libro etat neurastenico y depresion

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Fleury, Maurice de (1860-1931). Docteur Maurice de Fleury, membre de l'Acadmie de mdecine, mdecin expert prs les tribunaux. Les tats dpressifs et la neurasthnie. Avec une prface sur la classification des psychoses. 1924. In-16, XXV-174 p. Net, 8.

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ETATS

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NEURASTHNIE

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MME

AUTEUR

A LA. MEME LIBRAIRIE Introduction la Mdecine de l'esprit. 11 dition. Les grands symptmes neurasthniques (Pathognie et traitement). 4 dition, revue, 1 vol. in-8 (Couronnpar l'Acadmie des sciences). Manuel pour l'tude des Maladies du systme nerveux, 1 fort vol. grand in-8 de 998pages, avec 133 figures en noir et en couleur dans le texte, cartonn l'anglaise. L'me du criminel. 2 dition, 1 vol. in-12 de la Bibliothque de philosophie contemporaine. . Brviaire de l'arthritique. Le corps et l'me de l'entant. 11e dition. Recherches cliniques sur l'pilepsie et sur son traitement. Pathognie de l'puisement nerveux (puis). Traitement rationnel de la neurasthnie Ipuis). L'insomnie et son traitement (puis). Contribution l'tude de l'hystrie snile (puis). Pasteur et les Pastoriens (avec un portrait l'eau-forte par Bracquemond). Les causeries de Bianchon. Nos enfants au collge, 3dition. Quelques conseils-pour vivre vieux, 10 dition.

DE FLEURY ^MAURICE '.';'^embre de l'Acadmiede Mdecine. -', VJvoedecin expert prs les tribunaux.

CES

TATS

DPRESSIFS ET

LA

NEURASTHNIE

AVEC UNE PREFACE SUR LA CLASSIFICATION DES PSYCHOSES

PARIS FLIX ALCAN LIBRAIRIE I08, BOULEVARDS AINT-GERMAIN, I8 I924 detraductionet d'adaptation Tousdroitsde reproduction, rservs tous pays. pour

Copyright by Maurice de Fleury Paris, janvier 1924.

A

PAUL

BOURGET

EN SOUVENIR DE NOTREERNESTDUPR

Une partie de cet ouvrage constitue l'article Neurasthnie, dans la 2e dition du Trait de Pathologie mdicale et de Thrapeutique applique dirig par MM. Sergent, Ribadeau-Dumas et Babonneix (Maloine, diteur).

PREFACE R LA CLASSIFICATION DES PSYCHOSES

me parat avoir le plus manqu la {{.,,,Qi&.-jfwi j'y comprends les psychonvroses "psymiatrie de justes classific'est un cadre nosographique, cations, des dfinitions prcises. Des hommes minents, de faon plus ou moins directe, ont, de tout temps, travaill cette tche ; et l'on peut dire que chacun d'entre nous, observateur au lit du patient ne fait pas autre ou chercheur de laboratoire, chose, si partiel que soit le phnomne qu'il s'attache relever. La science mdicale doit tre clinique avant tout, et je suis convaincu que le plus sr moyen d'y faire de bonne besogne est d'apporter des observations bien prises. Pourtant, de temps autre, un travail de synthse, autant dire de nettoyage, devient indispensable. Ayant accumul des faits particuliers, de les ranger par ordre alphaqui se contenterait btique ? Nous savons bien qu'ils ne prendront tout leur sens que le jour o Usera devenu possible

PREFACE de leur assigner une place dans un ensemble. Le propre de toute science naturelle est d'aboutir une classification. et notamment en 1904, devant la Toujours j'ai protest contre cette Socit de l'Internail tournure d'esprit que l'on voit, par exemple, aux ouvrages du professeur Dubois {de Berne), et qui tend paresseusement considrer toutes les psychonvroses comme ne constituant, en somme, qu'un seul tat morbide. Alors qu'en France nous nous efforcions d'tablir avec soin les signes distinctifs de chaque maladie, le matre Bernois imprimait que dgnrescence mentale, hystrie, neurasthnie, hypocondrie, et nvrose d'angoisse ne sont spapsychasthnie res que par des diffrences artificiellement tablies. Ce savant, universellement connu, de qui la vie fut respectable et qui parlait loquemment, a travaill, sa vie durant, remettre tout, comme on dit, dans le mme sac et rtablir de ses mains le vieux chaos du nervosisme. Parlant de son Zadig, Voltaire crit : II acquit bientt une sagacit qui lui dcouvrait mille diffrences o les autres hommes ne voient rien que . C'est une bonne dfinition de l'esprit d'uniforme mon avis, une scientifique, lequel comporte, certaine foi, non point aveugle et de charbonnier, 1. L'tat mental neurasthnique. Archives gnrales de mdecine, octobre 1904. H

PRFACE mais exprimentale et scientifique, la foi aux lois de la nature. Ces lois s'tendent aux maladies de l'homme, des animaux et des plantes, comme au reste de l'Univers. Les dfaillances de notre esprit n'voluent pas hors des sciences naturelles. Un des mdecins spcialistes qui, par son savoir et de et par ses vertus, mrite le plus d'admiration respect, tend, mesure qu'il vieillit dans le mtier, ne plus oser dsigner franchement un tat mental qu'il observe, tant il se sent port, par temprament, trouver que la rgle est rare, et frquente l'exception. La tournure de son esprit, par ailleurs minent, fait que son attention se porte de prfrence sur les cas atypiques et qu'il incline ne plus formuler que rarement un diagnostic et un pronostic fermement tablis. Il me fait songer un anatomiste qui, sous prtexte qu'il y a des plis de passage, douterait de l'existence des circonvolutions dans l'corce crbrale et de leur rgulire distribution topo graphique. J'ai cette foi, et je voudrais la faire partager, existent en psychiaque les types nosographiques trie. Pratiquement, chacun d'eux ne varie que dans de trs faibles limites. Leur puret foncire ne s'altre point alors que nous sommes mis en prsence, ce qui arrive frquemment, d'associations morbides : on la retrouve intacte si l'on veut bien la rechercher. Prenons l'exemple le plus banal : un malade atteint de dpression mlancolique, d'agi-

PRFACE tation subanxieuse et d'ides secondaires de perscutions, n'est point trange ni atypique : c'est un les manifestations de la sujet en qui s'unissent constitution celles de la constitution cyclothymique, motive et celles de la paranoa lgre. L'ensemble est un complexe. : chacune des trois constitutions y persiste l'tat de puret, ainsi que des corps simples au sein d'un mlange chimique.

Ce besoin que, pour ma part, je ressens vivement, de croire des lois naturelles, n'est pas uniquement souci philosophique. La nosographie nous est, au fond, pratiquement indispensable. Appels auprs d'un malade, il nous faut bien rpondre aux questions de la famille qui nous demande de quoi il est vraisemblable du atteint, quelle sera l'volution mal, quel est le traitement que la raison commande. Comment peut-on rpondre, si l'on n'est pas prcisment l'un de ceux qui, comme Zadig, savent voir les diffrences et reconnatre les espces morbides ? C'est l l'enseignement dont les tudiants et les mdecins ont soif et qu'il faut leur donner. Telle qu'on la leur prsente, dans la plupart des ouvrages d'ensemble qu'il m'a t donn de lire, la psychiatrie _ leur apparat singulirement diffiet rebutante, semblable cile, trange, touffue quelque fort vierge o l'on ne se hasarde pas bien S> iv

PREFACE volontiers, tandis que le reste de la pathologie mdicale se montre eux pareille un jardin aux alles droites, dessines, permettant franais l'ensemble d'un coup d'ceil. La table d'embrasser des matires d'un grand nombre de nos traits ou de nos manuels est, elle seule, une nigme, tant le classement des maladies livr au apparat hasard. Eh bien ! l'heure est venue de faire, pour la pathologie mentale, ce qu'on a fait depuis longtemps pour la mdecine gnrale, la chirurgie, ou l'obsttrique. Je voudrais aider l'ophtalmologie les jeunes mdecins de la gnration montante comprendre et aimer cette psychiatrie que je tiens pour le plus noble objet d'tude, qui touche aux plus hauts problmes humains et qui est bien plus intelligible, plus simple, plus captivante qu'on ne le croit communment. On lui reproche de n'avoir point cette base solide la typhode ou que fournit, pour la pneumonie, crbrale, l'tude compare l'hmiplgie' d'origine des signes et des lsions, la mthode anatomoclinique. Le 10 dcembre 1918, prononant devant l'Acadmie de mdecine, l'loge de notre grand Magnan, le secrtaire perptuel Debove, dclarait : Nous avons des doutes sur la ralit des diverses entits morbides ; il nous parat difficile de classer les maladies lorsqu'on n'a pour base ni l'anatomie

PREFACE ni l'tiologie : l'anatomie pathologique, pathologique de la plupart des vsanies est ngative : on les appelle des nvroses, et le mot exprime seulement notre ignorance, car toute maladie est due une altration de l'organisme. Parlant ainsi, Debove formulait la pense d'un grand nombre de mdecins ; cette phrase, que je viens de citer, est un fort bon point de dpart pour un dbat sur ce sujet. Et d'ailleurs, rcemment, l'une des sances de la Socit de Psychiatrie, quelqu'un parlait, avec une cordiale commisration, de ces malheureuses psychoses qui attendent encore leur anatomie pathoau attendait, logique, un peu comme Cendrillon coin de Vtre,la fe libratrice. C'est une question qui m'a beaucoup proccup. Alors que nous tions, au service central psychiadu Val-de-Grce, les collaborateurs de trique dbattue avec Marcel Briard, je l'ai longuement Achille Delmas, qui s'y est particulirement attach. Plus j'observe, plus j'y pense, et plus je suis convaincu que l'opinion de Debove et de tant d'autres, des psychoses, touchant l'anatomie pathologique et trs partiellen'est qu'une ide superficiellement ment juste. * * * Le remarquable Marcel Boll sur ouvrage d'Achille Delmas et de de la Personnalit l'analyse vi

PREFACE et trs contient une trs importante Humainei, des Psychoses. nouvelle classification On va pouvoir juger de sa valeur clinique et de son intrt philosophique. d'un coup d'oeil la pathologie menEmbrassant constitale telle que nous la voyons prsentement tue par les conqutes de Magnan et de ses lves 2, et son cole, par Deny, par Ernest par Kraepelin mettre en relief Dupr, qui a tant contribu morbides, l'importance capitale des constitutions Achille Delmas conut un jour que la science des catmaladies mentales comporte deux grandes gories d'tats morbidess qui se classent d'euxmmes et sans qu'il soit besoin de les y contraindre par artifice. D'une part, une srie de maladies mentales bien lies des lsions, incontestablement dfinies, transitoires ou permanentes, du systme nerveux Pour cette premire catcentral, de l'encphale. a t gorie de psychoses, l'anatomie pathologique faite, plus ou moins aisment, plus ou moins i. Le principal dfaut de cet ouvrage me parat tre d'avoir accumul en un volume un trop grand nombre de notions nouvelles qui, par leur importance, eussent mrit d'clore successivement. a. SingulirementSrieux et Capgrasdont le grand ouvrageconsacr aux Folies Raisonnantes, dlire d'interprtation et dlire de revendication,a fix l'un des points cardinaux de la nosographie. 3. Il convient ici de nommer le professeur Jalgersma, de Leyde, de qui la classification,moins complte que celle de Delmas, s'en rapproche pourtant. 9 Tll

PRFACE mais de telles manire que tout le compltement, la connat et la reconnat. monde, maintenant, Ce sont les psychoses accidentelles, t&xi-infectieuses, dont la liste comprend : 1/ALCOOLISME ET LES DIVERSES TOXICOMANIES ; IVA CONFUSION MENTALE ; L,A NEURASTHENIE VRAIE ; L,A DMENCE PRCOCE hebphrnocatatonique ou paranode ; L,A PSYCHOSE HALLUCINATOIRE CHRONIQUE, soeur de la prcdente ; I^A PARALYSIE GNRALE ; 1/ IDIOTIE ; I/PILEPSIE ; ' I,ES DMENCES ORGANIQUES ; IvA DMENCE SNILE. Voil des psychopathies lsions toxiques, si elles sont aboutissant, lgres ou destructives, graves, la dmence, l'affaiblissement progressif et glo bal des facults intellectuelles, et dont l'origine, agcomme nsique comme dans l'idiotie, dysgnsique dans le mal sacr, involutive comme dans la dmence comme pour la paralysie snile, accidentelle gnrale, ne laisse point de doute. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir sur ce point de srieuse discordance 1. i. Un dbat important, soulev l'an dernier devant la Socit de psychiatrie, a montr que si cette division des psychoses parat avoir surpris certains savants alinistes, elle a pourtant, aprs deux ou trois sances de discussion trs nourrie, fait un grand pas dans l'opinion de la plupart d'entre eux. vin

PREFACE * qui attendent Reste le groupe des psychopathies . Voyons si encore leur anatomie pathologique nous ne trouvons pas cette carence quelque raison plausible. ces psyqu'est-ce qui distingue Cliniquement, choses de celles dont nous venons de donner l'numratin P D'abord leur smiologie. Tandis que les manides psychoses ahatomiques cliniques festations chaodsordonnes, contradictoires, apparaissent et, de ce fait, assez pauvrement tiques, confuses les au point de vue psychologique, instructives, maladies mentales dnues de lsions actuellement se montrent, au contraire, merveilapprciables, Leurs leusement systmatises. manifestations coordonnes, rgupsychiques sont remarquablement clailires, fidles et, par suite, admirablement rantes au point de vue de la connaissance de la humaine. Elles sont, en ce sens, si personnalit Delmas et Marcel Bott, instructives, qu'Achille dans leur ouvrage, fondent, sur leur connaissance une base singulirement robuste approfondie, la psychologie normale. Ces psychoses sans lsions notons connues, encore qu'elles sont, non point accidentelles, comme les autres, mais bien constitutionnelles, hrditaires, souvent familiales ; on en port le germe ds & rx

PRFACE le sein maternel, on en garde toute sa vie la constitution ; et les pisodes ncessitant l'intervention du mdecin ne sont rien d'autre que les manifesde ce fond constitutations aigus ou subaigus tionnel. Tout compte fait, leur nombre ne dpasse pas cinq, et c'est l ce qui reste de la pathologie mentale, tes les psychoses organiques. Voici leur numration ; la PSYCHOSE CYCLOTHYMIQUE, comprenant manie et la mlancolie que, dsormais, on ne saurait dcrire isolment ; PSYCHOSE MOTIVE, ANXIEUSE, embrassant tout le vaste domaine des obsessions et de ce que Pierre Janet a nomm la psychastnie, PSYCHOSE PERVERSE (moral insanity) ; PSYCHOSE MYTHOMANIAQUE, comprenant l'hystrie ; la psyPSYCHOSE PARANOAQUE, comprenant chose interprtative chronique et le dlire de revendication. Ces cinq-l, nous le voyons bien, sont d'une sorte Elles se rvlent nous puretoute particulire. ment psychiques et ne gardent vraiment plus rien de neurologique. d'anatomique, Ce sont psychoses pures et non point maladies de la substance crbrale, des cellules, des vaisseaux sanguins ou de la nvroglie. Jamais personne n'a pu leur dcouvrir l'ombre d'une lsion encpha-

PREFACE lique : le cerveau de tous ces malades, quand il est macroscopiquement donn de le voir, apparat et microscopiquement, par les procds de recherche les plus modernes tout pareil celui des hommes mentalement normaux. accidentelles n'y sont vraisemLes intoxications blablement pour rien. En vrit, l'on n'y peut voir que des troubles, de formidables troubles du caractre, des maladies de la personnalit affective. de ces maladies mentales Chacune nat sur un terrain constitutionnel particulier, spcifique. une constitution Il existe chez tous les humains, motive, une conscyclothymique, une constitution titution menteuse ou perverse, une constitution une constitution mythomaniaque, paranoaque, fortes, lgres, moyennes ou dficientes ; et chacune de ces constitutions n'est que, pousse jusqu'au l'une des dispositions naturelles pathologique, l'homme. Suis-je clair?... avancer que ces Comment, ds lors, pourrait-on psychoses ont une anatomie pathologique ou regretter qu'elles n'en aient point ? Comment raisonnablement l'anatomie imaginer du scrupule, de l'anpathologique de l'optimisme, goisse, de la malignit perverse, du mensonge ou de l'orgueil de soi avec dfiance d''autrui P... Voil longtemps que je cherche en vain quelque j de Dellacune, quelque fissure la classification mas, que j'ai vue natre et se constituer dans son b XI

PRFACE esprit : plus j'observe et plus je demeure convaincu que les seules psychoses sans anatomie pathologique sont celles que je viens de dire, constitutionessentiellement nelles, nettement systmatises, psychologiques.

J'ai lu et entendu quelques objections. L'une porte sur l'aspect de dlire des perscutions que revt assez frquemment, la psychose hallucinatoire chronique. Regardez d'un peu prs et voyez tout ce qui spare cette maladie accidentelle, assurment toxique, mal systmatise, hallucinatoire comme une sorte de confusion mentale chronique et de la paranoa volution dmentielle, constituessentiellement tionnelle revendicatrice, congnitale, qui jamais ne prsente la moindre hallucine comporte aucun affaiblissement nation, psypure en sa systchique et demeure parfaitement matisation. toutes proportions La psychose hallucinatoire, est mutandis, gardes et, comme on dit, mutatis ce que la neurasthnie la constitution paranoaque vraie on le verra dans le petit ouvrage que voici est la mlancolie constitutionnelle des cyclothymiques. Par ailleurs, comment ne pas tenir compte de ces dont M. de Clrambault, psychoses rotomaniaques nous a mdecin en chef de l'Infirmerie Spciale, XII

PREFACE donn, ces temps derniers, la description magistrale et parfaitement vridique ?... Certes, rien de de cette catplus lgitime que la reconnaissance et Clrambault gorie de perscuts-perscuteurs, mrite que son nom lui reste attach. Mais, de toute ne constituent qu'une vidence, ces cas d'rotomanie et frquente de la grande classe varit importante des paranoas des folies raisonconstitutionnelles, nantes forme de revandication. Ces malades ont tout du paranoaque : l'orgueil sans bornes, qui leur confre la certitude d'tre ' aims ; l'gocentrisme, qui fait que rien n'arrte leur bon plaisir et qu'ils abusent sans mesure du temps de leur victime ; la dfiance, grce quoi ils la souponnent de tramer mille perfidies ; l'intgrit intellectuelle qui leur permet, pour peu qu'ils soient dous, de donner leurs arguments une infinie varit ; la tendance revendicatrice, obstiqui les conduit rclamer imprieusement, nment, leur d dans l'espce, l'amour et se venger quand ils ne sont pas contents de ce qu'on leur en donne. D'o leur faon de harceler l'objet aim de leurs visites, de leurs rencontres dans la rue, de leurs lettres, de leurs appels tlphode passion niques, o, sans relche les paroles s'entremlent aux allusions blessantes et aux phrases de menaces. Oui, certes, varit de paranoa, un peu, peut-tre, comme le syndrome de Cottard n'est autre chose qu'une varit de mlancolie. XIII >g

PREFACE assurment Reste la question, des intressante, Ils font partie dlires dits d'Imagination. de l'oeuvre de Dupr et de son trs brillant collaborateur le docteur Logre. Je n'ai pas, pour ma part, observ de cas aussi complets que ceux qui ont t publis jusqu'ici par ces deux savants. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il que les malades de mme sorte ou approchants, m'a t donn de suivre, prsentaient, non pas un proprement tat pathologique nouveau, parler mais bien une association nettement morbide, caractrise par : i Une constitution trs marmythomaniaque naturelle forte au menque, soit une tendance songe pathologique ; 2 Une relle imagination leur percratrice, de mettant de colorer, de diversifier, d'amplifier, dvelopper la faon d'un motif musical, le thme de leur rcit invent ; d'excitation 3 Une priode hypomaniaque, dcuplant leur activit psychique, leur fournissant la richesse verbale ou graphomaniaque et leur comun tat de griserie, qui peut aller jusmuniquant qu'au dlire. vu par moi-mme Ce que j'ai m'a conduit penser que Delmas a bien fait de ranger la mythomanie, non pas au nombre des malades de l'Intellidite, mais bien parmi les malagence proprement humaine. La mythomanie dies de l'affectivit ne 8> XIV XV

PREFACE avons trs d'un grand rapport, pris connaissance sur les relations du document, remarquablement et des glandes endocrines en pathosympathique aux psylogie. Dans le chapitre qu'ils consacrent Maurice Perrin et Alfred H ans choses, MM. crivent : La folie intermittente fut d'abord considre par Kraepelin comme le rsultat d'une constitution . Et les deux auteurs du cyclothymique rapport opposent cette doctrine les recherches de MM. Santenoise et Tinel montrant que, souvent, le dbut d'une priode ou d'excitation maniaque le commencement d'une priode dpressive mlandu phnomne de choc colique s'accompagnent Et voici la conclusion des deux hmoclasique. au Congrs de Bordeaux : En d'autres rapporteurs est une manifestation termes, la folie intermittente crbrale du choc ; le choc est un phnomne symdu tonus organopathique favoris par modification est sous la Donc, la folie intermittente vgtatif. du tonus organo-vgtatif. dpendance L'excessive tmrit d'un tel raisonnement appelle On ne saurait vraiment une rplique. voir de comde mune mesure entre les charmantes expriences et Tinel et la conception de la MM. Santenoise en tant que maladie constitutionnelle. cyclothymie et Tinel montrent fort bien que le pasSantenoise un tat de dpression sage d'un tat d'excitation du ph(ou rciproquement) peut s'accompagner ce qui est fort intresnomne collodoclasique, > xvi

PRFACE Mais ces esprits ingnieux et sages n'ont point la prtention de dire, d'abord que c'est l une de biologie, car l'occasion d'exploi invariable rimenter sur un malade, juste au moment de ce pasne se rencontre que rarement, ensuite que sage, le choc hmoclasique est la cause profonde du chanfort bien que l'un gement mental. Ils comprennent et l'autre phnomne, le physique et le mental, ne sont pas indissolublement lis et que l'un peut bien n'tre que l'accompagnement de l'autre, et non sa raison d'tre. Nous voyons, en effet, le choc survenir sans aucune collodoclasique modifica cent appels divers tion, de l'humeur, rpondant et qui n'ont vraiment rien voir avec la psychose constitutionnelle que la nature cyclique ! Tandis de la psychose maniaque-dpressive, dmontre par des centaines' de milliers d'observations inconteset si robustetables, est une notion fondamentale ment assise, que je ne connais gure de psychiatre en doute. averti pour la mettre prsentement Le misonisme est, certes, tendance dplorable ; mais il faut redouter aussi Vengouement aveugle pour tout ce qui vient d'clore. Il importe de ne pas mettre, dans l'un et l'autre plateau de la balance peser le vrai, des notions de poids trop diffrents. Ce rapport, par ailleurs remarquable, de MM. Perrin et Hans, va servir l'instruction de jeunes mdecins franais et trangers ; ils y puiseront, sur le avenpoint que je viens de dire, des connaissances @i xvii * sant.

PREFACE rejeter les esprits tureuses et qui contribueront ne dans le trouble. Ces trs jolies expriences portent en vrit atteinte, ni grave ni lgre, la doctrine, admirablement forte, des psychoses constitutionnelles. Et je crois que la lumire ne nous viendra pas, non plus, des ides prsentement fort rpandtes, de Bleuler sur ces tats de dislocation mentale, et, qu'il appelle, pour certains cas schizophrnies schizodies. Nul n'ignore pour d'autres, que le savant Zurichois entend par le mot schizophrnie cette dissociation de la personnalit, cette discorde dance, cette rupture psychique, caractristiques la dmence prcoce. Parti de cette conception, primitivement applique une maladie mentale dfinie, Bleuler en est venu promptement penser qu'une telle tendance la discordance psychique a sa correspondance dans le domaine de la psychologie normale. La schizodes dments prcoces, c'est la rupture phrnie interne entre les diverses parties constituantes d'une me ; la schizodie, c'est la rupture d'attaches et de communications entre une personnalit humaine et son milieu ; c'est l'isolement, peu ou prou morbide, d'une me se renfermant dans une vie. enclose, dans une autonomie de conscience. Si bien que l'humanit se partagerait simplement en deux catou autistiques gories : d'une part les schizodes replis sur leur moi, en rupture avec le milieu z&XVIII 5

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE cristallisations ment pur. successives, un sel chimique-

Premier malade type. Voici un premier la dmarche aux traits tombants, incertaine, l'air la parole rare, la voix dcourag, assourdie d'un tat ; il sort, non sans peine, demi stuporeux d'une grande pour se plaindre la fois psychique et physique, fatigabilit, d'un sentiment de vide dans la tte, pnible d'un profond ennui ; il manque d'apptit pour les choses de l'esprit il n'a plus de plaisir s'est empar de lui morose la jusqu' comme vivre ; pour les aliments ; un dgot gnral

s'accompagne des oprations par les ides et, comme on dit, par la peur de manquer ; il n'a plus en lui ce ressort de se qui permet de faire un choix, d'agir. dterminer, Demandez-lui comment son'mal a dbut; de bien prciser : il vous expliquera priez-le que le physique ceci est d'importance et le moral ont t pris en mme temps ; que, ds les premiers le dcouragela tristesse, jours, ai 6 tivit de la rduction de roxyhmoglobine. rasthnie hypotension. Les n'existent troubles gure subjectits chez le de la circulation

on neurasthnique; ne les voit apparatre que chez les sujets en quile dsquilibre constitutionhypermotive, de la tachyse traduit par des palpitations, cardie variable, des lipothymies, du refroidiset cette de sement des extrmits sensation coules d'eau chaude ou d'ean froide sous la les vaso-constrictions peau que donnent ces malades vaso-dilatations auxquelles sujets. Aussi prs rien bien des les traits troubles ne disent-ils et les sont

circulatoires

peu la dans

S> 32

SYMPTOMES LA NEURASTHNIE DE maladie de Beard. Ce sont essentiellement des on ne les trouve que si on signes objectifs; les recherche. Voici une vingtaine d'annes, je me suis sur ce point, toute une srie de livr, faites d'un l'aide recherches minutieuses, bien insuffisant, outillage qui parat aujourd'hui a t, depuis, dont la perfection dpasse;'et de cette srie je crois qu'il reste, cependant acquisitions quelques cliniques, d'expriences ni encore ma disposition valables. N'ayant de Rivade Pachon, ni l'appareil l'oscillomtre je devais me Rocci, ni celui de Vaquez-Laubry, ressort de contenter du petit sphygmomtre et est approximative Verdin, dont la prcision par la vue qui ne permet pas de contrler ressentie la pulpe du l'impression pulsatile que soit cet instrument doigt. Pour mdiocre tout de mme de il permet de recherches, artrielle savoir si l'on a affaire une tension ou excessive ; c'est--dire faible, ou moyenne, si l'appareil artriel est en tat de relchement, de contradiction pathologique. Afin de faire moyenne la ou de resserrement revient au coeur 3

part qui ^ 33 FLETJRY. tats dpressifs.

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE les phnomnes constats, d'hypotention de Hallion je me suis servi du plthysmographe et Comte, dont M. Georges Dumas a fait un fort simple et trs commode plthysmoscope sait ; chacun de constater l'absence permet que cet appareil du pouls ou la prsence des doigts). priphrique pulsatiles (variations en outre, mesurer la vitesse Je m'attachais, du coeur qui est un indice important au mme point de vue (loi de Marey) ; et je recueillais quelquefois rechercher sphygmographique les variations du dicrotisme annes le trac pour (loi de manier dans

Pachon). Pendantplusieurs l'aide de l'appareil mesurer l'activit

je me suisappliqu, de Hnocque, portatif de l'oxyhmopoint de pratiquer

de rduction

enfin je ne manquais globine; des hmaties. Voici la numration tension artrielle chez les sujets relchement l'arbre une artriel, diminution rouges, une de la on tunique constate

: pourquoi basse par musculaire de

globules l'hydrmie, du srum

apparente vraisemblablement

habituellement du nombre des due

de la quantit augmentation sous l'influence d'une sti; lorsque, & 34

SYMPTOMESDE LA NEURASTHENIE du systme la tension artners/eux, rielle comme on peut le voir s'lve, par l'injection conscutivement exemple hypo-de srum hypertonique, il se produit dermique une hyperglobulie vraisemquasi instantane, mulation blablement contractant, des globules ce que, l'arbre artriel se ilsefait unevritable concentration due

du srum rouges par expulsion sanguin dans les tissus privasculaires. Les rsultats obtenus grce cette technique

aux points principaux peuvent se rsumer que voici : r Chez le neurasthnique jeune et qui n'est pas touch par l'artrio-sclrose, l'hypotension artrielle est la rgle. 2 Cette hypotension est due, d'abord l'insufdu myocarde, de propulsion et aussi au l'hypotonie de l'arbre artriel. relchement, de voir une hypotension 3 Il est frquent veineuse (stases diverses) accompagner l'hypofisance tension artrielle. artrielle 4 Cette hypotension s'accompagne d'un ralentissement de la rduction de l'oxyhmoglobine nombre des et d'une hmaties. 9 35 diminution apparente du

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE 5 A mesure sa volue vers que la neurasthnie cet ensemble symptomatique

gurisson, tend se dissiper progressivement. et notam6 Certains agents thrapeutiques, dans la stimulation ment ceux qui consistent de nos priphries d'une quelconque mcanique une amlioration donnent souvent sensitives, de l'hypomomentane, parfois trs sensible, tonie vasculaire et de l'hypotonie mthodique gnrale neurasthnique. 7 La rptition

du

de ces stimulade choix; il tions parat tre ia thrapeutique aide singulime semble incontestable qu'elle la dure de la maladie. rement abrger dmonstratif Voil que qui est autrement l'tre les rsultats fournis ne sauraient par le ou l'ergographe ; ici nulle interdynamomtre ou plus exactede la volont, vention possible volont. les ment de la mauvaise Seules, circulatoires d'ordre motif peuvent variations le phnomne. troubler d'exque cet ensemble devrait tre repris avec clinique primentation la technique un outillage plus rcent, impecdes cable de l'hmatologie chez moderne, 36 j'estime A vrai dire,

SYMPTOMES DE LA NEURASTHENIE tris, que je ne plus soigneusement de 1900, c'est-pouvais le faire aux environs o trs peu de mdecins, dire 'une poque savaient diffrencier la neurasmoi compris, ou thnie des tats motifs, hypocondriaques sujets mlancoliques. Tous les neurasthniques, dans pas rentrer paraissent ne me d'ailleurs, cette catgorie

assurment la plus frquente. hypotension, est de Beard pensait que la maladie Rgis de souvent une des premires manifestations une moi-mme et j'ai dcrit l'artrio-sclrose, neurasthnie hypertension, du retour d'ge, traduisant l'intoxication cardio-rnaux bien entendu, fait diffrent nerveux cation des au centres dbut. une neurasthnie les vraisemblablement chez nerveux

Cette catgorie est, tout d'un traitement justiciable du systme et o les stimulants doivent tre remplacs par une mdiet liminatrice.

hypotensive

37

C

LES TROUBLES

GASTRO-INTESTINAUX

SOMMAIRE: Les troubles gastro-intestinaux sont un symptme et non pas une cause. La neurasthnie purement dpressive s'accompagne de dyspepsie hypo Constipation atonitonique et hypochlorhydrique. que chez les mmes sujets. L'insuffisance scrtoire va de pair avec l'atonie musculaire. La dyspepsie ne s'observe que chez les neurashyperchlofhydrique thniques hypermotifs. L'entrite muco-membraneuse. Utilit d'un rgime. On digestifs auteurs a consacr des volumes aux troubles des des de cru

chez les neurasthniques. Bien et ce sont, comme on pense, des maladies de l'estomac, spcialistes ont du foie et de la nutrition l'intestin, dans les dyspepsies, trouver, et les stases, la cause'mme Par contre, les fermentations de l'tat

les spcialistes Gilles de la Tourrette, veux, Charcot, Mathieu, inclinent croire que, s'il est Gilbert Ballet, rationnel d'admettre de ferque les produits mentations anormales peuvent 38 n'tre pas sans

dpressif. du systme ner-

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE influence sur le fonctionnement il n'en est pas moins nerveux, doit tre le fatigue de ces centres initial d'o tout dcoule. En vrit, des vrai centres que la

pourrait dpendre pas de quoi musculaires et l'appauvrissement des parois sinon de la misre mme glandes de l'estomac, de l'influx nerveux qu'elles ici, reoivent; comme pour les muscles de la vie de relation, c'est d'une maladie du tonus qu'il s'agit, et rien n'est plus essentiellement nerveux que le tonus. de la fatigue d'une part, et, de L'influence motives l'autre, celle des manifestations sant sous forme de spasmes, sont de ne et nul clinicien saurait vidence, contester. agistoute les

phnomne l'on ne voit l'atonie des

Charcot l'avait montr avec son D'ailleurs, lumineux bon sens : Nous voyons constamment des malades atteints de stnose organique du pylore, avec stase considrable et quasi ne point de troubles accuser du permanente, nerveux. dont le livre est l'un des meilleurs Bouveret, sur la maladie de Beard, a dcrit une dyspepsie franchement du type hyponeurasthnique $ 39 systme

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE chlorhydrique, et par mcanisme d'atonie

cette forme ait t Quoique gastro-intestinale. conteste, je puis affirmer que j'en ai constat et sa exemples, pour ma part de nombreux ralit me parat hors de doute. d'auLe neurasthnique pur, sans mlange cune autre association est un tre morbide, sans sans apptit, qui mange entrain, que bouches dont l'estomac rassasient, quelques se gonfle, comme paralys dans sa musculature des aliments, tandis que par la seule prsence ses appareils scrtent paresseuglandulaires un liquide sement en acide chlorhypauvre et en pepsine. Mme atonie dans drique dont les parois distendues l'intestin, par des ft-ce qu'imparfaitement, gaz ne se contractent du bol fcal : la constipation pour l'expulsion en effet, un signe habituel de la neurasde mme que l'insuffisance thnie, hpatique et l'insuffisance pancratique, que montre bien est, la peine qu'ont digrer les comme celle nos malades mulsionner expriences (de Vichy) dterminer des et Des corps gras. du docteur Frmont

prouvent que le surmenage peut chez le chien la flaccidit et la distension 4

SYMPTOMESDE LA NEURASTHENIE en mme gastriques parois peu prs totale, suppression, glandulaire, quelques C'est pas t trop prolong. de la dyspepsie neurasthnique nous l'asthnique btes de laboratoire, apparat phnomnes heures de repos la temps que de la scrtion en n'a

qui se rparent si le surmenage l, vritablement,

; exprimentale semblable ces distendues,

anorectiques,

hypocholiques, hypopanhypochlorhydriques, et constipes. cratiques dont le neurasthL'insuffisance du tonus nique s'agit mouvoir, s'appelle par atonie gastrodyspepsie intestinale des fibres lisses du quand il s'agit tube digestif. l'insuffisance Ici, comme partout, l'une et scrtoire va de pair avec l'hypotonie, l'autre sous la dpendance du mme tant systme nerveux crbro-spino-sympathique. Mais il s'en faut de beaucoup que ce type de dyspepsie soit le seul que l'on atonique observe chez les malades et que dcrivent les sur tous ont insist la Presque au moins gale, des dprims, frquence, petits ou neurasthniques, chez qui mlancoliques 41 auteurs. et qu'il nomme des muscles stris qui souffre quand il fatigue, se lui seivent

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE del'hypersthniegastrique, de la de l'anneau spasmodique avec hyperacidit du contenu. Et pylorique, . l'on est conduit se demander comment il est rationnellement possible d'expliquer qu'une mme cause, la dpression des centres nerveux, dterminer deux puisse syndromes gastrode sens contraire, l'un par privation intestinaux et l'autre par excs. l'on examine de prs les malades et Lorsque rien de leur observation, on qu'on ne nglige constate de la que la forme hypersthnique se manifeste invariablement : dyspepsie i Chez les neurasthniques ou les petits mlancoliques diverses atonies de l'alcool. 2 petit Chez les mdicaments remdier qui, pour et leurs ides noires, dprims pour leurs boivent dominent les signes contracture

et qui,

des abusent qui amliorer tel ou tel

tous prennent symptme dsagrable, des drogues dans la journe, irrimoments, tantes pour la muqueuse gastrique. 3 Enfin, chez tous ceux en qui la survenue d'un tat dpressif a raviv la constitution motive jusque-l plus ou moins 42 latente, et rien,

SYMPTOMESDE LA NEURASTHENIE la on le sait, n'est Rveille, plus frquent. dont Ernest nous constitution motive, Dupr donne dans a laiss la description magistrale, des manifestations tous les organes spasmodu tube digestif comptent diques ; celles parmi les plus frquentes elles se traduisent tantes; de l'oesophage contractions le bol alimentaire lement et les plus imporsous forme de littrasi bien

empchant de passer,

proprement dits, qui que, cot des dprims ne mangent pas parce qu'ils ne fabriquent gure et n'ont pas d'apptit, doivent de suc gastrique motifs les dprims prendre place qui ne peuvent pas se nourrir parce que la bouche leur reste dans la gorge. Spasmes qu'ils avalent avec des parois gastriques, spasmes pyloriques et des canaux de la vsicule rtention, spasmes avec clon du gros intestin biliaires, spasmes en corde, perceptible et constipation au palper, des parois, alternant par hypertonie diarrhe. C'est chez ces mmes hypermotifs observe le phnomne du mrycisme gurgitations motifs ont se produisent quand des quantits ingr # 43 avec la

que l'on : les r-

nos dprims alimentaires

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE inaccoutumes substances et, parmi les aliments, les ou poudreuses dans le suc gastrique

peu fragmentes : ppins de fruits, solubles mal broys, morceaux d'amandes de fragments pain grill ; ou bien encore quand le sujet, trop a englouti, sans les mcher press de manger, et les imprgner de salive, des morceaux de. riches en tissu Le fait de viande fibreux. aprs le repas, ou bien encore la marche trop htive favorisent le spasme du pylore, certainement cause vidente du retour en arrire du bol alimentaire. Il nous syndrome mement mots du quelques extrentritique mucomembraneux, et dans les tats dpressifs, frquent faut dire encore monter en voiture tout de suite

plus encore chez les mlancoliques que chez les vrais Seuls, les psychiatres neurasthniques. connaissent bien cette corrlation qui chappe encore la plupart des spcialistes du tube et dont ils finiront par se convaincre. digestif Pour un entritique moi, quand j'interroge d'un certain ge, je ne manque point de lui demander s'il a eu des crises antrieures ; presque toujours il me rpond par l'affirmative, et nous constatons alors, lui et moi, que toutes ^ 44

SYMPTOMESDE LA NEURASTHENIE ses pousses manifestations d'entrite secondaires n'ont d'un t tat que les

plus ou moins cyclothymique, l'entrite muco-membraneuse fois sur dix, qui apparat ainsi lie une phase mlacolique, clairemais qui est toujours peut tre lgre, mentdessine. que, Il me semble, d'ailleurs, l'hyperchlorhydrie pareillement prouv gasne se dveloppe membraneuse ou dprims, neurasthniques

dpressif Huit accentu.

trique, l'entrite que chez les

constitutionnellement hypermlancoliques, motifs. Parmi les auteurs ayant trait les questions et non des qui nous certains, occupent, l'inexistence moindres, se sont efforcs d'tablir des troubles chez les dprims, dyspeptiques qui, sur ce point, comme sur les autres, seraient des malades Excepuniquement imaginaires. tion faite pour les hypocondriaques, qui ne sont pas des neurasthniques, de voir m'apparat errone cette et riche manire en cons-

fcheuses. quences pratiques de Dubois partant (de Berne), par exemple, ce principe de dpression vrai qu'en matire nerveux c'est le systme psychopathique ^ 45

LES TATS DJEPRESSIFSET LA NEURASTHENIE en conclut abusivement central qui commence, des phnomnes l'inexistence qui en dcousi le cerveau ne prsidait lent, comme qu' la la motricit, la toniet nullement pense, cit et la nutrition. nier l'existence Ces crivains vont des ptses gastriques nales ; et il a fallu les examens radioscopiques toute une cole, la ralit pour faire admettre, distension des parois d'une qui met objective de la symphyse au voisinage pubienne parfois de la poche gastrique. la limite infrieure les troubles En vrit, sont dyspeptiques dans tous les tats dpressifs, frquents qu'ils soient accidentels comme ceux de la neurasthnie, comme les ou ceux constitutionnels de la mlancolie. simples, chez les et priodiques chez Atomiques jusqu' et intesti-

dprims

spasmodiques sont, dans l'un et l'autre et peut-tre nerveux dai systme leur tour sur lui en multipliant retentissent-ils les toxines d'aliments ou les dchets .eomiimparfaitement burs en circulation qaite oe rle vident. dans l'organisme. Avouons n'est gnralement secondaire pas 46

et hyperstniques ils motifs, dprims cas, sous la dpendance

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE tous les tats dpressifs, Pourtant, presque de manifessurtout lorsqu'ils s'accompagnent se compliquent tations hyper motives intenses, d'un peu d'intoxication et parfois de volontiers gros phnomnes confusion mentale. habituellement toxiques, Je pense sous donc sinon cette forme qu'il toujours de est

indispensable, malades une discipline et qui peu complique, influence heureuse.

raisonnable, de soumettre

de catgorie d'ailleurs alimentaire, n'tre parat pas sans

47 '

D.

L'URINE

ET LA NUTRITION

SOMMAIRERecherches multiples et contradictoires. : Nous retrouvons ici la mme diffrence entre neurasthniques hypotension et artrio-sclreux hypertendus. La neurasthnie n'est due ni la cholemie, ni l'hyper ou l'hypoacidit du milieu intrieur, ni la dperdition des phosphates, ni la dminralisation globale. La biochimie des tats dpressifs est refaire. Sur ce chapitre encore, on a beaucoup crit, et de faon singulirement contradictoire ; je ne rappelle que pour mmoire les publications d'Albert celles de Vigouroux, de GauRobin, de Cautru, etc. Pendant une dizaine telet, de demander d'annes, je n'ai pas manqu d'excellents laboratoires des analyses d'urines trs compltes ; une centaine peu prs m'ont de neurasthniques vrais. Voici, paru provenir tout bonnement obles moyennes nonces, tenues : > 48

SYMPTOMES DE LA NEURASTHNIE en 24 heures a t la proportion de 20 p. 100, augmente dans la proportion de 14, et diminue dans la proportion de 66 p. 100. Densit : augmente59 11 fois, fois, diminue normale 30 fois. Acidit : normale 29 fois, diminue 61 fois, 35 fois, fois, en 12 fois, normal diminue diminuaugmente 59 fois. Acide : en excs urique 14 fois, diminu 25 fois. L'ure : a t augmente 57 fois, normale Phosphates tion 43 fois, On sait portion 8 fois. : en excs normaux que, chez 26 31 fois. l'homme La quantit dans normale d'urine mise

des phosphates de soude phosphates phosphates terreux

alcalins, est aux et de potasse, et de de chaux (phosphate

la pronormal, c'est--dire des

nos trois est un, chez comme magnsie) l'inversion observ malades nous avons souvent norde cette formule trouve ; nous ne l'avons male que 19 fois sur 100, alors qu'il y avait terreux. 81 fois galit ou excs des phosphates 73 fois du scatol. sur 100, on a trouv de Yindican ou

> 49 FLEURY. tats dpressifs.

LES TATS DPRESSIFSET LA NEURASTHENIE Les ch lorures sont augments 5 6 fois sur 100, 26 fois. normaux 18 fois, diminus de 12 fois sur 100, on a constat l'existence et 10 fois de Vurobilin. biliaires, pigments Il s'est trouv que le coefficient tions a t normal 18 fois, exagr dessous de la moyenne 55 fois. des oxyda27 fois, au-

nous a Le coefficient de dminralisation des bien moins de l'limination paru dpendre des chlorures. que de l'limination phosphates ., ~ ^ acide phosphorique - il ma , Quant au rapport r\ rx total, " rr azote donn 19 fois de la phosphaturie relative, 49 fois de l'azoturie relative, 32 fois la normale. Ici encore il semble bien qu'il faille conserver la division, que nous avions adopte : vritaet artbles dprims hypotension artrielle, n'est pas hypertension. L'urine riosclreux Chez l'a mme pour l'une et l'autre catgorie. le dprim simple, le volume en 24 heures est plus basse parce que les malades des oxydations peu, et le coefficient mangent Chez les hypertendus plus faible, semble-t-il. des traces d'albumine, on trouve frquemment dans un liquide plus abondant ; chez les uns de conscomme chez les autres il est habituel moindre, 5 l'ure

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE des chlorures, tater la dperdition par rapport l'ure et l'inversion l'excs urique de la formule

La prsence des pigments des phosphates. assez frquemment biliaires a t releve pour d'admettre dans une certaine qu'il soit possible du professeur mesure la conception Gilbert, qui voit des nerveux relations troites entre et la cholmie familiale l'puisement ; cette relation,

constante, d'ailleurs, est loin de me sembler pas que les thories plus d'ailleurs qui veulent relier la maladie une hyperaneurasthnique cidit ou une hypoacidit du milieu intrieur, ou bien encore ces doctrines qui font dpendre la maladie de Beard d'un excs de dminralisation et plus spcialement En somme, il faut avouer de phosphaturie. uroloque l'tude ne nous neurasthnique

gique de la dpression apprend pas grand'chose ; elle a t poursuivie trs diverses chez des malades par des mthodes

trs dissemblables et qui n'taient probablement Ici encore pas tous de vrais neurasthniques. tout me parat devoir tre refaire ; on a souvent accus les neurologistes d'instituer des traitements de la neurasthnie de base tiodnus logique et pathognique, parce S 51 qu'ils nes'adres-

LES TATS DPRESSIFS El LA NEURASTHNIE la phosphaturie, la pas directement la dminralisation. Outre que: phosphorurie, ces symptmes sont loin d'tre constants, je fond pense que ce n'est point aller l'extrme de la pathognie du mal neurasthnique que de saient des perturbation Ces changes tant euxchanges tenus en brides certainement mmes par le c'est bien jusqu'au nerveux central, systme cerveau qu'il faut remonter pour se faire une intime de la maladie de juste ide de la nature assigner pour nutritifs. en vue d'en Beard, rationnelle. vraiment dduire une thrapeutique lui cause une

de troubles Que la neurasthnie s'accompagne cela ne me parat nutritifs faire, importants, aucun doute. Surtout d'ailleurs, quand il s'agit emde ces hypermotifs que leurs spasmes pchent empche provoque de manger, de dormir une que leur tension psychique et chez qui l'tat subanxieux, vritable avec hypercombustion

C'est chez cette catrapide. amaigrissement de qu'il serait instructif gorie de psychopathes des recherches de clinique exppoursuivre rimentale prcises. ^ 52 et de chimie biologique vraiment

.

L'ASTHNIE

GNITALE

: modifications SOMMAIRE Dpression, hypoesthsie, chimiques du liquide orchitique, ptse de la tunique musculaire. Diagnostic diffrentiel pratiquement important entre l'asthnie gnitale des neurasthniques et celle des hypermotifs. Suites psychologiques de l'acte sexuel chez les dprims. L'asthnie gnitale fminine. Les nvralgies pelviennes des hypocondriaques. L'ASTHNIE GNITALE DE L'HOMME. C'est un symptme habituel de tous les tats dpressifs et l'un de ceux qui semblent affecter le plus le mental. Chez le neurasthnique rapidement vrai, le dsir sexuel ne s'abolit que secondairede l'organe s'est maniment, aprs que l'atonie feste pendant un certain temps. Cette atonie revtdes formes diffrentes dans les cas graves.: rection nulle, scrtion supprime, jusque sous. la forme de pertes dans sminales nocturnes; les cas plus bnins, l'rection de temps apparat autre, incomplte, insuffisante pour la perptration du cot normal. @ 53

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE l'habitude a longtemps attribu de la masturbation la dpression neurasthnique ; personne, j'imagine, pas mme lui, n'est mainMais il est vrai que, chez de cet avis. tenant ont longtemps abus certains sujets qui, jeunes, Freud il devient difdu plaisir extrmement solitaire, ficile d'en finir avec cette habitude invtre, Chez tant ceux-l l'rection qu'ils demeurent de sa plnitude perd courber sur une femme malement. mdicale que leurs que trs aux peu prs complte, dans le dcubitus dorsal, alors de se qu'il s'agit et de la norpossder ma pratique

dans J'ai rencontr une vingtaine de sujets de cette sorte, femmes ou leurs matresses ne purent entraner et difficilement lentement

sexuels normaux. rapports nombre de neurasthniques Chez un certain la le cot est possible, mais il est dcevant, fois attet par une extrme par sa brivet nuation de la sensation On dirait voluptueuse. en frlant les parois, que le liquide spermatique comme dterminer parvenir Chez ouates, que des voies ne peut jaculatrices, sans la sensation de contact cette dpres^

provoquer l'orgasme. le neurasthnique vrai, 54

SYMPTOMESDE LA NEURASTHENIE et cette- hypoesthsie sion gnitale du sixime tre au maximun le soir, aprs sens me parat de travail o s'est dpense toute la journe rserve chez le petit mlancolique d'nergie; son apoge le matin, elle atteint alors que l'orentier en dpit du demeure encore, ganisme d'un reste de sommeil. rveil, comme imprgn vivent bien plus actique ces malades vement le soir, aux lumires, et leurs possibilits gnitales de cette ractivation profitent vesprale. Chez tous les dprims, quelque catgorie mais plus spcialement qu'ils appartiennent, chez les neurasthniques vrais, cette peut-tre diminution de la sensibilit s'accomspciale et quanmodification qualitative pagne d'une titative : moins abondant, il moins normal, qu' l'tat jaune et terne ; il est moins prend un aspect gristre pais, moins filant, plus aqueux ; il semble enfin en phosphates et en chlorures que sa proportion soit rduite une et qu'il faille attribuer pour orchitique du liquide color en On sait

de la la pauvret part ce caractre chimique raction sensitive en passant. qu'il provoque Il est frquent atdprims que nos malades ^ 55

LES TATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE tirent notre attention sur un autre petit sym savoir des enveloppes l'hypotonie ptme, musculaires de la glande Alors que orchitique. chez les hommes et les psychopathes vigoureux hypractifs, dartoque serrement le malade les enveloppes sont habituellement marqu, une dprim trs elles telle crmastrienne en tat prsentent hypotonicit, et de reschez que

le mot de ptse parat justifi. Ainsi comme donc, pour cet organe, pour l'amoindrissement fonctionbeaucoup d'autres, nel s'accompagne musculaire avec d'hypotonie et n'est qu'une manihyposcrtion glandulaire festation locale de la dpression d'ensemble. Il importe de distinguer avec grand soin l'imdu neurasthnique de celle puissance gnitale nos malades Chez que prsentent hypermotifs. l'motif il arrive que l'excrtion spermatique se fasse avec la soudainet et la brusquerie que tous leurs rflexes ; sous l'influence prsentent d'une excitation de la rencontre voluptueuse, d'une femme dsirable, d'une lecture sensuelle, ces malades peuvent avoir, soit immdiatement, soit au cours d'un prochain une jasommeil, culation se produisant, mme sans rection, si

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE le malade mcanisme diurnes est fortement dprim. de ces pertes C'est l le

habituel

ou nocturnes, dont ment les malades, les proccupations lorsque la neur viennent hypocondriaques compliquer rasthnie. Le dsquilibre motif qui se manifeste parde le dire, par une excessive fois, nous venons du rflexe se traduit rapidit excrteur, plus souvent encore par une inhibition ; les exemples sont innombrables puissants prise, d'un choc de l'acte gnital. table tuels de nvropathes la suite d'un incident, devenus d'une imsur-

sminales, si vives'affectent

survenu au moment motif, Il se produit alors une vrides plus habicristallisation, phnomne chez les motifs constitutionnels ; si bien pour avoir t accidentellement devient dsormais extrmement

que l'rection,

interrompue, difficile. Le mcanisme du rflexe conditionn de Pawlow joue ici un rle des plus frquents et des plus importants. Par suite d'un phnomne de rappel o l'recau moment motif, tion un devrait tat cheux incident. se produire, anxieux d la 8> 57 elle est inhibe reviviscence par du f-

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE Certains dans leur motifs, sans avoir rien de pareil

se voient pass, auprs paralyss d'une femme nouvelle et qui les intimide. Alors de leur matresse ils que, vis--vis habituelle, l'acte sexuel une parfaite apportent aisance, un trouble s'empare d'eux d'une qui annihile trop dsire. leur viovirilit en prsence lemment ou depuis partenaire,

On trop longtemps ne saurait sur l'importance, en patrop insister reil cas, d'un diagnostic diffrentiel, particulirement au point de vue thrapeutique. homme de ma clientle un vint jeune secours un cas de ce jour me demander pour il tait depuis temps fort pris genre; quelque d'une dont la fortune et la condition personne sociale faisaient et contraste avec sa pauvret la modestie de son origine la vivacit ; grce de son esprit, son dsir certaine naturelle, lgance dame. A la premire renconqute de la grande fut assez vive pour paralyser le tre, l'motion et l'chec fut piteux. M. X... conclutqu'il dsir, devait prparer prendre tre se : pour mieux neurasthnique il crut devoir au second rendez-vous, et de des doses importantes de cafine & 58 de plaire, et une il avait fait la conUn

SYMPTOMES DE LA NEURASTHNIE kola. que Par son ce moyen, il ne parvint et, du vint pour accrotre coup, me demander le tirer de ce mme

hypermotivit ; c'est alors qu'il Timpouvoir un tonique assez nergique mauvais amen nire seule

l'avoir pas. Aprs conclure qu'il n'tait ni

examin, je fus maen aucune

neurasthnique sa constitution lui

quelque peine lait remplacer calmants

mlancolique, que motive tait en jeu; j'eus faire comprendre qu'il falexcitante par des L'tat

la mdication

par les bromures. subanxieux la poss'tant, grce eux, dissip, session dont il dsesprait se ralisa avec une et notamment aisance morale sur laquelle

marie, observation et probante.

il ne comptait plus. Et si la chose, car la dame tait y perdit quelque une la clinique y gagna psychiatrique bien minime, mais tout fait nette

de l'acte L'accomplissement impresgnital sionne les psychopathes de faons trs diverses, et ici encore un diagnostic est de toute prcis ncessit. la libido fait jouer quel rle Freud et son refoulement dans la gense Il enseigne despsychopathies. que la gurison de ces psychoses ne peut tre obtenue que si 59 Chacun sait

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE une psychanalyse ingnieuse le tourment inconscient dont sans pouvoir, L'assouvissement modes permet de dceler le malade souffre,' lui seul, en trouver l'origine. est l'un des du dsir rvl or, il existe bien chez qui l'accomun senapporte un soulagement : en tat de tension

de gurison possible; une catgorie de psychopathes de l'acte sexuel plissement timent ce sont de bien-tre encore et comme aux dans des motifs

nerveuse, prompts et qui cherchent sorte de remuement de leur chez sexuels pour bien ment devoir agitation normaux, quelques-uns

ou la colre, larmes la marche, dans une l'assouvissement ; il eux, arrive les que, rapports

perptuel, subanxieuse d'entre

un moment, faut-il se garder ce que l'on

s'ils sont possibles, amnent, une salutaire dtente ; aussi d'interdire convenu est catgoriquede nommer le

un anxieux chez qui l'rection conjugal, et le dsir ne sont pas abolis. Mais tate, et presque aprs quelques chez la plupart aprs l'acte sexuel, comparable sa crise; il leur instants avant des dprims, un puisement celui d'un faut absolument on consprofond comitial dormir la vie :

de reprendre je 60 3

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE sont envahis certains par une tristesse infinie, de dchance, de d'opprobre, par un sentiment si marqu, honte, et de remords physique que la crainte du cot devient pour eux comme une sorte de superstition. J'en connais affirment dment que irrligieux, russit et qu'ils sont poursuivis par lire malchance toutes les fois qu'ils le pch de la chair. Ils semblent d'en haut, et coup d'un chtiment rien entreprendre, a rintgr leurs qui, profonrien ne leur une singuont commis tre sous le ils n'osent

momento jusqu'au l'nergie centres nerveux. tout de suite aprs D'autres ayant ressenti, de l'allgement et du bien-tre, l'acte sexuel, connaissent heures de l'optimisme, quelques le lendemain, ce mme plus tard, en gnral et de remords de dchance dont je sentiment l'on se demande viens de parler. Et vritablement et ces faits d'observation comment journalire sont compatibles ils me paraissent en de Freud; avec elle et montrent, une complte opposition n'est applicable fois de plus, qu'elle qu' un restreint. de cas infiniment certain nombre d'authenticit avec la doctrine Toute une cole veut faire dpendre ce symg. 61 indiscutable

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE ptme, mentale comme les autres, d'une vicie ; elle estime reprsentation que l'asthnie

est purement et qu'il imaginaire gnitale suffit pour la faire disparatre d'une cure de sans intervention de la mdepsychothrapie, dite. Il est inutile de dire proprement nous parat tout fait que cette conception nous avons insoutenable, puisque pu dcrire morbide cette manifestation accompagne cine de phnomnes des hypotonie glande, dulaire. incontestablement enveloppes : objectifs musculaires de la glancures

appauvrissement L'illusion que

de la scrtion

psychothrapiques tous les malades soins

les procurent de ce que presque provient demander nos qui viennent

neurasthsont, non point de vritables de mais bien de petits mlancoliques, niques, invariabledpressive gurit qui la priode un jour ou l'autre, ment, spontanment, qu'ils aient cette t traits gurison, le plus souvent tout comme le mdecin soins se ou non. l'asthnie avec l'ensemble A l'heure gnitale rapidit o survient s'vanouit

une

donne qui voit attribuer

singulire, symptomatique ; et ce moment ses une reconnaissance

3> 62 64

SYMPTOMES DE LA NEURASTHENIE de statique utrine : instabilit par des troubles et mtroptose; de l'organe presque toujours se joignent une gastrolocaux ces signes entroptose droit. Tous avec ou sans abaissement du rein ont vu deces malades, les praticiens la dmarche lasse, aux traits tirs, la sangle abdominale distendue, que soulagent, pour un de la matrice, soit le massage soit moment, une injection chaude soit le port importante, d'un pessaire. Il est de rgle, en pareil cas, que la matrice trs amoindrie, prenne une consistance comparable celle d'un chiffon mouill. avec relchement Cet ensemble de ptses, des ligaments et tiraillements des ligalarges de femmes ments utro-sacrs, met beaucoup dans l'impossibilit de se presque complte mouvoir et dtermine chez elles frquemment les stigmates la neurasthnie. mentaux.de On attribue tort, je la maladie de Beard, crois bien, les grandes pelviennes, nvralgies dont souffrent rebelles tous traitements, quelques psychopathes. Je ne les signale que pour mmoire malades toutes ; presque qu'il m'a t donn celles d'entre ces d'examiner taient 5

65 FLURY. tats dpressifs.

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE non point dprimes recherchent d vraies mais des neurasthniques, 'encore "Celles-l hypocondriaques. volontiers l'intervention chirur-

qu'une 'amlioration gicale, qui ne leur procure remis Tel o tel organe, tout fait transitoire. les phnomnes ou enlev, en plac', curette douloureux parce pour reparaissent que ces toplgis, sur un autre point, ces c'oetfsthopathes, d iDupr, ^ne sont

l'expression employer mais uniquelocales, point dues des lsions est l'une des ment un trouble mental, lequel et ls plus "frquentes formes les plus curieuses de la constitution paranoaque. gbOntristeou

$

66 &

F.

LES TROUBLES DU SOMMEIL

SOMMAIRE : Les varits d'insomnie chez le neurasthnique et le mlancolique. L'insomnie calme des simples dprims. L'insomnie agite des -anxieux. Les malades qui dorment trop. L'insomnie estelle Uniquement due Ta peur de he pas dormir? Danger de l'insomnie chez les anxieux. Ncessit d'une thrapeutique mdicamenteuse de l'agrypnie. Ici encore, il 'nous faut reconnatre que Tes du neurasthnique troubles du 'Sommeil vrai et du mlancolique se resasthniqUe simple semblent tel point que nous ne sommes en tat de leur trouver "aucun prsentement un Ce chapitre signe distinctif. est, d'ailleurs, des plus malaiss de la pflologie nerveuse ; tout y est empirisme, sommeil normal est moins bien expliqus peine si les nrcolepsies pour ce motif que le l'un des phnomnes le de la biologie. C'est et les insomnies de

de nous l'encphalite pidmique promettent donner quelques lueurs sur cette question. ' 67

LES TATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE Les caractres cliniques de l'agrypnie des y ou mlancoliques neurasthniques dprims tant de fois que nous ne nous ont t dcrits attarderons pas longuement. de sommeil Tantt le sujet, qui tombait

la fin du repas du soir, au point d'tre oblig instants dans un fauteuil, de somnoler quelques tout rveill ds qu'il a pris se sent subitement et qu'il recherche au lit la position horizontale Il ne l'obtient souvent le sommeil. qu'au bout de deux ou trois, ou quatre heures d'attente. de fatigue, Tel autre, qui se couche puis ds la lumire teinte et puis s'veille au s'endort bout de trente ou quarante aussi comminutes, une longue que s'il venait de prendre pltement Il semble, en pareil nuit de repos. cas, qu'un certain degr de lassitude la moyenne dpassant une satisfaction immexige imprieusement diate, la nuit meil normal tardivement. Tel autre proprement ne devant sujet, dite, la nuit de somcommencer que plus forme est l'une aussitt qu'il se

des plus frquentes, vers une heure ou deux heures couche, s'veille et ne retrouve le repos qu'au petit du matin S> 68 e

et cette s'endort

SYMPTOMESDE LA NEURASTHENIE et l'on alors, jour ; il se rendort le tirer du lit peines du monde il convient normalement Cette premire l'insomnie sans s'en a toutes l'heure les o

de s'veiller.

plaindre est bien dsagrable qu'ils mille appellent

de dprims connat catgorie en souffrir et sans beaucoup Sans doute il leur grandement. de voir fuir en vain,, qu'ils ruses (rcitation trs neutres, prcdente, les linaments le sommeil, sollicitent par monotone, vocation dont on s'ef-

petites recherche d'images d'un rve d'une nuit force de renouer

Les fugitifs). heures passent avec une grande mais lenteur, ces malades, dans leur ;lit, attentifs tranquilles ne point trop remuer d'accentuer par crainte encore leur veil, dans un recueillement Chose d'autant il semble remarquable, moins bien demeurent yeux clos, qui n'est pas trs pnible. ces nerveux-l dorment sont plus de leur fatigus ; les

qu'ils

que soit troitement l s'amliorent

l'importance agrypnie lie leur tat dpressif. Ceuxle plus souvent par une thra-

peutique en apparence paradoxale ; une mdication tonique de modre, saline, injection voire une d'huile camphre, glycrophosphate, 3- 60 g

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE tasse le repos ; ils de caf, les aident trouver dorment 6 ou 800 mtres infiniment mieux d'altitude que dans la plaine. Il est une autre varit d'insomnie, o dominent encore, l'agitation, On l'observe l'nerv&ment. chez les malaise, et les mlancoliques, de qui neurasthniques la dpression se complique d'hypermotivit. frquente Ceux-l viennent de dormir heures d'un lourd quatre de cauchemars, pnibles Et voil qu'ils s'veillent plus le

trois ou pendant sommeil tout bourrel comme des remords. au milieude la nuit, la brutalement de panique;

mauvaise, langue sche, l'haleine assis dans leur lit par une sorte ils se lvent, marchent dans la chambre, imp aller et venir, rieusement le coeur pousss les extrmits la face battant, refroidies, tout le corps anim d'un petit trembleravage, La scne, parfois tout fait dramatique, souvent par une demi-syncope avec se termine Le sentiment de crainte peur de mourir. qu'ils alors est si marqu prouvent qu'ils envoient tout comme leur chercher si leur mdecin, ment. dernire prsence, heure aide tait de venue. quelque 7 Rassurs mdication par

sa cal-

DE SYMPTOM:ES. LA NEURASTHNIE mante, ils se rendorment satisfaction une dlicieuse normale. Sans en venir raptus motifs, habituellement de retour avec la vie

de telles de tels rafales, de nombreux agrypniques

leurs heures sans sompassent hypermotifs avec une meil, dans, une extrme impatience, constante de malaise, impression d'agacement, d'irritation et se retourner qui les fait se tourner entre leurs interminablement Cette draps. agitation singulire lsion apparente anxieusereyt assez de dmangeaisons, de la peau, souvent sans la forme aucune les portent

et qui malades se gratter dchirement. jusqu'au Il est une autre forme d'insomnie, trs frencore chez les moquente et qui se retrouve tifs. Ici, le rveil vers une heure ou deux heures du matin soitdegargouillements intestinaux soit de tiraillements oudeflatulence, d'estomac et de sentiment de faim presque douloureuse est certaine; l'hyperchlorhydrie ment en cause, et nous avons vu, en traitant s'accompagne,

des troubles comment je suis condigestifs, duit croire que l'hyperpepsie des nvropathes est un symptme de l'hypermotivit, l'une S> 71

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE des manifestations, la fois motrice et secrtoire, de la constitution motive, qui s'attnue fort bien sous l'influence de la mdication Les nvropathes de cette antispasmodique. se rendorment rapidement, pour peu catgorie leur une prparation fasse absorber qu'on saturante ou un petit nocturne tout repas table de nuit. sont les modes les plus habituels de dans les psychoses l'agrypnie dpressives. Dans les cas purement non compliasthniques le symptme conqus de tendance anxieuse, traire se manifeste se traduisant quelquefois, aux tats de torpeur ; par une aptitude marque ces malades, bien pendant la nuit, qui dorment dispos Tels durant le jour, le besoin de s'tendre prouvent, ou de demeurer dans un fauteuil o la somnoles gagne, somnolence lgre de la puissante rien, bien entendu, si difficile vaincre, de l'encphalite que. Je serais bien en peine de dire mme en dehors de la complication l'tat se traduit anxieuse, dpressif uns par une exagration du besoin de chez les autres par l'agrypnie. 72 lence et qui n'a lthargie, pidmipourquoi, motive chez les sommeil, sur leur

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE en vue d'un traitement L'interprtation, des diverses varits de l'insomnie rationnel, n'est psychopathique, pas chose plus aise. Parmi les explications il qui ont t donnes, en est une que je ne peux admettre et qu'il me utile de rfuter, en particulirement parat raison entrane. des erreurs thrapeutiques Dans nombre d'ouvrages, qu'elle cette

formule, doctrine, plus ou moins explicitement considre alors qu'elle n'est due l'insomnie, ni une grande ni l'hypertoxi-infection, ni des douleurs comme thermie, violentes, un phnomne dont plus ou moins imaginaire, il serait facile de gurir avec un peu de bon Pour vouloir aid d'un peu d'entranement. Dubois (de Berne), l'insomnie par exemple, est un pur fantme, tout entier dans rsidant la peur de ne pas dormir, et aussi une mauvaise une sorte de cabotinage, habitude de l'esprit, une des manifestations du besoin de se rendre intressant tourage. Cette et d'attirer doctrine conclut la sympathie naturellement de l'en-

la et de toute mdication suppression hypnotique au seul traitement par le par la persuasion, 73

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE raisonnement. Dites un malade : Vous aviez vin

si vous si vous vouliez, dormiriez de ne pas dormir, moins haut degr la. crainte si vous consentiez vous dsintresser de voussi vous parveniez nier de toutes, vos mme, forces de ce symptme la ralit profondes inexistant drogues", soi; d'ailleurs... que vous en

coup plus tellement heure d'assoupissement

ne prenez surtout, pas, de ' beauvous sommeillez; et vous attache? ne pensez quelques d'importance quarts que que pass vous votre iin,e

insuffisant, alors vous figurez n'avoir pas dormi, affirme garde-malade que vous ayez . nuit excellente La

telle doctrine est d'une part de vrit si nous exceptons les hystriques, restreinte, souci est d'attirer sur dont l'unique l'attention et les hypocondriaques eux, qui, par goeenvoient tout ce qui les atteint sous le trisme, et centuplent la gravit jour le plus pessimiste de leurs menues Tous les autres, misres. savoir souffrent relle, le neurasthnique incontestablement ou le mlancolique d'insomnie trs

parfaitementrebelle Traiter ceux-l persuasions. S> 74

aux plus loquentes d'encouau moyen

SYMPTOMES DE LA NEURASTHNIE en leur interdisant toute thrapeuragements, mdicamenteuse leur c'est tique apaisante, de bien inutiles souffrances imposer et, s'il ^ on sait en mme d'motifs: temps s'agit combien est habituelle, l'association de la les exposer et de l'motivit un dpression vritable Un danger. anxieux, mlancolique neurasthnique qui ne dort ou pas, un se

court le risque brle, rapidement, maigrit d'une complication confusionnelle ; et, si l'on ne va pas son secours, peut trs bien en venir aux ides de suicide cas ; je connais plusieurs de fins tragiques chez des anxieux qui l'on tout autre refusait, par systme, apaisement moraux leur agitation et que des conseils leur agrypnie. L'insomnie du neurasthnique et du mlanest justiciable, nous colique purement dprims d'un traitement l'avons entrevu tout l'heure, un certain nombre Dans tonique. vu le sommeil sans aucune revenir cation de cas, j'ai autre mdi-

; mais, d'hyperpour peu qu'il s'agisse l'tat une motivit compliquant dpressif, indisdevient mdicamenteuse thrapeutique est d'abattre La premire indication pensable. 75

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE et le gardl'hypermotivit par les bromures nal dans les cas lgers, associ par l'opium et la jusquiame la belladone dans les cas les svres. Souvent il est ncessaire plus d'y joindre une mdication proprement hypnotique, vronal et les corps de la mme srie pour les cas point de chloral moyenne importance, si cela devient ncessaire. mdications de l'hydrate Je ne pense de beauabrgent de neurasthnie ou

de la crise coup de mlancolie ; mais elles aident singulirement la traverser sans accidents, et il y faut toujours en pareils cas. penser

que ces la dure

S> 76

G.

LES PHNOMNES

DOULOUREUX

: SOMMAIRELa cphale en casque ; la douleur des muscles trapzes et de leurs insertions tendineuses. La plaque lombaire. Les topoalgies des hypocondriaques. Les malades imaginaires et les interventions chirurgicales. La vracit des neurasthniques pour la description de leurs souffrances. CPHALE, RACHIALGIE, ALGIES DIVERSES. Il est classique une cphale en de dcrire douloureuse lombaire, casque et une plaque les de nommer est convenu parmi ce qu'on stigmates d'ailleurs de pas la ici neurasthnie. de Il ne s'agit symptmes proprement et dpressifs, ; tous les tats caractristiques tats notamment les mlancoliques, petits des signes ; dcrivonscomportent analogues les sommairement. La cphale n'est pas le type le en casque chez les uns ou les autres ; ils plus frquent sont relativement les malades rares, qui 5 77

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE dclarent le mtal lourdement leur occiput. La douleur sentir d'un leur morion leur crne dont front, resserr leurs comme par le rebord

pserait et tempes

le plus souqui nous est dcrite la nuque. vent est franchement localise on cherche en manuel, Quand, par le palper limiter trs l'tendue, exactement on constate la crte qu'elle commence qu'elle occipitale, des apophyses mastodes, voisinage le long du bord libre des muscles et se termine au niveau de l'pine de

vajuqu'au redescend trapzes

Elle est marque dans toute l'tenl'omoplate. due des masses musculaires, avec accentuation notable aux insertions tendineuses. Elle n'est donc pas vague, sans indfinie, relation comme hypocondriaLa est toute diffrente. ques, dont l'a nature ds neufsthniqttes et des cphale occipitale mlancoliques d'ailleurs que la colonne rien d'imaginaire, pas plus de les craquements articulaires de neufocervicale, que beaucoup comme inxi-stts. prconue Mus, qu' par l'ide S> 78 3 n'a les distributions ds le sont les douleurs avec anatomiqUs,

considrent logists une fois pouf toutes,

SYMPTOMESDE LA NEURASTHNIE ces malades de plaisir ne prennent eux- mmes ils sont vicale des ou inventent exagrent pour le se faire ces mdecins plaindre, la peine de vrifier plus par la des dolances justesse La plaque douloureuse dont cerbu m

excds.

la lancliques, par calme par le repos, fatigue, presque.toujours est une douleur musculaire et tendineuse, dont on comprend la localisation si Ton pense ont la charge que ls trapzes le lourd poids de la tte pour des droite, alors que, au cours sifs, elle s'incliner a tendance en avant. Et demme, a plaquedite l'insertion de supporter la maintenir tats dpreset

dprims neurasthniques manifestement accrue

s'abandonner sacre

OU-lombaire

des grandes masss musculaires le corps qui maintiennent humain dans la station debout, laquelle est, comme on sait, particulirement difficile dont nous-nous occugarder pour les malades pons. diverses Quant aux douleurs que Blocq avait 'Connais nommes pas 'je 'n'en tpalgies, d'exemple dans la neurasthnie > 79 proprement

se localise

infrieure

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE dite les 1. Ce sont, non ni pas les neurasthniques mais bien les hypoconvoit

mlancoliques, que l'on driaques

se plaignant sans cesse sans localisation de douleurs anatomique possur deux ou trois la sible, empitant organes ni les thrapeufois ; douleurs que n'apaisent ni les ininternes les plus ingnieuses, tiques terventions chirurgicales naissons tous des malades successivementl'appendice, chez qui l'on a pratiqu ritres. Nous conqui se sont fait enlever la vsicule biliaire,

la gastro-entrostomie, du caecum, et de qui les douleurs le plissement cours de la convane se sont amliores qu'au lescence de chaque opration, pour reprendre aussi intenses, aussi tenaces, aussi obsdantes au bout de cinq ou six semaines. qu'auparavant Ces sujets-l, trop mconnus par les chirurgiens, les plus malheureux sont certes parmi ; mais il faudrait savoir, par un bon diagnostic, que la de leurs misres est localisation purement malades imamentale, que ce sont l les vrais ginaires, dprims, motifs, prodigieusement

i. Consulter ce propos le rapport de Dupr et Paul Camus (Congrs de Genve-Lausanne, aot 1907); Encphale, dcembre 1907 ; eXEticpIiale, aot 1909. 80

SYMPTOMES DE LA NEURASTHNIE proccups ord'eux-mmes, singulirement d'tre les plus misrables que tous gueilleux et poursuivant en vain leur autres, gurison de revendication et le avec un vritable esprit sentiment sont victimes d'une qu'ils effroyable du sort. injustice Il n'est dsormais de confondre clinicien plus permis ces malades-l demander peut ouvrages que, tre qui pour un avec dans bon les

vrais neurasthniques. C'est ici le lieu de nous le neurasthnique affirmations. mesure tous Presque sacrs inclinent les penser

quelle cru dans ses lui sont con-

et sa fatigue, exagre etl'intensit insomnies, siques et morales. Ces malades sont il blement ; comme leur entourage n'entende

le moins, il et l'importance de. ses de ses souffrances,phy-

incontestamalheureux, arrive frquemment que rien les leur paules, on conoit de n'tre mal, ou que pas contre

et trouve de hausser simple de les tourner en drision, ces pauvres souffrant diables, une tendance aient compris, l'indiffrence de leur famille 81 FLEURY. Etats dpressifs.

ragir ou de leur mdecin 6

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE sur la ralit. tonique ne font pas ainsi; cela dTous, d'ailleurs, Il y a des neuraspend de leur constitution. en mettant un accent vridiques, peu thniques impeccablement sans gosme, motifs, que l'on peut croire sur un peu la lettre. par contre, Comptez, si vous avez affaire l'une des d'exagration, et ces personnes trs sociables, trs aimables, de la vie, dplaire dans le courant soucieuses, Bien portantes, et de ne point passer inaperues. et naturellement, elles cherchent toujours, leurs charmes; mettre en valeur intresser, sont-elles en phase elles restent dpressive, fidles et mettent constitutionnel en valeur leurs touchantes misres, tout comme elles faisaient de leurs moyens de sduction. Ne disons donc pas, en principe, que les mais sont des exagrateurs, neurasthniques et faisons un bon diagnostic psychologique, reconnaissons constitution gration. d'entre sont mentale, ceux eux qui, par leur d'exasusceptibles leur tat

82

H.

L'TAT

MENTAL

NEURASTHNIQUE

SOMMAIRELa conception de Dubois (de Berne). La : conception de Djerine. Le rle bienfaisant de l'enseignement de Babinski. Ralit objective de la Les ptses. Surfatigue des neurasthniques. venue tardive de l'tat mental. Il est secondaire la dpression physique. La volont chez le neurasthnique. Discussion de quelques cas. Le traitement rationnel de la neurasthnie vraie ne sera pas mais bien proprement mdical. psychothrapique, un point sur lequel les querelles et les dbats se sont prolongs Pour longuement. Dubois (de Berne) et son cole, qui, on le sait, dcrit une psychonvrose embrassant l'hystrie, la neurasthnie, la psychasthnie et la dgnrescence mentale, l'tat psychique est primitif et les symptmes somatiquessecondaires. La maladie, ne de l'ide, gurirait par l'ide, le mdecin n'ayant d'autre emthrapeutique ployer que le raisonnement. La doctrine de Djerine nuance dlicatement ; pour 83 i 2 7 j | |< * 97 FLEURY. tats dpressifs.

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE distraction ralit d'user leur ville, passer monde. suffit profonde, d'un aussi de de travailler bien Mais leurs dissiper conseillez prcieux tout au le et une donc remde sans fatigue vos malades ; prescrivezen de dner boire, dans ou de le

manger soires

jour, de bien thtre

les isolez du tout! vous point maison de de quelque la chambrette dans lit d'hpital dans leur ou bien sant qu'enleur vous rideaux ferment blancs; quatre les lecet mme les conversations interdisez se contenter et ils doivent jour tures, chaque de quelques avec leurcauserie minutes d'une mdecin ne leur parle que de qui, prcisment, leur mal. trs bien, comme vous sente? Bref, est indispensable, nous-mmes, qu'il pendant un certain temps, au de mettre repos des dprims jachre . En le systme si j'ose et, nerveux dire, en

l'on n'en finirait vrit, pas de discuter victorieusement de pareilles contradictions entre la doctrine et la pratique ; des hommes de si haute valeur ne seraient dans pas tombs des erreurs de cette sorte s'ils avaient fait ceque nous nous sommes efforcs de raliser : te 9- 98 3

SYMPTOMES DE LA NEURASTHNIE dmembrement des tats ration Ainsi mental tout du de la neurasthnie hypocondriaques, ce que nous savons et sa spade l'tat

vrai nous neurasthnique oblige croire de cette maladie que le traitement doittre purement mdical, purement somatique et nullement tant que ne psychothrapique, s'est constitu pas rclame des soins l'tat d'ordre mental ultime, qui psychologique.

g> 99

CHAPITRE DIAGNOSTIC

V

SOMMAIRENeurasthnie et hypocondrie. Neurasth: nie et mlancolie : tableau synoptique comparatif. Les neurasthnies et secondaires : neurasthnie et appendicite paralysie gnrale. Neurasthnie chronique. Neurasthnie et encphalite pidmique. Diagnostic des associations morbides les plus frquentes. Il n'y a pas de phobies neurasthniques de cet ouvrage et, et l, efforc nous nous sommes plusieurs reprises, de faire un tableau clinique comparatif, comprele plus habinant les maladies que l'on emmle vraie. Redisons tuellement avec la neurasthnie une fois encore que presque tous les cas couramde Beard sont de petits ment tiquets maladie tats mlancoliques, mconnus parce que l'on Ds le dbut attach uniquement sans remonter la dpressifs, dier l'volution du mal. L est de diagnostic Le frquente. $ 101 . ^ g 3 Ci

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE tristesse dcouragement, invincible de sommeil. parce que le et besoin Appel imprieux, de lui, auprs

tait celui de port diagnostic troubles neurasthnie, je constatai quelques de la motilit un peu de fivre, oculaire, lgers et fus conduit d'enainsi porter le diagnostic cphalite pidmique, qui se vrifia plus tard, la maladie abouti au bout de quelques ayant mois un syndrome parkinsonnien. Le diagnostic il ne le sera le bien, c'est nous encore de neurasthnie vraie bien pas frquemment car, demandonsune maladie rare, si elle est pure ou bien associe pos, redisons-

quelque autre tat psychopathique. Tout tat soit de nature qu'il dpressif, constitutionnelle ou de nature a accidentelle, de rveiller coutume d'autres tendances psycholatentes. pathiques jusqu'alors plus ou moins Par quatre feront exemple, qui sont une sur dix mlancoliques en voici ns mdiocrement motifs ; ils sans psychose atone, dpressive

sont de constitution moplus. Les six autres tive plus ou moins intense ; ils feront ncessairement un tat mlancolique soit compliqu, de manifestations subanxieuses, 106 soit d'anxit

DIAGNOSTIC avec marque agitation, insomnie, amaigrissement trs rapide, toedium vitoe et parfois au suicide. est trs impulsions Quand l'anxit intense et l'insomnie ces matotale, presque lades tombent souvent dans un tat de stupeur ou font un pisode confusionnel profonde qui mon sens, de peut tre fort grave. Il importe, ce fait que ce n'est pas la mlancolie souligner mais sa complication par elle-mme, hypermotive, l'anxit, qui mne au suicide. Toutes proportions la neurasthnie, gardes, maladie dpressive, rveille l'motivit latente et la tendance anxieuse chez les sujets constitution motive un peu forte. On a beaucoup crit sur les phobies et les obsessions neurasthniques. un langage fique, nous On a eu tort. Pour tcher mdical vraiment correct, dirons : il n'y a pas il y a seulement de parler scienti-

neurasthniques, chez qui de constitution motive, thniques elle le comme se traduit, l'hypermotivit ferait en dehors de tout tat neurasthnique, anxieuses : agoraphobie, par des obsessions claustrophobie, syphilophobie, phtisiophobie,' bacillophobie, etc. Incontestablement, etc., #> 107 g

de phobies des neuras-

LES ETATS DEPRESSIFS ET LA NEURASTHENIE et obsessions phobies appartiennent, la pathologie de l'activit comme mais bien la pathologie thnie, tivit. que, chez le neurasthnique morbide avec vrai, il est rare que l'association l'anxit aille aux mmes extrmits que'quand elle s'allie la mlancolie constitutionnelle. Je n'ai pas recontr de suicide de neurasthnique; chez les malades qu'il m'a t donn d'observer, la tendance anxieuse n'allait pas j usqu'au raptus suranxieux. ides de suiJ'ai not de vagues cide par lassitude de vivre dans la souffrance, point caractne Une mais de gros tat d'obsession-impulsion irrsistible. crise de neurasthnie amener peut Disons encore non pas la neurasde l'mo-

encorel'exasprationd'untatlatentlgrement sous forme de paranoaque, presque toujours Les sujets proccupations hypocondriaques. avec une tendance qui naissent gocentriste voient se constituer quelque peu excessive : alors, dans leur tat mental, la combinaison craintes et craintes sur la par dpression, par personne,. sant amour Mais de leur propre pathologique ce sont l encore de simples 108

DIAGNOSTIC associations n'est pas tourment morbides cet ; le neurasthnique pur

hypocondriaque uniquement de sa chre sant, que l'on trouve-. maladie dcrit' sous l'tiquette de Beard Il ne revt dans tant d'ouvrages de neurologie. neurasthque si la dpression la constitution nique se combine paranoaque. attitude cette

io

S

CHAPITRE CAUSES

VI

DE LA NEURASTHNIE

SOMMAIRE Frquence de la maladie : le sexe, l'ge. : La seule cause de la neurasthnie, c'est la fatigue mal rpare. Surmenage et mlancolie. Influence des motions : exemples tirs de la guerre. Il n'y La mlancolie a pas de neurasthnie traumatique. La afflictive. La neurasthnie et les dceptions. L'hrdit arthritique.. neurasthnietoxi-alimentaire. et tuberculose. ^Neurasthnie dit que la neurasthnie; nous aurons Lorsque chez l'homme: parat tre un peu plus frquente la rencontre le plus, que chez la femme, qu'on des travaux l'ge habituellement intensifs,, 20 et 60 ans, les gens d'affaires aux travaux en prsence celui J'estime fatigue, des du entre parmi qu'on peut l'observer et chez les paysans occups nous nous trouverons champs, problme tiologique de la neurasthnie. efficiente et uniquement la rien d'autre n'est vrai :

de la cause

que c'est toujours car la neurasthnie 3> m

LES TATS DPRESSIFS ET LA NEURASTHNIE non rpare, mme, fatigue installe, et devenue, pour un temps, maladie. organise se montrent Alors que la plupart des auteurs que ce point, je crois tre catgorique, au point de dire que pouvoir c'est une maladie et nulaccidentelle, toujours lement de hrditaire. Ce qui incline nombre hsitants spcialistes sens, qu'ils penser autrement, n'ont pas suffisamment mon c'est, la dlimit extrmement sur la

du mot neurasthnie. signification Un dprim constitutionnel est de temps autre, au cours de sa vie, afflig d'une priode nettement sur; mais cette priode, dpressive venant habituellement sans cause nettement dfinie, est de nature mlancolique et non neurasthnique. Il en va de mme qui passent

pour alternativement

ou des d'hyperactivit ensuite dans une priode mal, pour retomber nettement Ici, comme d'ailleurs mlancolique. chez les hypocondriaques, le mal est bien videmment constituhrditaire, congnital, tionnel. Il me faut redire, une fois encore, 112 que la plu-

les cyclothymiques des phases par norpaliers d'quilibre

CAUSES DE LA NEURASTHNIE l'tranger comme en France, part des mdecins, les neurologues mal entrans et spcialement la psychiatrie, confondent constamment le et le petit mlancolique. neurasthnique une priode Comme, chez ce dernier, d'hyperla phase dpresactivit prcde frquemment de surmenage; sive, il est tout de suite question le malade dit : videmment, j'ai d trop tra l'puisec'est ce qui m'a conduit vailler, ment actuel de mes mdecin d'approuver, centres alors nerveux que, ; et le s'il se donnait

la peine de plus prs, il constad'observer terait que, dans la phase hyperactive, le cycloen aucune ne se surmenait thymique faon, la force dont dborqu'il dpensait uniquement dait son organisme et qu' aucun il moment n'a eu faire d'efforts. Chez ces malades, la la dpression de l'hyperactivit se succession fait uniquement constitutionnel par un rythme relation de cause et sans nulle prtabli avec la mme d'ailleurs, effet; et ils passent avec aisance, parfois d'une priode dpressive tion. Pour le neurasthnique, rien de tel ; on ne 8 l