L’impact sanitaire des particules

Gaëlle Gault, Institut de Veille Sanitaire

Journée Tecnhique Biomasse Energie et Qualité de l’Air24 mai 2011

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« Soupe » complexe  constituée de milliers de polluants pouvant interagir entre eux

Quelques principaux indicateurs Polluants gazeux

Dioxyde d’azote (NO2) Ozone : polluant secondaire

Particules : classées selon leur taille

La pollution atmosphérique

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Mécanismes d’actions

Inhalation de polluants

Inflammation systémique

Pathologies respiratoires

Système nerveux autonome

contrôle fonction cardiaque

Pathologies cardio-vasculaires

Voies respiratoires et poumonsInflammation locale,

stress oxydatif, réponse allergique

Infections des voies respiratoires hautes et basses, asthme

Infarctus, trouble du rythme, AVC

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Effets des particules

Particules grossières : pénètrent dans voies respiratoires supérieures et poumons

Particules fines : pénètrent profondément dans poumons, atteinte des alvéoles pulmonaires.

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Effets à court terme« Manifestations » cliniques, fonctionnelles ou biologiques survenant dans des délais brefs (quelques jours) suite aux variations journalières des niveaux ambiants de la pollution atmosphérique

Effets à long termeParticipation de l’exposition à la pollution atmosphérique au développement de processus pathogènes au long court qui peuvent conduire au final à un événement morbide ou même au décès

Deux types d’effets

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Les effets à court terme : Apports des études épidémiologiques

Lien indiscutable entre les variations d’indicateurs de pollution et les variations d’événements sanitaires les jours qui suivent

Mortalité : totale, cardiovasculaire, respiratoire (études multicentriques NMMAPS, APHEA, PSAS)

Déclenchement de symptômes respiratoires et hospitalisations pour maladies respiratoires

Déclenchement d’événement cardio-vasculaires (infarctus, troubles du rythme) et hospitalisations

Consultation en médecine générale pour pathologies respiratoires, cardio-vasculaires, asthme, etc.

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Quelques résultats d’études en France

Augmentation des risques associés à une de 10µg/m3 des niveaux ambiants de PM10

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

Mortalité

Psas 2008

Totale Cardiovasc. Cardiovasc.

Adm. hospit.

Psas 2005

Maladies Maladies Maladies Céphalées EruptionsRespi Respi Cardio Asthénie cutanées,Hautes Basses Vasc Conjonct.

Consultations à domicile

SOS Médecins Bordeaux

+1,4%

+2,4%

+0,8%

+1,5%

+2,5%+2,7%

+3,5%+3,2%

8

Des groupes plus sensibles que d’autres

Effet des PM10 sur les maladies respiratoires en fonction de l’âge

(SOS Médecins Bordeaux)

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

16

<15 ans 15-44 ans 45-64 ans >= 65 ans

Exc

ès d

e ri

squ

e (%

)

- enfants

- personnes âgées

- personnes fragilisées

sont plus à risque de subir les effets de la pollution

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Chez l’adulteMortalité toutes causes, cardio-pulmonaireCancer du poumonApparition des maladies cardio-vasculaires, notamment des cardiopathies ischémiquesAggravation des maladies cardio-vasculaires

Chez l’enfantDiminution du développement pulmonaireAugmentation de l’incidence des crises d ’asthmePrématurité et faible poids de naissanceDécès post-néotal pour cause pulmonaire

Effets à long terme des particules fines

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500 000 sujets âgés de plus de 30 ans suivis pendant 16 ans

Augmentation de 10µg/m3 du niveau de PM2.5 associée à une 

augmentation du risque de décès

- toutes causes : + 6 %

- pour causes cardio-pulmonaires : + 9 %

- par cancer du poumon : + 14 %

Etude ACS « Américan Cancer Society »

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Ne vise pas à prouver l’existence d’un lien

Principe : s’appuyer sur des données disponibles dans la littérature et les appliquer à une situation locale, pour

Quantifier l’impact de la pollution en terme d’événements

attribuables Quantifier le nombre d’événements évitables selon différents

scénarii de réduction de pollution

Evaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique

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Evaluation de l’impact sanitaire en Aquitaine

 5 agglomérations (Agen, Bordeaux, Bayonne, Pau, Périgueux)

 A court terme Environ 100 décès et 200 hospitalisations (respi / cardio) par an La moitié de ces décès et hospitalisations pourrait être évitée en réduisant de 25% la teneur en polluant au quotidien

 Impact à long terme Environ 200 décès attribuables à l’exposition à long terme seraient évités par an en réduisant la moyenne annuelle des PM10 de 25%

Action possible pour améliorer la santé de la population 

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25 villes européennes - 12 pays (39 millions d’habitants) Déterminer les impacts sanitaires et économiques de la 

pollution atmosphérique

Impact des PM2.5 sur la mortalité

Réduction niveaux annuels à 10 µg/m3 (valeur guide OMS) 19 000 décès évités par an dont 15 000 pour causes cardiovasculaires économie de 31,5 milliards d’euros (diminution des

dépenses de santé, absentéismes, coûts associés à la

perte de bien-être, de qualité et d’espérance de vie

Projet Aphekom (1)

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Projet Aphekom (2)

Gain estimé d’espérance de vie (mois) pour les personnes de 30 ans et plus si les niveaux moyens annuels de PM2.5 étaient ramenés à 10µg/m3 (valeur guide OMS)

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Etudes d’intervention Fermeture d’une usine d’acier dans l’Utah 

niveaux particules, admissions hospitalières pour pathos. respiratoires

Interdiction de vente de charbon domestique à Dublin

immédiate et durable de la mortalité

Introduction d’une essence faible en soufre à Hong Kong 

niveaux SO2, mortalité et symptômes respiratoires chez les enfants

Fermeture du centre ville pendant les JO d’Atlanta

crises d’asthme chez les enfants

Une baisse des polluants entrâine-t-elle réellement une diminution des effets ? 

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Niveaux de particules associés à des risques pour la santé Effets sans seuil => même à des niveaux de pollution modérés Sur un large éventail de pathologies Qui touchent toute la population

Un impact collectif important

Actions possibles pour améliorer la santé de la population

Nécessité d’agir  Au niveau collectif et individuel Ne pas se contenter de gérer les pics mais agir sur la pollution de

fond et les sources

Conclusion