l’influence de l’arabe in sicilie

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L’ influence de l’arabe dans le dialecte en Sicile. L’ influence de l’arabe in Sicilie. L’influence de l’arabe in Sicilie. Inseriresto. Inserire testo. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: L’influence de l’arabe in Sicilie

L’influence de l’arabe in Sicilie L’influence de

l’arabe in Sicilie InserirestoInserire testoL’influence de l’arabe

dans le dialecte en

Sicile

Page 2: L’influence de l’arabe in Sicilie

On a déjà beaucoup écrit sur l’histoire de l’invasion de la Sicile de la part des Arabes,

mais jusqu’ici, on n’a presque rien écrit sur les répercussions

sociales et économiques que provoquèrent ces invasions .

Il faut préciser aussi que ce seront ces répercussions qui

influenceront la langue en insérant automatiquement des

expressions linguistiques provenant des secteurs de

l’économie florissante pendant cette période.

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Page 4: L’influence de l’arabe in Sicilie

A partir du débarquement des premiers Arabes en 827, on retrouve l’un devant

l’autre deux groupes, culturellement assez différents : d’un coté les envahisseurs, de langue arabe et de religion musulmane, de l’autre coté les vaincus – à exclusion des Juifs – de langue grecque ou latine et de

religion chrétienne.

Page 5: L’influence de l’arabe in Sicilie

A la différence culturelle se superposaient les différences

ethniques. Les islamiques provenaient de différentes parties du « dar al-

Islam » :

le Maghreb, l’Egypte, l’Arabie, ils étaient

berbères, persans, soudanais, et probablement d’autres ethnies encore. Dans

l’ile vivait les indigènes de langue grecque et latine, provenant des différentes provinces

de l’Empire romain d’Occident, ainsi que de celui

d’Orient , mais aussi des barbares, resté en Sicile comme mercenaires ainsi qu’une communauté de Juifs.

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Page 7: L’influence de l’arabe in Sicilie

Les grands massacres dus à

70 ans de guerre, et lafuite de nombreux de

rescapés avait appauvri l’ile, et

l’arrivée des immigrés

musulmans servit aussi à

repeupler de nombreuses villes, mais après

deux siècles de conquêtes, l’Islam avait

adopté une série de normes qui conjuguaient

d’un coté la gihad ou guerre sainte, et de l’autre les rapports avec les populations non

musulmanes soumises.

Page 8: L’influence de l’arabe in Sicilie

Quand la

population indigène ne fut

pas

exterminée par les conquérants, où

réduite en esclavage,

les musulmans avaient mis au point un

espèce de

protocole qui réglementait le tout.

Page 9: L’influence de l’arabe in Sicilie

Aux massacres et à l’esclavage,

les envahisseurs musulmans préféraient la soumission qui arrivait après de longues

négociations et donc des pactes (minutieusement décrit dans l’accord de Umar).

Aux non-musulmans, l’Islam reconnaissait le droit de vivre et de s’exprimer bien

que comme

« autre » ou« différent »

dans les propres structures sociales.

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Aux chrétiens de Sicile qui acceptèrent les pactes, on concédait l’aman (= la

protection et la sécurité), et à partir de ce moment ils

étaient appelés Ahl adh dhimma (= gens du pacte) et ont leur octroyait le droit à

l’intégrité et à la sécurité, à la

liberté religieuse, aux propres us

et coutumes, à la propriété totale ou partielle.

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Page 13: L’influence de l’arabe in Sicilie

La dhimma avait comme contrepartie le payement

d’une taxe sur les personnes (la giziah) et sur les biens (le kharag) ainsi que

toute une série de limitations et d’obligations comme la

défense de construire des églises et d’organiser des

processions, de sonner les cloches, du

port d’armes, de boire du vin en public, et ils

avait aussi l’obligation de mettre un signe de reconnaissance

de leur statut sur leurs maisons ainsi que sur leurs habits et ils devaient céder le passage aux

musulmans.

Page 14: L’influence de l’arabe in Sicilie

Des impôts de la

dhimma, les

musulmans étaient bien entendu

dispensés, mais ils étaient

obligés de verser la zakat

(aumône légale), qui servait alors et encore maintenant à la subsistance et au secours

des plus pauvres.

Page 15: L’influence de l’arabe in Sicilie

L’observation de ces règles était quand même assez élastiques et elle dépendait surtout de la

majeure ou mineure concentration de musulmans, sans oublier que pour

éviter l’aman, il suffisait de se convertir

à l’Islam.

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Page 17: L’influence de l’arabe in Sicilie

Le caractère tolérant de ces règles est

démontré du fait que, à leur arrivée dans l’ile, les

Normands trouvèrent encore un grand nombre de chrétiens et aussi des

monastères grecs - surtout dans la

partie nord-orientale de l’ile. A

Palerme, capitale islamique, il y avait à

l’arrivé de Roger de Hauteville un archevêque grec.

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Page 19: L’influence de l’arabe in Sicilie

Malgré ce phénomène de persistance de la chrétienté dans

l’ile, la Sicile connut quand même un processus

d’acculturation arabo-islamique assez profond.

A l’islamisation et l’arabisation

concoururent les immigrés musulmans provenant

de plusieurs parties du dar al-islam, leurs descendants et le nombre incroyable de conversions qui

affranchir les indigènes du payement de la giziah et enfin les mariages mixtes qui eurent un rôle important.

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Page 21: L’influence de l’arabe in Sicilie

Comme témoignage des conversions faciles

et intéressées, le voyageur Ibn Hawqal, qui

visita la Sicile entre 972 et 973, nous

raconte que la pratique de la religion musulmane dans les campagne était faible

et que les filles avaient la possibilité de suivre la religion

chrétienne de leurs mères. La langue arabe parlé par les indigènes surtout au centre

de l’ile était assez rustique et incompréhensible à

Ibn Hawqal.

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Un rôle important dans l’acculturation arabe fut donné par le programme de

l’accastillage, voulu par le calife Miuzz

autour de l’an 966, pour défendre les terres de la recrudescence byzantine : la

construction de citadelles fortifiées dans lesquelles la

population était invitée à prendre domicile. Une telle politique augmenta les terres cultivables, et encouragea les mélanges entre chrétiens

et musulmans, en favorisant bien entendu

l’enseignement musulman.

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L’effective islamisation est démontrée encore aujourd’hui par la

toponomastique. Les noms des

montagnes (gebel), des sources (fawara)

des promontoires (rais) etc. comme ceux des grands centres eurent leurs noms arabisé ; pensons

par exemple à Panormus qui devint

Balarm (Palerme)

ou Drepanis qui devint (Itrabins).

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La capitale fut déplacée de

Syracuse à Palerme en provocant

ainsi le passage de l’aire d’influence greco-byzantine à celle de la

Méditerranée occidentale.Palerme fut choisie comme siège du

gouvernement, fut dotée de structures bureaucratiques et de services dignes d’une

capitale administrative.

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Les arabes commencèrent rapidement à lotir les terres et à

remplacer en grande partie en cultures intensives

les cultures extensives du « grenier de Rome » ; à travers des implantations de

systèmes d’irrigation ingénieux, les envahisseurs améliorèrent et

bonifièrent les campagnes en encourageant –

surtout sur les cotes nord-occidentales et dans la plaine de

Catania, la culture des agrumes, du

papyrus et du coton.

Page 30: L’influence de l’arabe in Sicilie

On assista ainsi dans l’arc de quelques années à la

naissance de petites

fabriques pour le

travail des tissus, du

sucre, et des

papyrus pour

l’écriture. Palerme

et la Sicile devinrent un important centre

commercial.

Page 31: L’influence de l’arabe in Sicilie

Une période florissante, de bien-être pour tous commença sous la

domination des arabes qui étaient porteurs d’une

civilisation vigoureuse et originale, qui

s’harmonisa parfaitement en la

modernisant avec la civilisation millénaire locale. Cette

fioriture investit l’art, le

bâtiment, les sciences, l’agriculture et la culture dans toutes ses manifestations ayant pour conséquence

l’augmentation démographique.

Page 32: L’influence de l’arabe in Sicilie

Cette fermentation est présente partout, mais elle a

son centre dans la ville de Palerme comme le raconte un écrivain

arabe du XIIIème siècle,

As-Dimasqi nous dit que « sous la domination musulmane, fleurissaient pour leurs

doctrines un grand nombre d’hommes de sciences, de

lettres et d’hommes illustres qui rivalisèrent avec

l’Espagne».

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Page 34: L’influence de l’arabe in Sicilie

Ce qui nous manque malheureusement ce

sont des documents authentiques sur cette riche période probablement due à

l’invasion normande qui aurait

été la cause de la destruction de tout l’archive arabe de la Sicile ; et puis une autre cause pourrait être le

manque de volonté de la part des érudits de rechercher des documents concernant la Sicile sous

les Arabes dans les archives arabes et turques.

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Page 36: L’influence de l’arabe in Sicilie

Un autre point important à souligner c’est que bien qu’un

grand nombre d’Arabes aient abandonné la Sicile au moment de la conquête de la part des

Normands, une bonne partie d’entre eux resta et s’était

mélangé avec l’élément indigène jusqu’en 1492 – date funeste pour l’économie

sicilienne – quand Ferdinand d’Aragon « le catholique » chassât tous les Juifs, les Arabes

et les hérétiques des terres sur lesquelles il régnait. Un

exemple de la connivence des Arabes en Sicile est

que l’empereur Frédéric II était considéré par le

pape le « sultan baptisé ».

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L’influence de l’arabe dans le lexique des parlés siciliens est évidente, mais les populations indigènes n’avaient

pas renoncé à leur parlé local, surtout dans les campagnes ; ils prirent de l’arabe seulement ces

éléments qui étaient liés aux différents secteurs de la vie pratique (la culture –surtout celle des

agrumes – et la technique de construction des différents

ustensiles de travail)là où plus s’exerçait l’influence des dominateurs, les mots arabes eurent leur

droit de citoyenneté.

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Des mesures et des instruments

Les mots de l’agriculture

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Parmi les mots arabes qui ont pénétré et qui sont toujours utilisés dans le dialecte sicilien, il y a un grand nombre d’expressions qui se réfèrent

à la culture et à l’irrigation des agrumes et à l’agriculture en général

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• Bbunaca : lieu ou on mettait le lin à macérer (bunaqa/abùnaqa) • Carrubbo : arbre fruitier dont le fruit est la caroube

• Catusu : tube conducteur pour l’eau (gdduss)

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• Cubba : espèce de coupole mise au dessus des sources d’eau (qubba)

• Cuttuni : coton (qutun)

•Dogala : bande de terre cultivé le long des torrents + terrain exposé aux inondations (daghal)

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Duccara : figue sauvage (dukkar)

Durbu: platane (dulb)

Fastuca : pistache (fustaqa)

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• Giummara : palmier nain (gummar)

Giurana : crapaud, grenouille (giurana)

• Lumia : citron amer (lima)

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• Favara signifie source impétueuse et abondante (de l’arabe fawwarah)

Gebbia citerne ou bassin rectangulaire ou circulaire pour la conservation d’eau des pluies à utiliser pendant l’été (gebiya)

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• Malazenu : entrepôt de denrées alimentaires (mahzam)

Margiu : marais, eau stagnante (marg)

Naca : eau stagnante et retenue (naq)

Page 48: L’influence de l’arabe in Sicilie

Saja: canal d’irrigation (saqija)

• Zabara : agave (sabbara)

• Zaccanù : enclos pour animaux

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Zagara : fleur d’oranger (zahar)

• Zammara : plante à fibres textiles (sebbara )

• Zarba : haie (zerb)

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Un autre champs lexical est celui des mesurages qui peuvent être considérés en partie du secteur

agricole ou même de la commercialisation de produits

agricoles

Page 51: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Sarma : unité de mesure pour le grain et les légumes secs ainsi que pour la superficie des terrains agricoles : 1 sarma = 16 tummini

Cafisu : récipient pour de l’huile (qafīz)

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Cantaru : mesure pour une quantité déterminée – originairement pot de chambre

Caratu : mesure de poid du raisin

Rotulu : mesure pour une longueur

Tummulu/tummino : mesure agraire (tumn)

Zappa d’acqua : mesure d’eau (sabba)

Page 53: L’influence de l’arabe in Sicilie

D’autres mots se réfèrent aux travaux et aux instruments des

travaux agricoles

Page 54: L’influence de l’arabe in Sicilie

Burgiu : quantité amassée de paille, de froment etc. (burg)

Coffa : cabas – panier en paille (Quffa)

Galibbari mise en jachère des terre (maisa qalaba)

Page 55: L’influence de l’arabe in Sicilie

Ghirba : seau en bois (girab)

Marzeppa : massue pour battre le blé (mirzaba)

Mazzara : grosse pièce en pierrequi sert pour presser les olives et/ou les raisins (mi’sara)

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Mincarru : poutre d’un moulin ou appareil hydraulique (megiarra)

Scecco : âne (escheq)

Senia : roue hydraulique (senja)

Page 57: L’influence de l’arabe in Sicilie

Siraccu : espèce de scie (serraqa) Summaccu : plante dont on utilisait les feuilles pour tanner les peaux, les cuirs (summaq)

Sciabbica : gros filet de pêche (chabaka)

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Zimmili : grand récipient (zimbila)

Zzacanu : l’étable (sakan)

Zzotta : fouet (sawt)

Page 59: L’influence de l’arabe in Sicilie

L’arabe pénétra aussi dans d’autres secteurs de la vie

quotidienne :voilà quelques expressions qui

dérivent de l’arabe

Page 60: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Biddaca : égout (billaha)

• Burnia : grand vase vernis (barnniya)

• Caffalata : claque en pleine figure (sgiflatha)• Cai-ramata : grande quantité Ghamar)

Page 61: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Arrusu/iarrusu/garrusu : jeune efféminé, pédérastre (al harosa = fiancé/marié)

• Babbu : bête, stupide (babat)

• Bagghiu : cour intérieure de fermes ou de châteaux (bahal)

• Bbalata : plaque de pierre ou de marbre (blath)

Page 62: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Camula : vers qui mange le bois et le papier (qamis)

• Cannata : cruche pour l’eau ou le vin (qhannaq)

• Cannila : bougie (qandil)

Page 63: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Catusu : conduite d’eau (on en trouve encore aujourd’hui à Caltagirone (Kadus)

• Coppula : berret (qobba’hat)

• Dammusu : voute et maison à voute – on les trouve encore aujourd’hui à Lampedusa (damus)

Page 64: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Dica : ennui (diq)• Fatta : sentier créé par les animaux

sauvages au milieu des ronces (fatha)

• Fara : chaleur – air chaud (fadha)

• Frazzata : couverture en laine (frazath)

Page 65: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Funnacu/funnucu : dépôt de marchandises (funduq)

• Futtutu : foutu, volé, roulé (fotut)• Gazzana : armoire dans un mur

(Hazzana)

Page 66: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Giarra : récipient en terre-cuite à deux manches (giarrah)

• Giubba : veste pour homme (giubbah)

• Giufà : homme stupide et sot (djehà - djuhà)

Page 67: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Libanu : corde (liban)

•Maddiu/maddu : tampon d’ouate (madda)

• Mafia/mafiosi : vantardise - homme qui se vante de… (mahias)

Page 68: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Giummu : rosette, choupette, pompon (gumma)

• Laffia : adulation: mots doux servant à obtenir quelque chose des autres (al-afiya)

• Lemmu : grande cuvette, bassine (melemm)

Page 69: L’influence de l’arabe in Sicilie

•Mamaluccu : stupide, étourdi (mamaluk)

•Marmaànicu/smam-manicu : étrange, stupide (marinara)

•Matarazzu : matelas (matrah)

•Maumettumilia – phrase de Trapani qui répète un jurement (Muhammad maih = Mahomet bon)

Page 70: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Mischinu : « le pauvre ! » (mishkinu)

•Musuìuccu : homme très maigre (masluq)

• Muzaru : un tas désordonné (musgiara)

Page 71: L’influence de l’arabe in Sicilie

•Mustica : cruche pour prendre l’eau (mustica)

• Nacca : le berceau (naq’ah)

• Nanfara : voix nasale (khanfara)• Nanfia: eau parfumée distillée des fleurs d’oranger

(nafha)

Page 72: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Nikeja/nikea/nikia : dépit (nikegia)• Piddemi : écharpe de coton que les femmes du peuple

emploient pour se couvrir (beden)

• Sciaccazza : fente – lézarde (saqqaqa)

• Sciancatu : boiteux (sangat)

Page 73: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Sciarra : dispute (sciarriah)

• Sinsali : médiateur (simsar)• Succaru : tourment (succara)

• Tabbia : mur en pierres ou en briques (thaba)

Page 74: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Tabbutu : cerceuil (tabuth)

• Tamari : vilain, rustique , agricole (se référant à une personne (tamar = marchant de dattes)

• Tannura: four fait à terre (tennura)

Page 75: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Tarsia mosaique fait de petits morceaux de bois (tarsi)

• Zaredda : petite tranche (zareda)

• Zicca : insecte parasite – tique (zicca)

Page 76: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Zizzu: élégant, bien habillé (azi’z)

Page 77: L’influence de l’arabe in Sicilie

Les mots de la nourriture et de sa

préparation 

Page 78: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Babbucu/babalucci : escargot (barbusc/babaluci)

• Calia: poix chicche grillé (Qala)

• Carciofa/cacocciolo : artichaut (harsuf)

Page 79: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Cassata : gâteau de ricotta (de quasar – de fromage)

• Cileppu/gileppu: liqueur de sucre bouilli dans de l’eau (gulap)

• Giuggiulena/ciciulena : graine de sésame (gluqulan)

Page 80: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Cuscusu : plat typique à base de semoule de farine (al cuscusu)

• Duccara : figue sauvage (dukkar)

• Lumia : citron amer (lima)

Page 81: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Maccu : soupe aux fèves (makla)

• Surre : thon conservé dans l’huile (sorra)

• Zubbibbu : espèce de raisin sec et de vin dérivant de ce raisin (zebib)

Page 82: L’influence de l’arabe in Sicilie

les mots des lieux • Baitu : magasin, mais surtout lieu où se font les

affaires (Bait)

• Rrunkini : coin (rukn)

• Sciara : coulée de lave ou terrain de lave typique de la zone de l’Etna (sa’ra harrafh)

Page 83: L’influence de l’arabe in Sicilie

Les mots de l’administrationUn autre secteur est celui de l’administration, des militaires et de certaines institutions urbaines• Ammaragghiu : chef suprème des forces d’un

état, sous les Normands : titre donné au premier ministre (el Amir)

• Cabbella :contrat de location d’un terrain dont dérive aussi le nom de cabilliotu ou locataire (Qabala)

• Raisi : capitaine et chef de la chiourme dans la pêche au thon (rais)

Page 84: L’influence de l’arabe in Sicilie

Un chapitre à part le méritent les noms propres:

Page 85: L’influence de l’arabe in Sicilie

Cal-Cala (en arabe Qal-at veut dire château) :

• Caltagirone (qal-al-Giluna)• Caltabelotta (qal-at al-Bellut = rocher du chêne)• Calatabiano (qalat a Bian = château de Bian)• Calascibetta (qal’al-scibet)

Page 86: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Caltavuturo (qal’at-abi-Thur = rocher de ceux du taureau)

• Caltanissetta (d’abord elle s’appelait Nissa et devint Calat- nissa = chateau de Nissa)

• Caltafimi (qal’at-al fini = château de Eufemio)

Page 87: L’influence de l’arabe in Sicilie

Rahal en arabe signifie canal

• Regalmuto• Racalmuto• Ragalna

Page 88: L’influence de l’arabe in Sicilie

Marsa en arabe signifie port

• Marsala (mars-allah = port de Allah)• Marzamemi

Page 89: L’influence de l’arabe in Sicilie

Manzil en arabe signifie hameau

• Mezzoiuso (hameau de Joseph)

Page 90: L’influence de l’arabe in Sicilie

Gebel veut dire montagne• Gibilmanna• Gibilrossa• Gibellina• Mongibello (mont en latin et en arabe = se réferant à l’Etna en dialecte)

Page 91: L’influence de l’arabe in Sicilie

D’autres noms de villes et de villages d’origine arabe sont :

• Raffadali (rahal-afdal = station – lieu de restauration et de repos pendant les voyages)

• Alcamo (Manzil al-qamah = hameau de al Qamah qui fut une forteresse arabe assez importante)

• Salemi (salem = sécurité et salubrité)

Page 92: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Corleone (Kurlijum)• Sciacca (As-saqq = ville séparante)

Page 93: L’influence de l’arabe in Sicilie

En ce qui concerne les noms de lieux géographiques il y en a plusieurs fleuves :

• Le Simeto (petit fleuve près de Catane – Wadì Musa = fleuve de Moses)• Le Ditaino (petite rivière de la région de Enna – Wadì al Tin = fleuve

boueux)• L’Alcantara (petit fleuve qui sépare les provinces de Catane et de Messine

– Al qantara = le pont)

Page 94: L’influence de l’arabe in Sicilie

Certains noms de famille sont de claire influence arabe.

• Baddallà/Vaddalà (veut dire servant de Allah)• Fragallà (veut dire consolation de Allah)• Zappalà (veut dire fort grâce à Allah)

Page 95: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Morabito/Murabito (veut dire affilié à un ribat ou une forteresse)

• Magaluffo/Macaluffo (de Markhul qui était un fonctionnaire de douane

• Algozino (Al-Wasir = ministre, lieutenant)

Page 96: L’influence de l’arabe in Sicilie

L’arabe sicilien

Dialecte arabe dit sqili

Page 97: L’influence de l’arabe in Sicilie

L’arabe sicilien est un dialecte de l’arabe parlé en Sicile, en Calabre et sur les

iles Kerkennah (petit archipel tunisien devant la ville de Sfax). En arabe on nomme ce dialecte sigili ou sqili (de

Siqiliya ou Sicile en arabe) et il représente avec le maltais (parlé à Malte et avec lequel

il a de nombreuses parentées) les langues dites

siculo-arabes.

Page 98: L’influence de l’arabe in Sicilie

• Nous savons tous que la conquête de la Sicile de la part des Arabes de l’Ifriqiya se complètera en 902. Cette conquête portera un mouvement d’immigration vers la Sicile, vu que c’était une des terres les plus fertiles du bassin méditerranéen.

Page 99: L’influence de l’arabe in Sicilie

Ce sont ces colons qui apportent la langue arabe en Sicile ; elle s’enrichit grâce au contact avec la population locale et prend des traits propres qui en feront une langue différente de celle que l’on parle en Ifriqiya et elle deviendra peu à peu cette langue dénommée l’arabe sicilien ou le siquili.

Page 100: L’influence de l’arabe in Sicilie

Les Normands qui reconquirent la Sicile adoptèrent une politique tolérante envers les arabophones de Sicile, et la démonstration de cette politique, est que plus d’un siècle plus tard il y avait en Sicile une grosse population arabophone parmi les paysans comme l’écrit IbnDjubayr (intellectuel provenant d’Al Andalus) en 1184 ; ils avaient leurs mosquées, leurs écoles coraniques et leur cadi (juge religieux).

Page 101: L’influence de l’arabe in Sicilie

C’est sous Frédéric II que certaines révoltes contre les occupants non musulmans éclatèrent et qui signèrent le début de la fin des Musulmans en Sicile. Les musulmans rebelles furent envoyé à Lucera (entre 1223 et 1246) dans les Pouilles où ils formèrent de florissantes communautés agricoles, mais ils devinrent aussi les gardes de corps personnelles de l’empereur qui envoya dans ses forteresses des franciscains afin d’instruire ceux qui voulaient se convertir au christianisme.

Page 102: L’influence de l’arabe in Sicilie

En 1300, le dernier noyau de l’Islam en terre d’Italie Les fils de Frédéric II : Conrad et puis Manfred purent compter sur leur appui surtout dans la reconquête du royaume, mais la lutte pour le pouvoir chassa les descendants de Frédéric II à faveur des Anjoux. Charles II chercha de convertir tous les musulmans de Lucera à la foie chrétienne, mais ils se révoltèrent et 20 000 musulmans périrent au combat. Lucera fut détruite.

Page 103: L’influence de l’arabe in Sicilie

Jusqu’en 1330, l’arabe sicilien était parlé par de nombreux chrétiens de Sicile, et elle devint ensuite la langue parlée exclusivement par les Juifs de Sicile,. (au XIII° siècle il y avait eu une forte migration de Juif du Maghreb vers la Sicile).Les derniers arabophones de Sicile abandonnèrent l’ile en 1492, quand Ferdinand d’Aragon chassât de ses territoires tous les hérétiques (Juifs – Musulmans …)

Page 104: L’influence de l’arabe in Sicilie

La Sicile vous remercie de votre attention.