l’importance d’un modèle

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Journal distribué aux assurés de MÉDIC Construction Volume 13 | Numéro 4 | HIVER 2014 Drogues et alcool PARLEZ À VOTRE JEUNE Couple un jour, parents toujours SURMONTER SA RUPTURE Être parents L’importance d’un modèle Comment ça marche ? LES DATES DE PÉREMPTION 1, 2, 3, bougez ! LES BIENFAITS DU CARDIOVÉLO Arthrose PROTÉGEZ VOS ARTICULATIONS ! DANS CE NUMÉRO MOT DU COMITÉ 2 SAVIEZ-VOUS QUE... 2 LES PIEDS DANS LES PLATS 3 Les dates de péremption : comment ça marche ? ON AURA TOUT VU ! 4 Travailleurs, protégez vos articulations ! BIEN DANS SA TêTE 6 Surmonter sa rupture 1, 2, 3, BOUGEZ ! 7 Cet hiver, gardez la forme grâce au cardiovélo ! êTRE PARENTS 8 Drogues et alcool : parlez à votre jeune LES FINS MAUX DE BOB 8 Envoi poste publication enr. N o 40063591

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Page 1: L’importance d’un modèle

Journal distribué aux assurésde MÉDIC Construction

Volume 13 | Numéro 4 | Hiver 2014

Drogues et alcool PARLEZ À VOTRE JEUNE

Couple un jour, parents toujours SURMONTER SA RUPTURE

Être parents

L’importance d’un modèle

Comment ça marche ?

LES DATES DE PÉREMPTION

1, 2, 3, bougez !

LES BIENFAITS DU CARDIOVÉLO

Arthrose

PROTÉGEZ VOS ARTICULATIONS !

DANS CE NUMÉROMOT DU COMITÉ 2

SAVIEZ-VOUS QUE... 2

LES PIEDS DANS LES PLATS 3

Les dates de péremption : comment ça marche ?

ON AURA TOUT VU ! 4

Travailleurs, protégez vos articulations !BIEN DANS SA TêTE 6

Surmonter sa rupture1, 2, 3, BOUGEZ ! 7

Cet hiver, gardez la forme grâce au cardiovélo !êTRE PARENTS 8

Drogues et alcool : parlez à votre jeuneLES FINS MAUX DE BOB 8

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Pour une industrie en santé | Volume 13 | Numéro 4 | Hiver 20142

Le journal Pour une industrie en santé est tiré à 133 000 exemplaires et est destiné aux personnes assurées par MÉDIC Construction. Il est réalisé par le Comité de promotion des avantages sociaux.

LE COMITÉ DE PROMOTION DES AVANTAGES SOCIAUX

PrÉSiDeNTeDominique Lord, directrice des Avantages sociaux, CCQ

COLLABOrATeUrSJean-Nicolas Brousseau, chargé de programme, CCQ Annie Bordeleau, secrétaire au programme, CCQ Jocelyne Roy, directrice des Communications, CCQ

rePrÉSeNTANTS PATrONAUXPierre Dion (AECQ), Christine Houle (ACQ), Nicole Robichaud (ACQ), René Turmel (ACRGTQ), Marie-Claude Tremblay (APCHQ)

rePrÉSeNTANTS SYNDiCAUXAndré Fecteau (CSN-Construction), Styve Grenier (FTQ-Construction), Jules Lagüe (CSD-Construction), Annie Robineau (SQC), Nicolas Roussy (CPQMC-International)

rÉALiSATiON DU JOUrNALOptima Santé globale, en collaboration avec Services rédactionnels VM, ainsi que Marie-Josée Lefrançois, conseillère en relations publiques, CCQ

CONCePTiON eT iNFOGrAPHieOptima Santé globale, en collaboration avec SDA3 © Images : Dollarphotoclub.com

Pour une industrie en santé est publié quatre fois par année par la Commission de la constrution du Québec, case postale 2040, succursale Youville, Montréal (Québec) H2P 0A9.

Le site Internet de la Commission de la construction du Québec (ccq.org) est une source d’information sur les services et programmes de MÉDIC Construction, et offre des liens avec les sites des associations patronales et syndicales. Toute reproduction est autorisée à la condition d’en citer la source.

Bien que le masculin soit utilisé dans les textes, les termes relatifs aux personnes désignent aussi bien les hommes que les femmes.

Mot du comitéBoire de l’alcool tous les jours, fumer du cannabis pour évacuer son stress, dépenser une partie de sa paie dans les machines à sous… Vous vous reconnaissez dans ces comportements ? Certaines habitudes nous paraissent banales, mais elles peuvent créer une forte dépendance nous exposant à de graves problèmes. Pour éviter de vous enliser dans l’alcoolisme, la toxicomanie ou le jeu pathologique, vous devrez obtenir de l’aide le plus tôt possible, car plus vite vous vous attaquerez au problème, meilleures seront vos chances de limiter les dégâts dans votre vie.

Dans l’industrie de la construction, différentes ressources d’aide sont mises à la disposition des ouvriers, dont le Réseau d’Intermédiaires, un groupement d’environ 600 travailleurs qui agissent bénévolement comme pairs aidants auprès de leurs confrères et consœurs. Ainsi, si vous désirez savoir quoi faire concrètement pour en finir avec les problèmes d’alcool, de drogue ou de jeu, communiquez avec votre représentant syndical ou patronal et demandez à être mis en contact avec un Intermédiaire. Ils sont là pour vous !

Il faut savoir que les Intermédiaires travaillent dans la plus grande discrétion, et ce, pour le bien des travailleurs qui se tournent vers eux et qui souhaitent obtenir de l’aide. Nous avons donc rarement l’occasion de leur témoigner notre reconnaissance. C’est pourquoi l’industrie organise chaque année un évènement spécial à leur attention : la Journée des Intermédiaires. La plus récente édition s’est déroulée le 18 octobre dernier. Au cours de deux ateliers, les participants ont entre autres eu la chance d’en apprendre davantage sur la synergologie, qui est l’art d’analyser le langage non verbal. Les Intermédiaires présents ont aussi pu écouter le récit touchant de Marc Perreault, un survivant du séisme ayant secoué Haïti en 2010. Nous remercions d’ailleurs chaleureusement tous les participants pour leur présence.

Lors de cette journée, certains Intermédiaires ont également vu leurs efforts soulignés et ont reçu une médaille honorifique pour leurs cinq, dix ou quinze années de bénévolat au sein de l’industrie. Bravo à tous et à toutes !

Rappelons que le Réseau d’Intermédiaires a été créé en 1994 et qu’il compte aujourd’hui près de 600 bénévoles (ouvriers, contremaîtres et autres employés de l’industrie de la construction). Pour devenir membre et ainsi œuvrer comme pair aidant auprès de vos confrères et consœurs de travail, vous pouvez vous adresser à votre représentant syndical ou patronal.

En terminant, nous vous souhaitons une très belle lecture de cette plus récente édition de votre journal santé.

Le Comité

Saviez-vous que... Valérie Millette, rédactrice

UN CONSOMMATeUr AverTi

EN VAUT DEUX !La souffleuse à neige que vous possédez depuis quelques années émet des bruits bizarres et dégage une odeur de brûlé. Et si ce bris constituait un danger pour votre sécurité ? Pour le savoir, vous pourriez consulter le site Web Canadiens en santé, dans lequel on retrouve une liste des produits et aliments ayant fait l’objet d’un rappel du fabricant : outils, appareils électroniques, produits ménagers, médicaments, aliments, vêtements, voitures, et plus encore. Qu’ils concernent la présence d’un allergène dans un produit alimentaire ou le défaut d’assemblage d’un outil coupant, les rappels identifient clairement le risque encouru par le consommateur et indiquent la marche à suivre pour remédier au problème, comme retourner le produit au magasin pour obtenir un remboursement. Adresse : canadiensensante.gc.ca (dans le menu du haut, cliquer sur « Santé », puis choisir « Rappels et avis de sécurité »).

BriCOLeUrS DU DiMANCHe, WÔ LES MOTEURS !Les hôpitaux du Québec soignent entre 100 et 150 amputations par année. Le plus étonnant, c’est que la majorité de ces blessures survient à la suite d’accidents à la maison et touche surtout des bricoleurs chevronnés cumulant plus de 10 ans d’expérience dans le maniement de leur outil. La cause ? Les bricoleurs d’expérience ont tendance à travailler plus vite et à prendre plus de risques. Pour éviter les accidents, il importe de demeurer attentif à ce que l’on fait tout au long de l’ouvrage que l’on entreprend et, surtout, de ne pas retirer les systèmes de protection sur les outils. Parce qu’entre finir le sous-sol plus vite et perdre un doigt sur le banc de scie, le choix est facile ! (Source : Centre

d’expertise en réimplantation du Centre hospitalier de l’Université de Montréal.)

PArLer D’ALCOOL eT De DrOGUeS

DÈS L’ÉCOLE PRIMAIRE« Toute vérité n’est pas bonne à dire », rappelle le proverbe. Mais quand il s’agit de parler d’alcool et de drogues à nos enfants, il semble qu’il faille le faire dès qu’ils atteignent l’âge de 11 ans. C’est le conseil que nous donne le psychologue et sociologue Alain Roy, auteur du livre Exploration drogues, premier contact (Multimondes, 2014). Selon lui, la réalité d’aujourd’hui exige que la prévention commence à un aussi jeune âge, notamment parce que plusieurs faussetés sont véhiculées sur Internet. Mais attention ! Notre travail d’éducateur n’est pas de susciter la crainte dans l’espoir de supprimer la tentation chez nos jeunes curieux ! Au contraire, selon le spécialiste, l’éducation passe par la dédramatisation. En expliquant les risques réels liés à la consommation (sans jamais exagérer les faits), les parents préservent leur crédibilité et deviennent ainsi de bons guides pour leurs jeunes. À vous de jouer !

UNE RAISON DE PLUS DE RESTER SOBRE !On sait depuis longtemps que chez les grands buveurs, l’alcool détériore le cerveau. Récemment, des chercheurs américains ont découvert que certains dommages étaient réversibles. Comment ? En cessant de boire, tout simplement ! Et à mesure que l’abstinence se prolonge (l’abstinence, c’est le fait de renoncer à toute boisson alcoolisée), le processus de réparation s’accélère jusqu’à permettre à certaines parties du cerveau de se régénérer complètement. (Source : thelancet.com.)

iNFOrMATiON SANTÉ SUr WiKiPÉDiA : APPeL À LA PrUDeNCeLorsque nous avons des questions médicales, Internet est souvent l’une des premières ressources que nous consultons. Puisqu’il est classé sixième sur les sites Web les plus populaires au monde, Wikipédia figure généralement parmi les premières sources d’information suggérées par Google. Or, notre vigilance s’impose, et voici pourquoi. Au printemps 2014, des chercheurs américains ont passé en revue les articles portant sur dix problèmes de santé, dont la dépression, l’arthrose, le diabète et l’hypertension. Ce qu’ils ont découvert est surprenant : neuf articles sur dix contenaient des inexactitudes. Pourquoi ? Parce que Wikipédia est une encyclopédie libre, c’est-à-dire que son contenu peut être modifié par n’importe quel internaute. Vous recherchez un contenu médical fiable ? Optez de préférence pour des sites gouvernementaux, tels que canadiensensante.gc.ca ou sante.gouv.qc.ca. (Source : lactualite.com.)

CANNABiS À L’ADOLeSCeNCe :

POT D’PROBLÈME ?« Entre deux joints, tu pourrais faire quelque chose », chantait Charlebois en 1973. Quarante ans plus tard, alors que l’usage de la marijuana à des fins médicales gagne en popularité au Canada, les jeunes peuvent avoir l’impression que fumer du cannabis est devenu un geste banal. Or, la science démontre clairement que cette drogue « douce » demeure une substance dommageable que les ados devraient éviter. En effet, d’après une étude menée par le Dr Didier Jutras-Aswad, professeur au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal, la marijuana agit dans le cerveau sur certaines fonctions clés, telles que la prise de décisions, la motivation et l’acquisition d’habitudes. Consommée à un jeune âge, cette drogue façonne la personnalité en la rendant plus vulnérable à la dépendance. Elle multiplie aussi par quatre ou cinq fois le risque de développer une psychose à l’âge adulte. Conclusion : fumer du pot est un pensez-y-bien ! (Source : revue Neuropharmacology, janvier 2014.)

Page 3: L’importance d’un modèle

Les dates de péremption

COMMENT çA MARChE ?Au supermarché, regardez-vous la date de péremption des produits alimentaires que vous achetez ? Plusieurs se fient à la mention « meilleur avant » pour faire leurs choix, alors que d’autres ne s’en préoccupent pas du tout. Apprenez-en plus sur la durée de conservation de vos aliments.

Comprendre la durée de conservation des alimentsCertaines personnes croient que la date de péremption que l’on retrouve sur l’emballage des produits ne participe qu’à accélérer leur consommation. Mais, détrompez-vous ! La date de péremption désigne la durée de conservation idéale d’un produit (lorsqu’il est entreposé dans des conditions adéquates) avant son ouverture, c’est-à-dire la période où il garde encore toute sa fraîcheur, son bon goût et une valeur nutritive optimale. Au-delà de cette date, le fabricant ne peut plus garantir toutes ces qualités. La mention « meilleur avant » apparaît habituellement sur l’emballage des produits alimentaires ayant une durée de conservation de 90 jours ou moins. Une fois le produit ouvert, cette mention n’est plus valide et la durée de conservation variera en fonction du type d’aliment. Ainsi, un aliment entamé aura une durée de vie moins longue que sa date de péremption. Par exemple, s’il est indiqué sur une brique de fromage cheddar qu’il doit être consommé dans les cinq mois, une fois la première tranche coupée, le fromage se conservera jusqu’à cinq semaines au réfrigérateur. Pour ce qui est des fromages frais, comme le ricotta ou le cottage, ils devront préférablement être consommés dans les trois à cinq jours après l’ouverture du contenant.

Que se passe-t-il lorsqu’on dépasse la date de péremption ?

Une fois la date de péremption échue, le fabricant ne peut malheureusement plus garantir la fraîcheur de son produit. Des bactéries pathogènes (c’est-à-dire nuisibles à la santé) peuvent alors se développer et contaminer les aliments. Certaines personnes croient que si un produit semble frais et

ne dégage aucune odeur particulière, il est toujours propre à la consommation. Or, lorsqu’un aliment est contaminé par des bactéries nuisibles, les signes nous indiquant qu’il ne doit pas être consommé ne sont pas toujours évidents. Un aliment qui semble parfaitement comestible peut être la source de grands inconforts gastro-intestinaux quelques heures à quelques jours après son ingestion. Pour éviter de tomber malade par toxi-infection alimentaire, mieux vaut respecter les dates « meilleur avant » inscrites sur l’emballage et consulter le Thermoguide pour les produits déjà ouverts.

Afin de maximiser la durée de conservation de vos aliments périssables, conservez-les au centre du réfrigérateur et non dans la porte (l’endroit le plus chaud du frigo). Lors de la préparation des repas, évitez de briser la chaîne de froid, c’est-à-dire de laisser les aliments périssables pendant de longs moments à la température ambiante avant de les replacer au réfrigérateur. Assurez-vous aussi que votre frigo est à la bonne température, soit entre 0 et 4 °C. Si vous pensez ne pas être en mesure de consommer tous vos aliments périssables à temps, placez-les au congélateur avant la date de péremption en vue d’une utilisation future.

Et quand il n’y a pas de date… ?Les mets que vous cuisinez à la maison se conserveront environ trois jours au réfrigérateur ou jusqu’à trois mois au congélateur. Pour assurer la fraîcheur de vos aliments, posez simplement un autocollant sur le contenant de plastique et inscrivez-y la journée de cuisson de la recette avant de le réfrigérer ou de le congeler.

réfrigérons !La prolifération des bactéries dans les aliments s’accélère entre 4 et 60 °C . Cette « zone de danger » permet aux bactéries de se développer rapidement (leur nombre pouvant doubler toutes les 15 minutes). Voilà pourquoi il est important de ne sortir que les quantités d’aliments nécessaires lors de la préparation et de ne pas attendre avant de réfrigérer les mets après leur cuisson.

Développé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le Thermoguide peut vous aider à évaluer la durée d’entreposage optimale de vos aliments périssables et denrées moins périssables. Vous y trouverez aussi une foule de conseils pratiques pour conserver adéquatement vos aliments. Pour télécharger le Thermoguide ou commander une copie papier, rendez-vous sur le site du MAPAQ, au mapaq.gouv.qc.ca.

À savoir sur les œufsSaviez-vous que les œufs en coquille sont encore bons après la date de péremption ? En effet, la date apparaissant sur les œufs garantit qu’ils répondront aux critères de qualité Catégorie Canada A jusqu’au moment indiqué. Après cette date, le blanc de l’œuf a tendance à se liquéfier et à perdre sa texture gélatineuse. Résultat : l’œuf s’étend davantage dans la poêle, mais il est encore propre à la consommation. On peut facilement consommer des œufs jusqu’à deux mois après la date inscrite sur la boîte. Si vous aimez vos œufs miroir bien ronds, choisissez des œufs plus frais et gardez les plus vieux pour vos omelettes, vos gâteaux et vos œufs cuits dur !

Les pieds dans les platsJudith Blucheau, Dt. P. nutritionniste

Page 4: L’importance d’un modèle

Pour une industrie en santé | Volume 13 | Numéro 4 | Hiver 20144

TRAVAILLEURS, PROTÉGEZ VOS ARTICULATIONS !

On aura tout vu !Valérie Millette, rédactrice

Le travail manuel met vos articulations à rude épreuve, en particulier celles du cou, des épaules, des genoux et du bas du dos. À cause des mouvements répétitifs que vous êtes appelé à faire chaque jour, vous êtes peut-être exposé à l’arthrose, un problème ostéo-articulaire qui entraîne raideur et douleur. Voyons-y de plus près.

Articulations en santé : des rouages essentielsSans articulations, nous serions incapables de faire des choses aussi simples que tourner la tête, nous asseoir, marcher ou lever les bras. En effet, ce sont elles qui assurent le mouvement de nos membres et de notre tronc. Voici de quoi sont faites nos articulations.

Les ligaments relient les os entre eux.

Les tendons rattachent les muscles aux os afin de mettre l’articulation en mouvement.

Le cartilage protège l’extrémité des os en évitant que ceux-ci ne se frottent les uns sur les autres lorsque nous bougeons les différentes parties de notre corps.

La capsule articulaire enveloppe l’articulation et assure sa lubrification grâce à un fluide qu’elle produit, le liquide synovial.

QUAND Le CArTiLAGe S’USe De FAçON eXCeSSive : LeS PreMierS SiGNeS De L’ArTHrOSe

Pour diverses raisons (voir la section « Causes » et « Facteurs de risque »), il arrive que le cartilage recouvrant l’extrémité des os s’amollisse, s’amincisse et se fissure.

Lors des mouvements, les os frottent alors ensemble, causant raideur et douleur.

Le frottement des os provoque différentes lésions, dont l’apparition de petits nodules douloureux (bosses) appelés « ostéophytes », qui grossissent et déforment l’articulation.

La lubrification de l’articulation devient peu à peu moins efficace. Les mouvements sont alors limités, la douleur s’aggrave, et de l’enflure apparaît parfois.

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Volume 13 | Numéro 4 | Hiver 2014 | Pour une industrie en santé 5

CONSTRUIRE SA SANTÉPour une mécanique bien huilée

Afin de remettre en circulation un véhicule qui a été remisé depuis plusieurs mois, il faut habituellement le soumettre à une inspection mécanique. C’est plein de bon sens, après tout, puisque certaines composantes peuvent s’être détériorées avec le temps durant le remisage (apparition de rouille, trous dans la carrosserie, etc.). La même logique s’impose lorsqu’il est question de nos articulations. « Vous voulez dire qu’il faut passer à l’inspection une fois par année ? » Mais non. Le message à retenir est qu’il est essentiel de rester actif ! En effet, lorsque nous faisons de l’activité physique, nous contribuons à oxygéner le cartilage qui recouvre l’extrémité de nos os, le rendant ainsi plus fort et résistant à la détérioration. Les sports à privilégier sont ceux qui travaillent à la fois l’endurance et la force musculaire : marche rapide, natation ou ski de fond, par exemple.

Mais ça fait mal !

Si vos articulations vous font mal, vous serez sûrement tenté de cesser toute activité physique. Ce n’est pas une bonne idée, et voici pourquoi. Lorsque nous ne sollicitons pas suffisamment nos articulations, les muscles qui assurent leur soutien s’affaiblissent. Les tendons et les ligaments, deux composants essentiels des articulations, ont aussi tendance à perdre de leur tonus. Résultat : les problèmes articulaires s’aggravent, et la douleur s’accentue. Le manque d’activité physique augmente donc les risques de blessures et d’accidents. En cas de douleur, optez pour des exercices d’endurance qui n’impliquent pas de sauts et qui n’entraînent pas de chocs : vélo stationnaire, appareil elliptique, sports aquatiques, marche, etc.

Un argument qui a du poids

Le surplus de poids est l’un des principaux facteurs de risque associés à l’arthrose. En effet, les kilos en trop créent une surcharge sur nos articulations portantes, en particulier celles des genoux. Perdre seulement cinq kilogrammes (environ dix livres) peut contribuer à réduire la charge qui repose sur certaines articulations et ainsi ralentir le processus d’usure. Chez les personnes ayant reçu un diagnostic d’arthrose, maintenir un poids santé aide aussi à diminuer la douleur et à retarder l’apparition de lésions graves.

FACTEURS DE RISQUECe n’est pas parce que vous travaillez physiquement que vous développerez automatiquement de l’arthrose ! En effet, il faut, à la base, présenter certains facteurs de risque. Parmi les plus importants, mentionnons les suivants :

Vous vous êtes déjà blessé à un membre ou à une articulation (fracture, entorse, luxation, rupture d’un ligament, etc.) ;

Vous avez un surplus de poids ;

Vous êtes plutôt sédentaire (moins de 150 minutes d’activité physique par semaine) ;

Vous avez une histoire familiale d’arthrose ou d’arthrite (surtout aux mains) ;

Vous êtes aux prises avec des problèmes articulaires (genoux tournés vers l’intérieur, jambes arquées, etc.) ;

Vous êtes atteint d’une maladie chronique affectant votre métabolisme (diabète, taux élevé de mauvais cholestérol, goutte, hyper ou hypothyroïdie, maladie du sang, etc.) ;

Vous avez déjà subi une chirurgie pour un problème articulaire.

C’EST QUOI ?Imaginez une porte dont les charnières sont si usées et rouillées qu’elle ne peut plus que s’entrouvrir péniblement. L’arthrose, c’est un peu cela : elle correspond à une usure des articulations causée, entre autres, par la détérioration du cartilage entre les os. Le cartilage est un tissu élastique et résistant qui sert à protéger l’extrémité des os et à assurer la mobilité du corps.

Bien qu’elle survienne surtout après 45 ans, cette maladie touche les hommes et les femmes de tout âge. Malheureusement, il n’existe pas de remède pour guérir l’arthrose ; les personnes atteintes doivent apprendre à vivre avec la douleur. Par contre, il existe des moyens de prévenir son apparition (voir la section « Construire sa santé »).

SyMPTÔMESLa douleur est le principal inconfort lié à l’arthrose pour lequel les gens consultent un médecin. Or, certaines personnes peuvent avoir atteint un stade avancé de la maladie et ne pas avoir très mal. D’autres symptômes doivent donc être pris en considération. Voici les plus courants (il n’est pas nécessaire qu’ils soient tous présents) :

Raideur après une période de repos (au réveil, par exemple) durant environ 30 minutes ;

Sensation de chaleur ou d’enflure (ou les deux) ;

Craquements au niveau de l’articulation ;

Sensation de crépitement (impression d’avoir du sable dans l’articulation) ;

Soulagement de la douleur lorsque l’articulation est au repos.

S’il y a de la douleur, elle survient ordinairement lors des activités du quotidien (en montant l’escalier, en soulevant une charge, en s’accroupissant, en faisant du sport, etc.). Dans les cas les plus graves, l’inconfort peut persister toute la journée et se poursuivre la nuit.

CAUSESIl existe deux formes d’arthrose.

L’arthrose dite « primaire » apparaît sans cause évidente et touche normalement plus de trois parties du corps à la fois. Elle est souvent liée à l’âge.

L’arthrose dite « secondaire » se développe habituellement à la suite d’une blessure à l’articulation atteinte. Elle touche en particulier les grands sportifs et les athlètes. Cette forme d’arthrose affecte aussi les travailleurs manuels, chez qui les gestes répétitifs peuvent conduire à une usure prématurée des articulations.

DES QUESTIONS ?Vous envisagez de changer votre alimentation ou d’entreprendre un programme de remise en forme en vue d’alléger le poids qui pèse sur vos articulations ? Vous pourriez être admissible à un suivi de santé personnalisé de CONSTRUIRE en santé. Pour parler de manière confidentielle à une infirmière du programme, il suffit de téléphoner au 1 800 807-2433.

TRAITEMENTSL’arthrose ne se guérit pas, c’est-à-dire que l’usure du cartilage qui recouvre les os est irréversible. Si vous consultez votre médecin pour de la douleur à une articulation, il vous proposera de soulager votre inconfort afin que vous puissiez continuer de mener une vie active et productive.

Dans un premier temps, il vous recommandera de prendre des analgésiques (du TylenolMD, par exemple) ou des anti-inflammatoires (de l’AdvilMD, notamment). Dans le cas où votre douleur persisterait ou que les symptômes s’aggraveraient, le médecin voudrait alors confirmer le diagnostic par imagerie médicale (radiographies ou résonnance magnétique). Selon le diagnostic établi, il vous proposerait ensuite un traitement plus ciblé : antidouleurs, injection dans l’articulation d’anti-inflammatoires puissants ou d’une substance lubrifiante, physiothérapie, ou autres. Vous seriez également encouragé à faire des exercices précis (marche, étirements, etc.). Enfin, dans certains cas, on remplace carrément l’articulation endommagée par une prothèse, ce qui implique le recours à la chirurgie.

FAITS SAILLANTSL’arthrose est la forme d’arthrite la plus courante1.

Entre 30 et 50 ans, une personne sur deux souffre des conséquences d’une arthrose naissante2.

Au Canada, 10 % des adultes souffrent d’une lésion attribuable à des mouvements répétitifs qui les contraint à limiter leurs activités3.

Au Québec, 90 % des personnes qui subissent une arthroplastie du genou (reconstruction de l’articulation du genou) et 80 % de celles qui subissent une arthroplastie de la hanche (reconstruction de l’articulation de la hanche) sont en surpoids ou obèses4.

Un surplus de poids de l’ordre de 4,5 à 10 kg seulement (10 à 20 lb) peut augmenter de façon considérable les dommages occasionnés aux articulations portantes5.

1 Société de l’arthrite du Québec.

2 JESSEL, Christian. L’arthrose, exercices et soins, Anagramme Éditions, Coll. « Santé active », Allemagne, 2004.

3 PasseportSanté.net.

4 Société de l’arthrite du Québec.

5 PasseportSanté.net.

Page 6: L’importance d’un modèle

Pour une industrie en santé | Volume 13 | Numéro 4 | Hiver 20146

Couple un jour, parents toujoursVous avez des enfants ? Dans leur intérêt, tentez de les tenir le plus loin possible de vos conflits avec votre ex-conjoint.

« Imaginez-vous à 35 000 pieds d’altitude dans un avion où vous pouvez voir le poste de pilotage. Tout à coup, vous constatez que le pilote et le copilote ne s’entendent pas et que la bataille est prise. Vous êtes envahi par une peur épouvantable et un sentiment d’abandon. Vous êtes dépendant d’eux comme les enfants le sont de leurs parents », image le psychologue et médiateur Harry Timmermans.

Ce dernier recommande entre autres d’entretenir auprès de l’enfant une image positive de l’autre parent. Le petit devrait d’ailleurs pouvoir continuer d’exprimer librement l’amour qu’il a pour lui. Les parents devraient également tâcher de maintenir une communication efficace et se consulter sur les questions importantes, comme l’éducation et la santé. Un agenda partagé peut être très pratique pour noter les informations importantes, par exemple les sorties scolaires, les rendez-vous médicaux, etc. Enfin, les différentes dépenses liées aux enfants devraient être partagées entre les parents en fonction de leurs moyens respectifs.

Pour aider à se séparer sans tout casser, le gouvernement offre sans frais des séances d’information sur la parentalité après la rupture. De plus, il accorde gratuitement quelques séances de médiation. Celles-ci peuvent être utiles pour s’entendre sur le partage des biens, la garde des enfants, etc.

Bien dans sa têteNathalie Côté, journaliste

Surmonter

SA RUPTURE

QUELQUES RESSOURCES

La rupture amoureuse, par Marcel Bernier et Marie-Hélène Simard, publié par Groupe Eyrolles.

La rupture amoureuse, par Annick Stacke, publié aux Éditions Québecor.

Les parents se séparent, par Richard Cloutier, Lorraine Fillion et Harry Timmermans, publié aux Éditions du CHU Sainte-Justine.

Ministère de la Justice du Québec (médiation familiale) : justice.gouv.qc.ca/francais/programmes/mediation/accueil.htm

« C’est fini. Me revoilà célibataire. » Que l’on en soit l’instigateur ou non, la rupture amoureuse est généralement vécue comme une expérience difficile. Parfois, elle peut mener à des troubles anxieux ou à la dépression. voici quelques éléments pour vous aider à surmonter cette épreuve.

Lors d’une rupture, chacun réagit différemment. Cela peut aller de l’indifférence ou du déni jusqu’au désespoir, ou même, à la violence. La plupart auront une réaction située entre ces extrêmes et verront leurs émotions évoluer au fil du temps. « La détresse qui suit la rupture amoureuse ressemble étrangement à celle ressentie lors du processus de deuil, expliquent Marcel Bernier et Marie-Hélène Simard, psychologues et auteurs de La rupture amoureuse. […] Bien entendu, plus la relation est significative, plus la période de deuil est longue. » Ainsi, comprendre les différentes étapes qui suivent peut nous aider à passer à travers cette situation difficile et à nous rassurer.

Le choc : « Vous perdez d’un seul coup la très grande majorité de vos repères et vous devez tout remettre en question », indique Annick Stacke, dans son ouvrage. Par conséquent, vos émotions peuvent sembler « gelées » momentanément. Il s’agit d’un réflexe de protection.

Le déni : Vous continuez de croire en votre relation, malgré la rupture, et vous vous dites que votre partenaire va changer d’avis. Vous n’êtes pas prêt à affronter la réalité. À cette étape, certains peuvent éprouver une colère intense ou s’engager dans une nouvelle relation comme si rien n’était arrivé.

La reconnaissance de la douleur : C’est le contact avec la vérité. C’est à ce moment qu’on ressent et exprime toutes ses émotions. C’est la phase la plus longue et la plus pénible. Cette douleur est toutefois essentielle pour parvenir à faire le deuil de sa relation.

L’acceptation et la reconstruction : C’est le retour au calme après la tempête et le moment de passer au renouveau.

Vivre ses émotions« Essaie de te distraire », « Concentre-toi sur ton travail », « Trouve quelqu’un d’autre ». Vous recevez sans doute plusieurs conseils semblables. Vouloir éclipser la douleur est naturel. Les études tendent toutefois à démontrer que le fait d’éviter à tout prix les émotions négatives rend les personnes plus vulnérables aux états dépressifs et anxieux, soulignent M. Bernier et Mme Simard. Plutôt que de retenir ses larmes, il est préférable de les laisser couler pour libérer ses tensions. On peut aussi être tenté de déverser notre colère sur notre ex-partenaire, mais ce n’est pas la meilleure attitude à adopter. Par ailleurs, l’écriture peut être une façon saine d’exprimer l’agressivité et la peine. Les journaux intimes ne sont pas qu’une affaire d’adolescents ! Cet exercice aide en outre à prendre du recul.

Couper les liensAprès une rupture, on peut vouloir rester « amis » afin d’atténuer la douleur. Sauf que cela peut nourrir de faux espoirs, générer des tensions, et même causer davantage de souffrance. « Le mieux à faire, quand cela est possible, est de se séparer rapidement, de se souhaiter mutuellement le meilleur avenir qui soit et de couper les liens pour toujours ou, tout au moins, durant une période assez longue pour que s’effectue la guérison complète des blessures », estime Mme Stacke.

Par contre, si vous avez des enfants ou si vous travaillez pour la même organisation, c’est plus complexe. Vous devrez alors vous poser des questions sur les rapports que vous désirez entretenir. « Nous devons tâcher d’y répondre le plus sincèrement possible, car cela nous aidera à mieux nous remettre de la séparation », conseillent M. Bernier et Mme Simard.

Tout en apprenant à apprivoiser la solitude, il ne faut pas négliger l’aide que peuvent apporter les proches ; elle est souvent salutaire et peut être précieuse dans la tourmente. Enfin, si vous devenez très anxieux ou dépressif, consultez un professionnel de la santé pour obtenir un coup de main.

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1, 2, 3, bougez !Nathalie Côté, journaliste

QUELQUES CONSEILSOn peut pratiquer le cardiovélo avec n’importe quel vêtement sport. Par contre, il est préférable de porter des shorts ou des pantalons ajustés pour éviter que le vêtement se coince dans le pédalier. « Les tissus dry fit, qui absorbent la sueur et sèchent rapidement, sont également plus confortables », précise Mme Marier. Puisque la selle manque généralement de confort, le port d’un cuissard de cyclisme rembourré soulagera grandement les fesses les plus endolories ! Si vous êtes un vrai mordu, vous pouvez aussi investir dans des souliers de vélo que l’on fixe sur les pédales. N’oubliez pas de boire de l’eau fréquemment au cours de l’entraînement afin de rester bien hydraté. Apportez votre bouteille !

Enfin, pour persévérer dans la pratique de ce sport, le choix du centre de conditionnement physique et de l’entraîneur peut faire une différence. Ainsi, vous avez tout à gagner à privilégier un endroit situé près de la maison ou de votre travail. Il sera ainsi plus facile d’insérer votre activité dans l’agenda. Et, bien sûr, assurez-vous que les heures d’ouverture vous conviennent. Si vous êtes parent, demandez s’il y a un service de halte-garderie. Cela peut être bien utile pour concilier travail, entraînement et famille.

Quant aux entraîneurs, ils ont tous leur propre style. Certains peuvent favoriser davantage les intervalles, d’autres vous pousser à vous dépasser continuellement, ou encore, miser sur une approche qui intègre des exercices de musculation. Informez-vous auprès de votre entourage et des différents établissements. Plusieurs centres proposent des cours selon un horaire précis, et sans inscription, ce qui vous permettra d’essayer différents entraîneurs. Cette possibilité offre aussi une plus grande flexibilité : vous pourrez changer de cours en fonction des aléas de votre emploi du temps.

Cet hiver, gardez la forme grâce au

CARDIOVÉLO!L’hiver, les rues deviennent inhospitalières pour les cyclistes, mais il est possible de continuer à pédaler en salle. Le cardiovélo, plus communément appelé le « spinning », fait le bonheur des amateurs de vélo, mais aussi de ceux qui désirent garder ou retrouver la forme. De plus, cette activité permet de s’entraîner sur une musique stimulante, beau temps, mauvais temps !

Une activité pour tousLe cardiovélo fait de plus en plus d’adeptes au Québec. Il est offert dans de nombreux centres de conditionnement physique partout dans la province. Vous trouverez facilement un centre en effectuant une courte recherche sur Internet. Presque tout le monde peut en faire sans risque, peu importe son âge. Toutefois, comme pour tous les sports, vous devriez en parler à votre médecin et à votre entraîneur si vous souffrez d’un problème de santé particulier. Ils pourront s’assurer que vous faites cet exercice en toute sécurité. « Les contre-indications sont très rares », note Vicky Marier, entraîneuse-chef chez Énergie Cardio.

On peut aussi faire du cardiovélo chez soi, en se procurant un bon vélo stationnaire et un DVD d’entraînement. Le pratiquer en groupe peut cependant apporter un effet plus positif sur le plan de la motivation. « Vous avez plusieurs partenaires d’entraînement, il y a un côté social qui est intéressant », souligne Mme Marier. Autre avantage : les locaux des centres de conditionnement physique sont généralement climatisés. Voilà un bel atout lorsque le temps se réchauffe !

Les bienfaitsLe cardiovélo constitue surtout un bon entraînement cardiovasculaire. « Évidemment, on travaille aussi l’endurance musculaire des jambes », note Mme Marier. Néanmoins, le haut du corps est un peu laissé pour compte. Certains entraîneurs peuvent donc proposer des exercices à réaliser simultanément avec les bras ou utiliser des poids. Si ce n’est pas le cas, vous auriez avantage à jumeler le cardiovélo à une autre activité si vous souhaitez muscler vos membres supérieurs. Puisque plusieurs centres offrent l’entraînement en salle, vous pourriez demander un programme sur mesure.

Compte tenu de son intensité, le cardiovélo est une activité tout indiquée pour les personnes désirant perdre du poids. « On pense à tort que pour maigrir, il vaut mieux faire de l’exercice à faible intensité, mais plus longtemps. C’est un mythe, tranche Mme Marier. Les recherches récentes démontrent qu’il est plus efficace de pratiquer une activité intensément sur une courte période de temps. Dans ce cas, les bénéfices, comme l’activation du métabolisme de base, perdurent dans les jours qui suivent. » Par conséquent, le nombre de calories brûlées est également plus grand, pour une durée équivalente, si l’activité est pratiquée à haute intensité.

Le déroulement d’une séanceLa durée des entraînements de cardiovélo varie d’un établissement et d’un cours à l’autre. On trouve des séances « express » d’une trentaine de minutes jusqu’à des cours de 90 minutes. Au début, l’entraîneur prend le temps d’aider les nouveaux participants à apprivoiser le fonctionnement de leur vélo et à l’ajuster. Ainsi, même s’il s’agit d’un cours qui se donne en groupe, chacun peut travailler à son rythme. Il vous suffira d’adopter une résistance et une vitesse adaptées à vos capacités. Les entraîneurs ajustent également leur approche et suggèrent différentes pratiques qui satisferont autant les débutants que les experts. « Ils ont l’habitude d’avoir des groupes hétéroclites », assure Mme Marier.

Une fois que tous les participants sont en selle, le cours débute généralement à un rythme lent avec une faible résistance. On les augmente ensuite doucement afin de s’échauffer progressivement. Au milieu de la séance, l’entraîneur propose des scénarios variés qui s’exécutent à diverses intensités et au rythme d’une musique entraînante : montées, accélérations, sprint, contre-la-montre, etc. À la fin, il y a habituellement une période de retour au calme progressif.

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Pourquoi consomment-ils ?Comme bien des adultes, la plupart des ados consomment d’abord ces produits pour l’effet qu’ils procurent. C’est d’autant plus vrai que les adolescents aiment expérimenter des sensations fortes. « La puberté entraîne des changements hormonaux et cérébraux à l’intérieur des systèmes de récompense et de motivation des jeunes, explique Éduc’alcool dans une publication sur le sujet. Ces transformations favorisent la prise de risques et la quête de sensations fortes au moment où les capacités d’anticipation sont encore faibles. »

De plus, les adolescents sont plus sensibles à la pression exercée par leurs camarades. D’où l’importance de favoriser, dès l’enfance, la confiance en soi et la capacité de s’affirmer devant les autres. « C’est aussi une forme de rite de passage, le signe qu’il devient "grand" », souligne Cindy Brodeur, intervenante à LigneParents.

Donner l’exempleLa première forme de prévention consiste à donner l’exemple. « On peut expliquer naturellement comment on fait nos choix, note Mme Brodeur. On peut dire qu’on refuse un verre parce qu’on doit conduire, par exemple. » Vos paroles seront beaucoup plus efficaces si elles sont cohérentes avec votre comportement. Et si jamais vous faites un excès ? Nommez les conséquences négatives, comme votre mal de tête le lendemain matin.

Interdire ou non ?Les règles à imposer dépendent largement des valeurs des parents et du tempérament du jeune. « Dans certains cas, un interdit très strict stimule l’intérêt de l’enfant, explique Mme Brodeur. Il sera tenté de consommer en cachette. » Parfois, il vaut donc mieux satisfaire sa curiosité en le laissant tremper ses lèvres dans notre verre, d’autant plus

que le goût va probablement le rebuter. « Faire goûter l’alcool n’est pas illégal, c’est la vente aux mineurs qui l’est », rappelle Mme Brodeur.

Par contre, les parents ont avantage à poser certaines limites, même s’ils savent que leur jeune risque de les dépasser. Les adolescents ont encore besoin d’encadrement. Évidemment, en cas de désobéissance, il doit y avoir une conséquence. « Parfois, on n’a pas à chercher bien loin, indique Mme Brodeur. S’il est malade, on peut lui demander de nettoyer le vomi, par exemple. » Assurez-vous également que votre enfant et vous parlez de la même chose : boire raisonnablement peut avoir une signification différente pour l’un et l’autre !

Garder la communication ouverteUne bonne astuce pour aborder le sujet est de profiter d’une scène dans un film ou d’un événement d’actualité. Vous pourriez alors lui demander ce qu’il sait et ce qu’il en pense. Ces petites discussions sont bien plus efficaces que les grands sermons ennuyeux. Vous auriez en outre tout à gagner à demeurer calme et ouvert. Dans le cas contraire, il est peu probable qu’il se confie ou qu’il fasse appel à vous en cas de problème.

De même, vous devriez éviter les campagnes de peur. Présentez-lui plutôt l’information de façon honnête après vous être renseigné. « Si on dit au jeune qu’il va devenir accro à la drogue après un joint et qu’il va se piquer à l’héroïne deux semaines après, il ne nous croira pas, illustre Mme Brodeur. Il voit bien que ce n’est pas ce qui se passe autour de lui. Le parent perd alors toute sa crédibilité. »

La sécurité d’abordPar ailleurs, vous gagneriez à lui indiquer la voie à suivre s’il vous désobéit. « On peut lui dire qu’on préfère qu’il

s’abstienne de consommer et lui expliquer pourquoi, souligne Mme Brodeur. Ça va le faire réfléchir. Mais on devrait aussi lui dire qu’on va aller le chercher s’il le fait quand même pour éviter qu’il conduise. » Prévenir les méfaits, c’est aussi lui conseiller de prendre de très petites doses s’il décide de se droguer. Et de rester en compagnie d’une personne sobre. Cela pourrait lui sauver la vie.

Mon jeune est intoxiquéVotre jeune revient à la maison et, de toute évidence, il est intoxiqué ? Inutile d’essayer de discuter avec lui quand il est dans cet état. Mieux vaut l’envoyer au lit et le laisser dégriser, et attendre le lendemain pour en parler.

Par contre, si son état vous inquiète, tentez de savoir ce qu’il a pris et quelle est la quantité. Précisez que vous ne souhaitez pas le punir, mais bien évaluer le risque pour sa santé. Certains produits peuvent être très dangereux, surtout lorsqu’ils sont absorbés en trop grande quantité ou s’ils sont mélangés avec d’autres. Dans le doute, communiquez avec le Centre antipoison ou Info-Santé 8-1-1.

La dépendanceMalheureusement, il arrive que des jeunes deviennent dépendants à la drogue et à l’alcool. Si votre adolescent consomme seul, pour noyer une peine d’amour par exemple, ou s’il le fait de plus en plus fréquemment ou en prend en grande quantité, dites-lui que vous êtes inquiet. Sans l’accuser, donnez-lui des exemples concrets de comportements que vous avez observés. « Même si l’enfant n’est pas rendu à l’étape où il accepte de recevoir de l’aide, les parents peuvent en demander pour eux-mêmes, conseille Mme Brodeur. C’est difficile pour eux, ils vivent souvent beaucoup d’impuissance. » Des spécialistes pourront par là vous guider sur la meilleure manière d’agir avec votre adolescent.

Être parentsNathalie Côté, journaliste

PORTRAIT DE LA CONSOMMATION DES JEUNES – DEUXIÈME PARTIE

QUELQUES RESSOURCES

LigneParents ligneparents.com ou 1 800 361-5085

Parlons drogue parlonsdrogue.com

Éduc’alcool educalcool.qc.ca

Malgré l’illégalité des drogues, l’interdiction de vendre de l’alcool aux mineurs et, parfois, la désapprobation de leurs parents, une majorité d’adolescents en consomment. en cinquième secondaire, 85 % des jeunes admettent avoir bu de l’alcool, et près de la moitié disent avoir pris de la drogue. Mieux vaut en parler pour limiter les dégâts.

Drogues et alcool PARLEZ À VOTRE JEUNE