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8/8/2019 Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l'élaboration d'un Tableau de Bord Social (Octobre 2000)
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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana
--------------- SECRETARIAT NATIONAL
A L’AUTOPROMOTION ET
AU DEVELOPPEMENT
- SNAD -
INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
- INSTAT -
PROGRAMME DES
NATIONS UNIES POUR
LE DEVELOPPEMENT
- PNUD -
Les sources des statistiques sociales à Madagascar
et
l’élaboration d’un Tableau de Bord Social
DOCUMENT n° 006
Octobre 2000
8/8/2019 Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l'élaboration d'un Tableau de Bord Social (Octobre 2000)
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Table des matières
- RESUME EXECUTIF ............................................................................................. (ii)
- TABLEAU RECAPITULATIF DES SOURCES.................................................... (v)
- TABLEAU RECAPITULATIF DES THEMES...................................................... (vii)
I. LES SYSTEMES D’ENQUETES.......................................................................... 1
II. LES SYSTEMES D’OBSERVATOIRES ET LES INVENTAIRES .................... 6
III. LES STATISTIQUES ADMINISTRATIVES ET LES STATISTIQUES
D’ENTREPRISES.................................................................................................. 10
IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.................................................... 14
- BIBLIOGRAPHIE
- LISTE DES PERSONNES RENCONTREES
- ANNEXE 1 : Evolution des principaux indicateurs de la population active et
de l’emploi à Madagascar de 1993 à 1999, d’après
des Enquêtes Permanentes auprès des Ménages (EPM) .................... 23
- ANNEXE 2 : Indicateurs sociaux selon diverses sources
(années 1993, 1997, 1998, 1999 et suivantes) ................................... 24
- ANNEXE 3 : Indicateurs de résultats et d’évaluation par rapport à
des objectifs préalablement fixés (élaborés par l’Union Européenne
et agréés par le Gouvernement) ......................................................... 29
(i)
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RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Après une longue période de vide statistique, les opérations de collecte et de
traitement des informations à caractère économique et social se sont multipliées àMadagascar au cours de la dernière décennie. L’évolution a été si rapide qu’elle ne va pas
sans incohérences, contradictions, et qu’un certain manque de coordination semble prévaloir
avec pour conséquence une absence de vision d’ensemble du système, devenu complexe,
présentant de larges espaces de chevauchement, mais aussi des domaines lacunaires qui
devraient être comblés. De sorte qu’un bilan de l’existant n’est pas inutile dans la perspective
d’une nécessaire coordination.
Trois principales sources de données ont été examinées :
- les statistiques d’enquêtes auprès des ménages,
-les observatoires et inventaires,
- les statistiques administratives et d’entreprises.
Les statistiques d’enquêtes auprès des ménages.
Le recensement de la population et de l’habitat de 1993 (qui devrait être renouvelé en
2003) marque un tournant de la collecte, puisque ses travaux préliminaires vont permettre la
réalisation d’enquêtes par sondage auprès des ménages. L’Enquête Permanente auprès des
Ménages (EPM), du type LSMS (Living Standard Measurement Study), a été réalisée en
1992, 1997 et 1999 et a produit des informations sur les principaux indicateurs de niveaux de
vie et de conditions de vie des ménages (démographie, accès aux services, activités agricoles
et non agricoles, dépenses, revenus, nutrition des enfants,…). L’Enquête NationaleDémographique et Sanitaire (ENDS), du type DHS (Demographic and Health Survey) a été
réalisée en 1992, 1997 et elle est programmée pour 2002 ; elle collecte les données, variables
et déterminants de la fécondité, de la mortalité maternelle, infantile et juvénile, de la
planification familiale et de la malnutrition ainsi que l’accès aux services. Les enquêtes MICS
(Multiple Indicators Cluster Surveys) de 1995 et 2000 sont conçues comme des enquêtes
intermédiaires entre deux enquêtes ENDS, relevant la plupart de leurs indicateurs ; la
dernière, dont les résultats sont disponibles un mois seulement après la collecte, relevant en
outre des données sur le travail des enfants de 6 à 17 ans. Toutes ces enquêtes, EPM, ENDS,
MICS, sont représentatives au niveau national, urbain et rural, ainsi qu’au niveau provincial ;
cependant la taille des échantillons ne permet pas des croisements très détaillés des diverses
variables analysées. Enfin une enquête sur l’emploi, réalisée à Antananarivo en 1995,1997,1998 et 1999, a été étendue à l’ensemble des chefs lieux de province et Antsirabe en
2000, collectant des informations sur la population active, l’emploi et le chômage, la
recherche d’emploi et les trajectoires individuelles . En 1995 et 1997, des enquêtes sur le
secteur informel et sur la consommation des ménages concernés ont été articulées sur
l ‘enquête emploi (enquêtes 1-2-3). Toutes ces enquêtes ont été réalisées par l’INSTAT, ou au
moins avec son appui ou dans son cadre.
(ii)
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Les observatoires et inventaires.
Bien que le milieu rural soit couvert par la plupart des enquêtes auprès des ménages,
l’agriculture reste la grande absente des progrès récents dans la collecte. Une enquête
agricole, entreprise en 1998-99 a avorté. Et il n’y a guère que les observatoires ruraux (au
nombre de 13 puis 16, chacun portant sur 500 ménages) à donner quelque information sur lesmutations du monde rural. Encore ces observatoires ne sont-ils pas représentatifs de
l’ensemble d’un milieu rural extrêmement divers et l’opération qui couvre aujourd’hui
quelque 8000 ménages à l’aide d’un questionnaire très détaillé sur les activités et les
conditions de vie des ménages, sert plus à mesurer les évolutions de populations encadrées
par des projets ou des ONG, qu’à éclairer un milieu rural dont on ignore toujours les réactions
et les mutations récentes. De ce point de vue, les indicateurs de pauvreté, mesurés à travers
les évolutions de prix et de salaires ne sont guère plus représentatifs. L’analyse longitudinale
des données des enquêtes EPM est une autre tentative en vue de saisir des évolutions encore
méconnues. Des inventaires, notamment d’infrastructures ont également été tentés, afin de
rassembler l’information disponible au niveau local (fivondronana), ou d’établir la carte
sanitaire ou la carte scolaire, opérations qui seront utiles pour la mise en place des ProvincesAutonomes. Un projet d’articulation des résultats des enquêtes sur les conditions de vie des
ménages (EPM) et sur la santé (ENDS) avec les données censitaires (RGPH 1993) et
d’inventaires, pourrait permettre, s’il voit le jour, d’établir une carte de la pauvreté
suffisamment détaillée pour orienter la prise de décision.
Les statistiques administratives et d’entreprises.
Quant aux statistiques administratives, elles ont continué à être régulièrement
publiées, malgré les difficultés (Education), ou n’ont repris que récemment (1998 pour la
Santé) : les annuaires ont continué à être publiés avec une certaine régularité ou viennent de
reprendre un rythme que l’on espère régulier. Les statistiques de l’eau et de l’assainissement
résultent essentiellement des enquêtes auprès des ménages. La statistique des réalisations (et
de l’offre) en est encore à ses débuts. Mais l’ensemble de ces statistiques (de ressources et de
résultats) souffre d’une certaine méconnaissance des populations de référence, par suite de la
non disponibilité et de la non actualisation des projections de population. De nouvelles
projections, fondées sur les résultats des récentes enquêtes, notamment l’ENDS 1997, sont en
cours d’élaboration et seront prochainement disponibles. Quant aux statistiques de l’emploi et
des salaires, elles restent encore très incertaines. En dehors des enquêtes auprès des ménages,
on connaît peu de choses sur l’emploi salarié privé couvert par la CNaPS, mais la saisie
entreprise récemment des salaires déclarés permet d’espérer la disponibilité de statistiques
trimestrielles de l’emploi et des salaires par sexe, branche d’activité et province dans un délaid’un an. Quant aux statistiques de la fonction publique, malgré un recensement effectué
récemment (1999), elles restent encore contestées, mais il faudra bien en venir à un accord
qui permettra de disposer d’une statistique détaillée de ce segment du secteur formel. Seule
l’enquête industrielle annuelle permet de disposer aujourd’hui de données sur les salaires,
mais avec un retard de 2 ans tenant aux contraintes mêmes de la collecte et une incertitude
liée au problème des non réponses. De ce fait les estimations du secteur informel ne peuvent
être réalisées qu’à l’intérieur d’une fourchette d’approximation assez large. Seules les
données d’enquête (1-2-3) sur Antananarivo sont plus précises à ce sujet.
Les tableaux A et B ci-après constituent une synthèse récapitulative de ces sources, de
leur contenu et de leurs caractéristiques.
(iii)
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Le Tableau de Bord Social.
Dans la période actuelle que traverse Madagascar, deux points méritent d’être
soulignés : tout d’abord, la qualité et la fiabilité des sources peuvent toujours être discutées,
mais leur confrontation est susceptible de fournir des éclairages utiles, même si certaines
contradictions ou incohérences peuvent être relevées. Encore faut-il organiser cetteconfrontation générale et ne pas s’en tenir à de simples oppositions de circonstance.
Rassembler de façon ordonnée, aussi complète que possible et aussi didactique que possible,
des informations qui restent dispersées et donc sous utilisées ou mal utilisées, tel est l’objectif
somme toute à la fois modeste (il ne s’agit pas de collecter de nouvelles données, mais de
s’en tenir à l’existant) et ambitieux (il s’agit de mettre en perspective des données disparates,
en insistant sur les questions de méthodes, de concepts et de couverture) du Tableau de Bord
Social. Cet instrument doit se construire progressivement à partir d’une coordination dont
devrait se charger l’INSTAT. Un premier tableau devrait être préparé pour la fin de l ‘année ;
les commentaires et les critiques qu’il suscitera permettront de l’améliorer et de le compléter
l’année suivante afin d’en faire une publication régulière et routinière, bénéficiant des
contributions et des suggestions de toutes les institutions parties prenantes, qu’elles soientproductrices ou/et utilisatrices de statistiques sociales.
Les domaines abordés par le tableau de bord sont les suivants : Population et
Démographie, Emplois et Revenus, Education, Santé, Accès aux services, Comptabilité
Nationale et Prix, Agriculture et Sécurité alimentaire, Justice et Sécurité. Autant que possible,
les indicateurs seront fournis au niveau national et provincial, par milieu (urbain et rural).
Lorsqu’il n’existe pas de données à ces niveaux, le tableau de bord pourra se référer à des
données plus ponctuelles ou localisées. Les indicateurs correspondant à ces domaines
devraient pouvoir répondre aux besoins requis pour la définition et le suivi de la stratégie de
lutte contre la pauvreté, ainsi qu’aux besoins des diverses agences des nations Unies, pour le
suivi de leurs actions (indicateurs de l’UNDAF) et aux besoins en indicateurs d’impact
récemment mis en avant par les bailleurs de fonds (Union Européenne notamment) soucieux
de l’efficacité de leurs actions en directions des populations-cibles. En outre le domaine de la
population et de la démographie viserait à fournir sans ambiguïté la population de référence
pour le calcul des indicateurs d’éducation et de santé.
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TABLEAU A : Tableau récapitulatif des sources de données sur les statist
Domaine,thème ou
secteur
Source Type de source Champ,couverture
Variablesanalysées
Institutionen charge
Partenairebilatéral ou
multilatéral
Dispoa
RGPH 1993 Recensement National, urbain,rural, provincial Démographie,éducation, population
active, emploi,
habitat, eau,
assainissement
INSTAT FNUAP
EPM 1993 Enquête ménages
(Intégrale)
National, urbain,
rural
Emploi, dépenses,
revenus, ligne de
pauvreté, nutrition
INSTAT Banque
Mondiale
PNUD
O
EPM 1997 Enquête ménages
(Prioritaire)
National, urbain,
rural
Emploi, dépenses,
revenus, ligne de
pauvreté, nutrition
INSTAT Banque
Mondiale
O
EPM 1999 Enquête ménages
(Prioritaire)
National, urbain,
rural
Emploi, dépenses,
revenus, ligne de
pauvreté, nutrition
INSTAT Banque
Mondiale
O
1-2-3 1995 Enquête mixte
ménages/établis-
sements
Antananarivo Emploi, dépenses,
revenus, ligne de
pauvreté, revenus de
l’entreprise
INSTAT
Madio
Union
Européenne
Coopération
Française
1-2-3 1998 Enquête mixte
ménages/établis-
sements
Antananarivo Emploi, dépenses,
revenus, ligne de
pauvreté, revenus de
l’entreprise
INSTAT
Madio
Union
Européenne
Coopération
Française
Conditions
de
vie,
Niveaux
de
vie
1-2-3 2001 Enquête mixte
ménages/établis-
sements
7 principales
villes
Emploi, dépenses,
revenus, ligne de
pauvreté, revenus de
l’entreprise
INSTAT
Madio
Union
Européenne
Coopération
Française
(v)Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l ’élaboration d’un Tableau de Bo
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TABLEAU A (suite) : Tableau récapitu latif des sources de données sur les sta
Domaine,thème ou
secteur
Source Type de source Champ,
couverture
Variables
analysées
Institution
en charge
Partenairebilatéral ou
multilatéral
Dispo
a
EnquêteEmploi
1995,1997,
1998,1999
Enquête ménages AntananarivoPopulation active,emploi, chômage,
salaires
INSTAT
Madio
UnionEuropéenne
Coopération
FrançaiseEmploi,revenus
Enquête
Emploi
2000, 2001
Enquête ménages7 principales
villes
Population active,
emploi, chômage,
salaires
INSTAT
Madio
Union
Européenne
Coopération
Française
Salaires CNAPSStatistique
administrativeNational
Emploi salarié
immatriculé, salaires,
charges sociales
CNAPS N
Education
Annuaire
des
statistiquesde
l’Education
Statistique
administrative
National,
provinces
Taux de scolarisation
par sexe, par
province, taux deréussite, indicateurs
de qualité
MINESEBBanque
Mondiale
ENDS,
1992, 1997
MICS 1995,
2000
Enquête ménagesNational, urbain,
rural, provinces
Taux de mortalité,
malnutrition,
planification
familiale,
vaccinations,
éducation, accès aux
services
INSTATUSAID
FNUAP
Santé
Annuaire
des
Statistiques
de la Santé
Statistique
administrative
National,
provinces
Effectifs des
personnels de santé
par 1000 habitants,
taux de fréquentationdes centres de santé
Ministère de
la Santé
Union
Européenne
Eau,
Assainisse-
ment
Recense-
ment des
points d’eau
Statistique
administrative
National
(en cours)
Nombre de ménages
ayant accès à l’eau
potable, à
l’assainissement
Ministère de
l’Energie et
des Mines,
JIRAMA
Banque
Mondiale
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TABLEAU B : Tableau récapitulatif des thèmes et domaines par so
Niveaux de viePopulation
activeEmploi Revenus Salaires Educati
RGPH 1993Population
active, chômage
Emploi par branche,
profession, statut
Niveau d’édude la popul
active et d
population
EPM 1993Dépenses, revenus,
ligne de pauvreté
Population
active, chômage
Emploi par branche,
profession, statut
Revenus des ménages
par sources, revenus
de l’entreprise
individuelle
Salaires par
branche
d’activité, sexe,
et milieu,
province
Niveau d’édu
de la popul
active et d
population
EPM 1997Dépenses, revenus,
ligne de pauvreté
Population
active, chômage
Revenus des ménages
par sources, revenus
de l’entreprise
individuelle
Niveau d’édu
de la popul
active et d
population
EPM 1999Dépenses, revenus,
ligne de pauvreté
Population
active, chômage
Emploi par branche,
profession, statut
Revenus des ménages
par sources, revenus
de l’entreprise
individuelle
Salaires parbranche
d’activité, sexe,
et milieu,
province
Niveau d’édu
de la popul
active et d
population
ENDS 1992
ENDS 1997Activité des femmes
de 15 à 49 ans
Niveau d’édu
par sexe et
(vii)Les sources des statistiques sociales à Madagascar et l ’élaboration d’un Tableau de Bo
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TABLEAU B (suite) : Tableau récapitu latif des thèmes et domaines pa
Niveaux de viePopulation
activeEmploi Revenus Salaires Educati
EnquêteEmploi 1995,
1997,1998,1999
Populationactive, chômage
à Antananarivo
Emploi par branche,profession, statut à
Antananarivo
Salaires parbranche
d’activité à
Antananarivo
1-2-3
1995,1998
Dépenses, revenus,
ligne de pauvreté à
Antananarivo
Emploi dans le
secteur informel à
Antananarivo
CNAPS Emploi salariéenregistré
Salaires parbranche
d’activité, par
sexe et
province
MINESEB Taux d
scolarisatiosexe, par pro
taux de réu
indicateur
qualité
Ministère de la
Santé
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RAPPORT*
L’élaboration d’une Stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté est devenue une
préoccupation centrale du gouvernement malgache et des bailleurs de fonds qui se sont
résolument engagés dans un tel exercice au cours des derniers mois. Il est vrai qu’avec une
proportion de 75 % de la population en dessous du seuil de pauvreté, Madagascar se situe
parmi les pays les plus gravement frappés par la pauvreté.
Cependant le cas de Madagascar semble particulier dans la mesure où les taux
d’analphabétisme et de scolarisation sont relativement plus élevés que dans les pays se situant
à de tels niveaux de pauvreté, et l’écart socio-économique entre hommes et femmes y sont
beaucoup moins marqués que dans beaucoup d’autres pays, même plus développés. De fortes
potentialités existent donc qui laissent entrevoir des voies de sortie ou d’atténuation de la
pauvreté à court et à moyen terme peut-être moins inaccessibles qu’en bien d’autres régions.
L’élaboration et le suivi des effets d’une stratégie définie en étroite participation entrepartenaires au développement suppose une connaissance relativement bonne de l’évolution
des indicateurs caractérisant la pauvreté. Or il y a de multiples façons d’envisager et de
cerner le phénomène. La pauvreté monétaire n’en est qu’une des facettes parmi plusieurs
autres sur lesquelles il peut être plus facile, direct et efficace d’agir. La pauvreté humaine se
réfère aux manques et à la précarité des conditions de vie et les freins à la réalisation des
potentialités sont également un sujet de préoccupation dans un pays comme Madagascar où
les ressources humaines semblent sous exploitées et bridées.
La connaissance, la compréhension des processus et des blocages à l’œuvre requièrent
des indicateurs fiables, reconnus par tous et dont la mesure régulière permet un suivi efficace
de l’impact des actions entreprises.
Or un très grand nombre d’opérations de collecte et d’expériences de relevés
d’indicateurs dans les domaines économiques et sociaux ont été réalisées à Madagascar
depuis une dizaine d’années, après une longue période de vide statistique. Ce sont ces
opérations que nous allons passer en revue afin d’en tirer les leçons et les possibilités de
mesure d’indicateurs sociaux susceptibles d’entrer dans un tableau de bord social.
Ces opérations de collecte et expériences de mesures relèvent des systèmes d’enquêtes
permanentes auprès des ménages, des systèmes d’observatoires et d’inventaires, et bien
entendu des systèmes de statistiques administratives. Nous examinerons successivement ces
trois types de sources en indiquant quels indicateurs elles fournissent ou sont censées fournir.
I. LES SYSTEMES D’ENQUETES AUPRES DES MENAGES.
A côté du recensement de la population de 1993, plusieurs systèmes d’enquêtes auprès
des ménages ont été mis en place ou sont en train de se mettre en place sur une base
permanente ou du moins régulière :
- les Enquêtes Permanentes auprès des Ménages (EPM),
- les Enquêtes Nationales Démographique et de Santé(ENDS),
* Rapport de la mission effectuée par M. Jacques Charmes, de l’Université de Versailles – St-Quentin en Yvelines,
pour le compte du PNUD du 24 juillet au 03 août 2000 et du 20 septembre au 04 octobre 2000
Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social1
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
2
- les enquêtes MICS (Multiple Indicators Cluster Surveys),
- les enquêtes Emploi.
Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1993 n’avait pas été
renouvelé depuis 1975. Il marque le début d’une nouvelle période de collecte, après une
interruption de près de 15 années. C’est lui qui va permettre de reprendre les enquêtes auprèsdes ménages en fournissant une base de sondage appropriée et actualisée. Son renouvellement
est prévu en 2003.
Outre les principaux indicateurs démographiques, et notamment l’espérance de vie à
la naissance, le recensement permet de calculer les taux d’analphabétisme et les taux de
scolarisation, ainsi que la proportion de ménages ayant accès à l’eau potable et à
l’assainissement. C’est dire son importance pour le calcul de l’indice de développement
humain.
Il permet de plus de faire les projections de population pour les années qui suivent le
recensement. L’INSTAT a élaboré de telles projections jusqu’en 2023 sur la base de plusieursvariantes : une variante forte avec un taux de croissance annuelle de 3% correspondant à un
doublement de la population en 23 ans pour une baisse de 24% de la fécondité à l’horizon de
la projection ; une variante faible (+ 2,4% de croissance annuelle, un doublement en 29 ans et
une baisse de 75% de la fécondité) et enfin une variante moyenne (+ 2,8%, doublement en 25
ans et baisse de 49% de la fécondité). Les résultats des enquêtes auprès des ménages réalisées
par la suite (ENDS 1997, EPM 1997 et 1999) montrent que c’est dans cette variante moyenne
que l’on se situe. Or les projections de population fondées sur les résultats du recensement
sont d’une importance capitale puisque ce sont elles qui permettent de déterminer les
populations-cibles servant au calcul des indicateurs sociaux tels que les taux de scolarisation
ou les taux d’utilisation des services de santé par exemple. Mais nous verrons plus loin que
chaque département semble utiliser ses propres estimations, ce qui ne va pas dans le sens
d’une cohérence des indicateurs.
Le système d’Enquêtes Permanentes auprès des Ménages (EPM) mis en place par
l’INSTAT depuis 1993 est du type LSMS (Living Standard Measurement Study). Le
financement est apporté par la Banque Mondiale (et le PNUD en 1993). Des enquêtes
« communautaires » relèvent parallèlement des données objectives ou d’opinion auprès
d’informateurs sur les services éducatifs et sanitaires disponibles et leur utilisation (ainsi que
des données sur les variations saisonnières et conjoncturelles, ou encore sur l’utilisation des
terres et les priorités de développement) sur un échantillon de localités (fokontany) où sont
tirés les ménages-échantillon. La périodicité de l’enquête « permanente » n’est pas régulièremais on considère que l’enquête est susceptible d’être renouvelée au cours d’un laps de temps
inférieur à 5 ans. La première enquête de la série (1993) a été une enquête dite « intégrale »,
les deux suivantes (1997 et 1999) étant des enquêtes dites « prioritaires ». Les enquêtes
intégrales sont des enquêtes lourdes, non par la taille de leur échantillon qui n’est guère
différente des enquêtes prioritaires (elle est même légèrement inférieure), mais par l’ampleur
de leur questionnaire et la période durant laquelle se déroule la collecte (un an): en particulier
le relevé de la consommation des ménages est très détaillé et s’apparente aux enquêtes
budget-consommation classiques (l’échantillon tournant sur une année permettant de tenir
compte des variations saisonnières), alors que les enquêtes prioritaires utilisent des catégories
de dépenses plus agrégées et mettent plutôt l’accent, dans ce domaine, sur les dépenses de
santé et d’éducation ; de plus la période de collecte d’une durée d’un trimestre requiert de
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
3
procéder à des extrapolations sur l’année ou à des questions rétrospectives. Néanmoins, des
efforts ont été faits pour assurer la comparabilité des données sur la consommation.
Taille des échantillons des EPM
EPM 1993 EPM 1997 EPM 1999Type d’enquête Intégrale Prioritaire Prioritaire
Taille de l’échantillon 4508 6350 5120
Les principaux thèmes abordés sont : les caractéristiques démographiques, la santé et
la malnutrition, l’éducation, la population active et l’emploi, le logement et l’accès aux
services, l’élevage et les activités agricoles, les entreprises non agricoles, les dépenses et
revenus des ménages, auxquels se rajoutent dans les enquêtes intégrales : la migration, les
avoirs des ménages, les femmes chefs de ménages.
Il convient de noter que les résultats de ces enquêtes ne sont pas toujours comparables
entre eux ou avec ceux d’autres sources, pour les raisons qui viennent d’être indiquées plushaut, mais aussi pour d’autres raisons : c’est le cas par exemple des données sur l’emploi qui,
au contraire des résultats sur la population active et le chômage, n’ont été relevées que pour le
chef de ménage et son conjoint dans l’enquête de 1997 (il en est de même pour la pluri-
activité, c’est-à-dire l’entreprise d’activités secondaires ou multiples): en conséquence les
résultats de l’enquête permanente de 1997 ne sont pas comparables avec les résultats du
recensement de la population de 1993, ou des enquêtes de 1993 et de 1999. De même, les
résultats sur les entreprises non agricoles portent non seulement sur les activités principales,
mais aussi sur les activités secondaires, ce qui est intéressant mais ne permet pas de
comparaison directe avec la population active, sauf pour les activités principales.
Malgré ces différences, un intérêt majeur des EPM est qu’elles sont susceptibles de
faire l’objet d’analyses longitudinales : en particulier, l’EPM 1999 comprend 2/3 de ménages
déjà enquêtés en 1997 (et près de 95% de ces ménages ont été retrouvés et enquêtés). Le
projet ILO/PACT/USAID mené en partenariat avec l’Université Cornell (pour la partie
analyse) et PACT (pour la partie dissémination et diffusion) et l’INSTAT se fixe précisément
cet objectif pour les thèmes qu’il avait déjà analysés à partir de l’enquête de 1993 (11 études
auxquelles pourront s’en ajouter d’autres au fur et à mesure du déroulement des travaux qui
s’étaleront sur 3 ans):
- dynamique, déterminants et profil de la pauvreté (mobilité, incidence
fiscale, accès aux services publics, modèle d’équilibre général calculable,étude régionale approfondie sur la province de Fianarantsoa),
- marchés du travail urbains (emploi, chômage),
- lien entre agriculture et pauvreté (accès à la terre, productivité, dégradation
de l’environnement).
Le projet n’est pas uniquement analytique et comprend une composante de dialogue
avec les pouvoirs publics en vue d’aider à la définition de politiques appropriées. En outre, on
pourrait envisager d’étendre la technique d’analyse approfondie à la province de Tulear.
Les enquêtes EPM donnent lieu à publication des résultats principaux par l’INSTAT
et peuvent faire l’objet d’analyses thématiques ultérieures. Les résultats principauxfournissent les principaux indicateurs habituels, en particulier ceux que fournissent les
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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recensements de population (caractéristiques socio-démographiques de la population,
population active, accès aux services), mais aussi consommation, dépenses et niveau de vie,
malnutrition des enfants de moins de 5 ans, activités productives. Ces enquêtes ont constitué
la principale source d’information pour le calcul des indices de développement humain des
Rapports Nationaux de Développement Humain 1996 et 1999.
Les Enquêtes Nationales Démographique et Sanitaire (ENDS 1992 et 1997) appartiennent à la famille des enquêtes DHS (Demographic and Health Surveys) qui ont été
réalisées dans de nombreux pays (en Afrique notamment) et qui font suite à l'Enquête
Mondiale Fécondité des années 1970. Leur financement est apporté par l’USAID. Leur
objectif étant de mesurer la fécondité et d'identifier les moyens de sa maîtrise, les principaux
indicateurs fournis par ces enquêtes concernent la santé et la mortalité des femmes et des
enfants. Cependant, beaucoup d'efforts ont été faits en vue de mieux prendre en compte les
facteurs activité et éducation censés avoir un impact important sur les niveaux de fécondité.
De ce fait les enquêtes DHS sont devenues un complément fort utile aux analyses de l'activité
féminine. De plus, étant donné qu'elles sont réalisées selon des méthodologies et des
questionnaires largement similaires d'un pays à l'autre, leur degré de comparabilitéinternationale est élevé et peut être très instructif.
L'ENDS de 1997 est fondée sur un échantillon de 7171 ménages (tirés à deux degrés).
Dans ces ménages, toutes les femmes de 15 à 49 ans ont été enquêtées (7060): la méthode de
sélection des individus est donc étroitement dépendante des objectifs de l'enquête (étude de la
vie féconde).
La prochaine enquête ENDS est prévue pour 2002. Cependant la périodicité
quinquennale de ces enquêtes est apparue insuffisante pour permettre un suivi efficace
susceptible de se traduire par des interventions rapides. C’est pourquoi l’UNICEF qui axe son
action sur les femmes et les enfants a élaboré une technique d’enquête qui vise à mesurer les
principaux indicateurs de l’ENDS en période intermédiaire. Il s’agit des enquêtes MICS.
L’Enquête MICS (Multiple Indicators Cluster Survey) a été réalisée une première
fois en 1995 (seuls des résultats provisoires et partiels ont été publiés et l’on considère qu’il
s’agissait d’un test de la méthode) et une seconde est en cours de réalisation par l’INSTAT
(2000) sur financement de l’US AID et de l’UNICEF. Cette dernière porte sur 6500
ménages, soit un échantillon presque comparable à l’ENDS, mais les populations-cibles sont
seulement les femmes en âge de procréer, les enfants de moins de 5 ans et les enfants de 6 à
17 ans. En outre, et à la différence des ENDS, l’enquête MICS 2000 comporte un module
« hommes ».
Les indicateurs recherchés sont ceux qui correspondent au Plan d’action défini pour la
décennie de l’Enfance : mortalité infantile, mortalité maternelle, accès à l’eau potable, à
l’assainissement, niveau d’éducation, analphabétisme, planification familiale, soins prénatals,
poids à la naissance, carence en iode et en vitamine A, allaitement, couverture vaccinale,
maladies diarrhéiques, infections respiratoires, handicaps, travail des enfants de 6 à 17 ans,
indicateurs des droits de l’enfant, couverture de l’état-civil.
Les enquêtes Emploi et sur le Secteur Informel sont récentes. Jusqu’à cette année
(2000), la situation de la population active, de l’emploi et du chômage n’était connue qu’à
partir des résultats du recensement de la population de 1993 (et l’on sait que les recensementsde la population ne sont pas la meilleure source pour ce qui concerne le chômage du moins)
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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et des enquêtes EPM (voir ci-dessus). Ces dernières permettent une bonne connaissance de la
population active ; leur pertinence en ce qui concerne la connaissance du chômage est liée à
la taille de l’échantillon ; il en est de même pour l’emploi dont la composition détaillée ne
peut être connue de façon fiable que si l’échantillon est de taille suffisante. Il est évidemment
primordial de suivre l’évolution de la population active et des structures de l’emploi dans un
contexte d’ajustement et de transition. Bien que peu de pays africains réalisent des enquêtesemploi sur une base permanente, la plupart se sont efforcés d’en mener en période inter-
censitaire et notamment à l’occasion de la réalisation d’enquêtes mixtes sur le secteur
informel. C’est effectivement dans une telle perspective que l’INSTAT (dans le cadre du
projet Madio, sur financement de l’Union Européenne et de la Coopération Française) a lancé
une enquête 1-2-3 sur la ville d’Antananarivo en 1995, renouvelée en 1998. Le principe de
ces enquêtes est fondé sur une démarche en 3 étapes : dans une première étape, une enquête
sur l’emploi auprès des ménages est réalisée (3000 ménages en l’occurrence) ; tous les actifs
indépendants ou employeurs appartenant au secteur informel (tel que défini
internationalement) sont identifiés, listés et leurs adresses relevées, quel que soit le lieu où
s’exerce l’activité (domicile, rue, établissement,…), et dans cette perspective, les résultats de
l’EPM 1993 ont été utilisés afin d’assurer une bonne représentativité du secteur informel. Laseconde étape consiste à réaliser une enquête d’entreprise auprès de toutes les unités
économiques ainsi dénombrées au cours de la première phase ; la troisième étape enfin
consiste en une enquête sur la consommation, et notamment la consommation de biens et
services produits par le secteur informel, d’un sous-échantillon de ménages (400 en 1995, 560
en 1998).
La première phase (enquête emploi) a été réalisée en 1995, 1997, 1998 et 1999. Elle
comporte plusieurs modules : emploi actuel des personnes âgées de 10 ans et plus (type
d’activité :occupé, chômeur, inactif), activité principale (profession, branche, statut,
rémunération, caractéristiques de l’entreprise – statut légal, taille, enregistrement), activité
secondaire, recherche d’emploi par les occupés (mesure du sous-emploi), chômage,
trajectoire et perspectives. En l’an 2000, l’enquête emploi a été étendue à l’ensemble des
chef-lieux de province ainsi qu’Antsirabe, à raison de 3000 ménages à Antananarivo, et 500
ménages dans chacune des 6 autres villes. L’échantillon global s’élève ainsi à 6000 ménages.
Il est envisagé une extension ultérieure aux autres centres urbains dans les 4 années à venir.
Au fur et à mesure que le champ de l’enquête s’étend, on peut penser qu’il conviendrait
d’alléger les modules chômage-recherche d’emploi et trajectoires-perspectives, au profit
d’autres indicateurs se rapprochant des conditions de vie des ménages.
La seconde phase (enquête sur le secteur informel) consiste en un questionnaire
portant sur les caractéristiques de l’entrepreneur, de l’entreprise, de la main d’œuvre et sur lesrésultats de l’activité en termes de production, consommations intermédiaires, valeur ajoutée
et revenu. Elle a été réalisée en 1995 et 1998 sur un peu plus d’un millier d’unités à l’échelle
d’Antananarivo et devrait l’être en 2001, à l’échelle des 7 villes. Il en est de même de la
troisième phase sur la consommation des ménages. Cette dernière phase ne peut cependant
être assimilée à une véritable enquête budget-consommation, étant volontairement simplifiée
tant dans les données collectées que dans la taille de l’échantillon. Le tri-phasage permet de
faire le lien entre la production et la consommation des biens et services du secteur informel.
L’ensemble de ces enquêtes a donné lieu au calcul et à la publication d’indicateurs,
sur la population active (taux d’activité, de chômage), sur le secteur informel et sur la
consommation des ménages, le seuil de pauvreté (2100 calories/jour), les inégalités, les lieuxd’achat et les transferts entre ménages.
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En outre, des modules thématiques variables selon les années ont été attachés à l’une
ou l’autre des phases de ces enquêtes (opinion des pauvres sur l’ajustement structurel,
l’éducation, la démocratie, le rôle de l’Etat ; la pauvreté subjective quant aux besoins
essentiels et au revenu minimum ; la demande de soins et d’éducation des pauvres, les
transferts entre ménages ; les trajectoires, étudiées par enquêtes biographiques).
Avec l’extension de l’enquête emploi à l’ensemble du milieu urbain, Madagascar
disposera d’un système d’enquêtes auprès des ménages relativement diversifié et régulier,
susceptible de fournir les principaux indicateurs sociaux nécessaires à l’établissement d’un
tableau de bord social. Les efforts faits en vue de raccourcir les intervalles entre enquêtes
relativement lourdes par l’introduction d’enquêtes intercalaires plus légères (enquête
prioritaire, enquête MICS) soulignent la recherche d’indicateurs permanents, annuels ou
infra-annuels nécessaires à la prise de décision. Cette recherche s’est notamment traduite par
la mise en place d’observatoires censés pouvoir répondre à ce besoin ou expérimentés dans
cette perspective.
II . LES SYSTEMES D’OBSERVATOIRES ET LES INVENTAIRES.
Les systèmes d’observatoires se veulent un moyen d’assurer un suivi léger et rapide
des tendances d’indicateurs socio-économiques, sacrifiant la représentativité des échantillons
à la disponibilité rapide des tendances à court terme. Plusieurs expériences ont été tentées ou
sont en cours :
- les observatoires ruraux,
- les indicateurs de salaires réels,
Auxquelles on peut rattacher certaines techniques d’analyse des données disponibles :
- analyse longitudinale,
- couplage d’enquêtes et de recensements.
Les observatoires ruraux de Madio portent sur 4 régions (Vakinankaratra, Antalaha-
Sambava (vanille), Marovoay (riz) et Tulear), suivies depuis 1995 à raison de près de 500
ménages par région, une quinzaine de villages étant suivis en tout (soit 2.179 ménages
représentant 12.427 personnes). Ce système a été récemment étendu et s’est constitué en
Réseau des Observatoires Ruraux. Il porte désormais sur 13 observatoires en 1999
(Manjakandriana, Ambatondrazaka, Fenerive Est, Antsohihy, Tsiroanomandidy, Farafangana,Ambovombe, Bekily, Bongolava), et 16 à partir de l’année 2000 (Itasy, Fianarantsoa,
Morondava). En tout, il s’agit donc d’une opération de collecte portant sur près de 8000
ménages ruraux. Les financements sont assurés par le projet Madio (Union Européenne), la
Coopération Française et plusieurs autres bailleurs de fonds (GTZ, Coopération Suisse) qui,
étant donné la souplesse du système et moyennant l’acceptation d’une charte, proposent le
financement d’un nouvel observatoire dans telle ou telle région.
Les résultats présentés sont de type comparatif et structurel : pour chacun des 4
observatoires, une comparaison des données collectées lors du passage annuel est présentée
sur des aspects socio-démographiques (activités notamment agricoles mais aussi secondaires,
scolarisation, collecte de l’eau et du bois), les facteurs de production (équipement, intrants,salariat, emprunts), les prix et rendements des cultures vivrières (riz notamment) et des
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cultures de rente (vanille notamment), l’élevage, les revenus et les dépenses des ménages, et
l’alimentation. La dynamique sur l’ensemble de la période est ensuite analysée pour les prix
des produits de première nécessité et le riz, ainsi que pour le pouvoir d’achat des
producteurs ; pour les ménages suivis sur toute la période, soit 42% de l’échantillon, les prix
et les rendements, les revenus et les dépenses de consommation et d’exploitation (en Fmg
courants) ainsi que le taux de couverture alimentaire sont analysés. (Le fait que seulement42% des ménages initiaux aient pu être suivis ne vient pas essentiellement d’une mobilité
hors de l’échantillon mais plutôt du fait que dès la seconde année, l’extension géographique
de l’échantillon a été réalisée par diminution des échantillons initiaux ; de ce fait, ce n’est pas
la totalité des ménages de ces villages initiaux qui est suivie).
Si l’objectif des observatoires est bien de suivre l’évolution d’un groupe de population
dans le temps, la description des caractéristiques structurelles (éducation par exemple) et
comportementales (part de l’autoconsommation par exemple) n’a d’intérêt que par rapport à
la période antérieure puisque l’échantillon ne vise pas à la représentativité. Or précisément, ce
type de comparaison n’est fait que sur un petit nombre de variables et encore sur une partie de
l’échantillon (en panel). Or la représentativité n’étant pas l’objectif poursuivi par la techniquedes observatoires, on pourrait suggérer que ce n’est pas tant le suivi d’un panel identique qui
est important pour la méthode que le suivi d’un même ensemble plus vaste (le village, quels
que soient les variations de taille que celui-ci a connu au cours de la période). Le principe des
observatoires devrait être de maintenir l’échantillon constant en observant des unités dont la
définition et les limites sont stables (un village ou un hameau par exemple), même si ses
composantes peuvent varier (les ménages habitant dans le village). Dans le cas présent,
l’étude de panel, pour intéressante qu’elle soit, ne peut conduire qu’à des conclusions limitées
(car elle se réduit à 42% de l’échantillon initial et les ménages sortants peuvent se caractériser
par une vulnérabilité particulière). Il serait plus intéressant de savoir si des éléments de
l’habitat, du patrimoine, des caractéristiques démographiques, des exploitations agricoles ou
non agricoles ont changé : c’est tout le problème du choix des indicateurs qui doit être posé.
Un autre problème est posé par la représentativité des localisations choisies. Au
départ, les localisations ont pu être choisies sur la base d’un raisonnement agro-géographique
(vanille, riz,…) mais par la suite les choix ont eu tendance à s’opérer en raison de la présence
d’acteurs intervenant sur le milieu (ONG) et l’extension du réseau suit un tel système. Dès
lors on peut se demander si les populations encadrées et aidées peuvent être représentatives
de situations contextuellement identiques, mais où les populations ne bénéficieraient pas d’un
tel appui. Ne serait-il pas utile d’installer des observatoires dans des régions stagnantes et
ayant peu attiré les actions des ONG ?
En tout état de cause, l’expérience des observatoires ruraux est riche d’enseignements
et mérite une réflexion sur les méthodes de généralisation et d’utilisation auxquelles elle peut
donner lieu.
Les indicateurs de salaires réels constituent une autre tentative de mise en place de
systèmes de suivi léger. En 1998, l’INSTAT, l’IMaTeP et l’Université Cornell ont tenté,
dans le cadre du projet « Participation et Pauvreté », de mettre au point un système
d’instruments de mesure pour le suivi de la pauvreté par voie d’indicateurs légers (ImaTeP,
1999).
Deux méthodes ont été testées : la première consistait à collecter les indicateurs-clés
par le biais d’informateurs (tels que maires, enseignants, vulgarisateurs, religieux, agents desanté, etc.), la seconde recueillant les informations auprès de ménages pauvres.
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Dans la première méthode, finalement retenue pour le test, les informations-clés
portaient sur 1) les prix des aliments de base (riz, mais, manioc, pondérés sur la base du
panier de consommation par région), 2) le salaire journalier de la main d’œuvre non qualifiée
(salaire monétaire, à l’exclusion des avantages en nature comme les repas), 3) les opinions sur
l’évolution du bien-être. L’indicateur recherché est l’équivalent mensuel du salaire journalieren quantités d’aliments de base, calculé à partir des deux premières informations, l’indicateur
d’opinion étant mis en parallèle avec cet indicateur objectif.
Dans la seconde méthode, des ménages pauvres sont identifiés (dont le chef est
agriculteur, salarié ou travailleur indépendant) auprès desquels sont collectées des
informations sur 1) quelques caractéristiques démographiques, 2) les revenus de la semaine
ou du mois et 3) la consommation alimentaire hebdomadaire. Les indicateurs recherchés sont
la consommation de calories par personne et par jour et la consommation alimentaire par
personne et par mois.
Chaque méthode présente un certain nombre d’inconvénients. Tout d’abord, il estdifficile de collecter des données sur la consommation alimentaire des ménages sans entrer
dans le détail des produits et des achats et la mesure des quantités exactes est toujours délicate
en dehors de relevés relativement lourds. Quant aux informateurs, ils ne peuvent remplacer
les relevés directs sur les marchés urbains et ce sont les prix moyens les plus bas qui doivent
être retenus. Les prix ruraux sont censés évoluer parallèlement aux prix urbains. Pour ce qui
est des salaires, ce sont ceux des ouvriers non qualifiés du BTP qui sont retenus et ils sont
collectés par l’INSTAT dans chaque ville. En milieu rural, l’évaluation est plus délicate car le
salaire est souvent à la tâche et pour un groupe, il doit donc faire l’objet d’estimations.
En définitive, il apparaît que les variations de salaires sont peu fréquentes (mais peut-
être la variation se fait-elle sur la base des avantages en nature ?) et que l’indicateur est
essentiellement lié aux variations de prix ; en outre le riz représente de 89 à 92% de la
pondération totale, de sorte que c’est le prix du riz qui est déterminant (mais il pourrait en être
autrement pour la province de Tuléar). Les variations mises en évidence sont des variations
saisonnières qui doivent être interprétées sur une base pluri-annuelle (en tendance). En effet,
contrairement au Système d’Alerte Précoce (SAP) qui vise à alerter les autorités sur la gravité
de la situation alimentaire et nutritionnelle dans des périmètres précis, les indicateurs
proposés ne peuvent prétendre jouer un tel rôle conjoncturel de court terme. Ce sont plutôt
des indicateurs intermédiaires par rapport à ceux produits par le système des Enquêtes
Permanentes auprès des Ménages (EPM) dont la périodicité (irrégulière : 1993, 1997, 1999)
est en tout état de cause supérieure à l’année.
Il reste que le suivi des salaires réels est une indicateur qui doit être retenu, car il
ressort clairement des résultats des observatoires ruraux (Madio 2000) que le salariat agricole
est une activité secondaire d’appoint non négligeable pour les ménages ruraux (dans certains
cas, les revenus salariaux sont même supérieurs aux autres revenus). De même les indicateurs
d’opinion peuvent aider à mesurer l’ampleur des variations enregistrées.
Au titre des indicateurs de suivi, il convient également de citer le Système d’Alerte Précoce (SAP), financé par l’Union Européenne dans 87 communes du Sud de Madagascar.
Ainsi qu’on l’a déjà dit, le SAP vise à alerter les autorités sur la gravité de la situation
alimentaire et nutritionnelle dans des périmètres précis, en vue de mettre à la disposition depopulations les aides nécessaires. A cet effet, les observatoires relèvent des données
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quantitatives de pluviométrie et de prix moyens du riz, mais , manioc, patates, ainsi que le
périmètre brachial d’un échantillon d’enfants et des données qualitatives sur la campagne
agricole, les déprédateurs, les troupeaux, les réserves alimentaires et les mouvements de
population. Le SAP publie un bulletin mensuel.
L’analyse longitudinale des données d’enquêtes est évidemment un autre moyen deconstruire des indicateurs de suivi : c’est ce que tente de faire l’EPM 1999 dont l’échantillon
reprend pour les 2/3 celui de l’EPM 1997. C’est également le principe suivi par les enquêtes
emploi.
Une autre orientation pourrait s’avérer prometteuse : elle vise moins le suivi des
indicateurs dans le temps que leur disponibilité au niveau le plus fin de l’organisation du
territoire. Parce qu’ils sont exhaustifs, les recensements permettent de connaître les
caractéristiques de la population et de l’habitat à un tel niveau. Mais il faudrait aussi avoir
une telle connaissance des infrastructures. Les opérations d’inventaire visent un tel objectif.
L’inventaire des fivondronana, réalisé par le Ministère des Finances et del’Economie a consisté à rassembler les données disponibles dans divers départements
techniques ou dans leurs services régionaux sur :
- la population,
- les productions,
- l’emploi public (INSTAT) et privé moderne (CNAPS),
- le niveau d’équipement en matière de transport et communications, ainsi
qu’en matière sanitaire et scolaire (pour le seul chef-lieu),
- le tourisme,
- l’environnement,
- le budget, les investissements publics et l’utilisation du fonds destiné aux
fivondronana.
Plus précisément, on dispose ainsi pour Antananarivo-Renivohitra par exemple des
indicateurs suivants (entre autres):
- effectifs d’élèves dans le primaire,
- taux de réussite au CEPE,
- taux de redoublement primaire,
- ratio élèves/maîtres (public),
- *nombre de médecins pour 100.000 habitants,
-
nombre d’abonnés en eau potable,- nombre d’abonnés en électricité,
- nombre de chambres d’hôtel,
- *emplois publics dont cadres,
- *nombre d’entreprises du secteur formel dont sociétés et quasi-sociétés,
- *nombre de salariés du secteur formel,
- nombre d’entreprises en zone franche,
- liste des entreprises les plus importantes.
Mais de tous ces indicateurs, seuls ceux marqués d’une astérisque sont disponibles
pour le fivondronana d’Ikongo par exemple. En réalité, les informations manquantes restent
nombreuses pour beaucoup de fivondronana. Ainsi, il ne semble pas que les données soient
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toujours totalement exhaustives et l’exercice, pour méritoire et utile qu’il soit, ne semble pas
devoir dispenser de la réalisation d’un véritable inventaire sur place.
Il convient de remarquer que plusieurs départements ministériels ont récemment
entrepris des opérations d’inventaire et de recensement, à l’occasion de l’élaboration de la
carte sanitaire, ou de la carte scolaire ; de même le Groupe de Travail Multidisciplinaire aréalisé récemment un inventaire des infrastructures en points d’eau et assainissement. Enfin le
projet Cornell-USAID a l’intention de réaliser un recensement des villages en 2001. Toutes
ces opérations devraient permettre d’alimenter et d’actualiser une base de données au niveau
le plus fin des circonscriptions administratives, dont l’utilité n’est pas à démontrer dans le
cadre d’une stratégie de lutte contre la pauvreté. Encore faudrait-il qu’une coordination
s’opère afin de rassembler ces informations dans une même base de données.
Dans la perspective d’une identification des régions ou des populations pauvres ou
vulnérables, une autre méthode qui a commencé à faire l’objet de réflexions (sur la base de
travaux similaires réalisés en Amérique Latine avec la Banque Mondiale) consiste en un
couplage des données de recensement et des données d’enquêtes, afin de désagréger auniveau le plus fin des résultats qui ne sont théoriquement et statistiquement pas représentatifs
au delà du niveau urbain ou rural ou du niveau provincial. En associant (pour ne pas dire en
corrélant) les résultats régionaux des enquêtes (EPM notamment) à des indicateurs de
population, d’habitat et d’infrastructures au niveau communal par exemple, il s’agirait de
faire varier le niveau des indicateurs de résultat en fonction des niveaux d’indicateurs de
population et d’infrastructures. Le résultat final pourrait être une carte de la pauvreté établie à
un niveau territorial très désagrégé et que pourraient nourrir, vérifier ou contrôler et
finalement améliorer et actualiser rapidement toutes les autres opérations plus ponctuelles,
telles que les observatoires ruraux. En fait c’est une telle méthode qui est couramment utilisée
pour calculer les indicateurs régionaux de développement humain (pour les calculs du PNB
par tête régional par exemple, il est courant de répartir le PIB agricole et non agricole en
pondérant par la population active agricole et non agricole dans la région).
Une telle opération de désagrégation pourrait s’avérer fort utile, en parallèle à un
inventaire (interministériel) des infrastructures. D’ores et déjà, les cartes sanitaires et
scolaires sont élaborées, et les opérations de recensement des points d’eau et d’assainissement
sont en cours (voir §3 ci-après).
II I. LES STATISTIQUES ADMI NISTRATIVES ET LES STATISTIQUES D’ENTREPRISES.
Dans le domaine des statistiques administratives, la situation est bien différente selon
les secteurs : alors que les statistiques de l’éducation n’ont jamais été interrompues (ce qui
n’est pas le cas dans tous les pays), celles de la santé n’ont repris que tout récemment, et
celles des points d’eau et de l’assainissement restent parcellaires et nécessitent un
recensement. Quant à celles de l’emploi, elles sont inexplicablement absentes. La plupart de
ces statistiques ne prennent leur valeur (ou leur sens en terme de couverture) que par rapport
aux statistiques de population sur les projections desquelles il est donc important de
s’entendre.
Les statistiques du secteur santé semblent particulièrement performantes depuis
1998. L’annuaire des statistiques du secteur santé publié en 1999 porte sur la période de Juin1998 à Juin 1999 ; il sera suivi prochainement par l’annuaire 1999 qui portera sur l’ensemble
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de l’année 1999, chevauchant ainsi le précédent, mais marquant la reprise de l’activité
statistique du Ministère, après une longue période de vide. Cette amélioration intervient après
une longue période d’interruption depuis 1992.
L’annuaire distingue trois types d’indicateurs : les indicateurs de ressources, les
indicateurs de résultats et les indicateurs d’impact (ces derniers étant essentiellement issus desenquêtes, et leur variation intervenant à plus longue échéance).
Les statistiques de ressources ont été les premières à reprendre. Elles retracent les
effectifs du Ministère de la Santé par catégorie, le nombre de centres hospitaliers et de santé,
la structure du budget de la Santé. Les effectifs totaux de médecins par spécialité ne sont pas
encore connus, étant donné la difficulté à recenser les médecins privés, qui ne sont pas tous
inscrits à l’Ordre.
Les statistiques de résultats ou d’activités des services de santé s’améliorent puisque
les taux de couverture des centres de santé de base et des centres hospitaliers de district sont
supérieurs à 80% (chiffre moyen pour le public et le privé, ce dernier se situant nettement endessous). Ces statistiques portent sur les consultations externes, les consultations prénatales,
les hospitalisations, les causes de morbidité en consultation externes, et les causes de
morbidité et mortalité hospitalières, les maladies transmissibles et non transmissibles.
Enfin, un inventaire de toutes les ressources et les offres de soins est en cours au
niveau national (à l’échelle de tous les Centres de Santé de Base, des Bureaux de Santé de
District et des Centres Hospitaliers de District) en vue d’établir la carte sanitaire tant publique
que privée. Cette opération a été lancée conjointement ( et en partie pour servir) à un audit
des centres de santé. En Septembre 2000, tous les questionnaires ont déjà été collectés et sont
en cours de saisie.
Un problème qui semble se poser dans le calcul des taux (pour lesquels il faut
rapporter la variable étudiée à la population de référence) est qu’il y a divergence entre les
effectifs des populations de référence et ceux qui proviennent des projections de la population
de l’INSTAT sur la base du recensement de la population de 1993 (les chiffres sont inférieurs
à la projection selon l’hypothèse la plus faible). Il est important, pour le suivi des indicateurs
dans le temps que les populations de référence soient bien appropriées et conformes aux
autres indicateurs calculés par l’INSTAT (PNB par tête par exemple) ou par d’autres
Ministères (Education pour les taux de scolarisation par exemple).
Les statistiques de l’éducation sont publiées dans l’annuaire des statistiques del’éducation de 1989-90 à 1998-99 et un tableau de bord commenté des indicateurs classiques
détaillés existe depuis 1995-96 jusqu’en 1997-98. Contrairement aux statistiques de santé,
elles n’ont pas connu d’interruption et le système est bien rôdé depuis longtemps. Cela ne
signifie pas que les difficultés soient absentes ni que des améliorations ne soient pas
envisageables : 60% des 111 circonscriptions scolaires se trouvent dans des zones enclavées
et la remontée des informations est parfois problématique.
L’enquête annuelle est lancée à partir des Provinces à chaque rentrée (avec pour date
de référence le 31 Octobre) ; se posent le problème de l’acheminement, puis de la saisie
informatique ; entre-temps, une récapitulation manuelle a été effectuée par les chefs de
circonscription scolaire ; or les aléas climatiques obligent à procéder à certaines estimationssur la base du répertoire national ; la certitude que certaines écoles sont fermées n’étant pas
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absolue et les difficultés de communication, tout cela fait qu’une procédure d’estimation est
nécessaire qui se solde par une procédure finale de validation. Pour une année scolaire
donnée (par exemple 1999-2000), ce n’est que vers les mois de Novembre-Décembre de
l’année suivante (2000) que les taux de réussite sont connus et leur validation assurée.
Cependant, tout comme pour les statistiques de la santé, les populations de référencene correspondent pas aux projections du recensement de la population de 1993 telles que
calculées et publiées par l’INSTAT, bien que la source indiquée dans le rapport soit
l’INSTAT, RGPH 1993. Il semblerait que la principale difficulté en ce domaine réside dans le
fait que les projections de l’INSTAT aient été réalisées au niveau national, et que les
projections au niveau des provinces et des faritany ne fournissent pas les informations
nécessaires. Il est clair que des indicateurs de suivi fiables et comparables nécessitent un
accord et une officialisation de ces statistiques de population projetée à un niveau de
désagrégation géographique suffisant.
Par ailleurs, et pour des raisons inexpliquées, les annuaires internationaux utilisaient
un taux de scolarisation de 40% provenant des projections des Nations Unies, alors que desdonnées nationales existaient. Dans le Bilan de l’Education pour tous, Bilan à l’an 2000, les
données nationales ont cependant été reprises.
Dans un tel contexte, la question de la qualité de l’éducation est fondamentale. Dans
cette perspective, on notera qu’en 1998-99 a été réalisée une étude sur l’évaluation desacquis scolaires en 4ème année d’études (MESEB, 1999), en vue de mesurer le niveau des
compétences des élèves et d’identifier les principaux déterminants des résultats scolaires. A
3165 élèves de 196 écoles sélectionnées de façon aléatoire selon un échantillon stratifié par
province, milieu (urbain, rural) et secteur (public, privé), ont été administrés des tests portant
sur la vie courante, le Français, le Malagasy et le calcul, des renseignements complémentaires
étant collectés auprès des parents et enseignants. Les scores obtenus sont en général faibles.
Seul un élève sur onze maîtrise les diverses compétences (1 sur 20 en calcul, 1 sur 5 en
Français et 1 sur 7 en Malagasy). Surtout, la maîtrise des compétences est le fait d’un élève
sur 5 dans le secteur privé contre 1 sur 25 dans le secteur public et d’un élève sur 5 dans la
province d’Antsiranana contre 1 sur 10 dans la province d’Antananarivo. Parmi les facteurs
déterminants, ce sont les caractéristiques de la classe et de l’enseignement qui ont le plus
d’influence, les caractéristiques familiales n’en ayant que très peu (sauf la nutrition).
Les services du Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base
mènent ainsi de très nombreuses études dans le secteur (ainsi une enquête est en préparation
sur les dépenses scolaires des ménages et sur les prix des fournitures scolaires).
Les statistiques de l’eau et de l’assainissement sont traditionnellement issues de
deux sources : les recensements et enquêtes auprès des ménages (RGPH 1993, EPM 1993,
1997, 1999, ENDS 1992, 1997, MICS 1995) et le nombre de points d’eau ou plutôt
d’utilisateurs tel que calculé par les services compétents de l’hydraulique. Les premières
sources relèvent l’accès à l’eau potable selon des classifications qui ne sont pas toujours
harmonisées. Surtout, les catégories que l’on va faire entrer dans la catégorie « eau potable »
ne font pas toujours l’objet d’un accord. Ce sont cependant les seules à l’heure actuelle, à
pouvoir donner des tendances d’évolution, mais celles-ci font l’objet de contestations. C’est
pourquoi il est toujours important de les confronter avec une statistique de l’offre, c’est-à-dire
une statistique des points d’eau répertoriés et régulièrement mise à jour sur la base destravaux d’hydraulique entrepris. Les populations desservies sont estimées sur la base
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d’hypothèses de consommation journalière et du nombre de personnes par point d’eau. Le
calcul des taux de couverture nécessite ici encore le recours à des effectifs de population de
référence qui soient incontestables et définis par avance.
De ce point de vue, les statistiques de la société de distribution de l’eau et de
l’électricité (JIRAMA) devront être également mobilisées. Elles concernent le nombred’abonnés particuliers (en distinguant petits et gros consommateurs) par zone d’exploitation
de 1994 à 1999.
En l’état actuel des choses, un recensement des points d’eau a été récemment entrepris
par la direction de l’eau et es résultats en sont disponibles et pourront être mis en rapport avec
la population projetée en l’an 2000. De son côté, le projet WASAMS (Water and Sanitation
Monitoring System) est officiellement lancé qui devrait permettre le suivi des points d’eau et
l’assainissement (sa gestion par Excel et MapInfo devrait en faciliter le démarrage).
Les statistiques de l’emploi d’origine administrative sont de deux sortes (si l’on
excepte les statistiques d’offres et de demandes d’emploi, qui dans les contextes actuels, sontd’un intérêt limité) : les statistiques de l’emploi salarié enregistré par la Caisse Nationalede Prévoyance Sociale (CNaPS), les statistiques de l’emploi dans la fonction publique,
complétées par les statistiques de l’emploi dans les entreprises publiques. La statistique de
l’emploi salarié enregistré par les Caisses de Sécurité Sociale sont en général injustement et
insuffisamment exploitées en tant que source d’information sur l’emploi dans le secteur
moderne. Il y a bien sûr des raisons à cela : tout d’abord, leur informatisation est récente
(1993-97 dans le cas de la CNaPS), leur mise à jour est souvent problématique et leur
couverture est partielle : ce dernier point ne doit pas cependant être un obstacle, puisque c’est
après tout, un critère de définition ou de partage entre le secteur formel et le secteur informel.
Par ailleurs l’extension de la couverture du système de sécurité sociale ne doit pas être
seulement interprétée comme une amélioration de l’efficacité de l’administration concernée
(ainsi que cela pourrait être le cas pour l’administration des impôts ou l’enregistrement des
entreprises industrielles), mais bien comme un progrès (au moins théorique) de la protection
sociale des travailleurs dans le pays. La question de la mise à jour est plus délicate à traiter
dans la mesure où une insuffisante prise en compte de ce problème pourrait faire amener à
confondre amélioration de la couverture et progrès du secteur formel. En l’état actuel des
choses, il semble que les services statistiques de la CNaPS soient en mesure de distinguer
clairement entre salariés « immatriculés » et salariés « actifs ». Un salarié, tout comme un
employeur, conserve son numéro d’immatriculation, même s’il devient inactif après qu’ait été
reçu par la CNaPS un avis de débauchage ou un avis de cessation d’activité. Le problème
principal des statistiques de la CNaPS est donc ici : le fichier des « actifs » contient dessalariés et des employeurs qui peuvent ne pas être à jour de leurs cotisations depuis des
années ; tant qu’ils n’ont pas signalé leur cessation d’activité, ils restent actifs et reçoivent
régulièrement de la CNaPS la déclaration trimestrielle. La difficulté est alors de distinguer
entre retard de cotisation et cessation d’activité. Sur la base d’une hypothèse de compensation
dans le temps, la statistique des « actifs » pourrait constituer un bon indicateur de l’emploi
salarié dans le secteur privé formel (y inclus les travailleurs domestiques) si et seulement si
elle portait sur les salariés et les employeurs qui n’ont pas plus d’une année de retard dans le
paiement de leurs cotisations ou ont donné signe de vie à la CNaPS en essayant de négocier
un délai de paiement. A l’heure actuelle, il semblerait qu’environ un quart des 22.000
employeurs et peut-être la moitié des 469.000 salariés soient réellement actifs. Ces
statistiques étant disponibles trimestriellement, par sexe, par branches d’activité détaillées etpar province et même circonscription administrative plus fine, on conçoit aisément
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l’importance primordiale de cette source de données qui ne donne lieu jusqu’à présent à
aucune publication officielle. En outre, il s’agit d’une source également capitale pour la
connaissance des niveaux et des variations de salaire par branche et par sexe (mais non par
qualifications), et du coût du travail. Cependant, il semble que les données sur les salaires
n’aient commencé à être saisies que très récemment. C’est seulement lorsque cette opération
de saisie et de traitement informatique sera terminée que l’on pourra considérer que lastatistique des salariés immatriculés représente une estimation fiable de l’emploi dans le
secteur privé formel : il convient en effet que l’emploi salarié trimestriel effectivement pris en
compte corresponde à des salaires déclarés au cours du trimestre (ou du moins au cours d’une
période n’excédant pas une année). Tous les utilisateurs et les producteurs de statistiques
devraient donc encourager la CNaPS à officialiser ses données sur l’emploi salarié dont
l’intérêt pour l ‘analyse économique à la fois structurelle et conjoncturelle ne fait aucun
doute.
La couverture du secteur privé doit évidemment être complétée par la connaissance du
secteur public, afin que le suivi du secteur formel puisse, par solde, permettre un suivi de
l’emploi dans le secteur informel. De ce point de vue, les sources sont plus incertaines.Certes , le recensement des fonctionnaires effectué par le Ministère du Budget et du
Développement des Provinces Autonomes en 1999 a en principe abouti à un chiffre de
125.591 agents en Juin 1999 (correspondant au fichier de la solde des agents réguliers), mais
il semble que ce chiffre continue à être contesté par le Ministère de la Fonction Publique, du
Travail et des Lois Sociales et le MinESEB (le chiffre exact des « fonctionnaires fantômes »
ne faisant pas l’objet d’un consensus, en particulier le nombre d’enseignants), de sorte qu’il
est encore difficile de pouvoir compter sur la disposition régulière de séries officielles. En
outre, ce chiffre devrait être complété par les effectifs employés dans les entreprisespubliques : ceux-ci sont déjà pris en compte dans l’Enquête Annuelle dans l’Industrie de
l’INSTAT, mais les secteurs des services (et de l’agriculture) ne sont pas couverts. Une
tentative d’estimation du secteur informel en 1993 et 1999 (fourchettes d’estimation) est
présentée dans le tableau 1 en annexe (on notera qu’il ne s’agit que d’une tentative
d’estimation, compte tenu des incertitudes qui demeurent quant au niveau ce certaines
composantes de l’emploi à Madagascar).
L’Enquête Annuelle dans l’Industrie en est à son cinquième passage. Réalisée par
l’INSTAT (projet Madio), elle porte sur plus de 900 sociétés du secteur formel (y compris les
entreprises en zone franche), soit un peu plus de la moitié du nombre d’unités contactées et
un peu plus des 2/3 des entreprises en activité. C’est actuellement la seule source du côté de
la demande (c’est-à-dire de la statistique d’entreprise) à pouvoir fournir des données sur les
salaires par branche et par sexe. Comme toutes les enquêtes industrielles, la principale sourced’incertitude réside dans le nombre et la taille des entreprises non répondantes et l’irrégularité
de ce comportement de non réponse dans le temps, qui rend difficile l’interprétation de
l’évolution des effectifs du secteur industriel.
Dans le domaine des statistiques administratives, la situation évolue donc également et
rapidement dans le sens d’une amélioration de la qualité et de la régularité des données,
même si des progrès restent à faire, notamment en matière de coordination.
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IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.
Il existe aujourd’hui à Madagascar un très grand nombre de sources sur les statistiques
sociales. Et l’on peut affirmer que le retard accumulé au cours des années antérieures et qui se
traduisait par une pénurie de données comme il est rare d’en observer, même en Afrique, est
non seulement rattrapé, mais il a même conduit à une richesse de données qui donne parfoisl’impression d’une collecte tous azimut qui justifierait une plus grande coordination, mais
qui, paradoxalement, suscite encore plus de besoins.
Le projet d’établissement d’un tableau de bord social pourrait ainsi venir comme un
bon moyen de capitaliser l’existant en vue d’un meilleur suivi de la pauvreté, tout en assurant
une nécessaire harmonisation des concepts et la satisfaction de besoins immédiats en
indicateurs sociaux.
Des indicateurs globaux nationaux pourraient être élaborés en vue de la préparation du
Rapport National sur le Développement Humain, mais aussi des indicateurs provinciaux et
locaux utilisant le potentiel de données accumulées par les diverses sources présentées etselon les orientations déjà indiquées. Cette liste d’indicateurs prioritaires doit être établie
rapidement sur la base de l’existant. L’important ici est de sélectionner et de rassembler des
indicateurs qui sont, à l’heure actuelle, dispersés dans des publications diverses et plus ou
moins facilement accessibles.
Plusieurs domaines sont actuellement envisagés pour le Tableau de Bord Social
qu’élabore l’INSTAT : Population et Démographie, Emploi et Revenus, Education, Santé,
Accès aux services, Comptabilité Nationale, Prix et inflation, Agriculture, Sécurité et police.
Si la plupart de ces domaines ont déjà fait l’objet de présentations plus ou moins synthétiques
et complètes par les Départements techniques concernés, il n’en va pas de même pour le
secteur de l’emploi, des salaires et des revenus où un effort particulier s’avère nécessaire en
vue de rassembler les données de l’Offre (statistiques de ménages : RGPH 1993, EPM 1993,
1999, Emploi à Antananarivo 1995 à 2000, Emploi dans les chefs-lieux de province 2000), et
les données de la Demande (statistiques d’entreprises ou administratives : CNaPS, Fonction
Publique, Enquête industrielle)
Sans détailler ici les indicateurs qui pourraient être retenus (et dont l’INSTAT a dressé
une première liste), on indiquera simplement que la plupart des indicateurs de l’UNDAF
(United Nations Development Assistance Framework, Plan Cadre des Nations Unies pour
l’Assistance au Développement, visant à coordonner les efforts des diverses agences
spécialisées par rapport aux plans d’action et recommandations des grandes Conférencesinternationales) devraient être inclus. Le tableau synthétique n°2 en annexe présente la liste
des 117 indicateurs de l’UNDAF en parallèle avec la liste provisoire (et encore incomplète et
à construire en collaboration avec toutes les parties intéressées) du tableau de bord social.
Pour autant la capitalisation de l’existant laisse ouverte la possibilité et peut-être
même la nécessité d’une enquête légère collectant de façon condensée les principaux
indicateurs des enquêtes périodiques, en vue d’une mesure rapide de l’impact des politiques,
des chocs extérieurs comme des aléas climatiques (cyclones par exemple).
Il reste un besoin en indicateurs d’efficacité et d’impact que les bailleurs de fonds
réclament à juste titre, étant redevables de rendre compte de leurs actions devant leursopinions publiques. Dans un contexte général de réduction de l’aide au développement, il est
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légitime de se soucier de l’opinion des bénéficiaires tout comme de celle des contribuables au
sujet de l’efficience et de l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques allouées au
développement.
De tels indicateurs visent à mesurer à quel degré ou dans quelle proportion les fonds
mis à disposition ont bien été dépensés en faveur des populations-cibles, les ont bien atteinteset ont amélioré leur situation. De tels indicateurs sont d’ordre budgétaire ou encore requièrent
sans doute des collectes spécifiques (« expenditures tracking surveys », telles que celles qui
ont déjà été réalisées dans les domaines de l’éducation et de la santé, cf. Primature, 1998),
mais ils nécessitent aussi la disposition d’un tableau de bord social bien conçu. Le tableau de
l’annexe 4 indique le type d’indicateurs retenus par les bailleurs de fonds, et en particulier
l’Union Européenne, et agréés par le Gouvernement pour évaluer les progrès réalisés,
notamment dans les secteurs de la Santé et de l’Education.
D’autres secteurs peuvent être privilégiés par les bailleurs de fonds. Ainsi l’USAID
s’efforce de construire un indicateur d’impact de ses actions d’appui au secteur privé.
Pour sa part, et dans le même sens, le PNUD cherche également à axer l’évaluation de
sa gestion sur les résultats en recentrant l’attention sur les effets (en terme d’emplois et de
revenus par exemple) et l’impact (en terme d’amélioration de la santé et de l’espérance de
vie) plutôt que d’intrants (nombre d’experts et volume d’équipement) et de produits (en terme
de personnes formées et d’études réalisées).
Ces indicateurs d’efficacité et d’impact devraient être repris dans le tableau de bord
car ils constituent une mesure de l’efficacité réelle des politiques et des aides visant à la
réduction de la pauvreté.
D’une façon générale, un certain nombre d’institutions constituent des bases de
données intéressantes pour l’élaboration du tableau de bord social en vue du suivi de la
stratégie de lutte contre la pauvreté. Ainsi l’UNICEF est en train de mettre en place
ChildInfo, comprenant plus de 150 indicateurs dont la mise à jour sera annuelle.
D’autre part, tout indicateur doit être rapporté à la population-cible concernée.
De ce point de vue, il est important que les populations de référence soient les mêmes pour
tous les départements ministériels, quelles que soient les réserves que l’on puisse émettre sur
les données de base. La question de l’utilisation des projections de population élaborées par
l’INSTAT sur la base des résultats du Recensement de la Population de 1993 se trouve ainsi
posée : pourquoi, alors que ces projections ont été normalement publiées et que les résultatsdes Enquêtes Permanentes auprès des Ménages attestent que l’on se situe dans la variante
moyenne, les départements de l’Education et de la Santé n’utilisent-ils pas ces projections
officielles ? La réponse est peut-être que ces départements collectent leurs données
statistiques au niveau le plus fin du découpage territorial, afin de correspondre aux Centres de
Santé Primaire ou aux Circonscriptions Scolaires. Pour le Ministère de l’Education, les
effectifs globaux sont très proches de la projection de la population scolarisable par
l’INSTAT, mais on s’en éloigne pour les taux par province, ce qui fait qu’il y a une certaine
incohérence géographique. Quant au ministère de la Santé, sur les formulaires (et en
particulier sur le tout récent formulaire de la carte sanitaire), l’effectif de la population du
faritany, du fivondronana et de la commune est demandé lors du RGPH 1993 et « lors AVA
1999 », c’est-à-dire que ce sont les chiffres utilisés pour la campagne de vaccination anti-poliomyélitique et qui correspondent aux estimations du recensement électoral. Ces effectifs
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sont collectés auprès des communes et ré-ajustés par district, et pour les chiffres du RGPH,
l’évolution annuelle est calculée sur la base d’un taux de croissance de 2,8%, appliqué
uniformément à toutes les unités administratives. Une telle méthode semble aboutir pour
beaucoup de communes, à un chiffre inférieur à celui du recensement électoral et même des
projections au niveau national (peut-être parce que ce n’est pas la méthode des taux
composés, mais celle des taux moyens qui a été utilisée ?), l’écart était en 1998 de plus de200.000 habitants en dessous de la variante basse. Il convient d’ajouter que les projections de
l’INSTAT ne sont détaillées par province que pour une seule variante dont il n’est pas précisé
laquelle (il apparaît que le total des projections par faritany aboutit à une population de
14,301 millions de personnes en 1998, chiffre légèrement supérieur à la variante haute), et
qu’il semble y avoir quelques réticences scientifiques à élaborer des projections plus
détaillées. Il n’empêche que les résultats des Enquêtes Permanentes auprès des Ménages,
fournissent aujourd’hui des bases plus solides pour faire évoluer la population des provinces
et des districts et que, le prochain recensement de la population étant encore loin (2003), un
effort devrait être fait d’harmonisation de la base de calcul des principaux indicateurs
sociaux. Actuellement, la Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales de
l’INSTAT est en train d’actualiser, avec l’appui de l’US AID et du FNUAP, les projectionspar province en fonction des tendances observées à travers les Enquêtes Permanentes auprès
de Ménages. Ces projections seront prêtes vers la fin de l’année.
Le tableau de bord social doit avoir une certaine profondeur historique et retracer les
tendances des indicateurs sur plusieurs années, en utilisant les diverses sources disponibles
pour un même indicateur, en précisant les concepts et les méthodes utilisées et les raisons de
divergences éventuelles. Un bref commentaire des évolutions constatées pourrait
accompagner les tableaux de synthèse. Ultérieurement, l’utilisation des données qualitatives
disponibles pour chaque secteur (études ponctuelles où à échelle inférieure au niveau
national, focus group, enquêtes d’opinion ou d’attitudes, etc.) devrait être systématisée en
liaison avec des chercheurs ou universitaires nationaux.
Enfin le tableau de bord social, parce qu’il constitue plus une tâche de coordination
que de collecte, doit être une occasion, pour l’INSTAT, de montrer sa capacité à produire un
annuaire et à en faire l’analyse avec ses moyens propres, et donc de renforcer ses capacités
sans faire appel à des moyens extérieurs.
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- Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base (2000), Rapportpréliminaire d’étude sur le secteur de l’éducation à Madagascar, Antananarivo, 18p.
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
20
- Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base, Ministère de la
Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance (1999), Education pour tous :Bilan à l’an 2000, Antananarivo, 65 p. + annexes.
- Ministère des Finances et de l’Economie (1999), Inventaire des Fivondronana de
Madagascar, Antananarivo, DGEP/DPGE, Service de la Politique Générale et deMéthodologie de Planification, multipag.
- Ministère du Budget et du Développement des Provinces Autonomes (1999), Effectifsproposés pour la Loi de Finances 2000 à partir des résultats du recensement despostes budgétaires (Conciliation des résultats des Recensements MBDPA etMINFOP),
- PNUD-INSTAT (1997), Rapport National sur le Développement Humain 1996, Antananarivo, 84p. + annexes.
- PNUD-INSTAT (1999), Deuxième Rapport National sur le Développement Humain, Antananarivo, 91p. + annexes.
- Primature (1998), Evaluation de l’Enseignement Primaire, de la Santé de Base ainsique de leur financement, Enquête auprès des usagers dans 9 communes urbaines (3)et rurales (6) de Madagascar, Revue des Dépenses Publiques d’Octobre 1998,
Secrétariat Technique à l’Ajustement, Antananarivo, 20p.
- Primature (2000), Stratégie nationale de Lutte contre la Pauvreté 2000-2015, version
préliminaire, Antananarivo, 107p.
- Primature (2000), L’ajustement structurel à Madagascar, année 1999, Antananarivo,
Secrétariat Technique de l’Ajustement, 160p.
- Ratovoarinony Raphaël (2000), Rapport de synthèse méthodologique sur la campagnedes observatoires ruraux ROR 2000, Antananarivo, Réseau des Observatoires Ruraux,
projet Madio, 8p.
- Ravelosoa Rachel et Rakotomala Andriamampianina (2000), La perception des ménages
de l’agglomération d’Antananarivo de leur aisance financière et de leur niveau de vie,
Economie de Madagascar, n° 4, février 2000, pp.1-36.
- Razafindrakoto Mireille et Roubaud François (2000), Les multiples facettes de lapauvreté dans un pays en développement : le cas de la capitale malgache,
Antananarivo, projet Madio, 31p.
- Système des Nations Unies (1998), Plan Cadre des Nations Unies pour l’Assistance auDéveloppement (UNDAF), PNUD Antananarivo, 23p. + 20p. annexes.
- World Bank (1999), Primary Education and Health, Helping the Poor (Review of Public Expenditures), Washington, 66p.
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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Liste des personnes rencontrées
PrimatureRakoto Vincent, coordonnateur du Secrétariat National à l’Auto-Promotion et au
Développement (SNAD)
Ministère de l’Energie et des MinesRakotondrainibe Jean Herivelo, conseiller technique
Rakotoarimanana, directeur de l’eau
Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base (MinESEB)Boto André Juckely, Secrétaire Général
Rafalimanana Albert, Directeur des Etudes et de la Planification
Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales
Rakotonandrasana Jean Pierre, Directeur de l’emploiRabe Félix, chef du service des Etudes, de la Planification et des Statistiques
Ministère de la Population, Condition Féminine et EnfanceRakoto Joseph Noromalala Clairette, directrice de la condition féminine
Ministère de la SantéAndriamanantsoa Josué Lala, chef du Service des Etudes, de la Planification et de
l’Evaluation, Ministère de la Santé
Dr. Rakotomalala Rémi, chef du Service des Informations Sanitaires pour la Gestion,
Ministère de la Santé
Ministère du TourismeRazafimanjato Blandin, Ministre du Tourisme (coordonnateur de la Stratégie Nationale de
Lutte contre la Pauvreté)
INSTATRajaobelina Philippe, Directeur Général
Randrianarison Jean Gabriel, directeur des relations institutionnelles et de la diffusion
Randriambolamanitra Samuel, directeur des synthèses
Razafimanjato Jocelyn Yves, Directeur de la Démographie et des Statistiques Sociales,
Razafindravonona Jean, directeur des statistiques des ménages (DSM),Rajemison Harivelo, chef du service des statistiques du patrimoine et des conditions de vie
des ménages (DSM),
Rakotomanana Faly, chef du service Emploi-Revenus, DSM
Delorme Pascal, expert CESD/UE auprès de l’INSTAT
Centre National de la Recherche Scientifique (FOFIFA)Projet PACT/USAID
Prof. Minten Bart (Department of Agricultural and Environmental Economics, Catholic
University of Leuwen)
Stifel David C. (Cornell Food and Nutrition Policy Program)
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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Ambassade de France, Service de Coopération et d’Action CulturelleLeclerq André, conseiller-adjoint, développement social, développement local, humanitaire
Wernert Gilbert, conseiller-adjoint, développement économique et institutionnel
Banque Mondiale
Paternostro Stefano, économiste Réduction de la pauvreté, Développement Social, RégionAfrique
Randriamanampisoa Dieudonné, économiste
Razafintsalama Azivo, chargé du développement social
FNUAPCoquelin Bernard, représentant du FNUAP
Robinson Pierre, assistant au représentant
OITHein Catherine, représentante de l’OIT
PNUDGuindo Adama, représentant résident
Sandhu-Rojon Ruby, représentante résidente adjointe (P)
Aho Gilbert, économiste principal du PNUD
Botomazava Michel, consultant
Garcia-Bernard Marcela, représentante résidente adjointe (O)
- Programme PNUD MAG/97/007 Gouvernance et politiques publiquespour un Développement Humain Durable
Rajaonarivony Narisoa, coordonnateur national
Ramantoanina Patrick, expert économiste
- Programme National de Sécurité Alimentaire Elargie PNSAEMAG/98/006
De Coninck Sophie, VNU
UNICEFSchmid Roger, administrateur adjoint du programme Assainissement Eau Potable
Solofo-Dimby Chrystian Rahajanirina, administrateur de programme, planification et
statistiques sociales
Union EuropéenneTraore Amadou, conseiller économique
Wachowiak Georges, conseiller Développement
- Cellule Sécurité Alimentaire (UE)Parent Martin, Observatoires ruraux
Rasolofo Patrick, Observatoires ruraux
US AIDNorris Mary E., économiste
Rabemananjara Fidèle, économiste
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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ANNEXE 1 : Evolution des principaux indicateurs de la population active et del’emploi à Madagascar de 1993 à 1999 , d’après les Enquêtes Permanentes auprès
des Ménages (EPM)
1993 1999 ∆ 1999/1993
Population 12.333.000 14.600.000 18,4%
Population âgée de 7 anset plus
9.352.00075,8 %
11.297.75077,4 %
20,8%
Population active 6.292.000 7.653.875 21,6%
Taux d’activité 67,3 % 67,7 %
Population en chômage 115.000 199.969 73,9%
Taux de chômage 1,8 % 2,6 %
Population occupée6.177.000
7.453.906
(7.115.436)20,7%
Emploi agricole 5.032.000 (81,5%) 5.447.056 (76,6%) 8,2%
Emploi non agricole 1.145.000 (18,5%) 1.668.380 (23,4%) 45,7%
Industries 338.000 (5,5%) 391.533 (5,5%) 15,8%Commerce 289.000 (4,7%) 418.396 (5,9%) 44,8%
Services 517.000 (8,4%) 858.451 (12,1%) 66,0%
(dont Fonction publique,source EPM)
164.000
(2,7%)
185.334
(2,6%)13,0%
CNaPS 240.482 375.286 56,1%
Fonction publique(source Ministère)
116.759 (1994) 125.591 7,6%
Secteur Informel 740.518 / 860.759 1.110.471 / 1.298.114 50,0% / 50,8%
En % populationoccupée totale
12,0% / 13,9% 15,6% / 18,2%
En % populationoccupée non agricole
64,7% / 75,2% 66,6% / 77,8%
Note : L’estimation du secteur informel est réalisée selon deux hypothèses ; dans la première hypothèse,
les statistiques de la CNaPS sont censées correspondre à l’emploi salarié dans le secteur formel privé ;
dans la seconde hypothèse, la statistique de la CNaPS est divisée par 2 pour tenir compte d’une
surestimation des emplois « actifs » ne correspondant pas à des déclarations de salaires.
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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ANNEXE 2 : Indicateurs sociaux selon diverses sources (années 1993, 1997, 1998, 1999 esuivantes)
UNDAF TBS
Population totale par groupe d’âge
quinquennal et sexe et projections
Population totale par groupe d’âge quinquennal et
sexe et projections
Population âgée de 6 ans Population âgée de 0-4 ansPopulation âgée de 6-10 ans Population âgée de 0-5 ans
Population âgée de 11-14 ans Population âgée de 6-10 ans
% de la population urbaine Population âgée de 11-14 ans
Espérance de vie à la naissance Population âgée de 15-49 ans
Population âgée de 50-64 ans
Population âgée de 65 ans et plus
% de la population urbaine par sexe
% de la population rurale par sexe
Nombre de ménages par sexe du chef de ménage
POPULATION
Taux de croissance de la population Taux de croissance de la populationPopulation active par sexe
Taux de chômage Chômeurs par sexe
Taux brut d’activité Taux d’activité par sexe et milieu
Taux d’activité 15-59 ans Taux de chômage par sexe et milieu
Taux d’activité 10-14 ans
Taux de sous emploi (< 35 heures)
% population active par secteur
(agriculture, industrie, services)
Emploi par branche et statut dans l’emploi par
sexe
Emploi dans la fonction publique (par sexe) (*)
Taux d’emploi dans le secteur informel Emploi salarié CnaPS par branche et sexe (*)
Emploi dans le secteur informel par branche et
sexe (*)
Salaires moyens dans l’industrie par branche et
sexe (et qualification)
Salaires moyens dans la fonction publique (par
sexe)
Salaires moyens par branche et sexe (CnaPS) et
province (*)
Revenu moyen des indépendants par branche et
sexe
Evolution du salaire minimum% population en dessous du seuil de
pauvreté% population en dessous du seuil de pauvreté
% de population extrêmement pauvre % de population extrêmement pauvre
EMPPLOI
SALAIRE
RE
VENU
% dépenses alimentaires dans les dépenses
totales des ménages
% dépenses alimentaires dans les dépenses totales
des ménages
IDH (Indice de Développement Humain) IDH (Indice de Développement Humain)
ISDH (Indice sexo-spécifique de
développement humain)
ISDH (Indice sexo-spécifique de développement
humain)
IPF (Indice de Participation des Femmes) IPF (Indice de Participation des Femmes)
INDICES IPC (Indice de Pénurie des Capacités) IPC (Indice de Pénurie des Capacités)
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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Taux d’alphabétisation des adultes Taux d’alphabétisation des adultes
Taux brut de scolarisation primaire% d’élèves inscrits dans le primaire
Taux net de scolarisation primaire
Taux de succès au CEPTaux brut d’admission en 11ème
Ratio Elèves/maître primaire
Ratio Elèves/classe primaireTaux brut de scolarisation dans le primaire
Ratio Elèves/salle de classe primaire% population scolarisable primaireTaux net de scolarisation dans le primaire
Nombre d’établissements primaire
Effectif des élèves primaireTaux de réussite dans le primaire
Effectif des enseignants primaire
Effectifs des élèves secondaire général 1er
cycle
public
Nombre d’établissements secondaire général 1er
cycle public
Taux brut de scolarisation dans le premier
cycle du secondaire
Ratio moyen élèves/classes secondaire général 1er
cycle publicTaux de réussite dans le premier cycle du
secondaire
Taux de succès au BEPC
Taux de succès au Bac
Effectifs des élèves secondaire général 2ème
cycle public
Nombre d’établissements secondaire général
2ème cycle public
Effectif des enseignants (cycles 1+2)
Ratio moyen élèves/classes secondaire général
2ème cycle public
Enseignement technique et professionnel
EDUCATI
ON
Enseignement supérieur
% population ayant accès à l’eau potable Nombre d’abonnés à la JIRAMA
% population urbaine
% population rurale
% population ayant accès à l’assainissement
% population urbaine
% population rurale
Nombre d’habitants par pièce
Taux d’accès à l’électricité
Nombre d’abonnés à l’électricité
% ménages utilisant bois/charbon comme
combustible Nombre d’abonnés à l’électricité par faritany
Nombre de kilomètres bitumés
Nombre de kilomètres secondaires (pistes)
Nombre de radios pour 1000 habitants
ACCES
aux
SERVICES
Nombre de quotidiens pour 1000 habitants
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Les sources des statistiques sociales à Madagascar Et l ’élaboration d’un Tableau de Bord Social
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PIB par habitant PIB par habitant
PNB par habitant Revenu par habitant
Taux de croissance du PNB/hab
Taux de croissance économique Taux de croissance économique
Equilibre emploi-ressource des agrégats macro-
économiquesDécomposition de la valeur ajoutée
Taux d’inflation Evolution Indice des Prix en milieu traditionnel
Evolution Indice des Prix des de Première
Nécessité en milieu traditionnel
Evolution Indice des Prix en milieu moderne
Evolution Indice des Prix des de Première
Nécessité en milieu moderne
% des dépenses publiques affectées au
secteur santé
% des dépenses publiques affectées au
secteur éducation
% des dépenses publiques affectées au
secteur éducation primaire
% des dépenses publiques affectées au
secteur enseignement technique et
formation professionnelle
Service de la dette en % des exportations de
biens et services
COMPT
ABILITENATION
ALE
D PE UP BE LN IS QE US E
S
Aide Publique au Développement en % du
PIB
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Indice de la production agricole totale Superficies des cultures vivrières par province
Indice de la production alimentaire totale Rendements des cultures vivrières par province
Indice de la production agricole par habitant Production des cultures vivrières par provinceIndice de la production alimentaire par habitant Exportation des cultures vivrières par province
Consommation de riz blanc Importation des cultures vivrières par province
Consommation de viande Superficies des cultures de rapport par province
Consommation d’huile alimentaire Rendements des cultures de rapport par provinceSurface cultivée en céréales Production des cultures de rapport par province
Production en céréales Exportation des cultures de rapport par province
Surface rizicole Importation des cultures de rapport par province
Rendement en riz
Production en riz
Effectif bovin
Surface de forêts et terres boisées en
surface totale
Surface d’aires protégées en % de la
surface forestière
AGR
ICULTURE
Surface défrichée, brûlée par anNombre de détenus pour 100.000 habitants Criminalité et arrestations
Actes de banditisme par province
Justice,Police
Vols de bœufs par province
(*) Les indicateurs en italique ne sont pas actuellement disponibles, mais il est souhaitable et possible
qu’ils le soient rapidement.
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ANNEXE 3 : Indicateurs de résultats et d’évaluation par rapport à des objectifspréalablement fixés (élaborés par l ’Union Européenne et agréés par le
Gouvernement).
% du budget de fonctionnement (hors solde) du Ministère de la Santé dans le budget total de
fonctionnement (hors solde)
% du budget de fonctionnement (hors solde) du Ministère de l’Enseignement Secondaire et del’Education de Base dans le budget total de fonctionnement (hors solde)
% du budget de fonctionnement (hors solde) du Ministère de la Santé alloué à la périphérie
% du budget de fonctionnement (hors solde) du Ministère de l’Enseignement Secondaire et de
l’Education de Base alloué à la périphérie
- niveau EPP
- niveau CISCO
Taux d’exécution du budget de fonctionnement hors solde (base mandatement)
- tous ministères
- ministère de la Santé
- ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base
Taux d’exécution du budget d’investissement (base mandatement, ressources internes et externes)
- tous ministères
- ministère de la Santé
- ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base
Montant des restes à payer
- général
- investissement
- fonctionnement
% du budget de fonctionnement arrivant effectivement dans les centres périphériques
- ministère de la Santé (niveau CSB/ crédits théoriques au niveau SSD hors
médicaments)- ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de base (niveau EPP/
crédits ouverts au niveau des CISCO)
Taux d’exécution de la provision du budget de fonctionnement via les communes pour les EPP et les
CSP, base mandatement
Taux d’exécution des crédits de fonctionnement hors solde au profit de la périphérie
- ministère de la Santé : niveau SSD et médicaments alloués aux SSD, base
mandatement
- ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base : niveau CISCO et
EPP, base mandatement
Délai de paiement des fournisseurs (entre liquidation et paiement)
- paierie générale d ‘Antananarivo
- trésoreries principales
Ecarts entre les prix des achats effectués dans le cadre du budget et les prix obtenus par le secteur privé
pour un certain nombre de fournitures (centre et périphérie, par type de procédure) - ministère de la
Santé
- ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base
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Services rendus aux populations
Taux d’utilisation de la médecine curative dans les CSB (public et privé)
Nombre de journées d’hospitalisation
Taux d’occupation moyen dans les CHD1 et CHD2
Nombre et taux d’accouchements assistés par personnel qualifié
Taux de césarienne
% d’enfants vaccinés avant l’âge de 1 an (anti-rougeoleuse)Chiffre d’affaires annuel Salama
- médicaments livrés sur le budget de l’Etat
- recettes du recouvrement des coûts
- vente aux ONG
% d’ordonnances servies
Coût des services secteur public/privé
Nombre d’écoles primaires publiques (EPP) fonctionnelles
Nombre d’écoles (EPP) réouvertes
Effectifs des élèves scolarisés
-
tous- EPP
Taux des nouveaux entrants en 11ème des écoles primaires publiques
- tous
- EPP
Taux de redoublement en 11ème
des écoles primaires publiques
Nombre de diplômés en CEPE
- public
- tous
Coût moyen de scolarisation pour les parents dans les écoles primaires publiques
Coût moyen de scolarisation pour les parents dans les écoles primaires privées
Notes : en italique : données obtenues par voie d’enquêtes.CISCO : Circonscription scolaire
CSB : Centre de santé de base
EPP : Ecole Primaire Publique
SSD : Services de santé de district
CHD : Centre Hospitalier de District