l'officiel fifm n° 8

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Illustration. /AUFAIT-ISP B. Levinson. /AFP NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ LE À VOTRE VOISIN ! DIRECTEUR DE PUBLICATION: REDA SEDRATI / DEPOT LEGAL 65-06 / EDITION SPÉCIALE FIFM ÉDITÉE PAR AUFAIT Y.T PUBLICITÉ Quand on réussit, on réussit ensemble, et c’est ce qu’on est en train de vivre cette année” < Bruno Barde, Directeur artistique du FIFM. p/09 Promouvoir un film pour les oscars n'est pas l'apanage du seul réalisateur” < Mohamed Ismail, réalisateur. p/12 zoom p/05 Le costume de cinéma: Comment l’habit fait le moine focus p/07 Associatif: Quand le cinéma s'engage coulisse p/09-11 FIFM: Ces Hommes qui travaillent dans l'ombre rencontre p/14 Hugh Hudson: “Je fais des films réalistes” appel p/17 M. Achaour: Pour un retour de la compétition court- métrage Interview: Barry Levinson, Mister President p/04 Le grand jour est arrivé, celui de la clôture du Festival International du Film de Marrakech. Désormais, tous les regards sont tournés vers le jury qui doit délibérer et décider qui seront les vainqueurs de cette 8 ème édition. “Une édition très sereine”, a commenté Bruno Barde, Directeur artistique du festival... Edito en p/02 > marrakechmétéo min max 8 20 L'Officiel du FIFM est édité par www.aufaitmaroc.com Quotidien d'informations générales LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH Edition du samedi 22 novembre 2008 • n°8

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LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH • Edition du samedi 22 novembre 2008 • n°8

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Page 1: L'officiel FIFM n° 8

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NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ LE À VOTRE VOISIN !

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“Quand on réussit, on réussit ensemble, et c’est ce qu’on est

en train de vivre cette année” < Bruno Barde, Directeur artistique du FIFM. p/09

“Promouvoir un film pour les oscars n'est

pas l'apanage du seul réalisateur”

< Mohamed Ismail, réalisateur. p/12

zoom p/05 Le costume de cinéma: Comment l’habit fait le moine

focus p/07 Associatif: Quand le cinéma s'engage

coulisse p/09-11 FIFM: Ces Hommes qui travaillent dans l'ombre rencontre p/14

Hugh Hudson: “Je fais des films réalistes”appel p/17

M. Achaour: Pour un retour de la compétition court-métrage

< Bruno Barde, Directeur artistique du FIFM. p/09

B. Levinson.

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. Levinson. /AFPInterview: Barry Levinson, Mister President p/04

Le grand jour est arrivé, • celui de la clôture du Festival International du Film de Marrakech. Désormais, tous les regards sont tournés vers le jury qui doit délibérer et décider qui seront les vainqueurs de cette 8ème édition. “Une édition très sereine”, a commenté Bruno Barde, Directeur artistique du festival...

Edito en p/02 >•

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L'Officiel du FIFM

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uotidien d'informations générales

LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH • Edition du samedi 22 novembre 2008 • n°8

Page 2: L'officiel FIFM n° 8

02 F I F Msamedi 22 novembre 2008

Pour la clôture du Festival du Film de Marrakech, Rabat Chaîne Inter vous propose un

spécial clôture, de 16h00 à 20h00, en direct des studios situés au Pa-lais des Congrès. L'émission sera co-animée par Hicham Lazrak, de l'émission quotidienne “Tendan-ces Jeunes” (diffusée de 17h00 à 19h00), et Amina Majlal, présenta-trice de l'émission people “Grand objectif ”.

A cette occasion, ils recevront la réalisatrice Inès Dridi, l'acteur Akh-

misse et le groupe de rap Marrakchi Mwannsa.

L’émission quotidienne bien connue “Tendances jeunes” de Radio Chaîne Inter était présente chaque jour durant le Festival, entre 17h00 et 19h00. Elle a reçu tous ceux qui font le cinéma et le Festival: acteurs, musiciens, réali-sateurs, monteurs etc.

Demain, Hicham Lazrak et son équi-pe quitteront le Palais des Congrès de Marrakech. Mais rassurez-vous, “Tendances jeunes” continuera de

vous accompagner tous les jours du lundi au vendredi (17h-19h).

Vous y retrouverez les rubriques ha-bituelles de mode, technologies...et Hicham Lazrak continuera de re-cevoir des jeunes gens dynamiques qui ont réussi leur insertion profes-sionnelle en dirigeant une associa-tion, une entreprise, un groupe de

musique ou en exerçant un métier rare. L’émission valorise également les jeunes porteurs de projets. De 17h00 à 19h00, vous pourrez parta-ger loisirs et expériences sur Rabat Chaîne Inter.

Le tout sur fond de musiques ac-tuelles.

“Tendances jeunes”: Radio chaîne inter, présente une émission spéciale de clôture du FIFM

L'OFFICIEL RC : 157283 ; Patente : 36390935;IF : 1104850Directeur général / Rédacteur en chef: Brahim Sedrati Directeur de publication : Reda SedratiPlanifi cation : Wafae M’rabetJournalistes: Imad Bentayeb, Marion Despouys, Gypsy Allard, Ahmed El Mekkaoui, Bassirou Bâ, Muriel Tancrez, Kisito Ndour, Cyrille KouznetzoffPhoto-journalistes :M.C.H, Mounim Souibi, Yassine OualiDéveloppement informatique et Infographie : Ouali yassine, Soufi ane Raja, Mounim Souibi, Responsables commerciaux : Sophie Echeverria, Issam KamalZakia Aalla, Mathieu BihanAdministration:Imane Rajraji, Taoufi k BenayadResponsable distribution : Abdelhakim SaidiContacts: Tél: 022 39 92 55 / 77 / 87Fax: 022 39 93 78E-mail : [email protected] : www.aufaitmaroc.comSite B2B: action.aufaitmaroc.com

Barry Levinson jeudi soir, avec en arrière plan la foule qui a répondu présent sur la place Jamaa El Fna pour assister à la projection de l'une de ses oeuvres, Oscar du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Dustin Hoffman) et meilleur scénario original: Rain Man. /DR

PHOTO

HOMMAGE

Le grand jour est ar-rivé, celui de la clô-ture du Festival In-ternational du Film de Marrakech. Dé-

sormais, tous les regards sont tournés vers le jury qui doit délibérer et décider qui seront les vainqueurs de cette 8ème édition. “Une édition très se-reine”, a commenté Bruno

Barde, Directeur artistique du festival. Le festival commence à pren-dre une vitesse de croisière. Des temps forts de ce festival, on retiendra l'ovation donnée dans la grande salle du Palais des Congrès au grand costu-mier Larbi Yacoubi, éternel dandy toujours vêtu avec élé-gance et style. C'est lui qui a reçu le trophée lors de la soirée d'hommage au cinquantenaire du cinéma marocain.La présence et la sincérité de Sigourney Weaver sont égale-

ment inoubliables. Elle nous a tout simplement éblouis. Une générosité, une classe digne d'une grande star américaine. Cette grande dame du cinéma a été à la hauteur de sa répu-tation, et risque de faire en-core les beaux jours du cinéma mondial pour le bonheur des spectateurs. On se souviendra aussi des membres de ce jury éclectique visiblement très complices et qui ont regardé tous les films en compétition sous la houlette du président Barry Levinson.

Chacun a déclaré avoir été en-chanté de faire la connaissance des autres, et surtout d'échan-ger et de discuter de cinéma à travers les films.Dès demain, les salles de ci-néma vont fermer, les pellicu-les vont à nouveau voyager et voguer vers d'autres festivals en quête de gloire ou tout sim-plement de reconnaissance. Les alentours du Palais des Congrès vont retrouver leur calme, et les festivaliers se diront “vivement l'année pro-chaine”.

Edito

Le directeur central de la radio SNRT, Jalal Aouatif, pose pour le photographe de ,l'Officiel avec des membres de son équipe, notamment à sa gauche Hicham Lazrek, présentateur de l'émission “Tendance-jeunes”. /Y.T

L a rédaction ■

La rédaction ■

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

Page 3: L'officiel FIFM n° 8

Palais des CongrèsSalle des Ministres*

11h00: Disgrace

19h00: Cérémonie du palmarès (sur invitation uniquement)

Salle des Ambassadeurs*10h00: My left foot (1h43) - vostf

12h00: The birds (les oiseaux)

Cinéma le Colisée11h00: Hotel rwanda

13h30: The mummy: Tomb of the dragon emperor (La momie : La tombe de l’Empereur dragon)

16h00: Shadows in the sun

18h00: La rabia

20h00: Disgrace

22h30: Far north

Cinéma Megarama17h00: Harry Potter and the goblet of fi re (Harry Potter et la coupe de feu)

20h00: The duchess

22h30: The full monty

Cinéma Mabrouka17h00: Aliens (Aliens le retour)

20h00: Alien: Resurrection (Alien, la résurrection)

22h30: Crouching tiger hidden dragon (Tigre et Dragon)

03F I F Msamedi 22 novembre 2008

edito> Programme du jour

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

Page 4: L'officiel FIFM n° 8

04 F I F Msamedi 22 novembre 2008

l'interview

INTERVIEW

Etre le président de la 8ème Q: édition du Festival International du Film de Marrakech ?

Être dans le jury est une bonne occasion pour rencontrer les hommes et les femmes du ci-néma d’autres pays. Cela nous permet d’échanger nos idées sur cet art tout en explorant cette ville magnifique qu’est Marrakech. J’ai déjà été mem-bre du jury dans un autre fes-tival, un festival de science-fic-tion en France. Mais ce n’était pas la même envergure que le festival de Marrakech. Ici, il y a chaque soir un hommage, une nuit dédiée au cinéma ma-rocain, une autre au cinéma britannique, une autre à Si-gourney Weaver...Il y a beau-coup d’évènements spéciaux, je suis assez impressionné.

Vous êtes président du Q: jury, parlez-nous des fi lms en compétition.

Concernant les films projetés, il y a plusieurs films intéres-sants. En arrivant, je n’avais aucune idée préconçue sur les films. Je ne les connaissais pas, je ne sais rien sur le film. Je le regarde pour la première fois, avec un regard neuf. Nous avons beaucoup de films à voir, deux par jour. Entre membres du jury, nous discutons des films, on échange des idées. Nous allons nous accorder sur le meilleur film de la compéti-tion. Échanger sur les cinémas est très excitant.

Comment jugez-vous un fi lm ? Q: Nous n’avons pas de critères précis de sélection. Nous ne parlons pas de technique, de plans, de musique. Nous par-lons plutôt de la manière dont nous avons été touchés par

un film, si un acteur ou une actrice a suscité notre atten-tion. C’est plutôt émotionnel. Comme nous avons eu peu de temps, nous avons décidé de regarder cinq films, puis de débattre ensuite.

Comment trouvez-vous Q: l’ambiance du festival ? Je suis impressionné par le caractère du public présent dans les salles de cinéma. Les gens sont très enthousiastes, ils supportent les films, ils ap-plaudissent, ils réagissent. Il y a beaucoup de monde qui vient voir les projections, le public est très attentif. C’est ce qui m’a beaucoup marqué pendant le festival de Marrakech, cela m’a beaucoup impressionné.

Vous êtes producteur, Q: réalisateur et scénariste. Comment gérez-vous tout cela à la fois ?

Je ne fais jamais tout en même temps. Parfois je suis juste réa-lisateur, parfois je suis produc-teur, cela dépend du projet. De toutes ces casquettes, je crois que celle que je préfère est la réalisation. J’aime écrire, mais je ne le fais pas fréquemment. Lorsque ça arrive, j’écris très vite, sur une courte durée. Je

peux écrire un script en trois semaines lorsque je trouve une bonne histoire.

De tous les fi lms que vous avez Q: réalisés, quel est votre préféré ? Difficile à dire. Je pencherai un peu pour Diner , car c’est le premier film que j’ai réalisé, en 1982.

Votre dernier fi lm Q: What just happened est-il une satire à l’instar de Des hommes d’infl uence , sorti en 1997 ? Non, pas vraiment. What just happened parle de la vie d’un producteur d’Hollywood. C’est plutôt un regard spécifique sur ce monde complètement déjanté. On ne peut pas faire de satire sur Hollywood, c’est un monde trop fou.

Vous avez tourné plusieurs fi lms Q: avec les acteurs Robert De Niro et Dustin Hoffman. Peut-on dire que ce sont vos acteurs fétiches ?

J’aime beaucoup travailler avec eux. Ils ont chacun joué dans trois de mes films. Ro-bert De Niro a joué dans Des hommes d’influence , Sleepers et What just happened , tan-dis que Dustin Hoffman a joué dans Rain Man , Sleepers et

Des hommes d’influence . Ils ont une manière de jouer, une capacité à oser les choses et à tout essayer qui m’impression-ne. Ils sont très talentueux.

Parlez-nous de vos projets. Q: Je viens d’achever l’écriture de 66 , qui s’inspire de l’histoire de ma jeunesse que j’ai passée à Baltimore, à l’instar de qua-tre autres films que j’ai réali-sés sur cet endroit, Diner en 1982, Tin Men en 1987, Avalon en 1990, et Liberty Heights en 2000. 66 sera le point final et la conclusion des années Bal-timore. J’espère faire ce film dans les deux prochaines an-nées.

Quelle est votre vision du Q: cinéma actuel ? Je pense que nous sommes dans une période de transition. On voit de plus en plus d’histoi-res basées sur des bandes des-sinées, et aussi beaucoup de comédies. Et je crois que cela met des barrières au cinéma, car cela élimine d’autres ty-pes d’histoires. Néanmoins, je pense que nous allons voir une diversification dans l’avenir.

Propos recueillis par Marion Despouys et ■Imad Bentayeb

BARRY LEVINSON

Mister PresidentBarry Levinson est ce qu’on peut appeler

un monstre sacré du cinéma. Président un monstre sacré du cinéma. Président un monstre sacré du cinéma. Président du jury de cette 8ème édition, il a une du jury de cette 8ème édition, il a une filmographie affolante, et pourtant, il filmographie affolante, et pourtant, il

reste simple. Rencontre. reste simple. Rencontre.

BARRY LEVINSON RÉALI- SATEUR1982: Diner 1984: The Natural (Le meilleur)1985: Young Sherlock Holmes (Le secret de la pyramide)1987: Tin Men (Les fi lous)1987: Good Morning Vietnam 1988: Rain Man 1990: Avalon 1991: Bugsy 1992: Toys 1994: Harcèlement 1994: Jimmy Hollywood 1996: Sleepers 1997: Des hommes d’infl uence 1998: Sphère 1999: Liberty Heights 2000: An Everlasting piece 2001: Bandits 2004: Envy 2006: Man of the year 2008: What just happened?

Barry Levinson, président du jury de la 8, ème édition du FIFM. /DR

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

COMÉDIE. Présenté en ouverture du festival, What just happened?, le dernier film de Barry Levinson, raconte deux semaines dans la vie de Ben (Robert De Niro) producteur de films à Hollywood, qui sort à peine d'un deuxième mariage raté et qui a du mal à boucler son prochain long métrage. Entre un réalisateur déjanté, un acteur éhonté et un pro-ducteur exécutif sans idées, rien ne se passe comme il le souhaite...

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05F I F Msamedi 22 novembre 2008

zoom

MÉTIER. Le costumier est char-gé de la conception et de la création des costumes ainsi que de leur confection et de leur gestion. Il est responsable de l’ensemble des vêtements d’une production cinémato-graphique. Il s'agit donc d'une fonction artistique et techni-que dans le cadre de la produc-tion d'un film.Selon qu’il doive créer ou réali-

ser des costumes, les fonctions du costumier diffèrent.Le costumier procède de diffé-rentes manières pour se pro-curer les costumes: dans ses stocks, chez les loueurs de cos-tumes ou en achetant du tout prêt. Le plus souvent, il devra confectionner lui-même les costumes. Il choisit les tissus et les autres matériaux néces-saires, il dessine les patrons et

modifie encore, si nécessaire, les costumes terminés (salir, teindre, vieillir). Il doit avoir une grande connaissance des matériaux, de leur solidité, de l’effet qu’ils font sous un éclairage intensif et à une certaine distance. Le costumier créateur peut concevoir des costumes inédits (films fantastiques etc). Pour ce travail, une recherche do-cumentaire, historique et ico-nographique sur les formes et les couleurs des vêtements est nécessaire. Il doit aussi super-viser l'intégralité du costume (accessoires, chaussures, coif-fures, perruques…) et choisir les artisans qui interviennent dans la réalisation : plumas-siers, chapeliers, bottiers, per-ruquiers, etc. Le costumier contrôle la fabri-cation et organise les essaya-ges, il veille au budget qui lui est imparti pour ces réalisa-tions.

Les qualités du costumier Ainsi, pour l'exercice de cette profession, il faut:

“(...) avoir le goût de la liberté, du risque et de l’indépendance.

Il est nécessaire également de disposer d’une bonne

connaissance de l’histoire antique et contemporaine, ainsi

que du folklore. De même, il est bon de connaître l’histoire du costume et de faire preuve d’une culture générale assez

complète.” Dominique Vilain, Costumier,

sur le site Studya.com

Le travail du costumier contri-bue à l’ambiance émotionnelle et esthétique requise par la dramaturgie du film. Ce tra-vail fait appel à l’imagination créatrice, à des capacités de ré-flexion dramaturgique et exige le sens des couleurs et des for-mes. Le costumier doit égale-ment avoir des connaissances approfondies en histoire de l’art et de la culture (histoire des costumes, en particulier), des styles et des milieux.Il doit savoir dessiner (dessin de maquettes) et avoir le sens

de l’organisation et des notions de comptabilité (établissement de budgets).

La rédaction ■

PROFESSION COSTUMIER

Le costume de cinéma ou comment l’habit fait le moine

Des péplums aux grandes fresques historiques, des westerns aux films d’anticipation, le costume est au cœur de la construction du film. Au-delà des contingences de lieu et d’époque, le costume est essentiel quelle que soit l’œuvre. Le vêtement

a pour fonction de contribuer à la définition d’une identité. C’est un des outils cinématographiques qui permet de traduire les états d’âmes des personnages.

LARBI YACOUBI

Mardi 18 novembre, le FIFM récompensait le costu-mier Larbi Yacoubi lors de

la soirée d’hommage aux 50 ans du cinéma marocain. Il a travaillé comme costumier avec de grands réalisateurs, comme David Lynn dans Lawrence d’Arabie et Mos-tafa Al Aqqad dans Arrisala ...

Larbi Yacoubi est aussi un acteur confirmé ainsi qu’un décorateur sollicité par de nombreux réali-sateurs, qui a toujours su garder son humilité

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Larbi Yacoubi, un des plus grands ,costumiers marocains. /Y.T

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

Page 6: L'officiel FIFM n° 8

06 F I F Msamedi 22 novembre 2008

compet'

CONFIDENT. Wild Field est un film réalisé par le petit fils Mikhail Kalatov, le seul réali-sateur russe a avoir gagné la Palme d'Or à Cannes. Ce film relate l'histoire d'un jeune mé-decin qui choisit de travailler dans la steppe Kazakhe, qui semble vide et déserte. Les vil-lageois commencent à se tour-ner vers lui non seulement pour lui demander des conseils professionnels mais également pour partager leurs problèmes quotidiens avec lui.

Alexei Aigi, le compositeur de la musique de Wild fi eld Wild Field est rythmé par la musique de Alexei Aigi. Né à Moscou en 1971, après des étu-

des de violon et de composition, il fonde en 1994 son propre en-semble, l'Ensemble 4'33''. Du fait de sa composition hybride, l'ensemble d'Alexei Aïgui par-ticipe autant à des festivals de musique contemporaine aca-démique, que de jazz d'avant-garde ou encore de rock, tout en conservant une place singu-lière dans le paysage musical. Alexei Aïgui s'est par ailleurs spécialisé dans la sonorisation “ live ” de films muets par des bandes sons inédites de sa composition, et interprétées par son Ensemble. Aujourd'hui Alexeï Aïgui est installé en France depuis fin 1999.

La rédaction ■

Wild fi eld

Scène du film , Wild field./DR

FICHE TECHNIQUE Pays : Russie Année : 2008 Durée : 104 minutesRéalisation : Mikhail KalatozishviliScénaristes : Pyotr Lutsik et Alexei SamoryadovProducteurs : Mikhail Kalatozishvili, Sergei Snezhkin et Andrei BondarenkoInterprétation : Oleg Dolin, Roman Madyanov, Daniela Stoyanovitch, Yuri Stepanov, Alexandr Llyin Sr, Alexandr Llyin Jr, Rina Butanayeva

BIO DU RÉALISATEUR

Mikhail Kalatozishvili est réalisateur, scénariste et producteur. Il est né à

Tbilissi, en Géorgie, en 1959. Il vit à Moscou depuis 1973. Il est membre de l’Union des cinéma-tographes russes. Il a travaillé comme directeur artistique à Gruzia-Film Studios (1985-1991) et Lenfilm Studios (1994-2000). Depuis 2000, il a été le président de la Mikhail Kalatozov Fonds, à but non lucratif pour financer le soutien et le développement de la cinématographie nationale.

DRAME. Dévorée par le chagrin, Lili Richter demande au pein-tre Max Hollander de faire le portrait de ses deux enfants : sa fille Lilli, danseuse talen-tueuse de vingt-deux ans, et Alexander son fils de dix-neuf ans, qui vient de périr dans un tragique accident. Le peintre n’ayant à sa disposition que des photos du garçon, il in-vite Lilli dans son atelier pour mieux approcher ses deux sujets. A l'arrivée de Lili, il découvre que son modèle est réticent. Au fur et à mesure des séances de pose, Max sai-sit la profondeur de la relation de Lili et de son frère. Tandis que la perte d’un être aimé redéfinit les rapports comple-xes d’une famille, l’artiste se trouve lui-même affecté par l’exécution de cette commande inhabituelle. Caroline Links dépeint dans un style élégant et fluide le portrait d'une fa-mille qui, sous des dehors poli-cés, stables et aisés, cache des personnages profondément perdus.

Karoline Herfurth, Dans a Year in winter , Karo-line Herfurth est particulière-ment saisissante dans le rôle de Lili, sa beauté non conven-tionnelle contraste avec la du-

reté dans son jeu. La scène internationale la dé-couvre dans le rôle de la ven-deuse d'orange dans le Parfum: histoire d'un meurtrier . Mais Karoline Herfurth est une ac-trice connu en Allemagne. En 2000, elle participe à son pre-mier long métrage Crazy et

c'est lors de son troisième film, Mädchen Mädchen, qu'elle de-vient célèbre dans son pays.Karoline Herfurth vient de tourner dans Berlin 1936 , réa-lisé par Kaspar Heidelbach, inspiré de l'histoire de Gretel Bergmann, une cavalière al-lemande, des années 1930,

spécialiste des sauts d'obsta-cle. En raison de sa religion, juive sous le régime nazi, elle fuira son pays pour s'installer en Angleterre. Mais, en 1936, lors des Jeux olympiques de Berlin la jeune femme est rap-pelée par l'Allemagne pour re-présenter son pays.

A year ago in winter

Karoline Herfurth, dans , A Year ago in winter./DR

FICHE TECHNIQUE Réalisation: Caroline LinkScénario: Caroline LinkMontage: Patricia RommelMusique: Niki ReiserDécors: Susann BieliingProduction : Bavaria Filmverleih & Produktion, Constanttin Film ProduktionInterprétation: Karoline Herfurth, Joseph Bierbichler, Corinna Harfouch, hanns Zischler, Misel Maticevic

BIO DE LA RÉALISATRICE

Caroline link, diplômée de l'académie de télévision et de cinéma de Münich, est ré-

vélée sur la scène internationale lors de la sortie d'A u-delà du si-lence en 1995. Ce film remporte de multiples récompenses natio-nales et internationales. Elle est couronnée en 2004 par la légion d'honneur bavaroise.

Elle remporte l'Oscar du meilleur film étranger en 2003 pour Nowhere in Africa . En 2008, elle réalise un nouveau film A year ago in winter . Ses films, justes et précis, laissent paraître sa sensi-bilité et son émotion féminine.

La rédaction ■

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH PROJECTIONS. Pendant la journée d'hier les deux dernières projections des films

en compétition ont eu lieu, permettant ainsi au jury de délibérer sur la totalité de la programmation. Il s'agissait de Wild field, (Dikoe Pole), film russe de Mikhail Kalato-zishvili, et A year ago in winter (Im winter ein jahr) film allemand de Caroline Link.

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07F I F Msamedi 22 novembre 2008

focus

l ' a r t e t l a m a t i è r e

Partenaire

ASSOCIATIF. En marge du Fes-tival international du film de Marrakech, les deux associa-tions “El Mejd” et “El Moura-bitine” ont organisé hier ven-dredi une rencontre sur le rôle du cinéma dans le développe-ment du monde rural. Ces deux associations œuvrent tout au long de l’année dans le monde rural, notamment à Saada, (commune rurale si-tuée à 15 km de Marrakech), et s’intéressent au cinéma, de même que l’association “Tou-che pas à mon enfant”. C’est donc tout naturellement que les trois associations se sont réunies. La présence de Amal

Temara, comédienne et mem-bre de “Touche pas à mon en-fant” a participé à médiatiser les actions menées en milieu rural.Hier, vendredi 21 novembre, près de quarante comédiens,

réalisateurs, journalistes et producteurs de films contre la pédophilie se sont retrouvés autour d’un déjeuner offert par la commune de Saada.

L’après-midi s’est poursuivi par un échange en plein air entre les comédiens et les journalistes autour de la lutte contre la pédophilie. Il a égale-ment été question de sensibi-liser les artistes sur leur rôle en matière de prévention de la pédophilie.Enfin, la rencontre s’est clô-turée autour d’un débat sur le rôle du cinéma dans le déve-loppement humain en milieu rural, auquel ont participé des

gens venant de Saada.Durant le Festival, le but de l’association “Touche pas à mon enfant” est de rendre ce dernier plus accessible aux gens vivant dans la campagne environnante. Pour ce faire, l’association distribue le jour-nal officiel du festival et offre des invitations pour les diver-ses projections. Et ça marche, les gens sont venus au festi-val. La date choisie pour cette ren-

contre n’était pas fortuite puis-que celle-ci s’est déroulée le lendemain de la journée mon-diale de l’enfant (20 novembre) et durant le Festival du film de Marrakech. Les trois associations ont ainsi voulu démontrer le lien exis-tant entre d’une part la lutte contre la pédophilie, et d’autre part, le rôle important que peut jouer le cinéma en terme de développement humain en milieu rural.

LUTTE CONTRE LA PÉDOPHILIE ET RÔLE DU CINÉMA EN MILIEU RURAL

Une belle initiative du milieu associatif

Des membres de la commune rurale de Saada avec des journalistes et des professionnels du cinéma. , /CH

A terme, l'association souhaite créer un

festival de cinéma en milieu rural.

La rédaction ■

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

Page 8: L'officiel FIFM n° 8

08 F I F Msamedi 22 novembre 2008

éclairage

INTERVIEW.

Sous quelle forme la Direction Q: Artistique du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) est-elle structurée?

Public System Cinéma qui est la société qui a contracté avec la Fondation du Festival de Marrakech, organise durant l’année des festivals en France et à l’étranger : le festival de cinéma américain, le festival de cinéma asiatique de Deau-ville… Donc, nous co-organi-sons le FIFM évidemment sous la direction de la Fondation.

En tant que Directeur, quel est Q: votre principal rôle ? Mon rôle est celui d’avoir un regard sur tout ce qui est artis-

tique : mise en scène, soirées, et puis, bien évidemment, sur la programmation des films.

La programmation des fi lms Q: en compétition est, sans aucun doute, le centre névralgique de tout festival. Comment vous y prenez-vous ?

La programmation en fait c’est une commission présidée par Nour-Eddine Saïl, le vice–président de la Fondation du Festival et moi–même. Nous décidons en final des choix que nous faisons des films. Nous visionnons des films toute l’an-née en allant sur les marchés, on va dans les plus grands qui sont l’American Film Market (le marché du film américain), le marché de Berlin, le mar-

ché de Cannes… Nous allons aussi à Pusan, en Corée, où il y a les plus grands mar-chés du cinéma asiatique. Et puis, en dehors de cela, nous allons dans des pays où sont projetés des films. Par exemple, nous allons à Sundance aux Etats-Unis, qui est un festival et un marché non offi-ciel.

D’où, à votre avis, vient Q: le succès croissant du festival ?

Je crois que nous de-vons cela, en grande partie, à Mélita Tos-can du Plantier, car elle a su incarner, dès le début, et encore plus aujourd’hui avec son expérience profession-nelle, tous les aspects du FIFM. Elle est aussi une ambassadrice du Maroc exceptionnelle qui défend cette terre d'accueil et de culture et cet échange entre l’Orient et l’Occident. Mais la réus-site globale du festival est le résultat de tous les efforts conjugués de Fayçal Larachi, Nour-Eddine Saïl, la Fonda-tion à travers son secrétariat notamment Jalil Laguili et la Direction Artistique. Je crois qu’ensemble, nous constituons une force de proposition.

Quelle est la ligne directrice Q: et quelles sont les spécifi cités du FIFM ?

La ligne directrice est celle d’abord fixée par le Président de la Fondation : que le festi-val soit toujours un festival marocain. C’est-à-dire qu’on ne peut pas faire à Marrakech ce qu’on fait à Berlin ou ailleurs. Ensuite le FIFM a de multiples spécificités. D’abord la révélation des auteurs qui a déjà donné ses fruits. Certes, il y a eu Sideways qui avait été primé d’abord à Marrakech et ensuite aux Oscars. Mais l’an-née dernière, le film philippin Slingshot qui a eu le prix du

jury a été primé, trois mois après, au forum de Berlin. Nous sommes à l’écoute du ci-néma : ça, c’est une spécificité du FIFM.

Quels sont les critères de choix Q: des fi lms projetés au FIFM ? Je disais dans mon éditorial qu’un bon film c’est un film qui a un point de vue sur le monde et sur le cinéma, c’est François Truffaut qui disait cela. Et donc la sélection se fait sur le même mode. Notre grande priorité c’est la qualité des films. D’abord le point de vue du cinéaste et ensuite son style.

Qu’en est-il des autres aspects Q: artistiques ? D’abord l’image télé du fes-tival, l’image de la scénogra-phie, du pavoisement dans la ville, de la décoration, du Ca-twalk. Tout cela avec un souci permanent d’identification au

Maroc. C’est un choix auquel j’adhère, de cœur et de raison. Je suis un professionnel en-gagé aux côtés de la Fondation pour la réussite de ce festival. Quand on réussit, on réussit ensemble, et c’est ce qu’on est en train de vivre cette année.

Combien de temps prend la Q: préparation d’un tel festival ? C’est un travail qui se fait sur l’année. Et pour vous dire, nous sommes déjà en discus-sion sur la ligne éditoriale de l’année prochaine, sur le pays qui recevra un hommage, il y a déjà des réflexions. Nous avons déjà proposé au Président de la Fondation plusieurs pistes. La scénographie se prépare en amont. Il y a des thèmes, des codes couleurs, des chartes graphiques. Tout cela se fait sur la longueur de l’année.

Propos recueillis Marion Despouys et Imad ■Bentayeb

BRUNO BARDE, DIRECTEUR ARTISTIQUE DU FIFM

Sous le signe de la sérénitéB

runo Barde est le Directeur artistique du FIFM. Dans cet entretien, il nous explique en quoi consiste son rôle, comment se fait la programmation, les critères de choix des films

projetés ou encore la spécificité du FIFM par rapport aux autres manifestations par rapport aux autres manifestations par rapport aux autres manifestations cinématographiques à travers le monde.cinématographiques à travers le monde.

Bruno Barde, Directeur artistique du FIFM. , /Y.T

Une des spécificités du Festival International du Film de Marrakech: être à l'écoute du cinéma!

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

HOMMAGE. La 8ème édition du FIFM a rendu, mercredi soir à Marrakech, un hommage au cinéma britannique. La ministre de la culture Mme Tou-ria Jabrane a remis, à cette occasion, l'Etoile d'Or de cette 8ème édition du FIFM au président de l'UK Film Council, M. John Woodward (photo), lors d'une cérémonie marquée par la présence d'une forte délégation de cinéastes et acteurs britanniques. Les cinéastes britanniques, a-t-il dit, ont trouvé dans le Maroc, un lieu magnifique pour réaliser leurs oeuvres cinématographiques et une source d'inspiration.

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coulisses

Pause déjeuner pour l'ensemble du ,staff avant de retourner au travail. / Y.T

Les images filmées sur le plateau ,TV sont montées dans la foulée dans les bureaux de la SNRT situés au cœur du festival. Réactivité oblige. / Y.T

A partir de cette salle, les journalistes nationaux et internationaux font parvenir ,leurs papiers, photos et vidéos à leurs rédactions respectives. C'est également à partir d'ici qu'est produit l'Officiel du Festival du Film de Marrakech. / Y.T

Tôt le matin, avant l'arrivée des convives, les femmes de ,ménages s'activent pour nettoyer le Palais des Congrès. / Y.T

Un des cameramen de ,la SNRT en pleine réflexion devant le plateau TV. / Y.T

C'est dans cette salle que sont délivrées les accréditations ,à l'ensemble des journalistes nationaux et internationaux. / Y.T

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH RÉUSSITE. A travers ce reportage photos, nous vous révé-

lons une infime partie des coulisses du Festival du Film de Marrakech. Chacune des ces personnes participe à sa ma-nière à la réussite de ce grand rendez-vous du cinéma.

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10 F I F Msamedi 22 novembre 2008

coulisses

Un quotidien 100% matière griseAufait vous offre quotidiennement l’essentiel de l’actualité, grâce à la mobilisation de ses nombreux journalistes et correspondants, à la diversité et la richesse de ses rubriques, mais aussi grâce à une profonde volonté de vous donner accès à un contenu de qualité.

L'équipe technique s'active pendant l'intégralité du ,festival derrière la scène principale pour assurer le show. Une ambiance euphorique. / Y.T

Les équipes du protocole et des partenariats réunies pour immortaliser ,cette huitième édition du festival. La première est chargée d'accommoder les professionnels et les officiels, quant à la seconde elle s'occupe des partenaires du Festival du Film de Marrakech et de leurs invités. / Y.T

Les hôtesses toujours présentes ,pour vous diriger et vous informer. / Y.T

Ils sont à l'origine de la mise ,en scène des cérémonies. / Y.T

Une partie de l'équipe qui ,a assuré votre sécurité. / Y.T

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

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coulisses

Nous avons dû nous déplacer à ,l'extérieur du Palais des Congrès pour prendre la photo de l'équipe des accréditations. Quelle grande famille! / Y.T

Une partie de l'équipe de la SNRT réunie autour de son directeur central, Jalal Aouatif, ,dans le back office où se préparent les présentateurs et où les montages sont effectués. / Y.T

L'autre partie de l'équipe de la SNRT sur le Catwalk, à proximité ,du plateau télé où sont tournées les émissions télé. / Y.T

Yassine Charaï, régisseur général, entouré d'une partie de son équipe. Ils ont pour rôle d'effectuer un suivi ,des installations, d'organiser les flux et les circulations et d'établir les plannings de travail. / Y.T

L'équipe de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech réunie autour de Jalil Laguili, Secrétaire général de la Fondation du FIFM. De gauche à droite, Yassine Charaï, ,régisseur général, Valérie Jarmache, directrice logistique et accréditations, Abdelaadim El Hanchi, assistant au secrétariat général, Nadia El Hansali, responsable édition et internet, Lamia El Madhi, décoratrice, Jalil Laguili, Abderrahim Grine, direction financière, Khalid El Bouchhati, comptable et cadre administratif, Nabil Kdich, mise en scène, Dourra El Omari, responsable partenariat et protocole et Said Oumassou, chef du projet du cinéma en audio-description. / M.J

L'équipe du restaurant Crystal a su accueillir les invités du festival ,avec élégance et dans un cadre fort agréable. Dommage que l'eau de la piscine était fraîche... / C.H

Au cours du festival, ils ont assuré les repas des ,équipes de travail ainsi que de certains invités.. / Y.T

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à suivre

INTERVIEW .

Quelle appréciation faites-Q: vous de l’évolution du Festival International du Film de Marrakech (FIFM)?

Je pense profondément que le FIFM est, quoique l’on puisse dire, parmi les plus grands festivals au monde. Il est aujourd’hui inscrit sur l’agen-da des plus grands profession-nels du cinéma. Le FIFM est devenu, au fil des éditions, une véritable vitrine pour le Maroc. Chaque invité ou jour-naliste international présent au FIFM est automatiquement un ambassadeur du festival et donc du Maroc dans les qua-tre coins du monde. Ceci étant dit, je tiens à rendre un grand hommage au regretté Daniel Toscan Du Plantier ainsi que tous ceux qui ont cru en lui.

Votre fi lm Q: Et après a été sélectionné pour la compétition offi cielle en 2002. Quel souvenir en gardez-vous ? Le plus grand souvenir de cette édition est le fait que j’avais été invité, bien avant la sélection, par Daniel Tos-can Du Plantier à Paris qui

m’a fait savoir à quel point il avait aimé Et après. Ça, je ne l’oublierai jamais.

Vous dites que le FIFM est, Q: aujourd’hui, parmi les plus grands festivals du monde. A votre avis, qu’est ce qui le distingue des autres?

D’abord, le FIFM est le seul festival qui s’ouvre au cinéma et au grand public sans excep-tion. Ensuite, il se distingue par la richesse et la qualité de programmation. Il ne faut pas non plus oublier que, plus les éditions se suivent, plus des innovations de taille sont au menu. Je pense notamment aux différents thèmes comme celui de l’édition précédente autour de la technologie nu-mérique ou encore celui de l’édition de cette année autour des films pour les mal et non voyants.

Votre fi lm Q: Adieu Mères est en lice cette année pour la dernière présélection avant les nominations pour les Oscars dans la catégorie des fi lms en langue étrangère. Pensez-vous que votre fi lm a des

chances pour être retenu ? Je pense que chaque cinéaste, programmé pour la présélec-tion dans un festival comme celui des Oscars , rêverait de voir son film retenu. Mainte-nant, est-ce que Adieu Mères a des chances pour être parmi les cinq nominés? Je crois que tout dépendra de la stratégie de communication qui l’accom-pagnera.

Avez-vous déjà développé une Q: stratégie? Je crois que la communication autour d’un film qui représen-te un pays dans un évènement aussi prestigieux que celui des Oscars n’est pas l’apanage du seul réalisateur. Pour mon film Adieu Mères , je travaille aujourd’hui avec les moyens du bord pour communiquer avec l’appui du ministère de la Culture, 2M, Maroc Telecom et le CCM. Mais comme je l’ai dit, l’effort du seul réalisateur n’est jamais suffisant. C’est toutes les structures et les for-ces vives du cinéma du pays qui doivent se fédérer pour

communiquer et défendre les chances du film qui les repré-sente. Aujourd’hui, les choses ont changé au Maroc avec la création au sein du Centre Cinématographique Marocain (CCM) d’une cellule spéciale pour la sélection nationale, composée de plusieurs profes-sionnels du cinéma, de journa-listes et de critiques. C’est une initiative qui, à mon avis, est à saluer chaleureusement. Seu-lement, il reste le fait que pour atteindre les 2.500 profession-nels du cinéma à Los Angeles qui décident des nominations, il faut vraiment une campagne puissante et très structurée. Je citerai, à titre d’exemple, l’Es-pagne dont le gouvernement avec toutes les instances de la profession s’unissent pour mettre en place une délégation capable de communiquer et défendre les chances des films espagnols en présélection pour les Oscars. Car, tout simple-ment, aux Oscars, ce sont les pays qui sont représentés, bien avant les œuvres.

Propos recueillis par Imad Bentayeb ■

MOHAMED ISMAIL

“Promouvoir un fi lm pour les oscars n'est pas l'apanage du seul réalisateur”

Il est l'un des réalisateurs les plus talentueux et les plus primés au Maroc. Mohamed Ismaïl est en lice pour la deuxième présélection des films qui seront nominés aux Oscars 2009 avec son film

Adieu Mères.

Mohamed Ismaïl derrière sa caméra. , /DR

"ADIEU MÈRES" : SYNOPSIS

1960...année où la vague d’immi-gration se mit

à envahir une grande majorité de juifs marocains, influencée par les services d’immigration israéliens.

L’histoire relate les liens solides de deux familles, l’une juive, l’autre musulmane que le destin a cruel-lement séparées, laissant une no-ble mission à l’une d’entre elles. Les liens amoureux mouvemen-tés de deux jeunes de confession différente se voient brisés par des parents trop traditionalistes, un homme prêt à liquider ses affaires pour rejoindre les siens, un rabbin qui refuse d’être déraciné, enfin une nostalgie déchirante et épous-touflante de familles embarquées dans une aventure aléatoire.

Affiche du film, Adieu mère, de Mohamed Ismaïl. /DR

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

BIO. Mohamed Ismaïl est un réalisateur et scénariste marocain né le 1er septembre 1951 à Tétouan. En 1970, il suit des études de Droit à la faculté de Rabat. Quatre ans plus tard, il intègre la Télévision nationale, RTM, où il va réaliser plusieurs séries et films ainsi que des soirées de théâtre et de programmes de variétés. En 1996, Mo-hamed Ismaïl réalise son premier film Aouchtam. Il enchaîne ensuite avec Et après en 2000, Ici et là en 2004 et Adieu mères en 2007. Mohamed Ismaïl a reçu plusieurs récompenses dans différents festivals nationaux et internationaux.

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rencontre

INTERVIEW.

Hugh Hudson, quelle est pour Q: vous la particularité du Festival international du fi lm de Marrakech ? Le FIFM commence à devenir un grand festival, comme celui de San Sebastian, ou la Mostra de Venise peut-être qui est un très bon festival. Le plus vieux peut-être. Aujourd’hui, il y a 1.000 festivals dans le monde, comment peut-on les remplir avec de nouveaux films ? Je ne sais pas. La programmation de Marrakech est très intéres-sante, et le niveau de la com-pétition est très bien.

Vous êtes membre du jury, Q: comment cela se passe-t-il ? Nous sommes neuf personnes dans le jury, et c’est vraiment très intéressant. Pour chaque film, chacun voit quelque cho-se de différent. Par exemple, il se peut que je n’aime pas un film, mais quelqu’un va me persuader qu’il y a quelque chose de très intéressant de-dans. C’est un échange entre les gens. C’est un très bon jury que j’aime beaucoup. On s’en-tend très bien. Et Barry Le-vinson est un réalisateur très intéressant que je commence à connaître. On échange les idées, on partage quelque cho-se.

Vous avez donné une master-Q: class à l’ESAV de Marrakech. Comment s’est-elle déroulée ?

Très bien pour moi. J’ai parlé de la musique, des acteurs, du cinéma anglais, du documen-taire. J’ai donné des conseils pour le tournage. J’ai montré les films publicitaires que j’ai faits il y a une trentaine d’an-nées. J’ai dit que si on fait des films publicitaires, il faut le faire pour de vrai, il ne faut pas tricher. Il faut le faire pour aider à vendre le produit, il faut être honnête. Mais ça reste alimentaire. Aux États-Unis, beaucoup de gens font du cinéma alimentaire. C’est

comme de la publicité. Ils plai-sent au public tandis que la pub plaît au consommateur. C’est la même chose.

Huit ans se sont écoulés entre Q: I dreamed of Africa (2000) et Revolution revisited (2008). Que s’est-il passé pendant cet intervalle de temps ? Vous savez, je n’ai pas besoin de faire un film chaque an-née. Pendant ces huit années, j’ai préparé quatre films qui vont être réalisés dans les 10 années à venir. Pour faire un scénario, il faut vraiment faire attention, et travailler, travailler, travailler. Certains écrivent un scénario en 20 jours. Moi, non. Le rythme est différent. J’ai fait huit ou neuf films dans ma carrière de réali-sateur depuis Chariots de Feu et je n’ai jamais été pressé. J’ai commencé à 42 ans, j’attendais une idée, un bon projet. Il y a des gens qui font un film tous les ans, mais ce n’est pas assez travaillé et réfléchi. Mes films ont une grande envergure in-terne, ce sont des histoires intimes intégrées dans un ta-bleau.

Que pensez-vous du cinéma Q: mondial ? C’est du commerce. De l’in-dustrie, comme l’industrie automobile. Comme le cinéma américain, que je vais voir d’ailleurs, que j’aime bien par moment. Pour le cinéma en Angleterre, il y a des jeunes metteurs en scène très bons, comme Paul Greengrass qui a réalisé Bloody Sunday (2002), La mort dans la peau (2004) et Vol 93 (2006), qui font un cinéma très intéressant. Aux Etats-Unis, j’aime beaucoup les frères Coen( No country for old men, ndlr). Les qualités du cinéma actuel sont différentes du cinéma des années 80, car les films sont réalisés d’une autre manière, ils sont plus réalistes.

Le réalisme est justement une Q: qualité que l’on retrouve beaucoup dans vos fi lms...

C’est ce que j’ai essayé de faire avec Revolution Revisi-ted . C’est un film réfléchi et réaliste qui a pris son temps pour sortir. J’ai commencé ma carrière par du documentaire et je suis très influencé par ce genre. J’ai essayé de faire les

choses les plus réalistes pos-sible. Mais je fais également d’autres genres. Greystoke , c’était un mélodrame. Chariot de feu est très réaliste. Si vous le regardez aujourd’hui, ça n’a pas vieilli. Je projette de faire un film sur la guerre civile es-pagnole de 1936, le sujet est très moderne.

Connaissez-vous le cinéma Q: marocain ? Non, pas très bien. J’ai vu L’enfant endormi de Yasmine Kassari pendant le festival de cinéma Mar del Plata en Ar-gentine. C’était fantastique, on lui a donné un prix.

Quel genre cinématographique Q: aimez-vous ?

Il y a beaucoup de gens qui font un cinéma que j’aime beaucoup, mais que je ne pourrais pas faire, Kurosawa, Antonioni, Bresson. Leur ci-néma n’est pas du tout comme le mien mais ça ne m’empêche pas de l’aimer. Je suis éclec-tique, je peux aller dans un cinéma, regarder Batman , m’amuser pendant 2 heures, et ne plus y penser. Je peux voir Danton d’Andrzej Wadja (1983) sur la révolution fran-çaise, pour moi c'est un chef d’œuvre. Ou le film Walkabout de Nicolas Roeg (1971) que je peux voir cent fois sans jamais me lasser. Pourtant, mon ci-néma n’est pas comme ça.

Propos recueilliis par Marion Despouys ■

HUGH HUDSON

“Je fais des fi lms réalistes”I

l a du caractère. Hugh Hudson est un réalisateur qui prend son temps. Il nous parle du cinéma qu'il aime, de son expérience dans le jury du festival cette année, et de la manière dont il fait son

cinéma. Rencontre.

Le réalisateur Hugh Hudson., /DR

1966: The Tortoise and the Hare - documentaire1975: Fangio (Documentaire) 1982: Les chariots de feu 1984: Greystoke: la légende de Tarzan, seigneur des singes 1987: Revolution 1989: Lost angels 1993: Lumiere et compagnie (Co-réalisation)1998: My life so far 2000: I dreamed of Africa 2008: Revolution revisited

FILMO

À SAVOIR

Les chariots de feu rafle 4 Oscars en 1982, et bien que nominé pour le meilleur réalisateur, Hudson est supplanté par Warren Beatty avec Reds .

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

“Le cinéma a changé. Il manque trop souvent d'enthousiasme et de sens du risque. Hudson a encore cette belle folie.” Gérard Depardieu, acteur français, à propos du réalisateur Hugh Hudson, membre du jury du 8ème FIFM.

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in & out

Amal Ayouch dans le hall de ,l'hôtel Mansour Eddahbi. / C.H

Amal Atrach attablée en ,compagnie de Yassine Fennane lors de la soirée organisée par le Cha Cha en l'honneur de la styliste Fadila El Gadi. / DR Assaad Bouab, tout sourire, en ,

compagnie de Fadila El Gadi. / DR

Lamia Chraibi entre Narjiss Nejjar et ,le styliste Bernard Sanz. / DR

Narjiss Nejjar se balade de table ,en table. Cette fois-ci entourée de Majdouline. / DR

Nour-Eddine Lakhmari, réalisateur de "CasaNegra", ,assis aux côtés de Meriem Kaissi. / DR

Les membres de "Save Cinemas in Morocco" ,s'activent sur la terrasse du Planète Food pour véhiculer leur message. Belle initiative! / Y.T

Mahi Binebine en compagnie de Fadila El Gadi. , / DR

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l'interview

INTERVIEW.

Quelle appréciation faites-Q: vous de l’évolution du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) ?

Je pense que le festival a évolué d’une manière considérable. D’abord, le fait que les organi-sateurs veillent chaque année à inviter un pays est, à mon avis, un atout très important. Cela permet aux Marocains de se pencher d’une manière

plus profonde sur la pratique du cinéma sous d’autres cieux. Un autre fait très important se manifeste dans les projections à la place Jamaâ el Fna. Il est intéressant de mettre l’accent sur la transformation que connaît cette place à cette oc-casion et la beauté du silence qui y règne pendant les projec-tions. N’oublions pas que le festival se distingue aussi par la di-versité des nationalités et des registres cinématographiques. Enfin, je tiens à saluer l’initia-tive prise pour inclure le thè-me du cinéma pour les mal et non voyants que je trouve une innovation de taille.

Quelques améliorations à Q: suggérer ? La seule remarque est le fait d’avoir écarté la compétition courts-métrages qui, vu la gestion de notre panorama

cinématographique, ne peut être qu’un catalyseur pour les cinéastes, surtout les plus jeu-nes d’entre eux.

D’où vient votre passion pour le Q: 7ème art ? Disons que j’ai découvert la passion pour le cinéma à l’âge de 15 ans. Après quelques cours de réalisation par corres-pondance qui étaient, certes, très importants. Je me suis mis à la pratique du cinéma en 2005 avec la réalisation de mon premier court-métrage : Percussion Kid . Il faut aussi signaler que tout ce que j’ai appris sur le cinéma, je le dois aussi à l’occasion qui m’a été offerte en 1991, d'animer le ci-néclub à la Faculté des lettres de Mohammedia. Sinon, mon premier long-mé-trage télévisé Pronto Canada ou Allo Canada vient juste

d’être diffusé par la deuxième chaîne nationale. Ce film ra-conte l’histoire d’un jeune in-génieur agronome qui intègre le monde professionnel et ren-tre dans un cycle infini de dé-sillusions. Pour s'en sortir, et à l'instar de beaucoup de jeu-nes diplômés marocains, Saïd envisage de démissionner de son emploi pour aller tenter sa chance sous d'autres cieux. Pour lui, l'eldorado porte un nom : le Canada ! Il entame les procédures pour émigrer mais cela ne s'annonce pas de tout repos.

Des projets en cours ? Q: Je travaille actuellement sur un nouveau court- métrage qui porte le titre Le vendeur de journaux . Sinon pour l’année 2009 j’ai un projet de long-mé-trage qui s’intitule Lhajates .

Propos recueillis par I.B ■

MOHAMED ACHAOUR

Pour un retour de la compétition court-métrage

Après avoir conquis le public avec son court-métrage Percussion Kid, le jeune réalisateur Mohamed Achaour Ajeune réalisateur Mohamed Achaour Asort son premier long-métrage pour Asort son premier long-métrage pour Ala télévision : Allo Canada. Dans cet

entretien, il nous livre ses impressions sur la 8ème édition du FIFM et nous confie ses projets futurs.

Mohamed Achaour. , /DR

MAROC. Le cinéma marocain, qui fête son 50e anniversaire à l'occasion du Festival Interna-tional du Film de Marrakech (FIFM), se porte bien, selon Nour-Eddine Saïl, directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), et vice-pré-sident délégué de la fondation du FIFM.Aujourd'hui, selon des chif-fres officiels, une quinzaine de longs métrages et quelque 50 courts- métrages sont produits annuellement dans le Royau-me, tournés pour la plupart en arabe dialectal, avec des sous-titres en français.En termes de production, “nous sommes dans la moyenne de la Suisse ou de la Belgique”, esti-me M. Saïl, qui se félicite d'un “véritable vivier de jeunes ta-lents”, avec en particulier, l'émergence de nombreuses femmes venues du court- mé-trage. Depuis 1958, ajoute-t-il dans un entretien à l'AFP, en-viron 200 longs- métrages ont été réalisés par des cinéastes marocains.L'Etat considère la production cinématographique “comme

une affaire sérieuse”, souli-gne M. Saïl, et il encourage l'industrie cinématographique nationale grâce à un fonds de soutien (avances sur recettes)

qui s'élève, cette année, à 60 millions de dirhams (5.45 mil-lions EUR), le double de 2004.Les thèmes les plus souvent abordés par les réalisateurs

marocains sont “tout ce qui touche au social”, explique M. Saïl, ajoutant que les cinéas-tes marocains n'hésitent pas à traiter des sujets jadis tabous comme les “années de plomb” du règne du Roi Hassan II.

“On ne fait pas de cinéma national sans liberté

d'expression”. Nour-Eddine Saïl.

Privilégier l'ouverture de nouvelles salles Le Maroc manque toutefois de salles, et de salles adaptées, pour attirer un public qui a littéralement fondu au cours des trente dernières années, déplore-t-il.A la fin des années 70, on comptait environ 40 millions de spectateurs par an. Il n'en reste qu'environ 4 millions, suite à l'arrivée massive de chaînes TV étrangères qui dif-fusent des films à toute heure du jour et de la nuit.Il faut donc construire de nou-velles salles, sur le modèle des multiplexes: “Nous avons besoin de 150 salles supplé-

mentaires dans les cinq ans à venir”.

Sauvons les salles de cinéma au Maroc Cette association veut sau-ver et réhabiliter les salles de cinéma marocaines. Soute-nue par le FIFM et un grand nombre de professionnels du cinéma marocains et étran-gers, cette initiative collective est un grand mouvement de rassemblement pour ces lieux mythiques, qui ambitionne de les préserver pour les généra-tions à venir en tant que gage de la diversité culturelle et de la proximité du spectacle ma-gique du cinéma.A l’occasion des 50 ans du ci-néma marocain, l’association a donc lancé la vente de bra-celets “Save Cinemas in Ma-rocco” disponibles durant le FIFM, pour la rénovation de la salle l’“Eden” de Marrakech, qui a débuté jeudi 20 novem-bre, avec l’avant-première du film Tissés de mains et d’étof-fes d’Omar Chraïbi. La projec-tion exclusive a été précédée du spectacle de marionnettes animées par les acteurs mê-mes du film.Cet évènement soutenu par l’UNESCO, a accueilli les en-fants des écoles primaires de la Médina de Marrakech.

La rédaction ■

NOUR-EDDINE SAÏL

“Le cinéma marocain se porte bien”

Selon Nour-Eddine Saïl., /DR

“ Le cinéma marocain est un véritable vivier de

jeunes talents, avec en particulier l'émergence

de nombreuses femmes

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

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18 F I F Msamedi 22 novembre 2008

à chaud

QUÊTE. L'actrice américaine Mila Kunis ( Sans Sarah, rien ne va ! ) interprétera le pre-mier rôle féminin du thriller d'action post-apocalyptique The Book of Eli sous la direc-tion des frères Allen et Albert Hughes, révèle le quotidien professionnel The Hollywood Reporter . La comédienne et Denzel Washington feront face à Gary Oldman dans ce film dont le tournage débutera en février au Nouveau Mexique. Mila Kunis prêtera ses traits à Solara, une femme devant s'op-poser à Eli (Denzel Washing-ton), qui choisit finalement de l'aider dans sa quête. Eli est un

héros solitaire dans un futur proche de notre époque ayant subi une catastrophe planétai-re. L'homme est engagé dans une lutte à travers l'Amérique pour apporter les connaissan-ces nécessaires à l'humanité pour sa rédemption. Gary Oldman campera un des-pote à la tête d'une petite ville fortunée qui fait tout son pos-sible pour voler le livre qu'Eli garde précieusement. La sortie aux Etats-Unis de The Book of Eli est d'ores et déjà annoncée pour le 15 jan-vier 2010. Gary Whitta et An-thony Peckham sont à l'origine du scénario. Les frères Hughes

signeront avec ce projet leur premier long métrage depuis From Hell en 2001, avec John-ny Depp et Heather Graham.L'actrice américaine d'ori-gine ukrainienne Mila Kunis tourne actuellement dans Ex-tract de Mike Judge aux côtés de Ben Affleck et Jason Ba-teman. La comédienne est la star féminine de l'adaptation grand écran du jeu vidéo Max Payne , réalisé par John Moore avec Mark Wahlberg. Le film d'action est en cours d'exploi-tation au cinéma depuis le 12 novembre.

La rédaction/agence ■

Mila Kunis rejoint Denzel Washington dans The Book of Eli

L'actrice Mila Kunis campera le ,rôle féminin principal du thriller The Book of Eli. / RELAXNEWS

TECHNOLOGIES. Se disant fa-tigués de se faire “arnaquer” sur le site de partage de vidéos YouTube, les humoristes bri-tanniques des Monty Python se rebiffent en postant leurs propres vidéos.“Depuis trois ans les YouTu-bers nous arnaquent en met-tant des dizaines de milliers de nos vidéos sur YouTube”, expliquent les membres en-core vivants de la troupe d'hu-moristes sur le site youtube.com/MontyPython.Maintenant “le temps est venu que nous prenions les choses en main”, ajoutent-ils sur un ton faussement menaçant: “nous savons qui vous êtes et où vous habitez, et nous pour-rions vous poursuivre avec des moyens d'une horreur indici-ble”.“Étant des types exceptionnel-lement sympas, nous avons

trouvé un meilleur moyen de reprendre ce qui nous revient: nous avons lancé notre pro-pre page Monty Python sur YouTube” , selon les membres encore vivants des Monty Py-thon.Les clips tirés de leurs films et émissions de télévision sont visibles gratuitement, “mais nous voulons quelque chose en échange”, précisent-ils: “Pas de commentaires baveux et écervelés, mais (...) que vous mettiez fin à la douleur et au dégoût que nous avons éprou-vés en nous faisant arnaquer toutes ces années”.Une vidéo réalisée par Michael Palin, Eric Idle, John Cleese, Terry Jones et Terry Gilliam a été vue à 150.000 reprises en cinq jours, et la page dédiées aux Monty Python a gagné 9.000 abonnés.

La rédaction/Agence ■

Les Monty Python se rebiffent sur YouTube

Un employé à l'entrée du théâtre Grail pour la première de Spamalot des ,Monty Python le 31 mars 2007 à Las Vegas./DR

HÉROÏNE. La chanteuse et ac-trice Beyoncé Knowles a dé-claré lors d'une interview pour le journal Los Angeles Times qu'elle rêverait d'interpréter une super-héroïne au cinéma, et spécialement Wonder Wo-man . Beyoncé ajoute même qu'elle a rencontré des re-présentants de DC Comics et Warner Bros pour leur suggé-rer l'idée.Un long métrage consacré à Wonder Woman est dans les tuyaux de Warner Bros et DC Comics depuis plusieurs an-nées. Cependant, les partenai-

res n'ont pas encore trouvé de réalisateur, de scénariste ou d'acteur pour lancer la produc-tion du projet. La super-héroïne doit aussi participer au long-métrage rassemblant les super héros de DC Comics Justice League dont le tournage débutera l'année prochaine. Megan Fox était la dernière actrice pres-sentie dans le rôle, mais son implication dans le film a été immédiatement démentie. Justice League rassemblera les super héros de DC Comics Batman, Superman, Flash,

Wonder Woman, Green Lan-tern, Martian Manhunter et Aquaman. Le casting n'a pas encore été annoncé officielle-ment.Beyoncé Knowles sera à l'affi-che en 2009 de deux longs mé-trages dramatiques : Cadillac Records de Darnell Martin et Obsessed de Steve Shill. La chanteuse et comédienne ef-fectuera également une tour-née mondiale en 2009 dans le cadre de la sortie de son nou-vel album I Am... Sasha Fierce le 17 novembre prochain.

La rédaction/agence ■

Beyoncé souhaite incarner Wonder Woman au cinéma

La chanteuse Beyoncé Knowles souhaite incarner une super héroïne au ,cinéma, et particulièrement Wonder Woman./RELAXNEWS

EN BREF *

THRILLER. Le cinéaste américain Robert Schwentke ( Flight plan ) dirigera le film adapté d'une histoire vraie, Venus fixer , indique le quoti-dien hollywoodien Variety . Le thriller suivra un survivant de l'Holocauste recruté par l'armée américaine afin de démasquer un tueur en série opérant au cœur de Berlin, juste après la guerre. Pour cela, le héros devra collaborer avec un policier allemand, un ancien ami et collè-gue avant que les Nazis prennent le pouvoir. Le scénario sera signé J. C. Pollack, (alias James Elliott), un écrivain de romans d'espionnage.

COMÉDIE. Le réalisateur et pro-ducteur américain Judd Apatow ( En cloque, mode d'emploi ) s'est adjoint les services du rappeur new-yorkais RZA pour sa prochaine comédie intitulée Funny People , indique le site spécialisé StreetCred.com. Le film suivra un comédien de stand up condamné par la maladie qui prend un jeune talent sous son aile. Adam Sandler, Seth Rogen, Eric Bana et Jonah Hill tiendront les premiers rôles. Judd Apatow a d'ores et déjà commencé le tournage de Funny People . La sortie nord-américaine du film est attendue le 31 juillet 2009.

Le réalisateur de , Flight Plandirigera le long métrage "Venus fixer". / DR

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

SAUVETAGE. Dans le but de sensibiliser les jeunes au cinéma, l’association "Save cinemas morocco" a organisé hier, vendredi 21 novembre, une projection de "Tissé de mains et d’étoffes" à 15H30 au cinéma Eden de Marrakech. A l’issue de cette séance, destinée plus particulièrement au jeune public, chaque enfant a reçu une peluche. A noter que Save cinemas morocco finance la rénovation du cinéma Eden grâce à la vente de Tee-shirts et de jolis bracelets. L’association Save cinemas morocco est soutenue par l’UNESCO.

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pratique mots-fl échés du jour

sudokuLe jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.

horoscope

master ringsBUT: Il s’agit de compléter la grille en respectant les trois conditions suivantes:• Dans chaque anneau (un des cercles concentriques) doivent fi gurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Dans chaque diamètre doivent fi gurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Les sommateurs (cercles oranges) contiennent la somme des 4 chiffres fi gurant dans les rayons correspondant. (Niveau facile)

• Dans chaque diamètre doivent fi gurer tous les chiffres

• Les sommateurs (cercles oranges) contiennent

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Niveau moyen

Bélier Que de belles réalisations

! Mais ce n’est pas une raison pour en faire des tonnes. Vous pourriez faire mieux, particulièrement

dans la gestion de votre budget. Par contre, pour faire disparaître cette fatigue persistance, faites une pause et décontractez-vous !

Taureau Rythme endiablé ! Vous

risquerez de vous retrouver sur les rotules,

car évidemment, vous serez sur tous les fronts. Surtout, qu’au bout, il y aura des perspectives fortes intéressantes. De plus, Mercure est dans votre signe ! La chance vous sourira côté fi nancier et vous pourriez même avoir une belle surprise !

Gémeaux Aujourd’hui, vous devriez

profi ter de votre charme, pour faire jouer vos relations avec la diplomatie, dont vous ne

manquez pas ! Ainsi, votre activité vous semblera plus intéressante que vous ne le pensiez. mais cela ne veut pas dire qu’il vous rapportera plus ! Un peu de bonne humeur, pour égayer votre journée !

Cancer Comment exploiter de bonnes

idées, lorsque l’on ne dispose pas des meilleurs outils ! On se débrouille et vous saurez le faire avec beaucoup de facilité

et d’astuces. Bravo !De cette manière, vous saurez faire avancer les choses et vous surprendrez tout votre entourage!

Lion Les astres vous poussent à

renforcer votre position auprès de vos supérieurs, aujourd’hui. Sinon, un

adversaire pourrait vous devancer. A vous d’anticiper et de ne laisser personne vous mettre des “bâtons dans les roues”. Votre diplomatie sera votre meilleur atout !

Vierge Votre chance est à la baisse

aujourd’hui, mais ne laissez pas votre moral s’en ressentir. Aujourd’hui, il est important d’accepter des

situations qui tourneront à votre avantage à l’avenir. C’est uniquement une question de patience.

Balance S’il y a des tensions dans

l’air, il est inutile de reporter, pour autant, une discussion nécessaire. Il est au contraire, temps de

mettre “les choses à plat”, et d’éclaircir cette situation, défi nitivement. L’avenir vous semblera bien plus prometteur !

Scorpion Les planètes sont

favorables pour votre vie active. Le moment est venu de vous mettre au

“premier plan” et de pouvoir, enfi n, vous “réaliser”. Vous connaissez vos compétences, maintenant, vous devez les “exposer”. Votre timidité ne devrait plus vous freiner .

Sagittaire Restez honnête avec

vous-même et allez à l’essentiel. Si vous retrouviez cette “énergie” en vous, vous pourriez réaliser les choses

qui vous tiennent à coeur. Faites un effort dans vos relations, les occasions se présenteront à un moment inattendu. Votre assurance sera époustoufl ante.

Capricorne

De belles ouvertures dans votre vie active. Vos compétences seront

reconnues. Des changements judicieux vous permettront d’atteindre vos objectifs. Une excellente ambiance règne autour de vous. La popularité, vous adorez !

Verseau Si vous vous retrouvez à la

“croisée des chemins”, c’est qu’il est temps, pour vous, de prendre des décisions. Les choses s’amélioreront peu à

peu, si vous fournissiez encore un dernier “effort”. Vous pourriez, très bientôt, récolter les “fruits” de vos investissements .

Poissons Pour votre vie active, c’est

une période très positive, vous pourriez apporter un nouveau départ, une

nouvelle vision. Vous saurez transmettre toutes vos “connaissances” et toutes vos “expériences” acquises. Et vous parviendrez à donner un “souffl e” tout neuf dans votre activité .

samedi 22 novembre 2008 19

Votre soirée télé

15:00 Championnat anglais de football: chelsea / newcastle; 15:45 Plateau championnat anglais de football; 16:51 Plateau championnat anglais de football; 16:57 Champions league magazine; 17:15 Championnat national de basketball 2008-2009 : fus / rca; 19:12 Soura; 19:56 Rbib : attomobil kat oum; 20:32 Festival international du fi lm de marrakech; 20:45 Le journal; 21:12 Bulletin météo; 21:21 Angham; 23:04 Al akhbar; 23:30 Bulletin météo; 23:32 Festival international du fi lm de marrakech;

master dominosBUT: Il s’agit de compléter la grille à l’aide des pièces manquantes se trouvant au dessus de la grille, en respectant les deux conditionssuivantes:• Dans chaque ligne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition.• Dans chaque colonne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition.N.B: Chaque pièce de domino n’existe qu’une et une seule fois dansla grille. NIVEAU 3 (FACILE)

master ringsBUT: Il s’agit de compléter la grille en respectant les trois conditions suivantes:• Dans chaque anneau (un des cercles • Dans chaque ligne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans

Solutions du 21/11/2008

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