LA FEUILLE DE CHOUNuméro 1

LE MOT DU PRÉSIDENT

ACTUALITÉS

La voici, notre première feuille de chou tant attendue. Merci à Régine pour ce travail de qualité.Après cet hiver long et rude, nos jardins retrouvent les parfums d’un printemps nouveau et les sourires des jardinier(e)s impatients de cultiver leur parcelle dans l’esprit associatif et la bonne humeur.N’hésitez pas à nous aider à alimenter notre petit journal, à donner votre avis et à apporter vos critiques, votre participation est la bienvenue.A bientôt et bon jardinage à tous !H. RIMBERT

Le 8 mars 2013 a eu lieu le repas des jardiniers dans la joie et la bonne humeur. Un grand moment de

convivialité.

Merci à nos cuisiniers Said et Michel pour

leur excellent couscous !!!!!

Merci pour toutes les aides précieuses.

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Printemps 2013 !! Vous êtes sûr ?????

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RUBRIQUE CULTURELLE

UN PEU D’HISTOIRELE SAVIEZ-VOUS ?

Les termes « jardins ouvriers et jardins familiaux » sont souvent utilisés pour évoquer des lieux de cultures maraîchères.

Mais, depuis quelques années les noms de « jardins ouvriers » ne sont plus guère usités, ils sont remplacés par « jardins familiaux ».

Pourquoi ce changement de vocabulaire dans la langue française ?

La création du jardin ouvrier est liée à l’industrialisation et à la naissance d’une nouvelle catégorie sociale, l’ouvrier.Les jardins étaient donc par essence, destinés à la population ouvrière.En effet, les jardins naquirent avec la Révolution Industrielle au XIXème siècle dans le bassin industriel du Nord de l’Europe. Ils connurent un véritable essor, et furent destinés aux indigents et aux personnes sans emploi. Peu à peu, ces jardins furent conçus comme des remèdes à la misère du prolétariat naissant.

Vers 1819, en Angleterre s’est développée une doctrine sous le nom de « Champ des Pauvres » ou « clos des pauvres »  Le jardin est à cette période perçu comme un remède à la misère du peuple car il apporte aux ouvriers un complément de ressources, ainsi qu’un loisir sain. Il est aussi un élément de structuration de la famille (doctrine terrianiste).Cette doctrine s’est propagée vers 1830, en Allemagne par les « jardins des pauvres. »

A partir de 1850, d’autres initiatives voient le jour en France, dans les Ardennes, par la Confédération de Saint-Vincent de Paul qui alloue des jardins aux plus déshérités. Egalement à Beauvais en 1870, puis à Sedan en 1893.

C’est alors, qu’en 1896 le député du Nord, l’Abbé Jules Auguste LEMIRE, fonde la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer, dont l’objectif était d’établir la famille sur sa base naturelle et divine qui est la possession de la terre et du foyer.

Il inventa le terme de Jardin Ouvrier.

Abbé Lemire. © Fédération Nationale des Jardins FamiliauxLigue Française du Coin de Terre et du Foyer

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Ce fervent défenseur de la famille milita pour l’épanouissement de la classe ouvrière «La terre est  le moyen, la famille est le but. »

Cette personnalité emblématique né en 1853 à Vieux Berquin (petite ville française située dans le département du Nord et de sa région Nord pas de Calais) s’est battue pendant 35 années pour défendre les droits des plus humbles.Il fut ordonné prêtre en 1872 et élu député et Maire de Hazebrouck en 1893 jusqu’à sa mort en 1928.

Son œuvre est essentiellement sociale et familiale. Il est l’instigateur des grandes réformes notamment :- pour que les femmes venant d’accoucher puissent bénéficier d’une période de repos avant de reprendre le travail,- pour qu’un ministère du Travail soit créé,- pour que la durée du travail soit réduite,- pour que la journée de repos hebdomadaire se généralise,- pour que l’on interdise le travail de nuit des enfants,- pour que le versement des allocations soit attribué aux familles d’au moins trois enfants,- pour que l’ouvrier bénéficie d’un logement décent et d’un coin de terre,- pour que la peine de mort soit abolie.

Dans les années 1904-1907, la ligue décide de développer des jardins dans la capitale, c’est la création de la Société des Jardins Ouvriers de Paris Banlieue et du bien de la Famille. Les implantations des jardins s’effectuent dans les communes les plus ouvrières et les plus pauvres surtout au Nord de Paris : Saint Denis, Saint-Ouen, Aubervilliers, Pantin, Ivry, au Sud.En 1909, la ligue fédère un certain nombre d’association reconnue d’utilité publique. Aujourd’hui, elle est connue sous le nom de Fédération   Nationale   des   Jardins   Familiaux   et Collectifs (FNJFC).

Famille au jardin, France. © Fédération Nationale des Jardins Familiaux Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer

La popularité de la Ligue va devenir de plus en plus importante lors des deux guerres de (1914-1918) (1939-1945) ; les jardins vont devenir un remède efficace face à la pénurie alimentaire.Mais d’autres jardins, vont voir le jour : jardins militaires, jardins d’hôpitaux, jardins de patronage, jardins pour anciens combattants…Durant l’entre-deux-guerres, les jardins ouvriers connaissent un essor considérable. En 1921, la Ligue Française devient également « Fédération   des   Jardins Familiaux ».

Les vertus du jardin ouvrier.© Fédération Nationale des Jardins Familiaux Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer

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Pendant la Seconde guerre mondiale, les jardins ouvriers permettaient d’étayer l’idéologie pétainiste, celle-ci était développée à travers les actualités cinématographiques de l’époque en vantant les mérites des jardins du Maréchal, travail, famille, mérite, patrie….

Après-guerre, les jardins connaissent une grande désaffection liée aux besoins alimentaires comblés et à l’urbanisation galopante des années 60.En 1952, suite à la loi du 26 juillet, les Jardins Ouvriers prennent officiellement le nom de Jardins Familiaux. La loi votée cette année-là, inscrit les Jardins Familiaux dans le cadre législatif du code rural et prévoit l’exonération de l’impôt foncier. En contrepartie les jardins devront être gérés par des associations loi 1901.Ce changement de dénomination est dû à la nouvelle composition sociale des jardiniers qui ne sont plus exclusivement des ouvriers, d’autres catégories socio-professionnelles sont représentées ce qui fut à l’origine d’une nouvelle appellation : les « Jardins Familiaux. »Cent ans après la création de la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer par un prêtre démocrate, soucieux d’offrir un loisir sain aux familles modestes et inventant pour cela une formule originale de jardinage populaire, les jardins ouvriers demeurent plus vivants que jamais. Ils constituent encore aujourd’hui un espace à la fois public et privé, individuel et collectif, lieu de pratiques quotidiennes de résistance, conservatoires de traditions rurales et maraîchères.

L’engouement pour les Jardins Familiaux ne reviendra que dans les années 1980.La Fédération Nationale des Jardins Familiaux- Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer définit ainsi l’usage et le but des jardins.

« Les   Jardins   Familiaux   sont   des   lotissements   de   parcelles   gérés   par   une   association,  mis   à disposition des jardiniers afin qu’ils en jouissent pour leurs loisirs et les cultivent pour les besoins de leur famille, à l’exclusion de tout usage commercial ».

Source « Association l’Abbé Lemire »

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RUBRIQUE

RECETTES GOURMANDES 

EH OUI, C’EST LA SAISON DES PISSENLITS !!!CONNAISSEZ-VOUS LA CONFITURE DE

FLEURS DE PISSENLIT AUX AGRUMES ????

Préparation : 30 minutes, cuisson : 2 heures, repos : 2 heures

Il faut ramasser 375 g de fleurs de pissenlit bien ouvertes.- Prendre 3 oranges non traitées, 3 citrons non traités, du sucre cristallisé (même poids que

celui du jus pesé).- Étaler les fleurs et les laisser reposer pendant 2 heures.- Les laver et les égoutter.- Laver les oranges et les citrons, les sécher puis, sans les peler, les couper en lamelles.- Mettre les fleurs et les agrumes dans la bassine à confitures.- Ajouter 2,5 litres d’eau.- Porter à ébullition, puis laisser cuire à petits bouillons pendant 1 heure, en ayant soin de

remuer de temps en temps.- Passer le contenu de la bassine au tamis, de façon à récupérer le maximum de jus, le peser et

le remettre dans la bassine.- Ajouter son poids en sucre.- Faire cuire pendant 1 heure en brassant, au cours de la cuisson cette confiture ne prend pas

comme une gelée et à la couleur du miel.- Retirer la bassine du feu.- Mettre la confiture en pots.

Vous n’avez plus qu’à déguster cette confiture sur une crêpe, ou sur du pain ou encore avec de la brioche ou enfourner cette gelée dans un gâteau roulé ou encore en garniture sur une tarte.

ET SI ON SE FAISAIT UNE PETITE SALADE DE PISSENLITS !- Cueillir le pissenlit avec ses tiges et ses boutons.- Hacher de 2 à 3 cm.- Assaisonner à votre goût.- Mélanger avec d’autres salades, comme la mâche, etc….- Rien que pour la gourmandise : ajouter des œufs mollets, des petites tranches de pains grillés.

BON APPÉTIT Á VOUS !!!ET MERCI Á

« ANDRÉ, LE JARDINIER D’OFFRANVILLE »

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RUBRIQUE BOTANIQUE

LA LONGUE HISTOIRE DE LA FRAISE

La fraise (Fragaria) était appréciée des Romains, notamment pour ses vertus thérapeutiques et cosmétiques (masque de beauté).

Au Moyen âge, on l’utilisait pour combattre la lèpre et soigner la diarrhée, les dartres et eczémas mais aussi comme … philtre d’amour. C’est à cette période que les fraisiers des bois ont été introduits dans les jardins. Plus tard l’agronome Jean de La Quintinie, la cultivera pour Louis XIV à Versailles, qui en raffolait, dit-on…

Il faudra attendre 1714 pour qu’Amédée François Frézier, marin, importe la grosse fraise du Chili (Fragoria chiloensis). De son croisement avec la fraise écarlate de Virginie est née l’ancêtre dite « moderne » : la belle et juteuse « Blanche Ananas » d’un blanc rose pâle, dont le goût rappelle comme son nom l’indique l’ananas. La fraise fera l’objet de multiples hybridations (croisements), au début du XIXe siècle, on en dénombrait près de 600 variétés. Aujourd’hui, on n’en trouve plus qu’une petite dizaine sur les étals, et malheureusement 12 mois sur 12 au détriment du goût et du bilan carbone.

Enfin, son nom latin n’a rien à voir avec monsieur Frézier, mais vient de fragare, qui veut dire embaumer. Fraisier et fragrance ont la même étymologie, (parfum, odeur).

Lors de vos voyages, arrêtez-vous en Bretagne et allez visiter le Musée de la fraise de Plougastel car c’est sur cette presqu’île, au climat océanique, que sa culture industrielle commença.

Adresse du Musée : Rue Louis Nicolle 29 470 Plougastel-Daoulas) Source : l’Ami des Jardins (mai 2011)

RÉSERVEZ DÈS Á PRÉSENT UN COIN DANS VOTRE JARDIN

POUR INSTALLER VOS FRAISIERS ET VOUS RÉGALER !!!!

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RUBRIQUE JEUX

CHARADEMon premier, est le contraire de beau.Mon second, est le mâle de l’oie.Mon troisième, est un mammifère appartenant à la famille des cervidés.Mon quatrième, est une note de la gamme de musique.Mon cinquième, en informatique désigne messagerie instantanée.Mon sixième, est chanteuse et actrice.Mon tout est le lieu dans lequel vous récoltez ce que vous avez semé.

REBUS

RUBRIQUE TRUCS ET ASTUCES

Comment lutter contre limaces et escargots dans votre potager sans nuire aux rongeurs, oiseaux, hérissons, insectes et autres animaux ?

Chaque printemps, nous sommes ennuyés pas ces petits mollusques, surtout les limaces végétariennes et friandes de nos salades et du reste ! Alors pour lutter contre ces petites bêtes voici quelques méthodes simples et efficaces de lutte biologique :

Répandre de la cendre de bois autour des plantes à protéger, les limaces ont horreur de circuler dessus ! À renouveler après une pluie ...

Encore plus simple : Les tuiles sont très efficaces et servent d’abris aux limaces, il suffit alors d’en placer quelques-uns près de vos plantes et de les soulever en journée pour collecter toutes les limaces et les escargots qui s’y sont cachés ! Humidifier-les si nécessaire.

Agréé en agriculture biologique, l’anti limace « FERRAMOL » agit en tant que coupe faim auprès des prédateurs rampants. Il est sans effet auprès des bêtes à deux ou quatre pattes (animaux domestiques, faune du jardin,…), sans toxicité pour les sols et est particulièrement efficace. Son effet est comparable au métaldéhyde, présenté également sous forme de granulés bleus mais interdit en agriculture biologique.

Labourer plutôt en hiver, car cela disperse les œufs et les limaces alors qu'en automne cela les aide à s’enterrer pour hiverner.

La plante Consoude est un bon répulsif avant l’été.

On peut bien sûr utiliser d’autres pièges naturels que nous pourrons décrire dans un prochain numéro de notre feuille de chou !

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LA FEUILLE DE CHOUNuméro 1

APPEL Á IDÉES

Nous faisons un appel à tous les jardiniers et aussi à tous ceux qui pourront alimenter nos rubriques par des astuces pour le jardinage, des recettes de cuisine, etc. Toutes vos idées seront les bienvenues pour être publiées dans la prochaine édition de la « Feuille de chou. Vous pouvez envoyez- les par mails ou faites le moi savoir et je viendrais vous enregistrer dans le jardin si vous le souhaitez.

A bientôt

Merci, pour nous tous.

Président : Hervé Rimbert

Rédactrice du journal : Régine Richard regine-besserichard@hotmail.fr

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