergement - restauration à forte connotation agro-touristique (gîtes, tables d’hôtes...) ainsi que les opérations liées au Pôle d’Excellence Rurale « Villages créoles » ont été pris en charge sur le FEADER alors que les soutiens à l’hôtellerie – restauration, aux produits de loisirs et à la promotion touristique générale relèvent du champ d’intervention du FEDER. Le FSE est intervenu sur la formation des ressources humaines en soutenant diverses modalités d’apprentissage ayant pour but de créer des emplois tout en soutenant l’économie touristique.

Par ailleurs, la qualité et l’efficacité de l’articulation entre les fonds a également reposé étroitement sur l’architecture du système de gestion : ainsi le maintien du Comité Local de Suivi (Comité de Programmation) unique plurifonds a constitué un élément essentiel pour garantir une articulation cohérente entre les fonds.

2.7. Modalités de suivi

2.7.1 Cadre de la mise en œuvre du programme en 2014 Comités de programmation

Le comité de programmation plurifonds, plus connu localement sous le nom de Comité Local de Suivi (CLS) se réunit régulièrement chaque mois pour examiner les dossiers présentés à l’éligibilité des fonds structurels.

Les décisions du Comité font l’objet d’un relevé de conclusions cosigné par les trois co-présidents. La présentation de ce document est nécessaire lors de l’engagement juridique d’attribution des fonds des dossiers agréés.

Par ailleurs, à l’issue de chaque réunion du CLS, une synthèse des avis est éditée, puis remise aux services.

Au cours de la période de programmation au titre du PO FSE, près de 900 dossiers ont été examinés lors des différents Comités Local de Suivi, pour un montant de 622 millions d’euros de FSE programmés.


Rapport final

31

Nombre de CLS 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total

période 2007-2013

CLS 12 12 11 11 11 11 11 11 12 102 CLS Restreints 14 23 3 10 9 21 25 31 21 157 CLS Procédure écrite 0 6 3 5 2 1 2 2 2 23

Comités de Suivi Le Comité national de suivi des POE 2007-2013 s'est tenu régulièrement au dernier trimestre de chaque année à partir de novembre 2007 afin, notamment, de présenter l'état d'avancement des programmes. Ce comité a également été saisi plusieurs fois par procédure écrite au cours de la période et notamment en milieu d'année sur les rapports annuels.

Au cours de la période de programmation, le comité de suivi a ainsi été sollicité à 24 reprises.

Nombre de CNS 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Total

CNS 1 1 1 1 1 1 0 2 2 1 11 CNS procédure écrite 0 3 3 1 2 1 1 1 1 0 13

Total 1 4 4 2 3 2 1 3 3 1 24

2.7.2 Evaluation des programmes Pour répondre aux exigences renforcées en matière d'évaluation pour la période 2007-2013 et favoriser une démarche d'évaluation en continu permettant une analyse régulière des effets des programmes opérationnels, des mesures particulières ont été mises en place par les autorités de gestion à partir de 2009 :

- En 2009, un chargé de mission évaluation a été recruté au sein de l'Agile, pour assurer le pilotage des actions d’évaluation de manière pluri-fonds ;

- En décembre 2009, un plan régional d'évaluation pluri-fonds a été présenté au comité national de suivi, présentant les travaux d’évaluation à mener au cours de la période, ainsi que les modalités de leur pilotage conformément aux recommandations de la Commission. Le comité national de suivi a ensuite été régulièrement informé des travaux d'évaluation menés au cours de la période et détaillés ci-dessous ;

- En juillet 2010, un comité régional d'évaluation a été constitué afin de préciser et diffuser les travaux du plan régional d'évaluation. Les membres concernés de ce comité ont participé à la sélection des bureaux d'étude et aux restitutions des évaluations.

5 évaluations plurifonds ont été menées sur la programmation 2007-2013. Les rapports d'évaluation sont disponibles sur le site : http://www.reunioneurope.org/UE_DOC-rapport_2007-2013.asp

http://www.reunioneurope.org/UE_DOC-rapport_2007-2013.asp


Rapport final

32

Etude Fonds Maître d'ouvrage Cabinet retenu Date de

livraison Evaluation à mi parcours de la stratégie intégrée plurifonds et des programmes européens 2007-2013 de l’île de la Réunion

Plurifonds Région Réunion pour le compte du partenariat local (CLS)

Ernst&Young

décembre 2010

Evaluation à mi parcours de la Communication des programmes Européens

Plurifonds Etude réalisée en interne par l’AGILE

Etude réalisée en interne par l’AGILE

septembre 2011

Mise en place d’un dispositif de suivi des interactions FSE/FEDER dans les quartiers urbains sensibles


Ernst&Young février 2012

Evaluation des mesures en tournant stratégiques de la stratégie régionale intégrée pluri fond des fonds européens à la Réunion


Ernst&Young décembre 2015

Evaluation des résultats des actions d'information et de publicité au regard de la visibilité et de la notoriété des programmes opérationnels 2007-2013


MC2 Consultants

décembre 2015

Enfin, les années 2013 et 2014 ont été largement consacrées à la préparation des programmes 2014-2020, y compris en matière d'évaluation. Le cabinet Ernst &Young a ainsi été chargé des évaluations ex-ante des programmes FEDER, FEDER coopération, FSE et FEADER. Le cabinet Cyathea en a, pour sa part, réalisé les évaluations environnementales.

2.7.3 Mise en œuvre et bilan de la stratégie régionale d'innovation (SRI) Les principaux objectifs de la SRI, élaborée en 2009 et 2010, s’inscrivaient dans une volonté de structurer le territoire pour engager La Réunion dans un nouvel acte de développement axé sur la révolution culturelle, industrielle et territoriale de l’innovation et de la recherche-développement, dans le cadre d’un environnement adéquat dynamisant le processus d’innovation.

La SRI déclinait ainsi trois enjeux principaux : s’ouvrir sur le monde, s’engager dans l’excellence et considérer le territoire dans de nouvelles dimensions.


Rapport final

33

La gouvernance de la SRI reposait sur : - Un comité de pilotage (Etat, Région, Département et le Président du CRI), chargé des

décisions stratégiques, - Un comité régional d'innovation (CRI), chargé d'impulser et suivre la mise en œuvre de

la SRI ou de projets nouveaux qui impliquent l’information et la coordination des acteurs.

Dans ce cadre, les actions prioritaires suivantes ont été mises en œuvre :

− « Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projets » ;

− « Lancer des concours de créativité pour susciter l’esprit d’innovation et d’entreprenariat » ;

− « Renforcer l’émergence et la mise en œuvre d’innovations notamment dans les entreprises » ;

− « Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprises à l’innovation » ; − « Créer une aide financière d’amorçage du type PTR ».

Ainsi, grâce à la mobilisation des parties prenantes, la principale réalisation de la SRI concerne le renforcement de la culture de l’innovation et l’appropriation de cet enjeu par les opérateurs. Depuis 2010, les évènements thématiques (sessions d’information, formations, colloques, concours, etc.) connaissent une croissance régulière de leur fréquence et de leur audience.

Le deuxième champ de progrès porte sur la structuration de l’écosystème d’accompagnement, afin d’améliorer sa lisibilité et ses performances. La proximité et les échanges réguliers au sein du CRI, et de ses groupes de travail dédiés à des problématiques variées (formations, financements, international, veille, etc.) ont posé les bases d’un travail en réseau, permettant à chaque structure de se concentrer sur une thématique ou une étape donnée de la chaîne de l’innovation, tout en s’appuyant sur ses partenaires et des services mutualisés.

La troisième réalisation concerne l’introduction de nouveaux outils au service de l’innovation : soutien à l’embauche de docteurs en entreprises, instauration de l’Aide au Premier Projet Innovant, création d’un Fonds Commun de Placement à Risque et de prêt d’honneur innovation.

De la SRI vers la S3 A partir de ces éléments de bilan, le CRI a engagé, en 2013, l'élaboration de la stratégie réunionnaise de spécialisation intelligente (S3), conformément aux recommandations de la Commission. Ces travaux ont reposé sur une large concertation avec les acteurs de la recherche et de l'innovation.

A l'issue de ces travaux, trois domaines de spécialisation ont été validés en 2014 : - La Réunion, productrice de solutions en bio-économie au service de l’économie du

vivant ; - La Réunion, fournisseur de solutions en éco-tourisme expérientiel : un voyage

d’émotions ;


Rapport final

34

- La Réunion, plateforme agile de transformation vers une économie de la connaissance, numérique et décarbonée.

Enfin, l’année 2015 a été consacrée à la phase opérationnelle de la S3.

2.7.4 Informations relatives à la mise en œuvre de PRESAGE

2.7.4.1 Mise en œuvre du déploiement de l’outil de suivi et améliorations apportées au cours de la période de programmation

Une nouvelle version de l’outil informatique Presage, destinée à assurer le suivi des programmes 2007-2013, a été livrée en 2007 puis déployée dans les services concernés dans le courant de l’année 2008. Cette version a été développée sur la même base technique que Presage 2000-2006, enrichie de quelques fonctionnalités supplémentaires et adaptée aux évolutions réglementaires intervenues entre les deux périodes de programmation.

Le rattrapage de la saisie des opérations agréées depuis le début de la programmation (juillet 2007) a été réalisé par les services instructeurs au cours du premier semestre 2008. Les premières saisies de dépenses certifiées ont été effectuées au cours du dernier trimestre 2008.

L’année 2009 a vu la mise en place d’une version internet du logiciel Presage dénommée PresageWeb. Cette évolution majeure a permis à tout utilisateur de se connecter via un navigateur internet sans disposer d’un réseau spécifique et d’une installation technique préalable comme l’exigeait Presage

Le déploiement de PresageWeb, réalisée en juin 2009, a cependant nécessité quelques ajustements, tant au niveau des développements logiciels, que de la mise en place des fonctionnalités d’édition qui ont été progressivement améliorées en fin d’année 2009.

Il faut cependant noter que pour un certain nombre de services, l’accès via internet n’a pas immédiatement amélioré la rapidité de connexion, de nombreux paramètres techniques intervenant dans la mise en place de cette nouvelle technologie (compatibilité des navigateurs, qualité des réseaux internes des organismes, capacité des raccordements internet dans les DOM…). L’amélioration de la qualité de service s’est faite progressivement au cours de la période, tant par les améliorations apportées à PresageWeb que par l’augmentation des débits internet disponibles dans les administrations en charge des programmes européens.

Ces difficultés initiales n’ont cependant pas perturbé la production des deux premières déclarations de dépenses effectuées fin 2009 à l’aide de Presage Web.

L’interface avec le logiciel NDL de la Comptabilité publique française a ensuite été mise en route au premier semestre 2010, permettant un transfert automatique des données de paiement des crédits européens et des contreparties nationales de l’Etat. Cette interface a permis de renforcer la fiabilité des données en supprimant la nécessité de ressaisir les informations de paiement.

Des travaux préparatoires ont été également conduits avec les collectivités régionale et départementale afin de mettre en œuvre le même type d’interface pour les paiements de ces


Rapport final

35

collectivités à l’instar de ce qui avait été réalisé pour le DOCUP 2000-2006. Cependant, la fonctionnalité de PresageWeb permettant de traiter les fichiers de ces collectivités n’a pu voir le jour et le transfert automatique n’a pu être mis en place.

L’application a connu plusieurs évolutions au cours de l’année 2011. La plus importante a permis d’améliorer les fonctionnalités liées à la gestion des retraits et corrections ainsi que celles relatives à tous les types de contrôles enregistrés dans l’application.

Enfin, afin d’améliorer la production des tableaux de bord nécessaires au pilotage des programmes, de nouvelles requêtes utilisant l’infocentre PresageWeb développé sous Business Object ont été développées dans le courant de l’année 2012.

2.7.4.2 Formation des utilisateurs et assistance à la mise en œuvre des programmes

L’ensemble des actions liées au déploiement, à la formation et à l’assistance aux utilisateurs a été menée par l’animateur Presage basé à la cellule Europe AGILE. Pour mémoire, le poste de l’animateur Presage est cofinancé dans le cadre du programme national Europact.

La formation des utilisateurs s’est déroulée en plusieurs phases :

- Une première phase liée au démarrage du programme en 2008 pour laquelle une version améliorée de l’application Presage utilisée en 2000-2006 a été déployée ;

- Une seconde phase liée à l’arrivée de l’application PresageWeb en 2009. La structure fonctionnelle de l’application n’ayant pas été modifiée entre les deux versions du logiciel, l’adaptation à PresageWeb pour les utilisateurs n’a pas nécessité un effort de formation conséquent.

Quatre modules de formation ont été mis en place afin de couvrir la totalité de la piste d’audit du programme :

- Un module relatif aux phases de réception, d’instruction et de programmation des dossiers destiné aux services instructeurs et aux gestionnaires ;

- Un module relatif aux phases de service fait, versement d’acompte, de solde et archivage des dossiers également destiné aux services instructeurs et gestionnaires ;

- Un module centré sur les contrôles à destination des contrôleurs d’opération ; - Un module centré sur la phase de certification des dépenses à destination des agents de

l’autorité de certification.

Entre 2008 et 2014, 47 sessions de formation ont été organisées à destination de 289 utilisateurs pour l’ensemble des services de l’Etat et des collectivités impliqués dans la mise en œuvre des programmes.


Rapport final

36

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Total Nombre de sessions de formations pour de nouveaux utilisateurs

14 5 6 7 6 6 3 47

Nombre de personnes formées 80 20 34 46 37 40 32 289

Nombre de services instructeurs de l’Etat et des Collectivités

15 10 11 15 12 9 4 n.s

Parallèlement à ces formations, les utilisateurs ont pu bénéficier d’une assistance en ligne ou sur site assurée par l’animateur Presage en liaison avec les équipes de l’ASP maître d’ouvrage au niveau national.

2.7.5 Autres informations relatives aux dispositions régionales Élaboration des critères de sélection Les critères de sélection du programme ont été approuvés par le CNS d’octobre 2008, suite aux observations de la Commission.

Ces critères sont issus des cadres d’intervention, mis en ligne sur le site www.reunioneurope.org après validation par le Comité Local de Suivi.

S’agissant des modalités de modification de ces critères, les membres du Comité avaient agréé le mode opératoire suivant :

- Confirmation par le Comité National de Suivi de critères de sélection issus des cadres d’intervention dont l’agrément relèvera toujours du Comité Local de Suivi ;

- Communication aux membres du Comité National de Suivi de la liste des cadres d’intervention agréés ;

- Rapports réguliers au Comité National de Suivi des évolutions intervenues au niveau des critères de sélection suite à des agréments/modifications de cadres d’intervention.

Ainsi, conformément aux engagements pris, un rapport a été présenté lors des Comités de Suivi de février et novembre 2014 sur le suivi des critères de sélection. L’ensemble des modifications intervenues au cours de l’année sur les critères ayant fait l’objet d’une approbation lors du CNS d’octobre 2008 ont été agrées pour le programme opérationnel Convergence FSE Réunion.

http://www.reunioneurope.org/


Rapport final

37

2.8. Réserve nationale de performance Sans objet.

3- Mise en œuvre par axes prioritaires Afin de conserver la logique de l’approche stratégique et dans un souci de lisibilité, le programme opérationnel FSE de l’île de La Réunion est constitué de deux axes prioritaires.

- Axe prioritaire n°1 - Répondre aux nouveaux défis en développant une offre de formation innovante et favoriser la mobilité éducative et professionnelle.

- Axe prioritaire n°2 - Renforcer la cohésion sociale et poursuivre l’effort de

qualification et de professionnalisation de la population active. Pour chacun de ces axes, des objectifs principaux ont été définis ainsi que des indicateurs associés.

Avertissement :

Les tableaux d’avancement prévus à l’annexe XVIII du règlement (CE) n° 846/2009 ont été renseignés au niveau de chacun des indicateurs de réalisation permettant le suivi des objectifs stratégiques prévus au sein de chaque axe (objectifs 1a, 1b …). Les indicateurs sont renseignés sur la base des actions déclarées à la Commission.

En complément de ces tableaux détaillés correspondant au format règlementaire, un tableau de synthèse figure au point 2.1.1 afin de disposer d’une vision d’ensemble des réalisations.

Concernant la méthodologie générale de détermination des valeurs des indicateurs Il convient de rappeler qu'il n’existe pas de guide méthodologique de définition des indicateurs du PO FSE 2007-2013, permettant de retracer précisément comment ils ont été définis ni les méthodes de comptage prévues. Les valeurs de réalisation sont celles collectées sur les dossiers qui ont fait l’objet d’une déclaration de dépenses à la Commission.

Il apparaît en effet, compte tenu des caractéristiques du système de collecte de données utilisé qu’il s’agit de la solution apportant la meilleure sécurité dans la remontée de ce type de données. En effet, seuls les dossiers pour lesquels nous disposons d’une assurance de réalisation et de déclaration de dépenses à la Commission peuvent ainsi être comptabilisés et retenus au titre des réalisations. D’autre part, ce n’est qu’au moment de la vérification de service fait où les garanties de sécurité sont apportées par le service instructeur que ces indicateurs sont admis. Ainsi, les indicateurs présentés par année sont ceux de l’année de


Rapport final

38

déclaration de dépenses du dossier à la Commission. De cette manière, les réalisations effectives d’une année N seront comptabilisées en N+1 si les dépenses associées sont déclarées en N+1 à la Commission.

Par ailleurs, les méthodes de comptage n’étant pas définies par avance, l’absence de définition précise des indicateurs, de la réalité qu’ils doivent traduire, peut impliquer de fait une déconnexion entre ce que représente la valeur-cible et ce que représentent les valeurs réalisées. Par exemple, les heures/stagiaires, selon qu’elles représentent les heures de formation en face à face pédagogique seules ou qu’elles intègrent les heures d’alternance en entreprise donneront des résultats très différents, mais tous les deux justes.

Il est précisé que, conformément à l’annexe XVIII § 2.1.1 du règlement (CE) No 846/2009 de la Commission, les données de réalisation des tableaux d’indicateurs sont exprimées de manière cumulative.

A l’expérience de la préparation des programmes 2014-2020, il est à souligner que certains indicateurs sont difficiles à analyser en l’absence d’une logique d’intervention précise et circonscrite. Les relations de cause à effet entre l’intervention du FSE et les résultats décrits ne peuvent faire l’objet de certitudes. Toutefois nous pouvons émettre quelques hypothèses permettant d’éclairer la réflexion. C’est ce qui est proposé dans le cadre de ce rapport.


Rapport final

39

3.1 Axe Prioritaire 1 : Répondre aux nouveaux défis en développant une offre de formation innovante et en favorisant la mobilité éducative et professionnelle Si la croissance démographique et l’élévation des niveaux de qualification, sont des enjeux majeurs pour le développement de La Réunion, les interventions de l’axe 1 visaient à faire évoluer l’offre de formation pour qu’elle s’adapte aux secteurs porteurs des emplois de demain, soit dans les filières stratégiques définies, soit en anticipant les grands chantiers. Il s’agissait aussi donc de développer une offre de qualification en cohérence avec l’émergence des secteurs économiques concernés tels que, par exemple, celui des services à la personne.

Le développement récent à La Réunion des formations d’enseignement supérieur a nécessité un accompagnement soutenu pour accroitre les formations de très haut niveau pour tous les secteurs porteurs.

Il importait par conséquent d’anticiper les évolutions des ressources humaines et du marché du travail afin de construire une stratégie d’ensemble concourant à améliorer et mieux coordonner les politiques d’emploi et de formation. Le défi de l’adaptation entre offre d’emploi et offre de formation s’est traduit par des efforts soutenus et réactifs en matière d’ingénierie, mais qui restent toutefois à améliorer.

Enfin, la stratégie intégrée plurifonds avait retenu l’augmentation des possibilités d’emploi et de formation à l’extérieur et l’ouverture des possibilités de mobilité éducative et professionnelle comme un défi à relever.

Le FSE et le FEDER ont contribué de manière complémentaire à ces orientations.

Au titre des interventions relevant du champ du FSE, 3 objectifs principaux avaient été identifiés. Il s’agissait de :

► Objectif 1a - Développer les dispositifs d’éducation et de formation innovants ► Objectif 1b - Investir dans l’ingénierie de formation pour anticiper les enjeux

à venir

► Objectif 1c - Encourager la mobilité éducative et professionnelle à l’échelle internationale


Rapport final

40

3.1.1 Réalisation des objectifs et analyse des progrès accomplis de l’axe prioritaire 1

3.1.1.1 Informations sur l’avancement physique et financier de l’axe prioritaire 1

Tableau de synthèse d’avancement financier de l’axe prioritaire 1

Objectif 1A : Développer les

dispositifs d’éducation et de

formation innovants

Objectif 1 B : Investir dans l’ingénierie de formation pour anticiper les

enjeux à venir

Objectif 1 C : Encourager la

mobilité éducative et professionnelle

à l’échelle internationale

Assistance technique

Total

Maquette FSE 101 029 000 7 327 000 85 742 000 1 274 000 195 372 000

Certifié- déclaré 105 214 275 7 628 671 94 544 310 1 513 808 208 901 064

Taux de certification 104% 104% 110% 119% 107%

L’axe 1 enregistre un bon niveau de réalisation financier résultant à la fois d’une émergence forte de projets liés à des tournants stratégiques, attesté par une programmation dynamique mais aussi en raison d’une certification performante. Cet axe prioritaire a été tiré par la programmation d’opérations liées aux objectifs associés.

Les crédits dévolus à cet axe ont évolué au long de la programmation par des réaffectations entre objectifs tenant compte de l’avancement réel des projets prévus, de l’analyse prospective des réalisations et de l’évolution des politiques publiques dans le cadre des priorités de l’axe.


Rapport final

41

Objectif 1a – Développer les dispositifs d’éducation et de formation innovants

Initial 2010 2012 2013 Clôture95,374 97,598 96,155 101,290 105,214

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 1a

La progression des affectations de crédits illustre le dynamisme de la création de projets de cet objectif, notamment en accompagnement des grands chantiers cofinancés eux-mêmes par le FEDER.

Les crédits affectés à l’objectif 1a ont permis la mise en œuvre des catégories de projets suivants :

► Des programmes structurés de formation mis en œuvre dans les secteurs porteurs d’emplois tels que : - Le BTP et BTP liés aux grands chantiers - L’industrie et la maintenance industrielle - Le tourisme - L’environnement - Les métiers de l’image et des nouvelles technologies - Les métiers des secteurs sanitaire et social - Les métiers de la mer


Rapport final

42

► Le dispositif des ateliers de pédagogie personnalisée offrant des compétences complémentaires ou manquantes dans le cadre d’une prescription adaptée à la situation du candidat.

► Un soutien à la recherche dans les secteurs innovants.

► Des formations de caractère innovant dans ses méthodes pédagogiques ou répondant en « juste à temps » à un besoin identifié.

► Des actions de soutien aux secteurs potentiellement pourvoyeurs d’emplois nouveaux et répondant aux besoins de la population et aux caractéristiques de l’évolution démographique, en particulier en sollicitant le réseau de l’économie sociale et solidaire.

Objectif 1b – Investir dans l’ingénierie de formation pour anticiper les enjeux à venir

Initial 2010 2012 2013 Clôture9,973 8,252 8,822 7,327 7,629

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 1b

Les crédits affectés à l’objectif 1b ont permis la mise en œuvre des catégories de projets suivants :

► Des missions d’analyse, d’études et des services relatifs aux besoins et à l’offre de formation du territoire.

► La participation à la structuration des services de validation des acquis.

► Des missions d’appui au Contrat de Plan Régional de Développement des Formations.

Cependant, l’initiation d’une plateforme d’orientation telle que prévue n’a pu être menée en raison d’une reconfiguration du système d’orientation qui donnera sa pleine mesure sur le programme 2014-2020. Ceci explique une moindre utilisation des crédits prévus pour cet objectif. Objectif 1c – Encourager la mobilité éducative et professionnelle à l’échelle internationale

Initial 2010 2012 2013 Clôture73,853 77,290 77,290 85,742 94,544

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 1c

Les crédits affectés à l’objectif 1c ont permis la mise en œuvre des catégories de projets suivants :

► La mobilité des étudiants leur permettant de dépasser les limites de l’offre locale de formation, notamment vers les filières d’excellence et leur procurant ainsi un meilleur positionnement sur le marché du travail.


Rapport final

43

► Le dispositif de mobilité des demandeurs d’emplois ouvrant à des opportunités d’emploi à l’extérieur du territoire.

► Le dispositif de mobilité éducative et professionnelle permettant aux réunionnais de bénéficier d’une formation en métropole, en Europe ou à l’étranger.

Le dispositif d’apprentissage des langues étrangères prévu au programme n’a pu être mis en œuvre en raison de l’ingénierie spécifique à la mise en œuvre de toutes ses composantes. Cependant, les acteurs sensibilisés à l’intérêt de cet apprentissage, facteur-clé de succès de l’activité touristique, facilitant la mobilité professionnelle et l’internationalisation des échanges l’ont intégré dans une approche transversale des enseignements. Cet apprentissage n’est ainsi pas traduit par des indicateurs financiers ou « physico-pédagogiques » spécifiques. C) Informations par groupes cibles

Nombre dont femmes

105 976 53 974

Indépendants* - -

Chômeurs** 68 885 35 062


formation*** 33 912 17 257

24 ans 73 124 37 702

25 à 54 ans 32 323 16 092

55 ans 530 180 pers.

handicapées 113 45


2 278 1 490


bis) 30 733 15 013

CITE 3 (niveau 4) 41 325 21 237

CITE 4 (niveau 3) 26 499 13 796


7 418 3 928

AXE 1

Statut

Age



Participants


Rapport final

44

D) Indication de la part des crédits alloués à la priorité 1 conformément à l’article 34-2 du règlement (CE) n°1083/2006 et Dans le cadre des programmes opérationnels FSE/FEDER de La Réunion, l’autorité de gestion a fait le choix de ne pas recourir à l’article 34-2, du règlement (CE) n°1083/2006. E) Informations requises à l’article 10 du règlement (CE) n°1081/2006

• La dimension de l’égalité entre les hommes et les femmes

• Participation des migrants à l'emploi et renforcement de leur intégration sociale

• Intégration dans l'emploi et amélioration de l'inclusion sociale des minorités

• Renforcement de l'intégration dans l'emploi et l'inclusion sociale d'autres groupes défavorisés, y compris des personnes handicapées

• Actions innovantes,

• Actions transnationales et/ou interrégionales

Voir point 2.1.6 du présent rapport

3.1.1.2 Analyse qualitative par objectif de l’axe prioritaire 1 Objectif 1a - Développer les dispositifs d’éducation et de formation innovants Au sein de cet objectif, les dispositifs retenus visaient à renforcer et/ou développer une nouvelle offre de formation en faveur des secteurs d’avenir tout en mettant en place une politique de formation-emploi anticipant sur les besoins de main d’œuvre liés aux grands chantiers.

En complémentarité étaient soutenus des dispositifs novateurs de formation.

Enfin, le soutien aux formations de haut niveau telles que Master et doctorat, était encouragé, y compris pour favoriser l’emploi des chercheurs.

Les programmes de formation ambitieux dans des secteurs d’avenir ont mobilisé plus de 40 millions de crédits FSE sur la période, en particulier en faveur des industries numériques (TIC) et de l’accompagnement des grands chantiers définis dans les accords de Matignon. Ces actions présentent des taux d’insertion très élevés (70 à 80%) à La Réunion ou à l’international. Le secteur du tourisme est également bénéficiaire dans une moindre mesure, avec des taux d’insertion plus faibles et fortement dépendants de la conjoncture économique. D’autres secteurs identifiés dans le cadre d’intervention n’ont finalement pas été soutenus pour diverses raisons (agroalimentaire, énergies renouvelables).


Rapport final

45

Les programmes de formation dans des secteurs plus traditionnels (sanitaire et social, services à la personne, métiers de la mer, etc.) ont été fortement sollicités en lien avec l’importance des besoins du territoire et des hauts niveaux d’insertion de ces secteurs. Les formations soutenues ont permis d’améliorer fortement la dotation du territoire en personnel de santé, avec des densités pour 100 000 habitants en progression de 15 à 70 % sur la période, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des Réunionnais, et renforçant l’attractivité du territoire. Les formations sociales ont connu un redéploiement des formations en lien avec les besoins. La valeur ajoutée européenne sur ces formations est essentiellement financière d’une part - les fonds additionnels ont permis de répondre aux importants besoins de formation - et méthodologique d’autre part - les organismes de formation sont montés en compétences dans le suivi des stagiaires.

Ces efforts contribuent indéniablement à améliorer la capacité du territoire à préparer l’avenir et s’affranchir progressivement de la dépendance à certaines compétences métropolitaines : c’est particulièrement le cas dans le domaine médico-social, où les compétences réunionnaises commencent à s’exporter (cyclotron, personnel de santé), le BTP (difficultés à retenir certaines compétences rares formées pour les grands chantiers), ou les TIC. Ils doivent être poursuivis en maintenant un lien étroit avec la mise en adéquation des besoins des entreprises et du territoire avec les formations, et accompagner le développement de certains secteurs porteurs pour lesquels les besoins restent importants (ex : tourisme, agroalimentaire).

Si le taux de chômage a légèrement augmenté sur la période, cela masque une hausse importante en 2009 jusqu’en 2011 puis une nouvelle baisse à partir de 2012, grâce notamment aux efforts fournis pour poursuivre le développement du territoire. Le taux d’emploi des jeunes a lui progressé plus fortement sur la période.


Rapport final

46

Information sur l’avancement physique de l’objectif 1-a au 31/12/2014

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation 0 0 415 6 815 9 022 12 836 14 890 20 892 20 892ObjectifSituation de référence

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation 0 0 0 0 1 2 4 4 9 14 14ObjectifSituation de référence

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation 0 0 72 2 923 5 591 8 131 9 206 13 181 18 911 26 860 26 860ObjectifSituation de référence


2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation 0 0 71 528 348 666 1 544 668 3 328 174 4 746 383 7 264 108 8 518 595 10 664 865 10 664 865ObjectifSituation de référence

Indicateurs

Nombres d'heures stagiaires (hors secteur sanitaire)

Indicateurs

Nombre d'actions mises en oeuvre

Indicateurs

Nombre de bénéficiaires : étudiants

8000 sur la période

(-)

IndicateursNombre de bénéficiaires : demandeurs d'emplois

Indicateurs

Nombre de bénéficiaires : entreprises

10 sur la période

20/an



390 sur la période

450 sur 2000-2006

9 600 000 sur la période

(-)

Les réalisations indiquées dans les rapports des années précédentes ont été réactualisées lorsque de nouvelles données étaient disponibles ou lorsque qu’un recomptage était rendu nécessaire suivant une méthode uniforme, ceci en raison de l’absence de guide méthodologique lors de la conception du programme, tant pour la définition des indicateurs que pour celle des méthodes de comptabilisation des valeurs.


Rapport final

47

Nombre de bénéficiaires étudiants 20 892 pour une valeur-cible de 8 000.

Si l’on peut observer que l’objectif est atteint, son fort dépassement nécessite une analyse, en lien avec l’indicateur « Nombre de bénéficiaires demandeurs d’emploi ».

En effet, il peut être posé l’hypothèse suivante : L’objectif 1a intègre un volume important de participants aux filières sanitaires qui auraient pu être considérés, initialement comme un public de demandeurs d’emploi alors qu’ils ont été en réalité comptabilisés lors de la remontée des données sous la codification « étudiants ». Une confusion entre la codification « demandeurs d’emploi » et « étudiants » est probablement à l’origine de cet écart lors de la détermination de la valeur-cible. Cette hypothèse semble confortée dans le rapport final d’évaluation à mi-parcours de la stratégie régionale plurifonds et des programmes européens 2007-2013 à La Réunion – PO FSE (p. 112 à 113). Cette proposition est cohérente avec un nombre de demandeurs d’emplois réalisé à 26 860 pour une cible de 41 000.

Dans cette hypothèse, le nombre de participants des formations sanitaires étant de 10 772 s’ils étaient recodifiés en demandeurs d’emplois, les indicateurs donneraient les résultats suivants :

Nombre de bénéficiaires étudiants réalisé : 20 892 – 10 772 = 10 720 pour une prévision de 8000 Nombre de bénéficiaires demandeurs d’emploi réalisé : 26 860 + 10 772 = 37 632 pour une prévision

de 41 000.

Les opérations menées au titre de l’objectif 1a ont participé à la réponse aux enjeux mutants du territoire. Elles ont apporté des réponses formatives aux secteurs nouveaux ou en développement, tels ceux des technologies nouvelles mais aussi en accompagnement des grands chantiers, ou dans des secteurs ciblés et soutenus tel celui du tourisme. Cette recherche de cohérence avec l’action économique se traduit dans les faits par la mise en œuvre de plusieurs opérations dans les secteurs concernés.

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 1a s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

1-01 Formations favorisant l'émergence de secteurs nouveaux, des pôles de développement et l'accompagnement des grands chantiers

1-02 Ateliers de Pédagogie Personnalisée

1-03 Dispositif régional d'aide en faveur des étudiants de haut niveau

1-04 Structurer une offre de formation innovante

1-05 Modernisation du service public de l’emploi

1-06 Transnationalité et expérimentation sur problèmes concrets

1-07 Structuration et développement des services à la personne

1-08 Accompagner le développement du secteur social par la formation

1-09 Formation initiale EAM

1-10 Consolidation de l'emploi scientifique


Rapport final

48

1-11 Accompagner le développement du secteur sanitaire par la formation

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-01 – FORMATIONS FAVORISANT L’EMERGENCE DE SECTEURS NOUVEAUX, DES POLES DE DEVELOPPEMENT ET L’ACCOMPAGNEMENT DES GRANDS PROJETS

Les objectifs de la mesure. Le développement économique est notamment porté par les chantiers et les pôles de développement actifs ou émergents. Parmi eux, on compte les chantiers d’aménagement du territoire (Travaux Publics, Parc National des Hauts, Schéma de Développement et d’Aménagement Touristique de la Réunion …) et des secteurs porteurs tels que les TIC, la santé, les énergies renouvelables, l’ingénierie de formation, l’agro-alimentaire …

L’objectif était donc de mettre en œuvre des plans de formation qui répondent aux besoins en compétences, générés par ces différentes sources d’activités, enjeu majeur pour l’île tant par rapport à l’aménagement et au développement du territoire que par rapport à la dynamique impulsée en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée.

Un des secteurs les plus concernés par ces grands projets est celui du bâtiment et des travaux publics. Les entreprises du secteur sont consommatrices de personnel d’encadrement intermédiaire qualifié. Les plans de formations soutenus dans ce cadre ont contribué à consolider ce secteur de l’économie Réunionnaise pourvoyeur d’emplois.

Premier levier économique générant plus de 314 millions d’euros de recettes annuelles au cours du séjour sur l’île, le tourisme représente environ 10 000 emplois dont 6750 emplois salariés. Pour renforcer l’offre touristique au niveau quantitatif et qualitatif, les aides au tourisme (autres que sur le Fonds social européen) ont été revues à la hausse, pour permettre notamment une augmentation de la capacité d’hébergement et sa montée en gamme. Cette croissance quantitative a pour finalité de produire des effets d’entraînement sur toute l’économie et d’augmenter à terme le nombre d’emplois.

En dix ans, le nombre d'entreprises œuvrant dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication (TIC) a doublé à La Réunion. Avec plus de 400 entreprises, autant d'établissements et 2500 salariés, le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) est devenu aujourd'hui une réalité économique incontestable à la Réunion. Plus de 60% des entreprises Réunionnaises du secteur ont du mal à recruter.

Le soutien ainsi apporté a permis également aux salariés des secteurs concernés de se maintenir ou d’évoluer dans leurs emplois.

La prise en charge de ces formations a soutenu le défi que représentent ces grands projets et permis de structurer une politique d’emplois.


Rapport final

49

Le Fonds social européen a soutenu dans le cadre de la mesure 1-01 : Mesure 1-01 de l'objectif 1a

Nombre de projets soutenus 119 Montant UE des projets soutenus 30 076 733 € Nombre de participants 4 529 Nombre d'heures/stagiaires 4 058 028

Les crédits UE venus en soutien des projets de la mesure 1-01 se sont répartis selon les secteurs de formation illustrés dans le graphique suivant :

PROJETS DE FORMATION DU SECTEUR BTP ET POUR L’ACCOMPAGNEMENT DES GRANDS CHANTIERS

Le programme de formation BTP/grands chantiers se donnait pour objectifs : ► De favoriser l’accès à des demandeurs d’emploi aux postes à pourvoir dans les

entreprises qui interviendront sur la construction de la nouvelle route du littoral ; ► D’apporter une qualification complémentaire ou un perfectionnement aux anciens

salariés du BTP actuellement au chômage pour faciliter leur retour à l’emploi.

Indicateurs du programme BTP Nombre de projets soutenus 13 Montant UE des projets soutenus 5 565 942 € Nombre de participants 1 508 Nombre d'heures/stagiaires 941 670


Rapport final

50

PROJETS DE FORMATION DANS LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE ET DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE

Les compétences recherchées par l’activité « industrie » et « maintenance industrielle » sont variées et spécialisées. Les techniciens du secteur sont amenés à réaliser différents types de maintenance au sein des entreprises. Localement, ces activités de maintenance sont assurées en intra-entreprise dans un contexte largement dominé par les TPE et le PME. Le secteur industriel est en croissance et à la recherche de profils jeunes, qualifiés et opérationnels. La maintenance industrielle est exercée par 4 grandes familles de métiers (agent de maintenance, technicien de maintenance, agent de maîtrise de maintenance et responsable de maintenance).

Indicateurs du programme Maintenance industrielle Nombre de projets soutenus 39 Montant UE des projets soutenus 6 258 207 € Nombre de participants 544 Nombre d'heures/stagiaires 735 082

PROJETS DE FORMATION DANS LE SECTEUR DU TOURISME

Le secteur du « tourisme/hôtellerie/restauration » fait partie des secteurs prioritaires du CPRDF et se situe dans un contexte de rattrapage du nombre de touristes, de développement de l’activité de la filière et de l’amélioration de la qualité de son offre de services.

En conséquence, l’enjeu emploi-formation est double : - disposer de la ressource humaine qualifiée suffisante pour répondre aux besoins actuels

et futurs ; - améliorer ou mettre en place les bonnes pratiques (managériales, environnementales …)

pour attirer et retenir les forces vives et les compétences.

Aussi, avec le soutien du FSE, un programme de formation tourisme/hôtellerie/restauration à destination des demandeurs d’emploi mais également des professionnels de la filière (guides-accompagnateurs, gestionnaires des structures touristiques…) a été mis en place.

Indicateurs du programme Tourisme Nombre de projets soutenus 18 Montant UE des projets soutenus 2 828 909 € Nombre de participants 805 Nombre d'heures/stagiaires 396 235

PROJETS DE FORMATION DANS LE SECTEUR DES TIC

La filière métiers de l’image a bénéficié du soutien du FSE à travers des formations permettant l’accès à la qualification dans les domaines du multimédia, de l’audiovisuel, de l’animation, des jeux vidéo et de l’informatique. L’essor grandissant des technologies numériques favorise l’émergence de nouvelles spécialités, voire de nouveaux métiers : infographiste effets spéciaux, opérateur de télécinéma numérique, sound designer …


Rapport final

51

Dans ce contexte, ce programme de formation avait pour objectifs de : ► Consolider la filière métiers de l’image ; ► Répondre aux attentes des milieux professionnels confrontés aux mutations

technologiques ; ► Accompagner les politiques de développement de la production cinématographique.

Indicateurs du programme TIC Nombre de projets soutenus 48 Montant UE des projets soutenus 14 807 151 € Nombre de participants 1 534 Nombre d'heures/stagiaires 1 809 570

PROJET DE FORMATION DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS

Le projet de formation dans le secteur des transports se donnait pour objectifs :

► De favoriser l’accès des demandeurs d’emploi aux postes à pourvoir dans les entreprises de transport ;

► D’anticiper les besoins en emplois consécutifs à la réorganisation de la chaîne logistique et aux nouvelles dessertes aériennes ;

► D’accompagner la création d’emplois liée à l’augmentation des capacités de trafic au Port et au nouveau système d’information des douanes ;

► De permettre une professionnalisation du secteur particulièrement sur les emplois peu qualifiés ;

► De rester en cohérence avec la politique de développement durable, toutes les formations relatives à la conduite de véhicules comportant une sensibilisation à l’éco-conduite.

Indicateurs du programme Transports Nombre de projets soutenus 1 Montant UE des projets soutenus 616 524 € Nombre de participants 138 Nombre d'heures/stagiaires 175 471

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-02 - COMPETENCES CLES – 3A

Les objectifs de la mesure. Le dispositif soutenu dans cette mesure constitue une étape dans un parcours d’insertion. Il intervient principalement en faveur d’un public de bas niveau de qualification pour une remise à niveau des savoirs de base et une initiation bureautique, dans l’objectif de lui faire intégrer directement un emploi ou de le préparer à l’accès à une formation.


Rapport final

52

Cette démarche pédagogique relève d’acquisitions spécifiques, les compétences clés, avec des modes d’organisation fondés sur 7 principes fondamentaux :

1. la personnalisation de la prestation 2. la diversité des publics 3. les domaines de la culture générale et de l’apprentissage technologique de base 4. l’ancrage territorial 5. les sources diversifiées de financement 6. un accueil des publics en flux 7. un fonctionnement en réseau

En faveur d’un public de bas niveau de qualification, ce dispositif a pour objectif de soutenir :

► L’individualisation lors de formations de courte durée permettant principalement à un public défavorisé d’intégrer un emploi ou un parcours de formation ;

► Un projet pédagogique adapté à un public et à un territoire ; ► L’innovation en matière d’ingénierie, d’animation, démarche qualité ainsi que la

production, l’édition et la diffusion de nouveaux outils pédagogiques ; ► Les actions visant à une meilleure utilisation des TIC.

Les formations, organisées autour d’un Centre de ressources pédagogiques, sont conçues et animées par une équipe pédagogique. Le public, inscrit dans des parcours d’insertion sociale et professionnelle, est accueilli en entrées et sorties permanentes (flux), selon des rythmes individualisés en fonction des besoins de chacun et dans le cadre d’une action de proximité et de courte durée (300 heures maximum) et 100 heures en moyenne.



Les formations soutenues sont orientées vers le réapprentissage et la maîtrise de savoirs fondamentaux et visent la maîtrise d’une ou plusieurs compétences clés suivantes :

- Compréhension et expression écrite ; - Mathématiques, sciences et technologies ; - Anglais ; - Bureautique et internet ; - Apprendre à apprendre (formation autoguidée) ; - Compétences-clés transversales (compétences sociales et civiques, esprit d’initiative et

d’entreprise, sensibilité et expression culturelle).


Rapport final

53

Les formations doivent permettre aux apprenants d’atteindre un seul ou plusieurs des objectifs suivants :

- Accéder à un emploi ; - Accéder à un contrat en alternance ; - Accéder à un stage de formation qualifiante au sens de l’article L.6314-1 du Code du

travail ; - Réussir un concours de la fonction publique ; - Obtenir une promotion professionnelle ; - Conforter ses compétences parallèlement à un stage de formation qualifiante ;

- Conforter ses compétences au cours d’un contrat en structure d’insertion par l’activité économique ou d’un contrat aidé.

L’accès au dispositif est subordonné à une prescription préalable. Le futur apprenant s’adresse à son conseiller au sein de Pôle Emploi, de la Mission Locale, de Cap Emploi et de la Plateforme Régionale d’Orientation Professionnelle qui lui prescrit, au regard de ses besoins propres, la formation adaptée.

A travers le processus « entrée/sorties permanentes », il s’agit de privilégier une approche pédagogique permettant des parcours individualisés tenant compte des acquis du participant et de son projet. AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-03 - DISPOSITIF REGIONAL D’AIDE EN FAVEUR DES ETUDIANTS DE HAUT NIVEAU

Les objectifs de la mesure. La mesure visait les objectifs principaux suivants :

► Soutenir et promouvoir une recherche de haut niveau dans le cadre des laboratoires universitaires et des laboratoires des grands organismes publics de recherche (BRGM, CIRAD, CNRS, IFREMER, INSERM, IRD, …) - ou de collaboration entre eux -, sur des projets d’intérêt régional ;

► Permettre à des étudiants de poursuivre des études de 3ème cycle ou équivalent, (c’est-à-dire à partir du niveau Bac+5 universitaire, tel que : Mastère, Doctorat, …) et leur offrir un éventail diversifié de formations dans le but d’accéder aux carrières d’enseignant-chercheur à l’Université ou à des postes de responsabilités au sein des organismes de recherche, des collectivités, ou des entreprises locales afin d’améliorer en particulier leurs capacités de recherche-développement ;

► Servir le rayonnement de l’Université, de la recherche et, plus largement, celui de La Réunion au plan national et international, notamment dans les pays de son environnement géographique.

Le premier recruteur de docteur est le monde de l’entreprise. Le doctorant devient l’entrepreneur de son doctorat et des travaux de recherche associés.

A travers cette aide au projet individuel, le territoire entend aussi soutenir :


Rapport final

54

- Le projet de développement économique ; - La stratégie régionale de l’innovation - L’ouverture à la région et au monde - Le transfert de technologies dans les domaines de l’agro-nutrition, du tourisme, de

l’énergie, de la mer/eau, du numérique/TIC, de la santé et des biotechnologies - La stratégie Europe 2020


Nombre de projets soutenus 7 Montant UE des projets soutenus 2 737 562 € Nombre de participants 110

Le système d’aides mis en place est réparti en deux volets d’actions :

1. Des allocations régionales de formation de Master II (bac +5) & Master spécialisé (bac+6 reconnu par la conférence des grandes écoles) accordées à des étudiants autorisés formellement à s’inscrire dans une formation de deuxième année de Master professionnel ou de recherche ;

2. Des allocations régionales de recherche accordées exclusivement sur critères scientifiques et académiques (cursus du candidat, sujet de recherche, niveau des moyens de l’encadrement et de l’équipe d’accueil au regard du sujet proposé).

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-04 - STRUCTURER UNE OFFRE DE FORMATION INNOVANTE

Les objectifs de la mesure. Les publics ayant subi un voire plusieurs échecs dans le cadre de leur formation initiale sont rarement enclins à se former, pendant leur vie active, selon les mêmes modalités pédagogiques que celles utilisées en formation initiale. Aussi, le territoire a souhaité structurer une offre de formation innovante, notamment celle à destination des publics de faible niveau de qualification. Concernant les autres catégories de public, l’objectif est de disposer d’une offre évolutive et adaptable aux besoins des entreprises et des individus.

Il avait été prévu initialement de mettre en œuvre les « Modules Préparatoires à l’Insertion », actions basées sur un partenariat des acteurs de la formation professionnelle et du champ de l’insertion. L’ensemble des partenaires constitue une véritable chaîne autour du stagiaire pour l’accompagner, tant sur le plan personnel que professionnel. Afin d’approcher au mieux l’environnement professionnel, il a aussi été proposé au public ciblé des « Entreprises d’Entraînement Pédagogique », (E.E.P.) dans lesquelles sont reproduites, grandeur nature,


Rapport final

55

toutes les fonctions - hormis celle de la production - des services d’une entreprise. L’E.E.P est une « entreprise fictive » intégrée à un réseau mondial de 2 200 E.E.P, dont 1 500 en Europe.



Les crédits UE venus en soutien des projets de la mesure 1-04 sont répartis selon les catégories de formation mentionnés dans le graphique suivant :

PROJETS D’ENTREPRISES D’ENTRAINEMENT PEDAGOGIQUE (EEP)

Le dispositif des « Entreprises d’Entraînement Pédagogique », repose sur le principe d’un support de formation individualisée reproduisant de manière identique l’ensemble des fonctions d’une entreprise, sauf celle de production. Il assure un partenariat avec des entreprises locales afin d’assurer aux stagiaires un accompagnement de qualité vers une insertion professionnelle durable. Les actions de ce dispositif visent à :


Rapport final

56

- Permettre aux apprenants d’acquérir des savoirs précis en matière de gestion, commercialisation, secrétariat, comptabilité et vente par une mise en situation professionnelle ;

- Permettre à ce public de posséder une solide connaissance des secteurs marchands et non marchands de La Réunion ;

- Former des stagiaires à être opérationnels rapidement pour faire face aux exigences d’un nouvel emploi ou d’un nouveau contexte proposé par l’employeur ;

- Créer ou renforcer chez le stagiaire les attitudes et comportements propres à susciter le travail en équipe, l’initiative, le sens de la responsabilité et l’écoute ;

- Favoriser l’utilisation des nouvelles technologies.

Indicateurs des Entreprises d'Entraînement Pédagogique Nombre de projets soutenus 5 Nombre d'actions mises en œuvre 11 Montant UE des projets soutenus 1 431 576 € Nombre de participants 495

PROJET DES MODULES PREPARATOIRES A L’INSERTION (MPI)

Les actions « Tremplin vers l’emploi » mises en œuvre dans le cadre de ce dispositif cherchent à mettre davantage l’accent sur l’élaboration ou la consolidation d’un projet professionnel et à définir les étapes pour le mener à terme. Le contenu de la formation est essentiellement tourné vers l’emploi ou le retour à l’emploi, l’acquisition d’une solide connaissance du marché du travail et traite des potentialités offertes à La Réunion ou ailleurs, du monde de l’entreprise et des méthodes et techniques pour intégrer un emploi. Visant l’intégration sur le marché du travail, ces actions comportent une période d’immersion en entreprise et un accompagnement du stagiaire dans ses choix et démarches professionnelles. Le dispositif est caractérisé par un système d’entrées et de sorties permanentes et de durée assez courte (4 mois environ).

Les actions de ce dispositif visent à :

- Mobiliser le stagiaire vers l’emploi et définir les étapes pour mener à bien son projet professionnel ;

- Permettre au stagiaire d’appréhender le monde du travail dans sa réalité quotidienne ; - Faciliter les démarches auprès des employeurs ; - Développer et acquérir une solide connaissance du marché du travail, des méthodes et

techniques pour intégrer un emploi ; - Et par conséquent, limiter le nombre élevé de ruptures de contrat en apprentissage.


Rapport final

57

Indicateurs des Modules préparatoires à l'insertion Nombre de projets soutenus 2 Nombre d'actions mises en œuvre 8 Montant UE des projets soutenus 2 780 258 € Nombre de participants 1 010

PROJET SPECIFIQUE EN FAVEUR DE PERSONNES HANDICAPEES

Le projet soutenu « Renforcement des compétences en communication – Langue des signes française – option découverte du métier d’animateur » visait à former des animateurs, des enseignants et des formateurs en langue des signes française. Il s’adressait à des déficients auditifs. Selon les niveaux des stagiaires à la sortie, les suites de parcours envisagés étaient les suivants :

- Devenir animateur au sein d’association de sourds dont la mission est de contribuer à développer une meilleure cohésion sociale des personnes sourdes au travers d’activités de groupe ;

- Devenir enseignant en préparant le DPCU proposé par l’Université Paris 8 « Spécialisation langue des signes française » ;

- Préparer des diplômes d’Etat tel que le BAPAAT ou le BPJEPS Animateur socio-culturel, ...

Indicateurs des actions spécifiques publics handicapés Nombre de projets soutenus 1 Nombre d'actions mises en œuvre 1 Montant UE des projets soutenus 12 621 € Nombre de participants 6

PROJETS EN FAVEUR DES PERSONNES EN MILIEU CARCERAL OU SOUS TUTELLE DE JUSTICE

L’accès à l’enseignement et à la formation est un droit fondamental des détenus reconnu par le Code de procédure pénale, par le Conseil de l’Europe en 1987 et par les Nations Unies en 1989.

L’enseignement en milieu pénitentiaire doit permettre à tous les détenus d’avoir accès à une éducation de qualité équivalente à celle dispensée dans le monde extérieur, particulièrement ceux qui n’ont ni qualification ni diplôme et parmi eux, en priorité, les détenus illettrés ou analphabètes.

Pour certains d’entre eux, cette période d’incarcération permet d’acquérir les premiers savoirs auxquels ils n’avaient pas eu accès. Ils peuvent développer des compétences professionnelles par le biais de formations ou par des activités de travail.

La mise en œuvre de la formation professionnelle en milieu pénitentiaire mobilise de nombreux acteurs. L’objectif est de renforcer les savoirs fondamentaux du détenu afin de lui


Rapport final

58

permettre de s’orienter vers un métier ou une filière d’insertion. C’est ainsi que s’est construit un partenariat depuis 2002 avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de La Réunion (SPIP), qui a pour missions de favoriser l’intégration sociale des détenus, de lutter contre la récidive et de les accompagner vers une réinsertion hors milieu carcéral.

L’analyse des besoins se fonde sur un diagnostic des caractéristiques des personnes détenues, de l’existant, des acquis professionnels et des besoins en formation. La finalité est d’inscrire les personnes détenues dans une logique de parcours dès le premier jour de détention, intégrant la préparation à la sortie en assurant la complémentarité de ces actions avec l’enseignement, le travail et les autres activités proposées en détention.

Indicateurs des actions en milieu carcéral Nombre de projets soutenus 37 Nombre d'actions mises en œuvre 52 Montant UE des projets soutenus 702 296 € Nombre de participants 955

PROJETS DE FORMATION VISANT DES SECTEURS PROFESSIONNELS

Le développement du secteur des Métiers d’Arts fait apparaître ces dernières années, à la lumière des analyses conjoncturelles, un développement incontestable mais souvent en dessous des ambitions et des capacités des entreprises.

Les artisans d’art interviennent sur des marchés présentant un potentiel de croissance significatif (flux touristiques, développement de l’habitat induisant des nouveaux besoins, demande à l’export ...). Mais un grand nombre d’entre eux se dit victime d’un artisanat d’importation qui développe au regard de la production locale une concurrence sur les prix.

L’avenir du secteur passe par l’émergence d’un vivier d’entreprises susceptibles de véhiculer une réelle sensibilité artistique et capable de satisfaire la clientèle à la fois en termes d’authenticité, d’identité et de qualité.

Le développement des formations des métiers d’art a été préconisé dans le cadre de la rénovation de la carte pédagogique du secteur des métiers. Il répond à trois enjeux :

- Economique et touristique, compte tenu d’un potentiel d’emplois sous exploité ; - Social par la reconnaissance d’une nouvelle génération d’artisans montrant une

sensibilité artistique plus affirmée ; - Culturel, sous l’angle de la sauvegarde du patrimoine artisanal reflet de d’identité

réunionnaise. Ces formations sont innovantes dans leurs contenus, leurs organisations et les modalités de mise en œuvre :

- Des cursus de formation courts, non renouvelables en réponse immédiate aux attentes du marché ;

- Des contenus faisant appel aux notions de technicité, de créativité en prenant en compte du contexte historique, sociologique et patrimonial réunionnais ;


Rapport final

59

- Des jeunes en situation de réussite scolaire ; - Des ressources pédagogiques de haut niveau ; - Des passerelles établies entre tous les établissements de formation : - La recherche d’un véritable style réunionnais.

Indicateurs des projets sectorisés Nombre de projets soutenus 7 Nombre d'actions mises en œuvre 7 Montant UE des projets soutenus 709 738 € Nombre de participants 72

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-06 – TRANSNATIONALITE ET EXPERIMENTATION SUR PROBLEMES CONCRETS

Les objectifs de la mesure. Cette mesure consistait en la mise en œuvre d’expérimentations assurant la promotion et l’élaboration de nouvelles pratiques afin d’accéder à une insertion professionnelle positive et une vie professionnelle plus inclusive. Une orientation résolument axée vers la nouveauté, en termes de parcours de formation, de modules et de « process » novateurs, structure cette mesure.

Véritable laboratoire d’idées, ces projets peuvent apporter une analyse et une réponse aux problèmes concrets liés, notamment, à la résolution de toutes formes de discriminations, répondant ainsi aux priorités communautaires.

Les principaux objectifs étaient de : ► Permettre une expérimentation avant éventuelle pérennisation ; ► Favoriser l’insertion professionnelle des publics cibles ; ► Anticiper les évolutions des parcours d’insertion ; ► Accroître l’efficience et la qualité des dispositifs existant, de l’emploi et des services ; ► Echanger sur des expériences, en évaluer la possible transposition régionale.


Nombre de projets soutenus 1 Montant UE des projets soutenus 31 224 €

L’unique projet retenu au titre de cette mesure a concerné la première édition l’évènement « les entretiens de l’excellence » à La Réunion.


Rapport final

60

L’objectif était de mettre en contact des jeunes scolarisés, en situation de pré-orientation, et des professionnels reconnus dans un domaine représentatif des voies de l’excellence.

Dans cette optique, ces entretiens de l’excellence, diffusant l’information idoine sur la manière de réussir les filières d’excellence de l’enseignement supérieur, ont pour but d’informer les collégiens et les lycéens issus de milieux défavorisés sur l’existence et le fonctionnement des filières d’excellence afin qu’ils disposent de tous les atouts pour entreprendre un parcours d’excellence.

Organisés sous forme d’ateliers, des bénévoles souvent issus de quartiers dits sensibles et ayant suivi des formations d’excellence, informent les participants sur les parcours d’excellence, tout en leur donnant une approche concrète du métier. 650 jeunes étaient concernés par ces entretiens.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-07 - STRUCTURATION ET DEVELOPPEMENT DES SERVICES A LA PERSONNE

Les objectifs de la mesure. La mesure visait à favoriser le développement, la structuration des services aux personnes et la professionnalisation de leurs salariés qui passe par :

► La recherche d’une meilleure évaluation du potentiel de développement de ce secteur ; ► L’organisation d’une offre de services diversifiée et de qualité en développant un

éventail plus large des prestations, en privilégiant un maillage cohérent et équilibré sur l’ensemble du territoire et en favorisant des lieux uniques d’information ;

► L’accompagnement à la structuration et la professionnalisation de ces services ; ► L’incitation à la déclaration des personnes en emploi direct ; ► La création d’emplois ; ► La reconnaissance de la filière professionnelle « services à la personne ».

Le développement des services à la personne vise l’amélioration au quotidien de la qualité de la vie. Ils permettent d’offrir des prestations pour que les personnes puissent trouver un équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle.

Le Fonds social européen a soutenu dans le cadre de la mesure 1-07 :

Mesure 1-07 de l'objectif 1a Nombre de projets soutenus 7 Nombre d'actions mises en œuvre 17 Montant UE des projets soutenus 489 240 € Nombre de participants 1 020


Rapport final

61

La déclinaison opérationnelle de ces objectifs s’est traduite par un appui technique consistant à permettre aux partenaires l’appropriation des différents outils de développement des services à la personne tels que :

- Les agréments des structures spécialisées ; - La certification professionnelle des salariés et des indépendants intervenants dans ce

domaine d’activités ; - Le titre de travail simplifié ; - Le Chèque Emploi Service Universel.

Pour réaliser ces objectifs des actions ont été menées :

- La création d’un site internet dédié aux services à la personne ; - La formalisation et la diffusion du « Guide des bonne pratiques en matière de

prévention des risques professionnels » dans le secteur des services à la personne ; - La réalisation de divers documents d’information (brochures, plaquettes de présentation

...) diffusé dans les lieux publics ; - La réalisation de films courts à vocation pédagogique portant en priorité sur les outils

spécifiques de paiement des services à la personne ; - L’accompagnement de transfert de savoir-faire en direction des organismes agréés.

La mesure a aussi permis de soutenir la première coopérative d’activités et d’emploi dédiée aux services à la personne pour l’accompagnement des porteurs de projets. Il s’agissait de soutenir et de développer la création d’auto-emploi en offrant un cadre juridique, fiscal et comptable pour développer une activité économique dans le cadre sécurisant du salariat. Les publics visés relèvent majoritairement des minimas sociaux et des Assedic. Les porteurs de projet ayant un savoir-faire technique et respectant la charte de la coopérative, utilisent l’identité juridique de la coopérative pour démarcher, commercialiser et facturer auprès de leurs clients, sous la responsabilité des permanents de la coopérative. Les porteurs de projet sont rémunérés (sous statut d’entrepreneur-salarié) en fonction du résultat qu’ils dégagent. Ils apprennent le métier d’entrepreneur par des formations collectives et individuelles dans le domaine de la gestion, la commercialisation ...

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-08 – ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR SOCIAL PAR LA FORMATION

Les objectifs de la mesure. Le développement économique est aujourd’hui porté par des projets de pôles de développement actifs ou émergents. Parmi eux, on compte le secteur social.

L’objectif était de mettre en œuvre des plans de formation dans ce secteur pour répondre aux besoins en compétences générés par ces secteurs qui représentent un enjeu majeur pour notre île, tant par rapport aux besoins sociaux de la population actuelle et à venir, liée à ses


Rapport final

62

caractéristiques démographiques, que par rapport à la dynamique impulsée en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée.

L’atteinte des objectifs nécessite, pour la formation des hommes, la prise en compte de stratégies définies avec les professionnels dans le cadre des politiques sociales.

La prise en charge de ces formations a permis de relever le défi représenté par ces enjeux et de structurer une politique d’emplois, impulsant une véritable dynamique qui s’inscrira dans le temps.

Les financements du Fonds social européen avaient notamment pour finalité la prise en charge de formations professionnalisantes ou qualifiantes. Il s’agissait plus particulièrement des formations :

- Educateurs spécialisés ; - Moniteurs éducateurs ; - Educateurs techniques spécialisés ; - Educateurs de jeunes enfants ; - Assistant(e) social(e) ; - Auxiliaires de vie sociale ; - Aides médico psychologiques ; - Technicien d’intervention sociale et familiale. - …


Mesure 1-08 de l'objectif 1a Nombre de projets soutenus 27 Nombre d'actions mises en œuvre 174 Montant UE des projets soutenus 22 721 596 € Nombre de participants 8 446 Nombre d'heures/stagiaires 2 666 395

L’offre de formation s’est déterminée par les orientations définies par le Conseil Régional de La Réunion visant à :

- Privilégier les formations dont les taux d’insertion historiques sont satisfaisants et permettent d’accéder aux métiers en tension ;

- Adapter les quotas prévisionnels à ces mêmes taux d’insertion ; - Poursuivre l’harmonisation des pratiques de mise en stage des deux établissements

locaux et réfléchir à un meilleur accompagnement des tuteurs ; - Etudier la possibilité d’une étape de pré-sélection commune aux deux établissements de

formation du secteur ; - Proposer un dispositif d’accompagnement de la Validation des Acquis de l’Expérience ; - Intégrer dans les réflexions les enjeux territoriaux (équilibre géographique, mobilité des

étudiants ...).


Rapport final

63

La cartographie de base découlant de ces orientations s’est proposé de mettre en œuvre les formations suivantes :

- Assistant de service social ; - Educateur de jeunes enfants ; - Educateur spécialisé ; - Moniteur éducateur ; - Aide médico-psychologique ; - Auxiliaire de vie sociale ; - Conseiller en économie sociale familiale ; - Educateur technique spécialisé ; - Assistant familial ; - Technicien d’intervention sociale et familiale ; - Médiateur familial ; - Mandataire judiciaire à la protection de majeurs ; - Certificat d’aptitude à la fonction de Directeur d’établissement ou de service

d’intervention sociale ; - Sensibilisation à la fonction tutorale ; - ...

Cette cartographie est ouverte et évolutive et favorise l’individualisation des parcours.

Un système de bourses est mis en œuvre en accompagnement des étudiants bénéficiaires de ces formations.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-09 – FORMATION INITIALE ECOLE D’APPRENTISSAGE MARITIME

Les objectifs de la mesure. Il s’agissait dans le cadre de cette mesure de faciliter la qualification et l’amélioration de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes.

L'Ecole d'Apprentissage Maritime forme les professionnels de la mer dans la région, et contribue à la diversification des secteurs d'apprentissage pour les jeunes dans un domaine où les débouchés existent grâce au développement de la pêche sur la Zone Océan Indien.

L’objectif est de préparer des jeunes réunionnais qui ont terminé leur second cycle de formation générale, aux métiers de la mer, dans les premiers niveaux de qualification et de responsabilité, par l’obtention de diplômes professionnels tels que le CAPM (Certificat d’aptitude professionnel maritime de matelot) ou le BAC Professionnel d’Electromécanicien de marine. En effet, ces qualifications répondent à des besoins identifiés sur le secteur du tourisme (transport de passagers) et le secteur portuaire (remorquage, lamanage et pilotage).


Rapport final

64


Mesure 1-09 de l'objectif 1a Nombre de projets soutenus 8 Nombre d'actions mises en œuvre 17 Montant UE des projets soutenus 3 733 906 € Nombre de participants 623 Nombre d'heures/stagiaires 484 523

Deux diplômes ont été préparés dans le cadre de cette mesure :

- Le CAPM (Certificat d’aptitude professionnel maritime de matelot) présent au programme de formation jusqu’en 2011 ;

- Le Baccalauréat professionnel spécialité Electromécanicien de marine préparant à l’exercice de responsabilités dans les entreprises du secteur maritime ou para-maritime. A l’issue de la formation, le titulaire du diplôme est apte à être chef mécanicien sur des navires de commerce, d’offshore, de pêche ou sur les navires de la Marine nationale. Il peut également être chef de chantiers et d’ateliers de réparation navale. Enfin, il a la possibilité de poursuivre des études dans l’enseignement supérieur maritime.

Les perspectives pour de telles qualifications se situent dans le secteur de la pêche au large de l’Océan Indien, dans le domaine de la mécanique, le développement de ports de plaisance, du pôle maritime technique du port principal, celui de la construction sur mer de la nouvelle route du littoral cofinancée par ailleurs par le FEDER.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-10 – SOUTENIR LA RDI EN CONSOLIDANT L’EMPLOI SCIENTIFIQUE

Les objectifs de la mesure. Il s’agissait dans le cadre de cette mesure de :

► Renforcer une culture de l’innovation et du transfert scientifique et technologique ; ► Renforcer la percolation de la recherche publique en direction des entreprises privées ; ► Développer des partenariats public-privé dans des thèmes innovants.

L’accent a été prioritairement mis sur les priorités de la Région Réunion en écho à la Stratégie Régionale de l'Innovation : innovation, transfert de technologies, structuration de clusters (notamment dans les domaines du tourisme, de l’énergie, de l’agro-alimentaire, de l’aquaculture/pêche/mer/eau, du numérique/TIC, des biotechnologies, de la santé…).

Cette mesure a permis en outre d’aider à l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur titulaires d’un doctorat ayant effectué une partie de leur parcours scolaire et/ou universitaire à La Réunion, et n’ayant encore jamais signé de CDI, issus de l’académie de La Réunion, des pays de la zone OI ou de l’un des pays cibles (Chine, Inde, Australie, Afrique du Sud et Ile Maurice).


Rapport final

65


Mesure 1-10 de l'objectif 1a Nombre de projets soutenus 14 Montant UE des projets soutenus 703 078 € Nombre d'entreprises soutenues 14

Les objectifs généraux sont appuyés par un système d’aide financière facilitant l’insertion professionnelle des jeunes docteurs, prioritairement au sein des entreprises privées mais également au sein des organismes et établissements publics de recherche ou au sein des structures chargées de missions d’intérêt général dans le champ « RDI » à La Réunion.

Il consiste en une subvention directe allouée à un bénéficiaire privé ou public, sous certaines conditions, et visant à la pérennisation du post doctorant dans les effectifs permanents de la structure au terme d’un projet « RDI » qu’il aura développé et au cours duquel il aura démontré la plus-value apportée à la structure.

La mission du chercheur se déroule le plus souvent au sein d’une entreprise. Cependant, dans certains cas, il est possible que le chercheur soit amené à travailler au sein d’un laboratoire de recherche public pour le compte de l'entreprise. En règle générale, le temps passé dans le laboratoire public n’excédera pas 30 %. Tout dépassement devant être dûment justifié au regard du projet de l’entreprise. Lorsque la demande de subvention est portée par un laboratoire public de recherche, un adossement fort au projet de l’entreprise sera exigé afin d’optimiser l’insertion professionnelle future du chercheur.

Selon les projets de R&D, l’activité du post-doctorant peut couvrir des missions variées : expertises, veille technologique, veille scientifique ou réglementaire, état de l'art, formation, études de faisabilité, conseil en management, études diverses… Elle peut être sans rapport direct avec le sujet de thèse du candidat et renvoyer par exemple à la valorisation d'une compétence ou d’une expertise individuelle.

Pour sa mission, le jeune docteur peut s'appuyer sur les ressources d’un laboratoire local, d’un laboratoire européen ou international, en privilégiant des pays cibles ou d’autres pays de la COI, si les ressources ne sont pas disponibles localement. L’Université de La Réunion, le pôle de compétitivité, les clusters, les structures de transfert de technologie (incubateurs, CRITT, CRT, CDT…) peuvent bénéficier des retours d’expérience du jeune docteur nouvellement inséré professionnellement (participation aux actions des Ecoles Doctorales Interdisciplinaires, aux journées d’information et aux forums relatifs à l’insertion professionnelle, à l’entreprenariat, aux rencontres Universités-entreprises…).

http://www.reunioneurope.org/DOCUP/FSE_1-10_CI.html#_ftn1


Rapport final

66

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-11 – ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR SANITAIRE PAR LA FORMATION

Les objectifs de la mesure. Tout comme pour le secteur social, Le développement économique est aujourd’hui porté par des projets de pôles de développement actifs ou émergents tel que le secteur sanitaire.

L’objectif est donc de mettre en œuvre des plans de formation pour répondre aux besoins en compétences générés par ces secteurs qui représentent un enjeu majeur pour notre île tant par rapport aux besoins sanitaires de la population actuelle et à venir que par rapport à la dynamique impulsée en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée.

Les activités sanitaires doivent permettre de répondre à des besoins communs et en forte croissance, liés aux évolutions démographiques, aux changements de mode de vie et d’exigence des usagers, au développement de l’exclusion et de la vulnérabilité sociale.

Les données démographiques mettent l’accent sur la nécessité de prévoir et de former des professionnels de santé, afin de répondre à des besoins amplifiés.

Par ailleurs, l’augmentation de la consommation de soins influe sur l’offre de soins et induit la nécessité de former dans les métiers adéquats, en développant l’offre de formation, en prévoyant des effectifs adaptés tout en facilitant la territorialisation des formations. De plus, l’offre de soins est impactée par la loi « Hôpital, Santé, Patients et Territoires » qui agira sur l’accès de tous aux soins de qualité, la prévention et l’organisation territoriale du système de santé.

L’atteinte des objectifs nécessite, pour la formation des hommes, la prise en compte de stratégies définies avec les professionnels dans le cadre des politiques de santé publique.

Les formations du secteur sanitaire ont pour objectif de : ► Favoriser l’émergence de professionnels compétents dans la réalisation de soins, visant

à maintenir ou restaurer la santé de la personne et à l’accompagner ; ces soins concourent à la prévention, au dépistage, au diagnostic, au traitement et à la recherche ;

► Participer à la sécurité dans les soins et à la démarche qualité des établissements de santé.


Mesure 1-11 de l'objectif 1a Nombre de projets soutenus 31 Nombre d'actions mises en œuvre 113 Montant UE des projets soutenus 30 748 178 € Nombre de participants 10 772

Les projets soutenus dans le cadre de cette mesure sont liés à une mutation de l’ingénierie des formations désormais axée sur l’acquisition de compétences pratiques. Ainsi, le stage en tant que lieu d’acquisition de certaines de ces compétences prend une importante accrue.


Rapport final

67

La réforme des diplômes d’infirmiers et de sages-femmes a eu pour conséquence l’entrée en scène de l’Université de La Réunion comme partie prenante des enseignements et des instances pédagogiques des formations d’infirmiers. Début 2013, un projet stratégique régional en matière de santé, d’enseignement, de recherche et d’innovation a été élaboré en partenariat avec l’UFR-Santé et déclinée dans un projet hospitalo-universitaire.

Dans ce cadre, les formations déployées visaient à : - Favoriser l’émergence de professionnels compétents dans la réalisation de soins

cherchant à maintenir ou restaurer la santé de la personne ; - Développer les capacités des futurs professionnels dans les disciplines diverses du

champ de la santé ; - Participer à la sécurité dans les soins et à la démarche qualité des établissements de

santé.

L’offre de formation proposée est concentrée au CHUR et l’analyse des aspects pédagogique et financier est menée en concertation avec l’Agence Régionale de Santé.

Il s’agit plus particulièrement des formations : - D’infirmiers ; - D’infirmiers de bloc opératoire (IBODE) ; - D’infirmiers anesthésistes (IADE) ; - De sages-femmes ; - De puéricultrices ; - D’auxiliaires de puériculture ; - D’aides-soignants ; - De kinésithérapeute.

Les bénéficiaires de ces formations ont le statut de : - Jeunes sans emploi sortant du système scolaire ; - Demandeurs d’emploi en recherche d’une première qualification ; - Demandeurs d’emplois inscrits dans une démarche de Validation des Acquis de

l’Expérience (aides-soignants) ; - Salariés inscrits dans une démarche de Validation des Acquis de l’Expérience ; - Salariés diplômés en recherche de spécialisation ; - Salariés nécessitant une adaptation à l’emploi (auxiliaires ambulanciers).

Un système de bourses est mis en œuvre en accompagnement des étudiants bénéficiaires des formations.


Rapport final

68

Objectif 1b - Investir dans l’ingénierie pour anticiper les enjeux à venir L’adaptation des ressources humaines au marché du travail s’appuie sur une stratégie d’ensemble alliant la coordination des politiques d’emploi et de formation à l’amélioration de leurs performances. Cette stratégie doit se traduire par un investissement dans une ingénierie de formation permettant d’anticiper les enjeux d’avenir.

Elle doit également permettre de structurer un dispositif permanent et réactif d’analyse, d’expertise et d’évaluation des politiques de formation, d’emploi et d’insertion.

L’objectif 1b se proposait d’intervenir sur ce champ essentiel de la politique de formation.

Un travail important et permanent de mise en adéquation des besoins des entreprises et du territoire avec l’offre de formation et le recrutement des stagiaires a été poursuivi et renforcé sur la période avec notamment la mise en place de la cellule « objectifs emploi grands projets » de Pôle emploi, en lien avec l’Etat et la Région.


Rapport final

69

Informations sur l’avancement physique de l’objectif 1b au 31/12/2014


Indicateurs

Nombre de structures aidées 12/an

12/an



Rapport final

70

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 1b s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

1-12 Améliorer la définition des cursus de formation

1-13 Développer les missions d'analyse des besoins et améliorer la lisibilité de l'offre de formation

1-14 Dynamiser l'ingénierie de la commande publique de formation

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-12 – AMELIORER LA DEFINITION DES CURSUS DE FORMATION

Les objectifs de la mesure. L’information et l’orientation sur les métiers et les offres de formation et un positionnement dès l’entrée en formation visant à assurer à l’individu un parcours adapté à ses besoins et sans rupture jusqu’à l’aboutissement du parcours complet, contribuent à la mise en œuvre des objectifs de Formation tout au long de la vie et rend l’acte de formation plus efficace pour l’individu et l’intervention du commanditaire plus pertinente.

Une plate-forme d’orientation devait être initiée pour veiller à la fluidité des parcours des individus en :

- Vérifiant le projet professionnel dont la probabilité de réussite repose sur la mise en œuvre d’un parcours de formation et/ou de certification ;

- Aidant à la définition de parcours, en fonction des besoins éprouvés et des caractéristiques du demandeur sur la base d’entretiens et d’évaluations psychométriques;

- Accompagnant la mise en œuvre du parcours sous la forme d’un plan d’action contractualisé entre le demandeur et les prestataires disposant des ressources formatives adéquates.

Un dispositif de positionnement à l’entrée en formation devait être expérimenté, dans un premier temps, en apprentissage et généralisé par la suite à tous les programmes de formation professionnelle. Ce positionnement est un temps de formation pendant lequel les connaissances, aptitudes et compétences des candidats sont évaluées afin de vérifier leurs acquis et individualiser leur parcours.

Les actions prévues au titre de la mesure n’ont pu être mises en œuvre en raison d’une reconfiguration complète de l’approche de l’orientation actuellement en phase de développement hors financement européen. Cependant, une fois stabilisé, le dispositif sera déployé sur le programme 2014-2020 où une mesure spécifique est prévue.

En effet, la réforme profonde de la formation professionnelle dans le cadre du dernier acte de décentralisation introduit une évolution des compétences des Conseils Régionaux, notamment dans le champ de l’orientation des publics, par la mise en œuvre d’un Service Public Régional


Rapport final

71

de l’Orientation, dont la finalité sera de coordonner et de rendre plus lisible l’offre d’informations et de services dans ce champ, entre l’ensemble des acteurs du territoire régional.

Cet objectif s’organise nécessairement par une mise en réseaux des acteurs, sur des valeurs d’équité territoriale, de qualité de services, et de meilleure coordination des actions en faveur des publics. Valeurs qui traduisent une nécessité d’innovation, mais qui doivent s’appuyer sur des concepts forts et pérennes tel que celui du label international des Cités des métiers.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-13 – DEVELOPPER LES MISSIONS D’ANALYSE DES BESOINS ET AMELIORER LA LISIBILITE DE L’OFFRE DE FORMATION

Les objectifs de la mesure. Il s’agissait dans le cadre de cette mesure de :

- Connaître les besoins en qualification et en compétences des secteurs économiques et des publics actifs ;

- Structurer les branches professionnelles. En effet, le monde économique et les systèmes de production sont l’objet de changements et d’évolution permanente. Les entreprises qui souhaitent être compétitives se doivent de considérer, sur le marché, les compétences existantes et celles nécessaires à l’accompagnement de ces évolutions.

Il est apparu nécessaire de coordonner l’information sur les métiers et la formation dans un environnement où les représentations sont de plus en plus souvent décalées mais aussi de renforcer les moyens d’information sur la formation professionnelle dans une logique d’animation de réseau et d’optimisation des moyens. Ces objectifs passent par la collecte, le traitement, la production, la diffusion et la valorisation des données.

Un autre des objectifs consistait à développer l’information sur la Validation des Acquis de l’Expérience et de renforcer la professionnalisation des acteurs des SAO (Services Accueil et Orientation) qui contribuent, sur le terrain, à l’information sur la formation professionnelle.


Mesure 1-13 de l'objectif 1b Nombre de projets soutenus 16 Nombre d'actions mises en œuvre 71 Montant UE des projets soutenus 7 558 321 € Nombre de structures aidées 8


Rapport final

72

Les interventions se sont effectuées à trois niveaux :

- La constitution d’une base de données permettant de recenser les études prospectives existantes et de programmer celles à réaliser ;

- Des études visant l’analyse prospective des besoins en compétences et en qualifications des secteurs économiques et l’élaboration des programmes de formation ciblées et destinées principalement à la qualification, au développement et/ou à l’adaptation des compétences des actifs occupés ou sans emplois ;

- La mise en place d’observatoires régionaux de branche. L’existence de cette base de données, de son actualisation et des études prospectives ont permis au système de formation d’être en synergie avec les défis et les enjeux, à moyen voire long terme, auxquels sont et seront confrontées les entreprises réunionnaises en matière de stratégie d’emplois et de gestion de compétences.

Ces études prospectives ont contribué à la création d’observatoires de branches professionnelles ayant entre autres pour mission de définir le contenu des métiers, le volume d’emploi et les compétences qui leur seront associées.

La mission de Modernisation de l’Offre de Formation se donnait pour objectif de poursuivre la mission de modernisation globale de l’offre de formation professionnelle à travers deux axes :

- L’amélioration du système d’information sur l’offre de formation ; - L’accompagnement des opérateurs de formation quant aux développements d’offres de

formation innovantes.

Cette mission a été principalement déployée au travers d’un portail de la formation, système d’information territorial qui permet de collecter puis de redistribuer toute l’information sur l’orientation, la formation et l’emploi.

Outre l’aspect technique décrit ci-dessus, le développement de la culture de l’orientation, la connaissance des métiers, des filières et des emplois et l’animation du réseau de partenaires du portail sont coordonnés au sein d’une mission régionale d’information sur les métiers et la formation à destination de tous les publics.

La mission d’information sur la VAE est pilotée à deux niveaux :

- La Cellule Régionale Inter Services VAE qui a pour objectif de coordonner le réseau, d’animer, d’informer et de professionnaliser les acteurs ;

- Le réseau de Points Relais Conseil qui est chargé d’accueillir, d’informer et de conseiller le public.

Le dispositif de coordination et d’animation de la professionnalisation des acteurs des Services d’Accueil et d’Orientation accompagne les commanditaires et les opérateurs dans le déploiement d’une offre de formation qui contribue à l’atteinte de l’objectif global d’amélioration de l’information sur les métiers et la formation.




Rapport final

73

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-14 – DYNAMISER L’INGENIERIE DE LA COMMANDE PUBLIQUE DE FORMATION

Les objectifs de la mesure. L’efficacité globale du système de formation est fonction de la qualité de son organisation et d’une démarche d’évaluation permanente pour réaliser les adaptations nécessaires à l’évolution du contexte économique et social.

L’ingénierie de formation accroît l’efficience du système en conciliant dès la conception de l’action de formation les attentes des individus, celles du monde économique, la faisabilité pédagogique et les moyens financiers disponibles.

La création de dispositifs innovants et l’adaptation permanente des formations s’imposent, pour répondre de façon réactive et efficace aux besoins des secteurs économiques, aux attentes des publics et aux enjeux de développement économique.

Enfin, l’adaptation permanente des compétences des acteurs de la commande publique aux évolutions psycho-socio-pédagogiques et aux évolutions règlementaires sous-tend l’atteinte de l’objectif global.


Mesure 1-14 de l'objectif 1b Nombre de projets soutenus 2 Nombre d'actions mises en œuvre 23 Montant UE des projets soutenus 70 350 € Nombre de structures aidées 2

Un objectif d’efficacité a été recherché par la mise en œuvre quatre types d’actions :

- La réalisation d’études, la production d’outils et leur diffusion visant à développer l’ingénierie de formation pour mieux définir les besoins de formation et répondre aux besoins d’innovation des secteurs émergents ou en développement ;

- La conception et la mise en place d’un dispositif de définition, d’évaluation et de contrôle de la qualité qui la valorise dans la politique de formation. Les actions d’évaluation et de contrôle de la qualité en formation seront regroupées dans une charte « qualité en formation » ;

- La professionnalisation les acteurs de la commande publique par des actions visant à améliorer voir augmenter leurs compétences en matière pédagogique, technique, de commande de formation et de gestion des organisations ;

- Des actions de pilotage et de régulation du système.


Rapport final

74

Objectif 1c – Encourager la mobilité éducative et professionnelle à l’échelle internationale Le marché local de l’emploi saturé, couplé à une offre de formation restreinte, rend nécessaire une politique de mobilité active pour la Région. De fait, les politiques de mobilité mises en place depuis 1965 avec la création du Comité National d'Accueil et d'actions pour les Réunionnais en Mobilité ou CNARM se donnaient pour objectif de favoriser l'insertion professionnelle des jeunes Réunionnais par la migration en métropole et à l'étranger.

Les créations d’emploi annuelles bien que nombreuses, ne permettent pas d’accueillir les 7000 à 8000 jeunes arrivant chaque année sur le marché de l’emploi. Ainsi, la conquête de nouveaux marchés de l’emploi permet d’augmenter sensiblement les chances d’insertion professionnelle.

Par ailleurs, l’offre de formation régionale progresse depuis quelques années avec le soutien du FSE pour développer de nouvelles offres de formation. Pour autant, la taille du territoire et les caractéristiques locales du marché de l’emploi limitent inévitablement le spectre des formations proposées.

Ainsi la mobilité continue d’apporter une réponse concrète aux problématiques d’insertion professionnelle et de formation spécifiques à La Réunion.

Il s’agissait d’ouvrir l'accès à des formations et emplois locaux en élargissant les possibilités de mobilité éducative professionnelle et en élargissant également le champ géographique de cette mobilité.

Cette démarche, qui s’inscrit dans une logique de fluidification des flux aller-retour et surtout d’ouverture de l'île sur l’extérieur devait concerner à la fois les bénéficiaires, par un accompagnement des candidats à la mobilité, mais également les dispositifs afin d’améliorer les aller/retour entre formation et accès au marché du travail local.

La politique de mobilité (formation, emploi) du territoire s’est poursuivie avec une redistribution des compétences entre les différents acteurs intervenant sur le dispositif. Elle continue d’offrir une alternative intéressante et efficace aux jeunes et aux demandeurs d’emploi dans un marché local de l’emploi limité. Le suivi des réalisations et résultats est encore insuffisant pour apprécier les impacts du dispositif sur l’emploi et l’insertion durable, mais les effets sur le comportement des bénéficiaires contribuent fortement à améliorer leur niveau de confiance et leur employabilité.

Plusieurs mesures concourent à l’encouragement, la promotion et la facilitation de la mobilité des jeunes et des demandeurs d’emploi. Au-delà de la mobilité vers la métropole, la période 2007-2013 a été marquée par une ouverture internationale du dispositif. Un dispositif de mobilité vers le Québec depuis 1998 découle du protocole de coopération conclu entre le Conseil Régional de La Réunion, la ministre de l’immigration et des communautés culturelles du Québec et la ministre de l’éducation, du loisir et du sport du Québec, comprenant 52 programmes d’études dans 16 secteurs d’activité proposés aux étudiants réunionnais. Ainsi, en 2013, LADOM a accompagné 112 Réunionnais sur ce dispositif. Depuis, d’autres pays (Belgique, Espagne par exemple) accueillent des étudiants réunionnais et cette internationalisation de la mobilité progresse.


Rapport final

75

Les impacts de la mobilité sont doubles :

- Impact économique en premier lieu : les taux d’emploi des jeunes après une mobilité s’élève à 56% contre 29% pour les autres jeunes, d’autant que ce chiffre élevé masque l’importance des jeunes qui poursuivent leurs études à La Réunion après une mobilité.

- Impacts comportementaux ensuite : le départ en mobilité constitue une opportunité unique d’aller découvrir le monde et sortir de son quotidien, de sa zone de confort. En incitant les jeunes à quitter leur cocon familial et vivre l’expérience de l’autonomie, les effets sur le comportement des étudiants de retour de mobilité sont indéniables. Les acteurs de la formation, de la formation professionnelle et de la jeunesse interrogés sont unanimes pour confirmer que la mobilité apporte une ouverture d’esprit et améliore les capacités d’adaptation et la confiance en soi, compétences précieuses en situation professionnelle, qui font souvent la différence lors des entretiens d’embauche. Ainsi, en modifiant les comportements des jeunes, la mobilité améliore nettement leur employabilité, de retour sur le territoire.

L’apport des fonds européens sur ces dispositifs a un effet amplificateur : le financement européen permet d’augmenter considérablement le nombre de jeunes bénéficiaires.


Rapport final

76

Informations sur l’avancement physique de l’objectif 1c au 31/12/2014

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation 0 0 0 0 1102 2670 2670 2670 2670 4192 4 192ObjectifSituation de référence


Indicateurs

Nombre de demandeurs d'emplois

Indicateurs

Nombre d'étudiants 3 500 sur la période

(-)


(-)



Rapport final

77

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 1c s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

1-15 Mobilité des étudiants

1-16 Mobilité des demandeurs d'emploi

1-17 Dispositif de mobilité en faveur des demandeurs d'emploi

1-18 Allocation de scolarité des étudiants

1-19 Développer l'apprentissage des langues étrangères

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-15 – MOBILITE DES ETUDIANTS

Les objectifs de la mesure. La mobilité des réunionnais en général et des étudiants en particulier, en ayant pour objectif le développement du capital humain de la Réunion, demeure un enjeu majeur pour le développement futur de l’île. Compte tenu de la dynamique démographique de l’île, le nombre d’étudiants en 1ère mobilité, devrait progresser de façon régulière dans les années à venir. Ainsi, de 2007 à 2010, les projections réalisées prévoyaient 5 400 nouveaux départs en mobilité pour les étudiants réunionnais.

Cette mesure concernant une partie des jeunes étudiants réunionnais et se donnait pour objectifs :

► D’élever le niveau de qualification des jeunes pour leur permettre un meilleur positionnement sur le marché du travail ;

► De dépasser les limites de l’offre locale de formation ; ► De faciliter la mobilité des jeunes et leur ouverture sur l’extérieur et de contribuer à la

libre circulation des individus au sein de l’espace économique européen et international.


Mesure 1-15 de l'objectif 1b Nombre de projets soutenus 6 Montant UE des projets soutenus 1 497 259 € Nombre de participants 2 796

Le soutien communautaire a consisté au cofinancement d’une aide individuelle destinée aux premières dépenses d’accompagnement et d’installation de l’étudiant hors de l’île pour le suivi d’études supérieures, dans le cadre d’un accompagnement personnalisé.


Rapport final

78

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-16 – MOBILITE DES DEMANDEURS D’EMPLOI

Les objectifs de la mesure. La mesure visait à :

► Donner la possibilité aux demandeurs d’emplois de La Réunion de partir (avec possibilité de retour) rechercher ou occuper un emploi en métropole, en Europe, dans l’Océan Indien et dans toutes régions du monde où des opportunités seraient décelées.

► Faciliter le développement de contrats, de promesses et entretiens d’embauches offerts en permettant la prise en charge des prestations apportées par les acteurs intervenant dans le domaine de la mobilité.



Les opérations sélectionnées donnaient les moyens d’assurer :

- L’accueil et l’information des porteurs de projets de mobilité professionnelle ; - La prospection d’emplois en mobilité et la mise en relation avec les employeurs ; - La préparation des candidats au départ ; - L’accueil, l’accompagnement et le suivi sur le territoire métropolitain.

Pour cela, aux prestations apportées aux demandeurs d’emploi, des aides individuelles au transport aller et retour et, si nécessaire, certains frais liés au départ ont été mises en place pour la :

- Prise en charge partielle des billets d’avions, - Mise en œuvre d’une préparation à la mobilité à la Réunion et d’un accompagnement

socio professionnel sur le territoire de destination. - Prise en charge des frais d’hébergement, de restauration et d’installation sur le territoire

d’accueil.

L’accent a été mis sur les départs à l’international et a participé à l’objectif dévolu au programme. Cette participation est illustrée par le tableau ci-dessous.

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Nombre de départs hors France métropolitaine (avec soutien FSE)

120 107 115 50 91 47 94 83 8

Total ... 715 Source CNARM


Rapport final

79

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-17 – DISPOSITIF DE MOBILITE EN FAVEUR DES DEMANDEURS D’EMPLOI

Les objectifs de la mesure. La mesure a été mise en place afin de permettre aux Réunionnais de pouvoir bénéficier d’une formation en Métropole ou à l’étranger, vers l’Union Européenne, le Canada ainsi que la zone Océan Indien. Elle prévoit un accompagnement des bénéficiaires dès le stade du projet et ce jusqu’à l’insertion professionnelle, aussi bien à La Réunion que sur leur lieu de formation.

Les objectifs sont multiples :

► Il s’agit tout d’abord de pallier le manque d’offre de formation au niveau local et de permettre ainsi aux Réunionnais d’accéder à toutes les formations non proposées sur l’île ;

► C’est également le moyen d’élever les compétences, et les qualifications des Réunionnais dans des domaines d’activités porteurs au sein de la région et ainsi favoriser leur insertion professionnelle ;

► C’est aussi une manière de répondre aux besoins d’amélioration de l’économie Réunionnaise et des performances des entreprises locales ;

► C’est enfin offrir aux jeunes Réunionnais une ouverture sur d’autres domaines et activités que ceux présents à La Réunion, et, de ce fait, améliorer leur employabilité.



Les opérations réalisées sur cette mesure cherchent à pallier les limites de l’offre de formation locale et à élever les savoir-faire de la main d’œuvre afin d’améliorer la performance des entreprises réunionnaises. Bien que s’adressant au même public que la celui de la mesure 1-16, ces opérations sont à inscrire dans une visée formative et non d’emploi immédiat.

Les services proposés sont ceux relatifs au transport aérien, à l’accueil, à l’hébergement et aux déplacements sur place et enfin à la recherche d’emploi pour les bénéficiaires désireux de poursuivre leur formation par une expérience en entreprise en métropole.

L’opérateur organise pour les candidats des parcours individualisés en fonction de leur projet professionnel et les accompagne durant leur mobilité de façon à favoriser les chances de réussite.

La mobilité s’est effectuée à l’extérieur de La Réunion, vers la Métropole, l’Europe ou l’international (Canada). Différentes filières sont utilisées pour cette mission :

- Le dispositif AFPA DOM rattaché au dispositif national AFPA ; - La Mobilité Formation Emploi constitué d’un parcours de formation adapté débouchant

sur une qualification professionnelle reconnue ;


Rapport final

80

- La mobilité Arts et Culture ; - Les programmes régionaux de formation professionnelle Métropole accueillant dans les

Conseils régionaux de Métropole des stagiaires réunionnais sur leur programme régional de formation professionnelle ;

- L’alternance permettant aux jeunes réunionnais de signer un contrat de travail en alternance dans une entreprise en Métropole ;

- La coopération régionale complétant les possibilités de parcours sur le proche environnement qui pourraient pallier l’insuffisance de perspectives offertes en Métropole ;

- Les stages pratiques en Métropole, dans un pays de l’Union européenne ou de la zone Océan Indien et inclus dans un cursus de formation.

Les actions développées dans le cadre de cette mesure ont aussi encouragé les départs à l’international et a participé à l’objectif dévolu au programme. Cette participation est illustrée par le tableau ci-dessous.

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Nombre de départs hors France métropolitaine (avec soutien FSE)

445 263 243 254 237 284 307 197

Total ... 2230 Source LADOM AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-18 – ALLOCATION DE SCOLARITE DES ETUDIANTS

Les objectifs de la mesure. Cette mesure en faveur d’une partie des étudiants réunionnais, a pour objectifs :

► De les aider à accéder aux filières d’excellence, et à atteindre les plus hauts niveaux de qualification, d’une part pour leur permettre un meilleur positionnement sur le marché du travail et d’autre part afin de faire bénéficier l’île des compétences qu’ils auront acquises ;

► De dépasser les limites de l’offre locale de formation en facilitant la mobilité des jeunes et leur ouverture sur l’extérieur.

► Sont concernés les étudiants s’inscrivant dans les filières d’excellence préparant aux diplômes de grandes écoles (ingénieur, gestion, commerce ….).


Rapport final

81


Mesure 1-18 de l'objectif 1b Nombre de projets soutenus 8 Montant UE des projets soutenus 8 151 110 € Nombre de participants 425

L’aide proposée intervient pour participer au règlement des droits de scolarité. Ne sont concernés que les parcours dits « d’excellence » débouchant sur un diplôme final de niveau CITE 7 et supérieur. La durée maximale de l’aide est de 7 ans avec quelques maintiens possibles en cas de redoublement ou de changement d’orientation et une année supplémentaire peut être accordée selon les études envisagées (filières médecine, odontologie, pharmacie, vétérinaire ...). Les parcours doivent privilégier les universités et écoles publiques proposant notamment des filières à fort potentiel de découchés professionnels. AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 1-19 – DEVELOPPER L’APPRENTISSAGE DES LANGUES ETRANGERE

Les objectifs de la mesure.

Le Schéma de Développement et d’Aménagement Touristique de la Réunion suggère quatre facteurs clés de succès du tourisme dont la diversification des marchés extérieurs et la professionnalisation des acteurs qui nécessitent notamment une maîtrise des langues étrangères.

Une des faiblesses de nos candidats à ces emplois est la pratique des langues étrangères.

Enfin le développement de la mobilité professionnelle des jeunes et l’internationalisation des échanges, notamment dans le commerce/distribution, ne pourra pas se faire sans ce complément d’employabilité que constitue la maîtrise d’au moins une langue étrangère.

Cette mesure visait à proposer la structuration d’une offre de formation spécifique destinée à améliorer, pendant et/ou à l’issue d’une formation qualifiante ou professionnalisante, la pratique écrite et orale des langues étrangères, à la fois au niveau de la pratique courante que de la pratique professionnelle. Il était ainsi prévu des projets tels que :

- Des échanges linguistiques entre publics de même filière ; - Des modules d’apprentissage intensif de langues appliquées ; - Des opérations individuelles de coaching linguistique en Europe ou à l’étranger

(immersion) ; - Des groupes de discussion en langue étrangère ; - Des formations débouchant sur une certification garantissant un niveau de pratique de

base en langue ; - Des échanges de formateurs ; - Des échanges de pratique ;


Rapport final

82

- Des actions préparatoires à la création de classes européennes en CFA dans les niveaux supérieurs

Ces projets n’ont pas pu être mis en œuvre car nécessitant une ingénierie particulière qui restait à créer, les priorités étant mises sur le rattrapage des niveaux standards de qualification de l’hexagone et des pays d’Europe. Cependant, l’enseignement des langues étrangères a été dispensé par une approche transversale, celui–ci devant faire partie des contenus techniques et professionnels dispensés, notamment ceux relatifs au secteur touristique. Il était rendu nécessaire pour permettre aux apprenants d’acquérir plus d’aisance dans la capacité à communiquer dans une langue étrangère afin d’être plus ouverts à la mobilité et à la coopération économique et culturelle.

3.1.2 Problèmes importants rencontrés et mesures prises pour y faire face au titre de l’axe prioritaire 1 Voir le point 2.3 du présent rapport. 3.2. Axe prioritaire 2 : Renforcer la cohésion sociale et poursuivre l’effort de qualification et de professionnalisation de la population active Les formes d’exclusion à La Réunion sont diverses (formations, emploi, illettrisme…) et doivent être appréhendées dans leur globalité pour permettre aux personnes concernées de s’inscrire dans un parcours de formation, d’éducation, d’insertion sociale et professionnelle. L’enjeu est d’apporter des réponses aux phénomènes de précarisation et d’exclusion des populations qui ont du mal à s’adapter aux mutations que traverse le territoire.

L’investissement dans le capital humain concourt à la promotion de la compétitivité des hommes. Cet investissement doit permettre de lutter contre les formes d’exclusion, pour former et qualifier la ressource humaine sur le marché du travail et aussi pour anticiper, gérer les mutations économiques auxquelles peuvent être confrontés les salariés.

En lien avec les orientations européennes, la stratégie intégrée plurifonds a fait de la lutte contre l’illettrisme et de la redynamisation sociale des priorités majeures, au même titre que la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes ou l’égalité des chances.

De même, l’effort entrepris pour maintenir une constante adéquation des compétences par rapport au marché du travail reste un objectif prioritaire de la stratégie intégrée plurifonds. En ce sens, ont été privilégiées les actions d’accompagnement des mutations économiques, à la fois à destination des salariés mais aussi des demandeurs d’emplois.

Les niveaux de qualification ont nettement progressé même s’ils restent inférieurs à la moyenne métropolitaine. Ainsi, la sous-qualification d’une partie de la population reste une problématique


Rapport final

83

à laquelle des réponses adaptées doivent être apportées. A ce titre, la formation initiale et continue constitue un défi encore d’actualité afin de permettre aux Réunionnais d’accéder au marché du travail.

Au titre des interventions relevant du champ du FSE, cinq objectifs principaux ont été identifiés : a) Favoriser l’insertion par une offre de formation adaptée

b) Accès à l’emploi par la voie de l’apprentissage c) Accompagner les demandeurs d’emploi sur le marché du travail par la qualification

d) Promouvoir l’égalité des chances en intervenant sur les acteurs et les dispositifs e) Anticiper les mutations économiques en adaptant les compétences des salariés au marché du travail

3.2.1 Réalisation des objectifs et analyse des progrès accomplis au niveau de l’axe prioritaire 2

3.2.1.1 Informations sur l’avancement physique et financier de l’axe prioritaire 2

Informations sur l’avancement financier de l‘axe prioritaire 2

Objectif 2A : Favoriser l'insertion

par une offre de formation adaptée

Objectif 2 B : Accès à l'emploi

par la voie de l'apprentissage

Objectif 2C : Accompagner les

demandeurs d’emploi sur le

marché du travail par la qualification

Objectif 2D : Promouvoir l’égalité des chances en

intervenant sur les acteurs et les

dispositifs

Objectif 2E : Anticiper les

mutations économiques en

adaptant les compétences des

salariés au marché du travail

Total

Maquette FSE 61 957 000 86 065 000 159 215 000 18 052 000 12 911 000 338 200 000

Certifié- déclaré 52 103 491 85 916 552 158 236 599 14 192 153 11 151 227 321 600 022

Taux de certification 84% 100% 99% 79% 86% 95%

Les réalisations de l’axe 2 se situent en deçà des derniers objectifs financiers visés. L’objectif 2a visant à favoriser l’insertion par une offre de formation adaptée, dont les opérations


Rapport final

84

potentielles n’ont pas connu le succès attendu n’a pas permis l’atteinte des cibles financières de l’axe prioritaire. Il est à noter que certaines mesures se concurrençaient entre elles sur certaines modalités de formation (ex : mesure 2-01 et 2.02). Un certain nombre de contraintes exogènes ont aussi été à l’origine de cette moindre performance. Elles seront explicitées ci-après.

Les crédits dévolus à cet axe ont évolué au long de la programmation par des réaffectations entre objectifs tenant compte de l’avancement réel des projets prévus, de l’analyse prospective des réalisations et de l’évolution des politiques publiques dans le cadre des priorités de l’axe.

Objectif 2a – Favoriser l’insertion par une formation adaptée

Initial 2010 2012 2013 Clôture88,646 72,391 72,053 61,957 52,103

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 2a


Rapport final

85

Les crédits affectés à l’objectif 2a ont permis la mise en œuvre des catégories de projets suivants :

► Des actions d’initiative locale s’appuyant sur une approche territorialisée et un fort partenariat avec les acteurs de la formation et de l’insertion.

► Une opération de remise à niveau dans des situations d’apprentissage liant étroitement savoir et savoir-faire.

► Des actions de formation collectives de type « Redynamisation Sociale » qui s’adressent prioritairement à un public confronté à des situations personnelles difficiles qui les situent en marge de la société ou en voie de marginalisation.

► Le soutien aux projets d’activités portés par les publics en difficulté en priorité demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minima sociaux ou toute personne freinée dans sa liberté d’entreprendre notamment par sa non éligibilité aux prêts bancaires.

► Des formations en adéquation avec les parcours d’insertion professionnelle des bénéficiaires de minima sociaux et chômeurs de longue durée en contrat aidé, dont le niveau de formation est majoritairement très faible.

► Des actions d’accompagnement dans l’insertion professionnelle dans le cadre d’un chantier d’insertion encadré, en particulier dans la gestion de l’environnement.

► Un soutien au développement et à la structuration de l’économie sociale et solidaire.

► Le soutien à une démarche de mise en cohérence des interventions publiques en faveur de l’insertion socioprofessionnelle des personnes en difficulté en fonction d’un diagnostic préalable.

► L’accompagnement socioprofessionnel individualisé tout au long du parcours des publics.

► Des opérations de prévention contre le décrochage scolaire dans les établissements scolaires.

► Le soutien à la mise en œuvre de contrats d’autonomie pour les jeunes en recherche d’emploi.

► Une opération de professionnalisation des permanents des structures d’insertion.

► Le soutien au dispositif permanent de la deuxième chance.

Cet objectif n’a pas connu le succès escompté principalement sur les deux mesures « 2-01 – construire une offre adaptée aux besoins et capacités des publics » et « 2-02 – actions individuelles et collectives en faveur des publics en difficultés ». La première privilégiait en effet le développement de partenariats et l’émergence de projets sur la base d’initiatives locales nécessitant un temps long de préparation pour mobiliser les acteurs et les systèmes.

La deuxième a connu davantage de difficultés de mise en œuvre car soumises à des démarrages d’opérations contraints par les procédures liées aux marchés publics.

Une autre des raisons expliquant cette moindre réalisation de l’objectif 2a se trouve dans le choix d’affectations financières sur d’autres priorités porteuses d’emploi telles que l’apprentissage.


Rapport final

86

Objectif 2b – Accès à l’emploi par la voie de l’apprentissage

Initial 2010 2012 2013 Clôture60,070 67,571 71,562 86,065 85,917

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 2b

Les crédits affectés à l’objectif 2b ont permis la mise en œuvre de plusieurs formations par la voie de l’apprentissage. Le programme s’est attaché à diversifier les filières et à rechercher une élévation constante des niveaux de qualification. La volonté des acteurs locaux de développer de manière significative l’apprentissage s’est traduit par une augmentation de 25M€ les crédits prévus à la maquette initiale en portant l’effort de cofinancement du FSE à plus de 85 M€ sur la période.

Objectif 2c – Accompagner les demandeurs d’emploi sur le marché du travail par la qualification

Initial 2010 2012 2013 Clôture149,107 157,091 157,579 159,215 158,237

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 2c

Les crédits affectés à l’objectif 2c ont permis la mise en œuvre des catégories de projets suivants :

► Des actions de formations sectorielles de pré-qualification, de qualification, de mise à niveau et de perfectionnement évolutives en fonction des besoins de professionnalisation des différents secteurs économiques, notamment ceux porteurs d’emplois.

► Le soutien au dispositif intégré du R.S.M.A. combinant des actions de resocialisation, de remise à niveau et de qualification.

► Le soutien au dispositif combiné de formation professionnelle des adultes incluant actions d’orientation et de validation, des prestations d’ingénierie, d’expertise et conseil, de veille et de prospective en vue d’anticiper sur les différents besoins de qualification, et des formations visant à qualifier les participants.

► Les formations initiales dans le secteur agricole destinées aux publics issu du milieu rural en nécessité d’insertion.

Ces dispositifs ont connu une activité dynamique, répondant à des besoins établis et s’agissant de programmes permanents portés par des structures organisées pour la gestion du Fonds social européen.

Objectif 2d – Promouvoir l’égalité des chances en intervenant sur les acteurs et les dispositifs


Rapport final

87

Initial 2010 2012 2013 Clôture23,646 22,118 19,192 18,052 14,192

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 2d

Les crédits affectés à l’objectif 2d ont permis la mise en œuvre des catégories des projets suivants :

► Des appuis spécifiques, nécessaires à l’accompagnement des parcours d’insertion professionnelle et à l’intégration dans l’entreprise pour les personnes victimes de discrimination.

► Des actions de qualification ou de reconversion professionnelle pour ces publics.

► Le soutien à la promotion d’une culture d’égalité entre les femmes et les hommes par la sensibilisation et le relais d’information.

► Des actions spécifiques en faveur des femmes pour accentuer leur participation au marché du travail.

► Des actions de lutte contre l’illettrisme, tant directement en faveur des publics que sur le plan de l’ingénierie de projets.

► Des contrats d’accompagnement scolaire visant à l’autonomie des enfants en associant les parents à la démarche pour la recherche d’un processus vertueux visant à la réussite éducative.

Seules les opérations de lutte contre les discriminations n’ont pu être déployées entièrement en raison des difficultés de développement d’actions nouvelles et expérimentales. Les actions favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes et de lutte contre l’illettrisme ont été conduites conformément aux objectifs.

Objectif 2e – Anticiper les mutations économiques en adaptant les compétences des salariés au marché du travail

Initial 2010 2012 2013 Clôture15,801 14,177 12,961 12,911 11,151

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - objectif 2e

Les crédits affectés à l’objectif 2e ont permis la mise en œuvre des catégories de projets suivants :

► Des actions d’accompagner les Très Petites Entreprises dans leurs efforts d’adaptation à l’évolution des techniques et des exigences des consommateurs, d’amélioration et diversification des produits et services, de mise en conformité par rapport aux règlements de sécurité ou de règlements liés à la protection de l’environnement et de lutte contre la concurrence des produits importés. Par cette intervention, le but ultime est de pérenniser les entreprises et les emplois qui y sont liés.


Rapport final

88

► Le soutien aux démarches d’anticipation sur l’emploi et les compétences en permettant l’accès à une qualification reconnue et transférable ou en palliatif à un risque d’obsolescence des compétences qui seront à mobiliser à court ou moyen terme pour maintenir l’emploi.

► Des actions offrant à des salariés l’exercice effectif de leurs droits individuels à la formation, mettre en œuvre leur projet professionnel individuel et évoluer dans leur carrière.

► Des actions d’accompagnement permettant aux entreprises de franchir des caps liés à la croissance, la promotion des actions s’inscrivant dans la gestion des âges et meilleure maîtrise des nouvelles technologies.

► Des actions de professionnalisation des acteurs du dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience ainsi que le renforcement de l’ingénierie du dispositif et des moyens d’accompagnement.

C) - Informations par groupes cibles

Nombre dont femmes

149 328 53 444

Indépendants* 6 346 1 796

Chômeurs** 105 159 37 636


formation*** 24 537 8 982

24 ans 43 995 18 794

25 à 54 ans 100 274 33 338

55 ans 5 059 1 312 pers.

handicapées 215 57


2 320 621


bis) 99 354 34 544

CITE 3 (niveau 4) 29 647 10 711

CITE 4 (niveau 3) 11 620 4 559


8 707 3 630

AXE 2

Participants

Statut

Age




Rapport final

89

D) – Indication de la part des crédits alloués à la priorité 1 conformément aux articles 34-2 du règlement (CE) n°1083/2006 et 10 du règlement (CE) n°1081/2006 Dans le cadre des programmes opérationnels FSE/FEDER de La Réunion, l’autorité de gestion a fait le choix de ne pas recourir à l’article 34-2 du règlement (CE) n°1083/2006. E) Informations requises à l’article 10 du règlement (CE) n°1081/2006

• La dimension de l’égalité entre les hommes et les femmes

• Participation des migrants à l'emploi et renforcement de leur intégration sociale

• Intégration dans l'emploi et amélioration de l'inclusion sociale des minorités

• Renforcement de l'intégration dans l'emploi et l'inclusion sociale d'autres groupes défavorisés, y compris des personnes handicapées

• Actions innovantes

• Actions transnationales et/ou interrégionales

Voir analyse au point 2.1.6 du présent rapport

3.2.1.2 Analyse qualitative par objectif de l’axe prioritaire 2 Objectif 2a : Favoriser l’insertion par une offre de formation adaptée La société réunionnaise présente toujours de fortes disparités sociales aggravées par l’exclusion d’une population importante du marché du travail. Face à l’ampleur du phénomène d’exclusion, l’enjeu au regard de l’appui communautaire consistait notamment à renforcer les formes d’accompagnement individuel et adapté afin de permettre aux publics les plus éloignés du marché du travail d’accéder à des formations professionnelles qualifiantes voir même à créer leur propre activité.

La performance du système éducatif constitue, par ailleurs, un levier pour la prévention de l’exclusion. Ainsi, l’adaptation du système scolaire aux personnes en situation d’exclusion est une réponse concrète aux problématiques d’inclusion sociale.


Rapport final

90

Information sur l’avancement physique de l’objectif 2a au 31/12/2014



2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation 0 0 64084 489462 2152241 2639735 4010280 4673911,6 5123913,6 7415465,6 7 415 466ObjectifSituation de référence



8 000 000

1 500 000 / an

Indicateurs

Nombre de bénéficiaires mis en parcours



Indicateurs

Nombre d'heure/stagiaire

Indicateurs

Nombre de création d'activité



Rapport final

91

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 2a s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

2-01 Construire une offre adaptée aux besoins et capacités des publics

2-02 Actions individuelles et collectives en faveur des publics les plus en difficulté

2-03 Accompagner la création d'entreprise par les publics en difficulté

2-04 Formation et Accompagnement pour l'insertion professionnelle durable des bénéficiaires des minima sociaux

2-05 Chantier d'insertion dans le domaine de l'environnement

2-06 Favoriser le développement et la structuration du secteur de l'économie sociale et solidaire

2-07 PLIE

2-08 Accompagner les publics peu formés en parcours vers la qualification professionnelle et l'emploi

2-09 Appui social individualisé

2-11 Prestations en faveur des demandeurs d'emploi

2-12 Insertion par l'activité économique

2-27 Ecole de la deuxième chance

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-01 – CONSTRUIRE UNE OFFRE ADAPTEE AUX BESOINS ET CAPACITES DE PUBLICS.

Les objectifs de la mesure. Les actions préparatoires à la qualification participent à l’acquisition simultanée de compétences professionnelles, techniques, sociales et générales. Elles mettent particulièrement l’accent sur les projets de développement de quartier et les actions d’amélioration du cadre de vie qui constituent des lieux d’intégration sociale où se forge l’identité et se construisent les compétences.

Dans une telle démarche les actions préparatoires s’appuient sur des principes de base :

- La remise à niveau doit s’effectuer dans des situations d’apprentissage liant étroitement savoir et savoir-faire ;

- Les expériences professionnelles et sociales des publics doivent être valorisées pour se distinguer des enseignements de type scolaire ;


Rapport final

92

- Les activités non professionnelles, sportives ou culturelles, qui constituent des centres d’intérêts importants, serviront de support pédagogique, bien que les finalités professionnelles restent l’objectif principal de ces actions.

L’objectif est de renforcer les savoirs fondamentaux du jeune afin de lui permettre de s’orienter vers un métier ou une filière d’insertion.


Mesure 2-01 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 29 Montant UE des projets soutenus 15 550 112 € Nombre de participants 3 108 Nombre d'heures/stagiaires 3 093 355

Les actions de remise à niveau/aide au choix professionnel déployées sur cette mesure se sont adressées à des jeunes ayant des difficultés de maîtrise des savoirs fondamentaux, de raisonnement logique, une absence de repère par rapport au travail et une difficulté à exprimer un projet professionnel. Dans le but de proposer aux jeunes stagiaires un parcours de formation complet, ont été mises en place des plateformes de remise à niveau avec préqualification, où sont intégrés des modules de préparation à l’accès aux qualifications (CAP, BEP) comprenant l’individualisation des parcours en ateliers permanents avec entrées et sorties personnalisées.

Les actions d’initiative locale qui se sont déroulées s’appuient elles d’une part sur une approche territorialisée et d’autre part sur un fort partenariat avec des acteurs de la formation et de l’insertion. Les projets d’initiative locale sous forme de chantiers d’application permettent l’acquisition de compétences en s’appuyant sur des supports pédagogiques (aménagement, réhabilitation de sites publics …). Les projets s’appuient sur une approche territorialisée et sur un partenariat entre acteurs locaux de la formation et de l’insertion (mairies, bailleurs sociaux, missions locales, …).

Sur le plan opérationnel, ces actions visaient à prendre en compte les besoins de formation identifiés par les partenaires locaux à savoir des projets de création d’activités de type développement local valorisant les potentiels existants.

Les crédits affectés entre les dispositifs de la mesure ont été répartis selon les proportions suivantes :


Rapport final

93

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-02 – ACTIONS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES EN FAVEUR DES PUBLICS LES PLUS EN DIFFICULTES

Les objectifs de la mesure. Les actions de ce programme s’adressent en priorité aux publics en difficulté confrontés notamment à l’échec scolaire, au manque de qualification, au déficit de repères familiaux et sociaux, à l’absence de perspectives d’insertion professionnelle durable.

Les actions relatives à ce programme visaient la qualification et l’insertion des jeunes et publics en difficulté et se donnaient pour objectifs de :

► Reconstruire un socle de savoirs de base indispensables pour l’accès à la qualification et à l’insertion sociale et professionnelle de la personne ;

► Favoriser l’autonomie et la prise de responsabilité de l’apprenant et participer ainsi à son épanouissement ;

► Valoriser les expériences professionnelles et sociales déjà acquises ; ► Permettre une reconnaissance du jeune par son environnement social à travers la mise

en œuvre d’actions d’utilité collective.


Rapport final

94


Mesure 2-02 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 4 Montant UE des projets soutenus 3 458 199 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 1 620 Nombre d'heures/stagiaires 866 880

Les actions de formation collectives de type Redynamisation Sociale qui s’adressent prioritairement à un public confronté à des situations personnelles difficiles qui le situent en marge de la société ou en voie de marginalisation se sont déroulées dans le cadre de cette mesure. Les objectifs tournent notamment autour de quatre thèmes, à savoir l’image de soi, l’autonomie, le travail sur le corps, le relationnel. Sont donc menées des actions privilégiant l’élaboration de projets individuels et la mise en œuvre d’un projet collectif dans le cadre de la formation. Le public ciblé par cette mesure est constitué de personnes sorties du système scolaire et/ou demandeur d’emploi pouvant être confronté à des situations personnelles particulièrement difficiles. Il présente des difficultés à utiliser et valoriser ses compétences, des difficultés sociales fragilisant tout projet individuel ou encore des difficultés comportementales, notamment en situation de travail. En vue de se sentir mieux intégrés dans la société à l’issue de la formation et de poursuivre un cursus de formation les objectifs des participants sont centrés autour du développement de l’autonomie, de l’amélioration des capacités relationnelles, du développement d’une image positive de soi et de la capacité à vivre et travailler en groupe. AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-03 – ACCOMPAGNER LA CREATION D’ENTREPRISE PAR LES PUBLICS EN DIFFICULTE

Les objectifs de la mesure. La création, la reprise et le développement d’entreprises sont des facteurs importants de la création de richesses et de retour à l’emploi à la Réunion. Il a été choisi de conforter et d’amplifier les mesures qui les favorisent :

► En soutenant des projets d’activités portés par les publics en difficulté en priorité demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minima sociaux ou toute personne freinée dans sa liberté d’entreprendre notamment par sa non éligibilité aux prêts bancaires ;

► En aidant les personnes en situation précaire à créer leur propre emploi en leur apportant une aide à l’élaboration de leurs projets ;

► En créant un véritable parcours d’accompagnement des porteurs de projets, avec un interlocuteur unique dans les étapes principales de la création/reprise d’entreprises : Ante-Création, Financement et Post-Création ;


Rapport final

95

► En expérimentant, dans le contexte de crise persistante et de chômage élevé, un accompagnement au développement de très petites entreprises afin de pérenniser et optimiser les gisements d’emplois.


Mesure 2-03 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 38 Montant UE des projets soutenus 7 017 974 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 8 890 Nombre de création d'activités 6 805

Les projets soutenus ont concerné en priorité l’accompagnement à la création et à la reprise de très petites entreprises.

Le parcours d’accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise a généralement été structuré en trois actions :

1. Ante-création : aide au montage

Les actions consistaient à :

- Financement : structuration financière et intermédiation bancaire - Post-Création : appui au démarrage et au développement - Ante-création : aide au montage - Accueillir les bénéficiaires et réaliser un pré-diagnostic ; - Finaliser techniquement le projet de création ou de reprise d’entreprise ; - Pouvoir le présenter à un tiers (financeur, partenaire, etc.) ; - Mettre son projet en perspective de démarrage et d’en anticiper les difficultés ; - Aider la personne dont la demande de faisabilité constitue un préalable à la validation

de son projet ; - Pour certains projets, la mise en pratique bien en amont de la création effective

(couveuse).

2. Financement : structuration financière et intermédiation bancaire

Les actions consistaient à :

- Valider la pertinence économique du projet et la structuration du plan de financement pour aboutir à une solution équilibrée de son financement ;

- Appuyer l’entrepreneur dans ses démarches de recherche de financement auprès des banques afin d’accéder à des conditions de bancarisation satisfaisantes ;

- Obtenir des financements adaptés au projet, notamment le prêt à taux zéro NACRE couplé obligatoirement à un prêt complémentaire (bancaire ou solidaire), l’avance


Rapport final

96

remboursable ADEN (Aide Départementale aux Entreprises Nouvelles) le Microcrédit, le fonds FEDER et de mobiliser, en tant que de besoin, une garantie de l’Etat sur l’emprunt bancaire. Cette action s’adressait aux créateurs ayant déjà un projet d’entreprise formalisé.

3. Post-Création : appui au démarrage et accompagnement au développement

Les actions visaient à aider l’entrepreneur à :

- Pouvoir assumer pleinement son rôle de chef d’entreprise et de rompre son isolement le cas échéant ;

- Avoir à tout moment accès à un support technique pour répondre à l’ensemble des questions liées au démarrage ou au développement de son activité ;

- Anticiper les éventuelles difficultés financières ; - Etre stimulé/épaulé dans ses choix de développement.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-04 – FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT POUR L’INSERTION PROFESSIONNELLE DURABLE DES BENEFICIAIRES DES MINIMAS SOCIAUX

Les objectifs de la mesure. Le faible niveau de certains publics et la situation de l'emploi dans la Région, provoquent l’exclusion de certaines personnes qui connaissent des difficultés d'insertion de plus en plus importantes et accumulent les handicaps. Il s'agissait dans le cadre de cette mesure de prévenir et de lutter contre les exclusions par une démarche de mobilisation, de redynamisation et de définition de parcours d'insertion cohérents et personnalisés dans le but de réussir une insertion sociale et professionnelle durable en :

► Favorisant l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires de minima sociaux et chômeurs de longue durée en contrat aidé, dont le niveau de formation est majoritairement très faible, par la mise en place de formations adaptées et en adéquation avec leur parcours d’insertion professionnelle ;

► Facilitant la réalisation des projets professionnels des bénéficiaires des contrats aidés ; ► Adaptant à leur poste de travail des bénéficiaires de minima sociaux et chômeurs de

longue durée bénéficiant d’un contrat aidé ; ► Développant leur employabilité ; ► Facilitant et sécurisant l’insertion professionnelle par l’accompagnement et/ou la

formation dans le cadre d’un contrat aidé.

Le parcours d’insertion comprenait ainsi obligatoirement le contrat aidé et l’accompagnement et/ou la formation de son bénéficiaire.



Rapport final

97

Mesure 2-04 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 11 Montant UE des projets soutenus 6 576 971 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 10 718 Nombre de création d'activités 1 616 553

Les projets soutenus comprenaient un accompagnement de publics sous contrats aidés et des bénéficiaires des minima sociaux (bilan, diagnostic, définition d’un projet professionnel, accompagnement professionnel, suivi professionnel à 3 et 6 mois) réservé à un public qui ne relevait pas du suivi personnalisé.

Un autre volet des projets soutenus consistait en des actions de formation en cohérence avec les besoins de compétences actuels et prévisibles par le Conseil Départemental de La Réunion et Pôle Emploi (organisation et mise en place des formations et accompagnements, actions collectives préparatoires à l’insertion et actions individuelles). Les formations sont assorties de validation (attestation de stage, titre, diplôme…). AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-05 – CHANTIER D’INSERTION DANS LE DOMAINE DE L’ENVIRONNEMENT.

Les objectifs de la mesure. Les opérations menées dans le cadre de cette mesure visaient à :

► Prévenir l’exclusion et favoriser l’insertion sociale ou professionnelle des publics en difficulté par la mise en situation de travail couplée à un encadrement, un accompagnement et une formation adéquate ;

► Permettre au plus grand nombre d’acquérir une expérience professionnelle « valorisable » dans le cadre de la recherche d’emploi ;

► Inscrire les bénéficiaires dans un parcours d’insertion vers la qualification, l’emploi durable ;

► Valoriser les potentiels humains par la mise en activité et la mise en place de parcours de formation.



Les opérations soutenues s’inscrivaient dans un programme d’insertion visant un public résidant dans des zones éloignées, montagneuses et difficiles d’accès. Elles s’adressaient à des


Rapport final

98

personnes en contrat unique d’insertion leur permettant d’acquérir un savoir-faire en termes d’organisation du travail, d’exécution des tâches, de maniement des outils et de connaissance des milieux naturels. Elles ont favorisé la mise en situation de formation et de travail pour des publics en difficulté, éligibles aux contrats aidés, dans le cadre de chantiers d’insertion et bénéficiant d’un encadrement technique.

Deux types d’actions ont été menées dans le cadre de chantier d’insertion dans le domaine de l’environnement :

- Volet A : Encadrement des bénéficiaires par l’Office National des Forêts, assuré par du personnel qualifié, ayant capacité à exercer un tutorat pédagogique, visant à acquérir des pratiques professionnelles valorisables dans le marché du travail formalisées par une attestation

- Volet B : Accompagnement dans l’insertion professionnelle dans le cadre d’un chantier d’insertion. Cet accompagnement consiste à accompagner les salariés en insertion. Des référents réalisent des entretiens de "positionnement" en début de contrat puis des entretiens de régulation en cours de contrat. Ils sont chargés de faire le lien avec les partenaires afin que les salariés aboutissent à un projet professionnel précis. Ils peuvent orienter les salariés vers des formations ou des prestations financées par l'OPCA et l'ADI notamment. D'autre part ces référents représentent l'employeur au plus près des chantiers et règlent les éventuels problèmes en lien avec les opérateurs des chantiers d’insertion. Cet accompagnement visait notamment à minimiser les démissions des salariés et l'absentéisme.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-06 – FAVORISER LE DEVELOPPEMENT ET LA STRUCTURATION DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE.

Les objectifs de la mesure. Le secteur de l’Economie sociale et solidaire se compose de quatre familles : les associations, les coopératives, les mutuelles et les « marges » comprenant entre autres les fondations, les comités d’entreprise.

La Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation sociale et à l’Economie sociale (DIIESES) soutient le développement et la structuration du secteur de l’ESS via son réseau des correspondants régionaux et un appui à l’action des CRES. La CNCRESS (Conseil National des Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire) avec la DIIESES a élaboré un cadre pour les actions que chaque CRES régionale auront à mener.

Les actions menées dans le cadre de cette mesure visaient à favoriser le développement, la structuration de l’ensemble du secteur de l’économie sociale et solidaire. L’Economie Sociale et Solidaire est un secteur incontournable tant sur sa potentialité à intégrer des publics en voie d’insertion que sur sa capacité à développer une économie différente. Cependant soutenir son développement nécessite de :

► Maintenir le soutien à la structuration de ce secteur et de ses acteurs ;


Rapport final

99

► Favoriser les passerelles entre le secteur non marchand et le secteur économique ; ► Accompagner à la structuration par filières de l’ESS ; ► Aider les associations à consolider les activités, la professionnalisation de ses acteurs et

la pérennisation des emplois ; ► Enrichir la connaissance de ce secteur par des données statistiques, des études afin de

mieux mesurer l’impact des politiques menées ; ► Promouvoir et valoriser le secteur de l’ESS par des actions de communication.


Mesure 2-06 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 7 Montant UE des projets soutenus 453 181 €

Les actions menées devaient contribuer à l’amélioration et l’évolution de l’environnement global du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire en développant deux niveaux d’intervention : une mission régionale et une mission d’action territoriale. La représentativité au niveau régional est portée par la Chambre Régionale de l’Economie Solidaire (CRES).

Les opérations conduites consistaient en :

- Des actions permettant la déclinaison des démarches nationales au niveau de la Réunion (réseaux nationaux de l’ESS - SCOP, CAE, couveuses…) ;

- Des études pour mieux évaluer l’activité de ce secteur, et les perspectives de son développement ;

- Des actions permettant la valorisation et la promotion de l’ESS par des actions de communication, des manifestations… ;

- L’animation d’un centre de ressource de l’Economie Sociale et Solidaire (centre documentaire et créateur de liens et de réseaux d’informations) pour favoriser toutes rencontres, échanges, projets communs et pour conduire des actions permanentes d’information et de coordination entre les différents acteurs de l’observatoire de l’ESS ;

- L’animation des réseaux des acteurs et plus particulièrement des dispositifs d’accompagnement aux associations ;

- Des actions de formation ou de professionnalisation (hors IAE et services à la personne).

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-07 – PLIE

Les objectifs de la mesure. Un PLIE est une démarche de mise en cohérence des interventions publiques en faveur de l’insertion socioprofessionnelle des personnes en difficulté sur un territoire donné en fonction d’un diagnostic préalable. Elle se traduit par la définition de projets professionnels et


Rapport final

100

l’accompagnement de parcours individualisés en lien avec les potentialités du territoire. Elle implique la mobilisation des acteurs locaux de l’emploi et la mise en œuvre d’initiatives locales.

L’action des PLIE cherche à :

► Favoriser l’insertion sociale et professionnelle des publics éloignés de l’emploi en difficultés sociales et/ou économiques par une mobilisation sur un territoire de l’ensemble des outils de la politique de l’emploi et de l’insertion et par la mise en œuvre d’outils innovants ;

► Accompagner le public visé vers un emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois ou création d’entreprise) ;

► Contribuer au développement local et au développement économique du territoire ; ► Mobiliser les partenaires locaux (SAO, entreprises, structures d’insertion, organismes

de formation …) pour la mise en œuvre des étapes de parcours.



Les PLIE s’adressent aux demandeurs d’emploi de longue durée, aux bénéficiaires des minima sociaux, aux jeunes éloignés de l’emploi dans la limite de 20% du public au regard des autres dispositifs d’accompagnement et à toute personne qui en raison de sa situation particulièrement difficile ne saurait trouver un emploi, par le seul recours aux moyens mis ordinairement à la disposition du public. Ils ont ainsi mis en œuvre des parcours personnalisés au travers d’actions de formation, d’adaptation aux besoins des entreprises ciblées et en fonction des spécificités des publics, de passage en emploi d’insertion, et/ou d’accompagnement pour les publics éloignés de l’emploi : alphabétisation, élaboration de projet, remobilisation, remise à niveau, actions préparatoires à la qualification, Ateliers Chantiers d’Insertion, immersion dans le milieu professionnel, notamment dans le cadre des contrats aidés…

Les PLIE se sont appuyés sur les dispositifs territorialisés (Politique de la ville, chantiers de proximité, Ateliers Chantiers d’Insertion) de sorte que la mutualisation des moyens favorise la mobilisation des publics concernés à travers des actions menées sur le territoire. Chaque opération d’aménagement sur un des 4 territoires identifiés doit pouvoir constituer une opportunité pour les bénéficiaires des PLIE d’une mise en situation de travail ou d’accès à une formation.

Le versant économique des PLIE a été développé à travers des dispositifs associant les entreprises à travers le parrainage, les groupements d’employeurs, l’application de la clause d’insertion des marchés publics, les coopératives d’activité, les couveuses ... Les entreprises ont


Rapport final

101

été mobilisées pour favoriser la mise en place de passerelles entre les étapes d’insertion et de formation et la mise à l’emploi, tout en répondant à leurs besoins de main-d’œuvre.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-08 – ACCOMPAGNER LES PUBLICS PEU FORMES EN PARCOURS VERS LA QUALIFICATION PROFESSIONNELLE ET L’EMPLOI

Les objectifs de la mesure. La prévention du décrochage et l’accompagnement des jeunes sortis du système scolaire, sans qualification ni diplôme, constituent des priorités nationales et européennes. Dès lors, la lutte contre le décrochage scolaire est consacrée comme un pilier de l’action en direction de la jeunesse ; lutte d’autant plus pressante que le taux d’élèves décrocheurs se révèle plus important à l’échelle réunionnaise que dans la moyenne nationale. Parmi les mesures mises en place, un suivi systématique des décrocheurs a été instauré, afin de pouvoir leur permettre de préparer leur vie active, à travers la formation ou l’insertion professionnelle.

Le développement d’outils de suivi et de pilotage, la coordination locale réunissant les acteurs de la formation et de l’insertion sont les instruments mis en œuvre afin d’aboutir à une prise en charge efficace du public décrocheur.

Parallèlement à la mutualisation des données et à la collaboration entre institutions, il convenait également de proposer un système performant de lutte contre le décrochage scolaire, intégrant innovation, individualisation des solutions apportées et élargissement du public visé. Dans le cadre de cette mesure, la prévention et la lutte contre le décrochage scolaire se sont articulés autour d’actions permettant :

► D’offrir à tous les jeunes de plus de 16 ans une qualification destinée à faciliter leur insertion professionnelle ;

► D’accompagner vers l’insertion les jeunes sortants du système éducatif ; ► D’adapter l’accompagnement, le suivi et la prise en charge des jeunes décrocheurs,

grâce à une action individualisée ; ► De prévenir et lutter contre le décrochage, en professionnalisant les acteurs, en charge

de la remobilisation des jeunes ; ► De diminuer le nombre de sorties sans qualifications.


Mesure 2-08 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 13 Montant UE des projets soutenus 445 375 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 2 387 Nombre d'heures/stagiaires 451 785


Rapport final

102

3 types d’actions ont été menés au cours de cette programmation : - Le dispositif MODAL s’adressant à des lycéens de plus de 16 ans se démarquant par un

risque de rupture scolaire avéré. Restant sous statut scolaire, les élèves repérés intègrent ces modules qui visent à remotiver ces jeunes afin de leur permettre d’entrer dans un parcours d’accès à la qualification et à l’insertion, sans attendre que le délitement du lien scolaire soit irrémédiable et le décrochage effectif ;

- Le dispositif Prépa-FOQUALE s’adressant à des jeunes sous statut scolaire de plus de 16 ans ou qui ont effectué l’intégralité du 1er cycle du second degré, non affectés ou décrocheurs sans solution de formation ou d’insertion à la rentrée scolaire. Ils sont particulièrement exposés au risque de marginalisation sociale. Il s’agit donc de remobiliser l’élève par un parcours de formation personnalisé et donc de préparer son entrée en formation qualifiante ou de poursuivre sa formation ;

- Le dispositif MOREMO, ou modules de re-motivation, s’adressant aux élèves de plus de 16 ans, issus le plus souvent de collèges, parfois de lycée ou de lycée professionnels. En proie au risque de décrochage scolaire, sans qu’aucune autre possibilité en termes d’insertion ne fasse jour, ces jeunes doivent acquérir une qualification et travailler à l’élaboration d’un projet professionnel. Ces modules combinent temps de formation et temps de stage afin de permettre au jeune de reprendre confiance en lui, de s’appuyer sur des référents adultes et accompagnateurs de parcours individualisés, de compléter les pré-requis nécessaires et de préparer l’entrée dans une formation qualifiante.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-09 – APPUI SOCIAL INDIVIDUALISE.

Les objectifs de la mesure. La mobilisation des fonds européens sur cette mesure visait à développer un appui aux politiques d’accès à l’emploi des personnes très éloignées du monde du travail avec une priorité à accorder aux bénéficiaires de minima sociaux qui ne bénéficient pas d’un accompagnement d’insertion et aux publics les plus éloignés de l’emploi. Les actions déployées cherchent à prévenir une exclusion durable par une première démarche de mobilisation et de dynamisation et à assurer, grâce à une vie sociale plus autonome, le retour consolidé des personnes suivies à une vie professionnelle pérenne et adaptée à leurs demandes et capacités. Elles permettent de valoriser le potentiel des personnes en voie d’exclusion et de les inscrire dans un cursus d’insertion vers la qualification ou l’emploi. Elles visent à insérer professionnellement les bénéficiaires grâce à la construction d'un parcours d'insertion vers l'emploi ou la qualification professionnelle à travers un accompagnement, un encadrement et des formations adéquats. Fondées sur l’élaboration d’itinéraires contractualisés, les opérations s’appuient sur un accompagnement global qui a pour but l’insertion professionnelle en supprimant et/ou diminuant les freins à l'emploi.


Rapport final

103


Mesure 2-09 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 4 Montant UE des projets soutenus 673 771 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 2 102

Les actions menées se sont traduites par un accompagnement global réalisé selon les étapes suivantes :

- Accueil et diagnostic partagé de la situation entre les deux parties ; - Elaboration d’un contrat définissant les objectifs à atteindre et les engagements des

deux parties ; - Actions visant à régler durablement les difficultés constituant des freins à l’insertion ; - Actions visant à favoriser l’accès à l’emploi : construction d’un projet professionnel,

conseils, mobilisation de prestations ANPE, mise en relation avec les employeurs ; - Actions visant à l’accompagnement de la reprise d’emploi.

La mise en œuvre de ces actions est régie par un certain nombre de modalités :

- La construction d’un projet contractualisé ; - L’aide concrète aux démarches ; - Des contacts hebdomadaires et des rendez-vous réguliers ; - La mobilisation de réseaux (associations, SIAE, CCAS, CAF, services de prévention,

bailleurs…). Les publics qui ont été visés sont toute personne, inscrite ou non à Pôle Emploi, rencontrant des difficultés récurrentes constituant des freins à l’accès ou au maintien dans l’emploi (logement, santé, surendettement, problèmes de comportement, addiction…) notamment :

- Les allocataires des minima sociaux qui ne bénéficient pas d’un accompagnement d’insertion ;

- Les publics les plus éloignés de l’emploi ne disposant d’aucun accompagnement global vers l’emploi.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-11 – PRESTATIONS EN FAVEUR DES DEMANDEURS D’EMPLOI

Les objectifs de la mesure. Compte tenu de la situation du chômage à la Réunion, il s’agissait de proposer à des demandeurs d’emploi, un accompagnement renforcé sous formes de prestations individuelles et


Rapport final

104

collectives. En effet, ces prestations d’accompagnement renforcé sont des outils indispensables à l’appui personnalisé que Pôle Emploi Réunion, les Missions Locales ou d’autres opérateurs peuvent apporter à l’ensemble du public le plus en difficulté, notamment :

- Les jeunes, avec une attention particulière pour les jeunes de 16-30 ans issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, pouvant être inscrits à Pôle Emploi ou à une Mission Locale ;

- Les bénéficiaires du RSA inscrits à Pôle Emploi ; - Les femmes souhaitant reprendre une activité ; - Les demandeurs d’emploi ayant au moins 24 mois d’inscription.

La prise en compte du risque de chômage de longue durée ainsi que le chômage des jeunes et des seniors permet de franchir un nouveau saut qualitatif dans l’accompagnement personnalisé, en concentrant l’action du FSE sur les publics les plus fragilisés. Ainsi, les prestations « cible emploi » et les « contrats d’autonomie » déployées au sein du Programme opérationnel 2007-2013 a favorisé l’accès des bénéficiaires à un accompagnement renforcé et à une aide personnalisée en vue d’une recherche d’emploi active et efficace.


Mesure 2-11 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 1 Montant UE des projets soutenus 1 047 929 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 873

L’action développée au sein de la mesure a été mise en œuvre dans le cadre de deux volets :

- Volet A : la prestation « Cible emploi » visant à construire et valider un projet professionnel et amener le demandeur d’emploi à trouver ou retrouver une activité professionnelle correspondant à ses capacités et à la réalité du marché du travail ;

- Volet B : le contrat d’autonomie visant construire un parcours d’insertion professionnelle en vue de l’obtention, notamment d’un emploi durable (CDI, CDD, CTT égal ou supérieur à 6 mois), d’une formation qualifiante reconnue par le RNCP (répertoire national des certifications professionnelles) pour les jeunes de niveau IV sans qualification et ceux de niveau V, d’un contrat en alternance (contrat de professionnalisation ou de qualification).

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-12 – INSERTION PAR L’ACTIVITE ECONOMIQUE

Les objectifs de la mesure. L’Insertion par l’Activité Economique a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrat de


Rapport final

105

travail et d’un suivi spécifique en vue de faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Dans le cadre de cette mesure, il s’agissait prioritairement d’améliorer la professionnalisation de tous les salariés des SIAE, encadrants et salariés en insertion, l’objectif étant double :

► Améliorer les chances d’insertion professionnelle des salariés en parcours ; ► Augmenter les compétences et savoir-faire des salariés permanents.


Mesure 2-12 de l'objectif 2a Nombre de projets soutenus 1 Montant UE des projets soutenus 7 782 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 30 Nombre d'heures/stagiaires 1 350

L’unique opération menée visait à renforcer l’appui et l’outillage des structures d’insertion par l’activité économique, pour leur permettre d’accéder à plus de performance en matière d’accompagnement et de suivi des publics en difficulté. La formation s’inscrivait ainsi dans une démarche de professionnalisation des accompagnateurs en SIAE par le renforçement des connaissances spécifiques et de pratiques professionnelles.

Les objectifs de l’action étaient de :

- S’approprier les outils conceptuels et méthodologiques opérants dans une phase de diagnostic socio-professionnel ;

- Acquérir la méthodologie et les outils associés à l’accompagnement en lien avec la mise en œuvre des différentes étapes du parcours d’insertion ;

- Préparer le dispositif post-suivi en assurant l’interface entre les bénéficiaires et les employeurs ;

- Capitaliser, dans le cadre de documents formalisés relatifs à l’accompagnement, afin de doter les professionnels d’outils de suivi et de transmission d’informations visant l’optimisation des parcours futurs d’insertion.

Le public concerné, déjà en poste dans les SIAE était constitué de conseillers en insertion professionnelle, de travailleurs sociaux et de professionnels conventionnés pour mener des actions d’accompagnement en interne.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-27 – ECOLE DE LA DEUXIEME CHANCE.

Les objectifs de la mesure. L’association « Réseau des Ecoles de la Deuxième Chance » regroupe des écoles françaises de la 2ème chance qui s’engagent à respecter les principes énoncés dans la Charte des Principes


Rapport final

106

fondamentaux ; celle-ci s’inscrit dans la continuité des principes contenus dans le Livre blanc de la Commission Européenne « Enseigner et apprendre – vers la société cognitive » (1995).

Compte tenu du nombre important des sorties sans qualification du système scolaire, des représentations du monde du travail déformées par un taux de chômage élevé et plus généralement un manque de perspective et de projection dans l’avenir par la population jeune, il convenait de mettre en place des actions qui allient une pédagogie adaptée, une implication forte du monde de l’entreprise et une mise en réseau des acteurs de l’accompagnement, de l’orientation et de l’insertion. L’objectif est d’apporter une réponse aux jeunes présentant des situations sociales et comportementales complexes pour lesquels les dispositifs existants, plus courts, ne sont pas en mesure de répondre positivement.

Les objectifs principaux des E2C sont les suivants :

► Assurer l’insertion professionnelle et sociale de jeunes en difficulté ... ► ... en partenariat étroit avec le monde de l’entreprise ... ► ... qui ne délivre pas de diplômes, mais vise à accréditer des compétences ... ► ... qui accompagne le projet personnel et professionnel du stagiaire ... ► ... qui travaille en réseau avec tous les acteurs intervenant auprès de leur public.

Les Ecoles de la Deuxième Chance (E2C) constituent un dispositif de formation professionnelle continue, au sens de l’art. L6111-1 du code du travail. Elles prennent généralement la forme d’associations relevant de la loi du 01/07/1901 et accueillent des jeunes adultes majeurs de 18 à 25 ans demandeurs d’emplois, sans qualification et sortis du système scolaire depuis au moins un an. Les apprenants peuvent bénéficier du statut de stagiaire de la formation professionnelle et percevoir à ce titre une rémunération.

Les principes pédagogiques sont caractérisés par une forte alternance, un accompagnement individuel renforcé, une pédagogie active, une pédagogie du contrat.


Mesure 2-27 de l'objectif 2a

Nombre de projets soutenus 5 Montant UE des projets soutenus 4 071 604 € Nombre de bénéficiaires mis en parcours 1 779 Nombre d'heures/stagiaires 667 814

Les actions menées au cours de ce programme reposent sur un dispositif innovant et s’appuie sur une pédagogie :

- Active, amenant les jeunes à être acteurs de leur formation à chaque étape de leur parcours ;

- De contrat, afin de responsabiliser le stagiaire dans ses engagements ; - D’alternance, avec l’entreprise ; - De réussite, mettant en avant les acquisitions de compétences.


Rapport final

107

Les parcours de formation sont établis suivant 4 étapes, en alternance, centre de formation et entreprise :

- Etape 1 : intégration du stagiaire où les jeunes se familiarisent avec la structure et doivent prouver leur motivation, leur assiduité et leur sérieux ;

- Etape 2 : l’émergence du projet professionnel avec la signature d’un contrat d’engagement à la suite duquel se déploie un accompagnement pédagogique qui fera découvrir les différents métiers à travers des stages ;

- Etape 3 : la confirmation du projet professionnel accompagnée d’une remise à niveau individualisée ;

- Etape 4 : le plan d’intégration qualifiante où le jeune est en autonomie et opère les derniers réajustements qui le mèneront vers un contrat.

Objectif 2b : Accès à l’emploi par la voie de l’apprentissage Après une rupture avec le système scolaire, les jeunes doivent pouvoir disposer de passerelles spécifiques pour accéder au marché de l’emploi. C’est la raison pour laquelle il importe de soutenir, tant quantitativement que qualitativement, une offre de qualification professionnelle et d’insertion sur le marché du travail par la voie de l’apprentissage.

L’adaptation aux exigences du monde professionnel implique de veiller à la fois à l’élévation du niveau de qualification et à permettre un rallongement des parcours de qualification.


Rapport final

108

Information sur l’avancement physique de l’objectif 2b au 31/12/2014

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - - 809 4 769 11 022 20 458 29 222 34 780 35 111 35 111 ObjectifSituation de référence

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - - 454 772 2 098 215 4 438 035 6 171 840 8 928 649 11 023 336 11 114 790 11 114 790 ObjectifSituation de référence



Indicateurs

Volume h/stagiaires

Indicateurs

Nombre de bénéficiaires


(-)



Rapport final

109

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 2a s’est effectuée à travers la mesure unique suivante :

1-13 Développer les missions d'analyse des besoins et améliorer la lisibilité de l'offre de formation

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-13 – ELEVER LES NIVEAUX DE QUALIFICATION PAR L’APPRENTISSAGE

Les objectifs de la mesure. Le système de formation par apprentissage constitue un des axes majeurs de la stratégie de formation des jeunes depuis le transfert de compétences de l’Etat vers la Région par les lois de décentralisation et la loi quinquennale de 1995 renforcé avec le dernier transfert opéré en 2003 concernant les aides aux employeurs d’apprentis dorénavant attribuées par les Régions. L’apprentissage constitue la voie privilégiée d’insertion professionnelle des jeunes. Cette stratégie est confortée par les taux d’emploi constatés chez les jeunes apprentis.

La formation par apprentissage est reconnue comme voie d’excellence en termes de d’insertion professionnelle. L’objectif était d’augmenter l’effectif d’apprentis en offrant des formations adaptées aux évolutions du marché du travail. La mobilité est également garante d’insertion professionnelle et est encouragée.

L’objectif pour cette programmation, outre l’élévation du niveau des formations a été aussi d’augmenter le nombre de places offertes dans ce mode de formation. Ainsi plusieurs leviers ont été identifiés et utilisés pour augmenter ce nombre :

► L’ouverture de nouveaux diplômes sur des secteurs traditionnels et de la création de nouveaux CFA ou de nouvelles sections sur les secteurs clés de l’économie régionale ;

► Le développement de l’apprentissage dans la fonction publique territoriale et hospitalière ;

► La lutte contre les ruptures de contrat ; ► Un programme de modernisation et de réhabilitation des structures pédagogiques et

d’hébergements pour améliorer les conditions d’accueil et de formation des apprentis ; ► La promotion de l’égalité des chances par un renforcement du soutien à l’apprenti

(hébergement, transport, restauration), une aide au premier équipement et le développement de la mobilité géographique et professionnelle ;

► Le développement du pré-apprentissage facilitant l’accès des publics à faible niveau de formation ;

► Des actions de promotion de l’apprentissage ; ► Le renforcement de l’accès à l’apprentissage aux personnes en situation de handicap.


Rapport final

110


Mesure 2-13 de l'objectif 2b Nombre de projets soutenus 62 Montant UE des projets soutenus 85 616 552 € Nombre de bénéficiaires 35 111 Nombre d'heures/stagiaires 11 114 790

Des formations en apprentissage visant 10 secteurs prioritaires car recélant un potentiel de développement de l’activité économique et de création d’emplois ont été mises œuvre. Les secteurs d’intervention concernés sont :

- L’agriculture et la pêche où il s’agit d’élever le niveau de qualification pour répondre à des nouveaux besoins d’encadrement intermédiaire et d’accompagner le développement de micros entreprises contribuant à la vitalisation et à l’animation du milieu rural ;

- Le BTP où, au-delà de l’accompagnement des grands projets d’infrastructure, de réhabilitation du patrimoine bâti et de la construction programmée de logements sociaux, il s’agit d’accompagner le développement de nouvelles compétences impactant les métiers traditionnels, liées à l’appropriation et la mise en œuvre de nouvelles normes (énergétiques, environnementales, sismiques), de nouveaux procédés ou matériaux, de répondre à de nouveaux besoins d’encadrement intermédiaire ;

- L’agroalimentaire où il s’agit d’élever le niveau de qualification afin de répondre aux besoins y compris d’encadrement intermédiaire dans les secteurs de production, de transformation des produits du sol et de la mer ;

- Les TIC où il s’agit d’élever le niveau de qualification du fait de l’évolution technique et de la recherche de polyvalence ;

- Le transport où le développement de plateformes logistiques impulse une dynamique d’emplois dans la manutention ainsi que dans le développement de transport routier de voyageurs ;

- Le tertiaire et les services qui requièrent des perspectives de développement du fait de la généralisation de l’outil informatique dans tous les secteurs d’activité ;

- Le secteur sanitaire et social, des soins aux personnes en croissance continue avec l’ouverture de nouvelles structures ou d’extension dans le domaine de la petite enfance, des personnes handicapées ou âgées ;

- Le tourisme, l’hôtellerie et la restauration dans une optique de croissance du nombre de touristes et du développement des filières balnéaires ;

- Le commerce et la distribution afin de développer les connaissances techniques dans certains secteurs spécialisés ;

- La croissance verte dans les filières innovantes telles que les éco-industries et les énergies renouvelables pour répondre aux opportunités d’emploi qui les accompagnent.


Rapport final

111

Tout au long de la programmation la vigilance a été apportée pour :

- Veiller à assurer l’équilibre et la cohérence de la carte pédagogique afin d’éviter les systèmes de concurrence entre les différentes voies de formation ;

- Contribuer à l’aménagement et à l’attractivité du territoire en développant une offre de formation innovante particulièrement dans le zones à mi-pente et des hauts de l’île ;

- Accompagner le développement économique des territoires en proposant à la fois une offre de formation diversifiée de proximité et une offre spécialisée sur des pôles de compétitivité et d’innovation ;

- Répondre aux besoins émergents de tous les employeurs dont les collectivités locales.

Le soutien du Fonds social européen en faveur de l’apprentissage s’est réparti de la manière suivante au cours de la programmation 2007-2013 :


Rapport final

112

L’élévation du niveau de formation en apprentissage était une des ambitions annoncées de la programmation 2007-2013. A compter de 2011, un objectif de croissance des effectifs d’apprentis et de diversification des filières est donné. Des éléments d’enquête illustrent la situation actuelle de l’apprentissage à la Réunion :

Sur l’observation de la croissance des effectifs d’apprentis : Au 31 décembre 2015, l’Académie de La Réunion comptabilisait 4 774 apprentis dans les 26 sites de formation.

Après une baisse des effectifs constatée en 2014 (-3,4%), la formation en apprentissage à La Réunion connaît à nouveau un accroissement du nombre d’inscrits : elle enregistre une hausse de +7,1 %. Elle retrouve ainsi les tendances observées de 2010 à 2012 : (+ 7,2 % en 2012) – (+ 8,4 % en 2011) – (+6,2 % en 2010).

Sur l’observation des niveaux de formation : Les formations de niveau inférieur ou égal au bac qui regroupent presque les trois quarts des apprentis (73,1%) enregistrent une hausse de +6,9 %. Cette progression concerne aussi bien les formations de niveau IV professionnel (bac professionnel, BP, BTM) que celles de niveau V professionnel (CAP, BEP, ou MC).

Les formations de niveau supérieur continuent leur progression, et de manière plus élevée qu’en 2014 : (+7,7 % en 2015) – (+5,1 % en 2014) – (+11,8 % en 2013). Le niveau III enregistre une progression de +6,5 % de ses effectifs. Le BTS principal diplôme préparé à ce


Rapport final

113

niveau (77,3%) ne progresse que légèrement en 2015 (+3,3 %) versus +6,1 % en 2014 et +12,3 % en 2013. Contrairement à 2014, les formations de niveau I&II voient leurs effectifs

(+11,5%) en 2014 (+ 2,1%).

Cette croissance du niveau des formations délivrées en apprentissage est illustrée par le graphique ci-dessous montrant la progression des effectifs pour les formations de niveau III, II et I durant la programmation 2007-2013.

Source : Rectorat


Rapport final

114

Objectif 2c : Accompagner les demandeurs d’emploi sur le marché du travail par la qualification A travers cette orientation, il s’agit de soutenir l’adaptation de l’offre de formation professionnelle des adultes à l’évolution des branches professionnelles tout en prenant en compte les besoins de formation des demandeurs d’emploi.

Le FSE intervient pour soutenir les filières de pré-qualification et de qualification du dispositif FPA en proposant une réponse globale aux candidats à la formation.

A la différence des formations développées au sein de l’axe 1, davantage orientées sur les secteurs émergents à la Réunion, celles mises en œuvre dans le cadre de l’axe 2 sont liées aux piliers structurels du développement économique de l’île.


Rapport final

115

Informations sur l’avancement physique de l’objectif 2c au 31/12/2014 Les dispositifs traditionnels composent pour l’essentiel les mesures contribuant à l’objectif 2c.

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - 2 230 3 133 11 193 21 152 25 913 28 918 31 424 34 777 34 777 ObjectifSituation de référence

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - 1 791 057 2 621 172 6 339 147 11 497 790 13 970 704 15 725 799 20 309 857 22 329 298 22 329 298 ObjectifSituation de référence


(-)

Indicateurs

Nombre d'heures/stagiaires

Indicateurs



(-)



Rapport final

116

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 2c s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

2-14 Développer la professionnalisation et l'accès à la qualification des demandeurs d'emploi

2-15 RSMA

2-16 Formation Professionnelle des adultes

2-17 Formations initiales au métier agricole

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-14 – DEVELOPPER LA PROFESSIONNALISATION ET L’ACCES A LA QUALIFICATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI

Les objectifs de la mesure. L’objectif dévolu à cette mesure est double :

► Apporter des réponses formatives évolutives en fonction des besoins de professionnalisation des différents secteurs économiques, notamment ceux porteurs d’emplois ;

► Apporter des réponses formatives aux besoins de qualification des publics.

Le soutien de l’Union, apporté aux programmes de formations a été destiné principalement à :

- L’accompagnement par la formation du développement et de la consolidation des pôles sectoriels ;

- Pallier au déficit de compétences et à réduire les écarts entre le niveau et les compétences requises et celui disponible sur le marché ;

- Adapter les compétences à l’évolution des métiers ; - Avoir une approche anticipative des besoins de compétences des différents secteurs

d’activités, - L’exportation du savoir-faire Réunionnais.

Des objectifs secondaires étaient également visés :

- La construction d’une offre globale de formation cohérente, lisible et accessible à tout bénéficiaire ;

- Le développement de parcours modulaires à partir des acquis et compétences des candidats à la formation, dans un objectif de perfectionnement ou d’élévation du niveau de qualification, avec la mise en place d’un système de reconnaissance des compétences harmonisé et reconnu ;

- L’intensification de l’usage des TIC dans les formations dispensées,


Rapport final

117

- L’intensification de la pratique courante des langues étrangères adaptées au secteur d’activités par des méthodes adaptées et/ou des échanges linguistiques sur la base de problématiques communes.


Mesure 2-14 de l'objectif 2c Nombre de projets soutenus 63 Montant UE des projets soutenus 19 929 134 € Nombre de bénéficiaires 5 689 Nombre d'heures/stagiaires 3 377 284

Les interventions cofinancées ont comporté :

- Des actions de pré-qualification et de qualification ; - Des actions de mise à niveau et de perfectionnement ;

Les secteurs concernés peuvent être ceux de la pêche, de l’agriculture, de l’artisanat, des métiers de l’animation et du sport, du commerce… Les publics concernés sont majoritairement des demandeurs d’emploi.

Le volet des formations agricoles se composait notamment de :

- Préformations (BPA et BP IV) permettant aux candidats n’ayant pas les prérequis pour suivre la formation qualifiante de recevoir une remise à niveau en compétences de base ainsi qu’une première approche des techniques agricoles. Il a été observé une baisse constante des effectifs s’expliquant par un niveau de qualification de plus en plus élevé des candidats ;

- Formations diplômantes.

Le volet des formations en animation a été déterminé par une programmation concertée avec la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports et d’autres instances locales. Les actions développées visaient à :

- Répondre aux besoins du secteur en matière d’encadrement ; - Contribuer à la structuration de la filière sport et animation ; - Participer à la pérennisation des emplois aidés dans ce secteur ; - Accompagner la politique des communes et des associations dans le cadre de

l’intégration sociale des individus.

Le volet des formations en commerce et en services a permis le cofinancement de : - L’Ecole de Gestion et de Commerce destinée à former en 3 années des cadres

commerciaux et gestionnaires capables d’exercer de responsabilités ; - De formations variées telles que les métiers de l’hygiène et de la propreté, de

l’environnement, de la sécurité, du transport, de la vente à distance, de l’esthétique ...


Rapport final

118

Le volet des formations dans le secteur de la pêche s’est attaché à : - Dispenser des formations conduisant à l’obtention des différents brevets et certificats de

pêche à La Réunion visant à améliorer l’accès des candidats à un véritable statut de pêcheur professionnel avec des ouvertures vers les métiers de la plaisance professionnelle ;

- Apporter une réponse adaptée à un public ayant besoin d’une formation minimale tant pour la petite pêche que pour les activités de pêche au large ou de la pêche côtière, indispensables pour accéder aux autre certificats et formations.

La répartition des crédits du Fonds social européen et des effectifs de participants formés étaient distribués sur les principaux secteurs suivants :


Rapport final

119

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-15 – RSMA


La mesure vise à permettre la qualification et l’amélioration de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes en menant trois types d’action à leur profit :

► Des actions de resocialisation visant à inculquer les principes fondamentaux de la vie en société ;

► Des actions de remise à niveau scolaire et la poursuite d’une action de lutte contre l’illettrisme, préalable à une formation professionnelle réussie et leur donnant, au minimum, un certain degré d’autonomie dans l’accomplissement de la plupart des actes administratifs propres au citoyen ;

► La délivrance d’une formation professionnelle qualifiante, éventuellement diplômante, de nature à leur permettre, soit de trouver un emploi, soit de reprendre un cursus débouchant sur l’obtention d’un diplôme.

Pour la réalisation de ces objectifs, l’opérateur, le RSMA s’est donné pour mission d’insérer dans la vie active des jeunes volontaires âgés de 18 à 25 ans qui n’ont s’inscrire dans les cycles classiques de formation en raison d’échecs scolaires ou de difficultés sociales. Ces jeunes ont bénéficié de formations « longue » de 10 à 12 mois.


Rapport final

120

Depuis 2010, l’offre de formation s’est élargie envers ce même public mais faiblement diplômé dans des formations courtes de 6 mois maximum. Ce cursus s’adressait en priorité à des demandeurs d’emploi de plus d’un an inscrits à Pôle Emploi.

En 2013, un nouveau cursus de formation apparaît. Des jeunes réunionnais titulaires d’un diplôme de type CAP ou BEP mais en échec d’insertion professionnelle étaient orientés vers des cursus aux durées adaptées. Leur cursus de formation de 8 mois venait en complément des formations de 6 mois ou en diminution des formations de 10 mois.

Ces ajustements de cursus de formation font suite aux Etats Généraux de l’Outre-mer, lors desquels étaient ressortis l’objectif de doubler en trois ans le nombre de bénéficiaires de formations du SMA dans le cadre d’un plan de formation baptisé « SMA 6000 ».



Les formations soutenues ont été analysées et adaptées au contexte économique. Elles se sont déroulées sur les quatre sites du régiment. Parallèlement à la montée en puissance des effectifs de volontaires accueillis, les sites ont été renforcés et modernisés.

Le cursus de formation a été organisé de la manière suivante :

• La formation militaire initiale d’une durée de 1 mois, tronc commun des formations visant à préparer techniquement les stagiaires à l’exécution de missions simples et à donner aux jeunes stagiaires les bases préalables à la formation professionnelle par l’affirmation d’une motivation et l’acquisition de comportements plus rigoureux.

La formation est ensuite différenciée en cursus long ou court avec des filières professionnelles évolutives.

• Le cursus long de 10 ou 12 mois avec une prolongation possible jusqu’à 24 mois en fonction de la formation suivie composé de :

- Une période de 4 ou 5 mois consacrée à l’acquisition de savoir-faire de base d’un métier, succède à la phase de formation militaire initiale ;

- Une phase de 3 ou 4 mois est ensuite destinée à l’approfondissement des savoir-faire et des mises en situation pratiques (ex : chantiers d’application). Pendant cette période les volontaires effectuent un ou plusieurs stages en entreprise civile afin de renforcer leurs compétences, leur autonomie et de les préparer à s’insérer dans la vie active ;

- Les deux derniers mois sont centrés sur l’insertion. Ils comportent en particulier la plupart des examens qui sanctionnent les différents volets de leur formation, une intensification de la formation aux techniques de recherche d’emploi et l’accompagnement de leurs démarches pour que leur projet professionnel débouche concrètement, soit sur une embauche, soit sur une formation qualifiante.


Rapport final

121

• Le cursus court de 6 mois consiste pour les bénéficiaires à :

- Compléter leurs compétences professionnelles ; - Combler le plus de lacunes scolaires possible ; - Redynamiser leur approche du monde de l’emploi et/ou d’acquérir une expérience

professionnelle à travers des chantiers d’application, des stages en entreprise, des exercices d’entretien de recrutement ... ;

- Passer systématiquement le permis de conduire de catégorie B. L’insertion de ces jeunes est plus orientée vers l’embauche directe, mais la poursuite vers un titre de niveau supérieur est encouragée. AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-16 – FORMATION PROFESSIONNELLE DES ADULTES.

Les objectifs de la mesure. Le dispositif de Formation Professionnelle des Adultes constitue un des outils essentiels de la mise en œuvre de la politique de formation de la Région définie par le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations. Il constitue un outil privilégié de production de compétences professionnelles en réponse aux besoins du tissu économique. En raison de ce positionnement, l’AFPAR, outil dévolu à cette mesure, adapte l’offre de formation professionnelle des adultes aux évolutions des branches professionnelles tout en prenant en compte les besoins des demandeurs d’emplois.

L’AFPAR se voit de plus confier une responsabilité de référent technique dans l’évolution attendue du dispositif formation professionnelle des adultes, à savoir :

- La diversification des missions d’orientation de formation et de validation ; - Le développement de nouvelles prestations d’ingénierie, d’expertise et de conseil.

Les évolutions attendues du dispositif de formation et d’orientation ont pour objectifs :

- L’organisation des moyens et équipements par pôles d’excellence permettant d’optimiser le dispositif ;

- L’adaptation et la diversification de l’offre de formation professionnelle des Adultes ; - L’animation d’une mission de veille et prospective sur l’environnement en vue

d’anticiper sur les différents besoins de qualification.


Rapport final

122



Les actions soutenues dans le cadre de cette mesure se caractérisent par plusieurs missions constitutives du principe de la formation professionnelle d’adultes, à savoir :

- L’accueil et l’information des candidats ; - Le conseil et l’orientation ; - La formation professionnelle des stagiaires ; - Leur accompagnement psychologique en cours de formation ; - L’hébergement et la restauration des stagiaires ; - Le suivi et l’aide à l’insertion en emploi.

Ces principes relèvent d’une logique de prestation intégrée.

Le « catalogue » de formations proposé est issu de l’élaboration du Schéma Directeur de l’Offre de Formation (SDOF) qui s’appuie sur l’économie réunionnaise avec notamment une stratégie sur le développement du tertiaire, du tourisme, du développement durable et des services à la personne. Cette élaboration passe aussi par une collaboration avec les collecteurs de fonds de la formation professionnelle des différentes branches professionnelles afin de disposer d’une vision objective des offres d’emploi. L’offre de formation a donc évoluée chaque année en fonction des besoins qui sont apparus.

En amont des formations, une autre des prestations proposées se positionne comme un service public déclinant 4 prestations principales :

- Une analyse initiale d’une demande d’un bénéficiaire et de diagnostic des besoins consistant, à partir de l’expression d’une demande en un dialogue psychologique approfondi afin de mieux l’expliciter ou de la modifier ;

- Un service d’appui à l’élaboration du projet de qualification, service d’orientation vers la formation qui vise à co-construire un projet de formation pour le bénéficiaire ;

- Un suivi et un soutien du bénéficiaire en formation pour aider à la résolution de difficultés d’apprentissage, de problèmes psycho-sociaux ... ;

- Un accompagnement vers l’emploi grâce à l’utilisation de techniques de recherche d’emploi, service délivré jusqu’à 6 mois après la formation.

A ces missions principales, s’ajoutent des missions d’accompagnement du stagiaire par l’hébergement et la restauration.


Rapport final

123

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-17 – FORMATIONS INITIALES AUX METIERS AGRICOLES.


L’objectif de la mesure consiste en la mise en œuvre de différentes formations qualifiantes dans le domaine agricole afin de :

► Permettre la qualification et l’amélioration de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes ;

► Permettre la qualification professionnelle des jeunes voulant s'orienter vers les métiers en milieu rural.

Dans le domaine des formations agricoles, les formations à destination des actifs agricoles sont financées par le FEADER. Les autres formations du secteur agricole bénéficient du concours du FSE. Le FSE soutient en effet la formation des jeunes sortis du système scolaire classique ainsi que les formations qualifiantes à destination des publics éloignés de l’emploi. Le public-cible de cette mesure est celui de jeunes confrontés à de lourds handicaps freinant l’accès à l’emploi, résidant en milieu rural et pour lesquels la démarche de formation se combine à une démarche d’inclusion.



Les formations mises en œuvre dans le cadre de cette mesure sont inscrites au tableau des cycles de formation professionnelle du Ministère de l’agriculture. Elles tiennent compte d’un contexte où les acteurs du milieu rural sont de plus en plus confrontés à l’évolution des besoins de service de proximité ou par des besoins exprimés par des populations qui s’orientent vers des activités de tourisme en pleine nature ou tourisme vert.


Rapport final

124

Objectifs 2d : Promouvoir l’égalité des chances en intervenant sur les acteurs et les dispositifs L’illettrisme touche à La Réunion une partie importante de la population, population adulte mais aussi, plus paradoxalement, la jeunesse, alors que les taux de scolarisation et de réussite au baccalauréat sont aujourd’hui proches de ceux de la métropole. C’est pourquoi il convient d’enrayer ce phénomène par des dispositifs adaptés à la structure sociologique des catégories concernées.

Par ailleurs, même si des améliorations pour la scolarisation des jeunes handicapés ont été réalisées, les efforts pour l’insertion de ces personnes devaient être renforcés, notamment par des formations adaptées.

Enfin les initiatives engagées dans le cadre du précédent programme pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes se sont poursuivies et ont évolué sous forme d’actions à destination des acteurs et décideurs.


Rapport final

125

Informations sur l’avancement physique de l’objectif 2d au 31/12/2014:

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - - 240 7 549 11 669 12 809 16 810 17 912 19 024 19 024 ObjectifSituation de référence

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - - 75 600 1 797 976 2 431 346 2 675 041 3 912 271 4 312 291 4 395 171 4 395 171 ObjectifSituation de référence


1 100 000 sur 2000-2006

Indicateurs

Nombre d'heures stagiaire

Indicateurs


10 sur la période

6 sur la période



Rapport final

126

Nombre de bénéficiaires 19 024 pour une cible de 10.

En l’absence de définition précise des indicateurs et du mode de comptabilisation des valeurs il est proposé de poser une hypothèse pour expliquer cet écart extrême entre la valeur réalisée et la cible.

Il semble qu’une confusion ait eu lieu au moment de la fixation de la valeur-cible en déterminant celle-ci par le nombre de bénéficiaires de la subvention et non le nombre de participants, le nombre de bénéficiaires présentant un intérêt moindre que celui du nombre de participant compte tenu de l’objectif visé « promouvoir l’égalité des chances en intervenant sur les acteurs et les dispositifs ».

Si la valeur réalisée était corrigée en affichant le nombre de bénéficiaires de subvention le résultat serait le suivant :

Nombre de bénéficiaires de subventions communautaires = 24 L’écart de 14 unités par rapport à la cible pourrait s’expliquer par une plus grande diversité de projets qu’initialement prévu et porté par des bénéficiaires différents. La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 2d s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

2-18 Agir pour la diversité et contre les discriminations

2-19 Action en faveur de la mixité/égalité - mainstreaming

2-20 Lutte contre l'illettrisme

2-21 Prévenir et lutter contre les situations génératrices d’exclusion

Les principaux domaines d’intervention du FSE au titre de l’objectif 2d ont été :

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-18 – AGIR POUR LA DIVERSITE ET CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Les objectifs de la mesure. L’objectif est de lutter contre toutes les formes de discrimination dans l’emploi (origine ethnique, religion, convictions, âge, handicap, orientation sexuelle) et favoriser la mixité et l’égalité des droits et des chances. La mesure vise à promouvoir l’égalité des chances en agissant positivement envers des catégories de population qui subissent des discriminations directes ou indirectes et qui sont désavantagées.


Rapport final

127

Elle vise également à améliorer les perspectives d’emploi, prévenir l’exclusion, favoriser l’accès au monde du travail en améliorant leurs compétences par des formations adaptées et si besoin faciliter la création d’emplois spécifiques et adaptés à ces publics,

Mobiliser les entreprises et les partenaires sociaux en faveur de l’emploi de toute personne discriminée et en particulier des personnes handicapées en facilitant la mise en œuvre du plan régional d’insertion des travailleurs handicapés bâti sur 4 axes : accès à l’emploi, mobilisation des entreprises, formation et maintien dans l’emploi.


Mesure 2-18 de l'objectif 2d Nombre de projets soutenus 4 Montant UE des projets soutenus 340 793 € Nombre de bénéficiaires 60 Nombre d'heures/stagiaires 42 115

Ont été soutenus par le Fonds social européen :

- Une étude comparative intitulée « Job System » sur les méthodes de travail, sur les outils d’accompagnement et sur les modules de formation et du fonctionnement d’une dizaine d’organisations européennes qui agissent avec efficacité contre les discriminations professionnelles. Cette analyse avait pour but de répondre aux besoins d’ouverture, de connaissance et de partage des bonnes pratiques des acteurs sociaux, économiques et de l’insertion à l’île de La Réunion. Cette étude se complétait d’une mise en réseau des participants au projet pour aider à prévenir et s’attaquer aux discriminations par le biais d’échanges sur les thèmes relatifs à l’égalité de traitement face au monde du travail.

- Une opération appelée « AIDA » dont l’objectif a été de faciliter la réinsertion professionnelle des personnes handicapées déficientes auditives par la mise en œuvre d’une démarche d’accompagnement sur mesure, dimensionnée à leur problématique de communication et d’autonomie. Elle se composait de prestations individuelles et collectives.

- Une opération comprenant une production de ressources vidéo consistant en la réalisation de portraits filmés de personnes handicapées en situation de travail sur leur lieu d’activité afin de promouvoir une image positive de l’insertion professionnelle de personnes porteuses de handicap. Elle se complétait d’une action de recensement des ressources documentaires sur la thématique du handicap dans le but de constituer des mallettes pédagogiques destinées à des établissements scolaires.

- Une étude sur les possibilités de prise en charge de l’illettrisme chez les déficients intellectuels afin de leur permettre d’accéder au droit commun et de réaliser leur projet de vie. Cette étude visait à permettre le transfert de bonnes pratiques, d’outils et de méthodes adaptés dans le cadre de la formation de droit commun. Elle devait permettre


Rapport final

128

d’identifier les outils, méthodes et pratiques et de les « vulgariser » à travers d’échanges de pratiques.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-19 – ACTIONS EN FAVEUR DE L’EGALITE/MIXITE - MAINSTREAMING.

Les objectifs de la mesure. La dimension de l’égalité femmes-hommes, priorité communautaire a été prise en compte dans le cadre de cette mesure qui visait à :

► Accentuer la participation des femmes au marché du travail et aux actions de formation ;

► Faciliter une meilleure conciliation entre vie familiale et professionnelle ; ► Promouvoir une culture d’égalité par la sensibilisation et le relais d’informations ; ► Développer des modes d’accueil diversifiés de la petite enfance ; ► Développer l’entreprenariat féminin ; ► Diversifier les choix professionnels des femmes et des hommes.


Mesure 2-19 de l'objectif 2d Nombre de projets soutenus 17 Montant UE des projets soutenus 1 564 431 € Nombre de bénéficiaires 3 412 Nombre d'heures/stagiaires 137 970

Plusieurs opérations ont été mises en œuvre au sein de cette mesure agissant de manière transversale ou directement auprès des personnes parmi lesquelles il convient de citer :

• Le dispositif permanent porté par l’association « CHANCEGAL » qui s’est donné pour objet de relayer du point de vue local les incitations européennes en matière d’égalité hommes/femmes par le mainstreaming, l’éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes, l’égalité professionnelle, le changement des mentalités. Il a vocation à intervenir auprès des acteurs de la communication, des annonceurs et des médias pour le respect de l’utilisation de l’image des femmes dans la publicité et les médias, de sensibiliser et de prévenir en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.

- L’association a ainsi mené des actions de promotion de l’égalité des filles et des garçons dans les établissements scolaires de l’académie de La Réunion. Ces actions contenaient une sensibilisation des personnes, élèves et professionnels, un accompagnement dans le cadre de l’orientation, une évaluation et la diffusion des


Rapport final

129

actions pilotes auprès des acteurs et publics du système éducatif et l’organisation d’évènementiels dans le cadre de la Journée internationale de la femme et de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes.

- Elle a aussi mise en œuvre des actions de communication auprès du grand public par un site internet, la réalisation de documentaires, la diffusion d’outils pour la mixité professionnelle et pour lutter contre les stéréotypes du sexe, l’organisation de conférences et le développement d’actions de communication et d’information à fort impact.

- Elle a expérimenté des actions pour co-contruire une méthodologie de mise en œuvre avec des partenaires volontaires du secteur public, des PME et des partenaires sociaux. L’objectif était aussi d’élargir le réseau d’entreprises qui s’engage sur l’égalité professionnelle et d’encourager la création d’entreprises par des femmes.

• Le projet « Job Coaching », dispositif de préparation et d’accompagnement visant l’insertion professionnelle des femmes en situation de difficulté et plus particulièrement des mères en situation d’isolement, issues des quartiers considérés comme prioritaires dans le cadre de la politique de la ville. Le projet propose la mise en œuvre d’un parcours de recherche de solutions, dont le but ultime est le repérage de postes de travail, de places disponibles en centres de formation ou dans les établissements scolaires, qui correspondent le mieux aux projets et aux possibilités de chaque femme.

• L’opération « P à P », consistant en une expérimentation de « Préparation à la Parentalité » pour évaluer la possibilité de la mise en place d’un guide de la parentalité online et d’un lancement d’un/d’une Charte/Label d’accompagnement à la parentalité pour toutes et tous. L’objectif de cette action pilote était de renforcer la mise en œuvre des recommandations européennes et nationales en matière de soutien à la parentalité pour tous, grâce au développement de parcours individuels de construction d’un projet parental et en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, au moment de la maternité et, notamment au moment du congé parental de fait ou de droit, période particulièrement sensible pour les femmes en matière de désinsertion professionnelle.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-20 – LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME.

Les objectifs de la mesure. Compte tenu de l’ampleur du phénomène de l’illettrisme à La Réunion, l’accès à l’emploi des personnes en situation d’illettrisme sera de plus en plus difficile dans un environnement économique qui compte déjà un taux de chômeurs important et qui a considérablement augmenté ses exigences en matière d’accès à l’emploi.

Ainsi, la résolution des situations d’illettrisme est désormais élargie à la maîtrise des compétences clés en situation professionnelle, qui recouvre le champ de la lutte contre


Rapport final

130

l’illettrisme. Les textes européens ont défini trois pôles de compétences clés, la langue, l’interaction dans des groupes hétérogènes et l’autonomie. Cette approche plus large est considérée plus efficace car elle permet une mise en pratique immédiate : l’ancrage dans un contexte professionnel est une condition de réussite.

Les actions mises en œuvre se sont ainsi attachées à mieux cibler les publics prenant en compte des besoins et des projets spécifiques. Il s’agissait alors de satisfaire les demandes des publics de faible niveau de qualification, qui montrent une plus grande adhésion aux formations dont l’opérationnalité est apparente à court terme.


Mesure 2-20 de l'objectif 2d Nombre de projets soutenus 33 Montant UE des projets soutenus 9 293 252 € Nombre de bénéficiaires 4 610 Nombre d'heures/stagiaires 1 490 960

Afin de mieux répondre aux besoins des publics, l’offre de formation dans le cadre de ces programmes a privilégié les modalités suivantes :

- L’accueil des publics en entrées et sorties permanentes ; - La personnalisation de la formation ; - L’utilisation de supports de formation contextualisés, adaptés au projet de la personne.

L’accès à ces programmes de formation est ouvert aux salariés et s’appuie alors sur l’intervention des branches professionnelles et des OPCA.

Ainsi ont été mises en œuvre des actions préparatoires à la qualification visant à encourager la consolidation des savoirs de base en permettant aux bénéficiaires de maîtriser un socle commun de connaissances et de compétences en vue de l’apprentissage d’un métier précis. Ces actions ont prévu de conduire a minima, à l’apprenant à la capacité d’exercer le métier dans lequel il est formé.

S’adressant davantage aux jeunes inscrits en Mission Locale, aux adultes demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de minima sociaux, les ateliers permanents de lutte contre l’illettrisme visaient à améliorer les compétences en savoirs clés (lecture, écriture, communication orale et mathématiques) avec une forte dimension d’autonomie sociale.

En action sur les acteurs et les systèmes, ont été menées :

- Des actions de professionnalisation des acteurs de la prévention et de la lutte contre l’illettrisme contribuant à améliorer la qualité des actions de formation par la mise à disposition d’outils de repérages et de prévention, la capitalisation de bonnes pratiques et la sensibilisation des professionnels de l’orientation ;

- Un appui technique contribuant au pilotage stratégique et technique du dispositif d’ensemble de prévention et de lutte contre l’illettrisme et veillant à la cohérence entre le dispositif national et les orientations de la politique locale.


Rapport final

131

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-21 – PREVENIR ET LUTTER CONTRE LES SITUATIONS GENERATRICES D’EXCLUSION

Les objectifs de la mesure. L’accompagnement scolaire prévu à cette mesure intervient dans une optique de prévention de l’exclusion, en permettant la création d’une aide dont les enfants ont besoin pour leur réussite scolaire. Ce soutien représente un appui qu’ils ne trouveraient pas dans leur environnement familial et social.

L’accompagnement scolaire vise l’autonomie des élèves, et mise sur leur capacité à la développer à partir de cette aide. Associer les parents à cette démarche se traduit par la mise en place d’une aide à la parentalité. Construire un lien avec les familles permet, en effet, de créer ou recréer des passerelles, nécessaires à l’endiguement des phénomènes d’exclusion.

La jeunesse ressent durement les effets de la croissance des inégalités, et se divise sur le plan des conditions d’existence, ainsi que sur les perspectives d’avenir et l’emploi.

L’accompagnement entrepris a prévu de se décomposer en différentes actions, concourant toutes au même objectif d’évitement de l’exclusion, grâce à une préoccupation commune : la réussite scolaire et éducative.


Mesure 2-21 de l'objectif 2d Nombre de projets soutenus 25 Montant UE des projets soutenus 2 993 677 € Nombre de bénéficiaires 10 942 Nombre d'heures/stagiaires 2 724 126


Rapport final

132

Les actions déployées ont été structurées en un accompagnement scolaire proprement dit et une aide à la parentalité (non cofinancée par le FSE).

L’accompagnement scolaire n’a pas vocation à être une seconde école. Il permet aux élèves de prendre confiance en eux, en faisant l’objet d’un suivi individualisé, axé sur des méthodes différentes de celles utilisées classiquement.

Le cadre de l’opération est défini ainsi :

- Il s’adresse à des élèves du primaire et du secondaire, - Il se passe hors temps scolaire, - Il est étendu tout au long de l’année scolaire, - Il est conduit par des intervenants extérieurs à l’école dans de petits groupes de 10

élèves.

Le soutien apporté permet aux élèves d’apprendre à travailler par l’acquisition de méthodes, visant l’autonomie des apprenants notamment le tutorat, entraide entre enfants, la réflexion sur les pratiques de travail, le conseil et l’appui pour être en condition d’effectuer un travail de qualité, l’aide à l’organisation, la lecture du cahier de textes, l’utilisation de supports pédagogiques …

L’aide à la parentalité qui accompagne le dispositif se donnait comme objectif d’associer les familles dans cette démarche afin d’en faire des acteurs motivés et partie prenante de la réussite éducative et du bien-être de leurs enfants. Il est composé d’actions de sensibilisation, d’intégration et de soutien au travail parental, permettant une meilleure prise de conscience du rôle prépondérant que le cercle familial joue dans la recherche d’un processus vertueux visant à la réussite éducative des enfants. Objectif 2e : Anticiper les mutations économiques en adaptant les compétences les salariés au marché du travail L’évolution différenciée des secteurs économiques (primaire, secondaire et tertiaire) à La Réunion rappelle combien il importe d’agir sur les compétences des salariés afin de mieux gérer et anticiper les changements. La formation tout au long de la vie est un impératif pour permettre à la population active en emploi de rester compétitive et de se maintenir sur le marché du travail.

Sur un autre type d’intervention, la VAE a rencontré un vif succès auprès des Réunionnais lié à l’animation des points relais conseils couvrant entre 1500 et 3000 bénéficiaires par an, afin de les informer et les professionnaliser sur la thématique de la VAE. Ainsi le nombre de VAE (validations totales) a touché jusqu’à 802 bénéficiaires par an (en 2009) pour retomber à 505 en 2014. Le pic de 2009 correspond à l’absorption des stocks importants au lancement de l’animation dynamique mise en place sur la période. En incluant les validations partielles, la cible de 700 validations par an a largement été dépassée. La seule difficulté rencontrée porte sur le nombre restreint de tuteurs locaux susceptibles d’accueillir les stagiaires en vue des validations.


Rapport final

133

Les impacts de la VAE sur les bénéficiaires sont multiples :

- Impact dans l’amélioration des compétences et de la connaissance : l’exercice exigeant de la VAE contraint le stagiaire à parfaire ses connaissances sur le sujet retenu. Cette montée en compétence du stagiaire contribue à une amélioration des capacités dans l’exécution des travaux ;

- Impacts socio-économiques : en augmentant la qualification des personnes, la VAE améliore leur employabilité ou leur niveau de rémunération pour ceux qui sont déjà dans l’emploi ;

- Effet démultiplicateur : en augmentant le nombre de personnes qualifiées, le nombre de tuteurs susceptibles d’accueillir des stagiaires augmente aussi, levant un des freins du dispositif.

La valeur ajoutée européenne sur ce dispositif est celle d’une démultiplication des bénéficiaires et a permis d’accélérer l’absorption des stocks.


Rapport final

134

Information sur l’avancement physique de l’objectif 2e au 31/12/2014

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - 73 278 1 116 2 324 2 764 3 516 5 816 7 181 7 181 ObjectifSituation de référence

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TotalRéalisation - - - 2 2 4 5 6 6 7 7 ObjectifSituation de référence

Indicateurs

Nombre d'initiatives en faveur du dialogue social

Indicateurs



(-)

7

0



Rapport final

135

Nombre de bénéficiaires 7 181 pour une cible de 2 100.

Le dépassement conséquent de la cible résulte du développement plus important de la demande de financement des projets du Droit Individuel à la Formation (DIF) qui génère mécaniquement un plus grand nombre de bénéficiaires individuels. Ce phénomène n’a pas été pris en compte lors de l’estimation de la valeur-cible.

La mise en œuvre opérationnelle de l’objectif 2e s’est effectuée à travers les mesures énumérées dans le tableau suivant :

2-22 Adapter les compétences des salariés aux mutations économiques

2-23 Engagement de Développement de l'Emploi et des Compétences + Droit individuel de Formation

2-24 Agir sur le développement des compétences

2-25 Validation des Acquis de l'Expérience

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-22 – ADAPTER LES COMPETENCES DES SALARIES AUX MUTATIONS ECONOMIQUES.

Les objectifs de la mesure. L’objectif est d’accompagner les Très Petites Entreprises dans leurs efforts :

► D’adaptation à l’évolution des techniques et des exigences des consommateurs ; ► D’amélioration et de diversification des produits et services ; ► De mise en conformité par rapport aux règlements de sécurité ou des règlements liés à

la protection de l’environnement ; ► De lutte contre la concurrence des produits importés.

Par cette intervention, le but ultime est de pérenniser les entreprises et les emplois qui y sont liés.

Afin de toucher davantage de publics, les moyens ont été mutualisés sur la base d’un partenariat avec les Chambres consulaires, les organisations professionnelles, les fonds d’assurance formation et les OPCA pour la mise en œuvre des actions précitées.


Mesure 2-22 de l'objectif 2e Nombre de projets soutenus 25 Montant UE des projets soutenus 2 993 677 € Nombre de bénéficiaires 10 942


Rapport final

136

Le dispositif de formation intra-entreprise artisanale est mis en place pour la résolution de problématiques particulières. En effet, les questions d’organisation du travail, le manque de compétences techniques des salariés et des chefs d’entreprises en matière de gestion compte tenu de l’évolution des métiers rendent de plus en plus difficile la pérennité des entreprises. Les formations classiques qui se déroulent dans des centres ne permettent pas d’intervenir et de former en obtenant une présence soutenue des demandeurs. C’est pour ces raisons qu’ont été mises en œuvre des formations intra-entreprise sur le plan commercial, technique et managérial, par un accompagnement dans l’unité de production ou de prestation, en centre de formation sur des thématiques communes aux entreprises.

Les secteurs les plus concernés sont ceux du bâtiment confronté à des enjeux normatifs et réglementaires, de nouveaux modes constructifs, de la mécanique qui est un métier en évolution constante sur le plan technologique, l’agroalimentaire très sensible sur la partie réglementation et le développement durable qui entraîne de nouvelles normes de professionnalisation.

Ces projets sont tous connectés à une problématique concrète de l’entreprise et la valeur ajoutée de ce dispositif est de permettre aux participants de mettre en pratique immédiatement les acquis de la formation.

Par ailleurs, le programme de formation des actifs est intervenu dans le secteur de l’artisanat où les niveaux d’enseignement restent assez modestes sur le registre de l’enseignement général. Les cursus scolaires étaient centrés sur des études courtes, dans une perspective d’insertion rapide dans la vie active. Ce programme permet d’apporter aux entreprises des compétences accrues par un cursus technique et un cursus managérial. Le cursus technique vise les salariés d’entreprises en leur proposant un approfondissement progressif de leurs compétences techniques et professionnelles avec un complément des diplômes existants par ailleurs. Le cursus managérial organise pour les chefs d’entreprise une formation modulaire alliant compétences techniques et managériales.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-23 – ENGAGEMENT DE DEVELOPPEMENT DE L’EMPLOI ET DE COMPETENCES ET DROIT INDIVIDUEL DE FORMATION.

Les objectifs de la mesure. La mesure 2-23 du PO FSE répond à deux objectifs principaux.

Le premier objectif constitué du volet EDEC visait à :

► Anticiper les effets des mutations économiques sur l’employabilité des salariés en réalisant des actions concertées dans les territoires ;

► Organiser et mettre en œuvre une offre de formation qui permet d’adapter les compétences des salariés et des demandeurs d’emploi aux besoins actuels et futurs des entreprises ;

► Permettre une formation tout au long de la vie par la reconnaissance des compétences et la validation des acquis de l’expérience, à l’initiative de l’employeur, dans une démarche collective, et avec l’accord préalable du salarié ;


Rapport final

137

► Soutenir les démarches d’anticipation sur l’emploi et les compétences en permettant l’accès à une qualification reconnue et transférable ou en palliatif à un risque d’obsolescence des compétences à mobiliser à court ou moyen terme pour maintenir l’emploi ;

► Corriger des inégalités d’accès à la formation dont souffrent les catégories de salariés les plus défavorisés (principalement au sein des PME), à savoir : les non cadres ; les salariés soumis à précarité d’emploi du fait de leur bas niveaux de qualification ou de leur âge ; les femmes.

Le deuxième volet est constitué du Droit Individuel à la Formation qui visait à : ► Permettre à des salariés de faire reconnaître les droits individuels à la formation dont ils

sont bénéficiaires pour construire leur devenir professionnel, mettre en œuvre leur projet professionnel individuel et évoluer dans leur carrière professionnelle ;

► Organiser et mettre en œuvre une offre de formation adaptée à l’exercice des différents droits individuels reconnus par le législateur ;

► Promouvoir, permettre et favoriser l’émergence de la validation des acquis de l’expérience à partir des compétences acquises par le travail à l’initiative du salarié.


Mesure 2-23 de l'objectif 2e Nombre de projets soutenus 18 Montant UE des projets soutenus 5 347 132 € Nombre de bénéficiaires 4 979

Le congé individuel de formation (CIF) mis en œuvre dans le cadre de cette mesure a pour objet de permettre à tout salarié, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative et à titre individuel des formations qui ne peuvent lui être imposées par l’employeur. Ces formations doivent permettre au salarié d’accéder à un niveau supérieur de qualification, sans changer d’activité ou de profession.

Sur un autre volet, les actions de la démarche EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences) a permis, à travers des plans d’action auprès des branches professionnelles de préparer les entreprises aux métiers émergents, de conserver et de développer les compétences dans les entreprises et de faciliter le maintien dans l’emploi. Ce type d’action a participé à amortir les effets de la crise économique.


Rapport final

138

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-24 – AGIR SUR LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES.

Les objectifs de la mesure. Il s’agissait avec le soutien de cette mesure de renforcer l’accompagnement des politiques dans le domaine de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle, notamment, dans le contexte particulier de modernisation et de rattrapage des retards structurels de l’économie réunionnaise, de développer une offre d’intervention adaptée aux contraintes des entreprises pour les accompagner dans leur démarche d’amélioration des performances et des conditions d’emploi. L’anticipation des mutations économiques et leur maîtrise, nécessitent de renforcer l’investissement dans les aspects humains de la production et de créer des conditions de travail favorables à la mobilité professionnelle notamment en favorisant la concertation sociale dans les entreprises et sur les territoires. Le principal enjeu consiste à mobiliser les moyens (études au sein des branches ; formation des salariés aux évolutions technologiques, organisationnelles ainsi qu’aux métiers émergents, au vieillissement de la population active, accompagnement du dialogue social), qui permettent de mettre en œuvre l’anticipation des mutations économiques et de réaliser l’ingénierie de formation pour l’accompagner en temps réel. L’objectif de cette mesure était de parvenir à anticiper par branches, secteurs professionnels ou territoriaux les risques d’exclusion, de rupture, de difficultés de recrutement d’une main d’œuvre compétente, de faciliter l’adaptation des salariés aux nouvelles techniques ou organisations de travail et d’encourager les entreprises à se doter d’outil de gestion du personnel.


Mesure 2-24 de l'objectif 2e

Nombre de projets soutenus 12 Montant UE des projets soutenus 1 213 984 €

Les actions entreprises dans au titre de cette mesure ont concerné notamment les initiatives conduites notamment dans le cadre des missions de l’ARACT et ont concerné :

- L’appui au développement global des PME visant à structurer une politique de ressources humaines, à faire évoluer le management et à mieux intégrer les dimensions ayant trait à l’organisation du travail et au pilotage de la qualité ;

- L’accompagnement permettant aux entreprises de franchir des caps liés à la croissance, la promotion des actions s’inscrivant dans la gestion des âges et une meilleure maîtrise des nouvelles technologies ;

- La participation au volet Ressources Humaines des pôles de compétitivité ;


Rapport final

139

- Les actions définissant les enjeux d’amélioration des conditions de travail et de prévention des risques professionnels ;

- L’accompagnement à l’ingénierie de formation par la conception d’outils d’aide à la décision en matière d’évolution de compétences et des besoins en formation ;

- L’assistance, l’analyse et le suivi des démarches partenariales de structurations de branches professionnelles ou d’actions collectives ;

- Les initiatives concernent l’appui technique dans les domaines du dialogue social (par l’apport méthodologique, construction d’outils, études, élaboration de plans d’actions …) et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) dans la gestion des âges, la construction de parcours professionnel, l’approche territoriale, l’aide à l’expérimentation … ;

- L’animation du schéma régional des formations des secteurs sanitaire et social.

AU TITRE DES OPERATIONS DE LA MESURE 2-25 – VALIDATION DES ACQUIS ET DE L’EXPERIENCE (VAE)

Les objectifs de la mesure. Considérant que toute personne engagée dans la vie active est en droit de faire valider les acquis de son expérience, notamment professionnelle, en vue de l’acquisition d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification et que la validation des acquis de l’expérience constitue une voie d’accès à la certification au même titre que la formation initiale, l’apprentissage ou la formation continue le développement de la VAE est affiché en tant que priorité nationale. Pour faciliter l’accès à la VAE, la professionnalisation des acteurs doit permettre d’animer le réseau auquel ils participent.


Mesure 2-25 de l'objectif 2e Nombre de projets soutenus 10 Montant UE des projets soutenus 1 301 459 €

Ont notamment été soutenus dans ce cadre :

- Des ateliers visant à accompagner le réseau de professionnels en favorisant la diversité des approches ;

- Un appui technique aux conseillers VAE pour la coordination et le suivi du dispositif, l’établissement des bonnes pratiques d’accompagnement et l’intégration de la VAE dans les politiques de ressources humaines ;

- Des actions d’ingénierie visant à sécuriser les parcours par une meilleure connaissance des étapes dans l’objectif de minimiser les ruptures, réduire les difficultés d’organisation et de fonctionnement des jurys.


Rapport final

140

3.2.2 Problèmes importants rencontrés et mesures prises pour y faire face au niveau de l’axe 2 Voir le point 2-3 du présent rapport. 4. Conformité et concentration Le tableau suivant permet d’apprécier la cohérence entre les prioritaires communautaires, le Programme National de Réforme et le programme opérationnel FSE :

Priorités communautaires

Programme National de

Réforme

Programme opérationnel FSE

Réunion

Attirer et retenir un plus grand nombre de personnes sur le marché du travail, accroître l'offre de main d'œuvre et moderniser les systèmes de protection sociale

Inciter au retour, au maintien dans l’emploi :

- lutter contre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes

- lutter contre toutes les discriminations et l’exclusion

Prise en compte systématique de la dimension femme/homme et des problématiques d’insertion des publics les plus en difficulté dans les cadres d’intervention et dans les actions programmées.

Améliorer la capacité d'adaptation des travailleurs et des entreprises,

La formation tout au long de la vie et la sécurisation des parcours (VAE, DIF…)

Programmation en 2010 des actions en faveur de la Validation des Acquis de l’Expérience, du Droit Individuel à la Formation et de l’Engagement du Développement de l’Emploi et des Compétences.

Investir davantage dans le capital humain en améliorant l'éducation et les compétences.

Veiller à l’insertion de jeunes dans le monde du travail (développer l’apprentissage et la professionnalisation)

Programmation en 2010 des programmes d’actions dont l’objectif est de poursuivre l’élévation des niveaux de qualification (apprentissage, RSMA…)


Rapport final

141

5. Assistance technique

Initial 2010 2012 2013 Clôture0,418 0,401 1,274 1,274 1,514

Evolution des décisions d'affectation des crédits en millions d'euros - assistance technique

Montants UE Assistance technique

Maquette (M€) 1,274 Programmé (M€) 1,867 Certifié- déclaré (M€) 1,514 Taux de programmation 147%Taux de certification 119%

La mesure 1-20 relative à l’assistance technique a été programmée à 147% après une augmentation de 0.856 M€ de la maquette suite à un ajustement financier. Cette augmentation est consécutive aux moyens mis en œuvre pour assurer convenablement les opérations de clôture de ce programme dans un contexte d’exigences accrues. Les décisions d’affectation de crédits supplémentaires en cours de programme ont permis d’atteindre un bon niveau de réalisation finale.

Au cours de la période de programmation, 23 opérations ont été financées au titre de l’assistance technique.

Ces opérations ont concerné :

- Le financement des ressources humaines des services de l’Etat et de la Région affectés aux tâches d’instruction, de suivi et de gestion du programme, aux contrôles et aux paiements ;

- Le financement des publications liées au volet ressources humaines ci-dessus ; - Le financement des missions hors de la Réunion pour la participation aux formations

et séminaires, aux réunions de réseaux nationaux ou communautaires de suivi et de gestion des programmes communautaires.

Au total ce sont 1.514 M€ de FSE qui ont été consacrés au financement des actions de d’assistance technique, soit 0.28% de l’enveloppe FSE.


Rapport final

142

5. Information et publicité

5.1. Organisation et objectifs du plan de communication Les mesures d’information et de publicité relatives aux interventions des fonds FEDER, FSE, FEADER et FEP visent à augmenter la notoriété et la transparence de l’action de l’Union Européenne à l’Ile de La Réunion, finalité d’autant plus importante que La Réunion est la région ultrapériphérique la plus éloignée du continent européen.

Le plan d’actions de communication plurifonds pour la période 2007-2013 a été validé par la Commission européenne le 6 février 2009. Il s’agit d’un plan d’actions unique pour l’ensemble des fonds FEDER, FSE, FEP et FEADER : la majorité des actions de communication ont été mutualisées afin de renforcer la cohérence et l’impact des actions de communication et leur donner une plus grande visibilité sur le territoire régional.

3 objectifs stratégiques ont été mis en avant :

- Renforcer les actions d’information sur les possibilités offertes par l’intervention conjointe de l’Union européenne, des Etats Membres et des autorités locales ;

- Sensibiliser, informer et former aux nouvelles orientations stratégiques des programmes opérationnels, aux nouvelles modalités de mise en œuvre et de gestion ;

- Informer du rôle joué par l’Union européenne en collaboration avec les Etats Membres, dans les interventions concernées et des résultats de celles-ci.

Le plan de communication comporte 10 fiches actions, qui se déclinent en 31 actions d’informations et de communication au total.

5.2. Un plan d'action largement mis en œuvre Un poste de chargé de communication a été créé à l’AGILE en avril 2008 pour définir et mettre en œuvre le plan de communication. Il convient de souligner également l’appui des chargés de communications et des relations avec la presse du partenariat local (Etat, Région, Département) pour l’organisation d’événements, de visites de projets et pour la diffusion régulière des communiqués de presse et des services instructeurs de l’ensemble des programmes européens à la Réunion pour l’identification des projets à valoriser.

Sur les 31 actions de communication prévues initialement, 23 actions ont été réalisées au 31 décembre 2015, soit un avancement du programme de 74 %.

Certaines actions, non prévues dans le plan de communication lui-même ont été reconnues comme des actions intéressantes notamment pour leur impact en termes de visibilité/notoriété sur l’intervention de l’UE : il s’agit notamment de la candidature au prix RegioStars, consommatrice en temps mais qui a offert à la fois à La Réunion et aux institutions européennes une bonne visibilité dans les médias.


Rapport final

143

A travers ces actions, les exigences européennes en matière d'information, énoncées dans les règlements (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 et (CE) n°1828/2006 du 8 décembre 2006 ont été largement mises en œuvre.

Exigences européennes Commentaires

Formaliser un plan de communication Cf. version transmise le 29/12/2008 et validée début 2009

Désigner des responsables de la mise en œuvre du plan de communication

1 chargé de communication à temps plein, des instances

Mettre en place une grande action au lancement du programme Réalisé en 2007

Mettre en place une grande action par an Fait à l’occasion des CNS (à l’exception de 2013) Afficher le drapeau de l’Union européenne devant les locaux de l’autorité de gestion la semaine du 09/05

Drapeau affiché en permanence

Publier la liste des bénéficiaires Cf. Action 3.6

S’assurer que les porteurs de projets mettent en œuvre leurs obligations de publicité

Cf. Action 4.2 + Appui aux bénéficiaires pour qu’ils remplissent leurs obligations légales

5.3. Un impact évalué en 2013 Au cours de la programmation 2007-2013, le grand public a fait l’objet de plusieurs enquêtes missionnées au niveau national par la DATAR. La dernière enquête réalisée en 2013 par l’institut LH2 a mis en évidence les points suivants :

- Un sentiment d’information sur les aides et les projets soutenus Bien que moins de 50% des répondants se déclarent bien informés des aides et projets soutenus par l’Union européenne, le grand public réunionnais a un sentiment d’information sur ces questions bien supérieur à celui exprimé au niveau national (entre 17 et 26 points de pourcentage de plus qu’en moyenne au niveau national). Ce sentiment d’information est également légèrement supérieur à la Réunion qu’en moyenne dans les DOM.

- La notoriété des fonds européens Près de 80% des sondés savent que l’Union européenne a financé des projets à la Réunion. La connaissance de l’action de l’UE en région est proche de la moyenne des DOM, mais deux fois supérieure à celle enregistrée en moyenne à l’échelle nationale.

La notoriété des fonds à La Réunion est moyenne : les 3 principaux fonds ne sont connus « ne serait-ce que de nom » que par un tiers des sondés environ ; par ailleurs, 36% des personnes interrogées ne connaissent aucun des 4 Fonds cités.

Ces résultats sont néanmoins très supérieurs à ceux obtenus en moyenne au niveau national. Le FEDER en particulier est beaucoup mieux connu à la Réunion ; c’est d’ailleurs le fonds le mieux connu des réunionnais, alors qu’à l’échelle nationale il s’agit du FSE.


Rapport final

144

- Les sources d’information sur les fonds européens Comme au niveau national, la télévision et la presse écrite sont les premiers vecteurs d’information du grand public sur les Fonds européens.

L’information transmise par ces deux vecteurs y a touché une part plus importante des sondés qu’en moyenne à l’échelle nationale (respectivement, +6 points pour la télévision et +7 points pour la presse écrite). Au contraire, la radio, les livres et brochures ont été des vecteurs d’information moins efficaces à la Réunion qu’au niveau national.

- La perception de l’impact des actions financées sur la vie quotidienne Deux tiers des sondés à la Réunion pensent que les actions soutenues via les fonds peuvent les impacter personnellement. Ce résultat est supérieur au score national. Cependant la formulation de la question ne permet pas de savoir s’il s’agirait pour eux d’un impact positif ou négatif.


Rapport final

145

FICHES ACTIONS

OPERATIONS

ETAT D’AVANCEMENT AU 31 DECEMBRE 2015 / COMMENTAIRES

1 - Opération de lancement des POE

Opération de lancement des POE (conférence de presse, visite de projets).

Opération réalisée lors du 1er CNS de la période 2007-2013 (novembre 2007) : l’organisation d’une conférence de presse, la mise en place d’une journée de visite sur le thème du développement

durable. (2 visites Fse) Bon retour presse avec 4 articles et 3 reportages TV. Action citée en exemple lors du séminaire convergence en janvier 2008 + plusieurs demandes des articles de presse de la part des services de la Commission et du Seom.

Réalisation d’une plaquette de présentation des POE 2007-2013

Opération réalisée en novembre 2007 : Tirage de 1 000 exemplaires Diffusion lors du CNS de novembre 2007

Diffusion des POE et des plaquettes de présentation des POE

Opération réalisée en juin 2008 : Courrier de diffusion tripartite Réalisation de 500 clés USB Diffusion à tous les relais de terrain identifiés et aux participants des

sessions de formation


Rapport final

146

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


2 - Supports grand public

Réalisation d’un mini film de présentation de l’impact des fonds européens à La Réunion depuis 20 ans (1989-2009)

Action réalisée en décembre 2009 : Réalisation de 2 émissions de 26 mn : « 1989 – 2009 : 20 ans d’Europe à la Réunion » et « Locaterre Spécial Europe » sur le développement durable

Diffusion sur Télé Réunion (semaine du CNS : 3 créneaux pour les « 20 ans d’Europe », le 12 décembre à 15h20, le 13 décembre à 11h30 et le 15 décembre à 22h30) - « Locaterre Spécial Europe » a été diffusé dans son intégralité le 21 décembre à 20h00 et une séquence le mercredi à 19h30. (1 projet Fse valorisé)

Remise aux membres du CNS, aux partenaires, relais…

Réalisation d’objets publicitaires aux couleurs de l’Europe

Action réalisée en décembre 2009 :

2 000 stylos à billes 200 stylos « prestige » avec étui 2 000 blocs notes - Diffusion partenaires, relais, bénéficiaires, grand public…

Action réalisée en novembre 2010 : 450 parapluies 250 presses papier (20 ans d'intervention de l'UE à La Réunion) - Diffusion partenaires, relais, bénéficiaires, grand public… 75 conférenciers

Action réalisée séminaire convergence en novembre 2011 : 250 agendas de poche

Création d’un calendrier de bureau avec photos de projets (20 ans de fonds européens à La Réunion)

Opération réalisée en décembre 2008 :

Tirage de 700 exemplaires, (4 projets Fse valorisés) Partenaires et Relais, Médias et Grand Public.

Création d’économiseurs d’écran en téléchargement sur le site www.reunioneurope.org

Action non réalisée

http://www.reunioneurope.org/


Rapport final

147

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


3 - Site Internet

Mise en ligne des principaux documents notamment les cadres d’intervention

Action en continu sur l’ensemble de la période depuis 2007 : Mise à jour des textes règlementaires selon leur parution officielle : 59

documents mis en ligne depuis 2007, 216 cadres d’intervention étaient en ligne au 31 décembre 2015.

Refonte du site internet www.reunioneurope.org

Lancement du nouveau site en octobre 2008 452 documents mis en ligne (au 31 décembre 2015) Plus de 245 996 visiteurs (octobre 2008 à décembre 2015)

Action réalisée en novembre 2009 : Développement de 2 modules déficients visuels :

- agrandissement et réduction de la taille des caractères - audition des pages

Action en continu

Vulgarisation, diffusion des principaux résultats des évaluations, après examen par le Comité de Suivi et le Comité Régional d’Evaluation

Action liée à la mise en œuvre du plan d’évaluation dont la conception a été initiée en 2009

Mise en ligne des listes des bénéficiaires

Mise à jour mensuelle après la signature des relevés de conclusions définitifs des CLS


Rapport final

148

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


4 - Outils destinés aux bénéficiaires

Elaboration d’un guide de procédure des programmes 2007-2013

Action réalisée : Diffusion sur le site des manuels de gestion agréés (13 644 téléchargements

du 1er janvier au 27 octobre 2014)

Mise en place d’une notice à annexer aux conventions relatives aux actions de communication et de publicité

Action réalisée : Impression de 1000 exemplaires Diffusion auprès des services, des relais et des bénéficiaires

Réalisation et diffusion de plaquettes spécialisées sur les POE 2007-2013

Action réalisée : Elaboration d’un diaporama « bilan INTERREG » diffusée à l’occasion du

séminaire de Juin 2008 sur le fed-feder et de la présentation du PO coopération territoriale 2007-2013.


Rapport final

149

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


5 - Partenariat médias

Emissions TV sur l’Europe à La Réunion (accompagnement de la PFUE)

Actions réalisées : Action 9 mai 2008 : offre de plateau TV au JT de RFO, réalisation de 2 reportages sur Antenne

Réunion et RFO sur des projets cofinancées par l’union européenne : Topazes Coiffure, Cyclotron et Incubateur.

Réalisation d’une émission Les Nouveaux Défis « spécial Europe » le 23 septembre 2008 :

- Démarrage des travaux avec l’interview de M. Granda – Chef d’unité France lors de sa visite en juin 2008,

- Participation au tournage des différents sujets et interviews (2 sujets valorisant le Fse) - Diffusion en « prime time »

Partenariat avec un bénéficiaire du Fse: l’Association Réu.Sit – couveuse d’entreprises sur un

reportage célébrant les 10 ans de l’association. (septembre 2010) Reportage de 8 mn dans Les Nouveaux Défis, sur « 20 ans de gestion de programmes européens à

La Réunion ». (octobre 2010) Reportage de 3mn20 sur la prochaine programmation 2014-2020 dans Les Nouveaux Défis du

mois d’août. (réalisé lors de l’Instance de concertation du 24 août 2012) Participation avec la Région Réunion au tournage des différents reportages de l’émission

« REGARD’ENSEMBLE » saison 3 : thématique Europe (41 reportages en 2013) dont 12 reportages consacrés au Fse.

Participation avec la Région Réunion à la réalisation d’articles sur thématique « année de

l’Europe » pour REUNION MAG’ (2013)


Rapport final

150

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


6 - Relations presse

Rubrique Europe dans la presse spécialisée

Actions réalisées : Participation à la réalisation d’un article dans le magazine REUCCIR n°42 de la

Chambre des Commerces et de l’Industrie Réunionnaise. Communiqué de presse sur l’acheminement des intrants (2 articles presse dans la Presse

Quotidienne Régionale locale, parution sur le site internet de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat)

Action réalisée le 20 octobre 2010 : Communiqué de presse sur la mise en place d’un calendrier de dépôt des dossiers de

demande d’aide à l’acheminement des intrants. (2 articles presse dans la Presse Quotidienne Régionale locale)


Rapport final

151

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


Organisation de visites de projets cofinancés par l’UE

Actions réalisées : Visite des projets cofinancés dans le domaine de l’environnement CNS d’octobre 2008 (1

article dans la Presse Quotidienne Régionale locale et 2 articles sur internet) - 1 fiche Fse Visite des projets cofinancés dans le domaine de la Recherche, Développement et

l’innovation CNS de décembre 2009 (deux reportages radio, deux articles dans la PQR locale, une invitation plateau au Journal Télévisé et un article sur internet.) - 1 fiche Fse

Visite des projets cofinancés dans le domaine de l’égalité des chances et l’inclusion

sociale CNS de novembre 2010. (quatre articles presse dans la PQR locale, un article publié dans le magazine de la Région, quatre reportages vidéo sur internet et un reportage télé) - 2 fiches Fse

Visite des projets cofinancés lors du Séminaire Convergence et du CNS en Novembre

2011 (Séminaire : six articles sur internet, deux articles dans la PQR locale et deux reportages vidéos sur internet / CNS : un article dans la PQR locale et un article sur internet) - 1 fiche Fse

Visite des projets cofinancés dans le domaine du tourisme CNS de novembre 2012 (deux

articles dans la PQR locale, deux reportages sur internet et un reportage radio) - 1 fiche Fse

Visite des projets cofinancés dans la région Est de l'île en novembre 2014 (1 article dans

la PQR locale)


Rapport final

152

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


7 - Valorisation de l’Europe au travers

des projets cofinancés

Contribution des bénéficiaires pour la valorisation des fonds européens à La Réunion à travers la modification de leur packaging

Action réalisée par Eller Lubrifiants sur ces fûts métalliques pendant deux mois et demi auprès de ses clients.

Baptême de rue, salle, place au nom évocateur de l’Europe ou des fonds Action réalisée par un bénéficiaire (en 2011)

Présence de La Réunion sur/dans les supports de la Commission à travers des photos/panneaux

Participation de La Réunion à une exposition « l’Europe Outre-mer : richesse et diversité » organisée par le MIOMCT du 10 au 27 novembre 2008 dans les locaux des institutions européennes. Participation aux RegioStars 2009 : La Réunion lauréate du prix RegioStars pour le projet de la centrale de production d’électricité photovoltaïque installée sur les toits de la SITAR Participation à la réalisation d’un cahier central sur « La Réunion et l’indépendance énergétique » dans le magazine Panorama n°31, « changement climatique ». (octobre 2009) Participation au forum communication du séminaire Convergence en Martinique du 27 au 29 avril 2010 (stand régional). Participation à l’élaboration de fiches-projets pour le nouveau portail des fonds européen, www.europe-en-france.gouv.fr (action en continu) Participation au séminaire de Montpellier (14 novembre 2014) -7 fiches Fse


Rapport final

153

Constitution d’une banque de fiches-projet, d’articles de presse

Opérations réalisées : Elaboration d’une liste de projets valorisables réalisés

Réalisation de 17 fiches projets

4 articles de presse, 3 reportages TV

Réalisation de 9 fiches-projets pour le 9 mai 2011 (deux articles sur Internet,

un reportage télévisé) - 1 fiche Fse 6 fiches-projets pour le 9 mai 2012 (deux articles de presse écrite et deux

articles sur internet) -1 fiche Fse Mise en ligne d’une banque de 131 fiches-projets (octobre 2012) Réalisation de 11 fiches-projets et réactualisation de 3 fiches (novembre

2014)


Rapport final

154

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


8 - Actions thématiques d’information et de

communication

Séances d’information et de formation des services, des principaux bénéficiaires et partenaires institutionnels

Les actions d’information réalisées en 2007 avaient pour objectifs :

- d’informer le plus grand nombre sur les modalités d’intervention des fonds pour la période 2007-2013 ;

- de les sensibiliser sur les points importants d’inflexion (dotations financières, imbrication des documents stratégiques…) ;

- de présenter les projets de programme et le résultat des négociations locales. 9 actions ont été mises en place (SAFER, CESR, CNFPT, Maison de l’Emploi de l’Est, Instance de concertation pour la préparation des POE, réseau des DGS des Collectivités, Réseau des directeurs financiers des Communes) : 139 participants au total. Pour 2008, deux actions de formation réalisées en collaboration avec le CNFPT. (environ 30 participants) Pour 2009, dans le cadre du plan de formation 2007/2013 :

3 sessions de formation de base générale sur l’Europe ont été réalisées (Fse) 1 module « régimes d’aides » en collaboration avec la DEGEOM (environ

33 participants)

Pour 2010, plusieurs actions de formation réalisées : 3 sessions de formation de base générale (CCIR, CNFPT et CCEE) 1 session sur le FSE pour un bénéficiaire 1 intervention sur l’Europe et le FSE pour le séminaire de l’association EFOI

Formation mise en œuvre dans le cadre du plan de formation 2007/2013 : Une formation « sensibilisation aux indicateurs » en collaboration avec le cabinet

Ernst&Young en mars 2010 (20 participants) 1 journée échange sur les procédures de gestion et sur la révision à mi-parcours en

mars 2010 (environ 70 participants) Pour 2011, dans le cadre du plan de formation 2007/2013 :


Rapport final

155

o Plusieurs sessions de formation de base générale sur l’Europe pour l’Institut de Formation des Ambulanciers, l’Ecole des Sages Femmes, l’Institut de Formation en Soins Infirmiers…(une dizaine pour le Fse)

o Deux sessions de sensibilisation de la prise en compte de la commande publique en lien avec les Programmes Opérationnels les 25 et 26 octobre 2011 (environ 75 personnes)

o Une journée échange sur les procédures de Gestion le 28 octobre 2011 (environ 95 participants)

En 2012 : Réunion d’information relative à la préparation des futurs programmes 2014-2020

Une demi-journée le 24 août 2012 (plus de 150 participants) Plusieurs sessions de réunions de groupe de travail thématiques pour le diagnostic

territorial stratégique (18 réunions et 305 participants)

En 2013 : Réunion d’information sur la préparation des programmes 2014-2020 Réunion d'information élargie 18 Mars 2013 (plus de 150 participants) Plusieurs séminaires thématiques pour l’élaboration de la stratégie intégrée Une demi-journée pour le réseau des DGS avec le CNFPT (19 avril 2013) Deux sessions sur la sensibilisation sur le suivi des indicateurs des PO Feder/Fse

2014-2020 : FEDER 18 décembre 2013 (31 participants) - FSE 18 décembre 2013 (17 participants)

En 2014 : préparation des programmes 2014-2020 Rencontre avec les socioprofessionnels le 30 janvier 2014 session de formation sur la Mise en pratique de la rédaction et l'instruction de

l'Annexe D (S.I du FEADER) - 24 avril 2014 (13 participants) session de formation sur l'Annexe D (SI. de la REGION) - 21 Mai 2014 (8

participants) Promotion des principales thématiques POE afin de mobiliser les porteurs de projets sur les priorités de la politique régionale, de la politique agricole commune, de la politique commune de la pêche et de la coopération régionale

Action mise en œuvre à travers les actions de formation.


Rapport final

156

FICHES ACTIONS

OPERATIONS


9 - Evénementiels

Mise en place d’une action de communication par an à l’occasion d’un CNS

Actions réalisées : Lancement des POE 2007-2013 lors du CNS de novembre 2007, Lancement du site internet au CNS d’Octobre 2008, Préparation autour des « 20 ans d’Europe » du CNS de décembre 2009. 20 ans de l’AGILE, du système de gestion des programmes communautaires

lors du CNS de novembre 2010 Séminaire Convergence du 21 au 23 novembre 2011 Visite du Commissaire Européen à l’agriculture et au développement rural à

La Réunion : Dacian CIOLOS (collaboration à l’organisation de visite de projets cofinancés – 30 Juillet au 02 août 2013)

Participation à l’organisation de la visite du Commissaire HAHN à la XIXème conférence des RUP – 17-20 Octobre 2013

Visite du Ministre délégué aux Affaires européennes - Thierry Repentin (collaboration à l’organisation du survol des projets cofinancés - 15 février 2014)

Visite du directeur de la DG Mare - Berhnard FRIESS (l’organisation de visite de projets cofinancés – 13 au 14 février 2014)

Participation à l'organisation de la visite du Commissaire Cretu (2015)

Organisation d’un prix récompensant les projets exemplaires sous l’angle de l’originalité de l’action et de son efficacité


Mise en place d’un concours thématique (photo, littéraire…) par tranche d’âge sur les projets financés par l’Europe (innovation,



Rapport final

157

agriculture…) à destination d’un public scolaire sur fond de jeu de type « chasse au trésor ».

Organisation d’échanges débats avec les sections européennes (collèges, lycées) et les universitaires


Journées de visites de projets financés par l’Europe.

Action réalisée : Inauguration de la route des Tamarins (feder) Inauguration de lycées et collèges (feder) Inauguration de la station du Camp Pierrot (feoga)

Action réalisée : Cérémonie officielle du percement du tunnelier de la galerie Salazie Amont

dans le cadre de l’Irrigation du Littoral Ouest, ILO (feder) Journée de l'Europe "développement du monde agricole dans les hauts de

Saint-Paul" le 24 mai 2011 (action de la mairie de Saint-Paul pour valoriser le soutien de l’UE au monde rural et inauguration du chemin Belmont) (deux articles PQR locales le 9 mai et un article le 25 mai 2011)

Création d’une animation itinérante

pour les scolaires avec exposition, film, jeux.

Action non réalisée : Elaboration du cahier des charges de l’exposition et animation itinérante


Rapport final

158

ANNEXES

QUELQUES EXEMPLES DE

PROJETS COFINANCES

Chancegal, l’agence de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes fête ses 10 ans

Les Réunionnaises sont moins présentes sur le marché du travail que les Réunionnais, plus souvent, elles sont confrontées au chômage, aux emplois précaires... Le taux d'activité des femmes sur l’île est de 46 % pour 65 % au niveau national. Un des objectifs de l’Union Européenne est de faire progresser l'égalité des chances entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la vie sociale. Depuis 2001, le Fonds Social Européen (FSE) soutient Chancegal dans son programme d’actions :

- formation dans les établissements scolaires du primaire à l’université sur des axes spécifiques (diversification de l’orientation des filles et prévention de la violence),

- action de communication, conférences, manifestations grand public, concours de publicité anti-sexiste « Prix Faham »

- formation des personnels en matière d’égalité des chances…

La mission de l’agence est de maintenir la sensibilisation du public, de mobiliser l’ensemble des acteurs : le monde associatif, les entreprises et les organismes intermédiaires sur ce sujet. Ainsi, Chancegal multiplie des actions de sensibilisation auprès des entreprises notamment en organisant des labels : Label Egalité National, Label Mixité Régional, les contrats de mixité ou encore en soutenant la création d’entreprises par les femmes (prix Julie Mas)…

Le programme d’actions porté par Chancegal s’inscrit parfaitement dans la démarche prônée par l’Union Européenne qui consiste à permettre aux innovations et bonnes pratiques d’avoir un meilleur impact sur les politiques.

Quelques chiffres : Coût du programme d’actions (2011) : 143 565 € UE FSE : 100 495 € Etat- DRDFE : 43 069 €

Quelques indicateurs : Une centaine d’interventions de sensibilisation /an Une vingtaine de manifestations: conférences, forums, débats 3 DVD, 3 mallettes égalités, 3 expositions, 4 chartes

Ce projet est cofinancé par l’Union Européenne

Dynamiques services : une Coopérative d’Activités et d’Emploi spécialisée dans les Services à la Personne

Une Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) permet à des personnes ou à des groupes de personnes de créer leur activité, leur emploi sous une nouvelle forme d’entreprenariat. La CAE accompagne les porteurs de projet en parcours d’intégration professionnelle en leur offrant un hébergement juridique, comptable et fiscal de leur activité économique sous la forme d’entrepreneur-salarié. Dynamiques Services a été créé en 2008, elle est l’unique CAE dédiée aux Services à la Personne (SAP) dans l’île. Son objectif est de soutenir et de développer la création d’auto-emploi, elle s’adresse plutôt aux personnes demandeurs d’emplois qui relèvent majoritairement des minimas sociaux et des assurances chômage. Dés le début de sa création, Dynamiques Services a bénéficié du soutien du Fonds Social Européen (FSE). La Coopérative d’emplois ne fait pas qu’accompagner le chômeur-créateur, elle leur propose aussi un cadre collectif et coopératif innovant en leur permettant de mutualiser leurs compétences, leur savoir-faire et leur énergies. C’est une alternative originale pour ceux ou celles qui souhaitent entreprendre autrement. Dynamiques Services fait partie du réseau « Coopérer pour entreprendre » qui regroupe environ 200 CAE au niveau national. En rejoignant la CAE, l’entrepreneur n’est pas seul, il peut se concentrer sur son métier, sa démarche est sécurisée puisqu’il dispose de l’appui des permanents de la coopérative et d’autres entrepreneurs-

salariés. Il peut se concentrer sur son métier car la CAE prend en charge la partie administrative et comptable de son activité. Détentrice de l’agrément simple, la coopérative permet aux porteurs de projet d’exercer sous cet agrément. Les entrepreneurs salariés sont prestataires directs des particuliers mais exercent sous la responsabilité de Dynamiques Services à la personne. En 2011, elle a permis à 20 porteurs de projet de développer une activité économique dans le secteur des Services à la Personne en créant leur propre emploi.

Depuis plusieurs années, les Services à la Personne sont considérées comme un gisement potentiel d’emplois et à La Réunion, elles apparaissent comme un secteur particulièrement porteur et pourvoyeur d’emplois. Les activités accueillies au sein de la coopérative sont multiples : - entretien de la maison et travaux ménagers - petits travaux de jardinage - prestation de bricolage - soutien scolaire ou cours à domicile - livraison de repas, de courses à domicile - assistance administrative, informatique et internet à domicile, - préparation de repas à domicile…

Zoom sur les salariés-entrepreneurs : Mr et Mme THOMAS, jardiniers, Saint-Denis « La coopérative nous permet de développer notre activité de jardinage. Nous sommes dans la coopérative depuis fin 2009. Nous étions au Revenu Minimum d’Insertion (actuel RSA). Aujourd’hui, avec l’accompagnement proposé par la coopérative, et le développement de notre activité, nous avons créés notre emploi et avons un salaire. Les rencontres avec les autres salariés qui font la même activité que nous, nous permettent d’améliorer nos prestations et les échanges pratiques font évoluer nos interventions auprès de nos clients. Nous ne sommes pas isolés et nous faisons partie d’une entreprise collective et cela nous rassure. Le fait d’apprendre le métier d’entrepreneur à notre rythme et de vivre la réalité d’une entreprise dans un cadre sécurisé nous a séduit».

Jacky PICHONNIERE, Cours de gymnastique à domicile, Le Tampon Jacky, arrivé en Août 2009 dans la coopérative, propose des cours de gymnastique à domicile. « Je travaille auprès d’associations, la coopérative m’a permis d’ouvrir ma clientèle auprès des particuliers. Je peux exercer sous l’agrément de coopérative, ce qui me permet de proposer à mes clients la réduction ou le crédit d’impôt de 50 %. C’est un avantage commercial non

négligeable. De plus, le suivi comptable fait par la coopérative me permet de savoir ou j’en suis dans ma trésorerie. » Quelques chiffres : Montant total des projets (2011) : 118 880 € UE FSE : 83 216 €

Quelques indicateurs : Nombre de permanences sur l’île : 16 Nombre de personnes accueillies en 2011 : 434 Nombre de contrat de travail par an : 20

Ce projet est cofinancé par l’Union Européenne

Source photo : Région

Restructuration et extension du Centre de Formation des Apprentisde Saint-André - Programme apprentissage

Elever les niveaux de qualification

Créé en 1986, le CFA de Saint-André accueilleen moyenne 550 apprentis chaque année pour lapréparation d'une qualification professionnellevalidée par un diplôme de niveau V et IV dansles métiers du gros oeuvre et second oeuvre duBTP.

Le CFA a été labellisée en 1998 "CFA du réseaudu comité central de Coordination del'Apprentissage dans le BTP", la Région a dèslors validé la notion de pôle de compétence BTPdu CFA. Ce pôle doit permettre de répondre aumieux à l'accueil, l'orientation et la fidélisationdes jeunes dans le BTP, à la formation deformateurs et des maîtres d'apprentissage.

Un programme de restructuration du CFA a étélancé en 2011 par la Région afin d'offrir desconditions de travail adaptées pour les usagers.

Ce programme de modernisation du centre deformation a bénéficié du concours du FEDER, ila permis d'accroître les capacités d'accueil. Larestructuration et la réhabilitation de la totalitédu centre comprenait notamment la mise auxnormes de l'accessibilité aux personnesporteuses d'handicap, la remise aux normestechniques et l'amélioration thermiqueénergétique.

Le dispositif apprentissage continue à offrir deréelles opportunités tant aux jeunes désireux dese former et de s'insérer professionnellementqu'aux chefs d'entreprises. Le programmeapprentissage de 2014 de la Chambre de Métiers(CMAR) concerne un effectif moyen de 2 334apprentis. La formation par l'apprentissage estun véritable levier de compétitivité desentreprises et un moteur du développement

humain. En effet, c'est un moyen efficace des'insérer dans la vie active et de sécuriser sonparcours professionnel grâce à une élévation deson niveau de qualification.

Les besoins en main d’œuvre, le vieillissementde la population salariée incite les décideurslocaux à offrir aux jeunes une qualification, unaccès à l’emploi.

Quelques indicateurs :Au total la restructuration du CFA :1 174 m² de locaux restructuré9 964 m² de locaux construits2 893 m² de surfaces extérieuresSoit 11 138 m² de locaux d'enseignement etd'accompagnement

Nombre d'élèves ou effectif : 636Heures d'enseignements (année 2014): URMACFA Est -14 185 heures

Coût de l'opération et financement :Montant des travaux : 15 732 546 € (hors TVA)

UE FEDER : 9 439 527 €Région : 6 293 018 €

Coût du dispositif d'apprentissage pour les CFAde la CMAR : (année 2014)Coût éligible : 10 106 589 €UE FSE : 7 074 612 €Région : 3 031 976 €

Ce projet est cofinancé parl’Union Européenne

Source photo : Région

Allocations de formation doctorale

Ce dispositif d’allocation de formation doctorale est cofinancé par l’Union européenne (FSE principalement et FEDER Coopération) et le Conseil régional de la Réunion. L’objectif de ce dispositif régional en faveur des étudiants de haut niveau est de contribuer à la consolidation de pôles de compétences et à l’émergence des pôles d’excellence en matière de recherche. Il concerne les étudiants titulaires d’un master Recherche deuxième année ou d’un diplôme équivalent. Pour prétendre à cette bourse de recherche, l’étudiant doit proposer un sujet de recherche présentant un intérêt régional. Cette allocation lui est attribuée sur une période de 24 mois et peut être reconductible une année (soit 36 mois). Le dispositif vise un triple objectif :

- soutenir une recherche de haut niveau dans le cadre des laboratoires universitaires et sur des projets d’intérêt local en relation avec les organismes publics.

- permettre à des étudiants

réunionnais de poursuivre les études de 3ème cycle pour accéder aux carrières d’enseignants-chercheurs à l’Université, mais aussi à des postes de responsabilités dans les organismes de recherche, dans les entreprises privées (R&D…).

- participer au rayonnement de

l’Université de La Réunion et de la recherche, au plan national et international, dans le cadre de programmes de co-développement.

Quelques chiffres (session 2008) : Coût total : 475 200 € FSE : 332 640 € REGION : 142 560 € Montant de la bourse : 1 200 € par mois Quelques indicateurs : 11 bénéficiaires (session 2008) Grâce au soutien du PO Coopération territoriale, ce dispositif a également été ouvert à quelques étudiants de la zone de l’océan indien. Ainsi, Trina DAS, d’origine indienne effectue actuellement son doctorat à L’Université de La Réunion et bénéficie d’une allocation de bourse de thèse cofinancée par l’UE (Feder) et la Région. Elle est encadrée par le Groupe de Recherche maladies Infectieuses Inflammatoires (GRII) et par le Centre Hospitalier Réunion (Félix Guyon). Son sujet de recherche concerne la compréhension des défenses du système immunitaire face au virus du chikungunya.

Ce projet est cofinancé par

l’Union Européenne

L’association REU.SITcouveuse d’entreprises

Créée en 2000, l’association RéunionSituation (REU.SIT), couveused’entreprises fête cette année ses 10ans. En 2002, la couveuse se présentaitcomme un outil innovant pouraccompagner les publics en difficultévers la création d’entreprise.L’association est depuis soutenue parl’Union Européenne, l’Etat et leDépartement.

Sa mission est d’offrir à des futurscréateurs d’entreprise, un soutienlogistique, un suivi pédagogique, undispositif de formation ainsi qu’unepréparation de couvée pour leurdémarrage d’activité.

REU.SIT est l’unique structure dudépartement proposant unaccompagnement renforcé pendant laphase de couvée. Elle s’adresse à unpublic large notamment les demandeursd’emplois indemnisés ou non, y comprisceux de longue durée, des bénéficiairesdu R.M.I et les travailleurs handicapés.L’association leur donne l’occasion detester leur projet dans des conditionsréelles.

En dix ans, REU.SIT a accueilli 182projets, elle se place ainsi comme unoutil de proximité pour une populationéloignée des réalités du mondeéconomique traditionnel.

En 2009, les femmes ont été plusnombreuses que les hommes à intégrerla couveuse.

Grâce au soutien du FSE,l’accompagnement de la couveuseREU.SIT permet notamment à SoniaSERVAN de se lancer dans l’esthétique àdomicile.

Ancienne apprentie en soin esthétique,Sonia possède également une formationen prothésiste ongulaire. Après avoirtravaillé dans un centre thermal et dansun institut de beauté pendant 5 ans, elleest aujourd’hui esthéticienne à domicile.Elle compte dans trois ans, développerson activité de soins esthétiques àdomicile avec des prestations SPA.

Clémence ADELER, demandeur d’emploi,est issue d’une formation en stylisme.Elle a toujours été passionnée par lacouture et la mode. Après trois annéesde chômage où elle continuait àconfectionner des vêtements surmesure pour des clients, elle décided’ouvrir son atelier de couture àdomicile.En novembre 2009, elle se rapproche dela couveuse et teste son projet pendant6 mois. Satisfaite des services offertspar REU.SIT, Clémence renouvellel’accompagnement 6 mois de plus, afin

de bien se former au métier de chefd’entreprise.

Autres exemples de projetsaccompagnés :

Madame Est Servie Saveurs et Douceurs du Maghreb Conectik-OI MarketPrint Consultant I974 Endemik

Quelques chiffres :En 2002 : coût total :UE (FSE) : 25 611,44 €Etat : 4 519, 67 €

En 2010 : coût total : 209 285,71 €UE (FSE) : 146 500 €Etat : 35 000 €Département : 27 785, 71 €

Quelques indicateurs :Nombre de bénéficiaires : 215Nombre de projets accueillis : 182Nombre de création d’activité : 53

Ce projet est cofinancé parl’Union Européenne

les fonds européens à la réunion - cci 2007 fr 051 po 004...avancement des montants certifiés...

Documents