les manuscrits 055 minimes de la guiche...

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ç? , •l ,/74 t5i' 7) / Y LES MANUSCRITS 055 MINIMES DE LA GUICHE C. ON AUX ARChIVES I)ÉPARTEMENTALES DE SAONE-ET-LOIRE. La richesse des collections clunisies, en attirant de préfé- rence sur elles l'attention des érudits, n forcément rejeté clans l'ombre les autres dépôts monastiques qui étaient, avant 1790, nombreux et importants dans les trois diocèses formant actuel- lement le département de Saône-et-Loire. Entre ces biblio- thèques aujourd'hui disparues, une mention toute spéciale est due t celle des Minimes de la Guiche 1 , et c'est avec raison que dans les procès-verbaux de visites, les provinciaux l'appellent pretiosum Guic/r-ion.se mus.rum 2, mus.'eum Gui- chiense pretiosis ditatun scriptis , preiosissimurn Iivjuscc conventits musœum rnanvscriptis ditatum. L La Guiche, aujourd'hui bourg 0e 892 habitante (Cf. Siraud, Annuaire de S0ne-et-Loire, 1882, P. 84), est un chef-lie,, de canton de l'arrondissement de Charolles. Ii dépendait, avant la Révolution, de la paroisse de Champvcnt (aujour- d'hui simple hameau), du diocûso d'Autun et du bailliage de Mâcon. (Cf. Ragut, statistique de Saône-et-Loire, t. Ii, p. 180.) Une sentence dos Elus généraux de la province de Bourgogne en date di, lb mare 1077 (Arch. départ. série II, supplé- ment, Minimes de la Guiche), porto : 1cc religieux Minimes 0,m couvent do Chaumont la Guiche, bailliage de Mâcon. Cette appellation vient du château do Chau,nont, appartenant d la famille fondatrice, et situé sur le territoire de Saint- Bonnot-ile-Joux. Cf. Monnier, Annuaire de Saône-et-Loire de 1869, p. 180. 2. Visite du 16 avril 1753, 0 123. 3. Visite du 28 avril 1702. P 123 v. . Visite du 26 juin 1788, P 120. Cf. celte du Il août 1783 : s Amplum hujusce s conventus Musurn curioso Inspoximus oc,,lo : nullum volunien nostras effugit s maous; niirati su,nus regalem vel prope regalem munificentiam, tam in numero » luam In qualitate lil)rOr,,m : n,mllns ah altera vlsitatione doest, et satis nitide s asservantur; vellenius ut accuratiori orOine tenerentur. s Ibid. 0 126.) Document l i l I l il I l I l i illil III l^ 1111 il 0000005614677

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YLES MANUSCRITS

055

MINIMES DE LA GUICHEC. ON

AUX ARChIVES I)ÉPARTEMENTALES

DE SAONE-ET-LOIRE.

La richesse des collections clunisies, en attirant de préfé-rence sur elles l'attention des érudits, n forcément rejeté clansl'ombre les autres dépôts monastiques qui étaient, avant 1790,nombreux et importants dans les trois diocèses formant actuel-lement le département de Saône-et-Loire. Entre ces biblio-thèques aujourd'hui disparues, une mention toute spécialeest due t celle des Minimes de la Guiche 1 , et c'est avec raisonque dans les procès-verbaux de visites, les provinciauxl'appellent pretiosum Guic/r-ion.se mus.rum 2, mus.'eum Gui-chiense pretiosis ditatun scriptis , preiosissimurn Iivjusccconventits musœum rnanvscriptis ditatum.

L La Guiche, aujourd'hui bourg 0e 892 habitante (Cf. Siraud, Annuaire deS0ne-et-Loire, 1882, P. 84), est un chef-lie,, de canton de l'arrondissement deCharolles. Ii dépendait, avant la Révolution, de la paroisse de Champvcnt (aujour-d'hui simple hameau), du diocûso d'Autun et du bailliage de Mâcon. (Cf. Ragut,statistique de Saône-et-Loire, t. Ii, p. 180.) Une sentence dos Elus généraux dela province de Bourgogne en date di, lb mare 1077 (Arch. départ. série II, supplé-ment, Minimes de la Guiche), porto : 1cc religieux Minimes 0,m couvent doChaumont la Guiche, bailliage de Mâcon. Cette appellation vient du château doChau,nont, appartenant d la famille fondatrice, et situé sur le territoire de Saint-Bonnot-ile-Joux. Cf. Monnier, Annuaire de Saône-et-Loire de 1869, p. 180.

2. Visite du 16 avril 1753, 0 123.3. Visite du 28 avril 1702. P 123 v.. Visite du 26 juin 1788, P 120. Cf. celte du Il août 1783 : s Amplum hujusce

s conventus Musurn curioso Inspoximus oc,,lo : nullum volunien nostras effugits maous; niirati su,nus regalem vel prope regalem munificentiam, tam in numero» luam In qualitate lil)rOr,,m : n,mllns ah altera vlsitatione doest, et satis nitides asservantur; vellenius ut accuratiori orOine tenerentur. s Ibid. 0 126.)

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Ce n'est cependant point dans ce monastère que, en raisonde sa fondation récente 1 , on penserait, a priori, pouvoirtrouver une collection de manuscrits riches et précieux : illa devait aux la Guiche, aussi, avant (l'aborder l'étude de labibliothèque et des manuscrits, il m'a semblé utile, POUFélucider certains passages, non pas de faire l'histoire ducouvent, mais d'esquisser, exclusivement d'après les documentsconservés dans le fonds spécial des archives départementalesde Saô7ic-et-Loire 2 , la fondation, par Antoinette de Daillon,dame de la Guiche, ainsi que les libéralités de sa fillelienriette de la Guiche et de son gendre le duc d'Angoulême.

Le 20 septembre 1607, à Chaumont, haute et puissantedame Madame Antoinette de Daillon , veuve, mère et tutriceet ayant la garde noble des enfants et héritiers de feu hautet puissant seigneur messire Philibert de la Guiche, en sonvivant chevalier des deux ordres du Roi, conseiller en sesConseils d'État et privé, capitaine de cent hommes d'armesde ses ordonnances, gouverneur et lieutenant gênerai pourSa Majesté en la ville de Lyon, pays de Lyonnais, Forez etBeaujolais, seigneur de la Guiche, Chaumont et autres lieux,promettait à frère Vincent Mussard, provincial général desreligieux du tiers ordre de Saint-François par tout le royaumede France, de faire édifier et bâtir au lieu de la Guiche uneéglise et le logis d'un couvent propre lt loger religieux,selon le dessin qui en avait été donné par ledit provincial;six religieux du tiers ordre devaient être nourris et entre-tenus aux frais et dépens de la fondatrice dans ce monastèreauquel il serait travaillé continuellement aussitôt que fairese pourrait; un contrat définitif, « auctenticquc et solemnel s,

I. L'ordre des Minimes date du quinzième siècle, mais le couvent de ta Guiche,comme on le verra plus loin, ne fut fondé qu'au commencement du dix-septième.

2. Série II, articles 354-361, 8 liasses, de 1607 à 1788. Cf. également, mômesérie, supplément, litres non inventoriés.

3. Et non Antoinette d'Aillon, comme l'a dit M. Ragst, Slalislique de Saône-cl-Loire, t. 11, P. 180. Il s'agit des Daillon du Lude sur lesquelson peut voir, entreautres te Château du Lude, Essai historique sur son origine et ses poascsscur,par l'auteur de Jehan l)aillon. - Paris, 1854, gr. in-8e.

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devait être passé par-devant notaire, après l'achèvement desbâtiments, pour la fondation et entretien desd. église, cou-vent et nourriture des six religieux.

Le vendredi 4 juillet 1608, le curé Claude Monnier et leshabitants consentaient à l'établissement du monastère, à lademande de M'Ile de la Guiche, qui, «avant que de commancer

à s'y entremettre..., auroit advisé de scavoir desd. sieurn curé et parrochions si leur volonté seroit d'y prester leur» consentement 2 »; le 9, l'évêque d'Autun, diocésain de laGuiche, accordait son autorisation 3 . Mais le projet n'eutpas de suites le 25 novembre 163, par-devant PierreChavot, notaire royal, lieutenant en la terre et seigneurie dela Guiche pour le comte d'Alais, u séant on jugement audic.tu lieu de la Guiche, les plaidz tenans. ........... M5 Jehane Grandjehan, e lieutenant particulier assesseur criminel aubailliage de Charollais et intendant des affaires dudit comted'Alais, fit constater « par rapport des anciens de cc lieu que• feue haulte et puissante daine dame Anthoinette de [)aillon• et du Ludde.....ayant fondé environ l'an mil six cens et• dix ung couvent de religieux cii ce lieu et cstably en• icdlluy ceux du tier ordre Sainct- Franois, qu'ilz n'y• habitèrent qu'environ dix huict moys, le suppérieur pour• lors et tous les religieux qu'il y avoit soubz son obéissance,• s'en estans absentez de leurs inouvementz, mesme avant

I. Copie authentique du temps, sur papier. Arch. départementales. H. 3:4.1.Cf. ibid. n' 2, copie informe sur papier. L'inventaire H 361 n' 77 porte (n )

Convention faille entre Madame de la Guiche et les pères Piquepuces, du 20 sep-tembre 1607. , (Cf. H. 361, n" 78 et 80.)2. Original papier, Archives départementales, H. 35L n'3; cf. n'4, copie informe.3. .ilé'noire des titres Contenus dans le second sac intitulé tilresd'établzsscraent,

prieiléges et permissions, pièce I. (Areh. dép. H. 361, n' 80.) Voir dans le fondsdu tiers ordre do Saint-F'ranois, H. 368, n' t, ladite autorisation accordée parl'èvèque d'P,.ntun â l'érection du couvent, à la charge par la fondatrice de fairebâtir â ses frais une église pour la paroisse. au lieu le plus commode pour tesparoissiens qu'il serait possible de trouver. La pièce originale, signée SaulnierE. d'Ostun, est revêtue du sceau plaqué sur papier dudit évêque; elle aurait déêtre classée avec log autres documents cités, dans le fonds des Minime- auquel ellea appartenu, comme le prouve l'inventaire susmentionné. La raison qui avait porteM"' de la Guiche c affecter aux Minimes l'église paroissiale est qu'elle était, commele dit l'acte, le lieu de la sépulture dud. fou s' de la Guyche, et ses prédécesseurs.

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• que ledict convent fust parachevé, et ce, à l'inceu de ladicte• dame fondatrixe et do ceuix qui avoient allors la direction• de ces affaires, sans que, pendant le temps de plus de cieux• ans que ledict couvent demeura abandonné, aulcungs• aultros religieux dudict ordre se soient présentés pour y• rentrer et continuer le service à quoy ilz estoient tenus. »La fondatrice dut, en conséquence, traiter avec une autrecongrégation, ayant avec juste raison, continue l'acte, prisla retraite des religieux du tiers ordre pour un départementet résolution du contrat fait avec eux, s'il y en a eu, d'autantplus que leurs supérieurs reQurent les « déserteurs » duditcouvent sans les y renvoyer, ou d'autres à leur place, témoi-gnant ainsi qu'ils approuvaient cet abandon. Les témoinsattestent qu'ils ont ouï dire au père Bonaventure et auxfrères Laurent et François, u que l'air de ce pays ne leur» plaisoit pas, et qu'ilz s'en absenteroient à ce subject. » I

Les Minimes furent de complexion moins délicate, et s'yétablirent pour deux siècles en 1614, comme le porte l'actede fondation dont l'expédition originale sur parchemin déli-vrée à W" de la Guiche est suivie de la ratification duchapitre provincial de Lyon, le 30 septembre 1614 3. II y estrelaté que Philibert do la Guiche, au cours (le la maladiedont il mourut à Lyon, le 14 juin 1607, pria sa femme d'éa-blir deux chapelains et prébendiers en l'église et chapellede la Guiche, « affin de prier Dieu ohasque jour pour le

1. Copie authentique du temps (Arch. dép. H. 355, n 30). Cf. Inventaire destitras, H. 361, n° 80 (10) ( Attestation faite en la j,Isiice de la Guiche surs l'abandon qu'ont faits les Piquepuccs du couvent de la Guiche, où nous sommes,)F du 25 noveml). 10 .13. s

2. Arc!,. dép. Il. 355, n° 5. Cette pièce, délivrée à M" de la Guiche, aurait dûpar conséquent ètre classée dans le fonds de la Guiche et inventoriée dans la sérieE (art. 280-299) elle no fait pas partie du fonds des Minimes qui en renferme unecopie sur papier en date du 10 janvier 1689. (H. 354, n°6.) E.cs archives du conventpossédaient, outre une expédition eur parchemin, trois copies sur papier. (Cf. H.301, n° 77 et 78.)

3. Le 18 septembre 1614, le grand vicaire d'Autun, le siège vacant (Cf. du Teins,te Clergé de Fiance, t. IV, p, 451), avait permis aux Minimes ( do célébrer le

divin service. s Cf. Mdn,oire des titres contenus dans le second sac intitulé titresd'établissement, privilèges et permission, pièce 2, 1-1. 301, n° 80.

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n rcmcdde de son âme n, et de les doter de moyens etrevenus suffisants. Quelques mois après son décès, elleavait commencé à faire bâtir aux environs de lad. église,avec intention d'y loger des réguliers en nombre conventuel,en se contentant de prendre sur les biens de son mari,échus à llenriette de la Guiche, sa fille et heritière univer-selle, les fonds contigus à l'église, les terrains nécessairesà la construction des bâtiments, cloître, jardins, vergers, etdivers droits lui appartenant. Elle avait fort avancé lestravaux, mais la multiplicité des grands procès qui lui étaientsurvenus pour la conservation d'une bonne partie des biensdont son mari avait disposé par son testament, l'avait con-trainte de faire divers voyages, tellement qu'elle n'avait puencore établir de religieux. Toutefois, ayant relâche dp laplus grande partie do ses affaires, son principal soin était(le mettre à entière exécution le dessein qu'elle avait formé2:se souvenant que son mari affectionnait fort les Minimes deSaint-François-de-Paule, elle voulut conférer avec GeoffroyJanon, provincial de cet ordre en la province de Lyon, quiprit « la penne de s'acheminer au chastel de Chaulmont»avec un do ses pères; clic leur montra l'église et la chapelle,les bâtiments commencés, u et ce qui pourroit estre de la

scituation du lieu, commodité ou incommodité d'icelluyl'entente, comme on peut le croire, fut facile, et l'acte defondation fut rédigé par-devant Jacques Monnier, notaire ete gardenotte » héréditaire à Saint-Bonnet-de-Joux, le 24 juin1614. Le couvent sera sous le titre do Jesus Maria, et « àn l'honneur de l'Annonciation de la très sacrée Vierge ))dans le délai d'un mois, six religieux y seront établis et ylogeront sous l'observation de leur règle; la fondatrice four-nira les meubles, la nourriture pendant un an, les ornementssacerdotaux; pour la dotation des services religieux établis,

I. il était enterré dans l'église de la Guiche.2. On remarquera quelle passe entièrement sous silence l'établissement tempo-

raire du tiers ordre.

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elle donne l'église et la chapelle, les bâtiments d'enclos,pré et terre contigus, la décharge de droits de directe, cen-sive et autres, à la réserve du droit de justice; lad, é glise etchapelle de la Guiche étant une annexe de l'église parois-siale de Champvent, elle promet que les paroissiens de laGuiche n'y prétendront aucun droit, et qu'elle ne sera plusréputée annexe de l'église paroissiale, mais église de régu-liers-dans le délai (le trois ans, elle leur donnera 20,000 livres tournoises, en fonds commodes et de proche en proche, ouen constitutions de rentes, à leur choix; elle se réserve laqualité de fondatrice du couvent, qui passera après sa mort àIlenriette de la Guiche et à ses descendants en li gne directeou, à leur défaut, fi ceux qui auraient par succession la sci-Lrneurie de la Guiche; après les trois ans passés et le paiementde la somme stipulée, les religieux seront au nombre (ledouze; les matériaux des constructions qui restent à exécuterseront fournis par la fondatrice, qui accorde en outre lesdroits de chauffa ge dans ses bois de la seigneurie de laGuiche et de mouture au moulin de l'Espinay. 2

I. Sur cette somme, 2000 livres devaient être employées au paiement des maçons,charpentiers et autres ouvriers qui travailleraient é. l'achèvement des Wttirnentscommencés cL a la construction de ceux qui seraient jugés nécessaires. Cf. H. 358,ri 21 : « Eulat de ce quo Madame a forny pour les pères Minimes sur les deuxs mil franc quelle leur s promis pour baslyr au couvant de la Guiche. » (Cahierde 6 feuillets, papier.)

J'y relève a cieux maçons, 140 livres pour avoir fait mine muraille à l'enclos dujardin et haussé les cheminées: à un autre a pour avoir fairt et couvry le canal dess lleulx communs dudiet couvant tout au long 'le leur jardin », 10 livres; auèict

de Noireterre, unze livres pour quarante quatre jormièc (le itiy et de deux hommess qui ont Çaict des bancs au refecloyre, falct l'cscallyer pour dessandre au buchier ... »:pour avoir fait et posé le portait du jardin, 13 livres 10 sols; pour la charpen-terie dudit portail. 7 livres 10 sols; la façon de 500 ais et membrures, 50 livres:

un millier de clous de latte, 20 sols; demi cent de clous de 4 doigts. .1 sols;n demi cent de clous de demi pied, 12 sols; au charpentier qui a fait la charrette.n S livres sols; au maréchal de Salornay, pour avoir ferré une charrette à cheval,

22 livres. etc., etc. s2. Sur la fondation, cf. également 11. 357, n' 70, extraits des contrats d'acquêts

faits par les Minimes de la Guiche pour htre joints aux déclarations fournies auRoi le Il décembre 1089; n' 77, état et déclaration dos biens immeubles possédéspar les Minimes, donné aux commissaires députés au fait des amortissements,en suite du la déclaration du Roi en date dit juillet 1089. Voir également 11. 358,n' II; Il. 361, n°' 27 et 47. etc.

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On voit que la fondation d'un rnonrtstère etiut assez dispen-dieuse au commencement du dix-septième siècle et à laln'cmte dotation s'ajoutaient forcément dans la suite d'autres

libéralités, moralement obligatoires c'est ainsi que le

16 mai 1631, Mmc de la Guiche fondait deux messes parsemaine, l'une le mercredi t la Commémoration de Notre-

Dame, l'autre le jeudi à celle de saint François de Paule,

« fondateur et instituteur de l'ordre des Minimes ». Il lui en

coûtait 500 livres, qui étaient versées avant la passation du

contrat.

Les religieux ne trouvèrent pas une protectrice moins

libérale dans sa fille Ilenriette de la Guiche le 15 février168, elle établissait la confrérie du Rosaire dans l'égliseconventuelle et dans la chapelle qu'elle y avait 2, au

d'une rente annuelle de 55 livres tournois; le 30 novembre

I. Expédition originale aux Minimes, H. 355, n' Il. Cf, ibid. n° 35. Sa maison«était pas en reste de générosité avec elle et tenait ft honneur do figurer parmiles bienfaiteurs du monastère. Cf. par exemple la fondation d'Antoine Grandjean,receveur des terres et seigneuries de Chaument et la Guiche et négociateur deMadame desdits lieux, et dame Marguerite do Gouvenain, sa femme, ? sept. 1617'expédition originale sur papier, II, 354, n' 8 ; cf. n° 9, copie authentique surpapier, du 29 juillet 1021), ainsi que celle de s damoiselle Magdalenne do lionser-o gent du Broui, demeurant présentement au lieu tic Chaultnont en Charrollois, au» service de Madame de la Guiche s (méine date, expédition originale sur papier.Ibid. n' 10).

2. Elle devait orner la chapelle destinée à la confrérie s d'un tableau du SainctRosaire auquel sera représenté la Vierge glorieuse donnant le Chappelet ou

P Rosaire au glorieux patriarche s' Pominicque. s Original, H. 355, ii' 2. Cf. ibid.n' I, copie authentique sur l'original, du 8 janvier 1612, délivrée aux Minimes deChalon, et qui aurait dé être classée dans te fonds de ces derniers. (11. 330 et s».)Voir une lettre du 16 février 1628, de frôre Jacques Jouhanne, docteur en théologie,prieur au couvent des Frères prêcheurs de Màcon et vicaire du provincial de laprovince de Franco, au P. correcte.ir des Minimes do la Guiche (original, Il. 355,u' 3), et une autre lettre du méme à Madame Madame la contesse de Torigny,s à la Guiche. » (Original, ibid. n° 4.) Cf. en Outre la convention passée par-devantnotaire, à Chaumont, le dernier jour d'août 1628, entre s haulte et puissante dameD dame Henriette de la Guiche, vefve d'hault et puissant seigneur messire Jacques

do Moignon, ehevallier des ordres du roy, capp" de cent hommes de ses ordon-Ilances, gouverneur pour Sa Majesté en Normandie, conte de Thorigny s, et le

R. P. F` Mahudey, correcteur do l'ordre des Minimes, et tes religieux, portantconstitution d'une renie annuelle de 55 livres tournois, rachetable moyennant880 t. t, (Le remboursement eut lieu le 13 mai 1656

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1639, nouveaux bienfaits de Monseigneur et darne comte etcomtesse d'Alais, seigneur et dame de la Guiche, « en aug-» mentation des biens faictz par eux cy devant faiet audit

couvent, duquel madicte dame est fondatrixe 1 s le16 août 1643, institution moyennant 300 livres d'une messebasse en l'honneur de saint Joseph, à dire chaque semaineà perpétuité à tel jour que la commodité des Minimesle permettrait, et une messe à haute voix le jour duditsaint. 2

En dehors de ces dons temporels, le monastère lui devaitun ossement de la grandeur environ du petit doigt tant

' soit peu courbe du corps de saint Roch n, tiré de la châssedudit saint, dont le corps reposait dans l'église des Trinitairesd'Arles 3 , et qui était également, à cause des pèlerinages et

I. Expédition pour les Minimes de la Guiche, sur papier, H. 355, n0 17. Cl.'P 19.

7. Cf. le traité passé, au nom de la fondatrice, avec le correcteur du couventPierre T)elaporte, par Jean Grandjean, lieutenant particulier, assesseur criminel etpremier conseiller ait bailliage de Charollais, intendant des affaires de haut etillustre prince messire Louis de Valois, comte d'Alais, colonel de la cavalerielégère de Franco, gouverneur et lieutenant général pour le roi on Provence, etliante et illustre princesse dame llenriette de la Guiche, sa femme et compagne,ès pays de Bourgogne, Charollais, Màconnais, et Bourbonnais en partie. Expédi-tion originale sur papier, II. 355, n° 24.

3. Cf. la permission accordée rat Jean de Maupeou,évêque de Chalon, d'exposerladite relique au peuple dans une image en relief de saint Roch au couvent de laGuiche, 23 août 1669. Original avec sceau de l'évèque bien conservé. 11. 356, n' 48.Cette relique provenait du couvent d'Arles cf. H. 355, n 23, attestation donnéepar frère Réinond de Pallas, provincial de la congrégation réformée de l'ordre dela très sainte Trinité et Rédemption des captifs, portant que le dimanche 28 juin1613 s Monseigneur le comte d'Alais, gouverneur en ceste province de Prouvence,» et Madame la gouvernante, sa femme, estans venus en ce nostre couvent do la

ville d'Arles, où nous sommes fortuitement trouvés, pour y entandre la messe etvisiter les reliques de St Roch confesseur, 'nous ont instamment priés de leurvouloir despartir quelque portion desdictes reliques, auxquelles ils ont tesmoigné

s d'avoir une singulière dévotion. s Le provincial Croit « ne leur pouvoir refuser» ceste faveur s, et atteste que les reliques de saint Roch ont été apportées u par

le seigneur mareuchal de Boussicaud, en l'année mille trois cens septante deux,» et aux kalendes d'avril, ainsi qu'il appert par les bulles et verbaux qui sont con-» servés dans les archives de ce nostre dit convent d'Arles et par plusieurs miracles» arrivés par son intercession et voeux laids de toute la chrestienté.,. Originalsigné et scellé sur parchemin. Cf. également, sur ces reliques données à Henriettede la Guiche, H. 355, n' 33, original sur parchemin, signé et scellé, émanant du

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des oblations, une source de profit non moins temporels.Enfin son testament (14 mai 1665) contient les passagessuivants « Je veuix estre inhumé au tunbeau de mes pré-» décesseurs auprès du corps de Monsieur mon mary Louis» de Vallois duc d'Angoulesme dans I'esglize du couvent dess Minimes de la Guiche... Je lègue audit couvent des Minimese de la Guiche la mestairie que j'ay à Pacy ......, à la charge

môme provincial.) - Sel' d'autres reliquesAliquas parliculas ossium ex corpo-s ribus sanctorum Martyrum Faustini, Lucidi, Tranquilli, Foelicis, Boni, Fabli.» Nemesil, Theophili, Dlodori, Firmli, Leontii, Arlemli, Salvii... ex Calisti coeme-» brio do mandato s». é. n. Urbani VIII oxLract. s, et données zS Jean-BaptisteSaubard. provincial des Minimes au duché de Bourgogne, cf. une copie authentiquescellée on date du 2 septembre 1644, d'une pièce do Jean-Baptiste des Autieux,ancien évlquc de Camerino (Joannes IIapZista de AhCe,'iis, aiim episcopus Came,'i-llenSi8, colin" urbiS vicarti eicesgerons et judex ordinasiu), suivi du procès-verbalde la remise d'un certain nombre dcsdites reliques à l'église de la Guiche, H. 355,n' 32. Cf, on outre sur les reliques de la Guiche, II. 360, n' 13, 14. 15, 16, 17,39 et è?, et l'inventaire des titres, H. 361, n' 80 on y trouve la mention de« doux reliquaires de bois doré. s Je rencontre également la mention de deuxreliquaires, « deux reliquaires où il y a do» reliques enchassécs pesants deux» mars s, dans l'inventaire de l'argenterie de l'église dressé le 9 juillet 1691 parle primitier de Charolles, en exécution des ordres (le l'évêque d'Autun, en l'absencedu curé de Digoin, I'tiouvant, archiprêtre de Charolle. H. 358, n' 1. - Cf. dansl'inventaire des titres, H. 361, n' 80 (Mémoire des titres contenus dans le 2 1 sac)113. Copie de la visite de notre argenterie par ordre de Sa Majesté.

1. Passy, annexe de Chevagny-sur-Guye, qui est 8 cinq kilomètres de la Guiche.- La duchesse d'Angoulême mourut en 1682 (H. 357, n' 71), et le 18 juin 1688,les Minimes faisaient constater judiciairement qu'ils avaient satisfait à la chargeportée par le testament sans être entrés en possession du legs (original papier,lI, 357, n' 71. Cf. n' 74); ils avaient eu, à la vérité, e la modération de ne faire

aucune demande en justice, s'estans contentez d'en faire de simples réquisitionss vex'balles, s lesquelles n'ayant produit que de continuelles remises, ils se pour-vurent le 12 mars 1692 contre daine Marie-Françoise de Valois, veuve du duc deJoyeuse, tille et lidi'ilicre de Henriette de la Guiche. (II. 358, u' 8. Cf. égalementibid. n' 2.) La duchesse de Joyeuse mourut en 1606 et le domaine de Passy (lesfiefs de Passy) passa, aux termes d'un accord en date du 14 septembre 16913 avecCharles de Rohan de la Guiche, prince de Guémendc, duc de Monthazon, et Jean-Baptiste .Arjnand (le Rohan, prince de Montauban (copie authentique du 29 12-cembre 113913, H. 358, n' 40, cf. n' 55), à leur mère la duchesse de Montbazon,Jeanne-Armande de Schomberg, « épouse séparée de biens et d'habitation i deCharles de Rohan, duc de Monibazon, laquelle le donna aux Minimes te 6 juillet1705, (Expédition originale parchemin, H. 358 ) n' 85. Cf. Mémoires des titres Con-tenus dans le premier sac intitulé : Fondations, n" 21; H. 361, n' 78. Cl. n" 77.)Ceux-ci en prirent possession le 24 septembre 1705 (ibid. n' 8G); les bestiaux quile garnissaient furent bientôt joints â la donation antérieure (10 mal 1706, H. 359,n' 9, cf. n" 7 et 8). Voir également les deux lettres cotées 6 et 10. Sur leditdomaine, voir entre autres, H. 359, n" 42 et 80 ; H. 361, n' 18, etc.

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» de solemnizer une grande messe haulte tous les ans, à» pareil jour de ma mort.

Le testament de son mari, Louis de Valois, duc d'Angou-lême (24 janvier 1651), ne les avait pas oubliés davantageen disposant que son côrps serait porté « dans l'église desn révérends pères Minimes du convent de la Guiche, » il leurléguait 6,000 livres et sa bibliothèque, il d'entre-tenir un religieux prêtre en plus des douze qui y étaient établispar la première fondation. Ce dernier devait dire la messechaque jour à son intention et à celle des siens 2, et, enplus, être chargé de la bibliothèque donnée au couventpar letestateur.

Que devint cette bibliothèque? Le fonds des Minimes n'ap-prend rien à cet égard ' avant l'important inventaire de 1740

L Elle nomme comme exécutrice testamentaire Marie do la Guiche, duchessede Ventadour, e que je supplie trés-humbleinent d'en vouloir prendre la peine et» d'avoir agréable un tableau d'une Vierge faict de la main de Raphael ledit

tableau est à Chaumont, que j'ordonne iue l'on iuy donne. D Le testament futreçu le 1(3 mai 1665, en l'hôtel de ladite dame sis rue Pavée, paroisse Saint-Paul,par deux notaires au Chètelet de Paris, qui la qualifient de très haute et puissanteprincesse Madame Ilenriette do la Guiche, duchesse douairière d'Angoulême et dela Guiche, veuve de défunt très haut et puissant prince Monseigneur Louis deValois, du dAngoulème, comte de Ponthieu et d' s Alets s, gouverneur et lieute-nant général pour le roi en ses pays et armées de Provence. colonel général de lacavalerie légère tant française qu'étrangère. (Copie authentique sur papier du 9 mai1ç88, Il. 35(3, n' 39, et copte informe sur papier, n° 40.) Les archives possédaient,outre l'expédition, deux copies du testament. (H. 361, flC.77 et 78.) - Sur l'exé-cution des services et autres Charges portés dans le testament. cf . 11. 357, ne 74

2. Copie authentique sur papier (lacérée) du 31 niai 1670, II. 356, n 21. Cf. ibid.ri , 26, extrait authentique du testament sur papier, en date du 57 mai 1671. L'in-ventaire des titres intitulé Mémoire des titres Contenus dans le premier sac intituléFondations (11. 361, ne 78) porte sous le ne 2 bisCopie du testament de feus monseigneur de Valois, duc dAngoulesine, reçut IJaubray le 13 novemb. 1653. s

3. H. 357. n° 77.4. Dans l'inventaire des titres intitulé s Mémoire des titres contenus dans le

D premier sac, intitulé : Fondations » ( dix-huitième siècle), H. 361, ne 77, se trouvesous le n' 3 l'analyse suivante s Double de décharge passé par te tris dévot frèreD Pierre Maucler, minime. à. M. de la Vernelle, du 3 aoust 1681. C'est au sujet

des manuscripts de la bibliothèque, s (Cf. ibid. n' 78.) Il s'agit évidemment desmanuscrits donnés par la duchesse l'Angoulême.

5. Archives départementales, série if, Supplément, Minimes de la Guiche.J'ignore pour quelle raison ce registre n'a pas été compris (do même du reste qu'uncertain nombre de documents) dans le classement du fonds des Minimes aujourd'huiconstitué sous les n" H. 354-56:.

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qui permet de reconstituer la collection, de cette date à laRévolution, et mérite une étude toute spéciale.

C'est un manuscrit moyen format, sur papier, composéde 180 feuillets (les ff. 1, 2, 6, 8, 9, 11, 12. 14, 16, 18, 20,22, 24, 26, 27, 29, 31, 33 ) 35, 38, 39, 42, 44, 45, 47. 49, 50,53, 57, 60, 62, 64, 66, 67, 70, 73, 80, 83, 85, 86, 88, 91,92, 94, 95, 98, 101, 102, 106, 109, 112, 113, 118, 119, 127-180, blancs). Il est recouvert de parchemin assez usé, surtoutaux coins et sur les bord. Sur le plat t Catalogue des Livrescomposant la Ribliothôque des Minimes de La Guiche. Et au-dessus n° 28; au dos : index Bibliotheca3 Guichiensis, 1740.

L'inventaire se compose de deux parties. La première,consacrée aux grands formats, commence au P 3, sous letitre : Libri in - folio contexte positi. Voici les divisionsadoptées : 1» 3. Biblia sacra, A - f0 4. Sacra concilia, B -P 5. Sancti patres, C - P 7. Interpretes Bibliorum, D -P' Theologi scholastici, E - P 13. Controversistin, F -P 15. Canonistc, G - P 17. '1'110010gj morales, FI - PlConcionatores latini I - P 21. Libri pu, K- P 23. Historicisacri latini, L - f° 25. Historiens sacrés, L - P 28. Juscivile, M - 1" 30. Phulosophi, N - P 32. Politici'0-P 34. Medici et naturales, P - P 36. Mathematici, Q -P 40. llistorici profani, R- P 43. historiens profanes, R-f" 46. Miscellanea, S - P 48. Humanistœ, grammnatici,poetie et oratores, T.

Au f0 51 commence une deuxième partie Libri in-quartoet in-octavo conjunctim positi, serra tu ordine materiarum. Lecadre et les lettres des in-folio sont conservés avec additionde deux nouvelles séries : Pl Libri hcebraiei, illyricigermani, etc., V - f" 121. Manuscripta, X.

En plus la série I présente une deuxième partie, Concio-.aa•tores gallici, et R1 devient Historici p ofaii latini.

Au f0 50 V0 a été collée une note qui date du récolementfait par la municipalité de la Guiche et correspond auprocès-verbal du P 121 y0 . Elle est ainsi conque t « Cette

T01E XII. 4

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• suite ne contient en quelque sorte que les doubles des• ouvrages précédents, mais à la vérité en volumes dilîé-• rents; sauf cependant les manuscrits qui ne sont pas une• répétition, et dont le nombre est compris avec les• 2483 volumes t désignés dans l'inventaire.

» PONCET, maire. »

Quelle que soit l'exactitude, ou plutôt l'inexactitude, decette note, on voit que, dans la partie consacrée aux in-folio,il n'existe pas de division spéciale pour les manuscrits; ilssont mêlés aux imprimés et ne sont pas toujours distingués.Ainsi, au fi 21, on trouve sous la cote K. 19, la mentionsuivante : « Éguillon de l'amour de Dieu par saint Bonaven-» turc u, où rien n'indique qu'il s'agit d'un manuscrit, et quin'en doit pas moins désigner évidemment le ms. H. 365.(Cf. plus loin n° 4.) Toutefois, j'ai noté seulement ceux quiportaient une mention explicite, en laissant de côté lesdésignations du genre des deux suivantes : A 11. Bibliagaflica veteris idiomatis (f 3). - C 19. Sancti Bernardiopera vetustissima (f. 5).

Voici le relevé des articles nettement spécifiés: F" 3. Bibliasacra, A 13. Biblia latina veteris scripturu in pergaiieno.- F° 25. Historiens sacrés, L 9. Tribulation de l'Égliseécrite en vélin. 10. La même en papier. 11. La mêmeen vieille écriture. - Fu 43. Historiens profanes, R1. Toison de Jason, première partie. 2. Seconde partie.Note d'une autre main. Ils sont avec les livres manus-crits donnés par notre fondatrice, intitulés Toison d'Or.Î. Histoire de Bouciquaut, en vélin. 17. Mémoire deTavanes, manuscript, t. I. 18. T. II. - F° 44 45. lus-toire du ministère du cardinal de Richelieu, manuscript.

1. Sur le feuillet de garde collé au plat intérieur do la reliure figure la mentionsuivante : 267 vol.

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47. Discours de la régence de la reine mère, manuscript.49. Histoire du roy Mondus, manuscript.

La seconde partie, consacrée aux ouvrages in-l e et in-80,a réservé aux mss. une série spéciale. J0 reproduis la listedu P 121.

Manuscripta, X: Theologia P.Cusenier. I-2, t. 11.-3, t. III.- 4, t. IV. - 5, t. V. - 6, t. VI. - 7 5 le redoutable etinvincible bouclier d'Andromède.

Toutefois, il faut remarquer que cette énumération n'estpas complète et que des mss. ont été, comme dans la pre-mière série, mêlés aux imprimés, par exemple r F° 87, Juscivile, M : 25. Manuscripta Durand super instituta. -F° 107 y0 . Historiens profanes, R : 26. Mémoire de laréduction de la Rochelle, manuscrit.

La liste de la série X est suivie, au 1" 121, de l'indicationdes rnss. donnés par la duchesse d'Angoulême

« Livres qui étoient à Chaumont cl donnés à la Bibliotèquepar la Libéralité de M. Madame la Duchesse d'Angoulesme, notreillustre fondatrice.

Roman de Lancelot, in-folio, en velin.Cité de Dieu., par St Augustin, par Raoul, in-folio, en

velin, de 1371, tom. I et 2.Valère le Grand, en franois, par Simon de Hédin, in-folio,

en velin.Croniques de Franco, en velin, in-folio.Histoire des faits et vie de Jules Coesar, en velin, in-folio.Croniques de Fronce et Angleterre, par Froissart, velin, in-

folio.Croniques d'Orosius sur la bible et histoire des Romains,

in-folio, velin.Somme théologique d'Albert le Grand, in-folio, vclin.Légende dorée, in-folio, velin, tom. 1, 2, 3.Livre de dévotion ce moralités do la sainte Écriture, in-P,

velin. Vie de saint Antoine; ancien messel, in-4°, velin. Livre

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des articles de la foy, vices, vertus thèologales ci cardinales,in-80 , velin. > -

Au f° suivant, 122, commence une série de procès-verbauxde visites faites par un provincial et un collègue des Minimes.J'en extrais un certain nombre de notes qui m'ont paru Pou-voir être signalées la bibliothèque était en général bientenue, et ces récolements successifs ne Pouvaient qu'obligerle P. bibliothécaire à un ordre journalier. On y remarqueles mesures conservatrices usitées théoriquement dans nosbibliothèques publiques le registre de prêt, la signature,l'autorisation préalable, non facile conc('denda. C'était alors,comme aujourd'hui, une nécessité absolue, et encore noprévenait-elle pas toujours les de/icit en 1785, le retour dela chronique de France est marqué avec un mot bien signi-ficatif : INGENTI gaudie vidimus.....recuperatum. Onn'espérait guère la restitution du marquis de la Guiche.

Concurremment avec la date inscrite au dos du registre,le premier procès-verbal nous permet de fixer l'époque àlaquelle a été rédigé le catalogue. Il est ainsi conçu

« Novum hune indicem, omnirnoda cum sedulitate con-* fectum, Musi nostri Guichiensis, cum veteri 1 confercntcs,

laudamus et approbamus, 2 0 visitantes. In quoruin fidem» subscripsimus bac die 15 , julii 1740.

• Fr. Andreas GUILLEMOT, provincialis.• Fr. Ludovicus ROBELOT, collega. s

En 1746, nouveaux aménagements à la bibliothèque« Librorum supellectilem 2° visitantes (anno enim elapso,« pro nova bibliothecœ structura illud non potuimus), hntitis nostrœ testimoniumn y . p. Bibliothccario minime deesse» volumus, quippe qui unurnquemquc librum suo ordines et locû circumpositum esse curavit.....» 22 mai 1747.

I. C'est probablement à cet ancien catalogue que se réfère la cote A. 20 du med'Orose, 11. 362.

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15 août 1748. Constatation du deficit de la Toison de Jason,1cr et 28 vol. R. no j • in-fol. L'absence est de nouveau cons-tatée le 4 mai 1751 : « .....Omnia volumina in suo ordine• disposita, nitide conservata, et nulla deesse conspeximus,• exceptis duobus a tribus annis deperditis et non recuperatis,• nempe sul) lutera R, n° 1". Toison de Jason, in-folio;...• duobus etiam non deperditis, sed ab ttnno preterito cern-• modatis parocho de Chevagny 1 , scilicet ex historia eccic-

siastica domini de Fleury, lee 1 l et le 12e vol. Et cum• nullum sit dubium volumina supradicta non esse doper-• dita, si non fuissent commodata, et postea oblita, Y. P.• bihliothecario in virtute sanctœ obedientia3 prohibemus ne• deinceps ullum librum commodet sine exprcssa \r . P.• Vicarii licentia, et recipientis scripto.

Le 16 avril 1753, constatation de deux nouveaux deficit• Que quantocitius perquiri mandainus y . P. bibliothecario,• ne forte pretiosum Guichiense musmum ex induria ad• nihilum redigatur.....hoc prcipirnus majori qua pollemus• authoritate.

26 juin 1754. Nouvelles absences u Insuper ne decursutemporis imminuatur bihiiotheca nostra, in virtute sancteobedientia inhihornus ne quisquam liber sacularibus coin-modetur, nisi de expressa in scriptis hahenda superiorislicentia non facile concedenda. Insuper injungimus ut codexconficiatur, in quo quisquc religiosus, qui ]ibrum ex mus-œoextrahere voluerit, manu sua fidem faciat de lihris a seacceptis, nec eradatur nisi post volurnen redditum, suhpoena solutionis aut alia arbitrio nostro imponenda.

juillet 1780 : « ......iEgre vidimus duo volurnina in foliodeficientia, (luT hoc gaudent titulo, Toison de Jazon, quos

I. Il ne peut s'agir ici de Chevagny-les-Chevrières (Màcon nord), mais de Chc-vagny-sur-Guye, situé à cinq kilomètres de la Guiche. Le curé emprunteur étaitLouis Laoharme, cité on 1736 clans le procès-verbal de visite de la paroisse (Arch.dép. G. 33, n 80), et qui mourut le 8 septembre 1766, à rage de 84 ans. (Cf. ledouble déposé au bailliage du registre d'état religieux pour ladite année. Archivesdu greffe du tribunal civil de Mâcon, B. I&56.)

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quidem maxima cum sollicitudine perquiri mandamus quantocitius; est enim abnorme et extra omnem cogitandi ausumquod tales libri, ah ultima visitatione ad hancce diem, tampropere disparue.rint, pretio enim quo constant, nullamsinunt moram cos recuperandi. Flac expresse, et quantumin nobis est, y . P. bibliothecario injungimus. »—En marge,recuperata.

13 août 1781 « .....omnia volumina in ordine et nitidedisposita et servata inveniinus, ingenti gaudio vidimus duomajora voluinina dc la Toison de Jazou on d'or recuperata.

G août 178i « .....omnia volumina nitide servata nul-lumquc effugisse manum et ordinem, si excipiatur unuininscriptum la Chronique de France, quod pre manibus hahetD. dominus Marchio de la Guiche... »

21 avril 1785 : .....ingenti gaudio vidimus unum volurneninscriptum la Chronique de Franco, quod prie manibus habehatdorninus Marchio de la Guiche, recuperatum.

Au fl 126 y0 se trouve le dernier procès-verbal; il estainsi conçu « Quo decet ordine asservari omnia hujusce» musei volumina perpeximus tertio visitantes, die 2410 julii» an. 1789; in quordm fidem suhscriptio remaneat.

• Fr. Jean. ChABLEr, provincialis.• Fr. And. GAI1NIER, pro-collera. »

Les visiteurs ne devaient pas revenir : moins de quatremois après, le décret du 14 novembre 1789 ordonnait ledépôt, aux greffes des sièges royaux ou des municipalités lesplus voisines, des états et catalogues des livres se trouvantdans les bibliothèques monastiques et capitulaires, devenuespropriétés nationales; on se servit de l'inventaire du cou-vent, dont les officiers municipaux se contentèrent, le17 mai 1790, d'opérer le récolement: ils en consignèrent leprocès-verbal au y0 de la dernière feuille du catalogue(f 121 v° : « Vérification faitte par les soussignés, maire et» échevins de la commune dudit la Guiche et de Champvent,

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a des livres inscrits dans le présent cathalogue, d'avec ceuxcomposants la Bibliotèque de MM, les religieux Minimes

» dudit la Guiche, il s'en est trouvé la même quantité etespèces qu'il en a été porté sur ledit cathalogue, qui estdemeuré au pouvoir desd. religieux Minimes. ...... obser-

u vant que ledit cathalogue est entièrement écrit d'une mêmeu main, sauf sept à huit lignes qui y ont été mises par

ajouté d'une autre personne 1 et qu'il s'y trouve néantmoinssept lignes de rayées depuis longtemps, à ce qu'il paroit

u suivant les différents traits qui ont servy à rayer lesd.lignes 2• (Signé) Poncet, maire, Nonin, Pornon fils, Dau-phin, secrétaire.Que devint le « Musée » de la Guiche? Quatre manuscrits

ont suivi les papiers du couvent aux Archives départemen-tales, et sont décrits plus loin; d'autres, et des plus précieux,sont conservés à la bibliothèque publique de Mâcon 3 : onles trouvera dans le catalogue des manuscrits de cet éta-blissement que je prépare. Ce sont là toutes les indicationsqu'il me plaît de donner ici.

Il y aurait un intérêt très réel et une utilité incontestableà déterminer quel était en 1190 l'état, la composition, l'ef-fectif des archives et bibliothèques monastiques et cléricalesdu département de Saône-et-Loire, de les suivre pendant laRévolution et le dix-neuvième siècle, souvent bien autrementfatal (Cluny en est la preuve), aux débris du passé, enfin, dedéterminer quelles sont et où sont aujourd'hui les épaves

1. Pour les additions, cf. f. 17, H. 15— f. 43 r, R. 51 - f. 48, T. 26 - f. 52,A. 35 - f. 5G, D. 19 - f. 61 r, F. 47 - C. 05 r, H. 44 cl SI - f. 72 v,I. 100 et lOI - f. 75 v, K. 03 - f. 70 y0 , K. 150 - f. 77 r, K. 226 - f. 78,K. 239— f. 79, K. 308-311 - f. 85 r, L. 35 et 41 - f. 00, N. 79—f. 103,R. 22 - f. 107, R. 2 - f. 108, R. 73, 84-80 - f. 115, T. 66—f. 117 r,T. 256 et 257.

2. Pour les ratures, cf. f. 48, T. 18 - f. 68 y0 , I. 42 cl 45 - f. 81, L. 2 -f. 96 v, P. 36 - f. 11G r, T. 181; - au f. 103 y0 , R. 10, une rature datant dela confection du manuscrit. Des notes indiquent les livres perdus : - Cf. f. 65 r,H. 50 - f. 68 y0 , I. 52 et 55 - f. 78, K. 211 - f. 79, K. 208 et 299 - f. 96 r,P. 41 - f. III r, S. 98.

3. Il en est de môme pour un, certain nombre de volumes imprimes.

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que nous ont léguées l'incurie et l'indifférence de nosdevanciers : c'est là un travail de longue haleine pourlequel il existe notamment un certain nombre de matériauxdans les séries G, FI, L, O, Q et T de notre dépôt dépar-temental.

1(11. 362).

Chroniques d'Orosc. Ms. du quatorzième siècle, surchemin, composé de 375 feuillets, plus 2 feuillets de garde,au commencement et à la fin.

Texte assez bien conservé, à deux colonnes, lignes tracéesà la plume, rubriques, initiales ornées, rouges et bleuesinitiales enluminées (32/37, fo 1; 24/23, 1" 206).

Ais de bois couverts de peau estampée, en mauvaisétat, peau en lambeaux; traces de fermoirs; l'ais supé-rieur endommagé, Fais inférieur fendu et mutilé. Il porteà sa partie intérieure le décalque de l'écriture du feuilletde parchemin qui a autrefois servi à le couvrir. Au dos,une étiquette Portant la cote A 20, qui ne s'applique 1)Oifltau classement correspondant au catalogue', le n° A 20 dugrand form'at étant ainsi désigné n Psaltcrium hbraycum ,et la deuxième partie, qui ne peut d'ailleurs convenir àcause du format, portant : « Ipitres de saint i'aul ».

Moyen format 338/250.Incipit (t) '1) (Rubrique) Ci comencent les croniques

de la Bible, c'est assavoir... le Genesis et les ancienneshystoires .......me et de Tiebes, de Troie la [Grant].......Alixandre toutes les merveilles que il ..... en son temps; ettoute la vie de Julius [César].., et les fais des Romains et desguerres q'il.........Cartage et encorcs dui les nascions 2,

Quant Diex ot fait le ciel et la terre...

I. L'criturc est d'ailleur s plus ancienne.2. En très mauvais état de conservation.

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Desinit (P 205) . mais, pour ce que j'ay encore fait poude rnencion de Julius César, vous commenceray ci aprèsselone Salustc et Lucan. (Rubrique.) Explicit.

Explicit les croniques Orosius sus le Genesy de la Bibleet du roy Ninus, de rphebes, de Troyc la Grant, et d'Alixandrc,et de tous les roys qui regnèrent en Perse et en Mède, eten .pluissours autres royaumes, les quiex les Roumainssousmistrent à cuiz par force d'armes. Ci après s'ensuit deJulius César et de Pompée , se.lonc Lucan et Saluste.(Rubrique. Explicit, explicit.

F° 206. (Rubrique.) Ci commencent les anciennes histoiresdes Romains translatées de latin en françois selon Lucan etet Sutoine et Soluste, des batailles de César et de Ponpée.

Gli ascuns homs a qui Diex a donné sens et entende-ment .....

Desinit (t" 375).....y ot qui s'oeeistrent de leurs greffezineismez dont il orent César occis.

Explicit Julius Cesar.Ici tesinoigne Luean et Suctoynes la mort et la vie

César.Sur le verso du feuillet de garde initial, diverses inscrip-

tionsN. de Bauyeres. 1

Obliez la my fault la Regny.Marguerite de Regny. - Oblioz la my fault. - Iste

liber est michi.M. G. R., etc. etc.Sur le recto du feuillet de garde final, diverses inscrip-

tionsu L'an mil cccc lIlI x xIILl, » Noms, initiales, signatures,

par ex. Guerin, Claude Gerrin, L. Demingot, etc., et la con-fidence suivante : u Je suis ainoureulx d'Anne Rozier. u

1. Cf. Ad. Arcelin, Hiatoi,c du ch.fleau de la Roche de Sotutrô, dans Annalesde l'Académie dc Mécon, nouv. série, t. If, 1880, p. 114, n. I ; et comte de laRochette, histoire (1e8 ét'éques de .iILlcon, 1867, in-85 , t. II, p. 225.

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Il. (H. 363.)

L'arbre des batailles, dilonoré Bonnet, prieur de Salon.Ms. du quinzième siècle, sur parchemin, Composé de159 feuillets (le I 159 lacéré).

Texte bien conservé, lignes et justification tracées à laplume en violet, rubriques, initiales non exécutées et laisséesen blanc.

Ais de bois couverts de peau revêtue de velours rouge,assez usé, surtout au dos; fermoirs enlevés, les deux coinsen métal du plat supérieur perdus.

Moyen format 285,'210.Incipit (P1). [E]n cest livre aura quatre parties. [L]a

première sera des tribulations de l'église jadis passéesdevant l'avènement de Jhésus et après 1 {L]a seconde partiesera... LP]remièrernent s'ensieuvent les rubriches du pre-mier livre : c'est assavoir, quelle chose est bataille. I.........(Rubrique) : Ce livre est nommé le livre des Batailles.

[La saincte couronne de France en laquelle aujourduypar l'ordonnance de Dieu règne Charles le Vl e en icelluinom..'... Très hault prince, je suis appellé par mon droit nomHonnoré Bonnet, Prieur de Salon, docteur en décret, etc.

Desinit (f0 159)... gloire de Paradis, amen.Explicit Arbor l)ellOrum.Toussanus de Chenneinont scripsit.Sur le plat inférieur Anthoyne de Touzelle, gouverneur.F" 1. De conventu Guichiensi Minimorum.F" 2. Ex bibliotheca Minimoruin Guichiensium.

I. M. Ragut, Annales de l'Académie de Mâco,t, t. I, p. 43, dit à tort que lesMinimes de la Guiche ont inscrit ce volume parmi leurs manuscrits sous le titrede Livre de dévotion et moralité de la sainte Eei(urt J'ai cité plus haut la véri-table désignation du catalogue (f' 25, L. 9): Tribulation de l'église écrite en vélin.Cc sont les premiers mots du texte qui ont été piis pour le titre, ce qui dénoteune certaine légèreté dans la confection de l'inventaire de 1710, le titre et le nomde l'auteur étant donnés en toutes lettres à la première page.

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III. (FI. 364.)

« Livre des articles de la foy et de plusieurs autres» points i . » Ms. du quinzième siècle sur parchemin, composéde 160 feuillets (P 160 blanc), plus 2 feuillets de gardeinitial et final. Manque le 1» 9, (fUi formait le premier feuilletdu deuxième quaternion.

Texte assez bien conservé, couvert cependant de tachespar endroits, mouillures; lignes et justification tracées à laplume; lettres ornées, rouges et bleues. Initiale enluminée(40/45, P 3).

Ais de l)OiS en mauvais état, couverts de peau estampée;dessins représentant (les animaux, cerfs, aigles éployées,lions, même le renard et la cigogne de la fable; bordureficurdelysée; traces do fermoirs, clous, dos enlevé.

Petit format (262/184).Incipit ? 1. Des X commandemenz de la loy. Des

XII articles de la foy... (Table.)F° 3. Le premier commandement que Dieux commanda

cest ccstui...Desinit, f» 159.....Diex est miel en bouche, mélodie en

oroison, joie en cuer.

Douz 2 Diox, qui sanz fin es et sanz inicion,Toute créature as en ta subjection,En ta grant providence, en ta protection,Conment m'ame et mon corps, toute m'entencion,Deffent moi, que quo face, de despéracion,D'orgueil, d'ire et d'envie, et détraction,

1. Feuillet de garde. L'inventaire porte (I. 121) : Libre des articles de la tti,ViCC8, vertus lbo1o .qa(cs et cardinales. Le nom de l'auteur et le véritable titre sontdonnés par M. Delislo, dans son Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale,t. 1, p. 10 s Frère Laitrent, de l'ordre des Dominicains, composa, pour Philippeo le Hardi, en t?73, sa Somme des vices et des vertus, ouvrage qui a conservé

jusqu'au seizième siècle une immense réputation en France, en Espagne et enItalie. » Cf. Histoire littéraire de ta France, t. XIX, pp. 307-405.2. Les premières lettres des vers alternativement rouges et bleues à côté, I

petite lettre indicatrice pour te rubrjcateur.

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- 60 -Donne-moi, très douz Diex, sens et discrécion,Do hair cal vil siècle et sa décepcion;Si vous pri, très douz Diox, en bonne entencion,Par la très grant bonté, par la compassionQue de ta more eux, quant souffris passion,Tu meuvoiez en la fin, plourant contriction,Droite recognoissance, nette confessionEt de ton saint corps saincto particion,Et de tous mes péchiez plainne rémission,Encore te pri, biau sire, par lintereossionDe ta très douce mère, que en ta grant mansionPuist sans fin marne avoir part, et celle passionQue je puisse esehaper la grant turbacion,La grace de froidure, le brasier, larsion,Les criz, les grans braiz, la méditacion,Et la mort pardurable, la dospéracion,Uhi ont fletus et stridor dentium;Si disommes trestuit par bonne entencionSire Diex, par vostre volonté,Estes (le char en pain mué;Par vostre volonté et par \rostrc puissanceGargez mon corps de mesehéancoEt me donnez ce quo désir,Que vrai confès puisse mourir,Amen,amen, quo je désir.

F° 3. Ex bibliotheca Minimorum Guichiensium.Fu 154 y0 . Cest livre compila et parfist uns frères de

l'ordre des Praescheurs à la requeste (lu Roy de FrancoPhelippe, en l'an de l'incarnation Nostrc Seigneur Mil cc etLxxix. I)eo gracias.

A l'intérieur des plats : A Jehan Baron.Au recto du deuxième feuillet de garde de la fin: Chabannez,

ci diverses inscriptions à la pointe sèche.

I. Je reproduis textuellement, san' chercher A corriger un texte évidemmentcorrompu.

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IV. (H. 365.)

L'aiguillon d'amour divine de saint Bonaventure. Ms. (luquinzième siècle, sur papier, composé de 142 feuillets, plusles feuillets 70 bis, 91 bis et 100 bis (f" 30 blanc).

Texte assez bien conservé, le premier feuillet maculé,mouillures et lacérations, surtout aux derniers feuillets.Initiales et ornements en couleur.

Couverture enlevée; il ne reste plus qu'un petit fragmentde peau qui tient à peine au dos.

Moyen format (288/204).Incipit (fu P. Cy commance le livre intitulé l'aguillon

d'amour divine, composé par le docteur dévot et sérapliicMons' saint Bonadventure.

Jhésus occis honteusement, amèrement navré, bénigneroy, innocent Xprist, espoux yvre d'amour divine, etc.......amoureusement désirant et requérant par ardant désir quevous sciez icelle, o très chière fille, et ferme espérance queainsi sera me ont traict et conduit en laboureuse paine etcure de translater et de eseripre l'aiguillon d'amour divine(le latin en françois, non pas de mot à mot, mais par tellemanière que, en le solitairement lisant, o ma très chière fille,tu seras présente à ton âme comme docteur à disciple, et âDieu seras présente comme espouse et amye (f° I Vo) farnil-hère de son filz le doulx Jhésus, etc.....

Desinit (f" 142) .......et pour ce dit nostre mère saincteEglise ceste hriefve oroison.

Omnipotens et misericors Deus.....Dominum nostrumihesum Christum fihium tuum, amen.

Au f" I. Ex Bibliotheca Minimorum Guichiensium.

ARMAND BÉNET,Archiviste du département de Saônc-ot-Loire.

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