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Ikram Bakkass EMLYON Business School Mission Bachelor Istanbul, a multicultural city

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Ikram Bakkass

EMLYON Business School

Mission Bachelor

Istanbul, a multicultural city

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« Tous ceux qui quittent Istanbul finissent toujours par y revenir un jour ou l’autre »

-Une collègue de travail-

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Doğum gunun kutlu olsun !!!!

Chère Moun,

J’espère que tu vas bien et que tu fêtes ton anniversaire comme il faut. A ce propos, j’attends que tu m’envoies les photos de ta soirée

mais je te préviens d’ors et déjà : nous allons le re-fêter dès mon retour en France

Etant donné que cette année je ne pourrais pas être là pour fêter l’anniversaire avec toi et sachant que tu aurais voulu

m’accompagner, j’ai décidé de prendre des notes tout au long de mon séjour à Istanbul et de t’envoyer le tout sous forme d’ebook le

jour de ton anniversaire. Je sais que tu adores lire donc

ENJOY !!!

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UNE VILLE ENTRE EUROPE ET ASIE

La première chose qui frappe dans cette ville unique ? La disparition de frontières ! En effet, Istanbul est une ville ‘’divisée’’ en deux : une rive asiatique et

une rive européenne. La traversée entre ces deux rives ne prend qu’une vingtaine de minutes à bord d’un ferry et ne coute même pas 1 euro !

D’un côté, cette particularité géographique donne une vue magnifique à la ville et un charme indéniable. Et ce d’autant plus que le nuit, il est possible de

profiter d’une vue unique du Bosphore et de l’autre rive. De nuit, j’ai été fasciné par la luminosité de la ville qui donnait au Bosphore des reflets lumineux

magnifiques. La meilleure manière de profiter de cette expérience est d’aller boire un thé ou un café turque au café Pierre Loti, situé en haut d’une

colline au sein du quartier d'Eyüp et qui permet d’avoir une vue aérienne de l’ensemble de la ville.

D’un autre côté, en vivant cette expérience unique en son genre, on se dit que finalement cette question de frontières, de Nord/Sud n’est qu’une

construction humaine. Ce que je trouve le plus fascinant dans cette ville est qu’elle joue finalement le rôle de pont entre la culture dite occidentale et la

culture dite orientale : non seulement de manière symbolique mais aussi au niveau culturel à travers leur notion de laïcité.

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Dans les médias, l’image d’une Turquie ‘’conservatrice’’, parfois même liberticide est

souvent véhiculée. Pourtant, c’est une idée totalement erronée. La notion même de laïcité n’a jamais, pour moi, autant pris son sens que dans les rues d’Istanbul où il est tout à fait banal de voir dans la rue une femme voilée (moderne et habillée tout à fait à la mode, certains magasins comme Armine sont spécialisé dans cela) marcher aux côtés d’une autre en mini-jupe. Certaines scènes de la vie quotidienne m’ont marquées : pendant le mois de Ramadan, des gens boivent et mangent dans la rue ; pendant l’appel à la prière des mosquées, des personnes sont attablées aux bars et boivent le raki, la boisson alcoolisée locale. En fait, ici chacun se comporte de la manière qu’il veut, vit sa vie à sa manière, fait ses choix sans que les autres stambouliotes n’y trouvent rien à redire. C’est la ville des contrastes, des différences et de la muticulturalié.

Ceci étant dit, des turcs m’ont affirmée que cette situation n’est pas généralisée à la Turquie entière mais est propre à Istanbul. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de vérifier cette affirmation par moi-même, mais je peux en tout cas d’ors et déjà affirmer que la laïcité est un concept ancré dans la vie quotidienne stambouliote et chacun accepte l’autre avec ses différences.

La NOTION STAMBOULIOTE

de LAICITE

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J L’hospitalité et l’accueil chaleureux sont des mots d’ordre à Istanbul. Les exemples

Illustrant cela sont très nombreux. Je n’avais jamais peur de me perdre dans les rues, je

savais que je trouverais toujours quelqu’un qui me montrerait le chemin ou chercherait

avec moi la route (je me suis même fait raccompagner en moto une fois, le conducteur

J ayant jugé que c’était trop loin pour moi !). Une autre fois, un marchand ambulant a

refusé que je le paye quand il a su que j’étais étrangère.

Bref, tu l’auras compris, l’hospitalité turque n’est pas un mythe. Les turques sont en

G général amicaux, n’hésitent pas à offrir leur aide,

inviter à boire un café ou à simplement engager la conversation

Si et cela sans attendre de contreparties.

Le thé turc, systématiquement offert dans tous les restaurants, symbolise cette hospitalité.

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Ramazan, une ambiance particulière

J’ai eu l’occasion de vivre l’ambiance particulière de Ramazan pendant ce séjour

à Istanbul. Ramazan (période de jeune) montre l’importance de la famille dans la vie quotidienne des turques.

En effet, à l’heure de l’iftar (ou la rupture du jeune), des familles

entières envahissent les jardins pour prendre leur repas ensemble et en plein

air, des marchands ambulants déballent une marchandise diverse et variée (nourriture, foulards, jouets…) A la fin du repas, la municipalité organise des concerts en plein air où j’ai pu écouter de la musique traditionnelle

turque et voir des musiciens en habits traditionnelles. Ces concerts sont gratuits

et très souvent bondés. La municipalité organise aussi des iftars gratuits

certains jours : ouvert à tous, ils sont destinés à ceux qui veulent se retrouver

et partager un repas en ce mois sacré ou gouter des spécialités turques.

Şeker Bayramı ou Ramazan Bayramı (ou fête du sucre en français) marque la

fin de ce mois et dure 3 jours pendant lesquels les turques visitent leur familles

et amis afin de leur souhaiter bonnes fêtes : encore une preuve de

l’importance de la famille.

L’ambiance est à la fois familiale et festive durant ce mois particulier.

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Les manifestations sont toujours d’actualité en Turquie notamment sur la place Taksim. Mais les manifestants sont de plus en plus créatifs. L’exemple de cet escalier coloré près de la place Taksim en est une bonne illustration. Trouvant la couleur de cet escalier gris quelque peu fade, Hüeyin Cetinel commence par repeindre trois marches et devant l’approbation de ses concitoyens décide de tout repeindre. Mais la surprise est à son comble le lendemain matin lorsqu’à leur réveil, les passants découvrent cet escalier repeint en gris par les équipes de propreté d’Istanbul qui aurait décidé d’agir après une plainte. La mobilisation reprend alors et l’escalier est repeint en arc-en-ciel. Ce qui était un acte désintéressé devient un symbole de contestation. Le débat est lancé pour savoir si chacun peut peindre à sa guise un espace public de la sorte.

Plusieurs escaliers à travers le pays sont repeints dans ces mêmes couleurs. Ahmet Misbah Demircan, maire du quartier, a précisé qu’une autorisation municipale aurait dû être demandée mais ordonne de repeindre l’escalier en couleur et promet "le début d'une ère d'escaliers colorés".

Malgré les avancées économiques incontestables, plusieurs turcs, avec qui j’ai pu discuter, ont exprimé leur peur de voir leurs acquis démocratiques remis en question. Néanmoins, je pense que les médias véhiculent une image erronée de la situation. Il y a des manifestations, des policiers pour maitriser la situation mais il est faux d’affirmer que la situation sécuritaire est mauvaise. En effet, à aucun moment je ne me suis sentie menacée dans les rues et ce même en rentrant assez tard dans la nuit ou en allant sur la place Taksim (où d’ailleurs certains de mes amis vivaient).

Des manifestations riches en couleurs

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Tu dois sûrement te poser beaucoup de questions concernant mon stage, il est grand temps que j’en parle ! Comme tu le sais déjà, je travaille au sein du journal francophone « Aujourd’hui la Turquie », je fais à la fois du journalisme mais aussi de la prospection commerciale. C’est très intéressant mais comme tu peux t’en douter le cadre est bien moins ‘’rigide’’ que celui d’un stage en France. Des tâches me sont confiées mais la plupart du temps, la prise d’initiative est attendue et je peux de moi-même proposer des sujets pour les articles. C’est quelque peu reposant de pouvoir communiquer sans problème avec tous les employés sans exceptions. En effet, s’il y a bien une chose que je peux regretter durant ce séjour, c’est bien le manque de maitrise des langues étrangères de la part des turcs. En effet, certains jeunes ou étudiants parlent en anglais mais la plupartdu temps il est difficile de trouver quelqu’un qui parle en anglais ou en une autre langue que le turc. Cela peut sembler complétement frappant pour nous, issus d’un système qui promeut l’importance de la maitrice de langues étrangères. En fait, cette situation remonte à la période du fondateur de la première république turque, Ataturk. Profond laic et nationaliste, Ataturk a voulu redonner de l’importance à la culture turque et cela même au mépris des autres cultures et langues.

Mon stage…

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Sources (images) :

http://voyages-info.com/sejou-istanbul-croisiere-bosphore.html

http://www.visit2istanbul.com/pierre-loti-istanbul/

http://tr.visit2istanbul.com/turk-kahvesi/

http://sanalzade.com/armine-esarp-2012-modelleri.html/armine21

http://whereistanbul.net/pierre-loti-hill/