les récifs coralliens : réservoirs de biodiversité des ... · d’activités originales comme la...

2
www.ifrecor.fr les récifs coralliens : réserVoirs de biodiVersité des outre-mer français récifs coralliens : réserVoirs de biodiVersité des outre-mer français Photo : © J. wickel Photos couverture : © f. mazéas ifrecor : 15 ans d’actions en faVeur des récifs Surveillance deS récifS et écoSyStèmeS aSSociéS les récifs coralliens sont surveillés tous les ans sur plus de 400 stations réparties dans tout l’outre-mer. les données sont rassemblées et permettent de mesurer l’état de santé des récifs. le suivi des herbiers se met en place, ainsi qu’un réseau d’observations des mangroves qui se développe en collaboration avec le conservatoire du littoral. ScienceS participativeS le protocole reef check, programme mondial de surveillance des récifs, mobilise plusieurs milliers de bénévoles, plongeurs, enseignants… et se développe dans tout l’outre-mer. une association française est établie depuis 2011. appui aux aireS marineS protégéeS réserve nationale de saint martin ou de la réunion, Parc naturel marin de mayotte, aires marines protégées de nouvelle-calédonie, l’ifrecor apporte son appui à des initiatives novatrices de connaissance et de gestion. connaiSSance de la biodiverSité récifale l’ifrecor œuvre au renforcement et au rassemblement des connaissances sur la biodiversité récifale. de 2008 à ce jour, avec l’appui du service national du Patrimoine naturel du muséum, ce sont 22 850 espèces marines de l’outre-mer récifal qui ont été mises en ligne sur le site de l’inventaire national du patrimoine naturel (inPn). evaluation deS ServiceS renduS afin de démontrer les bénéfices économiques des récifs coralliens et écosystèmes associés de la france d’outre-mer, une évaluation de la valeur économique totale de ces écosystèmes a été entreprise : entre 200 et 300 m€ pour la nouvelle-calédonie ou pour la martinique, 28 m€ pour mayotte, … ces études mettent en valeur l’importance des récifs pour l’économie locale et le développement des collectivités. développement deS outilS cartographiqueS comme aide à la gestion. renforcement deS connaiSSanceS deS effetS du changement climatique Sur leS récifS un réseau d’observation des effets du changement climatique a été mis en place : température de l’eau, état de santé des récifs, niveau de la mer… 8 indicateurs sont suivis régulièrement et un centre de gestion des données a été établi. un ouvrage à destination des décideurs, dédié aux recommandations techniques en matière d’adaptation pour les aménagements en zones littorales intertropicales dans les collectivités d’outre-mer a été produit. SenSibiliSation deS éluS de l’outre-mer en 2011, l’ifrecor lançait la Palme ifrecor, un concours qui invite les élus des collectivités ultra- marines à se mobiliser et faire connaître leurs projets, actions et politiques exemplaires sur ces thématiques. les éditions annuelles permettent de récompenser des actions exemplaires : restauration écologique des mangroves (baie-mahaut en Guadeloupe ou mamoudzou à mayotte), sentier sous- marin (st Paul, la réunion ou st martin), création de la réserve naturelle régionale de la baie de Génipa (martinique) ou encore réhabilitation du lagon de Punaauia en Polynésie… lutte contre leS eSpèceS envahiSSanteS la Guadeloupe et la martinique développent des stratégies et outils pour lutter contre le poisson- lion et les algues sargasses, espèces exotiques qui envahissent les récifs et littoraux, avec d’importants risques de modification des peuplements et de dégradation des milieux. une biodiverSité remarquable les récifs coralliens sont, avec les forêts tropicales, les écosystèmes les plus riches de la planète. sur 0,2% des océans seulement, ils abritent le quart de toutes les espèces marines aujourd’hui connues dans le monde (environ 100.000 espèces : coraux, poissons, mollusques, tortues, requins, etc...). une forte préSence françaiSe au plan international avec près de 60.000 km 2 de récifs coralliens et lagons, répartis dans la zone intertropicale des 3 océans, la france outre-mer compte 10% de la surface des récifs du monde. s’y ajoutent les écosystèmes associés, mangroves (1000 km²) et herbiers de phanérogames (plus de 1200 km²). les collectivités de l’outre-mer à littoraux coralliens représentent par ailleurs 78% du territoire maritime de la france, deuxième au niveau mondial derrière les etats-unis d’amérique. deS reSSourceS et deS ServiceS économiqueS Par leur capacité de construction, les récifs coralliens de l’outre-mer français ont créé 85 îles basses coralliennes : 20% des 400 atolls du monde sont situés en Polynésie française. dissipant 97% de l’énergie des vagues, les récifs, tout comme les mangroves, assurent la protection des côtes où se concentrent près de 2 millions d’habitants. dans des contextes culturels variés, ils procurent des ressources alimentaires aux populations (1 km² de récif peut produire de 10 à 15 tonnes de poisson/an), sont source de commerce local et parfois de subsistance, facteur de stabilité sociale. ils permettent l’existence d’activités originales comme la perliculture. ils sont emblématiques du tourisme outre mer qui exige un écosystème corallien et lagonaire en bonne santé. un enjeu et un atout françaiS pour la préServation la france a une responsabilité de premier plan dans la préservation de la biodiversité marine, car c’est dans l’outre-mer que se situe la plus grande partie de la biodiversité française ; pourtant 128 espèces y sont menacées selon les critères de la liste rouge mondiale. avec les eaux marines qui les entourent, les récifs, les lagons et leurs écosystèmes associés constituent le capital naturel indispensable aux objectifs nationaux de protection de 20% des zones marines sous juridiction nationale, à l’échéance 2020. 15 anS en faveur deS recifS lancée en 1999, l’ifrecor (initiative française pour les récifs coralliens) agit depuis 15 ans pour la préservation et la gestion durable des récifs coralliens, herbiers et mangroves dans les collectivités françaises d’outre-mer. soutenue par le ministère de l’écologie et le ministère des outre-mer, elle décline tous les 5 ans un plan d’actions concrètes pour renforcer les connaissances, appuyer la création d’aires marines protégées, observer l’évolution de l’état de santé des écosystèmes, développer des outils méthodologiques coordonnés entre les outre-mer, ou encore sensibiliser les élus et le grand public à l’importance de ces écosystèmes. l’outre-mer français marin côtier compte au moins 4 fois plus de poissons que les côtes métropolitaines, 4 fois plus de crustacés décapodes, 3 fois plus de mollusques, et près de 400 espèces de coraux constructeurs de récifs inexistants en métropole.

Upload: others

Post on 30-Sep-2020

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: les récifs coralliens : réserVoirs de biodiVersité des ... · d’activités originales comme la perliculture. ils sont emblématiques du tourisme outre mer qui exige un écosystème

www.ifrecor.fr

les récifs coralliens : réserVoirs de biodiVersité

des outre-mer français récifs coralliens : réserVoirs de biodiVersité des outre-mer français

Photo : © J. wickel

Photos couverture : © f. mazéas

ifrecor : 15 ans d’actionsen faVeur des récifs

Surveillance deS récifSet écoSyStèmeS aSSociéSles récifs coralliens sont surveillés tous les ans sur plus de 400 stations réparties dans tout l’outre-mer. les données sont rassemblées et permettent de mesurer l’état de santé des récifs.le suivi des herbiers se met en place, ainsi qu’un réseau d’observations des mangroves qui se développe en collaboration avec le conservatoire du littoral.

ScienceS participativeSle protocole reef check, programme mondial de surveillance des récifs, mobilise plusieurs milliers de bénévoles, plongeurs, enseignants… et se développe dans tout l’outre-mer. une association française est établie depuis 2011.

appui aux aireS marineS protégéeSréserve nationale de saint martin ou de la réunion, Parc naturel marin de mayotte, aires marines protégées de nouvelle-calédonie, l’ifrecor apporte son appui à des initiatives novatrices de connaissance et de gestion.

connaiSSance de la biodiverSité récifalel’ifrecor œuvre au renforcement et au rassemblement des connaissances sur la biodiversité récifale. de 2008 à ce jour, avec l’appui du service national du Patrimoine naturel du muséum, ce sont 22 850 espèces marines de l’outre-mer récifal qui ont été mises en ligne sur le site de l’inventaire national du patrimoine naturel (inPn).

evaluation deS ServiceS renduSafin de démontrer les bénéfices économiques des récifs coralliens et écosystèmes associés de la france d’outre-mer, une évaluation de la valeur économique totale de ces écosystèmes a été entreprise : entre 200 et 300 m€ pour la nouvelle-calédonie ou pour la martinique, 28 m€ pour mayotte, … ces études mettent en valeur l’importance des récifs pour l’économie locale et le développement des collectivités.

développement deS outilS cartographiqueS comme aide à la gestion.

renforcement deS connaiSSanceSdeS effetS du changement climatiqueSur leS récifSun réseau d’observation des effets du changement climatique a été mis en place : température de l’eau, état de santé des récifs, niveau de la mer… 8 indicateurs sont suivis régulièrement et un centre de gestion des données a été établi.un ouvrage à destination des décideurs, dédié aux recommandations techniques en matière d’adaptation pour les aménagements en zones littorales intertropicales dans les collectivités d’outre-mer a été produit.

SenSibiliSation deS éluS de l’outre-meren 2011, l’ifrecor lançait la Palme ifrecor, un concours qui invite les élus des collectivités ultra-marines à se mobiliser et faire connaître leurs projets, actions et politiques exemplaires sur ces thématiques. les éditions annuelles permettent de récompenser des actions exemplaires : restauration écologique des mangroves (baie-mahaut en Guadeloupe ou mamoudzou à mayotte), sentier sous-marin (st Paul, la réunion ou st martin), création de la réserve naturelle régionale de la baie de Génipa (martinique) ou encore réhabilitation du lagon de Punaauia en Polynésie…

lutte contre leS eSpèceS envahiSSanteSla Guadeloupe et la martinique développent des stratégies et outils pour lutter contre le poisson-lion et les algues sargasses, espèces exotiques qui envahissent les récifs et littoraux, avec d’importants risques de modification des peuplements et de dégradation des milieux.

une biodiverSité remarquableles récifs coralliens sont, avec les forêts tropicales, les écosystèmes les plus riches de la planète. sur 0,2% des océans seulement, ils abritent le quart de toutes les espèces marines aujourd’hui connues dans le monde (environ 100.000 espèces : coraux, poissons, mollusques, tortues, requins, etc...).

une forte préSence françaiSe au plan internationalavec près de 60.000 km2 de récifs coralliens et lagons, répartis dans la zone intertropicale des 3 océans, la france outre-mer compte 10% de la surface des récifs du monde. s’y ajoutent les écosystèmes associés, mangroves (1000 km²) et herbiers de phanérogames (plus de 1200 km²). les collectivités de l’outre-mer à littoraux coralliens représentent par ailleurs 78% du territoire maritime de la france, deuxième au niveau mondial derrière les etats-unis d’amérique.

deS reSSourceS et deS ServiceS économiqueSPar leur capacité de construction, les récifs coralliens de l’outre-mer français ont créé 85 îles basses coralliennes : 20% des 400 atolls du monde sont situés en Polynésie française. dissipant 97% de l’énergie des vagues, les récifs, tout comme les mangroves, assurent la protection des côtes où se concentrent près de 2 millions d’habitants. dans des contextes culturels variés, ils procurent des ressources alimentaires aux populations (1 km² de récif peut produire de 10 à 15 tonnes de poisson/an), sont source de commerce local et parfois de subsistance, facteur de stabilité sociale. ils permettent l’existence d’activités originales comme la perliculture. ils sont emblématiques du tourisme outre mer qui exige un écosystème corallien et lagonaire en bonne santé.

un enjeu et un atout françaiSpour la préServationla france a une responsabilité de premier plan dans la préservation de la biodiversité marine, car c’est dans l’outre-mer que se situe la plus grande partie de la biodiversité française ; pourtant 128 espèces y sont menacées selon les critères de la liste rouge mondiale.avec les eaux marines qui les entourent, les récifs, les lagons et leurs écosystèmes associés constituent le capital naturel indispensable aux objectifs nationaux de protection de 20% des zones marines sous juridiction nationale, à l’échéance 2020.

15 anS en faveur deS recifSlancée en 1999, l’ifrecor (initiative française pour les récifs coralliens) agit depuis 15 ans pour la préservation et la gestion durable des récifs coralliens, herbiers et mangroves dans les collectivités françaises d’outre-mer. soutenue par le ministère de l’écologie et le ministère des outre-mer, elle décline tous les 5 ans un plan d’actions concrètes pour renforcer les connaissances, appuyer la création d’aires marines protégées, observer l’évolution de l’état de santé des écosystèmes, développer des outils méthodologiques coordonnés entre les outre-mer, ou encore sensibiliser les élus et le grand public à l’importance de ces écosystèmes.

l’outre-mer français marin côtier compte au moins 4 fois plus de poissons que les côtes métropolitaines, 4 fois plus de crustacés décapodes, 3 fois plus de mollusques, et près de 400 espèces de coraux constructeurs de récifs inexistants en métropole.

Page 2: les récifs coralliens : réserVoirs de biodiVersité des ... · d’activités originales comme la perliculture. ils sont emblématiques du tourisme outre mer qui exige un écosystème

Nouvelle-CalédoNieZEE : 1 364 000 km²Terres émergées : 18 871 km²Surface récifo-lagonaire : 35 926 km²Mangroves : 26 000 haHerbiers : 40 000 haDensité de population : 12 hab./kmDiversité géomorphologique : 163Patrimoine mondial : bien en série com-posé de 6 zones marines : 15 743 km²

Wallis et FutuNaZEE : 266 000 km²Terres émergées : 143 km²Surface récifo-lagonaire : 932 km²Mangroves : 20,4 haHerbiers : 533 haDensité de population : 94 hab./kmDiversité géomorphologique : 25

PolyNésie FraNçaiseZEE : 4 804 000 km²Terres émergées : 4000 km²Surface récifo-lagonaire :15 128 km²Mangroves : 4 haHerbiers : NC. Densité de population : 65 hab./km²Diversité géomorphologique : 66 Aires strictement protégées : 687 km² Plans de gestion de l’espace maritime (PGEM) : 2574 km²Fakarava : réserve de BiosphèreLagon de Moorea : site Ramsar CliPPertoNZEE : 434 000 km²Terres émergées : 2 km²Surface récifo-lagonaire : 11 km²Densité de population : 0Diversité géomorphologique : 6

GuadelouPe, saiNt MartiN et st BarthéléMyZEE : 91 000 km²Terres émergées : • Guadeloupe : 1780 km² ;• St Martin : 50 km² ; • St Barthélémy : 21 km²Surface récifo-lagonaire totale : 2781 km²Mangroves (Guadeloupe) : 3983 haHerbiers (total Antilles françaises) : 24 597 haDensité de population : 257 hab./km²Diversité géomorphologique : 33Aires marines protégées : 4 réserves naturelles (71 km²), dont réserves de St Martin, de St Barthélémy, Petite Terre et Grand Cul de sac Marin, intégré au Parc national de Guadeloupe, réserve de Biosphère et site Ramsar

récifs et écosystèmes associés des collectiVitésde l’outre-mer

en couleurs : les récifs coralliens et leurs différents habitats source des cartes en cartouches : andréfouët s., chagnaud n., chauvin c., Kranenburg cJ., atlas des récifs coralliens de france outre-mer, centre ird de nouméa, décembre 2008, 153 pages

MartiNiqueZEE : 47 000 km²

Terres émergées : 1128 km²Surface récifo-lagonaire : 473 km²

Mangroves : 2100 haHerbiers (total Antilles

françaises) : 24 597 haDensité de population : 353 hab./km²

Diversité géomorphologique : 22

GuyaNeZEE : 126 000 km²

Terres émergées : 86 500 km²Pas de récifs

Mangroves : 70 000 haHerbiers : Inconnu

Densité de population : 2.2 hab./km² Aires marines/côtières protégées :

RN du Grand Connétable (78,5 km²),RN de l’Amana (150 km²)

iles eParses (euroPa, Bassas da iNdia,

JuaN de Nova, Glorieuses, troMeliN)

ZEE : 645 700 km² au totalTerres émergées : 44 km² au totalSurface récifo-lagonaire : 523 km²

Mangroves : sur Europa, 700 haHerbiers : sur Europa et Glorieuses

Densité de population : 0Diversité géomorphologique : 16

Aires marines protégées : Parc naturel marin des Glorieuses.

Europa, Tromelin et Bassas da India sont classées en réserves naturelles par arrêté

préfectoral. L’accès aux îles est strictement contrôlé.

MayotteZEE : 62 000 km²

Terres émergées : 376 km²Surface récifo-lagonaire : 1767 km²

Mangroves : 735 haHerbiers : 10 000 ha

Densité de population : 496 hab./km²Diversité géomorphologique : 42

Aires marines protégées : 6 AMP (45 km²)Parc naturel marin sur

toute la ZEE : 69 468 km²

réuNioNZEE : 304 000 km²

Terres émergées : 2504 km²Surface récifo-lagonaire : 16 km²

Herbiers : 11 haDensité de population : 312 hab./km²

Diversité géomorphologique : 4Réserve naturelle sur l’ensemble

des formations récifales de la côteouest : 35 km²

les menacessur la biodiVersité

cinq grandes menaces pèsent sur la survie des récifs coralliens :

la pollution terrigènel’érosion et la sédimentation sont l’une des causes majeures de dégradation anthropique des récifs. l’urbanisation et l’agriculture avec défrichage et pratiques inadaptées sont en cause :• pluie et ruissellement sur des terres à nu ;• érosion des sols ;• sédimentation dans le lagon ;• augmentation de la turbidité ;• photosynthèse dégradée et étouffement des récifs.

la pollution d’origine organique et/ou toxiquedes concentrations élevées d’éléments organiques issus des eaux usées domestiques mal ou non traitées et des déchets, favorisent le développement des algues au détriment des coraux constructeurs. les eaux chargées en pesticides et herbicides ont un impact majeur sur les algues symbiotiques des coraux en inhibant la photosynthèse.

la deStruction et la fragmentation deS habitatSl’extension de l’urbanisation et de l’aménagement des territoires sur le littoral, le remblaiement des espaces frangeants pour gagner des terrains sur la mer, la construction de ports et marinas, ou encore la construction de complexes touristiques sur les récifs et lagons, entraînent une disparition des récifs et de la biodiversité marine. si elles sont mal encadrées, les activités de loisir maritime peuvent être très dommageables à l’état des récifs coralliens.

la Surexploitation deS reSSourceSla surexploitation des poissons et invertébrés comestibles (crustacés, coquillages, échinodermes), le braconnage d’espèces remarquables, comme le napoléon ou les grosses loches de récifs, met en péril les principes d’une pêche durable, conduisant à la diminution de certains stocks de poissons et à la régression des populations d’espèces sensibles.

leS eSpèceS exotiqueS envahiSSanteSl’introduction d’espèces exotiques dans le lagon, par le biais de l’aquariophilie ou encore les vidanges incontrôlées des eaux de ballast, pourrait déséquilibrer fortement le milieu. le développement de certaines espèces, parmi lesquelles l’acanthaster, bouleverse les équilibres biologiques naturels.

le changement climatique,en paSSe de devenir la principale menacele changement climatique, par le réchauffement et l’acidification des océans, a une influence directe néfaste sur les récifs coralliens. la conséquence principale sur le milieu lagonaire est actuellement le blanchissement qui peut conduire à la mort du corail. a moyen terme, l’acidification des eaux risque d’avoir un impact majeur sur les récifs en réduisant la calcification.

25% des récifs coralliens ont disparus au cours des 20 dernières années et 50% sont aujourd’hui en situation critique.

Photo : © J. wickel