livret du pèlerin - accueil · peuple choisi par dieu, viens adorer ton chef et ton pasteur....
TRANSCRIPT
Pèlerinage Notre Dame de la Marne
dimanche 28 septembre 2014diocèse de Meaux
Livret du Pèlerin
En partenariat avec
Val d’Europe
3
EditorialMonseigneur Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux
Au cours de la bataille de l’Ourcq, le 8 septembre 1914, mon prédécesseur, Mgr Emmanuel
Marbeau, a demandé à la Vierge d’intercéder pour que la ville de Meaux soit épargnée. Ce
même jour, les troupes allemandes ont sensiblement reculé, et des témoignages de soldats
allemands évoquent même l’apparition d’une femme.
En la fête de l’Immaculée Conception de 1914 - et il l’a refait chaque 8 décembre les
années suivantes - Mgr Marbeau a rendu grâce d’avoir été exaucé. Ce jour-là, une foule
immense était présente à l’office célébré dans la cathédrale. Pour les catholiques de
l’époque, ce qui s’était passé n’était pas dû qu’aux seules forces militaires.
Aujourd’hui, nous commémorons cette victoire.
Notre Eglise locale a été fortement marquée par la Grande Guerre. De nombreux habitants
de Seine-et-Marne ont été mobilisés ; des prêtres et des séminaristes sont partis au front.
Pour beaucoup, la guerre a été l’occasion d’un sursaut dans leur foi. Sans doute, certains
soldats ont dû perdre la foi. Mais, sans faire l’apologie de cette horreur, il faut cependant
reconnaître que la force de la Bonne Nouvelle est apparue encore plus criante dans
l’atrocité de la guerre. Les lettres et témoignages des prêtres et des séminaristes manifestent
un saut plus grand dans l’espérance, la foi et la charité. Chez ces hommes, la charité était
exercée avec force, alors même qu’ils ne savaient pas s’ils survivraient aux combats de la
journée. Ce dynamisme de la foi, on le constate aussi dans les familles. Malgré la
diminution du nombre de prêtres sur le terrain, les demandes pastorales et les initiatives
de veillées de prière étaient très nombreuses. Ce drame a remis les gens devant la force de
l’espérance de la foi au Christ ressuscité.
L’actualité récente nous rappelle combien la paix est fragile, combien la barbarie est proche
! Je pense particulièrement à l’Ukraine, au Proche-Orient, à la Syrie et à l’Irak. Je souhaite
4
que ces commémorations nous conduisent à une implication personnelle et communautaire
en faveur de la paix et nous renvoient à notre engagement dans la cité. Que notre prière
pour la paix ne se limite pas à un appel à Dieu pour qu’il fasse ce que nous ne ferons pas,
mais qu’elle soit un véritable engagement personnel à s’offrir comme artisan de paix et à
poser des actes comme tel. C’est pourquoi j’incite avec force les jeunes à entrer dans cette
dynamique de la prière pour la paix.
Je prie pour que Dieu nous donne cette capacité à comprendre les enjeux de notre époque
pour être aujourd’hui de vrais disciples du Christ, comme l’a été Mgr Marbeau il y a un
siècle. Parcourir les lieux des combats fait découvrir l’horreur absolue de ce qui s’est passé.
Prendre le chemin du champ de bataille sous le regard de Dieu, c’est s’engager dans un
chemin de conversion qui conduit à comprendre l’urgence du combat pour la paix et la
justice.
Bon pèlerinage !
5
Parcours du Pèlerinage
Laudes à l’église de Chambry
Cimetière Communal de Chambry
Sur les chemins de la Bataille de l’Ourcq
Messe à Notre-Dame de la Marne - Barcy
Cimetière militaire français
Cimetière militaire allemand
Vêpres à l’église de Chambry
6
SOMMAIRE
Laudes
Chambry et son cimetière communal
La Bataille de l’Ourcq
Prière à Notre Dame de la Marne
Notre Dame de la Marne
Lettre de M. l’abbé Marcel Beaudoin au Chanoine Mangou, Curé de Larchant
Récits des combats
Temps de louange et de méditation
Célébration Eucharistique
Cimetière militaire français
Prière pour les vocations
La croix scoute et Mgr Marbeau
Cimetière militaire allemand
Recueillement
Prière pour l’Europe
Notre Père (en français et en allemand)
Vêpres
Les commémorations de la Grande Guerre – La croix de Mgr Marbeau
Prière - Fais de moi un artisan de paix
Agenda du diocèse
7
14
15
16
17
18
19
23
28
35
36
37
38
39
39
40
41
47
48
49
7
LAUDES
V/ Seigneur, ouvre mes lèvres,
R/ et ma bouche publiera ta louange.
AntiennePeuple choisi par Dieu, viens adorer ton chef et ton pasteur.
Psaume 94 1. Venez, crions de joie pour le Seigneur,acclamons notre Rocher, notre salut !2. Allons jusqu'à lui en rendant grâce,par nos hymnes de fête acclamons-le !
3. Oui, le grand Dieu, c'est le Seigneur,le grand roi au-dessus de tous les dieux :4. il tient en main les profondeurs de la terre,et les sommets des montagnes sont à lui ;
5. à lui la mer, c'est lui qui l'a faite,et les terres, car ses mains les ont pétries. 6. Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,adorons le Seigneur qui nous a faits.7. Oui, il est notre Dieu ; +nous sommes le peuple qu'il conduit,le troupeau guidé par sa main.
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? +8. « Ne fermez pas votre cœur comme au désert,comme au jour de tentation et de défi,9. où vos pères m'ont tenté et provoqué,et pourtant ils avaient vu mon exploit.
10. « Quarante ans leur génération m'a déçu, +et j'ai dit : Ce peuple a le cœur égaré,il n'a pas connu mes chemins.11. Dans ma colère, j'en ai fait le serment :Jamais ils n'entreront dans mon repos. »
8
Hymne • Ô Père des siècles du mondeÔ Père des siècles du monde,Voici le dernier-né des joursQui monteÀ travers nous, à la rencontreDu Premier-né de ton amour.
C’est lui qui pour toi fit éclore,C’est lui qui devant toi chantaitL’aurore,Quand il n’était pas d’homme encorePour avoir part à sa beauté.
Par lui tout demeure en genèse,Nos jours dans leur vieillissementSe dressentÀ leur éveil vers sa jeunesse,Car il se lève à l’Orient.
C’est lui qui sans cesse ranime,C’est lui qui sur les temps maintientCette hymneÉmerveillée dès l’origineDevant l’ouvrage de tes mains.
Voici la nouvelle lumièreMontant au plus secret des corps ;Ô Père,Envoie le souffle sur la terreDu Premier-né d’entre les morts.
AntienneRendez grâce au Seigneur : éternel est son amour !
Psaume 117 1. Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! *Éternel est son amour !
2. Oui, que le dise Israël :
9
Éternel est son amour ! +3. Que le dise la maison d'Aaron : Éternel est son amour ! *4. Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :Éternel est son amour !
5. Dans mon angoisse j'ai crié vers le Seigneur,et lui m'a exaucé, mis au large.6. Le Seigneur est pour moi, je ne crains pas ;que pourrait un homme contre moi ?7. Le Seigneur est avec moi pour me défendre,et moi, je braverai mes ennemis.
8. Mieux vaut s'appuyer sur le Seigneurque de compter sur les hommes ; *9. mieux vaut s'appuyer sur le Seigneurque de compter sur les puissants !
10. Toutes les nations m'ont encerclé :au nom du Seigneur, je les détruis !11. Elles m'ont cerné, encerclé :au nom du Seigneur, je les détruis !12. Elles m'ont cerné comme des guêpes : +(– ce n'était qu'un feu de ronces –) *au nom du Seigneur, je les détruis !
13. On m'a poussé, bousculé pour m'abattre ;mais le Seigneur m'a défendu.14. Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;il est pour moi le salut.
15. Clameurs de joie et de victoire *sous les tentes des justes :« Le bras du Seigneur est fort,16. le bras du Seigneur se lève, *le bras du Seigneur est fort ! »
17. Non, je ne mourrai pas, je vivraipour annoncer les actions du Seigneur :18. il m'a frappé, le Seigneur, il m'a frappé,mais sans me livrer à la mort.
10
19. Ouvrez-moi les portes de justice :j'entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.20. « C'est ici la porte du Seigneur :qu'ils entrent, les justes ! »21. Je te rends grâce car tu m'as exaucé :tu es pour moi le salut.
22. La pierre qu'ont rejetée les bâtisseursest devenue la pierre d'angle :23. c'est là l'œuvre du Seigneur,la merveille devant nos yeux.24. Voici le jour que fit le Seigneur,qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !
25. Donne, Seigneur, donne le salut !Donne, Seigneur, donne la victoire !
26. Béni soit au nom du Seigneurcelui qui vient ! *De la maison du Seigneur,nous vous bénissons !
27. Dieu, le Seigneur, nous illumine. *Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu'auprès de l'autel.
28. Tu es mon Dieu, je te rends grâce, *mon Dieu, je t'exalte !
29. Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !Éternel est son amour !
Antienne
Psaume • Cantique des trois enfants (Dn 3) 52. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères :à toi, louange et gloire éternellement !Béni soit le nom très saint de ta gloire :à toi, louange et gloire éternellement !
11
53. Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire :à toi, louange et gloire éternellement !
54. Béni sois-tu sur le trône de ton règne :à toi, louange et gloire éternellement !55. Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :à toi, louange et gloire éternellement !Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :à toi, louange et gloire éternellement !
56. Béni sois-tu au firmament, dans le ciel,à toi, louange et gloire éternellement !
57. Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le :à toi, louange et gloire éternellement !
AntienneAlléluia, louez le Seigneur, alléluia, alléluia !
Psaume 150 1. Louez Dieu dans son temple saint,louez-le au ciel de sa puissance ;2. louez-le pour ses actions éclatantes,louez-le selon sa grandeur !3. Louez-le en sonnant du cor,louez-le sur la harpe et la cithare ;4. louez-le par les cordes et les flûtes,louez-le par la danse et le tambour !
5. Louez-le par les cymbales sonores,louez-le par les cymbales triomphantes !6. Et que tout être vivantchante louange au Seigneur !
Parole de Dieu (Ez 36, 25-27) Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, detoutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettraien vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai uncœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit : alors vous suivrez mes lois, vous ob-serverez mes commandements et vous y serez fidèles.
12
R/ Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,* Renouvelle mon esprit.
V/ Rends-moi la joie d'être sauvé. *
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. R/
AntienneLibre, tu t’éveilles, premier-né d’entre les morts ! De ton cœur naît l’Église à l’image deDieu, car toi seul tu baptises dans l'Esprit et le feu, alléluia.
Cantique de Zacharie (Lc 1)68. Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,qui visite et rachète son peuple.69. Il a fait surgir la force qui nous sauvedans la maison de David, son serviteur,70. comme il l'avait dit par la bouche des saints,par ses prophètes, depuis les temps anciens :71. salut qui nous arrache à l'ennemi,à la main de tous nos oppresseurs,72. amour qu'il montre envers nos pères,mémoire de son alliance sainte,73. serment juré à notre père Abrahamde nous rendre sans crainte,74. afin que, délivrés de la main des ennemis, +75. nous le servions dans la justice et la sainteté,en sa présence, tout au long de nos jours.76. Et toi, petit enfant, tu seras appeléprophète du Très-Haut : *tu marcheras devant, à la face du Seigneur,et tu prépareras ses chemins77. pour donner à son peuple de connaître le salutpar la rémission de ses péchés,78. grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu,quand nous visite l'astre d'en haut,79. pour illuminer ceux qui habitent les ténèbreset l'ombre de la mort, *pour conduire nos pasau chemin de la paix.
L'intercessionJésus, Fils du Dieu vivant,
13
R/ De grâce, écoute-nous.
Accorde à tous les peuples la justice et la paix.Rassemble en ton Corps ceux qui confessent ton nom.Conduis tous les hommes à la lumière de l’Évangile.Affermis-nous et garde nous fidèles à ton service.Élève nos désirs vers les biens éternels.Sois bienfaisant pour nos bienfaiteurs.Donne à chacun les fruits de la terre, pour que nous puissions te rendre grâce.
Notre Père
OraisonDieu qui donne la preuve suprême de ta puissance lorsque tu patientes et prends pitié,sans te lasser, accorde-nous la grâce ; en nous hâtant vers les biens que tu promets, nousparviendrons au bonheur du ciel.
Souvenir des soldats morts pour Chambry - 1914 / 1918
ANDRY Eugène - BENARD André - BONNET Albert - BONNET Prosper
DELAHAYE Georges - DELAHAYE Julien - DENIZOT Auguste - DREVET Jules
GIBERT Eugène - GRONGNARD Georges - GRONGNARD Louis
GRONGNARD Octave GRONGNARD Paul - LIEVIN Alfred - LIEVIN Emile
LIEVIN Julien - MAILLE André - NORMAND Ernest - NOTTIN Georges
PATRON Albert - PATRON Eugène - PATRON Jules - REMY Maxime
SIMON Gildas - TROUET Alfred - TROUET Marcel
L’église de Chambry
14
Chambry et son cimetière communal
Saisissant témoin des combats, c’est au cœur de ce cimetière que des centaines de soldatsse sont battus avec férocité. Qui aurait cru que ce paisible cimetière put devenir en ces circonstances de septembre 1914, un véritable avant poste fortifié sur le champ de bataille ?
Le dimanche 6 septembre 1914, à 10 h 00, le 1er régiment de la brigade marocaine attaquele cimetière de Chambry, où les Allemands se sont retranchés, les combats sont très violents. Les canons allemands et français font pleuvoir les obus sur la plaine autour deBarcy et Chambry. Dans l’après-midi, les chasseurs d’Afrique et les tirailleurs marocainsprennent le cimetière et l’utilisent comme fortin, sous les bombardements allemands.
Le lundi 7 septembre, ne pouvant déloger les Allemands retranchés sur les hauteurs deVarreddes, les zouaves se retirent à Chambry et percent les murs du cimetière de meurtrières. A la fin de la journée, on dénombre plus de 1600 tués et de nombreux blessés.Les mitrailleuses ont décimé les attaques françaises.
Le mardi 8 septembre, l’artillerie lourde allemande empêche toute progression. Les zouaves restent retranchés dans le cimetière. Finalement, les Allemands commencentà reculer au cours de la journée : les troupes se déplacent plus au nord où le général vonKluck souhaite refouler cette contre-attaque française. Ce sera un échec, entraînant ainsile retrait général de l’armée allemande.
Au soir du 9 septembre, des automobiles évacuent les nombreux blessés de Chambry.A la sortie du cimetière, le petit bâtiment accolé au mur a servi d’ambulance : on peut yvoir encore des graffitis de blessés et de visiteurs.
Mur des ZouavesCimetière de Chambry
«Le 8 septembre 1914 - Des héros de la Marne»Graffitis mémoires des soldats de la Marne
15
Prière à Notre Dame de Barcy
REINE DE LA PAIX, PRIEZ POUR NOUS
Notre-Dame de la Marne,
En ce lieu où tant d'hommes sont morts
au cours de la terrible bataille de la Marne et de l'Ourcq,
En ce lieu où nous venons aujourd'hui comme pèlerins du diocèse de Meaux
marcher et prier sur les traces de l'histoire,
nous vous choisissons comme Sainte Patronne
et vous demandons d’accompagner notre chemin et celui de nos familles.
Notre-Dame, nous confions à votre prière
tous les défunts militaires et civils de la Première Guerre mondiale.
Nous vous prions, Mère de Jésus, Prince de la Paix,
pour tous les humains, afin qu'enfants du même Père,
ils se reconnaissent comme frères et sœurs,
et vivent dans le respect les uns des autres.
Ô Notre-Dame, vous intervenez pour rappeler l’urgence de la paix,
la force de la prière et l’importance de l'engagement pour la justice.
Faites que l'Esprit Saint transforme les cœurs enflammés de haine
en cœurs emplis d'amour,
et que les hommes deviennent serviteurs de leur prochain.
Notre-Dame, depuis que Jésus vous a choisie pour être notre Mère,
nous vous demandons de nous aider dans notre mission
de bâtir la paix dans nos familles, nos paroisses
et dans chaque lieu où nous vivons.
Notre Dame de la Marne,
Notre-Dame de Barcy et Chambry,
Reine de la Paix,
Priez pour nous.
16
La Bataille de l’Ourcq
La bataille de l’Ourcq se déroule du 5 au 9 septembre 1914. La Ière armée du général VonKluck, pourtant à quelques dizaines de kilomètres de Paris, choisit brusquement de se diriger vers Coulommiers, pour asséner le coup de grâce aux armées anglaise et française.L’erreur est de suite exploitée par Joseph Gallieni, gouverneur militaire de Paris, et le 5septembre en début d’après-midi les troupes françaises et coloniales attaquent les soldatsallemands, retranchés sur les hauteurs de Monthyon, Penchard. La contre-attaque surprendles Allemands qui vont néanmoins s’organiser et se terrer sur les hauteurs du terrain pourmieux repousser ces attaques.
Pendant 4 jours, nos soldats vont se jeter par vagues sur les lignes ennemies, dans desconditions particulièrement hostiles : la plateau est complètement découvert, les pantalonset casquettes rouges se voient de loin, la chaleur et les longues marches de la retraite ontépuisé les soldats. Le sort de la guerre se joue pourtant ici : il faut impérativement contraindre les Allemands à reculer pour casser leur stratégie qui a parfaitement fonctionnéjusqu’à présent. Se faire tuer sur place, plutôt que de reculer : tel est le mot d’ordre ! Environ 15 000 soldats français et coloniaux font face à environ 18 000 Allemands, et celaà seulement 40 km de Paris.
Pendant 4 jours, les communes de Chambry et Barcy, et plusieurs autres alentours, viventun véritable enfer : attaques, replis, nouvelles attaques, parfois à la baïonnette, sous unepluie d’obus, dans cette plaine balayée par les balles des mitrailleuses allemandes. Un déchainement intense et inédit pour ces petits villages briards ! Aujourd’hui, il faut faireun grand effort d’imagination pour voir dans ces champs paisibles, une scène d’une aussirare violence. Dans ce tout petit périmètre, les pertes humaines sont à la hauteur du couragedéployé : plus de 5000 Français et coloniaux sont tués, pour 2500 Allemands, sans compterles centaines de blessés évacués au fur et à mesure.
17
Notre-Dame de la Marne
Le 8 septembre 1914, au plus fort de la bataille de l’Ourcq, Monseigneur Marbeau est isoléà Meaux avec les rares habitants qui sont restés sur place. Adressant une prière à la Vierge,il lui demande d’intercéder pour la protection de la ville de Meaux. S’il est exaucé, il s’engage à fêter avec une grande solennité la fête de l’Immaculée Conception chaqueannée, dans sa cathédrale. Le jour même, les Allemands commencent à reculer : la victoirede la Marne finalement assurée, Mgr Marbeau désire honorer les morts et marquer sa reconnaissance à la Sainte Mère de Dieu par un monument qu’il nommera « Notre-Damede la Marne ».
Des témoignages de soldats allemands, publiés notamment dans certains journaux, rapportent l’apparition d’une femme, au milieu du champ de bataille, qui aurait repousséles troupes allemandes d’un geste de la main : « Mais nous vîmes la Sainte Vierge, toutehabillée de blanc avec une ceinture bleue, inclinée vers Paris. Elle nous tournait le dos et,de la main droite, semblait nous repousser… Cela, je l’ai vu et un grand nombre des nôtresaussi. »(Le Courrier de la Manche, 14 janvier 1917) Ces apparitions n’ont jamais été évoquées ni reconnues par les autorités ecclésiastiques. Mgr Marbeau en aurait-il euconnaissance ?
Fidèle à sa promesse, Mgr Marbeau lance une souscription en août 1919 pour la construction du monument. Il choisit de représenter la Vierge, portant l’Enfant-Jésus quirepousse de sa main les troupes allemandes. Celles-ci se dirigeaient alors dans cette direction. La phrase « Tu n’iras pas plus loin », est gravée pour exprimer la protection duCiel dont les troupes françaises ont bénéficié, incontestable même sans les apparitions. Lemonument est inauguré en 1924, 3 ans après la mort de Mgr Marbeau.
Aujourd’hui, ce monument continue à transmettre le message par une image forte : Marie,Reine de la Paix, est écoutée de son Fils, le Christ, qui agit dans l’histoire des hommes
18
Lettre de M. l’abbé Marcel Beaudoin au Chanoine Mangou, Curé de Larchant
Le 11-7-1916
Cher Monsieur le Curé
Je commence à m’habituer à mon nouveau rôle. Il est beaucoup plus rude que celui
de brancardier. Il me laisse beaucoup moins de temps libre. Que voulez-vous ? C’est
la volonté du Bon Dieu, il n’y a pas à s’inquiéter. Toutes les heures sont libres pour
celui qui veut se recueillir en la présence de Celui qui tient en ses mains notre vie
et notre mort.
Dernièrement mon voisin de combat me racontait une vision qu’il avait eue à
Verdun. Dans la fumée des obus il avait aperçu la Sainte Vierge attirant à elle
« tous les poilus ». Ce brave soldat, bon chrétien s’est levé aussitôt la vision disparue.
« Et maintenant dit-il en avant les amis je suis sûr que nous en sortirons ». Et en
effet il est sorti lui et ses amis de la fournaise sain et sauf. Jusqu’ici il n’en avait
parlé qu’à moi. Ce soir pendant que j’étais allé faire ma visite à l’église il raconta à
ses amis cet épisode de la bataille de Verdun. Deux autres affirment avoir eu la
même vision. L’un d’eux me disait même tout à l’heure « Ca y était beau. Y en avait
des gosses tout autour » ! Je ne veux pas me faire juge de la vérité de leurs paroles.
Je puis seulement affirmer que sur trois voyants, deux sont de bons chrétiens qui
communient assez souvent. Tout cela vous prouve que je suis dans une bonne
escouade. Sur 11 hommes, je puis en citer 6 qui ont de bons sentiments. Et sur les 6
il y a un briard de Fontenay Trésigny nommé Leclerc entrepreneur de menuiserie.
Aux tranchées quand les minutes étaient angoissantes nous sortions notre chapelet
et récitions quelques Ave implorant la protection de la Sainte Vierge qui avait si
protégé mes camarades à Verdun. Verdun ! C’est maintenant qu’ils se rappellent
ces heures tragiques !
J’ai vu ce soir mon commandant à l’église. J’en suis heureux. Il a l’air d’un brave
homme et parait aimé des hommes.
Allons au revoir. Priez bien pour nous. Je pense aux enfants de là-bas qui font leur
communion solennelle.
Union de prières
M. Beaudoin
154 10e S.32
J’ai reçu aujourd’hui une lettre de M. Gautreau. Il est maintenant dans un secteurde tout repos.
19
Récits des combats
Témoignage de Victor Boudon, compagnon d’armes de Charles Péguy et rescapé du 276ème régiment d’infanterie, sur l’attaque du 6 septembre, sur le plateau deBarcy :
« […] à 15 h 00 , le général Leguay quitte le tertre sur lequel il se trouve et qui domine tout le vaste champ de bataille, de Marcilly-Barcy-Chambry à Etrépilly. Il monteà cheval, suivi de son état-major et crie à l’un de ses officiers : « Pour toute la division,faites sonner : en avant ! »Et de partout, presque aussitôt, les clairons se répètent des uns aux autres la sonnerie saccadée et précipitée du « En avant ! » Nous partons sous la conduite de l’adjudant, baïonnette au canon et en accélérant la marche, dans la direction de Barcy que nous apercevons en avant de nous, à notre gauche et sur la hauteur. Un grand nombre des maisons de ce petit village flambent sous le feu des canons lourds allemands qui tententde nous déloger de cette position péniblement conquise. Se dressant au-dessus du village, et dominant toute la plaine, l’église chancelle sous lechoc répété des masses d’acier qui viennent de l’incendier.Cependant, succédant au « En avant ! », la sonnerie de la charge retentit alors, répercutéesur toute la ligne d’attaque. […] Elle nous pousse à travers les champs de betteraves et deblé parsemés de centaines de bottes entassées et derrière lesquelles gisent des morts et desblessés français et allemands mêlés dans une tragique fraternité d’armes.[…]De furieux duels d’artillerie et des assauts épiques à l’arme blanche, aux alternatives diverses, se sont déjà livrés ici ce matin, devant le generaloberst von Kluck en personne,dont le poste de combat était la veille encore à Barcy, dans ce petit village que nous occupons maintenant, et que ses soudards ont pillé et saccagé, enfermant dans les cavesd’une grandes ferme les rares habitants qui n’avaient pas pu fuir à temps. […] Nous avançons, sous une chaleur torride, trébuchant dans les betteraves et la terre labourée, glissant dans les luzernes. […]La mitraille siffle au ras du sol, les mitrailleurs et les fantassins allemands tapis dans depetites tranchées défendent l’approche de la route Barcy-Varreddes. Des Marocains tombent à nos côtés et deux balles traversent les pans de ma capote. Mais devant notreélan, les « fritz », surpris, n’attendent pas le choc et prennent la fuite, tandis que nous lestirons comme à la cible. […]La première ligne allemande disloquée, s’est enfuie et sur toute notre avancée, couvrantles bruits de la bataille […], s’élève tout à coup, comme sur un signal, un immense cri,poussé par les milliers de fous furieux que nous sommes : « Paris ! Paris ! En avant Paris! »Malgré la mitraille qui siffle et les obus qui éclatent autour de nous et au-dessus de nos
20
têtes, nous avançons comme des automates, sans le sentiment du danger, n’ayant mêmepas le temps d’avoir peur. [..]Et nous continuons notre avance, poursuivis par les plaintes, les gémissements, les appels,les cris d’agonie des blessés français et allemands, que nous devons laisser derrière nous,affaissés sous la mitraille qui les menace et les frappe à nouveau. […]Cependant, une nouvelle ligne de défense allemande se dresse devant nous, derrière letalus d’une route. La position défendue par de nombreuses mitrailleuses est trop forte pourêtre enlevée à la baïonnette ; il faudrait de l’artillerie, mais celle-ci ne peut tirer sans risquerde nous atteindre, ce qui arrive d’ailleurs à plusieurs reprises tant nos lignes sont rapprochées et emmêlées.Les cadavres français et allemands couvrent le sol, tandis que de nombreux blessés desdeux camps cherchent en rampant des abris contre le feu infernal. Sur les hauteurs et toutà l’entour, dans la plaine, des fermes, des meules de paille brûlent ou achèvent de se consumer.Au milieu de l’immense nappe verte des luzernes et betteraves, vers Etrépilly que nousdevons attaquer après cette marche folle, se dresse l’héroïque colonel Chauley commandantle 246e. Il est en bras de chemise, la pipe à la barbe, couvert de sang ; il a reçu plusieursballes et éclats d’obus causant une forte hémorragie. […] Le revolver au poing, il continued’entraîner ses hommes et bondit en avant […].Mais, revenant de leur surprise, les Allemands déclenchent une contre-attaque […]. Il ensort de partout, et derrière cette marée hurlante et la poussant, tambours et clairons ronflentet soufflent un rythme sourd, obsédant, brutal et cadencé par le son aigu des fifres, toutcela sonnant et battant une charge désespérée, farouche et inhumaine. Nous sommes assaillis par une masse de fanatiques, paraissant ivres, aux faces hagardes et convulséespar la haine, excités par le rauque aboiement des chefs […]. Il ne peut être question de reculer. C’est donc du « chacun pour soi », du corps à corps […], de la défense, du meurtreet de l’assassinat individuels, impitoyables dans leur horreur, un vrai duel sauvage, bestial,acharné, une lutte désespérée pour la vie, où l’homme à la fois se grandit et se ravale au-dessous de la bête. […] le bataillon du 246e au milieu duquel nous luttons est presquetotalement anéanti et perd plus de 600 morts. […]Peu après, à plat ventre dans un champ de betteraves, reprenant notre souffle, nous tironsà moins de 300 mètres sur les Allemands […]. Mais le soir tombe, et nous n’en pouvonsplus, crevés que nous sommes d’émotion, de fatigue […].Plusieurs batteries d’artillerie de 75 arrivent au grand galop, soulevant des nuages de poussière, menées par le courageux capitaine Barratier qui galope au-devant d’elles, sousles nuages de balles des mitrailleuses et des fusants ennemis. […]Des canons en avant des lignes, cela ne s’est jamais vu. […] Un vrai coup de culot. […]Et nous regardons, stupéfiés, les 75 ouvrir sur l’ennemi surpris un feu terrible, à une cadence incroyablement rapide, tirant à mitraille, presque à bout portant et effectuant unvéritable massacre. […] Devant nous, la terre est soulevée comme par une formidable éruption, et dans le fracas des départs et des éclatements qui se précipitent et nous
21
assourdissent, on ne distingue plus rien. […][…] une balle me fracasse le pied. […] Incapable de me tenir debout, je dois me traînerdans les betteraves, parmi les cadavres épars de Français et d’Allemands mêlés, certainss’étreignant encore dans la mort. Je parviens, soutenu par mon camarade, à me mettre àl’abri, avec lui, derrière une petite meule de paille. […]Au loin, nos clairons sonnent et poussent la charge, mais le dur combat est terminé pourmoi. Je suis à la fois vainqueur et vaincu ! »
Témoignages de croyants :
Extraits de lettres de l’abbé Baudoin, jeune curé-missionnaire de Larchant ordonnéen 1913, engagé sur le front dès 1914, il mourra le 28 avril 1917 après une blessurereçue au combat : « Nous avons vu tant de morts sur les champs de bataille, nos amis sont tombés en si grandnombre à nos côtés que peu à peu notre cœur s’est durci. Sans doute j’ai été très peiné deperdre Morganti, Rollin et plusieurs autres mais la foi me console. Elle me dit que ceschers amis ont pris place au milieu des âmes saintes et pures du Paradis, qu’ils continuentà prier pour nous, à s’intéresser à nous, qu’ils sont passés dans le ciel désiré par eux depuissi longtemps. Pourquoi donc pleurer ? »« Si j’en sors Deo gratias. Si je n’en sors pas Deo gratias tout de même. »
Joseph Debaud était un jeune séminariste du diocèse de Meaux. Il fut tué à l’âge de20 ans. Sur un papier ensanglanté retrouvé sur son corps, voici la prière qu’il avaitformulée :« O Christ, j’ai mis en vous ma confiance.En vous seul, je trouve Celui qui aime, Celui qui pardonne, Celui qui console, Celui quiest l’unique raison d’être de tout ce qui est créé. Les peuples s’agitent, les âmes sont désemparées. Aux actes de courage, aux plus beauxélans d’énergie, succèdent les plus basses lâchetés, les plus viles compromissions.Mais Vous êtes toujours là. Et vers Vous, j’ai levé les yeux dans mon angoisse.Seule réalité, anéantissant tout ce qui n’est pas Vous, soyez dans ma vie. Soyez dans mavie. »
Raymond Guignard, séminariste du diocèse de Meaux, tué à 20 ans. Il écrit :« J’ai vu la douleur partout… le monde en est accablé… Il nous faut partager son épreuve,l’en consoler. Comme je comprends la Passion du Maître. »
22
Lettre de l’abbé Domèce, vicaire à La Ferté-sous-Jouarre, qu’il avait préparée le 26novembre 1917 s’il venait à mourir. Blessé, il meurt dans une ambulance du front le6 mai 1918. Il a beaucoup œuvré dans l’œuvre de jeunesse des Intrépides.
Monseigneur, lorsque cette lettre vous parviendra, c’est que le Bon Dieu m’aura rappelé àLui. Croyez, Monseigneur, que je serai tombé en faisant mon devoir de prêtre, afin de montrer à ceux qui m’entourent que les ministres du Bon Dieu savent être à la hauteur deleur tâche.En tombant, je regrette mes chers Intrépides et les œuvres naissantes, pour qui j’aurais toutdonné.Je demande pardon pour les peines que j’aurais pu causer depuis le début de mon ministère… Je me recommande aux prières de tous, afin que le Bon Dieu me reçoive auplus tôt.A Dieu, Monseigneur ; vos prières me prépareront l’entrée du Ciel, d’où je n’oublierai nile clergé meldois ni son pasteur.Votre prêtre filialement dévoué, tombé pour la France et pour Dieu.
23
Temps de louange et de meditation
Fille de SionVerbe de Vie
R. Fille de Sion, pousse des cris des cris de joieDieu est au milieu de toi! (bis)
1. Et comme aux jours de liesse, Il dansera pour toi,avec des cris de joie, retentit l'allégresse.
2.Ce jour là, on dira dans tout Jérusalem:sois sans crainte Sion, le seigneur est en toi.
3.Ne crains pas le malheur: ton Seigneur et ton Roivient au milieu de toi, il efface tes peurs.
Alléluia...
Louons le Seigneur
R. Louons le Seigneur, invoquons son nom!Louons le Seigneur, proclamons son nom!
1. Proclamons son nom ( bis) Annonçons ses hauts faits,Sublime est son nom,Crions !
2. J'ai confiance en luiJe n'ai plus aucune crainteMa force et mon chant !C'est le Seigneur !
3. Il est mon salutIl a fait des prodigesDieu est là présentPuisons !
24
GLOIRE À TOI, SOURCE DE TOUTE JOIE Paroles et musique : Communauté de l'Emmanuel (M. Deboeuf) (N°15-17)
R. Gloire à toi, Seigneur, source de toute joie ! Gloire à ton nom, ô Dieu très Saint ! Gloire à toi, Seigneur ô toi le Roi des rois ! Amen, Alléluia !
1. Le Seigneur est ma lumière et mon salut, Le Seigneur est le rempart de ma vie. Je vivrai dans la maison du Seigneur, Maintenant et à jamais.
2. Que mon cœur exulte, mon âme te loue, Tu ne peux m'abandonner à la mort. Tu m'apprendras le chemin de la vie, Plénitude de la joie.
3. Tous les peuples de la terre louez DieuAnnoncez la Vérité aux nations. Bienheureux qui met sa foi dans le Seigneur, Éternel est son amour !
L'amour jamais ne passeraAuteur : M. Hagemann
R. L'amour jamais ne passera, l'amour demeurera.L'amour, l'amour seul, la charité jamais ne passera,Car Dieu est Amour.
1 - Quand j'aurais le don de la science,Et connaîtrais tous les mystères,Parlerais-je les langues des anges,Sans amour, je ne suis rien.
2 - Si je donnais mes biens en aumône,Si je livrais mon corps aux flammes,Si ma foi déplaçait les montagnes,Sans amour, je ne suis rien.
25
3 - La charité est toujours longanime,Ne tient pas compte du mal,La charité se donne sans cesse,Ne cherche pas son avantage.
4 - La charité ne jalouse personne,La charité jamais ne s'irrite.En tout temps, elle excuse et espère.La charité supporte tout.
5 - Un jour les langues vont se taire,Les prophéties disparaîtront.Devant Dieu le Seigneur notre maître,Seul l'Amour restera.
Aimer c’est tout donner
R. Aimer c’est tout donner (ter)Et se donner soi-même !
1 - Quand je parlerais les langues des hommes et des angesSi je n’ai pas l’amour, je suis comme l’airain qui sonneOu la cymbale qui retentit.
2 - Si je prophétisais et connaissais tous les mystèresSi j’avais la foi à transporter les montagnesSans l’amour je ne suis rien.
3 - Quand je distribuerais ce que je possède en aumônesEt si je livrais mon corps à brûler dans les flammesCela ne me sert de rien.
Je n'ai d'autre désir
1 - Je n'ai d'autre désirQue de t'appartenirEtre à toi pour toujoursEt livré à l'amour.
26
Je n'ai d'autre désirQue de t'appartenir.
2 - Je n'ai d'autre secoursQue renaître à l'amourEt soumettre ma vie,Au souffle de l'esprit.Je n'ai d'autre secoursQue renaître à l'amour.
3 - Je n'ai d'autre espéranceQue m'offrir en silence,Au don de ton amourM'offrir jour après jour.Je n'ai d'autre espéranceQue m'offrir en silence.
4 - Je n'ai d'autre raisonQue l'amour de ton nomMon bonheur est de vivreÔ Jésus pour te suivre.Je n'ai d'autre raisonQue l'amour de ton nom.
Céleste Jérusalem
R. Notre cité se trouve dans les cieux,Nous verrons l'épouse de l'Agneau,Resplendissante de la gloire de Dieu,Céleste Jérusalem.
1 - L'Agneau deviendra notre flambeau.Nous nous passerons du soleil.Il n'y aura plus jamais de nuitDieu répandra sur nous sa lumière.
27
2 - Dieu aura sa demeure avec nous,Il essuiera les larmes de nos yeux,Il n'y aura plus de pleurs ni de peines,Car l'ancien monde s'en est allé.
3 - Et maintenant, voici le salut,Le règne et la puissance de Dieu,Soyez donc dans la joie vous les cieux,Il règnera sans fin dans les siècles.
R/ : Ne crains pas, je suis ton Dieu, C'est moi qui t'ai choisi, appelé par ton nom.Tu as du prix à mes yeux et je t'aime.Ne crains pas car je suis avec toi.
1. Toi mon serviteur, je te soutiendrai,Toi, mon élu que préfère mon âme,Je mettrai en toi mon Esprit,Je te comblerai de mon Esprit.
2. Le Seigneur m'a appelé dès le sein de ma mère, Il a prononcé mon nom.C'est Lui qui m'a formé pour être son serviteur,Le témoin de sa gloire !
28
Célébration eucharistique
CHANT D’ENTREE
R/ Il est temps de quitter vos tombeauxDe sortir du sommeil de la nuit,D'aller vers la lumière acclamer le Dieu trois fois Saint !
1 - Vainqueur de la nuit, Christ ressuscité,Tu dévoiles la face du Père.Tu es la lumière, tu es notre joie.Sois béni, ô Dieu qui nous libère !2 - Unis à ton corps, Christ ressuscité,Tu nous mènes à la gloire éternelleTu présentes au Père ceux qu'il t'a confiés.Sois loué, reçois notre prière !3 - Tu donnes l'Esprit, Christ ressuscité,Tu déverses les fleuves d'eaux vives.Fils aimé du Père tu nous as sauvésGloire à toi, pour ta miséricorde !4 - Roi de l'univers, Christ ressuscité,Toi qui trônes à la droite du Père.Tu viens dans la gloire pour nous releverÔ Seigneur que s'ouvre ton royaume !
Je confesse a Dieu…
Kyrie (Prière pénitentielle). St bonifaceKyrie eleison (ter)Christe eleison (ter)Kyrie eleison (ter)
Gloria, Gloria in excelsis Deo (bis)
Paix sur la terre aux hommes qu'il aime.Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons,nous te glorifions, nous te rendons grâce pour ton immense gloire,
29
Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur Fils unique Jésus Christ,Seigneur Dieu, Agneau de Dieu le Fils du Père ;Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous ;Toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière ;Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.
Car Toi seul es saint, Toi seul es Seigneur,Toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ avec le Saint-EspritDans la gloire de Dieu le Père. Amen
LITURGIE DE LA PAROLE
Lecture du livre d’Isaïe 9, 1-3.5-6Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux quihabitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu asfait grandir la joie : ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson,comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux,le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés commeau jour de la victoire sur Madiane. Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ;l'insigne du pouvoir est sur son épaule ; Ainsi le pouvoir s'étendra, la paix sera sans finpour David et pour son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers.
Psaume 24
R/ souviens toi Seigneur de ton amour et viens nous sauver
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m'oublie pas.
30
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens
Frères, s'il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l'on s'encouragedans l'amour, si l'on est en communion dans l'Esprit, si l'on a de la tendresse et de la pitié,alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, lesmêmes sentiments ; recherchez l'unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayezassez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous nesoit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dansla condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal deDieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'estabaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tousles noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivanttombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour lagloire de Dieu le Père.
EVANGILE
Acclamation de l’évangile MESSE DE SAINT BONIFACEAlléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia. Tu es bénie, Mère de miséricorde, Mère de l’espérance et de la grâce, Vierge Marie.Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint MatthieuJésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un hommeavait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'huià ma vigne.' Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas.' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla.Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur !' etil n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdentdans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vousn'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous,même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. »
31
HOMELIE
CREDO BAPTISMAL
Frères et sœurs bien-aimés, renouvelons notre profession de foi au Dieu vivant et vraiet à son Fils, Jésus Christ, dans la sainte Eglise catholique.
Pour suivre Jésus et vivre selon l’Evangile, voulez-vous lutter contre le Mal et contretout ce qui conduit au péché ?
R/ Je le veux.
Croyez-vous en Dieu le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre ?
R/ Oui, je crois.
Croyez-vous en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est né de la ViergeMarie, a souffert la passion, a été enseveli, est ressuscité d’entre les morts, et qui estassis à la droite du Père ?
R/ Oui, je crois.
Croyez-vous en l’Esprit Saint, à la Sainte Eglise catholique, à la communion dessaints, au pardon des péchés, à la résurrection de la chair et à la vie éternelle ?
R/ Oui, je crois.
Que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a fait renaîtrepar l’eau et l’Esprit Saint, et qui nous a accordé le pardon de tout péché, nous gardeencore par sa grâce dans le Christ Jésus notre Seigneur, pour la vie éternelle.
R/ Amen
PRIERE UNIVERSELLEAvec Marie ta mère, Seigneur nous te prions
OFFERTOIREL'amour jamais ne passera
R. L'amour jamais ne passera, l'amour demeurera.L'amour, l'amour seul, la charité jamais ne passera,Car Dieu est Amour.
32
1 - Quand j'aurais le don de la science,Et connaîtrais tous les mystères,Parlerais-je les langues des anges,Sans amour, je ne suis rien.
2 - Si je donnais mes biens en aumône,Si je livrais mon corps aux flammes,Si ma foi déplaçait les montagnes,Sans amour, je ne suis rien.
3 - La charité est toujours longanime,Ne tient pas compte du mal,La charité se donne sans cesse,Ne cherche pas son avantage.
4 - La charité ne jalouse personne,La charité jamais ne s'irrite.En tout temps, elle excuse et espère.La charité supporte tout.
5 - Un jour les langues vont se taire,Les prophéties disparaîtront.Devant Dieu le Seigneur notre maître,Seul l'Amour restera.
Sanctus (St Boniface)Sanctus, sanctus, sanctus, Deus sabaoth Sanctus, sanctus, sanctus, Deus sabaoth
Pleni sunt caeli et terra gloria tuaHosanna in excelsis deo, Hosanna in excelsis Hosanna in excelsis deo, Hosanna in excelsis
Benedictus qui venit in nomine DominiHosanna in excelsis deo, hosanna in excelsisHosanna in excelsis deo, Hosanna in excelsis
ANAMNÈSE
NOTRE PÈRE
33
GESTE DE PAIX
Agnus dei (Tous)Agnus dei, qui tollis pecata mundi, miserere nobis (bis)Agnus dei, qui tollis pecata mundi, dona nobis pacem
COMMUNION
R/ – Prenez et mangez, ceci est mon corps,Prenez et buvez, voici mon sang !Ouvrez vos cœurs !Vous ne serez plus jamais seuls :Je vous donne ma vie.1- Demeurez en moi, comme je demeure en vous,Qui demeure en mon amour, celui-là portera du fruit.Comme Dieu, mon Père, ainsi je vous ai aimés.Gardez mes paroles, vous recevrez ma joie !2- Je vous ai choisis pour que vous portiez du fruit.Gardez mon commandement et vous demeurerez en moi.Comme je vous aime, aimez-vous d’un seul Esprit.Je vous donne ma vie : vous êtes mes amis !3- Je vous enverrai l’Esprit Saint, le Paraclet.Il vous conduira au Père et fera de vous des témoins.Cherchez, vous trouverez, demandez, vous obtiendrez,Afin que le Père soit glorifié en vous !
REINE DE LA PAIX, PRIEZ POUR NOUSPRIERE À NOTRE DAME DE LA MARNE
Notre-Dame de la Marne,
En ce lieu où tant d'hommes sont morts au cours de la terrible bataille de la Marne et del'Ourcq,En ce lieu où nous venons aujourd'hui comme pèlerins du diocèse de Meaux marcher etprier sur les traces de l'histoire, nous vous choisissons comme Sainte Patronne et vousdemandons d’accompagner notre chemin et celui de nos familles.Notre-Dame, nous confions à votre prière tous les défunts militaires et civils de la Première Guerre mondiale.Nous vous prions, Mère de Jésus, Prince de la Paix, pour tous les humains,
34
afin qu'enfants du même Père, ils se reconnaissent comme frères et sœurs, et vivent dans le respect les uns des autres.Ô Notre-Dame, vous intervenez pour rappeler l’urgence de la paix, la force de la prièreet l’importance de l'engagement pour la justice.Faites que l'Esprit Saint transforme les cœurs enflammés de haine en cœurs emplisd'amour, et que les hommes deviennent serviteurs de leur prochain.Notre-Dame, depuis que Jésus vous a choisie pour être notre Mère, nous vous demandons de nous aider dans notre mission de bâtir la paix dans nos familles, nos paroisses et dans chaque lieu où nous vivons.Notre Dame de la Marne,Notre-Dame de Barcy et Chambry,Reine de la Paix,Priez pour nous.
SORTIE
Les enfants de Barcy morts en 1914 -1918DUVIQUET René - GUAY Louis - CHARPENTIER Charles
COQUARD Alfred - GOSSARD Frédéric - DUVIQUET Ernest LEQUEUX Jules - PORTENIER Constant - GALISSANT Albert
AMIER Louis - GALISSANT André
35
Cimetière Militaire Français
Le cimetière militaire français de Chambry est créé en 1920.Les corps des soldats enterrés un peu partout sur le champde bataille sont alors regroupés ici ainsi que des soldats inhumés après la bataille dans les carrés militaires des cimetières communaux de Chambry, Barcy et Saint-Soupplets. En cet endroit, 4 ossuaires recueillent 990soldats tués en septembre 1914, dont 940 inconnus. Les 347tombes individuelles signalées par les croix blanches, recueillent des soldats français tombés pendant la premièreet la seconde bataille de la Marne. En tout, c’est donc 1337soldats français qui sont inhumés dans ce cimetière militaire.
« Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, del’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cride la paix », a déclaré le pape François lors de l'angélus du 1er septembre 2013, eninvitant « tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté » à « une chaîned’engagement pour la paix ».
Pape FrançoisROME, 1 septembre 2013
36
Robert PAYEN
Robert PAYEN, né à Sens le 11 mars 1891, était élève du Grand Séminaire de Sens lorsqu’ila été mobilisé. Sergent au 80e régiment d’infanterie, il est mort à Chambry le 7 septembre1914 : il avait 23 ans... Mgr l’Archevêque de Sens, Jean-Victor-Émile Chesnelong, s’estrecueilli sur sa tombe à l’occasion du 1er anniversaire de la Bataille de la Marne, en 1915.Son corps a été transféré du cimetière communal au cimetière militaire. Voici le témoignaged’un de ses amis, séminariste :« Quand nous nous sommes connus en quatrième, je ne pouvais vraiment pas m’imaginerque j’assisterai un jour au service funèbre de ce cher condisciple, devant un catafalquevide, pendant que son corps reposerait au coin d’un champ, sous une humble croix avecces mots : « Payen, sergent ». Je ne le pouvais pas. Je savais bien que notre vie serait uncombat, mais à la manière des chrétiens. Pourtant mourir pour la cause à laquelle il a donnésa vie et comme il est mort, j’en suis sûr, c’est mourir pour Dieu.Si courte qu’ait été sa vie, j’ai découvert chez plusieurs soldats qui s’étaient trouvés encontact avec lui, soir à l’hôpital, soit au cercle, l’empreinte de ses conseils et des ébauchesd’apostolat où le prêtre qu’il rêvait d’être se révélait tout entier. » G. S. Requiescat in pace !
Prière pour les vocations
Père très bon, dans le Christ ton Fils, tu nous révèles ton amour, tu nous embrasses comme tes fils
et tu nous offres la possibilité de découvrir dans ta volonté les traits de notre vrai visage.
Père saint, tu nous appelles à être saints, comme Toi-même es saint.
Nous te prions de ne jamais cesser de donner à ton Eglise qui est à Meaux des ministres et des apôtres saint qui,
par la parole et les sacrements, ouvrent le chemin de la rencontre avec Toi.
Père Saint, donne-nous ces prêtres dont nous avons tant besoin.
Amen !
D’après une prière du saint Pape Jean-Paul II
37
La croix Scoute
Cette croix a été érigée à la mémoire de 8 scouts du Clan Notre-Damede la Marne morts pendant la Seconde Guerre mondiale ou la Guerred’Indochine. Initialement implantée plus loin, lors du tracé de la ligneTGV, elle a été déplacée dans le Cimetière militaire français de Chambry.
Mgr Marbeau et le Chanoine Cornette, fondateur du scoutisme
Né à Pierrefitte-sur-Loire le 8 novembre 1860, Antoine Cornette est ordonné prêtre pourParis le 17 décembre 1887. Nommé censeur au Collège de Juilly (Seine-et-Marne), il yreste 10 ans. En 1897, il est nommé vicaire à Saint Honoré d’Eylau : son curé n’est autreque l’abbé Emmanuel Marbeau ! Il reste très proche de l'abbé, devenu Mgr Marbeau,évêque de Meaux.Au début de la guerre de 14, il se partage entre trois hôpitaux militaires et des dépôts deblessés à l'arrière du front. Il connaissait bien la région des premiers combats puisque lesAllemands avaient déferlé jusqu'à quelques kilomètres du collège de Juilly, lors de la bataille de la Marne. Puis il devint l'aumônier de l'hôpital franco-brésilien et des hôpitauxauxiliaires n° 40 et 41. Jusqu'au début de 1916, l'abbé Cornette vécut, le plus souvent, hors de sa paroisse, parmonts et par vaux, souvent en chemin de fer pour faire ses tournées hospitalières, s'ajoutèrent encore les deux visites hebdomadaires qu'il faisait à Mgr Marbeau. Faute deprêtres mobilisés, Mgr Marbeau faisait appel au concours éclairé de son ancien vicaire. Illui décerna un second canonicat à la cathédrale de Meaux.En juillet 1916, quand les frères Coze présentèrent à l'abbé Cornette le "Scouting for boys"de Baden-Powell qu'ils avaient découvert en Egypte, il décida de demander conseil à sonancien curé et ami Mgr Marbeau à qui il porta le livre à Meaux. L’évêque donna sa réponse: "C'est prodigieux ! Il faut rendre cette méthode catholique etfrançaise !" Comme l'abbé, il avait été frappé par la valeur éducative de ce scoutisme etmalgré les préventions de l'époque, le prélat comme le prêtre conclurent qu'il valait la peined'essayer une forme catholique de la méthode, en s'efforçant de démarquer cette expériencede ses origines anglaises et protestantes. Ainsi le scoutisme catholique est né à Meaux, sur les encouragements de Mgr Marbeau !Le 2 octobre 1916 a lieu la première réunion des « Entraîneurs catholiques d’Eylau ». En1920, les « Scouts de France » sont fondés avec le père SEVIN, le Général Maud’huy enest le Président.Mort le 19 septembre 1936, les obsèques du Chanoine Cornette sont célébrées à Saint Honoré d’Eylau. Il est enterré au Cimetière de Vaugirard.
38
Le cimetière militaire allemand
Le cimetière allemand de Chambry est également créé en 1920. Un grand ossuaire renferme 998 soldats dont 985 inconnus. Face à cette stèle, 34 tombes alignées, surmontéesd’une croix de granit. En totalité, 1062 soldats allemands sont inhumés dans ce cimetière.Pendant la bataille, les Allemands, ont brûlé de nombreux corps de leurs camarades tués,rendant ainsi difficile le recensement précis des tués pendant la bataille de l’Ourcq.
39
Recueillement
Prière pour l’Europe
Père de l’humanité,Seigneur de l’histoire,
regarde ce continent auquel tu as envoyédes philosophes, des législateurs et des sages,
précurseurs de la foi en ton Fils mort et ressuscité.
Regarde ces peuples évangéliséspar Pierre et Paul,
par les prophètes, les moines et les saints.
Regarde ces régions baignéespar le sang des martyrs
et touchées par la voix des réformateurs.
Regarde les peuples unis par de multiples lienset divisés par la haine et la guerre.
Donne-nous de nous engagerpour une Europe de l’Esprit,
fondée non seulement sur les accords économiquesmais aussi sur les valeurs humaines et éternelles :
une Europe capable de réconciliationsethniques et œcuméniques,
prompte à accueillir l’étranger,respectueuse de toute dignité.
Donne-nous de regarder avec confiance notre devoirde susciter et promouvoir une entente entre les peuples
qui assure pour tous les continentsla justice et le pain,la liberté et la paix.
Cardinal MARTINI (1927-2012)
40
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen.
Vater unser im Himmel,
geheiligt werde Dein Name.
Dein Reich komme,
Dein Wille geschehe,
wie im Himmel so auf Erden.
Unser tägliches Brot gib uns heute.
Und vergib uns unsere Schuld,
wie auch wir vergeben unsern Schuldigern.
Und führe uns nicht in Versuchung,
sondern erlöse uns von dem Bösen.
Amen.
41
VÊPRESEglise de Chambry
Hymne : Peuples, criez de joiePeuples, criez de joieEt bondissez d’allégresse :Le Père envoie son FilsManifester sa tendresse ;Ouvrons les yeux :Il est l’image de DieuPour que chacun le connaisse.
Loué soit notre Dieu, Source et Parole fécondes : Ses mains ont tout créé Pour que nos cœurs lui répondent ; Par Jésus Christ, Il donne l’être et la vie : En nous sa vie surabonde.
Loué soit notre Dieu Qui ensemence la terre D’un peuple où son Esprit Est plus puissant que la guerre ; En Jésus Christ, La vigne porte du fruit Quand tous les hommes sont frères.
Loué soit notre Dieu Dont la splendeur se révèle Quand nous buvons le vin Pour une terre nouvelle ; Par Jésus Christ, Le monde passe aujourd’hui Vers une gloire éternelle.
Peuples, battez des mainsEt proclamez votre fête :Le Père accueille en luiCeux que son Verbe rachète ;
42
Dans l’Esprit SaintPar qui vous n’êtes plus qu’un,Que votre joie soit parfaite !
AntienneOracle du Seigneur à mon seigneur : Siège à ma droite.
Psaume 109 1. Oracle du Seigneur à mon seigneur :" Siège à ma droite, *et je ferai de tes ennemisle marchepied de ton trône. "
2. De Sion, le Seigneur te présentele sceptre de ta force : *" Domine jusqu'au coeur de l'ennemi. "
3. Le jour où paraît ta puissance,tu es prince, éblouissant de sainteté : *" Comme la rosée qui naît de l'aurore,je t'ai engendré. "
4. Le Seigneur l'a jurédans un serment irrévocable : *" Tu es prêtre à jamaisselon l'ordre du roi Melkisédek. "
5. A ta droite se tient le Seigneur : *il brise les rois au jour de sa colère.
7. Au torrent il s'abreuve en chemin, *c'est pourquoi il redresse la tête.
AntienneNotre Dieu, il est au ciel ; tout ce qu’il veut, il le fait, alléluia !
Psaume 113b 1. Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, *mais à ton nom, donne la gloire, pour ton amour et ta vérité.
43
2. Pourquoi les païens diraient-ils :" Où donc est leur Dieu ? "3. Notre Dieu, il est au ciel ;tout ce qu'il veut, il le fait.4Leurs idoles : or et argent,ouvrages de mains humaines.
5. Elles ont une bouche et ne parlent pas,des yeux et ne voient pas,6. des oreilles et n'entendent pas,des narines et ne sentent pas.
7. Leurs mains ne peuvent toucher, +leurs pieds ne peuvent marcher, *pas un son ne sort de leur gosier !
8. Qu'ils deviennent comme elles, tous ceux qui les font, *ceux qui mettent leur foi en elles.
9. Israël, mets ta foi dans le Seigneur :le secours, le bouclier, c'est lui !10. Famille d'Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :le secours, le bouclier, c'est lui !11.Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur :le secours, le bouclier, c'est lui !
12. Le Seigneur se souvient de nous : il bénira ! *Il bénira la famille d'Israël,il bénira la famille d'Aaron ; *13. il bénira tous ceux qui craignent le Seigneur,du plus grand au plus petit.
14. Que le Seigneur multiplie ses bienfaitspour vous et vos enfants !15. Soyez bénis par le Seigneurqui a fait le ciel et la terre !16. Le ciel, c'est le ciel du Seigneur ;aux hommes, il a donné la terre.
17. Les morts ne louent pas le Seigneur,ni ceux qui descendent au silence.
44
18. Nous, les vivants, bénissons le Seigneur,maintenant et pour les siècles des siècles !
Psaume CANTIQUE (Ap 19) 1. Alléluia !
Le salut, la puissance,la gloire à notre Dieu,Alléluia !2. Ils sont justes, ils sont vrais,ses jugements.Alléluia !
5. Célébrez notre Dieu,serviteurs du Seigneur,Alléluia !vous tous qui le craignez, les petits et les grands.Alléluia !
6. Il règne, le Seigneur,notre Dieu tout-puissant,Alléluia !7. Exultons, crions de joie,et rendons-lui la gloire !Alléluia !
Car elles sont venues,les Noces de l'Agneau,Alléluia !Et pour lui son épousea revêtu sa parure.Alléluia !
Parole de Dieu : (2 Th 2, 13-14) Nous devons continuellement rendre grâce à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, car Dieu vous a choisis dès le commencement, pour être sauvés par l’Esprit qui sanctifie et par la foi en la vérité. C’est à cela qu’il vous a appelés parnotre Évangile, à posséder la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
45
R/ Je bénirai le Seigneur,* Toujours et partout.
V/ Sa louange sans cesse à mes lèvres. *
V/ Magnifiez avec moi le Seigneur. *
V/ Exaltons tous ensemble son nom. *
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. R/
AntienneAujourd’hui, nous sommes le peuple de Dieu, il nous a montré son amour, dans le Christil nous a fait renaître, alléluia. Cantique de Marie (Lc 1)
47. Mon âme exalte le Seigneur,exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
48. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
49. Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
50. Son amour s'étend d'âge en âgesur ceux qui le craignent;
51. Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.
52. Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.
53. Il comble de biens les affamés,renvoie les riches les mains vides.
54. Il relève Israël, son serviteur,il se souvient de son amour,
55. de la promesse faite à nos pères,en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.
46
L'intercessionAvec les témoins du Christ ressuscité sur qui nous appuyons notre foi, rendons grâce àDieu le Père :
R/ Loué sois-tu, Seigneur de gloire !
Loué sois-tu pour Jésus de Nazareth, le prophète puissant par la parole et par les actes : il a été crucifié, il est à jamais vivant.
Pour le Messie que tu as envoyé : en son nom, les boiteux marchent, les aveugles voient, les sourds entendent.
Pour ton Fils qui s’est fait obéissant jusqu’à mourir sur la croix : il est exalté au-dessus de tout nom.
Pour le Christ ressuscité qui s’est fait reconnaître au partage du pain : il est au milieu des siens pour la suite des jours.
Pour le premier-né d’entre les morts : il entraîne vers toi tous ceux que la mort retenait captifs.
Notre Père
OraisonDieu qui donne la preuve suprême de ta puissance lorsque tu patientes et prends pitié,sans te lasser, accorde-nous la grâce ; en nous hâtant vers les biens que tu promets, nousparviendrons au bonheur du ciel.
47
Diocèse de MeauxLes Commémorations de la Grande Guerre
La croix de Monseigneur Marbeau
A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, j’ai souhaité reproduire cettecroix réalisée par mon prédécesseur, Mgr Emmanuel Marbeau, qui a été évêque de Meauxde 1910 à 1921.
Lors de la mobilisation d’août 1914, celui qu’on appellera « l’évêque de la Marne » se tenait sur les quais de la gare de Meaux et bénissait les soldats qui partaient pour le fronten leur offrant médailles, chapelets et croix.
Objet historique qui exprime la foi de l’Eglise de Meaux, cette croix témoigne de l’actionde Mgr Marbeau pour réconforter soldats et civils dans les heures d’angoisse. Au-delà d’unsimple souvenir, cette belle croix porte aujourd’hui notre prière pour la paix, en particuliercelle des jeunes.
Porter cette croix nous engage. Notre prière pour la paix ne se limite pas à demander àDieu qu’il fasse ce que nous ne ferons pas. Alors, offrons nos personnes au Christ Ressuscité !
+ Jean-Yves NahmiasEvêque de Meaux
Nous remercions nos partenaires
Val d’Europe
48
Fais de moi un artisan de paix
Toi, Jésus Christ, qui as donné ta vie librement sur la croixpour le salut de toute l’humanité,
écoute ma prière.
Tu es le Prince de la Paix :donne-moi la sagesse qui vient du Père
et rends-moi sensible à toutes les injustices.
Tu es le Ressuscité :prends ma vie et fais de moi un artisan de paix.
Tu nous appelles tes amis :Donne-moi d’être fidèle à ton amitié
Et brûle mon cœur de charité.
Amen
49
Agenda du diocèse
2014
Messe Commémorativemardi 11 novembre - 9h45 - Cathédrale Saint-Etienne de Meauxpuis à 11h00 au monument aux morts
Célébration de la Sainte Genevièvesamedi 29 novembre - 16h30 - Cathédrale Saint-Etienne de Meauxavec la compagnie de la Gendarmerie de Meaux
Célébration en la fête de l’immaculée conceptionlundi 8 décembre - 10h30 - Cathédrale Saint-Etienne de Meaux
2015
Messe Chrismalemercredi 1er avril - 20h00 - Cathédrale Saint-Etienne de Meaux
Grand Rassemblement de la Jeunesse Week end du 27 et 28 juin
ProchainementExposition à la cathédrale saint-Etienne de MeauxFin 2014, la cathédrale Saint-Etienne de Meaux accueillera une exposition sur la Grande Guerrede 1914-1918 dans le déambulatoire où se trouvent les plaques commémoratives des prêtres et desséminaristes du diocèse de Meaux, ainsi que les Meldois morts au Champ d’Honneur. En quelquespanneaux, visiteurs et paroissiens de la cathédrale seront invités à plonger dans l’histoire de la Bataille de la Marne de septembre 1914, victoire inespérée appelée par la suite «Miracle de laMarne». La vie de l’Eglise de Meaux sera retracée en ces heures terribles à travers les écrits despape Pie X, Benoit XV et de Mgr Marbeau.
Contacts - Pour aller plus loin
Association Diocésaine de Meaux - 7 rue Notre-Dame - 77334 Meaux Cedex01 64 36 41 00
Bibliothèque Diocésaine Guillaume Briçonnet01 60 23 24 46
Archives Diocésaines01 60 44 26 99
« [...] le grand écueil de la vie de l’homme ici-bas
est la légèreté avec laquelle il traite le présent,
oublie le passé et ne songe pas, utilement, à l’avenir.»
Monseigneur Emmanuel Marbeau, Lettre pastorale du 8 février 1917
Service de l’Information et de la Communication
7, rue Notre Dame
77334 Meaux Cedex
01 64 36 41 37
E-mail : [email protected]