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N°216B du 12 avril 2016 Edition spéciale sur les ERP dans le Cloud Computing La lettre du Cloud France est une publication de l’association EuroCloud France : www.eurocloud.fr Sommaire De l’ERP classique l’ERP post-moderne Page 1 ERP dans le Cloud : un état de l’art Page 2 Les écosystèmes cloud, nouveaux concurrents des ERP Page 4 La GRH, locomotive dans la stratégie cloud de SAP Page 5 Jusqu’où ira Netsuite en France Page 5 Ubister, 1er partenaire français de SAP Business ByDesign Page 7 Cegid, usine à Cloud Page 8 Le SaaS rend enfin l’ERP accessible Page 9 Plus de Cloud pour Divalto Page 10 Première conférence utilisateur pour Panaya France Page 11 Lorsque le vélo s’appuie sur le nuage Page 12 La brasserie Demory, 1.000 e client de Sage 100 Online Page 14 Unit4 lance World on! Page 14 Epicor lance sa version 10.1 Page 15 Microsoft Dynamics AX dans le cloud Page 16 Infor investit 25 millions de dollars dans Predictix Page 16 Résultats de l’enquête de satisfaction des utilisateurs d’ERP CXP/erp-infos.com Page 16 X3 enfin disponible dans le cloud Page 17 Diademys et Isatech lancent une offre de services ERP Page 17 Renault Consulting adopte Fitnet Manager en SaaS Page 18 Kone a consolidé son ERP dans le cloud Page 19 Fetim migre son ERP dans le cloud Page 19 Starlog Conseil implémente un ERP en SaaS Page 19 L’ERP en SaaS décollerait-il enfin ? Page 20 Editorial : De l’ERP classique l’ERP post-moderne Depuis des décennies, l’ERP occupe le cœur du paysage applicatif des entreprises. S’il a jusqu’ici eu bien du mal à s’imposer dans le cloud, l’ERP post- moderne sera peut-être sa planche de salut. ERP signifie « Enterprise Resource Planning ». Autrement dit, « planification des ressources de l’entreprise ». Il est directement issu des méthodes de planification des besoins en composants (et donc de la production) développées dans les années 1960 pour répondre aux besoins d’intégration des fonc- tions de gestion de l’entreprise. Depuis, il a fait bien du chemin pour s’adresser à la totalité des secteurs d’activité, de l’industrie aux services en passant par la distribution, le commerce ou la logistique. Il couvre aussi tous les domaines fonctionnels, bien au-delà de la production et intègre des domaines fonctionnels connexes comme le CRM ou la BI. Le principe de base d’un ERP, c’est l’unicité de la base de données, une unicité pourtant souvent mise à mal dans bon nombre de solutions. Et c’est bien là que le bât blesse lorsqu’on en arrive à des solutions dans le cloud. Les entreprises sont souvent réticentes à mettre ce qui constitue le cœur de leur métier dans le nuage. Pourtant, tous les éditeurs y vont aujourd’hui de leur solution « cloud », même si bien souvent elle n’a de cloud que le nom : ils redoublent d’inventivité pour proposer des architectures qui leur sont souvent propres et correspondent à ce qu’ils pensent être le besoin de leur clientèle cœur de cible. Dans le cas d’une PME, le cloud peut constituer un avantage majeur, car il permet de s’affranchir de la mainte- nance de l’infrastructure 1 . Pourtant, l’adoption du cloud comme environnement d’exécution des ERP est à la traîne et généralement en queue de peloton des domaines applicatifs, loin derrière le CRM, la GRH et la BI. En 2014, Gartner 1 voir Le SaaS rend enfin l’ERP accessible et Lorsque

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N°216Bdu12avril2016EditionspécialesurlesERPdansleCloudComputing

LalettreduCloudFranceestunepublicationdel’associationEuroCloudFrance:www.eurocloud.fr

SommaireDel’ERPclassiquel’ERPpost-moderne Page1ERPdansleCloud:unétatdel’art Page2Lesécosystèmescloud,nouveauxconcurrentsdesERP Page4LaGRH,locomotivedanslastratégieclouddeSAP Page5Jusqu’oùiraNetsuiteenFrance Page5Ubister,1erpartenairefrançaisdeSAPBusinessByDesign Page7Cegid,usineàCloud Page8LeSaaSrendenfinl’ERPaccessible Page9PlusdeCloudpourDivalto Page10PremièreconférenceutilisateurpourPanayaFrance Page11Lorsquelevélos’appuiesurlenuage Page12LabrasserieDemory,1.000eclientdeSage100Online Page14Unit4lanceWorldon! Page14Epicorlancesaversion10.1 Page15MicrosoftDynamicsAXdanslecloud Page16Inforinvestit25millionsdedollarsdansPredictix Page16Résultatsdel’enquêtedesatisfactiondesutilisateursd’ERPCXP/erp-infos.com Page16X3enfindisponibledanslecloud Page17DiademysetIsatechlancentuneoffredeservicesERP Page17RenaultConsultingadopteFitnetManagerenSaaS Page18KoneaconsolidésonERPdanslecloud Page19FetimmigresonERPdanslecloud Page19StarlogConseilimplémenteunERPenSaaS Page19L’ERPenSaaSdécollerait-ilenfin? Page20

Editorial:Del’ERPclassiquel’ERPpost-moderneDepuis des décennies, l’ERP occupe le cœur dupaysageapplicatifdesentreprises.S’ila jusqu’icieubien du mal à s’imposer dans le cloud, l’ERP post-moderneserapeut-êtresaplanchedesalut.

ERP signifie « Enterprise Resource Planning ».Autrement dit, « planification des ressources del’entreprise ». Il est directement issu desméthodesdeplanificationdesbesoinsencomposants(etdoncdelaproduction)développéesdanslesannées1960pour répondre aux besoins d’intégration des fonc-tionsdegestiondel’entreprise.

Depuis, ila faitbienducheminpours’adresserà latotalité des secteurs d’activité, de l’industrie auxservicesenpassantparladistribution,lecommerceou la logistique. Il couvre aussi tous les domainesfonctionnels,bienau-delàdelaproductionetintègredesdomainesfonctionnelsconnexescommeleCRMoulaBI.Leprincipedebased’unERP,c’estl’unicité

delabasededonnées,uneunicitépourtantsouventmiseàmaldansbonnombredesolutions.

Etc’estbienlàquelebâtblesselorsqu’onenarriveàdes solutions dans le cloud. Les entreprises sontsouventréticentesàmettrecequiconstituelecœurdeleurmétierdanslenuage.

Pourtant,tousleséditeursyvontaujourd’huideleursolution«cloud»,mêmesibiensouventellen’adecloudque lenom: ils redoublentd’inventivitépourproposer des architectures qui leur sont souventpropresetcorrespondentàcequ’ilspensentêtre lebesoin de leur clientèle cœur de cible. Dans le casd’une PME, le cloud peut constituer un avantagemajeur, car il permet de s’affranchir de la mainte-nancedel’infrastructure1.

Pourtant,l’adoptionducloudcommeenvironnementd’exécutiondesERPestà la traîneetgénéralementen queue de peloton des domaines applicatifs, loinderrière le CRM, la GRH et la BI. En 2014, Gartner1voirLeSaaSrendenfinl’ERPaccessibleetLorsque

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics estimaitquepouratteindreletauxactueld’adoptiondu CRM dans le cloud, qui était alors de 50 %, ilfaudrait10ansàl’ERP,c’est-à-direqu’ilenseraitaumêmestadeen2023.

MaisleséditeursontréagietlemarchéestenpassededonnertortàGartner:silescyclesdesERPsontlongs, l’un des facteurs favorisants du cloud restenéanmoins le renouvellement des applications. Aubénéficed’un changementde système, les entrepri-ses envisagent désormais toujours le cloud etl’adoptentparfois,deplusenplussouvent.

Autrefacteurfavorisant:l’ERPhybrideoulebest-of-breed. Si les entreprises sont réticentes à mettreleurs données cœur de métier dans le nuage, ellesperçoivent bien l’intérêt du cloud en termes devecteurdelatransformationnumériqueetd’avanta-geconcurrentieletnotammentpourleurscollabora-teurs en situation de mobilité, en clientèle ou entélétravail. D’où l’idée de mettre une partie seule-ment de la base de données dans le cloud, lesdonnées stratégiques demeurant on-premise. Ainsi,onpeut trèsbien continuerde travailler en interneavecunsystèmehérité,toutenutilisantdesmodulesplusmodernesenpériphérie.C’estcettearchitecturequi est en train connaître un franc succès sur lemarché.

Autre botte secrète, ce qu’il est convenu d’appelerl’ERP post-moderne. Forme évolutive de l’ERPhybride, l’ERP post-moderne correspond à unestratégietechnologiqueliantentreeuxdesdomainesfonctionnels d’administration, comme la finance oulesressourceshumaines,etlesdomainesopération-nelscommelaproductionoulalogistique.Unniveaud’intégrationbienpensé fera ladifférencepouruneplusgrandeagilitéetuneplusgrandesouplesse.

Certains secteurs d’activité s’ont pas besoin desdomaines fonctionnels opérationnels : c’est le casdes services, par exemple. Ils ne s’équiperont doncque des modules comme la finance, la gestion desressourceshumaines.Ilssedoterontégalementsansdoute de modules métier spécifiques. D’autressecteurs, comme l’industrie ou la distribution,voudrontélargir lacouverture fonctionnellede leurSIau-delàdes fonctionsadministrativesà la logisti-que,lagestiondeproductionouauxachats.Quantàla gestion de la maintenance, elle intéressera lessecteurs comme l’énergie, où les équipements sontnombreux. Les entreprises de ces secteurs auronttout intérêt à intégrer l’administratif et l’opération-nel. Bref, souplesse, adaptabilité et évolutivité sontlesmaîtres-motsici.

CesERPpost-modernes,àl’approchetransversaleetmodulaire, signant en cela la fin de l’ERPmonolithique,bénéficientlargementd’uneapprochearchitecturale de type cloud. Ils intègrent desbesoinscommelamobilitéoul’IoT.

ToutaulongdecedossierconsacréauxERPdanslecloud, réalisé en partenariat avec erp-infos.com,vous pourrez découvrir ce que font les éditeurs,locauxou internationaux, aujourd’huipour intégrerle clouddans leur offre et comment les utilisateursl’adoptent. S’il a été lent à se structurer, cemarchédemeure une manne importante pour tous lesacteursducloud.Etilémerge,désormais..

BenoitHerrRédacteurenChef

ERPdansleCloud:unétatdel’art

Tous les éditeurs d’ERP ou presque proposentdésormais des solutions dans le cloud. Mais sont-elles réellement cloud ? Et quel est leur degréd’adoptionparlesorganisations,pourquelstypesdesolutions?

Pourrépondreàlapremièrequestion,ilconvientdereveniràladéfinitionducloudetenparticulieràsesquatrepiliers fondamentauxquesont lepaiementàl’usage,lamiseàdispositiondesressourcesenlibre-service(«scalability»,enbon français), l’ouverturedes techniques utilisées (standards ouverts) et lamutualisation (ou « multi-tenant », dans le cas duSaaS).

Définissons aussi en préambule le périmètre d’unERP ou PGI (Progiciel de Gestion Intégré) : il s’agitd’une une solution progicielle créée par un éditeurunique, exploitant une base de données unique,transactionnelle, et couvrant fonctionnellement soitla totalité du SI de l’entreprise, soit au moins unefonction métier de cette entreprise. Ainsi, unesolutiondecomptabilitéoudepayeisoléenepourrapasêtrequalifiéed’ERP.Ceseracequ’onappelleunesolution « best-of-breed ». En revanche, un SIRH(Système d’Information de gestion des Ressources

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics Humaines) ou un SI financier intégrant toutes lesfonctionnalités de la finance, depuis la comptabilitéjusqu’à l’analytique en passant par la trésorerie etlesimmobilisationss’approchentduPGI.

En faisant le tour des offres ERP du marché, ons’aperçoit qu’il n’existe que très peu d’offres quirépondentàl’ensembledecesquatrecritèresetsontégalement natives cloud. On peut relever BusinessByDesigndeSAP,quiestapparudès2007(aprèsdesefforts d’investissements en R&D tout à fait colos-saux) et Netsuite, encore plus ancien mais présentdepuis peu en France2. À ces solutionsinternationales il faut ajouter les solutions hexago-nales comme Archipelia, une solution ERP native-mentcloudcrééeparlaSociétéAutarciaàVilleneuved’Ascq,ouDonzat,quiproposediversesformulesenSaaS, de la TPE à la grande entreprise, pour n’enciterquequelquesunes.

Les autres géants internationaux ne sont pas enreste, mais leurs solutions ne répondent générale-mentpasexhaustivementàladéfinitionacadémiquedu cloud et/ou ne sont pas toujours natives. Ainsi,Oracle propose-t-il ERP Cloud et Microsoft vient,bien après Dynamics CRM, de lancer une versionclouddeDynamicsAX.QuantàInfor,quiestdevenule troisième éditeur d’ERP au monde après SAP etOracle et a devancé Sage et Microsoft, son histoireest pour le moins singulière : après avoir crû parcroissanceexternependantdesannéesenrachetantdessolutionsapparemmentfaitesdebricetdebroc,l’éditeur a réussi à faire le lien entre toutes sessolutionsgrâceàsonmiddleware,baptisé ION.Plusrécemment,ilanégociéunvirageà180degrésversle cloud3 et les solutionsmétiers dans le cloud (lesCloudsuite). Infor est sans conteste un acteur aveclequelilfautcompterdanslecloud.MaisSage,quiaeudes relations contrastéesdepar lepasséavec lecloud même s’il clame aujourd’hui compter 1.000clients online, n’a pas dit son dernier mot et ladéclinaisonclouddesonERPdestinéauxETI,X3,estofficiellementlancéecesjours-ci.

LetissuhexagonalLe CXP recense des dizaines et des dizaines d’ERPdisponiblesenFrancedanssonannuaire.Impossiblede les évoquer tous ici. Néanmoins, au-delà desquelques éditeurs majeurs cités plus haut, on peutdistinguer les éditeurs européens et les éditeurslocaux. Un européen comme Unit4, par exemple,pousse de plus en plus ses solutions cloud et lesuédois IFS propose son produit phare, IFSApplications,dans le cloudAzure.Mais chacunyvade sa propre acception du cloud. IFS par exemple,

2cf.«Jusqu’oùiraNetsuiteenFrance?»3voir«Ducloud,ducloudetencoreducloud»

facture ses licences,mêmedans le cloud, etmet enplace une installation unique de sa solution pourchaque client. On est loin des définitions rappeléesenintroduction.

Quant aux français, Proginov, par exemple, pousseson ERP dans le cloud depuis plus de 10 ansmaintenant, avec un certain succès. Et Cegid,premier éditeur de solutions de gestion français,réalise un chiffre d’affaires SaaS de 62,8 M€annuellementetsetargued’êtredevenuune«usineà cloud ».Mais quand on observe ces différentes «successstories»deplusprès,ons’aperçoitqu’ellesont chacunedes raisonssingulièresd’avoirémergé.PourCegid,parexemple,leviragecloudn’apuavoirlieu que grâce à la formidable base de clientèle quipréexistait et lui a permis d’investir sur ses fondspropres.Ceviragenes’estpasfaitparhasard,maisàla suite du rachat de CCMX en 2006, il y a 10 ansdéjà.Cetex-concurrentavaitalorsdéjàmisenplacedes solutions hébergées et la suite n’a été quelogique.

D’autres éditeurs français,lesplusnombreux,commeSylobparexemple,secon-tentent de proposer unhébergement externe deleurssolutionsetbaptisentcela«cloud»4.Desoncôté,Divalto propose depuis2010 son produit Idylis,destiné aux TPE et fruitd’un rachat, lui aussi, en SaaS. À côté de cela, lesautres solutions de l’éditeur sont égalementdevenues disponibles dans le cloud, qui représentedésormais20%duchiffred’affaires.Et ilambition-nedeporterlapartducloudà50%duCAd’icitroisans.MaislesQualiacetautresOrdirope(aujourd’huidevenueunesociétédugroupeGfi)nepoussentpasparticulièrement leurs solutions cloud. Il faut direquelademanden’estpasforcémentaurendez-vous.

QuelledemandepourlesERPducloud?Enréalité,lesoffressontaussidiversesetrépondentplus oumoins aux critères qui définissent le cloudpour la bonne raison qu’elles cherchent toutes às’adapter aux attentes des entreprises utilisatrices,qui ont leurs spécificités en fonction du secteurd’activité.Dansl’industrieparexemple,onaimebien«avoirsesdonnéesmétierchezsoi»etlademandede cloudest très faible, enparticulierdans lesPMI.Et le niveau des développements spécifiques resteencore très élevé malgré les efforts des éditeurs.Pour un spécialiste des PME industrielles commeSylob,citéplushaut, iln’ya toutsimplementaucun

4voir«Lorsquelevélos’appuiesurlenuage»

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics intérêtàavoiruneoffrecloudmulti-tenantetnative,d’oùcetteoffrehébergéequ’ilamisesurpiedetquimanifestement donne satisfaction à certains de sesclients.PourunéditeurinternationalcommeIFS,luiaussitrèstournéverslesentreprisesindustrielles,ladémarcheestpeuouproulamêmeetsonoffre,quis’appuie sur le cloud Azure, est aussi bien plusprochedel’hébergementqueducloud.

Si aujourd’hui tous les cahiers des chargesmentionnent le cloud, ce n’est qu’une architectureparmi d’autres, mais certainement pas une finalitépourlesentreprises.Etauboutducompte,ilestloindesûrquelasolutionadoptéepasseparlecloud,entout premier lieu pour des questions de sécurité,réellesousubjectives.Leséditeurssetrouventdoncdevantundilemme:lemouvementverslecloudestinéluctable, c’est un fait. Mais leurs clients ne sontpas franchement à la pointe de l’adoption de cettetechnologie. La tentation est donc grande pour leséditeursde créeruneoffre cloudaminima.Le toutestdesavoiroùplacerlecurseur.

C’estcettesituationquifaitadopterunevisionplutôtpessimiste au cabinet Gartner. Mais la dernièreétudeduCXPàproposdesERPconfirmeunmouve-mentcertestimidemaistangibleverslecloud:14%des installations résident sur des serveurs distants,en mode cloud, SaaS ou en hébergement dédié, et2%desrépondantsontadoptéunesolutionhybride.Ce mouvement semble s’opérer le plus souvent àl’occasionduremplacementd’unesolutionenplaceet ne concerne généralement qu’un pan applicatif.C’est le mouvement vers l’ERP dit post-moderne,désormais.

BenoitHerrRédacteurenChef

Lesécosystèmescloud,nouveauxconcurrentsdesERP

Emmanuelle Olivié-Paul, directri-ce associée du cabinet Markess,nous explique la lenteur del’adoptiondesERPenmodecloudet souligne l’émergence de nou-veaux écosystèmes à l’approchemodulaire, qui s’éloignent du

conceptmêmed’ERP.

LacabinetMarkessamenédeuxétudesrécentessurle thème du cloud : l’une portant sur les cloudhybrides,PaaS&APIetl’autreexplorantlamanièredont le cloudsoutient l’innovation.Cettedernièreaété menée entre avril et juillet 2015, auprès d’une

centaine de décideurs français de profils plutôtinformatiques, exerçant dans des grandes entrepri-ses ou des ETI, et qui ont déjà sauté le pas vers lecloudcomputingouquiontdéjàdesréflexions trèspoussées.

Parmi ces dirigeants, que Markess range dans lacatégorie«adeptesducloudcomputing», s’ils sont46 % à avoir mis en place des solutions SaaS demarketingdigital,44%dessolutionsSaaSRH,28%des solutions SaaS d’automatisation des forces devente, et, dans la même proportion, des solutionsSaaS de gestion financière, ils ne sont que 13 % àavoirdéployéunERPenmodeSaaS.Leseulsecteurmarquantuneappétenceparticulièrepour l’ERPenmode SaaS est celui de la distribution et ducommerce, avec plus d’un tiers d’entreprisesutilisatrices:«cesecteurestparessencelepremierà avoir faire le choix de solutions SaaS, notammentpourlagestiondumarketing,delarelationclientetlaventeenligne»,analyseEmmanuelleOlivié-Paul.

Cette adoption plus lente des solutions SaaS ERPs’explique par « les investissements importantsconsentis, en temps et en budget, pour mettre enplace les systèmes ERP existants. Cependant, beau-coupd’entreprisessedemandentaujourd’huisileurERP, qui commence à dater, est suffisammentflexible pour pouvoir supporter leur innovation etles technologiesquivont lasous-tendre,quecesoitdanslesdomainesdelasupplychain,desressourceshumaines,delarelationclientoudel’automatisationdelaforcedevente»,selonEmmanuelleOlivié-Paul.

LadirectriceassociéeducabinetMarkessseposelaquestion de la capacité des ERP classiques à suivrel’évolutiondesusagesetdesbesoins,«poussésparla mobilité et l’accès à distance, et par le fait quebeaucoupdedonnées,notamment cellesduWebetcelles fournies par les objets connectés, sont endehorsde l’organisationetdoiventêtre intégrées».Demême,certainsdesERPenplacenesemblentpascompatibles avec un hébergement cloud : « or, lesDSIrecherchenttousl’agilitédesIaaSpourrépondreauxdemandesdes clients externes comme interneset allouer de manière flexible de nouvellesressources,parexempledans lecadred’undéploie-mentàl’internationaloud’uneacquisition».

Si les éditeurs d’ERP ont tous mis à niveau leurssolutions avec plus ou moins de succès, uneconcurrencenouvelle est en traind’apparaître souslestraitsd’acteurscommeWorkdayouSalesforce.Sice dernier ne parle pas de son offre comme d’unesolutionERP,«l’éditeurSaaScommenceàproposerdes briques qui vont vers les ressources humainesoulafinanceetquisortentdel’universdelarelationclient.Cesacteursontunenouvelleapprochequiestbeaucoup plus modulaire et flexible et qui vise àconstruire des écosystèmes de partenaires dont lessolutions, lesmeilleures sur leurmarché, interagis-

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics sentàtraversdesmicro-servicesoudesAPI».Cettelogique modulaire introduit aussi une nouvellecomplexité et impose une nouvelle façon demonitorer les solutions : « les entreprises qui lesmettentenplaceontbesoindel’accompagnementdesociétésdeservices».

Pour Emmanuelle Olivié-Paul, face au cloudcomputing, les éditeurs d’ERP historiques vivent lamêmeexpériencequelesDSIilyaquelquesannées,« lorsqu’ils n’ont pas vu au début qu’ils avaientperdu lamain sur l’informatique et que lesmétiersutilisaientlessolutionsenmodeSaaSdansleurdos.Les éditeurs ERP avec lesquels nous échangeonsnous citent rarement les nouveaux acteurs commeSalesforce ou Workday comme concurrents etégrènent la liste habituelle des Oracle, SAP,Microsoft… Ils tardent à regarder en dehors ducerclehabituel».

Face à cette tendance de migrer progressivementvers la logique d’écosystèmes ou vers de nouveauxacteurs qui ont mis nativement leur solution enmode SaaS, les ERP-istes voient leur businesss’éroder légèrement et « si Oracle et SAP fontévoluer leurs solutions, ils restent tout de mêmeentre deux feux, avec une grande réticence à tuerleurbusiness initialpourallervers lenouveau…oufont le choix stratégique de repousser la bascule leplustardpossible».

HervéBaconnetJournaliste

LaGRH, locomotivedans la stratégieclouddeSAP

Articleinitialementparule26février2016danserp-infos.com

LeschiffresprésentésparSAPsonttrèsintéressantscar ils illustrent parfaitement sa stratégie. Une foisn'est pas coutume, l'éditeur allemand multipliedepuisplusieursannéeslesinitiativespourresterlen°1mondialduprogicield'entreprise.

Compte tenu de sa position vis-à-vis du SaaS il y aencorequelques années, le géant allemand a réussiunvéritabletourdeforceendevenantuneréférencedanslesoffresSaaSetdanslecloud.Eneffet,enplusd'un chiffre d'affaires en France qui a dépassé lemilliard d'euros en 2015, les résultats issus desoffrescloudsontédifiants.Ilspermettentsansdouted'entrevoir le système d'information de nouvellegénération que nous prépare le n°1 mondial duprogicieldegestion.

En2015, le cloudpèseenviron11%desonchiffred'affairesglobal.Parailleurs,alorsquelesventesdenouveaux contrats cloud ont doublé (+103 %) au

niveau mondial par rapport à 2014, ils n'ontaugmenté«que»de57%enFrance.Selonl'éditeurlui-même,enFrance,c'est lagestiondesressourceshumaines (HCM) qui fait figure d'exemple car lesoffresSaaSgénéreraient60%des revenusHCMenFrance.

Depuis quelques années, tous les spécialistes sontconvaincus que l'avenir du système d'informationpasseraparlecloud,mêmesitouteslesapplicationsne sont pas forcément concernées, en tout cas pasencore.CesontlesprogicielsdeCRMetdeGRHquiontété lespremiersconcernésetd'autresont suividans la foulée comme les achats, la trésorerie...Aujourd'hui,lesnouvellessolutionsquiapparaissentsonttoutesforcémentcloud!

Entre Saleforce, dont lepositionnement n'est plusseulement limité au CRM,SAP Business ByDesign, etcertains processus deS4/HANA,MicrosoftAzureetsesERPDynamicsNAVetAX, les cloudsuites d'Infor, le cloudERPd'Oracleet récemment l'arrivée de NetSuite... le marché del'ERP dans le cloud, au niveau mondial, sembleatteindre un niveau suffisant de maturité pourinciter les entreprises utilisatrices à s'y intéresser.En France, certains éditeurs comme Cegidnotammentsepréparentàcettetransforma-tion.

Au-delàdelapercéeducloud,cesélémentspeuventnouslaisserimaginerunmodèlepossiblepourl'ERPet plus globalement pour le système d'information4.0 avec une architecture hybride ou un «ERPhybride». Dans les grandes lignes, l'entreprisepourrait choisir les applications qu'elle souhaiteauprès d'un ou plusieurs éditeurs d'offres cloud ouon-premise et un fournisseur serait en charged'assurer l'intégration applicative et de délivrerl'application globale, l'ERP. En poussant cemodèle,on peut imaginer des éditeurs proposer descatalogues de «solutions partenaires». Reste qu'untel modèle soulèverait quelques questions notam-ment liées au partage des revenus et desresponsabilités.

Jusqu'oùiraNetsuiteenFrance?

Articleinitialementparule8février2016danserp-infos.com

Ilyaquelquesmois,lechampionaméricaindel'ERPdans le cloud, Netsuite, arrivait en France viaCapgemini. Ce nouvel acteur va-t-il bouleverser lepaysage français des ERP dans le cloud ? Le pointavecNicolasdeTaeye,directeurexécutifdelafilialeCloudERPSolutionsetvice-présidentdeCapgeminiFrance.

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics Comme la plupart des éditeurs d'ERP, Netsuitepropose des «success stories» sur son site Web(américain). Elles sont classées par secteurd'activité, par domaine fonctionnel ou par géogra-phie. Mais ce que ne font pas la plupart de sesconcurrents, c'est les classer par «applicationremplacée» : Epicor, Microsoft, MYOB (Mind YourOwn Business : un éditeur australien), Oracle,Quickbooks,SageetSAPfontpartiedecettelistede"win-back". Car Netsuite est très agressif et trèsprésentdansdenombreuxpays:jusqu'ici,laFrance,où l'éditeur n'était pas représenté, faisait figured'exception. Pourtant, parmi les 24.000 entrepriseset filiales qui s'appuient aujourd'hui sur Netsuitepour gérer des processus stratégiques complexesdans le cloud, il y en a déjà 170 françaises, dont

MazarsouPeopledoc.

Netsuite a été créée en 1998 etproposedepuistoujoursdessolutionsERP,deCRMetdecommerceélectro-nique dans le cloud. Elle a donc uneantériorité certaine sur le championeuropéen en la matière, SAP, avecBusiness ByDesign, qui a officielle-

ment été lancé en 2007. Pourtant, jusqu'icil'américainétaitdramatiquementabsentdupaysagehexagonal.

Nicolas de Taeye, en charge de cette activité,explique:«Netsuiteaunegrandeambitionsurtoutela planète. Mais il était sans doute un peu plusdifficile pour eux de s'implanter en France qu'auRoyaume-Uni,parexemple.C'estalorsqu'ilssesontdit:pourquoinepascontacterleleaderdumarchéenFrancepourluiproposeruncontratdedistributionenexclusivité ?». Et c'est ainsi que l'éditeur a contactéCapgemini.

UnefilialedédiéeDe fil en aiguille, les négociations ont avancé et unaccordafiniparseconclure.Auxtermesducontrat,Capgemini est devenu en octobre dernier distribu-teur et partenaire exclusif de Netsuite en France.Dans le cadre de cet accord, Capgemini a mis enplace une filiale spécifique, baptisée Cloud ERPSolutions(CES).Etc'estNicolasdeTaeyequienestle directeur exécutif. Cette entité inclut une équipecommercialequibénéficiedusupportcommercialetmarketingdeNetsuite.Parallèlement,laconstitutiond'équipedeconsultantspourlamiseenœuvredelasolution sera également nécessaire. Mais CES n'enestpasencore là :pour l'heure,aucuncontratn'estencore en cours, même si un certain nombre deprospects sont «chauds». Aujourd'hui, l'équipecompte 12 personnes dédiées,mais devraitmonterenpuissancedanslesmoisquiviennent.

ÀnoterquelecontratdeCapgeminineconcernepasles170utilisateurs français actuels, qui restentdesclientsdirectsdeNetsuite.«Capgeminiserabiensûrcapable de faire évoluer leur solution ultérieure-ment.MaisCES s'adresse avant tout à denouveauxclients»,souligneNicolasdeTaeye.

Cette filiale adresse le marché français et plusparticulièrement quatre secteurs d'activité : le hightech, lagrandedistribution, lecommercedegrosetles services. «La solution étant enmode cloud, ellepermetd'adresserdestaillesd'entreprisesvariables.Notre cible prioritaire est les ETI et les PME ainsique les filiales de grands groupes», préciseNicolasdeTaeye.

Ce dernier ne cache pas ses ambitions pour laFrance, qui sont importantes : «nous voulonsdevenir le n°1desERPdans le clouddansundélairaisonnable», affirme-t-il. Et quand on parle de«délai raisonnable» dans le cloud, ce n'est pas àhorizon cinq ans,mais l'an prochain. «Nous visons10% de cemarché d'ici fin 2017», poursuit notreinterlocuteur, qui pour étayer son optimismeconstate que «beaucoupdenos clients considèrentactuellementquelecloudn'estplusuneoptionmaisunmust».

LasolutionEfficacitéducloud,intégrationentreERP,CRMete-commerce, visibilité grâce aux tableaux de bord,accès ubiquitaire, adaptabilité et «scalabilité» sontquelques uns des avantages mis en avant parl'éditeur.«C'estunoutilagréableàmontrer,carilaété conçu pour le Web», commente Nicolas deTaeye. «Bénéficiant d'une ergonomie moderne, ilpermetd'augmenterlaproductivité».

Parmi les points forts de la solution, son caractèreinternationalet lebénéficedesalongueexpérience.«Netsuiteestprésentdans70paysetdisponibleen19 langues», précise le dirigeant. «D'ailleurs, uncertain nombre de localisations du produit ont étéfaitesaveclacollaborationdeCapgemini».

Les solutions de Netsuite destinées à l'Europe nerésident pas dans des datacenters aux États-Unis :lesdonnées sonthébergées en Irlande et auxPays-Bas.

LemarchéLes «vrais» ERP dans le cloud, c'est-à-dire répon-dant aux quatre grandsprincipes fondamentauxducloud (paiement à l'usage,mutualisation, ouvertureet ressources en libre service) se comptent sur lesdoigts d'une seule main, même si la plupart deséditeurs d'ERP clament aujourd'hui haut et fortqu'ilsdisposentd'unesolutiondanslecloud.

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics Pour Capgemini et CES, le marché qui est pris enconsidération est celui sur lequel Netsuite proposedes solutions, c'est-à-dire la finance, la chaînelogistique,leCRMetlee-commerce.«CedernierestunfacteurdifférenciateurdeNetsuite,carc'estavecce domaine fonctionnel que tout a commencé»,préciseNicolasdeTaeye.

«Nous tablons sur une croissance de ce marché»,ajoute-t-il.«Nousprenonsaussiencomptelanotionde vitesse de transformation dumarché en France,car nous n'allons pas tarder à y voir apparaîtred'autresacteurs».

L'écosystèmeLes revenus de CES proviendront essentiellementd'un pourcentage du montant des souscriptions.«C'est unmodèlewin-win incitatif pour CapgeminietpourNetsuite»,estimenotreinterlocuteur,quinese lance toutefois pas à dévoiler ses objectifs dechiffred'affaires.«Nouscherchonssurtoutàvendrede la valeur. Mais les objectifs de chiffre d'affairesont été discutés et acceptés par Netsuite etpermettent de dimensionner l'effort d'investisse-ment de Capgemini». Car le gros intérêt de cetaccord,c'estbiensûrquederrièreCESilyatoutelaforce de frappe de Capgemini, même si «Netsuiteparticipeàl'effort,notammentsurlemarketing».

Lepremierpartenaire intégrateurdeCES serabiensûr Cap, mais la filiale entend bien construire unvéritable écosystème et travailler avec d'autresintégrateurs.«Nousavonsdescontactsavancésavecd'autres acteurs, qui se sont déclarés intéressés»,confieNicolasdeTaeye.

Les actions de prospection ont apparemmentdémarrétousazimuts:«nousavonscommencéilyaquelques semaines un tour des commerciaux deCapgemini, afin de sensibiliser et d'évangéliser leséquipes. Quant aux prescripteurs et partenaires,nousallonsleurorganiserdeswebinars,desdémon-strations et des petit-déjeuners de présentation.Pour être efficaces, nous avons aussi mis sur pieduneéquipedetélémarketing»,poursuit ledirigeantqui,s'ilnedévoilepaslechiffredubudgetmarketingallouéàcesactions,admet«qu'ilest conséquent. Ilva nous permettre de participer à des salons, deréaliserdeslivresblancsetc.».

«L'arrivée de Netsuite va bénéficier au cloud engénéral : elle va certainement bousculer le secteur.Et le fait qu'elle se fasse avec Capgemini est denatureàrassurerbeaucouplesgens :noussommesun acteur local et majeur, pas un obscur éditeuraméricain»,conclutNicolasdeTaeye.

BenoitHerrRédacteurenChef

Ubister,1erpartenairefrançaisdeSAPBusinessByDesign

Articleinitialementparule16mars2016danserp-infos.com

Le Ubister, spécialiste des solutions ERP cloud,arriveencoreentêteduclassementdespartenairescloudfrançaisdeSAP,entermesdechiffred'affaires,danslacatégorieGeneralBusiness(clientsréalisantmoinsde1,3milliarddeCA)et3e toutescatégoriesconfondues. Pierre Guéguen, PDG d'Ubister, nousdécritlesattentesdesesclientsentermesd'ERP100%cloud.

Commentréagissez-vousàcetteplacedepremierpartenaire SAP Business By Design en France,pourla2èmeannéeconsécutive?

Ubister existe depuis maintenant 6 ans et nousavonspourobjectifd'atteindreles2millionsd'eurosdechiffred'affairesen2016.Nousvenonsd'annon-cer le recrutement de 6 salariéssupplémentaires,pourcompléternotre équipe de 15 personnes.Dans les classements annoncéspar SAP, nous sommes entourésd'entreprises à notre image,ayant pignon sur rue dans lecloudmais plutôt récentes. Toussecteurs confondus, les seuls partenaires qui nousdevancent sont spécialisés en ressourceshumaines,cequenousnesommespas.

Comment expliquez-vous la taille réduite despartenairescloudfrançaisdeSAP?

Il est notable en effet que les premiers partenairescloud de SAP en France ne sont pas de grossesentreprises. Nous participons à l'émergence d'unnouveau type d'acteurs. Si le cloud est devenuclairement une priorité pour SAP, les intégrateurstraditionnels ne suivent pas, ou à reculons, car lesmissions cloud rapportent tout simplementbeaucoup moins d'argent et ne rentrent donc pasdansleurbusinessmodel.

Avant le cloud, le métier de l'intégrateur serépartissaiten30%de«soft»et70%de«spé»,eny incluant le conseil, leparamétrage, la formulationdu besoin et le fait de le faire coïncider avec lasolution (mais pas trop pour vendre tout demêmeduparamétrageunpeucomplexeetduconsulting).Les solutions cloud imposent une approchecomplètement différente. Les produits sont trèslargement mutualisés et très puissants et peuventrépondreàénormémentdebesoins.Lesclientsn'ontplus le choix et doivent utiliser la solution tellequ'elleestmaisByDesignrépondparexempleaussibien aux besoins d'une petite entreprise de 20employésqu'àceuxdeLloyd'sRegister,unesociété

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics de classification maritime britannique qui vient del'installersur8000postes.

CommentsedéroulentlesprojetscloudclassiquessurlesquelsUbisterintervient?

Lesprojetscloudsontbeaucoupplusrapidesetplussouples que les projets traditionnels. L'intégrationnepasseplusparunephasepréalabled'adéquationfonctionnelle, ce qui enlève pasmal de travail et leparamétrageestbeaucoupplus légeretplusprécis.Comme l'outil est puissant, nous utilisons desformats de reprise de données et pouvons réaliserlestestsetlaformationenparallèledelacollecteetde la saisie des données. Si le travail d'intégrationdiminue, le besoin en conseil en organisationaugmente,enrevanche.

Pourriez-vous compléter votre offre avec desservicesdeconseilenorganisation?

Nousconsidéronsqueresterbonssur le logicielestdéjà compliquéetnous souhaitonsnousconcentrersur l'intégration. Il n'est pas exclu que nousrachetionsun jourunesociétéexperteenorganisa-tion,sinosmoyensfinancierslepermettent.

Quelle est votre vision dumarché de l'ERP cloudenFrance?

Lemarchédel'ERPcloudenFrancerestecompliqué,avecunretardnetparrapportauxÉtats-UnisetauRoyaume-Uni, où la question de ne se pose mêmeplus. Si les offreurs de solutions ont tous intégré leterme"cloud"dansleuroffre,celarelèvesouventdel'écran de fumée et les clients se font duper. Il y aune grande différence entre d'un côté les SaaS,produitsmutualisés,maintenus, puissants, avecdesmontées de versions automatiques, et d'autre partdesoffresd'hébergementetdeIaaS,queleséditeurslabellisent faussement «cloud». Il est selon moiimpossible de promettre «le meilleur de deuxmondes»,on-premiseetcloud.

NousnousvoyonscommeunpurplayerSaaS :celaimposed'éduquerlesclients,quisontintéressésparle cloudmaisvoient souvent l'offreSaaScommeunpeu contraignante, vision que nous ne partageonsbiensûrpas.

Quelssontlesprofilsdevosclients?

Unepremièrecatégorierassembleceuxquisonttrèsprochesdesfonctionnalitésdesproduits.C'estlecasnotamment des IRT (Instituts de RechercheTechnologique), fondés surdespartenariatspublic-privé et qui fonctionnent avec un euro d'argentpublicversépouruneurod'argentprivé.SurleshuitIRT français, trois sont utilisateurs de ByDesign etclients d'Ubister car ils y ont trouvé toutes lesfonctionnalitésdont ilsavaientbesoin,réuniesdansun seul produit : la gestion de projet, la finance, leCRM, utile pour vendre leurs brevets, les achats, la

comptabilité. Ces clients ont par ailleurs une forteproblématiquedepilotagedeleursrevenus,avecdegrandes exigences en termes de reporting, liées àleursressourcespartiellementpubliques.

Nos autres clients sont des entreprisesinternationales en croissance, qui recherchent unoutil trèsévolutifquis'adapteraà leurorganisationtrèschangeante.Lechoixdel'ERPcloudestévidentpour ces entreprises, qui n'ont pas de DSI ou desinformaticiens travaillant sur les métiers mais passur la gestion, pour qui la priorité n'est pasl'informatique. Quand leur activité évolue, il suffitd'activerdes fonctions surBusinessByDesignetdesuivre des scenarii de gestion déjà prévus. Je peuxciter Orolia, fabricant d'outils de positionning, quiréalise50%desonchiffred'affairesauxÉtats-Unis,ou MVG, fabricants d'outils de mesure d'ondes,comptant 13 sociétés à l'international, dont unefiliale en Israël, où Ubister déploie actuellementByDesign.

Le coût relatif d'un ERP cloud par rapport auxsolutions on-premise guide-t-il le choix de vosclients?

Biensûr.Nousobservonsunetrèsfortepressionàlabaissesurlescoûtsinformatiques.Maislademandepremièreestcelled'unsystèmecapabledelessuivreetquineralentitpasleurcroissance.Parailleurs,sinos clients ne sont pas de grandes entreprises, ilssontsouventsoutenuspardesinvestisseursquiontbesoind'avoirconfiancedans lesystèmedegestionet qui sont rassurés par exemple par le fait queByDesign embarque neuf types de comptabilitésinternationales.

Beaucoup de petites entreprises françaises veulentmaintenant s'offrir du SAP. Or, le nombre moyend'utilisateursByDesignestauxalentoursde30etlenombre minimum d'utilisateurs est récemmentpassé de 10 à 20. C'est pourquoi Ubister proposemaintenant le produit Business One, que SAP vientde passer quasi complètement dans le cloud. Peuimporte le produit, ce que nous vendons, c'estd'abordlerésultat.

HervéBaconnetJournaliste

Cegid,UsineàCloud

LepremieréditeurdesolutionsdegestionenFrancepoursuitsastratégie:leclouddemeuresonvecteurdecroissanceleplusimportant.

Chiffred’affairesglobalenhaussede5,8%,à282,1M€,ExcédentBrutd’Exploitation(EBE)enhaussede6,8 % à 76,8 M€, soit 27,2 % du chiffre d’affaires,chiffred’affairesSaaSà62,8M€,enhaussede31,8

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics %,RésultatOpérationnelCourant (ROC)à39,1M€,en hausse de 11,6% et résultat net à 23,2M€, enhausse de 4,8 %, Jean-Michel Aulas, président, etPatrickBertrand,directeurgénéral, avaientdequoiêtresatisfaitsàl’occasiondelaconférencedepressed’hier matin. Ils signaient là leur troisième annéeconsécutive de croissance des résultats du groupeCegid.

PourPatrickBertrand,au-delàdecesrésultatspurementfinanciers,le nerf de la guerre, c’est cequ’ilappellele«stock»,c’est-à-direlavaleur des contrats SaaS signés,maisquin’ontpasencoregénéréde chiffre d’affaires : au 1erjanvier2016,elleétaitdeprèsde196 M€ (contre 116 M€ au 1er

janvier 2015, soit une hausse de 68% à périmètrecourant par rapport et de 29 % à périmètreconstant).PourJean-MichelAulas,«Cegidarriveàlamaturité du modèle et est passée de celui dedéveloppeurdelogicielsàceluid’usineàcloud».

Surles400000utilisateursdessolutionsCegid,150000 le sont désormais en SaaS, soit le double de2012. « Le SaaS est le driver du marché », affirmePatrick Bertrand. « Notre croissance dans le clouddépasselesprévisionsdesanalystes».

En 2015, Cegid a effectué un certain nombred’opérations de croissance : dans le domaine desressources humaines, l’éditeur a acquis 100 % ducapital de Technomedia et conclu un accord departenariat avec Novigotech, une start-up qui éditeun portail pour la gestion quotidienne desressources humaines des TPE/PME en modecollaboratifaveclaprofessioncomptable.

Dansledomainedelafiscalité,cefutl’acquisitiondela société Altaven, éditeur d’une plateforme desolutionsdegestionfiscaleàdestinationdesgrandesentreprises et des groupes et dans celui de ladistribution, après JDS Solutions Corporation auxÉtats-Unis, Cegid a acquis 100 % du capital de lasociété Magelia, éditeur d’une plate-forme de e-commerceB2Cetdemulti-boutiquesenmodeSaaS.En 2016, cette stratégie de croissance externedevraitsepoursuivre.

SurleSaaSetlecloud,lesdeuxdirigeantsontchacunrajoutéunmotdeconclusion.PourPatrickBertrand,« leSaaSnereprésentera jamais100%del’activitéetlemodeon-premisevacontinueràfairepartiedupaysage. Mais aujourd’hui, celui qui reste en modelicenceon-premiseestmortàterme».QuantàJean-MichelAulas, ilestimeque«dansnotreactivité, lescycles sont longs, de l’ordre de 10 ans. Et dans 10ans,lemodèlevas’inverser».

BenoitHerrRédacteurenChef

LeSaaSrendenfinl’ERPaccessible

Mettre en œuvre un projet ERP est souvent vécucomme un défi majeur assorti de processuscompliquésàimplémenter.

Eneffet,quin’ajamaisentendu«monprojetERPestunenfer:miseenproductionfastidieuse,coûtélevé,frein à la productivité… ». Il est vrai que certainsprojetsont connude réellesdérivesquiont jetéundiscrédit sur les projets ERP. Ce constat estparticulièrement vrai pour les petites et moyennesentreprises (SMB) qui, fortes de ces contraintes,n’ont jamaispensédéployerunERP(quecesoitunoutildumarchéouundéveloppementinterne).

Dans ce contexte, lemarché s’est structuré et a vuémerger des acteurs proposant des ERP simples àmettre en œuvre et adaptés aux attentes desentreprises SMB. L’une des caractéristiques de cesacteurs de nouvelle génération est d’avoir uneapproche opérationnelle et un mode de délivrancepermettant de ne plus être contraint à intégrer unoutil dans son SI. Ainsi, les bénéfices du SaaS et ducloud ont permis de rendre l’ERP accessible etutilisablerapidement.

Les lourdeurs précédemment constatées sontgommées pour laisser place à des outils intuitifs,rapidement paramétrables, sécurisés et toujoursdisponibles. Le SaaS a donc révolutionné lemarchéde l’ERP et contribué à le rendre réellementaccessible : accès à des fonctionnalités avancées,tarification attractive, mise en œuvre progressive,évolutionpossibledunombred’utilisateurs…

UnpointintéressantestégalementdetesterunERPgrâce au mode SaaS et de vérifier que ce derniercorrespond bien aux attentes souhaitées. Il estensuitepossibledecontinueràutiliserlaplateformeenSaaSoudechoisirparexempledel’intégrerdansson système d’information. Il est égalementimportant de mettre en avant les aspects liés à lasécurité. En effet, les nombreux fournisseurs dumarché ont considérablement fait évoluer leursoffres pour garantir des niveaux de sécuritéreposantsurdesstandardsindustriels.

Il est tout de même important de savoir où sonthébergées ses données et de privilégier desfournisseurs garantissant un hébergement au seinde datacenters français. Cela permet de ne paslaissersesdonnéeschezdeshébergeursappliquantune réglementation étrangère. Ce point eststratégique et représente un critère de sélectioncentral.

Fortde ces éléments, choisirunERPenmodeSaaSpermetdoncauxprofessionnelsetparticulièrementauxpetitesentreprisesdes’équiperrapidementd’unsystème leur permettant de fluidifier le pilotage de

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics leurs opérations et renforcer leur avantageconcurrentiel.

L’ERP est alors utilisable pour tous sans contraintetechniquenifinancière.

NicolasBertrandDirecteurAssociédeIocean

PlusdecloudpourDivalto

L’éditeur alsacien Divalto, connu pour sa gammed’ERP, est présent dans le cloud depuis 2010 avecsonproduitIdylis.Depuis,lagammes’estétofféededeuxproduitsdeCRMmobile,euxaussidisponiblesdanslecloud.

C’est à l’occasion de l’inauguration officielle de sesnouveauxlocauxstrasbourgeoisquel’éditeuralancésanouvelle stratégie,quimetenavant leCRMet lecloud. Thierry Vonfelt, délégué régional de SyntecNumérique, a estimé lors de son intervention queDivalto était un acteur d’envergure nationale quiservaitdemodèlepourlesentreprisesrégionales.

Pure-playerduCRM?«Nous voulons devenir un ‘pure-player’ du CRM »,affirme Thierry Meynlé, président du directoire deDivalto.L’ERPrestecependantlecœurdemétierdel’éditeuralsacien(ilgénère80%duchiffred’affaireset ce n’est pas près de changer). Un ERP quibénéficie d’une part importante de la R&D dugroupe,quiyconsacre30%desonchiffred’affaires(alorsquegénéralementcechiffreestplutôtautourde15%)etvientdesortirunenouvelleversionde

sonERPInfinityenHTML5natif.

Mais, avec cette affirmationpéremptoire, le dirigeant entendégalementpeserdésormaissurlemarché du CRM mobile avec lesoutils qu’il propose, Swing-mobilityetDS-mobileo.Plusde5000 personnes utilisent déjà auquotidien les solutions demobilité de Divalto : « nous

sommesàlarecherchedepartenairespourdévelop-per nos ventes sur ce marché », précise ThierryMeynlé. « Nous ambitionnons de concurrencer lesexperts dudomained’ici trois ans enproposant unoutil connectable à tous les ERP du marché ». Laconcurrence ne semble pas faire peur au dirigeant,qui se pose en challenger des plus grands, dontSalesforce : il estime que l’apport de ces outils auchiffre d’affaires devrait quasiment doubler d’icitroisans,pouratteindre8M€.

PlusdecloudDepuislareprised’Idylisen2010,Divaltos’estlancédans le cloud. Et avec l’arrivée de Swingmobility,cette activité a encore été renforcée. Le cloudreprésente aujourd’hui environ 20 % du chiffred’affairesde l’éditeur ;dans l’ensemble, les revenusrécurrents deDivalto représentent 50%du chiffred’affaires, un ratio qui est passé de 40 % à 50 %grâce au cloud. « Le cloud fait partie du Top 3 despriorités d’investissement des DSI », rappelleThierryMeynlé.Ledirigeantambitionnedeporterlapartducloudà50%duCAd’icitroisans,mêmes’ilne cache pas que « ce sera sans doute l’objectif leplusduràatteindre».

ToujoursindirectDivaltorestefidèleaumodèleindirect,quiafaitsonsuccèsetluiapermisdecroître.Ainsi,sil’entreprisenecomptequequelque200collaborateurspour16,9M€dechiffred’affairesen2014(prévisionnel2015:21 M€), son écosystème est estimé à 2 000personnes qui généreraient environ 200 M€ dechiffre d’affaires et serviraient quelque 12 000entreprisesclientes.

Même les produits cloud sont commercialisés, aumoinspartiellement,enindirect.D’ailleurs,l’unedesannonces de la soirée a été l’entrée du produit deCRM mobile Swingmobility, racheté début 2015,danslaventeindirecte.Cen’étaitpaslecasjusqu’ici:cetteannonces’estfaitetémoignaged’unpartenairecanadien, Eric Saint-Louis de Trellisys, via Skype, àl’appui.

PlusinternationalDivaltoestdéjàprésentdans25paysà travers sonréseau de partenaires et ses comptes clients etpossède des filiales en Allemagne, au Canada et auBrésil.Maisaujourd’hui,l’internationalnereprésen-teque12%duchiffred’affaires.Iladoncbesoindese développer : l’objectif est de passer à 20 %rapidementetà25%duchiffred’affairesd’icitroisans. Pour ce faire, l’entreprise a notammentmis enplace une équipe dédiée et mis à contribution unconsultant de haut niveau rompu à l’internationalafinderecruterdesmaster-distributeurslocaux.

Swingmobilityestdéjàbienprésentàl’international,mais, là aussi, l’éditeur souhaite développer cetteimplantation en créant un réseau de partenairesautourduCRMmobile.

Signalons que par ailleurs, le groupe Divalto a étésélectionnéparlegouvernementpourfairepartieduprogramme « accélérateur PME. Ce programme,opéréparBpifranceetco-financéparlaDGE,donneaccès aux PME sélectionnées aux services d’accom-

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics pagnement premium de Bpifrance et de sespartenaires Business France, IME et Pacte PME.L’objectif est d’accompagner des PME ambitieusespourleurpermettrededevenirlesETIdedemain.

BenoitHerrRédacteurenChef

PremièreconférenceutilisateurpourPanayaFrance

Articleparule12février2016danserp-infos.com

Panaya, éditeurcloudspécialisédans lagestiondesmises à jour d'ERP, a organisé le jeudi 28 janvier2016sapremièreconférenceutilisateursenFrance,danslessalonsdu1erétagedelaTourEiffel.

Infosys, SSII indienne qui emploie 165.000 person-nes dans le monde, a racheté Panaya, éditeurcalifornien fondéen2006,pourunmontantde200millions de dollars au début de l'année 2015. Lasuite Cloudquality de Panaya automatise lesmontées de versions d'ERP, initialement exclusive-ment dans les environnements SAP et plusrécemment également sur Oracle. Elle compte plusde 1 600 clients dans le monde. "Notre solutiongérant plus de 5000 systèmes, nous sommes aumeilleur endroit pour voir ce qui est vraimentinstalléchezlesclients",asoulignéRudyBembaron,responsable du support technique chez PanayaFrance.

Quinzepersonnesdans lemonde travaillent sur lesopérations françaises, mais l'équipe de PanayaFrancenecomptequetroisemployés.Lesréférencesfrançaises sontaunombrede150,dontAirFrance,Peugeot et Canal Plus. Pourtant, "Panaya est peuconnu en France", a d'emblée regretté FrançoisChevalier, VP ventes France et Benelux. "Noussouhaitions que nos utilisateurs en France serencontrent :nousverrionsd'ailleursd'un trèsbonœil lacréationd'unclubdesutilisateursfrançaisdePanaya!".C'estclairementdanslebutd'améliorersanotoriété que Panaya France a organisé cettepremièreconférenceutilisateurs,lorsdelaquelleontétéprésentésplusieurscasclient.

MontéeengammeSAPpourShiseidoEuropeShiseido, groupe japonais et 5ème acteur mondialdes cosmétiques, présent dans 40 pays et quiemploie plus de 35 000 personnes, est l'un d'entreeux.SAPestutilisépourlesactivitésdedistributiondeShiseidoenEuropedepuis2010,avecplusde200interfaces sur l'ensemble des champs FI/CO(comptabilité finances), SD (Sales & Distribution),MM (Material Management) et BW (Business

Information Warehouse). Les utilisateurs, répartissur une dizaine de filiales, sont au nombre de 300,avec un centre de compétences SAP qui emploie 6personnes.

Sébastien Hebber, responsable infrastructure etsécuritédeShiseidoEurope,adécrit leprojetd'unemontée de services pack SAP dans les filialeseuropéennes, qui a été mené grâce à la suiteCloudquality.Lepremierenjeudeceprojetétaitdelemenerencinqmoisetdemi,dufaitdecontraintesliées aux activités saisonnières dans l'industriecosmétique.Parailleurs,"ilimpliquaitdemenerdestests utilisateurs dans 8 pays alors qu'aucun projetmajeurn'avaitétémenédepuislelancementdeSAPen 2010 et qu'aucune organisation préexistante nepouvait le prendre en charge. Avec en plus uneabsencede culturede testsdans l'entreprise etdesutilisateursdispersésquinevoyaientpasl'intérêt!",aexpliquéSébastienHebber.

D'Excelaupilotage100%cloudAvant que Shiseido Europen'opte pour Panaya, les pro-jets de montée de versionss'appuyaient sur plusieursfichiers .xls partagés enréseau, "ce qui ne manquaitpasdecréerdesproblèmes:impossibilité de savoirquelles étaient les bonnesversions des fichiers, coordination compliquée destests, absence d'indicateurs de suivi et rapportsd'anomaliesapproximatifs,quirendaient lepilotagetrès difficile". Il est aisé d'imaginer que l'outil depilotage 100 % Web de Panaya, utilisable partout,avec un accès garanti à la dernière version, a puchanger la vie des coordinateurs informatiques deShiseido. "Cloudquality permet également desimplifier les flux : l'utilisateur responsable du testsuivant dans le scénario est prévenu par mail. Parailleurs, tous les indicateurs et résultats des testssont disponibles etmis à jour en temps réel. Enfin,lesanomaliessontprisesencharge: lesutilisateurspeuventfaireremonterlesdéfautsdirectementdansl'outiletlespreuvesdetestsetcapturesd'écransontautomatiquementenregistrées",adétailléSébastienHebber.

La réussite de la montée de version SAP chezShiseido Europe s'est appuyée sur une phasepréparatoire de définition d'une stratégie de tests,suivie d'une validation par les métiers. Ensuite,Sébastien Hebber a souligné "l'importance desréunions de lancement des UAT (User AcceptanceTesting) pour mobiliser les équipes et présenterl'outil Panaya. Nous avons enfin mis en place deschallenges entre testeurs pour les motiver et nous

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics noussommesappuyéssuruncoordinateurde testsau sein de la DSI. Nos filiales les plus éloignéesgéographiquementoulespluspetitessontcellesquionteuleplusdemalàsuivrelerythme".Aufinal,laDSI apumener11 cyclesde tests enparallèle,676scenariiportantsur3235transactionsauprèsde80testeursrépartisdans8pays,enmoinsde6mois,ens'appuyantsur "lasimplicitéde l'outilPanayaetunsupporttoujoursdisponible".

Shiseido compte maintenant utiliser Panaya pourtoussesbesoinsliésàlagestiond'utilisateursetpasuniquement pour ses projets SAP. "Nous disposonsaujourd'hui d'un patrimoine de scenarii de testsréutilisables : par exemple, nous savons que notreprochain roll out opéré en Suisse pourra êtreaisément dupliqué pourquoi pas demain auPortugal".SébastienHebberestimeà30%labaissedechargepermiseparPanayalorsdelamigration.

Permettre aux équipes IT de continuer àtravaillerAu sujet d'un autre cas client, celui de CEPSA, unecompagnie pétrolière espagnole employant 10 000personnes,RudyBembaronasoulignéquelesgainsde productivité liés à l'utilisation de Panaya ontpermisdegéreràlafoisunemontéedeversionEHP4versEHP7etlamiseenplacedeHANA,letoutenmoins de 6 mois : " l'entreprise a pu optimiser lepérimètreetdéfinirdesniveauxdepriorité,validerlacouverturedetestsdefaçonuniformesurtouslesbusiness métiers et limiter les risques du projet.Panaya a permis à CEPSA de réduire de 68 % lescorrections de code et de 40% les tests". Un autreavantage d'une gestion pointue de l'avancement duprojet est de permettre de continuer lesdéveloppementsenparallèledeschangementsdansl'ERP:selonRudyBembaron,"grâceàPanaya,iln'yapasdegeldecode.SileséquipesITproduisentdunouveau code pendant les phases de tests, desnouvellestâchessontautomatiquementcrééespourenrichirlesscenarii".

HervéBaconnetJournaliste

Lorsquelevélos'appuiesurlenuage

Articleparule11février2016danserp-infos.com

La jeuneentreprisevosgienneMoustacheBikes,quifabrique et commercialise des vélos à assistanceélectrique, utilise la version dans le cloud de l'ERPSylob 5. Romain Berthet, chef de projet ERP etresponsable industriel chez Moustache Bikes, nous

explique sa démarche et les bénéfices qu'il en tire.

L'idée de Moustache Bikes, c'est la création d'unemarque de vélos à assistance électrique forte etreconnaissable.Elleestnéeen2010dansl'espritdeses deux fondateurs, Emmanuel Antonot et GregSand.Complémentaires,cesdeuxpassionnéssesontdonc lancés dans l'aventure, le premier assurant ledéveloppement,lesecondlecommerce.

ImplantéedanslesVosges, à Golbey,toutprèsd'Épinal,l'entreprise ambi-tionnait dès ledépart de créerautre chosequ'unemarque devélosdeplus:ilsonvoululeurmarqueporteusedevaleurs, participative, innovante, contemporaine ettournéeversl'usager.Lesproduitsquiendécoulentse veulentuniques, valorisants etplaisants. Ils sontaussi un peu onéreux, puisque le tarif de ventepublic commence à 2.500 euros. Évidemment, ils'agit d'un vélo à assistance électrique, mais le faitestqu'onpeutentrouverdemoinschers.Laqualitéa son prix. Et ça reste toujours moins cher qu'unevoiture,mêmed'occasion...

Les vélos Moustache Bikes sont développés etassemblésenFrance,mêmesiunepartiedespiècesprovient d'extrême orient. Pour les moteurs et lesbatteries en revanche, l'entreprise a noué unpartenariat exclusif avec Bosch, qui produit enAllemagneetenHongrie.

UnecroissancerapideL'entreprise a énormément et très vite grossi :aujourd'hui,ellecompteunetrentainedecollabora-teurs, dont 15 à l'assemblage des vélos, pour unchiffre d'affaires de l'ordre de 12 M€, ce quireprésente quelque 7 000 vélos. Les clients deMoustacheBikes sont les revendeursdevélos,qu'ils'agissedegroupementsoud'indépendants.Autotal,180 points de vente proposent aujourd'hui saproductionenFrance,maissesvélossontégalementprésentsàl'export,essentiellementenEurope,maisaussi en Nouvelle Zélande. Romain Berthet ajouteque "l'entreprise est également bien présente enSuisse, en Belgique, en Italie et dans certains paysscandinaves".

Lagammes'estégalementbienélargieetvaduvélomulti-usages au vélo rapide (45 km/h) en passantpar le VTC, le VTT et le vélo de route. "Quelquesmodèles ont été conçus en collaboration avecPhilippe Starck", précise Romain Berthet, quiexplique aussi que la vitesse maximale d'un vélo à

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics assistanceélectriqueestde25km/h."Au-delà,c'estla législation sur les cyclomoteurs qui s'applique,même si ça reste une assistance électrique, c'est-à-dire qu'il est nécessaire de pédaler pour bénéficierdumoteur".

C'est cette croissance et un profond besoin demaîtriser les flux qui ont motivé le projetd'implémentationd'unERP."Avantcela,c'est-à-direles trois premières années, nous pilotions notreactivité via Excel et un logiciel de gestion commer-cialepour la facturation–Ciel",sesouvientRomainBerthet.

RecherchedesolutionLe besoin une fois identifié, Moustache Bikes s'estfaitaccompagnerparunspécialiste,quiaréaliséunauditet rédigéuncahierdescharges,dans lequel ilproposait un certain nombre de prestataires et desolutions."Nousenavonsalorssélectionnéquelquesuns,quisontvenus fairedesdémonstrationsetdestests",racontenotreinterlocuteur.

Nousétionsalorsà la rentrée2014.Les critèresdechoixdeMoustacheBikesétaientunpeuparticuliers:"noustravaillonsbeaucoupsurMacetnevoulionspas de contraintes d'installation. En outre, nousvoulionsdufull-Webetpasdecontraintesderéseauetautres",poursuitRomainBerthet. Il fautdirequel'entreprisenedisposait–etnedisposetoujourspas–d'informaticieneninterne."Etmoi-même, jene lesuispas",précisenotreinterlocuteur,quiajoute"parailleurs,l'ergonomiedelasolutionSylobnousabienplu,demêmequelemodederechercheauseindelasolution".

Concernant le cloud, c'est le fait qu'avec cettearchitectureiln'estpasnécessairedefairedemisesà niveau, qui a séduit. "C'était un plus d'avoir lasolutionenligne",ajouteRomainBerthet,quiestimeque"labasededonnéeshébergéedanslecloudn'estpas un souci, du moment que la solution estsécurisée". Le choix de la solution a été arrêté àl'automne 2014 et la signature est intervenue ennovembredelamêmeannée.

LeprojetIladémarréparunephased'analysequis'estétaléede décembre 2014 à février 2015, avec l'aide d'unchefdeprojetenvoyéparl'éditeuretappuyéeparungroupedeprojetrestreint.

Puis a démarré la phase des développementsspécifiques,enparallèledelavalidationdesprocessdecertainscalculsdansl'ERP."Plusieurspossibilitésexistaient et le paramétrage nous a permisd'optimiser l'utilisation que nous voulions faire de

l'outil",précise lechefdeprojet.Cettephaseadurétoutleprintemps2015.

Enfin,RomainBerthets'estforméàl'outiletafaitunback-updesesconnaissancessur lescollaborateursde Moustache Bikes : l'utilisation de la solutionpouvaitdémarrer.C'estcequiaeulieuenpleinété2015 : "nous avons choisi ce moment car ilcorrespondait à un changement de gamme. Il s'agitd'une échéance annuelle, qui intervient fréquem-ment enétédans lemilieuduvélo", expliquenotreinterlocuteur."Ledémarrages'estplutôtbienpassé,sanssouciparticulier,etaconcernédansunpremiertemps le 'fluxglobal'de l'entreprise, c'est-à-dire lesachats,laproductionetlesventes".

Quant à la gestion du changement, elle a été pourainsidireinutile,puisque"laplupartdenoscollabo-rateurs sont jeunes et que de toutes façons ilsn'utilisaient qu'Excel auparavant. Je n'ai constatéaucuneréticence",souligneRomainBerthet.

ParlasuiteDepuis ce démarrage sans avatar, l'entreprisecontinue à mettre en service des modules supplé-mentaires de la solution, comme le SAV, laprospectionetlesuivideclientèle.

"Nous sommes plutôt satisfaits de la manière donts'est déroulé le projet et de la solution", poursuitRomain Berthet. "Il y a certes parfois eu quelquesdifficultés de compréhension,mais rien de rédhibi-toire. De notre côté, les plannings que nous avionsétablis initialement se dont révélés trop serrés",admet-il.

Quant aux bénéfices, ils sont tangibles : "nousbénéficionsdésormaisd'indicateursauquotidienetpouvonseffectuerdesanalysestrèsfacilement.Nousavons plus de visibilité, ce qui est de nature àsatisfaire les dirigeants de l'entreprise. Et enproduction, l'éloignement de nos fournisseurs nousimposedebiensécurisernosachatsenamont.Sylob5saitbienfairecela",listeRomainBerthet.

La solution permet aujourd'hui à Moustache Bikesdeseconcentrersursonmétieretsesproduits ;endehors d'une hypothétique réintégration de lacomptabilité, aujourd'hui sous-traitée, au sein del'entreprise, c'est la poursuite de la croissance quioccupe les esprits et les énergies. Romain Berthetconclut endisantque "Sylobva semontrer capablede prendre en charge cette croissance. Le pluslongtempspossible;entoutétatdecausependant5à 10 ans. Il y aura sans doute des adaptations àréaliserentretemps,maisjesuistrèsconfiant".

BenoitHerr

RédacteurenChef

N°216Bdu12avril2016–Page14

EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics LabrasserieDemory,1.000eclientdeSage100OnlineFrance

Bières Demory-Paris, brasseur fondé en 1827, s’esttournéverslecloudetSage100Onlinepourassurersagestioncommerciale.

L’entreprise Bières Demory-Paris a ressuscité en2009 une marque de bière fondée en 1827 etdisparue en 1953. Aujourd’hui principalementbrassées en Allemagne, les 7 références de bièresDemory devraient bientôt l’être également à Paris.Pour Jonathan Kron, associé chez Bières Demory-Paris, « notremission est de changer l’image de labière,enfournissantunproduitdehautequalité,jolietpopulaire.Deplus,nouspensonspouvoirséduiredes marchés étrangers avec une bière estampilléeParis».

L’entreprisecompteaujourd’hui250pointsdevente(bars,restaurants,lieuxfestifs)danslemonde,dont150àParis.Àl’international,lesbièressontvenduesen Allemagne, Pologne, Norvège, Suède et auDanemark. Selon Kai Lorch, président de Demory-Paris, « l’entreprise a des projets de création denouvelles structures, par exemple pour gérer nosprojets événementiels ou dans le cadre de notredéveloppement à l’international ». Par ailleurs, lesuccèsdesesbièrespermetàlabrasseried’afficherunecroissanceannuellede60à70%desesventes.

Pourgérerleurentreprise,lesdirigeantssesonttoutde suite tournés vers des solutions cloud quirépondaient selon eux beaucoup mieux à leursbesoins. Kai Lorch ne souhaitait « ni s’occuper dessauvegardes,niacquérirunserveur,niavoiràgérerles mises à jour. Nous voulions également unesolution à laquelle nos deux commerciaux pour-raient se connecter en permanence, lors de leursdéplacementsoulorsdeleurpassageendouaneparexemple. Quand on est toujours à l’extérieur dubureau,lecloudestindispensable».Enplusdecettedemandedemobilité,lesdirigeantsdeDemory-Parisétaient à la recherche d’une solution les accompa-gnant dans leur propre croissance et leur ambitionde développement à l’international. En étudiant lesoffres cloud,KaiLorcha identifié «peude logicielsen ligne assez puissants pour répondre à nosbesoins, notamment en terme de gestion desmatièrespremièresetde traçabilité», critère indis-pensable dans le cadre d’une activité agroali-mentaire.

Les dirigeants se sont finalement tournés début2015 vers la solution Sage 100 Online gestioncommerciale, pour gérer les achats, les devis, lescommandes, les bons de livraison et la facturation.Kai Lorch estime que « le logiciel est faciled’utilisationetque l’installationaétéaisée.Dans lefutur, nous envisageons bien sûr d’utiliser Sage au

sein des structures que nous créerons à l’étranger.Parailleurs,noussommeségalement intéressésparl’offreSage100e-commerce, solutiondecommerceélectroniqueintégrée».

ArnaudMerlet,directeurdemarché Sage 100, estime lapart des devis concernantdes demandes d’offres on-lineà15ou20%.«Maisçan’estpasencorenaturel.Si la question du cloud arrive de plus en plus parelle-même, nous devons encore beau-coup pousserlesproduitsparrapportauxsolutionson-premise».Lesjeunesentrepreneurs,àl’imagedesdirigeantsdeDemory-Paris,quin’ontpaslancéunestart-upmaisfont revivre une brasserie centenaire, n’envisagentsouventpasautrechosequ’unesolutioncloudpourla gestion de leur entreprise. Serge Masliah,directeur général de Sage France, analyse qu’« unepart importante des chefs d’entreprise les plusréfractaires au cloud va bientôt partir à la retraite.L’adoption ducloud s’appuie aussi sur lerenouvellementgénérationneldesdirigeants».

HervéBaconnet

Journaliste

Unit4lanceWorldon!

À l’occasion de sa conférence utilisateursinternationale Connect, l’éditeur néerlandais Unit4spécialisé dans lesmétiers du service a annoncé laversion cloud, notamment public, de son ERP :BusinessWorldOn!

Quelque900personness’étaientretrouvéesdans labanlieued’Amsterdamles5et6avrildernierspournotamment prendre connaissance des annoncesproduitsdel’éditeur.

LaprincipaledecesannoncesaétécelledeBusinessWorldOn!,qualifiéeparlesdirigeantsdel’entreprisede«plusgrandeannonceàcejour».Cettenouvellesuite est en fait une évolution vers le cloud deBusinessWorld,leproduitpharedel’éditeur,héritédunorvégienAgresso.

« Il ne s’agit pas réellement d’un produit conçuspécifiquementpourlecloud,mais lesconceptsmisen œuvre depuis le début dans nos produits sontsimilairesàceuxducloud,commenotrearchitecturePeople, en 4 couches », explique Ton Dobbe, ChiefEvangelist de Unit4. De fait, l’architecture mise enœuvre depuis 2010 dans les produits de Unit4intègreunecouchesupplémentaireparrapportauxarchitecture ERP traditionnelles (base de données,traitements et présentation). Une couche «

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics Information Layer » vient s’intercaler entre la basede données et les traitements. Il s’agit peu ou proud’un modèle de données qui introduit un niveaud’abstractionparrapportauxcouchessous-jacentespermettantdemettreenœuvredes«conceptscloud» comme la transparence des mises-à-jour pourl’utilisateur,mêmedanslesinstallationson-premise.

BusinessWorldOn!estproposédanslecloudAzure,etconçupourgérer lesprocessusprofessionnelsenback-office comme en front-office. Il s’adresseparticulièrement aux services professionnels, àl’enseignement, aux ONG/Associations et auxservices publics à travers des solutions sectoriellesdédiées.Lasolutionseradisponibleàcompterdu2mai.

Elle bénéficie également du tout nouveau « DigitalAssistant»,dontladémonstrationaétéfaitelorsdeConnect:ils’agitd’uneinterfaceréellementtournéeutilisateurmettantenœuvreleprincipeselonlequel« la meilleure interface, c’est aucune interface » etceluide«self-driving».Ainsil’utilisateuraccède-t-ilà toutessesactivitésmétiervia l’applicationmobileet dialogue-t-il en langage naturel avec l’ERP. C’estl’édition Premium de la plate-forme « People » quisert de socle technologique aux applications etnotammentàce«DigitalAssistant».

Créée en 1980, Unit4 se spécialise dans lesapplications destinées aux entreprises de services.Elle réalise un chiffre d’affaires de plus de 500millions d’euros et compte près de 4 000collaborateurs dans le monde. Basée à Sliedrecht(Pays-Bas), son expansion internationale ne datequedudébutdesannées2000, lorsqu’est intervenule rachat du Norvégien Agresso, un produit qui estrapidementdevenuleferdelancedelasociété.Cettestratégie s’est encore renforcée en 2008 avecl’acquisition du britannique Coda, spécialiste desapplicationsfinancières.

À partir de 2010, alors que le cloud prenait sonessor,Unit4asortiuneversionmajeured’Agressoets’estmiseàproposerdesmises-à-jourtrimestriellesde son ERP. C’est à ce moment là qu’est néel’architecture sécuriséeet calquée sur lemodèleducloud qui est proposée aujourd’hui : la plate-formePeople.

BenoitHerrRédacteurenChef

Epicorlancesaversion10.1

Articleparule1ermars2016danserp-infos.com

La nouvelle version de l'ERP propose un nouveauframework pour appareils mobiles et de nombreu-sesnouvellesfonctionnalité.

Epicor Software Corporation vient d'annoncer latoutenouvelle versionde sonERP, disponible dansle cloud, enmode hébergé ou sur site. Plate-forme"post-moderne" adaptée à un environnementcollaboratifetmobile,cettenouvelleversionvaplusloin dans l'application des cinq principes d'EpicorERP : collaboration, mobilité, choix, réactivité etsimplicité.

L'éditeur a investi dans la création d'un nouveauframework mobile dont bénéficie cette nouvelleversion et qui permet une plus grande réactivitédans la conception et une expérience utilisateurmoderne sur n'importe quel appareil mobile.S'appuyant sur ce nouveau framework mobile,l'application tableau de bord mobile, totalementremaniée, permet de se connecter à l'ERP. Cetteapplication exploite le potentiel du tableaudebordetdel'outilderequêtesd'activitémétier(BAQ)pourdoperlaproductivitédesutilisateurs.

Lanouvelleversionproposeaussidesoutilsprêtsàl'emploi inspirés de l'expérience de milliersd'utilisateurs : les améliorations s'appuient sur laprécédente version d'Epicor ERP pour intégrer desfonctionnalités nouvelles et étendues visant àsimplifier l'expérience utilisateur et à faciliterl'utilisation. Ainsi, plus de 300 fonctionnalités ontété optimisées ; celles-ci couvrent l'éventail desfonctionnalités essentielles à la fabrication et à lachaînelogistique:gestiondesstocksetdesmatières,achats, expéditionset réceptions, assurancequalité,gestion des projets, planification et ordonnance-ment,ventesetgestionde larelationclient,gestiondes devis et des commandes. Les améliorations lesplus importantes ont été apportées auxfonctionnalités de conformité et d'internationalisa-tion. De fait, celles-ci ont été élargies pour intégrerdesfonctionspropresauxpays,permettantainsiauxentreprisesd'opérerde façon transparentequelquesoitlarégionchoisie.

Parailleurs,lamiseàniveauverslanouvelleversionest plus facile et plus rapide : de nombreusesentreprisesutilisatricesontdéjàmigré.Ainsienest-il par exemple de Boers & Co. Fine MetalworkingGroup, fabricant de pièces de mécanique fine,d'assemblagesdehauteprécision et deproduits entôle, ou du fabricant d'équipements laser AccessLaser Company, qui a adopté la version cloud. "Latransition s'est faite en douceur et nous exploitonsdéjà les nouvelles fonctionnalités. Nous apprécionsparticulièrement la recherche étendue, qui nouspermet de localiser facilement et rapidement lescommandes,maisaussid'autressortesdedonnées",commentAndrewChamberlain,experten technolo-

CedossierspécialsurlesERPdansleCloudaétécomposéenpartenariatavecerpinfos.com

N°216Bdu12avril2016–Page16

EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics giesdel'informationchezAccessLaserCompany.

La solution est disponible dès à présent en 35langues pour les mises à niveau et les nouveauxdéploiementsdanslecloud,danslemondeentier.

MicrosoftDynamicsAXdanslecloud

DéveloppéesuretpourMicrosoftAzure,lanouvelleversion de l’ERP Microsoft Dynamics AX estaujourd’hui disponible dans le cloud, dans 137marchésen40langues.La nouvelle expérience utilisateur intelligenteproposée par l’ERP cloud de Microsoft est penséepour accompagner les entreprises dans l’optimisa-tion de leurs processus métiers afin de gagner enproductivité et réactivité face au marché etalimenterleurcroissance.La solution accueille aussi de nouvellesfonctionnalitésadaptéesauxbesoinsdesentreprisesd’aujourd’hui, telles qu’une interface utilisateursimple, moderne, développée pour les terminauxtactiles. Conçuede lamêmemanièreque les autresapplicationsdeMicrosoft, elle favoriseunepriseenmainrapideparlescollaborateursquiretrouventunenvironnementfamilier.

Infor investit 25 millions de dollarsdansPredictix

Cet investissement permettra d’enrichir la solutionCloudSuite Retail de capacités d’analyse prédictiveévoluées.Predictix est un important fournisseur de solutionsprédictives et de machine-learning en mode cloud,dédiéesauxprofessionnelsdelagrandedistribution.Dans le cadre de ce partenariat, Infor a investi 25millions de dollars dans Predictix. L’éditeur rejointainsi les investisseurs déjà impliqués dans cettesociété, qui sont Marlin Equity Partners, KineticVenturesetITCHoldingCompany.Infor deviendra revendeur de Predictix et prendraenchargeledéploiement,lagestionetlesupportdesapplications pour les clients présents dans le cloudd’Infor. L’éditeur va intégrer Predictix dans sasolution Cloudsuite Retail, une nouvelle suited’applications d’entreprisemoderne proposée dansle cloud. La solution a été annoncée en octobre

dernier,encollaborationavecWholeFoodsMarket,unclientcommunàInforetPredictix.Predictix et Cloudsuite Retail seront, par ailleurs,intégrées à la plateforme de commerce en modecloud GT Nexus. Cette intégration offrira unevisibilité inédite au sein de la chaîne logistiqueétenduedesprofessionnelsdeladistributionafindegérerlaproductionetdecontrôlerlesmarchandisesenphasedetransitoudéjàentreposées.

Résultatsdel’enquêtedesatisfactiondesutilisateursd’ERPCXP/erp-infos.com

Une enquête de satisfaction des utilisateurs d’ERPest réaliséeannuellementpar leCXPenpartenariatavec erp-infos.com. La troisième édition de cetteenquêteseraprésentéele17marsprochain.L’an passé, la deuxième édition de cette enquêtepermettaitnotammentdecomprendrequelsétaientlesmodulesdel’ERPdéployésparlesentreprises.Ilapparaissait clairement que les modules decomptabilitéetde financesappartenaient9 fois sur10 à l’ERP. De même, les achats et la gestioncommercialesontsouventintégrésauseindumêmeprogicielàencroirelesrésultats,àhauteurrespecti-vementde74%etde71%.Dansplusd’uncassurdeux (61 %), le module de production appartientaussiàl’ERPprincipal.Pour les autres modules, on en déduisait qu’ils’agissait de solutions best-of-breed issuesd’éditeurs spécialisés. En ce qui concerne enparticulier les fonctions de CRM (relations clients),WMS/TMS (gestion d’entrepôt/gestion des trans-ports), GRH (gestion des ressources humaines),gestion de projets, BI (Business Intelligence), il setrouve qu’il s’agit justement des modules le plussouventproposésenSaaS.Ce constat renforce l’idée que les systèmesd’informationsetransforment,deviennenthybrides,etquelesentreprisess’oriententvers«l’assemblage»dedifférentessolutionsproposéespardeséditeursexpertsdansleurdomaine.Néanmoins, les annonces de solutions ERP dans lecloud et « full SaaS » se multiplient et l’offre estparfois mature. Les leaders mondiaux se sontpositionnés,avecl’ERPouavecdessolutionsbest-of-breed(ouaveclesdeux).En France, les entreprises se demandent depuisquelquesannéesqueldoitêtrelepérimètredel’ERP,s’il est préférable de construire un SI hybride et le

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics cas échéant quoi conserver on-premise. Elles sedemandent également s’il n’est pas trop tôt pourl’ERP«fullSaaS»(multi-tenant).

X3enfindisponibledanslecloud

Après lesÉtats-Unis,qui enbénéficientdepuisprèsd’un an, puis le Royaume-Uni à l’automne, l’ERPphare pour les ETI et grosses PME de Sage estdisponibleenFrancedansuncloudprivéoupublic.

SergeMasliah,directeurgénéraldeSage France déclare vouloir semettre « au service de la trans-formationnumériquedesentrepri-ses », dont les enjeux sont, selonlui, de se centrer sur le client,d’adaptersonorganisationetdeseservir des relations humainescommecatalyseur.

Etpour répondre, l’éditeurcomplètesonoffredansle cloud par un bouquet de nouveaux nouveauxproduits : Paie OnLine, HR OnLine et son produitphare pour les ETI et grosses PME, X3. L’ensemblevientenrichirl’offreexistanteetcesproduitsserontdisponibles dès avril, aux tarifs minimum de 75 €parmoisetparutilisateurpourX3,1,40€parmoisetparsalariépourHROnlineet2€parmoisetparsalariépourPaieOnline.

X3danslecloudLe produit proposé par l’éditeur dans le cloud estexactementlemêmequeceluiproposéon-premise,«parcequ’ilne fautpascréerdedisruption»,estimeSerge Masliah. Son périmètre fonctionnel estidentique.UnaccèsWebetmobileuniverselpermetd’utiliser la gestion commerciale, des achats, de laproduction, de la logistique, des services, de larelation client, la gestion financière, des ressourceshumaines ou le pilotage. Multi-langues, multi-législations,multi-sites,X3danslecloudpermetunegestion avancée des organisations distribuées etdoncd’embrassertouttyped’entreprise.

X3 est hébergé chez AWS et en Europe,contrairement à d’autres offres de Sage, qui ellessontproposéesdanslecloudAzure.«Cechoixestliéà des raisons tactiques », explique Claude Cordier,directeur marketing produits et services de SageFrance:certainesoffresreposantsurl’utilisationdeSQLServer, l’éditeur apréféréAzurepour celles-là.Maiscen’estpaslecasdeX3.

L’administrationet le service sontassurésparSageet le produit est multi-tenant lorsqu’il est dans uncloudpublic,mais–premièreentorseauxprincipes

ducloud–présenteunebasededonnéesparclient,« pour des questions de confidentialité et deparamétrage»,déclareleSergeMasliah.Parailleurs,ilfautnoterquelessolutionsverticalesdéveloppéespar des partenaires de Sage ne pourront êtredéployéesquedansuncontextedecloudprivé.

Aujourd’hui, Sage réalise de l’ordrede10%de sesventes dans le cloud.Mais la vision de l’éditeur estplus d’accompagner les entreprises dans leurtransformation numérique que de les pousser versdenouvelles technologies comme le cloud.EtSergeMasliahderappelercetteévidenceque«si10%desventes se font dans le cloud, il reste 90 % de on-premise. La demande cloud va croissant, mais lademande classique reste majoritaire. La révolutionnumérique,encequinousconcerne,esten faituneévolution. Elle se fait, progressivement, domaineaprèsdomaine».

BenoitHerr

RédacteurenChef

DiademysetIsatechlancentuneoffredeservicesERP

Fortsdupremiersuccèsdeleurpartenariat, initiéilyadeuxans, IsatechetDiademysdécidentdecréerune offre innovante et clé en main pour lesutilisateurs de solutions logicielles MicrosoftDynamics,nommée«ERPSérénité».

« Une majorité de nos clients hésite entre rénoverleur architecture informatique vieillissante ouadopter des solutions on-line hébergées dans lecloud », déclare Jérôme Bazin, président d’Isatech.L’offreERPSérénitépermetdedéplacerrapidementet simplement ses solutions logicielles, en toutesérénité, au sein du cloud de Diademys, hébergédans deux datacenters français, avec un guichetunique de services managés d’infogérance. Lasérénité réside dans les niveaux de sécurité,d’expertise et d’accompagnement très élevés avecdes garanties très fortes par rapport aux offres dumarché.

Au travers de cette offre, l’objectif d’Isatech estd’offrir à ses clients un des meilleurs niveaux deservice en France dans l’hébergement de sesapplications de gestion et d’apporter une garantiesupplémentaire de service global en 24/7. De soncôté, Diademys conforte ainsi sa volonté affirméed’accroître sa chaine de valeur et d’enrichir sonportefeuilled’offresapplicatives,principalementsurlesoffresreconnuesMicrosoftDynamicsenERP.

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics RenaultConsultingadopteFitnetManagerenSaaS

Si l’adoption d’un ERP est aujourd’hui incontour-nable pour une grandemajorité des entreprises, lechoixd’unlogicielnevapasdesoipourautant.

Rien de plus contraignant pour une organisationqu’unoutilendécalageavecsoncoeurd’activité.Cequi devait représenter un gain de temps devientalors une véritable corvée administrative pour lescollaborateurs.

C’est précisément laproblématique à la-quelle était confrontéeRenault Consulting,

cabinet de conseil interne du groupe français.Pendant plusieurs années, l’entreprise subissait unlogiciel lourd et défectueux, édité par une sociétéaméricaineetincapabledes’adapterauxspécificitésdu métier de conseil. De fait, les pratiques de cescabinet de « in-house » consulting en terme demissions et de facturations supposent desproblématiques de gestion particulières et leslogiciels traditionnels s’avèrent rapidement troprigidesettroppeuinnovants.

UnbesoindechangementetdenouveautéLasdecettesituationetconscientsdesopportunitésd’efficacitéenjeu,RenaultConsultings’estdoncmisà la recherched’unenouvelle solution, avec en têtede trouver un outil vertical métier adapté à sesmétiers du conseil et de la formation. Dans unpremier temps, le cabinet est passé par l’inévitableet longuephasedetridanslafaunedeséditeursdelogiciels afin d’effectuer sa sélection. L’analyse dumarché des solutions ERP spécifiques métiers enSaaSaétécrucialepourRenaultConsultingcarilnes’agissait pas seulement d’acheter un produit maisaussi et surtout de signer pour un service et denouer une relation avec un fournisseur. «L’important pour nous était d’avoir un logicielergonomique, simple d’usage, mais aussi assezmalléable et sophistiqué pour répondre à nosbesoins»,commenteStéphaneAndrieu,responsablemarketing et partenariats. « Il fallait que tout celasoitpossibledansunseuletmêmeoutil».

Les collaborateurs Renault Consulting ont prisplusieurs semaines pour étudier le marcher deslogiciels dédiés aux cabinets de conseil. Puis estarrivée la phase de tests : tester la navigation,assister à des présentations afin de juger de larichesse fonctionnellemais également du caractèreergonomique,suffisammentconvivialetévolutifdesdifférentsoutils.

RôleduSaaSLe positionnement SaaS de l’ERP Fitnet Manager aégalement été un atout majeur pour répondre auxenjeux du cabinet de conseil ; le SaaS apporte ungrandconfortauxconsultantsdeRenaultConsulting,quisedéplacentsouvent.Enoutre,leformatERPenligne permet à l’équipe Fitnet d’assurer uneassistanceàdistance,d’êtrejoignableenpermanen-ce et avec des délais de réponse très courts. Undialogue constructif s’est donc instauré entre lesdeuxsociétés.

Àl’issuedenombreuxtests,présentationsdulogicielet échanges avec l’équipe, Renault Consulting a pufinalisersadécisionderetenirFitnetManagerpourla gestionde sesprocessus administratifs.Dés lors,FitnetManagerasuivisonprocessusdedéploiementhabituel : les administrateurs du cabinet de conseilontbénéficiéd’unaccompagnementdanslapriseenmain de l’outil qui leur a permis de devenirautonomes à terme et de former à leur tour lesfuturs utilisateurs de leur société. « Nous faisionsrégulièrement des points avec l’équipe Fitnet »,expliqueStéphaneAndrieu. «Et tout s’est trèsbienpassé de façon fluide, naturelle et sans blocage. Lemodeopératoireétaitsimple:onseconnectaitsurleplate-formepourl’apprivoiser,essayerdecompren-dre son fonctionnement, puis on pouvait lister nosquestions et les adresser directement à l’équipeFitnetpourqu’ilsnousdonnentdesréponsesetnousaiguillent».

UnaccueiltrèspositifDés les premières semaines d’utilisation del’application, les attentes deRenault Consulting ontété comblées et l’expérience a été un succès. Lescollaborateursontadhéréà lasolutionet lagestionback office de l’entreprise dans sa globalité a étéfacilitée, fluidifiée et optimisée. Pour Valérie Bray,chargéeduserviceclientchezRenaultConsulting, ilsuffitd’observerlecomportementdesutilisateurs:«Les consultants ne rechignent plus à renseignerleurs plannings et s’y mettent dans la journéelorsquejeleleurdemande.Plusbesoindemultiplierles relances ». Stéphane Andrieu confirme : « Aumoment de la formation des utilisateurs sur l’outil,on n’a vu que des visages radieux. C’est simple,rapide et ça leur facilite vraiment la vie pour destâchesqui,avant,étaientlonguesetrébarbatives».

Forts de cette expérience, la prochaine étape pourRenault Consulting France est d’implémenterl’applicationdanssesautresentitésd’Europe.

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics KoneaconsolidésonERPdanslecloud

Kone, l’un des leadersmondiaux des ascenseurs etescalators, a consolidé ses systèmes ERP SAP,jusque-ici distincts entre l’Europe, les États-Unis etl’Asie, enun seul etmêmesystèmeSAP regroupanttoutessesactivitésinternationales.

Les systèmes SAP de Kone,précédemment répartisdans deux datacenters enEurope et en Asie etopérant1,5milliondeSAPS(SAP Application Perfor-mance Standard), ont tous

été migrés dans les datacenters de T-Systems. Laconsolidationet l’utili-sationducloudsimplifient ledéveloppement, la maintenance, et l’opération dessolutions SAP, pour une amélioration globale de laqualité des services et facilitent le déploiement denouveauxprojetsdedéveloppementdel’entreprise.« La mise en place de la plate-forme cloud de T-Systems a considérablement amélioré notre flexibi-lité et renforcé notre capacité à répondre à nosenjeux globaux. Cela nous a aussi permis de lancerdes innovations et technologies plus rapidement etplus efficacement. Enfin, la centralisation sous-tendue par cette nouvelle solution nous permettrade réduire les émissions de gaz à effet de serrecauséesparnossystèmesinformatiques,unengage-ment clef pour notre entreprise engagée dans ledéveloppement durable », déclare Antti Koskelin,DSIdeKone.

FetimmigresonERPdanslecloud

Leader sur les secteurs de la construction et de ladécoration d’intérieur, la société d’origine néerlan-daise Fetim Group a décidé, suite à une séried’acquisitions réalisées sur leplan international, defaire entièrementmigrer son ERP InforM3 dans lecloud.Lemarchéde la décorationd’intérieur a connudeschangementsimportantsaucoursdescinqdernièresannées. La progression des achats en ligne, liée auphénomène de la mondialisation, a réduit demanière significative le poids des revendeurs quiréalisaient auparavant l’essentiel des activités deFetim,toutenluiouvrantdenouvellesopportunitésde ventes directes. L’entreprise a donc décidé demigrer vers le cloud, afin d’être en mesure derépondredemanièreplusagileàcesnouveauxdéfis.

Fetimaégalementprisladécisiondemigrerverslaversioncloudd’InforM3suiteàuneséried’acquisi-tions réalisées sur le plan international, celle-ciayantentrainéd’importantschangementsauniveaudu nombre d’utilisateurs et des ressources ITassociées. Comme toute entreprise en croissance,elleadû rationaliser les ressourceset équipementsexcédentaires liés à chaque acquisition, ce qui aentrainédescoûtsrelativementconséquentsetaeupour effet d’éloigner l’entreprise de ses principauxobjectifscommerciaux.La sécurité constitueunélément cléduprojetpourFetim qui, après avoir été victime de nombreux «malwares»etemailsdemenaceliésàsadimensioninternationale,adécidéd’externaliserlagestiondesrisques à des spécialistes du domaine, dont AWS,partenaired’Infordanslecloud.

Starlog Conseil implémente un ERPenSaaS

Starlog Conseil est un cabinet de conseil quiaccompagne ses clients dans l’intégration desolutionsERPetdesolutionsdegestiondeprojetsetde portefeuilles. L’entreprise existe depuis 2002 etréalise un chiffre d’affaires d’environ 3 millionsd’euros.Starlog faitpartiedugroupeERA,composéde 3 structures : Starlog Conseil, ERA informatiqueet Pragma. Chacune de ces entités a la capacitéd’intégrer des solutions différentes. En décembre2014, Nicolas Juillard, gérant de Starlog Conseil, achoisiunnouveloutildegestionpoursonentreprise:FitnetManager,unERPenSaaSdédiéauxsociétésdeservices.En2014,StarlogConseils’appuyaitsurunprogicielde gestion intégré devenu obsolète et quelquestableaux Excel pour compléter le périmètre noncouvert par l’outil. Nicolas Juillard tenait à débuterl’année 2015 avec une nouvelle solution ERP. Ennovembre, il a entrepris des recherches, avec l’idéed’implémenter une solution adaptée au métier deStarlogdanslesplusbrefsdélais.Larapiditédemiseenplacedel’outilétaitdoncuncritèredéterminant.Concernantlepérimètrefonctionneldel’application,il fallait que la solution corresponde au mode defacturationdesprestationsd’assistanceetdeconseil.Nicolas Juillard souligne que « la facturation, dansnotre métier, c’est le nerf de la guerre ». En effet,selonlesprojets,lemodedefacturationpeut-êtreauforfait, au temps passé, ou encore une hybridationdes deux, la régie forfaitée. Par ailleurs, la solutionchoisiedevaitpermettre lesuividesconsultants,de

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics leurs congés, de leurs temps passés, de leurs notesdefrais,etc.Dans un premier temps, Starlog Conseil anaturellement envisagé de s’équiper d’une solutionproposée par Oracle, car le métier du cabinet deconseil est d’implémenter les solutions de cetéditeur. Rapidement, l’idée a été abandonnée : «malheureusement, ce sont des solutions qui, entermedecoûtsd’implémentationcommedecoûtsdepossession, ne sont pas simples àmettre enœuvrepour des petites structures comme la notre », noteNicolasJuillard,quis’estalorsmisenquêted’unERPen SaaS, jugeant que ce mode d’utilisationcorrespondait d’avantage à son entreprise. Legroupe ERA affirme d’ailleurs la volonté d’externa-liser ses applications dans l’avenir. Cela permettrade réduire les coûts de gestion et debénéficier desmisesàjourdéployéesparl’éditeur.Enfin, ilétaitnécessairepourStarlogConseilque lenouveau progiciel de gestion intégré soit souple etfacilement paramétrable pour concorder le mieuxpossible avec le fonctionnement de la société. Celaimpliquait une bonne appropriation par lescollaborateurs,unenjeuprimordialdans lamiseenplaced’unoutildegestion.AprèsunerecherchesurInternet, Nicolas Juillard a découvert l’environne-ment de démonstration de Fitnet Manager. En «jouant » avec, il a constaté que l’applicationrépondait à ses attentes : « en quelques heurespassées sur la démo, j’ai pu valider que, effective-ment, le périmètre que nous cherchions à couvrir(gestiondestemps,desnotesdefrais,desmodesdefacturation, du suivi client avec ses contacts, etc.)étaitbienprésent.J’aipuvoirquel’ergonomiedelasolutionétaitsympathique.C’estcommecelaquej’aidécouvertlasolutionetquenousavonsenclenchéleprojet».Nonseulementlaversionstandarddel’outilétait pré-configurée pour les métiers de StarlogConseil,maisNicolasJuillardaaussieulesentimentque les paramétrages allaient être simples. Endécembre2014,ilasignépourFitnetManager.Lamise enplace duprogiciel de gestion intégré enSaaS a ensuite été très rapide. Le jourmême de lasignature, Starlog Conseil a reçu les accès à sonenvironnement, ce qui représentait un avantageconsidérable pourNicolas Juillard : « c’était impor-tantpuisquecelasignifiaitquenousallionspouvoirdémarrer notre implémentation immédiatement.Nous n’avons pas été contraints par une mise àdisposition très longue».L’équipeStarlogaensuitepugérersesparamétragesdemanièretrèsrapideetpratiquement autonome. En effet, leur conseillèreFitnet n’a été sollicitée qu’en renfort, pour validerleurs choix et les conseiller. « Nous avons eu unéchangede revueduparamétrage», expliquenotreinterlocuteur. «Nousavionsuncertainsnombrede

questions.Leparamétrage,endehorsdelasaisiedesdonnées,quiprendunpeuplusdetempscarelleestliée au volume, a nécessité deux jours cumulés enétanttrèslarge.Jepensequenousavonsmêmemismoins de temps. C’est très instinctif, ça se fait trèstrès rapidement. Un pré-paramétrage est réalisé etproposé,quinouscorrespondaitrelativementbien».Si pour Nicolas Juillard l’utilisation de FitnetManager a été tout de suite très naturelle, sescollaborateurs l’ont eux aussi facilement adopté : «pour les consultants, la prise en main a étéimmédiate. J’ai été bluffé parce que lorsque j’aidonné l’accès à l’application aux consultants, j’ai euseulement quelques retours sur la vingtaine deconsultantset ilsétaientpositifs. J’aieu trèspeudequestions ». Selon le gérant de Starlog Conseil,l’accès à l’application mobile Fitnet a facilitél’appropriation de l’outil par les consultants.L’application Fitnet Apps leur permet de saisir lestemps, les congés et les notes de frais facilement,depuisn’importeoùetàn’importequelmoment.Après bientôt deux mois de gestion du back officeavec Fitnet, Nicolas Juillard dresse le bilan desbénéfices de l’application. Le premier constat,immédiat, est que la solution centralise l’ensembledes données de gestion pour un traitement plusfluide.«J’aipuintégrerdenombreuseschosesdansl’application et ne plus avoir de suivi externe »,souligne-t-il. « Auparavant, nous gérions les achatsen marge, dans un fichier Excel. Les factures dessous-traitants étaient également gérées dans unfichier Excel, à la main. Aujourd’hui, tout est natifdanslasolution.NousavonséliminétouslesfichiersExceletc’estunetrèsbonnechose!Parrapportàlacouverture de notre ancienne application, la seulechose qui n’est pas reportée dans Fitnet, c’est lagestiondesCV(administréssousWord).NousallonsmêmedéployerlagestiondescompétencesdeFitnet».En outre, un ERP se doit de générer des gains detemps, au-delà de la performance de l’outil. FitnetManagerest axé sur l’expérienceutilisateur : lebutest de rendre l’utilisation de l’outil logique etnaturelle. Nicolas Juillard confirme « Je me suisamusé–etçaaunintérêtéconomiquepourmoi–àprojeter le temps gagné avec l’outil : en termes desuivi desmissionsdes collaborateurs, nousn’avonspas forcément gagné en temps, mais nous avons agagné en précision […] En revanche, nous avonsgagné de l’ordre d’une semaine de travail pour unmois donné dans la gestion de l’administration ».Selon le gérant, la facturation est beaucoup plusrapide. Alors que l’ancien processus du cabinet deconseil nécessitait plusieurs étapes fastidieuses,quelques clics suffisent maintenant : « dans Fitnet,toutestautomatisé.Lapersonnesaisitses tempset

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EditionspécialesurleCloudComputingpourlesmarchéspublics onpeutvisualiser la factureprévisionnelle.Puis,onvalide et la facture est prête. […] Il est mêmepossible de l’envoyer par mail ». Enfin, StarlogConseil a gagné du temps dans ses échanges avecson cabinet comptable, grâce aux exports prévusdans l’outil.Nicolas Juillardconclut :« leretoursurinvestissementesttrèspositif!».

L’ERPenSaaSdécollerait-ilenfin?

Presque concomitamment, deuxcommuniqués de presse à la teneursimilaire parvenaient à la rédaction :tous deux clamaient l’énorme succèsdu SaaS chez les éditeurs concernés,InforetUnit4enl’occurrence.

Côté Infor, on annonce une forte croissance del’activitécloud:depuisledébutdel’année,lechiffred’affaires lié aux licences et aux abonnements ainsique celui relatif aux licences et aux abonnementsnonGAAPontrespectivementcrûde19%et18%,alors que les engagements en mode cloud ontaugmentéde200%.

Lechiffred’affairesnonGAAPassociéauxlicencesetaux abonnements pour le second trimestre aaugmentéde14%auxtauxcourantsetde16%auxtaux constants, grâce notamment aux nombreusesventes de licences et à la forte progression del’activité SaaS. Les engagements en matière delicences enmode SaaS ont, quant à eux, connu unecroissanceàtroischiffres ;c’est lesecondtrimestreconsécutif au cours duquel Infor enregistre unecroissanceàtroischiffresdesengagementsSaaS.Enmars 2014, l’entreprise annonçait Infor CloudSuite,une suite applicativemétier disponible via AmazonWeb Services Cloud ; elle revendique aujourd’huiplusde25millionsd’utilisateursdesesapplicationscloud. Pour Pam Murphy, COO, « on assiste à unevéritablemigrationversuneinfrastructureclouddenouvelle génération, plus sécurisée et moinsonéreuse que les centres de données propriétairestraditionnels».

Côté Unit4, l’éditeur néerlandais revendique uneaugmentation de 70% de ses ventes en SaaS et seprépare à l’accélération de sa croissance. Le chiffred’affairesSaaSdépassedésormaisceluides licencesclassiques. L’entreprise est en pleine mutation etJoséDuarte,sonCEO,estimequesacroissanceseraportée par – entre autres – une forte capacité àdélivrer des solutions innovantes et faciles d’utili-sationetuneconnaissanceapprofondiedessecteursmétiers. Unit4 prévoit également de développerconsidérablementsonécosystèmeaveclelancementd’unprogrammeinternationaldepartenariats.

LesERPenmodeSaaSseraient-ilsenfinentraindedécoller?

BenoitHerrRédacteurenChef

du4au8juillet2016

Lasemained’évènementsconsacréeauCloud,àsesusagesetàlavalorisationdesdonnées.

cloudweek.paris-#CloudWeek

Datelimitededépôtdescandidatures:19mai

www.tropheeseurocloud.fr

La Lettre du Cloud

( 0699256999 ? [email protected]

Dir.delaPublication-RédacteurenchefHenry-MichelRozenblum-BenoîtHerr

JournalistesHervetBaconnet-SandrineTournigand

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